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Dossier n° E18000018/97

DEPARTEMENT DE LA REUNION
COMMUNE(S) DE : SAINT-LEU, LES AVIRONS, ETANG-SALE

ENQUETE PUBLIQUE
du 25 juin au 25 juillet 2018

ayant pour objet: Demande d'autorisation d'exploiter une carrière à ciel ouvert, une
installation de tri de matériaux, une station de transit de produits minéraux et
fabrication d'explosifs, de demande de dérogation à l'interdiction de défrichement
par la société SCPR et mise en compatibilité du PLU sur le territoire de la commune
de Saint-Leu.

Arrêté préfectoral n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018

Philippe GARCIA
commissaire-enquêteur, président de la commission
Mme Nicole MAILLOT et M. Armand POTHIN, commissaires-enquêteurs

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


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RAPPORT D'ENQUETE
Le présent rapport comprend 249 pages y compris celle(s) réservée(s) aux conclusions et
à la liste des annexes. Il en a été fait 4 exemplaires, l'original ayant été remis à Monsieur
le Préfet de la Réunion.

I) GENERALITES

1) Préambule page 5
2) Objet du projet, plan ou programme page 6
3) Cadre juridique page 175
4) Situation page 176
5) Composition du dossier page 178

II) ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L'ENQUETE

6) Désignation du Commissaire-enquêteur page 181


7) Modalités d'enquête page 181
8) Concertation préalable page 182
9) Demande de documents complémentaires page 185
10) Visite des lieux page 186
11) Information effective du public page 186
12) Période et organisation des permanences page 186
13) Incidents au cours de l'enquête page 187
14) Climat de l'enquête page 189
15) Nombre d'observations relevées page 189
16) Clôture de l'enquête et modalités de transfert
des dossiers et registres page 191

III) PROCES-VERBAL DE SYNTHESE DES OBSERVATIONS

17) Synthèse des observations du public page 191

IV) PROPOSITIONS ET CONTRE-PROPOSITIONS, REPONSE DU


PETITIONNAIRE ET ANALYSE, AVIS DU CONSEIL MUNICIPAL

18) Présentation et analyse des propositions et


contre-propositions produites durant l'enquête page 192
19) Mémoire en réponse du pétitionnaire page 192
20) Analyse du mémoire en réponse page 193
21) Avis du Conseil municipal (suivant la nature de l'enquête) page 212

V) SYNTHESE DES OPERATIONS EFFECTUEES

22) Synthèse des opérations effectuées page 215

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MISE EN COMPATIBILITE DU PLU DE ST LEU AVEC LE PIG

Cette partie du dossier d'enquête est traitée pages 131 et suivantes.

DEMANDE DE DEROGATION A L'INTERDICTION GENERALE


DE DEFRICHER

Cette partie du dossier d'enquête est traitée pages 162 et suivantes.

ANNEXES
La liste des pièces annexées est consultable séparément. Les annexes peuvent être
intégrées au dossier, après les conclusions/avis de la commission, ou bien être séparées
en fonction du volume des pièces annexées.

Les annexes contenues dans le rapport sont indiquées « A » et suivies d'un numéro.

Les courriers remis à la commission sont directement annexés au(x) registre(s) d'enquête
et traités dans le PV des observations. Ils sont répertoriés :

➢ Pour ceux remis à la mairie de St Leu : SL-C 1,2 etc.


➢ Pour ceux remis à la mairie des Avirons : AV-C 1, 2 etc.
➢ Pour celui remis à la mairie d'Etang-Salé : ES-C 1.
Ces documents sont joints au(x) registre(s) d'enquête sans être systématiquement
reproduits dans le rapport.

PRINCIPAUX SIGLES ET ACRONYMES DES E.P.

Le tableau est consultable en fin de rapport, après la liste des pièces annexées.

CONCLUSIONS ET AVIS MOTIVE

Les conclusions et avis pour la demande d'autorisation d'exploiter une carrière à ciel
ouvert, une installation de tri de matériaux, une station de transit de produits

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minéraux et fabrication d'explosifs sont à la suite du rapport et séparées de celui-ci
pages 219 et suivantes.
Les conclusions et avis pour la demande de dérogation à l'interdiction de
défrichement sont à la suite du rapport et séparées de celui-ci pages 233 et suivantes.
Les conclusions et avis pour la mise en compatibilité du PLU sur le territoire de la
commune de Saint-Leu sont à la suite du rapport et séparées de celui-ci pages 242 et
suivantes.

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RAPPORT D'ENQUETE
I) GENERALITES

1) Préambule
Présentation du projet:
La société SCPR souhaite procéder à l'extraction de matériaux essentiellement destinés à
la construction de la nouvelle route du littoral (NRL), sur la commune de St Leu, au lieu-dit
Bois Blanc, sur la carrière « Ravine du Trou ». Cette exploitation est prévue pour une
durée de 4 ans, plus 6 mois pour la remise en état.
Il est nécessaire pour la réalisation de ce projet de déroger à l'interdiction générale de
défricher et de mettre en compatibilité le PLU de St Leu qui ne permet pas l'extraction de
matériaux sur les 2 parcelles concernées.
L'enquête publique a donc porté sur :

 La demande d’autorisation d’exploiter une carrière à ciel ouvert, une installation de


tri de matériaux, une station de transit de produits minéraux et fabrication
d’explosifs, présentée par la société de concassage et de préfabrication de la
Réunion (SCPR)
 La demande de dérogation à l’interdiction de défrichement présentée par la SCPR
pour permettre l’implantation et l’exploitation des installations susmentionnées :
 La mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de Saint-Leu
Identification des acteurs:
Monsieur le Préfet de la Réunion, et par délégation Monsieur Frédéric CARRE, Sous-
préfet de St Paul. Interlocuteurs : Mrs Alain DUSSEL et Alain MAILLOT, respectivement
chef de bureau des affaires interministérielles et son adjoint, pour la sous-préfecture de St
Paul ;
DEAL : M. Ivan MARTIN, Directeur-adjoint et M. Nicolas DENNI, Adjoint du chef de
service, chef de l'unité eau, sol et sous-sol ; Mme Maryline CAILLEUX, cheffe du service
aménagement durable énergie-climat ;
SCPR : M. Fabrice D'ASCOLI, Directeur général, et M. Thierry SHANTZ, Responsable
Qualité Sécurité Environnement (QSE) ; siège social : BP 40057 – 2 Bd de la Marine –
97822 Le Port Cedex – TEL 0262 71 18 54.
Mairie de St Leu : M. Bruno DOMEN, maire de St Leu. Interlocuteur : M. Eric ALDEBERT,
responsable du Pôle aménagement

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Mairie d'Etang-Salé : M. Jean-Claude LACOUTURE, maire. Interlocuteur : M. Willy
FLORIANT, responsable du service de l'urbanisme.
Mairie des Avirons : M. René MONDON, maire. Interlocutrice : Mme M. Josée DIJOUX,
DGS.

2) Objet du projet
Avant d'aborder le projet, il n'est pas inutile de faire un rappel concis des divers
événements et décisions relatifs à la carrière de Bois Blanc ou ayant eu une incidence sur
le processus initié il y a quelques années.
Le 7 mai 2014, la société SCPR avait écrit à l'ONF afin de faire une demande anticipée de
dérogation à l'interdiction générale de défrichement en vue de l'exploitation d'une carrière
de roches massives sur la commune de St Leu dans le secteur de Bois Blanc (…..) dans
le cadre du projet qui s'étend sur près de 50 ha. La réponse de l' ONF date du 3 juillet
2014, précisant que les défrichements soumis à autorisation et à étude d'impact portant
sur une superficie supérieure à 10 ha font l'objet d'une enquête publique.
Par arrêté 029/2015/SP/SAINT-PAUL du 21 avril 2015, l'autorité préfectorale soumettait à
enquête publique la demande d'autorisation d'exploiter une carrière à ciel ouvert, une
installation de tri de matériaux, une station de transit de produits minéraux et fabrication
d'explosifs, sur le territoire de la commune de Saint-Leu, présentée par la SCPR. La
superficie cadastrale totale pour les 2 parcelles BW 235 et BW 253 en 2015 était de 85 ha
85 a 55 ca, la surface cadastrale concernée par la demande d'autorisation de 55 ha 22 a
00 ca et la surface exploitée en extraction de 29 ha 40 a 00 ca.
Le 27 juillet 2015, le CE a rendu un avis défavorable au projet en faisant remarquer dans
ses conclusions, entre autres, que le projet de carrière était incompatible avec le PLU et
qu'il n'était pas déclaré d'intérêt général (PIG).
En 2016, il y a eu plusieurs échanges de courriers entre SCPR et la mairie de St Leu, dont
celui du 4 mars 2016 de la SCPR portant sur une demande de révision allégé du PLU de
la Commune de St Leu, la société confirmant le retrait du premier projet le 29 janvier 2016
et le travail sur un autre projet qui a fait l'objet d'études complémentaires pour répondre à
toutes les questions soulevées précédemment. La réponse de M. le Député-maire Thierry
ROBERT le 5 avril 2016 indiquait que le Conseil Municipal avait décidé de soumettre la
demande de révision allégée à la population de St Leu par le biais d'un référendum local
le 12 juin 2016.
Suite à la nouvelle demande présentée le 29 mars 2016 (*) par la SCPR, M. le Préfet de la
Réunion a pris le 11 août 2016 l'arrêté n° 073/SP/SAINT-PAUL prescrivant l'ouverture
d'une enquête publique préalable à l'autorisation d'exploiter une carrière à ciel ouvert, une
installation de tri de matériaux, une station de transit de produits minéraux et fabrication

