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Ecole d’Ingénieurs / Centre de Recherche

Département Mécanique et Comportement des Matériaux


941, rue Charles Bourseul
BP 838 - 59 508 Douai Cedex - France
Tél. (33) 3 27 71 23 18 / Fax (33) 3 27 71 29 18

Formation Continue Diplomante


à Distance
Résistance des Matériaux
Flexion des poutres droites

Said HARIRI
hariri@ensm-douai.fr

Utilisation Interne 2003


2

Table des matières


1 Introduction 4

2 Poutres droites - Flexion pure 4


2.1 Analyse des contraintes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.2 Analyse des déformations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3 Equations d’équilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.4 Flexion pure plane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.5 Dimensionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.5.1 Matériaux symétriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.5.2 Matériaux non symétriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.5.3 Concentration de contrainte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.6 Module de résistance - Rendement géométrique . . . . . . . . . . . . . 11
2.7 Déformation en flexion pure plane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.8 Flexion pure déviée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.8.1 Equation de l’axe neutre dans le repère principal . . . . . . . . . 21
2.8.2 Equation de l’axe neutre dans le repère de travail . . . . . . . . 21
2.8.3 Expression de la contrainte normale par rapport à l’axe neutre . 22
2.8.4 Déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

3 Flexion simple des poutres droites 24


3.1 Contraintes dues au moment fléchissant . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.2 Déplacements en flexion simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.2.1 Equation différentielle de la ligne moyenne déformée - Equation
de la déformée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.2.1.1 Rayon de courbure d’une courbe plane . . . . . . . . . 25
3.2.1.2 Ligne moyenne déformée d’une poutre droite . . . . . . 26
3.2.2 Modalités d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.2.3 Equation générale de la ligne moyenne déformée . . . . . . . . . 31
3

Liste des figures


1 Analyse des déformations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2 Flexion pure plane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3 Répartition des contraintes dans une section droite . . . . . . . 9
4 étagéMatériau non symétique: zones tendue/comprimée . . . . 10
5 Matériau non symétrieque: Géométrie optimale . . . . . . . . . 11
6 Matériau symétrique: poutre idéale . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
7 Rendement géométrique - Section rectangulaire . . . . . . . . . 13
8 Rendement géométrique - Section circulaire . . . . . . . . . . . . 14
9 Rendement géométrique - Section annulaire . . . . . . . . . . . . 14
10 Flexion pure plane - Déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
11 Relation rayon de courbure / rotation de la section droite . . . 16
12 flexion quatre points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
13 Flexion quatre - points - Diagrammes des efforts tranchants et
des moments fléchissants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
14 étagéFlexion quatre points - Flèche au centre de la poutre . . 20
15 Flexion pure déviée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
16 Rayon de courbure d’une courbe plane . . . . . . . . . . . . . . . 25
17 Ligne moyenne déformée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
18 Conditions cinématiques aux appuis . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
19 Interprétation physique de la dérivée de f(x) . . . . . . . . . . . 28
20 Flexion simple - Exemple 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
21 Flexion simple - Exemple 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
22 Poutre sur deux appuis - Chargement quelconque . . . . . . . . 31
4

1 Introduction

Remarque : Dans ce chapitre, nous étudierons les différents types de flexion,


selon les éléments de réduction des forces de gauche:

– Flexion pure: On parle de flexion pure lorsque


→ →
N=0
→ →
T=0
→ →
C= 0
→ → → →
seul M = M2 ey +M3 ez 6= 0
– Flexion simple: On parle de flexion simple lorsque
→ →
N=0
→ → → →
T = T2 ey +T3 ez 6= 0
→ →
C= 0
→ → → →
M = M2 ey +M3 ez 6= 0
– Flexion composée: On parle de flexion composée lorsque:
→ →
N 6= 0
→ →
T=0
→ →
C= 0
→ → → →
M = M2 ey +M3 ez 6= 0

On étudiera séparément les poutres droites et les poutres courbes.

2 Poutres droites - Flexion pure


Les hypothèses géométriques classiques de RdM (cf. Chapitre Hypothèses de la
→ → →
Résistance des Matériaux) sont supposées remplies. Le repère de travail (G0 , x, y , z )
est tel que:


– G0 x est dirigé selon la ligne moyenne, orienté de la gauche vers la droite
→ →
– G0 y et G0 z sont deux axes appartenant au plan de la section droite, confondus
avec ses axes principaux .
5

Remarque : On se place dans le cas de la flexion pure, c’est à dire, en


→ → →
particulier, que l’effort tranchant T =0 et le moment fléchissant M 6= 0 . Or, dans
le chapitre Hypothèses de la Résistance des Matériaux, on a montré que:

→ dM
− T= . (1)
dx
→ →
Ici, l’effort tranchant T est nul, ce qui signifie que le moment fléchissantM est
constant sur toute la longueur de la poutre.

