Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
■ Cursus
Représentation du son
Jean LOCHARD
Physique du son
Jean Lochard
1. Onde ...................................................................................................................................... 3
a. perturbation, propagation ............................................................................................. 3
b. ondes longitudinales, ondes transversales .................................................................... 4
c . cas de l’onde sonore ......................................................................................................... 4
2. Onde acoustique sinusoïdale .................................................................................................... 6
a. paramètres de l’onde acoustique sinusoïdale .................................................................... 6
b. période ............................................................................................................................... 6
c. longueur d’onde ................................................................................................................. 7
3. Mesure de l’amplitude du son ............................................................................................... 9
a. puissance acoustique ............................................................................................................ 9
b. Décibels ................................................................................................................................ 9
c. Doublement d’une source sonore .................................................................................... 11
d. Relation entre pression acoustique et puissance acoustique .......................................... 12
e. effet de l’éloignement de la source sonore ......................................................................... 12
1. l’instrument ............................................................................................................................ 15
2. le microphone ......................................................................................................................... 15
3. conversion analogique numérique .......................................................................................... 16
a. signal analogique ; signal numérique........................................................................ 16
b. fonctionnement de l’ADC ........................................................................................... 17
Fréquence d’échantillonnage ............................................................................................. 17
Aliasing ; repliement du spectre ....................................................................................... 17
Courbe de réponse d’un filtre anti-repliement ....................................................................... 18
Quantification ...................................................................................................................... 19
c. fonctionnement du DAC ............................................................................................. 20
4. amplification et restitution ..................................................................................................... 21
2
Ircam/Centre Pompidou
Physique du son
Jean Lochard
Physique du son
1. Onde
Le son fait parti de la famille des ondes. Avant de parler de l’onde sonore il nous
faut donc examiner ce qu’est une onde de manière plus générale.
a. perturbation, propagation
Il est très simple d’observer une onde dans la nature. Il suffit de jeter une pierre sur
la surface lisse d’un plan d’eau. On crée ainsi une perturbation qui se propage sur la
surface de l’eau, en formant une série de cercles concentriques dont le rayon augmente
progressivement.
3
Ircam/Centre Pompidou
Physique du son
Jean Lochard
Dans le cas des ondes sonores, le support de la transmission est l’air qui nous
environne. L’onde est une perturbation p(t) de la pression atmosphérique moyenne p0 .
Ainsi, on peut écrire la pression totale P :
P = p0 + p(t)
€ €
€
P vaut en moyenne 100 000 Pascal (~ 1 atm) alors que p(t) ne dépasse pas une
centaine de Pascal.
€
4
€
Ircam/Centre Pompidou€
Physique du son
Jean Lochard
Voyons comment la pression atmosphérique est perturbée par la membrane d’un haut-
parleur :
Pour produire un son, la membrane effectue des allers retours autour d’une
position d’équilibre. Lorsque la membrane se déplace vers l’avant, les molécules d’air
proches de celle-ci se rapprochent les unes des autres. Il en résulte une surpression qui
se transmet de proche en proche par mouvement local des couches d’air successives.
Lorsque la membrane se déplace vers l’arrière, c’est une sous-pression qui est
produite et transmise dans l’air.
d. vitesse du son
Arago, Prony et Gay-Lussac effectuent d’autres mesures en 1822, avec des tirs
simultanés des canons entre Villejuif et Montlhéry pour compenser les effets du vent. Ils
utilisent également des chronomètres plus précis. Ils arrivent aux résultats suivants :
V=330,9 m/s à 0°
5
Ircam/Centre Pompidou
2. Onde acoustique sinusoïdale
L’onde acoustique sinusoïdale est le son le plus simple que l’on puisse entendre.
Elle est caractérisée par les trois paramètres suivants :
b. période
s(t) = cos(2πft + ϕ )
1
f =
T
c. longueur d’onde
7
Ircam/Centre Pompidou
Physique du son
Jean Lochard
c λ
f = T=
λ c
Dans les deux cas, la fréquence de l’onde n’est pas directement lisible sur le
schéma. Pour l’obtenir, il faut nécessairement€faire un calcul.
La plupart du temps, les sons que l’on utilise pour composer sont plus complexes que
l’onde acoustique sinusoïdale. Néanmoins nous verrons plus loin que les notions de fréquence,
période et longueur d’onde ne disparaissent pas pour les sons instrumentaux.
