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Plan :
Introduction
Axe I : présentation générale de la cour des comptes
Conclusion
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INTRODUCTION
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valeurs de bonne gouvernance, de transparence et de reddition des comptes de
l’Etat et des organismes publics.
Les exigences de la nouvelle constitution et des réformes touchant les
finances publiques, ainsi que les attentes des citoyens poussent à une réflexion
sur le rôle que devra jouer la Cour des comptes dans ce domaine.
Problématique :
• Quelle fonction juridictionnelle exercé par la cour des comptes pour la
protection des deniers publics ?
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AXE I : Présentation générale
de la Cour des Comptes
1. Présentation :
Le système de gestion financière du secteur public au Maroc est basé sur les normes
juridiques supérieures de Royaume : Constitution du Royaume et Loi Organique relative
aux lois de finances sous le contrôle du Conseil constitutionnel.
L'introduction du contrôle supérieur des finances publiques dans le royaume s'est
faite de manière progressive ; on est ainsi passé d'un contrôle, orienté principalement vers
régularité des opérations financières publiques avec la Commission Nationale des Comptes
crée en 1960 à l'instauration d'une institution supérieure de contrôle dotée de larges
prérogatives qui est la cour des comptes. La cour des comptes a été donc institue en vertu
de la loi n°12-79 du 14 septembre 1979, en tant qu’institution supérieure de contrôle des
finances publiques, élevée par la suite au rang d’institution constitutionnelle en 1996.
-Promulgation de la loi n°62-99 formant code des juridictions financières :
En application des dispositions constitutionnelles, la loi n°62-99 formant code des
juridictions financières promulguée le 13 juin 2002 a constitué un moment fort dans
l'évolution du paysage du contrôle supérieur des finances publiques au Maroc, du fait
qu'elle a clarifié l'organisation et le fonctionnement des juridictions financières, leurs
attributions juridictionnelles et extra juridictionnelles ainsi que les procédures applicables
dans les différents domaines de leurs interventions.
Cette loi, composée de trois livres, a marqué une étape importante dans l’itinéraire
de la Cour des comptes du fait qu’elle a explicitement fixé les attributions, l’organisation
et le fonctionnement de la Cour (livre I), des Cours Régionales des Comptes (livre II) ainsi
que le statut particulier des magistrats de ces juridictions (livre III).
- les juridictions financière selon la constitution 2011:
Les juridictions financières se composent de la cour des comptes et les cours
régionales des comptes.
Le rôle de ces juridictions s’articule, principalement autour du bon usage des deniers
publics. Entant que juridictions, elles jugent les comptes des comptables publics et
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exercent une fonction juridictionnelle en matière de discipline budgétaire et financière.
Entant qu’autorité de contrôle indépendante, elles exercent un contrôle sur la gestion des
organismes qui recourent au financement public.
La constitution de 2011 a renforcé le rôle de la cour des comptes ; selon l’article 147
l’indépendance de la cour des comptes est garantie par la constitution, ce même article
ajoute que la cour des comptes contrôle et assure le suivi des déclarations du patrimoine,
audite les comptes des partis politiques et vérifie la régularité des dépenses des opérations
électorales.
La Constitution consacre aussi la compétence consultative de l’institution. Celle-ci
est habilitée à répondre aux questions et consultations en rapport avec les fonctions de
législation, de contrôle et d'évaluation, exercées par le Parlement, les instances judiciaires
et le gouvernement.
La cour des comptes est composée des magistrats, qui sont régis par un statut
particulier similaire à celui des autres magistrats, et des fonctionnaires. La composition de
la cour des comptes est régie par les articles 4 à 16 du code des juridictions financières.
- Premier président : qui dirige et organise les travaux de la cour et exerce ses attributions
par décisions, arrêtés, ordonnances et référés
- Procureur Général du Roi : La Cour des Comptes est dotée d’un Parquet Général dirigé
par le Procureur Général du Roi qui est nommé par Dahir. Il exerce le Ministère public dans
les matières juridictionnelles dévolues à la cour et dispose d’un secrétariat. Il est assisté
dans l’exercice de ses fonctions par des Avocats Généraux choisis parmi les Conseillers de
la Cour.
Il assiste le premier président dans la coordination des travaux de la cour ainsi que dans
l'organisation des audiences des formations de la cour. Il concourt également avec lui
à la coordination des travaux des cours régionales.
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Le premier président peut lui déléguer, par arrêté, sa signature en matière de gestion
des personnels des juridictions financières.
