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CENT ANS D’INDÉPENDANCE ET DE LA TRADITION

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Loge Ritualistique Comparée et Recherche Maçonniques
PROMOUVOIR
une maçonnerie spirituelle
une maçonnerie traditionnelle
une maçonnerie roumaine
www.masonerie.com

LIBERTÉ Magazine édité par le LE CENTRE


REGIONAL D’ETUDE
ÉGALITÉ FRANC - MAÇONNIQUE
FRATERNITÉ PARIS - BUCAREST Année XII - N.1 / 2018 - PRIX 25LEI
Directeur Général : Viorel DANACU
Editeur Principal : George SAVU
Rédacteur Chef : Stefanut RADU
Rédacteur : Razvan POPSA
Designer Graphique : Alecsandru NEGRU
Directeur Marketing : Bogdan TANASE

Articles à l’étranger :
François ROGNON, Ancien Directeur, Musées, Archives, Bibliothèque,
Grande Loge de France.
Serge LEUZINGER, Ancient Grand Sécretaire G.L. Alpina, Hon. Jun. Gd. W. GL
of Scottland, Sécretaire de la “Bibliotheca Masonica August Belz” à Saint Gall, Suisse.
Iuliana GRAZYINSKA, La Bibliothèque Universitaire de Poznan,
Le Département de la Collection Maçonnique, Polonie.
Laetitia CARLIER, Conservateur et Commissaire de l’exposition Musée Belge de la
Franc - Maçonnique.
Jorge PAULINO-PEREIRA, Professeur D'université, Grand Loje Oriente Lusitano.

Articles des internes :


Viorel DANACU, Grand Maître, GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE
Loge de Ritualistique Comparée et Recherche Maçonnique
Président, Le Centre Régional d’Etudes Franc-Maçonniques Paris Bucarest, Roumanie.
Ciprian Emanuel CRISTEA, Grand Maître Regional-Arad, GRANDE LOGE
NATIONALE DE ROUMANIE Loge de Ritualistique Comparée et Recherche
Maçonnique, Roumanie.
Radu THEODORU, L’écrivain roumain - Flotte Aérienne Générale (R).
Razvan POPSA, Grand Maître Régional – Transylvanie, GRANDE LOGE NATIONALE
DE ROUMANIE Loge de Ritualistique Comparée et Recherche Maçonnique, Roumanie.
Bogdan TANASE, Grand Secrétaire, GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE
Loge de Ritualistique Comparée et Recherche Maçonnique.

ISSN 2457-4791
Magazine édité par le LE CENTRE REGIONAL D’ETUDE FRANC - MAÇONNIQUE PARIS - BUCAREST

EDITORIAL
Fr:. Viorel DANACU 33º
Grand Maître
GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE
Loge de Ritualistique Comparée et Recherche Maçonnique
Président, Le Centre Régional d’Etudes Franc-Maçonniques Paris Bucarest
Roumanie
LA GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE - Loge de
Ritualistique Comparée et Recherche Maçonnique - est la seule
Obédience maçonnique pure qui puisse régénérer la Maçonnerie
de nos jours de Roumanie par le réveil de tous les frères afin de
faire un front commun contre l’ignorance, le mensonge,
les fraudes, la corruption, le trafic d’influence etc qui, tout le
monde le dit : TUENT.

J e crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, de l’univers


visible et invisible.
Je crois en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les
siècles.
Il est Dieu, né de Dieu, lumière, né de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré, non
pas créé, de même nature que le Père ; et par lui tout a été fait.
Pour nous les hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel; par l'Esprit Saint, il a pris chair
de la Vierge Marie, et s'est fait homme.
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau.
Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecritures,
Et il monta au ciel ; il est assis à la droite du Père.
Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et les morts; et son règne n'aura pas de fin.
Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie; il procède du Père et du Fils.
avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire; il a parlé par les prophètes.
Je crois en l'Église, une, sainte, catholique et apostolique.
Je reconnais un seul baptême pour le pardon des péchés.
J'attends la résurrection des morts,
Et la vie du monde à venir.
Amen.
Les initiés doivent croire fortement en Dieu, le Grand Créateur, le Grand Architecte de
l'Univers, dans sa révélation et l'immortalité de l'âme.
Les initiés de tous les temps ont généré le progrès en découvrant la Grande Création de
l'Univers, en gardant l'harmonie et tout ce qui existe, sachant que chacun contribue à maintenir le
Grand Plan du Grand Architecte de l'Univers.
L’entier travail initiatique par l'auto-perfectionnement, le polissage continu de la pierre
brute pour la construction du Grand Temple Idéal de l'Humanité est proclamé pour la Gloire de
Dieu, le Grand Architecte.
La foi, la Sainte Bible et le travail sont ceux qui maintiennent le lien traditionnel entre
l'homme et Dieu, le Grand Architecte de l'Univers.
Ma conviction est qu’il faut faire une maçonnerie roumaine, une maçonnerie pour les
Roumains, une maçonnerie que les Roumains comprennent, une maçonnerie rituelle, morale,
spirituelle et traditionnelle pour une Roumanie qui est vraiment un miracle de Dieu.
Le Danube engendrant une civilisation, les Carpates comme un pain rompu en deux, tirés vers
le haut comme par une main divine des profondeurs de la Pannonie vers la Lumière, l'hospitalité du
paysan roumain et la foi avec tout son être en Dieu ne sont que quelques repères qui me font croire
aux paroles de sa Sainteté le Pape Jean-Paul II, que la Roumanie est vraiment le Jardin de la Mère de
Dieu.
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PAROLE MACONNIQUE Année XII -N.1 / 2018
Magazine édité par le LE CENTRE REGIONAL D’ETUDE FRANC - MAÇONNIQUE PARIS - BUCAREST

Au long de l’histoire, les Roumains furent secoués par toutes sortes d’émeutes, révoltes,
révolutions et ainsi de suite pour gagner leur liberté et indépendance, pour avoir des droits et se
débarrasser de l'esclavage et l'asservissement aux diverses occupations étrangères.
Ce chemin a été long et avec des sacrifices inimaginables, ne parlant que depuis Mihai Vitezul à
nos jours, tous les événements historiques tels que la révolte de Horea, Closca et Crisan, la révolution de
Tudor Vladimirescu, la Révolte de 1848 et en continuant avec toutes les autres, ont culminé avec la
réalisation de la Grande Union en 1918.
Les gens de cette époque-là étaient très tourmentés, soumis aux difficultés énormes, c’est
pourquoi la foi, la justice, la vérité, le désir de liberté, d’égalité et de fraternité étaient des desideratas
adoptés par beaucoup de monde.
La franc-maçonnerie de ces temps-là a joué un rôle essentiel car par ses membres, beaucoup d’entre
eux étant également les dirigeants de tous ces mouvements sociaux, elle a influencé de manière progressiste
ce qui devait être sanctionné pour toujours et à jamais la Grande Union de 1918, il y a 100 ans.
Beaucoup de jeunes roumains ont étudié à l'étranger, beaucoup d’entre eux furent initiés en
franc-maçonnerie, où ils entrèrent en contact avec de grandes personnalités de l'époque, adoptèrent des
courants réformistes circulant dans toute l'Europe et dans le monde, à savoir les idées de justice, vérité,
unité, égalité et liberté, de sorte que, de retour au pays, ils commencèrent à les mettre en pratique en
Roumanie.
Presque tous les unionistes de 1918 étaient aussi francs-maçons, leurs idéaux maçonniques de
Liberté, Egalité, Fraternité, Vérité, Justice et Unité coïncidant avec les mêmes idéaux que tous les
Roumains avaient eu pendant des centaines d'années.
A travers les études et recherches maçonniques entreprises à Paris, Lisbonne, Vienne et ainsi de
suite, j’ai trouvé des documents très importants confirmant l'influence de la franc-maçonnerie roumaine
et mondiale sur la Grande Union de 1918.
L’avalanche d'informations provenant de nombreuses sources d'information archivistique, soit
de certaines institutions, soit des personnes physiques, du pays tant que de l'étranger, confirme
l'influence bénéfique de la maçonnerie sur les événements qui ont eu lieu, mais parfois aussi le rôle
néfaste de certains francs-maçons dans la prise de décisions à l’international, comme l’écrivain Radu
Teodoru le mentionnait dans son article de ce magazine.
Cela nous met dans la situation d'être très prudents à faire des déclarations portant sur
l’influence de la maçonnerie sur la Grande Union de 1918.
Tout ce qui est présenté dans les articles consacrés au centenaire de la Grande Union, qui sont
inclus dans le magazine Parole Maçonnique, édition Juin 2018, est le résultat de recherches et d'études
maçonniques réalisées par les auteurs avec des équipes de frères collaborateurs, roumains et étrangers,
mais aussi avec l’aide des amis de l'Association des musées, des bibliothèques, des bibliothèques et des
archives dans le monde entier dont le siège est à Bruxelles.
Je remercie aux représentants des musées, des bibliothèques et des archives à travers toute la
Roumanie, qui ont eu la bienveillance de répondre à notre demande d’identifier et de nous mettre à
disposition tout possible document maçonnique existant au cadre des institutions prestigieuses qu’ils
conduisent avec honneur, au sujet de la Grande Union de 1918.
Il est également important que l'Église Orthodoxe Roumaine, qui a imprimé dès le début de 2018
les volumes I et II intitulés : « L'Église Orthodoxe Roumaine et la Grande Union de 1918 », que j'ai eu
l’honneur de recevoir de la part de Sa Béatitude Père Daniel, le Patriarche de l'Eglise
Orthodoxe Roumaine, et nous, la franc-maçonnerie roumaine, essuyons la poussière de l'oubli sur les
documents du temps et mettre en lumière les vérités maçonniques historiques portant sur la Grande
Union de 1918, que les générations présentes et futures doivent absolument connaître.
Personnellement, j’ai soigneusement étudié les deux volumes qui sont un document historique
de grande valeur pour notre patrimoine culturel, historique et religieux, d’où j’ai appris sur le rôle
extraordinaire que l'église, notre sainte Église Orthodoxe Roumaine, a eu au cours de toutes révoltes,
émeutes et révolutions dont je parlais au début de mon éditorial.
Tout cela a culminé avec la présence et le rôle décisif de Église Orthodoxe Roumaine et du
premier Patriarche, Sa Béatitude Miron Cristea, qui fut aussi Grand Maître, par la consécration dans un
même être national, l'unité de tous les Roumains à travers la Grande Union de 1918, dans une unité de
nation, de langue, de croyance.
Les mots sont superflus, mes collaborateurs et moi essayons de nous rapprocher le plus que
possible des vérités maçonniques de ces temps-là tels qu'ils étaient, de les faire connaître aux gens
d’aujourd'hui et de demain comme hommage et vive reconnaissance à tous les frères qui ont depuis
conféré du prestige à la maçonnerie de cette époque-là en faisant leur devoir envers le pays et l'Ordre
Maçonnique Roumain.
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PAROLE MACONNIQUE Année XII -N.1 / 2018
Magazine édité par le LE CENTRE REGIONAL D’ETUDE FRANC - MAÇONNIQUE PARIS - BUCAREST

J'espère que les Roumains et toutes les institutions d’aujourd'hui auront un répit minimal dans
le tas de problèmes beaucoup plus difficiles auxquels ils sont confrontés à présent, de regarder dans le
rétroviseur du temps pour voir qui étaient et ce que les Roumains ont fait il y a 100 ans et qui sont et ce
que les Roumains font aujourd'hui.
Si nous réussissons seulement pendant quelques instants à voir l'énorme différence entre les
générations, les actions totalement rétrogrades d'aujourd'hui de beaucoup de gens, que ce soit des
maçons ou d'autres institutions, nous pouvons peut-être réaliser que la seule solution pour la
régénération et la reconstruction de la Roumanie n’est autre que la main d'un homme qui soit le
meilleur roumain, le meilleur patriote, un qui aime notre pays et notre terre.
Cela peut sembler idéaliste, mais je pense qu’il faut l'identifier, cet homme, et si nous ne l’avons
pas il faut le construire.
La maçonnerie, aujourd'hui tout comme il y a 100 ans, peut jouer un rôle extraordinaire et si elle
était unie, elle serait une maçonnerie vraiment patriotique, morale et spirituelle, pratiquer la justice,
défendre la démocratie, les droits et libertés fondamentaux des citoyens, construire une classe
moyenne forte avec l'industrialisation et l'élevage de l'agriculture moderne, scientifique.
Les maçons qui croient vraiment aux idéaux maçonniques qui veulent avoir un but, un
dirigeant, pour que la Roumanie occupe sa place légitime dans le monde, doivent racheter le prestige
de la Maçonnerie il y a 100 ans, par la régénération de la maçonnerie en éliminant la corruption et a mal
compris la fraternité.
La jeune génération d'initiés doit être plus exigeante à l'égard des coutumes maçonniques,
acquérir des terres et les pratiquer rigoureusement et avec foi, dévouement, en éliminant les erreurs du
passé.Quand un frère de Braila se blesse au genou, il faut agenouiller tous les frères du pays,
montrer une fraternité dans le vrai sens du mot, pratique, non seulement déclarative, verbale, sans
aucune vibration ni aucun effet.
Il a été 16 ans, énormément de nombreux, depuis Il.: .Nicu Filip, premier Grand Maître de la
GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE après 1989, a publiquement exposé la corruption dans la
maçonnerie roumaine, la corruption inadmissible dans une confrérie et dans la société.
Nous avons commencé avec la réorganisation et la régénération des bases de la Maçonnerie en
transformant la GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE en un espace de recherche pour les
besoins de la société roumaine et en identifiant les voies et moyens nécessaires au progrès et à la
modernization, ansi, dans13-14avril 2002, le Convent a décidé la reconnaissance publique, Lodge de
Ritualistique Comparé et de la Recherche Maçonnique.
Nous avons ainsi réuni en tant que membres ou visiteurs les frères qui s'intéressent au
développement de la pensée maçonnique et aux problèmes de la société contemporaine pour
devenir la colonne du soutien historique, social et surtout métaphysique des structures que nous avons
commencées de développer avec l'illustre frère Nicu Filip le Premier Grand Maître de la Maçonnerie
Romaine et celui qui m'a investi de tous les pouvoirs maçonniques, Grand Maître.
Le Loges du Ritualistique Comparé et Recherche Maçonnique est la preuve de la maturité de la
pensée maçonnique en approfondissant les sources et leur convergence en une entité doctrinale
constitutionnelle philosophique maçonnique.
Il a été inquiétant de voir toutes ces 16 années, car la presse a publié de nombreux cas de
coruption de francs-maçons renommés, avec une grande fonctions de la maçonnerie et du pays et la
maçonnerie n'a rien fait pour nettoyer sa propre cour.
Il y a beaucoup de francs-maçons qui se livraient et compromis, acceptant tacitement cette
situation, la direction a publiquement remis en question la maçonnerie puis, l'existence de la
corruption dans la franc-maçonnerie, condamné comme nous qui l'exposait, pendant que la presse a
confirmé une pleine, aujourd'hui tout le monde dit que la corruption s'est généralisée.
Coupables sont les francs-maçons dans les loges et la maçonnerie de leadership qui amure,
remarquez quelques années, ne fait aucune déclaration publique, se présenter deux fois par an au Gala
des Récompenses en l'honneur des célébrations fêtes d'hiver de l'Atenaeum roumaine, où ils donnent
des prix entre eux et le bal maçonnique à la Maison du Peuple.
Ou si la maçonnerie est limitée maintenant qu'à ces deux événements, ce qui les rend public les
réalisations les plus importantes de leur couverture et donc passé l'ordre de réputation couvert, ne rien
faire pour que les choses ont fait par nous avec il y a 16 ans, bien sûr, par rapport à ce que nous faisons
maintenant maçons il y a 100 ans et ce que je fais aujourd'hui est comme le ciel sur la terre.
Mon message à tous les francs-maçons qui veulent à la maçonnerie, est délimité par tous les
loges maçonniques qui ne font que des affaires et envoyer tort, même encourager la jeune génération
disant en outre que si vous entrez dans la franc-maçonnerie obtenir un emploi, rencontrer des gens
influents qui peuvent vous aider à résoudre vos problèmes, toutes sortes d'avantages dans d'autres mots
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PAROLE MACONNIQUE Année XII -N.1 / 2018
Magazine édité par le LE CENTRE REGIONAL D’ETUDE FRANC - MAÇONNIQUE PARIS - BUCAREST

de maçonnerie sont des montagnes de pilaf, le lait et le miel autour et autour d'une odalisque de chaîne
et est le paradis sur terre.
Ne vous laissez pas manipuler, vous devez entrer le franc-maçonnerie pour affûter et polir et
vous contribue à la maçonnerie de prestige reconstruction et la lecture depuis 100 ans et nous apporter
la contribution extraordinaire au développement et à devenir un pays civilisé et avec un très haut
niveau de vie.
Nous dédierons cette édition du Parole Maconnique, 2018, la Célébration de la Grande Union de
1918.
Les frères de GRANDE LOGE NATIONALE DE LA ROUMANIE-La Loge des Rituelistiqes
Comparé et Recherche Maçonniques et tous les membres du Centre Régional d'Etudes
Francmasoniques Paris Bucarest, ont participé ces dernières années à la réalisation des recherches et
études maçonniques entreprises pour comprendre la contribution de la maçonnerie roumaine et cette
internationale à la Grande Union en 1918.
Nous espérons que ces quelques pages écrites à l'occasion du Centenaire de la Grande Union en
1918 témoigneront au fil du temps d'un document historique, en mémoire de tous les Francs-Maçons
dont nous retrouvons le nom et les anonymes, les remerciant pour leur sacrifice et sacrifice l'autel du
peuple roumain, pour l'unité, la souveraineté et l'indépendance de la Roumanie.
Je remercie les collaborateurs extérieurs, nos frères, nos amis pour leur aide dans la réalisation
des recherches et des études des archives maçonniques afin d'écrire aussi clairement que possible
l'histoire de la maçonnerie roumaine.
Merci pour la grande aide fournie à clarifier plusieurs frère historique maçonnique roumain
Professeur Jorge Paulino-Pereira (PhD, MSCI, MPhil) à l'Université Professeur de Lisbonne (Portugal)
du Grand Orient Lusitanien (G.O.L.), Lisbonne, Portugal.
PORTUGAIS, nous leur 26 Novembre 1954 à Porto (Portugal), de Professeur de Communication
et Voies de Transports (Département de Génie Civil) à IST (Université de Lisbonne), Consultant et
international, la danse de travail national Ayant Grands projets ont PLUSIEURS Portugal et à
l'Étranger.Auteur de 17 livres plus de 100 articles, publié au Portugal et à l'Étranger.
Merci frère François Rognon, ancien directeur du Musée, des Archives et de la Bibliothèque
Maçonnique Grande Loge de France, président de l'Association des Musées, des Bibliothèques, des
Archives et des Bibliothèques Maçonniques à Bruxelles (A.M.M.L.A.) pour la cohérence et de
dévouement dans la résolution de nombreuses données confuses référence à la franc-maçonnerie
roumain, depuis la Grande Loge de France, a accueilli la maçonnerie roumaine en exil pendant les 45
ans du communisme, durant lesquels la maçonnerie était interdite.
Merci Sœur Irene Mangay, le Musée et la Bibliothèque du Grand Orient de France, sœur Glenys
Woldman, Bibliothécaire la Bibliothéque et la Musée Maçonnique de Philadelphia, U.S.A. et membre
A.M.M.L.A. que la courtoisie et fraternelle de dévouement ont permis d'identifier plusieurs documents
maçonniques roumain, à la fois conservés de la Grande Oriente de France et d'autres institutions
culturelles à Paris.
Merci colleaque A.M.M.L.A., Juliana Grazinskaya, romance, conservateur de la plus grande
collection de livres maçonnique en Europe, plus de 20 000 volumes, en Pologne pour une aide
extraordinaire fournie dans l'élucidation de nombreux confusions sur l'histoire de la maçonnerie
roumaine.
Merci à tous à A.M.M.L.A. pour l'orientation, le soutien et l'encouragement à approfondir la
recherche et des études d'écriture maçonnique histoire roumaine Maçonnerie.
Merci frère Martin Cherry, la Grande Loge Unie d'Angleterre(U.G.L.E.), Grande Loge Mère du
Monde, pour les documents justificatifs, livres, magazines, périodiques, calendriers maçonnique de
U.G.L.E. ofert, qui révèlent les préoccupations, les activités et la culture maçonnique anglaise en trois
siècles de la maçonnerie, comme nous l'avons vu en 2017 à la réunion de A.M.M.L.A. organisé par
U.G.L.E., célébrant trois siècles de la franc-maçonnerie.
Merci à tous les musées, les archives, les bibliothèques managements en Roumanie, le Conseil
National pour l'Étude des Archives de la Securitate en Roumanie, distingué Mme Cristina Anişescu et
M. Silviu Moldovan, enseignants et étudiants collaborateurs et membres du Centre Régional d'Études
Maçonnique Paris Bucarest, frère Mircea Deaca Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil du
Rite Écossais Antique et Accepté du Grand Orient de la Roumanie pour la disponibilité, la volonté et le
désir de compléter et de l'histoire précise de la maçonnerie roumaine, rôle qu'il avait au cours de
l'histoire de la Roumanie, culminant dans la réalization de la Grande Union de 1918.
Je crois en Dieu, dans mes bons frères et mon pays, la Roumanie.
J'ai dit!

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PAROLE MACONNIQUE Année XII -N.1 / 2018
Magazine édité par le LE CENTRE REGIONAL D’ETUDE FRANC - MAÇONNIQUE PARIS - BUCAREST

De l’opératif au spéculatif,
mythes et réalités historiques.
François ROGNON
Ancien Directeur, Musées, Archives, Bibliothèque,
Grande Loge de France, France
www.gldf.org
Prérsident, Association des Musées, Bibliothéques, Archives Maçonnique
Bruxelles,(A.M.M.L.A.)

L’histoire de la Franc-Maçonnerie a fait couler beaucoup d’encre. Jusqu’à une période


récente que l’on peut dater des années 1970 les auteurs remontaient rarement aux sources et
avançaient des affirmations contestables reprises de générations en génération soit par paresse
intellectuelle soit, ce qui était le plus fréquent et le plus grave, pour justifier des évènements
aboutissant au modelage du paysage maçonnique, et pour légitimer les institutions qui le
composent. Les sources mêmes étaient, jusqu’à une date encore plus récente, considérées selon
l’intérêt qu’elles pouvaient présenter dans l’illustration de ce paysage maçonnique dominée par la
Grande Loge Unie d’Angleterre pour qui la franc-maçonnerie spéculative moderne naît à Londres le
24 juin 1717.
Dans cette histoire officielle, deux écoles se distinguaient : celle des transitionistes qui
affirmaient que la franc-maçonnerie moderne découlait directement de la franc-maçonnerie des
constructeurs de cathédrales et celle des antitransitionnistes qui n’y voyaient qu’une création
intellectuelle anglaise dans l’esprit de la new philosophy dont la royal society était l’exemple le plus
parlant.
Nous commencerons par présenter ces deux propositions puis nous verrons que les anglais
ont bien étés obligés de revoir leur théorie après les travaux récents du professeur Stevenson,
universitaire écossais non maçon. Ce sont ces chercheurs non maçons (comme Pierre Chevalier en
France) qui, en dehors des polémiques de justification et de légitimation, ont fait progresser
l’histoire de la franc-maçonnerie la faisant passer du mythe à la réalité.

L’école transitionniste
L’un des auteurs français les plus représentatifs de l’école transistionniste est Paul Naudon,
docteur en droit spécialiste de l’histoire du droit public, maçon de la Grande Loge de France 33e,
membre du Suprême Conseil de France, l’un des frères éminents qui ont rejoint la Grande Loge
Nationale Française à la crise de 1964 et qui pratiquait également le Régime Ecossais Rectifié. Ceci
explique cela. Le Régime Ecossais Rectifié est en effet issu d’un mouvement maçonnique allemand :
la Stricte Observance Templière elle-même avatar des Chevaliers Teutoniques. Ceci explique cela et
il n’est donc pas étonnant qu’il s’attache à démontrer que les origines de la franc-maçonnerie
spéculative moderne se trouvent chez les maçons bâtisseurs du Moyen-Age fraternellement protégés
par les templiers.
Paul Naudon rappelle que les premières communautés de métiers se sont formées à l’ombre
des abbayes bénédictines mais que « l’ordre religieux qui apparait surtout à l’origine des francs
mestiers est celui du temple et qu’en raison de la puissance et de l’autonomie spirituelle du temple,
ainsi que du très grand nombre de ses commanderies répandues dans tout le pays, les francs maçons
et tous les francs artisans de son ressort pouvaient circuler librement. Ils jouissaient de la liberté de
passer. Ils étaient certains de pouvoir trouver partout aide et protection… » Naudon estime que
l’admission des acceptés est très ancienne et rappelle que la manuscrit Régius dont nous reparlerons
plus tard a été écrit en 1390 par un clerc qui devait exercer les fonctions de chapelain ou de secrétaire.
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PAROLE MACONNIQUE Année XII -N.1 / 2018
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Aux préoccupations opératives des métiers se mêlaient des préoccupations spéculatives à