8
Ircam/Centre Pompidou
3. Mesure de l’amplitude du son
a. puissance acoustique
L’énergie dissipée par une source sonore peut-être exprimée en Watt. Le Watt est
l’unité de puissance. C’est la quantité d’énergie dissipée par une source sonore en 1
seconde. Examinons la puissance dégagée par diverses sources :
−12
Tic-tac d’une montre : 10 Watt soit 0.000 000 000 001 Watt
−3
Voix chantée : 10 Watt
€
Haut-parleur : 1 Watt
€ 3
Avion : 10 Watt
6
Fusée au décollage : 10 Watt
€
On s’aperçoit que l’utilisation du Watt pour définir le volume d’un son oblige à
manipuler des € chiffres très grands ou très petits. De plus, l’utilisation de la puissance
n’est pas très pratique au niveau perceptif. En effet, si on double une source sonore (par
exemple, si on passe de 1 violon à 2 violons) cela revient à doubler la puissance
d’émission de la source mais au niveau perceptif, nous n’avons pas la sensation
d’entendre un son deux fois plus fort.
b. Décibels
Cette unité de mesure a été inventé par le Bell Telephone Labotory pour mesurer la
perte de signal engendrée par les grandes longueurs de câbles téléphoniques.
€ "W %
n1 = 10 * log$ 1 '
€ #W
€0 &
€
Physique du son
Jean Lochard
−12
Si W 0 = 10 Watt alors n1 est le niveau sonore en dB SPL (Sound Pressure Level).
Voyons les valeurs que l’on obtient avec nos différentes sources sonores :
Voix chantée :
€ # 10−3 &
n = 10 * log% −12 (
$10 '
n = 10 * log(10 9 )
n = 10 * 9 = 90dB
Haut-parleur :
# 1 &
€ n = 10 * log% −12 (
$10 '
n = 10 * log(1012 )
n = 10 *12 = 120dB
Avion :
# 10 3 &
€ n = 10 * log% −12 (
$10 '
n = 10 * log(1015 )
n = 10 *15 = 150dB
Fusée :
€ # 10 6 &
n = 10 * log% −12 (
$10 '
n = 10 * log(1018 )
n = 10 *18 = 180dB
10
Ircam/Centre Pompidou
Physique du son
Jean Lochard
log(10) n = n
log(a * b) = log(a) + log(b)
" a%
log$ ' = log(a) − log(b)
#b&
log(a) b = b * log(a)
log(0) = 0
Le tic-tac de la montre est considéré comme le son le plus faible que l’oreille puisse
entendre à 1 mètre de distance. Il correspond à 0 dB SPL. Le seuil de douleur pour notre
appareil auditif se situe environ à 120 dB.
€
Voyons ce qu’il se passe si on double une source sonore. Cela revient à doubler la
puissance acoustique :
W 2 = 2 *W1
"W % " 2W %
n 2 = 10 * log$ 2 ' = 10 * log$ 1 '
#W0 & # W0 &
"W %
n 2 = 10 * log$ 1 ' + 10 * log2
#W0 &
n 2 ~= n1 + 10 * 0.3
n 2 − n1 ~= +3 dB
Concrètement, cela signifie que le passage d’une source simple à deux fois la même
source, par exemple de 1 à 2 violons, se traduit par une augmentation de 3 dB SPL.
€ est donc plus proche de la sensation auditive. Néanmoins la
L’échelle en décibels
sensation auditive variant avec la fréquence, on a créé une échelle pondérée tenant
compte de la physiologie de l’oreille appelée dBA.
W i = i *W1
n i − n1 = +10 * log(i) dB
11
Ircam/Centre Pompidou
Physique du son
Jean Lochard
La puissance acoustique émise par une source à une distance r est donnée par la
formule :
4Π r 2 2
W1 = * P1
ρ c
"W %
n1 = 10 * log$ 1 '
#W0 &
" P1 % 2
n1 = 10 * log$ '
€ # P0 &
"P %
n1 = 20 * log$ 1 '
# P0 &
Après calcul, il vient que si on double la pression, cela revient à augmenter le niveau
sonore de 6 dB. Doubler la pression revient donc à quadrupler la source sonore.
€
Pour comprendre l’effet provoqué par l’éloignement d’une source sonore sur le volume en
dB SPL, il faut étudier la propagation d’une source ponctuelle. Ce type de source rayonne de la
même manière dans toutes les directions de l’espace. L’énergie produite par la source se répartie
donc sur une sphère de plus en plus grande à mesure que le son s’en éloigne. Cette sphère qui
comprend l’ensemble des points de l’espace atteints en même temps par l’onde acoustique est
appelé surface d’onde.
