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Introduction
I- La notion d’Institution :
La vie sociale s’exprime dans de multiples institutions telles que la famille, l’école,
le pénitencier, le parlement. On peut parler également d’institutions internationales et
communautaires.
II-
II- Le mot politique :
Toute communauté humaine quelle que soit sa dimension, qu’elle soit une tribu,
une cité, un empire, un Etat, une Union… connaît l’existence d’un pouvoir qui se manifeste
par une division du travail entre des personnes où des autorités qui commandent et qui ont
du pouvoir de contrainte sur d’autres personnes. D’une autre manière, il y a une relation
inégalitaire entre les autorités et le reste de la communauté.
Remarque :
Une Institution politique a pour fonction de faire naître une décision politique.
Or celle-ci, prise par les autorités, a un effet parfois contraignant sur la manière dont les
hommes vivent en commun. Une décision politique peut en effet modifier le comportement
des agents économiques, voire changer l’organisation sociale d’une communauté. Une
décision fiscale par exemple conditionne certainement le comportement des gestionnaires.
III-
III- L’étude des Institutions politiques :
En général, les Institutions politiques font l’objet d’une approche juridique qui
révèle néanmoins des limites. Une approche institutionnelle est à adopter.
1- L’approche juridique :
L’approche juridique est une approche normative qui cherche à dégager le sens,
la signification et l’interprétation d’une norme (ou d’un texte) juridique. Elle favorise donc
une analyse interne des textes et elle se focalise sur la structure, l’ordonnancement des textes
relatifs aux Institutions politiques.
2- Les limites
limites de l’analyse juridique :
La faiblesse de l’analyse juridique est le fait qu’elle isole les institutions de leur
environnement et leurs contraintes extérieures qui les influencent.
L’Etat est organisé par un texte spécial dit « Constitution ». C’est un procédé
d’organisation du pouvoir qui permet la création d’un ordre politique.
L’Etat n’est pas une personne physique. Cependant, on a affaire à des individus
(des personnes physiques) qui représentent l’Etat (une personne morale).
Le droit moderne organise une classification entre les personnes physiques et les
personnes morales. Il existe aussi une notion de personnalité juridique : ce sont les sujets de
droit soumis à un régime juridique particulier.
L’Etat peut utiliser les forces de l’ordre pour l’application des règlements ou pour
rétablir l’ordre public, mais dans la mesure de la gravité des situations, car il y des cas où la
violence physique est allée jusqu’à exterminer une population.
Le fait que des personnes physiques prennent des décisions au nom de l’Etat
exprime qu’il y a une distribution des compétences et des responsabilités.
Une distinction est introduite entre les personnes morales (Etat, commune,
région) et les personnes physiques qui les représentent. Exemple : les documents
administratifs sont signés par des personnes physiques.
1- le patrimoine de l’Etat :
2- L’argent public :
C’est la caisse publique. Selon les systèmes élaborés par les Etats contemporains,
le trésor public ne se peut se confondre avec la cassette personnelle des personnes physiques
qui le gèrent.
On distingue l’argent public (au sens large) qui fait l’objet d’un contrôle politique
et judiciaire, du budget public qui fait l’objet d’une autorisation budgétaire annuelle par les
représentants de la nation.
Institutions Politiques et Administratives
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La notion du budget :
C’est un état des recettes publiques (impôts, taxes, droit d’enregistrement...) et
des dépenses publiques.
Une nouvelle notion dite « liste civile » a été introduite. A l’origine, ce concept
frais a été pratiqué au Royaume Uni où le parlement anglais votait les dépenses nécessaires
à la couronne britannique. En effet, Les Etats modernes budgétisent – sans débat - des lignes
pour le financement de la fonction de chef de l’Etat et des autorités politiques.
a- Premier système :
L’argent public fait l’objet d’une protection pénale. Sont sanctionnés : Les
malversations, les détournements de fonds publics ou toute appropriation privée de l’argent
public en dehors des règles de la comptabilité publique.
Au Maroc, la cour spéciale de justice a été créée en 1965 pour traiter des
différentes atteintes à l’argent public. Cette juridiction a été supprimée et la tâche a été
confiée aux tribunaux judiciaires.
b- Deuxième système :
La tradition française a élaboré la cour des comptes qui, en 1976, a fait l’objet
d’une réforme, et a été inscrite dans la constitution. Le contrôle des fonds publics est alors
un principe constitutionnel.
A- La notion de souveraineté :
1- La souveraineté externe :
Elle se révèle lors des rapports de l’Etat avec les autres Etats, les organisations
internationales et les groupements régionaux et/ou les ensembles régionaux (exemple : UE).
