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Mémoire de fin d’étude

Introduction :

Dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, chaque année plusieurs marchés de


réparation de dégâts de crues sont lancés par les directions provinciales de l’Equipement
pour remédier aux problèmes de dégradation des chaussées et des glissements des
plateformes routières. Ces marchés présentent environs 50% de leur budget total. Les
mesures de stabilisation entreprises par les DPE sont issues de leur expérience et leur
jugement ; très souvent on procède par adoucissement de la pente, gabionnage, drainage et
renforcement de la chaussée. Cependant, ces mesures peuvent aggraver les désordres et
causer une ruine prématurée de la route et induire des dégâts humains et économiques
importants. C’est le cas par exemple d’une pose de mur en gabion qui va contribuer à la
déstabilisation du glissement par l’effet de son poids, ou un renforcement de la chaussée
affaissé qui cache enfaite un remblai routier non compacté et qui va donner lieu a un
glissement soudain lors de la saison hivernale une fois les déformations sont excessives, ou
encore les dégradations des accotements de la chaussée qui sont expliquées par le mauvais
compactage du bords de la chaussée confinées mais qui sont en réalités des glissements de
terrains dues, en addition au mauvais compactage du sol qui joue un rôle important dans la
stabilité du terrain ,aux méthodes empiriques avec lesquels on construit les routes selon un
talus 1:1 ou 1:2 sans considération de la nature du terrain et de ses caractéristiques…
Ainsi, il est nécessaire d’appréhender les différents désordres qui affectent la chaussée par
une méthodologie d’ingénieur qui sera développée au fur et au mesure du rapport, et en se
basant sur la théorie et les avancés technique dans le domaine de la géotechnique et des
glissements de terrain sans oublier l’importance du jugement d’ingénieur et de l’expérience
issue des projets qui se situent dans la région du glissement traité.

Durant mon stage de 4 mois au sein du bureau d’étude technique MAHARAT INGENIERIE, qui
fait les missions d'ingénierie géotechnique G1 à G5 selon la norme NF P 94-500 qui sont :
l’étude, le suivi et le diagnostic des projets géotechniques, je me suis intéressé à l’étude des
glissements de terrain dans la région de Tanger. Notre projet de fin d’étude est l’étude de
stabilisation du glissement de terrain qui a eu lieu dans la province de Fahs-Anjra dans la
région de Tanger sur la rocade Méditerranéenne qui relie Tanger à Ksar-Sghir par la route
nationale 16. Le glissement a eu lieu au PK 19+900. Les désordres sont apparus suite aux
précipitations de la saison hivernale. Les travaux d’exécution de la solution de stabilisation
sont prévus pour juillet 2018.
Mémoire de fin d’étude

Résumé :

Notre travail consiste à proposer une solution de stabilisation du glissement de terrain qui a
eu lieu au PK 19+900 de la RN16. Plusieurs étapes sont nécessaires pour choisir la solution
finale: établir le modèle géotechnique des terrains, puis faire l’expertise géotechnique des
glissements pour identifier les causes et donner une explication aux désordres, ensuite
proposer des variantes de stabilisation convenable aux conditions du projet et choisir la
solution finale en se basant sur une analyse multicritère selon l’efficacité et le cout de la
solution, enfin justifier la stabilité de l’ouvrage de renforcement choisit selon les normes en
vigueur et optimiser la solution proposée.

Pour faire ceci notre travail est scindé en plusieurs parties :

Première partie : On va parler des types de glissements de terrains, la classification des


glissements, les causes de glissements, les types de glissements pratiques, les mécanismes de
rupture, les méthodes utilisées pour le calcul de stabilité.

Deuxième partie : On va poser les principes et la méthodologie d’une étude de glissement de


terrain pratique.

Troisième partie : On va présenter le projet d’étude et définir ses spécifications, puis établir le
modèle géotechnique et définir les paramètres d’étude et les hypothèses de calcul et puis
établir l’expertise géotechnique du désordre.

Quatrième partie : On va présenter de façon détaillée toutes les solutions possibles et leur
effets sur le glissement puis nous allons choisir la variante d’étude.

Cinquième partie : On va justifier la solution finale selon les normes et un logiciel adapté.
Mémoire de fin d’étude

Table des matières


I. Éléments de la théorie de la stabilité des pentes : ......................................................................... 9
A. Définitions et Généralités : ........................................................................................................ 10
1. Définition de mouvement de terre : ..................................................................................... 10
2. Type des mouvements de terre : .......................................................................................... 10
3. Caractéristiques des mouvements de terre : ........................................................................ 10
B. Les Glissements de terrains : ..................................................................................................... 10
1. Définition de glissement de terrain : ..................................................................................... 10
2. Définition du Mécanisme de rupture : .................................................................................. 10
3. Classification des glissements de terrain : ............................................................................ 11
C. Principe de l’analyse de stabilité : ............................................................................................. 15
1. Principe de l’équilibre limite : ............................................................................................... 15
2. Hypothèses de la théorie de l’équilibre limite : .................................................................... 15
3. Notion de facteur de sécurité : ............................................................................................. 15
4. Paramètres qui influent le facteur de sécurité et qui causent l’instabilité du talus: ............ 16
5. Méthode de calcul du facteur de sécurité : .......................................................................... 17
6. Principe de la méthode des tranches : .................................................................................. 17
D. Les Cas d’une étude de glissement de terrains : ....................................................................... 19
1. Pente naturelle : .................................................................................................................... 20
2. Pente artificielle : Qui sont les remblais, les déblais et la stabilité des murs de
soutènements................................................................................................................................ 20
E. Prescriptions de l’Eurocode 7 pour l’analyse de la stabilité des pentes : ................................. 21
II. Méthodologie de l’étude de glissement de terrain :..................................................................... 22
A. Consistance d’une étude de glissement de terrain : ................................................................. 23
1. Constitution du rapport d’expertise géotechnique :............................................................. 23
2. Quelques règles de l’Art pour établir le rapport d’expertise : .............................................. 23
B. Eléments nécessaires pour une analyse de stabilité : ............................................................... 24
1. Conditions géologiques : ....................................................................................................... 24
2. Topographie du site :............................................................................................................. 24
3. Contexte de l’étude : remblai ou déblai : .............................................................................. 24
4. Paramètres physiques des matériaux : ................................................................................. 25
5. Paramètres géotechniques des matériaux : .......................................................................... 26
6. Détermination des paramètres non-drainés des argiles NC : ............................................... 27
7. Hydrogéologie : ..................................................................................................................... 32
Mémoire de fin d’étude

C. Etapes d’une étude de diagnostic de glissement de terrain : ................................................... 33


1. Investigation et modélisation géotechnique: ....................................................................... 33
2. Etude préliminaire du glissement : ....................................................................................... 33
3. Diagnostic du glissement : Déterminer les facteurs aggravants, prédisposition, déclencheur,
et l’explication du désordre........................................................................................................... 33
D. Etapes d’une étude de stabilisation de glissement de terrain : ................................................ 35
1. L’analyse des paramètres techniques du site : ..................................................................... 35
Contraintes du projet. ................................................................................................................... 35
2. Détermination de l’influence des différents paramètres sur le facteur de sécurité :........... 35
3. Définition des solutions techniques : .................................................................................... 35
4. Choix d’une solution : ............................................................................................................ 36
5. Dimensionner la variante selon les critères de stabilité interne et externe. ........................ 36
6. Recommandations et procédés généraux d’exécution et de suivi ....................................... 36
E. Définition des différentes méthodes de stabilisation : ............................................................. 37
1. Déchargement du talus: ........................................................................................................ 37
4-Chargement de pieds :................................................................................................................ 39
2. Drainage : .............................................................................................................................. 41
3. Éléments résistants : ............................................................................................................. 44
III. Situation de projet : PK19+900 de la RN16. ............................................................................. 48
A. Évaluation des conditions actuelles de stabilité du site : Visite des lieux. ................................ 49
1. Géographie du site : .............................................................................................................. 49
2. Historique de la rocade méditerranéenne : .......................................................................... 50
3. Visite des lieux : ..................................................................................................................... 51
4. Contexte géologiques du site : .............................................................................................. 53
5. Contexte structural................................................................................................................ 54
6. L'évolution des reliefs :.......................................................................................................... 54
7. Contexte géotechnique et risque de glissement du Nord du Maroc : .................................. 55
8. Caractéristiques géotechniques des sols sur la RN16 : ......................................................... 55
9. Contexte climatique: ............................................................................................................. 56
10. Bassins versant et hydrologie : .......................................................................................... 57
11. Topographie du site : ......................................................................................................... 58
12. Trafic: ................................................................................................................................. 61
13. Campagne géotechnique : Essais au laboratoires et in-situ : Analyse et interprétation : 62
14. Modèle géotechnique du sol au Pk19+900: ...................................................................... 68
Mémoire de fin d’étude

B. Paramètres géotechniques du sol : ........................................................................................... 70


1. Modélisation du cercle de glissement : ................................................................................. 70
2. Choix des paramètres de calcul : ........................................................................................... 71
3. Calcul des caractéristiques mécaniques du sous sol : ........................................................... 71
4. Synthèse des hypothèses et paramètres de calcul : ............................................................. 76
C. Diagnostic du glissement : ......................................................................................................... 77
A travers notre analyse, il nous parait que la pente trop raide et les caractéristiques médiocres du
remblai sont la cause originale du glissement. ................................................................................. 77
On présente ce que nous pensant être le diagnostic du glissement : .............................................. 77
IV. Stabilisation du glissement de terrain : ..................................................................................... 78
A. Etat actuel de la stabilité du site : ............................................................................................. 79
B. Modification des paramètres du glissement : ........................................................................... 80
1. Terrassements : ..................................................................................................................... 80
2. Drainage : .............................................................................................................................. 81
3. Force stabilisatrice nécessaire :............................................................................................. 83
C. Contraintes du projet : .............................................................................................................. 84
D. Proposition des variantes de stabilisation :............................................................................... 85
1. Inclusions rigides : ................................................................................................................. 85
2. Mur de soutènement : .......................................................................................................... 85
3. Masque drainant : ................................................................................................................. 87
4. Risberme :.............................................................................................................................. 89
5. Purge et substitution totale :................................................................................................. 91
6. Remblai renforcé par géosynthétiques : ............................................................................... 93
E. Synthèse des solutions : ............................................................................................................ 94
V. Conception et dimensionnement du remblai renforcé par géosynthétiques :............................. 95
A. Conception et dimensionnement de la variante remblai renforcé : ......................................... 95
1. Présentation : ........................................................................................................................ 96
2. Mise en œuvre du remblai renforcé par géosynthétiques : ............................................... 100
3. Avantages et domaine d’utilisation : ................................................................................... 100
B. Conception des remblais renforcés par remblai renforcé par géosynthétiques : ................. 100
1. Généralités : ........................................................................................................................ 100
2. Fiche : .................................................................................................................................. 101
3. Longueur des lits de renforcement : ................................................................................... 101
4. Espacement des lits de renforcement : ............................................................................... 101
Mémoire de fin d’étude

C. Justification des remblais renforcés par remblai renforcé par géosynthétiques : ................. 102
1. Justification vis-à-vis de la stabilité externe : ...................................................................... 103
2. Justification vis-à-vis de la stabilité interne :....................................................................... 106
D. Conception du remblai renforcé : ........................................................................................... 108
1. Prédimensionnement: ......................................................................................................... 108
E. Stabilité externe du remblai renforcé : ................................................................................... 110
F. Stabilité interne : ..................................................................................................................... 113
G. Choix du type de la nappe et vérification de la stabilité par GEO5: ........................................ 120
1. Choix du matériau : ............................................................................................................. 120
2. Vérification de la stabilité mixte et générale : .................................................................... 121
3. Vérification de la stabilité interne : ..................................................................................... 122
4. Vérification de la stabilité externe : .................................................................................... 122
H. Optimisation de la variante : ................................................................................................... 123
Mémoire de fin d’étude

Liste des figures et des tableaux :

Figure 1 Exemple d’un glissement plan ................................................................................................. 12


Figure 2 Éléments constitutifs d’un glissement rotationnel ................................................................. 13
Figure 3 Type de glissement selon la géométrie ................................................................................... 13
Figure 4 Exemples de glissements complexes....................................................................................... 13
Figure 5 Types de glissement rotationnel dans un remblai routier ...................................................... 14
Figure 6 Cisaillement mobilisé et mobilisable dans une glissement rotationnel .................................. 15
Figure 7 Différentes méthodes de calcul du facteur de sécurité par la méthode des tranches ........... 18
Figure 8 Evolution des paramètres du remblai en fonction du temps.................................................. 20
Figure 9 Evolution des paramètres du déblai en fonction du temps .............. Erreur ! Signet non défini.
Figure 10 Les différentes actions de terrassements possibles. ............................................................. 40
Figure 11 Coupe d’une tranchée drainante. ......................................................................................... 43
Figure 12 Masques et éperons drainants .............................................................................................. 44
Figure 13 Différentes techniques de stabilisation utilisées pour la stabilisation d’une route .............. 45
Figure 14 Position topographique du PK19+900 ................................................................................... 49
Figure 15 Position géographique du PK19+900 .................................................................................... 50
Figure 16 Réseau routier dans le nord du Maroc .................................................................................. 50
Figure 17 Photos des désordres constatés lors de la visite des lieux en 2013...................................... 51
Figure 18 Photos des désordres constatés lors de la visite des lieux en 2017 ...................................... 51
Figure 19 Inefficacité des solutions rigides dans les versants instables................................................ 52
Figure 20 La carte géomorphologique du Rif (Maurer, 1965) en 1/50000. ( hors echelle) .................. 53
Figure 21 Localisation des stations hydrologiques dans la zone d’influence de l’ABHL ....................... 56
Figure 22 Position des nappes dans les bassins de l’ABHL. ................................................................... 58
Figure 23 Levé topographique du site ................................................................................................... 59
Figure 24 Profil en long du tracé routier ............................................................................................... 59
Figure 25 Profil en travers type de la zone de désordre ....................................................................... 60
Figure 26 Position du remblai routier par rapport au terrain naturel .................................................. 61
Figure 27 Dimensions de la pente du remblai supportant la route ...................................................... 61
Figure 28 Classification de la chaussée en fonction du TMJA ............................................................... 61
Figure 29 Zone d’influence d’un remblai .............................................................................................. 69
Figure 30 Modèle des couches de sol et modélisation numérique du terrain ..................................... 69
Figure 31 Modélisation du cercle de glissement ................................................................................... 70
Figure 32 1-Coefficient de perméabilité du sol ; 2-Changement du Fs dans un remblai sur argile NC 71
Figure 33 Calcul du Fs dans le cas d’un sol argileux en conditions non drainées ................................. 73
Figure 34 Utilisation du mode statistique dans Slide ............................................................................ 73
Figure 35 Paramétrage des statistiques de calcul ................................................................................. 74
Figure 36 Variation du facteur de sécurité en fonction de Cu .............................................................. 74
Figure 37 Zone des glissements Fs<1.5 ................................................................................................. 79
Figure 38 Zone des glissements précaires Fs<1.3 ................................................................................. 79
Figure 39 Courbe du facteur de sécurité en fonction de la tangente de la pente ................................ 80
Figure 40 Force stabilisatrices et déstabilisatrices dans un glissement rotationnel ............................. 81
Figure 41 Délimitation de la zone des forces stabilisatrices et déstabilisatrices dans notre modèle... 81
Figure 42 Analyse de la sensibilité du facteur au niveau de la nappe................................................... 82
Figure 43 Effet du niveau de la nappe sur le facteur de sécurité .......................................................... 82
Mémoire de fin d’étude

Figure 44 Effet du niveau de la nappe sur le facteur de sécurité .......................................................... 83


Figure 45 Calcul de la force active nécessaire à la stabilisation du glissement de terrain.................... 83
Figure 46 Profil en travers de la section qui contient un voile .............................................................. 86
Figure 47 Conception du mur de soutènement poids .......................................................................... 87
Figure 48 Conception du masque drainant ........................................................................................... 88
Figure 49 Analyse de stabilité de la solution masque drainant ............................................................ 88
Figure 50 Règles de dimensionnement d’une risberme ....................................................................... 89
Figure 51 Choix de l’abaque en fonction des paramètres du sol, inclinaison, méthode de calcul. ...... 89
Figure 52 Abaque de Taylor pour les pentes de moins de 54° .............................................................. 90
Figure 53 Analyse de stabilité de la variante risbermes........................................................................ 90
Figure 54 Abaques de Taylor pour Ns et 1/Ns................................................. Erreur ! Signet non défini.
Figure 55 Conception de la solution substitution totale ....................................................................... 92
Figure 56 Analyse de stabilité de la solution par logiciel ...................................................................... 92

Tableau 1 Type de calcul selon la phase du glissement ........................................................................ 11


Tableau 2 Classification des glissements de terrain .............................................................................. 11
Tableau 3 Exemple de calcul par la méthode des tranches .................................................................. 17
Tableau 4 Problématique d’hyper statisme de la méthode des tranches ............................................ 17
Tableau 5 Liste des cordonnées du PK19+900 ...................................................................................... 49
Tableau 6 Caractéristiques mécaniques des différents sols des versants naturels sur la RN16. .......... 56
Tableau 7 Précipitations moyennes mensuelles dans la station hydrologique choisie selon l’année
hydrologique. ........................................................................................................................................ 57
Tableau 8 Résultats des comptages dans les postes permanents en 2014 .......................................... 62
Tableau 9 Classification des sols selon PS92 ......................................................................................... 65
Tableau 10 Classification des sols d’après Ménard. .............................................................................. 66
Tableau 11 Classification des sols d’après Pl......................................................................................... 66
Tableau 12 Résultats de la classification des sols selon plusieurs méthodes ....................................... 67
Tableau 13 Résultat du calcul de Cu pour différentes couches de sols ................................................ 72
Tableau 14 Propriétés des matériaux ............................................................. Erreur ! Signet non défini.
Tableau 15 Facteurs de sécurité partiels recommandés par l’EC7 selon l’approche choisie ....... Erreur !
Signet non défini.
Tableau 16 Description du sol A3 selon le GTR ..................................................................................... 77
Tableau 17 Condition d’utilisation du sol A3h comme remblai ............................................................ 77
Tableau 18 Diagnostic final du glissement ............................................................................................ 77
Mémoire de fin d’étude

I. Éléments de la théorie de la stabilité des pentes :


Mémoire de fin d’étude

A. Définitions et Généralités :

1. Définition de mouvement de terre :


Un mouvement de terre se définie comme un mouvement descendant d’une masse de sol
ou de roche causant la rupture ou la déformation du terrain.

2. Type des mouvements de terre :


Les mouvements de terres sont classifiés selon la nature des débris et la cinématique du
glissement-ca veut dire la vitesse du mouvement- et peuvent avoir lieu dans les versants
naturels ou les pentes artificielles. L’IAEG : International Association of Engineering
Geologists donne 4 catégories de mouvement des terres : Ecroulement, Glissement, Fluage
et Coulée.

3. Caractéristiques des mouvements de terre :


Les écroulements sont des mouvements qui affectent les roches et sont brusques, le fluage
est un mouvement très lent de sols argileux sans rupture, et les coulées sont des
mouvements très rapide de volume de sols qui se comportent comme des liquides. Ces
mouvements on lieu en général dans les versants naturels et aucun de ces mouvements n’a
lieu dans notre projet. On s’intéresse par la suite aux glissements de terrains.

B. Les Glissements de terrains :

1. Définition de glissement de terrain :


Un glissement de terrain est un mouvement du terrain suite au détachement et à la rupture
d’une partie du sol meuble du restant du massif qui est identifiable grâce à la forme lors de
la rupture.

2. Définition du Mécanisme de rupture :


Le glissement est dû à la rupture du sol suite au dépassement de sa résistance au
cisaillement ou à une déformation excessive de ce dernier depuis une zone de rupture
locale, ce qui veut dire que la pente se détache dans une partie puis des autres parties
progressivement.
Mémoire de fin d’étude

3. Classification des glissements de terrain :

a) Classification cinématique :
Plusieurs modèles sont utilisés pour modéliser le glissement de terrain, on s’intéresse ici aux
glissements dont on connait la surface de rupture pour utiliser la méthode de l’équilibre
limite, le tableau suivant montre les différentes démarches utilisées pour différentes modes
de glissement :

Tableau 1 Type de calcul selon la phase du glissement

Pour une évaluation préliminaire, les glissements de terrain peuvent être classés en fonction
de la profondeur de leur surface de glissement et de la vitesse moyenne du
mouvement, selon les définitions suivantes :

Tableau 2 Classification des glissements de terrain

D’un point de vue cinématique, il y a deux types de glissements : actif ou peu actif.
Un glissement est actif quand il montre un mouvement supérieur à 10 cm/an. Il est récent et
se développe rapidement. L’actualité du glissement est indiquée par des facteurs révélateurs
comme l’inexistence de végétation au miroir de l’escarpement. Notons que le classement
retenu fait l'état de la situation actuelle et qu’un glissement actif peut se stabiliser, par
réduction progressive de la pente et colonisation par la végétation, par ailleurs un
glissement peu actif peut par moment entrer dans une phase rapide et rompre
soudainement.
Mémoire de fin d’étude

b) Classification par la géométrie :


Apres une reconnaissance poussée du phénomène en question, on classifie les glissements
de terrain selon sa forme après la rupture : il y a les glissements plans, les glissements
rotationnels et les glissements complexes qui sont une combinaison des deux types ou une
combinaison de plusieurs ruptures planes ou rotationnelles.

