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Gestion des stocks et approvisionnement

I. Introduction et positionnement de la gestion des stocks


II. Types de stocks
III. Valeur et coût des stocks
• CUMP
• FIFO-LIFO
IV. Coûts de stocks
• Coût achat
• Coût de commande
• Coût de Stockage
• Coût et taux de possession
• Coût de pénurie / rupture de stock
V. Classification des stocks
• Méthodes ABC (Coef. De GINI)
• La loi des 20/80
VI. Modèles génériques de la gestion des stocks : Politique réapprovisionnement
• Système à point de commande (sur seuil) (Quantité fixe-Période variable)
• Système calendaire à niveau de recomplètement (Période fixe-Quantité variable)
• Modèle de la quantité économique (Modèle de Wilson) (Période fixe-Quantité fixe)
• Période variable-Quantité variable
VII. Optimisation de la gestion des stocks
VIII. Documentation et gestion des stocks
IX. Mesure des performances en gestion des stocks (RATIOS)
• Ratio de qualité
• Ratio de temps
• Ratio de performance fournisseur
• Ratio de coût

Gestion des stocks et approvisionnement


Le mot « stock » peut être défini comme étant un produit que l’on garde en vue d’une utilisation
ultérieure. Le fait de maintenir une quantité considérable de stocks peut avoir un effet néfaste sur
la gestion financière d’une entreprise. Cependant, ces stocks sont nécessaires pour pallier les
aléas reliés aux délais de livraison, aux comportements changeants des consommateurs et aux
canaux de distribution.

Dans ce qui suit, on va tenter de répondre aux questions suivantes dans le but de minimiser le
total annuel des coûts de la gestion des stocks de produits finis discrets (i.e. produits non en
vrac) : quand commander (calcul du point de commande) ? Combien commander (quantité
économique à commander) ?

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I. Introduction et positionnement de la gestion des stocks

Une organisation industrielle et/ou commerciale doit satisfaire les besoins de ses clients qui sont,
en partie, conditionnés par l'offre de la concurrence (avantages compétitifs).

Une entreprise peut être concurrentielle sur les points suivants :


- Prix (coûts)
- Qualité (conformité produit / perception clients)
- Rapidité de livraison
- Respect du délai
- Flexibilité (capacité d’adaptation aux variations de la demande en diversité et en Volume)
- Conception produit (technologie, gamme, variantes, options...)
- Service après-vente (SAV)
- Image (entreprise ou produit)

Qu'est ce que c'est qu'un stock ?

Un stock , c'est un ensemble d'objets en attente d'utilisation à un moment donné dans un endroit
déterminé. Il s'agit :

- d'un stock de production concernant des consommations intermédiaires (matières, pièces


de rechange, produits semi-finis, ...) destinés à être intégrés au produit au cours du
processus de production,
- d'un stock de produits finis (stock de distribution), ce stock est alimenté par un flux
d'approvisionnement.

La demande: élément directeur du système de gestion des stocks

La demande est une donnée qui s'impose à l'entreprise en matière de gestion de stocks. Il faut en
connaître le degré de certitude Le futur n'est jamais connu avec une certitude absolu. Par
exemple, la demande en composants émanant d'une chaîne d'assemblage fonctionnant sur un
rythme déterminé est facile à connaitre, en ce qui concerne la distribution, la demande est externe
à l'en prévoir.
Les demandes internes sont dérivées de la demande externe et différentes situation :
- l'entreprise produit sur stock: la demande finale est donc anticipée, la production est
planifiée et les besoins liés à la production sont connus avec une grande certitude,
- l'entreprise produit à la commande, dans ce cas la demande finale est plus difficile à
apprécier, la production est alors incertaine et de ce fait les besoins en approvisionnement
sont également incertains.

L'approvisionnement: élément régulateur du stock

La régulation du stock s'opère par l'intermédiaire de l'approvisionnement.


L’approvisionnement est un flux entrant dans le stock, ce flux peut être :
- continu,
- périodique et ponctuel
- périodique et progressif

La constitution de tout stock de produits suscite des problèmes d'ordre stratégique comme:
- le dimensionnement, choix de la localisation,

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- l'arbitrage entre stocks et capacité de production,
- l'arbitrage entre différents modes de production.

Les différents rôles d’un stock:


• Rôle de régulation: Evite les attentes clients, les ruptures, désynchronisation production/
demande.
• Rôle économique: Profite des remises accordées par les fournisseurs sur les achats en
grande quantités.
• Rôle de sécurité : Permet à l’entreprise de se protéger contre les variations aléatoires de
la demande et l’allongement dans les délais de livraison.
• Rôle d’anticipation: Permet d’anticiper sur les hausses de prix des matières ou de
produits.
• Rôle technique: Le stockage préalable de certains produits est parfois nécessaire pour
satisfaire les exigences techniques du processus de fabrication.

II. Types de stocks:

• Stocks de transit (ou d’amorçage) : Ces stocks jouent un rôle d’amorçage du


système de production dans le transport nécessaire des matières premières et des
composants du fournisseur jusqu’au lieu de production, et des produits en cours
d’une étape à la suivante ; ils amorcent également le réseau de distribution dans le
transport nécessaire des produits finis du lieu de production aux points de vente.
• Stocks cycliques (ou de lotissement) : Plus la taille des lots produits est grande, plus
on accumule de stocks. Les stocks qui résultent des décisions concernant des
décisions concernant la taille des lots permettent de réduire le nombre de réglages ou
de mises en route (aspect interne) et de commandes (aspect externe), et par le fait
même, les frais afférents. Ils permettent également de profiter des remises sur
quantité.
• Stocks de sécurité : Ces stocks constituent pour l’entreprise une protection contre
l’incertitude due aux variations aléatoires de la demande et des délais de livraisons.
• Stocks tampons : Ils sont emmagasinés aux différents points de production, ont une
fonction de découplage. Ils permettent à l’entreprise de se prémunir contre la
dépendance trop étroite entre les opérations successives ou encore vis-à-vis d’un
fournisseur. Ainsi des problèmes temporaires dans un endroit donné n’obligent pas
l’arrêt de toutes les autres opérations de production de l’entreprise.
• Stocks minimums : Le Stock minimum ( ou Stock de couverture) correspond au
stock répondant aux commandes de la clientèle durant la période de
réapprovisionnement.

Il y a trois autres types de stock :


• Stock flottant :
ce stock est à rapprocher du stock de gestion, il est constitué des marchandises en
cours d'arrivage, quel que soit le moyen de transport.
• Stock d’anticipation :
C’est un stock destiné à passer une pointe de charge (de demande) : exemple, une
promotion commerciale; ou un creux de capacité (d'approvisionnement) : arrêt de
production ou fermeture d'un fournisseur. Ce stock doit être constitué en dehors du
stock de gestion et disparaître lorsque l'évènement qui a déclenché sa mise en place
est passé.

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• Stock de spéculation :
L'entreprise qui souhaite, par exemple, éviter des hausses de prix, des variations de
cours matières, une pénurie, ..., peut décider de constituer un stock en supplément des
stocks.
Les principaux stocks sont :
• le stock de marchandises. Les stocks des commerçants (revente à profit d'articles sans
valeur ajoutée de transformation par l'entreprise) ;
• le stock de matières premières qui représente les articles achetés auprès de fournisseurs en
vue d'une transformation ultérieure ; matières qui entrent dans la fabrication des produits
finis.
• le stock des produits en cours de fabrication (semi-finis); matières premières ayant subi
quelques étapes de transformation, ou des composantes acquises en vue de les assembler.
Une fois toutes les étapes de transformation et de conditionnement (i.e. ensachage,
emballage, mise en boites) achevées, elles deviennent des produits finis.
• le stock des produits finis qui représente les articles que l'entreprise peut vendre après les
avoir fabriquées ;
• le stock d'emballages vides (palettes, caisses...).
• Stocks E.R.O. (Entretien, Réparations, Opérations).
Les produits qui servent à maintenir en bon état de fonctionnement les bâtiments et machines
de fabrication et de production. Ces produits ne sont pas destinés à la revente.

Exemples : les huiles et les graisses de lubrification, toutes les pièces de rechange comme les
roulements, les valves, les savons pour laver le plancher de l’usine, etc.

• Les produits d’entretien de bureaux et les fournitures : Ce sont les fournitures de bureau
comme la papeterie, les formulaires, etc., ainsi que les produits d’entretien des toilettes et
tous ce qui a trait au bureau. Ces produits ne sont pas destinés à la revente.

L’utilité des stocks :


Pourquoi une entreprise garde des stocks, sachant qu’ils représentent une grosse somme d’argent
dans la plupart des cas?

Trois raisons :

Raison But (objectif)


De sécurité -Se protéger contre une hausse subite de la demande (éviter une
pénurie);
-Se protéger contre un délai de livraison instable.
De prévision -Atténuer et profiter des hausses prévues des prix;
-Absorber la grève d’un fournisseur important ou la rareté
soudaine d’un bien;
-Fonctionner durant la période de vacances des fournisseurs.
De cyclicité Répondre à la demande des clients qui peut être cyclique
(durant les périodes de fêtes par exemple).

Il convient de différencier les stocks suivant l'objectif qu'ils ont en matière de gestion ou de
stratégie. Un stock peut en effet avoir pour but de générer un profit dans le cadre du processus de
production et de ventes d'une part ou répondre à des engagements passés pris au moment de la
vente, ce qui est le cas des pièces détachés nécessaires à la garantie. Cette notion de garantie

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intervient également pour le maintien en état des capacités de production.
Cette typologie permet en l'appliquant à la gestion de dépasser les limites actuelles de suivi de
stocks qui ne permettent pas de prendre toujours des décisions associant un équilibre entre
risques et rentabilité.

III. Valeur et coût des stocks :

• CUMP :

Méthode du Coût Unitaire Moyen Pondéré (CUMP): Cette méthode d’analyse consiste à évaluer
les entrées non seulement en quantité mais aussi en valeur alors que lors de sorties des stocks, le
calcul se fait en termes de quantité à la fin de période. Ainsi, il y a un risque d’erreur dans
l’évaluation de la valeur suite au changement des prix mais cela est atténué par le coût moyen.

CUMP est une technique comptable d’évaluation des stocks de l’entreprise qui permet de
calculer le coût unitaire moyen d’un produit à l’occasion de chaque entrée en stock ou en fin de
période.
CUMP consiste à calculer un coût moyen pondéré en divisant le total des coûts d’acquisition par
le total des quantités acquises.
Le calcul du coût unitaire moyen pondéré peut être effectué :
• soit à l’occasion de chaque entrée en stock (notamment dans le cas des inventaires
permanents), le coût moyen est ajusté pour tenir compte de la nouvelle entrée de
produits à un prix donné.
• soit à chaque fin de période (notamment dans le cas des inventaires intermittents), qui
correspond souvent à la durée moyenne de stockage.
Elle est généralement utilisée pour la valorisation de stock de matières non périssables et pouvant
être stockées sur une longue période. En pratique, le CUMP est calculé automatiquement par
l’application de gestion des stocks utilisée par l’entreprise.

Calcul du CUMP à chaque entrée en stock :


Calculé automatiquement à chaque nouvelle entrée en stock de la manière suivante :
CUMP = (Valeur du stock précédent à l’ancien CUMP + Coût d’acquisition de la
nouvelle entrée) / Total des quantités en stock

Exemple de calcul du CUMP :


une entreprise a en stock 200 articles identiques ayant un coût d’acquisition unitaire hors taxes de
5 dh. L’entreprise enregistre une nouvelle entrée de 100 articles en stock pour un coût
d’acquisition unitaire hors taxes de 8 dh.
Suite à cette nouvelle entrée en stock, le CUMP de l’article est mis à jour, il s’élève désormais à 6
dh.
CUMP : ((200 * 5) + (100 * 8)) / (200 + 100) = 6 dh.

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Le coût unitaire moyen pondéré à chaque fin de période :
Peut également être calculé en fin de période, la durée de cette dernière
correspondant normalement à la durée moyenne de stockage (délai de rotation du stock) ou à une
durée inférieure.

Calcul du CUMP à chaque fin de période


Par calculer le CUMP en fin de période, il faut commencer par déterminer la durée de rotation du
stock. Cette information est calculée ainsi :
Délai de rotation du stock = Quantités sorties pour ventes / Stock moyen
Si l’entreprise ne dispose pas d’un inventaire permanent, le stock moyen est égal à la moyenne
entre le stock initial et le stock final.
Une fois que la durée de rotation est connue, on additionne l’ensemble des coûts d’acquisition sur
la période (on retient toutes les entrées en stock de produits), puis on divise ce montant par le
total des quantités entrées en stock sur la même période.
CUMP = Coût d’acquisition total des entrées sur la période / Total des quantités entrées sur la
période

Exemple de calcul :
Au cours des deux derniers mois de l’année, l’entreprise a enregistré 2 entrées d’articles en stock
: la première de 100 articles pour un coût d’acquisition total de 600 dh, la seconde de 50 articles
pour un coût d’acquisition de 280 dh.
A la fin de la période (fin d’année), le coût unitaire moyen pondéré de cet article est donc égal à
5,87 dh. Ce résultat est obtenu avec le calcul suivant :
(600 + 280) / 150 = 5.87 dh

CUMP associé au total de stock initial obtenu en fin de durée:

-Avantages : Pour cette méthode, les sorties de stock et le reliquat est évalué en coût moyen
unitaire ce qui permet un amortissement de tous les changements des prix.
-Inconvénients : le calcul ne se fait qu’à la clôture de la période fixée pour calculer les sorties de
stock alors que cela est contradictoire à la notion de l’inventaire permanent.
• FIFO : PEPS
Méthode du Premier entré Premier Sorti (FIFO): La méthode FIFO se base sur le calcul des prix
les plus récents suivant les entrées des stocks alors il peut y avoir un problème de sous évaluation
des charges.