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d'explosifs et préalable à une autorisation de défrichement par dérogation, sur le territoire
de la commune de St Leu.
(*) date indiquée dans l'arrêté ; le courrier TS/SL/2016-0043-SCPR adressé par le directeur général à M. le
Préfet de demande d'autorisation d'exploiter la carrière au lieu-dit « Bois Blanc » est daté du 24 mars 2016
(tome I page 2)

Une deuxième enquête publique a eu lieu, du 5 septembre au 6 octobre 2016. Il avait été
mentionné dans le rapport « Thème 2 : Conformité du projet vis-à-vis des documents de
planification » , que le PLU n’autorise pas explicitement l’exploitation de carrière sur les
parcelles du projet (*) Il est nécessaire de procéder à une mise en compatibilité du PLU
préalablement à la délivrance de l’autorisation d’exploiter. A cette fin, SCPR a déposé le 4
mars 2016 une demande de révision allégée du PLU auprès de la Mairie de Saint Leu.
Aucune suite n’a été donnée à cette demande compte tenu de l’opposition de Monsieur le
Député Maire au projet. Conformément à l'article L. 111-1-1 du code de l'urbanisme relatif
à la hiérarchisation des normes d’urbanisme, Les PLU et les documents en tenant lieu
ainsi que les cartes communales doivent être compatibles avec les schémas de
cohérence territoriale et les schémas de secteur. La mise en comptabilité du PLU de Saint
Leu revêtira un caractère réglementaire. Elle pourra être ordonnée par une procédure de
déclaration de Projet d’Intérêt Général (PIG) à l’initiative de Monsieur le Préfet.
(*) Les surfaces cadastrales concernées par la demande d'autorisation et surface en extraction étaient les
mêmes que pour l'EP 2018.

Le 10 novembre 2016, la commission d'enquête a donné un avis favorable à la demande


d'exploitation de la carrière et à la demande de défrichement par dérogation. Il y avait 5
réserves exprimées pour la demande d'exploitation de la carrière – et quelques
recommandations dans les 2 avis dont celle de rendre le projet compatible avec les textes
réglementaires - , à savoir :
 engagement à effectuer des carottages démontrant que les capacités de la
carrière correspondent aux coulées de roches massives annoncées,
 engagement à effectuer une démonstration des effets réels (bruit, vibration) des
tirs de mines, et d’engins de chantier bruyants, par un essai public sur site, avant le début
des travaux de la carrière,
 engagement à faire valider par les services officiels, la profondeur maximale de la
fosse garantissant que la nappe phréatique d’intérêt stratégique ne peut être polluée par
la carrière,
 engagement à mettre en place, avant et pendant les travaux, dans un rayon
important (d’au moins 1000 m), de nombreux moyens de contrôle et d’alerte, concernant
le bruit, les poussières et les vibrations,
 engagement à stocker le nitrate d’ammonium, dans des conditions (sécurité du
site et incendie, quantité, confinement) garantissant une sécurité absolue.

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Une réponse aux réserves et recommandations de la commission d'enquête a été faite par
le MO le 12 décembre 2016. Nous avons pu en prendre connaissance, le document étant
à considérer parallèlement à l'addendum au dossier de demande d'autorisation d'exploiter
daté du 30 janvier 2018, les autres documents mentionnés en point « 5 – composition du
dossier » ayant été rédigés en mars 2016.

Le 31 juillet 2017, l'arrêté n° 1640/SG/DCL/BU qualifiant de PIG le projet d'ouverture et


d'exploitation d'une carrière et ses installations annexes sur le territoire de la commune de
St Leu au lieu dit « Ravine du Trou » a été pris par M. le Préfet de la Réunion, au vu du
rapport DORL n° 103750 du 28 février 2017 et des documents annexés, et de la
délibération de la commission permanente du Conseil Régional de la Réunion du 7 mars
2017 autorisant le président à saisir le préfet d'une demande de qualification du projet
comme PIG.
Le 6 décembre 2017, le Conseil d'Etat statuant au contentieux, a rendu la décision n°
400559 qui annule le 1° de l'article 1er du décret 28 avril 2016 en tant qu'il maintient, au
IV de l'article R. 122-6 du code de l'environnement, la désignation du préfet de région en
qualité d'autorité compétente de l'Etat en matière d'environnement, ce qui était
précédemment la norme puisque l'avis AE du 10 août « ICPE – demande d'exploiter une
carrière de matériaux présentée par la SCPR à la Ravine du Trou – Commune de St Leu »
était signée du secrétaire général, par délégation du préfet de la Réunion.

Enfin le 29 mai 2018 la 5° chambre de la Cour administrative d'appel de Bordeaux a


annulé l'arrêté 2014-4273 du 26 août 2014 portant approbation de la mise à jour du SDC
de la Réunion, l'article 8 dudit arrêté ajoutant à l'annexe 3 du SDC 4 fiches dont le
« Nouvel Espace carrière de Ravine du Trou (NRL 02) Commune de St Leu – Bassin
Ouest.

Dernièrement, par l'arrêté du 7 juin 2018, M. le Préfet de la Réunion a décidé de


soumettre à nouveau le projet, la demande de dérogation à l'interdiction de défrichement
ainsi que la mise en compatibilité du PLU de St Leu à enquête publique. Préalablement,
conformément aux dispositions de l'article L 121-17 du code de l'environnement, l'Etat a
pris l'initiative d'une concertation préalable du public qui s'est déroulée du 2 au 17 mai
2018, portant sur la mise en compatibilité du PLU de St Leu par rapport à la déclaration de
PIG du 31 juillet 2017.

DEMANDE D'AUTORISATION D'EXPLOITER LA CARRIERE

Depuis fin décembre 2013 la Région Réunion a démarré les travaux de réalisation de la
Nouvelle Route du Littoral déclarée d’utilité publique par Arrêté Préfectoral 2012-
311SG/DRCTCV/4 du 07 mars 2012. Dans le rapport de présentation du projet de carrière
sur le site de la Ravine du Trou en vue de sa qualification de PIG par le préfet de la
Réunion, le Conseil Régional (titre V) , il est indiqué qu'il n'est pas contestable que
l'ouverture à l'exploitation d'une carrière de roche massive sur le site de Ravine du Trou
constitue un élément essentiel su schéma d'approvisionnement en roche massive du
chantier. (…..) Cela résulte également des éléments fournis par la SCPR dans le cadre de
son dossier de demande d'autorisation qui fait état d'un potentiel de 9,3 Mt dont 3,7 Mt

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d'enrochements, soit, sur une seule carrière, la capacité de fournir la moitié du besoin à
pourvoir, en quantité comme en qualité de matériaux (dont 600.000 T d'enrochements
supérieurs à 1 tonne).

La SCPR : La société, immatriculée au RCS de St Denis – Réunion le 27 décembre 1973,


est représentée par son directeur général M. Fabrice d'ASCOLI. Elle est détenue à 100%
par COLAS SA sise 7 place René Clair 92653 Boulogne Billancourt Cedex.
Son chiffre d'affaire était relativement stable de 2009 (42 393 K€) à 2014 (44 900 K€),
avec une progression en 2015. Les derniers chiffres disponibles pour cette année sur le
net sont les suivants :

Chiffre d'affaires 57 000 310


Charges d'exploitation 56 945 896
Bénéfice ou Perte 506 103
Fonds propres 19 265 005
Immobilisations nettes 24 776 718
Trésorerie 205 574
Dettes financières
Total bilan 49 047 804
Frais financiers 146 724
Produits financiers
Salaires et charges 14 145 551
Nombre d'employés 242

Le groupe COLAS SA, immatriculé au RCS en 1955, est spécialisé dans le secteur
d'activité de la construction de routes et autoroutes. Son effectif est compris entre 300 et
399 salariés. Sur l'année 2017 il réalise un chiffre d'affaires de 275 500 000,00 €.

