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Devant le jury
M. Hervé LE BRIS.……………………………………Agrocampus Rennes
M. Richard SABATIE…………………………………Agrocampus Rennes
M. Yann MARCHAND…………………………..…...Le Gouessant aquaculture
Qu’il me soit tout d’abord permis d’exprimer ma profonde gratitude à messieurs Jean
Daniel MBEGA, Directeur de l’IRT (Institut de Recherches Technologiques) et Jean Hervé
MVE BEH, responsable du laboratoire d’hydrobiologie et d’ichtyologie de l’IRAF (Institut de
Recherches Agronomiques et Forestières), pour l’enthousiasme qu’ils m’ont communiqué
tout au long de cette étude, et pour avoir bien voulu placer ce travail sous leur parrainage en
acceptant de m’encadrer et ce nonobstant leurs multiples occupations.
Ce travail n’aurait pas été possible sans l’appui logistique et humain du laboratoire
d’hydrobiologie et d’ichtyologie de l’IRAF. Que toute l’équipe trouve ici l’expression de ma
profonde reconnaissance.
Je ne saurais terminer sans remercier mon épouse pour son soutien psychologique et sa
compréhension qui m’ont permis de persévérer jusqu’à la fin.
Table des matières
Introduction générale.………………………………………………………………………..1
Références bibliographiques.………………………………………………………………28
Annexes.……………………………………………………………………………………..31
Liste des tableaux
Tableau 11 : Evolution du poids moyen individuel des poissons par régime alimentaire ….20
Tableau 12: Valeurs des coefficients estimant les performances de croissance des poissons au
cours de l’expérience ……………………………………………………………………......21
Tableau 13: Principaux indices d’efficacité alimentaire : valeurs moyennes pour la durée
totale de l’expérience …………………………………………………………………….….22
Appétence : attraction d’un animal vers un aliment. L’animal manifeste vis-à-vis de l’aliment
une appétence (ou un appétit).
Digestibilité : elle exprime la quantité de nutriments supposée absorbée par l’animal par
différence entre la quantité ingérée et la quantité excrétée dans les fèces.
Indispensable (acide aminé indispensable) : se dit d’un nutriment nécessaire que l’organisme
de l’animal ne peut synthétiser.
Ingrédient : matière première ou autre composé rentrant dans la formulation d’un aliment
composé.
Nutrition : branche de la physiologie ayant pour objet l’ensemble des processus assurant la
fourniture à l’organisme de l’énergie et des nutriments nécessaires aux processus vitaux.
Régime : les nutritionnistes parlent de régimes pour désigner les aliments expérimentaux.
Loin d’être exhaustif, ce glossaire est complété par d’autres termes techniques comme
taux de croissance spécifique, gain de masse corporelle, etc. (indices pour estimer la
croissance des poissons) ; ingéré volontaire, indice de consommation, coefficient d’efficacité
protéique (indices pour caractériser l’efficacité d’utilisation des aliments mis en essai), qui
sont clairement définis dans le rapport (pages 18 et 19).
Pôle Halieutique :
Spécialité Sciences Halieutiques et Aquacoles
Dominante Aquaculture
Enseignant responsable : Pr. Hervé LE BRIS Cadre réservé à la bibliothèque centrale
Centre de Rennes
La présente étude, réalisée au Gabon, est une contribution à la mise au point d’aliments pour
poissons à partir d’intrants locaux. Parmi les ingrédients alimentaires potentiels identifiés, certains, en
fonction de la composition analytique, de la disponibilité et du prix, ont été retenus. Deux aliments ont
été formulés et fabriqués. Le régime R1, comprenant majoritairement de la drêche de brasserie, est
formulé pour être l’aliment le plus accessible aux pisciculteurs aux revenus modestes. Le régime R2
est formulé en incorporant une gamme plus large de sous-produits d’origine agricole.
À l’issue de cette investigation, des résultats encourageants, bien que préliminaires, ont été
obtenus :
- Pour la durée totale de l’expérience, le taux de survie a varié de 97,61 ± 0,99 % à 98,30 ± 1,24 %.
Aucune différence significative n’étant observée (P>0,05), les aliments testés ne semblent présenter
de toxicité pour l’espèce élevée ;
- Au niveau des performances de croissance, les résultats obtenus (TCS variant de 1,04 ± 0,07 à 1,56
± 0,08 %/j) se rapprochent des valeurs rapportées par plusieurs auteurs pour des régimes incorporant
plus de 25 % d’ingrédients sources de protéines non conventionnelles. Nos résultats sont toutefois
moins intéressants comparativement aux données rapportées avec des régimes plus équilibrés (TCS
> 3 %/j, Jauncey (1982)) ;
- Concernant l’efficacité alimentaire, l’IC a varié de 1,41 ± 0,24 à 2,57 ± 0,59. De fabrication
artisanale, l’aliment R2 retenu comme présentant le meilleur compromis en termes de rapport
qualité/prix accuse encore des déficiences en nutriments ; aussi d’autres études viendront compléter
ce travail.
