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ONDOUA ELLA Godfroid Yaoundé, le 17 avril 2015.

Ingénieur Principal des Travaux


des Télécommunications
Hors Echelle
Tél : 6 76 00 79 91
e-mail : ondouaeg@hotmail.com
ondouaeg@yahoo.fr. A LA HAUTE ATTENTION DU
TRES HONORABLE CAVAYE YEGUIE DJIBRIL,
PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE.

Objet : Protection de la fortune publique et des droits du consommateur dans le cadre de la migration
vers la TNT

Très honorable Président,

Nous avons l’honneur de venir très respectueusement auprès de votre haute bienveillance, vous faire
parvenir, à toutes fins utiles, les multiples propositions qui ont été préalablement adressées par nos
soins au Chef de l’Etat, et à certains organes de l’exécutif, à l’instar des services du Premier Ministre,
du CONSUPE et du Tribunal Criminel Spécial, dans le cadre de la migration de la télévision de
l’analogique au numérique et ce, afin de permettre au Parlement d’intervenir,en synergie avec l’exécutif
et le judiciaire, en vue de la protection de la fortune publique et des droits du consommateur dans le
cadre de cette opération.

Dans cette optique nous sollicitons, solennellement, l’annulation du marché attribué à StarTimes au
détriment de la protection de la fortune publique et des droits du consommateur, au motif de la
réhabilitation technique de la CRTV et ce, en violation flagrante des exigences de transparence
inhérentes à la gestion des affaires publiques, voire en violation flagrante des dispositions pertinentes
du Code des marchés, tel que nous le verrons plus loin.

Compte tenu de la farouche détermination du ministre de la Communication et de ses complices à


persévérer dans cette voie hautement préjudiciable aux intérêts vitaux de notre nation et ce, contre
vents et marrées, il nous a paru utile de transmettre au Parlement les propositions en question, afin de
lui permettre d’exercer pleinement ses prérogatives en matière de protection de la fortune publiqueet
des intérêts du peuple qu’il représente, conformément aux nouvelles dispositions législatives
récemment mises en œuvre, avec la désignation et l’installation d’un Rapporteur Général des recettes
et de dix-neuf Rapporteurs spéciaux chargés de veiller sur la gestion des finances publiques.

Deux précautions valent mieux qu’une, dit le proverbe. Cela est d’autant plus d’actualité que le peu
de considération apparemment accordé par les concernés aux institutions de l’exécutifet du judiciaire
susvisées – dont l’existence et le pouvoir de coercition ne semblent pas le moins du monde les
impressionner – laisse présager que ces derniers n’ont nullement la moindre intention de reculer, tout
au moins tant que cela dépendra de leur seul bon vouloir. Raison de plus pour que nous sollicitions
l’intervention du Parlement, d’autant plus qu’en matière de protection de la fortune publique, prévenir
vaut, plus que jamais, mieux que guérir.

D’un autre côté, l’union faisant la force, rien de tel qu’un vigoureux tir de barrage commun de
toutes les institutions impliquées dans la protection de la fortune publique, pour maximiser les
chances de vaincre l’ennemi et, par suite, de parvenir à sauvegarder les intérêts vitaux de notre
nation.

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La présente contribution a pour ambition de mettre à nu quelques-unes des méthodes peu orthodoxes
dont usent les principaux concernés dans cette affaire, à l’instar :

1. Du passage en force ;
2. Du trafic d’influence ;
3. Du plagiat ;
4. De l’opacité dans l’attribution du marché ;
5. Du détournement de deniers publics programmé ;
6. Du défaut de protection des droits du consommateur ;
7. Etc.

Afin de vous permettre de mieux appréhender notre argumentation, nous commençons par reproduire
intégralement cet article du Quotidien MUTATIONS, dont la teneur suit, article largement inspiré
d’informations fournies, à dessein, par monsieur Félix ZOGO, Conseiller Technique au ministère de la
Communication, Président de la Commission chargée d’examiner les modalités contractuelles d’une
probable exploitation privée des équipements de productionen question [Cf. dépêche Cameroun -
Réhabilitation: La Crtv en mode chinois, (Pièce N° 1), ci-jointe], et ci-devant « bras droit » du ministre
de la Communication ISSA TCHIROMA BAKARY, qui est accusé de malversations dans la gestion
dudit dossier et ce, en particulier par des responsables du Comité technique de CAM-DTV, sur le
périmètre du projet desquels la géométrie variable du projet de réhabilitation technique de la CRTV
empiète dangereusement, au point de susciter la création d’un Comité Technique chargé d’apporter des
clarifications techniques par le MINEPAT.

Peine perdue, est-on forcé de constater, étant donné que la séparation entre les deux projets est
toujours très loin d’être étanche à ce jour, et que les ambitions sournoises du premier projet attribué à
StarTimes de phagocyter le second projet n’ont jamais été aussi évidentes [Cf. dépêche Migration du
Cameroun vers la TNT: la nécessité d’une mobilisation efficace de financement s’impose, (Pièce N° 2),
ci-jointe].

Cela dit, voici ce que rapporte cet article de MUTATIONS :

Rebondissement : Les contradictions de la présidence de la République


Après avoir démarqué la frontière entre la réhabilitation de la Crtv et la migration numérique, le chef de
l’Etat a instruit que le marché soit confié à StarTimes.

Mutations. N° 3872. Jeudi 09 avril 2015.

Depuis l’épisode de l’amendement de la loi sur l’audiovisuel numérique, les langues se délient. Pendant
que certains contestent le choix du prestataire chinois StarTimes ainsi que la consistance des travaux à
lui confiés, le Mincom rejette la responsabilité sur la présidence de la République. « Le choix de
StarTimes n’est pas délibéré, confie Félix Zogo, conseiller technique du ministre de la
Communication. C’est une instruction de la hiérarchie. Il ne nous appartient pas d’en discuter,
nous nous en tenons à l’instruction que nous avons reçue », poursuit-il. En fait d’instruction, elle
fait suite à une correspondance du Premier ministre datée du 3 novembre 2014 relative à la
réhabilitation technique de la Crtv. Dans cette lettre, le chef du gouvernement sollicite du chef de l’Etat,
un accord afin d’attribuer le marché à l’entreprise chinoise au terme d’une réunion interministérielle
houleuse. Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la Présidence de la République (Sg-Pr)
répercutera au secrétaire général des services du Premier ministre ce qui suit le 8 novembre : « J’ai
l’honneur de vous notifier, pour la haute attention du Premier ministre chef du gouvernement,

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l’accord du président de la République pour l’attribution du marché relatif à la réhabilitation
technique de la Crtv à l’entreprise StarTimes, au montant de 110 milliards de Fcfa, et pour
l’ouverture des négociations avec cette entreprise sur la concession d’exploitation résultant de
ce marché », peut-on lire dans la correspondance du Sg-Pr.

Du coup, pour Félix Zogo, au sens de cette instruction de la présidence de la République, le marché de
la réhabilitation de la Crtv concerne également la construction de 38 centres de diffusion de l’office.
« La Crtv dispose de 38 centres de diffusion actuellement et dans le cadre du projet de
redynamisation de la communication dans les zones frontalières (Redcom Zoft), l’on va
construire 14 autres centres, ce qui fait un total de 52 centres. Donc on ne peut pas réhabiliter la
Crtv sans parler de construire ces centres ; il y a d’autres centres qui doivent être construits
dans le cadre de la migration, ceux-là, si le Cam Dtv veut les construire, c’est leur droit »,
indique-t-il. Pourtant, si l’on se réfère à une instruction du chef de l’Etat datée du 29 avril 2013, ce volet
revient au Cam Dtv. « Tous les aspects relatifs à la migration numérique qui sont traités au niveau du
comité Cam Dtv placé sous l’autorité du Premier ministre, chef du gouvernement, toutes les demandes
sans rapport avec la réhabilitation des équipements techniques (bâtiments additionnels, voies d’accès
et autres infrastructures), et toutes les mentions relatives aux contenus et l’offre de programmes »,
instruit le président de la République.