Méthodes d’épuisement des lots :

FIFO : Cette méthode est appréciable lorsque les prix sont en augmentation parce que cela amène
à une faible appréciation des sorties des stocks et donc à minimiser le coût de revient ce qui
entraîne plus de marges bénéficiaires.

Le principe de la méthode FIFO est le suivant : contrairement à la méthode LIFO, les articles du
premier lot entré en stock seront aussi les premiers à être consommés. La consommation des

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stocks, se fait donc dans la séquence d’arrivée des lots. Le lot suivant ne sera entamé qu’après
épuisement du lot précédent. La méthode FIFO convient par exemple à la gestion des stocks
d’articles périssables, c'est-à-dire avec suivi de la date limite de consommation.
Le tableau ci-dessous illustre la valorisation des sorties de stocks par la méthode FIFO. La
colonne de droite présente les mouvements de stocks sur un article, et celle de gauche, les
variations des quantités et des valeurs des stocks après chaque mouvement.

Mouvements de l’article : Variations du stock total / Synthèse des stocks


Mode de valorisation : FIFO
Date Mouvement Qté PU Mont. Stock Valeur stock totale PU de sortie
(QtéxPU) total
Synthèse
01/01/2016 Stock initial 2 100 200 2 200 (200/2)= 100
05/01/2016 Entrée Lot2 10 102 1020 Lot (200+1020)= 1220 Lot initial =
initial = 100
2 Lot2 = 102
Lot2 =
10
10/01/2016 Entrée Lot3 10 90 900 Lot (1220+900)= 2120 Lot initial =
initial = 100
2 Lot2 = 102
Lot2 = Lot3 = 90
10
Lot3 =
10
12/01/2016 Sortie 2 100 200 Lot2 = 7 (714+900)= 1614 Lot2 = 102
(5pcs) 3 102 306 Lot3 = Lot3 = 90
10
15/01/2016 Sortie 7 102 714 Lot3 = 7 (7 x 90)= 630 Lot3 = 90
(10pcs) 3 90 270
20/01/2016 Entrée Lot4 20 101 2020 Lot3 = 7 (630+2020)= 2650 Lot3 = 90
Lot4 = Lot4 = 101
20
22/01/2016 Sortie 7 90 630 Lot4 = (19 x 101)= 1919 Lot4 = 101
(8pcs) 1 101 101 19

La méthode FIFO :

La méthode FIFO est fondée sur le principe que les articles produits ou achetés en premier, sont
les premiers à sortir à nouveau du stock, en étant soit utilisés intégralement, soit vendus ou jetés.
Autrement dit, cette méthode considère que l’entreprise se débarrasse en premier des articles
acquis en premier.

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Par la méthode FIFO, lorsque l’on sort des articles du stock, on indique leur valeur comme étant
le prix des premiers articles de ce type qui ont été entrés en stock.

Remarques sur la méthode FIFO :

o La valeur totale du stock est la somme des valeurs de stock de chaque lot. Bien que dans
cet exemple, nous présentons la valeur globale, tous les logiciels qui pratiquent une
gestion séparées des stocks vous donneront aussi un affichage détaillé des valeurs de
stocks pour chaque lot ;
o Dans la synthèse des stocks, on obtient toujours un affichage détaillé des quantités par
lot. Et chaque lot conserve sont prix unitaire. En aucun moment du flux, on ne mélange
les lots. Une belle illustration de la valorisation séparée ;
o Le lot suivant n’est entamé qu’après épuisement du lot précédent (règle du Premier Entré,
Premier Sorti – PEPS) ;
o Lorsqu’un lot est épuisé, il disparaît de la synthèse des stocks. Il s’agit d’une option (pas
d’affichage de valeurs de stocks nuls) ;

• LIFO : (Last In First Out) : Dernier Entré Premier Sorti.

LIFO : Contrairement à FIFO, cette méthode à éviter lorsque les prix sont en croissance parce que
les effets sur les résultats sont inverses.

LIFO est fondée sur le principe que les articles produits ou achetés en dernier, sont les premiers à
sortir à nouveau du stock, en étant soit utilisés intégralement, soit vendus ou jetés. Autrement dit,
cette méthode considère que l’entreprise se débarrasse en premier des articles acquis le plus
récemment.

Par la méthode LIFO, lorsque l’on sort des articles du stock, on indique leur valeur comme étant
le prix des derniers articles de ce type qui ont été entrés en stock.

Un exemple simple de la méthode LIFO :

J’achète 20 articles à 5 dh/pièce en 2014 puis 10 articles à 8 dh/pièce en 2016.

Mon stock est donc constitué de 20 + 10 = 30 articles.

En 2017, je sors du stock 3 articles. Dans la comptabilité, je dois alors inscrire la valeur financière
des articles que je sors du stock.

En LIFO, je dois considérer ces articles comme valant chacun le prix de 8 dh, qui est le prix des
derniers articles de ce type entrés en stock.

Je dois donc noter une sortie de stocks de 3 articles à 8 dh/pièce soit 8 x 3 = 24 dh.

Mais attention ! Une fois que j’ai sorti 10 articles au dernier prix de 8 dh, il n’y a plus d’articles à
sortir à ce prix, et si je sors encore d’autres articles, ceux-ci devront être comptabilisés au prix de
5dh/pièce.

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Avantages et inconvénients de la méthode LIFO :

Avantages de la méthode LIFO :

• Elle permet de tenir compte de la variation éventuelle des prix au cours du temps.
• Elle est donc fortement indiquée en période d’inflation forte, pour tenir compte du fait
que le prix des articles du stock augmente au fil du temps
• Si le stock figure en comptabilité avec une valeur plus faible, il peut éventuellement y
avoir des avantages pour l’entreprise en termes de taxation et d’impôts.
• Dans le cas d’un article produit, elle donne le coût de fabrication le plus juste car le plus
récent.

Inconvénients de la méthode LIFO :

• Elle résulte en une valorisation de l’inventaire restant plus faible que les prix actuels. Elle
n’indique alors pas une valeur très exacte des articles restant en stock.
• Si l’entreprise mettait effectivement en pratique la méthode LIFO en retirant
physiquement de son stock systématiquement les articles les plus récents, elle finirait par
ne plus avoir en stock que des articles anciens, voire obsolètes.

IV. Coûts de stocks :


• Coût achat
• Coût de commande
• Coût de Stockage
• Coût de pénurie / rupture de stock

Le coût des stocks


C’est la somme des coûts reliés à l’acquisition et à la gestion des approvisionnements. Il existe 4
types de coûts pouvant influencer les décisions concernant l’approvisionnement d’une quantité de
biens. Ces coûts sont :

IV-1 Le coût d’acquisition ou d’achat (Ca)


C’est la valeur monétaire (prix coûtant) du produit stocké.
Coût de l'article
C'est le prix que l'on paie pour l'achat d'un article. Il inclut le coût de l'article lui-même et tous les
autres coûts directs associés à la mise à sa disposition dans l'entreprise (transport, assurances,
taxes...).
Il comprend tous les frais engagés pour réaliser les achats. Le mot acquisition est donc ici à
prendre au sens large, il concerne aussi bien les coûts relatifs à une commande que ceux relatifs à
un lancement en préparation interne. Le coût d'une commande externe s'établit en calculant
l'ensemble des frais liés à l'achat (coûts des services achat, réception...).

Analyse du processus d’achat : Le processus d'achat peut se résumer en trois étapes :

· La naissance du besoin

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C'est la première étape du processus d'achat. L'activité de l'entreprise fait surgir des besoins de
toutes sortes dans les services, ainsi le processus consiste à définir et décrire le ou les produit(s)
apte(s) à satisfaire les besoins des clients.

· La passation de la commande

La commande est un acte juridique qui engage l'acheteur envers le fournisseur et qui regroupe
l'ensemble des besoins en produits exprimés en qualité, sur un document appelé bon de
commande. Elle s'effectue lorsque le stock atteint un certain niveau et ceci en fonction des
objectifs de l'entreprise et tenant compte des délais de livraison.

· La livraison

C'est l'acte par lequel le fournisseur met à la disposition de l'entreprise les produits commandés.
Elle est matérialisée par un document appelé bon de livraison. La livraison se fait dans les délais
et les conditions prévus dans le contrat signé d'accord parties (entreprise et son fournisseur). A
l'arrivée des stocks au magasin, le service de contrôle doit vérifier si les stocks reçus respectent
les conditions de fond et de forme prévues dans le contrat.

IV-2 Le coût de stockage (Cs)


Tous les frais associés à la conservation des stocks en entrepôt. Il s'agit généralement des frais de
location d'entrepôt par unité entreposée, ou des frais équivalents quand on possède l'entrepôt. Dan
ce cas le coût de stockage s’obtient en additionnant le coût d’entreposage au coût de détention.
Le coût d’entreposage est le coût relié au fait de posséder un espace pour entreposer la totalité des
stocks. Il inclut les assurances de la bâtisse, l’amortissement, le chauffage, l’éclairage, les taxes
foncières et la maintenance de la bâtisse.
Le coût de détention est le coût relié à l’environnement requis pour protéger un produit. Il inclut
les coûts découlant de bris, de disparitions mystérieuses, des modules de chauffage ou de
refroidissement nécessaires aux produits entreposés, des salaires du magasinier et du
manutentionnaire.

Coût de stockage (Cs) = Cs x (S max + S min) / 2


Avec :
Cs : coût de stockage moyen par unité d’article
S max : stock maximum atteint durant la période
S min : stock minimum (ou stock de sécurité) établi pour la période. En condition de certitude, le
stock minimum a une valeur de zéro.

IV-3 Le coût de commande (Cc)


Il inclut le salaire de l’acheteur, le salaire du commis aux achats, le salaire du réceptionnaire, les
frais du télécopieur et du téléphone, ainsi que toute la paperasse administrative. Il est donné par la
formule :

Coût de commande (Cc) = Cu x (D/Q)


Avec :
Cu : coût pour passer une commande
D : consommation annuelle (ou par saison)
Q : quantité de commande.
D/Q : nombre de commandes au cours de la période retenue

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IV-4 Le coût de rupture (Cr)
Coût d'opportunité, par la perte d'une vente (ou d'un client) parce qu'on a manqué de stock. Coût
d'opportunité veut dire, par exemple qu'on a perdu le profit sur une vente, bien qu'en fait,
l'entreprise n'ait rien déboursé; il s'agit de la perte d'un gain qu'on aurait pu obtenir si nous avions
eu suffisamment de stocks et que la vente avait eu lieu. Pour faire baisser les frais de rupture
(appelés aussi frais de pénurie), il faut augmenter le stock de sécurité (appelé aussi: stock
minimum ou stock de réserve). Le coût de rupture existe seulement en condition d’incertitude.

IV-5 Le coût total de l’acquisition et de la gestion des stock : (Ct )

C’est la somme de tous les coûts mentionnés ci-dessus, soit :


Ct= Ca +Cs+ Cc + Cr

IV-6 Sélection des fournisseurs :

Le processus de sélection des fournisseurs est très important dans la mesure où le gestionnaire
doit choisir celui qui lui permettra de réaliser son objectif de minimisation des coûts, la réalisation
d'un profit éventuel et la satisfaction du marché. Le processus doit être fait en fonction de
plusieurs critères à savoir :

· La qualité

La qualité du produit est déterminante en ce sens qu'elle permet de satisfaire la clientèle et de


rehausser l'image de l'entreprise en matière de fournitures de produits de bonne qualité. Ainsi le
choix des fournisseurs par l'entreprise doit tenir compte du facteur « qualité produit ».

· Le prix

L'un des objectifs du gestionnaire étant de minimiser les coûts liées à la gestion du stock, il doit
donc s'approvisionner chez le fournisseur offrant les produits à des prix abordables en fonction
des moyens dont dispose l'entreprise. Egalement le choix des fournisseurs par l'entreprise doit
tenir compte du facteur « prix ».

· Les conditions

Le choix des fournisseurs doit aussi tenir compte des conditions qu'offre le fournisseur à savoir :

- La qualité du produit

- Le délai de livraison : il doit être le plus court possible afin d'éviter les ruptures de stock et de
satisfaire les besoins des clients à tout moment.

- Les conditions de paiements

- Les conditions de livraison.

V. Classification des stocks :

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La gestion de stock est une fonction importante tant pour une entreprise commerciale que pour
entreprise industrielle. La gestion des stocks consiste à planifier, organiser, diriger et contrôler les
activités relatives à tous les stocks de marchandises gardées dans l'entreprise. Toutefois, la
gestion de stocks est tout un processus allant de l'achat des marchandises, à leur entrée en stock, à
leur sortie en stock et à leur comptabilisation. Il est à considérer les points suivants :

- les catégories de stocks,


- l'analyse du processus d'achat,
- la sélection des fournisseurs,
- l'organisation matérielle optimale des stocks
- et enfin à l'organisation comptable des stocks.

les stocks comprennent l'ensemble de biens ou des services qui interviennent dans le cycle
d'exploitation de l'entreprise soit pour être vendu en l'état ou à terme d'un processus de production
à venir ou en- cours ou pour être consommé généralement au premier usage. Dans le cadre d'une
entreprise commerciale, on entend par stocks l'ensemble constitué par des marchandises destinées
à la revente et caractérisées par leur variété. Pour les entreprises industrielles, les stocks sont
constitués des matières premières, des produits semi-finis, des produits en-cours, des produits
finis.

