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du Développement
Économique et Social
2006-2007
MASTER
« Études sociales : Travail et Développement »
Mention
« Études du Développement »
_______________________SPÉCIALITÉ_______________________
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Il convient également de souligner que, si la spécialité privilégie évidemment les études
de cas, la microsociologie des acteurs, la méthode inductive et la théorie enracinée dans
l’expérience de terrain (« grounded theory »), elle fait toute sa part nécessaire à la
contextualisation macrosociale indispensable pour comprendre et agir dans des situations
de plus en plus déterminées par des dynamiques d’échanges, d’interactions et d’ouverture
grandissante sur l’extérieur. En particulier, les migrations croisées entre la ville et la
campagne, l’urbanisation généralisée, les migrations internationales, les brassages
matériels et culturels à l’échelle des nations et de la mondialisation interdisent que l’on
perpétue certains schémas ddichotomiques (tradition/modernité, villes/ campagnes,
communauté/ société, cultures locales/ civilisations universalistes…). C’est pourquoi la
spécialité « développement local » présente un parcours très largement commun à ceux
des étudiants qui se destinent plutôt au développement urbain et à ceux qui se destinent
plutôt au développement rural. Toutefois, afin de ne pas alourdir excessivement le volume
horaires des cursus respectifs, quelques uns des enseignement plus spécialisés et/ou plus
techniques relèvent d’une option (rurale ou urbaine).
RECRUTEMENT
La spécialité « Développement local » accueille un effectif d’environ 30 étudiants par
promotion. Elle s’adresse à trois types d’étudiants :
- ceux qui ont un cursus classique, notamment en sciences sociales (anthropologie,
sociologie, géographie, mais aussi AES et économie).
- ceux qui relèvent d’autres disciplines (sciences politiques, histoire, philosophie,
ingénieurs ou architectes…) et présentent un dossier prouvant leur intérêt pour la question
du développement (choix des matières, engagement militant ou associatif, séjours
significatifs dans un pays du sud, apprentissage d’une langue vernaculaire).
- ceux qui ont déjà une expérience professionnelle avérée dans le champ du
développement et qui souhaitent acquérir ou réactiver des outils analytiques, conceptuels
et méthodologiques qui leur permettront de progresser dans leur métier. [La validation
d’acquis professionnels est possible selon les modalités en vigueur. Le candidat devra faire
la preuve que ces acquis professionnels sont liés aux thèmes développés dans la
spécialité].
DEBOUCHES
La spécialité « Développement local » vise à former d’abord des professionnels de terrain -
chargés d’études socio-anthropologiques, socio-urbanistes, cadres généralistes,
gestionnaires, coordinateurs, experts-juniors, évaluateurs, consultants – destinés avant
tout à travailler dans les ONG de développement, dans les bureaux d’études et dans le
cadre de la coopération décentralisée, mais aussi dans les institutions nationales,
européennes ou internationales.
Les débouchés peuvent être présentés par grandes familles :
- ONG chargées d’actions de développement intégré en milieu rural ou en milieu urbain ou
engagées dans des programmes sociaux spécifiques (développement social des quartiers,
insertion professionnelle, travail des enfants, projets éducatifs et socio-éducatifs,
programmes de santé primaire, promotion féminine…) : par exemple Aide et Action,
Enfants Réfugiés du Monde, ENDA, CCFD, Fondation Abbé Pierre, Secours Catholique
section Internationale, Fondation des Apprentis d’Auteuil section international, CEMEA
section international, Solidarité Sida…
- Réseaux tels que Coordination Sud, Cités Unies France.
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- Bureaux d’études et cabinets d’experts intervenant sur des programmes de
développement économique en milieu rural comme en milieu urbain ou sur des
interventions sectorielles (amélioration de l’habitat, promotion des PME, modernisation du
secteur informel, adduction d’eau, infrastructures, etc.) tels que SODETEG, SOFRECO,
GRET, CIEP, ISTED, etc.