La société SCPR fait part de son expérience en matière de concassage et d'extraction,


d'approvisionnement en matériaux et en matière d'aménagement et réhabilitation page 14
du tome 1. Ses capacités financières sont en rapport avec le projet. Elle a la maîtrise du
foncier, la copie des actes notariés entre la SCPR et M. Ignace RIVIERE(parcelle BW 253)
et l'indivision RIVIERE (parcelle BW 279) figurant tome 5A, annexe 1.

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Classement ICPE des activités projetées :

NB : rubrique 2510-1 : point 5 : Carrières de marne, de craie et de tout matériau destiné au marnage des
sols ou d'arène granitique, à ciel ouvert. Point 6 : Carrières de pierre, de sable et d'argile à la restauration
des monuments historiques classés ou inscrits ou des immeubles figurant au plan de sauvegarde et de mise
en valeur un secteur sauvegardé en tant qu'immeubles dont la démolition, l'enlèvement ou l'altération sont
interdits, ou à la restauration de bâtiments anciens dont l'intérêt patrimonial ou architectural justifie que celle-
ci soit effectuée avec leurs matériaux d'origine, lorsqu'elles sont distantes de plus de 500 mètres d'une
exploitation de carrière soumise à autorisation ou à déclaration et lorsque la quantité de matériaux à extraire
est inférieure à 100 m3 par an et que la quantité totale d'extraction n'excède pas 500 m 3

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Classement au titre de la nomenclature « loi sur l'eau » :

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Caractéristiques du projet : L'extraction des matériaux est prévue sur une durée de 4
ans + 6 mois pour la remise en état du site. Elle aura lieu à ciel ouvert, l'abattage du
gisement se faisant à l'explosif. Le gisement sera exploité en fouille sèche jusqu'à 5m
NGR pour la fosse d'extraction en aval de la route des Tamarins et jusqu'à 60m NGR en
amont de la même route. L'exploitation des 2 fosses se fera simultanément en 4 phases
successives.

Zones d'extraction 1 et 2

Les superficies de l’installation ont été déterminées en fonction des contraintes


réglementaires et environnementales applicables aux carrières et listées page 24 du tome
1, ainsi que par rapport à la configuration du terrain et du type d'aménagement souhaité.
Les zones d'extraction sont définies dans le tableau ci-dessous :

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Les campagnes de reconnaissance menées (géophysiques et sondages – cf page 17
tome 6 – paragraphe 5.2.2.1 et 5.2.2.2 tome 1)) faites notamment sur la base de 40
panneaux électriques ont permis de distinguer :
➔ Le basalte fracturé dit « sain » considéré comme du gisement exploitable
➔ Le basalte ± altéré également exploitable
➔ Les scories et basaltes très altérés considérés comme des stériles

A partir de l'ensemble des informations recueillies, la modélisation effectuée a permis


d'estimer la quantité totale des différents faciès du gisement ainsi que la production
moyenne annuelle qui doit permettre d'atteindre les tonnages suivants :

Afin de tenir compte des incertitudes de mesure, ces quantités ont été corrigées par un
coefficient de corrélation par faciès géologique :

Dans les parties les plus massives du gisement, l’analyse de la fracturation naturelle
permettait d’estimer le pourcentage de blocs supérieurs à 1 tonne à environ 15 % du
gisement abattu alors qu’il n’est que de 5% lorsque le faciès exploité est un basalte altéré.
La production de la carrière a alors fait l’objet d’une modélisation par le bureau d’étude
KAYOUSOFT permettant d’estimer les quantités par classe granulaire des besoins de la
Nouvelle Route du Littoral.
In fine sur les 14 millions de tonnes de matériaux extrait de la carrière la part des
enrochements est la suivante :
 Tonnage total d’enrochements : 3,5 millions de tonnes (38%)
 Tonnage d’enrochements supérieurs à 1 tonne : 0,8 millions de tonnes (8%)
 Tonnage d’enrochements supérieurs à 3 tonnes : 0,2 millions de tonnes (2,4%)

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Au vu de l'analyse de la production envisagée le MO affirme que, selon le bilan spécifique
de l'approvisionnement en matériaux du chantier de la NRL en date du 27 juin 2017 établi
par la DEAL, la carrière de la Ravine du Trou est en capacité de couvrir 91% des besoins
en enrochements > 1T, la quasi-totalité des autres enrochements et 67% des besoins en
remblais (cf mémoire en réponse SCPR juin 2018 à l'AE – page 30).

Résumé du volume d'exploitation (page 31 tome 1) :

➢ Volume du gisement de matériaux à extraire estime : 5 740 000 m³ représentant


14 350 000 T
➢ Quantité de matériaux exploitables par SCPR pour la NRL : 3 720 000 m³ soit
9 300 000 T
➢ Exploitation moyenne/an (4 ans) : 1 435 000 m³
➢ Volume d'extraction maximal annuel demandé : 1 913 000 m³, soit 4 782 500 T
➢ Volume des stériles (utilisés en tant que matériaux de remblais, dans le cadre des
travaux de remise en état) : 2 018 000 m³, soit 5 045 000 T.

Une zone spécifique dédiée au stockage transitoire des stériles est incluse dans le
périmètre de la demande d'autorisation sur une surface de 31 400 m². Les 2 plateformes
de tri dédiées au stockage des matériaux valorisables en attente d'expédition vers le
chantier de la NRL représentent une superficie totale de 7,34 ha.
La zone de stockage des stériles localisée sur la partie haute du projet représente un
volume de 341 000 m³ de stériles issus de la première phase d'extraction, qui seront repris
et utilisés dès la phase 2 pour la remise en état de la fosse d'extraction haute.
Le volume maximal de stériles à déplacer au cours de l'exploitation est estimé à environ
6 000 000 T.

Principes d'exploitation, d'extraction et d'organisation de la carrière (pages 18 et ss


tome 6, page 32 et ss tome 1) :

70 personnes environ assureront le fonctionnement des installations en deux postes de


production et une équipe de nuit assurera l’entretien et la maintenance.
Les besoins électriques des installations seront assurés par des groupes électrogènes les
bureaux étant eux raccordés au réseau. Les besoins en eaux permettant notamment
d’assurer la maîtrise des émissions de poussière (360 m3/j) seront assurés, en accord
avec son gestionnaire, par un raccordement à la conduite d’eau agricole située en amont
de la carrière. Un raccordement au réseau AEP situé le long de la RN1a assurera le
besoins en eau sanitaire.
 La découverte est faite au moyen d’engins intervenants sur la fosse d’extraction.
La terre de découverte est mise en stock ou en merlon périphérique et est engazonnée
pour être stabilisée et éviter son envahissement par les espèces exotiques.
 L’abattage à l’explosif est réalisé au moyen d’une UMFE (unité mobile de
fabrication d’explosif) qui permet la mise en place d’explosifs à pied d’œuvre.
 Le transport des matériaux sur les plateformes de tri est assuré par des dumpers
circulant sur des voies carrières.
 Les matériaux abattus seront calibrés sur deux plateformes de tri qui seront pour
cela créées au démarrage du projet en partie haute et basse.

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Le gisement est exploité en fouille sèche jusqu'à une cote minimale à 5 m NGR pour la
fosse en aval de la RT et jusqu'à 60 m NGR pour la fosse en amont. La hauteur
d'extraction prévue est de 55 m au maximum, la hauteur de chaque front d'extraction sera
de 7,5 m et pourra être portée à 15 m au maximum selon les conditions d'exploitation
rencontrées à l'avancement.

Le détail du principe d'extraction par zone et par volumes est consultable pages 32 et ss
du tome 1, la zone 1 représentant une surface de 60 700 m² et la zone 2 une surface de
113 750 m².

