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E. M. Claassen
H. G. Johnson
P. Salin
D. E. Laidler
la demande de monnaie
J. H. David
la politique monétaire
sous presse
R. Munde!!
monnaie, inflation, croissance
en économie mondiale
M. Friedman
la monnaie: concepts et analyse
H. G. Johnson
l'inflation
dans les économies nationale et mondiale
DAVID E. LAIDLER
Université de Manchester
la demande
de monnaie
théories et vérifications empiriques
dunod
PARIS - BRUXELLES - MONTRÉAL
ISBN 2-04-009139-4
© Bordas 1974
N" 011 3740208
TITRE 1
LA DEMANDE DE MONNAIE
DANS LE CADRE MACROÉCONOMIQUE
TITRE II
TITRE III
7
PRESENTATION
10
PRÉSENTATION
Emil CLAASSEN
Pascal SALIN
11
préface à l' édi tian française
Bien que cela ne fasse que quatre ans que ce livre ait été
écrit, un certain nombre de nouveaux ouvrages sur la demande
de monnaie est paru depuis sa publication. Je suis assez content
de constater que les résultats de ces travaux ont si souvent
confirmé les conclusions que j'avais émises dès 1969. Néan-
moins, le lecteur trouvera peut-être utile d'avoir un bref aperçu
de ces ouvrages.
En ce qui concerne la théorie de la demande de monnaie,
le principal développement a porté sur l'élargissement de l'analyse
keynésienne du motif de précaution de la détention de monnaie,
mais plutôt sur le plan micro économique que dans le cadre du
modèle global qui constitue le support de ce livre. Les idées
fondamentales de cette théorie peuvent être aisément définies.
L'individu en tant qu'agent économique doit déterminer la
composition de son portefeuille et tout d'abord la quantité de
monnaie qui y sera incluse, en fonction, premièrement, de l'in-
certitude sur le rythme de ses dépenses et de ses recettes au cours
de la période de référence et, deuxièmement, de l'existence de
coûts occasionnés par la conversion éventuelle d'actifs productifs
d'intérêts pour faire face à des dépenses imprévues. Dans le
modèle qui en résulte, la demande de monnaie est fonction
13
PRÉFACE
14
PRÉFACE
15
introduction
18
LA DEMANDE DE MONNAIE
DANS LE CADRE
MACROECONOMIQUE
1
un modèle macroéconomique simplifié
21
DEMANDE DE MONNAIE EN MACROÉCONOMIE
(1) Il est implicitement sous-entendu ici que les facteurs capital et travail entrent dans
le processus de production en proportions fixes de manière à ce que le produit marginal du
travail ne manifeste aucune tendance à la baisse au fur et à mesure que l'emploi augmente;
ceci, parce que l'emploi du capital augmente parallèlement à celui du travail. La combi-
naison de cette hypothèse avec celle d'un niveau des salaires fixe entraîne un niveau des
prix qui est indépendant du niveau de production. Un modèle plus complexe permettant
d'utiliser le capital et le travail en proportions variables et admettant le plein emploi du
capital introduit une relation fonctionnelle entre les prix et la production pour un
niveau donné des salaires. Il n'y a pas de différences qualitatives importantes entre ces
modèles tout au moins en ce qui concerne les problèmes qui nous intéressent, aussi ai-je
choisi d'utiliser le modèle simplifié. Le lecteur trouvera le modèle plus élaboré entièrement
décrit dans l'ouvrage de SMITH [391. (A noter: les chiffres entre crochets renvoient aux
références à la fin du livre.)
22
1. MODÈLE MACROÉCONOMIQUE SIMPLIFIÉ
tous les points pour lesquels les dépenses, mesurées sur l'axe des
ordonnées, sont égales aux revenus mesurés sur l'axe des abscisses.
En d'autres termes, elle définit une représentation géométrique de
la situation d'équilibre du modèle. La courbe des dépenses coupe
cette droite en un seul point: celui pour lequel les dépenses déter-
minées par les fonctions du modèle sont égales au revenu.
C r
1
G
C = cry)
~--------------G
1= ;(r)
O~--------------Y OL----L---------I
(a) Il roi
(b)
C
1 45°
G
C=c(YI
b-=9"------------+- liraI
G
O~--------------~----Y
(c 1
23
DEMANDE DE MONNAIE EN MACROÉCONOMIE
r 45°
ro
ri
r2
1= i(r)
0 1 L-~--~--~---r
IUo ) ljr.) IV, ) ~ro) ~r.) ~r,)
(Il) (b)
1
ro
r1
r2
5
0 ~~--~~-----Y
Y( ra) Ylr.) Ylr,)
(c)
(2) Dans un modèle sans dépenses publiques, cette courbe est appelée IS parce qu'en
tout point de cette courbe, l'investissement est égal à l'épargne. D'une manière générale,
cette appellation est utilisée pour tout courbe d5équilibre sur le marché de biens et services.
24
1. MODÈLE MACROÉCONOMIQUE SIMPLIFIÉ
25
DEMANDE DE MONNAIE EN MACROÉCONOMIE
r
Ms
p
rI Y,)
rly, )
rl Ya ) rlYa)
P lyl )
Md
Md
P;-ye )
0
M
0
L -_ _ _-----L_ _~PIYe) _ !!!.
fi P
(a) (b)
r M
r{y2)
r{Yl)
r{ye )
L
L-_ _ _ L-~~ _ _Y
ra YI Yz
(c)
L 5
o~----------~-------y
(3) LM signifie qu'en tout point de cette courbe, la demande de liquidités est juste
satisfaite par l'offre de monnaie.