Des sources proches du dossier confirment effectivement que c’est la primature, au terme d’une
réunion au mois de novembre, qui a saisi la présidence de la République pour attribuer le
marché à StarTimes. Mais à l’Agence de régulation des marchés publics (Armp), l’on indique que
l’enveloppe du marché était sous-évaluée. « A moins que Huawei, le concurrent de StarTimes, n’ait
délibérément voulu perdre ce marché, nous avons estimé qu’avec 62 milliards de Fcfa de différence,
l’offre de StarTimes cachait des coûts non-révélés », souligne une source à l’Armp. Ferdinand Ngoh
Ngoh va cependant insister pour que le marché soit exécuté dans les frontières de l’offre financière du
soumissionnaire approuvée par le gouvernement. D’autre part, il prescrit le respect du cahier de
charges et des règles de l’art dans sa réalisation. « L’offre est de 110 milliards de Fcfa et ne sera pas
majorée d’un iota ; si StarTimes le fait, nous n’allons pas soutenir cela », se défend-on au Mincom. Ce
qui va amener Louis Paul Motaze, secrétaire général des services du Premier ministre et président du
comité de pilotage de Cam Dtv, à adresser une correspondance au ministre de la Communication le 18
novembre 2014, aux fins d’attribuer l’exécution du marché à StarTimes suivant le « très haut accord du
président de la République ». « Nous ne pouvons pas recevoir d’autres offres parce que cela est
contraire à l’instruction que nous avons reçue », affirme-t-on au Mincom.

Pourtant des sources proches du dossier indiquent que l’offre de StarTimes est plutôt de 183 milliards
de Fcfa. « Ils ont fait une offre additionnelle de 70 milliards de Fcfa, qu’il ne faut pas confondre
avec le marché initial qui est de 110 milliards de Fcfa et qui ne bougera pas. Les chinois ont le
droit de solliciter d’autres opportunités ici au Cameroun s’ils veulent mais il y a des choses qui
ne sont pas de notre ressort ; donc les 183 milliards de Fcfa ne sont pas les chiffres du marché
sur la réhabilitation de la Crtv », indique le conseiller technique du Mincom qui affirme
cependant que les chinois peuvent solliciter un avenant à ce marché si cela est nécessaire. Pour
ce qui concerne la concession, le ministre de la Communication indique qu’il n’a pas encore examiné
l’offre de l’opérateur chinois qui semble non-conforme aux intérêts du Cameroun. « Lorsque les chinois
ont déposé chez nous, elle a fait l’objet d’un laminage à commencer par les collaborateurs du ministre
de la Communication », plaide-t-on au Mincom.

Pierre Célestin ATANGANA.


Comme on peut le constater, cet article de MUTATIONS, qui contient des révélations de première main,
est on ne peut plus édifiant.

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I. Du passage en force
A la suite des explications fournies à la presse, et au public, lors de la conférence de presse tenue par
le ministre de la Communication et les responsables du Comité CAM-DTV, dans le cadre du lancement
de la campagne d’information relative au passage de notre pays de l’analogique au numérique, nous
nous sommes aperçu de l’existence de nombreux points faibles, susceptibles d’hypothéquer
sérieusement la réussite dudit processus.

C’est ainsi que nous avons décidé de présenter très respectueusement une offre de service au Chef de
l’Etat, avec copie à monsieur le Premier Ministre, en date dulundi 03 novembre 2014, dans laquelle
nous lui proposions notre concours [Cf. Facilitation de la transition de la télévision de l’analogique au
numérique, (Pièce N° 3), ci-jointe], dans l’optique d’apporter les correctifs indispensables à la réussite
dudit projet, croyant, tout naïvement, que ladite réussite faisait l’objet des préoccupations premières de
ceux qui en avaient officiellement la charge à divers niveaux inférieurs.

Peine perdue, comme on peut malheureusement le constater car, contre toute attente, à la réception de
ladite offre, les services du Premier Ministre optent plutôt d’accélérer, sans raison valable, la procédure
d’attribution du marché en question à StarTimes, étant donné qu’en l’absence de disponibilité du
financement, il n’y avait, logiquement, aucune urgence.

C’est ainsi qu’une correspondance est adressée au Chef de l’Etat, ce même lundi 03 novembre 2014,
dans laquelle « le Chef du Gouvernement sollicite du Chef de l’Etat, un accord afin d’attribuer le marché
à l’entreprise chinoise » StarTimes, (Cf. article du MUTATIONS ci-dessus) et ce, au mépris de toutes
les réserves par nous exprimées dans notre offre de service susvisée.L’intention inavouée, dans cette
précipitation, c’était certainement la volonté d’obtenir un accord du Chef de l’Etat, avant que notre offre
de service, qui lui était adressée sous-couvert du ministre délégué en charge du CONSUPE, ne lui
parvienne.

Naturellement, ils pourront toujours prétendre qu’il ne s’agissait là que d’une simple coïncidence, sauf
que la suite des évènements va clairement démontrer qu’ils n’ont pas la moindre intention de renoncer
à cette forfaiture, tel que cela apparaît, entre autres, à lumière de la déclaration des services du
MINCOM contenue dans l’article de MUTATIONS ci-dessus, à savoir : « Nous ne pouvons pas
recevoir d’autres offres parce que cela est contraire à l’instruction que nous avons reçue ».

A preuve, en possession de notre offre de service depuis le lundi 03 novembre 2014au matin, les
services du Premier Ministre se sont bien gardés de signaler à la Présidence de la République qu’ils
étaient en possession d’un nouvel élément susceptible de remettre en cause leur orientation de départ.

Au contraire, il n’est pas tout à fait exclu qu’ils aient plutôt et ce, de manière informelle, sollicité de cette
dernière l’accélération de la procédure et ce, préalablement à la communication de ce nouvel élément
au Chef de l’Etat, à tel point que, contre toute attente, le secrétaire Général de la Présidence de la
République leur répond le samedi 8 novembre 2014 (Cf. article de MUTATIONS ci-dessus), –un jour
non-ouvrable, soit dit en passant, comme qui dirait, « suivant la procédure d’urgence » car, en
temps normal, ce courrier aurait normalement dû être daté du lundi 10 novembre 2014 –« Ce qui va
amener Louis Paul Motaze, secrétaire général des services du Premier ministre et président du comité
de pilotage de Cam Dtv, à adresser une correspondance au ministre de la Communication le 18
novembre 2014, aux fins d’attribuer l’exécution du marché à StarTimes suivant le « très haut accord
du président de la République » »(Cf. article de MUTATIONS en question).

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Comme on pourra le constater, et contre toute attente, la correspondance suivante, que nous
adressons au CONSUPE en date du 10 novembre 2014 [Cf. Extrait de la stratégie à adopter pour le
passage à la télévision numérique terrestre, (Pièce N° 4), ci-jointe], et dans laquelle nous sollicitons la
suspension et/ou l’annulation de certains marchés litigieux, loin de faire reconsidérer la décision
d’attribuer ce marché à StarTimes, comme cela aurait normalement dû être le cas dans tout pays où la
transparence dans la gestion des fonds publics est de rigueur, va plutôt la conforter.

Naturellement, la correspondance que nous adressons par la suite en date du 27 novembre 2014 à
monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, et Autorité en charge des marchés publics, avec
copies au CONSUPE, au Président du TCS, au Procureur Général près le TCS, et même au MINMAP,
dont les collaborateurs ont catégoriquement refusé de décharger la copie à lui destinée [Cf. Demande
de suspension du marché confié à Startimes Ltd pour la réhabilitation technique de la CRTV, (Pièce N°
5), ci-jointe], ne réussira pas, le moins du monde, à ébranler la détermination des concernés.