Résumé pour :

1) Travaux préparatoires :
- Les plateformes permettant la mise en place des stations de tri réalisées en
déblais/remblais nécessitent la gestion de 400 000 T de matériaux
- Réalisation du 1/2 échangeur et des voies de circulation pour les PL
- Création de 2 bassins traitant les eaux pluviales de l'ensemble de la zone du
projet
2) Phase 1 :
- Extraction simultanée sur les 2 zones générant 2 100 000 T de matériaux
valorisables et 1 440 000 T de stériles
- Placement sur la fosse haute d'une partie des stériles (850 000 T), le reste étant
valorisé directement dans la zone.
3) Phase 2 :
- Poursuite de l'extraction simultanée sur les 2 zones avec au total env. 2 200 000 T
de matériaux valorisables et 900 000 T de stériles gérés comme suit :
• partie basse, 300 000 T de stériles issus de l'exploitation de la fosse mis en dépôt
dans la fosse d'exploitation
• partie haute, 690 000 T de stériles sont générés par l'exploitation et l'avancement
vers le sud-est nécessite la reprise de 190 000 T de stériles mis en dépôt provisoire
en phase 1
4) Phase 3 :
- Au total de cette phase, env. 2 140 000 T de matériaux valorisables extraits des 2
fosses et 1 700 000 T de stériles gérés comme suit :
• partie basse, 252 000 T de stériles issus de l'exploitation de la fosse mis en dépôt
dans la fosse basse créée en phase 1
• partie haute, 1 100 000 T de stériles sont générés par l'exploitation et la poursuite
de l'avancement vers le sud-est de la fosse nécessite la reprise de 405 000 T de
stériles mis en dépôt provisoire en phase 1.
5) Phase 4 :
- L'extraction sur la fosse basse se poursuit jusqu'à atteindre le fond de fouille
définitif, de même que sur la fosse haute.
- Au total de cette phase, env. 2 865 000 T de matériaux valorisables et 1 490 000 T
de stériles extraits gérés comme suit :
• partie basse, les 105 000 T de stériles issus de l'exploitation sont mis en dépôt
dans la fosse basse
• partie haute, 1 130 000 T de stériles sont générés et la poursuite de l'avancement
vers le sud-est de la fosse nécessite la reprise des 255 000 T de stériles restant du
dépôt provisoire constitué en phase 1.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 16/249
En fin de phase 4, l'ensemble du gisement prévu d'être exploité a été prélevé.
6) Remise en état :
- La plateforme haute est démontée en totalité
- La plateforme de tri est travaillée pour créer de la surface agricole et les stériles mis
en stock provisoirement sont repris pour créer une surface agricole sub-horizontale
- Les bassins de rétentions sont démontés et les ouvrages hydrauliques sous la RT
sont reconnectés aux bassins versant remis en état.

La gestion des remblaiements, découvertes et terres non polluées (page 36 tome 1) : Les
matériaux de remblaiement proviendront des stériles issus de l'extraction. Leur volume
associé aux terres de découvertes représente 5 045 000 T pour la totalité du projet. La
majeure partie sera réutilisée dans le cadre du réaménagement des fosses. Sur la partie
haute 850 000 T seront stockées temporairement avant réutilisation dans le cadre du
réaménagement de la fosse d'où ces matériaux sont issus.

Les terres de découverte représentent env. 0,5 m d'épaisseur. La zone basse représente
un volume de 37 100 m³ de terres de découverte ou végétales qui, après stockage
provisoire, seront engazonnés s'ils ne peuvent être réutilisés immédiatement dans le
cadre du réaménagement.
La zone haute représente un volume de 72 800 m³ ; ces terres seront réutilisées avec les
stériles dans le cadre de la remise en l'état.

Pour une remise en état de type agricole, des terres non polluées provenant du lavage
des matériaux de la station de concassage du Port seront utilisées en mélange avec les
terres de découverte afin d'améliorer les qualités agronomiques des sols.

Techniques et matériels utilisés (pages 37 et ss du tome 1) :

Pour le défrichage et le décapage, 3 analyses de sol sont prévues avec recherche


prioritairement des Eléments Traces Métalliques (ETM) et des hydrocarbures. La terre
végétale sera conservée pour la mise en place de talus périphériques et réemployée pour
la remise en l'état.

Foration et minage (pages 37 et ss tome 1- page 19 tome 6 – addendum page 7) :


L'extraction du basalte sera réalisé par abattage à l’explosif mis en ouvre par une Unité
Mobile de Fabrication d4explosifs ((UMFE) , travaux confiés à une entreprise extérieure
spécialisée. Les fronts de taille seront ouverts à une hauteur de 7,5 m et pourront être
portés jusqu'à 15 m.

Le gisement abattu représente environ 14 300 000 T sur 4 ans soit environ 3 600 000
T/an. Ces besoins importants déterminent le choix d’un tonnage de l’ordre de 45 000
tonnes de basalte maximum par tir sur une fréquence pouvant aller jusqu’à un tir par jour.
Chaque tir pourra utiliser entre 2400 kg et 7500 kg d’explosifs fabriqués sur place par
l’UMFE.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 17/249
Les caractéristiques sont comprises dans les fourchettes suivantes :

Fourchette basse Fourchette haute


Nombre total de 700 800
tirs
Tonnage total 2100 tonnes 2700 tonnes
d’explosifs
Fréquence des tirs 3 5
par semaine
Tonnage abattu 10 000 tonnes 45 000 tonnes
par tir
Nombre de mines 30 95
par tir
Charge unitaire 30 kgs 80 kgs
par mine
Charge totale 2.4 tonnes 7.5 tonnes
d’explosifs par tir

Au total, ce sont donc entre 2100 et 2700 tonnes d’explosifs qui seront utilisés pour la
totalité de l’exploitation de la carrière soit environ 50 tonnes par mois.

Les opérations d'abattage à l'explosif consistent en :

✗ Implantation de tir
✗ Foration
✗ Chargement des mines
✗ Tir

Les matériels et équipements utilisés figurent pages 37 et ss du tome 1. Les produits


utilisés pour la fabrication d'explosifs sont stockés séparément dans un bâtiment couvert
et sur dalle étanche de 350 m² localisé sur la plateforme haute. Le bâtiment sert
également à la fabrication et au stockage de l'émulsion chargé ensuite dans les UMFE
(descriptif des produits stockés pages 41 et 42 du tome 1 – description et fonctionnement
des UMFE page 42).

Trafic routier et transport (pages 51 et ss tome 6, pages 43, 47 et ss du tome 1 –


addendum page 8) : Le tome 1 fait état de 400 à 530 rotations/jour soit entre 100 et 130
camions en fonction de l'activité, le résumé non technique page 51 de 465 rotations
moyennes par jour. Le trafic induit par le transport des matériaux par les axes routiers
représente alors, après conversion en UVP une augmentation de 2,13% à 3,98% selon les
tronçons de la Route des Tamarins (UVP= unité de véhicule personnel ou 1 PL = 2UVP).
Cette augmentation générale du trafic doit être organisée pour limiter les gênes aux
usagers.

Ainsi l'accès à la carrière se fera par un ½ échangeur créé spécifiquement pour la carrière
sur la RT, supprimé en fin d'exploitation. Des pistes d'accès aux zones d'extraction et de
stockage seront construites avec une pente maximale de 10% et une largeur de 15 m.
Elles seront réservées exclusivement aux engins de la carrière.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 18/249
Pour sortir les matériaux extraits sur la parcelle BW 253, les PL emprunteront le passage
sous la RT dénommé PIOH 295 avant de prendre la RT par le ½ échangeur.
Il est rappelé que le PIOH 295 a fait l’objet d’une analyse complémentaire donnant les
justifications nécessaire à la valorisation du passage de plusieurs engins de chantier sous
le cadre PIOH (cf. Etude d’impact complémentaire – annexe 3- 95 – du 27/04/2018

Les accès pour les riverains et statut des voies d'accès sont détaillés page 48 du tome 1
et rendus explicites par la cartographie infra :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 19/249
Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018
Dossier n° E18000018/97 page 20/249
Le résumé des mesures mises en œuvre par la SCPR pour la gestion du trafic routier, du
début à la fin du chantier, sont les suivantes :

• La réalisation par SCPR d’un demi échangeur sur la route des Tamarins
constitue une mesure forte en faveur de la diminution des impacts du projet sur la
circulation sur la RN1a et au niveau de l’Etang-Salé les Bains.
• Géométrie étudiée pour faciliter l’insertion des Poids Lourds dans le trafic.
• Signalisation verticale et horizontale aux abords et au niveau du demi-échangeur
et travaux de création réalisé avec arrêté de circulation afin de renforcer les
conditions de sécurité des usagers
• Des laveurs de roues mis en place à la sortie des plateformes de tri permettent
de limiter les souillures sur la Route des Tamarins.
• Un balayage de la Route des Tamarins sera organisé après les tirs de mines
nécessitant des micro-coupures de la circulation.
• Gestion des eaux pluviales du demi-échangeur prise en compte dans les bassins
de traitement de la carrière
• Engazonnement des bretelles pour faciliter leur insertion paysagère
• Organisation journalière des livraisons par un dispatcheur dont la mission est de
gérer les flux et d’optimiser les temps de parcours afin d’éviter les pics de
circulations pour réduire la gêne aux usagers
• Suppression du demi échangeur en fin d’exploitation de la carrière

Les micro-coupures (page 52 du tome 6) : Leur but est d’assurer la sécurité des usagers
par application du principe de précaution. Elles auront une durée de 20 minutes,
interviendront entre les échangeurs d’Etang-Salé les Bains et du Portail et seront
organisées sur une tranche horaire de faible trafic (13h30 – 16h).
Par rapport au dossier d’étude d’impact SCPR a pris l’engagement de réduire de l’ordre
de 20% le nombre de microcoupures nécessaires aux tirs de mines situés dans la bande
des 100 à 150 m de la Route des Tamarins. Ainsi le nombre de microcoupure moyen
sera 16 par an.
Lors de ces microcoupures, les usagers auront le choix entre patienter jusqu’à la
réouverture de la route comme c’est déjà le cas sur des opérations similaires (travaux sur
la Route du Littoral actuelle) ou utiliser un itinéraire bis passant par la RN1a.
Compte tenu des données de trafic sur la RN1 Route des Tamarins sur cette tranche
horaire et en admettant que l’ensemble des usagers décident d’emprunter l’itinéraire bis,
l’augmentation de trafic sur la RN1a resterait compatible avec ses capacités de trafic
(1300 UVP/heure/sens). Toutefois, des ralentissements pourront être observés lors de ces
microcoupures au niveau des échangeurs.