2.1 Analyse des contraintes


Compte tenu de la remarque précédente, la contrainte de cisaillement sera unifor-
mément nulle dans toute section droite et seule la contrainte normale σxx sera non
nulle.
En tout point M(x,y,z), la matrice des contraintes, dans le repère de travail, n’a
qu’une composante non nulle et s’écrit donc:
 
σxx (x,y,z) 0 0
[σij ] =  0 0 0 (2)
0 0 0

2.2 Analyse des déformations


La poutre est supposée constituée d’un matériau élastique, homogène et isotrope,
pour lequel la loi de comportement reliant matrice des contraintes et matrice des défor-
mations est la loi de Hooke, faisant intervenir le module E et le coefficient de Poisson
ν du matériau:

xx = σExx
 
0 0
[ij ] =  0 yy = − Eν σxx 0  (3)
ν
0 0 zz = − E σxx
D’après l’hypotèse de Navier Bernouilli, toute section droite plane avant déforma-
tion, reste plane après déformation. Soient donc une poutre droite et deux sections
droites (Σ) et (Σ’) de cette poutre, très proches l’une de l’autre. La fibre PP’ de lon-
gueur initiale l, s’allonge après déformation de dl. Cet allongement peut être décomposé
en (cf. Fig.1):


– une translation α selon l’axe G0 x
6

l α ω

Σ’) après

P P’ déformation

dx
Σ’)

Σ)
(Σ x

Fig. 1 – Analyse des déformations

– une rotation autour d’un axe appartenant au plan de la section droite, générant
→ →
un allongement pouvant être mis sous la forme: β y + γ z (soit:− GP ∧ ω avec
→ → →
ω= −β ey +γ ez )
La déformation xx peut alors s’écrire comme une fonction linéaire de y et z:

xx = a + b y + c z (4)
Commme la contrainte est proportionnelle à l’allongement (σ = E ), la contrainte
normale est également une fonction linéaire de y et de z:

σxx = k1 + k2 y + k3 z (5)

2.3 Equations d’équilibre


Les équations à vérifier, traduisant l’équilibre de poutre sont:
(→ →
N=0
→ RR → → → → (6)
M + S GP ∧ T (M, ex ) dS = 0
soit: RR
 S σxxRRdS = 0

M2 + S z σxx dS = 0 (7)
 RR
M3 − S y σxx dS = 0

soit, compte tenu de l’équation (5):


RR
 S (k1RR
 + k2 y + k3 z) dS = 0
M2 + S z σxx dS = 0 (8)
 RR
M3 − S y σxx dS = 0

7

soit:

0
RR RR
k1 S +RRk2 S y dS + k3 S z dS = 0

M2 + S z σxx dS = 0 (9)
 RR
M3 − S y σxx dS = 0

RR RR
Or, S
y dS et z dS sont les moments statiques de la section S, en G, centre de
S
→ →
gravité, par rapport à G y et G z , axes principaux de la section droite. Ces moments
statiques sont nuls:
( RR
mGz = S y dS = 0
RR (10)
mGy = S z dS = 0

En remplaçant dans le système d’équations (9):



k1 S =RR0

M2 + S z σxx dS = 0 (11)
 RR
M3 − S y σxx dS = 0

soit:

k1 = 0RR

M2 + S z (k2 y + k3 z) dS = 0 (12)
 RR
M3 − S y k2 y + k3 z) dS = 0

soit:

k1 = 0 RR

RR
M2 + k2 S yz dS + k3 S z 2 dS = 0 (13)
 RR RR
M3 − k2 S y 2 dS − k3 S yz dS = 0

RR
Or, yz dS est le moment produit d’inertie de la section droite par rapport à
S
→ → RR
ses axes principaux d’inertie G y et G z . Ce moment est nul. De plus, S y 2 dS et
RR 2
S
z dS sont les moments quadratiques d’inertie de la section droite par rapport aux
→ →
axes G z et G y , notés respectivement: I3 et I2 . On a donc:

k1 = 0

M2 + k3 I2 = 0 (14)

M3 − k2 I3 = 0

8

soit:

k1 = 0

k3 = − MI22 (15)

k2 = MI33

La contrainte normale σxx est donc une fonction linéaire de y et de z et:

M3 M2
σxx = y− z (16)
I3 I2

Remarque : Lorsque M2 et M3 sont tous les deux non nuls, on parle de


flexion pure déviée. Lorsqu’une seule des composantes du moment de flexion
est non nulle, on parle de flexion pure plane (ou circulaire).

2.4 Flexion pure plane


Supposons que M2 = 0 et seul M3 6= 0. Dans ce cas, la déformation linéaire ne
dépend que de la distance du point considéré au support du moment. Cette déformation

peut s’interpréter comme une rotation autour de l’axe G z (axe portant le moment
Mz ) (cf. Fig.2). La contrainte normale s’écrit:

M3
σxx = y (17)
I3

P
y
z
G

Fig. 2 – Flexion pure plane

C’est à dire que la contraite normale est répartie linéairement dans la section droite
et est maximale pour les points les plus éloignés de l’axe de flexion (cf. Fig.3).
9

Définition 1 (Axe neutre) Par définition, l’axe neutre est le lieu des
points où la contrainte normale σxx est nulle.

Dans notre cas, l’axe neutre a pour équation y = 0 et coı̈ncide avec la fibre moyenne
(cf. Fig.3).