Face à cet autisme des services du Premier Ministre, nous décidons d’adresser, de nouveau, une autre
correspondance au Chef de l’Etat, en date du 06 février 2015, sous-couvert du CONSUPE, et avec
copies au Président du TCS et au Procureur Général près le TCS [Cf. Passage du Cameroun à la
télévision Numérique Terrestre, et Réhabilitation Technique de la CRTV, (Pièce N° 6), ci-jointe], ainsi
qu’un extrait de notre contreproposition [Cf. Stratégie à adopter pour le passage à la TNT_Extrait,
(Pièce N° 7), ci-jointe], correspondances dont nous attendons toujours de percevoir la réaction des
institutions concernées.

Seulement, au vu de l’activisme du Ministre de la Communication de ces derniers jours, il n’est pas tout
à fait à exclure que les concernés ne soient nullement impressionnés par les institutions de l’exécutif et
du judiciaire susvisées, vu que la procédure incriminée continue, inexorablement, de suivre son
bonhomme de chemin, à tel point que les techniciens de StarTimes auraient même déjà commencé à
effectuer des descentes sur les sites concernés.

Raison de plus pour que nous saisissions l’opportunité inespérée à nous offerte par les nouveaux
pouvoirs législatifs du Parlement sus évoqués, pour solliciter de ce dernier qu’il joue pleinement son
rôle, s’agissant de la protection de la fortune publique et des droits du consommateur dans le cadre de
cette migration de notre pays vers la TNT.

II. Du trafic d’influence


Comme on peut le constater, à la lumière de ce qui précède, les concernés s’obstinent à ignorer toutes
nos propositions susvisées, et à poursuivre la procédure, contre vents et marrées, sous le fallacieux
prétexte de « l’exécution d’une instruction du Chef de l’Etat », comme pour affirmer, on ne sait sur
quelle base, que les dispositions de la constitution de notre pays donnent au Chef de l’Etat le droit de
dilapider la fortune publique.

Cela n’étant donc pas le cas, il convient de souligner, à grands traits, pour que nul n’en ignore,
qu’il est largement temps de mettre un terme à cette manière de faire et ce, d’autant plus qu’elle
est sérieusement dommageable, à plus d’un titre, entre autres sur :

1. L’image qu’elle donne du Chef de l’Etat, que l’on fait ainsi passer, de manière totalement
erronée, pour celui qui autoriserait, personnellement, tous les détournements massifs de
deniers publics orchestrés par les hauts commis de l’Etat, alors qu’en réalité, ces derniers
abusent dangereusement de la confiance qu’il place en eux. Il n’est donc pas étonnant de voir

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de hauts commis de l’Etat aller grossir les effectifs des prisonniers, une fois que leur traîtrise est
irréfutablement mise à nu ;
2. L’image erronée de dictature que l’on donne ainsi de notre pays aux yeux de l’opinion publique
nationale et internationale, où le Chef de l’Etat s’autoriserait à dilapider ouvertement la fortune
publique, en autorisant « personnellement » toutes sortes de forfaitures ;
3. Le risque, réel, de voir tout ou partie des chancelleries étrangères prendre ces déclarations
solennelles de certains hauts commis de l’Etat véreux pour argent comptant, et de répercuter
une image toutaussi hideuse qu’erronée du Chef de l’Etat à leurs gouvernements respectifs ;
4. L’image qu’elle donne de l’opération épervier, qui donne ainsi l’impression de trouver sa raison
d’être ailleurs que dans la lutte contre les détournements de deniers publics et la corruption, le
Chef de l’Etat pouvant difficilement expliquer pourquoi des gens qui auraient massivement
détourné des deniers publics avec son autorisation devraient maintenant se retrouver en prison
pour ce motif. Il est donc évident que cette manière de faire est savamment entretenue, pour
donner cette impression à l’opinion publique nationale et internationale, de sorte à décrédibiliser
cette opération d’assainissement des mœurs ;
5. Le risque qu’elle fait peser sur les ayants-droits du Chef de l’Etat, qui pourraient un jour se voir
accusés de recel de fonds issus de détournements massifs de deniers publics prétendument
orchestrés avec l’autorisation du Chef de l’Etat – ce qui laisse supposer qu’il en assure
personnellement la redistribution du butin – des accusations devant lesquelles ces derniers
éprouveraient beaucoup de peine à trouver des preuves de leur caractère infondé ;
6. Etc.

Comme on peut le voir, les révélations faites par l’article de MUTATIONS ci-dessus mettent à nu les
méthodes frauduleuses utilisées abusivement par le gouvernement, en vue d’obtenir l’accord du Chef
de l’Etat pour la signature de contrats aux montants astronomiques, pour ensuite transformer lesdits
accords en instructions fermes et irréversibles de ce dernier, à l’instar :

1. De ce contrat attribué avec StarTimes, pour lequel certains aspects sont soigneusement
cachés au Chef de l’Etat, à l’instar de :

i. De l’existence de notre contreproposition au moment de la sollicitation de son accord


par les services du Premier Ministre, contreproposition par ailleurs susceptible de
faire économiser plusieurs dizaines de milliards de FCFA à l’Etat, voire plus de
200 milliards de FCFA, si l’on tient compte du fait qu’à elle seule, elle englobe les
différents volets contenus dans le projet de réhabilitation technique de la CRTV
et celui de la migration de la télévision de l’analogique au numérique et ce, d’une
manière de loin techniquement supérieure à la proposition technique de StarTimes et
de ses amis du gouvernement, qui en sont maintenant réduits à plagier les quelques
aspects mis à leur disposition dans les propositions susvisées, tel que nous le verrons
plus loin ;
ii. L’incertitude totale qui pèse sur le financement du projet, tout comme sur les
conditions sur la base desquelles ce dernier pourrait, un jour, être concédé à notre
pays ;
iii. La réputation sulfureuse du prestataire retenu, qui a des démêlés avec bon
nombre des Etats dans lesquels il a obtenu, de manière pas toujours très orthodoxe,
les licences, à l’instar de la RDC, du Ghana, de Madagascar, etc. A noter que, dans le
cas du Ghana, l’affaire est même portée devant les juridictions internationales,
le refus de la Exim Bank of China de financer le projet de TNT de StarTimes
ayant entraîné le retrait, de manière irrévocable, de la licence à lui accordée par
ce pays ;

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iv. La disparition programmée de la réception gratuite de la télévision, à l’issue de
la réhabilitation technique de la CRTV, le signal étant appelé à être dorénavant
crypté, et donc à être exclusivement reçu par les décodeurs et/ou téléviseurs
numériques que cette entreprise mettra à la disposition de sa clientèle, sous réserve
que les abonnements concernés soient effectivement en cours de validité. Ainsi, la
TNT, supposée permettre l’atteinte du service universel de la télévision, et donc
la mise à la disposition, gratuitement, voire de manière subventionnée par l’Etat,
en ce qui concerne l’acquisition des dispositifs de réception par les ménages les
plus démunis, va, en fin de compte, consacrer la réduction des téléspectateurs
potentiels aux membres des seules familles capables de s’acquitter d’un
abonnement mensuel auprès de StarTimes et ce, pendant les trente (30) années
de la concession sollicitée par cette entreprise chinoise, le cas échéant ;
v. Etc.