(1) Les glissements plans :


C’est le mouvement le long d’une surface de rupture plane. Il a eu lieu dans les sols qui
présentent une couche dite ‘savon’ qui a une résistance au cisaillement faible, ou le long
d’un plan de discontinuité géologique comme dans le contact manteau altération-
substratum.

Figure 1 Exemple d’un glissement plan

(2) Les glissements rotationnels :


C’est le mouvement le long d’une surface de rupture sphérique ou cylindre et la ligne de
rupture est circulaire en plan. C’est le cas le cas des glissements qui ont eu lieu dans les sols
cohérent et homogènes.

Il est caractérisé par des éléments constitutifs particuliers comme le montre la figure : Les
fissures de traction sont les premiers indices du glissement, les escarpements sont la partie
visible de la surface de rupture et le bourrelet de pied qui est la masse de sol déplacé en
dehors de sa position initiale qui est bombé par rapport au terrain en aval qui est en
dépression. Aussi les désordres infligés aux constructions tels que l’affaissement des
chaussées, et l’inclinaison des éléments verticaux (arbres, poteaux, pylônes) sont une
manifestation de l’existence d’un glissement de terrain. En addition, la profondeur des
éléments ancrés dans le sol comme les arbres et les poteaux donnent des indices sur la
profondeur du glissement, par exemple un arbre incliné témoigne que la surface de rupture
n’est pas plus profonde que les racines de cet arbre.
Mémoire de fin d’étude

Figure 2 Éléments constitutifs d’un glissement rotationnel

On fait la différence entre un glissement plan et un glissement rotationnel en connaissance


de la surface de rupture, selon la règle suivante :

Figure 3 Type de glissement selon la géométrie

(3) Glissement complexes :


La surface de glissement peut ne pas être rotationnelle ou plane. Par exemple quand le sol
est une hétérogène et anisotrope, la surface de glissement est une combinaison des deux. Et
quand il y a un glissement rotationnel il peut y avoir des mouvements en aval pour créer des
surfaces de glissement rétrogressif, ou même un glissement par bloc ce qui est le cas de
structure en terre armé pour laquelle un bloc solidaire de sol est en mouvement sous l’effet
de la poussée du terrain en aval..

Figure 4 Exemples de glissements complexes


Mémoire de fin d’étude

c) Classification par le type d’aménagement :Pente artificielle :


Cas d’un remblai routier :
Pour un talus artificiel supportant une plateforme routière, il y a les trois types de glissement
rotationnel classés selon la profondeur de la surface de glissement : cercle de talus, cercle de
pied et cercle profond.
Les cercles de talus se produisent généralement dans les sols hétérogènes, la base du
cercle correspondant à une couche plus résistante.
Les cercles profonds ne se produisent que dans le cas où le sol situé sous le niveau du
pied du talus est de mauvaise qualité, il est tangent à une couche plus résistant vers la base.
Les cercles de pied se produisent le plus souvent, surtout si la friction est grande par
rapport à la cohésion, si φ = 0 mais cohésion non drainée augmente rapidement avec la
profondeur, si pente raide > 53°.

Figure 5 Types de glissement rotationnel dans un remblai routier


Mémoire de fin d’étude

C. Principe de l’analyse de stabilité :

1. Principe de l’équilibre limite :


L’analyse de la stabilité des talus est traitée comme un problème d’équilibre limite. Les
calculs sont faits à la rupture ce qui veut dire qu’il a rupture du massif quand la contrainte de
cisaillement devient égale à la résistance au cisaillement sur une surface quelconque. Par la
suite on appelle résistance au cisaillement du sol le cisaillement mobilisable, et les
contraintes de cisaillement le cisaillement mobilisé. La résistance au cisaillement du sol est
déterminée par la loi de Coulomb et est relié à l’état de la contrainte verticale et à la
pression interstitielle- dans le cas de sol saturé- qui n’encaisse pas le cisaillement mais
intervient pour résister à la contrainte normale selon la loi fondamentale de contraintes
effectives :

2. Hypothèses de la théorie de l’équilibre limite :


Plusieurs hypothèses sont faites pour justifier cet état d’équilibre limite.
Selon Faure (1982) le problème est plan, statique et les charges extérieurs sont les surcharges.
On suppose qu’il n’y a pas de rupture par déformation excessive, ca veut dire qu’on ne
considère pas la relation contrainte-déformation du sol. Aussi, on suppose qu’il y a
mobilisation de la résistance au cisaillement maximale sur toute la surface de rupture, ca
veut dire que la rupture a eu lieu en même temps sur la surface de rupture du terrain et qu’il
n’y a pas de rupture progressive du glissement.

3. Notion de facteur de sécurité :


Pour une approche plus rationnelle de la stabilité du talus, on introduit le concept de Facteur
de sécurité. C’est le rapport entre le cisaillement mobilisable et le cisaillement mobilisé sur
une surface de rupture définie :

Figure 6 Cisaillement mobilisé et mobilisable dans une glissement rotationnel

Et il peut être appliqué aux forces ou aux moments selon la méthode de calcul utilisée :

On définie l’état d’équilibre limite d’un talus quand le facteur de sécurité le plus petit de
toutes les surfaces de rupture possibles est égal à 1. Une valeur en dessous de 1 déclare
l’instabilité du talus.
Mémoire de fin d’étude

Les pentes artificielles sont considérés comme stables quand le facteur de sécurité minimal
est de : 1.5 pour les pentes permanentes et 1.3 pour les pentes provisoires dans le cas
statique. Dans le cas de versants naturels, ce facteur de sécurité est difficile à atteindre et on
prend une valeur minimale de 1.3.

Le facteur de sécurité est comme une clé magique en stabilité des pentes car il regroupe un
grand nombre d’informations en un seul ratio. En pratique, le facteur de sécurité permet de
gérer les incertitudes des paramètres du site comme la géométrie et la résistance au
cisaillement du sol et le niveau de la nappe, ainsi plus l’expérience de l’ingénieur est limitée
avec le terrain et les risques encourus sont grands plus ont augmente les valeurs admissibles
du facteur de sécurité.

4. Paramètres qui influent le facteur de sécurité et qui causent


l’instabilité du talus:
Le facteur de sécurité devient en dessous de 1 quand il y a :
-Une augmentation de la contrainte de cisaillement a cause de : érosion ou
excavation au pied de la pente, chargement au sommet, augmentation de l’angle de talus,
abaissement du niveau de l’eau extérieur, séisme…
-Une diminution de la résistance au cisaillement a cause de : augmentation de la
pression interstitielle, gonflement et altération et lessivage du sol, rupture progressive…

On peut alors classer les causes d’un glissement de terrain en 4 catégories :


(1) GEOMETRIE :
-Pente des talus trop importante
-Actions anthropiques: Terrassements abusifs

(2) HYDRAULIQUE :
-Absence ou insuffisance de système de drainage ou d’évacuation des eaux
-Actions de la neige et des cycles de gel et de dégel

(3) GEOLOGIE ET GEOTECHNIQUE :


-Présence de failles ou de zones broyées, de fissures ou micro -fissures
-Substratum forte pente
-Présence ponctuelle de couches de caractéristiques particulières
-Terrain naturel tourmenté avec traces éventuelles d’arrachements
-Compactage ou traitement du sol insuffisant
-Utilisation incorrecte ou abusive de l’explosif en l’absence de pré découpage
-Evolution des caractéristiques mécaniques traduisant un vieillissement du matériau dû au
fluage ou à des actions physico-chimiques

(4) AUTRES CAUSES :


-Influence du trafic et des charges roulantes
-Opérations de déboisement mal conduites sur les talus dont la stabilité superficielle est
assurée par la présence de végétaux
Mémoire de fin d’étude

5. Méthode de calcul du facteur de sécurité :


La mise en équation du problème de l’équilibre d’une masse de sol peut se faire de deux
façons différentes :

- Soit, on considère le massif en mouvement comme une seule masse et on étudie


alors l’équilibre d’un bloc, c’est une méthode globale. Elle est simple et on l’utilise pour le
calcul du facteur de sécurité des glissements plans dans un sol homogène, et le cas de
glissement rotationnel dans un sol homogène purement cohérent, et même en sol
homogène qui a une un angle de frottement non nul, par la méthode graphique du cercle de
glissement de Lambe&Whitman, 1969.

- Soit, on décompose le massif en mouvement en petits éléments, on étudie


l’équilibre de chaque élément et on somme, c’est la méthode des tranches. Elle est utilisée
pour les surfaces rotationnelle ou complexe car elle permet de tenir en compte la variation
de la résistance et de contraintes le long de la surface de rupture.

6. Principe de la méthode des tranches :

Tableau 3 Exemple de calcul par la méthode des tranches

Tableau 4 Problématique d’hyper statisme de la méthode des tranches

Pour une surface de rupture déterminée, le sol en mouvement est découpé en n tranches
verticales (au moins 25), on écrit l’équilibre de chaque tranche et on constate un déficit de
n-2 équations pour résoudre le problème. Le choix de ces n-2 équations différencie les
méthodes. Le schéma suivant présente les différentes méthodes de calcul et les équations
Mémoire de fin d’étude

d’équilibre qu’ils utilisent pour vérifier que le système est isostatique (équilibre de forces, de
moments ou les deux) :

Figure 7 Différentes méthodes de calcul du facteur de sécurité par la méthode des tranches

a) Choix de la méthode la plus appropriée:


Les méthodes les plus utilisés sont Bishop Simplifié (équilibre des moments) et Janbu
simplifié (équilibre des forces) , car elles permettent de calculer facilement et rapidement le
facteur de sécurité et présentent des variations 15% par rapport aux méthodes complètes
comme Spencer et Morgenstern-Price qui sont très compliquées à appliquer.

En principe, chaque méthode donne des valeurs de facteur de sécurité différentes et il n’y a
pas de facteur de sécurité unique et correcte, c’est pourquoi pour des besoins
d’optimisation du temps de calcul et de fiabilité pratique on préfère une méthode de calcul
par rapport à une autre selon la surface de rupture considérée. Cependant pour les
glissements de grand ampleur on préfère de calculer le facteur de sécurité par plusieurs
méthodes notamment les méthodes complètes car elles sont fiables par rapport aux
surfaces de glissement complexe.

b) La méthode de Bishop simplifié :


La méthode de Bishop simplifié (Bishop, 1955) est la plus utilisée pour les sols argileux
homogènes dont la surface de rupture est circulaire et de profondeur superficielle à peu
profonde. Elle suppose que seules les composantes horizontales des forces externes inter-
tranches s’équilibrent. Elle présente des variations de 5% par a rapport aux méthodes
complètes.

Il est à noter que la méthode de Bishop simplifié est une méthode itérative, ce qui veut dire
qu’il y a un calcul successif du facteur de sécurité pour une surface de glissement donnée,
pour converger vers une valeur finale, au bout de 3 ou 4 itérations. Ainsi, il faut faire des
justifications supplémentaires pour éviter les erreurs comme : le rayon de convergence
acceptable (on prend 0.0001 ), le nombre de tranches a considérer (au moins 30) et toujours
vérifier que les contraintes effectifs à la base des tranches sont positifs !.
Mémoire de fin d’étude

c) Calcul pratique du facteur de sécurité :


Le calcul du facteur de sécurité minimal se fait par logiciel comme Talren ou Slide ou Slope/w
ou GEO5 en choisissant une méthode de calcul appropriée selon la surface de rupture et la
nature du terrain, et des facteurs de sécurité déterminés par une approche recommandée
par l’Eurocode 7.

Le logiciel permet de calculer le facteur de sécurité minimal pour une géométrie, des
couches de sol et un régime hydraulique complexe et pour une surface complexe dans un
laps de temps très court. Chaque logiciel permet une présentation des données claire par
des lignes d’iso-facteur de sécurité, zone de glissement probable pour une fourchette de
facteur de sécurité, valeur du cisaillement à la base des tranches par rapport au poids de la
tranche..) qui facilite l’interprétation des données et leur analyse.

En addition on peut faire une analyse de sensibilité du facteur de sécurité par rapport aux
données introduites au logiciel comme les caractéristiques mécaniques du sol et le régime
hydraulique dans le sol, afin d’apprécier une fourchette d’erreur du facteur de sécurité à
cause des incertitudes sur ces données, ou bien faire un calage des caractéristiques
mécaniques du sol quand les paramètres mécaniques ne sont pas connus.

D. Les Cas d’une étude de glissement de terrains :


L’étude de stabilité d’un terrain peut prendre plusieurs formes en fonction du problème
posé :

-En cas d’un terrain en mouvement, l’intervention consiste à étudier l’évolution du


phénomène (vitesse de mouvement du massif), à la stabilisation ou confortement du terrain,
à titre provisoire ou définitif.
-En cas d’un glissement finalisé, il peut être demandé une expertise de l’ouvrage
endommagé.
-En cas d’un projet de réalisation d’un déblai ou d’un remblai, il sera demande
d’effectuer un dimensionnement de la pente de talus et des dispositions de stabilisation, à la
base d’une étude stabilité au glissement, en définissant éventuellement une méthode de
construction
-Enfin, en cas d’un nouveau projet, il sera éventuellement demande en phase de
terrassement, de définir les mesures préventives afin de prévenir tout risque d’instabilité.

Ainsi on peut résumer le rôle d’une étude de glissement de terrain en 3 points :

-Concevoir des ouvrages en terre avec un maximum sécurité et un minimum de cout.


-Evaluer l’impact de paramètres géologiques, géotechniques, environnementales et
techniques sur le projet.
-Comprendre la nature, l’amplitude et les risques encourus par les problèmes de
glissement de terrains.

Il y a deux types d’étude de glissement de terrain :


Mémoire de fin d’étude

1. Pente naturelle :
Qui sont difficile à appréhender car on n’a pas l’historique de la région en terme d’actualité
du glissement, les sols sont hétérogènes et anisotropes et du coup les surface de glissement
sont complexes et étendues.

2. Pente artificielle : Qui sont les remblais, les déblais et la stabilité des
murs de soutènements.

a) Les remblais :
On parle alors de remblai qui contient du sol compacté : autoroute, remblai routier, remblai
de barrage, digue et canaux...
Ces ouvrages se caractérisent par la facilité d’appréhender les paramètres mécaniques car
on contrôle les matériaux utilisés et leur provenance, et leur degré de compactage du coup
par une meilleure analyse de stabilité.
On vérifie la stabilité de ces ouvrages durant : la construction du remblai, à la fin de
construction (court terme), l’exploitation de l’ouvrage (long terme), problème accidentelle
comme les inondations et les séismes, et la vidange rapide des barrages...
Le court terme semble le plus contraignant pour un remblai :
b) Les déblais :
Quand on veut déblayer un terrain naturel dans le but de créer une dénivellation, on veut
déterminer la pente et la hauteur de talus la plus raisonnable pour maintenir le talus stable.
La rupture des déblais est la plus dangereuse car elle présente des risques de causer des
dégâts matériels et humains importants en addition aux couts d’entretien et de stabilisation
après rupture.
La stabilité d’un déblai est étudiée après la construction (court terme) et en cours
d’exploitation (à long terme) :

Figure 8 Evolution des paramètres du déblai et du remblai en fonction du temps


Mémoire de fin d’étude

c) Stabilité des structures des éléments résistants :


Ces structures sont utilisées pour stabiliser les masses de terre et pour créer des
dénivellations surtout quand il y a un problème d’emprise.
On parle de : murs de soutènements, murs cloué ou avec tirant d’ancrage, pieux…
Ils sont justifiés par rapport à la stabilité externe des sols les supportant (GEO), stabilité
interne des matériaux (STR), stabilité au glissement de la structure (terrain en amont, aval et
en dessous).

E. Prescriptions de l’Eurocode 7 pour l’analyse de la stabilité des


pentes :

Les pentes artificielles doivent remplir des exigences en termes de stabilité, déformation
limitée, durabilité et limitation des dommages crées aux ouvrages et réseaux avoisinants.

Les états limites suivants doivent être pris en compte:

- instabilité générale ou défaut de capacité portante;

- rupture par érosion interne;

- rupture par soulèvement hydraulique;

- déformations du remblai ou du talus et des terrains qui les portent;

- éboulement de rochers;

- érosion de surface.
Mémoire de fin d’étude

II. Méthodologie de l’étude de glissement de terrain :


Mémoire de fin d’étude

A. Consistance d’une étude de glissement de terrain :


Une étude géotechnique de glissement de terrain se qualifie comme une expertise
géotechnique ou une mission G5 selon la norme NF P 94-500. Elle est suivie d’autres études
de dimensionnement d’ouvrage et de suivi des travaux.

1. Constitution du rapport d’expertise géotechnique :

Tâche Outils
1. Évaluation des conditions actuelles de Visite des lieux.
stabilité du site
2. Données géologiques, géotechniques et Base de données de la région, levé topographique et
hydrologiques du site essais sur les sols.

3. Modélisation, calcul de stabilité du Logiciel et interprétation des résultats


terrain, détermination du cercle de
glissement, rétrogression du glissement
4. Jugement sur le diagnostic du glissement Expérience, études de cas et échange d’informations
avec la communauté et leur critique.

5. Proposition de variantes pour la Connaissance des méthodes de confortement et de


stabilisation stabilisation : leurs limites et avantages et leurs effets sur
le glissement à court et à long terme, et leur procédé de
mise en œuvre.

6. Optimisation et dimensionnement des Normes, logiciels et bibliographie.


variantes
7. Choix de méthode de confortement Analyse multicritère de chaque variante : risques à court
terme et long terme et environnemental, coût, durée,
adaptation aux conditions du site, objectif du maître
d’ouvrage...

8. Dispositions constructives de la solution Bibliographie, constats du terrain, analyses de stabilité


choisie et stabilité du terrain pendant et
après mise en œuvre.

Figure 10. Taches constituant un rapport d’expertise géotechnique et les outils à utiliser.

2. Quelques règles de l’Art pour établir le rapport d’expertise :


-Les données de modélisation doivent être fiables : (Choix de la campagne géotechnique,
données hydrologiques et géométriques, utilisation de données issues d’étude antérieure)
-La théorie et les hypothèses de calcul doivent être connues. Ils doivent expliquer-
entre autre- le phénomène observé et prennent en compte les particularités de la région.
-Se débarrasser des préjugements sur la cause du glissement et les conditions du sol.
-Tout logiciel a des limitations. C’est pourquoi il est judicieux de comparer les
résultats issues des logiciels disponibles (Slide, Talren , Slope/w, Geo5, Plaxis ..).
-Prise en compte de phénomènes qualitatifs dans la zone d’influence, comme les
effets de travaux, l’effet de l’érosion et le changement climatique.
-Echange et communication au sein de la communauté pour validation et critique des
hypothèses et des résultats.
Mémoire de fin d’étude

B. Eléments nécessaires pour une analyse de stabilité :

1. Conditions géologiques :
Il faut analyser la géologie du site car la nature et l’origine des sols et leur processus de
formation jouent un rôle important pour expliquer la stabilité de la pente. Les aspects
géologiques à prendre en considération pour l’analyse sont Carte géologique et profils
géologiques de la zone du projet qui donne des renseignements sur :

-Types de minéraux
-Orientation et stratification des minéraux
-Discontinuités et allongements plan des minéraux issues de failles, de plis schistosité
et foliation des structures géologiques.
-Anomalies géologiques : couches molles, contact avec substratum
-Degré d’altération des sols.
-Réseau d’eau souterrain soit statique ou en écoulement
-Historiques des glissements précédents
-Pressions des terres appliquées.

2. Topographie du site :
Le levé topographique permet de reconnaitre la géométrie du terrain. Pour un mappage
spécial ou on utilise les photos aériennes.
Grâce à la topographie, on peut observer des signes particuliers qui permettent de localiser
le glissement, son étendu et les causes probables de celui-ci. Cette investigation
supplémentaire est importante car pour deux profils de même pente, matériaux et géologie,
les aspects topographiques peuvent influencer le sens de l’écoulement des eaux
superficielles donc les pressions interstitielles dans le massif.

3. Contexte de l’étude : remblai ou déblai :


Les pathologies qui apparaissent dans les terrassements dépendent du type de
terrassement remblai ou déblai :

a) Déblai :

Le déblai laisse des pressions résiduelles latérales et cause l’expansion du talus. Il faut alors
laisser le talus chargé : La cause principale des instabilités des déblais est le déblayage
excessif du pied ou l’angle trop raide de la pente du talus.
Aussi quand on fait la conception d’un talus il faut le concevoir pour un minimum
d’exposition aux précipitations par la surface de déblai : plus le volume déblayé est petit,
plus la pente est raide, plus petite est la surface exposée et les précipitations infiltrée. On
Mémoire de fin d’étude

préfère créer des risbermes avec des fossés bétonnés. Une pente raide est en général
meilleure qu’une pente moins raide.

b) Remblai :
La mise en place de remblai peut affecter l’écoulement des eaux souterraines, ce qui va
changer les conditions de drainage, c’est le cas d’un remblai mis en place sur le cours d’eau
ou d’une Chaaba. Il faut alors mettre en œuvre un drainage adapté pour ne pas nuire à la
stabilité des terrains adjacents.
Pour les remblais routiers, il n’y a généralement pas de problème si on les construit sur un
bon sol de fondation.
En effet les remblais routiers avec une pente raide concentrent les contraintes au pied du
talus par diffusion des charges, ce qui cause des tassements et du coup des instabilités. En
effet les pentes moins raides sont moins chargées au pied.

c) Dispositions particulières de construction :

(1) Déblai :
Les déblais doivent être réalisés par partie pour permettre la nappe de diminuer au fur et à
la mesure des travaux pour éviter de créer des fluctuations de pression interstitielle et les
couches auront un potentiel de drainage différent.