Organisation matérielle :

L'organisation matérielle du stock est basée sur l'évaluation des stocks réceptionnés. Sachant qu'il
n'est pas toujours facile de gérer tous les stocks de produits avec la même attention. L'analyse des
différents biens stockés montrent qu'ils sont constitués d'un petit nombre d'articles ayant une forte
part de la valeur du stock. Deux méthodes d'analyse sont généralement retenues : la méthode
20/80 et la méthode ABC.

V-1 La loi des 20/80

Cette méthode montre que : (voir figure )

- 20% des produits en nombre représentent 80% de la valeur totale des stocks.

- 80% des produits en nombre représentent 20% de la valeur totale des stocks.

Son objectif est de sélectionner les articles pour lesquels il convient d'organiser en priorité la
gestion des stocks. Quand on constate que 20 % environ des produits référencés représentent
environ 80 % de la valeur du stock, on applique à ces produits une gestion complexe et rigoureuse
(les 80 % en quantité qui ne représentant que 20 % en valeur se voient appliquer une gestion
beaucoup plus souple).
Remarque : Ces méthodes de gestion des stocks sont théoriques. Leur application réelle peut
varier beaucoup d'une entreprise à une autre.

V-2 La méthode ABC (Coef. De GINI)

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L'analyse ABC est une version plus raffinée de l'analyse 20/80. Ici, trois catégories de stocks sont
mises en évidence :

La méthode ABC consiste en une gestion sélective des stocks en fonction de la valeur de
consommation de chaque article stocké. Elle convient à toutes les situations où il faut placer des
activités en ordre de priorité.

Grâce à ce classement, il est facile d'adapter la gestion de l’approvisionnement à chacune des


familles d'articles. De plus, il importe de savoir que la méthode ABC n’est pas statique. En effet,
il est nécessaire de réviser celle-ci de façon périodique (habituellement chaque année), car les
quantités vendues peuvent varier selon la période durant laquelle l’analyse est effectuée.

Son principe de base repose sur le fait qu’un petit nombre d’articles (environ 20 %) représente
souvent l’essentiel de la valeur stockée (environ 80 %). Il s’agit de classer les différents articles
en stock en trois familles de gestion (A, B et C), comme illustré dans le tableau ci-dessous.

A B C
Pourcentage du nombre total
d'articles 10 à 20 % 30 à 40 % 40 à 50 %

Pourcentage de la valeur
d'utilisation annuelle 70 à 80 % 15 à 20 % 5 à 10 %

Niveau de contrôle
Rigoureux Normal Simple
Procédures de commandes
Méthodiques, Normales Périodiques (1
précises et révisées ou 2 fois par an)
fréquemment

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- 10 à 20% des articles de stock (catégorie A) représentent 70 à 80% de la valeur totale du stock ;
leur bonne gestion est impérative.

- 30 à 40% des articles (catégorie B) représentent 15 à 20% de la valeur totale du stock ; leur
gestion est plus ou moins importante.

- 40 à 50% des articles (catégorie C) représentent 5 à 10% de la valeur du stock totale ; leur
gestion n'est pas prioritaire.

Son objectif est d'identifier les éléments prioritaires. Il convient alors d’identifier clairement les
données sur lesquelles baser l'analyse :

* identifier les articles générant le plus (classe A) ou le moins (classe C) de rotation dans un
entrepôt :
* identifier les familles représentant la majeure partie du stock (classe A)
* pondérer les causes générant des retours produits en entrepôt
* classifier les fournisseurs selon le volume d'achat
* classifier les familles de produit selon le volume de vente.

Exemple 1 :
Une société utilise des fournitures de bureau (40 références). Les montants totaux des
commandes passées au cours de l’année sont donnés par le tableau ci-dessous. On calcule les
pourcentages et les pourcentages cumulés.

14
La courbe cumulative montre une inflexion plus basse. On l’appellera courbe ABC…

15
Les trois catégories apparaissent en couleurs différentes sur le tableau. Les pourcentages sont
proches de ceux qui sont habituellement observés (ci-dessous)

% références % valeur
A 10 % 65 %
B 25 % 25 %
C 65 % 10 %

Note : en pratique, les courbes ABC et de Pareto sont souvent considérées comme synonymes.
Bien sûr, les courbes ne sont pas toujours suffisamment incurvées pour permettre une
différenciation. Un indice de Gini supérieur à 0,6 est habituellement requis…

Exemple2 :
Soit une nomenclature de trente produits finis et leurs prévisions de ventes pour l’année en cours.
Pour y voir plus clair, on trie les chiffres d’affaires par ordre décroissant et on indique
les pourcentages.

16
La courbe cumulative appelée aussi diagramme de Pareto :

Typiquement, il s’agit d’une courbe 80-20 avec une inflexion nette aux alentours de 80 %. On le
remarque sur le tableau : 20 % des références, c’est-à-dire six articles, représentent plus de 80 %
du total des ventes.

17
Le coefficient de Gini est une mesure statistique de la dispersion d'une distribution dans une
population donnée, développée par le statisticien italien Corrado Gini. Le coefficient de Gini est
un nombre variant de 0 à 1, où 0 signifie l'égalité parfaite et 1 signifie une inégalité parfaite.

Mathématiquement, le coefficient de Gini est équivalent à l'écart moyen relatif (l'écart moyen
divisé par la moyenne pour le mettre à l'échelle) : il s'agit donc bien d'une mesure de dispersion
de valeurs numériques.

Calcul du coefficient de Gini :

Le coefficient de Gini se calcule par rapport à la fonction (dont la représentation graphique est la
courbe de Lorenz) qui associe à chaque part de la population touchant un revenu classé par ordre
croissant, la part que représente ses revenus.

Il estime l'inégalité par l'écart à la courbe de Lorenz de la répartition égale (en pointillés) : c'est le
rapport de la surface (A) qui sépare la courbe de Lorenz de la situation étudiée (en gras) et du
triangle de surface (A)+(B).

G = A/(A+B) = A/(1/2) = 2A = 2(A+B-B) = 2(A+B) - 2B = 1 - 2B

(A+B est le triangle moitié du carré 1x1) = ( 100x100)/2 % = 5000 %

18
Le coefficient de Gini est égal: à la différence entre 1 et le double de l'intégrale de la fonction
représentée par la courbe de Lorenz.

Indice de concentration de GINI en gestion de stock:


Il est possible de calculer un indice de concentration permettant de caractériser la répartition des
données dans les différentes classes appelé indice de concentration de GINI donné par la formule
suivante :
 = ( yi x xi – 5000)/5000
Avec yi : ventes cumulées en %; xi : % d’un seul produit

Plus  tend vers1, plus la concentration de la courbe est forte, inversement plus elle tend vers 0,
plus la courbe tend vers la droite d’equirepartition.

Exemple d’application :
Vous êtes charge de réimplanter une partie du magasin de stockage. Votre étude portera sur 12
articles dont vous trouverez les fréquences de sortie en annexe.
Vous devrez établir un classement par ordre décroissant sur lequel seront porte :
- Les fréquences de sortie
- Le cumul des fréquences de sortie
- Le pourcentage correspondant au cumul.

Classemen Produit Fréquence Cumul % Cumul yi % Produits xi Zones


t de sortie
1 H 2201 2201 39.88 8,33
2 L 1300 3501 63.44 16,67 A
3 A 855 4356 78.93 25.00
4 G 622 4978 90.20 33.33
5 J 145 5123 92.22 41.67 B
6 E 115 5238 94.91 50.00
7 I 101 5339 96.74 58.33
8 F 64 5403 97.90 66.67
9 B 55 4458 98.89 75.00 C
10 C 48 5506 99.76 83.33
11 K 12 5518 99.98 91.67
12 D 1 5518 100.00 100.00
Somme des % des sorties cumulées : 1053,45

Indice de concentration (ou indice de GINI) :


 = [(1053,45 x 100/12) /5 000] – 1 = [(1053,45 x 8,33) / 5000] –1 = 0,75
Le critère est sélectif car  > 0,6.

Exemple :
Une entreprise commercialise différentes familles de produits. Voici les ventes réalisées pour
l’une d’entre elles :

19
Références des produits Ventes réalisées
A 01 30
A 02 650
A 03 4
A 04 10
A 05 150
A 06 1
A 07 80
A 08 20
A 09 5
A 10 50

Analyser les ventes de ces produit , afin de déterminer les groupes de produits les plus vendus.

N° Références Ventes par Ventes Ventes Références


d’ordre des Ordre cumulées cumulées en cumulées en
produits décroissant croissantes pourcentage pourcentage%
%
1 A 02 650 650 65 10
A2 A 05 150 800 80 20
3 A 07 80 880 88 30
B4 A 10 50 930 93 40
5 A 01 30 960 96 50
6 A 08 20 980 98 60
C 7 A 04 10 990 99 70
8 A 09 5 995 99.5 80
9 A 03 4 999 99.9 90
10 A 06 1 1000 100 100

1000 918.4

Il faut donc tracer un axe sur lequel on va reporter les informations calculées dans le tableau
d’analyse pour les colonnes « Ventes cumulées en pourcentage » ( placées en ordonné y ) et «
Références cumulées en pourcentage » ( placées en abscisse x ).
On obtient alors un ensemble de points qu’il faut relier pour obtenir une courbe ascendante.
Exemple pour le premier point : x = 10 y = 65
Exemple pour le deuxième point : x = 20 y = 80
Indiquer sur le graphique les limites des zones A, B et C.

Indice de concentration (ou indice de GINI) :


 = [(918,4 x 10) /5 000] – 1 = 0.84
L’indice est nettement supérieur à 0.6 , le critère des ventes est pertinent, et les groupes A,B et C
sont intéressants pour cette analyse.

20
VI. Modèles génériques de la gestion des stocks :
Politique de réapprovisionnement
Techniques et méthodes de réapprovisionnement

Les stocks regroupent l'ensemble des marchandises, des matières ou des fournitures, des produits
semi-ouvrés ou en-cours, des produits finis et des emballages commerciaux qui sont rangés dans
un magasin pour une utilisation ultérieure. Par principe, un besoin constant avec des sources et
délais d’approvisionnements sûrs ne devrait pas donner lieu à la constitution d’un stock.
L’influence des fluctuations de la demande, les risques pouvant engendrer des retards de
livraison, les petites lacunes de production …, exigent pour plus de sécurité de mettre en place
des stocks.
La planification des approvisionnements est un processus d’optimisation qui consiste à identifier
les besoins réels sur une période (en général annuelle) et à programmer le réapprovisionnement
des magasins (en quantité et suivant un calendrier) de manière à générer le moins de charges
possibles pour l’entreprise.
Définir une politique d’approvisionnement consiste donc à identifier les matières à
réapprovisionner dans le stock, établir un calendrier de passation des commandes et enfin les
quantités à commander. Ces deux derniers éléments (date et quantité) sont ceux sur lesquels
repose le choix de la politique d’approvisionnement.
Suivant les combinaisons des dates et quantités de commande, quatre politiques de base pour le
réapprovisionnement du stock sont définies :

• Méthode de réapprovisionnement à Date fixe et Quantité fixe


• Méthode de réapprovisionnement à Date fixe et Quantité variable
• Méthode de réapprovisionnement à Date variable et Quantité fixe
• Méthode de réapprovisionnement à date variable- Quantité variable

Après une étude d’optimisation des stocks menée par un professionnel, chacune de ces politiques
s’adapte soit à un produit, soit à une catégorie de produits. Ceci signifie en d’autres termes qu’il
est possible d’adopter pour les stocks d’un même magasin l'utilisation de plusieurs politiques,
voire les quatre politiques simultanément. La responsabilité du gestionnaire des stocks consiste à
choisir la politique la mieux appropriée pour chaque produit, afin d'éviter les ruptures de stock et
les immobilisations financières importantes.

A- Méthode de réapprovisionnement à Date fixe et Quantité fixe :


Aussi connue sous le nom de « méthode calendaire », elle s’utilise le plus dans le cadre d’un
contrat de livraison annuelle conclu auparavant avec un fournisseur. Des quantités presque
équivalentes de matières sont livrées à des dates fixes. Cette politique est mieux adaptée pour des
produits dont la consommation est constante et régulière.

• Avantages : Simplifie la gestion des stocks


• Inconvénients : Si la quantité de réapprovisionnement est mal calculée ou si la consommation
n'est pas régulière il y a risque de cumul de stock (immobilisation financière à éviter) ou de
rupture de stock . En cas de risque de rupture du stock, les livraisons urgentes ou hors contrat,
peuvent être très coûteuses (recours au fret aérien, lancement spécial chez le fournisseur…).

21
B- Méthode de réapprovisionnement à Date fixe et Quantité variable
C'est l'atteinte d'un certain niveau de stock (le stock d'alerte) qui déclenche la commande de
réapprovisionnement.

Aussi connue sous le nom de « méthode de recomplètement », elle est adaptée pour les produits
coûteux, périssables ou encombrants et dont la consommation est régulière. A période fixe, le
gestionnaire analyse son stock restant et émet une commande en quantité permettant de le
ramener au niveau de stock maximum autorisé.
Ce système consiste en la commande à délai fixe mais à quantité variable. La fiche de stock porte
comme indications : Niveau de recomplètement et période fixe de recomplètement. Cette
méthode permet de couvrir les besoins pendant la période de réapprovisionnement.