Selon les données de trafic enregistrées par la Direction Régionale des Routes de janvier
à octobre 2016 sur la station de comptage MRT97-N Tamarins PR 64.09 Ravine ruisseau,
le flux horaire de véhicule sur cette période est en moyenne de 1472 véhicules par heure
dans le sens Sud-Nord et 1580 véhicules par heure dans le sens Nord – Sud.

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Dossier n° E18000018/97 page 21/249
Flux horaire par catégorie de jour sens sud-nord

Flux horaire par catégorie de jour sens nord-sud

Résumé des mesures mises en œuvre pour la gestion des micro-coupures :

• Minimisation du nombre de microcoupures (40 pour l’ensemble de l’exploitation,


soit environ 16 par an).
• Temps de microcoupure réduit au maximum à 20 minutes.
• Information à l’avance des microcoupures (date et heure) sur les Panneaux à
Messages Variables de la RN1, afin que les usagers puissent organiser leurs
déplacements.

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Dossier n° E18000018/97 page 22/249
• Mise en place d’un itinéraire bis par la RN1a
• Organisation avec balisage et encadrement par véhicules spécialisés

La définition des horaires de fonctionnement tient compte des contraintes écologiques


(avifaune) et techniques (cadence de fourniture imposée par le chantier de la nouvelle
route du littoral).
Ils seront les suivants :

➔ Activités de production (extraction, transport, tri et chargement)


Les horaires de production: du lundi au vendredi de 5h - 19h et le samedi de 5h à 12h
➔ Activités d’entretien et de réparation des engins et installations
Cette activité se déroulera en période nocturne soit entre 19h et 5h, du lundi au vendredi.
➔ Plage horaire des tirs
Les tirs se dérouleront dans la plage horaire comprise entre 10h00 et 16h00. Certains tirs
(ceux positionnés au plus proche des voies de circulation) nécessiteront un arrêt de
circulation. Ils seront effectués sur le créneau 13h30 - 16h, en dehors des pics de
circulation.

Des équipements sont prévus pour la maîtrise des envols de poussières ( tome 1 page
50) : Arrosage des pistes, lavage de roues, brumisation.

L'alimentation de l'installation :

Electrique : Les bureaux et installations connexes seront raccordés au réseau électrique.


Les installations de tri seront alimentées par des groupes électrogènes.

Eau : Le site sera raccordé au réseau AEP pour les besoins sanitaires. Les besoins en
eau pour l'atelier de lavage et le poste de maîtrise des émissions de poussières seront
satisfaits par le réseau d'irrigation (SAPHIR).

Carburant : Les engins de la carrière seront alimentés par du gazole non routier (GNR) au
moyen d'une station mobile conditionnée dans un conteneur avec une citerne double
paroi.

La remise en l'état de l'exploitation (pages 22 et ss tome 6, 51 et ss tome 1) :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 23/249
La partie haute en lien direct
La partie basse du site s’inscrit avec les espaces agricoles est
dans une valorisation naturelle réhabilitée en vue d’une mise en culture.
en continuité des paysages littoraux.

La réhabilitation de la partie basse s’appuie sur la valorisation du relief transformé. Le site


« excavé » prend la forme d’un cirque. Les falaises sont traitées de façon naturelle et
restent émergentes en partie haute pour offrir un maximum de surfaces à la faune
rupicole. Au pied, des vallonnements de stériles adoucissent le relief et viennent combler
une partie de la fosse. La végétation boisée accompagne les mouvements du relief et se
concentre en pied de falaise ou au niveau des ruptures de pente là où l’humidité sera plus
favorable. Elle s’organise notamment en lisières sur le pourtour des falaises, valorisant la
biodiversité et formant un espace tampon contre les espèces exotiques envahissantes.
Ces langues boisées sont entrecoupées avec la restauration d’un couvert de savane.
L’ensemble des espèces végétales utilisées dans le cadre de l’aménagement sera issu de
la liste DAUPI.
Le nouvel espace ainsi créé sera accessible depuis la RN1a, un axe à vocation
touristique. Il sera parcouru par de nouveaux sentiers

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 24/249
Pour garantir dans le temps la vocation naturelle de cet espace, SCPR a pris
l’engagement de rétrocéder la parcelle BW 253 au bénéfice du Conservatoire du Littoral
au prix évalué par la Direction Immobilière de l’Etat après complète exploitation du sous-
sol et remise en état de la carrière.

La vocation agricole de la partie haute du site amène à le modeler par des pentes douces
au creux des « excavations » rocheuses. Le remodelage est à l’origine de nouvelles
dépressions favorisant l’infiltration des eaux et l’évacuation par des talwegs raccordés au
terrain.
Les fronts de taille de hauteur imposante sont atténués par un vallonnement et des
émergences de falaise d’emprise et d’aspect différents. Le végétal formé de boisements et
de haies prend place en limite de parcelles pour participer au carroyage agricole et aux
continuités écologiques, mais également en sommet de falaise pour sécuriser les abords.
La remise en état sera coordonnée à l’extraction et réalisée sur la totalité des surfaces.
Une couche de terre de 40 à 60 cm d’épaisseur avec apport de fine de lavage sera mise
en œuvre en fin de remise en état pour l’amélioration des sols.
Cette remise en état permettra une mise en culture de près de 10ha de terres agricoles
contre 1,3 ha exploités à l’heure actuelle.

A partir de la notification de l’arrêté préfectoral autorisant la mise en exploitation de la


carrière, une garantie financière d’un montant de 4 554 000 € sera constituée sous la
forme d’une caution de remise en état pour couvrir les 4,5 ans de l’autorisation. Selon une
méthode forfaitaire, le coût de la garantie financière pour la remise en état serait estimé à
852 809 €.

Condition de remise en état Total en €


Reprise et régalage des stériles 1 512 000 €
Reconstitution de la couche agronomique 300 000 €
Aménagement agricole 220 000 €
Régalage des fronts supérieurs 462 000 €
Démontage des installations 200 000 €
Revégétalisation/ remise en état: aménagement 250 000 €
bande boisée en périphérie
Revégétalisation/ remise en état: carrière basse 400 000 €
Revégétalisation/ remise en état: contrat de 650 000 €
culture
Maîtrise d’œuvre remise en état 560 000 €
Total montant garantie financière 4 554 000 €

tableau détaillé du coût de la garantie financière pour la remise en l'état

Raison du choix du projet et analyse de la recherche de variantes (pages 29 et ss


tome 6, pages 27 et ss du mémoire en réponse aux observations AE) : Pour le MO, le
principal atout du site est de disposer d'un potentiel de gisement important et de qualité au
regard des besoins de la NRL avec :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 25/249
 la proximité d’une infrastructure routière de grande capacité pour absorber le trafic
poids lourds devant assurer le transport des matériaux (Route des Tamarins),
 un isolement du site vis-à-vis de l’urbanisation dense y compris lors des phases
de transports de matériaux
 une absence de contraintes environnementales fortes sur la zone d’extraction.