Zone tendue Zone comprimée


y
v1 v2
v2 v1 z

Zone tendue
Zone comprimée
M3 > 0 Fibre moyenne M3 < 0

Fig. 3 – Répartition des contraintes dans une section droite

2.5 Dimensionnement
2.5.1 Matériaux symétriques

Définition 2 (Matériau symétrique) On appelle matériau symétrique,


un matériau ayant la même limite élastique en traction σe et en compression |σe0 |.

Dans ce cas: σe = |σe0 | et la contrainte limite d’utilisation σu = σe /s avec s, co-


efficient de sécurité. On doit vérifier que la contrainte maximale reste inférieure à la
contrainte limite d’utilisation, c’est à dire:

|σxx | ≤ σu (18)
L’equation de résistance s’écrit donc:

|M3 |
v ≤ σu (19)
I3
10

ou

I3 |M3 |
≥ (20)
v σu

avec v=sup(v1 ,v2 )

2.5.2 Matériaux non symétriques

Dans ce cas, la limite élastique du matériau en compression σe0 est différente de


sa limite élastique en traction σe , et on doit vérifier simultanément que la contrainte
maximale en traction reste inférieure à la contrainte limite d’utilisation en traction σu
et que la contrainte maximale en compression reste inférieure à la contrainte limite
d’utilisation en compresson σu0 . Les équations de résistance s’écrivent donc (cf. Fig.4):
(
|M3 |
|σxx | = I3 1
v ≤ σu dans la zone tendue
|M3 | (21)
|σxx | = I3 2
v ≤ σu0 dans la zone comprimée

Zone tendue

v1

v2

Zone comprimée

Fig. 4 – étagéMatériau non symétique: zones tendue/comprimée

De nombreux matériaux, comme la fonte ou le béton, ont une limite élastique en


traction très nettement inférieure à leur limite élastique en compression. Dans ce cas,
pour éviter les sur-dimensionnements locaux dans la zone comprimée, on peut jouer
sur la géométrie de la section droite de façon à limiter au mieux la contrainte maximale
de traction. Une solution consiste à rapprocher le plus possible la fibre la plus tendue
de la fibre neutre (dans ce cas, v1 sera minimal et la contrainte de traction également.
La section droite suivante répond à ces exigences (cf. Fig.5).
11

Zone tendue
y

v2
v1
z
Zone comprimée

Fig. 5 – Matériau non symétrieque: Géométrie optimale

2.5.3 Concentration de contrainte


Lorsque la section droite de la poutre n’est pas constante, mais présente des dis-
continuités géométriques (congés, gorges, trous, ...), il est nécessaire de corriger les
contraintes calculées par un coefficient de concentration de contraintes, déterminé ex-
périmentalement, et donné, dans la documentation technique, en fonction de la nature
de ces discontinuités.

2.6 Module de résistance - Rendement géométrique


Pour un matériau et un chargement (moment M3 ) donnés, le dimensionnement
en flexion le plus économique est tel que les contraintes maximales de traction et de
compresion sont toutes les deux exactement égales aux contraintes limites d’utilisation
en traction et en compression. Il est donc tel que:
(
|M3 |
I3
v1 = σu
|M3 | (22)
I3
v2 = σu0
C’est à dire tel que:
(
I3 M3
v1
= σu
I3 M3 (23)
v2
= 0
σu

Définition 3 (Modules d’inertie) Les quantités vI31 et I3


v2
sont appelées
modules d’inertie ou résistances de la section droite.

La poutre idéale, de rendement optimal, devrait être telle que toutes les fibres
subissent les contraintes limites. La distribution des contraintes en flexion pure plane
montre qu’il faudrait pour cela que toutes les fibres soient des fibres extrêmes.
12

Dans le cas d’un matériau ayant des contraintes limites en traction et en compression
égales en valeurs absolues, la section d’un telle poutre devrait être constituée de deux
membranes identiques de même épaisseur (cf. Fig.6).

y
S/2

e v0=h/2
z G
e v0=h/2

S/2

Fig. 6 – Matériau symétrique: poutre idéale

On suppose que l’épaisseur de ces membranes est très faible (e  1) et on négligera


cette épaisseur à l’ordre 2. Le moment quadratique d’inertie de la section droite par

rapport à l’axe G z est égal à:

h2 h2
IG→z (S) = 2 IG→z (S1 ) + 2 S1 ≈S (24)
4 4
Le module d’inertie correspondant de cette poutre idéale serait:

I0 I →(S) Sh
= Gz = (25)
v0 h/2 2
Le rendement de cette poutre idéale serait égal à 1.