En matière extérieure, on dit que l’Etat est souverain s’il dispose d’une
autonomie de prise de décision, et s’il est maître de limiter ses compétences et ses pouvoirs
extérieurs. Nulle puissance ne peut les lui réduire.
2- La souveraineté interne :
Premier cas :
Second cas :
Une souveraineté basée sur une lecture des textes religieux peut également
déboucher sur un autoritarisme.
Pour éviter les pratiques autoritaires dans tout régime politique, il faut respecter un certain
dosage. Les trois souverainetés : populaire, nationale et monarchiste doivent coexister pour
déboucher sur un régime modéré.
L’Etat est une population qui occupe un territoire et qui vit sous une autorité
politique. Trois éléments cumulatifs sont alors à retenir : le territoire, la population et le
pouvoir.
I- Le territoire :
A- La consistance du territoire :
Le territoire peut ne pas être homogène : c’est le cas de certains pays tels la
France, et peut être contigu où certaines frontières ne sont pas territorialement fixées du fait
des conditions géographiques. Dans ce dernier cas, apparaissent des nomades qui échappent
au contrôle administratif de l’Etat, les opérations électorales nécessitant un domicile fixe.
1- Première raison :
En cas de guerre civile ou de conflits armés, l’Etat n’a aucun pouvoir sur une
portion de son territoire. Le Sud du Liban par exemple échappe au gouvernement libanais.
2- Seconde
Seconde raison :
Dans le cas de l’envoi par l’ONU des missions militaires sur un Etat donné, La
souveraineté de celui-ci se voit affaiblie en conséquence (Exemples : Le Liban, Le Soudan).
II- La population :
La population légale d’un Etat est fixée par une décision du pouvoir par décret
au bulletin officiel suite au recensement général de la population. Ce recensement permet
des comparaisons internationales en matière de PNB et de PIB. Il permet également de
connaître la pyramide des âges de la population, les problèmes démographiques, le niveau
de vie, l’urbanisation et l’état linguistique.
A- L’appartenance nationale :
Définition de la nation :
La nation est une entité abstraite réunissant la volonté, les inspirations et le destin d’une
communauté. C’est un groupe humain uni par l’histoire, par la culture mais aussi par la vive
volonté de vivre en commun. Il existe deux conceptions de la nation :
1- Conception allemande :
Les théoriciens allemands définissent la nation à partir de critères objectifs : la
langue, la culture et la manière de vivre. Si l’Allemagne a développé cette théorie, qui
débouche sur un nationalisme exacerbé, c’est que son histoire est faite tardivement en
Europe.
2- Conception française :
La conception française est issue de la révolution française mettant fin à l’ancien
régime qui séparait la nation en trois catégories sociales : le clergé (Eglise), la noblesse et le
tiers Etat. Elle considère que la nation est le produit d’un acte de volonté, d’une adhésion
volontaire de vivre ensemble et de se rattacher à la nation. La théorie française est
subjective dans la mesure où elle fait appel au sentiment et à la volonté de vivre en
commun.
1- La culture du patriotisme :
Certaines nations nouvelles n’ont même pas une langue, c’est le cas des pays de
l’Afrique noire. D’autres par ailleurs connaissent une mosaïque culturelle, ethnique et
linguistique. Certaines ethnies (communautés ou tribus) sont réparties sur plusieurs Etats.
2- La constitution de l’Etat
l’Etat :
a- Formule institutionnelle :
Les populations, qui partagent les mêmes langage et culture, sont intégrées dans
des régions à régime juridique spécial. L’Espagne a créé l’Etat d’autonomie interne. La
solution institutionnelle organise la variété à l’intérieur d’un seul Etat à l’image de la
Belgique, la Suisse et l’Italie.
b- Formule radicale :
Les populations, dont l’identité est très forte, s’imposent et se transforment en
Etats indépendants à l’image de la Slovaquie.
• D’acquérir la qualité d’électeur, sous réserve que l’on remplisse les critères
requis (âge, profession...), et par conséquent le droit de vote à l’occasion des
élections locales, législatives et référendaires. Le citoyen peut alors désigner
une partie du gouvernement. Cette qualité est en principe universelle.
Actuellement, il y a égalité devant le suffrage qui était d’abord réservé
uniquement aux riches, ensuite au masculin, puis au féminin en plus.
Récemment, le vote est devenu accessible aux jeunes.
• D’être candidat (éligibilité) à un poste électif. Ceci exige des conditions d’âge,
de résidence et de profession différente par rapport aux conditions de
citoyenneté.
• D’exercer les libertés collectives comme être membre d’un parti politique,
d’un syndicat, d’une organisation professionnelle ou d’une association
quelconque.