(2) Remblai :
Les remblais doivent être exécutés par étapes pour minimiser les ruptures locales et
l’instabilité globale causée par les surpressions interstitielles. En général on opte pour
l’adoucissement de la pente par remblayage. Faire un déblai est inadéquat car des fissures
peuvent avoir eu lieu lors des terrassements et qui vont influencer la continuité et la stabilité
du talus.

4. Paramètres physiques des matériaux :

a) Définition de sol :
Le sol est un matériau particulier dans lequel l’espace entre les particules est rempli d’air ou
d’eau. On distingue entre les sols pulvérulents qui sont des sols grossiers constitués de
minéraux comme le quartz, feldspate,mica…Ce sont les sables, graves, graviers... et il y a les
sols cohésifs qui sont des sols fins constitués de minéraux comme les silicates de calcium et
d’aluminium… Ce sont les argiles, limons, marnes et vases. Ils ont une grande capacité
d’absorber l’eau et ont un rôle important dans les glissements de terrains.

b) Propriétés des sols :


Les propriétés des sols dépends de : leur classification, processus de formation, leur densité,
et leur état de consolidation. Dans le cas d’exécution de remblai leurs propriétés dépendent
aussi de la méthode de compactage et combien on s’approche de l’optimum Proctor.
Mémoire de fin d’étude

Pour la formation des sols, on distingue entre les sols résiduels et sédimentaires : les sols
résiduels sont ceux qui ce sont formés suite au changement physique et chimiques in-situ du
substratum rocheux. Les sols sédimentaires sont le résultat du processus d’érosion et
d’altération et de transportation, suivi de déposition et de consolidation sous l’effet de leur
poids. Selon Vaughon (1985), le développement des concepts de mécaniques des sols se
base exclusivement sur les dépôts sédimentaires et sont généralement inapplicable au
comportement des sols résiduels et peuvent fausser les études dans le cas échéant.

5. Paramètres géotechniques des matériaux :


Il est nécessaire de connaitre les valeurs de la résistance au cisaillement car c’est la force
stabilisatrice qui résiste au mouvement de la terre. Plusieurs paramètres influent la
résistance au cisaillement du sol et sont fonctions de deux types de considérations :

- Le type de calcul utilisé pour déterminer la résistance au cisaillement: en


contraintes effectives ou en contraintes totales

- Le type de glissement : premier glissement pour les paramètres de pic, ou


glissement réactivé pour les paramètres résiduels).

Le type de glissement est issu de l’historique des mouvements des terres dans la zone du
projet. Reste à définir le type de calcul utilisé et la démarche suivie :

a) Le cas de calcul en contraintes effectives :


On travail sous condition que le sol est drainé, ca veut dire qu’il y a dissipation de la pression
interstitielle est c’est le squelette granulaire qui reprends les efforts. On fait notre
modélisation avec les la cohésion drainée c’ et l’angle de frottement interne drainé phi’ et
on prend en compte la pression interstitielle u dans le cas de présence de nappe.

Figure11. Paramètres de calcul en contraintes effectives du sol


Mémoire de fin d’étude

b) Le cas de calcul en contraintes totales :


Il n’ya a pas de drainage, et l’eau reprend en partie les contraintes appliqués au sol, donc il y
a création de pressions interstitielles excessive qui font que la pression de confinement du
sol n’influe pas la résistance au cisaillement. Ces pressions interstitielles ne sont pas connues
exactement.

Le comportement du sol face au cisaillement est grâce à un seul paramètre Cu : la cohésion


non-drainée. Le régime hydraulique n’a pas d’importance dans ce cas.

Figure11. Paramètres de calcul en contraintes totales du sol

c) Type de calcul à considérer selon le temps de calcul et le type


d’ouvrage :

Pour l’étude à court terme de remblai ou de déblai, le chargement ou déchargement a eu


lieu très rapidement par rapport à la vitesse naturelle de consolidation et de drainage, le sol
est considéré non drainé.
Pour le long terme, il y a drainage et on considère les contraintes effectives.
Pour les sols pulvérulent, le long terme et le court terme sont tout les deux des états drainés
du sol, donc on travail en contraintes effectives pour les deux.

6. Détermination des paramètres non-drainés des argiles NC :

La détermination de ces paramètres ce fait à la base de recherche d’essais au laboratoire, de


corrélation à la base d’essais in-situ ou d’essai de laboratoire et l’état de consolidation du sol
et aussi grâce au calage des paramètres du sol par une analyse à rebours.
Mémoire de fin d’étude

a) Recherche bibliographique :
La bibliographie propose des ordres de grandeur des paramètres mécaniques des sols. Dans
Techniques de l’Ingénieur, Jean-Pierre MAGNAN présente les valeurs des paramètres drainés et non
drainés selon la provenance des sols en France :

Figure 9 Valeurs des paramètres des sols en France

A titre indicatif on retient les valeurs suivantes :

Figure 10 Valeurs indicatives des caractéristiques mécaniques de quelques sols

-
Mémoire de fin d’étude

b) Corrélations entre les propriétés du sol:


Une corrélation est une relation entre les propriétés physiques et mécaniques des sols.
Vue le nombre réduit d’essais établis sur le chantier, et vue qu’on va s’attaquer à un seul
point de glissement les corrélations à prendre en compte ont pour but de déterminer les
paramètres de cisaillement du sol en utilisant les résultats d’essais in-situ ou les paramètres
physiques du sol. Ces paramètres décrivent l’état actuel du sol et sont adaptés pour
déterminer les paramètres à court terme des sols à faible perméabilité.

(1) Les paramètres non-drainés : Cu :


L’hypothèse de phi=0 pour les paramètres non-drainés est justifiée selon Terzaghi etPeck
(1967) pour les sols cohésifs NC ou ayant un OCR<2. C’est avec cette hypothèse qu’on va
déterminer les paramètres non-drainés à savoir la cohésion non-drainée.

-Corrélation avec l’indice de plasticité :

Dans le cas d’un sol argileux NC, Terzaghi et Peck, 1967 relient la cohésion non-drainée à la
contrainte effective qui est la contrainte de consolidation et à l’indice de plasticité du
sol selon la formule suivante :

L’influence de la plasticité du sol sur la cohésion est comme suit :

Figure12. L’influence de l’indice de plasticité sur la cohésion non-drainée du sol NC


Mémoire de fin d’étude

-Corrélation avec la pression limite effectif donnée par le préssiomètre de Ménard:

Ménard (1963) propose une corrélation entre la pression limite effective donnée par le
préssiomètre et les paramètres de sol à condition de connaitre les paramètres d’élasticité et
du module d’Young du sol en question. Cassan et Higgins simplifient cette relation.

Ces corrélations sont justifiés dans les sols argileux très peu perméables NC pour lesquels
l’essai pressiomètrique est considéré être un essai à court terme, donc qui donne la valeur
des paramètres non-drainés du sol.

Cassan(1988) propose :
pl − po
cu = pour pl − po ≤ O. 4MPa
5.5

pl − po
cu = pour O. 4MPa ≤ pl − po ≤ 1MPa
8

pl − po
cu = pour 1MPa ≤ pl − po
15

Higgins(1969) propose :

pl − po
cu = pour pl − po ≤ O. 3MPa
5.5

pl − po
cu = pour O. 3MPa ≤ pl − po ≤ 1MPa
12

pl − po
cu = pour 1MPa ≤ pl − po ≤ 2.5MPa
15

-Recherche bibliographique :

Le Professeur BenBouziyane nous a donné des ordres de grandeurs pour les caractéristiques
mécaniques des sols cohésifs sur la RN16 à court terme.
Mémoire de fin d’étude

Fig. Caractéristiques à court terme (Cu,Phi) en fonction de Pl*

c) Essais de laboratoire :
Deux types d’appareils réalisent les essais de cisaillements au laboratoire en utilisant des
échantillons de sols prélevés sur place. Les résultats des essais permettent de calculer la
résistance au cisaillement du sol.
Le tableau suivant résume les différents essais à faire pour différents types de calculs et de
sols :

Figure13. Choix des caractéristiques de cisaillement des sols

Entre autre, les résultats issues des essais de laboratoire doivent faire l’objet de corrections
et doivent être manipulés avec soin car ils ne sont applicable que pour les sols fins et
dépendent de paramètres extrinsèque au sol comme :
-l’état de l’échantillon lors de l’essai: lâche ou dense.
-Temps de test : un essai de cisaillement à la boite de Casagrande peut donner des
valeurs drainées ou non drainées selon le temps de l’essai.
Mémoire de fin d’étude

-Anisotropie du sol, qui fait que les résultats des essais ne sont pas représentatifs.

d) Calage des paramètres par une analyse à rebours :


L’analyse à rebours donne des informations sur la valeur des paramètres de cisaillement du
sol quand on connait les autres paramètres du site : géologie, pression interstitielle,
géométrie.. avec précision.
Selon Filz (1992) on a besoin de plusieurs paramètres pour réaliser l’analyse à rebours :

-géométrie et géotechnique du site du glissement ca veut dire la géométrie de la surface


extérieure et du sous sol et de la surface de glissement et les propriétés des matériaux du
sous sol

-la pression interstitielle dans le cas de l’utilisation de paramètres effectifs, la résistance


au cisaillement le long de la surface de rupture, la densité du sol.

Le principe est simple, on modifie les paramètres de cisaillement du sol à partir


d’estimations premières, jusqu’à avoir un facteur de sécurité =1. Dans ce cas les
observations faites au site notamment la forme de la rupture sont expliquées par la théorie
de l’équilibre limite.

L’analyse à rebours est particulièrement fiable quand il n’y a pas d’incertitudes sur le mode
de rupture, la surface de glissement, les paramètres géométriques et hydrologiques … et
quand les résultats sont proches des corrélations et de l’expérience et des essais de
laboratoire.

7. Hydrogéologie :
L’eau est un des éléments fondamentaux dans l’analyse de stabilité d’un massif. En effet il y
a 5 manières par lesquels l’eau influence la stabilité : Diminution de la résistance au
cisaillement, change la constitution minérale des sols, change la densité du sol, création de
pressions interstitielles et cause l’érosion.

On détermine la pression interstitielle pour un sol saturé analysé en contraintes effectives


par un piézomètre. En effet dans ce cas, il y a dissipation de la différence de pression
inertielles induite par le chargement ou le déchargement, et la pression interstitielle devient
uw=yw*h, h étant l’hauteur de affichée sur le piézomètre.
Dans le cas d’analyse en contraintes totales on ne prend pas en compte l’effet de l’eau sur la
résistance au cisaillement.
Mémoire de fin d’étude

C. Etapes d’une étude de diagnostic de glissement de terrain :


Pour diagnostiquer un glissement de terrain on doit suivre une démarche précise explicitée
comme suit :

1. Investigation et modélisation géotechnique:


-Visite des lieux et relevé des désordres.

-Analyse de la campagne géotechnique : essais au laboratoire, essais in situ...

-Définition des caractéristiques géotechniques, géologiques, hydrologiques,


pluviométrie, climat, charges externes, géométrie du site…

-Etablissement du modèle géotechnique.

2. Etude préliminaire du glissement :


- Estimer la surface de rupture probable par les détails :

Discontinuités, surface de glissement existants, stratification et hétérogénéité du sol, fissure


de traction et joints ouverts, désordres sur les structures dans la zone d’influence,
cinématique du mouvement... Dans le cas de sol homogène sans discontinuité la surface est
circulaire, pour les remblais la surface de rupture dépend de la méthode de construction et
la nature des fondations.

-Distinguer les glissements premiers et réactivés lors d’une analyse à contraintes


effectives, vérifier que les essais utilisés au labo sont en accord avec les paramètres utilisés.

-Déterminer la résistance au cisaillement à utiliser, le type de glissement, la surface


de rupture probable, la classification du glissement, le modèle de calcul, méthode de calcul,
approche Eurocode7 et facteurs de sécurité partiels.

-Calculer le facteur de sécurité du modèle géotechnique et vérifier sa conformité aux


observations.

3. Diagnostic du glissement : Déterminer les facteurs aggravants,


prédisposition, déclencheur, et l’explication du désordre.
Diagnostiquer un glissement de terrain consiste à répondre aux questions : comment et
pourquoi cela glisse ?
Pour faciliter la tâche on établi une grille de diagnostic d’un glissement de terrain comme
suit :

Document Facteurs Facteur déclencheur Facteurs Facteurs de Explication


révélateurs (cause directe) aggravants prédisposition

Figure14. Grille du diagnostic d’un glissement de terrain.


Mémoire de fin d’étude

-Les facteurs révélateurs sont la manifestation directe du désordre, c’est le stade ultime du
désordre.
-Les facteurs déclencheurs sont la cause directe du désordre.
Ils sont appelés des facteurs activateurs ce sont eux responsables de façon directe du
désordre, ils ont un effet de détonateur sur le glissement.

-Les facteurs aggravants sont les éléments qui ont contribué au développement du désordre
sans le déclencher.
-Les facteurs de prédisposition sont des éléments cachés et intégrés au site, en amont de
toute intervention anthropique ou naturelle et qui rendent le terrain vulnérable.
Ils sont appelés des facteurs passivateurs car à eux seuls ne peuvent créer un glissement de
terrain.

Et puis il y a l’explication du désordre. Il y a une seule explication pour un glissement de


terrain donné

Facteurs
révélateurs Activant
Facteur
déclencheur
(cause) Explication
Facteurs aggravants

Passivant
Facteurs de prédisposition

Figure15. Schéma des facteurs et leur importance et explication

Parmi les facteurs révélateurs on cite :

-Fissures de traction qui donne une idée sur l’actualité de l’instabilité (cicatrisation ou
non).
-Evolution des fissures de traction en escarpement
-Dépressions et bombements.
-Moutonnement de la surface du sol
-Dommages infligés aux constructions...
Mémoire de fin d’étude

Parmi les autres facteurs qui sont cause du glissement on cite :

-Erosion ou excavation au pied de la pente.


-Chargement au sommet.
-Augmentation de l’angle de talus.
-Abaissement du niveau d’eau extérieur.
-Augmentation de la pression de l’eau dans les fissures de traction.
-Rétrogression du glissement.
-Altération, lessivage, érosion …

D. Etapes d’une étude de stabilisation de glissement de terrain :


Le choix de la méthode de confortement varie d'une part avec les caractéristiques et l'état
du point de glissement étudié et des caractéristiques propres de la solution de stabilisation.
Pour définir les variantes et choisir une solution au glissement une méthodologie est
nécessaire. Pour cela on divise notre travail en 6 étapes :

1. L’analyse des paramètres techniques du site :

Contraintes du projet.

2. Détermination de l’influence des différents paramètres sur le


facteur de sécurité :
Nous allons étudier l’impact des différentes actions de confortement sur le terrain en place
pour cerner la solution la plus appropriées et qui a le maximum d’effet. Les actions possibles
sont :

-Terrassements.

- Drainage.

-Renforcement : éléments résistants souples ou rigides.

3. Définition des solutions techniques :


On classe les solutions de la plus simple à la plus complexe et de la solution curative à la
solution réparatrice.

-Proposition des variantes possibles selon leurs effets sur le point de glissement d’un point
de vue de stabilité.

-Proposition des variantes possibles selon leur adaptation au site car a tout glissement des
causes précises, des contraintes singulières et donc des solutions privilégiées.
Mémoire de fin d’étude

4. Choix d’une solution :

a) Principe :
La solution de confortement doit arracher le mal à ses racines en neutralisant le facteur
déclencheur pour éviter sont évolution, on parle alors de solution curative. Si le problème
n’est pas récurant ou rétrogressif, on va remédier aux effets du glissement de terrain : les
déplacements et les dégradations engendrés sur les ouvrages, on parle alors de solution
préventive. Aussi on doit écouter ce que la nature nous dit pour pouvoir l’aider à se
stabiliser. Si on néglige ses indicateurs, la nature elle va se venger d’une manière ou d’une
autre.

En général, la mise en place de dispositifs de drainage adéquats est primordiale. Et il est


important d’étudier la stabilité du terrain en court terme (lors de la mise en œuvre des
solutions de confortement) et à long terme. La stabilité est une stabilité interne (dans
l’ouvrage) et externe (risque de glissement).

Pour différentes méthodes de stabilisation, des calculs de stabilité sont conduits pour
chiffrer le gain de stabilité Fs que l’on peut espérer avec chaque méthode. Le gain de
sécurité théorique ainsi déterminé doit être comparé avec la marge qu’il est nécessaire
d’atteindre en pratique pour stabiliser le glissement et s’affranchir de désordres ultérieurs.
Le résultat des calculs de stabilité permet donc de classer les actions confortatives par ordre
d’efficacité et de faire un choix sur la base de ce classement et, bien entendu, des
considérations économiques.
Le cout n’est pas un critère de décision à lui seul car la solution la moins chère est la
meilleure pour le court terme mais nécessite beaucoup de maintenance par la suite donc
des couts supplémentaires et la solution la plus performante est souvent très onéreuse.

b) Critères de choix d’une solution :


La solution choisit doit être : Efficace, Econome, Etre dans la Durée et urgence des
travaux et Adaptée aux contraintes du projet..

Souvent il n’y a pas une seule bonne solution et le choix final de la solution ne revient pas à
l’ingénieur mais souvent au Maitre d’ouvrage mais il y a une méthodologie pour organiser la
prise de décision.

5. Dimensionner la variante selon les critères de stabilité interne et


externe.

6. Recommandations et procédés généraux d’exécution et de suivi


Mémoire de fin d’étude

E. Définition des différentes méthodes de stabilisation :

Les méthodes de stabilisation ont pour but de résoudre le problème de stabilité. Le principe
des méthodes de stabilisation est d’augmenter les efforts mobilisables et diminuer les
efforts mobilisés pour augmenter le Facteur de sécurité.
On diminue les efforts déstabilisateurs (mobilisés) en terrassant le sol et en drainant le sol
(diminuer la pression hydrostatique) sur la partie instable.
On augmente les efforts résistants par : drainage (réduire les pressions interstitielle et
augmenter la résistance au cisaillement) , purger les parties de faibles caractéristiques ou qui
présentent des surfaces de rupture potentielles, construire des éléments résistants ou des
murs de soutènements, renforcement du sol.

Il y a plusieurs types de technique de stabilisation :

-Technique préventive= qui diminue le risque qu’un mouvement de terrain se


produise=avant qu’un signe de glissement actif ou passif soit apparent.

-Technique curative =qui traite le glissement après avoir eu lieu

-Technique de stabilisation active =applique une force sur le terrain à stabiliser pour
augmenter les forces stabilisatrices

-Technique de stabilisation passive=applique des forces sur le terrain suite à leurs


mouvements et à leur interaction avec l’élément résistant.

Pour stabiliser un terrain instable ou probablement instable on a 3 alternatives :

1. Eviter la zone d’instabilité, en implantant le projet dans une zone plus stable.
2. Dépasser la zone instable grâce à un ouvrage de franchissement.
3. Mettre en œuvre des méthodes de stabilisation.

Les techniques de stabilisation utilisées pour ce but sont :

 Terrassements du talus : Par chargement ou déchargement de la pente.


 Drainage du talus
 Introduction d’éléments résistants
 Végétation du talus

1. Déchargement du talus:
Objectif : Diminuer les efforts déstabilisateurs.
Mémoire de fin d’étude

Avantages : Cout relativement faible.

Inconvénients : Problèmes d’accessibilité au terrain par le matériel, mesures de sécurité du


matériel et des ouvriers, décharge des matériaux de déblais. Ne sont pas adaptés quand on a
un problème d’emprise.

Techniques utilisés :

1. Allégement de tête
2. Purge de sols instable ou probablement instable.
3. Adoucissement de pente
4. Création de risbermes.
5. Chargement de pied

1. Allégement de tête :

Principe : On prend des quantités élevées de terre de la tête d’un déblai. On peut les
substituer avec des matériaux légers.

Effet : Diminuer les forces déstabilisatrices et du coup de stabiliser le glissement.

Avantage: Si c’est couplé avec le drainage elle crée des solutions durables.

Prédimensionnement : Selon Eckel (1958) on doit purger au moins 2 fois la quantité de


déblai au pied.

2. Purge et substitution des matériaux :

Principe : Purger les couches savons et des sols instables et le remplacer par des matériaux
de meilleures caractéristiques mécaniques et drainantes.

Effet : Change la résistance au cisaillement du sol, la géométrie de la pente et le régime


hydraulique.

Inconvénient : Grande quantités de terrassements à effectuer, décharge des déblais,


déstabiliser les structures proches et change le régime hydraulique interne.

