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Autor(en): Recordon, E.
Objekttyp: Article
Heft 26
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88e année Lausanne, 29 décembre 1962 N» 26
BULLETIN TECHNIQUE
DE LA SUISSE ROMANDE
paraissant tous les 13 jours
SOMMAIRE
Contribution au calcul de l'épaisseur de la superstructure des chaussées, par E. Recordon, ingénieur EPUL, SIA.
Les ouvrages annexes du tunnel routier du Grand-Saint-Bernard, par R.-H. Lambert, ingénieur EPUL, MSCE.
Les dispositions d'éclairement au tunnel du Grand-Saint-Bernard, par Jean Rubeli, directeur technique de Transelectric S.A., Genève.
Bibliographie. — Les congrès. — Communiqué.
Documentation générale. — Documentation du bâtiment. — Nouveautés, informations diverses.
Supplément : Bulletin S.I.A. », u° 33.
«
385
de l'Ecole polytechnique de l'Université de Lausanne à la Cette méthode ne s'applique également qu'aux chaus¬
suite d'une étude importante * sur le comportement et séesdu type 1 (fig. 1). Elle est moins précise que celle
la structure d'une vingtaine de tronçons de route du CBR, puisqu'elle ne fait pas intervenir les propriétés
répartis dans tout le canton de Vaud. Ces recherches mécaniques (résistance au cisaillement) du terrain
ont débuté en automne 1959, elles ont pu être faites d'assise.
grâce à un crédit accordé par le Département fédéral de De nombreuses autres méthodes analogues à ces deux
l'intérieur sur proposition de la Commission fédérale de premières sont utilisées en Amérique pour le dimension¬
recherches en. matière de construction de routes. nement des chausséejÉà revêtement souple, mais aucune
d'elles n'est plus précise que la méthode CBR.
Typ« Type 2 type 3 La méthode des systèmes multicouches permet de cal¬
ûime/uio/iaetnenf par /s méf/iode culer les déformations et les contraintes dans le revê¬
ce /! Isssrf/ws t#/coi/cmi tysrefffsmcovcws tement et la fondation en faisant l'hypothèse que le
'7Sèpri^A!/{jm//>fi/. terrain et la fondation sont des solides élastiques et que
¦^lï'^sn
G/vr/er o cassé /CoucAes è//t//n//?âtfSês,. /?erê/e/ner>/ le revêtement est une plaque élastique. Cette méthode
32ope? &&, /////////// /y / y a pu se développer grâce aux travaux de Westergaard
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¦-&¦ (1926) puis de Burmister (1934 et 1945), Fox (1948),
o.:
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ifgrâv/ef fou/'- venant
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Alf,/£/) Jeuffroy et Bachelez (1957) ainsi que quelques autres
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auteurs qui ont étudié les systèmes bicouches (une
couche élastique reposant sur un milieu élastique semi-
w^WZ^ZFmz%m&!%^zz^z^mzz^ç%!^W<& infini) puis les systèmes tricouches (deux couches élas¬
/w» rsi> tiques reposant sur un milieu élastique semi-infini).
Fig. 1. — Les trois types principaux de superstructure de Jeuffroy et Bachelez ont publié des abaques [4] don¬
chaussée.
nant les valeurs de la déflexion, de la contrainte de
H. Rappel des principales méthodes de dimensionne¬ flexion dans le revêtement et de la contrainte de com¬
ment pression sur le terrain en fonction des épaisseurs du
A. Dimensionnement en l'absence de gel revêtement et de la fondation pour diverses valeurs
La méthode CBR [1] [2] [3] 2 (California Bearing ratio des rapports des modules d'élasticité
— Indice portant californien) a été développée en Cali¬ E El
•s- et -„cy (tels qu'ils sont définis à la figure 1).
fornie versl|928. C'est la méthode de dimensionnement
des chjpïssées à revêtement souple la plus utilisée encore Actuellement, une équipe de chercheurs du Labora¬
actuellement. toire central des Ponts et Chaussées, à Paris, entreprend
L'essai standard qui permet de déterminer l'indice les calculs relatifs à des cas de chaussées plus com¬
CBR consiste à enfoncer dans le sol un poinçon cylin¬ plexes : le nombre des couches est plus grand, le revête¬
drique de 2 pouces de diamètre, à vitesse constante ment est consiâfté comme un solide visco-élastique et
(V.o pouce par minute). -L'indice portant est la force, non plus uniquement élastique (a l'aide de modèles rhéo-
par unité de surface, nécessaire à enfoncer le piston dans logiques visco-élastiques).
le sol 2 minutes après le début de l'essai, rapportée à la II est probable que dans quelques années, on disposera
même force mesurée une fois pour toutes sur un maca¬ de méthodes de calcul très perfectionnées.
dam de régence. Il s'exprime en pour-cent.
