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ONDOUA ELLA Godfroid Yaoundé, le 09 juillet 2015.

Ingénieur Principal des Travaux


des Télécommunications
Hors Echelle
Tél : 2 42 00 04 35
6 76 00 79 91
e-mail : ondouaeg@hotmail.com
ondouaeg@yahoo.fr. A LA TRES HAUTE ATTENTION DE
SON EXCELLENCE MONSIEUR PAUL BIYA,
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
S/C DE MONSIEUR HENRI EYEBE AYISSI,
MINISTRE DELEGUE A LA PRESIDENCE CHARGE DU
CONTROLE SUPERIEUR DE L’ETAT,
Yaoundé.

Objet : Contribution à la réflexion sur la résorption des difficultés récurrentes de trésorerie de l’Etat.

Excellence, monsieur le Président,

Nous avons l’honneur de venir très respectueusement auprès de votre haute bienveillance, vous
apporter, comme d’habitude, notre modeste contribution, cette fois en vue de la résorption des
difficultés récurrentes de trésorerie de l’Etat, qui se manifestent par exemple à travers certains faits
récents, à l’instar :

1. Des recommandations récentes du FMI au gouvernement relatives à la nécessité de procéder


au vote par le Parlement d’une Loi des Finances rectificative pour l’exercice budgétaire en
cours, compte tenu, entre autres, de la difficulté qu’il y aurait à compenser facilement les
manques à gagner consécutifs à la chute du cours du baril de pétrole sur les marchés ;
2. Des récentes instructions du Premier ministre relatives, entre autres, au blocage de précaution,
qui passe de 20% à 40% pour le second semestre de l’année budgétaire en cours, tout comme
les restrictions drastiques relatives à certaines autres dépenses, si l’on en croit les informations
parues dans la dernière livraison du Journal PROSPECTIVE NOUVELLE ;
3. De la nécessité pour l’Etat de recourir plus souvent à l’endettement pour assurer certaines
dépenses courantes, par le truchement de l’émission régulière de titres publics ;
4. Du fait pour la croissance de notre PIB de continuer à s’appuyer principalement, et de plus en
plus, sur l’endettement, une tendance difficilement soutenable à long terme ;
5. Des résultats d’une enquête récente d’une Equipe de l’Université de Yaoundé II dirigée par le
Pr. Henri NGOA TABI, sur le bien-être des camerounais, de laquelle il ressort que « seulement
45% des camerounais mangent à leur faim, seulement 39% ont accès aux soins médicaux, et
seulement 10% vivent dans le confort, pendant que 90% bagarrent au quotidien pour joindre les
deux bouts », etc. ;
6. De l’accumulation des impayés par le trésor public, entre autres envers les opérateurs
économiques et le personnel de l’Etat, toutes choses de nature à avoir un impact hautement
négatif sur l’économie, entre autres du fait de leur effet on ne peut plus nocif sur la
consommation ;
7. De l’incident inquiétant que rapportent certains journaux, au sujet des primes de certains
membres du staff d’encadrement des Lionnes Indomptables qui, paraît-il, n’auraient pas pu être
payées en même temps que celles de tout le groupe, faute de liquidités ;
8. De l’incertitude qui pèse sur les performances futures de notre pays en matière de
recouvrement des recettes douanières, suite à la dévolution programmée de toutes les

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missions d’inspection et d’évaluation des marchandises à la SGS, un choix qui, à la lumière de
la tendance actuellement observée dans bon nombre de pays africains, ne semble pas
particulièrement avisé, et ce d’autant plus que les performances actuelles de la Douane
camerounaise en la matière semblent plutôt excellentes. Tout reste néanmoins perfectible, et le
devoir de l’Etat, c’est d’encourager tous ceux de ses enfants qui font montre d’une réelle
volonté de se surpasser, et d’en profiter pour consolider définitivement son indépendance dans
les domaines concernés ;
9. Etc.

Les récentes mesures par vous prises lors du dernier Conseil des ministres, ainsi que les dispositions
de la Loi N° 2014/004 du 18 avril 2013 Fixant les incitations à l’investissement privé en république du
Cameroun, tout comme le vote récent par le Parlement de la Loi relative à la révision du Code Général
des Impôts, et de celle relative à la promotion des PME, la mise en œuvre de centres d’incubation
d’entreprises dans les Universités et Grandes Ecoles, pour ne citer que ces cas, participent de cette
volonté affirmée, et confirmée, de prendre les dispositions qui s’imposent, en vue d’un redressement
durable de l’économie nationale, afin de permettre à notre pays de repartir, dorénavant, sur des bases
beaucoup plus saines, et beaucoup plus prometteuses.

Toutefois, en attendant que les effets bénéfiques desdites Lois et mesures se fassent pleinement
ressentir, l’Etat gagnerait, non seulement à s’habituer à aller chercher l’argent là où il se trouve et ce, en
s’appuyant sur la législation et la réglementation en vigueur, mais aussi à réduire toutes les formes de
gaspillage à la portion congrue.

La présente contribution, qui abonde dans ce sens, fait ressortir certains points qui devraient bénéficier
d’une attention particulière de votre part, parmi lesquels :

1. Les retombées financières additionnelles qui devraient normalement provenir de la cession


et/ou du renouvellement des licences 2G/3G et/ou 4G des opérateurs de téléphonie mobile ;
2. Les retombées financières additionnelles qui devraient normalement provenir de la cession des
fréquences du Dividende Numérique issu de la migration de la télévision de l’analogique au
numérique ;
3. La nécessité de réduire les niches de gaspillage de la fortune publique à la portion congrue ;
4. La nécessité de procéder à l’apurement de la dette intérieure de l’Etat ;
5. Etc.

I. Des retombées financières additionnelles qui devraient normalement


provenir de la cession et/ou du renouvellement des licences 2G/3G et/ou
4G des opérateurs de téléphonie mobile
Il convient, de prime abord, d’attirer très respectueusement votre haute attention sur le risque,
certain, qu’il y aurait à entériner certaines forfaitures, à l’instar des violations récurrentes de la
législation et de la réglementation par nous dénoncées dans le cadre de la cession et/ou du
renouvellement des licences de téléphonie mobile dans notre pays et ce, d’autant plus qu’en votre
qualité de Chef de l’Etat, vous êtes le garant du respect scrupuleux desdites dispositions
législatives et réglementaires par tous.

En conséquence, il ne saurait être question que vous approuviez des conventions de concession
signées en violation, preuves à l’appui, des lois et règlements de la république, à l’instar de
celles relatives au renouvellement des licences 2G, et à la cession des licences 3G/4G aux
opérateurs MTN et ORANGE, sans encourager la violation des lois et règlements par les uns et

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les autres, et ouvrir ainsi, vous-même, la boîte de pandore qui, de ce fait, laissera libre cours à tous
ceux qui, nombreux, ne rêvent que de s’engouffrer dans la brèche ainsi ouverte par l’Etat lui-même.

De la même manière, la cession des licences 2G et 3G à VIETTEL/NEXTTEL, opérée dans des


conditions similaires, gagnerait à subir un sort identique, à savoir celui d’une annulation
formelle, préalablement à toute autre action allant dans le sens du maintien en fonctionnement des
réseaux des trois (03) opérateurs concernés.

En effet, la norme voudrait – quand bien même l’Etat voudrait se contenter des sommes, à la limite
ridicules, obtenues desdites transactions – que l’on commence par procéder à une annulation en
bonne et due forme desdites conventions de concession, et que les processus d’attribution
desdites licences soient entièrement repris à zéro, respect des lois et règlements de la
république oblige.

Cela dit, l’Etat serait très mal inspiré de vouloir ainsi sacrifier l’intérêt général sur l’autel de la
satisfaction de quelques intérêts particuliers, en ne mettant pas tout en œuvre, en vue d’obtenir
le juste prix de la cession desdites licences, surtout par ces temps où sa trésorerie est on ne
peut plus exsangue, et où il gagnerait à tout mettre en œuvre pour minimiser tout risque de
dérapage, qui pourrait survenir du fait de la persistance de ces tensions de trésorerie.