3. Adoucissement de la pente :

Principe : Adoucir la pente du talus par remblai pour le cas de remblais ou par déblai pour le
cas de déblais.

Effet : Diminue les forces déstabilisatrices et permet de rendre la surface de rupture plus
profondément dans le sol, ce qui veut dire que la résistance au cisaillement augmente car le
cercle de glissement est plus étendu, les sols sont meilleurs.
Mémoire de fin d’étude

Avantages : La plus utilisés et la plus économiques pour les pentes artificielles.

4. Création de risbermes :

Principe : Créer des risbermes intermédiaires dans la pente.

Effet : Adoucir la pente et Transfert le comportement d’une pente raide en pentes en


dessous, pour cela les risbermes doivent être suffisamment larges.

Avantages : Permet de diminuer l’érosion, créé de la végétation, introduction d’éléments de


drainage, voix d’accès pour entretien ou travaux complémentaires, cout d’entretien
moindres.

Inconvénients : Plus de terrassement, effet

4-Chargement de pieds :
Principe : Mise en place de remblai au pied du glissement avec ou sans purge du sol en place.

Effet : Augmente les forces stabilisatrice par application de forces externes exercée par la
terre et augmente la résistance au cisaillement grâce à l’ancrage du remblai en dessous du
cercle de glissement potentiel.

Avantage : Relativement peu couteux, efficace si couplé avec du drainage, facile à mettre en
œuvre.

Inconvénients : Peut provoquer des glissements en amont et en aval de l’ouvrage s’il : n’est
pas bien dimensionné ou bien ancré (redans minimum de 15%) dans un sol meilleur ou si il y
a un mauvais drainage.

La techniques utilisées pour la mise en œuvre est le Remblai en terre ou en pierres :

Principe : Remblai au pied du talus qui permet de travailler par l’effet de son poids ce qui
permet de contrer ou de supporter des actions importantes.

et effet : Créer une butée au pied du talus pour prévenir le mouvement et limiter les
déplacements.

Inconvénients : N’est pratique si les matériaux de bonne qualité ne sont pas proches, s’il
n’est pas couplé avec du drainage et si le désordre est très évolué ou actif.
Mémoire de fin d’étude

Figure 11 Les différentes actions de terrassements possibles.

5-Remblai renforcé par géotextile ou terre armée :

Principe et effet : Il s’agit de remblai renforcé par des armatures (géotextiles, armatures
métalliques ou synthétiques, etc). Ces ouvrages fonctionnent comme des massifs poids qui
permettent de contrer et de supporter des actions importantes. Il est utilisé quand on veut
construire une pente d’un remblai/déblai très raide, et quand il y a eu un glissement qui a
ruiné tout le terrain qu’on veut reconstruire de façon plus sécuritaire.

Avantage : Permet d’améliorer le compactage des bords des talus du coup éviter les
affaissements de bord. Aussi ils sont flexibles ca veut dire qu’ils résistent bien aux
tassements.

Dimensionnement : On les dimensionne en vérifiant la sécurité vis-à-vis de deux mécanismes


de rupture : rupture interne et rupture externe et selon les combinaisons normales et
sismiques et la stabilité globale et mixte. L’équilibre interne traite de la stabilité des
matériaux et leur résistance sous l’action de leur poids et des forces extérieures, on vise à
dimensionner la taille et l’espacement des grilles de telle façon qu’il n’y a pas de rupture par
traction ou d’arrachement des éléments résistants. L’équilibre externe est le même que pour
les murs de soutènements : renversement, glissement, stabilité globale, poinçonnement. La
Mémoire de fin d’étude

stabilité est un problème de glissement de terrain qui peut faire intervenir la résistance des
renforcements.

2. Drainage :
Principe 1-Eviter l’alimentation en eau du site, 2-Expulser l’eau présente dans le sol instable:
rabattre la nappe dans le cas statique, de changer le sens de l’écoulement débouchant sur le
site en cas de nappe en mouvement.

Effet : 1- Diminuer l’infiltration des eaux de ruissellement et l’érosion et l’altération des


couches superficielles. 2-Permet de réduire les forces déstabilisatrices hydrostatiques, les
pressions interstitielles qui diminuent la résistance au cisaillement.

Avantages : Primordial pour le traitement curatif et préventif des glissements de terrains car
l’eau est un facteur déclencheur et aggravant d’une grande partie de glissements de terrains.
Il a un très bon effet sur la stabilité du glissement et la pérennité de toute solution de
confortation.

Inconvénients : Doit être entretenu et suivi de prêt pour avoir un effet favorable et ne pas
aggraver le désordre, par des piézomètres durant et après la construction pour suivre leur
effet et leur évolution sur le long terme. Doivent être résilient aux mouvements de terres
dans le cas de désordres prochains. Tout écoulement dévié doit déboucher sur un exutoire
stratégique qui est en harmonie avec l’écoulement naturel.

Dispositions particulières : Doivent être implantés en début de travaux et de ne passer à


l’étape suivante qu’après avoir montrés leur efficacité, on parle alors de solution par étapes
selon des indicateurs. L’efficacité ne dépend pas du débit à l’exutoire, car ce paramètre
dépend du gradient hydraulique et de la perméabilité du sol, par exemple dans un sol
argileux à faible perméabilité il peut présenter des débits permanents faibles à l’exutoire des
dispositifs de drainage et en même temps être efficace car il réduit les pressions
interstitielles dans le sol. Le facteur de sécurité à considérer est plus grand que celui
considéré pour les terrassements et les éléments résistants, car il y plusieurs incertitudes sur
la géologie, hydrologie et hydrogéologie du terrain.

Dimensionnement : Le choix d’un dispositif de drainage se fait de façon qualitative pour les
glissements qui ne présentent pas une sensibilité particulière au facteur hydraulique. Pour
les glissements importants on prend en compte plusieurs types de facteurs pour
dimensionner les ouvrages hydrauliques : forme et surface du bassin versant donc les
alimentations et les exutoires, intensité de la pluie, longueur et pente du talus drainé,
conditions du sol et sa nature comme sa perméabilité et anisotropie et l’existence de
couches aquifères, végétation.
Mémoire de fin d’étude

Techniques utilisées :

1. Assainissement de surface.
2. Drainage du sous sol.

1. Drainage de surface :

Principe et effet : Permettre aux eaux de ruissellement d’évacuer le terrain et de ne pas


s’infiltrer dans le sol et dans les fissures, de stagner dans le terrain de faible pente et du coup
d’alimenter les aquifères (tranche de sol où existe de l’eau libre), et de causer de l’érosion.

Dispositions de mise en œuvre : Fossé bétonnée en tête de talus, dans les risbermes, fermer
les fissures par du béton ou du béton projeté ou du bitume, couvrir la surface du sol
temporairement par des films de plastiques, utiliser des sacs de sables pour dévier
l’alimentation en surface du terrain instable.

2. Drainage du sous sol :

Principe et effet : Rabattre la nappe ce qui va améliorer le facteur de sécurité de toute


surface de rupture qui passe sous une nappe phréatique.

Techniques utilisées :

1. Manteau de drainage
2. Masques et éperons
3. Tranchées drainantes
4. Drains subhorizontaux
5. Puits
6. Tunnels et Galeries

1. Manteau de drainage :

Principe et effet : Quand on procède à la purge de la surface de glissement potentiel, on


ajoute une couche de drainage perméable dans laquelle il y a une buse perforée qui
débouche sur un exutoire approprié.

2. Tranchées drainantes :

Principe et effet : La tranchée drainante a pour but de rabattre le niveau de la nappe, donc
de diminuer les pressions interstitielles.

Disposition de mise en œuvre : Elle est disposée sur le site de façon à venir recouper les
filets d’eau.
Mémoire de fin d’étude

En coupe, elle est constituée de matériau drainant et d’un drain collecteur (D100 mm par
exemple) en PVC ou en béton perforé. L’adjonction d’un géotextile tapissant les parois
permet d’éviter la contamination du matériau drainant, donc la pérennité de l’ouvrage.
Ses caractéristiques géométriques sont limitées par celles des engins de terrassement (pelles
hydrauliques) et par les conditions de stabilité à court terme des parois verticales. On admet
généralement une profondeur maximale de l’ordre de 4 à 5 m (au-delà il faut mettre en
place un blindage important) et une largeur de 0.75 à 1 m.

Avantages : La tranchée drainante a l’avantage de convenir aux nappes superficielles et les


talus de grande hauteur (H >10 m), puisqu’on peut en réaliser un nombre a priori
quelconque en parallèle. L’espacement dans les terrains argileux par exemple est de 10 à 20
mètres.

Inconvénients : Son exécution peut mettre en péril la stabilité précaire du site ; L’amorce des
glissements risquent de créer des points bas dans la continuité des tranchées, qui peuvent
devenir des points d’alimentation en eau du sol et empirer par la suite le glissement déclaré,
aussi elle risque de se colmater si le matériau drainant n’est pas de bonne qualité.

Figure 12 Coupe d’une tranchée drainante et de manteau de drainage sous une route.

3. Masques et éperons

Principe et effet : Le masque drainant est un volume de matériau drainant, en parement de


talus et soit intégré au profil du talus dont une partie est en dessous du niveau de l’eau,et
qui n’est pas soumis aux pressions interstitielles grâce aux propriétés drainantes de ses
matériaux ou grâce à l’utilisation de filtres. On appelle les éperons un masque discontinu. Il
permet de rabattre la nappe et de stabiliser le glissement par l’effet de son poids et de créer
des risbermes et augmenter les caractéristiques mécaniques du sol grâce à ses matériaux.
Mémoire de fin d’étude

Avantages : Les masques présentent les avantages qu’ils sont très efficaces pour les profils
en déblais et pour les sols de faibles caractéristiques dans lequel le niveau de l’eau est
profond qu’on ne peut purger ou créer des tranchées. Aussi il a un effet multiple favorable à
la stabilité du massif. Si le sol peut rester stable lors de la création de saignées et qu’il assez
perméable on préfère les éperons.

Dispositions de mise en œuvre : Les matériaux sont soit drainants (20-250 mm par exemple)-
préférablement concassés-, soit on draine en amont du masque par un filtre constitué de
non-tissé ou un matériau drainant.

Prédimensionnement : Largeur moyenne du masque supérieure à la moitié de la hauteur du


talus, inclinaison du masque inférieur à la moitié de l’angle de frottement interne du
matériau utilisé.

Figure 13 Masques et éperons drainants

3. Éléments résistants :
Principe et effet : Les techniques qui se basent sur l’introduction d’éléments résistants sont
mises en œuvre quand la solution de terrassement et de drainage ne sont pas suffisantes ou
leurs utilisation n’est pas justifiable par rapport à leur rapport efficacité-cout. Ce sont des
solutions curatives qui augmentes la résistance au cisaillement des sols et limites leur
déplacements. On peut les classer en solutions actives ou passives selon leur principe : soit
ils agissent sur le mouvement (cas des tirants et des murs de soutènements et remblai
renforcés) on les appelle alors actives, ou réagissent au déplacement du terrain et crée par la
suite des forces résistantes (cas des clous, micro-pieux et pieux) on les appelle alors passives.

Avantage : Proposent des solutions théoriquement : durables, efficaces et efficientes si le


phénomène de glissement étudié est maîtrisé, ca veut dire qu’on comprend la cause du
Mémoire de fin d’étude

glissement et les facteurs qui aggravent ce dernier. Solutions privilégiés dans le cas de
problèmes d’emprise.

Inconvénients : Doivent être justifiés par rapport à leur cout élevé et à leur adaptation au
glissement, ca veut dire que leur principe d’action interviennent sur les causes du glissement
et respectent les particularités du site. Il y a des considérations d’ordres pratiques qui
doivent être pris en comptes : Ils ne sont pas adaptés à la stabilisation des glissements très
étendus car il y des incertitudes sur la surface de glissement probable ce qui pousse
l’ingénieur à choisir la position la plus défavorable pour l’ouvrage donc un
surdimensionnement de ce dernier-qui est déjà très couteux-, les glissements très actifs
s’accommodent mal de techniques qui utilisent des éléments fragiles car durant la phase
d’exécution il peut y avoir des aléas qui peuvent ruiner l’ouvrage en construction, dans le cas
de glissements de terrains à très faible module, les structures ne peuvent généralement pas
empêcher la masse en mouvement de s’écouler car la force mobilisée est une force de butée
considérable sur les ouvrages .

Dispositions de mise en œuvre : Il est nécessaire de drainer l’eau en aval par des ouvrages de
drainage et d’assainissement car les ouvrages résistants retiennent l’eau.

Figure 14 Différentes techniques de stabilisation utilisées pour la stabilisation d’une route

Techniques utilisées :

1. Murs de soutènements.
2. Clouage par des barres et micro pieux.
3. Inclusions rigides –à grande inertie- comme les pieux et les barrettes.
Mémoire de fin d’étude

1-Murs de soutènements :
Principe et effet : Introduction d’éléments en terre ou en béton qui résistent à la poussée
des terres. Il y a des murs de soutènements rigides on parle alors de murs poids et murs
cantilever, et il y a les murs de soutènements souples comme les murs en gabions.

Avantages : Permettent de gagner sur l’emprise, sont rapides à exécuter et peuvent être
préfabriqués. La variante souple est couramment utilisée car elle tolère les déformations et
ne créer pas des points dur dans la nature.

Inconvénients : La variante rigide n’est pas adaptée à la stabilisation de glissements de


terrain à cause des efforts considérables des terres en aval qui nécessite des ancrages
parfois important ce qui créer des hauteurs de l’ouvrage importantes ce qui nécessite des
dimensions énormes de l’ouvrage et du coup ne sont pas rentable sur le plan économique.

Dimensionnement : On vérifie la stabilité des ouvrages de soutènements dans différentes


combinaisons d’action avec des facteurs de sécurité partielle sur les différents paramètres.
Selon l’Eurocode0, on n’introduit pas de facteurs de sécurités partiels mais on compare avec
des facteurs de sécurité globale. On vérifie leur stabilité par rapport au glissement avec un
Fs=>1.5, Renversement Fs=>2, Stabilité du terrain en amont et en aval-cas de reprise de
mouvements- et en dessous avec un Fs=>1.5, et au poinçonnement avec un Fs=>3.

2-Clouage par des barres et micro pieux :


Principe et effet: Les clous et micro pieux, constitués d’une armature de faible inertie et d’un
coulis d’injection, placés obliquement ou verticalement : Clous 5° à 20° et micro pieux 45° à
90°.La stabilisation d’un glissement de terrain par clouage repose sur le principe suivant : la
partie supérieure du massif en mouvement engendre une déformation des clous ; les efforts
qui en résultent sont transmis par les clous au substratum et s’opposent au mouvement. Le
clouage agit sur le glissement par goujonnage du bloc mobile sur le substratum fixe. Les
clous travaillent par cisaillement et traction. Pour que ces efforts stabilisateurs soient
mobilisés, il est nécessaire que se produisent des déplacements relatifs sol / clou. Le clouage
a donc un effet progressif et des mouvements résiduels se produisent encore après le
clouage.

Avantages : Coût faible par rapport aux autres technique de stabilisation par éléments
résistants car les barres ne sont pas couteuses. La méthode de construction est facile et
rapide car il y a une disponibilité du matériel de terrassement et de forage. Aussi il est
adapté aux sols très hétérogènes et anisotropes ou il y a des passages de grès car le
diamètre des barres est petit. S’adapte bien aux terrains ou l’emprise limitée et l’accès est
difficile.

Inconvénients : Cette technique ne s’adapte pas à la stabilisation des glissements de grande


ampleur qui nécessiteraient l’introduction d’efforts considérables. Aussi les sols terrassés
doivent être stables dans les déblais pendant quelques temps pour mettre en œuvre le
Mémoire de fin d’étude

renforcement. Le sol doit être assez ferme, pour éviter des mouvements entre les éléments
résistants. Les dispositifs de drainage sont difficiles à mettre en œuvre.

Dimensionnement : Le dimensionnement d’un ouvrage de confortement par clouage se fera


en justifiant une sécurité suffisante vis-à-vis des risques de rupture : dans le clou (barre ou
tube d’acier) par traction et/ou cisaillement : résistance de la barre ; au contact sol/clou,
dans la partie d’ancrage (arrachement du clou) : interaction de frottement sol-barre; dans le
sol, lorsque les efforts stabilisateurs apportés sont insuffisants : résistance au cisaillement du
sol.

3-Pieux et barrettes :
Principe et effet : les pieux et barrettes sont des éléments de grande rigidité, mis en place
verticalement. La stabilisation des glissements par des pieux ou des barrettes procède du
même principe que précédemment. Mais, compte tenu de leur inertie importante, les pieux
travaillent principalement en flexion/cisaillement.

Dispositions constructives : Généralement on met en place deux ou trois rangées de pieux


(tubes métalliques ou pieux en béton armé) dans le tiers central de la partie instable.
Doivent être ancrés dans un bon sol pour éviter d’être arraché et renversé.

Avantages : Elles sont cependant adaptées quand le diagnostic du glissement n’est précis et
que la zone de stabilisation est très réduite.

Inconvénient : Leur cout élevé fait d’eux une solution de dernier recours.
Mémoire de fin d’étude

III. Situation de projet : PK19+900 de la RN16.


Mémoire de fin d’étude

A. Évaluation des conditions actuelles de stabilité du site : Visite


des lieux.

1. Géographie du site :
Les coordonnées Lambert 92 du PK19+900 sont :

Tableau 5 Liste des cordonnées du PK19+900

En les convertissant en longitudes et latitudes selon les coordonnées GPS on a la position


exacte du projet :

Figure 15 Position topographique du PK19+900


Mémoire de fin d’étude

Figure 16 Position géographique du PK19+900

2. Historique de la rocade méditerranéenne :


La Route nationale 16 ou Rocade méditerranéenne ou Rocade du Rif est une route nationale
marocaine qui relie toute la région du Rif, de Tanger à Saidia, traversant le Rif occidental et
le Rif oriental, en passant par le port Tanger Med, Ksar Seghir, Fnideq, Tétouan, Jebha, Al
Hoceïma, Nador et Kebdana. Elle fut inaugurée en 2007.

Figure 17 Réseau routier dans le nord du Maroc


Mémoire de fin d’étude

La rocade méditerranéenne longe plusieurs villes du littoral méditerranéen marocain, en


empruntant à la fois des autoroutes ou des routes nationales :

L’A5 : Tanger – Ksar Seghir : En orange sur la carte, l'autoroute de desserte portuaire de Oued Rmel
reliant Tanger à Ksar Seghir En parallèle à l'autoroute.

La RN16 : En rouge sur la carte, a été élargie, passant de 5 m à 7 m de largeur en 2009. Son
renforcement a été généralisé, ses caractéristiques géométriques améliorées et d’importants travaux
ont été consacrés à son environnement.

3. Visite des lieux :


Deux visites de lieux ont étés programmées une en 2013 et une en 2017.

En 2013 : Il y a eu des dégradations de la chaussée et un basculement de la rangée des


gabions.

Figure 18 Photos des désordres constatés lors de la visite des lieux en 2013

En 2017 : Il y a une évolution du désordre : l’affaissement et la fissuration de l’accotement


est devenue un faïençage, le mouvement des terres à créer des désordres supplémentaires
sur les murs en gabions.

Figure 19 Photos des désordres constatés lors de la visite des lieux en 2017
Mémoire de fin d’étude

Analyse préliminaire et causes probables selon le guide AUTOPSIE D’UNE CHAUSSÉE publié par
LCPC:

Affaissement de rive :

Il s’agit de l’enfoncement prononcé localisé à la partie de la chaussée comprise entre le bord


et la bande affaissement de roulement de rive. Les causes en sont le :

-Le sous-dimensionnement localisé lié à une hétérogénéité au niveau de l’assise ou


du sol support causée par l’élargissement de la chaussée,
-La mauvaise qualité ou même l’absence de l’épaulement – qui peut être aggravé par
des conditions géométriques particulières (intérieur de virages à petit rayon) –
-Le drainage ou l’assainissement localement défectueux, ou encore le retrait
hydrique du sol support sous l’effet du climat et de la végétation.

Il évolue vers un faïençage à mailles fines, ainsi que par l’apparition éventuelle d’une fissure
d’adaptation (tassement d’épaulement ou de sol support).

Faïençage :

Il s’agit d’un ensemble de fissures plus ou moins rapprochées, formant un maillage. Les
causes en sont :

-fatigue de la couche de roulement ou de la totalité de la chaussée, due à une


structure insuffisante vis-à-vis du trafic supporté,
-une portance insuffisante du sol.

Il évolue sous la forme d’une ouverture progressive des fissures, puis vers un arrachement
des matériaux et des déformations. En cas de faïençage fin (fissures de moins de 2 mm
d’ouverture), il n’existe aucune technique d’entretien courant ; dans le cas contraire, il faut
envisager un scellement et une imperméabilisation de surface.

Murs en gabions : Selon le GUIDE DE STABILISATION DES GLISSEMENTS DE TERRAIN, LCPC :

Le mouvement des murs en gabions témoignent l’effet d’un glissement de terrain, qui au
début poussait sur les murs en gabions, puis après il y a eu un déversement en dessus de ce
dernier.