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Abstract :
The present study, realized in Gabon, is a contribution to the development of food for fish based
on local food ingredients. Among the potential ingredients identified, some were selected, according to
their analytical composition, their availability and their price. Two food formulas where made. The R1
regime, including mainly brewery drêche, is formulated to be the most accessible food for fish
breeders with modest incomes. R2 regime is formulated by incorporating a broader range of spinoffs
of agrarian origin.
A test of performance the objective of which was to compare the ingestion of food, the food
efficiency and the specific growth rate to the young male monosexe of tilapia Oreochromis niloticus,
was realized in floating cages, during a period of 90 days. Fish, divided in duplicats, were nourished
with the experimental food. Food was distributed by hand 3 times a day, every day of the week, in
floating cribs. The fishing of control of various the zootechnical parameters were realized every 30
days, and adjustments of daily food rations were brought according to the biomass in cages.
At the conclusion of this investigation, encouraging results, although preliminary, were obtained:
- For the total duration of the experiment, the rate of survival varied from 97,61 ± 0,99 % to 98,30 ±
1,24 %. No significant difference being observed (P > 0,05), the tested food seems to present no
toxicity for the species ;
- At the level of growth performance, the results obtained (TCS varying 1,04 ± 0,07 - 1,56 ± 0,08 % / j)
get closer to values reported by several authors for regimes incorporating more than 25% of
unconventional protein sources. Our results are however less interesting compared with the data
reported with better-balanced regimes (TCS > 3 %/j, Jauncey (1982));
- Concerning the food efficiency, the IC has vary 1,41 ± 0,24 - 2,57 ± 0,59. Of home-made
manufacturing, the R2 food presents the best compromise in terms of value for money but still exhibits
deficiencies in nutriments; therefore other studies will come to complete this work.
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Diffusion :
Non limitée
Limitée (préciser au verso)
Ces progrès spectaculaires de l’aquaculture sont moins visibles dans certaines régions
du globe. L’Afrique subsaharienne continue d’occuper une place mineure (0,16 %) en dépit
de son potentiel naturel. Au niveau du Gabon, malgré d’immenses potentialités naturelles
(complexe fluvio-lacustre d’une superficie totale estimée à 10.686,7 km2 ; façade maritime
longue de 750 km, etc.) (1) et des conditions climatiques locales favorables (climat équatorial
chaud et humide, les précipitations moyennes annuelles atteignent 2.515 mm, etc.), après plus
d’un demi-siècle d’efforts menés au début dans le cadre colonial puis des coopérations
bilatérale et internationale, la pisciculture n’a pas encore atteint une dimension économique
viable (production très marginale : entre 100 et 120 tonnes de poissons par an, constituée
essentiellement de tilapia ; soit 0,3 % seulement de la production halieutique nationale, située
autour de 46.000 tonnes par an) (2).
Il apparaît dès lors indispensable de valoriser les sous-produits agricoles locaux en vue
de proposer aux pisciculteurs des solutions adaptées au contexte de leurs exploitations.
La présente étude constitue donc le début d’une série de recherches dont l’objectif à
terme est de proposer aux pisciculteurs locaux un aliment composé performant (qui assure une
croissance optimale tout en garantissant un produit sain et de qualité), qui respecte
l’environnement et d’un prix accessible (prix stable et modéré).
La première, prélude à notre étude, fait la synthèse des connaissances sur la nutrition
et l’alimentation du tilapia Oreochromis niloticus, espèce retenue pour notre étude. Après une
brève présentation de la biologie et l’écologie de l’espèce (chapitre 1), de ses besoins
nutritionnels (chapitre 2), un recensement des ingrédients potentiels pour son l’alimentation
au Gabon, en termes de coûts, de disponibilité et de composition, est présenté (chapitre 3).
La partie centrale du rapport (deuxième partie) aborde l’étude expérimentale de la
valeur nutritionnelle des aliments formulés sur la croissance de O. niloticus en cages
flottantes. Elle présente d’abord le milieu d’étude et le matériel utilisé (chapitre 1) avant
d’énoncer la méthodologie mise en œuvre et les résultats préliminaires obtenus (chapitre 2).
Le rapport se termine sur de nouvelles perspectives de recherche.
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(1)
Ondoh Mve Robert et Jean-Daniel Mbega (1998). Gestion des pêches et de la biodiversité au Gabon. Fish Base 98.
(2)
Cellule des statistiques de la Direction Générale des Pêches et de l’Aquaculture du Gabon, 2006.
(3)
BAD (2005). Rapport d’évaluation du programme d’appui au secteur de la pêche et de l’aquaculture au Gabon. 64 p.
PREMIERE PARTIE :
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE 1 : BIOLOGIE ET ECOLOGIE DE Oreochromis niloticus
En général, O. niloticus est connue pour sa croissance rapide, elle présente un indice
de croissance plus performant que les autres espèces de tilapia (Pauly et al. , 1988). Sa durée
de vie est relativement courte (4 à 7 ans), sa vitesse de croissance est extrêmement variable
selon les milieux. Dès que les individus atteignent l’âge de maturité, les sujets mâles
présentent une croissance plus rapide que les femelles et atteignent une taille nettement
supérieure, dans de petites surfaces (Lowe-Mc Connell, 1982).