- Organismes publics (collectivités territoriales : Municipalités, Conseils généraux, Conseils
régionaux, …) ou privés (Sociétés d’Economies Mixtes) intervenant dans le champ de la
coopération décentralisée avec leurs homologues des PED ou sur le développement local en
France (aide à la création de petites structures économiques, économie solidaire, accueil
et insertion des migrants, éducation au développement, gestion urbaine, …)
- Administrations publiques (françaises ou étrangères) de l’enseignement, des universités
et de la recherche publique ou institutions privées.
- Institutions internationales de coopération dans les domaines du développement
économique, de l’éducation, de la santé, de l’enfance, etc. (MAE Paris, les postes SCCAC
des Ambassades, UNESCO, UNICEF, BIT, Commission européenne Direction des Affaires
Sociales, PNUD, projets VIH/sida, PNUE, FAO) ; intégration aux fonctions publiques
internationales par voie de concours ou par voie contractuelle.
Poursuite d’études doctorales en France, dans l’UE ou un pays tiers.
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Le second semestre (228 h) est constitué d’enseignements de tronc commun d’orientation
généraliste et d’enseignements spécialisés permettant d’aborder des questions relatives au
développement local sous une perspective pluridisciplinaire. La possibilité de choisir une
orientation à dominante urbaine ou à dominante rurale est offerte par des séminaires
optionnels au sein de la spécialité.
Le troisième semestre (228 h) est essentiellement consacré aux enseignements de
spécialités, centrés sur les aspects professionnels et méthodologiques du développement
local (analyse des acteurs, méthodes des enquêtes, montage et évaluation de projets,
utilisation des SIG - Systèmes d’Information Géographique). Comme au second semestre,
les étudiants pourront choisir un parcours à dominante urbaine ou rurale et personnaliser
leur itinéraire d’étude par le choix d’une option.
Le quatrième semestre est entièrement consacré à un stage obligatoire (4 mois minimum,
6 mois maximum) qui est le moment clé de la formation, et vise à préparer l’étudiant à
s’insérer dans le milieu professionnel du développement local. Il requiert par conséquent
une définition précise par l’étudiant de son projet professionnel. Il est fortement
recommandé aux étudiants de s’orienter vers un stage de terrain au cours duquel ils soient
amenés à recueillir de première main l’essentiel de leurs informations. Cependant, les
stages effectués au siège des organismes d’accueil ne sont pas interdits dès lors que les
stagiaires prennent l’organisme lui-même comme objet d’enquête et d’étude. L’étudiant
recherche lui-même son stage, aidé par la Mission Université Entreprise de Paris 1,
notamment pour la rédaction du CV et de lettres de motivation, et la mise à disposition
d’une base de données sur les organismes susceptibles d’accueillir des stagiaires.
Une convention de stage obligatoire devra être signée entre l’IEDES et l’organisme
d’accueil, selon les règles communes de l’Université de Paris 1.
Après accord de la commission d’orientation, les étudiants peuvent effectuer un semestre
de scolarité dans d’autres Masters européens agréés par l’IEDES.
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établie par le SEGLAS et le SELVA), ils suivront obligatoirement un TD de langues durant le
1er semestre de M2, en lieu et place de « l’option libre ».
CONTROLE DES CONNAISSANCES
Le contrôle des connaissances, pour la spécialité « Développement local » est conforme
aux dispositions générales pour la première année de la mention « Etudes du
développement » (voir présentation générale). Pour la seconde année de la mention, voir
également la présentation générale et le tableau.
Pour cette spécialité, une note de stage inférieure à 8/20 est éliminatoire. Le jury se
réunit immédiatement après la notation des rapports de stage et calcule la moyenne
générale annuelle de chaque étudiant sur la base des coefficients prévus. Pour tenir
compte de situations très particulières, il peut attribuer des « points de jury » aux
étudiants qui n’ont pas obtenu la moyenne générale de 10/20.