En quantités variables à périodes fixes :

Concerne les classes A et B ; les périodes T sont constantes ; d: délai d'approvisionnement

P1, P2, P3: points de commande

Avantage : inventaire tous les Ti seulement ; gestion simple des stocks , Immobilisation
financière faible.

Inconvénient : ne tient pas compte de la pente des demandes: risques de ruptures et de stock
mort.

Cette méthode permet d’éviter l’inventaire permanent, mais elle montre évidemment rapidement
ses limites en cas de forte fluctuation de consommation.

Calcul du niveau de recomplètement :


Nr = j(T+d) + Ss

22
Qt commandée = Nr - potentiel
Avec :
Nr = Niveau de recomplètement
T = Période de réapprovisionnement en jours
Potentiel = Existants + Attendus - Obligations
j = Besoin quotidien moyen
d = Délai d'approvisionnement
Ss = Stock de sécurité
j et T peuvent être exprimés autrement qu'en jours (semaines, mois, trimestres, années). Mais il
faut veiller à ce qu'ils soient exprimés dans la même période.

Exemple :
Un article dont la consommation mensuelle prévue est de 2300 unités, a un délai
d’approvisionnement de 2 mois et une période de commande de 3 mois ; Ss a été fixé à 2 mois de
commande mensuelle moyenne en besoins courants. A la date de déclenchement de la commande
restaient en stock 6000 unités, la quantité non livrée à ce jour était de 1000 unités et la prévision
de besoins pour travaux programmés de 1200 unités.

Q = [2300x(2+3+2)]- (6000+1000) + 1200 = 10.300 unités

C- Méthode de réapprovisionnement à Date variable et Quantité fixe :

Cette méthode consiste à définir le niveau de stock qui doit permettre de déclencher l'ordre
d'achat de façon à être livré juste au moment de l'utilisation de la dernière pièce. Ce niveau de
stock doit permettre de satisfaire les besoins durant le délai allant de la date de connaissance de ce
niveau à la date de livraison.
• Avantages : Permet d'éviter les ruptures de stocks. Adapté à une consommation irrégulière.
• Inconvénients : Impose un suivi permanent des stocks pouvant entraîner des coûts administratifs
importants; Peut encourager à faire des stocks de sécurité. Difficulté de calculer le DL (Délai de
Livraison),

D- Méthode de réapprovisionnement : Période variable- Quantité variable :

Cette méthode est principalement utilisée pour des articles dont les prix de revient varient
fortement ou dont la disponibilité n'est pas permanente. L'achat se fait en fonction des
opportunités du marché.
Les commandes se font exclusivement sur besoin. En d’autres termes, les quantités sont à chaque
fois le résultat d’une estimation des besoins à court terme. Ces derniers peuvent aussi simplement
correspondre à une étape dudit projet.
Avantages : Permet de profiter des variation de prix; limitation des immobilisations financières
inutile à une date donnée.
Inconvénients : très sensible aux aléas de l’environnement. Un incident mineur peut finalement
avoir des conséquences majeures sur l’ensemble du projet. Impose un suivi permanent des coûts
du marché pour effectuer les achats les plus intéressants. Ne peut être utilisé que pour un nombre
réduit d'articles, sinon risque de d'une gestion extrêmement complexe. Peut favoriser la
spéculation.

23
Modèle de la quantité économique (Modèle de Wilson) :
Supposons que la gestion du stock s'effectue sur une période annuelle. La formule est basée sur
un modèle mathématique simplificateur, dans lequel on considère que la demande est stable, sans
tenir compte des évolutions de prix, des risques de rupture et des variations dans le temps des
coûts de commande et de lancement (se dit aussi en avenir certain).
Aussi connue sous le nom de « méthode du point de commande », cette technique est
essentiellement adaptée pour les articles très coûteux et dont la consommation est peu régulière.
Le lot économique est une quantité fixe et invariable d’un article que le gestionnaire des stocks
demande à chaque émission de besoin. Cette quantité résulte d’une formule appelée « formule de
Wilson ». Elle permet à la fois de faire le minimum de commandes pour un article donné et
d’obtenir le coût de stockage optimal pour ce même article.

Avantages : la commande par lot économique permet de faire une meilleure optimisation des
approvisionnements. Des calculs bien faits évitent de lourdes immobilisations financières.
Inconvénients : si la consommation subit une croissance subite et irrégulière, il y a risque de
rupture de stock. Cela impose quelque fois la mise en place d’un stock de sécurité. Ce qui
finalement ne résout le problème d’immobilisation financière que dans une moindre mesure.

Modèle de Wilson :

Calcul de la Quantité Économique à Commander QEC

Il s’agit de déterminer quelle est la meilleure quantité à commander dans une commande afin de
minimiser le coût total annuel relié à la gestion des stocks. On peut ensuite déterminer le nombre
de commandes à effectuer dans l’année. Ces informations permettront de calculer les
composantes du coût annuel de la gestion des stocks : frais de commande, frais de stockage, frais
de rupture (en condition d’incertitude).

Notez bien que, d’un côté, pour minimiser les frais de commandes, il faut passer de grosses
commandes et cela augmente les frais de stockage. D’un autre côté, pour faire baisser les frais de
pénurie, il faut garder un gros stock de sécurité et cela augmente les frais de stockage.

Hypothèses pour ce modèle appliqué en condition de certitude :

- La demande annuelle (consommation) est constante et connue d’avance;


- Le coût d’achat unitaire ne dépend pas de la quantité commandée
- Toute la quantité commandée est livrée en une seule fois;
- Le délai de livraison est constant et connu;

24
- Le coût de passation d’une commande ne dépend pas de la quantité
commandée;
- Le coût unitaire de stockage est constant;
- Il n’y a aucune rupture de stock (Cr = 0).

D : la demande annuelle
Q : la quantité d’approvisionnement
Ci : le coût de commande unitaire
Cu : le coût unitaire de l’article
tp : le taux ( en %) de possession de stock
N = D/Q : cadence : nombre d’approvisionnement par période
T = Q/D : amplitude : durée du stock

Coût de lancement CL = Ci.D/Q

Coût de possession Cp = Cu .tp. Q/2

Coût total CT= Cp + CL

CT= Ci.D/Q + Cu .tp. Q/2

C’T = - 2. Ci.D/ Q2 + Cu .tp/2 = 0

Q2 = 2Ci.D/Cu .tp Q* = (2Ci.D/Cu .tp)1/2 Q* = (2Ci.D/Cu .tp)1/2

N* = D/Q* : cadence : nombre d’approvisionnement par période


T* = Q*/D : amplitude : durée du stock
N* = (D x Cu x tp/2 x Ci)1/2 Cadence optimale

T* =1/ N* Amplitude optimale

Coût de possession :
Un stock étant un investissement, sa détention induit un certain coût financier. Ce sont les coûts
relatifs au fait de garder des articles en stock pendant un certain temps dans l'entreprise. Ces coûts
comprennent deux catégories bien distinctes : les charges financières et les frais de magasinage.
Ils sont donc proportionnels aux volumes stockés. Pour le calcul de ceux-ci, on prend en compte

25
les frais imputables aux locaux, au personnel, à l'équipement, aux assurances, à certains impôts,
aux pertes et détériorations...

Exercice : Quantité économique optimale


Dans une entreprise, l’article P fait l’objet d’une gestion de stock rigoureuse. La
consommation annuelle de cet article est de 84 000 DH soit 6 000 articles à 14 DH l’unité. Le
nombre de livraisons maximum est de 8 par an. Le taux de possession du stock est de 10%.
Le coût de passation d’une commande est de 120 DH.
Travail à faire : Déterminer le nombre optimal (ou quantité économique optimale) de
commandes.

Solution : On peut déterminer le nombre optimal de commandes soit sous forme de calculs
arithmétiques, soit graphiquement, soit algébriquement (Modèle de WILSON).

1) Détermination par le calcul :

Eléments 1 2 3 4 5 6 7 8
Stocks moyens 42000 21000 14000 10500 8400 7000 6000 5500
Coût de passation 120 240 360 480 600 720 840 960
(1)
Coût de possession 4200 2100 1400 1050 840 700 600 550
(2)
Coût total (1) + (2) 4320 2340 1760 1530 1440 1420 1440 1510

Le coût minimum est atteint pour 6 commandes .Donc, le nombre optimal de commandes est
de 6.

2) Détermination par la méthode algébrique ou méthode de Wilson.


N* = (D xCu x tp/2 x Ci)1/2 Cadence optimale

- Consommation annuelle : 84000


- Coût de possession : 84000 x 10%
- Ci= 120 dh
- Cu = 14dh
N*étant le nombre de commandes N* =(84000x10 / 200x120)1/2
N* = 5.91 soit 6 commandes par an.
Q*ec = 16.000

Modèle de Wilson en cas de pénurie :


Représentation de la pénurie (voir Graphe) :

26
Le graphe illustre l’évolution de la quantité de matière, produit ou marchandise en stock.
La demande est continue et elle se traduit par des droites qui descendent en suivant toujours la
même pente (sorties du stock). L’arrivée d’une livraison se traduit quant à elle par une droite
verticale. En zone rouge, la demande existe mais ne peut être satisfaite pour cause de rupture de
stock. Elle le sera le jour de la livraison.

Coût de possession Cp = (Cu.tp).(n /2).(Ts /T)


Coût de pénurie CR = Cr.((Q-n) /2).(Tr /T)
Coût de Lancement CL = Ci.D/Q) : Pas de changements
D’où le coût d’approvisionnement total :
CT = CL +Cp + CR = Ci.D/Q + (Cu.tp).(n /2).(Ts /T) + Cr.(Q-n /2).(Tr /T)

Même raisonnement pour trouver le coût optimal :

Q*ec= (2Ci.D/Cu .tp)1/2 x (((Cu.tp) + Cr)/ Cr)1/2 = Q*ec (sans pénurie )x(ρ )-1/2

On définit une proportion du coût de pénurie par rapport au coût global de stockage :
ρ = n /Q = Ts /T = Cr / (Cr + (Cu x tp)) : Ce coefficient est parfois appelé taux de service.

Exemple 1 :
Cu = 540 dh tp = 0,08 /12
D = 50 Tonnes Ci = 518,40 dh
Q* = 120 Tonnes CA = 27.000 dh
Dans le de rupture de stock , une pénalité de retard de 28,8 dh par tonnes manquantes et
pour chaque mois de retard , sera appliquée.

Qeco Q* = (2 x 518,40 x 50/540 x 0,08 /12)1/2 x (28,8 + 540 x 0,08 /12)/28,8)1/2 = 127,28

Quel est le stock n de début de période ?


On sait que n /Q = Cr / (Cr + ( Cu x tp))
D’où n = 127,28 (28,8 / 28,8 + 3,6)
n = 113,28

27
Quelle est la durée de la pénurie Tr ?
Puisque n / q = Ts / T
Alors Ts = (113,28 /127,28) x T = 89 % de T ,
q/D x Ts = (127,28 / 50) x 89 %
Comme T = 100 %
Tr = 1 – 89% = 11 %

Coût de possession : CP = (Cu x tp) x n/2 x Ts/T


CP = 3,6 x (113,28 /2) x 89 % ; CP = 181,47 dh
Coût de pénurie :
CR = Cr x (Q-n /2) x Tr /T
CR = 28,8 x (127,28 – 113,28 /2) x 11 % ; CR = 22,18
Coût de lancement :
CL = Ci x D/Q
CL = 518, 40 x 50 /127,28 ; CL = 203,33
Coût d’achat :
CA = P x D
CA = 540 x 50 ; CA = 27.000 dh
CT = CA+ CL + CP + CR = 27.407dh
Exemple2:
Une société commercialise un certain produit P . Le montant annuel de ventes, pour lesquelles il
n’existe pas de saisonnalité, s’élève à 30 000 articles. Le coût de possession (CPS) est estimé à
10 dh par article et par an. Le coût de passation d’une commande s’élève à 170 dh. Le coût d’une
pénurie est quant à lui estimé à 80 % du CPS. Sous quelle condition peut-on accepter la rupture
de stock ?

Déterminons d’abord les quantités à commander pour qu’il n’y ait pas de rupture (modèle de
Wilson pur)

Q* = (2Ci.D/Cu .tp)1/2 = (2x30000x170/10)1/2 = 1010 articles


On arrondira à 1 000, soit 30 commandes par an (une tous les 12 jours).

Le coût annuel de la gestion de stock est constitué du coût de possession CPS et coût de passation
de commande CPC :
CPC =30 × 170 = 5 100 dh
CPS = 500x10 = 5000 dh
CT = 10 100 dh

Étudions à présent ce que coûte la gestion de stock dans l'année si l’on accepte une pénurie L e
CPC unitaire reste le même. Le coût de rupture (CR) s’élève quant à lui à 8 dh par article.
La quantité économique à commander s’établit à :

Q’ec = Q*ec (sans pénurie )x(ρ )-1/2 avec ρ = Cr / (Cr + (Cu x tp))
= 1010x((10+8)/8)1/2 = 1515 articles

Soit vingt commandes par an, donc une tous les dix-huit jours
Le stock maximal n’est plus de mille articles mais de :

28
N= 1515x(8/(10+8)) = 673 articles

Ceci ne représente que 44,44 % environ de la quantité à commander, c’est-à-dire qu’une gestion
optimale avec pénurie se traduit ici par une rupture de stock pendant 55,56 % du temps !
Le coût annuel de gestion du stock se décompose de la manière suivante :
CPC : 20 × 170 dh = 3 400 dh
CPS : (673 / 2) × 10 dh × 44,44 % = 1 495 dh
CR : [(1 515 – 673) / 2] × 8 dh × 55,56 % = 1 871 dh
CT : 6 766 dh, soit une économie d’environ un tiers.

