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CONVAINCRE
Juillet 2014
LES 3 ÉLÉMENTS DE LA COMMUNICATION INTER PERSONNELLE
cf feuille PPB « COMMUNICATION »
ALLER/ RETOUR
La communication c’est juste « des allers et des retours ».
L’aller est le message que nous envoyons,le retour ce que nous recevons en réponse.
Ainsi, en fonction de ce que vous dites et de la façon dont vous le dites, dépendra en grande partie la
réponse que vous obtiendrez.
Nous sommes responsables pour partie, du retour que nous obtenons. Donc si vous souhaitez obtenir un
certain retour de l’autre, vous devez lui donner un aller qui soit cohérent par rapport au retour que vous
espérez.
EXEMPLE
Si vous voulez obtenir des gens qu’ils vous disent « hourra », vous
pouvez leur demander de vous dire « hourra » ! Sinon, dites « Hip Hip
Hip » et les gens vous répondront machinalement « Hourra » !
C’est ainsi que si vous voulez transmettre une motivation pour un projet que vous défendez, vous pouvez
demander aux gens d’être motivé par ce projet. Sinon, commencez vous-même par vous montrer motivés
et vous augmenterez nettement les chances que les gens le soient à leur tour.
D’où :
Si vous voulez obtenir une action concrète de quelqu’un, demandez-vous quel ressenti vous pourriez créer
chez cette personne au moment où vous communiquez avec elle, pour augmenter les chances que la
personne pense ce que vous aimeriez qu’elle pense, puis fasse ce que vous aimeriez qu’elle fasse !
EXEMPLE : LA DICTÉE
Imaginez que vous êtes un(e) élève qui a fait 10 fautes à sa dictée.
A vous de choisir quel instituteur vous auriez préféré pour vous et surtout,
à vous de choisir quel instituteur vous souhaiteriez être avec les autres !
« L’importance du langage non verbal a été mise en évidence en 1967 par le psychologue américain Albert
Mehrabian : d’après ses études, l’impact du message est généré à 55% par le comportement, à 38% par la
voix et à 7% par le choix des mots. De nombreux formateurs et consultants s’appuient sur ces résultats
pour démontrer que la communication non-verbale contribue à 93% à l’impact du message.
Or 3 spécialistes du langage non verbal, JudeeBurgoon, David Buller et Gill Woodall(*), ont démontré que
les recherches de Mehrabian minimisaient l’importance des mots, et que l’impact relatif du langage non-
verbal et verbal dépendait beaucoup du contexte de la prise de parole. Plus il faut persuader et plus le
choix des mots compte.
Présenter une nouvelle stratégie, défendre sa proposition dans le cadre d’un appel d’offres, convaincre les
indécis : dans ces 3 cas, la répartition des sources d’impact s’inverse. Le langage du corps passe de 55 %
d’impact à 32 %, le ton de la voix de 38 à 15 % et le choix des mots de 7 à 53 %.
(*) Judee K. Burgoon, David B. Buller and W. Gill Woodall, Nonverbal Communication. McGraw-Hill, 1996.
JE COMMUNIQUE = J’ « ARROSE » !
A Avancer : c’est aller vers l’autre, oser faire le pas en avant afin
de montrer que vous allez vers votre auditoire, c’est
l’investissement physique dans votre cause, l’expression de
votre conviction
O bien droit, les épaules dégagées, la tête haute, les bras et les
mains ouvertes. En position d’accueil de votre auditoire.
S
Précision : sourire ne veut pas forcément dire rire, on parle ici
surtout d’une ouverture du visage.
Plus vous serez animé intérieurement par une conviction forte et sincère, plus votre corps aura
besoin de l’exprimer et vous développerez naturellement des qualités d’orateur.
LES ÉMOTIONS
Lorsque surgit un évènement que nous captons avec nos sens, il produit d’abord sur nous une sensation
(pour quelques secondes), puis, si elle perdure, cette sensation se transformera en émotion (pour
quelques minutes), qui, si elle perdure, se transformera elle-même en humeur (pour quelques heures),
qui enfin, si elle perdure, deviendra un sentiment (pour quelques jours, mois, vie…).
Dans notre cerveau il existe plusieurs parties : la partie reptilienne, le limbique et le cortex cérébral
Il gère l’urgence et tout ce à quoi nous n’avons pas besoin de penser. C’est lui qui gère notre respiration
(pour que nous n’oublions pas de respirer!) ou nos besoin vitaux (manger, boire…).
C’est lui aussi qui va gérer notre instinct de protection et nos réactions de défense ou de survie.
Plus vous êtes touché, plus vous ressentez, plus vous vous souviendrez
2ème phase
Niveau 1 de stress : la réaction
Nous réagissons face au stress selon les 3 réactions de survie pour lesquelles nous sommes programmés :
soit la fuite, soit la lutte, soit l’inhibition (s’immobiliser, se figer ou faire le mort).
Les Anglo-Saxons parlent des “3 F”: to fly, to fight, to freeze
3ème phase
Niveau 2 de stress : l’épuisement
Cela peut prendre la forme d’une grosse fatigue si la situation de stress dure longtemps ou est très
répétitive, voir même d’un « burn-out » dans les cas extrêmes.
Une émotion nous sert donc à agir pour faire quelque chose de ce qui est entrain de nous arriver.
Donc quand nous pensons qu’un danger arrive, nous ne réfléchissons pas, nous sommes en apnée, le sang
se répartit d’avantage dans notre corps (jambes et bras) afin de privilégier les réactions de survie (fuite,
lutte, se cacher).