caractère initiatique. Les templiers avaient transmis des secrets venant d’orient, les mystères chrétiens
sous-tendaient les rituels et les propositions alchimiques et rosicrucienne du XVIe et du XVIIe siècle
qui avaient pénétré les loges. Pour Naudon, la transition entre la franc-maçonnerie opérative et la
franc-maçonnerie spéculative c’est bien passée en Angleterre, c’est la que les spéculatifs vont petit à
petit être plus nombreux que les opératifs et c’est dans ce pays déchiré par les conflits religieux et
politiques que la franc-maçonnerie « réussit, par une adaptation de son mode de penser et une
transposition de sa capacité d’action, à réunir des hommes de convictions séparées et qui, sans elle,
seraient peut être demeurés étrangers les uns aux autres. Un nouveau départ lui fut ainsi donné… »
Un autre auteur développe la thèse transitionniste : Richard Dupuy , plusieurs fois Grand
Maître de la Grande Loge de France entre 1956 et 1976, à l’époque où la franc-maçonnerie française
prend conscience de la place qu’elle occupe dans le tissu socioculturel français voire européen et où
la Grande Loge de France s’aperçoit de sa spécificité et de son rôle dans le paysage maçonnique
français. C’est lui qui gèrera la crise de 1964. Il faut dire également que c’était un brillant avocat. Ceci
explique cela. Entrons tout de suite dans le vif du sujet avec une citation (p. 43) : « Nous savons que
beaucoup d’historiens se sont attachés à détruire ce qu’ils appellent la légende des origines
templières [et opératives] de la franc-maçonnerie et affirment sans rire que la franc-maçonnerie
moderne est une pure invention anglaise, les loges spéculatives de free-masons ayant, selon eux surgi
par miracle très exactement le 24 juin 1717, du pavé de la cathédrale Saint Paul à Londres ».
Pour Richard Dupuy la loge maçonnique d’aujourd’hui est quasiment identique dans sa
construction et son agencement à la loge provisoire qui jouxtait le chantier de la cathédrale. C’est
dans cette loge, qu’avant les travaux de la journée le maître architecte venait présenter les plans et
préparer le travail. Le soir on discutait du chantier
mais aussi de technique, d’histoire et de
philosophie. «Ainsi ces hommes qui, durant le jour
usent leurs ongles et leurs paumes sur des
matériaux rébarbatifs, afin de les discipliner, les
agencer, les animer pour le service des hommes et
pour témoigner de la gloire du Grand Architecte
de l’Univers, jusqu’à une heure avancée de la nuit,
se communiquent mutuellement toutes les
connaissances que l’esprit humain à conquises à
cette époque. » Laissons Richard Dupuy nous
raconter, à sa façon, la transition entre l’opératif
et le spéculatif : « tel seigneur des environs, las de
chasser, de guerroyer, de banqueter ou de lutiner
sa dame, tel clerc, confiné dans des exercices Diapositive dans Thory 1
religieux, désireux de confronter et de parfaire ses connaissance auprès de ces artisans au contact
quotidien des réalités matérielles, tel bourgeois, écœuré des activités monotones de son échoppe et
soucieux d’orner son esprit, se trouve fort tenté de participer aux travaux de ce cénacle où règnent
visiblement l’équilibre, la joie de vivre et la liberté. On vient donc à pas feutrés coller une oreille
indiscrète à la porte de la loge pour essayer de saisir une bribe de phrase ou de chanson, un propos,
un discours. On se hisse sur la pointe des pieds pour glisser un regard furtif par une des trois fenêtres
mais l’on n’aperçoit que la voûte étoilée qui orne étrangement le plafond, et l’on repart désapointé.
Le lendemain l’on revient en plein jour et l’on s’enhardit à demander au maître la faveur d’être admis
à participer aux tenues de la loge. Celui-ci d’abord surpris de la requête répond qu’il ne peut y faire
droit. Mais parfois devant l’insistance et la bonne volonté de l’impétrant il finit un jour par se laisser
fléchir et un soir mémorable le profane qui demande la lumière est initié franc-maçon. Il a été
accepté et reçu dans la loge, comme un frère parmi ses frères d’élection. Il vient de se passer un
événement historique. La loge n’est plus désormais uniquement composée de Francs-Maçons
opératifs puisqu’ elle compte dans son sein des frères qui n’appartiennent pas au métier. Sans s’en
apercevoir elle est devenue une loge de maçons francs anciens et acceptés. » Fin de citation, un peu
longue mais le récit de Dupy qui ressemble à une fable n’est pas aussi éloigné de la réalité historique
que l’on pourrait le croire. Nous y reviendrons tout à l’heure.
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PAROLE MACONNIQUE Année XII -N.1 / 2018
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L’école anti-transitionniste
Le texte le plus représentatif de la théorie anti-transitionniste est celui publié dans la revue de
la Bibliothèque Nationale par la conservatrice du fonds maçonnique au département des manuscrits
Madame Florence de Lussy. Ancienne élève de l’école des Chartes, docteur es lettres, anglophile
distinguée. Ceci explique cela.
La naissance de la franc-maçonnerie spéculative dans l’Angleterre du 18e siècle suit de peut la
création de la Royal Society of London for Improving Natural Knowledge dont l’ambition est
d’étudier la nature selon la méthode naturelle et expérimentale. Cette société admet dans son sein
des hommes de toutes religions et de toutes professions et met en avant la nécessité de la tolérance et
la valorisation de l’individu selon ses aptitudes plutôt que selon son état. C’est le goût du savoir qui
unit les hommes et non plus les communautés politiques ou religieuses. Ce qui permet à Florence de
Lussy d’écrire : « le programme de la franc-maçonnerie s’esquisse de la sorte, sous nos yeux, quarante
ans avant que celle-ci fut née. » Cette naissance de la franc-maçonnerie comme celle de la Royal
society est pour l’auteur un phénomène exclusivement anglais et voire même exclusivement
londonien. Après le grand incendie de Londres de 1666 : la Company of Free Masons of the City of
London composée de personnages au renom bien établi : businessmen, entrepreneurs, gros
commerçants, propriétaires… devient une puissante forteresse d’argent de moins en moins
préoccupée des intérêts des hommes du métier, eux-mêmes de moins en moins nombreux. Ceux-ci
font scission en 1667 et créent la Worshipful Society of the Masons of the City of London qui
maintient les traditions héritées des anciennes fraternités : rituel d’admission, serment mot de passe.
Privée de sa tête, du renom [et de l’argent] de ses notables, la Worshipful Society connaît une rapide
décadence : en 1714, il n’en reste que quelques loges dont la Loge de la Cathédrale de Saint Paul dont
Christopher Wren, son architecte fait partie. « Il semble que cette scission au sein de la Mason’s
Company permette de mieux comprendre le processus qui conduisit à la création, en 1717, d’une
Grande Loge de Londres chargée de veiller aux intérêts des maçons opératifs. En effet, lorsque le jour
de la Saint Jean-Baptiste, le 24 juin 1717, quatre loges se réunirent pour constituer une Grande Loge,
il ne pouvait s’agir, pour Florence de Lussy que de ces loges à caractère opératif qui relevaient de la
Worshipfull Society of the Free Masons of the City of London… cette réunion était d’abord
organisée, ne l’oublions pas uniquement pour fêter la Saint Jean d’été. Elles élurent un Grand Maître
parmi les membres qui la composaient… on nomma un certain Antony Sayer dont on ne sait presque
rien. L’année suivante on nomma George Payne dont on ignore presque tout… (je continue de citer
Florence de Lussy) selon la thèse qui est la notre, c’est avec la nomination du troisième Grand Maître,
élu en 1719, le pasteur Jean-Théophile Désaguliers, que la franc-maçonnerie dite « spéculative »
prit naissance.
Ainsi donc, pour Florence de Lussy le franc-maçonnerie spéculative moderne s’est souchée
sur une institution opérative moribonde dont la raison d’être s’étiola au profit des nouvelles
aspirations d’une société tournée vers l’idée de tolérance et de progrès scientifique, de la new
philosophy. Il n’est pas étonnant que la franc-maçonnerie se répandit ensuite comme une trainée de
poudre sur le continent, propageant la philosophie des Lumières et y participant. Désaguliers avait
été secrétaire de Newton, et avait été reçu fellow (compagnon) à la Royal Society en 1714.
C’est Jean-Théophile Désaguiliers qui avec le pasteur Anderson rédigea les Constitutions des
francs-maçons publiées en 1723, véritable charte fondatrice de la franc-maçonnerie spéculative
moderne à laquelle toutes les maçonneries du monde se réfèrent sous l’appellation des constitutions
d’Anderson. L’Art. 1 reflète l’esprit de la Royal Society (Mme de Lussy estime à 25 % le nombres de
fellows de la Royal Society dans les loges maçonniques) on peut y lire, dans l’article premier
« …quoique dans les temps anciens les maçons fussent obligés, dans chaque pays, d’être de la religion
de ce pays ou nation, quelle qu’elle fut, aujourd’hui, il a été considéré plus commode de les
astreindre seulement à cette religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord, laissant à chacun ses
propres opinions, c’est-à-dire des hommes de bien et loyaux ou des hommes d’honneur et de probité
quelles que soient les dénominations ou croyances religieuses qui aident à les distinguer, par suite de
quoi, la maçonnerie devient le centre de l’union et le moyen de nouer une amitié fidèle parmi les
personnes qui auraient pu rester à une perpétuelle distance. »

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PAROLE MACONNIQUE Année XII -N.1 / 2018
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Si ce premier article reflète la nouvelle philosophie spéculative de l’institution, l’article V.


« De la gestion du métier pendant le travail » et l’article VI. « De la conduite à tenir » sont, eux,
d’inspiration opérative. L’article VI développe la conduite à tenir « dans la loge quand elle est
constituée, quand la loge est finie et avant que les frères soient partis, quand les frères se
rencontrent sans étrangers mais non dans une loge fermée, en présence d’étrangers non maçon, chez
vous et dans votre entourage, envers un frère étranger ». Il est évident que ces règles ont été rédigées
après qu’Anderson et Désaguliers aient fait une compilation des anciens devoirs, des « old charges »
qui réglaient la vie des frères sur le chantier et en dehors du chantier. Les plus connus sont le
manuscrit Régius de 1390 et le manuscrit Cooke de 1430, le premier écrit en vers, le second en prose
mais tous deux présentant des moyens mnémotechniques permettant de les connaître par cœur (très
peu souvent ouverts, ils sont encore aujourd’hui d’une grande fraicheur, comme on a pu le
remarquer lors de leur dernière sortie de la British Libtrary pour l’exposition de juillet 2016 à la
Bibliothèque Nationale de France ). De nombreux autres manuscrits suivirent : le Dumfries, le
Graham… Jusqu’au manuscrit Sloane de 1710. Anderson fait précéder ces constitutions d’une
histoire de « l’ancienne confrérie » où il mélange mythe et réalité mais qui commence par un fait
historique incontesté : « Adam, notre premier ancêtre devait déjà avoir la science de la géométrie
inscrite dans son cœur ». Il relate ensuite une histoire légendaire du métier où la construction du
temple de Salomon tient évidemment une place importante et fait commencer la franc-maçonnerie
opérative au roi Athelstan, en 930 qui, je cite Anderson, « encouragea beaucoup de maçons venus de
France qui furent nommés surveillants et apportèrent avec eux les obligations et les règlements des
loges conservés depuis l’époque romaine et qui persuadèrent le roi d’améliorer les constitutions des
loges anglaises ».
Anderson se réfère à « a certain Record of Free-Masons, written in the Reign of King Edouard
IV » « un certain document d’archives, de souvenir… » et il date ce document mystérieux de 1475 en
regrettant, je cite toujours : « que les anciennes archives de la confrérie en Angleterre aient été pour
beaucoup d’entre elles détruites ou perdues ». Anderson ne cite pas les old charges, les anciens
manuscrits opératifs et passe rapidement sur l’histoire de la maçonnerie en Ecosse. On dit même que
pour conforter l’idée de la mère loge de Londres certains documents auraient été brulés. Je n’irai pas
jusque là mais il faut bien reconnaître que le statut de Mother Lodge, de mère loge de toute la
maçonnerie mondiale relève plus du mythe, savamment entretenu, que de la réalité historique.
L’illustre loge de recherche anglaise Ars Quatuor Coranati est peu prolixe sur la maçonnerie
écossaise, Harry Carr, son secrétaire, a même écrit en 1973 que « c’est pure coïncidence que les plus
anciens documents rituels soient tous d’origine écossaise ». Mais depuis les travaux du Docteur
Stevenson, universitaire écossais, dont les premières publications à l’université d’Aberdeen datent de
1988 (elles n’arrivent en France qu’à la fin des années 1990) , les érudits anglais ont bien étés obligés de
revoir leurs copies.

Regius 03 Constitution Anderson 1723

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Les travaux du professeur Stevenson.


Dès les premiers mots de son avant propos Stevenson « annonce la couleur » : « Le premières
loges maçonniques d’Ecosse qui, pour la plupart, existent encore et possèdent des archives datant du
XVIIe siècle sont, de loin, les plus anciennes du monde. C’est pourquoi il est tout à fait étonnant que
l’on ait jamais tenté de les étudier de façon systématique… » Il est vrai que les postulats
anglocentriques ont poussé la plupart des historiens de la maçonnerie « à éluder les encombrantes
archives écossaises sur la base d’arguments ingénieux mais peu convaincants. » Ces archives,
Stevenson, en vrai scientifique, en fait l’inventaire détaillé à la fin de son ouvrage : 25 loges toutes
créées avant 1710, date limite de son étude. Il en retrace l’histoire les unes après les autres. C’est ainsi
que l’on peut voir arriver les premiers non-opératifs notamment dans la loge d’Edimbourg qui
conserve un manuscrit (le manuscrit d’Edimbourg qui fait partie de ces « archives oubliées ») daté de
1599, où sont consignés les réceptions de Robert Moray et Alexander Hamilton, tous deux officiers
supérieur d’artillerie (qui connaissaient les mathématiques, la technique et l’architecture) le 20 mai
1641, William Maxwell médecin du roi en 1647, Hercule Jonkin, négociant en 1649. Nous ne sommes
pas loin des seigneurs, des clercs et des bourgeois que Richard Dupuy faisait se lever sur la pointe des
pieds pour découvrir les secrets de la loge. Sauf que ces personnages étaient des « antiquarians » que
les mauvais historiens ont traduit par antiquaires alors que le mot à l’époque, désignaient les savants
qui s’intéressaient aux sciences antiques. Robert Moray choisit, comme le voulait la coutume qui
était d’attribuer une marque à chaque nouveau reçu, le pentagramme, « ce caractère hiéroglyphique
que j’appelle une étoile est célèbre parmi les égyptiens et les grecs » écrit-il, et il accompagnera les
cinq pointes de cinq lettres grecques formant le doux nom d’agapè qui vous le savez, écrit-il
toujours, signifie « tu aimes » ou « il aime » ce qui est l’amour réciproque de Dieu et de l’homme, c’est
Moray qui écrit çà… en 1641.
La proposition la plus innovante de Stevenson est de désigner précisément le fondateur de la
franc-maçonnerie spéculative moderne William Schaw architecte du roi (d’Ecosse). [pour illustrer
l’évolution de l’histoire maçonnique : en voulant trouver une phrase de présentation succinte et
précise je feuillette mes usuels… Il ne figure pas dans le dictionnaire de la Franc-Maçonnerie de
Daniel Ligou (1988) et se trouve expédié en deux lignes dans l’encyclopédie de la Franc-Maçonnerie
(2000) par contre les articles sur Internet et notamment sur Wikipédia que d’habitude je n’aime pas,
sont remarquables on y trouve même plusieurs portraits et des extraits manuscrits de ses statuts.]
« En entreprenant de réorganiser le métier de maçon en Ecosse, écrit Stevenson, William Schaw le
dota d’une nouvelle signification et ce faisant il créa la maçonnerie » écrit-il. Je continue de citer
Stevenson (p. 31) : « Malheureusement on sait très peu de choses sur Schaw lui-même, bien que l’on
sache qu’il fut un réfractaire, catholique dans une Ecosse protestante. Il mourut en 1602 très peu de
temps donc après la publication de ses statuts. S’il avait vécu plus longtemps, ses intentions auraient
pus être plus claires, « pour nous » ajoute Stevenson que je continue de citer. « Quoiqu’il en soit, en
injectant un mélange savant d’influence de la fin de la Renaissance aux institutions et tradition de
l’ordre, il eut un rôle déterminent. Les mythes médiévaux des maçons prennent une importance
nouvelle. Ces mythes proclamaient que l’ordre avait ses racines dans l’Egypte ancienne et les anciens
devoirs attribuaient un rôle important dans ce processus à Hermès Trismégiste. Il est permis de
penser que cet ordre qui prétendait avoir des liens avec Hermès et une sagesse issue de l’Egypte
ancienne amena Schaw à y voir la greffe possible de sociétés initiatiques secrètes. Ainsi on peut voir
le noyau des nouvelles loges comme une implication dans la quête hermétique. Penser que Schaw
croyait que les maçons écossais avaient un rôle à jouer pour retrouver une sagesse ancienne perdue
et essentielle pour l’humanité peut sembler absurde aujourd’hui. Mais dans l’atmosphère tendue de
1600 où beaucoup pressentaient que toute certitude et toute stabilité étaient en train de s’écrouler,
elle devient crédible, » fin de citation.
C’est le moment d’emprunter la formule de Frances Yates : « le Moyen Age est surtout
tributaire de l’influence d’Aristote et la Renaissance réintroduira celle de Platon. » Tout est dit.
Frances Yates a fait une thèse sur l’hermétisme à la Renaissance, elle a étudié et écrit sur l’art de la
mémoire, la lumière des rose+croix, les académies, en France au XVe, mais son ouvrage le plus diffusé
en français est son monumental « Giordano Bruno et la tradition hermétique », où elle écrit »en
toutes lettres « il apparait que tout cela débouche sur la franc-maçonnerie mais je ne sais pas
comment…
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Girdano Bruno voyage en Angleterre et en Ecosse entre 1683 et 1685 ce grand propagateur de
l’hermétisme et du néoplatonisme y rencontre Alexander Dixon, qui dans un traité de 1784 place
résolument l’art de la mémoire dans un contexte hermétique. Dixon était catholique et écossais
comme son ami William Schaw dont plusieurs articles de ses statuts insistent sur l’art de la mémoire
et la science qui s’y rattache (art of memory and the science theirof). Pour Francis Yates cet art de la
mémoire a joué un rôle certain dans les origines de la franc-maçonnerie mais, cette fois encore elle
avoue ne disposer d’aucune preuve directe.
Si je termine avec insistance avec Frances Yates c’est que non seulement elle rappelle
l’importance (souvent mésestimée aujourd’hui) de la pensée néoplatonicienne mais elle devine aussi
que cette pensée a pénétré la franc-maçonnerie naissante déjà dépositaire de la philosophie
aristotélicienne. Ces deux courants vont se retrouver, très schématiquement, dans la querelle des
ancients et des modernes de la maçonnerie spéculative moderne qui sera règlée en 1813 avec la
création da la Grande Loge Unie d’Angleterre mais qui provoquera, en France la structuration
progressive de deux courants : le rite français et le rite écossais. Ce qui pouvait passer pour un mythe
est peut-être devenu, grâce aux travaux de Stevenson une réalité historique. Le rite français serait
issu de la maçonnerie andersonienne philosophique et sociale, le rite écossais d’une maçonnerie
écossaise teintée d’hermétisme et de spiritualité.

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La Fraternité

Serge LEUZINGER
Ancient Grand Sécretaire G.L. Alpina, Hon. Jun. Gd. W. GL of Scottland
Suisse
et Sécretaire de la “Bibliotheca Masonica August Belz” à Saint Gall en Suisse

F
“ rère tendez la main à l’union ..."
…de temps à autre, ensemble dans leurs rituel, les Francs-Maçons chantent ce texte. Ils expriment
ainsi, qu’ils se consacrent corps et âme à la fraternité ou autrement dit, qu’ils s’engagent en soi à
travailler pour développer la fraternité.
À l’origine, la pensée de fraternité provient de la philosophie de Stoa et du judaïsme et a été
reprise par le christianisme. Le Christ lui-même enseigne la fraternité par le commandement de la
charité et de l’amour du prochain. Également dans d’autres cultures l’idéale de la fraternité
universelle était aussi connu par exemple, dans le Bouddhisme.
A vrai dire cette expression veut dire amour pour tous, lequel réuni tous les humains. La
fraternité exprime la tendance de l’homme de se solidariser avec les autres et ceci sur la base de
partager ensemble la dignité. A vrai dire cette expression exprime l’amour universelle, lequel réuni
tous les membres de la famille humaine. La fraternité ainsi exprime la tendance de l’homme à se
solidariser avec les autres et ceci avec le désir de partager ensemble la dignité humaine.
L’amitié, la sympathie, la camaraderie, l’amour, la fraternité, tous ces termes ont leurs propres
et différentes significations. Souvent l’amitié est un point final d’un temps passé ensemble et qu’à
longue, l’on constate réciproquement et occasionnellement qu’il y a plus qu’un intérêt commun
pour certains thèmes. L’amitié ne concerne souvent qu’un cercle restreint de personnes et se
manifeste clairement dans les situations difficiles : un ami dans le besoin… De la sympathie peut être
ressentie pour les autres, même si l’on ne partage que peu d’intérêts communs. Souvent la sympathie
passe avant l’amitié. La camaraderie se développe à partir de situations extérieures imposées. Les
guerres et les temps durs y sont un terrain favorable idéal.
En revanche l’amour est très dur. L’amour n’est que noir ou blanc et entre deux il n’y a aucun
gris. C’est la chance comme la malchance de l’amour. L’amour est chargé intensivement de
sentiments émotionnels par lesquels les hommes sont capable de s’exprimer souvent par la jalousie et
avec un besoin absolu de possession. La fraternité est quelque chose de beau, elle a comme modèle
une forte liaison consanguine. Elle se transmet dans la communauté de personnes partageant les
mêmes idéaux spirituels, avec le but élevé d’atteindre ensemble une meilleure vie.
Pendant la révolution française comme option la fraternité a été mise en relation avec la
liberté et l’égalité pour l’organisation du régime politique de la société républicaine. "Fraternité" a
été d’un côté un cri de bataille de la révolution bourgeoise. Comparer à cet effet le langage cru
populaire "Et tu ne veux pas être mon frère, comme ça je te fends le crâne". Pendant et après la révolution,
ces paroles ont été souvent criées ou écrites sur les murs : "Unité, Indivisibilité de la République, Liberté,
Égalité, Fraternité ou la mort".
Plus tard le dernier additif a été enlevé, du fait qu’il rappelait cruellement la guillotine du
régime de terreur. Suite à l’utilisation fréquente de cette maxime, plus tard le terme "solidarité" a été
utilisé par les organisations syndicales et socialistes. La tendance individualiste actuelle utilise le
terme "réciprocité", quasiment comme condition minimal pour la cohabitation humaine.

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Néanmoins le mot frère et fraternité fait partie intégrale du vocabulaire pour les activités de
la franc-maçonnerie. C’est en fait l’expression de l’amour universel, qui unit tous les hommes,
indépendamment du clan, de la race, de la condition sociale et de la religion. Ce serait beau si la
fraternité était pratiquée entre tous les hommes.
Du fait qu’il n’en est pas ainsi, l’expérience quotidienne le démontre. Pour cette raison, la
franc-maçonnerie propose à leurs membres le serment de fraternité. La fraternité devrait au moins
être mise en pratique dans la chaîne d’union fraternelle. Ceci concerne essentiellement la dignité
humaine selon la vision franc-maçonne.
C’est une exigence élevée. En effet la fraternité est plus que l’amour du prochain. Elle a une
valeur contraignante. Chacun se sent plus près de son frère que de son prochain. C’est ainsi dans la
franc-maçonnerie.
Du point de vue chrétien ainsi que franc-maçon aucun homme n’est exclu par l’impact de la
fraternité. En fait, la fraternité est universelle, comme cela transparaît dans la parabole du bon
Samaritain. Ainsi l’adversaire ou l’opposant ne reste pas exclu et ce n’est parfois pas si simple d’être
"le cher frère, le cher ami". Peut-être que l’humanité une fois réussira à se remettre en cause et
prendra conscience de l’hymne de l’Union Européenne : "Tous les hommes deviennent frères, là où
plane ton aile si douce."

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The Freemason Music Collection in


the University Library of Poznan
Iuliana GRAZYNSKA
La Bibliothèque Universitaire de Poznan
Le Département de la Collection Maçonnique
Polonie

I would like to present a special part of the Masonic Collection of the Poznan University
Library - the section of music publications.
Our vast collection encompasses about 80.000 books, pamphlets and periodicals. The part of
the collection that has already undergone full library preparation includes 67,000 volumes. The
process of modernisation of the Masonic Collection in the University of Poznan started in year 2000,
by cataloguing the volumes in the Horizon Programme. Among the precious volumes, there are
hundreds of music scores and texts rewritten and printed. Generally, the texts are in German and
most of them have not been processed yet.
On the occasion of the AMMLA Congress in 2014, having the Masonic Book Collection of the
University Library as reference basis, our colleague, the musicologist Andrzej Jazdon selected a series
of texts in German, English, and French as well as several scores for a grand concert of Masonic music
which was interpreted exquisitely by the music group Nemrod, from Poznan, specializing in 18th and
19th century hunting music (five instruments and five amazing voices). As a consequence of that
fascinating concert, there arose the interest for collecting Polish texts and scores which would
contribute to the revival of this type of music. As a result, we managed to aquire the books we have
been seeking for a long time:
One of them it was Frank-massonia mezczyzn i kobiet symboliczna. It is a translation in Polish of
the book Religious Ceremonies and Customs edited in Paris in 1809 (original title Ceremonies et
coutumes religieuses). The book tells us about the rituals during the initiation processes, about
differerent ceremonies and banquets both in the male and the female lodges but also regarding the
importance of music at lodge meetings.
The text is highly important for the Polish Masonic historians and the edition was actually out
of print at the very time of its publication in 1820-1830.The second reprint is a collection of lyrics from
polish lodges songs accomplished with the help of the National Library in Warsaw and of the
Jagiellonian Library in Krakow. The title of the book is Piesnik wolnomularski . Edited in 1818 by Tadeusz
Wolanski. This is an example of significant European culture.
This publication is extremely interesting regarding the importance of music in the meetings
of the lodges because it represents a basic resource for the knowledge. The text was also out of print
at the very time of its publication in 1818. It was unavailable even in auctions.
The University Library in Poznan commissioned the University Library in Warsaw to scan this
volume. During the preparation of the reprint, the copy proved to have missing pages and we
extended our research. Thanks to our colleagues at the Jagiellonian University Library in Krakow,
where another copy was deposited, we managed to receive a scan of those pages. This way, the
Department for Digitalisation in our library succeeded in completing and printing this precious
volume.
This anthology of poems was conceived and published by brother I. Paprocki. The lyrics
belong to Tadeusz Wolanski, Br. Adamczewski, Br. Pekalski, Br. Dmuszewski and to other authors
who remained anonymous.
The themes of the anthology are:
Banquet Song
The Journey of the Brothers who Have the Degree of Fellows of the Craft
Encouragement for Virtue
Our Newly Initiated Brother
To the Sisters
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Mourning Song
Hope
Ode to Joy
To the Leader of the Polish Army, Brother Poniatowski.
Starting from the eighteenth century,
Polish music publications appeared at the lodge
meetings. Poems, hymns and symbolic cantatas
have cyirculated around in the enclosed group.
They wrote from the desire of their hearts or by
the order of the brothers.
Some of the themes alluded to the
political events of the period heyday of
liberalism, to the time of the Congress of Vienna
or the fall of Napoleon and the liquidation of the
Duchy of Warsaw.
Starting from1821 Tsar Alexander I
dissolved the Masonic Movement in Russia and
in its dependent countries. With the edict issued on 25 September 1821 by Józef Zajaczek,
Prince-Steward of the Kingdom of Warsaw, Masonic activities were suspended.
The masons began to destroy the documents by themselves meaning that the poetic and
artistic literature was gone as well. In Poland, after the 18th/19th century there is still 1/5 of the poetic
literature missing. Roughly estimated that’s around 300 poem titles.
The scores for those songs were published separately in other books.
The researcher of Masonic Literature, Małahowski – Lempicki listed more than 80 - names of
Polish musician artists . The most active mason composer was Józef Antoni Franciszek Elsner
(1769 – 1854) (member sand Master in Halle der Beständigkeit), - the creator of about 400 musical
compositions. Among them we mention two lost operas:
Die seltenen Brüder oder Die vier Zauberkugeln, opera in 2 acts (1795);
http://culture.pl/pl/tworca/jozef-elsner
Iskahar, król Guaxary, melodrama in 3 acts (1796) – libretto by Wojciech Bogusławski
http://culture.pl/pl/tworca/jozef-elsner
Józef Elsner brought up many musicians famous in the XIX century, including Fryderyk Chopin.
Another great composer was Karol Kurpinski. He made his debut in 1810 with the Cantata in honor
of Napoleon, and also dedicated to him a symphony connected with the battle of Borodino.
Elzbieta Wichrowska signalled the appearance of the first musical texts in the article:
Polish Freemasonry Poetry in the eighteenth and early nineteenth centuries Between 1811-1821
several anthologies of Masonic Polish songs were published. The first volume entitled Masonic
song- books gathered 24 Polish songs, 3 French ones and 3 German ones. The last anthology Masonic
book-cantatas had 166 pages.
Nowaday, in Poland, on the occasion of the 250th birthday of Mozart, a new masonic musical
group was born: Mozart’s Group of Basset Horn. It consists of musicians and pedagogues of the
Philharmonic and the Academy of Music in Gdansk, Katowice and Cracow. Three of them played on
basset horn (clarinets d’amour). In Poland we have only five copies of this unique instrument.
Directors everywhere compete with each other staging The Magic Flute.
After the very unique presentation of Zauberflotte in Beyreuth, by Anna Klinge, on Hands
and feet, the Mozart’s masterpiece is represented now in the Poznan Opera, in a unique
inscenisation too.
Director Sjaron Minailo created in highly visual Site-Specific production style, that break the
boundaries of the traditional opera space and experience. The version of this stage is the fourth
from 1968.
Nota bene, our library resources were used for the previous representation of The Magic
Flute.
In the spirit of this important anniversary, the 300th celebration of Freemasonry, I would like
to invite the researchers and the musicians interested in History of masonic music, to visit us and to
find brilliant musical masterpieces among the Masonic Music Collection in Poznan.

