Sie sind auf Seite 1von 5

UNIVERSITE CADI AYYAD

ENSA- MARRAKECH

Le moment cinétique

Le moment cinétique est une grandeur additive dans on généralise:


un système isolé et conservée dans le temps. [L i , L k ]  i ikl .L l (6.1)
Classiquement, le moment cinétique d’une particule Cela veut dire qu’un état ne peut être état propre
est défini par: que d’une seule des trois composantes Lx, Ly, Lz.
  
Lrp Pour un état physique donné, une seule des
  composantes peut prendre une valeur déterminée.
ou r est la position d’une particule, et p son
En général on choisit Lz , la valeur propre associée,
impulsion. En mécanique quantique ceci devient
un opérateur qui agit sur les fonctions d’onde ou sur la projection du moment cinétique le long de l’axe z,
les états. Dans l’espace des fonctions il est défini étant dénotée par .m :
par1: Lz m(r) = ħm m(r). (6.2)
  
L  r  (i) ; Notons que l’orientation des axes, dans un problème
 à symétrie sphérique, est de toute façon arbitraire.

Li   ikl ( i ) x k Nous trouverons plus tard la forme exacte des
xl fonctions propres m(x).
i, j, k ; x  1, y  2, z  3 L’opérateur
Par exemple : L z  x.p y - y.p x L2  L2x  L2y  L2z
Nous avons vu que r  r  et p  p  sont est associé à la valeur absolue du moment cinétique.
hermitiques. Et comme [x, p y ]  0 , et [y, p x ]  0 , Comme L est hermitique, L2 l’est évidemment
aussi. Chacun des opérateurs Lx, Ly, Lz commute
nous pouvons écrire:
  | L z |   | x.p y - y.p x |  avec : [L2 , L i ]  0
En effet, prenant par exemple i = z:
 x   |  .p y - y   |   .p x
[L2 , L z ]  ( L2x  L2y  L2z ) Lz  Lz ( L2x  L2y  L2z )
 ( x.p y - y.p x )   |  
  | L z |   z   |    L2x .Lz  L2y .Lz  Lz .L2x  Lz .L2y

Nous voyons donc que L z  L z est hermitique.  Lz .Lx .Lz  Ly .Ly Lz  Lz .Lx .Lx  .Lz Ly .Ly
La démonstration se généralise aux autres or Lx Lz  Lz Lx iLy et de même pour les autres
composantes. L’opérateur L est donc hermitique: termes
L  L  Lz .Lx  i.Lx .Ly  i.Ly .Lx  i.Ly .Lx  i.Lx .Ly  0
Les relations de commutations des trois
composantes L x , L y , Lz se calculent facilement, [L2 , L z ]  0
Ceci veut dire qu’on peut construire des états
par exemple
    propres de Lz qui sont aussi états propres de L2 :
[ L x , L y ]  (i) .[( y.  z. ).( z  x. )
2
z y x z L2 m   2 .. m (6.3)
    ħ  étant la valeur propre associée. Nous allons
2
 ( z.  x. )( y.  z. )]
x z z y maintenant chercher les fonctions propres
  associées à ces états.
[ L x , L y ]  (i) 2 [( y x ) Pour ceci, nous écrivons d’abord les opérateurs Lx,
x y
Ly, Lz en coordonnées sphériques:
 
[ L x , L y ]  i(i)( x  y )  iL z x = r sin  cos; y = r sin  sin ; z = r cos :
y x Le moment cinétique se calcule à partir de la
Comme un opérateur commute évidemment transformation inverse,
toujours avec lui-même r  (x 2  y 2  z 2 ) ½ avec 0  r  
[L x , L x ]  L2x - L2x  0   arctg(y/x)

A. Ayadi Mécanique quantique : Le moment cinétique 1


UNIVERSITE CADI AYYAD
ENSA- MARRAKECH

  arc cos(z/r) avec 0     


i ( )  m ( )
et des règles de dérivation: 
  r     dont les solutions sont, à une constante de
  