B. Dimensionnement en présence de gel
L'épaisseur de la chaussée h + ht (voir figure 1), est
donnée en fonction de l'indice CBR, i et de la charge La limitation de la pénétration du gel dans
méthode de
le terrain [2] [5] consiste à remplacer le terrain gélif par
par roue des véhicules, P en tonnes, par la formule :
des matériaux graveleux, non gélifs, de manière à ce
A+*i
100 + 150 y/J* que le terrain ne soit pratiquement plus touché par le
i + 5 gel. C'est la méthode normalisée par l'Union suisse des
professionnels de la route [5] [6]. Pour appliquer cette
Cette méthode n'est applicable qu'à des chaussées
!&inïlhode, il est nécessaire de connaître la profondeur de
dont le revêtement est composé d'une couche de maca¬
dam (gravier cassé) et d'un tapis bitumineux mince ; et
pénétration du gel et le degré de sensibilité au gel du
terrain.
dont la fondation est en sable et gravier tout-venant
A ce sujet, il nous paraît utile de faire les remarques
(type 1 de la figure 1). ÊBk> ne s'applique donc pas aux suivantes :
revêtements rigides (types 2 et 3 de la figure 1).
1° Dans la norme SNV 40 325, les sols sont répartis en
La méthode des indices de groupes [2] est d'origine 4 classes selon leur degré de gélivité. Or, une étude
américaine également. Elle permets de fixer l'épaisseur statistique du Laboratoire de géotechnique de l'EPUL
d'une chaussée à partir de la granulométrie, et des [7], portant sur 4350 échantillons analysés, a montré
limites d'Atterberg du terrain. Ces caractéristiques per¬ qu'en Suisse romande la fréquence des sols de chacune
de ces quatre classes est la suivante :
mettent de calculer l'indice de groupe Ig, l'épaisseur
Classe a) sols non gélifs 2 %
étant ensuite donnée en fonction de l'indice de groupe Classe b) sols 12
peu gélifs %
par : Classe c) sols gélifs 15 %
11 1 Classe d) sols très gélifs 71 %
h +V 'S-ïë7 30
86 %Üf3S sols sont donc gélifs ou très gélifs, ce qui
signifie qu'il est tout à fait exceptionnel en Suisse
1
Cette étude a été entreprise sous la direction du professeur romande d'avoir à dimensionner une chaussée sans
D. Bonnard, directeur du Laboratoire de géotechnique de l'EPUL. tenir compte de l'action du gel.
* Les chiffres entre crochets renvoient à la bibliographie donnée 2° La profondeur de pénétration du gel dans les chaussées
en fin de texte. : était mal connue jusqu'ici. Depuis quelques années,
386
cette question est étudiée par les Laboratoires de méca¬ régions de la Suisse romande : Préalpes, Jura et Plateau
nique des sols de l'EPUL et de l'EPF. Les premiers suisse. Ils se trouvent donc dans des conditions clima¬
résultats de ces études sont représentés sur la figure 2.
Les points noirs sont les résultats de mesures effectuées tiques très diverses ; néanmoins, ils subissent tous,
sur les chaussées du canton de Vaud par le Laboratoire dans les hivers normaux, une période de gel, plus ou
de géotechnique de l'EPUL. Les autres points corres¬ moins longue suivant leur situation.
pondent aux valeurs calculées par le Laboratoire de Nous avons d'autre part choisi un certain nombre de
mécanique des terres annexé à l'EPF [8]. Sur la base
de cette documentation, il paraît indiqué actuellement routes dont le comportement a été satisfaisant et d'au¬
d'adopter, pour le dimensionnement des chaussées tres dont le revêtement a été plus ou moins déformé et
selon la norme 40 325, les valeurs données par les
droites en traits pleins de la figure 2. fissuré.
Une dizaine des tronçons expérimentaux choisis ont
Â/fl/uife fait l'objet, il y a quelques années, d'une étude de notre
Laboratoire en ce qui concerne les sols d'assise. Ces
routes ont ensuite été reconstruites d'après les indica¬
tions données par l'étude géotechnique en adaptant
/SOO
l'épaisseur de la superstructure (fondation -f- revête¬
ment) à la nature des sols et aux conditions climatiques.
woa Les autres tronçons, au nombre d'une dizaine égale¬
ment, n'ont pas été reconstruits.
r?ot> Toutes les chaussées, que nous avons auscultées, ont
été construites selon le mode habituel adopté en Suisse
+/ ces trente dernières années. Leur structure correspond
IOOO
à celle du type 1 de la figure 1.