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Les femmes frappent à la porte


du Temple. 1717 – 2017
Laetitia CARLIER
Conservateur et Commissaire de l’exposition,
Musée Belge de la Franc - Maçonnique.

Exposition temporaire au Musée belge de la Franc-Maçonnerie :


A visiter du 19 octobre 2017 au 14 avril 2018
L’accession des femmes en Maçonnerie est une histoire récente et le résultat d’un long
cheminement.
Ce dernier est étroitement lié à l’évolution de notre société : au développement de
mouvements féministes, aux batailles menées pour l’égalité des droits et la reconnaissance civile des
femmes, ect…
Ces combats ont été menés par des femmes mais aussi par des hommes. Par exemple,
l’enseignement a été le premier droit de la femme en Belgique, grâce à des frères comme Charles Buls,
Pierre Tempels, Auguste Couvreur… et bien d’autres, qui ont contribué à la laïcisation de
l’enseignement et à son accès aux filles.
La franc-maçonnerie, en tant que reflet de la société, s’emploie peu à peu à entrevoir la femme
capable de réfléchir librement, d’exercer ses droits : elle s’oriente vers un combat plus social, qui lui
donne accès à de nouvelles professions.
L’idée de mixité en maçonnerie émane de frères et non de femmes du monde profane ; et, la
création de la première loge exclusivement féminine en Belgique a également pu voir le jour grâce à
l’appui de frères belges.
La femme a dû attendre longtemps que la société l’accepte comme personne à part entière
dans la vie active et avant que la maçonnerie ne s’ouvre à elle et lui laisse la possibilité de trouver sa
place au sein de cette communauté de pensée.
Que ce soit par le biais d’une franc-maçonnerie mixte ou uniquement féminine – choix fait
selon la sensibilité et les attentes de chacune - la femme en maçonnerie est une histoire récente, mais
néanmoins en pleine expansion.

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C’est ce que nous souhaitons démontrer dans l’exposition temporaire du Musée belge de la
Franc-Maçonnerie grâce à une scénographie qui s’articule selon deux axes :

- Une présentation historique retraçant l’évolution de l’accès des femmes aux loges avec un
éclairage particulier posé sur notre pays et ses particularismes.

- Une exposition de photographies contemporaines réalisées par notre F.·. Henk Van Hellem.
C’est dans le cadre de notre manifestation et de son sujet qu’il a effectué une série de portraits en noir
et blanc de femmes maçons posant devant un arrière-plan spécifiquement choisi par chacune
d’entre-elles.

Le pont est ainsi dressé entre le passé et le présent…

Renseignements : www.mbfm.be

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La Maçonnerie Roumaine au 19ème


siècleLes Loges roumaines existantes
au Grand Orient Lusitanien Uni (GOLU),
Portugal, entre 1879 et 1898
Prof. Jorge Paulino-Pereira (PhD, Msci, Mphil)
Professeur à l’Université de Lisbonne (Portugal)
Frère du Grand Orient Lusitanien (GOL), Lisbonne, Portugal
Portugais, né le 26 Novembre de 1954, à Porto (Portugal)
Professeur de Voies de Communication et de Transports
(Département de Génie Civil) à IST (Université de Lisbonne).
Consultant national et international, ayant travaillé dans
plusieurs grands projets, au Portugal et à l’Étranger.
Auteur de 17 livres et de plus de 100 articles, publiés au
Portugal et à l’Étranger.

Summary
R omania was only recognized as a sovereign state by the Treaty of Berlin of 1878. Since the
16th century and until 1877, it belonged to the Ottoman Empire. The Treaty of 1878 ended the war
between the Russian Empire and the Ottoman Empire (Russo-Turkish war, 1877-1878) which was
won by Russia.
In fact, that war and the treaty formally lead to the independence of Romania. However
former Moldavian Bessarabia was given to Russia. Romania became a kingdom in 1881 with full
sovereign rights which were recognized by all the European states and also by the Ottoman Empire.
Since 1879, the Portuguese Masonic Obedience GOLU (Grande Oriente Lusitano Unido)
installed several Romanian masonic lodges and was the first to install also Bulgarian masonic lodges.
Most of the new lodges only existed between 1879-1880 and 1884, although some succeeded to
survive till 1898. The free masons of Romania and Bulgaria were all nationalists and lead to the
independence of the new states by defending the principles of Freedom and Motherland values.
1. L’indépendance de la Roumanie et plus tard de la Bulgarie et la
formation des loges maçonniques roumaines dépendantes du
Grand Orient Lusitanien Uni (GOLU) du Portugal
La Roumanie telle qu’on la connait aujourd’hui, n’existait pas au milieu du 19ème siècle. Ses
territoires étaient inclus dans l’Empire Ottoman. Ce n’est qu’après la Guerre de 1877-1878, entre l’Empire
Russe et l’Empire Turc, que la Roumanie a gagné son indépendance à la suite du Traité de Berlin de
1878. Ce traité reconnaissait la victoire des Russes et la partie Nord de la Moldavie (Bessarabie) qui
était à la frontière de l’Empire Ottoman, fut donné par les Turcs aux Russes. En 1881, la Roumanie est
devenue formellement indépendante, étant appelée de Royaume de Roumanie, et fut reconnue par
tous les Pays de l’Europe et par l’Empire Ottoman (Fig. 1 et 2).
Pendant cette période entre le Traité de Berlin de 1878 et la naissance du Royaume de Roumanie,
en 1881, le Grand Orient Lusitanien Uni Portugais (GOLU, Grand Oriente Lusitano Unido) a installé
plusieurs loges maçonniques roumaines. Le Portugal fut aussi la première puissance maçonnique à
admettre des loges bulgares dans son sein. La plupart des loges y est restée jusqu’en 1884 (la plupart)
mais une loge de Turnu Severin (Hyram) est restée jusqu’en 1898.
Les valeurs maçonniques de la Liberté et de la Patrie qui étaient les drapeaux des maçons
roumains et bulgares, ont permis de créer ces nouveaux états du Sud-Est de l’Europe.
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PAROLE MACONNIQUE Année XII -N.1 / 2018
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Fig. 1 – L’Empire Ottoman et l’Europe du Sud-est, avant le Traité de Berlin de 1878 (frontières ca. 1860)
(adapté de Monteiro & Schwalbach, & Schwalbach, sans date, p. 95)
Le territoire de la Roumanie était intégré dans l’Empire Ottoman (en vert) et faisait frontière avec l’Empire Russe
(en rose) au NE, et avec l’Empire Autrichien-Hongrois (en jaunâtre) au NW
Remarquer la localisation des fleuves Danube et Prut qui ont permis le développement économique de la
Valachie (au Sud) et de la Moldavie (au Nord)

2. Les deux voies principales de communication des anciennes


Principautés de Valachie et de Moldavie : le fleuve Danube et son
affluent le Prut, et la ligne de chemin de fer
Depuis les Romains (ou même avant, déjà en Préhistoire), le fleuve Danube (Danubius ou
Ister, en latin ; Donau, en allemand) représentait la voie de communication plus importante entre le
Centre de l’Europe (Allemagne, Autriche, Hongrie, Slovaquie) et la Mer Noire (Fig. 1 et 2). La rivière
forma longtemps la limite Nord de l’Empire Romain, sauf quand la Dacie Trajane était unie à
l’Empire. Des amas urbains qui sont devenus plus tard des villes, jalonnaient les rives du fleuve.

Fig. 2 - Europe du SE après le Traité de Berlin (1878)


Création de la Roumanie à partir des Principautés Unies
de la Valachie et de la Moldavie
(adapté de Monteiro & Schwalbach, sans date, p. 96)
Localisation des loges maçonniques roumaines et bulgares
appartenant au GOLU Portugais. Les carrés rouges signalent les loges
qui suivaient le Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA); les carrés bleus
signalent les loges qui suivaient le Rite Français (RF)
Remarquer les fleuves Danube et Prut qui étaient les voies de
communication principales dans les régions de la Valachie (au Sud) et
de la Moldavie (au Nord)

Dans les Balkans, à l’Est de l’ancien Empire Autrichien, plusieurs territoires et pouvoirs
indépendants se sont taillés des 2 côtés du Danube, notamment la Serbie, la Valachie, la Moldavie, la
Bulgarie et la Bessarabie. Au Portugal et dans d’autres pays de l’Europe, ces «régions presque
indépendantes» seront longtemps appelées de Principautés Danubiennes ou Principautés de la vallée
du Danube.
Donc, depuis la Préhistoire et jusqu’au 19ème siècle, le fleuve Danube fut presque la seule
voie de communication entre le centre de l’Europe Continentale de l’Ouest et la Mer Noire. Il sera
fondamental pour la création de la Principauté de Valachie. De même, son affluent de rive gauche, le
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fleuve Prut, qui passait par le milieu de l’ancienne Principauté de Moldavie, permettra la formation
et la croissance de cette zone frontalière, devenue presque indépendante et autonome de l’Empire
Turque, mais où résidait toujours un représentant de la Sublime Porte (un voïvode).
Au 19ème siècle, l’installation du chemin de fer va créer des nouveaux axes de développement
à l’intérieur des pays, en remplaçant les routes qui étaient peu confortables et périlleuses. À
l’intérieur des continents, le train deviendra la voie de communication plus rapide et plus fiable,
raccordant les régions riches et peuplées.
En Valachie (Fig. 3), une ligne de train fut construite selon un axe parallèle au Danube depuis
la frontière avec l’Empire Autrichien-Hongrois, à l’Ouest, jusqu’aux villes danubiennes à la frontière
Est de la Principauté. Cette ligne passait par les villes de Turnu Severin – Craiova - Pitesti – Bucarest -
Ploesti - Buzau - Braila – Galatz. Mais elle ne s’arrêtait pas ici et continuait vers la Moldavie en passant
par Tecuci et finissant en Roman. Le tronçon Pitesti – Bucarest – Ploesti – Buzau - Braila – Galatz –
Tecuci – Roman fut inauguré en Septembre 1872 et le tronçon de Pitesti à la frontière de l’Empire
Autrichien-Hongrois, plus de 5 ans plus tard, en Mai 1878. Cette ligne, d’environ 900 km, assurera la
colonne vertébrale des transports de passagers (voyageurs) et de marchandises des Principautés
Unies de la Valachie et de la Moldavie, qui ont formé la Roumanie. Elle permettra le développement
de certaines villes qui n’étaient pas desservies par les fleuves Danube et Prut (par exemple, Pitesti,
Ploesti en Valachie, et Roman en Moldavie) mais contribuera pour l’affaiblissement d’autres centres
urbains, jadis importants (comme par exemple, Iasi, capitale de la Moldavie qui perdra son poids
politique et économique par rapport à d’autres villes).
Les loges maçonniques du 19ème siècle seront créées dans les villes existantes dans les rives du
Danube et dans les centres urbains en croissance qui étaient desservis par la nouvelle ligne de chemin
de fer.
En 1888, le chemin de fer reliera finalement les capitales des empires ennemis
d’Autriche-Hongroie et Ottoman. Vienne, le cœur de l’empire Autrichien, et Istanbul, le siège de la
Sublime Porte, seront unis par une voie de communication moderne et confortable. Ce sera par cette
ligne qui passera le train plus fameux de l’époque, l’Orient Express.
Avec cette ligne de chemin de fer, le fleuve Danube a perdu une certaine influence en ce qui
concerne les échanges commerciaux entre la Mer Noire et le centre de l’Europe. Cependant il
maintiendra toujours son importance jusqu’à nos jours.
Dans cet article on présentera les loges maçonniques par villes, suivant le parcours du
Danube, depuis son entrée en Roumanie jusqu’à son embouchure, en Mer Noire. Après, on a fait le
même en ce qui concerne le fleuve Prut (dans ce cas, partant de l’aval vers l’amont).
nombre nombre nombre
ROUMANIE début final
1879

1880

1881

1882

1883

1884

1885

1886

1887

1888

1889

1890

1891

1892

1893

1894

1895

1896

1897

1898
nr. GOL Nom Rite ouvriers ouvriers ouvriers
Localité installa�on expulsion
(1884) k) (1888) (1892)
Ostrov (Dobroudja) et, plus tard, Bucarest Décret (sans
Steaua Dunarei a) b) 1886
1879

1886

1 125 capital de la Valachie, plus tard capitale de la RF nr.) a)


Estrela do Danúbio 9 Décembre
Roumanie Valachie (Sud de la Roumanie) 1879
Iasi 1879 Décret nr. 8
Roumania c) d)
1879

1884

2 128 capital de la Moldavie REAA entre juin et 1884 32


Roménia
Moldavie (NE de la Roumanie) Septembre 18 Octobre
Décret nr. 25 Décret nr. 8
Étoile Polaire d) Fol�ceni
1879

1884

3 131 REAA 1879 1884 16


Estrela Polar Moldavie (NE de la Roumanie)
20 Décembre 18 Octobre
Décret nr. 36 Décret nr. 8
Ploesci
1880

1884

4 135 Prahova d) RF 1880 1884 30


Valachie (Sud de la Roumanie)
19 Mars 18 Octobre
Décret nr. 31
Turnu Severin 1898
1880

5 140 Hyran f) REAA 1880 48 20


Valachie (SE de la Roumanie) - riv. Danube f)
23 Septembre
Décret nr. 35 Décret nr. 8
Pharul d) Giurgiu
1880

1884

6 142 RF 1880 1884 13


Farul Valachie (Sud de de la Roumanie) - riv. Danube
8 Octobre 18 Octobre
Décret nr. 17 Décret nr. 8
Craiova
1881

1884

7 153 Aurora d) RF 1881 1884 13


Valachie (Sud de la Roumanie)
29 Décembre 18 Octobre
Marmornitza (Czernowitz) (actuelle Chernivtsi,
Carol I g) h) 1888 1893
1888

8 169 Ukraine) Moldavie ancienne, capitale de la REAA 21 g) g) g) g) g)


4 Avril 28 Novembre
Bucovineau Nord de la Roumanie - riv. Prut

a) 3 Janvier 1885 - change son nom pour "Granit des Carpathes" (Granito dos Cárpatos)
b) Le Conseil de l'Ordre du GOLU a décidé d'expulser cette loge, dans sa scéance du 9 Décembre 1893
c) On n'a pas trouvé aucun décret avec l'installation de cette loge. Elle aurait été installée entre Juin et Septembre 1879. La loge "Evolução
(nr. 127)" a été installé en Juin de 1879 et la loge "Vera (nr. 129)" en Septembre 1879
d) Par le Décret nr. 8, du 18 Octobre 1884 , les loges maçonniques "Roumania" (REAA), "Étoile Polaire" (REAA), "Prahova" (RF), "Pharul"
(RF) et "Aurora" (RF) furent expulsées du GOLU Portugais
e) Par le Décret nr. 8, du 18 Octobre 1884 , la loge maçonnique bulgare "Étoile des Balkans"(RF) fut expulsée du GOLU Portugais
f) Le 26 Séptembre 1911, cette loge n'existait plus au GOLU Portugais
g) 2 Novembre 1889 - change son nom pour "Zum Nachstenliebe" (Amour pour le prochain ou Amor pelo Próximo); fut expulsée du
GOLU Portugais le 28 de Novembre de 1893.
En Janvier de 1894, Le BO GOLU appellée la loge, par erreur, de "Amor do Progresso "(Amour du Progrés)
h) Le Conseil de l'Ordre du GOLU a décidé d'expulser cette loge, dans sa scéance du 28 Novembre 1893

Tableau 1
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3. Les loges maçonniques roumaines dépendantes du Grand


Orient Lusitanien Uni (GOLU) du Portugal
Dans le texte qui se suit, on va présenter les loges maçonniques qui ont été installées au 19ème
siècle par le Grand Orient Lusitanien Uni (GOLU) du Portugal. On trouve 8 loges roumaines et 2
bulgares (voir Tableau 1 et Fig. 2 à 4).
Cependant, on va faire aussi référence aux loges du Grand Orient de France (GOF) qui ont
existé de 1865 à 1890. En effet, ce fut surtout le GOF Français qui a permis la formation et le développement
de la Maçonnerie en Roumanie, au 19ème siècle, en assurant l’installation d’ateliers dans les
principaux centres urbains des Principautés de Valachie et de Moldavie et en groupant les résidents
qui voulaient une Roumanie indépendante. Depuis 1865, on a enregistré un total de 17 loges
roumaines, dont 5 existaient toujours en 1894.
Il semble important de dire que le Grand Orient de France (GOF) fut le principal organisateur
de la Franc-Maçonnerie en Roumanie. Après le GOF, ce fut le Grand Orient d’Italie (GOI) qui a créé
aussi plusieurs ateliers maçonniques, soit en Valachie, soit en Moldavie. Les loges installées par le
GOLU Portugais ont représenté une sorte d’épisode conjoncturel et parallèle dans la structuration
maçonnique de la Roumaine au 19ème siècle. Le même s’est passée avec les autres Obéissances
maçonniques qui ont eu encore moins d’importance que celle du Portugal (Hongrie, Allemagne).
Les éléments, ici présentés, sont seulement ceux qui sont enregistrés dans les Bulletins du
GOLU Portugais et du GOF Français et, donc, ceux qui sont historiquement valables et possibles de
valider. Toutes les nombreuses références du type spéculatif et mythique qui abondent dans les blogs
et dans l’univers cybernautique, concernant les débuts de la franc-maçonnerie en Roumanie, ne
seront pas inclues.
La loge principale du GOF dans la capitale Bucarest, «Les Sages d’Héliopolis», fut la première
à installer d’autres ateliers maçonniques en Roumanie, déjà en 1865 et 1866, quand il n’y avait pas
officiellement la Roumanie, et seulement les Principautés Unies de la Valachie et de la
Moldavie.
Pour certains auteurs, le Grand Orient de France (GOF) défendait les intérêts politiques et
économiques français dans les territoires étrangers (le même type d’influence se passerait avec les
Obéissances maçonniques anglaises et le pouvoir existant au Royaume Uni). Ce genre d’observations
n’a pas été suivi dans cet article. Cependant, l’influence politique de la France semble claire et fut
observé dans certaines loges en ce qui concerne le recrutement de frères (suggestions/interférence
de français, même au niveau consulaire).
D’ailleurs, le drapeau roumain semble une adaptation du drapeau français. Tous les deux sont
tricolores, avec 3 bandes verticales de la même taille. La seule différence est la couleur de la bande
centrale qui est blanche pour la France et jaune pour la Roumanie. L’explication officielle roumaine
est différente : Le jaune et le rouge seraient les couleurs de la Valachie ; et le bleu et le rouge, les
couleurs de la Moldavie.
Le GOLU Portugais a enregistré le nom de la Loge, suivi par un numéro. Cette numérotation
des Loges se faisait d’une façon séquentielle (en comparant deux loges, celle qui a un numéro plus bas
est toujours la plus ancienne). Ce critère n’existait pas au Grande Orient de France (GOF) où
seulement le nom de la loge était mentionné.
Finalement un commentaire sur les noms des villes roumaines et sa translitération en français.
Les noms roumains de plusieurs villes et régions se terminent par «ști», le «ș» se lisant comme «sh» et
le « ți » comme « tchi », ce qui entraine une européisation en donnant indifféremment des
terminaisons en «ti» ou en «ci». Voici quelques exemples: Ploesti ou Ploesci ; Galati ou Galatzi ;
Dobroudja ou Dobrutscha, etc.
nombre nombre nombre
BULGARIE début final
1879

1880

1881

1882

1883

1884

1885

1886

nr GOL Nom Rite ouvriers ouvriers ouvriers


Localité installa�on expulsion
(1884) k) (1888) (1892)
Étoile des Balkans e) Décret nr. 33 Décret nr. 8
Roustchuk (actuelle Ruse)
1880

1884

1 134 Estrela dos Balcãs RF 1880 1884 20


(Nord de la Bulgarie) - riv. Danube
Stern des Balkans 26 Février 18 Octobre
Bratstur i) j) Sofia Décret nr. 15
1886
1883

1886

2 162 Fraternité ou capital de la Bulgarie (Est de la Bulgarie) REAA 1883


9 Décembre
Fraternidade 12 Octobre

i) Cette loge est aussi apellée de Bratstsvo ou Bratstwo


j) Le Conseil de l'Ordre du GOLU a décidé de metttre en sommeil cette loge, dans sa scéance du 9 Décembre 1886
k) Nombre d'ouvriers actifs à la date de l'expulsion de la loge du GOLU, en Octobre 1884 (voir d) et e)
Tableau 1.1

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4. La ville danubienne de Turnu Severin (Valachie)


Le Danube entre en Roumanie par les gorges orographiques, appelées « Portes de Fer », et
passe par des villes-ports importantes, notamment Orsova et Turnu Severin (aujourd’hui appelée
Drobeta-Turnu Severin). Quelques kilomètres après cette dernière ville, le Danube forme la frontière
entre la Roumanie, au Nord, et la Bulgarie, au Sud.
À Turnu Severin, en Septembre 1880, le Grand Orient Lusitanien Uni (GOLU) Portugais a
installé la loge maçonnique «Hyran» (nr. 140) (ou Hyram, ou Hiram ou Hiran). Cette loge avait le nr.
140 du GOLU et suivait le Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA). Elle deviendra, par la suite, la loge
roumaine plus longtemps active au GOLU Portugais (1880-1898).
L’Ancien Testament de la Bible et la mythologie maçonnique font référence à Maitre Hiram,
architecte de la ville de Tyr, qui fut embauché par le roi Salomon (990 ? - 931 a.C., 3ème Roi des Juifs
pendant 40 ans), pour construire le Temple de Jérusalem. Selon la tradition maçonnique, le Maitre
fut assassiné par quelques ouvriers perfides (au nombre de 3) qui voulaient connaitre le secret de la
construction des bâtiments et qui n’ont pas hésité à le tuer violemment pour atteindre leur but.
Ce meurtre sera le sujet d’une mythologie allégorique qui est devenue fondamentale dans la
Franc-maçonnerie Universelle. En effet, l’épisode du meurtre d’Hiram est récrié dans une cérémonie
qui permettra à tout maçon, de passer du grade de compagnon à celui de maitre. Dans ce cas, les
ouvriers de l’atelier cherchent, dans le Noir, le corps du Maitre assassiné. Et celui-ci va renaitre dans
le corps du «Compagnon» qui sera alors exhumé et deviendra, par la suite, un nouveau «Maitre».
Dans la loge maçonnique Hyran (nr. 140) du GOLU Portugais, il faut faire référence à Hugues
Hatzeck (1848?-1894, ou Hugo Hatzec), capitaine d’infanterie, d’origine hongroise et, plusieurs fois,
vénérable. Il fut un des fondateurs de cet atelier, ayant déjà le grade 33 du REAA. Avant la fondation
de Hyran (nr. 140), il avait été le vénérable de la loge Étoile Polaire (nr. 131), du GOLU Portugais, qui
existait à Falticeni, et qui suivait aussi le REAA.
En 1881, dans le Bulletin Officiel du Grand Orient Lusitanien Uni (GOLU) Portugais, Hugues
Hatzeck avait déjà son adresse à Turnu Severin et était simultanément le président de la loge Hyran
(nr. 140) (REAA), mais aussi des loges Etoile Polaire (nr. 131) (REAA) et même de la loge Aurora (nr.
153) (qui suivait le Rite Français). En effet, il semble une sorte de Grand Maitre non déclaré d’une
Obéissance roumaine dépendante du GOLU Portugais.
Après sa mort, en Avril de 1894, on va noter que la loge Hyran (nr. 140) ne survivra pas
beaucoup de temps. Elle sera active jusqu’en 1898, et sera définitivement rayée de la liste de loges du
GOLU Portugais, en Septembre de 1911.
En regardant les noms des frères de la loge Hyran (nr. 140) (probablement vers 1888), l’atelier
semble être composé surtout par des étrangers. La plupart des membres étaient des commerçants et
des hommes d’affaires de la ville et de la région. Cependant on trouve ici 2 artistes, et aussi le consul
impérial de la Turquie, un ingénieur de la régie naval et le directeur des ateliers du chantier naval, un
collecteur de fonds et un trésorier.