12
Ircam/Centre Pompidou
Physique du son
Jean Lochard
Surface d’onde
# X &
n1 = n ref − 20 * log%% 1 (( €
€ $€X ref '
Ainsi, quand on double la distance entre la source et l’auditeur, cela revient à diviser
l’énergie par 4 donc à diminuer le volume de 6 dB :
€
# 2X &
n1 = n ref − 20 * log%% ref (( avec X1 = 2X ref
$ X ref '
€ 13
Ircam/Centre Pompidou
Bases de l’audio numérique
Dans ce chapitre, nous allons étudier le parcours d’un son de l’instrumentiste aux
haut-parleurs. Le but est d’enregistrer le signal sonore dans l’ordinateur puis de le
reproduire sur un système d’amplification.
2. le microphone
16
Ircam/Centre Pompidou
b. fonctionnement de l’ADC
Fréquence d’échantillonnage
1
Fe = 44100Hz Te = = 0.000027s = 0.027ms
44100
Fe ≥ 2F max
Examinons le cas ou Fe = 2Fmax : cela signifie que deux points sont utilisés pour
représenter une oscillation. C’est suffisant pour une reconstruction fidèle du signal.
Si Fe < 2 Fmax, alors les mesures sont trop espacées pour prendre en compte les
variations du signal. Après reconstruction, on obtient un signal dont la fréquence est
plus grave que l’original. Il y a repliement du spectre.
Physique du son
Jean Lochard
Fe>2Fmax Fe<2Fmax
18
Ircam/Centre Pompidou
Physique du son
Jean Lochard
Quantification
Comment est codé notre signal dans la mémoire de la machine pour notre
exemple ? Voici la valeur retenue par la machine d’abord en base 10 puis en binaire
(codage avec des 0 et des 1, seul vocabulaire compris par un ordinateur).
19
Ircam/Centre Pompidou
Physique du son
Jean Lochard
ech a : 8 1000
ech b : 11 1011
ech c : 12 1100
ech d : 10 1010
ech e : 12 1100
ech f : 12 1100
ech g : 8 1000
ech h : 2 0010
ech i : 2 0010
ech j : 4 0100
Exemple :
S
B = n * 20log[2] ≈ n * 6.02
€
c. fonctionnement du DAC
20
Ircam/Centre Pompidou
Physique du son
Jean Lochard
D’abord on bloque chaque échantillon. Après cette étape, nous obtenons déjà un
signal électrique continu mais présentant de nombreuses discontinuités provoquant
l’ajout de fréquences parasites dans les aigus. C’est pourquoi on effectue un lissage du
signal à l’aide d’un filtre passe-bas identique à celui utilisé lors de l’échantillonnage.
4. amplification et restitution
21
Ircam/Centre Pompidou
Physique du son
Jean Lochard
On envoie un courant électrique dans une bobine placée autour d’un aimant. Or,
une bobine parcourue par un courant dans un champ magnétique, se déplace. La
membrane fixée à la bobine est aussi mise en mouvement et entraîne les molécules d'air
voisines : une onde sonore se propage...
22
Ircam/Centre Pompidou
Représentation graphique du son
1. représentation de l’amplitude
Amplitude d’un son de clarinette à la même fréquence : la période du signal est la même mais la forme du
signal est différent.
Fourier a démontré que toute fonction périodique peut être décomposée en une
somme de fonctions sinusoïdales dont les pulsations (les fréquences) sont multiples
les unes des autres. Cette somme de fonctions constitue une série de Fourier.
24
Ircam/Centre Pompidou
Physique du son
Jean Lochard
+∞
− j 2πft
S( f ) = ∫ s(t)e dt
−∞
25
Ircam/Centre Pompidou
Physique du son
Jean Lochard
Sonagramme dans le logiciel AudioSculpt™ : sur l’axe horizontal est représenté le temps ; sur l’axe
vertical les fréquences ; l’intensité de chaque fréquence est figurée par une échelle de gris.
26
Ircam/Centre Pompidou
Physique du son
Jean Lochard
27
Ircam/Centre Pompidou
Physique du son
Jean Lochard
Dans cet exemple, 3 notes de clarinette de plus en plus graves sont émises. Sur le
sonagramme, les 3 notes sont visibles. On remarque un abaissement du fondamental et
des harmoniques dans les mêmes proportions.
Le schéma ci-dessous donne une transcription sous forme de notes des 15 premières
fréquences d'un spectre ayant pour fréquence fondamentale un DO 1.
28
Ircam/Centre Pompidou
Physique du son
Jean Lochard
c. spectre inharmonique
5. enveloppe spectrale
30
Ircam/Centre Pompidou