S4 Stage
MENTION Entrées
« ED » M2 Parcours
Spécialité S3 Spécialité : UE 1 à 3
« Développement
local : acteurs et
dynamiques
spatiales»
Orientation
Maîtrises sciences
sociales, AES
S2 Tronc Commun : UE1 Diplômes IEP
Spécialité : UE 2 à 3 Diplômes ingénieurs
M1 ou équivalents
Validations d’acquis
Orientation
S1 Tronc Commun :
UE 1 à 3 Autres S1 de
l’Université de
Paris 1
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TABLEAU d’organisation des enseignements de S1 :
Tronc commun à tout le M1
Contrôle des
Intitulé des UE et des enseignements CM TD Total Coeff.
connaissances
Semestre 1
UE n° 1 : Perspectives historique et mondiale du
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développement
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Organisation des enseignements S2 à S4 de la spécialité :
« Développement local : acteurs sociaux et dynamiques spatiales »
Enseignements au choix :
(R) parcours à dominante rurale (U) Parcours à dominante urbaine
Contrôle des
Semestre 2 CM TD Coeff. Crédits connaissances
Note sur 20
UE n° 1 : Actions et acteurs (TC) 72 8
Acteurs et politiques de l’aide : F. Pacquement, A. Guichaoua, A. Le 24 3 Epreuve écrite
Naëlou, P. Dauvin
Conférences : Pratiques sociales et professionnelles du développement 24 3 Dossier
coordonnées par G. Gillot, A. Le Naëlou, M. Marouani
Les outils d’interventions internationales : des institutions à la société 24 2 Epreuve écrite
civile : coordonné par M. Marouani et A. Le Naëlou
Semestre 3
UE n° 1 : Méthodologie et évaluation des projets de 132 18
développement
Méthodologie des enquête et évaluations : C. Guénard, A. Le Naëlou 36 5 Contrôle continu
Développement local et coopération internationale : G. Solinis 24 3 Contrôle continu
Métropolisation et stratégies des acteurs : X. Crépin 24 3 Contrôle continu
Informatique et SIG appliqués à l’aménagement territorial : B. Grossat 24 3 Contrôle continu
(R) Anthropologie des opérations agricoles : C. Arditi 24 3 Contrôle continu
ou ou ou
(U) Outils de l’aménagement et du projet urbains : G. Gillot 24 3 Contrôle continu
UE n° 2 : Gestion de projets locaux 96 12
Gestion de projet : microfinance : F. Doligez 24 3 Contrôle continu
Gestion de projet : dimensions comptables et financières : S. Champetier, 24 3 Contrôle continu
E. Muller
(R) Le cycle du projet agricole : méthode et analyse : A. de Gramont 24 3 Contrôle continu
ou ou ou
(U) Maîtrise d’ouvrage et analyse de projets : I. Diaz, L. Lhopital 24 3 Contrôle continu
Option libre 1 24 3 -
Volume semestriel par étudiant 228 30
Semestre 4
UE n° 1 : STAGE 4à6 30 Stage et rapport
mois pour le 1er
septembre +
évaluation. Note
plancher : 8/20
Volume total des enseignements de la spécialité par 456
étudiant
Volume total y compris S1 et les langues(258h) 714
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Résumés des enseignements de la spécialité
« Développements décentralisés et dynamiques sociales (Monde arabe, Afrique, Amérique
latine) »
Agnès Favier (8 heures) : A partir d'une approche politologique, la décentralisation dans le monde arabe
est envisagée ici sous l'angle de la « municipalisation » des villes et villages. A partir de la place des
municipalités dans la gestion de projets urbains ou sectoriels au Maroc, au Liban et en Palestine, nous
interrogeons la pluralité et les ambiguïtés des processus de décentralisation.
Alain Marie (8 heures) : A partir de l'étude anthropologique de plusieurs cas de développement local en
Afrique de l'Ouest sous l'égide de la coopération décentralisée avec la France, on s'interroge sur les
difficultés et les ambivalences des modalités et des effets de ce type de coopération.