2. Du contrat conclu avec ZTE pour la mise en œuvre d’un réseau national de télécommunications
d’urgence, où l’on a méticuleusement omis de signaler au Chef de l’Etat que Huawei,
l’autre équipementier chinois, avait présenté une offre de 45 milliards de FCFA, là où ZTE
réclamait 224 milliards de FCFA, et que c’est cette offre de ZTE qui lui a été
recommandée pour l’obtention de son accord, avec pour conséquences, entre autres,
une perte sèche de 179 milliards de FCFA pour le trésor public, frais de change et
intérêts non-compris, voire plus, si l’on considère que l’offre de Huawei – habitué à traiter
avec les autorités camerounaises, et sachant pertinemment que le contrat ne pouvait
aucunement lui être attribué en l’absence de « rétrocommissions » – était déjà, elle-même,
certainement surévaluée ;
3. De nombreux autres contrats, et en particulier ceux bénéficiant de financements sur emprunts
extérieurs, et en particulier de financements de la Exim Bank of China, pour lesquels personne
ne saurait dire sur quelles bases les montants astronomiques y relatifs sont déterminés, et qui
contribuent à l’accentuation du pillage des caisses publiques, et à l’alourdissement de la dette
publique. C’est d’ailleurs à croire que les intéressés trouvent que le plafond d’endettement fixé
à 70% du PIB, dans les critères de convergence en vigueur dans la zone CEMAC, constituent
un sérieux handicap pour eux. A preuve, cette sortie du Ministre des FinancesAlamine
OUSMANE MEY, dans laquelle il pourfend ce plafond de 70% imposé en zone CEMAC, qu’il
oppose aux 220% du PIB de la dette du Japon, comme si la gouvernance dans chacun des
pays de la zone en question pouvait logiquement être comparée à celle du Japon ;
4. Etc.

Cela dit, parmi les arguments faisant peser de lourds soupçons de trafic d’influence sur le contrat en
question, l’on peut lister, sans que cela soit exhaustif :

1. Les révélations contenues dans les dépêches ci-après, qui indiquent clairement comment la
réhabilitation technique de la CRTV a, intentionnellement,et considérablement, été revue à la
hausse, au point d’écarter toutes les offres financièrement moins coûteuses [Cf. dépêches Issa
Tchiroma, Amadou Vamoulké et le marché à problèmes de 148 milliards de FCFA, (Pièce N°8)
et Cameroun - Réhabilitation technique de la CRTV : Comment le gouvernement camerounais
a floué les Coréens, (Pièce N° 9), ci-jointes] ;
2. L’attribution du marché en vue de la seule réhabilitation de l’infrastructure analogique de la
CRTV ce qui, pour autant, n’empêche pas les concernés de vouloir absolument l’étendre, à
travers divers artifices, à la migration au numérique ;
3. L’attribution dudit marché tel que sus évoqué, tout en instruisant le Premier Ministre – il faut le
dire, en réponse à sa propre proposition – d’engager les négociations avec StarTimes, en vue

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de lui attribuer la concession d’exploitation y relative, alors qu’une concession ne pourrait
éventuellement être attribuée que pour une infrastructure numérique de diffusion qui, tout au
moins théoriquement, fait plutôt partie du volet autrefois réservé au Comité CAM-DTV, dont le
marché n’est même pas encore attribué, ce qui, de manière irréfutable, constitue une volonté
affirmée d’accorder une préemption à StarTimes sur l’exploitation du futur réseau TNT de notre
pays et ce, pour des raisons tout aussi inavouées qu’inavouables ;
4. L’obstination à faire exécuter ledit contrat par StarTimes et ce, en dépit, entre autres, de la
dénonciation d’une surfacturation de plusieurs dizaines de milliards de FCFA, et de tous
les points faibles par nous soulevés, tout comme de toutes les autres voies qui s’élèvent pour
dénoncer les irrégularités observées dans ledit contrat ;
5. L’obstination à utiliser le Chef de l’Etat comme paravent, derrière lequel on s’abrite pour
perpétrer, contre vents et marrées, toutes sortes de forfaitures, tel que déjà dénoncé ci-dessus ;
6. L’attribution dudit marché en l’absence totale de financement, et l’obstination à en
étendre sournoisement le périmètre, à l’instar des quatorze (14) centres de diffusion du
projet « REDCOM ZOFT » de couverture des zones frontalières, qui y sont ajoutées et ce,
à enveloppe budgétaire constante, tout comme la migration au numérique des villes de
Yaoundé et Douala, censée « témoigner la gratitude du prestataire StarTimesà l’endroit du
Chef de l’Etat, qui lui aurait personnellement attribué le contrat en question », tout comme il
serait particulièrement disposé à lui accorder la préemption sur la concession d’exploitation du
futur réseau TNT ;
7. L’absence totale de financement, près de cinq (05) mois après l’attribution du contrat à
StarTimes, tel que le Ministre ISSA TCHIROMA s’est finalement vu contraint de l’avouer devant
la représentation nationale et ce, après avoir prétendu, quelques mois plus tôt, que ledit
financement devait être assuré par la Exim Bank of China, le financier de service.
Conséquence, il continue de s’accrocher à StarTimes – à qui le Chef de l’Etat aurait
« personnellement » attribué ledit contrat – sans pour autant pouvoir dire avec certitude
d’où proviendra le financement, ni dans quelles conditions contractuelles ce dernier
devrait être assuré (taux d’intérêts y applicables, frais de change, frais de contrepartie
éventuels, durée de remboursement, etc.), tout en continuant minutieusement à tourner le dos
à notre contreproposition, de loin plus raisonnable, sus évoquée.

Il convient de souligner que, pour éviter d’affoler le Parlement, voire carrément de se faire
lyncher sur le champ par la représentation nationale, le Ministre ISSA TCHIROMA s‘est
particulièrement appliqué à éviter de révéler aux Députés les conditions de financement
contenues dans la proposition de StarTimes, qui sont susceptibles de relever de la pure
filouterie [Cf. dépêche Les non-dits de l’offre chinoise pour la TNT au Cameroun, (Pièce N°
10), ci-jointe].

On peut ainsi aisément comprendre comment, dos au mur, le Ministre s’est vu contraint,
non seulement d’ajouter l’alinéa querellé à l’article 25 de la Loi régissant l’activité
audiovisuelle au Cameroun – rejoignant ainsi, malgré lui, notre contreproposition, quitte à se
préparer à remettre en cause ladite disposition de la Loi un peu plus tard, une fois qu’un
concessionnaire un peu moins vicieux aura été trouvé – mais aussi d’avouer piteusement
que, contrairement à ce qu’il prétendait depuis des mois, aucun financement acceptable
n’était disponible ;
8. La délivrance de l’Ordre de Service au prestataire, alors que le contrat n’est toujours pas
signé, et qu’aucun financement n’est encore disponible,d’après les déclarations du Ministre
ISSA TCHIROMA devant la représentation nationale à l’occasion de la séance de « Questions
au gouvernement » ayant précédé la clôture de la 1ère session législative de l’année 2015 et ce,
en violation flagrante des dispositions pertinentes de l’alinéa (5) de l’article 7 du Décret

Protection de la fortune publique et des droits du consommateur dans le cadre de la migration vers la TNT. Par M. ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. P 8 | 17
N° 2004/275 du 24 septembre 2004 portant Code des Marchés Publics, qui stipule ce qui
suit :

ARTICLE 7.-

(4) Le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué est tenu de s’assurer de la mise en
place et de la disponibilité du financement avant le lancement de la consultation.

Toutefois, l’Autorité chargée des Marchés Publics peut accorder des dérogations expresses
dans des cas de marchés pluriannuels, de projets dont l’exécution est tributaire d’une
campagne ou d’une saison et de projets pour lesquels la période s’écoulant entre le vote de la
loi de finances de l’année ou l’autorisation de mise en consommation du budget voté par le
Conseil d’Administration, et la date de démarrage effectif des prestations est insuffisante pour le
lancement des consultations.

(5) Dans les cas de dérogations visés à l’alinéa (4) ci-dessus, la signature de l’ordre de
service de démarrage des prestations est conditionnée par l’existence des financements.