C’est dans cette optique que nous avons, dans notre contribution relative à la « Dénonciation de
monsieur BIYITI BI ESSAM et Compagnie » au TCS, préconisé des mesures allant dans le sens
d’une meilleure appréciation desdites licences, relativement à ce qui s’est fait dans des pays où la
valorisation du patrimoine de l’Etat constitue un impératif, à l’instar de la France, et de bien
d’autres, comme vous pourrez vous en apercevoir, à la lumière des planches de l’Union Internationale
des Télécommunications (UIT) contenues dans la seconde section de la présente contribution.

A titre de rappel, voici un extrait (en Italiques, ci-dessous) de ladite dénonciation, qui ressort nos
recommandations à ce sujet :

III.4. « De l’incontournable reprise à zéro de la procédure d’attribution et/ou de


renouvellement des licences

Au vu de tout ce qui précède, les opérateurs MTN, ORANGE et VIETTEL, tous convaincus d’avoir
contribué, à dessein, à la violation des dispositions de la Loi N° 2010/013 du 21 décembre 2010
régissant les communications électroniques au Cameroun, ont désormais perdu, de ce fait, le droit
de bénéficier de conditions aussi généreuses d’attribution et/ou de renouvellement des licences que
celles dont l’Etat a d’abord voulu leur faire bénéficier et ce, sans préjudice de poursuites judiciaires
éventuelles à l’encontre de leurs dirigeants sociaux.

Dans tous les cas, quand bien même les dispositions susvisées de la Loi viendraient à être modifiées
par une nouvelle Loi, cela ne changerait rien au fait que la Loi en vigueur au moment où les irrégularités
constatées ont eu lieu était bien la Loi N° 2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les
communications électroniques au Cameroun, et que tous les actes pris dans ces conditions sont
par conséquent nuls, et de nul effet.

Il n’est en effet pas totalement à exclure que, s’agissant de la Loi susvisée, les amendements
actuellement soumis au Parlement aient pour objectif essentiel de légaliser les forfaitures du
ministre BIYITI BI ESSAM que nous dénonçons dans la présente contribution. L’Etat et le
Parlement auraient donc intérêt à être particulièrement vigilants, et la nouvelle Loi amendée ne

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devrait être promulguée par le Chef de l’Etat qu’après vérification rigoureuse de la préservation
des intérêts vitaux de notre pays, qui sont susceptibles d’être sérieusement menacés dans cette
affaire.

Cela étant, compte tenu du fait que l’Etat fait actuellement face à d’énormes difficultés de trésorerie,
qu’il est de son devoir de tirer pleinement avantage de toutes les possibilités de valorisation de son
patrimoine, et qu’il est du devoir des opérateurs de téléphonie mobile de contribuer à la stabilité
politique et sociale des pays dans lesquels ils exercent, sous peine d’hypothéquer sérieusement les
perspectives de rentabilisation de leurs lourds investissements, nous vous recommandons très
respectueusement la reprise totale du processus d’attribution des licences en question, conformément
aux dispositions pertinentes de la Loi susvisée.

Dans cette optique, nous vous recommandons, sauf meilleur avis, la signature d’un Décret fixant
effectivement les montants et les modalités de paiement desdites licences, conformément aux
dispositions pertinentes de l’article 20 de la Loi régissant les communications électroniques au
Cameroun susvisée. Pour ce faire, nous allons calquer notre modèle sur celui utilisé par la France.

III.4.1 Attribution ou renouvellement des licences 2G

Les concessions de téléphonie mobile 2G comprennent des ressources spectrales, pour une durée de
validité de quinze (15) ans, à concurrence de :

 8 MHz duplex dans la bande GSM 900 MHz (890 – 915 MHz/935 – 960 MHz) ;
 14,6 MHz duplex dans la bande GSM (DCS) 1800 MHz (1710 – 1785 MHz/1805 – 1880 MHz).

Cela étant, nous recommandons, sauf meilleur avis, que Les redevances dues par le titulaire de
l'autorisation se composent :

 d’une part fixe d’un montant de 5 000 000 000 FCFA versée annuellement avant le 30 juin de
l’année en cours ;
 d’une part variable, versée annuellement, égale à 1% du montant du chiffre d’affaires réalisé au
titre de l’utilisation des fréquences autorisées.

La part variable de la redevance est établie sur la base du chiffre d'affaires constaté au 31 décembre de
l'année au titre de laquelle les fréquences sont utilisées. Son montant est calculé au pro rata temporis la
première et la dernière année de l'autorisation. Un acompte provisionnel déterminé à partir du chiffre
d'affaires constaté au 31 décembre de l'année précédente est versé avant le 30 juin de l'année en
cours. Son montant est corrigé, le cas échéant, de la somme assurant la régularisation de l'exercice
précédent.

Le chiffre d'affaires pris en compte comprend les recettes d'exploitation (hors taxes) suivantes, pour
autant qu'elles soient réalisées grâce à l'utilisation des fréquences autorisées:

1. Recettes de fourniture de service téléphonique et de transport de données aux clients directs


et indirects (soit respectivement les recettes de vente au détail et de vente en gros de ces
services) de l'opérateur. Ces recettes intègrent celles de même nature réalisées par les
entreprises dont l'opérateur détient le contrôle, ou qui sont contrôlées par une société
détenant également le contrôle de l'opérateur ;

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2. Recettes perçues par l'opérateur à raison de services ou de prestations fournies à des tiers
en rapport avec les services mentionnés au 1, en particulier les prestations publicitaires, de
référencement ou la perception de commission dans le cadre du commerce électronique ;
3. Recettes de mise en service et de raccordement au réseau ;
4. Recettes liées à la vente de services (y compris la fourniture de contenus) dans le cadre
d'une transaction vocale ou de données. Les reversements aux fournisseurs de services sont
déduits de ces recettes ;
5. Recettes liées à l'interconnexion, à l'exclusion des appels issus d'un autre réseau 3G titulaire
d'une autorisation au Cameroun ;
6. Recettes issues des clients en itinérance sur le réseau GSM de l'opérateur ;
7. Eventuellement tout nouveau service utilisant les fréquences GSM.

Le chiffre d'affaires pris en compte ne comprend pas les revenus tirés de la vente de terminaux.

L’opérateur devra tenir un système d'information et une comptabilité analytique permettant d'allouer à
l'activité GSM les recettes spécifiques à cette activité, ainsi que les recettes communes aux activités
GSM et autres activités de l'opérateur (3G ou autres), selon une nomenclature arrêtée conjointement
par le ministre chargé des Postes et des Télécommunications et l'Agence de Régulation des
Télécommunications, après consultation de l’opérateur.

L’opérateur remettra, chaque année avant le 30 mai, au ministre chargé des Postes et des
Télécommunications, au ministre des Finances, et à l'Agence de Régulation des Télécommunications,
d'une part, un rapport des comptes audités (le financement de cet audit est assuré par les opérateurs)
relatifs à l'activité GSM, et contenant en particulier les informations permettant de déterminer le montant
de la redevance et, d'autre part, des comptes prévisionnels pour l'année suivante. Dès lors que
l'opérateur est également titulaire d'une autorisation 3G, il remettra également un rapport sur l'usage
respectif des fréquences GSM et 3G, en particulier pour le service de voix, par les clients disposant d'un
accès aux deux réseaux mobiles de l'opérateur.

III.4.2 Attribution des licences 3G

Les concessions de téléphonie mobile 3G comprennent des ressources spectrales, à concurrence


de 10 MHz duplex dans la bande 3G2100 MHz (1920 – 1980 MHz/2110 – 2170 MHz) et ce, pour une
durée de validité de quinze (15) ans.

Cela étant, nous recommandons, sauf meilleur avis, que les redevances dues par le titulaire de
l'autorisation se composent :

 d’une part fixe d’un montant de 75 000 000 000 FCFA versée en six (06) mensualités de
12 500 000 000 FCFA chacune, à compter de la date de délivrance de l’autorisation ;
 d’une part variable, versée annuellement, égale à 1% du montant du chiffre d’affaires réalisé au
titre de l’utilisation des fréquences autorisées.

La part variable de la redevance est établie sur la base du chiffre d'affaires constaté au 31 décembre de
l'année au titre de laquelle les fréquences sont utilisées. Son montant est calculé au pro rata temporis la
première et la dernière année de l'autorisation. Un acompte provisionnel déterminé à partir du chiffre
d'affaires constaté au 31 décembre de l'année précédente est versé avant le 30 juin de l'année en
cours. Son montant est corrigé, le cas échéant, de la somme assurant la régularisation de l'exercice
précédent.