Fig. 3 – La Maçonnerie en Roumanie au 19ème siècle Localisation des villes roumaines et bulgares
ayant des loges maçonniques du GOLU Portugais et du GOF Français Son rapport avec le fleuve
Danube et les axes de chemin de fer plus importants (adapté d’une carte des Chemins de fer Roumains)

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Dans la liste mentionnée, on n’identifie pas des noms typiquement juifs (par ex. Salomon,
Abraham, Joshua, etc). Plusieurs noms allemands pourraient appartenir à des juifs ashkénazes,
d’Europe Centrale et du Nord. Cependant, en 1882, en analysant les noms des frères rayés, il y en avait
Abraham B. Joseff et David B. Joseff, probablement de la même famille. Au premier semestre de 1884,
le Deuxième Surveillant de la Loge était Max Baruch (ou Baruch Max), un nom juif d’origine
sépharade (Baruch appartenait à la Loge Aurora (nr. 153) quand elle a été expulsée du GOLU en
Octobre 1884).
À Turnu Severin, en 1871, le Grand Orient de France (GOF) avait installé la loge «Étoile de
Sévère» (ou Étoile de Séver), du Rite Français (RF), qui a duré jusqu’en 1890.
Le nom de cette dernière loge probablement voulait montrer que, sous la domination des
empereurs roumains connus par la Dynastie des Sévères (193-235), la Dacie était une province de
l’Empire Romain et ses limites étaient semblables à ceux de la Roumanie que les indépendantistes
roumains voulaient créer, après l’expulsion des Turcs et la fin de la domination de l’Empire Ottoman.
5. Craiova (Valachie)
Dans le bassin du Danube, il y a plusieurs affluents de chaque côté, dont le fleuve Jiu, en rive
gauche. Aux alentours de cette rivière, se trouve Craiova qui était une des villes plus importantes de
la Principauté de la Valachie, ayant environ 22.000 habitants, en 1880 (Bouillet, 1880, p. 458). Elle était
desservie par la ligne de chemin de fer qui partait de Turnu Severin jusqu’à Bucarest.
En Décembre 1881, le GOLU Portugais a installé la loge maçonnique «Aurora» (nr. 153), du
Rite Français (RF), à Craiova.
En Juin de 1871, le Grand Orient de France (GOF) avait installé la loge «Union», à Craiova qui
a entré en sommeil quelques années plus tard.
Les noms Aurora et Union montrent le caractère autonomiste et indépendantiste de la
Maçonnerie roumaine. Les maçons des loges roumaines voulaient l’Union des Principautés de la
Valachie et de la Moldavie. Surtout, ils rêvaient avec l’avènement d’un nouveau pays, la Roumanie
qui allait naitre dans l’aube (Aurora) d’un jour d’espérance et de patriotisme qui célèbrerait la
création du nouvel État.
6. Pitesti (Valachie)
Pitesti était une ville se trouvant sur la ligne de chemin de fer Turnu Severin – Craiova – Bucarest.
En 1871, le Grand Orient de France (GOF) avait installé ici la loge «Couronne de Mihai Vitezul », à
Pitesti.
Michel I (ou Mihai I ou Mihai Viteazul ou Michel le Brave) (1558-1601) fut Prince de Valachie et,
plus tard, Prince de Transylvanie et, à la fin de sa vie, pendant quelques mois, aussi Prince de la Moldavie.
Il a lutté contre l’Empire Ottoman, avec l’appui du Saint Empire Germanique et de la Pologne. En 1595,
ses armées ont vaincu les forces turques, près de Bucarest, et aussi près de Giurgiu, quand son ennemi
faisait sa retraite vers le Sud du Danube. Malgré ses victoires, la Valachie et la Moldavie restèrent toujours
vassale de la Sublime Porte à Istanbul. La figure de Mihai Vitezul a été glorifiée au 19ème siècle par les
nationalistes roumains qui l’ont considéré un héros national de la Valachie et de la Roumanie.
Pitesti fut une ville qui gagna une influence très marquée après la construction du chemin de fer
de Turnu Severin – Craiova – Bucarest, inauguré en Septembre 1872. Le projet de la ligne a surement été
influencé par les frères Ion Bratianu (1821-1891) et Dimitrie Bratianu (1818-1892), qui sont nés dans la
région de Pitesti (à Stefanesti) et qui ont été très actifs dans la politique roumaine du 19ème siècle (Ion
Bratianu fut le Premier-ministre des Principautés Unies de 1876 à 1881 et de 1881 à 1888 ; et Dimitrie
Bratianu le Premier-ministre pendant 2 mois en 1881).
Vers 1841, Ion Bratianu a étudié à Paris (France) et deviendra francophone, étant un des
responsables pour diffuser la langue française en Roumanie. Cependant, politiquement, il était
pro-allemand. Il fut actif dans l’élection et aussi dans l’ultérieure déposition d’Alexandry Ioan Cuza en
1866, mais il sera surtout fondamental dans l’élection du Prince Karl von Hohenzollern-Sigmaringen (qui
deviendra par la suite le roi Carol I de Roumanie). Plus tard, il sera le Premier-ministre des Principautés
Unies de Valachie et de Moldavie, et sera important lors de la création du Royaume indépendant de la
Roumanie, en 1878.
Selon Daniel Béresniak (1933-2005, qui a écrit un livre sur la Franc-maçonnerie qui parle de la
Roumanie), en 1856, Ion Bratianu a créé et était le vénérable de la loge maçonnique «Étoile du Danube»
(Steaua Dunarii) à Bucarest (Béresniak, 1999). Il aurait été remplacé dans cette fonction par Alexandry
Ioan Cuza, avant même son élection pour Prince (voïvode) de la Principauté de Valachie et, après, pour
celle de Moldavie. Nous n’avons pas pu confirmer ces éléments au niveau des Bulletins du GOF Français.
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En séance du 15 Avril de 1886, le Conseil de l’Ordre du GOLU Portugais a discuté une planche
de la loge Hyran (nr. 140) qui communiquait qu’Ion Bratianu avait été proposé pour Grand-Maitre
de loges roumaines formées par C. Moroiu ce qui prouve qu’il était maçon.
7. Les villes danubiennes de Giurgiu (Valachie) et de Roustchuk
(Bulgarie)
Dans le tronçon du Danube qui marque la frontière entre la Roumanie et la Bulgarie, les 2
ports plus importants étaient les villes frontalières existantes en rives opposés : Giurgiu (ou Giurgevo,
ancienne forteresse de Santo Giorgio, bâtie par des navigateurs italiens sous l’invocation de Saint
Georges), en Roumanie ; et Roustchuck (ou Rustchuck, l’actuelle Ruse), en Bulgarie. Au Nord, c’était
la Principauté de Valachie, vassale de l’Empire Ottoman; au Sud, la Bulgarie était une province de
l’Empire Turc. Des bateaux assuraient la liaison entre ces 2 entrepôts commerciaux très prospères (le
pont qui relie les 2 villes aujourd’hui ne fut construit qu’en 1954).
Une compagnie anglaise a installé une ligne de chemin de fer entre Giurgiu et Bucarest qui fut
inaugurée en Août de 1869. Ce fut la première ligne de chemin de fer construite sur le territoire des
Principautés Unies de Valachie et de Moldavie.
a) Roustchuk (Bulgarie)
À Roustchuk, en Février 1880, sera créée par le GOLU Portugais, la première loge maçonnique
de Bulgarie : «Stern des Balkans» (nr. 134) (ou Étoile des Balkans ou Estrela dos Balcãs), du Rite
Français (RF).
Cette loge maçonnique incluait plusieurs indépendantistes bulgares, notamment Joan
Vedder (ou Ioan Vedder, 1827-1898) qui était le vénérable de l’atelier déjà en 1880 et le sera jusqu’à la
fin, en 1884. Dans cet atelier, on trouve aussi les noms d’autres révolutionnaires bulgares qui ont lutté
contre l’Empire Ottoman, par exemple, Kargieff Toma (ca 1850-1887) et Nicola T. Obretenoff
(1849-1939). Aujourd’hui, ils sont considérés des héros de la Bulgarie parce qu’ils ont lutté pour la
libération et l’indépendance de leur pays contre l’Empire Ottoman.
Leur rôle historique fut aussi possible parce qu’ils utilisaient la loge maçonnique pour la
propagande de leurs idées de Futur, pour grouper les indépendantistes et combattre les Turcs et pour
défendre ce qu’ils voulaient pour assurer le progrès de la région.
On doit remarquer que ces patriotes bulgares voulaient l’expulsion des Turcs pour créer un
nouvel état qui serait l’ensemble de la Principauté de la Bulgarie qui occupait la rive droite du fleuve
Danube, mais aussi de la Roumélie, territoire plus au Sud, que l’Empire Ottoman voulait toujours
garder entre ses mains. Ils appelaient ce nouvel état de Balkans, dont le nom de la loge bulgare «Étoile
des Balkans».
D’ailleurs, l’idée de créer un grand état chrétien orthodoxe dans la Péninsule balkanique,
occupant le territoire longtemps appelé de Turquie en Europe, fut le rêve de plusieurs fédéralistes
roumains, bulgares, serves et même grecs. Ces idées ont été défendues pendant le 19ème siècle jusqu’à
la défaite de l’Empire Ottoman, à la fin de la Première Guerre Mondiale. Cependant le Royaume Uni
et la France ne voulaient pas un état de cette taille en Europe de l’Est et ont décidé de créer plusieurs
pays à sa place (Roumanie, Bulgarie, Yougoslavie, Grèce).
L’idée d’avoir un grand Pays Balkanique ne fut pas abandonnée par tous, soit en 1918, soit
après la création de la Société des Nations. Par exemple, Ion Pangal (1895-1950) qui fut le Grand
Maitre de la Grande Loge de Roumanie en 1926 et qui a vécu pendant la Deuxième Guerre Mondiale
et après la fin du conflit et jusqu’à sa mort, à Lisbonne (Portugal), luta, sans succès, pour créer ce qu’il
appelait d’Union Balkanique (Paulino-Pereira. 2010, a) et b). Son idée serait de créer un grand état
qui occuperait l’ancien territoire de la Turquie en Europe de l’Est. Cependant il n’a pas réussi à
convaincre les Alliés (États-Unis d’Amérique, Royaume Uni et, après 1945, aussi la France). Dans ce
cas, ce fut surtout la puissante Union Soviétique qui ne voulait pas entendre parler de cette idée.
b) Giurgiu (Valachie)
Du coté roumain, à Giurgiu, à la même année, en Octobre 1880, Le GOLU Portugais va installer
la loge « Pharul » (nr. 142) (ou Farul ou Farol), aussi du Rite Français (RF).
Un phare (pharul) est une lumière amie qui guide les navigateurs pendant la nuit ou pendant
les brouillards. Dans le cas de la lumière maçonnique, le phare est un symbole important pour
montrer le chemin à suivre à ceux qui sont perdus dans le noir et dans les ténèbres et qui veulent
trouver le chemin du Futur, du Progrès, du Développement, de la Prospérité et de la Bienfaisance.
Le choix pour le Rite Français (RF) dans les 2 loges de Giurgiu et de Roustchouk (celle du coté
roumain et celle du coté bulgare), peut montrer une liaison entre les activités maçonniques des 2
côtés de la rivière.
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Fig. 4 – Europe du Sud-Est (ca. 1925) Localisation des villes ayant


des loges maçonniques roumaines et bulgares existantes au
GOLU Portugais (adapté de Soares, 1934, carte 59
Localisation des loges maçonniques roumaines et bulgares
appartenant au GOLU, avec le numéro qu’elles avaient au GOLU Portugais.
Les carrés rouges signalent les loges qui suivaient le Rite Écossais Ancien et
Accepté (REAA); les carrés bleus signalent les loges qui suivaient le Rite
Français (RF).
Dans cette carte, remarquer que la Bessarabie fut considérée
comme faisant partie de la Roumanie.

8. La capitale Bucarest (Valachie)


L’axe commercial entre Targoviste (ancienne capitale de Valachie jusqu’en 1659, située au
versant Sud des Carpates et le port danubien de Giurgiu, est devenu essentiel au 18ème et 19ème siècle
et assurera le développement économique de la région centrale de la Valachie. Cet axe routier passait
par les villes de Ploesci (ou Ploesti) et Bucarest. Le chemin de fer reliera aussi ces villes au 19ème
siècle.
En 1659, Bucarest (Bucuresti ou Bucharest) était la capitale de la Principauté de Valachie. En
1861, la ville sera la capitale des Principautés Unies de la Valachie et de la Moldavie. Vers la moitié du
19ème siècle, Bucarest était le centre névralgique des Principautés Unies de Valachie et de Moldavie:
la capitale politique, la capitale économique, mais aussi le centre urbain plus important de la région
orientale de l’ancien Empire Ottoman en Europe (ou Turquie en Europe).
Quand la Roumanie a gagné son indépendance en 1881, Bucarest deviendra naturellement la
capitale du nouvel état. A cette époque, la ville avait une population d’environ 220.000 habitants
(Bouillet, 1880, p. 289).
En Janvier de 1879, le GOLU Portugais a installé sa première loge maçonnique roumaine : la «
Steaoa Dunarei » (nr. 125) (ou Steaua Dunarei, ou Steana Dunarei, ou Estrela do Danúbio), du Rite
Français (RF). Elle sera le cœur des loges maçonniques roumaines existantes au GOLU Portugais.
Par le décret du GOLU, cet atelier fut créé à Ostrov, en Dobroudja. Ici existait une forteresse
sur une ile («ostrov» veut dire « ile», en slave), qui a été le théâtre de plusieurs combats entre les
russes et les turcs, à la première partie du 19ème siècle. Ostrov est située près de Silistra, ville qui
existait sur la rive droite du Danube, à environ 100 km NE de Roustchuck. Cette ville était en
Bulgarie, et avait 20.000 habitants en 1880 (Bouillet, 1880, p. 1750).
Juste après sa fondation, la Steaoa Dunarei (nr. 125) sera toujours considérée par le GOLU
Portugais comme étant sa loge de Bucarest.
a) Le rôle positif et aussi négatif de Constantin Moroiu, vénérable de la loge Steaoa Dunarei (nr. 125)
On a essayé de comprendre ce qui s’est passé au début de la formation de la loge Steaoa
Dunarei (nr. 125), parce que, dans les documents du GOLU Portugais, on n’a trouvé aucune
explication pour savoir pourquoi l’Obéissance Maçonnique Portugaise avait été choisie pour
l’installation de cet atelier maçonnique roumain. En plus, on n’a pas compris la raison de l’installation
de la loge à Ostrov, à la Dobroudja, dans une zone qui n’était pas un centre urbain important (et pas
à Bucarest ou même dans une autre ville de grande ou moyenne taille).
Apparemment, la proposition d’installation de la loge a été faite par le capitaine de l’Armée
roumaine, Constantin Moroiu (1837-1918, ou Constantino Moroin), qui avait été placé récemment à
Ostrov et qui appartenait à la loge installée par le GOF Français, «Les Sages d’Héliopolis», de Bucarest.
En effet, à ce temps, le capitaine Moroiu, qui avait 41 ans, posait un problème aux frères
maçons qui voulaient l’exclure de leur atelier. En Janvier de 1879, sans écrire explicitement son nom,
la Loge «Les Sages d’Héliopolis», de Bucarest a informé le Conseil de l’Ordre du GOF «que le Frère ***
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capitaine dans l’armée roumaine a été mis en accusation sous de graves inculpations. // La procédure
maçonnique à suivre se trouve suspendue parce que ce F a quitté Bucharest, en exécution d’un ordre
supérieure militaire, et remplit ses fonctions dans une contrée éloignée.// La Loge demande quelle
voie est à prendre pour que l’accusation suive son cours» (B GOF 1878-1879, p. 556).
En 1874, l’atelier «Les Sages d’Héliopolis» avait déjà fait un procès d’exclusion contre Auguste
Carence, ancien vénérable et 33ème degré et qui était une figure de référence de la Loge et de la
Maçonnerie Roumaine dans son ensemble. Carence fut le principal organisateur des nouvelles loges
du GOF, à Galatz, Braila, Jassy et Roman, en 1865 et 1866 (le procès contre lui a commencé en Mars de
1874 et s’est terminé le 28 Août de 1876, par le décret du GOF Français qui excluait définitivement
Auguste Carence de toute la Maçonnerie Universelle, par délit grave).
Pour éviter aussi son procès d’exclusion maçonnique, Moroiu qui, avait dû déménager de
Bucarest dû à sa fonction militaire (il avait été placé militairement à Ostrov), a décidé de contacter le
GOLU Portugais pour créer une nouvelle loge maçonnique dépendante d’une Obéissance étrangère
et différente du Grand Orient de France. Cette suggestion et proposition furent approuvées par
l’autorité maçonnique portugaise, qui ne devrait pas connaître les antécédents personnels, associés à
Moroiu et les problèmes déjà existants au niveau de la loge de Bucarest. Et le GOLU Portugais a
probablement installé la loge à Ostrov, parce que les lettres furent rédigées et datées d’Ostrov.
Après l’installation de la loge Steaoa Dunarei (nr. 125), en Janvier 1879, Contantin Moroiu (ou
Constantino Moroin) deviendra son vénérable, jusqu’en 1880 quand il sera l’objet de 2 décrets du
GOLU (nr 16 et nr.17) tous les deux ayant la date du 20 Juillet 1880, qui l’ont empêché de représenter
l’Obéissance Portugaise en Roumanie. Il fut accusé de recevoir de l’argent des frères et des loges sans
le donner au GOLU, d’accorder des grades maçonniques (augmentation de salaires) à son gré et à son
bel plaisir sans remplir des obligations maçonniques nécessaires, d’exclure des frères sans avoir
l’autorisation pour le faire, de se mêler aussi dans l’organisation des autres ateliers roumains, en
invoquant le GOLU, et sans avoir la correspondante délégation de pouvoirs, etc.
Entretemps, le procès organisé par la Loge «Les Sages d’Héliopolis» contre lui, avait aussi
commencé et se conclut par sa condamnation maçonnique. Le 27 Mai de 1880, il fut exclu
définitivement de la loge roumaine Les Sages d’Héliopolis, de Bucarest, par délit de 2ème classe.
Finalement, le décret du Grand Orient de France du 9 Octobre de 1880 excluait définitivement le
frère «capitaine Moroiu» du GOF et de la Franc-Maçonnerie.
En 1886, le Suprême Conseil de Belgique s’est adressé au GOLU Portugais pour savoir ce qui se
passait avec Moroiu et pour connaitre les raisons qui justifiaient la position du GOLU de ne pas
vouloir accepter la création d’un Suprême Conseil du grade 33 en Roumanie.
A ce sujet, le GOLU Portugais a remis le procès d’accusation contre Constantin Moroiu, daté
du 8 Octobre de 1880, et qui avait 3 points fondamentaux: 1 – Moroiu avait trompé ses frères, en leur
donnant des diplômes signés par lui, et en recevant l’argent correspondant, ayant ainsi profité de
cette somme monétaire pour s’enrichir lui-même; 2 – Moroiu avait envoyé une certaine somme
d’argent au GOLU Portugais, en disant que c’était pour l’installation des loges Pharul et Ilphovul,
mais il n’y avait que la valeur correspondante à la loge Pharul; 3 –Moroiu avait mis à sa poche, 100
francs que l’atelier Ilphovul lui avait donné pour payer son installation au GOLU (d’ailleurs la loge
Ilphovul de Bucarest ne sera jamais installée par le GOLU, parce qu’elle n’a pas payé l’argent
correspondant à son installation).
En ce qui concernait la constitution d’un Suprême Conseil du grade 33 en Roumanie, le GOLU
Portugais n’avait aucune réserve pour sa formation, dès qu’il suivrait les formalités compétentes,
régulièrement adoptées. La lettre mentionnait que les 3 Obéissances Maçonniques Régulières qui
avaient des loges en Roumanie (le Grand Orient de France (GOF); le Grand Orient Lusitanien Uni
(GOLU), du Portugal ; et le Grand Orient d’Italie (GOI)) n’avaient reçu aucune demande pour la
formation de ce Suprême Conseil, roumain et, donc, ça semblait «un nouveau stratagème du frère
Moroiu». En plus, pour pouvoir être reconnue et acceptée comme Puissance Maçonnique Régulière,
l’organisation ne devait pas inclure le frère Moroiu, parce qu’il avait été exclu de la Maçonnerie
Universelle (par le Décret du GOF du 9 Octobre de 1880). Sa seule présence annulerait la validation et
la reconnaissance maçonnique de tout le corps maçonnique ayant son nom.
En plus de la question de recevoir de l’argent pour lui-même, la position du capitaine Moroiu
ne semble pas très claire dans tous ces dossiers. En effet, en Mars de 1879, il avait créé le Grand Orient
Roumain et tenu son premier conseil, dont il se considérait le Président. Cependant, dans cette même
période et après, en 1879 et en 1880, il contribuait à l’installation des loges roumaines au GOLU
Portugais… Et, pendant tout ce temps, il était toujours ouvrier de la loge «Les Sages d’Héliopolis» du
Grand Orient de France…

