29/05/2016

Notice 01

La Voie Humide

Pratique
Version 0.3

1 Les prérequis 1
1.1 Le chauffage Système D pour de longues durées 1
1.2 Le chauffage Système D pour des durées plus réduites et des températures
éventuellement plus élevées 4
1.3 Le vase de l’œuvre Système D 5
1.4 Le chauffage et le vase version « Rolls Royce » 5
2 La voie humide 6
2.1 Elaboration de la terre vitriolique 6
2.1.1 Méthode par évaporation 6
2.1.2 Méthode par distillation 7
2.2 La coction 9

1 Les prérequis
1.1 Le chauffage Système D pour de longues durées
Pour obtenir des températures constantes comprises entre 20 et 30 degrés sur de longues
périodes, nous privilégierons le bain de sable chauffé par une ampoule électrique1 reliée à un
régulateur plutôt que le bain marie. En effet, le bain marie à eau ou à huile nécessite de remplacer
régulièrement l’eau ou l’huile évaporée.

Voici, par exemple, une première réalisation possible de ce chauffage :

 Construire une boite rectangulaire à l’aide de contre plaqué, en vérifiant que sa dimension
intérieur assure le passage de votre verrerie.
 Comme le sable a souvent tendance à s’échapper, passer éventuellement un mastic ou une
colle résistants au chaud2 à l’intérieur au niveau des jointures des plaques de contre
plaqué.
 Le fond de la boite sera légèrement surélevé.
 Percer le fond de la boite pour le passage d’un fil électrique et assurer la possibilité
d’enquiller dans le trou une douille d’ampoule électrique.
 Couper en forme de triangle un coté de la boite en dessous du fond, pour assurer le
passage du fil électrique et garantir la stabilité de l’ensemble du dispositif.
 Isoler la boite à l’intérieur (fond et côtés) avec un isolant classique ou plus performant mais
cher.

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Les anciennes ampoules à filament !
2
Attention au feu !

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 Entourer le bas de la douille et de l’ampoule de scotch isolant pour éviter le passage de

sable à l’intérieur !

Les photos parlent d’elles-mêmes :

Intérieur - vue du dessus Fond - vue du dessous

Intérieur – vue du dessus

La douille s’enlève facilement car elle est juste coincée dans le trou du fond.

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Vue de côté – passage du câble électrique

Pour réguler l’intensité de la lumière et donc régler finement la température, vous pouvez utiliser
un simple régulateur dont il existe de nombreux modèles :

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Le bocal rentre parfaitement. Un thermomètre est posé à la surface du sable pour indiquer la
température produite par le bain de sable :

1.2 Le chauffage Système D pour des durées plus réduites et des

températures éventuellement plus élevées
Il existe un autre moyen de chauffe intéressant, mais à n’utiliser que sur une durée plus réduite
(quelques semaines tout au plus) et pour des températures éventuellement plus élevées.

C’est l’utilisation d’un bain de sable situé à l’intérieur d’une marmite posée sur une plaque
électrique.

Un conseil important : surtout ne placez jamais de la verrerie directement sur une plaque
électrique ! Cela réduirait sa durée de vie de manière significative.

Voici l’exemple en image :

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1.3 Le vase de l’œuvre Système D

Un simple bocal avec un joint neuf suffira amplement.

1.4 Le chauffage et le vase version « Rolls Royce »

La chimie moderne met à notre disposition tout un ensemble de matériel couteux à n’utiliser que
pour les alchimistes avertis3 :
 le chauffe ballon régulé,
 le ballon rodé style pyrex.

3
Pour débuter ce type de matériel couteux est superflu. Nous vous conseillons le système D.

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Les chauffes ballons de laboratoire sont capables de monter jusqu’à 450 °C pour certains modèles.
Le verre pyrex peut être chauffé jusqu’à 500 °C sur de courtes durées (inférieures à 30 minutes) et
à 450°C sur de longues durées.

Avec de la verrerie de laboratoire, il est important d’éviter les chocs thermiques qui vont
inévitablement provoquer de la casse. Pour cela, le chauffe ballon englobe bien le ballon et porte
l’ensemble du verre à la température requise.

Théoriquement ces modèles de chauffes ballons sont parfaitement isolés, donc rentables du point
de vue énergétique. Cependant un chauffe ballon de 200 € sera difficilement amorti !

La régulation est simple. Un bouton rotatif donne plus ou moins d’impulsions aux résistances sur
un laps de temps donné. Un premier essai avec étalonnage par thermomètre permettra une
bonne conduite du feu.

2 La voie humide
Nous allons suivre la troisième version de la voie humide décrite dans le cahier 01 Etude La voie
Humide – Théorie.

2.1 Elaboration de la terre vitriolique

2.1.1 Méthode par évaporation
Ci-dessous une évaporation à 30°C sur bain de sable (avec ampoule électrique et régulateur). La
matière est placée dans un simple bocal laissé ouvert4 :

Dispositif dans son ensemble A - La matière encore liquide après de nombreux

ajouts de matière fermentée

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La partie supérieur s’enlève facilement si on le désire.

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B - Evaporation plus poussée B - on distingue le fameux miel des textes

Nous avons remis de nombreuses fois de la matière crue sur les fèces restées liquides.

Au bout de quelques évaporations la matière devient noire quand elle est sous forme liquide (A).
Une fois bien évaporée, elle devient marron en épaisseur mais rouge profond par transparence
(B). Le rouge est du à la forte concentration d’huiles jaunes et rouge5.

Au cours de l’élaboration de la terre vitriolique, la texture et la couleur de la matière ressemble

vraiment à du miel épais.

Il est intéressant de noter qu’à 30°C nous n’arrivons pas à dessécher complètement la terre
vitriolique. Sur le dessus nous obtenons toujours une pellicule liquide et luisante.

La terre vitriolique est hygroscopique, c'est-à-dire qu’elle capte facilement l’humidité présente
dans l’air. Nous en reparlerons dans une autre étude.

2.1.2 Méthode par distillation

Personnellement, nous utilisons une tête de maure :
 en entrée, par le bas, les vapeurs montent (rodage large 40/456),
 en sortie, les vapeurs se condensent dans la tête de maure, plus froide, et sortent par le
bec (rodage 29/32).

L’avantage de cette technique est la réalisation d’une distillation sous vide. Le vide permet une
distillation très efficace avec une température très basse.

5
Nous démontrerons dans un autre cahier que les huiles jaunes, orange et rouges sont les mêmes mais à des degrés de
maturité différents.
6
Le premier chiffre du rodage indique le diamètre d’ouverture en millimètre. Le second chiffre indique la longueur de
la zone de rodage.

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Veuillez cependant faire très attention à bien maintenir une température basse pour éviter tout
risque d’explosion par surpression ! La surpression survient toujours très rapidement. Un bris de
verrerie est toujours extrêmement dangereux.

Evolution de la matière du jaune vers le noir après

plusieurs semaines de multiples distillations de
matière crue remise sur les fèces.

Pour éviter une surpression, il est possible d’ajouter un « respirateur » en sortie de tête de maure.
Cependant cela n’est pas nécessaire si l’on procède lentement… mais surement.

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D’autres utilisent un réfrigérant pour condenser les vapeurs qui montent. Ce système est très
efficace mais nécessite une circulation continue d’eau froide pour refroidir l’ensemble du système.

2.2 La coction
Réunissions la terre vitriolique :

Avec de la matière crue :

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Et laissons le tout en coction entre 20 et 30 degrés.

Bon travail à tous,

Le 29 mai 2016, Chrysopée (http://chrysopee.url.ph)

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