Sur les dix-huit jours de la période, le stock sera approvisionné pendant huit jours et en rupture
pendant dix jours
À condition que le consommateur ou l’utilisateur puisse attendre pendant dix jours et en
supposant qu’il sera immédiatement servi dès réception de la commande, une gestion qui accepte
les ruptures peut être envisagée…

VII. Optimisation de la gestion des stocks :


Résultats attendus de l’optimisation du processus de gestion des stocks :
• Stocks disponibles à tout moment
• Traçabilité de tout produit sorti de stock
• Demandes d’analyses satisfaites à 100%
• Pénurie et date de péremption maitrisées pour les différents produits
• Stocks minimum et d’alerte, contrôlés.
• Procédure de gestion des stocks disponible et applicable.
• Identification et paramétrage des différentes zones de stockage effectués
• Maitrise des stocks et de leurs coûts.

Méthode déterministe ou stochastique


Les modèles d’optimisation des stocks peuvent être soit déterministes (chaque ensemble d’états
différents est déterminé de manière unique par les paramètres du modèle), soit stochastiques (les
différents états sont obtenus au moyen de la distribution de probabilités)
L’optimisation stochastique tient compte des incertitudes en matière d’approvisionnement, selon
lesquelles, par exemple, 6 % des commandes passées auprès d’un fournisseur étranger arrivent
avec 1 à 3 jours de retard, 1 % avec 4 à 6 jours de retard, 5 % avec 7 à 14 jours de retard et 8 %
avec plus de 14 jours de retard.
Ce concept prend également en considération la volatilité de la demande, priorité absolue au
regard des défis rencontrés par les professionnels de la chaîne logistique. Par exemple, la
direction d’une société définit les probabilités de vente comme suit : il y a 65 % de chances de
vendre 500 unités d’un produit, 20 % d’en vendre 400 et 15 % d’en vendre 600. Le dépassement
des coûts, les surstocks et la résolution des problèmes sont certes synonymes de niveaux de
service élevés, mais pour obtenir une meilleure rentabilité, il est nécessaire de comprendre les
sources d’instabilité et de mettre en œuvre une planification appropriée. Cette approche permet
une meilleure compréhension des besoins en matière de stocks que la méthode déterministe.
Pourquoi opter pour une solution d'optimisation des stocks ?

29
Le calcul des stocks de sécurité, leur réapprovisionnement et leur niveau optimal sont des sujets
importants pour beaucoup d'entreprises souhaitant optimiser leur Supply Chain. Ces entreprises
sont confrontées à des contraintes de compétitivité qui affectent leur niveau de service, leur
flexibilité ainsi que leur capacité à servir un vaste portefeuille de produits.
Contraintes liées aux stocks :
L'optimisation des stocks se traduit par l'équilibre entre les contraintes liées aux investissements
financiers et les exigences liées à la qualité de service attendue, tout en prenant en compte
l'instabilité de l'offre et de la demande. Le volume des stocks est déterminé en fonction des
liquidités, de la demande, de prévisions, etc. Optimiser les stocks c'est pouvoir réduire le stock,
en améliorant le taux de service et en diminuant les ruptures et les coûts.
Disposer d'un surstock peut nuire à la rentabilité de l'entreprise car ils impliquent :
• une immobilisation du capital,
• des charges fixes et variables pour l'entreposage et l'entretien,
• des pertes à cause des dates de péremption ou de l'obsolescence des produits liés aux effets de
mode,
• non productivité : un des grands principes de la logistique d'entrepôt est de limiter le niveau de
stock à 80/85% du nombre de places disponibles. Au-delà de ce taux de remplissage, il devient
très complexe de gérer opérationnellement un entrepôt,
Ainsi, l'optimisation des stocks prend tout son sens, qu'il s'agisse de produits finis ou de matières
premières, afin d'arbitrer entre le niveau de stock optimum et la qualité de service attendue.
Les avantages d'une solution d'optimisation des stocks :
L'optimisation des stocks a permis à un grand nombre d'entreprises de dégager des bénéfices. D'
après une étude menée par IDC Manufacturing Insights, plusieurs organisations ayant mis en
place cette méthode sont parvenues à réduire leurs niveaux de stocks à hauteur de 25% et ont
bénéficié de flux de trésorerie améliorés de plus de 50% en moins de deux ans. Opter pour une
solution d'optimisation des approvisionnements et des stocks permet de :
Gagner en temps grâce à :
• L'automatisation des calculs d'approvisionnement
• L'utilisateur n'a pas à choisir le bon modèle, le module s'en charge
• La détection des points aberrants de l'historique
• L'optimisation à la fois du stock de roulement et du stock de sécurité
Gagner de l'argent en :
• Optimisant les quantités à approvisionner en tenant compte des contraintes tarifaires
• Optimisant les niveaux de stocks
• Evitant les ruptures
• Fidélisant les clients en améliorant le taux de service
• Réalisant des économies d'échelle sur les coûts d'approvisionnement et les coûts de
production
Gagner en efficacité en :
• Respectant certaines contraintes : capacité de stockage, réception
• Partageant le même référentiel entre les différents acteurs
• Suivant et améliorant la qualité des approvisionnements avec des indicateurs de performance.

La solution PLANIPE d'Ordirope- Groupe Gfi Informatique :


PLANIPE permet aux entreprises, grâce à son concept unique de stratégie, de définir leurs

30
objectifs de gestion. La solution permet de définir une stratégie d'optimisation en tenant compte
du taux de service, de la fréquence d'approvisionnement et du niveau de stock. Elle permet
d'"obtenir rapidement des gains importants en réduction de stock et améliorer le taux de service
client"
Cette solution d'optimisation des stocks et des approvisionnements permet de réduire jusqu'à 30%
son niveau de stock. Grâce à son concept unique, elle est une véritable stratégie de gestion de
stock, visant à réduire les coûts de stockage, à améliorer le taux de service et à éviter les ruptures.
PLANIPE calcule les prévisions de stocks article par article, en tenant compte des historiques et
événements passés et futurs. En fonction des stratégies et du comportement des produits, elle
calcule et optimise les achats, les approvisionnements.

Une solution d'optimisation des stocks puissante :


• Un moteur de calcul puissant et unique sur le marché
• Souple et adaptable à toutes tailles d'entreprises
• Réduction des stocks de 15 à 30 %
• Hausse du taux de service et diminution des ruptures
• Développement du Chiffre d'Affaires et de la marge
• Intégrée aux différents systèmes d'informations, APS et ERP du marché.

Un outil d'optimisation des stocks flexible :

PLANIPE s’adapte à différents environnements et émet des propositions en fonction


des comportements produits. Il gère tous types de séries : permanentes, erratiques,
lentes, saisonnières, nouvelles, ainsi que celles en fin de vie.

De nombreuses fonctionnalités :
• Prévisions des demandes, des ventes, des commandes.
• Optimisation des stocks, des achats, du taux de service
• Proposition des approvisionnements
• Simulation, audit et analyse des flux et des stocks
• Assistance au pilotage des stocks
• Equilibrage multi-entrepôts
• Prise en compte de la saisonnalité et de la typologie des produits

Gestion de stock et des approvisionnements pointue :


• S'adapte en fonction du comportement de l'article
• Choix intelligent du modèle de calcul
• Filtre des points aberrants
• Transformation des prévisions en objectifs de gestion

Optimisation de tous les niveaux de stock :


• Optimisation des stocks de roulement
• Optimisation des stocks de sécurité
• Résultats en fonction de la situation observée, les prévisions, et les objectifs.
• Maîtrise des stocks grâce a une gestion quotidienne à l'article

Module de commandes intelligent :


• Commandes calculées pour réduire les coûts de transports
• Prise en comptes des contraintes liées à la commande
• Communication avec l'ERP
• Modifications, relances, et validations simples des commandes.

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Pour cela, PLANIPE utilise son expertise en mathématiques décisionnelles et son savoir-faire
pour aider ses clients à optimiser leur stocks, en combinant différents modèles et méthodes
performants et intelligents tel que :
- le modèle de prévision AAF (Auto Adaptative Forecast),
- la méthode IDO (Inventory Dual Optimization)
- le module MIO (Master Inventory Objective). Le MIO permet d'obtenir des résultats de
diminution
des stocks de 15 à 30%.
Il y a des entreprises qui sont accompagnés par des experts, en particulier pour répondre aux
problématiques d'optimisation des stocks suivantes :
• une prévision de la demande, des ventes, des commandes, des sorties...
• une optimisation des stocks
• une amélioration du taux de service
• des propositions d'approvisionnement
• des audits de stocks
• des simulations
• une assistance au pilotage des stocks
• un équilibrage multi-entrepôts

Dans le contexte actuel des entreprises, où la conquête de nouveaux marchés, l'augmentation des
coûts liés au transport ainsi que la recherche de flexibilité deviennent des aspects importants, les
avantages apportés par des outils d'optimisation des stocks sont d'autant plus essentiels à intégrer.
Une bonne gestion des stocks comprend une excellente connaissance des facteurs qui influencent
leurs niveaux. Seuls ces outils spécialisés permettent d'améliorer et de maîtriser les paramètres
complexes du stock.
Disposer de produits en stock présente des avantages nombreux : lisser la production, limiter les
goulots d’étranglement dans la chaîne logistique, être réactif face à la demande, éviter qu’un
client s’adresse à la concurrence, réduire les surcoûts liés aux matières premières dont les prix
varient durant l’année ou encore contrecarrer les difficultés liées aux activités ou produits
saisonniers.
En revanche, disposer de surstock peut avoir des incidences nuisibles pour la rentabilité de
l’entreprise. En effet, les stocks impliquent une immobilisation de capital, des charges fixes
et variables pour les entreposer et les entretenir et surtout le surstock risque d’être perdu à cause
des dates de péremption ou à cause des effets de mode qui peuvent rendre les biens obsolètes.
Suite à ce constat, l’optimisation des stocks prend tout son sens. Qu‘il s’agisse de produits finis,
d’encours ou de matières premières, il est donc fondamental que les entreprises se penchent sur le
sujet de l’optimisation des stocks afin d’arbitrer entre le niveau de stock minimal et la qualité de
service attendue.

Optimiser sa gestion des stocks :


Les produits gérés en stock au sein de l’entreprise sont les biens qui sont destinés à être revendus,
selon un cycle d’achat-vente. Il est préférable que la gestion de ces stocks soit suivie par un
logiciel. En effet, cela permet notamment :
• le rattachement d’indicateurs à chaque produit suivi en stock : stock minimum, stock
maximum,

32
• le réapprovisionnement automatique des produits en fonction du stock minimum,
• la gestion de l’inventaire avec calcul automatique des écarts et génération automatique
des mouvements d’ajustement correspondants,
• la restitution d’états d’inventaire et de valorisation des stocks.

Lorsque la quantité en stock à terme d’un produit devient inférieure au stock minimum
déterminé pour ce produit, une commande d’achat est nécessaire. Généralement, cette commande
est passée auprès du fournisseur principal indiqué dans la fiche produit. De ce fait, le logiciel
propose automatiquement la création de pré commandes d’achat auprès de fournisseurs pré
définis. Ces derniers sont toutefois modifiables au sein des commandes.
Les quantités à commander proposées par le logiciel sont calculées notamment en fonction du
stock maximum de chaque produit, afin de ne pas dépasser ce dernier.
En ce qui concerne la gestion de l’inventaire, elle est facilitée au sein d’un logiciel de gestion. En
effet, le logiciel propose la quantité réelle théorique pour chaque produit. Il suffit donc de saisir
les écarts avec la quantité physique constatée dans le dépôt. Ensuite, des états de restitution
permettent de contrôler ces écarts. Le logiciel est alors en mesure de créer automatiquement les
mouvements de stock relatifs aux écarts constatés pour chaque produit.

VIII. Documentation et gestion des stocks :


CONTRÔLE DES STOCKS ET INVENTAIRE

La gestion de stocks est une fonction fondamentale pour la majorité des fonctions de l'entreprise :
les services comptables et financiers, le service informatique, le marketing et les opérations. Une
mauvaise gestion des stocks peut compromettre sérieusement les activités d'une entreprise à court
terme. Le défi : trouver le point d'équilibre qui permettra de maximiser l'efficacité de l'entreprise.
• La gestion suppose remplir trois sous-fonctions principales. Ce sont :
• La connaissance de l'état du stock de chacun des articles ;
• La détermination des critères de gestion et réapprovisionnement, et
• Le contrôle général de fonctionnement.
Les procédures utilisées pour atteindre ces trois objectifs sont diverses et très liées à la fois au
degré de sophistication de la gestion des stocks et celui de mécanisation et d'intégration vis-à-vis
des autres fonctions.
Il nous faut tout d'abord distinguer deux domaines qui sont :
• Le Suivi des articles dans les magasins ;
• Et la gestion de stocks proprement dite.