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Le chiffre d'affaires pris en compte comprend les recettes d'exploitation (hors taxes) suivantes, pour
autant qu'elles soient réalisées grâce à l'utilisation des fréquences allouées à l’opérateur pour
l’exploitation d’un réseau 3G :

1. Recettes de fourniture de service téléphonique et de transport de données aux clients directs


et indirects (soit respectivement les recettes de vente au détail et de vente en gros de ces
services) de l'opérateur. Ces recettes intègrent celles de même nature réalisées par les
entreprises dont l'opérateur détient le contrôle, ou qui sont contrôlées par une société
détenant également le contrôle de l'opérateur ;
2. Recettes perçues par l'opérateur à raison de services ou de prestations fournies à des tiers
en rapport avec les services mentionnés au 1, en particulier les prestations publicitaires, de
référencement ou la perception de commission dans le cadre du commerce électronique ;
3. Recettes de mise en service et de raccordement au réseau ;
4. Recettes liées à la vente de services (y compris la fourniture de contenus) dans le cadre
d'une transaction vocale ou de données. Les reversements aux fournisseurs de services sont
déduits de ces recettes ;
5. Recettes liées à l'interconnexion, à l'exclusion des appels issus d'un autre réseau 3G titulaire
d'une autorisation au Cameroun ;
6. Recettes issues des clients en itinérance sur le réseau 3G de l'opérateur ;
7. Eventuellement tout nouveau service utilisant les fréquences 3G.

Le chiffre d'affaires pris en compte ne comprend pas les revenus tirés de la vente de terminaux.

L’opérateur devra tenir un système d'information et une comptabilité analytique permettant d'allouer à
l'activité 3G les recettes spécifiques à cette activité, ainsi que les recettes communes aux activités 3G
et autres activités de l'opérateur (GSM ou autres), selon une nomenclature arrêtée conjointement par le
ministre chargé des Postes et des Télécommunications et l'Agence de Régulation des
Télécommunications, après consultation des titulaires d’une autorisation 3G.

L’opérateur remettra, chaque année avant le 30 mai, au ministre chargé des Postes et des
Télécommunications, au ministre des Finances, et à l'Agence de Régulation des Télécommunications,
d'une part, un rapport des comptes audités (le financement de cet audit est assuré par les opérateurs)
relatifs à l'activité 3G, et contenant en particulier les informations permettant de déterminer le montant
de la redevance et, d'autre part, des comptes prévisionnels pour l'année suivante. Dès lors que
l'opérateur est également titulaire d'une autorisation GSM, il remettra également un rapport sur l'usage
respectif des fréquences GSM et 3G, en particulier pour le service de voix, par les clients disposant d'un
accès aux deux réseaux mobiles de l'opérateur.

Conformément à l’article 26, alinéa 1, de la Loi régissant les communications électroniques au


Cameroun, les agents de l’administration des télécommunications, ou de l'Agence de Régulation des
Télécommunications, peuvent recueillir auprès de l’opérateur, tout document nécessaire pour vérifier
l’exactitude des déclarations prévues ci-dessus. Pour ces contrôles, l’administration des
télécommunications pourra se faire assister de fonctionnaires appartenant à l’administration des
finances.

III.4.3 Attribution des licences 4G à 2,6 GHz FDD

Il convient de souligner que la technologie 4G est principalement utilisée en complément de la 3G dans


des zones urbaines denses, quand l’opérateur constate que les capacités sollicitées par sa clientèle ne
peuvent plus être supportées par la seule 3G, tel qu’illustré par la planche ci-après qui montre comment

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un opérateur de téléphonie mobile déploie les différentes technologies dans son réseau, en fonction des
besoins de la clientèle. Ladite planche est relative au réseau d’un opérateur CDMA/3G/4G, et le
principe est en tout point similaire à celui d’un opérateur GSM/3G/4G.

Au vu de ce qui précède, il est évident qu’il serait illusoire de s’attendre à ce que la 4G soit déployée à
large échelle par un opérateur à 2,6 GHz, ce dernier devant se contenter de la déployer uniquement
dans des zones où les capacités offertes par la 3G s’avèrent insuffisantes, et dans celles dans
lesquelles les capacités de la 4G à 700 MHz issue du dividende numérique s’avéreront insuffisantes
pour satisfaire les besoins de la clientèle, le moment venu.

Cela dit, les opérateurs n’ont nullement intérêt à utiliser la 3G avec désinvolture, car celle-ci pourrait
bien arriver à saturation plus tôt qu’ils ne le croient. Et le fait de penser qu’ils pourraient résoudre la
congestion de leurs réseaux qui en résulterait inéluctablement en recourant à la course à la technologie,
avec un déploiement précipité de la 4G, pourrait s’avérer lourd de conséquences, en particulier sur leur
capacité à assurer un retour sur investissement dans des délais raisonnables.

Cette mise en garde effectuée, nous pouvons retenir que les concessions de téléphonie mobile 4G
comprennent des ressources spectrales, à concurrence de 10 MHz duplex dans la bande 4G 2600 MHz
(2500 – 2570 MHz/2620 – 2690 MHz) et ce, pour une durée de validité de quinze (15) ans.

Au vu de ce qui précède, nous recommandons, sauf meilleur avis, que les redevances dues par le
titulaire de l'autorisation se composent :

 d’une part fixe d’un montant de 20 000 000 000 FCFA versée en cinq (05) mensualités de
4 000 000 000 FCFA chacune, à compter de la date de délivrance de l’autorisation ;
 d’une part variable à laquelle l’Etat pourrait éventuellement renoncer, afin de favoriser le
développement du très haut débit dans le pays.

III.4.5 Attribution des concessions de réseaux de transport

L’attribution de concessions de réseaux de transport devrait permettre à l’Etat de sortir de la situation


sans issue dans laquelle des dizaines de milliards de FCFA sont dilapidés dans la mise en œuvre de
liaisons optiques par CAMTEL et/ou le ministère des P&T, en violation flagrante des règles de l’art, sans

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la moindre chance de jamais rentabiliser les sacrifices financiers y relatifs. L’ouverture de ce volet de la
téléphonie à la concurrence devrait permettre à l’Etat de :

i. Obtenir d’une autre manière les rentrées d’argent qu’il espérait obtenir du monopole laissé à
CAMTEL sur les liaisons de transmissions depuis une éternité déjà, et qui ne lui auront rien
rapporté à ce jour, à part une dette abyssale ;
ii. Favoriser enfin l’expansion du haut débit à travers le pays, grâce au déploiement de liaisons
capables de se conformer aux critères de qualité de service définis par l’UIT ;
iii. Obtenir de quoi rembourser les dettes contractées jusqu’alors pour déployer des liaisons
optiques dont la qualité de service exécrable se transforme en un véritable « caillou dans sa
chaussure », plutôt que de laisser le remboursement de ladite dette revenir au pauvre
contribuable ;
iv. Etc.

Deux types d’autorisations pourront par conséquent être données pour l’établissement de réseaux de
transport, à savoir les concessions pour :

1. Les réseaux de transport métropolitains, valables dans tous les périmètres urbains, sur toute
l’étendue du territoire national ;
2. Les réseaux de transport nationaux incluant des réseaux de transport urbains et interurbains
sur toute l’étendue du territoire national.

Afin d’encourager le partage d’infrastructures, les opérateurs auront la possibilité de se constituer en


consortium. Et l’Etat pourra prendre des parts dans ledit consortium.

La conformité stricte aux règles de l’art sera de rigueur dans le déploiement des réseaux de transport,
qui devra se faire en collaboration étroite avec les administrations chargées des travaux publics, de
l’urbanisme, de l’administration territoriale, des collectivités territoriales décentralisées, et du Laboratoire
National de Génie Civil, dont le personnel impliqué devra suivre des formations complémentaires
appropriées, aux frais du (ou des) concessionnaire(s).