Figure 20 Inefficacité des solutions rigides dans les versants instables


Mémoire de fin d’étude

Le mouvement des murs en gabion a eu lieu pour la partie qui est au milieu de la largeur du
mur ce qui affirme que c’est le bourrelet du glissement rotationnel qui a déplacé les murs en
gabions, et nous donne une idée sur la largeur du glissement =30m et sur sa longueur L=17m
et sur sa profondeur par rapport au terrain naturel qui est la profondeur des murs en
gabions par rapport a la chaussée = 7m.

Résultat de la visite de terrain :

La chaussée en question fut élargit sur le coté qui a subit le désordre, donc les hypothèses
les plus probables jusqu’à présent c’est : L’absence d’épaulement suffisant, sous
dimensionnement de l’assise de la chaussée et le mauvais drainage. Le renversement du mur
de soutènement nous confirme qu’on a affaire à un phénomène de glissement de terrain.

4. Contexte géologiques du site :

Figure 21 La carte géomorphologique du Rif (Maurer, 1965) en 1/50000. ( hors echelle)

Notre projet se situe dans le domaine géologique Rifain selon « La carte géomorphologique
du Rif » de Maurer (1965). La zone du projet se développe essentiellement dans des
formations de flysch -qui sont une séries caractérisées par l'alternance de pélite marneuses
ou argileuses et de grès- en particulier les nappes de flysch de Tisirène « Ts » et de Beni Ider
« Bi ». Ces nappes sont encadrées du côté Est par la dorsale calcaire et du coté Ouest par les
nappes externes rifaines représentées par les unités de Tanger externe « TE » et Melloussa
«M».
Mémoire de fin d’étude

Nappe de Beni Ider « Bi » : Elle est formée principalement d’une alternance de bancs grès
micacés et de pélite. Cette formation à dominance politique montre des indices de
glissement lent sur des pentes relativement douces.

Nappe de Tisirène « Ts » : Elle est composée de deux séries sédimentaires distinctes ,des
alternances de grés jaunes à grain fin et d’argiles bariolées du Barrémien à Albien et des
argilites feuilletées à lits gréseux et bancs de micrite argileuse du Néocomien. Ces
formations ne présentent pas de risques majeurs d’instabilité.

5. Contexte structural
Du point de vue structural, la nappe de Melloussa est la première nappe déposée sur l'unité
de Tanger, composée essentiellement à la base par un flysch schisto-quartziteux et par des
argilites bleu-vert avec quelques bancs de grés fins, et au sommet par une série
Marnocalcaire avec des phtanites localement.
Au-dessus de la nappe de Melloussa, se trouve la nappe de Beni – Ider. Sauf en des rares
endroits où la série est normale, la nappe de Tisiriène repose toujours sur la nappe de Beni-
Ider. Tectoniquement, la nappe Numidiénne est la plus élevée. Elle repose suivant les cas sur
chacune des nappes inférieures et plus particulièrement sur la nappe de Tisirène.

6. L'évolution des reliefs :


La région de Tanger est très humide et les précipitations sont rapides et abondantes en
certaines saisons (automne et hiver); elles agissent sur des reliefs relativement accusés,
constitués de séries argilo-calcaire ou gréso-argileuse, dans l'ensemble plastiques. Les
matériaux arrachés aux versants s'accumulent au pied des collines ou dans les vallées et
résultent d'une action érosive qui se manifeste sous forme de ruissellement, de ravinement
et par la solifluxion. Le ruissellement s'installe sur toutes les surfaces planes de faible
inclinaison, tant sur le flysch argilo-gréseux du Numidien que sur les argilites de Tanger ou de
Mellousa, ou encore sur le flysch argilo-calcaire de Beni-Idère, Tisirène. Diffus ou semi-
concentré, le ruissellement entraîne les fractions les plus fines (limons, sables, graviers et
petites plaquettes de schiste) mais respecte les cailloutis issus des barres gréseuses ou
calcaires, ou des passées quartzitiques. Selon la nature du substratum, ce ruissellement peut
entamer plus ou moins les matériaux sous-jacents; l'attaque est de plus favorisée par les
labours (plaine argileuse du Fahs de Tanger) car les mottes divisent l'écoulement en de
multiples petits chenaux. Les parties fines vont s'accumuler dans les dépressions où le
colluvionnement argileux peut atteindre plusieurs mètres. Si l'on considère la superficie ainsi
cartographiée sous le terme « épandage argileux ou marneux », elle est très importante par
rapport à celle des marnes schisteuses et des argilites du substratum qui n'affleurent
généralement qu'au sommet des collines. Sur les pentes plus fortes, de l'ordre de 25 à 30°
au moins, le ruissellement diffus se concentre et l'on passe au ravinement qui entaille soit la
roche en place (argilite, marne schisteuse, série marno-calcaire...) soit les dépôts colluviaux
du pourtour des collines; il affecte également les fonds de vallons. Evoluant par creusement
linéaire ou par sapement latéral, les rigoles et les ravins sont parfois rectilignes comme sur
les versants argileux du Numidien; très souvent, ils sont sinueux et convergent en
organismes de plus en plus importants vers l'aval (vallon de l'oued Mers, dans le massif de
Beni-Ouriarhel). Ils progressent également par érosion régressive, la partie amont des
Mémoire de fin d’étude

ravineaux s'effondrant périodiquement par suite de l'affouillement. Lorsque le ravinement


se généralise au point de couvrir un versant dans sa totalité, on en arrive au type de paysage
connu sous le nom de « bad-land ».

7. Contexte géotechnique et risque de glissement du Nord du


Maroc :
Les enquêtes menées sur le terrain et l’exploitation des études qui traitent les mouvements
des terrains dans le nord de notre pays ont permis de scinder grossièrement le nord en
quatre zones, à problèmes géotechniques d’instabilités semblables, notre projet se situe
dans une zone à prédominance des argilites .

Dans cette zone, plusieurs glissements spectaculaires et de grande ampleur ont été
rencontrés; ils constituent le noyau de la problématique des glissements dans le nord ; ceci a
été amplifié par :

- Le caractère argileux prédominant dans cette zone : En effet, il s’agit de formations


pélitiques marneuses qui se déconsolident et perdent facilement leurs portance et leurs
caractéristiques intrinsèques (c~0KPa) et (phi~10°) ;

- Le fait que les formations en question ont une forte capacité de rétention d’eau ; ainsi,
lorsqu’elles sont en contact avec l’eau, notamment avec la couverture altérée, elles se
portent à leur limite de liquidité et perdent par conséquent leur comportement habituel ;

- Les conditions hydrogéologies et hydrauliques dans cette zone favorisent le contact des
argilites en permanences avec l’eau. En effet, le substratum est imperméable (argiles ou
schistes non altérés) et favorise des écoulements au sein des masses altérées ;

- Les précipitations dans cette zone sont violentes et soudaines et entraînent des
inondations inévitables de la plupart des flexures et ravins ;

8. Caractéristiques géotechniques des sols sur la RN16 :

Couches superficielles au bout de 20m :


La couche de matériau marno-argileux présente de nombreux débris et blocs de différentes
tailles de grès.Les valeurs pressiométriques le caractérisant sont :
- Pression limite moyenne : Pl = 0,5 à 1 MPa
- Module pressiométrique : Em = 10 à 15 MPa

Pélites grisâtres fragmentées à débris et blocs viennent ensuite.


Les valeurs pressiométriques les caractérisant sont plus élevées :
- Pression limite moyenne : Pl = 1,7 à 2 MPa
- Module pressiométrique : Em = 30 MPa

A partir de 25m de profondeur :


A partir de cette profondeur, un substratum pélitique de teinte grisâtre présentant des
passages de grès par endroit a été identifié.
Mémoire de fin d’étude

Les valeurs pressiométriques les caractérisant sont plus élevées :


- Pression limite moyenne : Pl = 2,4 MPa
- Module pressiométrique : Em = 30-50 MPa

Tableau 6 Caractéristiques mécaniques des différents sols des versants naturels sur la RN16.

9. Contexte climatique:
Située au Nord du Royaume et sur la rive Sud –Ouest de la mer méditerranée, la région est
caractérisée par un climat typiquement méditerranéen. Elle est soumise aux influences
méditerranéennes au Nord et océaniques à l’Ouest .De façons générale, le climat est
caractérisé principalement par un été chaud et sec et un hiver frais parfois très froid.

Les précipitations sont concentrées pendant la saison pluvieuse et totalisent un maximum


d’une centaine de jours de pluie par an. Les maxima pluviométrique se situent en général
entre Novembre et Février, période pendant laquelle 65 à 80% des totaux pluviométriques
annuels sont enregistrés.

Les données collectées au pres de l’ABHL pour une station voisine du projet comme ci-
dessous, sont comme suit :

Figure 22 Localisation des stations hydrologiques dans la zone d’influence de l’ABHL


Mémoire de fin d’étude

Tableau 7 Précipitations moyennes mensuelles dans la station hydrologique choisie


selon l’année hydrologique.

Analyse préliminaire :

Après l’ouverture de la route RN16 en 2007, il y a eu deux saisons sèches 2007-2008 et 2008-
2009 qui n’ont pas connus de grandes intensités de précipitations : maximum mensuel de
154,1mm en Novembre 2007 pour la station de Tanger. Apres en 2009-2010 il y a eu de
grandes précipitations mensuelles et annuelles qui ont atteins un maximum de 300mm
mensuellement.

10. Bassins versant et hydrologie :

a) Ressources en eau souterraines :


Les formations géologiques de la zone sont essentiellement constituées par des faciès
imperméables ou peu perméables. Seules la chaîne calcaire, les plaines, les vallées alluviales
et quelques petits bassins isolés, constituent des aquifères qui bénéficient de l’infiltration
des eaux de pluie.

Ces éléments font que les réservoirs d’eau souterraine de la zone sont limités, à l’exception
de quelques unités hydrogéologiques relativement importantes : la chaîne calcaire, Rmel,
Rhiss-Neckor, Martil-Allila et Oued Laou.

La situation des eaux souterraines de la zone par grande unité hydrologique homogène pour
le Bassin du Tangérois est qu’il contient la nappe de Charf El Akab et quelques bancs des
grès numidiens d’Asilah ;

 Bassins Côtiers Méditerranéens renferment :

- la chaîne calcaire, constituée par le Haouz de Tétouan et la Dorsale Calcaire ;

- plusieurs nappes alluviales côtières constituées notamment par les unités de Rhiss-
Neckor, Martil-Allila, Oued Laou, Smir, Negro, Bouahmed, Amsa, …etc ;

- d’autres nappes alluviales d’importance limitées sont également identifiées, tel le cas
de Ksar Sghir, Targha, Azla, Amtir, Jabha et Béni Boufrah.
Mémoire de fin d’étude

Figure 23 Position des nappes dans les bassins de l’ABHL.

Notre projet se situe dans le bassin Tangérois dans la nappe Charf El Akab

11. Topographie du site :


Les levés topographiques du site nous permettent de tracer le tracé en plan de la route :
Mémoire de fin d’étude

Figure 24 Levé topographique du site

Analyse :

La section qui a subit un désordre est sur la jonction d’un alignement droit et d’un rayon
de courbure de R=215m, ce qui a créer des efforts centrifuges qui ont contribués au
désordre.

On peut tracer le profil en long et les profils en travers de la section du désordre en utilisant
Covadis ou AutoCad :

Figure 25 Profil en long du tracé routier


Mémoire de fin d’étude

Figure 26 Profil en travers type de la zone de désordre

Analyse :

Profil en long : En analysant les altitudes des différents points, il nous parait que la zone n’est
pas en pente faible (12%), donc n’est pas un lieu privilégié pour la stagnation de l’eau.

Profil en travers : Le profil en travers de la section en nous montre que la rangée des murs en
gabion soutien un remblai routier de pente maximale 35° et de longueur de 10m environ sur
la partie la plus déplacée de la rangée du mur qui correspond à la langue du glissement qui
contient les matériaux déplacés.

En addition, le terrain naturel présente une pente constante en amont et en aval de


l’emprise de la chaussée ce qui veut dire que la route a été fondé en remblai comme le
montre la partie hachurée:
Mémoire de fin d’étude

Figure 27 Position du remblai routier par rapport au terrain naturel

Figure 28 Dimensions de la pente du remblai supportant la route

12. Trafic:

Le trafic actuel de la RN16 au niveau de la section étudiée est très important surtout
durant la saison estivale. Il peut être classé dans la classe Texp selon le Catalogue
Marocain des Structures Types de Chaussées Neuves.

Figure 29 Classification de la chaussée en fonction du TMJA


Mémoire de fin d’étude

Tableau 8 Résultats des comptages dans les postes permanents en 2014

Selon le Fascicule 61 Titre 2, la charge routière appliquée sur la route est :

Pour l=14m on a : A(l)=1563 kg/m2 = 15.63 t/m2=16kPa. On a pris une valeur de 20kpa.

13. Campagne géotechnique : Essais au laboratoires et in-situ :


Analyse et interprétation :

a) Description de la campagne géotechnique :


La campagne géotechnique qu’on a réalisée consiste en :

-2 Essais pressiomètrique au Préssiomètre de Ménard au PK19+900 : en amont et en


aval de -la route.
-1 Essai pressiomètrique au PK20+200
-3 Essais d’identification au Pk20+200 sur des échantillons pré relevés par carottes à
4m, 7m et 10m de profondeur.
-2 Essais de cisaillement à la boite de Casagrande sur des échantillons pré relevés par
carottes à 4m et 6.50m de profondeur au PK20+200
Mémoire de fin d’étude

Desciption des essais et procédures !!

b) Résultat de la campagne géotechnique :

Essais au laboratoire :

Pk20+200 : formation d’Argilite grisâtre, la profondeur de l’échantillon est de 3.50m-4m:


Il s’agit d’un sol que si classe en R3 selon la classification GMTR.
Il est caractérisé physiquement par :
*Une granularité donnée à titre indicatif puisqu’il s’agit de sol évolutif, dont le pourcentage
des fines est de 88% et les éléments supérieurs à 2mm de 1%.
*Une densité sèche moyenne de 17,6 Kn/m3 et humide de 20,3Kn/m3
*Une teneur en eau de 15%
*Une plasticité moyenne : Limite de liquidité de 44% et un indice de plasticité de 25%.
Les caractéristiques mécaniques du sol sont : une cohésion à long terme c’=0.49bars et un
angle de frottement de 14°.

Pk20+200 : formation de Pélite grisâtre : la profondeur de l’échantillon est de 6.50m-7m. Il


‘agit d’un sol de classe R3 selon la classification GMTR:
*Une granularité donnée à titre indicatif puisqu’il s’agit de sol évolutif, dont le pourcentage
des fines est de 44% et les éléments supérieurs à 2mm de 38%.
*Une densité sèche moyenne de 20.30 Kn/m3 et humide de 23.10Kn/m3
*Une teneur en eau de 14%
*Une plasticité moyenne : Limite de liquidité de 46% et un indice de plasticité de 22%.
Les caractéristiques mécaniques du sol sont : une cohésion à long terme c’=0.35bars et un
angle de frottement de 22°.

Lithologie du terrain :

Coupe lithologique issue du carottage du PK19+900 :


Sur la partie amont de la chaussée:

*Le remblai d’apport de 1m de profondeur


*Couche de limon sableux à poches de marnes par endroits de 1.50m de profondeur
*Couche de marne argileuse de couleur bariolée à passage de grès à la base de 4.50m de
profondeur
*Couche de pélite grisâtre schistosée tendre plus ou moins compacte vers la base de 4.50m
de profondeur
*Couche de grès moyennement dur de couleur grisâtre, à passage de sable grésifié par
endroit de 3.50m de profondeur
La nappe est à 2.30m de profondeur

Sur la partie déblai du sol :


Mémoire de fin d’étude

*Le remblai d’apport de 0.5m de profondeur


*Couche de limon sableux à poches de marnes par endroits de 3.50m de profondeur
*Couche d’argile limoneuse brunâtre de 1m d épaisseur
*Couche de marne argileuse de couleur bariolée à passage de grès à la base de 4.50m de
profondeur
*Couche de pélite grisâtre schistosée tendre qui devient consistante a partir d’une
profondeur de 21m , de 15.5m d épaisseur
La nappe est à 3.50m de profondeur

Coupe lithologique issue du sondage carotté au Pk20+200 et les essais d’identification des
sols :
Le sondage en question est constitué par la succession des formations suivantes :
*Une couverture mince de remblai d’apport (15cm)
*Un micro banc de grés de 70cm
*Une couche d’argilite grisâtre jusqu’à 11m
*Une formation de pélite de 11m à 15m de profondeur..
La nappe est à 1.1m de profondeur

Coupe lithologique issue du sondage carotté au Pk18+500 et les essais de identification des
sols :
Le sondage en question est constitué par la succession des formations suivantes :
*Une couverture mince végétale (20cm)
*Une alternance d’argile beige plastique et de bancs de grès jusqu’à 5.5m
*Argilite avec micro-bancs de grés quartzitique beige jusqu’à 10m, grisâtre jusqu’à 14m et
rouge au delà de 15m.
La nappe est à 1.1m de profondeur

Essais pressiomètrique :

Essai pressiomètrique :
Dans le but d’apprécier les caractéristiques en place des terrains, il a été réalisé 2 essais
pressiomètrique au PK19+900 avec une sondeuse cilea 700/19 au niveau du coté amont et
une sondeuse SD 250/3 en coté aval, 1 essai au PK20+200 et 1 essai au PK18+500 tout les
deux au moyen d’une sondeuse Cilea 250.

Au pk19+900 : Déblai : La pression limite est inférieur à 1Mpa et le module pressiomètrique


Em inférieur à 30Mpa sur 5m de profondeur, après la Pl varie entre 1Mpa et 3Mpa et Em
entre 30Mpa et 50Mpa sur 7m avec des pic du Em qui atteins 100Mpa ce qui marque le
passage de grès.
Au pk19+900 : Remblai : La pression limite Pl est inférieure à 1Mpa et le module
pressiomètrique Em est inférieur à 40Mpa sur 20m de profondeur.
Mémoire de fin d’étude

Au pk20+200 : La pression limite Pl est inférieure à 1.5Mpa et le module pressiomètrique


Em est inférieur à 25Mpa sur 8.5m de profondeur. Apres le Pl augmente pour atteindre 4.08
Mpa et Em 77.47Mpa à 13.50m de profondeur.
c) Analyse de la campagne géotechnique :

Etat des sols :

On classifie les sols en question suivant leurs valeurs données par l’essai pressiomètrique
selon 3 méthodes :

-PS92 :

Tableau 9 Classification des sols selon PS92


Mémoire de fin d’étude

-Etat de consolidation selon Ménard :

Tableau 10 Classification des sols d’après Ménard.

-Pression limite selon le fascicule 62 titre 5 :

Tableau 11 Classification des sols d’après Pl

Résultats de la classification :
Mémoire de fin d’étude

Tableau 12 Résultats de la classification des sols selon plusieurs méthodes

Analyse de la campagne de classification :

Lors de l’étude du glissement du PK19+900, aucun essai d’identification n’a été mené et on
s’est basé sur l’expérience du géotechnicien pour déterminer la nature des sols en question,
le résultats étais de classer les sols en surface en tant que sol fins de nature argiles limoneux
sous consolidé sur 3m de profondeur, puis des roches sédimentaire de nature marne-
argileuse normalement consolidés jusqu’à 6m de profondeur, après viens les roches
sédimentaire constitués d’argiles sur-consolidés qui sont pélites sur 10m d’épaisseur .

Les essais d’identification n’ont été mené qu’après l’étude pour le traitement d’autres points
de glissements qui ont apparus dans les PK voisins, à savoir le PK 20+200 et qui donne des
informations supplémentaires sur les sols en place, et qui confirment ces derniers. On
lesquels ont peut observer des sols ont été classés en tant que sols fins sous consolidés
jusqu’à 6m de profondeur, puis une couche sur consolidée d’argilite ferme , ce qui en accort
avec les formations géologiques en place à savoir les nappes de Bni Idir et Ts : Pélites et
Argilites a passages de Grés. Il y a des hausses des paramètres pressiomètrique par ci et par
la qui marquent le passage de grès.
Mémoire de fin d’étude

Une autre façon d’appréhender les formations en place est d’apprécier leur couleur. La
couleur étant une information précieuse sur les minéraux et leur diagenèse (la formation du
sol ou de la roche en place) , et elle est un indice fiable dans la reconnaissance des
caractéristiques géotechniques. Les roches sédimentaires grises présentent de bonnes
caractéristiques mécaniques et sont ferme et les sols à couleur bariolée (brunâtre) sont
mous et présentent des caractéristiques mécaniques inférieures et du coup présentent un
endroit privilégié pour la formation de glissement de terrains.

Le sondage réalisé en aval du PK19+900 montre des résultats très différents des autres
sondages, le sol présente une pl<1mpa sur 20m de profondeur !. Cependant en analysant
l’état de consolidation des sols en place, on a bien une formation OC au bout de 6m de
profondeur, ce qui nous permet de considérer le bon sol à 6m environ de profondeur...

En général en négligeant les passages de grès, les sols en place présentent des valeurs de Em
et de Pl très faibles jusqu’à 3m de profondeur qui constituent le remblai routier, en dessous
duquel il y a 6m de argilite altérée normalement consolidés, en dessous desquels il y a de la
pélite sur consolidée qu’on considère comme substratum.