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Malgré tout ce qui a été écrit ci-dessus, il faut remarquer que C. Moroiu fut important pour la
création des 6 ou 7 loges roumaines au GOLU Portugais, en 1879 et en 1880. Et ce fait a été reconnu, par
plusieurs fois, par les hautes sphères maçonniques portugaises, dans le Bulletin Officiel du Grand
Orient Lusitanien Uni (en Mars 1880, il avait même reçu le grade 20ème par son excellente activité
maçonnique dans l’installation des loges roumaines).
En Janvier 1885, le nom de la loge Steaoa Dunarei (nr. 125) du GOLU Portugais sera changé
pour «Granit des Carpates» (nr. 125), pour éviter des confusions, parce qu’une autre loge maçonnique
roumaine avait été créé avec le même nom à Bucarest. Cependant, on n’a pas trouvé cette loge en
aucune publication… Une année plus tard, le Conseil de l’Ordre du GOLU a décidé d’expulser cette
loge des ateliers de l’Obéissance Portugaise, dans sa séance du 9 Décembre de 1886.
b) Quelques commentaires sur la loge « Les Sages d’Héliopolis » et sur la loge « Égalité », les 2
de Bucarest et du patronage du Grand Orient de France (GOF).
Au 19ème siècle, l’importance politique et économique de Bucarest était bien établie. C’était
la ville plus importante et plus peuplée de l’Empire Turc en Europe La France, l’Angleterre, l’Empire
Autrichien-Hongrois et l’Empire Russe voulaient utiliser les Principautés Danubiennes (Valachie,
Moldavie, Bulgarie, Servie), tous vassales ou faisant partie de la Sublime Porte d’Istanbul, pour
affaiblir le puissant Empire Ottoman.
Selon Béresniak, la première loge maçonnique s’est formée à Bucarest, sous le patronage du
Grand Orient de France (GOF). Cet auteur français et juif, a écrit le suivant : « Or, Ion Cuza, avant et à
l’époque de son élection, est le vénérable de la loge L’Etoile du Danube, succédant à cette fonction à
Ion Bratianu. Il est donc permis d’affirmer qu’il a été porté à la fonction de prince régnant par les
efforts conjugués des maçons roumains et français» (Béresniak, 1999). On n’a pas pu confirmer cette
information dans les bulletins du GOF.
Selon plusieurs auteurs, cette première loge maçonnique roumaine aurait eu son début aux
environs de 1854-1856. Elle avait le même nom que celle qui fut installée en Janvier 1879, au Portugal,
Steaua Dunarei (Étoile du Danube).
Alexandry Ion Cuza fut élu Prince de la Valachie en Janvier 1859 et Prince de la Moldavie, en
Février 1859. Il sera forcé d’abdiquer en 1866, après une période de bonne gouvernance avec des
gouvernements progressistes. Il a fait ou a promulgué plusieurs lois qui seraient positives pour le
développement des Principautés Unies de Valachie et de Moldavie. Il a même essayé de faire une
réforme agraire en luttant contre l’Église Orthodoxe et les autres propriétaires de terrains (les
boyards) qui administraient leurs propriétés et dépendants ou serfs, selon un schéma plutôt
médiéval. À cette époque-là, la partie plus éduquée des riches boyards appartenait aussi à la loge
maçonnique l’Étoile du Danube, de Bucarest. Et ce conflit politique fut transféré pour l’intérieur de
la loge, empêchant la bonne marche des travaux maçonniques.
À cette époque-là, la partie plus éduquée des riches boyards appartenait aussi á la loge
maçonnique l’Étoile du Danube, de Bucarest. Et ce conflit politique fut transféré pour l’intérieur de
la loge, empêchant la bonne marche des travaux maçonniques.
Reprenant le texte de Beresniak : «Pour cette raison, en 1865, Alexandre Ion Cuza interdit à
cette loge de fonctionner. Aucune mesure n’est prise contre les membres du complot, ses anciens
«frères». Il s’agit seulement de fermer une loge et d’écarter de la franc-maçonnerie des éléments
égoïstes qui s’accrochent à des privilèges sociaux périmés. Après cette fermeture se constitue à
Bucarest, le 4 Mai 1865, une autre loge sous le titre distinctif Les Sages d’Héliopolis» (Béresniak, 1999).
Le Bulletin du Grand Orient de France (GOF) n’inclut pas cette référence. Cependant, depuis
1865, il rapporte l’importance de sa loge maçonnique «Les Sages d’Héliopolis» de Bucarest, dans le
développement de la Franc-maçonnerie en Roumanie.
On va reproduire ici une partie d’un texte inclus dans le Bulletin du GOF, de 1866-1867 qui faisait
référence à des transcriptions du journal «Voix de la Roumanie» du 23 et 24 Mai 1866 :
«Dimanche dernier, 8/20 mai, après midi, le drapeau maçonnique a été arboré pour la première fois sur le
local de la Loge de Bucharest dite Les Sages d’Héliopolis. Ce drapeau est aux couleurs
nationales de la Roumanie et porte les emblèmes du Grand Orient de France. // Cet acte a été autorisé par
décret du préfet de Police de la capitale, le prince Ghica, vénérable de la Loge.// La Loge maçonnique de
Bucharest a depuis deux ans pour vénérable M. Georges Michel Ghica, actuellement préfet de police de la
capitale (…) (B GOF, 1866-1867, p. 528-529)
Ainsi, depuis 1864, le vénérable de la loge Les Sages d’Héliopolis était un membre de la puissante
famille des boyards Ghica qui avait des liaisons familiales et d’amitié avec les principales familles de boyards
de la Valachie et de la Moldavie. Depuis le 17ème siècle, plusieurs membres de la famille Ghica furent
Princes Élus de la Valachie et aussi Princes Élus de la Moldavie et plus tard Premiers-ministres des
Principautés Unies, et ministres de la Roumanie.
En 1866, la Loge Les Sages d’Héliopolis avait déjà un Chapitre (une loge peut avoir un chapitre quand
7 ou plus membres ont le 46ème grade dans le RM ; le grade 18 dans le REAA ; ou le grade 7 dans le RF).
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Cette loge, et notamment Auguste Carence, son ancien vénérable, assurera l’installation des
premières loges maçonniques en dehors de la capitale, notamment en 1865, dans les villes
danubiennes de Braila (ou Ibrailia) et de Galatz (ou Galati) à l’Ouest de la Valachie et, en 1866, dans
le Nord de la Moldavie, à Iasi et Roman. Deux d’entre elles (celles de Galatz et Braila) se
maintiendront toujours sous le patronage du GOF presque jusqu’à la fin du 19ème siècle.
L’adresse officielle de cette Loge était : A. Carence, Rue du Théâtre, 6, à Bucarest. En 1874, le
nouveau local de la Loge était le suivant : Passaguil Roman, 7, à Bucarest. Le conseil de l’Ordre du GOF
a même décidé de déclarer ce nouveau Temple, de local maçonnique.
En Avril de 1879, la loge « Les Sages d’Héliopolis a demandé de suspendre son activité
maçonnique au sein du Grand Orient de France (GOF), pour se placer sous l’Obédience d’un pouvoir
maçonnique national roumain, qui avait pour nom « Grand Orient Roumain », dont le président était
le capitaine Moroiu. Celui-ci avait entretenu son premier Conseil le 8 Mars 1879.
La demande de la Loge fut accordée par le GOF en Mai de 1879. Cependant un groupe de
frères demandèrent de continuer à travailler sous la même loge et sous le patronage du GOF. Après
un court sommeil de 5 mois, la loge “Les Sages d’Héliopolis” a reprit ses travaux le 6 Septembre de
1879, lors de sa réinstallation sous la présidence du vénérable Moscou Ascher, d’origine juive. Cela
semble aussi prouver la position nationaliste et aussi antisémite qui était suivie par le Grand Orient
Roumain.
En Mars 1872, le Grand Orient de France (GOF) avait aussi installé une seconde loge
maçonnique, «Égalité», à Bucarest. Par la suite, cet atelier a été aussi une source de problèmes qui ont
dû être réglés par le Conseil de l’Ordre du GOF.
Au début de l’année de 1873, il y aura un grave incident anti-juif, quand une large partie des
frères a voté une proposition qui imposait que le vénérable de la loge devrait être de nationalité
roumaine et ne devrait pas appartenir à la religion israélite. Cette décision fut votée et approuvée par
la majorité de la loge contre la volonté et la position du vénérable. En Mars de 1873, le Conseil de
l’Ordre du Grand Orient de France a appuyé le vénérable qui n’avait pas accepté cette proposition et
résolution.
En 1874, la même loge «Égalité» de Bucarest a remis au GOF 2 exemplaires de son règlement
particulier et 2 exemplaires des Instructions symboliques, tous imprimés en langue roumaine. Et
cette position montrait bien que cette loge défendait surtout les valeurs de la langue nationale.
En 1875, 6 frères fondateurs de la Loge qui étaient contre l’élection du vénérable
(apparemment quelqu’un d’origine juive) furent rayés ce qui a obligé à une nouvelle intervention
du GOF pour éviter la division de la loge. Toutes ces positions montrent bien le sentiment nationaliste
et antisémite de certains maçons roumains qui voulaient l’indépendance de leur pays sans y inclure
d’autres peuples et religions.
En Avril de 1879, la Loge «Égalité» demandera au GOF de suspendre ses travaux maçonniques
parce qu’elle voulait adhérer au Grand Orient Roumain, créé en Mars de 1879, dont le président était
le capitaine Moroiu. Le GOF a accordé ce que la loge a demandé, mais obligea l’atelier à payer ses
dettes envers le GOF, ce qu’elle n’a pas fait.
Donc, cette loge problématique de Bucarest a travaillé maçonniquement au GOF, pendant 7
années, de 1872 à 1879.
Au 19ème siècle, on trouve aussi d’autres loges maçonniques, à Bucarest, liées au Grand
Orient d’Italie, à une Obéissance maçonnique de la Hongrie et à une loge allemande. Mais on n’a pas
consulté les bulletins officiels de ces Puissances Maçonniques et donc on ne parlera pas d’elles.
9. Ploesci ou Ploesti (Valachie)
La ville de Ploesci (Ploiesti ou Ploesti) fut aussi un centre important de la Valachie. Il se trouvait
à environ 50 km de Bucarest, et, en 1880, avait environ 25.000 habitants (Bouillet, 1880, p. 1488).
La ville était desservie par la ligne du chemin de fer qui fut inauguré en Septembre 1872, et qui
assurait la liaison Pitesti –Bucarest – Ploesci – Buzau - Braila – Galatz – Tecuci – Roman (en Moldavie).
En Mars 1880, le GOLU Portugais a installé la loge maçonnique «Prahova» (nr. 135), du Rite
Français (RF) à Ploesci.
Prahova était le nom de l’ancienne unité administrative (Judetul) des Principautés Unies de
Valachie et de Moldavie, qui avait Ploesti par capitale, et qui faisait frontière, au Nord, avec l’Empire
Autrichien-Hongrois.
En 1869, le Grand Orient de France (GOF) avait installé la loge «Concorde» à Ploesti qui finira
ses travaux maçonniques quelques ans, plus tard.
En Février 1882, le GOF a créé une nouvelle loge maçonnique, à Ploesti. Elle portait le nom
«Union (Unirea)». Avant son installation et même après, elle fut l’objet d’une attaque des maçons
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roumains qui appartenaient à la faction de Constantin Moroiu qui ne voulaient pas que l’atelier
puisse être installé. La Loge durera plusieurs années, jusqu’aux années 90 du siècle 19, toujours sous
le patronage du Grand Orient de France (GOF).
10. Les villes danubiennes de Braila et Galatz (Valachie)
En suivant le cours du Danube vers la Mer Noire, donc vers l’Est, après Giurgiu et la région de
Bucharest, on va trouver les villes de Braila et de Galatz. Les 2 villes ont été bâties sur les rives du grand
fleuve, à la limite entre la navigation maritime et la navigation fluviale. Braila est plus en amont à
environ 65 km de Galatz.
a) Braila
Braila était aussi connue par Ibraila et par Brahilov. Elle fut construite sur la rive gauche du
Danube à environ 150 km de son embouchure. En 1880, la ville avait environ 28.000 habitants (Bouillet,
1880, p. 268). Le même ouvrage écrivait: «Bon port; entrepôt de tout le commerce de la Valachie –
Grains, suifs, pelleteries».
Le 28 Octobre de 1865, à Braila (ou Ibraila), le Grand Orient de France (GOF) a installé la loge
«Le Phare Hospitalier», du Rite Memphis (RM). Cette loge existait toujours au GOF en 1895.
La loge « Le Plare Hospitalier» avait le même rite que la loge mère «Les Sages d’Héliopolis », de
Bucarest. D’ailleurs, la loge «Les Disciples de Pytaghore», à Galatz, qui fut fondée par la loge de
Bucarest, à la même année et mois (Octobre de 1865) suivait aussi le même rite.
b) Galatz
À Galatz (Galatzi ou Galati, ancienne Axiopolis), le Danube reçoit, en rive gauche, la rivière
Siret. La ville était à la frontière des anciennes Principautés de Valachie et de Moldavie. Elle avait
environ 50.000 habitants en 1880 (Bouillet, 1880, p. 697). C’était la seconde ville des Principautés Unies
de la Valachie et de la Moldavie, après Bucarest.
La ville de Galati, un peu en aval de Braila, était le plus important port danubien de l’époque,
ayant une assez grande profondeur et largeur. Les bateaux venant de la Mer Noire et de la Mer
Méditerranée y arrivaient sans problèmes. On en parle de bateaux vapeurs qui allaient jusqu’à Vienne,
par le fleuve Danube ; et jusqu’à Varna (Bulgarie actuelle) et Constantinople (actuelle Istanbul, en
Turquie), par la Mer Noire. Ce port était le principal entrepôt commercial de la Sublime Porte dans les
Principautés de la Valachie et de la Moldavie.
Le 26 Octobre de 1865, le Grand Orient de France (GOF) a installé la loge «Les Disciples de
Pythagore», du Rite Memphis (RM). De même qu’à Braila, ce fut la loge «Les Sages d’Héliopolis», qui a
organisé son installation.
Deux ans plus tard, en 1867, la Loge «Disciples de Pythagore» deviendra un Chapitre (une loge
peut avoir un chapitre quand 7 ou plus membres ont le 46ème grade dans le RM ; le grade 18 dans le
REAA ; ou le grade 7 dans le RF). Cette loge existait toujours au GOF, en 1895.
En séance du 12 Février de 1868, tous les frères de la loge renonceront au rite de Memphis et
adopteront le Rite Français (RF). Cette décision fut confirmée par le GOF en réunion du Conseil de
l’Ordre, datée du 20 Avril de 1868.
On a remarqué que la loge et le chapitre maçonniques de Galatz avaient de bons rapports avec
les loges maçonniques roumaines du GOLU Portugais.
11. La Dobroudja
Dans sa zone terminale, le Danube entre dans la Mer Noire par un delta, ayant plusieurs
embouchures, y créant des zones marécageuses. Toute cette région a été occupée depuis l’Antiquité, surtout
par des Grecs et, après, par des Italiens. Plus tard, à la suite de la formation et de l’expansion de l’Empire
Ottoman, les Turcs sont venus, et aussi beaucoup de Roumains et de Bulgares.
Cette région, connue par La Dobroudja, avait une importance stratégique fondamentale pour le
contrôle du commerce soit de la partie finale du fleuve Danube, soit des contrées de l’Ouest de la Mer Noire.
Dans son expansion vers le Sud, les armées de l’Empire russe envahirent la Dobroudja, en 1854. Elles
se sont retirées à la suite du Traité de Paris de 1856. En 1857, les Russes la prirent à nouveau. Et ils ne la cédèrent
qu’après avoir obtenu toute la Bessarabie (Est de la Moldavie). Cet échange ne fut pas accepté par les
moldaves qui ont perdu une grande partie du territoire de la Principauté, qui sera occupée officiellement
par l’Empire Russe. Pendant les siècles 19 et 20, et avant d’intégrer définitivement la Roumanie, la Dobroudja
fut une zone disputée par la Roumanie et par la Bulgarie, devenues indépendantes.
a) Ostrov
Le décret du GOLU qui installa la loge roumaine «Steaoa Dunarei» (nr. 125) la place ici, à Ostrov, île sur le
Danube, près du littoral de la Mer Noire. Plus tard, cette loge sera toujours considérée comme appartenant à
la vallée de Bucarest.
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b) Ismail
La première loge qui fut créée par le Grand Orient de France (GOF) dans cette région existait
au Nord de la Dobroudja, à Ismail (ou Izmail), aujourd’hui en Ukraine. En 1880, cette ville existait
déjà sur la rive gauche du Danube et avait environ 25.000 habitants (Bouillet, 1880, p. 697). Elle était
considérée comme un port de quarantaine. Pendant un certain temps, une partie de la flottille turque
y avait sa base, due à la position privilégiée de la ville qui permettait le contrôle de toute la navigation
sur le Danube et dans l’Ouest de la Mer Noire.
La position stratégique de Ismail, lui valut aussi plusieurs batailles et dominateurs. Les Turcs
y ont bâti une forteresse qui fut prise par les Russes à plusieurs reprises. Aujourd’hui, Ismail fait
partie de l’Ukraine et est toujours un des principaux ports ukrainiens de la région du Delta du
Danube.
En Août 1868, le Grand Orient de France (GOF) a installé la loge «Renaissance», à Ismail, qui
faisait déjà partie de l’Ukraine. Elle fut créée par un groupe de «frères» de la loge «Les Disciples de
Pythagore», de Galatz. Cet atelier durera peu de temps.
c) Toultscha
Plus tard, en Avril de 1881, une loge fut installée par le Grand Orient de France (GOF) à
Toultscha (Toultcha ou Tulcea), au Sud d’Ismail. Cette ville existait en rive droite du Danube, au
point où il se divisait en plusieurs branches pour former le delta. Elle se trouvait à environ 25 km de
Ismail et comptait 15.000 habitants en 1880 (Bouillet, 1880, p. 1878).
En Avril de 1881, le Grand Orient de France (GOF) a installé à Toultscha la loge «Le Progrés de
la Dobrutscha» qui a été active jusqu’en 1889.
d) Constantza
Encore plus au Sud, la ville de Constantza (ou Kustendjé ou Constantiniana) était un port bien
connu dans la Mer Noire et apparemment les ruines romaines qui existent là-bas, montrent que
c’était un local déjà important dans l’Antiquité. Une ligne de chemin de fer faisait la liaison entre ce
port et Bucarest et fut construite en 1860 par une compagnie anglaise qui travaillait pour l’Empire
Ottoman.
En 1885, le Grand Orient de France (GOF) a installé une loge à Constanza, «L’Étoile de
Dobroudja» qui existait toujours au GOF, en 1895.
12. Iasi ou Jassy, capital de la Moldavie
Le fleuve Prut (ou Prout) était une des voies de communication plus importantes de l’ancienne
Principauté de Moldavie. Il déversait ses eaux dans le Danube, en aval de la ville de Galati. Avant la
guerre entre la Russie et la Turquie de 1878, c’était une rivière qui traversait la Moldavie par le milieu.
Plus tard, la rive gauche (Bessarabie) a été donnée à l’Empire Russe, el la partie Nord de la Moldavie,
l’amont du fleuve Prut (Bucovine) a été annexé par l’Empire Autrichien. Aujourd’hui Le Prut marque
la frontière entre la Roumanie et la Moldova.
En Moldavie, plusieurs kilomètres en amont de l’embouchure du Prut avec le Danube, et sur
son bassin droit, existe la ville de Iasi (ou Iassy ou Jassy), aux abords du sous-affluent Bahluie. Ici,
depuis 1538, se trouvait la résidence permanente des voïvodes (ou vayvodes) qui étaient désignés par
l’Empire Ottoman pour contrôler la Principauté de Moldavie.
Iasi était la ville plus importante et la capitale de la Principauté de la Moldavie. Sa population
était d’environ 90.000 habitants, en 1880 (Bouillet, 1880, p. 889). Cependant, autres données
mentionnent qu’il y avait beaucoup moins d’habitants (pas plus que 15.000”… selon un auteur de
l’époque, ce qui ne semble pas crédible).
La Moldavie était devenue le pays de fixation de nombreux juifs. Dans le 15ème et 16ème siècles,
il y avait une communauté juive, formée essentiellement par des Juifs Sépharades du Portugal et de
l’Espagne. Plus tard, d’autres juifs sont venus essentiellement de la Pologne et de l’Europe
Centrale (Juifs Ashkénazes du Centre de l’Europe et Juifs de Russie et d’autres régions de l’Europe).
Au milieu du 19ème siècle, à Iasi, la communauté juive y était très importante représentant un tiers
de sa population.
Entre Juin et Septembre de 1879, la loge «Roumania» (nr. 128) (ou Romania), du Rite Écossais
Ancien et Accepté (REAA), appartenant au GOLU Portugais, a été créée à Iasi. Son nom montre aussi
le patriotisme roumain des frères fondateurs. Elle fut la deuxième loge roumaine du GOLU (la
première était la loge Steaoa Dunarei (nr. 125), de Bucarest).
En Octobre de 1866, le Grand Orient de France avait installé la loge «L’Étoile de la Roumanie»,
du Rite Memphis (RM), à Iasi.
Les premières loges maçonniques installées en Roumanie par le Grand Orient de France
(GOF) suivaient toutes le Rite de Memphis (RM), parce que la loge «Les Sages d´Héliopolis»
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la première à être fondée, suivait ce rite. Cependant, on doit remarquer que la loge « Roumania »
fondée par le GOLU Portugais, en 1879, à Iasi suivra le Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA).
En 1867, la loge «L’Étoile de Roumanie» a demandé à devenir un chapitre ce qui fut refusé par
le Conseil de l’Ordre parce que les consignes pour le passage de grade qui étaient en usage au GOF, ne
furent pas respectées et suivies (une loge peut avoir un chapitre quand 7 ou plus membres ont le
46ème grade dans le RM ; le grade 18 dans le REAA ; ou le grade 7 dans le RF).
La loge «L’Étoile de Roumanie» survivra jusqu’au mois de Novembre de 1890, avec des
interruptions par non régularisation de dettes envers le GOF (par exemple, en 1882 ; les travaux ne
furent repris qu’en Décembre de 1882).
En Juin de 1875, le Grand Orient de France (GOF) a installé un deuxième atelier à Iasi: la loge
«Paix et Union». En Novembre de 1882, l’atelier a cessé ses travaux maçonniques au GOF.
13. Le Nord de la Moldavie : Roman, Botosani et Falticeni
La ligne de chemin de fer qui fut inaugurée en Septembre 1872, venait de Bucarest, via Braila et
Galatz, et finissait à Roman, une ville dans le Nord de la Moldavie, à environ 80 km de Iasi, la capitale de
l’ancienne Principauté. Avant même la construction de cet axe ferroviaire fondamental pour la Roumanie,
une série de petites lignes ferroviaires existait déjà en Moldavie, permettant la liaison entre quelques villes
et localités. Par exemple, la gare de Roman fut bâtie déjà en Décembre de 1869. Cependant, toute la région
était assez montagneuse et le train prenait trop de temps pour faire les parcours.
Depuis le 15ème siècle, le Nord de la Moldavie était contrôlé par les «boyards», qui étaient
presque des seigneurs féodaux par leur façon de gérer leurs terrains et les pouvoirs locaux et nationaux.
a) Roman
Au 19ème siècle, Roman n’était pas un centre urbain très important, mais le train ira imposer son
développement régional rapide, à partir de 1872. Le chemin de fer assurait la liaison aux villes danubiennes
de Galatz et Braila, à la capitale Bucarest et aussi à Iasi (via Pascani) et à Botosani (via Suceava).
En 1866, le Grand Orient de France a installé la loge «Les Disciples de la Vérité» à Roman, qui
suivait le Rite de Memphis (RM). Cet atelier finira en 1869.
La loge de Roman fut formée par «L’Étoile de Roumanie», de Iasi, qui voulait devenir un
chapitre en 1867, et sera le noyau de la franc-maçonnerie, dans la Principauté de la Moldavie.
b) Botosani
Botosani était un amas médiéval où se faisait une foire assez importante. Le lieu fut attaqué et
pillé, à plusieurs reprises, par les Polonais et les Tartares, pendant le 16ème siècle. Pendant les 16ème et
17ème siècles, les juifs se sont installés à Botosani dû à son importance commerciale et la ville s’est
formée et a grandi, ayant une population majoritairement juive.
En 1868, le Grand Orient de France (GOF) installa la loge «Couronne d’Étienne le Grand» du Rite
de Memphis (RM), à Botosani. Cette loge aura aussi une courte durée, entrant en sommeil en 1873.
Étienne le Grand (ou Stefan cel Mare, Étienne III le Grand ou Étienne III Musat de Moldavie)
(1433-1504) fut un prince qui a régné pendant 47 ans en Moldavie, de 1457 jusqu’à sa mort en 1504. Il a
lutté et a gagné plusieurs batailles contre les Polonais, les Tartares, et même les Turcs (dont il a été
toujours leur vassale). Pendant le 19ème siècle, les moldaves ont glorifié ce voïvode de la Sublime Porte,
et il est devenu un héros national de la Principauté de la Moldavie et aussi de la Roumanie.
Les 2 ateliers maçonniques du Nord de la Moldavie, à Roman et à Botosani, furent formés par la
loge “L’Étoile de Roumanie” qui voulait devenir un chapitre en 1867.
En 1883, le Grand Orient de France (GOF) a installé une nouvelle loge maçonnique à Botosani :
«Hiram». Elle existait toujours au GOF, en 1895, après une période d’activité active de plus de 15 années.
c) Falticeni
Au Nord de la Moldavie, le petit centre urbain de Folticeni (ou Falticeni) se trouve à environ une
trentaine de kilomètres au Sud-Est de la ville de Suceava et à environ 120 km de Iasi. Elle est déjà située
dans la région montagneuse des Carpates.
Aujourd’hui, la ville n’est pas très importante, mais jadis, elle fut la résidence de plusieurs
écrivains et personnalités de la culture roumaine. Par exemple, le Grand Maitre de la Maçonnerie
Roumaine, Mihail Sadoveanu (1880-1961) a vécu dans la ville entre 1909 et 1918 et la maison qu’il a
habitée, est devenue un musée.
En Décembre 1879, le GOLU a installé la loge maçonnique «Étoile Polaire» (nr. 131) (ou Estrela
Polar), du Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA), à Folticeni. Ce fut la 3ème loge roumaine du GOLU.
Le nom “Étoile Polaire” semble montrer que c’était une loge maçonnique du Nord, soi-disant du
Nord de la Roumanie. Apparemment elle devrait avoir des liaisons avec la loge «Roumanie» (nr. 128), de
la Moldavie, qui suivait aussi le Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA), et qui fut la 2ème loge roumaine
du GOLU Portugais.
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On peut voir, qu’à cette époque-là, les 2 loges du GOLU Portugais, en Moldavie suivaient le Rite
Écossais Ancien et Acceptée (REAA), tandis que les loges du GOLU Portugais de la vallée du Danube
préféraient le Rite Français (RF) (« Steaou Dunarei» (nr. 125) et, plus tard, «Prahova» (nr. 135) à Ploesci,
«Pharul» (nr. 142), à Giurgiu, «Aurora» (nr. 153) à Craiova, et «Étoile des Balkans» (nr. 134) à Rustchuck,
Bulgarie).
Il faut dire que Oliveira-Marques (1933-2007) qui a été l’historien Portugais plus important du
GOLU, a mentionné que la loge roumaine «Étoile Polaire» (nr. 131) à Fălticeni était de la ville de Focsani
(il considérait que Folticeni était l’ancien nom de Focsani) (Oliveira Marques, 1986 a), p. 594 et 595 ;
Oliveira Marques 1986 b), p.1260-1261). J’ai fait la même erreur après avoir suivi Oliveira Marques
(Paulino-Pereira, 2010 a), p.353-358). António Ventura a suivi Oliveira Marques et a aussi considéré que
Falticeni était Focsani (Ventura, 2013, p. 305-306). Cette correction devra être faite dans la bibliographie
Maçonnique portugaise, pour ne pas poursuivre l’erreur commise par Oliveira Marques.
En effet, Focsani est une ville emblématique mais elle n’est pas Falticeni. Focsani se trouve dans
le bassin du fleuve Siret, à la partie Sud des Carpates, aux bords du sous-sous-affluent Milcov. Depuis le
15ème siècle, ce fleuve marquait la frontière entre la Moldavie, au Nord, et la
Valachie, au Sud. En 1859, quand les 2 Principautés se sont réunies (pour créer plus tard la Roumanie),
la frontière a évidemment disparu. Cependant la ville de Focsani est devenue le symbole de l’unité entre
les 2 Principautés et de la Nouvelle Roumanie. Les mouvements juifs, qui voulaient la création d’un état
hébreux en Palestine ou en Israël, se sont réunis ici en Décembre 1881, ce qui montre l’importance
démographique et l’influence de la communauté juive en Moldavie (et aussi en Roumanie dans son
ensemble) à cette époque-là.
14. Czernowitz
Sur les rives de la rivière Prut, mais dans son tronçon le plus en amont, on trouve la ville de
Czernowitz (Chernivtsi, Tchernivtsi, Tchernovtsy ou Tchernowitz, Cernauti, Czerniowce) qui
appartient aujourd’hui à l’Ukraine.
C’était la capitale de la Bucovine moldave, avant d’être annexée par l’Empire Autrichien, en
1775.
La population juive était très importante en 1880 et 1890 et représentait environ 32% du total de
la population. La plupart étaient des juifs ashkénazes, originaires des territoires allemands et polonais.
Ils parlaient le “yiddish”, la langue juive allemande
D’ailleurs, au 19ème siècle, la langue «officielle» de Czernowitz était l’allemand. Toute la région
appartenait à l’Empire Autrichien-Hongrois, et les autorités parlaient majoritairement l’allemand. La
loge crée par le GOLU Portugais portera aussi un nom allemand, à partir de Novembre de 1889.
Á Marmornitza (Czernowitz), en Avril de 1888, le GOLU Portugais a installé sa dernière loge
Maçonnique «roumaine» qui s’appelait de «Carol I» (nr. 169) et qui suivait le Rite Écossais Ancien et
Accepté (REAA). Une loge du Grand Orient de France (GOF) protesta au Conseil de l’Ordre de
l’Obéissance Française contre l’installation de cet atelier au GOLU Portugais, mais sans avoir aucun
succès dans cette démarche.
En Novembre de 1889, cet atelier changera son nom pour «Zum Nachstenliebe» (Amour pour le
Prochain ou Amor do Próximo). Dans les registres du GOLU, à la phase finale de la Loge, elle fut
erronément aussi mentionnée de «Amor do Progresso» (qui peut être traduit par «Amour pour le
Progrès»). La loge fut expulsée du GOLU Portugais en Novembre de 1893.
15. Sophia (Bulgarie)
Au Sud des Plaines danubiennes de Bulgarie se trouve la capitale bulgare, Sophia (ou Sofia), qui
était déjà la capitale de la Principauté de Bulgarie, crée après le Traité de Berlin de 1878. Au 19ème
siècle, la ville avait une population d’environ 18.000 habitants (Bouillet, 1880, p. 1769) (d’autres auteurs
parlent de 50.000 habitants à l’époque…). Sophia était une des villes plus importantes de la Turquie
Européenne. Elle fut bâtie sur les rives du fleuve Bogana.
A Sophia, en Octobre 1883, le GOLU Portugais a installé sa deuxième loge bulgare: Bratstur (nr.
162) (ou Bratstvo, ou Bratstwo, ou Bratstvo, ou Fraternidade, le nom bulgare pour Fraternité). Dans sa
séance du 9 Décembre de 1886, le Conseil de l’Ordre du GOLU Portugais a décidé de mettre cette loge
en sommeil. Elle n’existera plus dans la liste des ateliers en 1887.
16. Conclusions
Le Grand Orient de France (GOF) fut le principal organisateur de la Franc-Maçonnerie en
Roumanie, au 19ème siècle. Il a installé 17 loges dans tout le territoire de la Valachie et de la Moldavie.
Son premier atelier, à Bucarest, la loge «Les Sages d’Héliopolis» est antérieur à 1865. Entre 1865 et 1871,
10 ateliers ont vu le jour. Après 1871, l’installation de loges roumaines par le GOF fut moins intense.
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Entre 1885 et 1895, on n’a pas réussi à identifier aucun nouvel atelier en Roumanie. La plupart des loges
fermèrent avant 1884, et seulement 4 ont survécu jusqu’en 1895.
Les loges roumaines du Grand Orient Lusitanien Uni (GOLU) Portugais ont été au nombre de 8: 5
en Valachie, 2 en Moldavie et une autre dans l’ancienne Bukovine roumaine. Les 3 premières loges furent
installées en 1879, à Bucarest, à Iasi, et à Falticeni. Les 3 suivantes ont vu le jour en 1880, à Ploesci, Turnu
Severin et Giurgiu, toutes en Valachie. La plupart finira ses travaux par imposition du Conseil de l’Ordre
du GOLU Portugais, en Octobre de 1884. Seulement une survivra jusqu’en 1898, celle de Turnu Severin,
Hyran (nr 140).
Le GOLU Portugais fut la première Obéissance mondiale qui a installé des loges en Bulgarie, en
Février de 1880. Elles ont été seulement 2: une, dans la ville danubienne de Roustchouck ; et l’autre, à
Sophia, la capitale de la future Bulgarie. Celle de Sophia, se maintiendra active jusqu’au mois de
Décembre de 1886.
En réalité, les loges roumaines installées par les Obéissances Maçonniques de l’Europe de l’Ouest
(Portugal, Italie et même la France) fonctionnaient d’une façon autonome, sans intervention directe des
Grand Orients, parce qu’elles étaient très loin et ne pouvaient pas être visitées et surveillées. La fonction
des Obéissances était essentiellement de passer les lettres patentes, d’autoriser la montée de grade et de
recevoir l’argent des capitations des frères et des loges.
Le rôle du capitaine Constantin Moroiu (1837-1918), initié dans la loge «Les Sages d’Héliopolis» du
Grand Orient de France (GOF), de Bucarest fut fondamental dans l’installation des loges roumaines du
GOLU Portugais et, peut-être, d’une de la Bulgarie. Cependant, son caractère personnel et son
comportement n‘ont pas été clairs, corrects et frontaux, et, aujourd’hui, sa conduite et mœurs peuvent
être même considérées globalement comme regrettables et négatives. Il lui a valu, en 1880, l’expulsion soit
du Grand Orient de France, soit du GOLU Portugais. De même, ses efforts positifs pour la formation d’une
Obéissance Maçonnique Roumaine, national, autonome et crédible, ont été annulés par son
positionnement personnel douteux et non crédible. A l’occasion de la formation du Grand Orient
Roumain, présidé par Moroiu, plusieurs loges se sont séparées du GOF. Après peu de mois, quelques‘unes
voulaient revenir parce que leurs frères n’étaient pas contents et satisfaits avec la nouvelle autorité
maçonnique roumaine.
La Maçonnerie roumaine du 19ème siècle a contribué pour l’indépendance de la Roumanie, la
séparant de l’Empire Ottoman. Les loges maçonniques étaient gorgées de nationalistes qui rêvaient avec
un état progressiste roumain et chrétien.
Cependant, la Maçonnerie a eu du mal à régler l’affaire juive dans plusieurs ateliers, parce qu’une
partie importante de la population roumaine voyait les juifs comme des étrangers et aussi comme des
personnes qui avaient une religion différente (et qui n’était pas acceptée par la majorité du peuple). Le
problème juif existera en Roumanie jusqu’à la fin 2ème Guerre Mondiale (1939-1945) et jusqu’à la
formation de l’état d’Israël (1948).
Bibliographie
Béresniak, 1999 - Béresniak, Daniel “Le grand œuvre de la Francmaçonnerie. Le sens, l’histoire, le rôle», Éditions 1 Société, Janvier 1999
GOF – voir “B GOF” – « Bulletin du Grand Orient de France. Suprême Conseil pour la France et les possessions françaises. Journal Officiel de la Maçonnerie Française. Publication
mensuelle». Le volume de l’année était l’ensemble des éditions mensuelles. Dans les années 60, 70 et 80 du 19ème siècle, le Bulletin du Grand Orient suivait le cours de l’année
maçonnique; le nr. 1 mensuel était celui du mois de Mars et le nr. 12 celui du mois de Février de l’année suivante. Donc, les Bulletins seront ici notés par 2 années successives de l’ère
grégorienne ou vulgaire.
B GOF 1865-1866 – Grand Orient de France “Bulletin 1865-1866”, Mars 1865 à Février 1866, Paris, Année 21 – (Les Disciples de Pythagore, p. 647-648; Le Phare Hospitalier, p. 649)
B GOF 1866-1867 – Grand Orient de France “Bulletin 1866-1867”, Mars 1866 à Février 1867, Paris, Année 22 – (L’Étoile de la Roumanie, p. 602-604; Les Disciples de la Vérité, p. 604-605)
B GOF 1868-1869 – Grand Orient de France “Bulletin 1868-1869”, Mars 1868 à Février 1869, Paris, Année 24 – (Couronne d’Étoile le Grand, p. 460; Renaissance, p. 460 ; Chapitre Disciples
de Pythagore, p. 461)
B GOF 1869-1870 – Grand Orient de France “Bulletin 1869-1870”, Mars 1869 à Février 1870, Paris, Année 25 – (Les Disciples de la Vérité, p. 230)
B GOF 1870-1871 – Grand Orient de France “Bulletin 1870-1871”, Mars 1870 à Février 1871, Paris, Année 26 – (Concorde, p. 403)
B GOF 1871-1872 – Grand Orient de France “Bulletin 1871-1872”, Mars 1871 à Février 1872, Paris, Année 27 – (Union, p. 265-267 ; Couronne de Mihai Vitezul, p. 267-268 ; L’Étoile de
Sévère, p. 268-269)
B GOF 1872-1873 – Grand Orient de France “Bulletin 1872-1873”, Mars 1872 à Février 1873, Paris, Année 28 – (Égalité, p. 90-92; Couronne d’Étienne le Grand, p. 516)
B GOF 1876-1877 – Grand Orient de France “Bulletin 1876-1877”, Mars 1876 à Février 1877, Paris, Année 32 – (Paix et Union, p. 89 ; Décret d’expulsion définitive Auguste Carence, p.
551-557)
B GOF 1881-1882 – Grand Orient de France “Bulletin 1878-1879”, Mars 1881 à Février 1882, Paris, Année 37 – ( Le Progrés de la Dobrutscha, p. 118-119)
B GOF 1882-1883 – Grand Orient de France “Bulletin 1882-1883”, Mars 1882 à Février1883, Paris, Année 38 – (Union Unirea, p. 58, 92 ; Paix et Union, p. 527)
B GOF 1885-1886 – Grand Orient de France “Bulletin 1885-1886», Mars 1885 à Février 1886, Paris, Année 41 – (L’Étoile de la Dobroudja, p. 419)
B GOF 1890-1891 – Grand Orient de France “Bulletin 1890-1891», Mars 1890 à Février 1891, Paris, Année 46 – (L’Étoile de la Roumanie, p. 696-697, l’Étoile de Sévère, p. 696-697)
BO GOLU 1878-1879 – Grande Oriente Lusitano Unido “Boletim Oficial 1878-1879”, Avril 1878 à Mars 1879, Ano 7, Lisboa – (Steaoa Dunarei, p. 166)
BO GOLU 1879-1880 – Grande Oriente Lusitano Unido “Boletim Oficial 1879-1880”, Avril 1879 à Mars 1880, Ano 8, Lisboa – (Roumania; Étoile Polaire, p. 140; Étoile des Balkans, p. 173;
Prahova, p. 187)
BO GOLU 1880-1881 – Grande Oriente Lusitano Unido “Boletim Oficial 1880-1881”, Avril 1880 à Mars 1881, Ano 12, Lisboa - (Hyram, p. 146-147; Pharul, p. 174)
BO GOLU 1881-1882 – Grande Oriente Lusitano Unido “Boletim Oficial 1881-1882”, Avril 1881 à Mars 1882, Ano 13, Lisboa - (Aurora, p. 121-122)
BO GOLU 1883-1884 – Grande Oriente Lusitano Unido “Boletim Oficial 1883-1884”, Avril 1883 à Mars 1884, Ano 14, Lisboa - (Bratstur, p. 23)
BO GOLU 1888 – Grande Oriente Lusitano Unido “Boletim Oficial 1888”, Ano 19, Lisboa - (Carol I, p. 45 et 57)
Bouillet, 1880 – M. N. Bouillet et A. Chassang « Dictionnaire Universel d’Histoire et de Géographie », Librairie Hachette, Paris, 1880
GOLU – voir “BO GOLU” – “Boletim Oficial do Grande Oriente Lusitano Unido. Supremo Conselho da Maçonaria Portuguesa. Publicação mensal”. Le volume de l’année était
l’ensemble des éditions mensuelles. Dans les années 60, 70 et 80 du 19ème siècle, le Bulletin Officiel du GOLU suivait le cours de l’année maçonnique. C contrairement au GOF, le nr 1
mensuel était celui du mois d’Avril et le nr. 12 celui du mois de Mars de l’année suivante. Donc, les Bulletins seront ici notés par 2 années successives de l’ère grégorienne ou vulgaire.
Marques, A. H. Oliveira – voir Oliveira-Marques, António Henrique
Monteiro & Schwalbach, sans date – Monteiro, J. & L. Schwalbach Lucci “Novo Atlas Universal de Geografia e História”, Livrarias Aillaud & Bertrand, Lisboa, sans date
Oliveira Marques, 1986 a) - Oliveira-Marques, António Henrique “Dicionário da Maçonaria Portuguesa”, vol. I, A-I, Lisboa, 1986
Oliveira Marques, 1986 b) - Oliveira-Marques, António Henrique “Dicionário da Maçonaria Portuguesa”, vol. II, J-Z, Lisboa, 1986
Paulino-Pereira, 2010 a) - Paulino-Pereira, Jorge “A capital da da Espionagem Mundial Lisboa – Estoril (Portugal) (1940-1945)”, Lisboa, 2010
Paulino-Pereira, 2010 b) - Paulino-Pereira, Jorge “Sir Winston Churchill e os seus Exércitos Secretos”, Lisboa, 2010
Pereira, J. P. – voir Paulino-Pereira, Jorge
Soares, 1934 – Soares, J. “Novo Atlas Escolar Português”, Livraria Sá da Costa, Lisboa e Instituto Geográfico Agostini, Novara, Lisboa, 1934
Ventura (2013) - Ventura, António “Uma História da Maçonaria Portuguesa 1727-1986”, Lisboa, 2013
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PAROLE MACONNIQUE Année XII -N.1 / 2018
Magazine édité par le LE CENTRE REGIONAL D’ETUDE FRANC - MAÇONNIQUE PARIS - BUCAREST