9. La déclaration du Ministre ISSA TCHIROMA devant le Parlement, selon laquelle le contrat est
attribué, mais pas signé, ce qui n’empêche pas pour autant le gouvernement, comme qui
dirait, de mettre la charrue avant les bœufs. En effet, le Ministre poursuit, en révélant à
l’assistance qu’une délégation du Cameroun se rendra « la semaine prochaine » en
Allemagne, pour réceptionner des émetteurs chezRohde& Schwarz car, pour la
réhabilitation de la CRTV, tous les émetteurs seront fournis par Rohde& Schwarz.

En d’autres termes, pour un contrat qui, dans la pratique, pourrait éventuellement ne pas
être signé, entres autres au cas où Exim Bank of China refuserait d’en assurer le
financement – comme ce fut les cas au Ghana – ou même au cas où les conditions de
remboursement et/ou d’exploitation du réseau présentées par StarTimes ne seraient pas
acceptables pour l’Etat, pour une raison, ou pour une autre, le Cameroun s’engage déjà,
prématurément et ce, en violation flagrante des dispositions pertinentes de l’article 7 du
Code des marchés susvisé, à effectuer, de la manière la plus illégale, la « réception en
usine » d’équipements qui ne lui appartiennent pas encore ;
10. La déclaration du Ministre ISSA TCHIROMA devant le Parlement, selon laquelle « le
prestataire s’est engagé à financer la réhabilitation de la CRTV ». Il convient de souligner
que l’utilisation par le Ministre du terme « financer » – qui laisse supposer que ledit
investissement est entièrement à la charge dudit prestataire, comme c’est le cas pour
« DangoteCement », qui installe sa cimenterie à Douala, pour ensuite vendre le ciment aux
populations, sans contrepartie exigée de l’Etat, ou encore de Canalsat, ou même TV+, qui
mettent en place leur propre infrastructure pour desservir leur clientèle, selon des conditions qui
ne dépendent que d’eux seuls –en lieu et place du terme « préfinancer » qui, lui, devait
clairement signifier que cet argent est appelé à être remboursé par l’Etat et ce, dans des
conditions qui demeurent totalement opaques, laisse clairement apparaître, si besoin en
était, la filouterie dont il fait preuve dans cette affaire [Cf. article du quotidien MUTATION ci-
dessus], un article daté du jeudi 09 avril 2015, duquel il ressort ce qui suit :

« Pour ce qui concerne la concession, le ministre de la Communication indique qu’il n’a


pas encore examiné l’offre de l’opérateur chinois qui semble non-conforme aux intérêts
du Cameroun. « Lorsque les chinois ont déposé chez nous, elle a fait l’objet d’un

Protection de la fortune publique et des droits du consommateur dans le cadre de la migration vers la TNT. Par M. ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. P 9 | 17
laminage à commencer par les collaborateurs du ministre de la Communication », plaide-
t-on au Mincom ».

En effet, le Ministre savait très bien que le fait de parler de préfinancement aurait
immédiatement attiré l’attention des Députés qui, du coup, allaient s’intéresser aux conditions
dans lesquelles ledit préfinancement devait être assuré par le prestataire, ce qui aurait pu
amener les Rapporteurs de la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée
Nationale à venir s’ingérer dans « ses affaires » ;
11. La tenue de négociations avec le prestataire – tel que l’avoue,piteusement, le Ministre ISSA
TCHIROMA, devant la représentation nationale – et ce, afin de lui confier le monopole de la
vente des décodeurs et autres téléviseurs numériques, au détriment et des opérateurs
économiques de la filière et de leurs employés, et du contribuable qui devra dorénavant,
non seulement acquérir son décodeur et/ou téléviseur numérique auprès dudit
prestataire, mais aussi y souscrire obligatoirement un abonnement, le signal TNT étant
appelé à être crypté par StarTimes [Cf. dépêche Les non-dits de l’offre chinoise pour la TNT
au Cameroun, (Pièce N° 10), ci-jointe] ;
12. Etc.

III. Du plagiat
Commençons par souligner, à grands traits, pour que nul n’en ignore que, quand bien même le Ministre
ISSA TCHIROMA et ses complices – qui piquent des idées dans nos propositions susvisées, pour
essayer de crédibiliser leur projet, voire de nous décourager, en nous donnant l’impression qu’ils vont
utiliser les mêmes équipements que ceux que nous proposons– parviendraient, tant bien que mal, à le
rapprocher techniquement de notre contreproposition, en particulier en ce qui concerne le déploiement
d’émetteurs de Rohde& Schwarz, il n’en demeurera pas moins que :

1. La preuve irréfutable de la supériorité de notre contreproposition sur le plan technique, c’est ce


besoin qu’éprouvent le Ministre et ses amis de plagier les indications contenues dans certaines
de nos correspondances susvisées ;
2. Il ne suffit pas de déployer les mêmes émetteurs, pour obtenir des performances identiques ;
3. Les émetteurs ne sont qu’une composante du projet, parmi de nombreuses autres [Cf. « Table
des matières » dans le documentStratégie à adopter pour le passage à la TNT_Extrait, (Pièce
N° 7), ci-jointe] ;
4. Même à propositions techniques équivalentes – ce qui est loin d’être le cas, en particulier parce
que, pendant que le Ministre et ses acolytes ont besoin de deux (02) projets pour réaliser, de
manière approximative, beaucoup moins que ce que notre contreproposition, à elle seule,
permettrait de réaliser –il y a toujours un abîme qui sépare les coûts d’investissement et
les charges d’exploitation de notre contreproposition de ceux de leurs deux (02) projets,
et qui peut s’évaluer à plusieurs centaines de milliards de FCFA ;
5. Notre contreproposition est étudiée en vue d’assurer une couverture totale du territoire
national, avec 55 centres de diffusion au maximum, pendant que leurs deux (02) projets
ont pour objectif d’atteindre une couverture de 75%du territoire national et ce, avec 124
centres de diffusion, ce qui annonce d’ailleurs des coûts astronomiques
supplémentaires pour couvrir, un jour, les 25% du territoire restants ;
6. Pendant que leurs projets vont complexifier, entre autres, l’exploitation et la maintenance des
émetteurs déployés dans le réseau TNT, tout comme la réception des signaux de télévision par
les ménages, et en particulier par ceux desservis par les émetteurs numériques dans les
bandes UHF du fait :