Chaque chaussée expérimentale a été auscultée en
SOO
moyenne en 3 points au droit desquels on a mis en place
une sonde pour la mesure de la profondeur de pénétra¬
600 tion du gel. Un sondage, de 2 m de profondeur environ
+a au-dessous du niveau de la chaussée, avec prélèvement
d'un échantillon de la fondation et d'un échantillon du
000
sol d'infrastructure a en outre été exécuté. Dans chaque
sondage, on a mesuré l'épaisseur h du revêtement, At de
la fondation et le niveau de l'eau souterraine. Le coeffi¬
50 Mo /SO ZOO 250 300cm cient CBR a été déterminé « in situ » sur le sol naturel.
férté/rûf/o/? oft/gel <fa/?j les c/iac/ssées Le tableau 1 donne les principales caractéristiques de
Fig. 2. - Profondeur de pénétration du gel dans les chaque tronçon expérimental. Le terrain est caractérisé dans
chaussées. les colonnes 4 à 8 par les classes US0jij(Norme SNV 70 005)
et PRA auxquelles il appartient, pari'indice de groupe Ig, par
Moyennes des profondeurs maxima de dix hivers consé¬ l'indice portant CBR et le module de compressibilité M.s%
cutifs.
a
Moyennes des profondeurs laxima des trois hivers le donné en kg/cm2 [Me^ — D où e est la déflexion d'une
plus froids d'une période de 30 ans.
Profondeurs proposées par la norme SNV 40 325. plaque circulaire de diamètre D pour une augmentation de
Profondeurs mesurées par le Laboratoire de géotechnique
contrainte sous la plaque o*).
de l'EPUL en 1959-1960. La superstructure est caractérisée dans les colonnes 9 à 11
Profondeurs calculées à partir de l'indice de gel, par le par l'épaisseur h du revêtement et h^ de la fondation données
Laboratoire de mécanique des terres de l'EPF (trois hivers en cm et par le module de compressibilité Me\ de la fonda¬
les plus froids d'une période de trente ans). tion donné en kg/cm".
© Tessin, jusqu'à 500 m d'altitude. La profondeur d'action du gel est donnée en cm. Dans la
colonne 12, ce sont les valeurs mesurées sur chaque tronçon
® Bords du Léman jusqu'à 500 m et Valais.
à l'aide de sondes au cours de l'hiver 1959-1960 qui a été le
Plateau et Alpes au sud-ouest de la ligne Grimsel-Bienne.
plus froid depuis le début des mesures. Dans la colonne 13,
Plateau et Alpes au nord-est de la même ligne et Jura, ce sont les chiffres obtenus à l'aide de la figure 2.
au-dessus de 800 m.
Les notes données dans la colonne 14 caractérisent le
comportement de chaque tronçon ; elles ont été fixées
La méthode de limitation des efforts au niveau inférieur d'après l'aspect du revêtement :
de la fondation [2] fixe l'épaisseur de la superstructure
Note 5 : chaussée sans déformation, ni fissures.
de manière à ce que les efforts transmis au terrain soient
Note 4 : chaussée légèrement déformée, sans fissures.
assez réduits en période de dégel pour que la stabilité chaussée fortement déformée, avec quelques
Note 3 :
de la chaussée soit assurée. Dans ce cas, l'épaisseur de fissures.
la superstructure étant plus faible que celle qui est Note 2 : chaussée fortement déformée, avec fissures géné¬
donnée par la méthode précédente, le gel pénètre dans ralisées.
le terrain. Des gonflements peuvent donc apparaître Note 1 : chaussée fortement déformée, avec fissures géné¬
ralisées et trous dans le revêtement.
par formation de lentilles de glace dans le sol gélif. La
chaussée subit des déformations en période de gel, mais
celles-ci sont suffisamment peu importantes pour que IV. Application de la méthode tricouche aux chaussées
le revêtement ne subisse pas de dommages.
étudiées
Pour chacune des chaussées étudiées, la valeur de la
III.
Etude de la structure et du comportement de quel¬ contrainte de compression sur le sol d'assise, de la con¬
ques tronçons de routes vaudoises trainte de flexion dans le revêtement et de la déflexion
Les tronçons de route étudiés ont été choisis de sous l'effet d'une charge de 6,5 t a été calculée à l'aide
manière à ce qu'ils soient répartis dans toutes les des abaques établis par MM. Jeuffroy et Bachelez [4].