Intérêt économique avancé par le MO :

 la création d’environ 350 emplois directs et indirects


 le recours aux entreprises locales de transports pour assurer les nombreuses
rotations quotidiennes
 des retombées fiscales locales
 le possible soutien à l’activité agricole avec la mise en exploitation de nouvelles
surfaces actuellement non valorisées.
 la fourniture pour la Région Réunion d’une ressource en matériaux à un prix
compétitif vis-à-vis de toutes autres solutions

Outre les différentes variantes étudiées à l'échelle départementale qui sont traitées plus
particulièrement dans l'analyse du mémoire SCPR aux observations de l'AE, le projet de
carrière a lui même été modifié depuis la première EP de 2015 avec une modification
significative du périmètre initial, à savoir :

 L’exclusion du zonage inscrit en Espace Boisé Classé au document d’urbanisme


de la Commune de Saint Leu
 L’exclusion de l’Espace Remarquable du Littoral
 L’exclusion de vestiges anthropiques identifiés lors du diagnostic archéologique
 La modification des zones d’extraction avec suppression de la fosse la plus au
sud permettant un éloignement de l’activité des zones habitées du quartier de Bois
Blanc ou des Avirons.

Une autre variante significative est constituée par les accès à la carrière qui étaient
envisagés initialement par la RN1a et qui est organisé désormais par un demi-échangeur
réalisé sur la route des Tamarins.
Cet aménagement permet de réduire le trajet des Poids Lourds et surtout de diminuer le
trafic PL sur la RN1a et sur le secteur d'Etang-Salé les Bains.

L'ETUDE D'IMPACT (tome 2)

Dans le contenu du dossier de demande d'autorisation d'exploiter une carrière (R 181-3


et D 181-15-2 du code de l'environnement), figure l'étude d'impact, son contenu étant
défini par les articles R 122-4 et ss du CEnv.

Les zones d’étude délimitent le champ d’investigation spatial pour l’analyse des enjeux
environnementaux. Elles varient en fonction des thématiques à étudier, des composantes
du terrain et des caractéristiques du projet. Trois zones d’études sont ainsi définies pour le
projet :
- la zone d'implantation : il s’agit de la zone d’emprise directe du projet ;
- la zone d'influence immédiate ;
- la zone d’influence globale des effets éloignés ou induits de l’installation.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 26/249
Chaque zone fait l’objet de la définition d’un périmètre qui est fonction de la thématique
étudiée, reprenant ainsi les limites présentées dans le tableau suivant :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


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L'EI aborde le PLU en page 14 du tome 2, ce sujet sera traité dans la partie « mise en
compatibilité ».

Les « pas géométriques » : Ils consistent en une bande de terrain du littoral préservée
dès 1723 dans les concessions délivrées par la Compagnie des Indes. Le code du
domaine de l’état, livre IV, titre IV, chapitre I, article L88 réserve tous droits aux tiers
propriétaires des parcelles. La loi du 03 janvier 1986, dite « littoral », a transféré dans le
domaine de l’État les terrains de la réserve domaniale (propriété de l’ONF) qui n’avaient
pas été aliénés antérieurement ou affectés à des services publics. En dehors des espaces
urbanisés, les terrains situés dans la zone des « 50 pas géométriques » sont réservés aux
installations nécessaires à des services publics, à des activités économiques ou à des

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 28/249
équipements collectifs, lorsqu'ils sont liés à l'usage de la mer. Ces installations organisent
ou préservent l'accès et la libre circulation le long du rivage. Le projet se situe en dehors
des 50 pas géométriques. La parcelle BW 253 se situe en limite (cf planche 4 page 15).

Le SCOT : En complément de l'analyse faite par le MO (tome 2 page 16), il peut être
ajouté que, dans le rapport de présentation - Livre II Etat initial de l'environnement - SCOT
arrêté – Conseil Communautaire du 9 mai 2016, le chapitre 2.3 « Ressource matériaux » ,
la carrière Ravine du Trou a été identifié page 52 : Ravine du Trou NRL02 Saint-Leu -
Roches massives + remblais 61,5 ha 8 Mm3.

Le projet, eu égard à ce qu'il serait susceptible d'être après la remise en état du site, n'est
pas incompatible avec la volonté exprimée dans le SCOT (PADD) de « préserver et
valoriser les espaces naturels, forestiers et agricoles, porteurs de valeurs écologiques,
paysagères et économiques ».

Les 5 fonctions principales retenues sont :


• Une fonction écologique visant à la préservation et valorisation de la
biodiversité ;
• Une fonction paysagère, aménité de vie importante pour les résidents et
facteur d’attractivité du territoire ;
• Une fonction de précaution par la contribution à la formation de lieux aptes à
lutter contre les pollutions et risques naturels ;
•Une fonction proprement urbanistique par l’aménagement d’espaces de
coupure, de loisirs et d’amélioration du confort thermique au sein des tissus
urbains;
• Une fonction économique, enfin, concernant les activités agricoles et de loisirs
et tourisme.

Le PADD (page 15) expose les données dans l’Ouest sur les espaces agricoles utilisés
(SAU ou déclaré de 2012) qui représentent une surface de 8.500 hectares sans compter
plusieurs milliers d’hectares correspondant à des espaces soit en jachère soit en friche qui
sont rattachés à la catégorie spatiale précédente (NB : autres espaces terrestres naturels
et forestiers que ceux protégés) notamment les espaces naturels et forestiers « ordinaires
», en précisant que la distinction entre un espace agricole en friche et un espace naturel «
ordinaire », car non protégé, est ténu.
Le Document d'orientation et d'objectifs du SCOT (page 10 B. Orientations - O2 – Les
espaces naturels, forestiers et littoraux) indique que toute distraction d’espace naturel et
forestier, nécessairement limitée au regard de la présente orientation et de celles qui
suivent, s’accompagne de l’application du principe de compensation qui résulte d’un
accord entre les parties concernées et prend en compte la qualité des écosystèmes et
leur rôle écologique.
Or, la compensation prévue qui résulte de la remise en état fait que la vocation naturelle
de la partie basse sera pérennisée par la cession de la parcelle BX 253 au Conservatoire
du Littoral et que la partie haute aura une vocation agricole affirmée en passant d'une
exploitation actuelle des terres de 1,3 ha actuellement à env. 10 ha.

Le SAR et le SMVM : Parmi les objectifs et orientations du SAR, le point 2.4 Protéger et
valoriser les espaces agricoles et naturels en tenant compte de leurs fonction, pour le
maintien et le développement de l'activité agricole (point A11)

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


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La parcelle BW 279 se situe en espaces à usage agricole unique : Les espaces agricoles
font l’objet d’une protection unique visant à en assurer leur pérennité.
N°4. Prescriptions relatives aux espaces agricoles - Prescriptions applicables à l’ensemble
des espaces agricoles : Les espaces agricoles identifiés dans la «Carte de destination
générale des sols» doivent être maintenus dans leur vocation. En conséquence, ils
recevront dans les documents d’urbanisme locaux un classement approprié, faisant
obstacle à tout changement d’affectation non compatible avec le maintien de l’exploitation
à des fins de production agricole.
Toutefois:
1°) l’extraction de matériaux de carrières et l’implantation d’installations de concassage
peut y être envisagée en dehors des périmètres d’irrigation actuelle et future, sous réserve
que les espaces en cause puissent recouvrer à terme leur vocation agricole avec une
bonne valeur agronomique. En application du Schéma Départemental des Carrières, des
exceptions pourront être autorisées. (….)

5.2 Concevoir un aménagement basé sur l’adéquation besoins/ressources - D.6 préserver


la ressource en matériaux : Avec 180 000 logements à construire à l’horizon 2030, la
réalisation d’infrastructures majeures telles que la nouvelle route du Littoral, la gestion sur
le long terme des ressources en matériaux est un élément essentiel. En effet, ce sont plus
de 8 000 000 tonnes de matériaux par an dont La Réunion va avoir besoin. (…..) Le SAR
n’a pas vocation à identifier spécifiquement l’ensemble des gisements, ni même les
installations d’extraction,et se substituer ainsi au schéma départemental des carrières.
Toutefois, pour répondre aux besoins du développement de l’île sans pour autant fragiliser
son équilibre, le SAR doit permettre une protection des gisements et leur meilleure
mobilisation.

Le Schéma d’Aménagement Régional 2011 indique que la partie de la parcelle BW 253


concernée par le projet se situe en coupure d'urbanisation. Les coupures d'urbanisation
sont des espaces naturels ouverts entre les zones urbanisables. Leurs fonctions sont
nombreuses :

• poser la limite des fronts urbains et structurer le littoral en y maintenant des


espaces «aérés»;
• préserver des espaces nécessaires aux activités agricoles, aux équilibres
écologiques et à la constitution de la trame verte;
• permettre l’implantation de lieux de loisirs touristiques et sportifs ;
• contribuer à l’exploitation des énergies renouvelables.