27
DEMANDE DE MONNAIE EN MACROÉCONOMIE
O~--~~~~--~------Y
Y{I.S.1 Y{IoSol Y(I1Sll
(cil
O~--~--~--~-----------Y
(b)
28
1. MODÈLE MACROÉCONOMIQUE SIMPLIFIÉ
r C
J
6
J=i1(r)
J= lo(r)
O~~~--~--------I ~----~----~----Y
JO(ra} J1(ra}
(a)
O~--~--~--------Y
YO(ra} Y1(ra}
(c)
29
DEMANDE DE MONNAIE EN MACROÉCONOMIE
C r
l
6
~--~----~--~-~
f---~-------+----+--Go
O~---------L---L __ y O~--~--~--------y
Y(GoHrol Y(61 llrol
la) 1b)
c c
C= clYl C= elYl
cl Yo} !----r-.....",,,.......- c= eIY-T} C=eIY-tYl
el roI I----.....",~
cOQ-Tl
o~--~--+-----Y oL-~~~-~~----Y
'---v----1 IYo-tYo~Yo
llO-Tl T Yo t Yo
la.} 1b }
31
DEMANDE DE MONNAIE EN MACROÉCONOMIE
r M,o Ms1
P P
r('"S)
-f(r 1)
r(AI,
--;- )!Yo)
r(MS
-T(r )1)
r(Ms)
-T(ro)
M
0 P
(a)
32
1. MODÈLE MACROÉCONOMIQUE SIMPLIFIÉ
33
DEMANDE DE MONNAIE EN MACROÉCONOMIE
r l r*
s
o~------~--------r
r*
FIGURE (1.10). - Les effets sur la courbe LM d'une hausse des prix
provoquée par une demande excessive à l'origine. Y* est le plus haut
niveau de revenu possible. (P, > Pu)
OL---~--~---------r O~------~---------r
(a) (b)
34
1. MODÈLE MACROÉCONOMIQUE SIMPLIFIÉ
qui ne peuvent avoir lieu. D'après la figure (1.11 a), une trans-
lation de la courbe IS afin qu'elle coupe la courbe LM à
droite de y* déclenche une hausse des prix à partir de Po qui
déplace vers la gauche la courbe LM. La conséquence de ce
déplacement est en fin de compte un niveau des prix accru,
Pl> et un taux d'intérêt supérieur plutôt qu'un niveau de revenu
supérieur et un taux d'intérêt plus élevé comme dans le cas du
sous-emploi. De même, le déplacement vers la droite de la
courbe LM (cf. figure (1.11 b)) provoqué par une augmentation
de l'offre de monnaie, de Ms o à Ms!, crée une demande de biens
supplémentaire et une hausse des prix de Po jusqu'en Pl> point
pour lequel l'offre de monnaie en valeur réelle est de nouveau
compatible avec l'équilibre - c'est-à-dire reprend sa valeur
initiale. Dans ce cas, le niveau des prix doit varier en fonction de
l'offre alors que le taux d'intérêt demeure inchangé (6).
Nous pouvons maintenant résumer les conclusions aux-
quelles nous avons abouti dans ce chapitre. Il a été démontré
qu'en ce qui concerne une économie de sous-emploi, des
variations dans le revenu d'équilibre peuvent être une consé-
quence de fluctuations de la fonction d'investissement, elles
peuvent aussi être provoquées par des modifications des
dépenses pùbliques et des impôts. L'accroissement des dé-
penses publiques entraine la hausse du revenu d'équilibre
tout comme les impôts et vice versa. Il a été démontré
d'autre part que des modifications de l'offre de monnaie
donnent lieu à des variations semblables du revenu d'équilibre.
En ce qui concerne une économie de plein-emploi,
les modifications restrictives d'une variable quelle qu'elle soit
aboutissent aux mêmes résultats qu'en situation de sous-
emploi. Toutefois, des variations expansionnistes ne peuvent
(6) Ces résultats proviennent d'un modèle dans lequel la courbe IS reste invariable
par rapport aux prix. Trois aménagements peuvent être apportés pour modifier ceci.
Premièrement, dans une économie ouverte, le niveau des prix peut être un facteur important
dans la détermination du volume des exportations qui à leur tour sont une composante de la
demande globale. Si une hausse des prix provoque une diminution des exportations, la
courbe IS se déplacera vers la gauche au fur et à mesure que les prix s'élèvent. Le niveau
des prix devrait alors augmenter plus lentement par rapport à tout accroissement de l'offre
de monnaie pour que le modèle retrouve sa position d'équili1bre. Un impôt progressif perçu
sur des revenus nominaux plutôt que sur d.es revenus réels aurait le même effet car plus
les prix sont élevés, plus la fraction de revenu réel payée sous forme d'impôts sera
importante. Le troisième facteur agissant dans le même sens est le rôle qué pourrait jouer
le patrimoine dans la détermination de la consommation et qui est communément appelé
le «facteur richesse ». Ce dernier est à la fois subtil et trop important dans l'histoire de
la macroéconomie pour être traité dans une simple note. Le lecteur intéressé par ce facteur
le trouvera décrit dans l'Appendice B. Le fait qu'il en soit discuté dans une courte annexe
et non pas dans un chapitre propre n'est pas fait pour lui retirer de son importance au sein
de: l'étude macroéconomique mais tout simplement parce qu'il n'est pas lié à la fonction de
demande de monnaie en tant que telle.
35
DEMANDE DE MONNAIE EN MACROÉCONOMIE
36
1. MODÈLE MACROÉCONOMIQUE SIMPLIFIÉ
37
2
les différentes formulations
de la fonction de demande de monnaie
38
2. FONCTION DE DEMANDE DE MONNAIE
r Md
r
Md Md Pty,)l
ptYo ) Md
"P;"Yz) PtYz)
0
;~~ PtY1 ) M
p- 0 M
P
la) 1b)
Md
ptr )
l
M
O~--------p
Icl
39
DEMANDE DE MONNAIE EN MACROÉCONOMIE
M M
L
L
OL-----------------y OL-----~----------y
(o.) (b)
r* f-"L______-"
OL-----------------y
(c )
40
2. FONCTION DE DEMANDE DE MONNAIE
rl rl
ro
So SI Sl
0 y 0 y
Yo YI ra =Yl
(Cl) (b)
M
Il
(1) Le lecteur qui éprouve des difficultés à passer de la figure (1.1) à la figure (2.2)
devrait refaire lui-même le premier graphique, lui ajouter une offre de monnaie et en
déduire la courbe LM d'après la métbode employée au chapitre précédent.
41
DEMANDE DE MONNAIE EN MACROÉCONOMIE
r r
Mo Mo MI
Ml
1 1
ra
ra
ri
La LI
5
Y 0 Y
Ya YI Ya YI
(a 1 {b 1
O~------~~-----Y
lé =Y1
(c 1
Il , M(Pol
l'la M(P,I
M(Pol Il
'1
la
'1
'a
51
L(p,) ra
Sl
L(Pol 50
50
0 Y 0 r
y* y*
(a.l 1b1
,
Il M(P,I M(Pol
la
'a =,* L
(Pol
y*
(c 1
(2) Ce cas est certes un cas extrême qu'il est peu probable de rencontrer car il exige
un taux d'intérêt exactement égal à r* pour obtenir l'équilibre sur le marché des biens et
services en situation de plein-emploi. Si le taux est inférieur à r* l'économie sera en équilibre
de sous-emploi, et s'il est supérieur à r* la portion horizontale de la courbe LM ne sera
pas compatible avec l'équilibre du modèle. Ce cas est donc cité plus par souci d'ensemble
taxonomique que pour sa valeur empirique.