Sur le principe des vases communicants, si à ce moment là le corps est privilégié pour l’action, le cerveau
l’est beaucoup moins pour la réflexion ! L’émotion n’est donc pas faite pour penser mais pour agir ou
bouger. Par conséquent, plus on est sous l’émotion, moins on peut penser.
Quand nous nous sentons en danger, ce n’est pas le moment de réfléchir mais d’agir.
Aussi, si la situation n’est pas si urgente et que nous avons le temps de réfléchir, il est urgent de prendre
le temps de développer un 4ème réflexe : la respiration.
Difficile, voire contre nature, car nous sommes justement programmés à la base pour réagir de façon
immédiate en nous protégeant de tous types de menaces. Dans ce type de situations, nous sommes
programmés pour nous défendre et donc pour imaginer et voir le potentiel de danger et non pour
respirer, nous calmer et réfléchir…
Quand nous avons peur de prendre la parole et que nous pouvons nous sentir menacé dans notre image,
peur de l’échec….attention c’est notre reptilien qui parle !
Il existe donc une vraie raison physiologique à nos peurs. De plus, il est important de prendre conscience
que tout cela est en plus constamment animé par le ressac éducatif et culturel propre à chacun selon son
histoire.
Nos peurs sont en petite partie physiologiques et légitimes et en très grande partie purement
psychologiques. La part psychologique de la peur est ce décalage qui existe entre l’idée que nous nous
faisons d’une situation (Ex : prendre la parole en public) et l’idée que nous nous faisons à ce même
moment, de nos capacités pour le faire (Ex : nous nous voyons incapable de le faire, tremblant et le public
mécontent !).
Il commence avant, il dure un peu au début et s’en va quasiment totalement pendant, puis s’en va
définitivement après cette situation.Lorsque nous stressons, nous voyons l’avenir de façon négative.
Ce stress peut également prendre sa source dans un passé négatif (expérience antérieure similaire qui
s’est mal passée et on s’imagine que cela va se reproduire).
Donc lorsque nous sommes en stress, soit nous sommes dans un futur négatif, soit nous sommes dans un
passé négatif. Dans un cas comme dans l’autre, nous oublions l’essentiel : être au présent. Tout ce qui nous
permettra d’être au présent nous permettra de moins stresser.
Le but est de modifier notre état interne afin de nous sentir au mieux dans la situation que nous devrons
aborder.
Pour cela il existe 3 leviers essentiels :
Préparation = répétition
Respiration ventrale
Visualisation positive
LA PRÉPARATION
La répétition : elle sert à se faire vivre en avant première, ce qui doit être vécu le jour de l’évènement à
préparer. Cela permet de se créer une expérience, un précédent. Notre corps, notre coeur et notre tête
auront d’autant moins peur le « jour J », qu’ils auront déjà vécu ces sensations lors des répétitions.
Nous stresserons donc d’autant moins que nous aurons répété. Ce qui permettra à l’imprévu de ne pas
entacher le déroulement de notre action car la répétition fera que l’essentiel deviendra réflexe et que nous
pourrons gérer l’imprévu.
LA RESPIRATION VENTRALE
Notre corps a le pouvoir de donner des informations à notre cerveau selon la manière dont on se tient.
Prendre le temps de créer son territoire, son rituel, son repère. Mettre un peu de chez soi où que nous
soyons !
LA VISUALISATION POSITIVE
ex : le skieur avant sa descente se voit passer chacune des portes les unes après les autres, il segmente son
parcours en autant d’actions simples et réussies.
Vous pouvez vous voir en train de parler en public, content d’intervenir et le public en face heureux et
intéressé à vous écouter.
ex : s’imaginer « habité » par un soleil, être sur une plage déserte entouré de cocotiers géants… !
RÉSUMÉ – FICHE MÉMO
EN AMONT DE L’INTERVENTION
Préparation/Répétition
5 MINUTES AVANT
Création d’un sas (dans les coulisses) et dans ce sas on actionne plusieurs leviers
LEVIERS PHYSIQUES
Respiration ventrale
Positionnement du corps
Préparation du territoire
LEVIERS MENTAUX
Visualisation Positive
Parcours réussi (comme les sportifs de haut niveau)
Image symbolique (ex : un soleil dans son corps et dans sa tête)
MÉMO
Soyez d’abord le scénariste de votre intervention, puis le metteur en scène, et enfin préparez vous à en
être l’acteur !
I –SCENARISTE
« Q.Q.Q.O.C.C.P » « C.T.O.P »
C Contexte (+problématique)
Q Qui ?
T Thème
Q Quoi ?
Objectif de conviction = ma
conviction essentielle sur le sujet
Q Quand ? que j’aimerais que les
O interlocuteurs partagent, avec les
O Où ? ou la raison principale de cette
conviction. Exemple : « J’aimerais
vous convaincre que … parce que
C Comment ? …»
CONCLUSION
Visuels : papeboard ou PowerPoint (Attention : visuel simple, mots clés, des images ou des symboles)
Question rhétorique = posez une question (et laisser un temps de réflexion) et vous y répondez
ensuite vous-même
Amener votre auditoire à se projeter et à s’imaginer ce que serait leur vie s’ils adhéraient à votre
conviction. Exemple : « Et si demain…. »
III –ACTEUR
REPETITION
A voix haute et au minimum votre introduction.
LE SAS
Créez vous un sas de concentration et de respiration
(Leviers physiques)
RESPIRATION
Positionnement du corps
Préparation de votre lieu d’intervention (appropriez vous votre territoire)
(Leviers mentaux)
VISUALISATION POSITIVE
Voyez vous prendre plaisir à intervenir et réussir (comme les sportifs de haut niveau)
Visualisez une image/situation positive de votre choix
Souvenez-vous d’une expérience réussie qui vous donne confiance en vous même
A vous de jouer !