Il convient de souligner à grands traits que c’est le non-respect des règles de l’art, qui a déjà largement
été décrié dans le déploiement de la fibre optique posée aussi bien par CAMTEL, s’agissant des axes
routiers interurbains, que par CAMTEL et le ministère des P&T, dans les autres cas, qui est la principale
cause de la dégradation tout aussi prématurée qu’irréversible du réseau routier que l’on observe dans
notre pays, où la durée de vie des axes routiers le long desquels la fibre optique a été déployée est
sérieusement hypothéquée.

Depuis que nous n’avons cessé de tirer des sonnettes d’alarmes à ce sujet, nous sommes au regret de
constater que les institutions concernées ont attendu que notre pays ne dispose pratiquement plus d’un
réseau routier bitumé, et que les nids de poules se mettent à décimer nos compatriotes, avant que le
Premier Ministre ne se décide, paraît-il, à signer enfin un décret à ce propos, un décret sur lequel nous
n’avons d’ailleurs pas pu mettre la main, si tant est qu’il existe réellement, les derniers textes
réglementaires qui figurent sur le site Internet des services du Premier ministre remontant à plusieurs
années déjà.

La durée de validité des licences de déploiement de réseaux de transport sera, elle aussi, de
quinze (15) ans, comme dans les cas précédents.

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Cela étant, nous recommandons, sauf meilleur avis, que les redevances dues par le titulaire de
l'autorisation se composent :

 d’une part fixe d’un montant de 200 000 000 000 FCFA versée en Vingt (20) mensualités de
10 000 000 000 FCFA chacune, à compter de la date de délivrance de l’autorisation, s’agissant
des réseaux de transport urbains ;
 d’une part fixe d’un montant de 400 000 000 000 FCFA versée en quarante (40) mensualités de
10 000 000 000 FCFA chacune, à compter de la date de délivrance de l’autorisation, s’agissant
des réseaux de transport nationaux ;
 d’une part variable, versée annuellement, égale à 1% du montant du chiffre d’affaires réalisé au
titre de l’utilisation des réseaux de transport autorisés.

La part variable de la redevance est établie sur la base du chiffre d'affaires constaté au 31 décembre de
l'année au titre de laquelle les infrastructures sont utilisées. Son montant est calculé au pro rata
temporis la première et la dernière année de l'autorisation. Un acompte provisionnel déterminé à partir
du chiffre d'affaires constaté au 31 décembre de l'année précédente est versé avant le 30 juin de
l'année en cours. Son montant est corrigé, le cas échéant, de la somme assurant la régularisation de
l'exercice précédent.

Le chiffre d'affaires pris en compte comprend les recettes d'exploitation (hors taxes) suivantes, pour
autant qu'elles soient réalisées grâce à l'utilisation des fréquences et/ou longueurs d’ondes allouées à
l’opérateur pour l’exploitation d’un réseau de transport :

1. Recettes de fourniture de service de transport de données aux clients directs et indirects (soit
respectivement les recettes de vente au détail et de vente en gros de ces services) de
l'opérateur. Ces recettes intègrent celles de même nature réalisées par les entreprises dont
l'opérateur détient le contrôle, ou qui sont contrôlées par une société détenant également le
contrôle de l'opérateur ;
2. Recettes perçues par l'opérateur à raison de services ou de prestations fournies à des tiers
en rapport avec les services mentionnés au 1, en particulier les prestations publicitaires, de
référencement ou la perception de commission dans le cadre du commerce électronique ;
3. Recettes de mise en service et de raccordement au réseau ;
4. Recettes liées à la vente de services (y compris la fourniture de contenus) dans le cadre
d'une transaction vocale ou de données. Les reversements aux fournisseurs de services sont
déduits de ces recettes ;
5. Recettes liées à l'interconnexion, à l'exclusion du trafic issu d'un autre réseau de transport
titulaire d'une autorisation au Cameroun ;
6. Eventuellement tout nouveau service utilisant le réseau de transport du concessionnaire.

Le chiffre d'affaires pris en compte ne comprend pas les revenus tirés de la vente de terminaux, le cas
échéant.

L’opérateur devra tenir un système d'information et une comptabilité analytique permettant d'allouer à
l'activité de transport les recettes spécifiques à cette activité, ainsi que les recettes communes aux
activités de transport et autres activités de l'opérateur (GSM, 3G ou autres), selon une nomenclature
arrêtée conjointement par le ministre chargé des Postes et des Télécommunications et l'Agence de
Régulation des Télécommunications, après consultation des titulaires d’une autorisation de transport.

L’opérateur remettra, chaque année avant le 30 mai, au ministre chargé des Postes et des
Télécommunications, au ministre des Finances, et à l'Agence de Régulation des Télécommunications,

Contribution à la réflexion sur la résorption des difficultés récurrentes de trésorerie de l’Etat. Par M. ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. P 9 | 28
d'une part, un rapport des comptes audités (le financement de cet audit est assuré par les opérateurs)
relatifs à l'activité de transport, et contenant en particulier les informations permettant de déterminer le
montant de la redevance et, d'autre part, des comptes prévisionnels pour l'année suivante. Dès lors que
l'opérateur est également titulaire d'une autorisation GSM, 3G, ou autre, il remettra également un
rapport sur l'usage respectif du réseau de transport et des fréquences GSM et 3G, en particulier pour le
service de voix, par les clients disposant d'un accès aux réseaux mobiles de l'opérateur.

Conformément à l’article 26, alinéa 1, de la Loi régissant les communications électroniques au


Cameroun, les agents de l’administration des télécommunications, ou de l'Agence de Régulation des
Télécommunications, peuvent recueillir auprès de l’opérateur, tout document nécessaire pour vérifier
l’exactitude des déclarations prévues ci-dessus. Pour ces contrôles, l’administration des
télécommunications pourra se faire assister de fonctionnaires appartenant à l’administration des
finances ».

Comme on peut le constater, à la lumière de ce qui précède, l’Etat a largement de quoi revigorer
confortablement sa trésorerie. Il ne tient qu’à lui, en effet, de faire bon usage des
recommandations qui précèdent.

II. Des retombées financières additionnelles qui devraient normalement


provenir de la cession des fréquences du Dividende Numérique issu de
la migration de la télévision de l’analogique au numérique
Rein de tel que de laisser s’exprimer la voix la plus autorisée, en l’occurrence celle de l’Union
Internationale des Télécommunications (UIT), pour dissiper tout malentendu, et tempérer l’ardeur de
quelques vendeurs d’illusions, s’agissant des retombées de diverses natures, auxquelles les Etats
pourraient s’attendre, tant de la migration de la télévision de l’analogique au numérique en elle-même,
que du « Dividende numérique » (DN en Français, et DD en Anglais) qui en résultera.

Au passage, on notera qu’il y a en réalité deux (02) « Dividendes numériques », à savoir :

1. Le premier « Dividende numérique », DD1, constitué de la Bande 790 – 862 MHz, à l’issue
de la Conférence Mondiale des Radiocommunications de 2007 (CMR-07 en Français, et WRC-
07 en Anglais) ;
2. Le second « Dividende numérique », DD2, constitué de la Bande 698 – 790 MHz, à l’issue
de la Conférence Mondiale des Radiocommunications de 2012 (CMR-12 en Français, et WRC-
12 en Anglais).

Pris ensemble, les deux « Dividendes numériques » vont générer un Dividende numérique global
constitué de la Bande 698 – 862 MHz, à l’issue de la Conférence Mondiale des Radiocommunications
de 2012 (WRC-12).

Ainsi, l’objectif principal de la migration de la télévision de l’analogique au numérique consiste à


la libération de cette Bande 698 – 862 MHz, afin de la dédier exclusivement aux réseaux de
téléphonie mobile basés sur les technologies IMT et IMT-Advanced, à l’instar du CDMA2000 (3G)
et du LTE/LTE-Advanced (4G).

Les planches de l’UIT ci-après permettent ainsi de bien comprendre, sans que cela soit exhaustif :

1. L’apport de la migration de la télévision de l’analogique au numérique ;


2. La définition du « Dividende numérique » ;

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3. Les retombées positives que la cession des fréquences issues du « Dividende numérique »
pourra avoir sur les économies de certains Etats bien avisés ;
4. Etc.