Marguerite Bey (8 heures) : Cette partie traitera des différentes formes de la décentralisation et leur
impact sur le développement national, à partir des cas du Pérou (centralisme politique versus
décentralisation), du Mexique (décentralisation financière) et de la Bolivie (avec la dimension des
mouvements sociaux pour la reconnaissance des identités et des territoires).
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base sera la recherche d’une information de qualité par la lecture d’ouvrages, d’articles, les rencontres
avec des acteurs, les débats, etc.
En général, chaque séance sera organisée autour d’un exposé sur un thème choisi dès le début et une
réflexion collective. Chaque nouvelle séance commencera par un effort de synthèse de ce qui a été fait
pendant la séance précédente, présentée oralement par une autre équipe. Le tout sera rapporté à l’aide
d’un dossier thématique par séance, qui contiendra l’essentiel du contenu exposé et discuté
collectivement en séminaire.
« Atelier maîtrise d'ouvrage et analyse des projets urbains », Isabel Diaz, Louis Lhopital
L'atelier se présente comme un temps de préparation au stage et une introduction aux pratiques
professionnelles. Il est encadré par deux intervenants de l'ISTED, l'un plus spécialisé sur l'actualité des
questions urbaines (Isabel Diaz), l'autre sur la méthodologie et la démarche-projet (Louis Lhopital).
L'atelier s'inscrit autour de trois orientations pédagogiques principales que l'étudiant pourra approfondir
dans la suite de sa formation :
Analyser pour comprendre : se donner des clés de lecture d'une situation donnée dans
laquelle peut s'insérer un projet, maîtriser les outils d'un diagnostic, identifier les acteurs, les
enjeux et la demande sociale.
Conceptualiser pour agir : concevoir, monter un projet ; le cycle du projet , le cadre
logique, la maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d'œuvre, les limites de la démarche projet.
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Faire évoluer ses pratiques : l'évaluation et la capitalisation.
Des repères, outils et méthodes sont proposés et testés avec les étudiants à partir de cas concrets qui se
référent aux grandes problématiques urbaines actuelles (habitat social, services urbains, patrimoine,
prévention des catastrophes…). En fin d'atelier les étudiants présentent sous une forme écrite puis orale,
un dossier d'étude thématique en s'appuyant sur les connaissances acquises, sur la méthodologie et la
démarche-projet illustré d'exemples choisis.
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« Economie urbaine et territoriale », Guillermo Hillcoat
Ce cours aborde la relation entre l'espace et l'économie. Il est organisé en trois volets.
Le premier est consacré à la régionalisation de l'économie mondiale. En effet, en parallèle avec
l'accélération de la mondialisation on constate ces dernières années, le renforcement du processus de
constitution de blocs économiques régionaux. Il s'agit de présenter par une démarche comparative
l'intégration régionale Nord-Nord, Nord-Sud et Sud-Sud. Dans ce cadre certains concepts de l'économie
géographique et techniques de mesure seront présentés : effets de proximité, convergence, modèle
gravitationnel.
Dans cette partie il sera question également d'étudier les déterminants de la localisation des firmes
multinationales (FMN) : effets d'agglomération ; délocalisations-relocalisations…
Le deuxième volet est consacré à l'économie spatiale dans le cadre national :
- développement économique régional,
- développements économiques et urbanisation,
- la localisation des activités économiques : externalités et économies d'agglomération,
- politiques de développement local.
Le troisième volet est voué aux réformes structurelles dans les pays en développement.
D'une part, ces réformes supposent un changement du modèle de développement et postulent la
réinsertion des PVD dans l'économie mondiale ; dès lors, l'analyse de la compétitivité et celle du rôle des
territoires vont de pair.
D'autre part, ces réformes modifient le rapport entre l'Etat et le marché : encore une fois ceci touche la
question spatiale : décentralisation, subsidiarité, réformes sectorielles, privatisation des services publics…
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