Définition 4 (Rendement géométrique d’une section droite) Pour


une section droite donnée, le rendement géométrique ρ est égal au rapport du
module d’inertie I/v et du module d’inertie de la poutre idéale correspondante
(S h /2):
I 2
ρ= (26)
vSh
13

Exemple : Déterminer le rendement géométrique de la section rectangulaire


suivante (cf. Fig.7)

Fig. 7 – Rendement géométrique - Section rectangulaire

→ 3
Le moment d’inertie par rapport à l’axe Gz est I = b12h
. La distance maximale par
h
rapport à cet axe est v = 2 L’aire de la section est S = b h. Le module d’inertie de la
poutre idéale correspondante est: S h/2 = b h2 /2. Le rendement de la section roite est
donc égal à:

I 2 b h3 2 2 1
ρ= = 2
= (27)
v Sh 12 h b h 3

Exemple : Déterminer le rendement géométrique de la section circulaire


suivante (cf. Fig.8)

→ 4
Le moment d’inertie par rapport à l’axe Gz est I = π 4R . La distance maximale par
rapport à cet axe est v = R. L’aire de la section est S = π R2 . Le module d’inertie de
la poutre idéale correspondante est: S h/2 = π R3 . Le rendement de la section droite
est donc égal à:

I 2 π R4 1 1 1
ρ= = 3
= (28)
vSh 4 R πR 4
14

Fig. 8 – Rendement géométrique - Section circulaire

Exemple : Déterminer le rendement géométrique de la section annulaire


suivante (cf. Fig.9)

Fig. 9 – Rendement géométrique - Section annulaire

L’aire de la section est S = π [(R + e)2 − R2 ]. La hauteur de la section est h = 2 R.


La distance maximale par rapport à l’axe de symétrie est v = R. L’inertie de la section
est égale à: I = π4 [(R + e)4 − R4 )]. Le rendement de la section droite est donc égal à:

(R + e)2 + R2 2 R2 + 2 R e + e2 e2
 
I 2 1 e
ρ= = = = + + (29)
vSh 4 R2 4 R2 2 2 R 4 R2
Soit:
I 2 1
ρ= ≈ avec e/R ≈ 0 (30)
vSh 2
15

y
ω
dx dω +

y
x
z Σ R
M3 > 0

Fig. 10 – Flexion pure plane - Déformation

2.7 Déformation en flexion pure plane

Les sections (Σ) et (Σ)’ sont distantes de dx avant déformation (cf. Fig.10). La fibre
à la côte y, de longueur dx avant déformation, s’allonge de ∆ tel que:

∆ σxx M3
= xx = = y (31)
dx E E I3
Soit:

M3
∆= y dx (32)
E I3
Soit dω l’angle de rotation de la section droite par rapport à sa position initiale (le
sens positif est le sens trigonométrique). Si on reste dans le domaine élastique des petites
déformations, cet angle dω est très petit, et on peut le confondre avec sa tangente. Dans
ces conditions, on a:

∆ M3
dω = − =− dx (33)
y E I3

Définition 5 (Flexibilité de la poutre) Le terme



dω 1
dx
= (34)
M3 E I3

est appelé flexibilité de la poutre.


16

Remarque : Plus ce terme de flexibilité est grand, plus dω est grand, c’est
à dire plus la poutre est flexible

Définition 6 (Coefficient de rigidité) Le terme

E I3 (35)

est appelé coefficient de rigidité à la flexion selon l’axe Gz .

Pour caractériser la déformée de la poutre dans son ensemble, on déterminera la


déformée de la ligne moyenne. La variation angulaire dω permet de déterminer le rayon
de courbure R de cette ligne moyenne déformée (cf. Fig.11):

dx

ω

Fig. 11 – Relation rayon de courbure / rotation de la section droite

 −1
dω E I3
R= =− (36)
dx M3

Remarque : Si M3 est constant et I3 aussi (poutre de même section droite


partout) le rayon de courbure R est constant et la déformée est un arc de cercle.
On parle alors de flexion circulaire.

(
dx
R
= dω = − EMI33 dx
(37)
1
R
= − EMI33
17

Exemple : Flexion quatre points

Soit la poutre et le chargement définis sur la Fig. 12. Déterminer les diagrammes
des efforts tranchants et des moments fléchissants ainsi que la contrainte normale
maximale, le rayon de courbure de la fibre moyenne et la flèche au centre de la
poutre
Application numérique

l = 400 mm


a = 100 mm



E = 200000 MPa (38)

P = 300 N





σ = 160 MPa
u

La section droite est rectangulaire (hauteur h, largeur b=3 h).

P P

a a
A B
l

Fig. 12 – flexion quatre points

Pour 0 ≤ x < a
(
T = −P
(39)
M3 = P x
Pour a ≤ x < l − a
(
T = −P + RA
(40)
M3 = P x − RA (x − a) = P a

Pour l − a ≤ x < l
(
T = −P
(41)
M3 = P (l − x)
18

On a donc les diagrammes des efforts tranchants et des moments fléchissants sui-
vants (cf. Fig.13). Dans la partie centrale de la poutre (pour a ≤ x < l − a, l’effort
tranchant est nul, et le moment fléchissant est constant. On est donc dans le cas de la
flexion pure circulaire. La contrainte normale est alors donnée par:

P RA RB P

A B

Fig. 13 – Flexion quatre - points - Diagrammes des efforts tranchants et


des moments fléchissants

M3
σxx = y (42)
I3
et le rayon de courbure de la fibre moyenne est:

