Sie sind auf Seite 1von 8

ÉCOLE POLYTECHNIQUE FÉDÉRALE DE LAUSANNE

INSTITUT DE STRUCTURES – LABORATOIRE DE CONSTRUCTION EN BETON

Dr Olivier Burdet, Assistant : S. Plumey

EXERCICES 7ème SEMESTRE 2003-2004


Corrigé exercice 1: Dimensionnement des poutres à la flexion et à l’effort tranchant

a) Calculer la charge de calcul qd en considérant la neige comme action prépondérante


Chaque poutre porteuse supporte les charges agissant à une distance de 3 mètres (1/2 entraxe) de
part et d’autre de l’axe du sommier. La charge de calcul est définie par la SIA 260 et est obtenue
par la relation :

q d = 1.5 ⋅ q + 1.35 ⋅ ( g + ∆g )

La charge q correspond à l’action prépondérante, la neige dans le cas considéré, alors que les
charges permanentes sont composées du poids propre et du revêtement.
Le poids propre de la dalle vaut :

g = 0.2 m ⋅ 25 kN / m 3 = 5 kN / m 2

La charge linéaire de calcul est :

qd = 6 ⋅ (1.5 ⋅ 4 + 1.35 ⋅ (5 + 1.2)) = 86.2 kN / m

b) Dessiner les diagrammes des efforts intérieurs dans la poutre et identifier les sections
déterminantes
Les diagrammes des efforts intérieurs représentés à la figure 1 sont obtenus en résolvant le système
statique donné.
Pour la vérification de la résistance à la flexion de la poutre, on distingue deux sections
déterminantes correspondant au moment positif maximal et au moment négatif maximal. Le
moment négatif maximal est localisé au niveau de la liaison entre la dalle et le tirant, alors que le
moment positif maximal est situé dans la travée de gauche à une distance de 2.25 m de l’appui fixe
à l’endoit où l’effort tranchant est nul.
Les sections déterminantes pour la reprise de l’effort tranchant sont situées à proximité des appuis
(appui fixe et tirant). La distance entre la section déterminante et l’appui est égale à z ⋅ cot(α ) , où α
correspond à l’inclinaison des champs de compression choisie lors de l’établissement du champ de
contraintes dans la zone considérée (cf point e) pour le porte-à-faux).

SP 03/04
ENAC – IS - BETON Corrigé exercice 1

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

N
-1163.7 kN

323.3 kN

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

-194.0 kN
-258.7 kN V

-388.0 kNm

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

218.2 kNm M

Fig. 1 : Efforts intérieurs dans la poutre porteuse

c) Calculer les efforts intérieurs de calcul (Md, Vd et Nd) pour le porte-à-faux


A droite de la liaison entre le tirant et la dalle, les efforts sont :

1 2 1
Md = qd ⋅ l p = ⋅ 86.2 ⋅ 32 = 388.0 kNm
2 2
Vd = qd ⋅ l p = 86.2 ⋅ 3 = 258.7 kN
Nd = 0

d) Dimensionner l’armature de flexion dans la section B. Le comportement est-il ductile ?


La reprise du moment négatif dans la section est assurée par un couple d’efforts composés d’un
effort de traction dans la dalle (armature disposée en 2 nappes, supérieure et inférieure) et d’un
effort de compression dans le sommier (béton comprimé).

M d− = −388.0 kNm
0.2m
d = 0.6m − = 0.5m = 500mm (2 nappes d ' armature)
2

2 SP 03/04
ENAC – IS - BETON Corrigé exercice 1

On admet une répartition rectangulaire des contraintes dans la zone comprimée (stress block) et on
procède par itération pour calculer la hauteur de la zone comprimée xpl.
La valeur de calcul de la résistance à la compression du béton (C30/37) :
f ck
30
f cd = =
= 20 N / mm 2
γ c 1.5
La valeur de calcul de la limite d’écoulement de l’acier d’armature vaut (B500B) :
f sk 500
f sd = = = 435 N / mm 2
γs 1.15

1er itération 2ème itération 3ème itération 4ème itération

z = 0.9 ⋅ d = 450mm z = d − 0.5 x pl = 414mm 406 mm 404 mm


Md
Nd = = 862.2kN 937.2 kN 955.7 kN 960.4 kN
z
Nd
x pl = 0.85 ⋅ x = = 172mm 187 mm 191 mm 192 mm
bw ⋅ f cd

N d 960.4kN
As = = = 2208 mm 2 à répartir sur la largeur participante de la dalle en deux nappes.
f sd 435

2 nappes φ 10 s = 150 mm ⇒ As = 2 × 2.2 m ⋅ 523 mm 2 / m = 2301 mm 2 ⇒ ok!