(3) Il faut remarquer encore une fois que ceci est un cas peu probable (cf. la note
2 de ce chapitre).
44
2. FONCTION DE DEMANDE DE MONNAIE
__~______~S~_y
y*
(al ( bl
y*
(c1
45
DEMANDE DE MONNAIE EN MACROECONOMIE
47
appendice A
La fonction d'investissement:
I=B- ir (A-2)
48
APPENDICE A
La masse monétaire:
(A-7)
49
DEMANDE DE MONNAIE EN MACROÉCONOMIE
et
(A-14)
P= {l } 1 Ms
y* m+i [1- c(l- t)] - j(A +B+G)
(A-17)
et au plein-emploi:
(A-18)
oP p2 1
- =- cy- -<0 (A-19)
ot Ms i
OP 1
--=-=---;--------------- >0 (A-20)
1 } 1 -
Y* { m+j[l-c(I-t)] -j(A+B+G)
50
APPENDICE A
51
appendice B
l'effet de richesse
54
LES THEORIES
DE LA DEMANDE DE MONNAIE
3
un aperçu des différentes théories
57
THÉORIES DE LA DEMANDE DE MONNAIE
(1) Mais «l'ensemble des variations» implique que l'on dispose de toutes les hypo-
thèses qui s'y rapportent. Or, de telles hypothèses sont constamment en cours d'élaboration
et l'on ne dispose jamais de l'ensemble de celles-ci. L'idée d'une théorie entièrement vérifiée
par le jeu des hypothèses est totalement étrangère à la procédure scientifique. Même si l'on
découvre une théorie expliquant parfaitement l'ensemble des hypothèses connues, il existe
toujours la possibilité qu'un nouveau postulat apparaisse et soit incompatible avec la théorie
en question.
58
3. APERÇU DES DIFFÉRENTES THÉORIES
(2) Quoique l'esprit de cette méthode ait été nettement défini par Hicks [19] dès 1935.
59
THÉORIES DE LA DEMANDE DE MONNAIE
62
4
la théorie classique
de la demande de monnaie
64
4. THÉORIE CLASSIQUE DE LA DEMANDE DE MONNAIE
65
THÉORIES DE LA DEMANDE DE MONNAIE
66
4. THÉORIE CLASSIQUE DE LA DEMANDE DE MONNAIE
69
THÉORIES DE LA DEMANDE DE MONNAIE
71
5
l'économie monétaire keynésienne
et la théorie quantitative moderne
(1) La distinction entre la théorie de Cambridge et les travaux de Keynes est quelque
peu arbitraire. Le Tract on Monetary Re/orm est tout à fait dans la tradition de Marshall et
de Pigou tout comme les parties du Treatise on M oney traitant explicitement de la
demande de monnaie quoique le cadre général de cette œuvre se réfère à la dynamique
de Wicksell. Ce n'est pas dans la Théorie générale que nous trouvons ce qu'on appelle
maintenant la théorie monétaire keynésienne.
72
5. THÉORIE QUANTITATIVE MODERNE
73
THÉORIES DE LA DEMANDE DE MONNAIE
°
tion qui offrirait un revenu de 5 par an. Or, si le taux d'intérêt
est de 1 %, personne ne voudra payer plus de 50 pour la
même obligation.
Il s'ensuit donc que, d'après la nature même des obli-
gations, des variations du taux d'intérêt entrainent des varia-
tions de leur prix: une hausse du taux d'intérêt signifie que
leur valeur marchande baisse et une chute de ce taux entraine
sa hausse. Ainsi, des fluctuations du taux d'intérêt impliquent
des gains ou des pertes en capital pour les détenteurs
d'obligations. Toutefois, ces mêmes fluctuations n'entrainent
aucune modification dans la valeur de la monnaie. Si l'on
considère le choix entre détenir de la monnaie ou détenir
des obligations, il est évident que les obligations (en plus
d'offrir l'attrait d'une rente d'intérêts que la monnaie ne peut
pas toujours offrir) présentent aussi la possibilité de faire
des gains en capital lorsqu'on suppose que le taux d'intérêt
va baisser. En de pareils cas, il devient très intéressant de
posséder des obligations. Mais lorsque le taux d'intérêt aug-
mente, c'est la situation inverse car ceux qui possèdent des
obligations doivent faire face à des pertes en capital.
Ainsi, Keynes supposa que, lorsqu'on prévoit une baisse
du taux d'intérêt, la demande de monnaie est relativement
faible car les individus détiennent des obligations puisqu'ils
anticipent des gains à réaliser. Cependant, lorsque sa hausse
est prévue, la demande de monnaie est plus forte puisque les
individus cherchent à éviter des pertes en capital. Tout ceci
est parfait mais la variable qui détermine quand et comment
doit varier le taux d'intérêt est absente de la théorie telle
qu'elle a été décrite jusqu'ici. Keynes a résolu ce problème
en considérant le niveau du taux d'intérêt courant.
Il pensait qu'à tout moment il y avait une valeur du
74
5. THÉORIF QUANTITATIVE MODERNE
76
5. THÉORIE QUANTITATIVE MODERNE
77
THÉORIES DE LA DEMANDE DE MONNAIE
(4) Un cynique dirait que d'entrer dans les détails d'une telle question équivaut à
analyser les motifs du « cube de glace» et du « lait frais» pour l'achat d'un réfrigérateur.
78
s. THÉORIE QUANTITATIVE MODERNE
80
s. THÉORIE QUANTITATIVE MODERNE
premier lieu, puis la façon dont leurs prix sont supposés varier
car les gains (ou les pertes) en capital déjà réalisés font tout
aussi bien partie intégrante du coût d'opportunité de la mon-
naie. Comme on l'a exposé précédemment, le prix d'actifs
productifs d'intérêts varie inversement avec le taux d'intérêt
du marché si bien qu'on peut utiliser le pourcentage estimé
des variations du taux d'intérêt pour évaluer le pourcentage
des gains ou pertes obtenus par la détention de ces actifs.