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De ce qui précède, l’on peut tirer, sans que cela soit exhaustif, les enseignements ci-après :

1. Il serait illusoire d’attendre des retombées financières quantifiables de la migration de la


télévision de l’analogique au numérique en elle-même. Contrairement aux spéculations que l’on
entend à ce sujet depuis un certain temps, du fait du devoir régalien des Etats d’assurer le
service universel de la radiodiffusion sonore et télévisuelle, ces derniers vont devoir s’engager
dans un processus pouvant s’avérer très coûteux, dans lequel ils auraient grandement intérêt à
tout mettre en œuvre, en vue de privilégier, autant que faire se peut, les solutions qui
permettent de minimiser les coûts d’investissement et les charges d’exploitation des réseaux de
diffusion à déployer, tout comme les subventions relatives à la facilitation de l’acquisition des
dispositifs de réception de la TNT par les ménages ;
2. L’essentiel des retombées financières attendues de la migration de la télévision vers la TNT
proviendront de la cession des fréquences libérées par le Dividende numérique qui en résultera
aux opérateurs de télécommunications, qui en auront besoin pour le déploiement du très haut
débit ;
3. Les pays qui ne sont pas capables d’assurer une valorisation conséquente de leur patrimoine
passeront à côté de cette manne financière tout aussi exceptionnelle qu’inespérée. Raison de
plus pour que notre pays se ressaisisse, et prenne toutes les dispositions qui s’imposent, en
vue de parvenir à insuffler à notre économie la bouffée d’oxygène dont elle a besoin et ce,
grâce à une valorisation plus appropriée du patrimoine national ;
4. Etc.

A titre d’illustration, nous reproduisons, ci-après, les recommandations déjà faites il y a de cela
quelques temps lors de la « Dénonciation de monsieur BIYITI BI ESSAM et Compagnie » au TCS
(Cf. Extrait en Italiques, ci-dessous), auxquelles nous ajoutons quelques indications supplémentaires,
s’agissant de la Bande 800 MHz.
Contribution à la réflexion sur la résorption des difficultés récurrentes de trésorerie de l’Etat. Par M. ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. P 20 | 28
III.4.4 « Attribution des licences 4G à 700 MHz FDD

Il convient de relever, de prime abord, que la bande 800 MHz utilisée par la France grâce au dividende
numérique obtenu à l’issue du passage à la télévision numérique terrestre ne sera pas utilisable de la
même manière au Cameroun et ce, pour la bonne raison qu’une bonne partie du spectre concerné est
déjà dédiée au déploiement des réseaux CDMA2000, à l’instar de celui de CAMTEL.

En conséquence, notre pays devra choisir, le moment venu, celle (ou celles) qui lui conviendra
(conviendront), étant donné qu’il y a plusieurs sous-bandes à 700 MHz.

Cela dit, les coûts d’investissement et les charges d’exploitation dans cette bande seront nettement
moins importants pour les opérateurs, ce qui devrait leur permettre d’étendre la couverture 4G à toutes
les aires couvertes par la 3G (Cf. Planche ci-dessus).L’Etat pourra donc en tirer des redevances
nettement plus élevées.

La durée de validité des licences 4G à 700 MHz sera, elle aussi, de quinze (15) ans, comme dans
les cas précédents.

Au vu de ce qui précède, nous recommandons, sauf meilleur avis, que les redevances dues par le
titulaire de l'autorisation se composent :

 d’une part fixe d’un montant de 90 000 000 000 FCFA versée en dix-huit (18) mensualités de
5 000 000 000 FCFA chacune, à compter de la date de délivrance de l’autorisation ;
 d’une part variable à laquelle l’Etat pourrait renoncer, afin de favoriser le développement du très
haut débit dans le pays. »

A noter toutefois qu’en l’absence d’un second opérateur CDMA2000, une partie de la Bande 5
(824 – 849 MHz / 869 – 894 MHz) pourra faire partie du Dividende Numérique, ainsi que la Bande
27 (807 – 824 MHz / 852 – 869 MHz), voire une partie de la bande 26 (814 – 849 MHz / 859 – 894
MHz), en fonction des assignations que devra faire l’ART dans la bande 800 MHz, dont une partie
est issue du premier dividende numérique 790 – 862 MHz.

L’attribution des licences, dans l’une quelconque de ces bandes du premier dividende
numérique 790 – 862 MHz, pourra s’effectuer à raison de 85 000 000 000 FCFA le Bloc de 10 MHz
duplex, le cas échéant.

III. De la nécessité de réduire les niches de gaspillage de la fortune publique


à la portion congrue
Comme nous l’avons déjà souligné, il y a de cela quelques temps, dans une de nos précédentes
contributions relative à la « Nécessité impérieuse de prendre des mesures conservatoires dans le
cadre de la protection de la fortune publique », il n’est pas du tout dans l’intérêt de l’Etat de
continuer à assister passivement à la dilapidation de la fortune publique par certains de nos
compatriotes, qui n’éprouvent visiblement aucun scrupule à entraîner tout un pays vers l’abîme, tant
qu’ils sont à la poursuite de la satisfaction de leurs intérêts égoïstes.

La section précédente nous a permis de constater amplement, que même l’UIT ne s’est nullement
hasardée à tenter de quantifier les hypothétiques retombées financières que les Etats auraient pu,
éventuellement, attendre de la migration de la télévision de l’analogique au numérique en elle-même.

Contribution à la réflexion sur la résorption des difficultés récurrentes de trésorerie de l’Etat. Par M. ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. P 21 | 28
Dans ces conditions, l’on ne peut être qu’ébahi, devant la détermination du MINCOM ISSA
TCHIROM BAKARY à faire dépenser, contre vents et marées, des centaines de milliards de FCFA
à l’Etat, dans la mise en œuvre d’un réseau de diffusion inapproprié de la TNT, sans compter les
subventions colossales que cette manière inadéquate de procéder va engendrer pour le trésor
public, quand il s’agira de permettre aux ménages de s’équiper en dispositifs de réception
appropriés, condition incontournable pour garantir la réussite de la migration de notre pays vers
la TNT.

En d’autres termes, tant qu’au moins 85% à 95% des ménages n’auront pas adopté le mode
numérique de réception de la télévision, la transition de notre pays vers la TNT demeurera un
processus inachevé, d’après les critères de l’UIT.

Pour avoir une idée de l’entreprise d’enfumage de l’Etat et des contribuables dans laquelle le ministre
est obstinément engagé, rien de tel que la lecture des deux (02) articles de presse ci-après, dont le
premier est de MUTATIONS, et le second du site Internet CAMEROON-INFO.Net :

Migration numérique : Péril sur le nouveau rendez-vous


Malgré les assurances du ministre de la Communication, tout laisse croire que la
nouvelle échéance de juillet ne sera pas respectée.
Alors que le Rwanda, le Mozambique, la Tanzanie, l’Ile Maurice, la République démocratique du Congo
(Rdc) et le Malawi ont réussi à migrer au numérique le 17 juin dernier, « au Cameroun, tel n’est pas
encore le cas », reconnaît Issa Tchiroma Bakary le ministre de la Communication (Mincom). Le
Cameroun a raté le rendez-vous de la migration numérique. Mais ce n’est que partie remise, si l’on s’en
tient aux propos du Mincom ce vendredi 26 juin 2015, alors qu’il finalise sa descente sur le site de
diffusion des signaux Tv au Centre Camtel de Douala. Car, jure-t-il, «sûrement qu’au mois de juillet, le
Cameroun sera dans sa phase 1 de numérisation ». Durant une vingtaine de minutes, Issa Tchiroma
Bakary se voudra rassurant quant à la migration de l’audiovisuel au Cameroun, de l’analogique pour le
numérique.

Mais la migration ne se fera pas à l’échelle nationale. Du moins, pas pour un premier temps. « C’est un
processus. La numérisation se fait étape par étape. La numérisation ne s’est jamais faite nulle part au
monde du jour au lendemain. Au Cameroun, ça va prendre un peu plus de deux ans », avise le Mincom.
Cette première phase concernera notamment les villes de Douala et Yaoundé. Puis suivront les villes
de Bamenda dans la région du Nord-Ouest et Garoua dans le Septentrion. La migration va se faire
progressivement, retient-on. Difficile d’en être autrement au Cameroun où des préalables au
basculement de l’analogie au numérique ne sont manifestement pas remplis. La réhabilitation de la
Crtv, le diffuseur national multiplexeur du numérique, n’est par exemple pas encore effective.