Pour cette disposition de l’armature, la hauteur de la zone comprimée correspondant à l’écoulement


des 2 nappes d’armature :
x pl As ⋅ f sd 2301 ⋅ 435
x= = = = 236mm ≤ d / 2 = 250mm ⇒ ok!
0.85 0.85 ⋅ f cd ⋅ bw 0.85 ⋅ 20 ⋅ 250

La section est ductile !

e) Dimensionner l’armature d’effort tranchant à disposer dans le porte-à-faux et vérifier la


résistance des bielles comprimées

Le dimensionnement du porte-à-faux peut être effectué sur la base du champ de contraintes présenté
à la figure 2. La figure 2.b montre le treillis de remplacement correspondant au champ de
contraintes (résultantes). L’angle α entre l’armature longitudinale et les champs de compression
doit être dans les limites suivantes :
25° ≤ α ≤ 45°

Un angle de α = 45° a été choisi pour construire le champ de contraintes.


Effort tranchant dans la section déterminante, située à z ⋅ cot α de l’appui :

Vd = q d ⋅ (l p − z ⋅ cot α ) = 86.2 ⋅ (3 − 0.404) = 223.8 kN

3 SP 03/04
ENAC – IS - BETON Corrigé exercice 1

En isolant le sous-système 1 dans le champ de contraintes (cf fig. 2.c), il est possible de calculer
directement l’effort que doivent reprendre les étriers.

a)

b)

c) d)

Fig.2 : Champ de contraintes (a), treillis de remplacement (b),


sous-système 1 (c) et sous-système (2)

Rem : il faudrait normalement tenir compte de la configuration réelle de la liaison dalle-


tirant.

4 SP 03/04
ENAC – IS - BETON Corrigé exercice 1

z ⋅ cot α M
Vd ,ef = Asw ⋅ ⋅ f sd = Vd − d ⋅ tan δ
s z
A  M  1  380 0.3  1
⇒ sw = Vd − d ⋅ tan δ  =  223.8 − ⋅ ⋅ = 740 mm 2 / m
s  z  f sd ⋅ z ⋅ cot α  0.404 3  435 ⋅ 404 ⋅ 1

Pour s = 150 mm ⇒ Asw = 111 mm 2 ⇒ étrier φ 10 = 157 mm 2 ok!

La bielle comprimée nécessaire à la reprise du moment de flexion a une composante verticale


compte tenu de la géométrie du porte-à-faux. Celle-ci permet de reprendre une partie de l’effort
tranchant et soulage ainsi les étriers.
Dans les poutres, il est nécessaire de disposer une armature d’effort tranchant de 0.2% pour assurer
un comportement ductile (art. 5.5.2.2 SIA 262).

Asw,min = 0.2% ⋅ b ⋅ s = 0.2% ⋅ 250 ⋅ 150 = 75mm 2 (φ 8) < Asw ⇒ ok!

En isolant le sous-sytème 2 dans le treillis de remplacement, on obtient l’effort et la contrainte dans


la bielle la plus sollicitée.
M
Vd ,ef = Vd − d ⋅ tan δ = σ c ⋅ b ⋅ z ⋅ cos α ⋅ sin α
z
 M  1  380 0.3  1
⇒ σ c = Vd − d ⋅ tan δ  ⋅ ≅  223.8 − ⋅ ⋅ = 2.6 N / mm 2
 z  b ⋅ z ⋅ cos α ⋅ sin α  0.404 3  2 2
250 ⋅ 404 ⋅ ⋅
2 2
σ c < k c ⋅ f cd = 0.6 ⋅ 20 = 12 N / mm 2 ⇒ ok!

Le coefficient kc tient compte d’une réduction de la résistance à la compression du béton dans un


champ de compression avec armatures en biais (art 4.2.1.7 SIA 262).

f) Calculer les efforts intérieurs de calcul (Md, Vd et Nd) pour la travée de gauche
Le tirant introduit un effort de compression dans la poutre à cause de son inclinaison.
L’effort dans le tirant peut être obtenu en exprimant que la somme des moments autour du point A
(appui fixe) est nulle (condition d’équilibre).