Protection de la fortune publique et des droits du consommateur dans le cadre de la migration vers la TNT. Par M. ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. P 10 | 17
i. de l’utilisation de deux (02) à trois (03) bandes de fréquences distinctes, à savoir les
bandes VHF III et UHF IV et UHF V, avec pour conséquences des émetteurs, antennes
de diffusion, guides d’ondes et autres accessoires différents entre bande VHF et
bandes UHF, et donc des pièces de rechange incompatibles pour les deux sous-
réseaux ;
ii. de la surcharge inutile à faire supporter par les pylônes, partout où l’on retrouvera des
émetteurs analogiques et numériques dans les mêmes centres de diffusion ;
iii. du trop grand nombre de centres de diffusion, avec entre autres conséquences, des
charges d’exploitation exorbitantes ;
iv. des faibles caractéristiques de propagation et de pénétration des fréquences dans les
bandes UHF, comparativement à la bande VHF, ce qui va obliger la majorité des
ménages à recourir à des antennes extérieures, à des « antennistes », etc., pour
parvenir à capter les signaux, le cas échéant ;
v. de la présence éventuelle sur le marché de dispositifs de réception de la télévision
numérique incompatibles pour les deux sous-réseaux, au cas où StarTimes assurerait
la migration au numérique des villes de Yaoundé et Douala dans la bande VHF III, ce
qui obligera chaque ménage à commencer par déterminer dans quelle bande émet
l’émetteur qui arrose sa zone, préalablement à l’acquisition de son dispositif de
réception, sous peine d’acquérir des équipements inutiles ;
vi. de la génération de coûts supplémentaires, entre autres pour la formation des
« antennistes », et la prise en charge de leurs prestations, faute de quoi les ménages
les moins nantis devront renoncer à recevoir la télévision numérique ;
vii. de l’obligation pour l’Etat de devoir envoyer à la casse tous les émetteurs déployés
dans le cadre de la réhabilitation technique de la CRTV à l’issue de l’extinction de
l’analogique dans notre pays [dans deux (02) à trois (03) ans, à en croire les prévisions
du Ministre ISSA TCHIROMA], ces derniers, qui opéreront dans la bande VHF III, étant
incompatibles avec ceux des bandes UHF qui diffuseront la télévision numérique et ce,
d’autant plus qu’à l’heure actuelle, il n’y a aucune certitude sur une éventuelle adoption,
au niveau mondial et, dans tous les cas, dans des délais relativement courts, de la
radiodiffusion numérique de norme T-DAB, qui pourrait éventuellement permettre de
les réutiliser à d’autres fins ;
viii. du déploiement totalement injustifié des quatorze (14) centres de diffusion analogiques
du projet « REDCOM ZOFT », précipitamment intégrées dans le projet de StarTimes
pour tenter de rapprocher le nombre de centres de diffusion y relatifs de la valeur
maximale de 55 prévue dans notre contreproposition, ce qui va amener les ménages
des zones frontalières concernées à devoir acquérir des dispositifs de réception
analogiques, quelques temps à peine avant de devoir, de nouveau, les remplacer par
des dispositifs de réception numériques, une incongruité qui n’est justifiable qu’aux
yeux de ceux qui tiennent mordicus au projet de StarTimes, et qui procèdent à des
réaménagements de leur projet, sans en appréhender toutes les conséquences ;
ix. de la réduction drastique du taux de couverture de la radiodiffusion, au cas, peu
probable, où l’on finirait un jour par déployer laradiodiffusion numérique de norme T-
DAB en faisant usage des anciens émetteurs issus de la réhabilitation technique de la
CRTV, ce qui va obliger la majorité des ménages à recevoir, dorénavant, la
radiodiffusion à l’aide d’antennes extérieures. Autrement, pour parvenir à couvrir des
aires identiques à celles couvertes au départ par la télévision analogique, l’Etat se
verrait contraint de remplacer les émetteurs existants par des émetteurs de loin plus
puissants, pour passer du « mode de réception fixe » au « mode de réception
portable » avec, entre autres conséquences, un alourdissement conséquent des
coûts d’investissement et des charges d’exploitation, des dépenses difficilement

Protection de la fortune publique et des droits du consommateur dans le cadre de la migration vers la TNT. Par M. ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. P 11 | 17
justifiables alors que l’on vient à peine de renouveler des dizaines d’émetteurs
radio FM dans le cadre de la réhabilitation technique de la CRTV, des émetteurs
qui, eux, devront alors être envoyés à la casse, passant ainsi les lourds
investissements consentis dans leur renouvellement par pertes et profits ;
x. de l’obligation pour les auditeurs de devoir acquérir des dispositifs de réception de la
radiodiffusion numérique de norme T-DAB, sous réserve de la disponibilité de tels
dispositifs sur le marché à des coûts abordables, sous peine de transformer la
réception de la radiodiffusion sonore en luxe qui serait dorénavant à la portée des seuls
nantis ce qui, par la même occasion, enverrait les millions de récepteurs radio FM
existantsà la casse, sans raison valable, tout comme ceux embarqués sur les
téléphones portables, qui deviendraient ainsi caducs, par la même occasion ;
7. Etc.

Comme on peut le constater, à la lumière de ce qui précède, les spécifications techniques des
projets du Ministre et de ses amis –qui n’y comprennent que dalle– n’ont absolument rien qui
puisse jamais les rapprocher sensiblement de notre contreproposition.

Cela étant, parmi les indications qui permettent de mettre à jour le plagiat de nos idées par le Ministre et
ses amis, nous pouvons lister, sans que cela soit exhaustif :

1. L’ajout, en dernière minute, malgré lui, par le Ministre ISSA TCHIROMA de l’alinéa querellé à
l’article 25 de la Loi régissant l’activité audiovisuelle au Cameroun, quand bien même ils
auraient secrètement l’intention de revenir dessus, une fois qu’ils auront enfin la possibilité de
brader la souveraineté nationale en confiant la diffusion des chaînes publiques de télévision à
un opérateur privé et ce, sur une infrastructure financée sur fonds publics ;
2. L’adoption, enfin, du « simulcast », même si le Ministre surestime toujours le rythme d’adoption
de la TNT par les ménages, en croyant que la période de « simulcast » sera de deux (02) à
trois (03) ans. Il semble en effet ne pas savoir que l'abandon de l'analogique ne devrait être
effectif que lorsque la radiodiffusion numérique aura atteint un taux de pénétration quasi
universel, en tenant compte de toutes les possibilités, pour réduire les coûts sociaux au
maximum.

En effet, l’expérience ayant démontré que dans la transition au tout numérique, la plus
grande partie des dépenses est supportée par les ménages – ce qui oblige les Etats à
dégager des moyens substantiels en vue de permettre à la majorité des populations de
s’équiper en dispositifs de réception appropriés –toute solution pouvant permettre de
minimiser la facture supportable par les ménages devrait être privilégiée.

Nous préconisons ainsi la mise en œuvre du mode « Simulcast », dans lequel les versions
analogiques et numériques des mêmes programmes seront simultanément diffusées pendant la
période de transition, jusqu’à ce que le taux de couverture de la TNT soit jugé satisfaisant (au-
dessus de 90%), et que le pourcentage des auditeurs et téléspectateurs s’étant équipés de
boîtiers de réception et/ou de téléviseurs avec syntoniseurs TNT intégrés soit jugé satisfaisant
(au-dessus de 95%), étant entendu que, compte tenu du pouvoir d’achat des populations, les
perspectives d’un développement à grande échelle des autres moyens de réception de la
télévision numérique (câble, ADSL, FTTx, satellite, etc.) peuvent être considérées comme
négligeables, comparées à celles de la TNT, tout au moins à court terme.

Il conviendrait en effet d’éviter de reproduire l’expérience malheureuse du Maroc, où le


taux de pénétration de la TNT après 06 ans d’exploitation a été estimé par MarocMétrie

Protection de la fortune publique et des droits du consommateur dans le cadre de la migration vers la TNT. Par M. ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. P 12 | 17
en 2012 à 4,2% des ménages, et entre 6% à 8% des ménages en fin juillet 2012 par
NAWFEL RAGHAY, ancien directeur général de la Haute autorité de la communication
audiovisuelle (HACA) du Maroc [Cf. interview accordée par ce dernier à Jeune Afrique en fin
juillet 2014, huit (08) ans après le début du déploiement de la TNT au Maroc ci-
après :NawfelRaghay : "Au Maroc, il faudrait investir 110 millions de dollars dans la TNT avant
juin 2015", (Pièce N° 8), ci-jointe];
3. L’ajout, dans un contrat déjà signé pour 38 centres de diffusion, de 14 centres de
diffusion supplémentaires autrefois prévus dans le projet « REDCOM ZOFT » de
couverture des zones frontalières (Cf. article de MUTATIONS ci-dessus), et de la migration
au numérique des villes de Yaoundé et Douala et ce, à enveloppe budgétaire constante,
histoire de rapprocher leur projet du maximum de 55 centres de diffusion prévu dans notre
contreproposition, même si, jusque-là, le taux de couverture cible n’excède toujours pas
75% du territoire national ;
4. L’adoption, triomphale, par le Ministre ISSA TCHIROMA et ses amis, des émetteurs radio et TV
de Rohde& Schwarz – « la Rolls Royce des émetteurs », d’après ses propres déclarations
devant la représentation nationale lors de la clôture de la session parlementaire sus évoquée –
une idée piquée en lisant nos propositions, tout d’abord au sujet des fabricants de renommée
mondiale [Cf. Demande de suspension du marché confié à Startimes Ltd pour la réhabilitation
technique de la CRTV, (Pièce N° 5), ci-jointe], et ensuite avec les planches représentées dans
le résumé de notre contreproposition [Cf. Passage du Cameroun à la télévision Numérique
Terrestre, et Réhabilitation Technique de la CRTV, (Pièce N° 6), ci-jointe], abandonnant ainsi
les émetteurs de fabrication chinoise, au profit des émetteurs allemands de Rohde& Schwarz,
histoire de rapprocher la qualité de leur projet de celle de notre contreproposition, même
comme cela ne saurait suffire, tel que nous l’avons démontré ci-dessus ;
5. Etc.