Mathusalem

Une source au Mincom assure que le matériel tant attendu par StarTimes, l’opérateur chinois en
charge de la réhabilitation de la Crtv, a finalement quitté le Port autonome de Douala après de
nombreuses tractations. « Il a été réceptionné vendredi dernier à l’aéroport de Nsimalen-
Yaoundé- à destination de la base de Startimes à Yaoundé », apprend-on de notre source. En effet,
il s’agit encore d’arrimer les équipements de la Crtv au numérique. De nouveaux micros, consoles etc.,
doivent être installés. Le recyclage du personnel devrait également être à l’ordre du jour dans cette
migration au numérique. « La Crtv, notre grande dame qui a trente ans ou une trentaine d’années,
dispose des équipements complètement obsolètes. Les appareils de la Crtv datent de mathusalem.

Contribution à la réflexion sur la résorption des difficultés récurrentes de trésorerie de l’Etat. Par M. ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. P 22 | 28
Les équipements ont trente ans d’âge. Les plus jeunes en ont 25. Donc, complètement dépassés par
rapport à la modernité », reconnaît le ministre de la Communication.

Issa Tchiroma Bakary poursuit que c’est pour ces raisons que «le Cameroun doit faire deux choses en
une seule : d’abord réhabiliter la Crtv en numérique. Une fois que le Crtv est réhabilitée, toute la
télévision nationale publique et privée doit passer du mode analogique au mode numérique. Pour cela,
il nous faut des opérateurs économiques qui sachent à la fois faire ce travail techniquement.
Mais aider le gouvernement également à avoir de l’argent pour acheter ces équipements qui
coûtent excessivement cher», martèle le Mincom. Autant dire que l’Etat tend la main au privé. En
rappel, le coût de la migration numérique et la réhabilitation de la Crtv au Cameroun est de 110
milliards de Fcfa. Malgré ce qui reste visiblement à faire sur le plan technique et logistique, le Mincom
rassure que la migration au numérique se fera en juillet prochain. Il déclare que les équipements pour
la réhabilitation de la Crtv sont déjà parqués à Mballa 2 et que les deux émetteurs acquis par la Crtv
vont servir à Douala et à Yaoundé. L’un sera utilisé à Yaoundé pour une phase pédagogique et
l’émetteur de Camtel servira pour la phase pilote. Le lancement de la télévision numérique se fera avec
une dizaine de chaînes de télévision.

« La Crtv envisage au moins de produire six ou sept chaînes numériques », précise notre source, tout
en signalant que les chaînes privées locales déjà sur satellite comptent facilement migrer vers le
numérique. Dans ce lot, on compte Equinoxe Tv, Vision 4, Stv 1 et 2, Canal 2 international et ses
chaînes spécialisées Canal 2 info (pour l’actualité en continu) et Canal 2 movies (pour le cinéma). Le
Mincom signale que 1000 décodeurs seront répartis à Yaoundé et Douala. « Il n’y a pas de numérique
sans décodeur. Un décodeur ne dépassera pas 6000 Fcfa et l’abonnement sera à deux fois rien »,
renseigne Issa Tchiroma. Douala compte plus de 2 millions d’habitants. On imagine aisément que tous
les ménages ne seront pas servis lors de la répartition des décodeurs. Laquelle répartition, apprend-on
de notre source, suivra des critères définis.

Marthe Ndiang et Monique Ngo Mayag – MUTATIONS

Cameroun - Télévision numérique - Issa Tchiroma Bakary: «Le


Chef de l’Etat a été divinement inspiré. Grâce à lui, notre pays a
économisé 62 milliards»
DOUALA - 28 JUIN 2015 12 Réactions
© Robert NDONKOU | Cameroon-Info.Net

Le ministre de la communication a magnifié vendredi à Douala le rôle de Paul Biya dans le choix
du partenaire qui accompagnera le Cameroun dans le processus de migration vers la Télévision
numérique terrestre (Tnt) qui devrait être entamé au plus tard le 15 juillet 2015.
C’est un Issa Tchiroma Bakary dithyrambique envers le président de la République Paul Biya, qui
est venu parler vendredi 26 juin 2015 à Douala, de l’arrimage du Cameroun à la Télévision
Numérique Terrestre (TNT). Le ministre de la communication a expliqué que le chef de l’Etat
camerounais, par ses instructions, a permis au Cameroun d’économiser beaucoup d’argent. «Je
peux vous dire que le chef de l’Etat a été divinement inspiré. Grâce à cette communication,
notre pays a économisé 62 milliards. C’est-à-dire que s’il n’y avait pas eu cette compétition,
notre pays n’aurait pas économisé 62 milliards. Nous avons obéi aux instructions et grâce à
cela nous avons économisé 62 milliards. A terme, l’on économisera plus de 100 milliards grâce
à cela», a-t-il expliqué mot pour mot aux journalistes réunis à l’agence Camtel d’Akwa.

Plus tôt, l’ancien militant de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) a rappelé
Contribution à la réflexion sur la résorption des difficultés récurrentes de trésorerie de l’Etat. Par M. ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. P 23 | 28
les conditions de l’enclenchement du processus d’arrimage du Cameroun à la TNT. Il dit avoir été
abordé par les Sud-Africains, les Français, les chinois, les Américains. Sans qu’un accord soit
conclu. Il y a ensuite eu les Sud-coréens avec qui «ça a failli marcher». Malheureusement, les
deux parties ne se sont pas accordées sur le taux d’intérêt et la durée du prêt. «La Banque
mondiale et les autres investisseurs aux côtés du Cameroun nous ont fait part de ce que, au-
delà de 2%, le prêt n’est pas supportable pour le gouvernement et ensuite, il fallait un certain
temps de différé et de temps pour rembourser la dette», justifie Issa Tchiroma.

Par la suite, Paul Biya demande au ministre des marchés publics de mettre les Chinois Zte, Star
time et Huawei en compétition. Ce qui est fait. Les experts venus de diverses administrations et
structures concernées par le processus d’arrimage à la TNT étudient les dossiers et les soumettent
au président de la République. Celui-ci choisit Star Times que Tchiroma présente comme une
«société qui partout en Afrique accompagne les Etats». C’est elle qui a financé l’achat du matériel
qui va servir à expérimenter la TNT au Cameroun. Cette technologie entrera en vigueur «au plus
tard le 15 juillet 2015», a annoncé Issa Tchiroma Bakary. Elle ne concernera pas les radios. La
télévision publique sera chargée de diffuser la TNT. Au moins 6 télévisions pourront émettre sur
la même fréquence. 30 d’entre elles seulement seront retenues. Les heureuses élues sont celles qui
auront montré qu’elles sont capables de fournir au moins 70% de programmes produits sur place
au Cameroun. Jusqu’ici le Malawi, le Rwanda, l’Ile Maurice, la Tanzanie et le Mozambique sont
les seuls pays d’Afrique qui se sont mis à la TNT.

Robert Ndonkou

En effet, à la lecture des deux (02) dépêches qui précèdent, l’on peut tirer quelques enseignements,
parmi lesquels :

1. Au vu des déclarations de plus en plus incohérentes du MINCOM et du DG de la CRTV, nul ne


peut savoir, à l’heure actuelle, combien la réhabilitation technique de la CRTV et la migration au
numérique vont finalement coûter au contribuable. L’on navigue ainsi, sans relâche, entre les
110 milliards de FCFA de la réhabilitation technique, les 200 milliards de FCFA de la
migration – à en croire le DG de la CRTV – les 221 milliards de FCFA de l’offre de
StarTimes pour la migration au numérique, les 62 milliards de FCFA d’économie que l’on
réaliserait avec l’attribution du marché de la réhabilitation technique de la CRTV à StarTimes
plutôt qu’à Huawei, et les plus de 100 milliards de FCFA que l’on économiserait, à terme,
grâce à l’attribution du marché de la réhabilitation technique à StarTimes. Ainsi, plus le temps
passe, plus l’opacité s’intensifie ;
2. Contrairement à ce que prétendait le MINCOM il y a de cela quelques mois, lors de l’attribution
du marché de la réhabilitation technique de la CRTV à StarTimes, la Exim Bank of China ne
semble pas disposée à assurer le financement de cette forfaiture, raison pour laquelle il se
tourne maintenant vers les opérateurs économiques nationaux. Ainsi, non content de chercher
obstinément à dilapider la fortune publique et ce, contre vents et marées, il voudrait, par-dessus
le marché, mettre l’économie nationale à terre, en entraînant les opérateurs économiques
nationaux dans le financement d’une opération foireuse à l’issue de laquelle, dans
l’impossibilité de pouvoir recouvrer les placements toxiques ainsi opérés sous son instigation,
ces derniers n’auront pas d’autre alternative que le dépôt de bilan ;
3. Pour satisfaire ses intérêts égoïstes et ceux de ses complices de StarTimes, le MINCOM
voudrait imposer le paiement d’une redevance mensuelle aux ménages pour recevoir les
signaux de la CRTV, qui deviendrait ainsi une chaîne à péage sur le réseau TNT ce qui, non
seulement consacrera définitivement l’échec de la transition de notre pays de l’analogique au
numérique – le risque pour les ménages de le suivre sur cette voie étant pour ainsi dire nul –

