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« Etre wiccan ou ne pas être wiccan, telle est la question »

ou L'éternel problème entre l'identité, la définition et l'appartenance

de Valentina Voxifera Ferracioli

Le sujet de l'identité dite religieuse a été déjà abordé il y a longtemps, et la Wicca en tant que
religion doit inévitablement affronter cette question. Quand, au début de mon chemin, j'ai fait mes
premiers pas dans la communauté virtuelle païenne (et wiccane) j'ai tout de suite rencontré et relevé
la vieille et éternelle question que tous le wiccans tôt ou tard se posent: « Qui peut se définir
wiccan? », mais dans les forums le débat se transformait tout de suite en dispute et la dispute ne
portait aucune réponse vaguement intelligente ni vaguement méditée. Alors, j'ai laissé tomber
certains forums et au cours de mon expérience j'ai essayé de réfléchir sur la question en étudiant
l'opinion des auteurs traditionnels, en me confrontant avec les autres dans la communauté, donc au
delà de l'écran de l'ordinateur, et surtout en observant et en vivant la vraie Wicca, où « vraie »
signifie « réelle/non-virtuelle ». Donc le contenu de cet article est principalement le fruit d'une
réflexion tout à fait personnelle qui ne veut pas être une loi universelle, ni une solution définitive à
ce « problème ».

La Wicca, son identité et son évolution

La Wicca est tout à fait une religion, sur cela il n'y a pas de doutes, pourtant elle est très différente
par rapport à l'image que l'on associe normalement au mot « religion »: elle n'est pas une religion du
livre, il n'y a pas de livre sacré ni l'élément révélatif qui caractérise par exemple les grands
monothéismes, donc ce n'est pas une religion dogmatique qui impose. C'est une religion qui, au
contraire, n'arrête jamais d'évoluer et après plus de 70 ans d'histoire, on peut voir clairement ses
changements.
La Wicca nait comme religion à mystère exclusivement initiatique, et jusqu'aux années 1970 pour
être considérés wiccans il fallait forcement être initié dans un coven régulier (gardnerien ou
alexandrien), il n'y avait pas d'autres moyens d'entreprendre ce chemin, et ce n'était même pas facile
de s'approcher à cette réalité. Même si Gardner avant, et Sanders ensuite, étaient des personnages
très médiatiques: par exemple les intervention à la radio de Gardner et les livres publiés, sans
compter les documentaires des années 1970 des Sanders qui, pour la première fois, montraient des
véritables initiations, mariages et d'autres activités de coven considérées secrètes. Le premier grand
changement est arrivé au niveau éditoriale avec la publication du Grimoire de Lady Sheba en 1974
aux Etats-Unis (la première publication de la maison d'édition Llewellyn), et qui était une des
versions du Livre des Ombres gardnerien et qui a dévoilé une partie du matériel wiccan qui jusqu'à
l'époque avait été cachée jalousement par les initiés. La deuxième grande publication qui a
contribué à une ouverture ultérieure ce fut The Witches' Way de Janet et Stewart Farrar publié en
1984, avec la bénédiction de Doreen Valiente, et qui reporte des parties entièrement recopiées
depuis le Livre des Ombres, avec aussi des rituels pour les mariages, les funérailles et de bienvenu
pour les nouveaux nés. La publication de tout ce matériel a bien évidemment permis aux gens qui
ne pouvaient pas accéder à un coven de s'approcher et connaître mieux les traditions initiatiques, et
de pouvoir pratiquer seuls ou en des groupes auto-constitués (donc pas initiatiques) en utilisant du
matériel authentiquement wiccan, bien évidemment en opérant des changements et un créant un
corpus qui de base est wiccan mais qui au même temps est accessible sans initiation, même si le
noyau traditionnel des mystères a continué à rester bien gardé à l'intérieur des covens . La
publication du livre Wicca: A Guide for the Solitary Practitioner de Scott Cunningham en 1988 a
contribué à une ultérieure diffusion de la Wicca mais au même temps à une certaine banalisation qui
avait un but surtout commerciale. Depuis ce moment on peut commencer à parler du coté
exotérique de la Wicca, il y a des communautés de plus en plus grandes de gens qui se rencontrent
dans beaucoup de pays d'Europe et qui regroupent non seulement des wiccans dits « eclectiques »
mais aussi des païens de toute tradition: des organisations comme la Pagan Federation en Europe
ont contribué à créer des liens et un réseau païen et wiccan très vaste, en organisant des rencontres,
rituels publiques, conférences en toute Europe . Avec le développement d'une communauté, il y a
aussi des nouvelles exigences qui se présentent: il y a des familles qui se forment, des enfants qui
naissent, des personnes qui meurent, et on commence à célébrer des rituels publiquement pour
marquer ces moments devant la communauté: on demande à des Grands Prêtres et Prêtresses
wiccans et appartenants à d'autres traditions païennes de célébrer des mariages, des wiccaning ou
bienvenu pour les nouveaux nés, et des funérailles, ce qui n'était pas possible pour les non-initiés
quand la Wicca avait un caractère seulement ésotérique.
Donc « sans aucun doute on peut affirmer que la Wicca s'est développée aussi sur un plan
exotérique, c'est-à-dire-manifeste, social, et mondain […] qui établit ses confins, ses ensembles et
sous-ensembles, et ses rituels, et qui démontre que même dans la Wicca il existe une dimension
extérieure, hors du coven. »1

L'identité et l'appartenance, une question de principe

Donc on vient de dire qu'il existe à présent une Wicca ésotérique donc initiatique et une Wicca
éclectique donc exotérique. Mais cela ne permet pas n'importe qui de se définir wiccan: je crois
qu'en général il y a la tendance à confondre les deux signifiés du mot « identité » avec
l'appartenance. Si on pense au mot « identité » on peut l'entendre comme l'ensemble des
caractéristiques personnelles qui nous distinguent des autres, mais aussi comme la coïncidence ou
concordance de deux éléments. L'identité est premièrement un concept personnel, l'appartenance est
un concept collectif. Etant la religion étymologiquement une question collective, l'identité religieuse
est donnée par l'appartenance à un groupe, à une pensée, à une pratique, à des principes communs et
non le contraire. La Wicca initiatique par exemple a des paramètres d'appartenance qui sont
« réglés » par l'orthopraxie, comme je disait avant, et qui la définissent et lui donnent des contours,
mais quand on parle de Wicca éclectique cela devient difficile d'établir les confins en dépassant
lesquels il ne s'agit plus de Wicca mais d'autres chose. La Wicca est une religion a-dogmatique,
comme on l'a dit, et cela peut nous convaincre qu'il n'existent même pas de principes, et que tout
peut rentrer dans la définition de Wicca. Il n'y a rien de plus faux, là aussi il y a la tendance générale
à confondre le concept de dogme avec celui de principe: le dogme est plus proprement une règle ou
même un concept religieux établis sur une base divine révélé, parfaite, bonne et donc incontestable,
le

1 Trad. depuis Cronos Davide Marré, Nuovi riti di passaggio: Le fasi della vita e i rituali nella Wicca, article publié en
italien sur http://www.athame.it/

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