Le niveau de la nappe étant un facteur déterminant de la stabilité du talus et puisque le


désordre a eu lieu en saison hivernale on prendra la nappe au niveau du terrain naturel pour
considérer l’état le plus défavorable. On considère qu’il n’y a pas d’écoulement et que la
nappe est statique car le terrain est très peu perméable car il est formé de sols fins, et il n’y a
pas d’écoulement interne qui concourt avec la section de la route A noter que dans le cas
d’analyse à court terme, l’eau n’intervient pas par la pression interstitielle dans la stabilité
mais par la pression hydrostatique qu’elle créer sur le terrain et le changement de la densité
du sol en place, aussi par le facteur de l’érosion et de l’altération des sols argileux en surface,
ce qui explique leur état moins consolidé par rapport aux pélite saine qui sont en profondeur
et qui sont a l’abris de l’action atmosphérique. Ceci est qui est pris de façon implicite dans
les calculs dans l’estimation des paramètres mécaniques des sols.

14. Modèle géotechnique du sol au Pk19+900:


Le modèle géotechnique renferme toutes les informations relatives au terrain et au sous sol
et à ses caractéristiques. Il contient : La géométrie du massif, Les couches de sol, leurs
caractéristiques, le chargement extérieur, et le niveau de la nappe. Il s’étend sur la zone
d’influence géotechnique du remblai qui est à peu prés 3 fois sa hauteur, dans notre cas
c’est 5*3=15m ce qui contient le mur de soutènement déplacé.
Mémoire de fin d’étude

Figure 30 Zone d’influence d’un remblai

Notre étude est par rapport à la stabilisation d’un glissement de remblai routier, donc on va
se limiter à la stabilité de la route et de la ZIG du remblai, (le versant naturel peut se
débrouiller à lui seul).
Le sous sol se caractérise par des couches de sol qui ont à peu près la même épaisseur le
long du talus, et la nappe d’eau est parallèle au terrain naturel.

Notre modèle est comme suit :

Couche de sol : Couleur


Une couche de remblai constitué d’argile
Remanié et molles supportant la chaussée.
Une couche d’argilite NC de 6m d’épaisseur.
Le substratum pélitique OC.
Les murs en gabion pris en considération par
le poids et leurs caractéristiques
mécaniques.

Figure 31 Modèle des couches de sol et modélisation numérique du terrain


Mémoire de fin d’étude

B. Paramètres géotechniques du sol :


1. Modélisation du cercle de glissement :
Le glissement est circulaire, le cercle de glissement est un cercle peu profond, qui se
développe dans le remblai argileux de caractéristiques mécaniques faibles. C’est un cercle de
pied de talus. Car la formation en dessous du remblai est plus compétente et le remblai est
constitué de matériaux argileux fins.

Figure 32 Modélisation du cercle de glissement


Mémoire de fin d’étude

2. Choix des paramètres de calcul :

Compte tenu du fait que les désordres qui ont eu lieu dans la chaussée se situent dans le
remblai qui fut élargie une année avant, que le remblai est constitué d’un sol fin argileux
saturé de perméabilité faible à moyenne : On considère que les désordres ont eu lieu avant
la dissipation des pressions interstitielle et qu’on est dans le comportement à court terme du
remblai. On travail alors avec l’hypothèse phi=0 et on considère les contraintes totales du sol
Cu.

Figure 33 1-Coefficient de perméabilité du sol ; 2-Changement du Fs dans un remblai sur argile NC

Pour l’argilite NC, on considère les paramètres non drainés aussi. On va calculer les
paramètres non drainés pour les utiliser en suite pour le dimensionnement de la solution de
confortation.

3. Calcul des caractéristiques mécaniques du sous sol :

a) Remblai :
Le remblai argileux étant étudié sur le court terme, l’utilisation des résultats issus de l’essai
pressiomètrique est pleinement justifiée.

On utilise les corrélations mentionnée en haut pour calculer la cohésion non-drainée pour
chaque point de l’essai pressiomètrique :
Mémoire de fin d’étude

Tableau 13 Résultat du calcul de Cu pour différentes couches de sols

En homogénéisant algébriquement les résultats on obtient un Cu=45Kpa pour le remblai et


Cu=60Kpa pour l’argilite. On retient un valeur de Cu=50Kpa pour l’argilite et on vérifie la
valeur pour le remblai.

En vérifiant manuellement cette valeur avec la formule utilisée dans le cas de conditions non
drainée :
Mémoire de fin d’étude

Figure 34 Calcul du Fs dans le cas d’un sol argileux en conditions non drainées

Dans notre cas :


Il y a un chargement de tête de 20kpa sur 3m de la chaussée. On estime qu’il va déstabiliser
le terrain en place avec une force de 60Kn avec un bras de levier de 5m par rapport à O. On
va ajouter cette force au poids des terres dans la formule.

Cu=45Kpa, L=R*angle(en radian)=7.2*1.32=9.55m L*R=9.55*7.2=70m2


W.x=20*Aire(m2)*BL=20*17*3=1020KN
Q.x’=60*5=300KN

Fs=45*70/1120+300=2,21. Ceci n’explique pas le glissement qui a eu lieu.

Pour corriger la valeur de Cu on procède au calage du paramètre par utilisation du Module


Statistiques de Slide 5.0 , en sélectionnant l’analyse de sensibilité :

Figure 35 Utilisation du mode statistique dans Slide

Puis faisant varier la cohésion en 50kpa en dessous de la moyenne Cu=55Kpa.


Mémoire de fin d’étude

Figure 36 Paramétrage des statistiques de calcul

Le principe est de calculer le minimum global pour la valeur de 55Kpa, puis fixer le centre et
le rayon du cercle de rupture, ensuite faire varier les paramètres choisit pour tracer la
variation du facteur de sécurité pour déterminer la cohésion qui donne un Fs=1. Enfin
vérifier que le cercle de glissement pour la valeur retenue s’adapte à la surface de rupture
proposée.

Figure 37 Variation du facteur de sécurité en fonction de Cu

L’analyse nous donne une cohésion non drainée Cu=23Kpa.


Mémoire de fin d’étude

En utilisant la relation entre Ip=25%, la contrainte=3*20=100Kn –car l’échantillon fut prélevé


à 5m de profondeur- et la cohésion non drainée pour les argiles NC :

. , on trouve Cu=13Kpa , il faudra diminuer d’avantage la valeur de Cu.

En réintégrant cette valeur dans le logiciel et en le diminuant un peu jusqu’à Cu=18Kpa, on


obtient finalement un Fs=1.

b) Argilite NC : Paramètres Drainés :


Les essais de cisaillement simple nous donnent des valeurs de c’=50kpa et phi’=14°.

Dans le cas de versant naturel qui fait qu’il y a relaxation des contraintes dans la couche de
surface d’argilite ce qui veut dire que le comportement de l’argile dépends uniquement des
contraintes qui lui sont appliqués et ne dépends pas de son passé ce qui est traduit par l’état
de consolidation de l’argilite qui est due au fait que la surface est altérée par son exposition
au aléas atmosphériques qui brisent les relations entre les particules du sol et libèrent
l’énergie de consolidation .. Tout ceci laisse à dire que la cohésion tends vers zéro : dans
notre cas disons c’=5kpa.

Pour l’angle de frottement interne, il a été établi sur des contraintes élevées de 100kpa à
300kpa donc il décrit le comportement du sol à une profondeur de 5m à 15m. Pour les
profondeurs moindres, le cercle de Mohr établi montre que l’angle de frottement interne
phi’ est plus grand que pour celui qu’on a pour des profondeurs plus grandes. On prend un
phi’ un plus grand que celui de l’essai : phi’=25°.

c) Pélite OC :
On le considère comme substratum ses caractéristiques mécaniques ne sont pas
importantes pour l’étude de stabilité du massif mais seront importantes pour le
dimensionnement externe d’ouvrages de stabilisation qui vont reposer dessus..
Mémoire de fin d’étude

4. Synthèse des hypothèses et paramètres de calcul :

Mode de rupture : Sphérique Circulaire


Type de glissement : Lent et Peu profond, de pieds du talus
Type de calcul : Contraintes totales pour le remblai
Méthode de calcul adaptée : Bishop simplifiée.
Approche EC7 : Approche de calcul 3 à intégrer dans le logiciel : A1 ou A2 + M1 + R3
Paramètres mécaniques du sol :

Couche de sol : C,Phi Poids volumique


Une couche de remblai constitué d’argile Cu=18Kpa, Phi=0° 20
Remanié et molles supportant la
chaussée.
Une couche d’argilite NC de 6m Cu=55Kpa , Phi=0° 20
d’épaisseur.

Ceci nous montre que les caractéristiques mécaniques du remblai sont mauvaises, ce qui un
facteur qui influe le glissement.
Mémoire de fin d’étude

C. Diagnostic du glissement :
A travers notre analyse, il nous parait que la pente trop raide et les caractéristiques
médiocres du remblai sont la cause originale du glissement.
En effet, pour des argiles du remblai qu’on peut classer comme A3h, le GTR indique qu’ils
sont difficiles à mettre en œuvre sur chantier.

Tableau 14 Description du sol A3 selon le GTR

Les conditions d’utilisation des matériaux en tant que remblais sont trés restrictives :

Tableau 15 Condition d’utilisation du sol A3h comme remblai

Et pour une argile de Cu=18Kpa, la pente maximale préconisée par la littérature est de 25°

On présente ce que nous pensant être le diagnostic du glissement :

Explication Facteurs Facteur Facteurs Facteurs de


révélateurs déclencheur aggravants prédisposition
(cause directe)
L’utilisation de Faïençage de Action de l’eau Augmentation L’exécution de la
matériaux la chaussée suite aux du trafic route sur une pente
médiocres pour le précipitations de la routier sur la naturelle qui est
remblai et la Renversement saison hivernale RN16 et caractérisée par un
mauvaise des murs en 2009/2010 élargissement domaine très
conception du talus gabions et leur de la voie. accidenté
supportant la inclinaison
chaussée a fait qu’il
y a un risque de
glissement et de
stagnation de l eau
dans la chaussée
Tableau 16 Diagnostic final du glissement
Mémoire de fin d’étude

IV. Stabilisation du glissement de terrain :


Mémoire de fin d’étude

A. Etat actuel de la stabilité du site :

L’état actuel de l’instabilité peut être modélisé numériquement en définissons la notion de


zone des glissements. Cette zone contient les cercles des glissements qui présentent un
facteur de sécurité inférieur à 1,5 donc l’emplacement privilégié des glissements. Elle
permet de connaitre l’étendu de l’instabilité et donc les zones sur lesquels il faut intervenir.
On peut définir une zone d’instabilité précaire pour laquelle les cercles de glissements ont
un facteur de sécurité Fs<1.3.Dans cette zone il faut faire attention lors de l’exécution de
terrassements, et ils ont une priorité lors de la stabilisation.

Figure 38 Zone des glissements Fs<1.5

Figure 39 Zone des glissements précaires Fs<1.3


Mémoire de fin d’étude

B. Modification des paramètres du glissement :

En vue de déterminer la solution de confortation la plus adaptée, on va voir l’effet général


des différentes méthodes de stabilisation sur le Facteur de sécurité du site : Terrassements,
Drainage, Eléments résistants.

1. Terrassements :
On élimine les murs en gabion pour continuer notre analyse et on procède à
l’adoucissement de la pente du talus par remblai.

Principe : On fait transiter le pied du talus de telle façon à avoir des pentes de 2 :3 , 1 :2 et
1 :3 puis on va calculer le facteur de sécurité qui correspond à chaque talus. On trace la
courbe de l’évolution du Fs en fonction de la pente du talus.

Influence de la pente du talus


2
Facteur de sécurité

1,5
1
0,5
Fs
0
02:03 01:02 01:03
Pente

Figure 40 Courbe du facteur de sécurité en fonction de la tangente de la pente


Mémoire de fin d’étude

Ensuite on va déterminer les parties du terrain qui stabilisent et déstabilisent la pente :

On définit les Effort mobilisée=Effort appliqués = Driving force=Effort Déstabilisateurs.


Et Effort mobilisable =Résistance au cisaillement le long de la surface de rupture=Resisting
Force=Effort déstabilisateur. Comme le montre le schéma :

Figure 41 Force stabilisatrices et déstabilisatrices dans un glissement rotationnel

Figure 42 Délimitation de la zone des forces stabilisatrices et déstabilisatrices dans notre modèle

2. Drainage :
Le logiciel Slide 5.0 permet de faire une analyse de sensibilité sur la hauteur de la nappe. On
fixe une valeur maximale et minimale de la nappe et on la faire varier entre les deux tout en
calculant le facteur de sécurité.
Mémoire de fin d’étude

Figure 43 Analyse de la sensibilité du facteur au niveau de la nappe

Figure 44 Effet du niveau de la nappe sur le facteur de sécurité

Le niveau de l’eau n’as pas d’effet sur le facteur de sécurité car on travail en conditions
drainées et la le niveau de la nappe n’est pas un facteur qui influence la densité du sol, dans
le cas échéant, en prenant en compte l’effet de l’eau sur la densité des sols en place par les
valeurs issues des essais :
Mémoire de fin d’étude

On constate que le facteur de sécurité augmente de 0.1 en rabattant la nappe à 6m.

Figure 45 Effet du niveau de la nappe sur le facteur de sécurité

On note que la mise en œuvre de toute solution de stabilisation nécessite un drainage et un


assainissement approprié à titre préventif car les solutions de confortation sont très
sensibles à l’eau : Corrosion des barres des inclusions, durabilité du béton des parements,
efforts hydrostatique supplémentaires sur les murs de soutènements, contamination des
matériaux drainants par les fines qui remontent par l’effet de l’eau…

3. Force stabilisatrice nécessaire :


En utilisant toujours Slide5.0, on peut estimer la force résistante nécessaire à ajouter pour
atteindre un certain facteur de sécurité par une analyse à rebours. On trouve d’après le
logiciel : Fa=60Kn/mètre linéaire, la force n’est pas considérable car le glissement est
superficiel.

Figure 46 Calcul de la force active nécessaire à la stabilisation du glissement de terrain

En plus l’introduction d’éléments résistants devra se faire dans la zone de glissement.

Donc ils doivent être ancrés à 7m de profondeur et à 15m de largeur et devront coudre tout
les cercles de glissement potentiels, ce qui est admissible par de telles structures.
Mémoire de fin d’étude

C. Contraintes du projet :

Le projet présente plusieurs contraintes :

-Délai car les désordres évoluent en saison hivernale.


-Cout limité car il y a des vingtaines de glissements sur la RN16 à traiter.
- Sol moyen jusqu’à 6m de profondeur, ce qui peut poser problème de portance et de
tassements des ouvrages.
-Drainage non efficace dans les sols (car ils sont imperméables) ce qui va limiter
l’utilisation des éléments résistants.
Mémoire de fin d’étude

D. Proposition des variantes de stabilisation :


En se basant sur la présentation des différentes méthodes de stabilisation d’un glissement
de terrain qu’on a établi et sur les contraintes du projet ci dessus, il y a plusieurs solutions
privilégiées qu’on va concevoir pour analyser d’avantage, et d’autres qui ne sont pas adaptés
au projet qu’on va éliminer.

1. Inclusions rigides :
Les inclusions rigides sont des solutions confortatives lourdes qui ne traitent pas les causes
du glissement mais leurs effets. Les solutions sont très efficaces dans le cas de problème
d’emprise et de désordres récurrents et évolutifs, mais elles s’avèrent être très onéreuses.

Pour notre cas de glissement de remblai supportant une plateforme routière, le glissement
est superficiels et il est causé par les mauvaises caractéristiques du sol, les désordres sont
activés en saison hivernale. Pour que l’inclusion soit efficace il faut une activation du
glissement donc une déformation de la plateforme routière ce qui va générer des
dégradations sur la chaussée. En addition, Une analyse rationnelle Risque-Investissement,
nous indique qu’il faut commencer avec des mesures de mitigation comme le terrassement
et drainage couplés avec un suivi du site, qui vont être efficaces pour un certain nombre de
points de glissement et puis des mesures plus draconiennes pour les glissements qui
présentent toujours en désordre.

Conclusion :

La mise en place d’inclusions rigides est une solution qui ne présente pas d’intérêt particulier
dans le contexte de la stabilisation de plateforme routière et on préfère en général les
terrassements et drainages.

2. Mur de soutènement :
Pourquoi ?

Car la pente semble avoir un effet défavorable et la création de dénivelée va diminuer la


pente.

Avantage :

Solution facile à mettre en œuvre et les prix sont compétitifs.

La solution a été implémentée dans des zones prés de l’ouvrage et les désordres n’ont pas
évolués.
Mémoire de fin d’étude

Inconvénients :

Demande une emprise importante pour le talon et un remblai technique exigeants. Drainage
nécessaire en aval du mur du coté du remblai technique, donc la nécessité d’expulser l’eau
vers un exutoire approprié.

On remarque des dépressions dans la surface que supporte le remblai technique ; le mur a
une hauteur de 7.5m. Les dépressions sont un signe d’instabilité précoce du site.

Figure 47 Profil en travers de la section qui contient un voile

Ceci peut être dû à deux facteurs :

 Soit la portance du sol de fondation du remblai- à savoir la pélite- est médiocre ce qui
va créer des déformations excessives et du coup un risque de rupture progressive du
sol. Une vérification rapide de la contrainte ultime du sol : qult=(3.14+2)*55=280Kpa.
et q=20*6=120KPa , donc il n’y a pas de problème de poinçonnement..
 Le sol est entrain de se déplacer latéralement et doucement en direction du mur de
soutènement qui a créée un écran de butée dans le massif. Ceci couplé avec des
précipitations qui vont stagner à cause de la géométrie du site va créer des
désordres car la nature n’aime pas les points durs.

Règle de conception :
Mémoire de fin d’étude

Figure 48 Conception du mur de soutènement poids

Doit être fondé et ancré à au moins 1m sur du bon sol.

Partie en aval doit être en remblai de bonne qualité

Contraintes du site :

Bon sol à 6m de profondeur et le mur doit soutenir un remblai d’au plus 20°, donc on doit
approcher le mur le maximum de la chaussée pour minimiser les terrassements. Avec un
ancrage de 1.50m et un talon, on aura un mur de hauteur de 11m et un base de largeur
0.5*H~6m, ce qui n’est pas économique pour ce type d’ouvrages.

Conclusion :

Cette solution n’est pas adapté sur le point de vue économique et technique pour ce site.

3. Masque drainant :
Pourquoi ?

Créer une butée stabilisatrice, limiter les déplacements et drainer le massif.

Avantage :

Facile, maîtrisable et fiable si on maîtrise le drainage.

Inconvénients :

Problème d’emprise et d’emprunt des matériaux.

Conception :

Masque drainant ou éperons drainants ? Le sol étant très peu perméable, on préfère des
masques à des éperons car on risque d’avoir un manque d’interaction entre les éperons.

La hauteur du masque étant prise égale à la hauteur du talus... La largeur moyenne du


masque est entre H/2=3m et H/3=2m de la hauteur du Talus. Il doit être ancré dans un sol
plus compétent.
Mémoire de fin d’étude

Les matériaux qui constituent le masque sont des sols frottant et drainant d’angle de
frottement interne Phi’=35°, ceci nous permet de modeler un talus à une pente de 35°.

Figure 49 Conception du masque drainant

L’analyse de stabilité nous donne les résultats suivants :

Figure 50 Analyse de stabilité de la solution masque drainant

Le talus présente un coefficient de sécurité de plus de 1.50 sur les glissements profonds,
cependant pour les glissements de talus le facteur de sécurité est entre 0.900 et 1.10 sur
0.90m. Cette instabilité est due à la pente du masque 36°~35°=phi’.
Mémoire de fin d’étude

On propose deux solutions : mettre en place de la végétation dont les racines vont retenir le
sol, et des murs en gabion au pied du masque, ou bien on va adoucir la pente à 1 :2 ce qui
va nous donner un facteur de sécurité minimal de 1.480.

4. Risberme :
Pourquoi ?

L’ajout de risberme est une étape importante dans l’analyse de stabilité surtout pour les
remblais. En effet les risbermes permettent d’équilibrer les forces et de transmettre les
efforts déstabilisateur en pieds de talus en effort stabilisateur en tète de talus, et de
permettre le drainage par des fossés et de réduire la surface qui est exposer au
ruissellement de l eau.

Avantages :
Solution provisoire courante et étape importante dans les terrassements.

Conception :
L’angle et la largeur des risbermes sont deux paramètres à prendre en considération pour la
conception de la risberme, aussi on doit viser une augmentation du Fs de 30%. On doit
concevoir l’angle de chaque des banquettes et l’angle total du talus.

Figure 51 Règles de dimensionnement d’une risberme

-Pente maximale du talus :

Utilisation de l’abaque de Taylor :

Figure 52 Choix de l’abaque en fonction des paramètres du sol, inclinaison, méthode de calcul.
Mémoire de fin d’étude

Figure 53 Abaque de Taylor pour les pentes de moins de 54°

N=Cu/d*h=0.12, n=0 -> angle de talus pour lequel Fs=1 est entre 25°, donc une pente de
1V:2H pour simplifier les calculs.
Largeur minimale de la risberme : entre H/3 et H/2 : soit entre 1.7m et 2.5m, disons 1.75m.