xi r xi  xi  xi normalisation près:
 m ( )  eim (6.7)
On trouve: et  m ( ) ) dépend de m, mais pas de .
 cos  
Lx  i[sin   ] Plutôt que de résoudre la deuxième équation pour
 tg  , qui est bien plus compliquée, nous revenons à
 sin   l’équation (6.6) pour Y(, ), oubliant pour le
L y  i[ cos   ]
 tg  moment la dépendance en m:
  1   1 2
[ (sin  ) ]Y  Y (6.8)
LZ  sin    sin   2
2
i  ou  Y ( ,  )  Y ( ,  ) (6.9)
1   1 2 La fonction Y(, ) n’est définie que sur la sphère
L2    2 [ (sin  ) ]
sin    sin 2   2 unité, mais nous pouvons la continuer
L2    2  analytiquement dans tout l’espace:
où l’opérateur  est l’opérateur de Laplace  sur la u ( r ,  ,  )  f ( r )Y ( ,  )
sphère de rayon unité: On peut toujours choisir f(r) de telle sorte que
1  2  1 l’équation de Laplace soit satisfaite, c’est-à-dire
 (r ) 2 
r 2 r r r
(6.4)
que: u 0 (6.10)
2 f
On a alors Y 12  r
Nous pouvons essayer de séparer les variables, c’est-
 f 12 Y 0
à-dire de décomposer les fonctions d’onde r r r r
r )en un produit
f
 (  ,  ,   R( r )  ( ,   Y  r 2  1 Y 0
r r Y
Les équations (6.2) et (6.3) deviennent: et donc, finalement, si (6.9) est satisfaite
 f
- i R( r )  ( ,    .m.R( r )  ( ,  
 Y  r 2  0 (6.11)
r r
1   1 2 Les solutions de l’équation de Laplace sont
  2[ (sin  )  2 ]R()Y ()   2R()Y ()
sin    sin   2 habituellement des polynômes. Nous cherchons la
ème
La partie radiale R(r) se simplifie, il est donc clair solution de (6.10) sous forme de polynôme du l
qu’elle est indépendante du moment cinétique. degré:
Seule la partie angulaire en dépend. C’est à elle que
sont associées les valeurs propres .m et
ul  
    l
c x y  z
 2 . Nos deux équations qui deviennent: ou, en coordonnées sphériques:
i  Y,m(,)mY,m(,) ul  r l  c sin     cos   cos   sin  
     l
et donc f(r) = rl. Introduit dans (6.11) ceci donne:
1   1 2
[ (sin  ) 2 ]Y , m  Y , m l
l(l+1 )r –
l
=0
sin    sin   2
et donc
Ou  Y ,m ( ,  )  Y ,m ( ,  ) (6.6) l(l+1 ), l = 0,1, 2, 3..
Nous pouvons encore essayer une séparation de Pour chaque l entier positif ou nul il existe donc une
2 2
valeur propre ħ = ħl(l +1) de L . Nous
variables: Y ,m ( , )  ( ).( )
remplaçons par l pour indexer les fonctions. On a
La première équation devient: donc:
i()  ()m()() Yl ( ,  )   c sin     cos   cos   sin  
     l
Divisant par  on trouve On peut essayer de mettre les fonctions ul sous la
forme

A. Ayadi Mécanique quantique : Le moment cinétique 2


UNIVERSITE CADI AYYAD
ENSA- MARRAKECH

l
ul = (ax+by+cz) (6.12) L=1
Ceci donne 1 2 i
Y1  [ sin
 e
 2) cos    2 e i (1) sin  ]
   (
ul = l(l-1)(a +b +c ) (ax+by+cz)
2 2 2 l-2
2 1
     
2Y1 0
2Y1 1
2Y1

et (6.10) est toujours satisfait si: L=2


2 2 2 1 i 2  i
(a +b +c )=0 Y2  [ 4   e
2
sin     e(
3
4) cos  sin 
4  
Cette condition est remplie si 2
4Y2 1
4Y2

 
 
2 2 2 2 2 i
   e (4 cos   2 sin 
2 2 2
a , b , c  -   
2 2
4Y20
où  et  sont deux nombres complexes
quelconques. Le vecteur ( ) dans l’espace   3 ei (4 cos  sin    4 e i 2
 sin2
 ]
 