Pour savoir et faire,

Fr:. Viorel DANACU 33º


Grand Maître
GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE
Loge de Ritualistique Comparée et Recherche Maçonnique
Président, Le Centre Régional d’Etudes Franc-Maçonniques Paris Bucarest
Roumanie

L a Roumanie a ses racines culturelles, initiatiques, traditionnelles et spirituelles


profondément ancrées, chose confirmée par les grands chercheurs, par les documents existants,
trouvées dans les différents vestiges archéologiques grâce aux archéologues roumains et étrangers, à
partir du bas-Danube, de Cucuteni, de Curtea de Arges, des tablettes de Tartaria, Sarmisegetusa, à la
première école roumaine de Scheii Brasovului.
La clé est le triangle représenté par trois côtés appelés : « organisation initiatique et
traditionnelle». Voilà pourquoi la connaissance est pré-humaine, donc non humaine et vient de
l'intérieur, de l'unité centrale et principale qui illumine de l'intérieur, tout ce qui est à l'extérieur et
de surface étant perdu dans les ténèbres. La pratique de rituels divers peut perturber, c’est pourquoi
l'initiation est la voie d’une seule tradition de la perpétuelle transmission dont le début est
non-humain ; l'initiation est reliée à une série de conditions, de prédispositions, d’expériences, au
potentiel de l'initié ; elle est régulièrement polie, étant juste le début d'un chemin approché d’une
manière unique, individuelle, intérieure, au cadre d'une organisation régulièrement traditionnelle,
jusqu’à la perfection. Or cela pour nous, les Roumains, ne peut être qu’une maçonnerie roumaine,
qui doit être en parfaite harmonie avec nos traditions roumaines, notre culture, notre histoire, notre
génotype ; nous ne pouvons pas imiter ou prétendre par transcendance aux autres traditions qui ne
nous appartiennent pas, donc nous, les frères de la GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE –
Loge de Ritualistiqe Comparé et Recherche Maçonnique, promouvons comme je l'ai dit avant, une
maçonnerie roumaine, une maçonnerie pour les Roumains et une maçonnerie que les Roumains
puissent comprendre.
Le retour aux sources ne signifie pas régression, mais la connaissance de la vérité primordiale,
de la Lumière, de l'amour d'autrui, la connaissance de l'Univers entier, de la Construction du Grand
Architecte, du Grand Créateur, du tout et des tous, du Père et du Saint Esprit, la Bible étant l’une des
trois Grandes Lumières sur lesquelles le candidat prête le premier serment maçonnique lors de son
initiation, étant la torchère du parcours initiatique.
Pour l'instant, je soumets ces pensées à votre examen, à vos confréries, pour réaliser, chacun
d’entre nous, que nous, les frères de la GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE – Loge de
Ritualistique Comparé et Recherche Maçonnique, avons la possibilité d'ouvrir un nouvel horizon
initiatique, notamment celui d'une maçonnerie spirituelle.
Les sociétés initiatiques sont complètement absentes du monde occidental, car elles ne
peuvent plus revendiquer une filiation authentique avec la Tradition, hormis le Compagnonnage,
qui a des liens avec les métiers, à travers les ainsi-dits « apprentis voyageurs » et la franc-maçonnerie,
où ces liens ont complètement disparu, surgissant d'énormes déviations de la connaissance des
formes initiatiques, de sorte que la maçonnerie est considérée aujourd'hui comme spéculative et le
Compagnonnage opératif, et le passage de l'opératif au spéculatif est considéré comme du progrès
intellectuel.
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PAROLE MACONNIQUE Année XII -N.1 / 2018
Magazine édité par le LE CENTRE REGIONAL D’ETUDE FRANC - MAÇONNIQUE PARIS - BUCAREST

C’est faux, ce prétendu progrès étant en fait une rétrogression, une régression spirituelle, par
la submersion de l'humanité dans la matière, par exemple celle de la civilisation occidentale
moderne, avec son esprit anti-traditionnel et antireligieux, contrairement à la civilisation orientale
qui préserve les traditions primordiales, étant l’adepte de la contemplation et de la connaissance, de
l'esprit traditionnel, de tout ce qui signifie construction, réalisation, bâtiment, concrète, réelle, de
sorte que cette initiation spéculative d'aujourd'hui est, par conséquent, une initiation virtuelle, je
pourrais dire utopique. L'opposition de l’Occident et de l’Orient, c'est toujours une guerre visible
qui produit des différenciations majeures génératrices de conflits à chaque pas, partout dans le
monde, qui prennent la forme du chaos et de la corruption dans tous les domaines d'activité : social,
politique, économique, culturel, scientifique, éducatif etc.
Pour accepter et digérer cette Vérité, difficile à avaler, nous devons nous souvenir du sens des
paroles de St. Jean Baptiste lorsqu'il dit : « Celui qui vient après moi m’a précédé, car il était avant moi »
(Jean 1:15).
Mais je dois dire que la maçonnerie spéculative est comme un chemin sans issue. On parle
encore et encore et rien n'est fait pour la construction intérieure, à mon avis on perd du temps. On
dit que la maçonnerie est élitiste, tous en croyant qu'une fois entré en franc-maçonnerie, vous y
trouverez toutes les élites sociales, culturelles, politiques, financières etc.
Vous devez savoir que dans la franc-maçonnerie le mot « élites » ne se réfère pas à la vie
profane que nous délimitons de la vie initiatique, dans la franc-maçonnerie, élite provient d’élection,
donc il se réfère aux élus.
Alors, vous devez savoir que toutes les pierres, quelle que soit leur nature, ne peuvent pas être
coupées, polies, transformées pour donner la forme cubique, forme utile à la construction du temple
intérieur, non bâti par la main humaine.
N’oubliez pas le vieux dicton de l'école de Pythagore, qui dit : « Que nul n’entre ici s’il n’est
géomètre ». C'est pourquoi il est strictement nécessaire que l'aspirant soit doué dès le début avec les
qualités nécessaires pour être accepté dans l'école initiatique appelée franc-maçonnerie.
Le Centre Régional d'Etude Franc-maçonnique Paris Bucarest concevra des cours
propédeutiques, c’est à dire préparatoires pour tous ceux aspirant à l’initiation. À la fin des cours qui
seront des vrais filtres pour l’entrée à l’Art Royal, l’Art Réel, respectant le dicton biblique :
« ... beaucoup sont appelés mais peu sont élus », ces peu élus dans le creuset du Centre Régional
d'Etude Franc-maçonnique Paris Bucarest constitueront les futures lumières des loges roumaines et
de la franc-maçonnerie universelle.
C’est comme dan l'art ou dans tout autre domaine, tous n’ont pas le talent de se développer
avec succès au domaine de la musique, la sculpture etc.
Je dois vous rappeler que je suis d'accord que le plus des gens possible aient de l’accès à
l’initiation, notamment aux mystères mineurs, mais la franc-maçonnerie n’est pas le chemin large
dont nous parlent les Evangiles, mais le chemin étroit, celui de l'initiation réélue pas virtuelle, celui
des mystères mineurs que seuls les élus pourraient atteindre.
La franc-maçonnerie ne fait que restaurer l'homme par l’intermédiaire du travail individuel,
personnel, réalisé sous les symboles de la construction physique, matérielle, à l’état primordial,
c'est-à-dire à l’état pur.
Ce sont les Mystères Mineurs des vieilles écoles initiatiques, symbolisés par le point
d'intersection entre l'axe horizontal et l'axe vertical de la croix.
Comme les anciennes écoles initiatiques, la maçonnerie cherche à amener l'homme à l’état
primordial de pureté spirituelle, ce que les anciens mystères mineurs cherchaient aussi d’accomplir.
Ici, on pourrait faire la comparaison à une rivière: vers le déversement, les eaux sont sales et pleines
d’alluvions. En échange, vers la source, les eaux sont pures et cristallines. La franc-maçonnerie ne fait
que ramener l'homme à ses sources, où la boue de toutes les impuretés spirituelles et matérielles
n'existe plus. L'homme vit dans d’excellentes conditions, presque parfaites, et peut communiquer
directement avec le Créateur, comme l'Adam biblique. C'est ce que Guénon explique à travers le
symbolisme de la croix, plus précisément par l'explication symbolique des deux bras
perpendiculaires de celle-ci.
Les mystères majeurs, ou le bras vertical de la croix, ce n’est pas de la maçonnerie, ils traitent
plutôt de questions ésotériques. La franc-maçonnerie rend la tradition biblique et chrétienne.
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PAROLE MACONNIQUE Année XII -N.1 / 2018
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Parmi les disciples de Jésus, tous n'étaient pas prêts à comprendre directement son enseignement
alors, le Grand Initié, le Maître Jésus, leur parlait en paraboles, en exemples, qui pour nous ne sont
que des instruments ritualistes de construction opérative de la franc-maçonnerie d'aujourd'hui.
La franc-maçonnerie pousse ses racines à l'âge avant la création de l'homme, c'est-à-dire
lorsque Dieu créa l'Univers, mais aujourd'hui nous la connaissons comme le produit des activités
constructives d’anciens moines bénédictins de France et de l’Espagne des VIIIe et IXe siècles.
Vous devez savoir que la maçonnerie d'aujourd'hui est une fusion entre l'ancienne tradition
hébraïque, les mots sacrés et les mots de passage tous étant d'origine hébraïque, en échange le
Temple maçonnique avec tout son symbolisme sont d'origine chrétienne et représentent l'union
entre l'homme qui est le petit univers avec le grand univers.
Voilà un exemple :
- à l’étude des noms en grec des quatre points cardinaux :
- Orient = Anatolè;
- Occident = Dysme
- Septentrion = Arctos
- Le Sud = Mesembria,
et prenant les initiales des mots deux par deux, Anatole-Dysme (AD) et Arctos-Mesembria (AM), on
obtient les deux bras de la croix AD et AM, donc ADAM, le nom du premier homme créé par Dieu,
élément incorporé dans le grand univers que le temple représente également, sa forme spatiale étant
donnée par les autres deux bras de la croix : profondeur et hauteur, ou le nadir et le zénith, à
l'intersection duquel est placé l'autel.
Je vais m'arrêter ici, en concluant ce qui suit:
- Le chemin large dont je vous parlais est pour les frères qui sont entrés en
franc-maçonnerie, mais la maçonnerie n'est pas entrée en eux.
Un autre message, que je souhaite transmettre à tous les Francs-Maçons roumains, est le suivant:
- un énorme avantage que nous, les Francs-Maçons, avons, c'est que nous travaillons
dans un environnement généralement très spirituel, celui de la croyance en Dieu, de
la religion orthodoxe, ce qui est extrêmement important.
L'Église orthodoxe a joué un rôle spécial dans l’unité et la continuité de la nation
daco-roumaine. L'apôtre André, notre premier évangéliste des Gètodaces, montre que nous
sommes à juste titre et en fait les continuateurs des Daces et ainsi de suite.
Demandez à ceux qui vivent dans d'autres pays, dont la population a d’autres religions, ce
qu'ils ressentent et s'il y a aucune différence spirituelle entre eux et nous.
Mes chers, si dans d'autres religions on étudie Dieu, dans l'orthodoxisme on sent Dieu, ce qui
est exactement ce que la franc-maçonnerie de notre pays désire et ce qu’elle doit pratiquer : sentir la
Divinité en nous.
Spiritualité. Rien d'autre. Dans l'orthodoxisme, Dieu est senti et c’est justement ce genre de
sentiments dont nous avons besoin, en tant que maçons constructeurs. Parce que si nous arrivons à
sentir Dieu en nous, nous sommes capables de comprendre M: A: A: U: .. C'est pourquoi nous
affirmons que la maçonnerie du monde orthodoxe doit être une maçonnerie beaucoup plus
opérative que celle du monde des autres religions, donc beaucoup plus utile à l’homme conscient de
ses besoins spirituels. Je pense que, tout doucement, le monde rationnel occidental retournera vers
la lumière de la spiritualité orientale.
Rappelons-nous ici seulement des principes de la monade, de l'unicité, de l'union avec Dieu,
du nombre 10 (10: 1 + 0 = 1). Ensuite, n’oublions pas, en dehors de ce qui est rappelé ci-dessus, que
nous sommes les descendants d'une culture multimillénaire, d’environ 7000 ans, des Thraces et des
Gètodaces, voir les tablettes de Tartaria, voir le Penseur de Hamangia, voir les Statues Féminines
d'argile du Musée du Bas Danube de Calarasi, vieux de plus de 7000 ans, 4 statuettes, une femme en 3e
mois de grossesse, la deuxième en 6e mois de grossesse, la troisième en 9e mois de grossesse et la
quatrième après la libération. C'est extraordinaire, et si nous apportons aussi Zalmoxis, le maître
Manole, mes chers frères, je suis fortement convaincu que c'est seulement en connaissant tout cela
nous, les Francs-Maçons de Roumanie et ensuite tous ceux de l'étranger, que nous promouvrons une
Maçonnerie à tradition, une maçonnerie attentive, constructive, ésotérique, contribuant ainsi avec
succès à l'amélioration des relations sociales en Roumanie.
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La maçonnerie à tradition, constructive ou opératoire désigne la maçonnerie comme outil du


façonnage de l'homme par les efforts qu'il doit faire lui-même, en utilisant des symboles tirés de
l'activité physique des constructeurs. Tout comme l'homme en tant que petit univers appartient au
grand univers, il va de soi que tout ce qui touche à la personne humaine, à la fois spirituellement et
matériellement, doit être en stricte harmonie avec les lois du grand univers. En ce sens, le symbolisme
du temple est révélateur. Celui qui se consacre à la connaissance des lois de l'univers comprend aussi
ce qui se passe en lui-même. L’expression V:.I:.T:.R:.I:.O:.L:. (avec laquelle le candidat prend contact
le tout premier moment – dans la salle de réflexion) est essentielle pour toute sa carrière
maçonnique. Sans faire une introspection (visite intérieure) nous ne pouvons pas nous connaître et
ne pouvons rien construire en nous-mêmes, car nous ne connaissons pas le matériau (la qualité de la
pierre symbolique) dont nous sommes faits. En cela réside le vrai secret maçonnique : à la façon dont
l'homme, en se connaissant soi-même par le moyen de méthodes gnostiques (la lettre G au centre de
l'étoile de feu) essaie de s'auto-perfectionner. La méthode de croissance intérieure est unique et
personnelle et ne peut être transmise ou reçue de l'extérieur. Elle est typique à l'individu lui-même,
étant lié à tout ce qui le définit lui, et seulement lui en tant que personne.
Je demande de tout mon cœur à tous les Francs-Maçons roumains de ne pas se perdre sur le
chemin de la maçonnerie spéculative, très répandue en Europe, mais qui n’est pas pour les
orthodoxes.
Entre les vieux Francs-Maçons existaient et existent encore des prêtres, de profonds
philosophes, tous de bons Roumains. C’est bien pour eux de les chercher, les consulter, les écouter,
pour faire les premiers pas dans la construction d'une base de données pour le bel édifice spirituel
que nous sommes prêts à accomplir, tous ceux de la GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE –
Loge de Ritualistique Comparé et Recherche Maçonnique.
Il est absolument nécessaire de connaître tous ceux qui appartiennent ou ont appartenu à une
sphère de vie spirituelle puissante, un domaine dont la Maçonnerie a besoin en Roumanie.
La légende du maître Manole est un emblème de la franc-maçonnerie roumaine. J'ose dire
que nos légendes devraient être analysées d'un point de vue maçonnique. Une autre source
importante du mystère maçonnique est la création d'Eminescu ou de tout autre poète roumain de
tendance ésotérique, ce qui me semble également intéressant à analyser.
Eminescu, le maçon sans tablier, à travers ses méditations sur le démiurge et la renaissance de
l'âme, détachées de ses poèmes philosophiques, ne fait que vous ébranler. Eminescu, il était un très
bon Roumain, plein de spiritualité. Je recommande une Planche d'architecture intitulée « Le senti
maçonnique d'Eminescu ».
Nicolae Iorga, en 1934, remarqua : « Eminescu maîtrisait parfaitement la connaissance du
passé roumain et était parfaitement initié à l'histoire universelle. » L'historien Nicolae Iorga affirmait
que le peuple roumain a engendré deux grands génies : Zalmoxis et Eminescu.
Entrant un peu dans ce domaine, je pense qu'il y aura des résultats spectaculaires. N'oublions
pas que les légendes ou mythes, comme on les appelle, sont des outils importants dans la formation
du maçon opératif. Plus intéressant me sembleraient les deux penseurs roumains : Mihail Vâlsan, qui
a rencontré et a collaboré avec Guenón, et Matila Ghyka. Mircea Eliade était un spécialiste de la
religion. Or, la maçonnerie et la religion sont des entités situées sur deux pôles différents.
Je ne vous offre ici que deux exemples: 1- la religion compte sur l’élément passif (Dieu a voulu
ainsi !), tandis que la maçonnerie compte sur l’élément actif (un processus d'initiation qui ouvre la
porte du travail avec soi-même, VITRIOL etc.) ; 2 - la religion est destinée aux plus nombreux, tandis
que la maçonnerie aux quelques-uns, mais qui sont faits pour la comprendre, c'est à dire à une élite
etc. Cependant ce qui est également important ce sont les contacts avec la maçonnerie des pays
orthodoxes et toutes les autres religions pour expliquer quoi et comment pensent les frères là-bas.
Cela seulement comme accumulation de données et non dans le but de créer un véritable patron
pour la Roumanie, parce que chaque pays a sa spécificité culturelle et spirituelle. De quelque façon
c’est pareil au secret maçonnique lui-même, que je mentionnais plus tôt : on ne peut pas le divulguer,
le transmettre ou l’apprendre, car il représente seulement vous en tant que personne. C'est unique
comme une empreinte digitale.
Je demande à tous mes frères de ne pas accepter n’importe quel badge poitrine, anneaux
coûteux sur les doigts, tabliers brodés sophistiqués, autocollants sur la voiture, un entier
pharisaïsme, aller aux processions de toutes sortes et de tous les saints seulement pour être vus par les
autres mais dans la vie réelle n’ayant pas de foi, et ainsi de suite.
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Si vous leur demandez, par exemple, quelles sont les grandes lumières de la maçonnerie, ils
vous regardent de côté et disent qu’elles sont le Vénérable Maître, le Premier et le Deuxième
Surveillant. Quelle horreur !
Si vous leur demandez combien de planches d’architecture ils ont faits ou combien de livres
maçonniques ils ont dans leur bibliothèque personnelle, ils bégayeront.
En ce qui concerne l'histoire de l'actuelle de la Grande Loge Unie d'Angleterre, sachez qu'elle
était elle-même constituée sur des principes irréguliers. Pour des raisons religieuses et des intérêts
politiques, les Francs-Maçons des XVIIe – XVIIIe siècles enlevèrent les droits légitimes de la
maçonnerie constructive et mirent en sa place celle spéculative. Quel mauvais moment ! Ils
commencèrent à se rassembler à des tavernes ou des maisons privées, tournant le dos au temple de
l'énergie traditionnelle, bâti sur des principes ésotériques. Maintenant, c'est comme le vieil adage :
Personne ne crie « Au voleur ! » plus fort que le voleur même. C'est la loi du vainqueur. Pour
beaucoup de gens, l'Angleterre n'est plus une autorité maçonnique crédible. Et les fruits sont
clairement visibles même en Roumanie.
La franc-maçonnerie a dévié vers d'autres directions, celles du commerce, des affaires, des
trampolines de toutes sortes, des gains les plus variés, ainsi que la plupart des adeptes n'ont pas de
cible, pas d'objectif, pas d'idéal, tout est régie et mascarade.
Tout cela a créé un phénomène, un mode de vie qui peut être extrêmement dangereux, car il
crée de l'apathie et du dégoût et peut même conduire au décès de la maçonnerie dans notre pays.
Il est nécessaire de regarder la maçonnerie universelle par d’autres dioptries et non par celles
d’il y a 300-700 ans, de sorte que la maçonnerie roumaine doit également être harmonisée avec les
idées de l'orthodoxie locale, ce qui faciliterait des échanges très productifs dans notre pays, de sorte
qu’on puisse consolider une maçonnerie régionale sur les critères spirituels de la de la philocalie
chrétienne.
Nous, les Francs-Maçons roumains, devons penser et construire une maçonnerie pour les
Roumains, c'est-à-dire que les Roumains puissent comprendre et en relation de dépendance directe
avec notre culture millénaire.
Je pense qu'il est inutile de battre de l'eau avec la morale et l'éthique, comme le font la
plupart des frères partout dans le monde. Nous sommes des Roumains spirituels, des Fils des Daces,
des adorateurs d'un Dieu unique et invisible.
Nous devons tenir haut la flamme des enseignements maçonniques millénaires.
C’est à nous de travailler pour adapter à notre pays une maçonnerie opérative aussi pure que
possible, qui assure notre croissance spirituelle sur le bon chemin des mystères mineurs.
Là aussi, la maçonnerie a des mots importants à dire. Les temples bâtis par les Thraces et les
Gètodaces il y a 5-7 mille ans, ne pourrions-nous pas considérer comme de la franc-maçonnerie pure?
C’est à nous, les Francs-Maçons roumains de nous rassembler dans un Colloque National et de
concentrer notre attention et nos efforts à l’édification et le renforcement de la franc-maçonnerie
dans un modèle avec des traditions roumaines spécifiques.
Moi et quelques frères de la GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE – Loge de
Ritualistique Comparé et Recherche Maçonnique, nous allons seulement tout droit, comme initiés,
nous avons prêté serment, nous respectons strictement les règles maçonniques universellement
acceptées et allons seulement dans le sens horaire, jamais à l'inverse, jamais en arrière, nous allons
toujours de l'obscurité vers la lumière, de la lune vers le soleil, du mal vers le bien, donc nous devons
aller uniquement avant.
J'entends la voix des autres frères de la Grandes Loge disant qu’il faut nous unir.
Je dis à tous, car nous ne sommes pas séparés, la franc-maçonnerie est une, il n'y a pas deux ou
trois franc-maçonneries, elle est universelle, et nous consacrons et proclamons l'œuvre entière à la
Gloire du Grand Architecte de l'Univers et non à la gloire d’un groupe d’intérêts conduit par X ou Y
ou l'Angleterre, de l'Amérique ou de Honolulu.
Si tout ce qui a été dit dans cette planche représente de l'intérêt pour les frères des autres
Grandes Loges, s’ils retrouvent leur âme et leur croyance dans le Grand Architecte de l'Univers, qu’ils
viennent ici, vers la lumière, où nous y allons aussi.
L'obsession de certains d’aller en arrière, de s'unir à ceux de la GRANDE LOGE NATIONALE
DE ROUMANIE, c'est de la satire et de l'humour, nous jamais, nous ne n’allons pas en arrière mais
toujours en avant.
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Magazine édité par le LE CENTRE REGIONAL D’ETUDE FRANC - MAÇONNIQUE PARIS - BUCAREST

Qu’ils viennent vers nous et ensemble en avant, tendrons tous nos mains vers le ciel étoilé,
dans le désir de connaître nos frères, et nos âmes refléteront fidèlement la sincère volonté d'union
avec le Grand Créateur, le Grand Architecte de l'Univers.
Voilà la Grande Union, à laquelle nous tous initiés, les Roumains, devons aspirer.
Cette année est une année d'épreuves pour beaucoup de gens, et je désire que la GRANDE
LOGE NATIONALE DE ROUMANIE – Loge de Ritualistique Comparé et Recherche Maçonnique, qui
est mon âme, mon travail, ma foi, ma famille, franchisse dans l'unité, la sagesse, la raison, tout
obstacle, plaçant au-dessous du tout le Temple Maçonnique, que génération après génération
construit depuis des milliers d’années.
Gloire au Travail et Gloire à Notre Travail, à la Gloire du Grand Architecte de l'Univers
(.. rituel ...).
La création de Dieu n'est pas encore entièrement révélée à l'homme, par conséquent nous
devons être extrêmement prudents et ne jamais critiquer la Bible, qui se dévoile dans une manière
progressive et au cours du temps à l'humanité.
Que Dieu vous bénisse et vous donne la santé et la force d'apporter la lumière du Grand
Architecte de l'Univers le plus tôt possible au cœur des Roumains de partout pour leur bien
personnel et celui de tout notre pays.