E I3
R= (43)
M3
L’inertie de la section est:

b h3
I3 = (44)
12
La distance maximale du centre de gravité est v1 = v2 = v = h/2
19

La contrainte normale maximale est :

|M3 | 6 |M3 |
|σmax | == (45)
I3 /v b h2
Puisque h=3 b, la contrainte maximale peut s’écrire:

6 M3 2 |M3 |
|σmax | = 3
= (46)
9b 3 b3
La condition de résistance s’écrit:

|σxx | ≤ σu (47)
Soit:

2 |M3 |
≤ σu (48)
3 b3
Soit encore:

2 |M3 |
b3 ≥ (49)
3 σu
Soit finalement:
2 Pa
b3 ≥ (50)
3 σu
On doit donc vérifier:
r
3 2 300 . 100
b≥ ≈ 5 mm (51)
3 160
Si b=5 mm, alors h=15 mmm et:
3
E I3 200000 5(15)
12
R= = ≈ 9375 mm (52)
|M3 | 300 . 100
La flèche au centre vérifie l’équation (cf. Fig.14):

x2 + 1002 = R2 (53)
Soit:
p
x= (9375)2 − 104 (54)
D’où la valeur de la flèche recherchée:

f = R − x = 0.53 mm (55)
20

P P
f
100
x
R

Fig. 14 – étagéFlexion quatre points - Flèche au centre de la poutre

2.8 Flexion pure déviée

Définition 7 (Flexion pure déviée) On appelle flexion pure déviée le cas


où le moment de flexion n’est plus porté par l’un des axes principaux d’inertie
de la section droite (cf. Fig.15).

YN β y
x2 γ
α
M

z G
ZN Axe
x3 neutre
Fig. 15 – Flexion pure déviée

→ →
Soit Gx2 l’axe portant le moment M, et α l’angle entre cet axe et Gy (cf. Fig.15).
La contrainte normale de flexion a pour expression:

M3 M2
σxx = y− z (56)
I3 I2
Avec: M3 = M sinα et M2 = M cosα
21

2.8.1 Equation de l’axe neutre dans le repère principal

L’axe neutre est le lieu où la contrainte normale de flexion est nulle. Dans le repère
→ →
principal (G, y , z ), cette condition s’écrit:

M3 M2
σxx = y− z = 0 en tout point P(x,y,z) ∈ l’axe neutre (57)
I3 I2
Soit:
z M3 I2
= (58)
y M2 I3

Soit β l’angle entre l’axe neutre et Gy, il vérifie:

z M3 I2 I2
tan β = = = tan α (59)
y M2 I3 I3

2.8.2 Equation de l’axe neutre dans le repère de travail


→ → →
Soient Gx2 l’axe portant le moment, et Gx3 perpendiculaire à Gx2 .

Si on effectue le changement de repère suivant:


(
y = x2 cos α − x3 sin α
(60)
z = x2 sin α + x3 cos α
avec:
(
M2 = M cos α
(61)
M3 = M sin α

la contrainte normale peut s’exprimer par:

M3 M2
σxx = y− z (62)
I3 : I2 :
M sin α M cos α
= [x2 cos α − x3 sin α] − [x2 sin α + x3 cos α] (63)
I3 I2
M
= [sin α (x2 I2 cos α − x3 I2 sin α) − cos α (x2 I3 sin α − x3 I3 cos α)] (64)
I2 I3
M 
x2 (I2 − I3 ) sin α cos α − x3 I2 sin2 α + I3 cos2 α

= (65)
I2 I3
22

Comme:

2 2 I2 +I3 I3 −I2
Ix2 = I2 cos α + I3 sin α =
 2
− 2
cos(2 α)
I2 +I3 I3 −I2
Ix3 = I2 sin2 α + I3 cos2 α = 2
+ 2
sin(2 α) (66)

Ix2 x3 = (I2 − I3 ) sin α cos α

on obtient:
M
σxx = [x2 Ix2 x3 − x3 Ix3 ] (67)
I2 I3
Comme on a également:
I2 I3 = Ix2 Ix3 − Ix22 x3 (68)
on arrive à:
M
σxx = [x2 Ix2 x3 − x3 Ix3 ] (69)
Ix2 Ix3 − Ix22 x3
→ →
L’équation de l’axe neutre dans le repère (G,x2 ,x3 ) s’écrit donc:
x2 Ix x
= tan γ = 2 3 (70)
x3 Ix3

2.8.3 Expression de la contrainte normale par rapport à l’axe neutre


→ → →
Soient GYN selon l’axe neutre et GZN perpendiculaire à GYN . Un point P (X,YN ,ZN )
→ → → → →
dans le repère (G, X , YN , ZN ), a pour coordonnées, dans le repère (G, x2 , x3 ):
(
x2 = YN cos γ − ZN sin γ
(71)
x3 = YN sin γ + ZN cos γ
De l’équation (69), on tire:

M
σxx = [x2 Ix2 x3 − x3 Ix3 ] (72)
Ix2 Ix3 − Ix22 x3
M
= [Ix x (YN cos γ − ZN sin γ) − Ix3 (YN sin γ + ZN cos γ)] (73)
Ix2 Ix3 − Ix22 x3 2 3
M
= [YN (Ix2 x3 cos γ − Ix3 sin γ) − ZN (Ix2 x3 sin γ + Ix3 sin γ)] (74)
Ix2 Ix3 − Ix22 x3
Comme tan γ = Ix2 x3 /Ix3 , le coefficient de YN est nul. Donc finalement:
M
σxx = − [Ix x sin γ + Ix3 cos γ] ZN = K ZN (75)
Ix2 Ix3 − Ix22 x3 2 3
23

La contrainte normale ne dépend que de la distance à l’axe neutre ZN .