Le pourcentage des fluctuations du taux d'intérêt est évidem-
ment de signe contraire à celui du taux de ces gains (OU
pertes) ainsi mesurés et doit être soustrait du taux d'intérêt
lui-même pour obtenir la recette escomptée sur l'actif corres-
pondant - ce rendement étant ce qui serait perdu si on
détient de la monnaie et non des actifs (5).
Quoique nous ayons parlé des taux de rendement des
différents actifs en tant que variables distinctes, il est clair
qu'une modification d'un de ces rendements modifiera les ren-
dements des autres actifs. Si, par exemple, le revenu des obli-
~gations augmente, il sera plus intéressant de posséder des
obligations de sorte que les individus voudront convertir d'autres
actifs en obligations et ceci jusqu'au moment où les taux de
rendement des différents actifs s'équilibreront à nouveau.
Si les taux de rendement des différents actifs varient
ensemble, on peut simplifier la fonction de demande de mon-
naie en choisissant un seul taux qui sera représentatif de
l'ensemble des taux. Déterminer ce taux est un problème empi-
rique. Pour l'instant, nous l'appellerons tout simplement le
« taux de l'intérêt» et nous l'incorporerons, ainsi que son
indice de variation, dans la fonction de demande de monnaie
- laissant pour plus tard le soin de trouver la variable em-
pirique correspondante. Si le taux de rendement de la monnaie
était constant, on pourrait s'arrêter ici mais si le niveau des
prix varie, ce n'est pas possible. En effet, si les prix augmentent,
la valeur réelle des encaisses (telle qu'elle est définie en termes
nominaux) diminue et vice-versa. Quand les prix augmentent ou
diminuent, le rendement de ]a monnaie est négatif ou positif.
Si l'on peut prévoir l'indice de variation des prix, cela signifie
donc que l'on peut prévoir le rendement de la monnaie et, toutes
choses étant égales par ailleurs, plus ce rendement sera élevé
plus on détiendra de la monnaie et plus il sera faible moins
(5) C'est évidemment la même variable qui est à la base de la demande spéculative
keynésienne, mais cela ne veut pas dire que les idées de Friedman développées ici soient
les mêmes que celles de Keynes. L'étape essentiellement keynésienne est de lier le taux
d'intérêt à son niveau normal, ce que Friedman ne fait pas.
81
THÉORIES DE LA DEMANDE DE MONNAIE
<0 (5-3)
ôMd
ÔP
=t(w, r- 1r dt'
dr J.. dP)
P dt
(5-5)
(toutes choses étant égales, plus le niveau des prix est élevé,
plus la demande de monnaie est proportionnellement forte):
(5-7)
83
6
les développements récents
de la théorie keynésienne
de la demande de monnaie
(1) Baumol et Tobin ont travaillé séparément sur ce problème mais sont arrivés à des
conclusions très semblables. Des deux, Baumol utilisa une approche du problème un peu
plus simple. C'est son analyse qui est suivi ici. Une présentation géométrique du modèle
peut être trouvée chez Johnson [21]. A noter aussi que Whalen [47], en rationnalisant la
demande de monnaie de précaution chez Keynes, établit un modèle similaire.
(2) Le laps de temps réel utilisé est de peu d'importance car il suit de l'analyse présentée
ci-dessous que le niveau des encaisses requises pour un niveau donné de revenu annuel est
indépendant de la fréquence des paiements. Cf. note 3 de ce chapitre.
85
THÉORIES DE LA DEMANDE DE MONNAIE
(3) Certains lecteurs auront remarqué que ceci n'est qu'une application particulière de la
théorie générale bien connue de la gestion de stock. Il faut noter que, d'après
l'équation (6-4), une prolongation de la période de revenu, qui entraîne une augmentation
de T pour un niveau donné de revenu annuel, provoquera une hausse de r proportionnelle-
ment égale, laissant inchangée la demande de monnaie. Le lecteur pourra remarquer aussi
que, si l'équation (6-4) semble être une fonction continue, il y a en fait ici un problème
d'interprétation. Cette fonction résulte d'un modèle qui suppose que la multiplication de la
valeur moyenne des retraits de monnaie par le nombre de ces retraits est exactement égale
à T, le volume des transactions. Cette hypothèse donne des limites arbitraires à la valeur
de K. Par exemple, la valeur maximum de K est égale à T. Si nous donnons à r la valeur
zéro dans l'équation (6-4) et si nous la résolvons pour K, nous pourrions penser qu'un retrait
de valeur infinie pourrait en résulter. C'est à Alvin Marty que je dois d'avoir attiré mon
attention sur ce problème.
86
6. THÉORIE KEYNÉSIENNE DE LA DEMANDE DE MONNAIE
87
THÉORIES DE LA DEMANDE DE MONNAIE
T K
r=b-+r- +g (6-1 ')
K 2
(4) On remarquera que dans l'ensemble de l'économie, il est impossible que chacun
ne reçoive qu'un seul revenu par période et le dépense de façon régulière. Il y aura toujours
quelqu'un qui recevra un flux continu de recettes mais qui effectuera une seule grosse
dépense par période. Il est facile de démontrer que tant qu'il y a des frais de courtage,
ce type de demande individuelle sera aussi proportionnelle à la racine carrée du volume des
transactions et inversement proportionnelle au taux d'intérêt de la période. Ce point est
étudié par Baumol [2]. Il faut aussi noter qu'en ajoutant une nouvelle composante aux
frais de courtage, on ajoute aussi un terme au niveau des transactions correspondantes.
L'élasticité de la demande de monnaie par rapport au volume des transactions nécessaire pour
que les économies d'échelle prévues par le modèle deviennent négligeables, est un problème
empirique. De toute façon, des efforts considérables ont été entrepris pour rechercher
les preuves empiriques de ces économies.
(5) Cela ne veut pas dire que les premiers modèles envisagés, fondés sur le concept des
transactions, rejettent ce point; ils n'en font rien. Cependant, dans la discussion précédente,
il a été implicitement supposé qu'ils aboutissent à une fonction de demande de monnaie pour
n'importe quel individu qui est non seulement proportionnelle à son revenu mais est très
semblable à celle de toute autre personne. De telles hypothèses permettent de négliger la
répartition des revenus pour la mise en équation d'une fonction globale.