Il convient par ailleurs de souligner, pour que nul n’en ignore, que le Ministre et ses amis n’en sont pas
à leur premier plagiat. Ils ont en effet préalablement été accusés de plagiat par les Coréens de
COREGATE [Cf. dépêches Issa Tchiroma, Amadou Vamoulké et le marché à problèmes de 148
milliards de FCFA, (Pièce N°9) et Cameroun - Réhabilitation technique de la CRTV : Comment le
gouvernement camerounais a floué les Coréens, (Pièce N° 10), ci-jointes], le consortium COREGATE
ayant même été jusqu’à solliciter la « haute intervention pour arbitrage » du Premier ministre, afin
d'obtenir «réparations des graves préjudices» subis du fait d'une rupture de partenariat et à «l'utilisation
sans droit ni titre de nos études par un tiers».

IV. De l’opacité dans l’attribution du marché


Comme on peut aisément le constater, à la lumière de tout ce qui précède, ce marché aura été attribué
dans une opacité totale, l’empressement à devancer toute contreproposition, et à accorder la
préemption de la concession d’exploitation à leurs complices de StarTimes ayant finalement conduit le
gouvernement dans l’impasse, même s’il ne veut pas encore officiellement l’admettre.

D’un autre côté, il y a tellement de non-dits, de coûts cachés,de tentatives de raccommodage et


d’imprécisions dans les offres de StarTimes – tout au moins d’après tout ce qui a pu en filtrer jusque-là
– sur le plan financier comme sur le plan technique que, même les concernés pourraient difficilement
parvenir à circonscrire, de manière aussi précise que possible, ce que tout cela va, en définitive, coûter
au contribuable et au consommateur, et même quelles sont les chances réelles de pérennité d’un projet
aussi rocambolesque.

Protection de la fortune publique et des droits du consommateur dans le cadre de la migration vers la TNT. Par M. ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. P 13 | 17
On ne saurait par conséquent trop rappeler au Ministre ISSA TCHIROMA et à ses amis que
l’amateurisme ne paie pas et que, plutôt que de s’obstiner, contre vents et marrées, à
conduireabsolument tout un pays vers l’abîme, ils feraient mieux de renoncer à leurs desseins
initiaux, dont il est actuellement clair qu’ils n’ont rien de noble, au contraire.

V. Du détournement de deniers publics programmé


Pour démontrer qu’il y a absolument un détournement de deniers publics programmé dans cette affaire,
nous allons raisonner à la manière de la mise en œuvre des réseaux de téléphonie mobile, qui sont des
réseaux sans fils, au même titre que les réseaux de télévision.

La détermination du coût moyen d’une station relais, qui englobe les coûts relatifs aux autres
composantes du projet, dont les coûts peuvent être considérés comme négligeables, comparativement
à ceux des stations relais, pris globalement, – qui peut dans ce cas être assimilée à un centre de
diffusion – s’obtient en divisant le coût d’investissement total du projet par le nombre total de stations ou
centres de diffusion.

Ainsi, le Cameroun voudrait débourser 110 milliards de FCFA, pour la réhabilitation technique de la
CRTV, qui comporte 38 centres de diffusion existants (Cf. article de MUTATIONS ci-dessus). Cela
correspond à un coût d’investissement moyen de 110 milliards de FCFA : 38 = 2,895 milliards de
FCFA par centre de diffusion. Voilà, sauf erreur d’appréciation de notre part, les termes dans lesquels
le contrat a été signé avec StarTimes.

Contre toute attente et, il est vrai, sous la pression constante exercée par notre contreproposition, tout
comme par toutes les autres voix qui s’élèvent pour dénoncer ledit processus, quatorze (14) centres de
diffusion analogiques supplémentaires sont ajoutés dans le projet et ce, à enveloppe budgétaire
constante, sous le fallacieux prétexte que « dans le cadre du projet de redynamisation de la
communication dans les zones frontalières (RedcomZoft), l’on va construire 14 autres centres,
ce qui fait un total de 52 centres. Donc on ne peut pas réhabiliter la Crtv sans parler de
construire ces centres » (Cf. article de MUTATIONS ci-dessus). Sans compter que, sous prétexte de
« remercier le Chef de l’Etat pour lui avoir personnellement attribué le contrat, le prestataire va
assurer gratuitement la migration numérique des villes de Yaoundé et Douala », d’après les
déclarations du Ministre ISSA TCHIROMA devant la représentation nationale.

Résultat des courses, en négligeant les coûts d’investissement des équipements devant servir à
assurer la migration numérique des villes de Yaoundé et Douala qui, faut-il le préciser, partageront les
mêmes sites que les équipements analogiques « réhabilités » par StarTimes, le nombre total de centres
de diffusion passe de trente-huit (38) à cinquante-deux (52).

En conséquence, le coût d’investissement moyen par centre de diffusion lui, passe à 110
milliards de FCFA : 52 = 2,115 milliards de FCFA, ce qui fait une différence nette de près de 780
millions de FCFA par centre de diffusion et ce, dans le même projet, alors que les 14 centres de
diffusion en question doivent être créés de toutes pièces (bâtiments, infrastructure pylônes,
alimentation en énergie, voies d’accès, acquisition et bornage des terrains,etc.), contrairement
aux 38 centres de diffusion existants qui, eux, doivent seulement subir une réhabilitation
technique. C’est tout dire.

Comme si cela ne suffisait pas, voilà que le Comité CAM-DTV, officiellement chargé de la migration du
Cameroun vers la TNT, se propose de mettre en œuvre, à son tour, 124 centres de diffusion, dont 52
co-localisés avec ceux sus évoqués. Compte tenu du fait que ces derniers vont inévitablement

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partager l’infrastructure nouvellement réhabilitée et/ou construite qu’ils trouveront en place, en
procédant de la même manière que ci-dessus, à savoir en négligeant le coût des équipements à
installer dans les 52 centres co-localisés par rapport à ceux des nouveaux centres à créer, la variation
du coût moyen par centre de diffusion à créer sera très peu sensible.

Ainsi, en considérant uniquement les 72 nouveaux centres de diffusion à créer de toutes pièces,
pour un coût d’investissement global de 200 milliards de FCFA – si nos informations sont
exactes – on se retrouvera avec un coût moyen d’investissement par centre de diffusion de 200
milliards de FCFA : 72 = 2,778 milliards de FCFA par centre de diffusion.

Il convient de souligner, à grands traits, que tout cela ne permettra d’atteindre qu’une couverture
de 75% du territoire, le cas échéant, ce qui signifie qu’il faudrait prévoir des coûts
d’investissements supplémentaires non négligeables, pour couvrir les 25% du territoire restants.

Notre contreproposition, par contre, prévoit une couverture cible de 100% du territoire, avec un
nombre de centres de diffusion compris entre 35 et 55 (Cf. propositions sus évoquées) et ce,
pour une enveloppe financière prévisionnelle de 70 milliards de FCFA, au maximum, notre
approche s’appuyant sur la planification de 55 centres de diffusion, avec suppression de tous
ceux desdits centres de diffusion qui, dans la pratique, ne s’avéreront pas nécessaires, au cas
où les zones concernées parviendraient à être couvertes à partir d’autres centres de diffusion
environnants.