En écrivant l’équation de moment par rapport à l’axe neutre GYN , on obtient:
ZZ
MN − σxx ZN dS = 0 (76)
S

Soit:
( RR
MN − K S ZN2 dS = 0
(77)
K = IMYN = MINN
N

où IN est le moment d’inertie de la section par rapport à l’axe neutre. Soit finale-
ment:

MN
σxx = ZN (78)
IN

Propriété 1 (Sollicitation maximale) Les points les plus sollicités sont


les points les plus éloignés de l’axe neutre.

2.8.4 Déformation

Propriété 2 (Rotation autour de l’axe neutre) La rotation résul-


tante s’effectue autour de l’axe neutre

En effet, en superposant les rotations dues à M2 et M3 de M sur les directions


principales, on obtient:

du M3 M2
=− − (79)
dx E I3 E I2
avec:

I2 M3
tan β = (80)
I3 M2
24

3 Flexion simple des poutres droites

Remarque : On se place dans le cas de la flexion simple où les éléments de


réduction, dans une section droite quelconque, sont:
→ →
N=0
→ → → →
T = T2 ey +T3 ez 6= 0
→ →
C= 0
→ → → →
M = M2 ey +M3 ez 6= 0

On s’intéressera tout d’abord au cas où:


(
M3 6= 0 M2 = 0
(81)
T2 6= 0 T3 = 0
avec:
dM3
= −T2 (82)
dx
On décomposera le champ de contraintes en:
– contraintes dues à M3 ⇒ σxx
→ → →
– contraintes dues à T2 ⇒ τ = σxy ey +σxz ez
Le résultat global sera obtenu par supperposition de ces deux champs de contraintes.
On fera de même pour les déformations.

3.1 Contraintes dues au moment fléchissant


Les contraintes dues au moment fléchissant sont celles calculées au paragraphe pré-
cédent, à la différence près que, ici, le moment fléchissant M3 est une fonction de x.

M3 génère donc des contraintes σxx (x), normales à la section droite, telles que :

M3 (x)
σxx (x,y,z) = y (83)
I3 (x)
La matrice des contraintes s’écrit donc:
 
σxx 0 0
[σij ](G,x,y,z) =  0 0 0 (84)
0 0 0
25

3.2 Déplacements en flexion simple


La déformée d’une poutre droite, en flexion simple, est caractérisée par la déformée
de la ligne moyenne (effet du moment fléchissant M3 (x)) et par le gauchissement de la
section (effet de l’effort tranchant T2 ).

On caractérisera la déformée d’une poutre droite essentiellement par la déformée de


la ligne moyenne due à l’influence du moment fléchissant M3 (x) et de l’effort tranchant
T2 . On montrera plus tard que l’influence de l’effort tranchant est souvent négligeable.

3.2.1 Equation différentielle de la ligne moyenne déformée - Equation de


la déformée
3.2.1.1 Rayon de courbure d’une courbe plane Soit une courbe plane conti-
nue, dans le plan (O,x,y), d’équation:

y = f (x) (85)

Propriété 3 (rayon de courbure) On notera s l’abscisse curviligne le


long de la poutre orientée de O’ vers B’, et R(x) le rayon de courbure au point
d’abscisse x (cf. Fig.16). Le rayon de cournure de cette courbe est tel que:
d2 f (x)
1 dx2
=h i3/2 (86)
R df (x) 2
1+ dx

y
N
M
s
t
O’
R(x)
B’

Fig. 16 – Rayon de courbure d’une courbe plane


26

3.2.1.2 Ligne moyenne déformée d’une poutre droite Dans le cas d’une
poutre droite, on montre que:

Propriété 4 (Equation de la ligne moyenne déformée) L’équation


différentielle de la ligne moyenne déformée est (cf. Fig.17):

d2 f (x) M3 (x)
2
=− (87)
dx E I3 (x)

y Ligne moyenne

y=f(x) x

Ligne moyenne déformée

Fig. 17 – Ligne moyenne déformée

En effet, dans le cas de la flexion simple, M3 est fonction de x, et on a montré que


le rayon de courbure de la ligne moyenne déformée, à l’abscisse x, vérifie:

1 M3 (x)
=− (88)
R(x) E I3 (x)
La ligne moyenne déformée, d’équation y=f(x), est une courbe plane, continue,
orientée de la gauche vers la droite, dont le rayon de courbure vérifie:

1 ¨
f (x)
= 3/2 (89)
R(x) ˙ 2
1 + f (x)