Pour ce qui est de la reproduction, dans les milieux naturels, la taille de première
maturation de O. niloticus varie généralement entre 14 et 20 cm (Ruwet et al., 1975).
Toutefois, cette taille de maturité peut varier au sein d’une même population en fonction des
conditions fluctuantes du milieu (déficit alimentaire qualitatif et quantitatif, dimensions
réduites du milieu, etc.). En conditions stressantes de pisciculture rurale mal conduite, O.
niloticus peut se reproduire dès l’âge de trois mois, à un poids inférieur à 50 g. La période de
reproduction de cette espèce est exponentiellement continue pendant toute l’année, si la
température de l’eau est supérieure à 22°C, et il peut se reproduire tous les 30 à 40 jours
(Ruwet et al., 1975). Ainsi, quand mâles et femelles sont élevés ensemble, la population
s’accroît rapidement et l’on peut obtenir en fin de cycle beaucoup d’individus « nains »
difficilement commercialisables. Parmi les méthodes préconisées pour pallier ce défaut,
l’association à un prédateur Hemichromis fasciatus apparaît dans l’état actuel des
connaissances comme la solution la plus adaptée.
2.1 – Protéines
Il existe une abondante littérature sur les besoins ou les teneurs optimales en protéines
des rations destinées aux tilapias. Selon la taille des poissons et la teneur énergétique des
rations, les taux de protéines brutes recommandés peuvent varier de 25 à plus de 35 % (De
Silva et al., 1985). Jauncey et Ross (1982) suggère un optimum de 40 % avec un rapport
protéines : énergie (P/E) de 27,75 mg/kJ. Wang et al. (1985), qui utilisent des régimes purifiés
contenant de la caséine et de la cellulose en teneurs variables, rapportent que la meilleure
croissance d’alevins de O. niloticus (3 - 10 g) est réalisée avec un régime à 40 % de protéines
et contenant un niveau d’énergie digestible suffisant pour le poisson. Les niveaux d’ingestion
pour une croissance maximale avec un tel régime sont estimés à 502 - 543 kJ d’énergie
digestible et 1,6 - 1,7 g d’azote/kg de poids vif/jour (soit un rapport PD/ED de 20 mg/kJ).
Kaushik et al. (1993) trouvent des valeurs proches de ces dernières : le maximum de
croissance est obtenu avec un régime à 32 % de protéines brutes et un rapport PD/ED de
18mg/kJ, le besoin optimum en protéines étant estimé à 10-12g/kg de poids vif/jour.
Les travaux relatifs aux besoins en acides aminés des tilapias sont peu nombreux.
Mazid et al. (1979) effectuant des tests avec Tilapia zillii rapportent que les tilapias ont besoin
des mêmes 10 acides aminés essentiels que les autres poissons. Jauncey et al. (1983)
quantifient ces besoins avec le tilapia O. mossambicus, en estimant la rétention relative
d’acides aminés dans la carcasse du poisson. D’autres données obtenues en évaluant
l’incidence sur la croissance d’une supplémentation graduelle de chaque acide aminé chez O.
niloticus nous sont rapportées par Santiago et Lovell (1988). Kaushik et al. (1993) trouvent
des valeurs proches de ces dernières. Ces informations sont présentées dans le tableau 2 ci-
dessous.
L’apport de lipides dans l’alimentation des poissons est d’abord indispensable pour
satisfaire les besoins en acides gras essentiels, acides gras non synthétisés par l’organisme et
nécessaires au métabolisme cellulaire (pour la synthèse des prostaglandines et composés
similaires) ainsi qu’au maintien de l’intégrité des structures membranaires. Les lipides servent
aussi de vecteur lors de l’absorption intestinale des vitamines liposolubles (vitamines A, D, E,
K) et des pigments caroténoïdes.
Enfin, les lipides, généralement bien digérés, jouent également un rôle majeur pour la
fourniture d’énergie, rôle d’autant plus important chez les poissons que la majorité de ces
derniers digèrent mal les glucides complexes (Guillaume et al., 1999). La quantité de lipides à
apporter pour un régime dépend de la source de matières grasses et de l’équilibre protéines-
énergie du régime. En utilisant des régimes isocaloriques à teneurs en lipides variables, De
Silva et al. (1985) mettent en évidence une épargne des protéines chez l’alevin du tilapia
rouge, qui augmentait avec l’incorporation croissante des lipides dans le régime, jusqu’à un
maximum de 18 %. Dans une étude portant sur l’hivernage des tilapias, Viola et al. (1983)
observent que la supplémentation du régime en acides gras polyinsaturés n’engendre des
dépôts que dans les viscères. Des observations semblables sont rapportées par Hanley (1991)
pour O. niloticus.