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Maçons - précurseurs de la
Grande Union
Fr:. Ciprian Emanuel CRISTEA 33º
Grand Maître Regional-Arad
GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE
Loge de Ritualistique Comparée et Recherche Maçonnique

Le rôle et l'importance des frères maçonniques dans les événements qui ont abouti à la
Grande Union de 1918 ont été peu soulignés dans les écrits profanes. J'essaie de présenter dans la
synthèse des aspects très importants de l'époque avant la Grande Union à travers une revue des
activités maçonniques de cette période.
Une première société secrète inspirée par les Francs-Maçons est établie à Bucarest en 1825, les
premiers membres de la société les boyards roumains retour d'études à Paris et d'autres: Rosetti
Constantin Ion C. Bratianu, Dimitrie Bratianu et d'autres. Cette surface de l'entreprise n'était un
philanthrope et le but de faire revivre l'esprit national et combattre les oppresseurs Russie et la
Turquie. Frères intellectuels de nobles origines, des aspirations et des désirs clairs, ne sont pas
intersele souverains de cette époque. Ils ont été exilés après la Révolution quarante-huitard - certains
d'entre eux à Paris en 1849, tandis que d'autres, comme Ion Ghica et Cristian Tell, ils ont choisi de
quitter la Turquie. Après son retour à la terre des frères roumains des fondations de l'exil d'une
nouvelle société secrète maçonnique à Bucarest. Ainsi, en 1843, il a fondé la société secrète
« Brotherhood », fondé par les loges frères Balcescu initiés à Paris.
Ioan Ghica, Ion Heliade Radulescu et Cristian Tell ont rejoint ce projet, préparant le
mouvement révolutionnaire de 1848, la Révolution Révolutionnaire étant un pilier important de
l'union de 1918. Exil à Paris, ces jeunes combattants infatigables pour le bien de la Roumanie tentent
dans l'ombre des loges parisiennes et bénéficiant d'une bonne fraternité et de la voie de
communication secrète entre eux, pour influencer la politique intérieure et internationale afin de
réaliser le desideratum suprême: l'Union des Principautés Roumaines.
Compte tenu de la situation géopolitique de l'époque, en 1858, après la fin de la guerre de
Crimée, il fut décidé à la Conférence internationale que les Principes roumains seraient autonomes et
non indépendants, un autre grand pas vers l'union qui serait accomplie. La maçonnerie roumaine
dans le pays et l'exil influencent la capitale des Principautés roumaines. La preuve est que la première
union des principautés roumaines - Valachie et Moldavie - est accomplie par l'élection du colonel
Alexandru Ioan Cuza comme prince dans les deux assemblées électives (5 janvier 1859 et 24 janvier
1859). A travers la maçonnerie française et les maçons romains en exil à Paris, le gouvernement
français impose ce résultat à l'Europe, cette volonté accomplie de la Roumanie.
L'évocation de ces événements dans toutes les chroniques historiques nationales et
internationales requiert des facteurs décisifs pour propager et promouvoir l'importance du
phénomène maçonnique et de ses meilleures connaissances. La maçonnerie romaine n'est pas
reconnue aujourd'hui, au niveau de l'opinion publique, de l'importance et du rôle décisif dans la
conquête de la Grande Union. Combien de nos compatriotes savent que le premier élu, l'illustre
colonel Alexandru Ioan Cuza, était à l'époque la vénérable Étoile du Danube de Galati? Mais le fait
que son ministre Mikhail Kogalniceanu et d'autres proches d'eux étaient des Francs-Maçons?

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Savons-nous que ces personnalités ont introduit les principes et le chemin de la pensée
maçonnique dans la création de l'État romain moderne? Certains d'entre eux méritent d'être
mentionnés:
1. Basé sur le principe maçonnique de la liberté, l'éradication des Tsiganes a été réglementée
2. Dans la promotion du principe d'égalité, il a été décidé d'exproprier gratuitement la terre
en la possession des grands propriétaires aux paysans roumains qui l'ont travaillé, mais aussi au droit
de voter différemment.
La croyance du prince dans le principe de fraternité ressort également du document
d'abdication: « Nous, Alexandru Ioan I, selon le désir de toute la nation et l'engagement que j'ai pris
sur le Tron, déposons aujourd'hui le gouvernement du Gouvernement entre les mains d'un
Lieutenant Dominant et du Ministre élu par le peuple. »
Bien qu'il ait eu tout le pouvoir et connaissait les gens derrière le complot, certains des grands
propriétaires étant des frères maçonniques, cependant, pour le bien du pays, préfèrent abdiquer.
Cela a sans doute à voir avec le serment que tout maçon jette au début, ainsi qu'avec l'ensemble des
règles auxquelles tout maçon adhère.

Grande Union 1er décembre 1918

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LA FRANC-MAÇONNERIE ET LA GRANDE
UNION (II)
Radu THEODORU
L’écrivain roumain
Flotte Aérienne Générale (R)

Quelques précisions.36
D ans mon intervention au précédent numéro de ce magazine dont le fondement
documentaire est incontestable, certains des documents provenant des maçons de la délégation
américaine à la conférence de paix de Paris, j’avais démontré que les Francs-Maçons occidentaux, en
commençant par Wilson et Clemenceau, ont fait l'impossible pour ne pas remplir les obligations
stipulées dans les traités d’alliance avec la Roumanie, qui conditionnaient notre entrée dans la guerre
aux côtés de la triple entente par :
1. La reconnaissance de l’annexion des territoires roumains : la Transylvanie, le Banat, la
Bucovine, qui furent inclus par force dans la monarchie austro-hongroise.
2. Fixation de l’armée allemande-bulgare au sud du Danube par l'intervention de l'organisme
d'expédition de salonique commandé par le general français Maurice Sarrail.
3. L’allié russe à agir en Dobrogée, en collaboration avec les troupes Roumaines pour favoriser
notre offensive libératrice en Transylvanie et au Banat en même temps qu’une offensive russe en
Moldavie du nord et en Bucovine.
Aucune de ces conditions ne fut remplie, la Roumanie supportant le calvaire de 1916 et
partiellement 1917 avec un demi-territoire occupé par les troupes germano-austro-hongroises-
bulgares et turques, pillage et une population terrorisée, même la défection de l'armée tsariste
bolchevisée.
L'alliance maçonnique occidentale a conditionné la reconnaissance de la Grande Union par
l’octroi de privilèges économiques et politiques qui annuleraient le statut souverain et indépendant
de la Grande Roumanie en la transformant dans une semi colonie.
Le diktat maçonnique de spaa exercé par le truchement du Premier Ministre britannique, le
maçon David Loyd George – la porte-parole de l'alliance israélite universelle : les puissances centrales
furent obligées de payer aux alliés des indemnités de guerre. En vertu de l’article 293 du traité de
versailles fut constituée la commission des réparations sous la direction du maçon David Loyd
George. Les dégâts produits à la roumanie par les pouvoirs centraux ont été évalués à 72 milliards de
lei en or. La commission des réparations sous l’ordre de Loyd George comme représailles à la non-
acception par IIC Bratianu de la transformation de la pays dans la colonie du capital maçonnique-
fabien occidental a admis un montant de 31 milliards de lei en or. Je donne ci-dessous quelques
pourcentages qui devaient revenir aux gagnants : france 50%; angleterre 22%; italie 10% ; belgique
8%; le royaume des serbes, croates et slovènes 5%; roumanie 1%.
Cela des réparations allemandes, étant connu que l'allemagne avait pillé méthodiquement la
partie occupée, en transportant même des trains avec des terres noires du Baragan. Seulement les
dégâts produits aux civils remontent à 8.103.287.710 lei / or, somme qui est établie de manière
arbitraire par la commission, les dégâts étant beaucoup plus grands.
Des réparations orientaux : l'autriche, l’hongrie, la bulgarie, la turquie ont donnent à la
Roumanie un pourcentage de 10,55%.
Je motive comme titre le diktat de spaa parce que la délégation de la Roumanie n’a pas été
reçue aux discussions sur les réparations, les pourcentages étant établis arbitrairement par les
maçons représentant le capital occidental et imposés comme décisions qui ne peuvent pas être
commentées, le comble de l’abus, aux pays successeurs de l’empire austro-hongrois par la décision
du 4 novembre 1924, de payer un pourcentage de « Libération » plutôt que l’empire austro-hongrois
leur paye une part des revenus extorqués de ces territoires et peuples au cours des centaines d’années
d’exploitation terrible. La Roumanie a été forcée de payer 245.140.000 francs en or.
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Conclusion – ce qu’on a appris


Par mauvaise volonté maçonnique, arbitrairement et par diktat, la Roumanie épuisée par
l’occupation et la guerre, qui avait substantiellement aidé le forces alliées par son riche sacrifice de
sang, de plus en barrant l’expansion du bolchevisme vers l’Europe Centrale, ses braves alliés conduits
par des maçons lui imposent un dédommagement réparations remontant à 41 milliards de lei en or.
Une analyse pluridisciplinaire de la manière dont la Grande Union implique, outre la grosse
charge de sang payée par les roumains et cette charge économique extorqué par le diktat.
La maçonnerie transylvaine et la grande union
En étudiant des démarches plus anciennes ou très nouvelles entreprises par des historiens
amateurs ou des chercheurs de la maçonnerie de l’espace Roumain je constate la même vision limitée,
superficielle, lorsqu’il s’agit de la maçonnerie des territoires roumains se trouvant jusqu’à la Grande
Union sous contrôle étranger, le Banat, la Transylvanie, la Bucovine, la Bessarabie, c-est-a dire les
provinces avec une population majoritaire roumaine, dépourvues de droits politiques, soumise à un
régime de discrimination ethnique et dénationalisation, sans que les loges des maîtres temporaires
appliquent dans sa politique de cohabitation socio-culturelle-spirituelle la devise : Liberté, Égalité,
Fraternité.
On fait beaucoup de bruit sur la Loge St. Andreas Zu Den Drei Seeblatern (Saint-André des trois
feuilles de nénuphar) de Sibiu établie en mai 1767 à Sibiu qui, dans l’esprit maçonnique près des
patriciens saxons de Transylvanie, la noblesse hongroise, a eu aussi trois roumains, le baron renégat
Anton Josika secrétaire, l’oculiste, c-est-à dire ophtalmologiste (non comme vous l’ecrivez dans la
revue « ocultiste ») Ioan Pioariu Molnar, et un Stefan Costa avec le prénom Hongarisé (kozsta sandor)
de Belenyes. on nominalise l’hiérarchie de la loge, on rappelle le baron Samuel von Brukenthal le
gouverneur de Transylvanie, mais pas un mot sur :
- Le rôle de bourreau de la révolution des adeptes de Horea, joué par Brukenthal
- Le rôle de espions au service de la répression nobiliaire joué par l’ophtalmologiste Piuariu
Molnar, envoyé à désarmer Crisan et par l’illustre inconnu Stefan Costa. Personne ne confonde le
médecin et l’érudite prodigieux Ioan Piuariu Molnar avec l’arriviste ayant le même nom.
Il ne suffit pas de faire des statistiques : combien de loges, combien de membres, quelles actions
charitables a fait, disons, la loge unio de Cluj entre 1896-1918. il faudrait, effectivement, savoir quelle a
été la position de la Maçonnerie Transylvaine envers le programme de dénationalisation des roumains
par les lois de l’enseignement du type apponyi Albert, lui aussi maçon, ou comment avait riposté la
maçonnerie hongroise-transylvaine aux lois progressistes de l’empereur maçon Joseph le deuxième, le
principal bourreau de la révolution des adeptes de Horea et des coryphées Horea et Closca en spécial.
Le compte karoly palffy d'erdod, mémorable Grand Maître des frères de la noblesse hongroise
(confédération de loges) au nom de celles-ci et des devises maçonniques a soutenu les reformes de
l’empereur ou s’est placé en opposition, étant, lui-aussi, membre de la chambre hongroise-transylvaine
conduite par le chancelier maçon Esterhazy de Galantha.
Les loges maçonniques hongroises n’ont fait-elles opposition à toutes les démarches
progressistes des décennies 7, 8 et 9 du 19e siècle sur les peuples non-hongroises de la double monarchie ?
Très intéressant, révélateur et définitoire pour la franc-maçonnerie de l’empire
austro-hongrois serait de faire public le rôle de la Grande Loge symbolique de Budapest et de ces
coordonnées de la Transylvanie des années 1916-1918 dans la bolchevisation de l’armée hongroise aux
élections pour la diète, au ethnocide commis par la gendarmerie royale contre les électeurs roumains
aux rendez-vous électoraux ou aux danses des jours de fête, ou lors des actions répressives contre les
journalistes roumains, ou au procès des mémorandistes, ou plus éloquent encore, lors du mouvement
unioniste de l’année décisive 1918.
Maçonnerie de la classe feudale, maçonnerie au service des trois nations privilégiées : les saxons,
les hongrois et les sicules, la maçonnerie de l’empire austro-hongrois et de Transylvanie a agi par les
grands feudaux à la direction des loges contre la Grande Union, d’une manière violente, répressive et
meurtrière dans l’espace social, politique, essayant lors de la conférence de paix de versailles s’associer
des représentants notoires des loges occidentales pour maintenir la dominance de l’Hongrie sur les
provinces Roumaines outre montagnes : le Banat et la Transylvanie.
La nominalisation des loges maçonniques de cet espace sans documenter la position et les
actions au plan sociopolitique par leurs représentants à la diète, au gouvernement, à la justice et à
l’armée est un travail archivistique, méritoire, sans aucune relevance dans le binôme Grande
Union – Maçonnerie. GRADISTEA SUR ARGES
MARS 2018
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LA GRANDE LOGE RÉGIONALE


« SEVER FRENTIU » DE ROUMANIE
ET DU SUPRÊME CONSEIL ROUMAIN DU
RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ET ACCEPTÉ
Fr:. Viorel DANACU 33º
Grand Maître
GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE
Loge de Ritualistique Comparée et Recherche Maçonnique
Président, Le Centre Régional d’Etudes Franc-Maçonniques Paris Bucarest
Roumanie

L A GRANDE LOGE RÉGIONALE « SEVER FRENTIU » DE ROUMANIE ET AVEC LE SUPRÊME


CONSEIL ROUMAIN DU RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ET ACCEPTÉ sont constituées, consacrées et
installées dans une PYRAMIDE JUSTE ET PARFAITE, dans le Convent d’aujourd’hui, le 23 juin 2018,
à l’Orient d’ARAD.
LA GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE – Loge de Ritualistique Comparé et
Recherche Maçonnique, constituée, consacrée et installée le 13-14 avril 2002 à Brasov, au cadre d’un
Convent Extraordinaire, a démasqué pour la première fois en tant qu’institution publique,
officiellement et publiquement, la corruption en son sein même.
Le Convent Extraordinaire de la GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE – Loge de
Ritualistique Comparé et Recherche Maçonnique, a été dûment créé, convoqué d’après le
Règlement Maçonnique en vigueur à cette période-là et a réuni plus de 16 loges maçonniques à
travers la Roumanie, qui ont solidarisé au nom de la justesse, de la justice, de la vérité, de l’égalité et
de la fraternité.
Le Convent régulièrement constitué a été conduit par l’illustre frère Nicu Filip, Premier
Grand Maître de la GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE, qui avait transféré les prérogatives
maçonniques, la lumière maçonnique, l’épée maçonnique, la patente maçonnique et tous autres
édictes et sceaux ; l’illustre frère Viorel Danacu, le Vénérable R:..L:.Athenaeum, nr. 66 de l’Ordre de
Bucarest et Grand Trésorier Adjoint de la GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE, qui a été
installé Grand Maître et ensuite Souverain et Grand Commandeur.
S’ensuit la transformation de la GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE dans un espace
de recherche des besoins des la société roumaine et d’identification des voies et des moyens
nécessaires au progrès et à la modernisation, de sorte que, le 13-14 avril 2002 le Convent a décidé la
reconnaissance publique des Loges de Ritualistique Comparé et Recherche Maçonnique où j’ai
travaillé beaucoup d’années, en réunissant, comme membres ou visiteurs, les frères qui sont
préoccupés du développement de la pensée maçonnique et des problèmes avec lesquels est
confrontée la société contemporaine, devenant ainsi la colonne de soutien historique, sociale et dans
la plupart métaphysique des structures, ce que nous avons commencé à développer avec notre
illustre frère Nicu Filip, le Premier Grand Maître de la Maçonnerie Roumaine et celui qui m’a investi
avec tous les prérogatives maçonniques, Grand Maître.

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Les Loges de Ritualistique Comparé et Recherche Maçonnique sont la preuve de la maturité


de la pensée maçonnique par l’approfondissement des sources et leur convergence dans une entité
doctrinaire constitutionnellement philosophiquement maçonnique.
La maçonnerie constituée sur le territoire de la Roumanie a trouvé un fons fertile, archaïque,
préchrétien; d’où le caractère profondément religieux, le penchant pour la méditation et
traditionalisme du peuple roumain. Les Loges de Recherche proposent la mise en discussion et le
démarrage d’une Encyclopédie Maçonnique Universelle, de conception originale. Le travail
implique du professionnalisme et une continue surveillance d’ensemble, des délais établis par le
collectif rédactionnel, devenant ainsi, dans un futur lointain, un thème général pour la promotion de
la tradition et de la doctrine métaphysique en Roumanie, par une incitation réelle à la méditation sur
la sacralité de l’univers, de l’homme et du monde.
Les maçons composant la GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE – Loge de
Ritualistique Comparé et Recherche Maçonnique, proclament à haute voix leur croyance dans la
Gloire du Grand Architecte de l’Univers, dans Son pouvoir et sa volonté révélée, à l’immortalité de
l’âme, dans la Constitution et le Règlement General Maçonnique étant profondément
TRADITIONNELLE, RITUALIQUE ET SPIRITUELLE.
LA GRANDE LOGE RÉGIONALE « SEVER FRENTIU » DE ROUMANIE remplit tous les critères
de constitution, ayant 3 loges fondatrices consacrées, installées régulièrement à leur tour, avec les
frères initiés dans une loge régulièrement constituée le 09.09.5999, R:.L:.Athenaeum, de l’ordre
Bucarest, par la Patente de constitution signée par le Grand Maître de la GRANDE LOGE NATIONALE
DE ROUMANIE, l’Illustre Frère Gheorghe Comanescu et le Grand Secrétaire, l’Illustre Frère Horia
Nestorescu Balcesti.
LE SUPRÊME CONSEIL ROUMAIN DU RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ET ACCEPTÉ de la GRANDE
LOGE RÉGIONALE « SEVER FRENTIU » DE ROUMANIE est constitué de 10 frères du 33e degré, initiés
aux grades 1-3 de la même R:.L:.Athenaeum de l’ordre de Bucarest et aux loges de perfectionnement
du Suprême Conseil Roumain de LA GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE – Loge de
Ritualisme Comparé et Recherche Maçonnique, notamment : l’atelier de perfectionnement 4-14
« Etoile de la Roumanie » no 1, chapitres 15-18 « Costache Negri », no 2 et aréopage 19-30, « Radu de
la Afumati », no 3 et degrés 31-33, par le Suprême Conseil Roumain du Rite Écossais Ancien et
Accepté.
Remplissant tous les critères de constitution d’une Obédience maçonnique, nous, les
membres du Grand Conseil de la GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE – Loge de
Ritualistique Comparé et Recherche Maçonnique et les membres du Suprême Conseil Roumain du
Rite Écossais Ancien et Accepté, procédons au cadre du Convent Maçonnique tenu aujourd’hui à
l’Orient ARAD, lieu où va fonctionner et sera enregistré le siège de l’Association GRANDE LOGE
RÉGIONALE « SEVER FRENTIU » DE ROUMANIE, ET AVEC LE SUPRÊME CONSEIL ROUMAIN DU
RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ET ACCEPTÉ, À LA CONSTITUTION, CONSÉCRATION, INSTALLATION ET
LE COURONNEMENT de notre illustre frère Ciprian Emanuel CRISTEA, au grade de Grand Maître,
Souverain Grand Commandeur, pour une période illimitée.
L’expérience des 28 ans de maçonnerie post-décembriste après 1989 nous démontre que la
pyramide maçonnique LA GRANDE LOGE RÉGIONALE « SEVER FRENTIU » DE ROUMANIE ET AVEC
LE SUPRÊME CONSEIL ROUMAIN DU RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ET ACCEPTÉ, est le modèle le plus
viable et fonctionnel, associé au statut de la Loge de Ritualistique Comparé et Recherche
Maçonnique, une étiquette académique, qui nous fait être convaincus qu’à l’Académie Roumaine
aussi, le forum de l’élite intellectuelle roumaine, que la maçonnerie peut offrir une instruction et une
éducation maçonnique à long terme à tous les frères qui veulent croire fortement au Dieu, le Grand
Architecte de l’Univers, à la fratrie et aux principes de : Liberté, Égalité et Fraternité.
Ainsi, la maçonnerie roumaine doit se régénérer, pour devenir une institution respectable, regagnant
le prestige qu’elle avait il y a 100 ans, lorsque tous les unionistes de la Grande Union de 1918 étaient
aussi des Francs-Maçons.
Choisir le nom des trois respectables loges maçonniques fondatrices d’après les noms de trois
citadelles daciques de la région, fait que la maçonnerie roumaine de la région soit fortement ancrée
par des racines historiques profondes, depuis la formation de l’État, à partir de Burebista, Decebal,
Trajan et ainsi de suite, montrant la paternité millénaire sur cette terre roumaine, avec une
civilisation et une culture danubienne maçonnique unique dans le monde.
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Nous dédions la constitution, la consécration et l’installation de LA GRANDE LOGE


RÉGIONALE « SEVER FRENTIU » DE ROUMANIE ET AVEC LE SUPRÊME CONSEIL ROUMAIN DU
RITE ÉCOSSAIS ANCIEN ET ACCEPTÉ à tous les frères qui ont contribué à la réalisation de la Grande
Union de 1918, commencée il y a trois siècles, depuis Mihai Viteazu, qui a réalisé cette Grande Union
pour peu de temps.
La constitution, la consécration et l’installation de LA GRANDE LOGE RÉGIONALE « SEVER
FRENTIU » DE ROUMANIE ET AVEC LE SUPRÊME CONSEIL ROUMAIN DU RITE ÉCOSSAIS ANCIEN
ET ACCEPTÉ fait partie du Programme Maçonnique National de Décentralisation de la maçonnerie
roumaine post-décembriste, qui a été écrasée et pleine de conflits en permanence, corruption et
éloignée des rituels maçonniques.
Le Programme Maçonnique National de Décentralisation, promu par l’Illustre Frère Viorel
Danacu, Grand Maître, Souverain Grand Commandeur, confère la constitution, la consécration et
l’installation Grandes Loges Régionales, correspondant aux 8 régions de la Roumanie, afin de
pouvoir construire des Temples maçonniques régionaux, tout frais d'initiation, cotisations, restant
dans le territoire et les frères n’ayant à parcourir de très grandes distances et des dépenses pareilles
pour aller à Bucarest.
Cette forme de fonctionnement par régions existe aussi en Angleterre, qui a des Grandes
Loges Provinciales, et en Allemagne, qui a des Grandes Loges des lands ou à l’Inde par régions
correspondant aux points cardinaux, tous ayant une forme unitaire de Grandes Loges Unies de
l’Angleterre, de l’Allemagne, de l’Inde etc.
À cette heure anniversaire nous célébrons la constitution, la consécration et l’installation de
cette juste et parfaite pyramide maçonnique roumaine, ainsi que le centenaire de la Grande Union de
1918, notre union commune par une chaîne de la fraternité, dans le même être national, tel que le dit
notre sainte Église Orthodoxe Roumaine, pour construire ensemble un monde meilleur et plus
paisible, pour occuper la place légitime que nous méritons au monde.
Il faut savoir que l’Acte de Grande Union de 1918 a été remis au Roi Ferdinand par les trois
illustres francs-maçons, notamment : l’Illustre Frère Vasile Goldis, le Frère Alexandru Vaida Voevod
et l’Illustre Frère Miron Cristea, Grand Maître et Premier Patriarche de l’Église Orthodoxe
Roumaine. Le Conseil Dirigent a été formé des personnalités remarquables de l’époque, tous étant
également des Francs-Maçons.
La société pour la langue roumaine et la culture des roumains « ASTRA » a été conduite par
l’élite de l’intellectualité roumaine, tous étant des Francs-Maçons. Les conducteurs de toutes révoltes
et révolutions depuis Mihai Viteazu, Horea, Tudor Vladimirescu, Nicolae Balcescu etc. ont tous été
des Francs-Maçons.
À la Conférence de paix de Paris de 1919, Ionel I. C. Bratianu, le président de la délégation
roumaine, a nommé à sa place comme président de la délégation l’Illustre Frère Alexandru Vaida
Voevod.
L’Illustre Frère Alexandru Vaida Voevod a été initié au premier soir même, avec tous les
membres de la délégation roumaine, dans la loge Ernest RENAN, du Grand Orient de France, tel qu’ils
ont réussi à obtenir la reconnaissance de la Grande Union de 1918 beaucoup plus rapidement.
En mémoire de l’Illustre Frère Alexandru Vaida Voevod, les frères de LA GRANDE LOGE
RÉGIONALE « SEVER FRENTIU », avec nous, les frères de la GRANDE LOGE NATIONALE DE
ROUMANIE – Loge de Ritualistique Comparé et Recherche Maçonnique, dévoilerons une PLAQUE
COMMÉMORATRICE, le 24 novembre de cette année à l’occasion de la célébration de l’année
CENTENAIRE de la Grande Union de 1918, à Arad.
Portons des remerciements à tous ceux qui ont contribué à la réalisation à temps de ces bijoux
précieux de notre Ordre, sans quoi l’œuvre maçonnique n’était pas possible, pour leur véracité, leur
complexité et leur caractère profondément spirituel et traditionnel, pour la réalisation d’une
maçonnerie ayant la suivante devise: UNE MAÇONNERIE ROUMAINE, UNE MAÇONNERIE POUR
LES ROUMAINS, UNE MAÇONNERIE AU GOUT DES ROUMAINS, UNE MAÇONNERIE MORALE,
SPIRITUELLE, TRADITIONNELLE ET RITUALIQUE. La bannière maçonnique porte l’inscription
suivante : LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.
Tout comme nos ancêtres, nos frères d’il y a 100 ans, ont construit la Roumanie unie, moderne,
nous, les frères d’aujourd’hui, devons nous unir et rendre le prestige à la maçonnerie d’une part, et
d’autre part reconstruire la Roumanie.
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Cette année des verres remplies, débordant même, quand toute limite du bons sens et de la
moralité est dépassée, il faut être conscients, agir en conséquence, unis, pour imprimer à la
maçonnerie une seule direction et un seul but, celui de la Renaissance, de la résurrection et de la
Reconstruction de la Roumanie en cultivant le patriotisme, la pratique du culte du travail, la relance
de l'industrie de l’industrie et de l’agriculture de notre pays, l’amour de l’autrui, la croyance en Dieu,
et la relance du village et les paysans avec ses coutumes, traditions, habitudes et costumes
traditionnels roumains.
La danse du village, une chaîne de la fraternité humaine, un symbole maçonnique qui clôt
toujours les rituels maçonniques, fut celle qui ramassait le dimanche les femmes et les hommes, les
jeunes, dressés dans l’habit populaire, les blouses traditionnelles brodées, les chemises cousues avec
des symboles des couleurs de la beauté, de la nature.
La danse du village, la danse de la fraternité, la danse de l’union, tout cela doit être un
désidérata qui vainquit le mal, la haine, l’ignorance, l’égoïsme etc. La danse traditionnelle unissait les
gens il y a 100 ans. Aujourd’hui rien et personne ne nous unit plus. La danse est oubliée, nos enfants
ne connaissent plus les traditions, les coutumes, les habitudes, les costumes traditionnels, sont
déracinés sous nos regards ignorants.
Le Centre Régional d’Études Franc-maçonniques Paris Bucarest aurait besoin de la
constitution d’une filiale ici, dans la région, qui apporte à la table des discussions tous ceux intéressés
en cela, initiés, non-initiés, hommes, femmes, jeunes, vieux, qui des connaissances, des documents
détenus, et ainsi de suite, mettre encore une brique à la construction du Grand Temple Idéal de la
Humanité, les maçons n’ayant qu’à connaitre la Vérité, en cherchant et en créant.
Le magazine LA PAROLE MAÇONNIQUE, publication en roumain et en français, offert aux
membres de l’Association des Musées, aux Bibliothèques, aux Librairies et aux Archives
Maçonniques siégeant à Bruxelles(A.M.M.L.A.), aux ambassades, à tous les grands chanceliers du
monde, aux institutions publiques, universités, cultes religieux, est un moyen extraordinaire
d’information, d’étude et de documentation sur le rôle de la maçonnerie sur la société et les hommes.
Faites une vraie maçonnerie, formez une culture maçonnique, une pensée maçonnique, un vécu
maçonnique, dans votre pensée, votre faits et vie sans mort.
Veillez à la préservation de la pureté du Rite Écossais Ancien et Accepté dans toute sa beauté
et sa valeur millénaire, le Rituel étant la colonne de soutien de notre Ordre, depuis des milliers
d’années.
Je finis par invoquer le Grande Architecte de l’Univers à ouvrir largement ses paupières et
veiller de là haut sur tout ce que vous allez faire de bon pour nous, nos familles et les enfants de nos
enfants.
Que le Grande Architecte de l’Univers, Dieu, vous protège, vous éclaire le chemin et soit la
source inépuisable de lumière que vous vous efforcez de recevoir en permanence.
Toutes les heures soient bénies dorénavant, pour toujours et à jamais.
AMEN.
J’ai dit !