Des équations (88) et (89) on tire:

f¨(x) M3 (x)
3/2
=− (90)
E I3 (x)
 2

1 + f˙(x)
Or:

La connaissance de f(x) en tout point permet de déterminer la position géomé-


trique de la ligne moyenne déformée
27


y=f(x) donne la position, selon l’axe O y , du point d’abscisse x, appartenant à
la ligne moyenne avant déformation
df (x)
Donc, dx
représente une quantité de l’ordre de ij ( dfdx
(x) dv
= dx , où v est le dé-

placement du point selon O y ). Si on reste dans le domaine élastique des petites
 2
déformations, où on néglige les termes d’ordre 2ij , on peut prendre dfdx (x)
≈ 0, d’où
l’équation différentielle de la ligne moyenne déformée (Eq.87).

L’intégration de cette équation permet de déterminer l’équation de la ligne moyenne


déformée, mais introduit des constantes d’intégration, que l’on peut déterminer à par-
tir des considérations physiques du problème. D’une manière générale, on utilise les
conditions cinématiques associées aux divers appuis de la poutre étudiée:

– Un appui simple, une articulation ou un encastrement en un point X0 empèche



tout déplacement selon O y (cf. Fig.18). Au niveau de ces appuis, on aura donc
f (x = X0 ) = 0

x0

x0

x0

Fig. 18 – Conditions cinématiques aux appuis

– Physiquement, dfdx(x)
représente l’angle de rotation de la section droite d’abscise x
par rapport à sa position initiale (cf. Fig. 19). Pour un encastrement (qui bloque
28

df (x)
tous les degrés de liberté) de la section d’abscisse x = X0 , on aura dx
(x =
X0 ) = 0

y
x x
ω

t
dωω

Fig. 19 – Interprétation physique de la dérivée de f(x)

– Souvent, lorsque le chargement est discontinu, le moment fléchissant M3 est une


fonction définie par morceaux. L’intégration de l’équation différentielle de la ligne
moyenne déformée introduit alors deux constantes au niveau de chaque disconti-
nuité de M3 . Pour déterminer la valeur de ces constanes, on écrira la continuité
de f(x) et de sa dérivée.

La valeur de f(x) en un point donné permet de déterminer la flèche en ce point.

3.2.2 Modalités d’application

Exemple : Soit une poutre droite d’inertie constante, de longueur l, encastrée


à l’extrémité 0, libre à l’autre extrémité A, supportant une charge ponctuelle P
en A (cf. Fig.20). Déterminer la flèche en x=l et x=l/2.

VO
P
MO

O HO A
l

Fig. 20 – Flexion simple - Exemple 1


29

Réactions d’appui L’encastrement en O génère deux réactions H0 et VO et un mo-


ment d’encastrement MO (cf. Figxx)/ L’équilibre de la poutre s’écrit:

HO = 0

VO = P (91)

MO = P l

Eléments de réduction Sur toute la longueur de la poutre:


(
T2 = VO = P
(92)
M3 = MO − VO x = P (l − x)
Equation de la déformée

E I3 f¨(x) = −M3 (x) = P (x − l) (93)

Soit:
 2 
˙ x
E I3 f (x) = P −lx+A (94)
2
Soit:
x3 x2
 
E I3 f (x) = P −l +Ax+B (95)
6 2
Avec comme conditions aux limites (encastrement en x=0):
(
f (x = 0) = 0 soit: B = 0
(96)
f˙(x = 0) = 0 soit: A = 0
d’où:
 h i
f˙(x) = P x2 − l x
E I3
h 23


 i
2

f (x) = E I3 x6 − l x2
P

3
(97)



f (x = l) = − 3PElI3
3
f (x = l/2) = − 485 PE lI3

Exemple : Soit une poutre droite d’inertie constante, de longueur l, sur deux
appuis simples en A et B, supportant une charge répartie de densité q sur toute
sa longueur (cf. Fig.21). Déterminer la valeur de la flèche maximale.
30

RA RB
q

A B
l

Fig. 21 – Flexion simple - Exemple 2

Réactions d’appuis
Les appuis simples en A et B génèrent des réactions verticales RA et RB (cf. Fig.21)
L’équilibre de la poutre et la symétrie du problème permettent d’écrire:

ql
RA = RB = (98)
2
Eléménts de réduction
(
T2 = RA − q x = q 2l − x

2 2 (99)
M3 = −RA x + q x2 = −q 2l x + q x2

Equation de la déformée
2
lx x
E I3 f¨(x) = q −q (100)
2 2
Soit:
2 3
lx x
E I3 f˙(x) = q −q +A (101)
4 6
Soit:

l x3 x4
E I3 f (x) = q −q +Ax+B (102)
12 24
Avec comme conditions aux limites (appuis simples en A et B):
(
f (x = 0) = 0 d’où B = 0
l3
(103)
f (x = l) = 0 d’où A = −q 24
D’où:
 h i
f˙(x) = q l x2 x3 l3
E I3 4
− 6
− 24
h i (104)
q l x3 x4 l3 x
f (x) =
E I3 12
− 24
− 24
31