Même si le SAR fait référence à l'article L 156-2 du CU abrogé, il n'en demeure pas moins
que le point n°3 « Prescriptions relatives aux coupures d’urbanisation » donne les
indications suivantes : Aucune construction nouvelle n’est possible dans les coupures
d’urbanisation. Peuvent cependant y être autorisés (….) l’exploitation des carrières, sous
réserve que la remise en état du site restaure le caractère naturel ou agricole initial de la
coupure.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 30/249
position des
parcelles BW
253 et 279

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 31/249
Le SMVM : Le SAR valant Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) a vocation à
déterminer les orientations fondamentales de la protection, de l’aménagement et de
l’exploitation du littoral et, en tant que de besoin, d’édicter les prescriptions qui permettent
de les mettre en œuvre. Ces orientations et prescriptions du chapitre valant SMVM sont
certes distinctes de celles du SAR mais elles n’en sont pas pour autant autonomes. Elles
constituent l’adaptation du parti d’aménagement retenu par le SAR. Ainsi il définit les
perspectives de développement du bassin de vie du Sud, notamment à travers la
revalorisation de l’espace littoral.
Les parcelles concernées par le projet de carrière sont localisées en grande partie dans le
périmètre du Schéma de Mise en Valeur de la Mer (Cf. Planche ci-contre) Elles
appartiennent à un espace agricole (BW 279) et à un espace en coupure d'urbanisation
(parcelle BW253).
Un espace naturel remarquable du littoral à préserver jouxte la parcelle BW 253 (cf.
Planche 21). Il s’agit du site de La Pointe au Sel-côte des souffleurs, Ravine des Avirons.
Cet espace sera exclu du périmètre de la carrière.
Le projet porté par la SCPR n'apparaît pas incompatible avec le SMVM.

La trame verte et bleue (TVB) : L'article R371-16 du CEnv la définit comme étant un
réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques identifiées par les
schémas régionaux de cohérence écologique les schémas régionaux d'aménagement qui
en tiennent lieu ainsi que par les documents de l'Etat, des collectivités territoriales et de
leurs groupements auxquels des dispositions législatives reconnaissent cette compétence
et, le cas échéant, celle de délimiter ou de localiser ces continuités.
Elle constitue un outil d'aménagement durable du territoire.
Elle contribue à l'état de conservation favorable des habitats naturels et des espèces et au
bon état écologique des masses d'eau. Elle s'étend jusqu'à la laisse de basse mer et,
dans les estuaires, à la limite transversale de la mer (article R371-17 du CEnv).

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 32/249
Pour le SCOT Livre II « Etat initial de l'environnement », La TVB, engagement phare du
Grenelle de l'Environnement, est l’appellation donnée à un ensemble d’espaces identifiés
pour le rôle qui est le leur s’agissant du maintien et de la constitution d’un réseau
d’échanges permettant aux espèces animales et végétales de communiquer, circuler,
s’alimenter, se reproduire, se reposer... en somme, assurer leur survie. Elle contribue, de
plus, au maintien des services que rend la biodiversité (qualité des eaux, pollinisation,
prévention des inondations, amélioration du cadre de vie,etc.) en assurant les continuités
des milieux pour lutter contre leur fragmentation.

Les objectifs d’une trame verte et bleue sont les suivants :

- Diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels et habitats


d’espèces et prendre en compte leur déplacement dans le contexte du changement
climatique ;
- Identifier, préserver et relier les espaces importants pour la préservation de la
biodiversité par des corridors écologiques ;
- Prendre en compte la biologie des espèces sauvages ;
- Faciliter les échanges génétiques nécessaires à la survie des espèces de la faune
et de la flore sauvages ;
– Améliorer la qualité et la diversité des paysages.

Le projet, eu égard à la remise en état du site et à son aménagement ultérieur par le


Conservatoire du Littoral pour la parcelle BW 253, ne devrait pas contrevenir à la ligne
directrice de la TVB après la période d'exploitation.

LE SCHEMA DEPARTEMENTAL DES CARRIERES DE 2010

La partie 3.7 du tome 2 faisait référence à la mise à jour du SDC par l'arrêté n° 2014-4273
du 26 août 2014, rendue caduque suite à la décision de la CAA de Bordeaux du 29 mai
2018. La situation du projet a été traitée par rapport au SDC 2010 (cf fascicule
« Compatibilité du projet avec le Schéma Départemental des Carrières de 2010 ») :

Rappel des faits :


Dans un arrêt rendu le 29 mai 2018, la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux a annulé
l’arrêté préfectoral n° 2014-4273 en date du 26 août 2014 approuvant la modification du
Schéma Départemental des Carrières (SDC) de La Réunion.

Le projet de carrière de la société SCPR, dénommé « Bois blanc / Ravine du Trou » est
directement impacté par cette décision de justice.

Examen par la Commission d’Enquête des éléments suivants :


I - l’analyse présentée dans le dossier d’enquête publique portant sur la compatibilité du
projet de carrière de la ravine du trou avec le schéma des carrières de 2010.
II - le schéma des carrières 2010 consulté sur internet
Et aussi l’accord en date du 4 juillet 2018 de la Commune des Avirons à l’aire d’adhésion
du Parc National de la Réunion

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 33/249
I - La compatibilité du projet de carrière de la ravine du trou avec le schéma des
carrières de 2010

Etant rappelé que l’article R. 122-5 (combiné à l’article R. 122-17) du code de


l’environnement impose que l’étude d’impact figurant dans le Dossier de Demande
d’Autorisation Environnementale comporte les éléments permettant d’apprécier
l’articulation du projet de carrière avec le SDC en vigueur.

1. Zonage du Schéma Départemental des Carrières (SDC) 2010 et position du projet


de carrière de la ravine du trou
Dans ce SDC, deux catégories de facteurs et enjeux environnementaux peuvent
empêcher ou limiter les ouvertures de carrière et leur exploitation.

 Classe 1 : Zones où les carrières sont interdites. Dès qu’une zone est concernée
par au moins un item, le secteur est considéré de classe 1.
 Classe 2 : Zones à très forte sensibilité ; L’ouverture de carrière est possible sous
réserve que l’étude d’impact démontre que le projet n’obère en rien l’intérêt ou
l’intégrité du site et respecte des prescriptions et mesures imposées.

Le projet de carrière de la Ravine du Trou est majoritairement situé dans une zone
de classe 1, et une petite partie est située en zone de classe 2.

2. Compatibilité du projet de carrière de la ravine du trou avec les facteurs pouvant


limiter l’exploitation définis dans le SDC de 2010

Pour chacun des facteurs et enjeux environnementaux pouvant limiter voire interdire
l’exploitation de la carrière, le document remis à l’enquête publique cite les extraits
respectifs du SDC 2010 et de l’Etude d’impact du Dossier de Demande d’Autorisation
d’exploiter du projet de carrière de la Ravine du Trou (DDAE Carrière RDT)
Le présent chapitre présente un résumé de l’analyse de la compatibilité du projet
concernant chacun des facteurs, complétée, le cas échéant, de précisions utiles.
2.1 Les espaces construits

 La route des tamarins et celles de la RN1a, exclues du périmètre classé, seront


impactées par l’exploitation de la carrière, mais conformément au SDC 2010, les
ressources en matériaux au droit de ces deux voies de communication ne seront
pas consommées.
 Aucun établissement sensible ou zone d’activité n’est présent dans un rayon de
200 mètres du projet.
 A proximité du périmètre d’extraction, Quelques habitations isolées sont présentes
à plus de 200 mètres et au moins 2 habitations sont situées à moins de 200 mètres.
L’étude d’impact présente les dispositions prises dans le cadre de l’exploitation pour
maîtriser et surveiller les vibrations transmises et risques de projection lors des tirs de
mines.
L’addendum du 30 janvier 2018 apporte sur l’impact sanitaire du projet des précisions
concernant les poussières et les vibrations, décrit les mesures de réductions mises en
œuvre pour permettre d’atténuer fortement les impacts générés par l’exploitation de la
carrière sur les habitations voisines et respecter les normes réglementaires, y compris
pour les habitations situées à moins de 200 mètres du périmètre d’extraction.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 34/249
Le Maître d’Ouvrage propose également de mettre en place une Commission Locale de
Concertation et de Suivi, qui serait opérationnelle dès le démarrage des travaux
préparatoires et des stations de mesures multi paramètres (poussière, vibration, bruit)
complémentaires
Les vues aériennes démontrent que les voies de communications, les espaces construits
dans le secteur du projet n’étaient pas plus denses en 2010 qu’actuellement

 Compte tenu de l’exclusion des voies de communication du périmètre classé, de


l’urbanisation limitée au niveau du projet, et des mesures prises par rapport aux
habitations isolées situées à proximité du projet, le projet de carrière de la Ravine
du Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis des espaces construits.