Propositions de solution provisoire avec un Fs de 1.30 :

Figure 54 Analyse de stabilité de la variante risbermes.


Mémoire de fin d’étude

5. Purge et substitution totale :

Pourquoi ?

Cette solution permet de traiter le glissement depuis ses racines, en éliminant le sol de
mauvaises caractéristiques qui est la cause du glissement.

Avantages :
Solution rapide et efficace. Augmente la stabilité par augmentation de la résistance au
cisaillement des sols par la mise en place de meilleurs sol si le cercle est superficiel, ou en
ancrant le cercle de glissement profond dans le massif qui a de meilleurs caractéristiques
mécaniques.

Inconvénients :
Plan de terrassement et de décharge des terres doivent faire l’objet d’une étude d’impact
environnementale et une étude économique.
Etude du compactage du remblai et du matériel nécessaire.

Conception :

L’idée est d’éliminer la zone de glissement.

La solution de purge partielle ou de la mise en place de bêche peut être proposée à cette
étape comme variante économique pour ne pas purger la chaussée, cependant la zone de
glissement ce situe en grande partie sous la chaussée dans le remblai de mauvaise qualité,
du coup une substitution des matériaux du remblai supportant la plateforme routière
seulement ne pourra augmenter la résistance au cisaillement du sol de telle façon à avoir
une augmentation de 30% du facteur de sécurité. On opte alors pour la purge totale.

Pour optimiser le terrassement on créer des redans à droite et une contre risberme à
gauche.
Il y a deux règles pour concevoir les redans : la hauteur des banquettes verticale ne doit pas
dépasser l’hauteur critique pour les pentes provisoires pour lesquels Fs=1 et la pente
moyenne des banquettes doit avoir un Fs=1.

Selon l’abaque de Taylor pour sols cohérents à frottement interne :


La hauteur critique est celle pour un angle de B=90° , Ns=6=4*Hc donc Hc=1.5m, Et la pente
critique pour l’argilite est pour Ns=55/20*8=0,34 , donc : Bc=80°.Pour une hauteur totale de
8m, on aura : 6redans de largeur 1.50m.
Mémoire de fin d’étude

Notre solution se présente ainsi comme ce qui suit :

Figure 55 Conception de la solution substitution totale

Figure 56 Analyse de stabilité de la solution par logiciel


Mémoire de fin d’étude

Dispositions particulières :
Drainage des matériaux remblayés par manteau de drainage, protection de la surface du
talus par géotextile et matériau tout-venant, végétation… Stabilisation des glissements de
talus par gabionnage .

6. Remblai renforcé par géosynthétiques :


Pourquoi ?

L’utilisation des remblais renforcés par géosynthétiques est une des méthodes de
confortation des glissements de plateforme de route la plus utilisée dans le monde.

Avantage :

Cette solution traite le glissement depuis ses racines en purgeant le terrain en place, prends
en considération le tassement et les déformations dues au sol d’assise, et permet d’assurer
le drainage de la chaussée.
Ce qui le différencie des autres solutions de terrassements c’est qui permet d’avoir des
remblais plus raides que d’habitude. C’est aussi une solution économique comparé aux
procédés de mise en place d’inclusions rigides et aux murs de soutènements.

Inconvénients :

Sur le coté technique cette solution nécessite des terrassements et du drainage donc une
justification de la stabilité et des justifications du type de géotextile utilisés et de leur
durabilité.

Conception :

La mise en place de bêche élimine les glissements dans le sol, mais créer un risque de
glissement le long du talus. Si on choisit d’adoucir la pente du talus à une pente de 1 :2 on
aura à faire avec 14m de remblai additionnel. Cette solution rend les matériaux de remblais
exposés à l’aléa atmosphérique qui peut colmater les matériaux utilisés et du coup
augmenter le risque de glissement.
Sinon, on peut diminuer la pente du talus-par exemple un talus vertical- mais on aura alors
des risques de glissements superficiels car la pente est très raide. On pense alors à utiliser
des géosynthétiques pour « retenir » la partie instable du remblai.
Mémoire de fin d’étude

E. Synthèse des solutions :


Notre démarche a pour but de garantir que les solutions choisies répondent aux différents
critères pour choisir la solution la plus performante.
Il y a des solutions qui peuvent être non adaptées pour stabiliser notre glissement, comme
les inclusions rigides qui sont sous utilisés, les murs de soutènements qui sont sur utilisés.
Les techniques de terrassements présentent des solutions temporaires et fiables, qu’il sera
intéressant d’implémenter et de suivre leur comportement. Pour une solution définitive la
purge puis la substitution ou la mise ne place de remblai renforcé est très adaptée car elle
traite le glissement depuis ses racines.

Nous allons par la suite dimensionner la solution de remblai renforcé.


Mémoire de fin d’étude

V. Conception et dimensionnement du remblai renforcé


par géosynthétiques :

A. Généralités de la variante remblai renforcé :


Mémoire de fin d’étude

1. Présentation :

a) Définition et principe :

La Remblai renforcé par géosynthétiques est une méthode de construction basée sur
l'association d'un remblai compacté et nappes de géosynthétiques liées à un parement
l’alternance de couches de remblai pulvérulent et de nappes bien réparties horizontalement
conduit au développement d’efforts d’interaction et donne naissance à un matériau composite à
part entière apte à résister à son propre poids et aux actions qui lui sont appliquées au long de la
durée de service de l’ouvrage. Les applications les plus courantes sont les murs de soutènement,
les rampes d’accès à ouvrages d’art et les culées de pont, et plus récemment la stabilisation des
glissements de terrains.

b) Les éléments du remblai renforcé par géosynthétiques :

Figure 57 Les éléments du remblai renforcé par géosynthétiques

c) Les renforcements :

Le renforcement des sols par des armatures géosynthétiques offre certains avantages par
rapport aux renforcements métalliques en raison de leur légèreté et souplesse, et surtout de leur
résistance à la corrosion. Cependant, le comportement de ce type de renforcement est plus
complexe en raison de son extensibilité et nécessite donc une bonne compréhension des
mécanismes d'interaction sol-armature.

Les géosynthétiques concernés par la fonction de renforcement sont principalement


constitués à partir de fibres ou de granulés de polymères tels que les polyéthylènes (PE,
Mémoire de fin d’étude

PEHD), les polypropylènes (PP), les polyesters (PET), les Polyamides (PA) et plus récemment
les Aramides (PAr) et les Polyvinyles d’alcool (PVA) concernés par la fonction de
renforcement sont principalement constitués à partir de fibres ou de granulés de polymères
tels que les polyéthylènes (PE, PEHD), les polypropylènes (PP), les polyesters (PET), les
Polyamides (PA) et plus récemment les Aramides (PAr) et les Polyvinyles d’alcool (PVA).

Les géosynthétiques sont des renforcements extensibles. On va utiliser des nappes continues
de géotextiles qui ont des caractéristiques bidimensionnelles et posés de façon horizontale
au terrain naturel et vertical au parement.

d) Remblai général :
Le remblai général est le sol qui constitue l’arrière du mur. Il n’est pas renforcé par des
armatures et ne fait pas partie du massif.

e) Remblai technique :
Les matériaux de remblai peuvent être soit des sols naturels, soit des matériaux d’origine
industrielle. Ils ne doivent contenir ni terre végétale, ni matière putrescible (qui peut pourrir), ni
déchets domestiques. La qualité de ces matériaux répond à des critères bien déterminés. On
distingue parmi ceux-ci :

- d’une part des critères géotechniques.

- d’autre part des critères chimiques ou électrochimiques.

f) Critères géotechniques:
Les matériaux de remblai doivent satisfaire à la fois à un critère mécanique (de frottement et
granulométrique) et à un critère de mise en œuvre. Pour les ouvrages courants qui ne sont jamais
immergés en eau douce ou en eau saumâtre (eau douce mélangée d’eau de mer), les
caractéristiques mécaniques essentielles sont résumées dans le graphique suivant:
Mémoire de fin d’étude

Figure 58: critères géotechniques du choix du remblai sélectionné.

Les matériaux utilisés en remblai renforcé par géosynthétiques doivent présenter une courbe
granulométrique contenue entièrement dans la zone blanche du graphique ci-dessus. La
dimension des plus gros grains ne doit pas excéder 250mm, compte tenu de la faible épaisseur des
couches (0,33 ou 0,375m en général). Il convient en outre de limiter la teneur en eau des
matériaux sensibles à l’eau, conformément au Guide pour les Terrassements Routiers (GTR) afin
d’éviter des difficultés lors du compactage. Notons que pour les matériaux comportant des
éléments inférieurs à 15μm, il est nécessaire de connaître son pourcentage en poids :

- moins de 10% : critère mécanique satisfait : le sol est utilisable en remblai renforcé par
géosynthétiques.

- entre 10 et 20% : sol nécessitant une vérification du critère de frottement.

- plus de 20% : le matériau est inutilisable en remblai renforcé par géosynthétiques.

Le critère de frottement est fonction du type d’armatures utilisées. Pour les armatures à haute
adhérence, l’angle de frottement interne mesuré sur le matériau saturé dans des conditions de
cisaillement rapide doit être supérieur ou égal à 25°. Pour les armatures lisses, l’angle de
frottement sol-armature mesuré dans les mêmes conditions doit être supérieur ou égal à 22°.

A partir de la classification GTR, il est possible de distinguer trois catégories de sols suivant leurs
possibilités d’utilisation en remblai renforcé par géosynthétiques. Ces catégories sont présentées
dans le tableau ci-dessous qui constitue un guide pour le choix des sols en remblai :
Mémoire de fin d’étude

Tableau 17: catégorie de remblai utilisable en remblai renforcé par géosynthétiques à


partir de la classification GTR.

Le tableau exclue d’un emploi en remblai renforcé par géosynthétiques :

- les classes de sols sensibles à l’eau et trop humides (h)

- les classes de sols A3 et A4 concernant des sols essentiellement argileux

- les classes de sol C3 et D4 concernant des matériaux comportant des éléments


supérieurs à 250mm

- les craies Crc et Crd trop humides et friables

L’utilisation des matériaux de classe F, et notamment des déchets industriels (schistes houillers,
laitiers, cendres volantes …), doit faire l’objet d’une étude spécifique.

g) Critères chimiques ou électrochimiques:

Les critères chimiques et électrochimiques liés à la durabilité des armatures sont :

- la résistivité

- le pH

- la teneur en sels solubles

- la teneur en sulfures totaux


Mémoire de fin d’étude

L’expérience montre que, sauf cas très particulier, les matériaux naturels conformes aux
caractéristiques physiques demandées, satisfont à ces critères chimiques et électrochimiques. Il
convient toutefois de ne pas utiliser de matériaux d’origine marine ou dragués dans des estuaires
en eaux saumâtres, sauf après lavage à l’eau douce.

2. Mise en œuvre du remblai renforcé par géosynthétiques :

La mise en œuvre du remblai renforcé par géosynthétiques, assimilable à un remblai classique,


est rapide et facile d’exécution.

Elle se fait par couches successives et remblai d’une couche de sol et éventuellement
compactage. Puis on pose d’une nappe de géosynthétiques et on assure le scellement du couté
amont.
3. Avantages et domaine d’utilisation :

L’utilisation de la Remblai renforcé par géosynthétiques présente plusieurs avantages, à savoir :

 la grande souplesse du massif obtenu ;


 accélère la construction et qui ne nécessite qu’un matériel très léger ;
 le coût relativement faible.

Ces avantages ont conduit à une large utilisation de cette technique dans divers domaines du
Génie Civil :

 Ouvrages ferroviaires.
 Ouvrages routiers.
 Ouvrages routiers.
 Ouvrages industriels et de protection.

B. Conception des remblais renforcés par remblai renforcé par


géosynthétiques :

1. Généralités :

Les remblais armés constituent un matériau souple, ce qui permet aux ouvrages d’accepter des
déformations (essentiellement tassements différentiels).Les dispositions constructives et la
technologie adoptées pour les éléments constitutifs de l’ouvrage (parement, lit de renforcement)
ne doivent pas compromettre cette faculté lorsqu’elle est nécessaire. Ainsi, par exemple, dans le
cas de fondations hétérogènes, il peut s’avérer nécessaire de pratiquer des coupures dans le
parement. Les déformations admissibles des ouvrages associés doivent être compatibles avec les
déformations postérieures à leur construction.
Mémoire de fin d’étude

2. Fiche :

Les ouvrages doivent comporter une fiche D supérieure à la fiche minimale Dm, définie en
fonction de la contrainte de référence qref calculée sous l’ouvrage, avec une valeur minimale de
0,40m.

Tableau 18: valeurs des fiches pour différentes pentes de terrain.

Dans le cas particulier de fondations résistantes, cette fiche peut être diminuée (rocher franc ou
béton, Dm = 0).
3. Longueur des lits de renforcement :

La dimension transversale d’un ouvrage à parement vertical en remblai armé est généralement
voisine de 0,7 Hm. La longueur des différents lits de renforcement est fixée par le respect des
conditions de stabilités externe et interne et par des considérations géométriques visant à
conserver à la section du massif armé l’aspect d’un bloc de forme régulière. Ainsi chaque
changement de longueur entre lits de renforcement consécutifs dans l’ouvrage est limité à la plus
grande des deux valeurs : 0,15 Hm et 1m. La longueur minimale est de 0,4 Hm en pied et n’est pas
inférieure à 0,5 Hm en moyenne pour un mur à parement vertical.
4. Espacement des lits de renforcement :

Le tableau suivant précise l’espacement relatif maximal sv/Hm des lits en fonction de la
longueur du lit inférieur Linf et de la hauteur mécanique Hm.

Tableau 19: L'espacement relatif maximal des lits.


Mémoire de fin d’étude

Tel que :

Figure 59 : les différents paramètres d’un mur en remblai renforcé par géosynthétiques

Hp : hauteur du parement.
Hm : hauteur mécanique.
βp : Pente du terrain aval.
βt : Pente du terrain amont.

C. Justification des remblais renforcés par remblai renforcé par


géosynthétiques :

La justification des massifs en Remblai renforcé par géosynthétiques se fait en analysant la


stabilité globale, externe, interne et mixte du massif :

-La stabilité externe est traitée comme n’importe quelle stabilité de mur de
soutènement (par exemple : mur poids). La poussée des terres se calcule sur l’écran
fictif parallèle au parement, situé à l’arrière des armatures. La justification se fait par
rapport au :
-poinçonnement
-glissement à la base du mur sur le sol de fondation
-renversement du bloc.

-La stabilité interne est vérifiée au niveau de chaque lit d’armatures ; les efforts de
tractions générés dans les armatures doivent être inférieurs à la résistance au
frottement d’interface sol/armature et à la résistance en traction de l’armature.

-La stabilité globale du site est considérée comme un problème de stabilité de


pentes, la justification se fait par rapport au glissement.
Mémoire de fin d’étude

On va procéder à la justification selon les recommandations Terre armé (1979), en


combinaison A et B. Puis on va vérifier selon les approches 2 de l’Eurocode 7 pour la stabilité
externe et interne, et approche 3 de l’Eurocode 7 pour la stabilité mixte et globale.

1. Justification vis-à-vis de la stabilité externe :

a) les combinaisons d’actions les plus fréquemment rencontrées:


Tableau 20: combinaisons d’actions.

b) Calcul de poussé des terres :


La poussée des terres se calcule conventionnellement sur l’écran fictif parallèle au
parement, situé juste derrière les armatures les plus longues. Elle est appliquée sur l’arrière
du bloc armé. L’inclinaison δ de la poussée à l’arrière du massif par rapport à la normale à
l’écran dépend de nombreux facteurs. Dans le cas général d’un ouvrage à parement vertical
construit en remblai homogène sur une fondation homogène, sans talus en tête, cette
inclinaison est calculée par la formule :

δ = min {0,8(1-0,7*Ld/He) ϕ1k ; 2*ϕ1k /3}

Avec ϕ1k: angle de frottement interne caractéristique du remblai armé.

Ld = surface grisée / He
Mémoire de fin d’étude

Figure 60 : la hauteur He

Toutefois, si la formule conduit à une valeur négative de δ, celle-ci est ramenée à zéro.

c) La contrainte de référence appliquée à la base σv(ou qréf) :

Le mur en Remblai renforcé par géosynthétiques transmet au sol de fondation des


contraintes quasi-linéaires dues à son propre poids (W) et aux effets des surcharges et des
poussées latérales qui le sollicitent. La contrainte de référence appliquée à la base et
nommée σv est calculée par la formule de Meyerhof.

σv=Rv/L-2e

Avec : e=M/Rv

Rv : résultante verticale par mètre longitudinal de parement au centre de la base du massif ;

L : longueur du mur correspondant à celle des armatures ;

M : moment résultant au centre de la base du mur par mètre de parement ;

Figure 61: La contrainte de référence. Figure 62: les différentes sollicitations.


Mémoire de fin d’étude

d) Justification vis-à-vis du glissement sur La base:

Rh.γF3 ≤ (Rv.tan ϕ1k / γmϕ) + L.c1K / γmc


Rh.γF3 ≤ (Rv.tan ϕfk / γmϕ) + L.cfK / γmc

Avec:

Rh et Rv : résultantes horizontale et verticale pondérées à la base du massif par unité de


longueur transversale, avant application du coefficient de méthode ɣF3 .

ϕ1K et c1K : valeurs caractéristiques des paramètres de résistance au cisaillement du remblai


armé ϕfK et cfK : valeurs caractéristiques des paramètres de résistance au cisaillement du sol
de fondation

L : longueur des lits de renforcement (mur rectangulaire)

ɣmϕ : coefficient de sécurité partiel sur la tangente de l’angle de frottement pris égal à 1,20
en combinaison fondamentale et à 1,10 en combinaison accidentelle.

ɣmc : coefficient de sécurité partiel sur la cohésion effective pris égal à 1,65 en combinaison
fondamentale et à 1,50 en combinaison accidentelle.

e) Justification par rapport au poinçonnement :

qref ≤ qfu / γmq

Avec:

qfu : contrainte ultime du sol de fondation

ɣmq : coefficient de sécurité vis-à-vis du poinçonnement du sol pris égal à 1,5

qref : contrainte de référence en pied de massif calculée, dans le cas général d’un mur à
parement vertical tel que L ≤ Hm, suivant la formule : qref = ɣF3.Rv / (L-2Mb/Rv)

Mb : moment résultant au centre de la base conventionnelle du massif avant application de


ɣF3.
Mémoire de fin d’étude

f) Justification par rapport au renversement :

On doit assurer qu’au moins 10% de la surface de base de la fondation reste comprimée.

2. Justification vis-à-vis de la stabilité interne :

On distingue dans le massif une zone active et une zone passive. La zone active est assimilée
au coin de poussée.

La traction maximale tm dans les armatures s’exerce le long de la limite de ces deux zones.
La somme des efforts rf doit assurer l’équilibre de la zone active. De plus, pour chaque
armature, on doit avoir :

-Justification de la résistance des lits de renforcement:

tm.γF3 ≤ rck / γmt


avec :

rck: résistance caractéristique du lit de renforcement en section courante par mètre:


γmt : coefficient partiel de sécurité pour la résistance à rupture de la section de calcul des
lits
de renforcement égal à 1,50 pour les ouvrages courants.

a) Calcul de la résistance intrinsèque des renforcements :

Le coefficient de sécurité partiel de réduction de la résistance des nappes de


géosynthétiques est l est le cumul d’autres coefficients de sécurité partiels dépendant de
l’environnement, du type de renforcement, de l’agressivité de la mise en œuvre et de la
durée de vie de l’ouvrage. Pour un ouvrage provisoire, il varie de 2 à 3, et de 4 à 10 pour un
ouvrage définitif.

b) Calcul de la résistance à l’arrachement – frottement sol-


renforcement :

-L’effort d’arrachement limite rf est donné par :

rf=2. La. 0,5 . σh. tanϕ1,k

avec :

La : longueur d’adhérence dans la zone passive.


Mémoire de fin d’étude

Figure 63 : Longueur La.

σv : contrainte verticale moyenne selon la méthode de Meyerhof calculée dans la zone


active.

- Justification de l’interaction sol-lit de renforcement:

tm.γF3 ≤ rf / γmf
avec :
rf : résistance due à l’interaction sol-lit de renforcement mobilisable par mètre longitudinal
de parement
γmf : coefficient partiel de sécurité relatif à l’interaction sol-lit de renforcement pris égal à
1,20 pour les ouvrages courants.

Figure 64 : Longueur La.

c) Calcul de la traction maximale dans les armatures :

La traction maximale tm dans chaque armature est donné par :

tm=K.σv.sv
Mémoire de fin d’étude

K : coefficient de poussée dans le remblai.

σv: contrainte verticale moyenne au niveau de l’armature.

Sv : espacement vertical entre les lits d’armatures.

D. Conception du remblai renforcé :


Nous voulons purger toute la chaussée et mettre en place un remblai renforcé par
géosynthétiques. La hauteur du remblai à mettre en place est de H=8m pour reposer sur la
pélite. La largeur du remblai est la largeur de la chaussée 7m + largeur des accotements 5m
pour un totale de B=12m. On opte pour des nappes des géosynthétiques qu’on va
déterminer les caractéristiques à la fin de notre dimensionnement. On choisit un parement
vertical et une pente du remblai en aval verticale aussi.