Procédures de Gestion des Stocks :


Elles sont concentrées sur ce que l'on a l'habitude de nommer le fiche de stock ou de casier
magasin. Celle-ci est généralement tenue, article par article en quantité seulement.
Les procédures de tenue à jour des fiches de stock (tant pour le magasin pour l'organisme de
gestion) reposent sur trois états principaux : le bon de sortie, le bon d'entrée et l'état de stock.
Afin d'assurer une bonne gestion des stocks et de garantir la fiabilité permanente des fiches
articles, il faut faire :

33
• - Un bon référencement des articles ;
• - Une bonne organisation des familles et sous-famille des articles ;
• - Un adressage juste dans les zones de stockage ;
• - Un tableau de bord de suivi des stocks,
• - Un planning et une procédure d'inventaire.

Documents de Gestion de Stocks :

Dans les transactions des stocks, les gestionnaires de stocks recourent à certains documents ; les
plus utilisés sont :
• Bon de Commande ;
• Facture ;

• Bon de livraison :
Bon de livraison
N° :……………...
Date :……………

Nom et Adresse de l’entreprise :……… Nom et adresse de l’acheteur :………

Numéro de la commande :…………

Code Désignation Quantité Quantité livrée


commandée

Signature du livreur Signature du client

• Bon d'Entrée :

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Bon d’entrée
N° :……………...
Date :……………

Service d’origine :………………………………….


Ordre de fabrication(O.D) :…………………………

Code Désignation Quantité Quantité observation


reçue acceptée

Signature du receveur Signature du magasinier

• Fiche de Stock :
Fiche de Stock

Code :………………….. Désignation :………...


Emplacement :…………. Unité :……………….
Stock minimum :……….

Date N° de Bon Quantité : Stock (restant)


Entrée/S ortie

• Fiche d'Inventaire.

a. Le Bon de Commande
Le Bon de Commande est un document émanant du client à l'adresse du fournisseur qui précise la
quantité, la qualité et la référence du produit désiré dans un délai précis. Mais, la commande peut
également mettre aux prises deux services à l'intérieur d'une même organisation. Le Bon de
commande porte dans ce cas le nom d’ « état de besoin ».
b. La Facture
La facture est établie par le fournisseur et adressée à son client au moment de la vente d'un
produit ou d'un service. Elle précise la référence, la qualité et le prix de l'article livré.
c. Le Bon de Livraison
Lorsque le gestionnaire livre des articles, consécutivement à une commande, il les fait
accompagner d'un bon de livraison, appelé encore Bordereau d'expédition.
d. Le Bon d'Entrée
Après avoir vérifié si les qualités et les quantités inscrites sur le bordereau de livraison sont
conformes, le magasinier établit le bon d'entrée en magasin. Ce document précise les références,

35
les quantités des articles reçus et les observations éventuelles. C'est un document interne à
l'organisation et sert d'instrument de contrôle pour le gestionnaire.
e. La Fiche de Stock
Chaque mouvement des articles en magasin, au moment de leur entrée comme de leur sortie, doit
faire l'objet d'un enregistrement sur une fiche de stock. C'est un précieux outil de gestion, car s'il
est bien tenu à jour, il recèle d'importantes informations pour la prise de décisions de gestion de
stocks.
d. La Fiche Inventaires
L'inventaire est le décompte manuel des quantités de marchandises stockées. Le but principal de
ce décompte est de faire une comparaison entre le stock théorique (celui fourni par le logiciel) et
le stock physique, afin de déceler les différences de quantités ; les erreurs d'adressage ; les stocks
dormants ...
Les opérations d'inventaire sont généralement effectuées sous la supervision du supply chain
manager, du responsable de production ou du responsable de distribution. Les magasiniers,
associés à des personnes formées pour la circonstance accomplissent le décompte physique des
quantités. Le contrôle des écarts, la régularisation et la validation des données sont faits par des
contrôleurs de gestion (internes et/ou externes à l'entreprise).
L'inventaire peut être effectué sur la totalité des articles stockés, ou sur des catégories ou des
classes d'articles sélectionnées sur la base de critères propres à chaque gestionnaire. Selon la
fréquence de décompte, on distingue trois types d'inventaires :
• L'inventaire permanent,
• L'inventaire tournant,
• L'inventaire annuel.
1) L'inventaire permanent :

L'inventaire permanent est le décompte des quantités disponibles en stock immédiatement après
chaque entrée marchandise et chaque sortie marchandise. C'est une méthode d'inventaire adaptée
particulièrement pour les stocks dont les quantités par référence sont petites et les unités stockées
faciles à dénombrer. Les logiciels qui offrent la possibilité d'effectuer de telles écritures donnent
lieu à deux opérations de saisie à chaque occasion :

• Lors d'une entrée marchandise : saisie des quantités entrées et saisie du stock final,
• Lors d'une sortie marchandise : saisie des quantités sorties et saisie du stock restant.
Des listes regroupant les écarts (écarts positifs et écarts négatifs) sont automatiquement générées.
Après vérification, les stocks sont régularisés.

Il est ici bien entendu que les documents utilisés pour les entrées marchandises (bon de réception)
et ceux utilisés pour les sorties marchandises (Listes de prélèvement, bon de sortie ...) soient
adaptés pour permettre l'enregistrement manuel de ces écritures (une colonne pour les quantités
reçues ou sorties et une colonne pour les stocks disponibles après opération).

L'inventaire permanent présente l'avantage d'assurer en permanence des écritures justes. Chaque
écart constaté est immédiatement corrigé. Son point faible réside cependant sur sa lourdeur. En
effet, lorsque le nombre de référence est élevé, où simplement l'activité du magasin haute, la
quantité de travail de saisie que cela représente est énorme.

36
2) Inventaire annuel :

L'inventaire annuel est le comptage de toutes les quantités en stock et dans tous les magasins à la
fin de chaque exercice comptable. Il est réclamé par les contrôleurs financiers lors du calcul des
soldes de gestion. De nombreuses entreprises l'effectuent au courant de chaque mois de
Décembre.

Compter les quantités de toutes les références enregistrées est un travail fastidieux, qui nécessite
une bonne organisation des équipes, une bonne préparation du personnel de comptage et une
célérité dans l'analyse des écarts. L'inventaire physique annuel s'étend parfois sur plusieurs jours.
C'est sur ce point que réside la faiblesse d'un inventaire général annuel. Il nécessite le renfort des
équipes par des personnes parfois n'ayant aucune conscience des conséquences que peuvent
apporter les erreurs de comptage. Si ce personnel n'est pas suffisamment bien formé, assez
motivé, la fiabilité de l'inventaire devient incertaine et la proportion des anomalies à étudier
risque d'être élevée. L'inventaire annuel exige parfois l'arrêt des opérations durant toute la période
de comptage. C'est une situation coûteuse pour l'entreprise.

3) L'inventaire tournant :

C’est la technique communément reconnue pour arriver à la plus grande justesse en stock. Après
classification des articles selon leur importance avec la méthode ABC, on choisit un premier
article dont on fait l’inventaire.

L'inventaire tournant est le comptage périodique et planifié des stocks sur l'année. Dans la
pratique, il se révèle comme une meilleure alternative aux inventaires permanent et annuel. Avec
un inventaire tournant, des listes d'articles classés sont fournies à des périodes bien définies et le
décompte des quantités disponibles pour chacune des listes se fait plusieurs fois durant l'année.

Les techniques décrites ci-dessous ne sont pas exclusives les unes des autres. Il est même fréquent
de les combiner dans le même magasin :
o La classification ABC. L’élément principal de cette classification est la valeur financière
du stock. Les inventaires tournants peuvent par exemple se concentrer sur articles de la
classe A, qui à eux seuls représentent environ 80% de la valeur totale du stock ;
o La sélection des stocks critiques de production. L’élément clé de sélection est
l’importance de chaque article dans la production ou les opérations. Dans ce cas, la valeur
financière de ces derniers est mise au second plan. Le but du comptage périodique de
cette catégorie d’articles est d’éviter à tout prix les ruptures de stock dont les
conséquences sur les opérations sont toujours graves ;
o Le découpage des zones de stockage. L’ensemble des articles du magasin est compté au
moins deux fois en une année. L’inventaire se fait d’une zone de stockage à une autre
suivant un calendrier.
o La classification des familles d’articles. Là aussi, l’ensemble des articles du magasin est
compté au moins deux fois durant l’année. L’inventaire se fait d’une famille d’article à
une autre suivant un calendrier.
La périodicité de l'inventaire tournant est déterminée en fonction de l’importance des stocks
concernés et de la technique de découpage utilisée. Par exemple si l’on utilise la classification
ABC, les fréquences assignées peuvent être de 12 rotations/an pour les articles de la classe A, 6
rotations/an pour ceux de la classe B et 1 seule rotation pour la classe C. Les inventaires par
zones de stockage ou par famille d’articles suivront simplement un cycle de comptage régulier.

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Les inventaires tournant permettent particulièrement d’:
• Alléger, voire supprimer la pratique d'un inventaire annuel (trop lourd, pénible et très
coûteux lorsque l'arrêt des opérations s'avère indispensable durant cette période) ;
• Eviter la rupture des stocks critiques. Ce sont des articles dont le manque engendre des
conséquences graves sur les opérations (arrêt de la production, goulets d'étranglement,
pertes des ventes, annulation de commandes...) ;
• Eviter de conserver trop longtemps les erreurs d'écritures.
La périodicité de l'inventaire tournant est déterminée en fonction de l'importance des stocks
concernés et de la technique de découpage utilisée. Les inventaires par zones de stockage ou par
famille d'articles suivront simplement un cycle de comptage régulier.

Procédures de Gestion de stocks :

Elles concernent autant le suivi de l'état du stock, la détermination des critères de gestion et le
réapprovisionnement, que le contrôle de fonctionnement.

La nature des supports d'informations et des procédures est liée étroitement à l'organisation de la
gestion et à la mécanisation du processus. A la limite, si toute la gestion est centralisée sur un
ordinateur, ces procédures sont entièrement automatiques.

Les fichiers numériques sont plus précis, plus aisément manipulables et se prêtent à une
mécanisation. Les fichiers graphiques sont plus parlants et donnent une visualisation directe.

Il faut ajouter que la gestion du stock doit disposer d'un moyen global de surveillance, permettant
de s'assurer qu'il n'y a pas de dérive de qualité de gestion.

Intérêt des Logiciels de Gestion de stocks :

L'apparition des premiers logiciels de gestion de stock dès les années 1980 ont beaucoup facilité
les opérations pour les entreprises. Aujourd'hui la grande majorité des entreprises utilisent des
logiciels (souvent personnalisés) pour optimiser la gestion de leur marchandise.

Les entreprises utilisent souvent des logiciels de gestion des stocks afin de réduire leurs coûts de
transport. Le logiciel est utilisé pour le suivi des produits et des pièces où ils sont transportés d'un
vendeur à un entrepôt, entre les entrepôts, et enfin à un détaillant ou directement à un client.
Les logiciels de gestion de l'inventaire est utilisé pour une variété de fins, y compris:
• Maintien d’ équilibre entre le surstock et la rupture de stock
• Suivi de l'inventaire car il est transporté entre différents sites
• Réception des articles dans un magasin ou autre lieu
• Déplacement, emballage et expédition d'articles à partir d'un entrepôt
• Traçabilité des ventes et des niveaux de stocks
Nomenclature des stocks :

Quand on achète divers stocks, il faut généralement leur donner un nom et un numéro pour les
inscrire dans l'ordinateur pour la comptabilité. Et la comptabilité sert à générer des rapports de
stocks qui servent à la prise de décisions.

38
Il est important de comparer ses performances avec la moyenne de l'industrie. Par conséquent, il
peut être avantageux d’utiliser la même nomenclature que celle qui est utilisée dans les rapports
statistiques de l’industrie.

Gestion des stocks en vrac :

Certaines matières sont difficilement mesurables et doivent être estimées, comme un tas de sable.
Dans les cas des stocks difficilement mesurables, il est plus difficile d'en faire la gestion. Il faut
prévoir les erreurs d'estimation en gardant un stock plus gros que nécessaire et cela augmente les
frais d'entreposage.