387
Nous avons admis
- que la charge était appliquée sur une surface cir¬ cm
culaire de 34,4 cm de diamètre (contrainte uni- 1
L
formé de 7 kg/cm2) ; \*£ wàoo /dr/c/rt?
— que la valeur du module d'élasticité du revêtement
était de 10 000 kg/cm2 (gravier cassé + tapis bitu¬ rt£t ¦-
i ooo HmcmA
mineux); • ¦
- que les modules d'élasticité de la fondation et du /j - zcJfi.
terrain avaient des valeurs égales à celles des „+ *
40
modules de compressibilité Me.
_^+" h- 7 cm
so
Les résultats de ces calculs sont donnés à la figure 3.
Cette figure montre clairement que pour les 9 chaus¬
sées dont le comportement est satisfaisant, notes 4 et 5,
/ L——T" + "
Pour qu'une chaussée soit satisfaisante, elle doit donc Fig. 4. — Variation de l'épaisseur Ax de la fondation en fonc¬
être dimensionnée de telle manière que les contraintes tion du module de compressibilité Meï du sol d'assise. Cour¬
bes calculées par la méthode tricouche.
de flexion dans le revêtement, calculées par la méthode
tricouche, ne dépassent pas 24 kg/cm2 environ. Ceci est
en accord avec les conclusions de M. Jeuffroy qui indique correspondent à des contraintes faibles sur le sol et.à
comme valeur limite : 25 à 33 kg/cm2 (essais WASHO). de faibles déflexions. Les valeurs de ces deux caractéris¬
Par contre, les figures 2 et 3 montrent qu'il faut être tiques sont dans quelques cas plus faibles que celles qui
plus prudent dans l'interprétation lorsque l'on prend correspondent à de bonnes chaussées. On remarque tout
comme critère de qualité d'une chaussée les contraintes de même que les valeurs moyennes croissent lorsque la
sur le sol ou les déflexions calculées par la méthode tri- qualité de la chaussée décroît.
couche. On a en effet des cas où de mauvaises chaussées
388
Profondeur
d'action Com¬
Terrain Superstructure du gel port**
Tableau 1 ment
cm
1 9 3 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Route Tronçon de route cantonale Altitude Classe Classe Ig CBR Me, h h, MEt Mesurée Fixée
cant. moyenne uses PRA en selon Note
n° m /o kg/cm2 cm cm kg/cm2 1959/60 fig- 2
82 Ecüblens - Chavannes/
Renens 400 CL A6 4,6 10 150 5 55 1500 30 52 4
La figure 5 permet de faire les commentaires suivants : Pour les routes dont le comportement est mauvais
Pour les routes dont le comportement est satisfaisant (notes 2 et 3), l'épaisseur de la superstructure mesurée
est :
(notes 4 et 5), l'épaisseur de la superstructure mesurée
dans les sondages est supérieure à celle qui est donnée
1° plus grande que celle qui est fixée par la méthode
par les méthodes CBR, indice de groupe et systèmes CBR, dans 6 cas sur 8. La méthode CBR conduit
tricouches. Elle est inférieure aux valeurs données par
donc à sous-dimensionner la superstructure ;
les deux méthodes qui tiennent compte du gel. Ces deux
méthodes conduisent donc, semble-t-il, dans le canton 2° plus grande que celle qui est fixée par la méthode
de Vaud, à surdimensionner les chaussées. Toutefois, la des indices de groupe, dans 4 cas sur 8. Cette
méthode de limitation des efforts au dégel donne des méthode conduit donc également à des valeurs
valeurs très voisines des chiffres mesurés. trop faibles ;
389
Epaisseur de la superstructure h -f- h,
Tableau 2 calculée par la méthode...
Ecublens - Chavannes/Renens 42 60
Estavayer - Grandcour 39 43 50 38 S2 2 5
Buchillon-Allaman 62 55
Corcelles - Peney-le-Jorat 19 30 20 96 62 53 (5
Ogens- Prahms 24 30 36 83 62 45 4
Essert-Pittet - Ependes 39 50 38 75 62 40 2
Chalet-a-Gobet 30 35 23 116 52 37 2
Yverdon - Yvonand Dï 50 23 2
3° plus grande que celle donnée par la méthode des sécurité, qui élimine toutes déformations dues au gel,
systèmes tricouches, dans 3 cas sur 8 (mais dans mais surdimensionne les chaussées en tout cas pour le
deux de ces cas, les valeurs sont très voisines). canton de Vaud, au point de vue de leur force portante,
Cette méthode conduirait à des épaisseurs tout à même au dégel.