88
6. THÉORIE KEYNÉSIENNE DE LA DEMANDE DE MONNAIE
90
6. THÉORIE KEYNÉSIENNE DE LA DEMANDE DE MONNAIE
UI$1501
U
-------;:
~U:fIWI
f"<O
UI$lOOI - - - - '/ 1
0.5UI$1501+0.5UI$501 ----:/1 1
UI$501 - 1 1
1 1 1
1 1 1
: 1 1
1 1 1
L---~--~--~---W
$50 $100
91
THÉORIES DE LA DEMANDE DE MONNAIE
un risque sur le profit possible qui peut être évalué par l'écart- i
type - une mesure habituelle de la dispersion - de la distri- '
bution de probabilités à partir de laquelle l'individu détermine
ses prévisions sur l'évolution future des prix des obligations (9). i
Le problème qui se pose alors à l'individu en fin de
période est de déterminer la manière dont il va allouer son 1
oL-------------------~---------
0'"0
FIGURE (6.1)
entre la demande de monnaie et le taux d'intérêt obtenu à l'aide de cette théorie devient alors
assez obscur sauf si les gains en capital peuvent être reliés au taux d'intérêt, ce qui serait
peut-être possible avec la théorie keynésienne.
(9) L'usage de l'écart-type de cette distribution n'est pas arbitraire; il est en fait dicté
par la théorie de l'utilité qui est à la base du modèle. Sur ce point, le lecteur sceptique
peut consulter Tobin [44].
(10) Dans le modèle décrit ici, introduire de nouvelle obligations augmente le risque.
Ii n'est pas difficile d'imaginer un modèle dans lequel la monnaie joue le rôle de l'actif
aléatoire. Par exemple, si les obligations en question sont réalisables au cours de la période
suivante à une valeur donnée en termes réels et si les prix de cette prochaine période sont
incertains, c'est la monnaie qui supporte alors le risque. Néanmoins, dans un tel modèle, un
individu possède ra quand même un portefeuille diversifié et la demande de monnaie variera
quand même avec le taux d'intérêt. Matthew [31) étudie plusieurs aspects de ce genre de
problèmes.
92
THÉORIES DE LA DEMANDE DE MONNAIE
oL-----------~--~--~----------~
~o
FIGURE (6.2)
w w
woll +'il 1 - - - - - - - , 1 '
o~--~~-~----u o~---~-~----u
(a) (b)
(11) Un exemple très connu de ceci est la possibilité d'une courbe d'offre d'emploi ayant
une pente «concave ». En effet, dans la figure (6.1) il suffit de substituer le revenu à w
sur l'axe des ordonnées et le nombre d'heures de travail à ". sur l'axe des abscisses, de
remplacer la contrainte budgétaire par le revenu autre que les salaires et d'interpréter
la pente de cette droite comme étant le taux des salaires pour obtenir un modèle analogue.
95
6. THÉORIE KEYNÉSIENNE DE LA DEMANDE DE MONNAIE
Wo
O~------~--~~----~-------u
a
~(1+~1~------------~~----~~
O~---------------L------~-----~
~o
(12) Mais n'oubliez pas que ce n'est pas la même chose de dire que «la demande de
monnaie est proportionnelle au niveau des prix» (toutes choses étant égales) que de dire
qu'« une variation des prix entraînera nécessairement une variation proportionnelle de la
demande de monnaie ». Les «autres choses» peuvent ne pas rester égales. (Cf. note 4,
chapitre 6).
98
LES VÉRIFICATIONS
EMPIRIQUES
7
les données
101
VÉRIFICATIONS EMPIRIQUES
102
7. DONNÉES
103
VÉRIFICATIONS EMPIRIQUES
104
7. DONNÉES
(4) Le lecteur intéressé par un examen plus approfondi trouvera une bonne introduction
à la théorie de la structure des échéances chez Michaelson [34].
106
7. DONNÉES
O~----------------------------M
FIGURE (7.1)
(5) Un récit extrêmement détaillé, pour ne pas dire indigeste, de tout ceci se trouve
dans l'ouvrage de Friedman et Schwartz [15].
108
7. DONNÉES
r r
Md
L------------------M oL...------------------Md
(a J (b J
~----~----------M
(c J
(6) Si l'offre de monnaie était tout à fait exogène, c'est-à-dire si elle ne dépendait en
aucune façon d'une variable qui détermine aussi la demande de monnaie, les variations
de la fonction de demande ne nous empêcheraient pas de mesurer avec précision ses
paramètres. Il est intéressant de noter, d'après la figure (7.2 c), que plus la fonction
de demande varie par rapport à l'offre, plus la droite FF sera proche de la fonction d'offre
et vice-versa.
110
7. DONNÉES
111
8
les tests empiriques
112
8. TESTS EMPIRIQUES
(1) Toutefois, comme le démontre Johnson [20], le revenu est la rémunération du patri-
moine et le patrimoine est la valeur actualisée du revenu. La présence du taux d'intérêt et de
l'une de ces deux variables dans la fonction aurait pour effet de rendre l'autre redondante.
113
VÉRIFICATIONS EMPIRIQUES
114
8. TESTS EMPIRIQUES
Ms = b. r{3 (8-3)
PY
Ils ont adapté ceci à des senes successives d'années, reliant la
variation du logarithme du rapport de la monnaie au revenu à
la variation du logarithme du taux d'intérêt. Ils ont encore
trouvé que ~ était en général négatif et que ce paramètre repré-
sentait un indice prévisionnel du sens de variation de la demande
de monnaie mieux adapté que ne le serait une variable quel-
conque (2).
Une étude un peu similaire effectuée par Latané [28] com-
mençait avec la fonction de demande de monnaie suivante
Md _}
-=aY+bY·r (8-4)
P
à partir de laquelle on pouvait déduire
Md 1
(8-5)
-=a+b-
PY r
(2) ~ représente bien l'élasticité de la demande de monnaie par rapport au taux d'intérêt
dans l'équation (8.2) puisqu'il s'ensuit que
d (::)
= (3br({3-1)
dr
et que
d (if:)
Md/PY -
(3br({3-1) dr
br{3
dr
= (3-;
Il faut noter que Bronfenbrenner et Mayer ont aussi utilisé une régression directe de la
forme
116
8. TESTS EMPIRIQUES
(3) Comme il a déjà été dit à la note 2 de ce chapitre, une régression linéaire sur les
logarithmes des éléments donnera des estimations de ces élasticités.