Flèche maximale f˙(x) est nulle pour x=l/2, chose prévisible, compte tenu de la
symétrie de la géométrie et du chargement. La rotation de la section droite pour x=l/2
est nulle, et:

5 q l4
f (x = l/2) = (105)
384 E I3

3.2.3 Equation générale de la ligne moyenne déformée

RA P RB
I II III IV M0 V q

a1 A B
a2
a3
a4
a45

Fig. 22 – Poutre sur deux appuis - Chargement quelconque

Soit une poutre droite reposant sur deux appuis simples de même niveau et sup-
portant un nombre n de charges quelconques (cf. Fig.22). Cette poutre peut être divi-
sée en (n+1) tronçons, correspondant chacun à une expression particulière de l’effort
tranchant (T(x)) et du moment fléchissant (M(x)) et donc de la dérivée seconde de
la déformée (f¨(x)). L’intégration des (n+1) équations de la forme f¨(x) = − EMI33(x)
(x)
fait apparaı̂tre 2n+2 constantes d’intégration, que l’on détermine à partir des 2(n+1)
conditions suivantes:
– Au niveau des deux appuis, la flèche est nulle (soit 2 conditions)
– En un point intermédiaire, on écrit la continuité de f˙(x) et de f(x) (soit 2N
équations au total):
– n conditions pour la continuité de f˙(x)
– n conditions pour la continuité de f(x)
Au total, on obtient 2n+2 équations à 2n+2 inconnues: le problème est soluble,
mais peu pratique.

Lorsque la poutre est à section droite constante (ie à inertie I3 constante), la


méthode suivante permet de réduire le nombre d’inconnues d’intégration (ATTENTION:
Il faut prendre des précautions pour les charges réparties).
32

En reprenant la poutre droite présentée sur la figure 22, l’expression du moment


fléchissant sur chacun des tronçons est:



zone I: MI = 0 = −E I f¨1 (x)

zone II: MII = −RA (x − a1 ) = −E I f¨2 (x)



zone III: MIII = −RA (x − a1 ) + P (x − a2 ) = −E I f¨3 (x) (106)
(x−a3 )2
MIV = −RA (x − a1 ) + P (x − a2 ) + q 2 = −E I f¨4 (x)

zone IV:



 2
MV = −RA (x − a1 ) + P (x − a2 ) + q (x−a2 3 ) + M0 = −E I f¨5 (x)

zone V:

La première intégration de E I f ¨x) = −M (x) donne:

˙ = C1


zone I: EI f1 (x)
˙ = RA (x−a1 )2

zone II: EI f2 (x) + C2


2

˙ (x−a1 )2 2
zone III: EI f3 (x) = RA 2 − P (x−a2 2 ) + C3 (107)
˙ = RA (x−a1 )2 2 3
− P (x−a2 2 ) − q (x−a6 3 ) + C4

zone IV: EI f4 (x)



 2
˙ (x−a1 )2 2 3
− P (x−a2 2 ) − q (x−a6 3 ) − M0 (x − a4 ) + C5

zone V: EI f5 (x) = RA 2

La continuité de f˙(x) aux appuis conduit à:

f˙1 (x = a1 ) = f˙2 (x = a1 )


 soit C1 = C2
f˙ (x = a ) = f˙ (x = a )

soit C2 = C3
2 2 3 2
(108)

 ˙ ˙
f3 (x = a3 ) = f4 (x = a3 ) soit C3 = C4

˙
f4 (x = a4 ) = f˙5 (x = a4 ) soit C4 = C5

Soit:

C1 = C2 = C3 = C4 = C5 = E I f˙1 (x = 0) = C (109)

La deuxième intégration conduit à:



zone I: E I f1 (x) = C1 x + D1
 3
zone II: E I f2 (x) = C1 x + RA (x−a6 1 ) + D2



3 3
zone III: E I f3 (x) = C1 x + RA (x−a6 1 ) − P (x−a6 2 ) + D3
3 3 4
E I f4 (x) = C1 x + RA (x−a6 1 ) − P (x−a6 2 ) − q (x−a 3)

zone IV: + D4



 24
3 (x−a2 )3 (x−a3 )4 2
E I f5 (x) = C1 x + RA (x−a6 1 ) − P 6 − q 24 + m0 (x−a2 4 ) + D5

zone V:

(110)
33

La continuité de f(x) aux appuis conduit à:




 f1 (a1 ) = f2 (a1 ) soit D1 = D2

f (a ) = f (a )
2 2 3 2 soit D2 = D3
(111)


 f3 (a3 ) = f4 (a3 ) soit D3 = D4

f4 (a4 ) = f5 (a4 ) soit D4 = D5
D’où:

D1 = D2 = D3 = D5 = D5 = E I f1 (x = 0) = D (112)
Soit, sous forme condensée:

(x − a1 )3
h i  
˙
E I f (x) = E I f (x = 0) x + [E I f (x = 0)]1 + RA ]
6
 2 (113)
(x − a2 )3 (x − a3 )4 (x − a4 )2
    
− P − q + M0
6 3 24 4 2 5

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