Takeshi et al. (1983) ont montré que chez les tilapias, le besoin en acides gras de la
série oméga 6 (acide linoléique 18 : 2n-6) est plus important. Ils évaluent ce besoin à 0,5 % du
régime. Ce chiffre nous est également rapporté par Kaushik et al. (1993). Les mêmes auteurs
ont par ailleurs montrent que l’apport d’acides gras autres que le 18 : 2n-6 ne stimule pas la
croissance chez O. niloticus.
Si les besoins sont connus avec une précision notable chez les salmonidés où ils ont
été établis à partir de régimes purifiés, les études réalisées sur des tilapias sont plutôt limitées,
bien que quelques données éparses existent. Dans la plupart des cas, les nutritionnistes et les
fabricants d’aliments en sont réduits à utiliser les normes établies pour les salmonidés. Un
vaste travail de détermination des besoins reste donc à faire, bien que tout porte à croire que
les différences interspécifiques ne soient pas très grandes. Tacon et al. (1982) ont proposé un
prémix vitaminique pour tilapia sur la base des besoins connus chez les salmonidés (tableau
3). Les tilapias, à l’instar de tous les poissons, ont besoin de minéraux qui sont des
constituants de certains tissus (formation squelettique surtout) ou de certaines molécules,
servant de co-facteurs enzymatiques et participant à l’équilibre ionique intra- et extra-
cellulaire ainsi qu’à la régulation des fonctions endocrines. Ces besoins sont en partie
satisfaits grâce à leur capacité d’absorber des minéraux continus dans l’eau.
Sources : (1) Tacon et al. (1982)(incorporer au taux de 2% dans l’aliment sec) ; (2) Soliman et Wilson (1992a) ; (3)
Rouem et al. (1991) ; (4) Shiau et Suen (1992) ; (5) Stickney et al. (1984).
2.4 – Energie
L’efficacité dans l’utilisation des nutriments d’un régime chez le poisson est
généralement appréciée en terme de pourcentage de rétention des protéines ou d’énergie.
Kaushik et al. (1993) estiment les besoins énergétiques d’entretien de O. niloticus à 70 kJ/kg
de poids vif/j (température 28-30°C). Par rapport aux autres espèces, O. niloticus fixe de
manière générale avec une meilleure efficacité les protéines ingérées. Les mêmes auteurs
rapportent aussi que le taux de fixation des protéines et d’énergie est supérieure à 55% chez
cette espèce, contre 30-50 % chez la truite arc-en-ciel, le poisson-chat américain ou la carpe.
La rétention de l’énergie sous forme non protéique serait par contre beaucoup plus faible chez
le tilapia (30-41 %).
Le tableau 5 ci-dessous résume les données sur les teneurs recommandées en divers
nutriments par rapport aux besoins des poissons, les contraintes de fabrication des régimes
alimentaires et les modalités pratiques d’apport des aliments chez les tilapias en élevage
intensif.
Tableau 5 : Récapitulatif des besoins nutritionnels, contraintes de fabrication de l’aliment et
pratique de l’alimentation chez les tilapias 1 (d’après Lazard J., 2007).
Classe de tailles
Aliments de
Nutriments démarrage 0.5 g à 10 g 10 à 35 g 35 g à la taille Géniteurs
jusqu’à 0.5 g marchande 2
Glucides digestibles 25 % 25 % 25 % 25 % 25 %
Bien que l’agriculture soit relativement peu développée au Gabon (les principales
productions agricoles du Gabon proviennent essentiellement des cultures vivrières et
maraîchères, et dans une moindre mesure des cultures de rente, des filières canne à sucre,
palmier à huile et de l'hévéa. Les cultures vivrières traditionnelles, essentiellement d'origine
rurale, sont le manioc, la banane, le taro, l’igname, le maïs et l’arachide), on peut néanmoins
noter la présence sur le marché local de quelques sous-produits agricoles et de l’industrie
agro-alimentaire, couramment utilisés en alimentation animale. Hormis les végétaux (herbes)
et les fèces d’animaux utilisables pour la fertilisation des étangs, quatre de ces sous-produits
sont disponibles en quantité suffisante pour l’élaboration d’aliments piscicoles.
Les drêches de brasserie sont des résidus solubles du malt et d'autres céréales
concassées, séparées par filtration ou décantation pendant le brassage. Elles sont composées
d'amidons, de sucres, de protéines (jusqu'à 26 % de la MS), de cellulose (20 à 25 % de la MS)
et de minéraux. Sur les 26 % de protéines brutes, 16,2 % seulement sont digestibles
(Pouomogne, 1994). C’est un produit particulièrement humide (75 % d’eau au minimum)
qu’il est souvent nécessaire de sécher. Riches en amidon (plus de 50 %), qui cependant est
peu digestible à l’état cru, surtout s’il est incorporé à dose élevée ; les traitements thermiques
améliorent leur digestibilité qui peuvent de ce fait devenir une source d’énergie intéressante.
L'amidon, gélifié après cuisson ou traitement thermique, est un excellent liant et augmente
considérablement la stabilité des granulés dans l'eau (Guillaume et al. , 1999).