Ainsi, le coût d’investissement total, tout comme le coût d’investissement moyen par centre de
diffusion, dans ce cas, dépendront principalement de certains facteurs, parmi lesquels, sans que
cela soit exhaustif :

1. Le nombre définitif de centres de diffusion retenus, sur le terrain. Ainsi, moins il y en


aura, moins l’enveloppe globale sera élevée ;
2. La validation par le Chef de l’Etat de certaines options envisagées [Cf. Passage du
Cameroun à la télévision Numérique Terrestre, et Réhabilitation Technique de la CRTV,
(Pièce N° 4), ci-jointe].

Par ailleurs, notre contreproposition est conçue de manière à réduire les incertitudes
éventuelles à la portion congrue, ce qui fait toute la différence avec celles du Ministre ISSA
TCHIROMA et de ses amis, qui sont truffées de zones d’ombres, voire d’incongruités,
techniquement comme financièrement, tel que démontré par tout ce qui précède.

Dans le pire des cas, il faudrait dépenser 70 milliards de FCFA pour déployer 55 centres de
diffusion, à raison d’un coût d’investissement moyen de 70 milliards de FCFA : 55 = 1,273
milliard de FCFA par centre de diffusion.

VI. Du défaut de protection des droits du consommateur


Il convient de souligner, à grands traits, pour que nul n’en ignore, que l’objectif premier de la TNT, c’est
la réalisation du service universel de la télévision, ce qui signifie que les Etats doivent mettre tout en
œuvre, en vue d’assurer l’accès à la radiodiffusion sonore et télévisuelle à la majorité des ménages, et
en, particulier à ceux des ménages les moins nantis.

C’est dans cette optique que tous les Etats dignes de ce nom sont appelés à subventionner non
seulement la mise en œuvre d’une infrastructure TNT à accès gratuit, mais aussi l’acquisition des

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dispositifs de réception, voire la formation et la prise en charge des techniciens appelés à installer les
dispositifs de réception de la TNT –à l’instar les « antennistes » – pour ceux des ménages les moins
nantis, sous peine de faire de la transition vers la TNT au Cameroun, un échec retentissant.

Compte tenu du fait que les coûts associés à la réception des signaux par les ménages sont
généralement les plus importants dans cette transition, il est de la plus haute importance que les choix
opérés en matière de planification et de déploiement du réseau TNTle soient de manière à réduire
lesdits coûts à leur plus simple expression. En même temps, le réseau TNT doit principalement
comporter des chaînes permanemment diffusées en clair avec, éventuellement, quelques rares
chaînes nationales à péage soumises à un abonnement facultatif, pour ceux des ménages qui
désireraient les recevoir, le cas échéant.

Dans cette optique, l’approche de StarTimes, destinée à transformer le réseau national de TNT en
bouquet de télévision à péage, doit impérativement être proscrite.

De la même manière, tout monopole dans la vente des dispositifs de réception de la TNT doit
impérativement être proscrit. En effet, afin d’assurer, et la protection des consommateurs, et celle des
opérateurs économiques de la filière et des emplois que crée leur activité, tout monopole ne pourrait
être que dommageable pour notre pays et ce, d’autant plus que tout monopole s’accompagne toujours
d’abus divers.

En même temps, toute approche qui consisterait à obliger les ménages à acquérir
temporairement deux (02) dispositifs de réception de la télévision incompatibles, à l’instar des
aires à desservir par les 14 centres de diffusion analogiques du projet « REDCOM ZOFT » que le
Ministre ISSA TCHIROMA et ses amis comptent introduire dans le projet de réhabilitation
technique de la CRTV, tel que susvisé, doit impérativement être proscrite et ce, pour la bonne
raison, entre autres, qu’elle obligerait les ménages des zones concernées à acquérir un dispositif de
réception de trop, et que la diffusion de la télévision dans lesdites zones gagnerait à débuter
directement en numérique.

Par ailleurs, il convient de souligner, à grands traits, pour que nul n’en ignore, que la multiplication des
centres de diffusion engendrerait automatiquement la multiplication des charges d’exploitation,
en plus de celle des coûts d’investissement, avec pour conséquences, entre autres, la non-
viabilité de l’infrastructure TNT y relative, une situation porteuse de risques élevés pour le
diffuseur de se retrouver dans l’impossibilité de supporter les coûts d’exploitation dans le
temps, et par conséquent de risques élevés d’abandon de tout ou partie de l’infrastructure, tôt
ou tard, faute de moyens, et donc de germes d’un échec retentissant de la transition du pays de
l’analogique au numérique.

Comme on peut le constater, il est encore temps de faire prévaloir la raison.

Conclusion
Comme nous avons pu clairement le démontrer ces derniers temps, à la lumière entre autres des
dossiers relatifs à la dénonciation de monsieur David NKOTO EMANE et compagnie, à la dénonciation
du Ministre BIYITI BI ESSAM et compagnie, et à la lumière du présent dossier, les malversations
financières ayant cours aux ministères des P&T et de la Communication sont tout simplement
hallucinantes.

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En conséquence, s’il n’est pas rigoureusement établi que tous les prévaricateurs ont soigneusement été
regroupés dans lesdits ministères et leurs entreprises publiques sous tutelle, et ce d’autant plus que les
faits exposés démontrent, si besoin en était, que ces actions sont perpétrées avec la complicité active
d’autres administrations, alors il est de la plus haute urgence que toutes les institutions chargées de la
lutte contre les détournements de deniers publicssoient dorénavant, et de loin, plus regardantes sur la
gestion des fonds publics par l’ensemble des services publics.

Dans l’espoir que toutes les institutions auxquelles sont destinées les copies de la présente contribution
feront rigoureusement chacune leur travail, tout leur travail, et rien que leur travail et ce, dans l’intérêt
supérieur de notre nation, qui nous est si chère à la plupart d’entre nous, nous vous prions, très
honorable, de bien vouloir agréer l’expression de notre parfaite déférence.

ONDOUA ELLA G.
Copies à :
 S. E. M. Paul BIYA, S/C CONSUPE
 CONSUPE
 Procureur Général/TCS
 Président du TCS

PJ :
 Cameroun - Réhabilitation: La Crtv en mode chinois, (Pièce N° 1, 02 pages) ;
 Migration du Cameroun vers la TNT: la nécessité d’une mobilisation efficace de financement
s’impose, (Pièce N° 2, 01 page) ;
 Facilitation de la transition de la télévision de l’analogique au numérique, (Pièce N° 3, 03 pages) ;
 Extrait de la stratégie à adopter pour le passage à la télévision numérique terrestre, (Pièce N° 4, 04
pages) ;
 Demande de suspension du marché confié à Startimes Ltd pour la réhabilitation technique de la
CRTV, (Pièce N° 5, 05 pages) ;
 Passage du Cameroun à la télévision Numérique Terrestre, et Réhabilitation Technique de la
CRTV, (Pièce N° 6, 07 pages) ;
 Stratégie à adopter pour le passage à la télévision numérique terrestre (Extrait), (Pièce N° 7, 08
pages) ;
 Nawfel Raghay : "Au Maroc, il faudrait investir 110 millions de dollars dans la TNT avant juin 2015", (Pièce
N° 8, 02 pages) ;
 Issa Tchiroma, Amadou Vamoulké et le marché à problèmes de 148 milliards de FCFA, (Pièce N°
9, 03 pages)
 Cameroun - Réhabilitation technique de la CRTV : Comment le gouvernement camerounais a floué
les Coréens, (Pièce N° 10, 02 pages) ;
 Les non-dits de l’offre chinoise pour la TNT au Cameroun, (Pièce N° 11, 02 pages).

Protection de la fortune publique et des droits du consommateur dans le cadre de la migration vers la TNT. Par M. ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. P 17 | 17

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