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ALEXANDRE VAIDA VOEVOD ET LA


FRANC-MAÇONNERIE
Fr:. Razvan POPSA,
Grand Maître Régional – Transylvanie,
GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE
Loge de Ritualistique Comparée et Recherche Maçonnique,
Roumanie.

Cet article fait référence à l’ordre des chevaliers et à la société secrète, aujourd’hui discrète,
la Franc-maçonnerie. La Franc-maçonnerie a son histoire divise en deux étapes : une première étape
depuis des temps ancestraux jusqu’au 24 juin 1717, étape considère comme opérative ; à cette date,
fête de la naissance de Jean Baptiste, dans la taverne «L’oie et la grille » de la banlieue de Londres,
quatre loges décident de s’unir et de former La Grande Loge, moment qui marque le début de l’étape
de la Franc-maçonnerie spéculative. À cette occasion a été approuvée la constitution maçonnique
d’Anderson, la première de ce type, jetant ainsi les fondations de la Franc-Maçonnerie moderne.
Peu à peu, la Franc-Maçonnerie, se propage dans le monde entier et au présent elle a plus de
8 millions d’adhérents. Celle-ci est arrivée aussi dans les Pays Roumaines, elle a été introduite en
Moldavie par l’italien Carra qu’avec trois camarades marins a fondée en 1734 à Galati, avec la
participation des quelques résidents locaux, Loggia Galazzi, et en 1735 une loge à Iasi, que s’appelait
Moldova. Les deux loges étaient au ce moment-là sur l’obéissance et l’incidence du Grand Orient
d’Italie.
La Franc-Maçonnerie moderne est présentée comme une association de personnes
sélectionnes, dont la moralité est prouvée ainsi qu’ils peuvent être sur l’un sur l’autre et peuvent
pratiquer entre eux une fraternité sincère et sans aucun réserve les uns des autres. Ces personnes sont
bonnes, loyales, intègres et tolérants, pour être un de ces aspects, il est indispensable d’avoir un
horizon large et de te lever au-dessus de tous les préjudices et préjugés.
L’une des personnes les plus marquantes de la Franc-maçonnerie de notre pays est Alexandre
Vaida Voevod. J’ai choisi celui-ci étant donné qu’il a été une personnalité remarquable de l’époque,
il s’est distingué par ses qualités d’homme politique au vrai sens du terme. Habile, avec une
intelligence particulière, sensible au phénomène politique contemporaine et en Franc-maçonnerie,
mais au même temps visionnaire, Vaida Voevod, a mis son empreinte sur la Franc-maçonnerie de
notre pays, car il s’est consacré entièrement à celle-ci.
Bref historique
Alexandre Vaida Voevod est né le 27 février 1872 dans le village Olpret (aujourd’hui Bobalna)
près de Dej, département de Cluj, dans une vieille et riche famille roumaine. Ses ancêtres, originaires
de Girbou, ont été anoblis par le prince de Transylvanie, Gabriel Bethlen, le 15 novembre 1627, d’où
le titre de Voevod qu’il aide fière à son nom. Sa famille était liée à de grandes personnalités politiques
et religieuses de l’histoire de Transylvanie, à l’évêque Ioan Bob et son descendant Ioan Lemeny, son
grand-père étant le fameux Alexandru Bohatel, participant aux évènements révolutionnaires de
1848. Il fait l’école primaire à Cluj et après il continu ses études de lycée à Bistrita et Brasov, étaient
enseignées dans l’environnement allemand de ces villes. Il s’inscrit à l’Université de Vienne, Faculté
de médecine, où il entre en contact avec l’organisation étudiante « Romania juna », évoluant de la
qualité de membre de celle-ci à celle de président.
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Pour Alexandre Vaida Voevod l’entrée dans la Franc-maçonnerie n’a pas été un objectif mais
un moyen de servir son pays. Il a eu le premier contact avec la Franc-maçonnerie sur la basé d’une
lettre que Ionel I.C. Bratianu a adressé à Iuliu Maniu, dans laquelle est relayé la discussion entre
L’Orient maçonnique, entre lui et Vaida Voevod. Le dernier partagera avec Iuliu Maniu ses
intentions concernant l’adhésion à l’Ordre Maçonnique. Vaida Voevod considérait que dans le
monde existait deux grands pouvoirs : L’Eglise Catholique et la Franc-maçonnerie. À la fin de sa lettre
pour Iuliu Maniu, auquel il demandait même son bénédiction pour son action maçonnique,
Alexandre Vaida Voevod souligne que l’adhésion à la Franc-maçonnerie ouvrira « mille portes » pour
les roumains.
Alexandre Vaida Voevod a fait partie du 6 roumains « à la recherche de la Lumière » présents
à la Conférence de Paix de Paris de 1919. Celui-ci a eu à ce moment-là la position de membre du
Conseil Dirigent de Transylvanie, ministre secrétaire d’État et le chef de la délégation roumaine à la
Conférence de Paris mentionne ci-dessus.
La demande d’initiation des roumains est de 14 mai 1919. Celle-ci a été adressée à la Loge
Ernest Renan. Mais l’intention était plus vielle, comme preuve, le 8 mai 1919, Alexandre Vaida
Voevod ait demandé, conformément aux usages maçonniques, en absence du casier judiciaire, un
certificat de la Légation roumaine de Paris, d’où il résulte qu’il n’a pas été condamné. Le document
était signe par le secrétaire de légation, Andrei Popovici.
Le premier pas vers l’initiation est en 1 juillet 1919. C’est la lettre du Vénérable Maître de la
Loge Ernest Renan, Marcel Huart, par laquelle il invitait les roumains « devant le Comité d’accueil de
la Loge ». Donc, Alexandre Vaida Voevod et les autres cinq roumains ont été convoqués, le 7 juillet
1919, à neuf heures du soir, dans le célèbre bâtiment du Grand Orient de la France de rue Cadet no.
16. Pas tous les roumains ont pu être présents à celle date dans celle jour, car le 14juillet 1919, le même
Vénérable Maître demande à Alexandre Vaida Voevod de les convoquer le 22 juillet 1919 à 8 heures et
demi du soir. L’audition d’Alexandre Vaida Voevod a eu lieu le 28 juillet 1919. Le jour suivant, le
Vénérable Maître de la Loge Ernest Renan, Marcel Huart, annonce le ministre roumain qu’a été votée
en unanimité leur réception dans la Franc-maçonnerie. L’initiation dans les secrets de la
Franc-maçonnerie des six membres de la délégation transylvanienne à la Conférence de Paix de Paris
: Alexandre Vaida Voevod, Voicu Nitescu, Mihai Serban, Gheorghe Crisan, Traian Vuia et Caius
Brediceanu, a eu lieu le 4 août 1919. L’initiation représentait à ce moment-là la plus importante
réalisation du point de vue de la diplomatie roumaine, exactement comme il présent le Vénérable
Maître de la Loge Ernest Renan, Marcel Huart, dans certaines de ses écritures, le dernier était un
important journaliste de France. Celui-ci est le début de l’aventure d’Alexandre Vaida Voevod dans
la Franc-maçonnerie et dans les cercles politiques et d’affaire de Paris, celui-ci ayant d’entretiens avec
des personnalités importantes de tous les environnements de la France. Le Vénérable Maître Marcel
Huart, voulait à ce moment-là que les six membres de la délégation roumaine participent à la
cérémonie annuelle du Couvent de 1919 du Grand Orient de la France, où il a informé Alexandre
Vaida Voevod, qu’il sera un pilon important du Grand Orient de la France en Roumanie, à ce
moment-là celui-ci était «apprenti ». À la demande pressante de Marcel Huart, les membres de la
délégation roumaine reçoivent, le 23 janvier 1920 les degrés de « compagnon » et de « maître », à ce
moment-là Alexandre Vaida Voevod était le premier ministre de la Roumanie.

Conférence de paix à Paris


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L’activité Franc-maçonne d’A. Vaida Voevod:


- 07.07.1919- a lieu sur rue Cadet, au siège du Grand Orient de la France, l’audition en vue de
l’initiation dans la loge Ernest Renan (Paris
- 22-28.07.1919-continue l’audition des membres de la délégation transylvanienne qui se
trouvait à la Conférence de Paris
- 04.08.1919-l’initiation dans la loge Ernest Renan
- 20.09.1919-participe à Paris comme invite spécial à la séance de fermeture du Couvent annuel du
Grand Orient de la France
- 21.06.1923-choisi membre honoré du Sanctuaire Souveraine de la Roumanie (il avait déjà le degré 33)
- 15.08.1925-reçoit la correspondance du Comité Permanent de la Fédération des Loges sous les
auspices du Grand Orient de la France
- 1928-Grand orateur adjoint
- 1930-recevait la correspondance du Conseil Suprême de 33 de Roumanie, sous la signature de Jean
Pangal
À la fin de cet article je conclu en disant qu’Alexandre Vaida Voevod, un vrai roumain de
Transylvanie, homme de culture, homme politique a été et est aujourd’hui en plusieurs écritures de
plusieurs écrivains, une personnalité marquante dans la Franc-maçonnerie de Roumanie, de l’Europe
et même de l’autre coté de l’Atlantique comme est présenté dans certains documents, celui-ci étaient
connu et reconnu par beaucoup de frères Franc-maçonnes de celle période de gloire de celui-ci.
J’ai dit!

Bibliographie:
“Alexandre Vaida Voevod entre Belvedere et Versailles” - LiviuMaior, 1993
“Les mystères de la Franc-maçonnerie ” – Paul Stefanescu, 2002
“Alexandre Vaida Voevod pouvoir et ternissement” – LiviuMaior, 2010
“La Franc-maçonnerie en Transylvanie” – Tudor Salagean si Marius Eppel, 2010

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La création de la Grande Union du 1er


Décembre 1918 - Nous sommes une
œuvre maçonnique démontrée
par des faits et des symboles
Fr:. Bogdan TANASE
Grand Secrétaire
GRANDE LOGE NATIONALE DE ROUMANIE
Loge de Ritualistique Comparée et Recherche Maçonniqu

E n particulier au fil du temps, la franc-maçonnerie universelle en général et la Roumanie ont


donné au monde les vrais modèles, modèles de verticalité, des modèles de vertu, modèles de
patriotisme. Francs-Maçons sont considérés comme de véritables Lamp - de la lumière, comme saint
Jean, ils, par la culture, la pensée et le comportement attirent des foules profanes autour d'eux et
inculque l'idée d'une manière sobre de la vie, l'idée d'une participation active dans la société qui
comprend les principes de charité et l'amour des autres.
Un modèle contemporain qui montre la verticalité, l'énergie et le site de zèle maçonnique par
combattre l'ignorance en faisant la promotion des valeurs morales est le Grand Maître, successeur
Illustre Frère Viorel Danacu premier Grand Maître depuis 1989, maintenant passé à l'Orient éternel,
frère Nicu Filip .
Grand Maître Illustre Frère Viorel Danacu, frères de la GRANDE LOGE NATIONALE DE
ROUMANIE - Loge de Ritualistique Comparée et Recherche Maçonniqu et les membres du Centre
Régional d'études Maçonnique Paris Bucarest, la lutte pour les principes de la vertu, en démontrant
la vérité sur les faits Maçonnerie roumaine par une effort conjoint pour la recherche et l'étude de
fonds d'archives et de collections privées.
La Constitution et le Règlement général stipule que la Franc-Maçonnerie a joué un rôle
décisif pour l'Union Grand du 1er Décembre 1918 et nous les Francs-Maçons en particulier en cette
année du centenaire de la Grande Union doit prouver qu'il était.
Un autre enseignement de la Franc-Maçonnerie est le sens du devoir. Ce sens agit comme un
moteur qui pousse l'homme à faire, créer, engager et ne pas dévier à l'horizon sombre, celui de
l'ignorance.
Notre devoir de tous est d'apprécier ce que nous avons été léguée par nos braves ancêtres, à
apprécier le sacrifice, la dévotion à pays et les gens et de rendre hommage aright, les garder la
mémoire vivante et de protéger ce que nous - Ils sont partis.
Verticalité est encore une vertu humaine qui maintient la distance de broyage homme du
danger de compromis et de compromis. Il est cette verticalité et le sens du devoir ont été les moteurs
qui ont poussé le gouvernement de Ion I. C. Bratianu et la délégation roumaine à la Conférence de
paix de Paris, 1919 pour obtenir la reconnaissance internationale de la Grande Union du 1er
Décembre, 1918, avec tout le souffle de mécontentement roumain.
Partie 1
Cher roumain, frères, en Roumanie et en dehors de ses frontières, le centenaire de cette année est
tout, de la Mère Patrie nous appartenons et nous avons été léguée par créateurs Grande Union du 1er
Décembre 1918.
La Grande Union que nous célébrons aujourd'hui, le 1er décembre, était le rêve des Roumains
partout, et cela a été possible grâce à de nombreux facteurs tels que:
1. Patience d'Ion I.C. Bratianu, premier ministre de la Roumanie entre le 16 Janvier, 1914-9
Février 1918 pour entrer dans la guerre jusqu'au 28 Août, 1916, est un tournant pour les deux l'issue de la
guerre et d'obtenir des territoires où la population était en langue Roumaine les conditions dans
lesquelles jusque-là l'Entente formée par la France, l'Empire Britannique et l'Empire Russe n'ont pas
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reconnu le droit de la Roumanie sur la Transylvanie.


Cette entrée dans la guerre a été fortement calculée par Ion I.C. Bratianu demandant la
reconnaissance des droits de la Roumanie sur le territoire de la Transylvanie en échange de l'entrée
de la Roumanie dans la guerre du côté de l'Entente.
Les Alliés ont signé secrètement un pacte selon lequel ils ont convenu qu'ils ne respecteraient
pas leurs obligations de guerre envers la Roumanie et son expansion territoriale avant l'entrée en
guerre de la Roumanie. (John Keegan, historien militaire britannique, La Première Guerre mondiale, page 306)
2. Verticalité de Ion I.C. Bratianu de refuser un contrôle international lors de la Conférence de
la Paix à Paris, spectacles et retrait de la direction de la délégation roumaine au 2 Juillet 1919, avec la
devise « En nous », le premier ministre a refusé de faire un compromis qui était contre le pays.
Toute cette négociation était l'œuvre de "Les Quatre Grands":
David Lloyd George - Premier ministre du Royaume - Uni pendant la Première Guerre
mondiale (1916-1922)
Vittorio Emanuelle Orlando - Premier ministre d'Italie (1916-1919)
Georges Clemenceau - Premier ministre de la France (1917-1920)
Woodrow Wilson - 28e président des États-Unis d'Amérique
Ils ont refusé les demandes de Ion I.C. Bratianu, puis lui donner une solution de compromis.
3. La verticalité du ministre plénipotentiaire Nicolae Misu, qui a pris la direction de la
délégation de Ion I.C. Bratianu et qui a également démissionné le 27 Septembre 1919 et le général
Arthur Vaitoianu jusqu'au 30 Novembre quand il est pris par Alexandru Vaida-Voevod, qui sont
formés par Ion I. C. Bratianu n'accepte pas les compromis.
4. Alexandru Vaida-Voevod, ayant le poste de Premier ministre, a été conseillé par Ion I.C.
Bratianu pour entrer dans une Chambre Maçonnique des Intellectuels.
La loge s'appelait "Ernest Renan", et son siège se trouvait dans le Grand Est de la France, avec
adresse rue Cadet, no. 16, Paris.
Avec Alexandru Vaida-Voevod, ses collaborateurs
ont été initiés:
Voicu Nitescu
Traian Vuia
Gheorghe Crisan
Mihai Serban
Caius Brediceanu
Ainsi, en tant que membre, initié une loge maçonnique
française Alexandru Vaida-Prince, la négociation avec
Clemanceau (Premier ministre de la France) et George Lloyd
(Premier ministre de Grande-Bretagne) sur un pied d'égalité,
qui sont-ils initier, en appliquant entre eux le principe de
l'égalité franco-maçonnique, réussissant ainsi à obtenir les
revendications territoriales de la Roumanie, presque
entièrement.
Ces personnes, ces Francs-Maçons vrai et parfait
roumains doivent nous remercier aujourd'hui et ceux qui ont
fait le sacrifice ultime dans la lutte pour leur pays.
Au nom de tout ce qui est bon et morale, au nom de tous ceux qui ont été au nom de l'avenir
de tous ceux qui nous est aujourd'hui, nous devrions célébrer cette année du centenaire de la Grande
Union de trois façons:
1. Comemorându-héros de la Guerre mondiale signataires Grande Loi Union d'Alba Iulia et la
délégation roumaine au cours de la Conférence de paix de Paris en 1919.
2. Commencer à construire ensemble un pays pour travailler comme moral et de faire front
commun contre l'ignorance, et ici j'utilise le slogan Ion I. C. Bratianu « nous » sans attendre une
intervention extérieure, améliorant ainsi le pays à apporter à nous.
3. Contemplent ce que nous voulons laisser à nos enfants à naître roumaine et marcheront la
terre aujourd'hui et que nous allons commencer à travailler pour obtenir ce que nous voulons pour
nos enfants.

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Partie 2
En ce qui concerne les symboles maçonniques présents à la célébration de la Grande Union du
1er Décembre, 1918, les plus notables sont Hora Unirii équivalent Union de la chaîne et d'expression
particulière de la chanson « Hora Unirii » dont les paroles ont été écrites par Alecsandri depuis 1856
et paru dans "Star Danube", 51e édition, de Mihail Kogalniceanu à Iasi.
On sait que Alecsandri appartenait à loges maçonniques à Iasi au moins 1857. Compte tenu de
la perspective initiatiques, le texte de la chanson « Hora Unirii » est écrit dans la clé maçonnique.
"Remettons-le à la main" - c'est une véritable chaîne d'union.
"... hora fraternité" - le hora réalise en joignant une main un cercle. Le symbolisme des
géométries est très vaste et la franc-maçonnerie aussi l'un des allégories cercle est la chaîne de
l'Union, qui définit le contact géométriquement parfaite avec la divinité, qui fonctionne dans son
ensemble, comme écrit dans Jean 17 : 22 "être un, comme nous sommes un".
(Hora Unirii) / (Chaîne de l'Union)
« Et la vie avec l'union / Et la mort à association » - donc même pas la mort peut séparer les
frères, qui fait référence à la devise latine utilisée dans la franc-maçonnerie « Virtus Junxia, Mors non
Separabit ».
« Où, pas pouvoir / Les besoins et durere./Unde-s deux est la force » - est aussi l'une des
matières enseignées à l'initiative de l'école, le travail d'équipe.
« Il une mère » - est un autre exemple de la maçonnerie, qui développe l'idée que tous les
initiés ont vorbnd métaphysique même mère (la franc-maçonnerie) maçons ont reçu le nom de Fils
de veuves.
"Et pour voir le soleil sacré" - un symbole de bien, de lumière, d'amour, d'amour fraternel et
fraternel.

Compte tenu de toutes ces questions discutées, analysées et éprouvées dans les collections
d'étude et l'interprétation des symboles veulent être compris ceux-ci, comme un grand nombre des
lecteurs, la Grande Union du 1er Décembre, 1918 a été fait par les Francs-Maçons et
Franc-Maçonnerie est une la famille, dont l'intérêt est l'État-providence et les citoyens et voulons
aussi remercier tous ceux d'entre vous, profanes ou des initiales participer à cette année du
centenaire de la Grande Union dans les années à venir plus loin dans le développement moral et
paisible de vous et de ceux qui vous entourent.
J'ai dit.

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EN MÉMOIRE,
IL:.FR:. Nicu FILIP, premier Grand Maître,
Grande Loge Nationale de Roumanie dans 1993,
Grand Maître d’ Honneur et Fondateur al
GRANDE LOGE NATIONALE DE LA
ROUMANIE-Loge de Ritualistique Comparée et
Recherches Maçonniques, qui en 2002, à Brasov,
consacré et a installé de manière
constitutionnelle, régulière et élu Grand Maître,
Frère Viorel DANACU.
GÉMISSONS ! GÉMISSONS ! GÉMISSONS !
MAIS ÉSPÉRONS !
Le Centre Régional des Etudes Franc-Maçonniques Paris-Bucarest a été constitué de la Dr. Viorel DANACU,
en 2005 et collabore des opinions, des options, des données historiques, qui attestent l’existance de la maçonnerie
en Europe et dans le monde entier, soutenu par des collaborateurs initiés et non-initiés.
L’association Centre Régional des Etudes Franc-Maçonniques Paris-Bucarest, il est membre Association des
Musées, des Bibliothèque, des Librairies, et des Archives Européennes sise à Bruxelles, 2007.
Le 6 Mai 2005, à partir des 19 heores, La Curte - dans Temple Mémorial Maçonnique de la rue Radu de la
Afumati, no 12A, secteur 2, Bucarest, nous avons organisé la Soirée Culturelle Européenne à laquelle des personnalités
de 13 pays européennes et de l’entier territoire de la Roumanie ont participé, pour connaissance, discussions, lancement
des livres, dans le cadre de l’inauguration du Centre Régional des Etudes Franc-Maçonniques Paris-Bucarest.L’Association
Centre Régional des Etudes Franc-Maçonniques Paris-Bucarest, a édité la premiérerevue franc-maçonnique aprés le 1989
destinée à l’opinion publique appelée CUVANT MASONIC / PAROLE MAÇONNIQUE. La revue << PAROLE
MAÇONNIQUE >> est une apparition mensuelle et a comme objectif principal la présentation des travaux maçonnique,
en Roumanie en Europe, et sur d’autres continents.
La revue est destinée à ceux qui sont intéresses de la tradition de l ‘ Ordre Franc-Maçonnique, pour débarrasser
l’opinion publique de la mauvaise foi, des fabulations, des spéculations qui mettent en ombre les principes fondamentaux
sur lesqueles s’appuie cette societé.
Chaque numéro de la revue est diffusé dans la presse écrite et audiovisuelle. Parmi nos lecteurs fidéles se trouvent
des représentants de la présidence, des institutions gouvernamentales (ministres, secrétaires d’états, conseillers), des
ambassades d’autres pays en Roumanie (ambassadeurs, consuls ), de l’ Académie Roumanie, des institutions d’enseignement
et culture du pays de l’étranger et, non pas en dernier lieu, tous les maçons.

EN MÉMOIRE,
Né 29 Mai 1968
IL:.FR:. Florian NEGRU, Grand Maître
Regional-Dobrogea, GRANDE LOGE NATIONALE
DE LA ROUMANIE, Loge de Ritualistique
Comparée et des Recherches Maçonniques,
Roumanie. dans 2012,
Nous rendons hommage et gratitude à notre frère
qui a réalisé un travail maçonnique exceptionnel
comme tout frère devrait le faire sur notre site.
GÉMISSONS ! GÉMISSONS ! GÉMISSONS !
MAIS ÉSPÉRONS !
Votre opinions, suggestions et questions à border par email :
c.r.s.f.p.b@gmail.com
viorel.danacu@yahoo.com
Pour l’abonnement s’il vous plait visitez le site Web :
www.cuvantmasonic.ro
www.masonerie.com
www.rlathenaeum.com
www.stiri-masonice.ro
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www.student-mason.ro

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et la préservation du patrimoine maçonnique. L’objectif de ce site est
d’informer le public, les maçons et les non-maçons, de l’existence des
nombreux musées et bibliothèques maçonniques petits et grands en
Europe qui conserve des collections d’une histoire maçonnique
longue et riche.

Le credo politique de Ion I.C. BRATIANU

,, Par nous-mêmes ! “
Ion I.C. Bratianu
“ ... Roumanie, notre pays
Nous meme voulons conduisons
Et la pouvoir de notre pays
Nous ne partageons personne ... ”
La volonté de la nation.
- Ioan NENITESCU
Rédigé le 20 juillet 1887

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