La Société des Brasseries du Gabon (SOBRAGA), implantée dans les quatre régions
du pays, produit autour de 65.000 tonnes de drêches humides par an (1). Encombrant pour la
brasserie, les drêches sont gratuites ; les éleveurs doivent cependant se charger du transport.
C’est un ingrédient disponible en toutes saisons, qui est souvent utilisé comme aliment en
réservoirs (compostières) ou jeté directement dans l'étang comme aliment complémentaire.
Les brisures de maïs sont des résidus du décorticage de maïs composés de rafles de
maïs, de spathes, de pailles et de son. Contenant essentiellement de l’amidon, peu de cellulose
et une quantité relativement élevée de matières grasses, elles constituent avant tout une source
d’énergie. La production nationale de maïs se situe autour de 25.900 tonnes par an (2). Récolté
du mois de décembre au mois de mars, une grande quantité de maïs est autoconsommée. Base
de l’alimentation des animaux terrestres, une partie de la demande urbaine est satisfaite par
des importations du Cameroun. Moins disponible que les autres ingrédients, les prix pratiqués
sur le marché connaissent des spéculations par moments et sont jugés trop élevés (150 à 250 F
CFA le kg de maïs séché) *.
1.1 - Matériels
La station qui nous a servi de cadre d’étude est située sur la frange littorale (Cap Santa
Clara) à environ 25 km au nord de Libreville. Cette station se situe dans une ferme gérée par
un promoteur privé en partenariat avec l’Institut des Recherches Agronomiques et Forestières
(IRAF) et l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF). Les résultats de l’étude limnologique
réalisée par le laboratoire d’hydrobiologie et d’ichtyologie de l’IRAF sur ce plan d’eau
(lagune d’environ 3,5 ha) et la présence d’infrastructures pour des essais d’élevage de
poissons en cages, justifient notre choix.
Le climat est équatorial de transition avec une pluviométrie annuelle de 2800 à 3000
mm, en 170 à 200 jours de pluie. La température moyenne annuelle est de 25°C, descendant
jusqu’à 22°C durant la grande saison sèche (de juin à août).
La lagune est alimentée en eau douce par trois rivières de moyenne importance. Une
digne de 35 m de long sur une hauteur de 3 m isole la lagune de la mer et permet d’avoir une
profondeur minimale de 2,5 m en basses eaux et une vitesse de courant compatible avec la
distribution d’aliments dans les cages, sans trop de risques de perte par entraînement.
Les juvéniles de O. niloticus utilisés dans cette étude ont été produits in situ.
L’échantillonnage par pesée a permis de sélectionner des individus dans une plage de poids de
31-39 g, pour un poids moyen individuel de 35 ± 4 g (un âge d’environ 6 mois). Les poissons
ont été sexés manuellement pour ne retenir que les mâles. 6 lots expérimentaux, soit trois
duplicats de 200 poissons chacun ont été constitués.
Au 2ème mois d’élevage, la présence de nombreux nuages d’alevins d’espèces sauvages
aux alentours et dans les cages nous a conduit à y introduire un prédateur pour réguler la
population. Des Hémichromis fasciatus d’un poids moyen individuel d’environ 40 g ont ainsi
été introduits, en raison de 10 individus par cage (5 % de la population). Rappelons que dans
l’association tilapia-H. fasciatus, les individus adultes H. fasciatus (p.m.i. = 40 g) ne
consomment pas l’aliment exogène ; et que la prédation est plus efficace sur des alevins de
p.m. < 6 g (Pouomogne, 1994).
1.2 - Méthode
Trois régimes ont été testés en duplicats : Le régime R1, comprenant majoritairement
de la drêche de brasserie, est formulé pour être l’aliment le plus accessible aux pisciculteurs
aux revenus modestes. Le régime R2 est formulé en incorporant une gamme plus large de
sous-produits d’origine agricole ; et un aliment témoin dénommé « SMAG », produit et
commercialisé par la Société Meunière et Avicole du Gabon (SMAG). Il est composé de
produits et sous-produits de graines oléagineuses, de céréales et de légumineuses, et destiné
au grossissement de tilapia à partir de 20 g. Les régimes R1 et R2 sont sous forme
pulvérulente et l’aliment SMAG est présenté en granulés de 3 mm. Les compositions et les
résultats des analyses chimiques sont donnés dans les tableaux 8 a et 8 b ci-dessous.
Aliment SMAG b
Ingrédients R1 R2
a
- Farine de poisson à base de restes de poissons fumés écrasés, contenant majoritairement de la sardine.
b–
Composition tenue sécrète par le fabricant. Il est néanmoins indiqué sur l’étiquette que l’aliment est composé
de produits et sous-produits de graines oléagineuses, de céréales et de légumineuses (100 % végétale).
Aliment SMAG
Composantes déterminées R1 R2
(aliment témoin)
Matières sèches (%) 86,89 89,84 90,05
Protéines brutes (% MS) 27,37 28,16 27,64
Matières grasses (% MS) 02,95 18,74 12,13
Cellulose brute (% MS) 20,11 11,46 08,11
Cendres (% MS) 06,23 5,60 06,42
c.