Le greffe enregistre les comptes et les autres documents comptables produits à la cour
et en assure la distribution aux chambres selon le programme des travaux de la cour.
Il procède à l'archivage desdits comptes et documents. Il notifie les arrêts et actes de
la cour et certifie les copies et extraits de ses actes juridictionnels.
Les fonctionnaires:
Les possibilités d’admettre des agents ou fonctionnaires pour exercer des missions de
contrôle au sein de la cour est consacrée par l’article 5 du code des juridictions financières.
Aux termes de cet article “des fonctionnaires ou agents appartenant ou ayant appartenu à
des corps d’inspection ou de contrôle ou ayant exercé des juridictions financière peuvent
être désignés par décision du premier président après accord de leur supérieur
hiérarchique, en vue de participer à des missions de contrôle dans le cadre des attributions
de la cour autres que juridictionnelles”.
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3. Organigramme
Rapport annuel :
Dans son rapport annuel, la Cour rend compte de l’ensemble de ses activités, fait la
synthèse des observations qu’elle a relevées, de ses propositions d’amélioration de la
gestion des finances publiques et de celle des services et organismes publics ayant fait
l’objet de contrôle, reprend les commentaires des autorités gouvernementales et des
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responsables des institutions et organismes concernés et donne un résumé du rapport
de la Cour sur l’exécution de la Loi de finances. Le rapport annuel de la Cour est
présenté à Sa Majesté le ROI par le Premier Président ; il est publié au Bulletin officiel.
Dans toutes les matières qui relèvent de la compétence de la Cour, le Premier Président
peut présenter ses observations et suggestions aux autorités gouvernementales
compétentes par voie de référés. Dans chaque ministère, un haut fonctionnaire ayant
au moins le rang de directeur d’administration centrale est chargé de veiller à la suite
donnée aux référés du Premier Président. Cette désignation est notifiée à la Cour.
La Cour des comptes élabore un rapport sur l’exécution de la Loi de finances qui
accompagne le projet de Loi de règlement. Ce rapport retrace notamment les résultats
de l’exécution de la Loi de finances et les observations suscitées par la comparaison
des prévisions et des réalisations.
Déclaration Générale de Conformité :
Les rapports particuliers délibérés en chambre, sont adressés par le Premier Président
au Premier ministre, au ministre chargé des finances et au ministre de tutelle, lesquels
peuvent formuler leurs observations et exprimer leurs avis dans un délai fixé par le
Premier Président et qui ne peut être inférieur à un mois. Ces rapports, accompagnés
des avis et commentaires reçus, sont ensuite transmis au comité des programmes et
des rapports en vue de leur insertion, le cas échéant, au rapport annuel.
Rapports thématiques :
Dans le cadre du contrôle de la gestion, les Chambres peuvent décider d’adresser des
observations aux responsables des organismes concernés sous forme de lettres des
Présidents de Chambres.
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AXE II : vérification,
instruction et jugement des
comptes
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2. Instruction des comptes
Au vu du programme annuel de la cour des comptes ; le président de la chambre
répartit les comptes et les situations comptables entre les conseillers rapporteurs en
vue de procéder à leur vérification et instruction.
Dans le cadre du nouveau code des juridictions financières, le conseiller rapporteur a
de larges pouvoirs d’investigations. Il peut ainsi exiger de l’ordonnateur, contrôleur,
du comptable public ou de tout autre responsable toutes les précisions ou justifications
qu’il juge nécessaires dans la limite des compétences de chacun et des documents qu’il
est tenu de conserver en application des dispositions réglementaires en vigueur.
La vérification ne porte pas uniquement sur la régularité et la conformité des
opérations financières publiques, mais également sur l’appréciation de la gestion.
Selon les dispositions de l’article 32 du code formant juridictions financières et à l’issue
de la vérification, le rapporteur établit deux rapports :
Dans le premier rapport : il présente les résultats de l’instruction du compte ou
de situation comptable présenté par le comptable public et relève s’il y a lieu,
les observations sur des faits de nature à mettre en jeu la responsabilité,
notamment de l’ordonnateur , du contrôleur ou du comptable public dans les
matières juridictionnelles de la cour, chacun dans la limite des compétences qui
lui sont dévolues.
Dans le deuxième rapport : le conseiller rapporteur reprend les observations
relatives à la gestion du service, de l’établissement ou entreprise public
concerné et qui relèvent des compétences de la cour en matière de contrôle de
la gestion.