Contribution à la réflexion sur la résorption des difficultés récurrentes de trésorerie de l’Etat. Par M. ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. P 24 | 28
mais aussi, remettra définitivement en cause l’atteinte du service universel de la télévision dans
notre pays, entre autres effets pervers de cette façon de procéder ;
4. D’après les déclarations du MINCOM dans le second article ci-dessus, «La Banque mondiale
et les autres investisseurs aux côtés du Cameroun leur ont fait part de ce que, au-delà de
2%, le prêt n’est pas supportable pour le gouvernement et ensuite, il fallait un certain
temps de différé et de temps pour rembourser la dette ». Ainsi, en se tournant vers les
opérateurs économiques nationaux, pour que ces derniers « aident le gouvernement
également à avoir de l’argent pour acheter ces équipements qui coûtent excessivement
cher », cela signifie qu’il trouve tout simplement normal, lui, de proposer aux opérateurs
économiques en question, de financer, à coups de centaines de milliards de FCFA, la migration
du Cameroun vers la TNT et ce, à un taux concessionnel de « 2% maximum, assorti d’un
certain temps de différé et de temps pour rembourser la dette », excusez du peu ;
5. Comme il est très peu probable que les opérateurs économiques nationaux soient disposés,
quand bien même ils disposeraient des centaines de milliards de FCFA nécessaires, à prêter
de l’argent à l’Etat au taux concessionnel de « 2% maximum, assorti d’un certain temps de
différé et de temps pour rembourser la dette », le MINCOM va devoir se débrouiller pour
trouver une institution bancaire capable d’accepter d’assurer ledit financement dans ces
conditions, quand bien même il est formellement établi que le réseau TNT ne générera jamais
assez d’argent pour pouvoir rembourser la dette ainsi contractée. Just wait & see ;
6. Le MINCOM aurait même réussi le tour de force d’arriver à obtenir du MINFI, l’exonération de
droits de douane des matériels importés par StarTimes dans le cadre de la migration à la TNT,
un marché qui, faut-il le préciser, n’a jamais été ni attribué à cette entreprise, ni encore moins
signé avec elle, ce qui tendrait à prouver que les exonérations fiscales sont accordées à
la seule discrétion du MINFI. Toutefois, jusqu’à preuve du contraire, en l’absence d’un
quelconque contrat liant ladite entreprise chinoise à l’Etat du Cameroun, contrat sur la
base duquel on aurait pu prouver que lesdits équipements appartiennent bel et bien à
l’Etat, ces exonérations fiscales n’ont aucun fondement juridique et, de ce fait, sont
totalement illégales ;
7. La CRTV continue de lancer des appels d’offres en vue de la réalisation de prestations pourtant
supposées faire partie intégrante du marché de 110 milliards de FCFA relatif à sa réhabilitation
technique, pour lequel le MINCOM se démène comme un beau diable ce qui, au minimum,
devrait faire double emploi, au détriment du trésor public. Il en est ainsi des travaux
d’étanchéité à réaliser entre autres à Mbankolo, du remplacement de compresseurs
frigorifiques, de l’installation d’une chaîne radio FM de proximité à Yagoua, etc. ;
8. De la même manière, le MINCOM prétend « que les équipements pour la réhabilitation de
la Crtv sont déjà parqués à Mballa 2 » et ce, dans la secrète intention d’installer une
confusion dans les esprits entre lesdits matériels qui, naturellement, ne sont même pas
encore commandés par ladite entreprise, qui ne dispose toujours d’aucun contrat signé
à ce propos, et les équipements acquis par la CRTV dans le cadre de l’équipement des
centres de diffusion du projet « REDCOM-ZOFT », histoire de profiter de l’existence
desdits équipements pour flouer, une fois de plus, le pauvre contribuable, qui n’y verra
que du feu. Avis donc au CONSUPE et aux autres institutions compétentes de la république,
qui devront absolument être vigilantes à ce sujet, quand viendra le moment de faire les
comptes ;
9. De la même manière, la confusion est savamment entretenue par le MINCOM entre les
équipements acquis par la CRTV à travers TELECONSULT pour l’expérimentation de la
TNT, et ceux supposés avoir été acquis chez Rohde & Schwarz par StarTimes. Il faudra
pourtant clairement faire le distinguo entre ces différents équipements, le moment venu, pour
prévenir toute tentative par les concernés de flouer le pauvre contribuable ;

Contribution à la réflexion sur la résorption des difficultés récurrentes de trésorerie de l’Etat. Par M. ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. P 25 | 28
10. Le MINCOM continue obstinément, dans une espèce de fuite en avant dont il est seul à détenir
le secret, à feindre d’ignorer que nous avons présenté une contreproposition qui ramène
les opérations relatives à la réhabilitation technique de la CRTV et à la migration du
Cameroun vers la TNT à un coût global de 70 milliards de FCFA au maximum. Et, quelle
que soit l’alchimie qu’il pourra réaliser avec ses amis chinois, la probabilité pour eux de
ramener le coût global desdites opérations à un montant similaire constitue tout simplement un
évènement impossible. Dans ces conditions, nous comptons voir comment il va s’y
prendre, pour amener le Chef de l’Etat à l’autoriser à dilapider ainsi, devant la nation
entière, plusieurs dizaines de milliards de FCFA, voire plus d’une centaine de milliards
de FCFA ;
11. Du seul fait de l’appât du gain, le MINCOM n’hésite pas à mettre en jeu son propre avenir,
dans une affaire d’une extrême complexité, où il est maintenant manifestement clair qu’il
n’en maîtrise pas les enjeux et contours réels. Il prend ainsi sur lui la responsabilité de
conduire tout un peuple vers l’impasse, au risque de se retrouver un jour derrière les barreaux,
une fois que l’échec de son projet aura officiellement été constaté
12. Etc.

Pour être tout à fait complet sur ce volet, la « Commission ZOGO », installée en grande pompe par le
MINCOM il y a de cela six (06) mois pour trouver comment les 110 milliards consacrés à la
réhabilitation technique de la CRTV vont être remboursés, tarde à trouver la formule magique, ce
qui n’a rien de surprenant, la mission à elle confiée étant tout simplement une mission impossible.

Cela prouve, si besoin en était, qu’il serait illusoire de croire que le réseau TNT, dont la
réhabilitation technique de la CRTV ne constitue qu’une des composantes de la mise en œuvre,
pourrait un jour générer suffisamment de revenus, pour amortir les énormes sacrifices
financiers à consentir, tout en générant suffisamment de recettes additionnelles, pour
compenser les charges d’exploitation.

Autant le préciser tout de suite, pour que nul n’en ignore : Pour garantir sa pérennité, l’Etat devra
obligatoirement subventionner l’exploitation du réseau TNT. Ce qui, par contre, est faisable,
c’est la conception et la réalisation dudit réseau avec, comme impératif, la minimisation des
coûts d’investissement et des charges d’exploitation, tout comme la minimisation de l’ampleur
des subventions nécessaires en vue de l’équipement des ménages en dispositifs appropriés de
réception de la TNT.