Analyses réalisées par le laboratoire d’analyses bromatologiques vétérinaires de l’Ecole Inter-Etats des
Sciences et Médecine vétérinaires (EISMV) de Dakar.
Fabrication :
1. Séchage des ingrédients humides au soleil, sur des séchoirs avec des tamis en aluminium
(drêche, sardines, etc.) puis stockage ;
2. Réduction des ingrédients secs en fines particules par broyage dans un moulin broyeur à
marteaux de mailles 5 à 2,5 mm ;
3. Pesage des ingrédients sur une bascule et/ou une balance selon la formule de l’aliment à
fabriquer ;
4. Mixage des ingrédients dans un mélangeur ;
5. Mise en sacs de 25 kg et stockage avant utilisation.
Dans les cages, à la différence des étangs, les poissons ne peuvent espérer sur la
production primaire (phyto et zooplancton) pour se nourrir, car le milieu n’y contribuant pas
ou très marginalement à cause du renouvellement permanent de l’eau. L’aliment proposé
devra donc pouvoir répondre à tous leurs besoins nutritionnels.
Tout comme en étangs, une sous-alimentation pourrait aboutir à une diminution de
performances de croissance des poissons, de même qu’une sur-alimentation conduirait au
gaspillage d’aliments ; ce qui aura inexorablement une incidence sur le coût de l’élevage et
sur la qualité de l’eau.
Selon des études réalisées, entre autres, par Jauncey et Ross (1982), New (1987) et les
valeurs adaptées par Lazard (2007), la ration alimentaire optimale quotidienne sera plus
élevée pour les poissons de 2-10 g (environ 11 % de la biomasse), plus faible pour les
juvéniles de 30-35 g (autour de 3 % de la biomasse), et nettement plus faible pour les adultes
de 100-200 g (proche de 1,5 %).
Jauncey et Ross (1982), Pauly et al. (1988) indiquent, selon les milieux et les
conditions d’élevage, une croissance de l’ordre de 1,5 à 1,9 g/j avec un aliment granulé
renfermant 30 % de protéines avec 2 % de premix vitaminique et 4 % de premix minéral
incorporés. Sachant que nos aliments sont sous forme pulvérulente et ne renferment que 27 à
28 % de protéines, sans premix vitaminique ni minéral, atteindre 150 g en trois mois (un gain
de poids moyen de 115 g, soit une croissance individuelle journalière d’environ 1,28 g/j)
serait un bon départ, vu que d’autres études visant à améliorer les formulations et la
présentation des aliments sont prévues.
• Les poissons, répartis en trois duplicats, étaient nourris avec les trois aliments
expérimentaux, chaque duplicat recevant un régime ;
• Les aliments étaient distribués à la main 3 fois par jour (9h00, 12h00 et 16h00), tous
les jours de la semaine, dans des mangeoires flottantes ; pendant 90 jours (de mai à
juillet) ;
• Une pêche de contrôle des différents paramètres zootechniques était programmée tous
les 30 jours, trois pêches de contrôle ont été effectuées (annexe D, page 35) ;
• Pendant les pêches de contrôle (les poissons ayant subit au moins 12 h de jeûne avant
la pêche), la population était entièrement dénombrée pour déterminer le taux de survie.
Puis, dans un échantillon de 100 individus par cage (50 % de la population) pris au
hasard, les poissons étaient pesés (g) ;
• Après chaque pêche de contrôle, les rations alimentaires journalières étaient réajustées
en fonction de la biomasse en élevage, sur la base d’un schéma de nourrissage
prévisionnel (tableau 9, page 17).
À la fin de l’expérience, les valeurs moyennes obtenues dans les traitements pour
estimer la croissance des poissons et caractériser l’efficacité des aliments ont été comparées
par analyse de variance à un facteur (ANOVA). Si les différences révélées par ANOVA
étaient globalement significatives, les comparaisons des moyennes étaient par la suite
exécutées par le test de Student. Le seuil de signification était P < 0,05.
Gain de poids moyen (g) = Poids final (g) – Poids initial (g)
• Croissance individuelle journalière (CIJ)
Appelé encore gain de poids quotidien (GPQ), cet indice permet d’apprécier le gain de
poids journalier des poissons en élevage. Il est déterminé à partir de la relation ci-
dessous :
CIJ (g/j) = Poids final (g) – Poids initial (g)
Durée d’élevage (j)
• Taux de survie
RESULTATS
2.1.1 - Survie
Au cours de l’expérience, le taux de survie des poissons dans les différents réplicats a
été calculé après chaque pêche de contrôle (tous les 30 jours). Les pourcentages obtenus par
régime alimentaire sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Pour la durée totale de l’expérience, le taux de survie dans les différents réplicats a été
respectivement de 97,61 ± 0,99 %, 98,30 ± 1,24 %, et 98,13 ± 0,74 ; pour les aliments R1, R2
et SMAG. Aucune différence significative entre ces valeurs moyennes n’a été observée.