fait corre<ffês, si au lieu d'introduire dans le calcul La méthode de limitation des efforts sur le terrain
le module de compressibilité du terrain Me* d'assise au dégel conduit à des épaisseurs suffisantes.
mesuré en été, on introduisait la valeur de ce Toutefois, telle qu'elle est présentée par les Américains,
même module correspondant à la période de dégel ; elle n'est pas très souple et ne s'adapte pas aux différents
4° plus faible que celle donnée par la méthode de types de superstructures.
limitation des efforts au dégel ; La méthode des.systèmes tricouches permet de cal¬
5° beaucoup plus faible que celle donnée par la culer l'épaisseur de la superstructure de telle manière
méthode de limitation de la pénétration du gel. que les contraintes sur le terrain d'assise soient limitées
à une valeur minimum qui serait celle que l'on peut
VI. Conclusions tolérer au moment du dégel. On peut aussi admettre,
La figure 5 fait apparaître que les méthodes CBR et ce qui revient au même, que le module de compressibi¬
des indices de groupe ne peuvent pas être utilisées chez lité du terrain au dégel Mj8 ne dépasse pas une valeur
nous, où Ioti ne peut pas dimensionner les chaussées limite. La figure 4 montre que si l'on choisit par exemple
sans tenir compte du gel (à moins du cas exceptionnel Me% jp 50 kg/cm2, l'épaisseur de la fondation est égale
des sols non gélifs). à /»x^-46 cm pour un revêtement d'une épaisseur de
D'autre part, la méthode de limitation de la pénétra¬ 12 cm. Dans ce cas, l'épaisseur de la superstructure est
tion du gel dans le terrain est la solution de complète égale à h -f- h± ^ 58 cm.
390
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Fig. 5. — Epaisseur de la su¬
perstructure h + At, calculée
pour chacune des routes étu¬
ï
*5\ ^ ^ s? ^ i diées, par les cinq méthodes
de dimensionnement.
La méthode des systèmes tricouches, et dans un qu'un cas particulier, en ce qui concerne le terrain et les
proche avenir, celle des systèmes multicouches plus conditions climatiques. Elles permettent d'étudier dans
perfectionnée, seront utilisables pour le dimensionne¬ un pays donné les chaussées les plus courantes et de
ment des chaussées à revêtements épais et rigides aussi vérifier les méthodes de dimensionnement dans certains
bien que des revêtements souples. Il reste néanmoins cas, mais ne peuvent les remplacer.
encore à préciser quels doivent être les modules d'élas¬
ticité à introduire dans les calculs, pour le revêtement,
pour la fondation et pour les différents types de terrains BIBLIOGRAPHIE
au dégel (il semble que l'on puisse utiliser, pour la fonda¬
tion et le terrain, les valeurs des modules de compressi¬ [1] D. Bonnard et E. Recordon : « Les fondations des
bilité résultant d'essais de charge avec plaques). chaussées ». La route et la circulation routière, n° 7/1958.
Toutefois, cette méthode ne pourra être utilisée que [2] Highway Engineering Handbook 1960. Me Graw-Hill
pour autant que le gel ne provoque pas, dans le terrain Book Company, Inc., New York.
d'assise, des gonflements tels qu'ils soient cause de [3] Normes de l'Union suisse des professionnels delà route
déformations importantes du revêtement. (VSS). SNV 40 330 et 70 315.
Il conviendra donc dans le cas où le gel risque de péné¬ [4] G. Jeuffroy et J. Bachelez. Revue générale des routes,
trer fréquemment à une profondeur supérieure à 1 m n° 308/1957.
ou 1,20 m (à une altitude supérieure à 800 m environ) Annales des Ponts et Chaussées, n° 3/1959.
d'admettre peut-être des épaisseurs de fondation plus [5] Normes de l'Union suisse des professionnels de la route.
fortes ; c'est-à-dire d'appliquer la méthode de limitation SNV 40 325.
de la pénétration du gel dans le sol.
[6] J. E. Bonjour: «La superstructure de l'autoroute
Il serait erroné de penser que les essais sur routes Lausanne-Genève ». La route et la circulation routière,
expérimentales, tels que les essais WASHO et AASHO n08 11 et 13/1960.
ainsi que les tronçons expérimentaux construits en D. Bonnard et E. Recordon : « Les sols stabilisables
[7]
Angleterre et dans d'autres pays, rendent inutiles les au ciment en Suisse romande ». La route et la circulation
méthodes de calcul des chaussées. routière, n° 3/1960.
Quelle que soit la variété des superstructures expéri¬ [8] G. Schnitter : « La structure de la route ». La route et
mentées, les routes expérimentales ne sont toujours la circulation routière, n° 2/1960.
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