Préparation des inventaires :

La préparation d’un inventaire tournant ou annuel doit être fait sur la base d’une procédure écrite.
La procédure d'inventaire a pour but de recenser toutes les difficultés susceptibles d'être
rencontrées pendant l’exécution de l’inventaire et de prévoir pour chacune d’elles des solutions
immédiates et appropriées. Cette procédure doit entre autre expliquer :
Buts de l’inventaire (régularisation totale des stocks, inventaire partiel pour optimisation des
coûts, contrôle de routine…) ;
o Buts de l’inventaire ;
o Le programme d’exécution de l’inventaire (date, horaires, périodicité). Pour un inventaire
tournant par exemple il faut définir la régularité des comptages (articles de classe A : 1
fois par trimestre, articles de classe B : 2 fois par an, articles de classe C : uniquement en
fin d’exercice …) ;
o Le plan du site de stockage avec un découpage dont chaque zone correspond à un nombre
de référence précis. C'est-à-dire calibré pour une équipe de comptage et pour un délai
fixé ;
o Le nombre de personnes par équipe de comptage (il convient de mettre en place un
nombre de personnes suffisant pour réaliser l'inventaire dans les délais impartis pour une
zone) ;
o Le nombre de zones par équipe de comptage;
o Le formulaire utilisé pour le relevé des quantités. Ce document doit présenter les articles
par emplacement. En effet, les inventaires par emplacement plus simple à mettre en
oeuvre sont généralement préférés à d’autres procédés. Ils facilitent aussi la
responsabilisation des acteurs par zone ;
o Les règles de gestion des écarts ;
o Les règles de validation et de saisie des données.
L'organisation des inventaires varie d’une entreprise à l’autre et reste influencée par la taille mais
aussi de la nature des stocks à inventorier. Toutefois, les règles suivantes doivent être examinées
afin d’assurer la fiabilité des relevés de comptage :

o Avoir des lieux de stockage clean. Ce qui demande une préparation avant le passage des
équipes de comptage. Il faut au préalable s’assurer que les articles sont bien rangés et
facilement identifiables par des étiquettes ou un marquage lisible et compris. En faisant
précéder les inventaires par une campagne 5S, on limite la tâche aux seuls articles

39
essentiels. En présence d’un entrepôt mixte, il faut bien sûr prévoir la séparation des
stocks faisant partie du patrimoine de l’entreprise et les stocks appartenant à des tiers.

o Faire une mise en forme appropriée du formulaire de comptage. Pour le cas particulier
d’un inventaire par emplacement, il est toujours préférable, même si ce dernier est partiel
(Classe A, B ou C), de faire figurer sur la feuille de relevé tous les articles d’un emplacement
oo
donné. Ceci permettra de gérer à la fois les écarts de référence et les écarts de quantité, sans
qu’il y ait besoin de prendre des notes sur un second document.

o Former les équipes. Pour des raisons de fiabilité, l'inventaire ne doit pas être réalisé par les oo
seules personnes ayant la charge du magasinage. il est utile de faire participer des
collaborateurs d'autres services, notamment, les comptables, les acheteurs, les vendeurs et les
techniciens de maintenance pour la connaissance qu’ils ont des articles.
o La procédure d’inventaire doit d'être communiquée et expliquée aux équipes, avec un accent
particulier porté sur la prise de note lors du comptage. Il faut préciser tous les éléments à
rapporter, notamment, ceux liés aux caractéristiques des articles (couleur, unité stockée,
poids, volume, emplacement, état physique …).
Exécution des inventaires et gestion des écarts :
Durant toute la période couvrant le déroulement de l’inventaire, les exigences suivantes sont à
suivre :

o Suspension de toute activité de production durant l’inventaire des en-cours et des stocks
de produits semi ouvrés ;
o Arrêt de toutes les expéditions ou réceptions dans les magasins de produits finis et de
matières premières;
o Marquage des références comptées ou des emplacements visités;
o Numérotation des fiches ou liste de comptage. Les feuilles de comptage ainsi numérotées
sont imprimées à l’unité (pas de photocopies) ;
o Répartition claire des listes par équipe ;
o Recomptage des références ayant présenté des écarts significatifs avant validation des
quantités comptées.

Le contrôle des stocks, connu également sous le nom de contrôle de l'inventaire, est utilisé pour
montrer quel est le volume de vos stocks à un certain moment et de quelle façon en faire le suivi.

Il s'applique à tout article que vous utilisez pour fabriquer un produit ou fournir un service, des
matières premières aux biens finis. Cela couvre le stock à chaque étape du processus de
production, de l'achat et de la livraison à l'utilisation et au réapprovisionnement du stock.

Un contrôle des stocks efficace vous permet de détenir le bon volume de stock au bon endroit et
au bon moment. Ceci garantit que le capital n'est pas immobilisé inutilement et protège la
production si des problèmes surviennent avec la chaîne d'approvisionnement.

Ce guide explique différentes méthodes de contrôle des stocks, vous montre de quelle façon en
élaborer un et vous indique à quel endroit trouver davantage d'informations.

Système de contrôle des stocks :

40
- Suivi manuel :

L'inventaire physique des stocks implique un inventaire, ou une liste de stocks, et de prendre en
note son emplacement et sa valeur. Il s'agit souvent d'un exercice annuel, une sorte de vérification
afin d’évaluer la valeur des stocks dans le cadre du processus comptable.

Des codes, y compris des codes à barres, peuvent rendre le processus beaucoup plus facile, mais
il peut quand même s'avérer assez coûteux en temps. La vérification plus fréquente du stock, un
inventaire permanent, évite un exercice massif annuel, mais nécessite une attention constante tout
au long de l'année.

Le système manuel le plus simple est le registre des stocks, qui convient aux petites entreprises
comportant peu d'articles en stock. Il vous permet de conserver un journal des stocks reçus et
distribués.

Il peut être utilisé en même temps qu'un simple système de réapprovisionnement. Par exemple, la
méthode à deux compartiments fonctionne en ayant deux contenants d'articles en stock. Lorsque
l'un est vide, il est temps d'utiliser le deuxième casier et de commander davantage de stocks afin
de remplir celui qui est vide.

Les fiches de stocks sont utilisées pour les systèmes plus complexes. À chaque type de stock est
associée une fiche, contenant des informations telles que :

o la description
o la valeur
o l'emplacement
o les niveaux de réapprovisionnement, les quantités et les délais de mise en œuvre
o les renseignements concernant le fournisseur
o des informations concernant l'historique des anciens stocks
Des systèmes manuels plus complexes intègrent le codage afin de classer les articles. Les codes
peuvent indiquer la valeur des stocks, leur emplacement et de quel lot ils proviennent, ce qui est
utile en matière de contrôle de la qualité.

- Suivi Informatisé :

Les systèmes informatisés de contrôle des stocks fonctionnent de la même façon que les systèmes
manuels, mais ils sont plus flexibles et les informations sont plus faciles à récupérer. Vous
pouvez rapidement obtenir une évaluation d'un stock ou trouver de quelle façon un article
particulier de stock sans se déplacer. Un système informatisé est un bon choix pour les entreprises
traitant avec de nombreux types de stocks. Parmi d'autres caractéristiques utiles, on peut trouver :

L'intégration aux systèmes de comptabilité et de facturation des données relatives au stock et à la


tarification. Tous les systèmes s’appuient sur le même ensemble de données, vous n'avez donc
qu'à entrer les données une seule fois. Le traitement des bons de commande et le traitement des
bons d'achat peuvent être intégrés au système pour que le stock s'équilibre et que les statistiques
soient automatiquement mises à jour au fur et à mesure que les commandes sont traitées :

41
• La surveillance automatique du stock, déclenchant des commandes lorsque le niveau de
nouvelle commande est atteint.
• Le contrôle automatique du lot si vous produisez des biens en lots.
• L'identification des fournisseurs les moins chers et les plus rapides.
• Les systèmes de codes à barres qui accélèrent le traitement et l'enregistrement. Le logiciel
imprimera et lira les codes à barres provenant de votre ordinateur.
• L'étiquetage pour l’identification par radiofréquence (RFID) à l'aide de lecteurs portatifs
peut représenter une façon simple et efficace d'effectuer une vérification constante de
l'inventaire.
Tout système de contrôle des stocks doit vous permettre de :
• suivre les niveaux de stocks
• passer des commandes
• distribuer les stocks

L'identification par RFID qui permet de suivre les composantes ou les produits individuels tout
au long de la chaîne d'approvisionnement. Voir la page de ce guide traitant de l'utilisation de
l'IRF pour le contrôle de l'inventaire, la sécurité du stock et la gestion et de la qualité.

Le système ne sera aussi bon que les données qui y sont entrées. Faites un inventaire approfondi
avant qu'il n'entre en service afin de garantir des chiffres exacts. Il est préférable de faire
fonctionner l'ancien système en même temps que le nouveau pendant un certain temps, ce qui
vous offre une sauvegarde et vous permet de vérifier le nouveau système et de régler tout
problème.

Utilisation du RFID pour le contrôle de l’inventaire, Sécurité du stock et gestion de la


qualité :

L'identification par RFID permet à une entreprise d'identifier des produits et composantes
individuels et de les suivre tout au long de la chaîne d'approvisionnement, de la production au
point de vente.

Une étiquette RFID est une minuscule puce, plus une petite antenne, qui peut contenir une
gamme d'informations numériques concernant l'article donné. Les étiquettes sont encapsulées
dans du plastique, du papier ou un matériau similaire, et sont fixées au produit ou à son
emballage, à une palette ou à un container ou même à un fourgon ou à un camion de livraison.

L'étiquette est interrogée par un lecteur RFID qui transmet et reçoit des signaux radio provenant
de l'étiquette et se dirigeant vers celle-ci. Les lecteurs peuvent se classer par taille, d'un dispositif
portatif à un « portail » à travers duquel plusieurs dispositifs étiquetés peuvent être passés en
même temps, par exemple sur une palette. Les informations que le lecteur recueille sont
assemblées et traitées en utilisant un logiciel informatique particulier. Les lecteurs peuvent être
placés dans différentes positions au sein d'un entrepôt afin de montrer le moment où les biens
sont déplacés, offrant un contrôle d'inventaire constant.

L'utilisation d'un étiquetage RFID pour le contrôle des stocks offre plusieurs avantages par

42
rapport à d'autres méthodes telles que les codes à barres :

• les étiquettes peuvent être lues à distance, souvent à une distance de plusieurs mètres
• plusieurs étiquettes peuvent être lues en même temps permettant qu'une charge de palette
complète de produits soit vérifiée de façon simultanée
• les étiquettes peuvent se voir donner des codes d'identification uniques, pour que des
produits individuels puissent être suivis
• certains types d'étiquettes peuvent être modifiées, permettant que des informations
concernant des articles soient mises à jour, par exemple lorsqu'ils sont déplacés d'une
partie à une autre de l'usine
L'étiquetage RFID peut être utilisé :
• pour éviter le sur stockage ou le sous stockage d'un produit ou d'une composante
• pour la sécurité du stock, en positionnant des lecteurs d'étiquettes à des points à risque
élevé, tels que les sorties, et en les faisant déclencher des alarmes
• pour le contrôle de la qualité, particulièrement si vous fabriquez ou stockez des articles
ayant une durée de vie limitée.
Les coûts associés à l'étiquetage RFID ont chuté au cours des dernières années, et continuent de
chuter, afin que le processus soit à la portée de davantage d'entreprises. Les avantages d'un
contrôle des stocks plus efficace et d'une meilleure sécurité le rendent particulièrement attrayant
pour les détaillants, les grossistes ou les distributeurs qui stockent une grande gamme d'articles, et
pour les fabricants qui fabriquent de grandes quantités de produits pour différents clients.

Sécurité des stocks :

Protégez votre stock :

- Identifiez et marquez l'équipement portatif coûteux (tels que les


ordinateurs). Si possible, équipez le stock de valeur avec des étiquettes
de sécurité, telles que des étiquettes RFID, qui feront sonner une alarme
si elles sont déplacées.
- Ne laissez pas l'équipement traîner après la livraison. Placez-le dans un
endroit sûr, enregistrez-le et rangez l'emballage.
- Effectuez des inventaires périodiquement.
- Placez une télévision en circuit fermé dans les stationnements et aux
autres emplacements clés.
- Formez le personnel sur les systèmes de sécurité, les politiques et
procédures en matière disciplinaire.
- Élaborez des procédures afin d'empêcher le vol.
- Limitez l'accès aux dépôts de vente, entrepôts et aux armoires de
papeterie.
- Changez périodiquement le personnel chargé du contrôle des stocks afin
d'éviter la collusion ou les mauvaises pratiques.
Contrôler la qualité des stocks :

Le contrôle de la qualité représente un aspect vital du contrôle des stocks, particulièrement en

43
raison du fait qu'il peut avoir une influence sur la sécurité des clients ou la qualité du produit fini.
Un contrôle des stocks efficace doit comprendre un suivi des stocks et un suivi des lots. Cela
signifie être en mesure de retracer un article particulier en aval ou en amont, de la source au
produit fini, et d'identifier les autres articles dans le lot.
Les biens doivent être vérifiés systématiquement en ce qui concerne la qualité, les fautes doivent
être identifiées et le lot touché doit être retiré. Cela permettra de soulever tout problème avec le
fournisseur et en même temps de démontrer la sécurité et la qualité du produit.
Avec un bon système informatisé de contrôle des stocks, ce genre de suivi est relativement
simple. Les méthodes manuelles de contrôle des stocks peuvent également utiliser des codes afin
de systématiser le suivi et de faciliter le retraçage de lots particuliers.
L'identification par RFID peut être utilisée afin de stocker des informations concernant la date de
fabrication d'un produit ou d'une composante, pour s'assurer qu'il soit vendu ou traité en temps
voulu. Le système peut également être utilisé pour retracer des produits défectueux rapidement et
efficacement.

Gestion du contrôle des stocks :

Il existe un grand nombre de tâches administratives associées au contrôle des stocks. Selon la
taille et la complexité de l’entreprise, elles peuvent être effectuées dans le cadre des fonctions
d'un gestionnaire, ou par un contrôleur des stocks dédiés. Pour des raisons de sécurité, il est de
bon usage que différents employés soient responsables des finances et des stocks.

Les documents habituels devant être traités comprennent :


• les notes de livraison et de fournisseur pour les biens entrants
• les bons d'achat, les reçus et les notes de crédit
• les notes de retour
• les réquisitions et les notes d'émission pour les biens sortants.
Le stock peut immobiliser une large partie du capital de l’entreprise, des informations exactes
concernant les niveaux et les valeurs de stock sont donc essentielles pour la comptabilité .
Les chiffres doivent être vérifiés systématiquement soit au moyen d'une vérification normale,
inventaire physique des stocks, ou d'un programme continu de vérification des stocks, inventaire
permanent.
Si les chiffres ne correspondent pas, vous devez enquêter, car il pourrait y avoir des problèmes de
sécurité des stocks ou une panne du système.