complexe est un spineur. On trouve donc 4Y21
2
4Y2
 2
Pour la suite, il est utile de normaliser les fonctions
ul  [ 2 ( x  iy )   2 ( x  iy ) - 2z ]l
2 l Yl,m de telle sorte que:
Y l,m| Y l,m  Ylm* Ylm sin d d  1
ou, comme
Utilisant les mêmes signes relatifs dans un multiplet
x  i. y  r.sin  .e i on trouve:
r l 2 i L=0 :
ul  l
[ e sin    2ei sin  - 2 cos  ]l 1
2 Y00 ( ,  ) 
4
et finalement nous avons trouvé les fonctions L=1
2
propres de L :
3
1 Y10 ( ,  )  cos 
Yl  l [ 2ei sin    2ei sin  - 2 cos  ]l (6.13) 4
2
3
satisfaisant à (6.8, 6.9): Y11 ( ,  )  sin e i
-  Yl )= l(l+1) Yl 8
Notons que (6.13) peut être développé en puissances 3
de et Y11 ( ,  )  sin e i
l
8
Yl (,)   l  m  l  mYl,m(,) (6.14) L=2
m  1
5
l Y20 ( ,  )  (3 cos 2   1)
et alors: 
m  1
l m
 l m
(Yl,m l(l 1)Yl,m 0 16
15
Y21 ( ,  )  sin  cos e i
8
  2 .Yl ,m  L2Yl ,m  l (l  1) 2 .Yl ,m
15
Y21 ( ,  )  sin  cos e i
8
et les Yl,m sont aussi solutions de (6.8), c’est-à-dire
2 15
qu’elles sont aussi fonctions propres de L , Y22 ( ,  )  sin 2 e 2i
2
avec valeur propre ħ l(l + 1). Comme m est entier et 32
borné par -l  m  l 15
il y a 2l +1 fonctions Yl ,m différentes pour une valeur Y2 2 ( ,  )  sin 2 e  2i
32
l donnée. Ces 2l +1 fonctions forment un
multiplet de rang l. Expression explicite des premières harmoniques
Calculons les Yl les plus simples, à partir de (6.13): sphériques
L=0 Y0    Y00
On peut montrer que les Yl,m, qu’on appelle
fonctions sphériques, forment un ensemble complet
de fonctions propres. On voit que les Yl,m satisfont
non seulement à (6.6), mais aussi à (6.5):

A. Ayadi Mécanique quantique : Le moment cinétique 3


UNIVERSITE CADI AYYAD
ENSA- MARRAKECH

L’exponentielle eim dans les Yl,m, avec m entier Le moment cinétique est donc quantifié. Comme Lz
2
positif ou négatif, borné par -l et l, correspond et L sont hermitiques, et comme nous les
à m() (6.7). Les Yl,m sont donc aussi fonctions avons normalisées, les fonctions sphériques Yl,m
propres de Lz, avec valeurs propres ħm: forment une base orthonormée:
Lz Y l,m = ħm Y l,m <Yl,m| Yl’,m’> =  
Avec l = 0, 1, 2, … -l  m  l
Les états correspondants aux 2l + 1 fonctions Yl,m Figure 6.2: Représentation polaire de la densité de
2
d’un multiplet de l donné correspondent à probabilité angulaire |Yl,m| pour l = 0, 1, 2. Elle est
2l + 1 orientations possibles par rapport à l’axe z d’un indépendante de , et du signe de m.
moment cinétique de grandeur absolue

z
Lz
l (l  1)

Ly L=0 m=0
L=2 m=0

Lx
Figure 6.1: Etats propres de moment cinétique pour l
=1 et 2. La grandeur absolue (en unité de ħ) sont
2
déterminées ħ l(l + 1). L=1 m=0 L=2 m=1

Les états propres de moment cinétique pour l = 2


sont montrés dans la figure 6.1. La densité de
2
probabilité angulaire, donnée par |Yl,m| ne dépend
pas de  , ni du signe de m. Quelques exemples sont
présentés dans la figure 6.2. L=2 m=2
L=1 m=1
On vérifie facilement à partir des expressions ci-
2
dessus que les fonctions sphériques, pour L ,
prennent la même valeur en r et -r, à un coefficient (-
l
1) près:
Yl,m ( ,  )  (1)  Yl,m ( -  ,   ) (6.15)
Ceci découle de la construction, à partir de
ème
polynomes du l degré en x, y et z (éq. 6.12 et
6.14), des fonctions sphériques Yl,m. On dit que leur
parité est  (-1) .
l

2
Résumé : les fonctions propres des opérateurs L et
Lz sont les fonctions sphériques Yl,m, elles satisfont
aux équations aux valeurs propres:
L2 Yl,m   2 (  1) Yl,m l = 0, 1, 2, … (6.16)
L z Yl,m  .m. Yl,m -l  m  l (6.17)

A. Ayadi Mécanique quantique : Le moment cinétique 4


UNIVERSITE CADI AYYAD
ENSA- MARRAKECH

A. Ayadi Mécanique quantique : Le moment cinétique 5

Das könnte Ihnen auch gefallen