(4) Il est évident qu'une fonction de vitesse de circulation s'obtient à partir d'une
fonction de demande de monnaie en posant que la demande est égale à l'offre, en divisant
les deux côtés de l'égalité par le revenu et en inversant la fonction. Ainsi, si M d=f(X, r) P=M,
PY PY
-=--=v
Ms f(X,r)P
117
VÉRIFICATIONS EMPIRIQUES
118
8. TESTS EMPIRIQUES
119
VÉRIFICATIONS EMPIRIQUES
120
8. TESTS EMPIRIQUES
121
VÉRIFICATIONS EMPIRIQUES
122
8. TESTS EMPIRIQUES
124
8. TESTS EMPIRIQUES
125
VÉRIFICATIONS EMPIRIQUES
(9) Le fait qu'il y ait une relation si étroite entre l'expression de l'effet-retard et la
demande de monnaie exprimée en fonction du revenu permanent explique sans doute le
résultat apparemment anormal donné par Chow [8], à savoir que la demande de monnaie est
mieux définie en situation d'équilibre par une fonction comprenant le revenu permanent
plutôt que le revenu escompté mais, dès qu'on tient compte de l'effet-retard, le revenu
escompté devient alors la variable la plus appropriée des deux. Il est vraisemblable que,
dans les deux cas, Chow évaluait la même relation entre la demande de monnaie et le
revenu permanent. Cependant, il convient de noter que Chow a aussi introduit un effet-
retard dans une fonction comprenant le revenu permanent et qu'il l'a trouvé significatif,
résultat qui n'est pas compatible avec ceux de Feige [10] ou de Lee [29]. Ce dernier suivit
une méthode analogue à celle de Chow (mais pour des statistiques réunies après la
deuxième guerre mondiale) se préoccupant uniquement des ménages. Il obtint des différences
marquées dans les schémas de retard d'avant guerre et d'après guerre, la première période
ayant un retard apparemment plus long.
126
8. TESTS EMPffiIQUES
(10) Quoiqu'une étude réalisée par Helier [18] et utilisant des statistiques trimestrielles
d'après guerre contredit cette conclusion. Il y a trois raisons majeures pour mettre en doute
ses résultats. En premier lieu, Helier dut effectuer des interpolations pour obtenir des séries
trimestrielles du patrimoine et l'échec de l'hypothèse du patrimoine peut refléter tout simple-
ment le fait que l'interpolation n'a pas donné de très bonnes séries. En second lieu, l'étude de
Feige démontre très clairement que des observations trimestrielles ne constituent pas des
situations d'équilibre, mais la technique d'une seule équation de régression employée par
Helier nécessite ce type d'observations. Les travaux de Teigen en tenant tout particulièrement
compte des retards ne sont pas aussi sujets à ce genre de critique. En troisième lieu, Helier
n'a pas essayé la version du revenu permanent.
127
VÉRIFICATIONS EMPIRIQUES
(11) Relier la quantité de monnaie nominale demandée à quelque autre variable estimée
au prix courant du marché peut aussi produire une relation étroite mais erronée entre ces
variables. On a tendance à attribuer à cette variable les effets des variations des prix sur la
demande d'encaisses nominales. Ce phénomène est particulièrement important en période
de forte inflation lorsque la plus grande part de la variation est due aux modifications du
niveau des prix de sorte que presque toute variable choisie - pourvu que sa valeur varie
aussi avec les prix - pourrait expliquer la demande de monnaie. Ce fait explique sans
doute les résultats obtenus par Allais [1] avec une équation de demande de monnaie
utilisant le revenu nominal escompté et négligeant le taux d'intérêt. Ils sont nettement
meilleurs pour des périodes d'hyperinflation que pour d'autres. Il est difficile d'évaluer
J'importance des résultats d'Allais car il ne les compare pas à ceux obtenus par d'autres
hypothèses. Toutefois, il ne faut pas porter de jugements trop hâtifs sur cet article puisqu'il
représente le résumé de nombreux travaux disponibles en français seulement. Il se pourrait
que beaucoup d'observations qu'on pourrait y faire soient examinées dans cette œuvre
originale.
128
8. TESTS EMPIRIQUES
129
VÉRIFICATIONS EMPIRIQUES
131
VÉRIFICATIONS EMPIRIQUES
132
8. TESTS EMPIRIQUES
(13) Dans tous les cas, les différences dues aux différentes définitions de la monnaie
sont peu importantes. Il est difficile de concilier ceci avec les résultats de Feige [9]: ce
dernier en essayant de calculer des élasticités croisées de la demande des différents actifs
constata que celle entre les dépôts à terme et les dépôts à vue était presque inexistante,
ct montra par là que les différents dépôts n'étaient pas des substituts proches. Ses résultats
pourraient être dus à sa mauvaise interprétation du taux de rendement des dépôts à vue.
Ce sont les différences de taux d'intérêt entre les dépôts à vue et les autres actifs qui sont
valables pour évaluer leur degré de substitution. Feige prit le rapport des charges bancaires
globales sur l'ensemble des dépôts à vue et interpréta celui-ci comme étant le taux de
rendement (négatif) des dépôts à vue. Il est vrai que les intérêts versés sur les dépôts à vue
doivent être payés en cachette puisque leurs versements sont illégaux et ils sont souvent
réglés en déduction des charges. Les variations de ces charges mesurent donc les variations
des intérêts si le rapport de ces charges était d'autre part constant. Malheureusement, les
charges bancaires dépendent, en partie au moins, du taux de roulement de ces dépôts de
sorte que les variations du rapport utilisé par Feige reflètent d'une part les variations dans
les paiements d'intérêts et d'autre part les variations de la vitesse de circulation des
dépôts bancaires. L'importance de ce problème ne peut être évaluée au vu des informations
disponibles. Il faut noter cependant que Lee [29] constata une relation entre la demande
de monnaie définie au sens étroit et les différences de taux d'intérêt entre les dépôts à vue
et les dépôts à terme.
133
VÉRIFICATIONS EMPIRIQUES
134
9
les résultats
136
9. RÉSULTATS
(1) Mais il faut noter que Feige [10] suggère cette interprétation pour le rôle du
revenu permanent dans la fonction de demande de monnaie et que l'auteur [25] a étudié
attentivement cette possibilité.