1. Prédimensionnement:
Un prédimensionnement de la fiche minimale est H/20=0.40m et puisque la fiche minimale
préconisée est Dm=0.40m, on prend Hm=8.50m.

On prend un espacement vertical de Sv=0.50m.

a) Classification de l’ouvrage :

-Selon la norme NF P 94-270 :

Figure 65 Classification des ouvrages


Mémoire de fin d’étude

L’ouvrage est ordinaire car : H=8.5m et n=0°.

Donc d’après le tableau : La solution est bien adaptée si on maîtrise les procédés de
vieillissement, donc si on choisit des géosynthétiques adaptés.

Figure 66 Classification des techniques et la sensibilité de l'ouvrage

-Selon l’Eurocode0 1990 et L’Eurocode7 1997 :

Figure 67 Classes de conséquences

Pour notre cas : Pour une surcharge routière on a une classe de conséquence CC1 ou CC2 on
juge que le projet à des conséquences importantes sur les ouvrages à construire notamment
la route donc on choisit une CC2, les Classes de conséquences proposées par la norme NF P
94-270 sont :
Mémoire de fin d’étude

Figure 68 Catégories géotechniques et bases des justifications en fonction des classes de consaquence et des conditions
de site

Donc la catégorie technique de l’ouvrage est de 2. Il n’est pas nécessaire de justifier


l’ouvrage de façon approfondie, c’est pourquoi on opte pour les recommandations de la
terre armé 1979 pour justifier notre ouvrage, puis nous allons vérifier par logiciel nos
résultats. On vérifie l’état permanent de l’ouvrage, donc on travail en conditions drainés
pour le sous-sol.

E. Stabilité externe du remblai renforcé :


On considère la stabilité de l’ensemble du remblai de largeur B=12m et de hauteur
He=8.50m.

Efforts appliqués sur le remblai renforcé :

Figure 69 Schéma du remblai armé et des charges


Mémoire de fin d’étude

W=L.He.poids volumique=12.8.20=2040Kn
Q=q.L=20*12=300Kn
Fa= ?

-Calcul de la poussée du terrain :

Selon la Théorie de Rankine, le remblai applique une force de poussée Fca inclinée d’un
angle :

δ = min {0,8(1-0,7*L/He ) ϕ1k ; 2*ϕ1k /3}


ϕ1k: angle de frottement interne caractéristique du remblai armé.

On trouve : δ =0° , donc :

Fa=Ka.H^2.poids volumique/2=293Kn
avec : Ka=tan^2(180/4-25/2)=0.406

Vérification au poinçonnement :

Le sol est cohésif et cu=100Kpa donc :

qfu=(π+2)cu=514Kpa et qref=203.86Kpa

En combinaison A :

Poid du remblai Surcharge routière P, Horizontale


Actions 2 040,00 240,00 293,00
Coeff partiel 1,20 1,33 1,20
Action pondérée 2 448,00 319,20 351,60
Bras de levier au centre - - 2,86
Moment au centre - - 1 005,58
Résultante verticale Contrainte de
Moment total % centre pondérée Excentrement référence Kpa
1 005,58 2 767,20 0,36 193,87
En combinaison B :

Poid du remblai Surcharge routière P, Horizontale

Actions 2 040,00 240,00 293,00


Coeff partiel 1,00 - 1,20
Action pondérée 2 040,00 - 351,60
Bras de levier au centre - - 2,86
Moment au centre - - 1 005,58
Résultante verticale Contrainte de
Moment total % centre pondérée Excentrement référence Kpa
1 005,58 2 040,00 0,49 145,57
qref<qfu/1.5=342.66Kpa : Poinçonnement vérifié.
Mémoire de fin d’étude

Justification vis-à-vis du glissement sur la base:

Combinaison B:

Poid du remblai Surcharge routiere P, Horizontale


Actions 2 040,00 240,00 293,00
Coeff partiel 1,00 - 1,20
Action pondérée 2 040,00 - 351,60
Résultante verticale 2 040,00
Résistance du remblai au glissement 1 428,00
Résistance du sol de fondation au glissement 762,93
Résultante horizontale 351,60
Coeff de sécurité 2,17

Combinaison A :

Poid du remblai Surcharge routiere P, Horizontale


Actions 2 040,00 240,00 293,00
Coeff partiel 1,20 1,33 1,20
Action pondérée 2 448,00 319,20 351,60
Résultante verticale 2 767,20
Résistance du remblai au glissement 1 937,04
Résistance du sol de fondation au glissement 1 008,96
Résultante horizontale 351,60
Coeff de sécurité 2,87

Stabilité au glissement vérifiée car les facteurs de sécurité sont supérieur à 1,1.
Mémoire de fin d’étude

F. Stabilité interne :

Le choix des éléments de renforcement en type, nombre et distribution à l’intérieur du


massif armé est appelé dimensionnement interne. Ce choix nécessite la connaissance de la
distribution des efforts le long des lits de renforcement ainsi que du mécanisme
d’interaction entre ces derniers et le sol. En effet, les mesures effectuées tant sur ouvrages
réels que sur modèles réduits ont montré que la force de traction dans les armatures
n’atteint son maximum qu’à une certaine distance en arrière du parement. La ligne (notée
ltm) qui joint les points de traction maximale sépare la zone active où les armatures
retiennent le remblai, de la zone résistante où le frottement du remblai retient les
armatures.

Figure 70Ligne de traction maximales, zone active, zone résistante

Le dimensionnement interne de l’ouvrage est justifié à l’état limite ultime, localement pour
chaque lit de renforcement, vis-à-vis des critères de résistance et d’adhérence. La traction
dans le lit de renforcement considéré est évaluée au parement et au maximum.

Détermination de la ligne des tractions maximales :

La position de la ligne des tractions maximales est définie de façon unique pour chaque
géométrie d’ouvrage et pour chaque fonction. La figure ci-dessous définit cette ligne pour
les cas courants. Dans notre cas :
Ltm en fonction de la profondeur

3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8

Figure 71 Ligne de traction maximale


Mémoire de fin d’étude

Détermination de l’effort de traction maximal :


L’effort de traction maximal tm dans le lit d’armatures par mètre linéique de parement est
égal à :
tm = σh.sv
avec :

sv : espacement vertical des lits de renforcement


σh : contrainte totale horizontale de calcul dans le remblai au niveau du lit considéré et au
droit de la ligne des tractions maximales:
σh = K.σv

-Détermination de K :

Le coefficient K est déterminé en fonction de la profondeur z:

K(z) = KaΩ1[1,6(1-z/6) + z/6] si z ≤ 6m


K(z) = Ka.Ω1 si z ≥ 6
avec :
Ka : coefficient de poussée active du remblai : Ka = tan²[(180/4) – (ϕ1k /2)]=0.271
Ω1 : coefficient géométrique, sur la forme du lit de renforcement qui doit être justifié en
Fonction de l’expérience acquise pour chaque type de renforcement. Ω1=1 pour les nappes
de géosynthétiques.
Tableau 21 Valeurs de K

Lit Profondeur K
1 0 0,4336
2 0,5 0,42005
3 1 0,4065
4 1,5 0,39295
5 2 0,3794
6 2,5 0,36585
7 3 0,3523
8 3,5 0,33875
9 4 0,3252
10 4,5 0,31165
11 5 0,298
12 5,5 0,285
13 6 0,271
14 6,5 0,271
15 7 0,271
16 7,5 0,271
17 8 0,271
18 8,5 0,271
Mémoire de fin d’étude

-Détermination des contraintes verticales sur la partie active :


Combinaison A :
Position de la
ligne de traction contrainte
Lit Profondeur % parement Rv(z) Rh(z) M(z) sur la e % centre la verticale sur la
1,00 - 2,55 319,20 - - - 26,60
2,00 0,50 2,47 463,20 1,22 0,20 0,00 38,60
3,00 1,00 2,38 607,20 4,87 1,62 0,00 50,62
4,00 1,50 2,30 751,20 10,96 5,48 0,01 62,68
5,00 2,00 2,21 895,20 19,49 12,99 0,01 74,78
6,00 2,50 2,13 1 039,20 30,45 25,38 0,02 86,95
7,00 3,00 2,04 1 183,20 43,85 43,85 0,04 99,21
8,00 3,50 1,96 1 327,20 59,68 69,63 0,05 111,58
9,00 4,00 1,87 1 471,20 77,95 103,94 0,07 124,06
10,00 4,50 1,79 1 615,20 98,66 147,99 0,09 136,69
11,00 5,00 1,70 1 759,20 121,80 203,00 0,12 149,47
12,00 5,50 1,45 1 903,20 147,38 270,19 0,14 162,44
13,00 6,00 1,21 2 047,20 175,39 350,78 0,17 175,62
14,00 6,50 0,96 2 191,20 205,84 445,99 0,20 189,01
15,00 7,00 0,72 2 335,20 238,73 557,03 0,24 202,66
16,00 7,50 0,48 2 479,20 274,05 685,13 0,28 216,58
17,00 8,00 0,23 2 623,20 311,81 831,49 0,32 230,79
18,00 8,50 - 2 767,20 352,00 997,34 0,36 245,34

Combinaison B :

Position de contrainte
Lit Profondeur ltm Rv(z) Rh(z) M(z) sur la e % centre la verticale sur la
1,00 - 2,55 - - - - -
2,00 0,50 2,47 120,00 1,22 0,20 0,00 10,00
3,00 1,00 2,38 240,00 4,87 1,62 0,01 20,02
4,00 1,50 2,30 360,00 10,96 5,48 0,02 30,08
5,00 2,00 2,21 480,00 19,49 12,99 0,03 40,18
6,00 2,50 2,13 600,00 30,45 25,38 0,04 50,35
7,00 3,00 2,04 720,00 43,85 43,85 0,06 60,62
8,00 3,50 1,96 840,00 59,68 69,63 0,08 70,98
9,00 4,00 1,87 960,00 77,95 103,94 0,11 81,47
10,00 4,50 1,79 1 080,00 98,66 147,99 0,14 92,10
11,00 5,00 1,70 1 200,00 121,80 203,00 0,17 102,90
12,00 5,50 1,45 1 320,00 147,38 270,19 0,20 113,89
13,00 6,00 1,21 1 440,00 175,39 350,78 0,24 125,08
14,00 6,50 0,96 1 560,00 205,84 445,99 0,29 136,50
15,00 7,00 0,72 1 680,00 238,73 557,03 0,33 148,19
16,00 7,50 0,48 1 800,00 274,05 685,13 0,38 160,16
17,00 8,00 0,23 1 920,00 311,81 831,49 0,43 172,45
18,00 8,50 - 2 040,00 352,00 997,34 0,49 185,08
Mémoire de fin d’étude

-Détermination de l’effort horizontal appliqué sur chaque lit de renforcement :

Combinaison A : Combinaison B :

Contraintes contrainte
Lit Profondeur h Lit Profondeur h
1,00 - 11,53 1,00 - -
2,00 0,50 16,22 2,00 0,50 4,20
3,00 1,00 20,58 3,00 1,00 8,14
4,00 1,50 24,63 4,00 1,50 11,82
5,00 2,00 28,37 5,00 2,00 15,24
6,00 2,50 31,81 6,00 2,50 18,42
7,00 3,00 34,95 7,00 3,00 21,35
8,00 3,50 37,80 8,00 3,50 24,04
9,00 4,00 40,34 9,00 4,00 26,49
10,00 4,50 42,60 10,00 4,50 28,70
11,00 5,00 44,56 11,00 5,00 30,67
12,00 5,50 46,22 12,00 5,50 32,41
13,00 6,00 47,59 13,00 6,00 33,90
14,00 6,50 51,22 14,00 6,50 36,99
15,00 7,00 54,92 15,00 7,00 40,16
16,00 7,50 58,69 16,00 7,50 43,40
17,00 8,00 62,54 17,00 8,00 46,73
18,00 8,50 66,49 18,00 8,50 50,16

-Calcul de tm :

tm=Sv*Contrainte_horizontale(max)=0,50.66.50=33.25KN

Justification de l’effort d’interaction sol-lit de renforcement mobilisable :

-Calcul de l’effort d’interaction sol-lit de renforcement :

L’effort d’interaction sol-lit de renforcement rf mobilisable par mètre longitudinal de


parement est calculé selon les combinaisons A et B.
Mémoire de fin d’étude

Combinaison A :
Combinaison B :

Cisaillement Cisaillement
Lit max Rf Lit max Rf
1,00 9,31 231,82 1,00 - -
2,00 13,51 338,73 2,00 5,51 102,28
3,00 17,72 447,31 3,00 10,93 204,30
4,00 21,95 557,77 4,00 16,27 306,23
5,00 26,21 670,33 5,00 21,55 408,25
6,00 30,49 785,20 6,00 26,77 510,53
7,00 34,82 902,59 7,00 31,94 613,23
8,00 39,20 1 022,71 8,00 37,07 716,51
9,00 43,63 1 145,75 9,00 42,18 820,52
10,00 48,12 1 271,92 10,00 47,27 925,44
11,00 52,69 1 401,43 11,00 52,35 1 031,42
12,00 57,26 1 551,97 12,00 56,49 1 134,01
13,00 61,89 1 707,57 13,00 60,55 1 237,41
14,00 66,58 1 869,17 14,00 64,51 1 341,54
15,00 71,32 2 036,85 15,00 68,38 1 446,52
16,00 76,11 2 210,71 16,00 72,16 1 552,46
17,00 80,96 2 390,82 17,00 75,86 1 659,49
18,00 85,87 2 576,04 18,00 79,56 1 768,03
Mémoire de fin d’étude

Il y a risque de glissement de la première nappe de surface, donc on va l’enlever.

-Justification de l’arrachement :

Combinaison A Combinaison B
Lit Tmax*γF3 Rf/γmf Vérification Tmax*γF3 Rf/γmf Vérification
1,00 6,49 193,18 oui - - FAUX
2,00 9,12 282,28 oui 2,36 85,23 oui
3,00 11,58 372,76 oui 4,58 170,25 oui
4,00 13,85 464,81 oui 6,65 255,19 oui
5,00 15,96 558,61 oui 8,58 340,21 oui
6,00 17,89 654,33 oui 10,36 425,44 oui
7,00 19,66 752,16 oui 12,01 511,02 oui
8,00 21,26 852,25 oui 13,53 597,09 oui
9,00 22,69 954,79 oui 14,90 683,77 oui
10,00 23,96 1 059,93 oui 16,15 771,20 oui
11,00 25,06 1 167,86 oui 17,25 859,52 oui
12,00 26,00 1 293,31 oui 18,23 945,01 oui
13,00 26,77 1 422,98 oui 19,07 1 031,18 oui
14,00 28,81 1 557,64 oui 20,81 1 117,95 oui
15,00 30,89 1 697,38 oui 22,59 1 205,43 oui
16,00 33,01 1 842,26 oui 24,41 1 293,72 oui
17,00 35,18 1 992,35 oui 26,29 1 382,90 oui
18,00 37,40 2 146,70 oui 28,21 1 473,36 oui

Ca passe pour la nappe de géosynthétiques !

Calcul de la résistance à la traction minimale du géosynthétiques rck:

En inversant la formule de justification de la résistance en traction de la nappe de


renforcement, tm.γF3 ≤ rck / γmt ,On a :

rck>1.50.tm* γF3.

118
Mémoire de fin d’étude

Combinaison A Combinaison B
lit Tmax*γF3 Tmax*γF3
1,00 6,49 -
2,00 9,12 2,36
3,00 11,58 4,58
4,00 13,85 6,65
5,00 15,96 8,58
6,00 17,89 10,36
7,00 19,66 12,01
8,00 21,26 13,53
9,00 22,69 14,90
10,00 23,96 16,15
11,00 25,06 17,25
12,00 26,00 18,23
13,00 26,77 19,07
14,00 28,81 20,81
15,00 30,89 22,59
16,00 33,01 24,41
17,00 35,18 26,29
18,00 37,40 28,21
*1,5 *1,5
56,10 42,32

On trouve que rck>56.10KN.

119
Mémoire de fin d’étude

G. Choix du type de la nappe et vérification de la stabilité par


GEO5:

1. Choix du matériau :

Dans le catalogue du logiciel GEO5 on choisit un matériau d’un point de vue caractéristique
chimique et mécanique :

Figure 72 Caractéristiques du renforcement

120
Mémoire de fin d’étude

2. Vérification de la stabilité mixte et générale :


On utilise une approche de calcul 3 :

Figure 73 Approche de calcul dans GEO5

On modélise notre terrain et on lance l’analyse de stabilité qui nous donne un cercle de
glissement critique profond dans le remblai, et la stabilité globale te mixte est vérifiée !

Figure 74 Vérification de la stabilité du remblai renforcé

121
Mémoire de fin d’étude

3. Vérification de la stabilité interne :

4. Vérification de la stabilité externe :

122
Mémoire de fin d’étude

H. Optimisation de la variante :

Les lits de renforcements sous-utilisés dans leur longueur : au maximum 15% de l’adhérence
est mobilisée. Pour un besoin d’optimisation et pour assurer la stabilité du remblai renforcé
par géo synthétique lors de la construction, on va créer des redans.
Aussi on va assurer le drainage en amont de l’ouvrage par une tranchée drainante. Pour
accroitre la sécurité on pose des gabions en pied du talus en dessous duquel il y a un lit de
sable et des géosynthétiques et on protège le terrain en amont par un modelage et le talus
par du béton projeté.

On prend une hauteur des redans de Hc=1.5m et la pente des redans =30° de tangente 2 :3
comme justifié précédemment pour la solution de la purge. La stabilisé est assurée lors de la
construction, en phase d’exploitation on vérifie la stabilité par logiciel et ca passe.

Avantages de la variante et conclusion :

D’après notre calcul et notre analyse, cette solution est la meilleure variante d’un point de
vue technique, stabilité et sécurité et qui s’adapte aux particularités du projet avec un cout
compétitif.

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Annexe :

Essais pressiomètrique au point PK19+900, PK20+200.

Essais au laboratoire sur les échantillons prélevés au PK20+200.

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Mémoire de fin d’étude

Bibliographie :

 J.BENBOUZIANE et F.KASSOU, cours de stabilité des pentes, EHTP.


 J.BENBOUZIANE et F.KASSOU, cours des murs de soutènement, EHTP.
 J.BENBOUZIANE et F.KASSOU, cours FONDATIONS, EHTP.
 J.BENBOUZIANE, Manuel du géotechnicien marocain, Géotechnique des pentes.
ANA ENGINEERING.
 Roger FRANK, Techniques de l’ingénieur, Philippe UNTERREINER, Fondations
profondes.
 François SCHLOSSER, Philippe UNTERREINER, Techniques de l’ingénieur,
Renforcement des sols par inclusions.
 Jean-Pierre MAGNAN, Georges PILOT, Techniques de l’ingénieur, Amélioration
des sols.
 LCPC-Guide technique-Stabilisation des glissements de terrain, Edition 1998.
 M.ELGONNOUNI, Cours de mécanique des sols, EHTP, Casablanca.
 LCPC/SETRA. ,(janvier 1989). Note d'information: le Pneusol. FRANCE.
 RECOMMANDATIONS CLOUTERRE.,(1991),Presses de l’école nationale des Ponts
et chaussées. Projet national Clouterre.
 Règles techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages d'art -
CCTG Fascicule N°62 - Titre V.
 Malorie JACQUELIN, CONCEPTION ET CALCUL DES MURS DE
 SOUTENEMENT EN TERRE ARMEE, Institut Supérieur du Bâtiment et des
Travaux Publics Année 2005-2006.

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Conclusion :

Notre projet d’étude se déroule dans un contexte très particulier de glissement de terrain
qui est le glissement d’une plateforme routière sur remblai dans une zone montagneuse. Les
causes principales du glissement sont les caractéristiques médiocres du sol mis en place et la
pente raide du talus supportant cette chaussée.

Plusieurs solutions sont proposées et qui montrent un effet de stabilisation à long terme
sans déclencher le glissement lors de la construction. On propose de construire un remblai
renforcé par géotextile, purger le sol de fondation faible ou même changer le tracé…

L’expérience marocaine dans le contexte particulier de remblai routier propose d’utiliser les
terrassements et drainages et on essai de ne pas recourir aux solutions lourdes comme le
clouage, tirants et les pieux du fait qu’elles sont onéreuses et ne présentent pas un gain de
stabilité qui justifie leur utilisation.

Dans le même sens, l’investissement devra s’orienter vers des solutions de terrassement et
de drainage qui seront suivi de prêt pour voir leur évolution et leur efficacité pratique, ce qui
laissera des recettes pour le domaine de recherche et développement dans le thème des
glissements de terrains dans le Nord.

Nous stressant qu’une grande partie de notre projet fut consacrer à la collecte et l’analyse
des données géotechniques, géologiques et hydrologiques et topographique à cause de la
pénurie en bases de données... Cette étape est fondamentale, et un glissement mal
diagnostiquer est un glissement mal guérit, c’est pourquoi l’investissement dans les études
géotechniques est important et peu éviter de sur dimensionner les solutions.

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