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sommes qu’elle déclare comme étant dues à l’organisme public concerné dans un délai
qui ne peut être inférieur à trois mois.
Le nouveau code des juridictions financières a énuméré le cas ou le comptable peut
être mise en débet, les autres cas peuvent être appréhendés par la cour en matière de
discipline budgétaire et financières.
Dans ce sens le comptable peut ainsi être mis en débet en cas de :
Absence de justification de service fait
Inexactitude des calculs de liquidation
Absence de visa préalable d’engagement
Non-respect des règles de prescription de déchéance
Inobservation du caractère libératoire du règlement
Absence de diligences que le comptable doit accomplir en matière de
recouvrement des recettes.
Cela veut dire que le jugement des comptes présente cette singularité d’être une
instance sans demandeur. Les comptes doivent être rendus par les comptables
d’office, à l’échéance des termes réglementaires sans attendre une assignation à cette
fin. Le jugement des comptes n’est pas nécessairement, ni même généralement
contentieux.
Souvent, après examen, la gestion des comptables se révèle irréprochable et le juge
les en décharge sans discussion. Ce n’est que s’ils refusent de rendre leurs comptes ou
si l’examen de ces comptes révèle des omissions ou des irrégularités que s’ouvre un
débat contentieux.
Dans ce cas c’est le juge qui initie et conduit l’instance puisqu’il n’y a ni litige à régler
entre les parties ni poursuites engagées par le ministère.
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AXE III : Gestion de fait
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AXE IV : Discipline budgétaire
et financière
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sanctions prévues au code des juridictions financières si, dans l’exercice de leurs
fonctions, ils ont :
Enfreint les règles de recouvrement des créances publiques dont ils ont
éventuellement la charge en vertu de la législation en vigueur ;
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1. La procédure de contrôle de la discipline
budgétaire :
La saisine de la cour des comptes peut se faire par les autorités énumérées à l’article
57 de la loi sur la cour des comptes, il s’agit :1
Du Procureur général du Roi agissant, soit de sa propre initiative soit à la
demande du premier président ou d’une formation de la cour ;
Du chef de gouvernement 2
Des ministres, pour les faits relevés à la charge des fonctionnaires et agents
placés sous leur autorité et par les faits relevés à la charge des responsables et
agents des organismes placés sous leur tutelle
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Pour plus de détail sur la procédure de contrôle de la discipline financière et budgétaire voir les articles 57 à 65
du code des juridictions financière
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Loi 55.16 modifiant et complétant la loi 62.99 formant code des juridictions financière (remplace l’appellation
Premier ministre par Chef de gouvernement)
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Une fois l’instruction terminée, le conseiller rapporteur communique le dossier et le
rapport d’instruction, au procureur général du Roi, qui dépose ses réquisitions dans un
délai de 15 jours à compter de la date de réception. La personne concernée est
informée du dossier le concernant.
Lorsque le premier président estime, après examen du dossier, que l’affaire est en
d’être jugée, il ordonne qu’elle soit portée au rôle des audiences de la chambre
compétente en matière de discipline budgétaire et financière.
Dans cette procédure il faut signaler que l’accusé est assisté par un avocat agréé
auprès de la cour suprême et pourra avoir des témoins.
Les arrêts sont rendus-dans un délai maximum de 2 mois à compter de la date
de la mise en délibéré de l’affaire- à la majorité des voix. En cas de partage égal des
voix, celle du président est prépondérante.
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CONCLUSION
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financières accomplissent leur devoir en matière de l'enclenchement des
poursuites pénales. Elles communiquent tous les dossiers relatifs aux actes
susceptibles de constituer des infractions au code pénal au Ministre de la justice
pour qu'ils soient traités par les juridictions de droit commun.
Néanmoins, force est de constater, que la mission juridictionnelle de la Cour est
capable, non seulement, de renforcer ses recommandations en donnant une
qualification juridique aux cas de mauvaise gestion et de faiblesse des systèmes
de contrôle interne, mais aussi, de sanctionner les comportements et les
pratiques des responsables et gestionnaires publics qui auraient commis des
infractions aux lois et règlements en vigueur, régissant les opérations de recettes
et de dépenses des organismes publics.
En sus, de sa mission non juridictionnelle de contrôle de la gestion qui devient
incessamment importante par rapport aux autres attributions, en raison de son
impact positif sur la gestion publique et de sa contribution à l'instauration des
principes de transparence et de bonne gouvernance.
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Bibliographie
- http://www.courdescomptes.ma
- https://www.maghress.com
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