Tableau 11 : Evolution du poids moyen individuel (g) des poissons par régime alimentaire.
Les valeurs portant la même lettre en indice ne sont pas significativement différentes (P > 0,05)
160
a
a
120
Poids moyen (g)
b Régime R1
80 Régime R2
SMAG
40
35
0
0 30 60 90 120
Temps (jours)
Tableau 12: Valeurs (moyenne ± écart-type) des coefficients estimant les performances de
croissance des poissons au cours de l’expérience. Sur chaque ligne, les valeurs portant la
même lettre en indice ne sont pas significativement différentes (P > 0,05).
Avec un gain de poids moyen de 107,7 ± 0,18 g en 90 jours, une croissance individuelle
journalière de 1,20 ± 0,06 g/j et un taux de croissance spécifique de 1,56 ± 0,08 % pc/j, les
poissons nourris avec l’aliment SMAG présentent de meilleures performances de croissance
pas rapport aux autres réplicats. Ces valeurs se rapprochent des résultats attendus (gain de
poids moyen de 115 g en 90 jours, pour une croissance individuelle journalière de 1,28 g/j).
Les poissons recevant le régime R2 présentent de performances moyennes, acceptables
(GMC : 100,6 ± 0,21 g, CIJ : 1,12 ± 0,15 g/j, TCS : 1,50 ± 0,04 % pc/j). Statistiquement, ces
résultats ne sont pas différents de ceux obtenus avec l’aliment SMAG (P > 0,05).
Par rapport aux deux premiers réplicats, les performances de croissance des poissons
recevant le régime R1 sont faibles (seulement 54,3 ± 0,16 g en 90 jours, soit une CIJ de 0,60 ±
0,09 g/j et un TCS de 1,04 ± 0,07 % pc/j).
La comparaison de l’aliment R1 avec l’aliment SMAG permet d’observer les
différences entre deux régimes possédant presque le même pourcentage de protéines (27 %)
mais différant de par l’origine des nutriments. On observe que les poissons nourris avec
l’aliment R1 ont un taux de croissance spécifique inférieur et significativement différent de
celui des animaux nourris avec l’aliment SMAG. Les différences observées et les résultats
obtenus viendraient de la présentation des aliments mais surtout du type et des proportions des
sous-produits utilisés.
L’ingestion et l’efficacité d’utilisation des aliments mis en essai ont été évaluées par
calcul des principaux indices couramment utilisés, à savoir l’ingéré volontaire (IV), le
coefficient d’efficacité protéique (CEP) et l’indice de consommation (IC). Les différentes
valeurs moyennes obtenues par régime alimentaire au cours de l’expérience, sont consignées
dans le tableau ci-dessous :
Tableau 13: Principaux indices d’efficacité alimentaire : valeurs moyennes pour la durée
totale de l’expérience (90 jours)
Il a été observé que les poissons mangeaient avec une avidité apparente les aliments
distribués. L’ingéré volontaire a varié de 1,88 ± 0,21 à 2,14 ± 0,38 %/j, aucune différence
significative n’étant observée entre les régimes (P > 0,05).
Au niveau du coefficient d’efficacité protéique, les valeurs de 3,90 ± 0,19 et 3,57 ±
0,31 pour les aliments SMAG et R2 contre 1,98 ± 0,47 pour l’aliment R1, laissent penser que
les protéines des aliments SMAG et R2 semblent mieux valorisées que celles du régime R1.
À la fin de l’expérience, en tenant compte de la biomasse produite et de la quantité
totale d’aliments distribués, l’indice de consommation de chaque aliment a été calculé. Il est
respectivement de 1,41 ± 0,24 et 1,56 ± 0,37 pour les aliments SMAG et R2, et de 2,57 ± 0,59
pour le régime R1. L’IC des deux premiers aliments cités est meilleur par rapport à celui de
R1.
Prix des ingrédients (FCFA)* Prix d’un kg d’aliment R1 Prix d’un kg d’aliment R2
Produire un kilogramme de poisson avec l’aliment SMAG coûte presque deux fois
plus cher qu’avec l’aliment R2, alors qu’en termes de croissance des poissons, les
performances ne sont pas vraiment différentes (tableau 12, page 21).
DISCUSSION
Survie
Au regard des valeurs obtenues, il ressort que nous n’avons pas enregistré des
problèmes majeurs au niveau de la mortalité ; le pourcentage de survie se situant au-dessus de
96 % tous les mois. Les quelques morts dénombrés au cours de l’expérience ne semblent pas
être liés à l’alimentation. Car les décès survenaient un, deux ou trois jours après les
manipulations ou à la suite des blessures infligées par les martins pêcheurs. La mortalité serait
donc due au stress des manipulations et à la prédation.
Pour la durée totale de l’expérience, les survies moyennes varient de 97,61 ± 0,99 % à
98,30 ± 1,24 %. On ne note pas de différences significatives (P>0,05) en ce qui concerne les
survies des animaux nourris avec les différents régimes. Aucun des aliments ne présente donc
de toxicité pour le tilapia O. niloticus. Le taux de survie de 90 % étant généralement admis en
élevage, et ceux obtenus se situant au-dessus, nous pouvons donc considérer que nos résultats
se situent dans la norme admise.