(2) Il faut faire attention ici. Tout organisme d'épargne américain - Mutual Savings
Banks, Savings and Loan Association, et ·les Commercial Banks en ce qui concerne les
dépôts à terme - a un droit légal d'exiger un préavis pour le retrait de fonds. Ce ne sont
donc pas des substituts tout à fait parfaits pour les dépôts à terme, mais le fait qu'on ne
semble pas exercer ce droit rend ce facteur difficile à évaluer. Dans l'ensemble, les
ménages peuvent retirer des dépôts sur simple demande alors que les sociétés ne peuvent
le faire aussi facilement.
137
VÉRIFICATIONS EMPIRIQUES
138
9. RÉSULTATS
(3) Une politique budgétaire ~xpansionniste tend à provoquer, pour une quantité de
monnaie donnée, la hausse des taux d'intérêt et c'est cette tendance qui empêche le bon
fonctionnement du multiplicateur sur le marché des biens et services. Si la quantité de mon-
naie augmente au fur et à mesure que s'accroît le taux d'intérêt, une partie de cette influence
néfaste du marché monétaire est neutralisée par cette expansion induite des encaisses
monétaires et le taux d'intérêt n'augmente plus autant qu'i! ne l'aurait autrement fait.
La réduction de l'investissement est donc moins importante. Il s'ensuit un niveau du revenu
plus élevé.
139
VÉRIFICA TIONS EMPIRIQUES
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9. RÉSULTATS
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VÉRIFICATIONS EMPIRIQUES
142
9. RÉSULTATS
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VÉRIFICATIONS EMPIRIQUES
144
9. RÉSULTATS
145
bibliographie
147
BIBLIOGRAPHIE
148
BIBLIOGRAPHIE
149
BIBLIOGRAPHIE
41. R. TEIGEN, «Demand and Supply Functions for Money in the United
States », Econometrica, 32 (Octobre 1964), pp. 477-509.
42. James TOBIN, «Liquidity Preference and Monetary Policy », Review
of Economics and Statistics, 29 (Mai 1947), pp. 124-131.
43. James TOBIN, «The Interest Elasticity of Transactions Demand for
Cash », Review of Economics and Statistics, 38 (Août 1956), pp.
241-247.
44. James TOBIN, «Liquidity Preference as Behavior Towards Risk »,
Review of Economic Studies, 25 (Février 1958), pp. 65-86, traduit
dans Théorie Monétaire, sous la direction de R.S. Thorn, Paris,
Dunod, 1971, pp. 153-183.
45. Donald TUCKER, «Dynamic Income Adjustment to Money Supply
Changes », American Economic Review, 56 (Juin 1966), pp. 433-
449.
46. Edward L. WHALEN, « A Cross Section Study of Business Demand
for Cash », Journal of Finance, 20 (Septembre 1965), pp. 423-443.
47. Edward L. WHALEN, «A Rationalization for the Precautionary
Demand for Cash », Quarterly Journal of Economics, 80 (Mai 1966),
pp. 314-324.
bibliographie complémentaire
150
index des auteurs
151
index des matières
153
Dépôts à vue, 102, 103, 118, 133. Masse monétaire; voir Monnaie, offre
Dette de l'Etat, 54. de.
Mécanisme du flux international des
Economies d'échelle pour les encais- espèces, 107.
ses, 88,113,117,132,136. Monnaie, demande de, 25, 27,36-38,
Effet commercial, 4 à 6 mois, 105, 44-47, 49, 57-59, 64-66, 144; de
106 voir Taux d'intérêt, court précaution, 73-76; cas particulier
terme. de la théorie générale de la de-
Effet de substitution, 95-97. mande, 59, 61-62, 68, 78-83, 144;
Effet revenu, 95-98. de spéculation, 75-77, 95, 98, 102,
Effet richesse, 35, 52-54. 106, 130, 137; de transaction,
Encaisses actives, 73, 115; voir Tran- 64-65, 66-68, 76, 77, 84-89, 136;
sactions, demande de monnaie. voir Revenu, facteur de la de-
Encaisses passives, 73, 115, voir mande de monnais, permanent-
Monnaie, demande spéculative. facteur de la demande de monnaie;
Equation d'échange, 64. Prix, niveau des, demande de mon-
Etats-Unis, 105, 114, 115, 122, 130, naie proportionnelle à la, indice de
137; voir Amérique. variation-facteur de la demande de
Exigibilités des banques, 103, 137; monnaie; Risque inhérent aux
voir Dépôts à vue; Dépôts à terme. obligations, facteurs de la demande
Exportations, 35, 54. de monnaie; Transactions, facteur
de la demande de monnaie; Patri-
Federal Reserve System, 107; voir moine, facteur de la demande de
Taux d'escompte. monnaie, définition empirique de,
Frais de courtage, 85-89. 101-103; moyen d'échange, 25, 60,
63, 72, 87, 102; voir Monnaie,
Gain en capital, 68, 74, 81, 91, 98, demande de transaction fonction
106; voir Taux d'intérêt, lié aux d'offre, 108-110, 119, 144; quan-
prix d'obligations. tité de, 33-36, 44-46, 49, 50, 51,
53, 64-65, 67,·89, 107-110, 138-
Hyperinflation, 107, 114, 128, 130. 140, 141-143; valeur prévisible sur
le marché, 60-61.
Impôts, 30-31, 35, 36, 50, 51, 138- Monnaie à « haut pouvoir », 139.
139; voir Politique Fiscale. Motif de spéculation, 73, 84, 89,
Incertitude, 41, 60, 89, 106; voir 102, 137, 144; voir Monnaie, de-
Risque inhérent aux obligations. mande spéculative de.
Inflation; voir Prix, niveau des; In- Multiplicateur d'équilibre budgétaire,
dice de variation du; Hyperinfla- 31.
tion.
Inventaire, approche théorique à la National Banking System, 107.
demande de monnaie, 84-90, 135-
137, 140-141; voir Economie
d'échelle; Monnaie, demande tran- Obligations, 25, 59, 74, 87, 91, 93;
sactionnelle. prévisions sur les prix futurs des,
Investissement, 21-25; fonction d', 92; voir Risque inhérent aux, va-
27, 35-36, 48; voir Taux d'intérêt, leurs à 20 ans, 105-106.
facteur d'investissement.