Remarques :
• La qualité du citoyen au Maroc est en rupture avec le statut du sujet de droit.
Or la qualité de celui-ci implique exclusivement son obéissance au pouvoir.
• La qualité de nationalité permet l’accès, sans distinction aucune, à la fonction
publique, locale ou nationale qu’elle soit. Toutefois, certains métiers
demeurent inaccessibles au féminin.
Section 3 : Le pouvoir.
A- Domination personnelle :
B- Domination institutionnelle :
Mettant en jeu non plus des individus mais des institutions, la domination
institutionnelle est exercée par des personnes morales : les institutions. Elle s’exerce à partir
les procédures, les règles et les lois dans toute une organisation à l’intérieur de l’Etat.
1- Légitimité moderne :
Elle s’appuie sur l’expression souveraine du peuple. Elle provient du choix des
électeurs de ceux qui vont les gouverner. Le pouvoir est alors issu des urnes.
2- Légitimité traditionnelle :
Dans les Etats modernes, les pouvoirs sont répartis entre plusieurs organes pour
éviter la concentration de puissance. Les organes subissent également une séparation par le
système de nomination. Certains d’entre eux sont élus, d’autres sont désignés.
• La concentration des pouvoirs : les pouvoirs et les matières sont séparés mais
exercés à la fois par un seul organe. C’est le cas du Maroc entre 1960 et 1970
où le Roi était en même temps législateur et chef de l’exécutif.
• La confusion des pouvoirs : les pouvoirs ne sont pas distingués, c’est le cas
d’un Etat non organisé.
Le principe de la séparation des pouvoirs a donné naissance à la notion du
pouvoir public attribué à des organes de l’Etat.
Exemples de la constitution :
« Le Roi exerce les pouvoirs qui lui sont attribués par la constitution »
Les autorités politiques au sens large sont élues par l’ensemble du corps
électoral : ensemble de personnes, individus qui de par la loi accèdent au droit de vote.
Celui-ci doit être libre, régulier et sans pression aucune subie par les électeurs. L’origine du
pouvoir est donc issue des urnes, et à partir du moment où des autorités politiques sont
choisies, elles bénéficient de la légitimité démocratique.
Au départ, le vote était réservé seulement aux riches. Seuls les citoyens actifs en
avaient le droit. Ensuite, il est devenu universel, accessible à tous les hommes. Une troisième
étape est venue donner à la femme ce droit, puis une quatrième étape en faveur des jeunes.
Pour pouvoir participer au suffrage universel direct (S.U.D), les électeurs doivent
remplir des conditions énumérées par le droit électoral : la nationalité, l’âge, la profession
(un militaire ou un agent public représentant l’Etat doit garder une certaine neutralité) et la
capacité judiciaire (les tribunaux peuvent priver un citoyen de son droit de vote).
Les élections dans ce cas ne permettent pas de dégager librement une élite
politique, mais plutôt d’exprimer la volonté de l’Etat : c’est le système des candidatures
officielles dont l’Etat détermine le nombre.
L’introduction du vote dans ces pays trouve souvent des difficultés à s’implanter.
En effet, le droit électoral est constamment réécrit, modifié, complété. D’un code à un
autre, on multiplie les sanctions, on alourdit les peines pour éradiquer sinon réduire les
fraudes.
II- Le parlement :
A- Définition du parlement :
Toute fois, leur contact avec l’occident et l’impact de la révolution française ont
stimulé réflexion. Certains penseurs ont réfléchi à la modernisation des structures politiques,
économiques, éducatives et sociales, notamment la promotion du statut de la femme.
B- Composition du parlement :
Le parlement, dit aussi congrès ou diète, peut être élu par suffrage direct ou par
suffrage indirect. Il peut être composé soit d’une seule chambre élue généralement par
suffrage universel direct, ou de deux chambres. Dans le premier cas, on a affaire à un
système monocaméral (monocaméralisme), le second cas est un système bicaméral. La
composition des chambres est différente d’une situation à une autre.
C’est la Grande Bretagne qui était à l’origine du système bicaméral avec une
chambre pour les communes et une autre chambre pour les lords. En France, la deuxième
chambre est composée de représentants des collectivités territoriales : les communes.
• La chambre d’artisanat.
• La chambre des pêches maritimes.
Le système bicaméral a été abandonné en 1972, la composition des corps
électoraux restant sans changement, puis réhabilité en 1996. En 1962 et en 1996, la première
chambre était élue au S.U.D et avait gardé la représentation professionnelle. Mais en 1972,
il s’agissait d’une seule chambre avec des collèges électoraux différents : une partie des
représentants élue au S.U.D et l’autre au S.U.I.