Approche économique
Il est question ici d’établir la comparaison des résultats économiques obtenus dans
l’utilisation des aliments R2 et SMAG, qui ont donné des performances zootechniques très
proches ; ceci afin d’identifier l’aliment le plus rentable. Le bilan des élevages consiste
traditionnellement à dresser un compte d’exploitation où figurent le total des charges et le
produit d’exploitation. Pour ce qui est de notre étude, comme il s’agit d’un essai de
production, nous avons omis volontaire les autres charges inhérentes à l’exploitation, pour ne
confronter que le coût des aliments à la valeur de la production induite. En admettant que le
poste alimentation représente près de 70 % des charges totaux de production (le prix de
l'alimentation est le facteur le plus important dans les frais généraux), la démarche aborde une
approche prévisionnelle sur la marge bénéficiaire brute que peut générer l’utilisation de
chaque aliment.
Les quantités moyennes d’aliments distribués pour l’ensemble de l’expérience ont été
respectivement de 29,742 kg pour aliment R2 contre 28,694 kg pour l’aliment SMAG (annexe
E, page 36).
Nous avons déterminé précédemment que produire un kilogramme de poisson avec
l’aliment R2 coûte 300,3 F CFA contre 578,1 F CFA avec l’aliment SMAG.
Ce qui donnerait un coût de 8.931 F CFA pour l’aliment R2 contre 16.588 F CFA pour
l’aliment SMAG.
L’utilisation de ces aliments a généré une biomasse totale finale de 19,114 kg avec
l’aliment R2 contre 20,355 kg pour l’aliment SMAG.
Avec un prix de vente moyen de 1.500 F CFA le kg de poisson sur le marché local, la
vente de cette production générerait une recette de 28.671 F CFA en utilisant l’aliment R2
contre 30.532 F CFA pour l’aliment SMAG.
En confrontant le coût de l’alimentation à la valeur de la production, on obtient une
marge bénéficiaire brute de 19.740 F CFA en utilisant l’aliment R2 contre 13.944 F CFA pour
l’aliment SMAG. L’aliment SMAG serait performant en termes de croissance et de
rendement, mais les charges qu’il induit font qu’il serait moins rentable que l’aliment R2.
Résumons ceci dans le tableau ci-après :
Tableau 16 : Intérêt économique dans l’utilisation des aliments R2 et SMAG
L’objectif majeur poursuivi par cette étude était d’identifier parmi les aliments
formulés à partir d’intrants locaux, un qui soit zootechniquement et économiquement
intéressant. Ceci pour tenter de résoudre le problème posé par le manque d’aliments pour
poissons accessibles aux pisciculteurs moyens ; et ainsi contribuer à l’essor de cette activité
dont le pays n’a pas le droit de se passer.
Ce travail réalisé dans une structure hors-sol mériterait donc d’être repris en étang, où
la productivité naturelle pourrait contribuer à améliorer les résultats. Connaissant le potentiel
du tilapia à tirer profit de sources alimentaires diverses dans le milieu naturel, les organismes
du plancton ou du benthos, ingérés par les poissons, pourraient ainsi résoudre, dans une
certaine mesure, le problème des nutriments déficients.
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ANNEXES
Annexe A : Vue d’ensemble de l’infrastructure et schéma d’une structure flottante
Photo 5 : J. L.
Annexe D : Récapitulatif des pêches de contrôle
Poids moyen initial (g) 35 46,3 65,3 35 61,9 95,7 35 67,3 101,6
Poids moyen final (g) 46,3 65,3 89,3 61,9 95,7 135,6 67,3 101,6 142,7
Gain de poids moyen (g) 11,3 19 24 26,9 33,8 39,9 32,3 34,3 41,1
Croissance/jour/individu (g/j) 0,37 0,63 0,80 0,89 1,12 1,33 1,07 1,14 1,37
Nombre de poissons initial 200 193 189 200 194 191 200 195 191
Nombre de poissons final 193 189 186 194 191 190 195 191 189
Taux de survie (%) 96,50 97,92 98,41 97,00 98,45 99,47 97,50 97,94 98,95
Annexe E : Quantité cumulée moyenne d’aliments distribués (kg) pour chaque période
expérimentale (28 jours de ration) par régime alimentaire
Statut
Missions
Fertilité des sols des zones agro écologiques et amélioration de la productivité des
cultures vivrières de base au Gabon ;
Amélioration génétique des cultivars locaux de manioc et du plantain ;
Biotechnologie végétale et valorisation de la biodiversité végétale ;
Amélioration des rendements des systèmes agricoles intégrés de production dans la
région de l’Estuaire
Amélioration de la productivité des cultures hors sols,
Valoriser les Produits Forestiers non Ligneux (PFNL) et leur intégration dans les
systèmes agraires ;
Promouvoir et valoriser les essences forestières peu connues ;
Etudier la dynamique des peuplements naturels d’Okoumé ;