Comme on peut le constater, à la lumière du cas de la migration de notre pays vers la TNT, qui
n’est d’ailleurs qu’un cas parmi bien d’autres où la fortune publique est sérieusement mise en
péril, il est dans l’intérêt des institutions compétentes d’être plus que jamais vigilantes, les
prévaricateurs de la fortune publique faisant plus que jamais montre d’une détermination à toute
épreuve.

IV. De la nécessité de procéder à l’apurement de la dette intérieure de l’Etat


A titre de rappel, nous reproduisons, ci-dessous (en Italiques), un extrait de la contribution relative à
l’« Equité en matière d’incitations à l’investissement privé », histoire d’insister très
respectueusement, avec votre haute permission, sur l’importance que revêt ce volet particulier pour le
redressement de notre économie :

« Les prévisions budgétaires relatives au remboursement de la dette publique font ressortir un montant
de 314 milliards de FCFA pour l’exercice 2013, suivi d’une légère baisse pour l’année 2014, à 302,8

Contribution à la réflexion sur la résorption des difficultés récurrentes de trésorerie de l’Etat. Par M. ONDOUA ELLA G., IPTT Hors Echelle. P 26 | 28
milliards de FCFA, avant une remontée fulgurante à 436,7 milliards de FCFA en 2015, dont une
bonne partie est certainement constituée par la dette intérieure.

Point n’est besoin d’être un économiste chevronné, pour comprendre que l’accumulation de la dette
intérieure, du fait, entre autres, du gel des salaires des personnels de l’Etat et du non-paiement des
prestations des fournisseurs, aura inévitablement pour conséquences la baisse du pouvoir d’achat chez
bon nombre de consommateurs, et un ralentissement de la consommation des ménages qui, lui-même,
aura des répercussions négatives sur les performances des entreprises et autres commerces, avec
pour corollaires une chute des rentrées fiscales attendues par l’Etat, un ralentissement de la croissance,
etc., avec tout ce que cela comporte comme conséquences, entre autres, sur la création des emplois,
l’amélioration du pouvoir d’achat des populations, l’atteinte des objectifs du millénaire pour le
développement, etc.

D’un autre côté, le fait pour l’Etat de ne pas tenir ses engagements contractuels en matière de délais de
paiement des prestations à ses fournisseurs qui, soit dit en passant, recourent généralement aux
emprunts pour réaliser les prestations en question, fragilise davantage lesdites structures, au point de
conduire purement et simplement nombre d’entre elles à la faillite, à la saisie et vente aux enchères de
leurs avoirs par leurs créanciers, toutes choses qui, en plus des terribles préjudices de divers ordres
causés à leurs promoteurs et à leurs familles, ont un impact négatif incommensurable sur l’économie de
notre pays.

Comme on peut le voir, plus la dette intérieure de l’Etat tardera à être épongée, plus la consommation
des ménages continuera de ralentir, et plus mal l’économie de notre pays s’en portera.

Un constat similaire, cette fois à l’échelle de la CEMAC, a d’ailleurs été fait, il y a de cela quelques
jours, par la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), au terme d`une
réunion ad hoc d`experts sur les avancées et perspectives de la convergence macroéconomique dans
la sous-région par elle organisée, avec le concours du Gouvernement de la République du Congo, la
CEA qui rappelle, fort à propos, que :

« S`il est vrai que tous les pays de l`espace CEMAC (le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée
Equatoriale, la République Centrafricaine et le Tchad) ont eu des bonnes performances par rapport au
critère de surveillance multilatérale sur la convergence qui fixe le taux d`endettement public (intérieur et
extérieur) inférieur ou égal à 70% du PIB, ce n`est pas le cas pour les trois autres indicateurs de
convergence. Il s`agit du maintien d`un solde budgétaire de base positif ou nul, la conservation d`un
taux d`inflation annuel inférieur à 3% et la non-accumulation d`arriérés intérieurs et extérieurs sur
la gestion de la période courante par chacun de ces Etats concernés ».

Il est par conséquent urgent d’agir, quitte pour cela pour l’Etat à emprunter, si possible, à des
taux raisonnables, afin d’éponger la dette intérieure, et de donner ainsi plus de chances à
l’économie nationale de repartir sur de biens meilleures bases, entre autres par la relance de la
consommation, tel que le recommandait déjà le GICAM il y a de cela quelques temps. »

Il convient par ailleurs de relever que la Caisse Autonome d’amortissement (CAA), dans sa 14ème
Note de Conjoncture sur la dette publique du Cameroun qu’elle vient de publier, ne laisse nullement
présager d’un quelconque fléchissement de la tendance actuelle de l’endettement du pays sur un
horizon de 15 à 20 ans, et souligne même que « le risque de surendettement sur cette période
passe de faible à modéré, du fait de la légère détérioration des ratios associés aux recettes
d’exportation, qui appellent de ce fait, plus de rigueur dans le choix des projets à financer, le
choix des nouveaux instruments de dette nécessaires pour une bonne gestion de la dette, de la

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trésorerie, et conséquemment des finances publiques », tel que rapporté par l’hebdomadaire DEFIS
ACTUELS, dans sa parution N° 100 du mardi 07 au 14 juillet 2015. C’est tout dire. L’heure est par
conséquent, plus que jamais, à la rigueur, et à le recherche de solutions viables et pérennes de
nature à entraîner un fléchissement effectif de la tendance actuelle de l’endettement de notre
pays, parmi lesquelles la prise effective de mesures conservatoires en vue de la protection de la
fortune publique.

Conclusion :
Compte tenu de la situation actuelle de la trésorerie de l’Etat, et des délais inévitables avec lesquels il
faudra compter, avant que les mesures actuellement prises en vue du redressement de notre économie
commencent à atteindre pleinement les résultats escomptés, il nous a paru utile d’élaborer la présente
contribution qui, nous osons l’espérer, pourra être d’une grande utilité à notre pays.

D’un autre côté, des exemples comme celui actuel de la Grèce démontrent, à souhait, à quel point
il serait hasardeux de laisser quelques individus peu scrupuleux continuer à entraîner notre
pays dans la spirale de l’endettement et ce, sans raison valable, en usant et abusant de trafic
d’influence, qui pour priver le pays de la possibilité de valoriser honorablement son patrimoine,
qui pour surfacturer dangereusement les contrats, imposer à nos compatriotes des dépenses
totalement injustifiées, etc., au risque de mettre en péril la survie de tout un peuple, tel que cela
est actuellement le cas.

Raison de plus pour que survienne, enfin, l’instauration du principe de la « Tolérance zéro », seule
façon, à notre humble avis, de faire comprendre à tous ceux qui ont résolument choisi de privilégier,
contre vents et marées, leurs intérêts égoïstes au détriment de l’intérêt général, que l’heure de la
répression des crimes économiques a définitivement déjà sonné dans ce pays.

C’est d’ailleurs le lieu bien choisi, pour rappeler ces recommandations de la Caisse Autonome
d’Amortissement (CAA) dans sa 14ème Note de Conjoncture sur la dette publique du Cameroun, selon
lesquelles « la prudence devrait demeurer de mise dans la gestion optimale des différentes
ressources, pour un réel retour sur investissement des projets bénéficiaires de l’endettement.
La rentabilité économique visée ne pourrait suivre que si les projets sont clairement identifiés et
mis en œuvre en vue d’une réelle croissance économique inclusive, qui appelle la contribution
de tous, et, notamment le respect de la discipline budgétaire, l’amélioration de la gouvernance
économique, et tout autre aspect contribuant à l’augmentation de la notation du Cameroun selon
le CPIA. Enfin, la lutte contre la corruption devrait se poursuivre tout en préservant les acquis de
pais dont jouit le Cameroun », tel que rapporté par l’hebdomadaire DEFIS ACTUELS, dans sa
parution N° 100 du mardi 07 au 14 juillet 2015.

Dans l’espoir que notre contribution recevra toute l’attention qu’elle mérite de votre part, nous vous
prions, Excellence monsieur le Président, de bien vouloir recevoir les assurances de notre totale
disponibilité à vous apporter notre concours dans la concrétisation de votre rêve d’être celui qui aura
apporté la prospérité au Cameroun.

ONDOUA ELLA G.
Copies à :
 CONSUPE
 Procureur Général près le TCS
 Président du TCS
 Rapporteurs de l’Assemblée Nationale, S/C Président de l’Assemblée Nationale

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