Patrimoine, 25, 47, 61, 71, 76, 90,
Liquidités, 60; prime, 141; trappe 92-94, 96-98, 101, 103-104, 136-
des, 77, 120-122, 137, 141, 145; 137; voir Revenu, permanent; fac-
voir taux d'intérêt, élasticité infi- teur de la demande de monnaie,
nie de la demande de monnaie par 67-69, 75-76, 79, 84-85, 104, 112-
rapport. 114, 122, 127-128, 130-132, 142;
154
voir Revenu, permanent-facteur de Monnaie, demande de; Patrimoine,
la demande de monnaie; facteur facteur de la demande de monnaie;
de la consommation, 53, 142; in- répartition des, 88, 106, 131, 136:
terne, 53, 124; externe, 54, 104; variation du, 21, 45, 107, 143;
hors capital humain, 80, 103, 114, transitoire, 124.
124, 132, facteur de la demande Risque inhérent aux obligations, 90-
de monnaie, 117, 120, 123, 127, 98, 106, 112-114, 130, 136; voir
130, 133-134; avec capital humain, Monnaie, demande spéculative de.
80, 113, 132.
Plein-emploi, 33, 34-35, 43-45, 46, Sous-emploi, 21, 42.
50-51,53,64, 144.
Politique budgétaire, 38, 45, 53, 77, Taux d'actualisation, 104; voir Taux
139, 141, 145; voir Dépenses pu- d'intérêt.
bliques; Impôts. Taux d'intérêt, 23-25, 29, 35, 43,
Politique monétaire, 38, 45, 77, 88- 60, 85, 89, 91, 93-95, 101, 125,
89, 103, 107, 139-145. 136, 139, 141; à court terme, 113,
Portefeuille diversifié, 90, 92, 94, 98, 114, 118, 132, 139; facteur de la
140. demande de monnaie, 118-120,
Prévisions, 68-71; voir Risque inhé- 134, 138, 141; à long terme, 113,
rent aux obligations; Prix, indice 114, 118, 132-133, 139, 141; fac-
de variation. teur de la demande de monnaie,
Prix, niveau des, 32, 33-35, 36, 44, 118, 120, 125, 134; comme coût
46, 49-51, 64, 91, 142; fluctuations d'opportunité de la monnaie, 25,
du, 21, 68; voir hyperinflation; 68, 80, 93, 105; des actions des
incertiture sur le niveau futur, 92; caisses d'épargne, 118; effet retard
indice de variation-facteur de la sur la demande de monnaie, 126;
demande de monnaie, 81-82, 131; élasticité infinie de la demande de
tendance à la baisse, 53. monnaie par rapport aux, 38-41,
Problème d'identification, 108-111, 43-45, 52, 112-113, 138; voir Li-
119-121. quidités, soupape; facteur de la
demande de monnaie, 7, 25, 38-
Régression, 108, 117, 121, 123, 126, 39, 46-47, 49, 51, 57, 67, 69-70,
127, 130, 133. 75, 83, 86, 89-90, 94, 96, 105,
Réserves-facteur de l'offre de mon- 108,112-115,117, 119, 122, 126,
naie, 110; voir Monnaie à «haut 130, 133, 135-139, 144-145; fac-
pouvoir ». teur de l'investissement, 23-24, 30,
Revenu, 106, 136-137, 144; facteur 49, 138-139; voir Investissement,
de la consommation, 22, 30-31, fonction d'offre de monnaie, 107-
49, 138; voir Fonction de consom- 109, 138; indice de variation, 75,
mation; facteur de la demande de 76, 81, 90; voir gain en capital;
monnaie, 25, 57, 67, 73, 89, 109- liés aux prix des obligations, 74;
110, 112-114, 117, 122-124, 126- voir Taux d'intérêt, niveau escomp-
128, 142, 144; voir Monnaie, de- té, indice de variation; Gain en
mande; disponible, 22, 30; effet capital; niveau escompté, 74; voir
retard sur la demande de monnaie, Taux d'intérêt, niveau «normal»
126-127; escompté, 104; voir Re- du; niveau «normal» du, 39, 74-
venu permanent; niveau d'équili- 77,112-113,130; effet commercial
bre, 23-24, 34-37, 43; permanent, à 4-6 mois, 105-106; voir Taux
114, 144; facteur de la consom- d'intérêt, court terme; sur exigi-
mation, 124, 143; voir Fonction bilités des intermédiaires finan-
de consommation; facteur de la ciers, 120; sur obligations à 20
demande de monnaie, 117-124, ans, 105-106, 117; voir Taux d'in-
125-127, 131, 132-134, 143; voir térêt long terme; structure des,
155
144; échéances, 105, 140; tendance transactionnelle de; volume de,
à la baisse, 120. facteur de la demande de mon-
Théorie de Cambridge, 67-72, 78. naie, 64-87.
Théorie quantitative de la monnaie, Travail, courbe d'offre concave, 95.
64, 136; voir Théorie de Cam-
Utilité, 59-61, 92-94, 98, 144; voir
bridge; moderne, 78-83; voir Mon-
Courbe d'indifférence.
naie, demande de, cas particulier
de la théorie générale de la de- Vitesse de circulation des dépôts, 133.
mande. Vitesse de circulation de la monnaie,
Transactions, 41, 60, 63-66, 68-69, revenu, 70, 117, 122-124, 130-
85-86, 88, 106, 131-132, 136-137; 131; transactions, 63-66.
motif des, 72-73,84, 101-102, 136, Vitesse de revenu; voir Vitesse de
138, 144; voir Monnaie, demande circulation de la monnaie, revenu.
Imprimé en France
Dépôt légal: 3" trimestre 1974 D/1974/1498/83
156
la politique monétaire
Jacques Henry DAVID
collection Finance
206 pages. 16 X 25. Dunod. Broché
157
la monnaie
Roy HARROD
théorie monétaire
Contribution à la pensée contemporaine
Richard S. THORN
collection Cournot
368 pages. 16 X 25. Dunod. Broché.
158
l'équilibre et la croissance économiques
principe de macroéconomie
Lionnel STOLERU
monnaie et financement
essai de théorie dans un cadre de comptabilité économique
Jean DENIZET
préface de Valéry GISCARD D'ESTAING
159
pouvoir et économie
François PERROUX
« ... le fruit des analyses les plus récentes des faits écono-
miq ues et sociaux de notre temps effectuées par F. Perroux ... »
La Croix
IMPRIMERIE LOUIS-JEAN
Publications scientifiques et litt~raires
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