Santé et sécurité :

Les aspects de santé et de sécurité concernant le contrôle des stocks sont liés à la nature du stock
lui-même. Les problèmes tels que le lieu et la façon dont les articles sont entreposés, de quelle
façon ils sont déplacés et qui les déplace peuvent être importants, selon les articles.

Vous pourriez avoir du matériel dangereux dans vos locaux, des biens qui se détériorent avec le
temps ou des articles qui sont très lourds ou encombrants.

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IX. Mesure des performances en gestion des stocks (RATIOS) :

IX -1 Rotation des stocks :


La rotation des stocks indique le nombre de fois que les stocks sont remplacés ou renouvelés dans
l’année. Plus le stock moyen est faible, plus la rotation des stocks est élevée. Une augmentation
de la rotation des stocks (les marchandises restent moins longtemps en stock), apporte les
avantages suivants :
• diminution des besoins en capitaux
• économie sur les intérêts
• diminution des coûts de stockage
• diminution du risque lié au stockage

o Ratio de rotation des stocks :

1. Qu'est-ce que le ratio de rotation des stocks

Le ratio de rotation des stocks est le nombre de fois où le stock total est écoulé au cours d'une
année civile. La phrase " le stock de l'entreprise tourne x fois par an " suffit à démontrer un mode
de gestion optimisé. Plus le ratio de rotation des stocks est proche de 1, et plus le modèle de
gestion des stocks est à revoir. Au contraire, un ratio de rotation élevé témoigne d'une logistique
bien huilée, et de faibles besoins en fonds de roulement (BFR).

2. Comment calculer le ratio de rotation des stocks

Pour calculer le ratio de rotation des stocks, il faut commencer par calculer le stock moyen sur
une période donnée, généralement une année civile :
Stock moyen = (stock de début + stock de fin) / 2
Et connaissant la consommation totale (ou chiffre d’affaires) sur cette période, on peut le calculer
par :

Formule 1: Ratio de rotation du stock = Consommation totale / Stock moyen

Exemple 1 :
Etat du stock au 01.01. : 120 Pièces
Etat du stock au 31.12. : 154 Pièces
Stock moyen : (120+154)/2 = 137 Pièces
Besoin journalier (estimé) : 1.5 Pièces
Commandes livrées de suite : 587 Pièces

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Solde à livrer : 31 Pièces
Livraison totale : 618 Pièces
Ratio de rotation du stock : 618 pièces / 137 pièces = 4.5 fois

Exemple 2 :
Si en début d'année, l'entreprise disposait de 80 000 dhs de stock, et 140 000 dhs en fin d'année, le
stock moyen est de 110 000 dhs : (80 000 + 140 000) / 2 = 110 000 dhs de stock moyen.
Pour obtenir le ratio de rotation des stocks :
Par exemple, si le chiffre d'affaires de l'entreprise est de 990 000 dhs sur l'année,
Le ratio de rotation des stocks = Chiffre d'affaires /stock moyen = 990 000 /110 000 = 9 , ce qui
signifie que le stock total a été écoulé 9 fois au cours d'une année.
o Durée moyenne de stockage:
La durée moyenne de stockage indique la période comprise entre l’entrée en stock et la sortie du
stock des marchandises. Plus la rotation de stock d’une marchandise est élevée, plus la durée
moyenne de stockage est courte.

Formule 2: Durée moyenne de stockage = 360 jours / rotation du stock

=360 jours / 4.5 = 80 jours

o Couverture de stock :
La couverture de stock indique le nombre de jours de consommation que le stock permet de
couvrir en cas d’utilisation moyenne du matériel.

Formule 3: Couverture de stock = Stock moyen / besoin journalier (estimé)

= 137 pièces / 1.5 pièces = 91 jours

o Disponibilité à la livraison :
Le degré de disponibilité à la livraison indique la quantité de marchandises commandées pouvant
être livrée. L'objectif est un niveau élevé (90 – 95 %); un niveau de service de 100% ne peut être
atteint qu'avec des coûts disproportionnellement élevés.

Formule4: Disponibilité à la livraison%= quantité livrée (de suite)/ quantité commandée


totale x 100

= 587 pièces / 618 pièces x 100 = 95 %

Une bonne gestion du besoin en fonds de roulement nécessite, entre autres mesures, de maîtriser
la rotation des stocks. Pour faire court, ceux-ci doivent être renouvelés le plus vite possible tout
en respectant certaines contraintes.

Le gestionnaire de stocks possède toute une batterie de techniques applicables à telle ou telle
situation, selon que les volumes ou les dates de commandes sont fixes ou variables, que la

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demande est certaine ou aléatoire, etc. Ces méthodes ne sont pas souvent applicables de façon
aussi rigoureuse que ne le voudrait la théorie pour de multiples raisons mais la base de données
de l’entreprise permet en tout état de cause de connaître la durée d'une rotation de stock pour
chaque article.

Les délais de rotation (ou temps d’écoulement) :

Les délais de rotation font partie des ratios de structure, avec les délais de règlement des clients et
ceux des fournisseurs.
Exemple :
Stock en début : 450210 dh.
Stock à la fin : 420 800 dh
le stock moyen est estimé à :
(450 210 + 420 800) / 2 = 435 505 dh
Durant l’exercice N, le coût d’achat des marchandises s’est élevé à 8 566 840 dh.
Nous estimons ainsi la rotation des stocks de marchandises à :
(435 505 / 8 566 840) × 360 = 18,3 jours.
Inversement, on a 8 566 840 / 435 505 = 19,67. Le stock a tourné une vingtaine de fois dans
l’année.
Pour optimiser ses stocks, l'entreprise doit surveiller plusieurs variables clés permettant d'évaluer
la qualité du modèle choisi. Il s'agit de la rotation des stocks et du temps d'écoulement de ces
derniers. Deux ratios à surveiller puisqu'ils agissent sur la rentabilité.

3. Qu'est-ce que le temps d'écoulement des stocks

Le temps d'écoulement des stocks est une variable assez proche du ratio de rotation des stocks. Il
consiste à calculer combien de temps, en moyenne, un produit restera en stock avant d'être
écoulé. Dans tous les cas, cette variable doit être réduite au maximum pour parvenir à une gestion
des stocks optimale. Mais cette variable est également à surveiller de très près dans le cas de
produits périssables.

4. Comment calculer le temps d'écoulement des stocks

Pour calculer le temps d'écoulement des stocks, il faut diviser le stock moyen par le coût annuel
des achats, puis multiplier par 360 (nombre de jours de l'année).

Temps d'écoulement des stocks = (stock moyen/ chiffre d'affaires) x 360

Par exemple, en reprenant les mêmes chiffres que dans l'exemple précédent :
Temps moyen d'écoulement des stocks = (435 505 dh/8 566 840 dh) x 360 = 18,3 jours

IX-2 Indice de performance de l’entreprise :

La vitesse de rotation des stocks dépend de plusieurs facteurs : les délais d’approvisionnement, la
durée du processus de fabrication, la durée de vie du produit (périssable ou non) ou encore le
caractère saisonnier de l’activité.

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INDICATEUR FORMULE COMMENTAIRES
Coefficient de Achat ou consommation (en Ce ratio indique le nombre de fois que le stock d’un magasin se

En principe, une rotation rapide des stocks est signe d’un bon niveau d’activité de l’entreprise, car
elle signifie une optimisation de la gestion des ventes et des approvisionnements. Par ailleurs,
plus les stocks sont faibles, plus le besoin en fonds de roulement est faible et donc moins les
ressources nécessaires à son financement sont importantes. Il convient toutefois de surveiller
attentivement le niveau pour trouver un bon équilibre afin d’éviter les ruptures de stocks qui
pourraient nuire à l’image de l’entreprise et faire perdre des ventes
Mesure de performance du système de gestion.
Tout système de gestion nécessite que l'on suive et mesure ce que l'on fait. Les spécificités
évoquées conduisent souvent les entreprises à choisir des indicateurs adaptés pour mesurer et
suivre la performance du système de gestion mis en place : indicateurs de résultats, de processus
et de contexte.

1. Qualité produits/services
Beaucoup d'entreprises mesurent la qualité en termes de nombre de défectueux, ce qui peut
signifier nombre de défauts, mises au rebut, retouchés... Ces indicateurs ont un sens dans une
entreprise, mais ne permettent pas de comparer des sites entre eux. En effet, selon la complexité
des pièces ou des processus, selon le nombre d'unités produites par périodes..., un même
indicateur peut refléter des dysfonctionnements de gravité très différente.

2. Délai et taux de service client


C'est un indicateur prioritaire face aux objectifs du JAT. Il pose le problème de la définition du
délai, de la date d'exigibilité et du calcul du taux de service. Cet indicateur reflète la vitesse à
laquelle le système a travaillé, ce qui lui donne une dimension globale, managériale.

3. Stocks et/ou immobilisation stockée


Les stocks d'en-cours ont un impact sur la vitesse instantanée des flux et le délai. Mais les stocks
perturbent également la gestion physique à l'atelier s'ils sont trop importants. Ils peuvent aussi
nuire à la gestion financière par l'immobilisation qu'ils représentent.

4. Productivité
Cette mesure répond au besoin de satisfaire le client en nombre, coût et délai, mais encore au
besoin de l'entreprise pour assurer sa durabilité. La productivité peut prendre plusieurs sens et, là
encore, ne peut servir à comparer deux sites. Elle peut être financière et mesurée au bilan, et elle
peut être opérationnelle et mesurée tout au long des processus mis en oeuvre.

5. Trésorerie
Le suivi de la trésorerie est très important aussi face aux objectifs du JAT. Il reflète, de la manière
la plus globale possible, la saine gestion de l'entreprise et du processus de réponse aux attentes
clients car produire sans vendre, livrer sans marge financière ..., n’est pas rentable.

Les indicateurs de performance dans les activités de stockage :


Le tableau ci- dessous résume l’essentiel des indicateurs

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rotation des stocks quantité ou en valeur) / Stock renouvelle au cours d'une période donnée. Dans les ventes, il
moyen (en quantité ou en détermine le nombre de fois que le stock est complètement renouvelé
valeur) pour réaliser un chiffre d'affaire donné dans une période. les valeurs
des achats et des stocks doivent être exprimées dans la même unité
(en prix d'achat ou en prix de vente).
Consommation Somme totale des Quantité moyenne prélevée lors de chaque sortie de stock. Important
moyenne consommations / nombre total à savoir pour arrondir d’autres ratios des stocks
des consommations
Coût moyen Somme des coûts d’opération / Evaluation du coût moyen supporté pour réaliser une opération de
d’opération nombre d’opérations de la magasinage (préparation des commandes, livraison…)
période
Couverture Stock disponible (en quantité La couverture de stock indique le nombre de jours / semaines / ou
moyenne du stock ou en valeur) / consommation mois de consommation auxquels le niveau de stock actuel peut faire
(en moyenne (par jour/semaine/ou face. Cet indicateur peut être calculé sur la base des valeurs (pour
jour/semaine/ou mois) produits hétérogènes) ou des quantités de stocks (un même produit).
mois) Dans tous les cas, le stock et les consommations doivent avoir la
même unité.
Durée de rotation Durée de la période / Cet indicateur permet de savoir combien de jour il faut pour écouler
du stock moyen coefficient de rotation. le stock moyen. Baisser au maximum la durée de rotation des stocks
est un objectif majeur lorsqu’on gère des denrées périssables.
Durée moyenne Somme des temps d’opération Evaluation du temps moyen mis pour réaliser une opération de
d’opération / nombre d’opérations de la magasinage (préparation des commandes, livraison…)
période
Fluidité des (Opérations entièrement Cet indicateur est calculé sur la base des temps standard d’opération
opérations % traitées dans les temps / total ou des temps planifiés. Il s’agit de savoir la part des activités
opérations de la période) x réalisées dans les délais (expéditions, réceptions, préparations des
100 commandes…)
Nombre de Décompte des commandes Une fréquence très élevée des commandes peut déclencher la
commandes dans la période révision des stocks minimum pour un article, ou révéler un problème
de regroupement des postes de commande
Nombre de Décompte des ruptures de Ce ratio indique le nombre de fois que le stock d’un magasin est de
ruptures de stock stock dans la période zéro (0) au cours d'une période donnée.
Stock moyen de la (stock initial + stock final) / 2 Ce ratio indique la quantité moyenne des articles disponibles en
période stock durant toute la période.
Taux de (Frais de possession des stocks Les frais de possession couvrent : les coûts de magasinage (loyer et
possession des / Chiffre d'affaires net) x 100. entretien des locaux, assurance, frais de personnel et de manutention,
stocks % gardiennage, électricité... etc.), l'intérêt du capital immobilisé, les
détériorations du matériel et les risques d'obsolescence.
Taux de (Nombre ou valeur des Part des articles comptés lors d’un inventaire. Peut aussi être
références références comptées / total présenté sous forme de tableau avec les quantités et valeurs
inventoriées références en nombre ou en comptées, quantités et valeurs des écarts.
valeur) x 100
Valeur des Quantité totale consommée Valeur des quantités prélevées dans la période. Peut être évaluée sur
consommations par référence x Prix unitaire la base du PMP, du prix d’achat ou du prix de vente en fonction du
type de magasin.
Valeur du stock Somme (quantité article x prix Ce ratio indique la valeur moyenne des articles disponibles en stock
moyen unitaire) du stock moyen durant toute la période.

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