86.2 kN / m ⋅ 9 m ⋅ 0.5 ⋅ 9 m
Td = = 1301 kN
cos(26.6°) ⋅ 3 m
La composante horizontale de l’effort dans le tirant correspond à l’effort normal de compression
dans la poutre.

N d = −1301 ⋅ cos(26.6) = −1163.7 kN


Sur la figure 1, on constate que le moment positif maximal se situe à une distance de 2.25m depuis
l’appui fixe.

5 SP 03/04
ENAC – IS - BETON Corrigé exercice 1

Réaction en A :

R Ad = q d ⋅ l − Td ⋅ sin( 26.6) = 194.0 kN


Le moment de calcul :
2.25 2
M d+ = 194.0 ⋅ 2.25 − 86.2 ⋅ = 218.2 kNm
2

g) Dimensionner l’armature de flexion


Il s’agit donc de résoudre un problème d’interaction N-M. Il est possible de résoudre ce problème
de différentes manières, par exemple avec les diagrammes d’interaction. Une méthode plus directe
est choisie ici.

section réduite

Md
Nd

e
xpl,N

Nd *
0.16

Md

d*
*
Md

Fig. 3 : section soumise à une flexion composée

On admet que l’effort normal est repris par le béton proche de la fibre supérieure de la poutre (zone
comprimée).

Nd 1163.7
x pl , N = = = 26 mm
bw ⋅ f cd 2200 ⋅ 20
Le déplacement de l’effort normal dans la section induit un moment de flexion qu’il faut compenser
pour ne pas modifier les conditions d’équilibre.

M d* = M d + N d ⋅ e = 218.2 − 1163.7 ⋅ (0.16 − 0.5 ⋅ 26 ⋅ 10 −3 ) = 47.1 kNm


Ce moment de flexion résiduel M d* doit être repris par la section réduite (après avoir déduit la zone
nécessaire à la reprise de Nd). On procède alors au dimensionnement d’une section à la flexion
simple.

d * = d − x pl , N = (600 − 40 − 10 − 0.5 ⋅ 20) − 26 = 514 mm ,


avec un enrobage de 40 mm, un étrier de φ 10 mm et des barres d’armature supposées de φ 20 mm.

6 SP 03/04
ENAC – IS - BETON Corrigé exercice 1

1er itération 2ème itération

z = 0.9 ⋅ d = 463mm z = d − 0.5 x pl = 513mm

Md
Nd = = 101.8kN 91.8 kN
z
Nd
x pl , M = 0.85 ⋅ x = = 2mm 2 mm
bw ⋅ f cd

N d 91.8kN
As = = = 211 mm 2 ⇒ 2 φ 12 mm = 226 mm 2
f sd 435
Pour assurer un comportement ductile, l’armature doit être suffisante pour reprendre le moment de
fissuration de la section et ainsi éviter la ruine de l’élément lorsque la résistance à la traction du
béton est atteinte.

N Mr  N I
σ c ,max = f ctd = + yinf ⇒ M r =  f ctd −  ⋅
A I  A  yinf
La résistance à la traction de cet élément vaut selon la SIA 262, art 4.4.1.3 :

1 1
f ctd = k t ⋅ f ctm = ⋅ f ctm = ⋅ 2.9 = 2.64 N / mm 2
1 + 0.5 ⋅ t 1 + 0.5 ⋅ 0.6
3
Le moment de fissuration vaut :

 1163.7 ⋅ 10 3  1.014 ⋅ 1010


M r =  2.64 + ⋅ = 110.7 kNm < M d
 5.4 ⋅ 10 −5  440

Le moment de fissuration est plus petit que le moment de calcul sous charges. L’armature est donc
suffisante.
Il faudrait encore s’assurer que les critères en matière de contrôle de la fissuration sont bien
respectés.

7 SP 03/04
ENAC – IS - BETON Corrigé exercice 1

h) Faire un schéma de l’armature à disposer dans la section transversale et contrôler que les
règles constructives habituelles sont bien respectées (enrobages et espacements minimaux).
La figure 4 présente l’armature à disposer dans la section. L’espacement entre deux barres doit être
suffisant pour permettre une mise en place correcte du béton. Ces exigences sont facilement
respectées dans notre cas.

φ 10 s = 150 mm

φ 10 s = 150 mm φ 10 s = 150 mm

2 φ 12

Fig. 4 : Schéma d’armature (1:20)

8 SP 03/04

Das könnte Ihnen auch gefallen