2.2 les sites et espaces naturels

Parc Naturel de la Réunion :

 Les parcelles d’étude ne font pas partie de l’espace classé au cœur du Parc
national ni dans l’aire d’adhésion, elles ne sont pas soumises à la réglementation
conditionnant les activités et utilisation des sols. De ce fait, le projet de carrière de
la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis de cet espace naturel.

 La zone du projet était compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation
(22/11/2010) vis-à-vis du Parc national de la Réunion créé en 2007.

Réserves naturelles nationales et régionales

 Etant situé en dehors des réserves naturelles nationales et régionale, tout en


prenant en compte le fait d’être en amont de la réserve naturelle marine, le projet
de carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis de ces
espaces naturels.
 La zone du projet était compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation
vis-à-vis de la Réserve Naturelle Marine classée en 2007.

Arrêtés Préfectoraux de protection des biotopes

 Etant situé en dehors des arrêtés de protection de Biotope, le projet de carrière de la


Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis de ces espaces naturels
 La zone du projet était compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation vis-
à-vis des Arrêtés de protection de Biotope existants à cette date.
50 Pas géométriques
 Etant situé en dehors des 50 pas géométriques, le projet de carrière de la Ravine du
Trou est compatible avec le SDC 2010
 La zone du projet était compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation vis-
à-vis des 50 pas géométriques dont l’origine date du 18 e siècle

Espaces naturels remarquables du littoral à préserver du SAR


 Etant situé en dehors des espaces naturels remarquables du littoral à préserver du
SAR, le projet de carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010
vis-à-vis de ces espaces naturels.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 35/249
 La zone du projet était compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation
vis-à-vis des espaces remarquables du littoral : Le Schéma d’Aménagement
Régional (SAR) en vigueur à cette date est celui de 1995.

SAR : Coupures d’urbanisation, Espaces de continuité écologique et Espaces naturels de


protection forte
 Etant situé en dehors des espaces de continuité écologique et des espaces naturels
de protection forte définis dans le SAR et les projets de remise en état des parcelles
respectant les orientations du SAR, le projet de carrière de la Ravine du Trou est
compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis de ces espaces naturels.
 Le SAR en vigueur à la date d’approbation du SDC 2010 est celui de 1995.
Concernant les Coupures d’urbanisation, les Espaces de continuité écologique et les
Espaces naturels de protection forte du SAR, le SAR pris en compte est celui arrêté le
4 août 2009, soit correspondant à celui actuellement en vigueur. La zone du projet était
donc compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation vis-à-vis du SAR.

Sites classés et inscrits


 Etant situé en dehors des espaces classés ou inscrits, le projet de carrière de la
Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis de ces espaces
naturels.
 Le site classé de la Pointe-au-Sel et de ses environs, y compris le domaine public
maritime correspondant, était existant à la date d’approbation du SDC 2010. A ce
jour, Il n’y a pas eu d’éventuel déclassement d’un site classé ou inscrit sur l’ile de la
Réunion. La zone du projet était donc compatible avec le SDC 2010 à la date de
son approbation vis-à-vis des sites classés et inscrits.

Abords des monuments historiques


 Etant situé en dehors de tout périmètre de protection de monuments historiques, le
projet de carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis
de ces monuments
 Les Monuments Historiques Cheminée Le Portail et Cheminée Mojol Mondon
étaient existants à la date d’approbation du SDC 2010. La zone du projet était donc
compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation vis-à-vis des
monuments historiques.

Zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager


 Le projet est en dehors des périmètres de protection des monuments historiques. Il
est donc compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis des ZPPAUP
 Il n’existait pas de ZPPAUP à la date d’approbation du SDC 2010. La zone du
projet était donc compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation vis-à-
vis des ZPPAUP.

Archéologie Préventive
 Ayant exclu les vestiges anthropiques de son périmètre et SCPR ayant entrepris les
démarches pour la réalisation d’opération d’archéologie préventive, le projet de
carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis de
l’archéologie préventive.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 36/249
Conservatoire de l’Espace Littoral

Les parcelles du projet sont situées en dehors des sites acquis par le Conservatoire de
l’Espace Littoral. L’étude d’impact présente le projet de valorisation naturelle et touristique
prévu pour cette zone (aval du projet), qui respecte les orientations du Conservatoire de
l’Espace Littoral.

L’Addendum du 30 janvier 2018 inclus l’engagement de la SCPR à poursuivre et finaliser


la rétrocession de la parcelle BW 253 au bénéfice du Conservatoire du Littoral au prix
évalué par la Direction Immobilière de l’Etat après complète exploitation du sous-sol et
remise en état de la carrière.

 Le projet de carrière de la Ravine du Trou est donc compatible avec le SDC 2010 vis-
à-vis du Conservatoire de l’Espace Littoral.
 A la date d’approbation du SDC 2010, douze sites avaient été acquis par le
Conservatoire du Littoral, dont la Pointe au sel. La zone du projet était donc compatible
avec le SDC 2010 vis-à-vis du Conservatoire de l’Espace Littoral

Espaces naturels sensibles du Département

 Etant situé en dehors de tout espace naturel sensible (ENS) de la Réunion, le projet de
carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis des Espaces
Naturels Sensibles
 La zone du projet n’était pas classée ENS à la date d’approbation du SDC, elle était
donc compatible

Zones Naturelles d’intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF)


- Etant situé en dehors de toute ZNIEFF, le projet de carrière de la Ravine du
Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis de ces espaces naturels.
La proximité de certaines ZNIEFF ont été prises en compte dans l’étude
d’impact.
- Les deux ZNIEFF identifiées à proximité du projet étaient existantes à la
date d’approbation du SDC 2010. La zone du projet était donc compatible
avec le SDC 2010 vis-à-vis des ZNIEFF.
2.3 les espaces forestiers
Réserves biologiques domaniales
 Etant situé en dehors de toute Réserve biologique domaniale et de tout domaine
forestier, le projet de carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010
vis-à-vis de ces espaces forestiers.
 La zone du projet était donc compatible avec le SDC 2010 à la date de son
approbation vis-à-vis des Réserves Biologiques Domaniales.

Forets de protection :

 Etant situé en dehors de toute forêt de protection (inexistantes à la Réunion), le projet


de carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010
 La zone du projet était compatible à la date de son approbation depuis vis-à-vis de des
forêts de protection.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 37/249
Espaces boisés Classés (EBC)

 Le périmètre du projet a été modifié pour exclure l’Espace Boisé Classé ; le projet de
carrière de la Ravine du Trou est donc compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis de ces
espaces forestiers.
 L’EBC au sud du projet était existant à la date d’approbation du SDC. La zone du
projet était donc compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation vis-à-vis
des Espaces Boisés Classés

2.4 espaces présentant un intérêt ou une fragilité naturelle

Zones d’érosion : Une étude hydrologique a été réalisée par HYDRETUDES, des études
de stabilité concernant les plateformes et les fosses menées par ANTEA, des
compléments ont été apportés aux études initialement réalisées (annexe 2 – note
géotechnique sur la stabilité des terrassements)

 Le projet de carrière de la Ravine du Trou a pris en compte les aléas naturels et est
donc compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis des zones d’érosion.
NB1 La compatibilité de la zone du projet avec le SDC 2010 concernant les zones d’érosion est examinée
dans la suite du document vis-à-vis du PPRN de la commune de Saint-Leu et du SDAGE en vigueur à la
date d’approbation du SDC 2010 ;
NB2 les modifications des écoulements et des techniques d’exploitation, sont des données spécifiques au
projet et non à la zone du projet.

Sites Géologiques remarquables

 Etant situé en dehors de tout site géologique remarquable de la Réunion, le projet de


carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010
 La zone du projet était donc compatible avec le SDC 2010 depuis la date de son
approbation vis-à-vis de ces espaces

Espaces sensibles aux feux de forêt

 Etant situé en dehors de tout domaine forestier et des zones à risque incendie
recensées dans le plan départemental de protection des forêts, le projet de carrière de
la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis de ces espaces. Le
risque incendie a quand même été pris en compte et des mesures sont prévues pour
combattre un éventuel feu sur le site.
 La zone du projet était en dehors de tout domaine forestier à la date d’approbation du
SDC 2010 et de ce fait, en dehors du plan départemental de protection des forêts
contre l’incendie.
.
2.5 milieux aquatiques protégés

Espaces définis dans le SDAGE ou les SAGE

Le site projeté est concerné par la masse d’eau souterraine FR LG 110 et situé au niveau
d’une ressource stratégique pour l’alimentation en eau potable.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 38/249
Le Schéma Départemental des Carrières de 2010 n’y interdit pas l’extraction, mais
demande à ce que le projet soit compatible avec la préservation de la ressource.

L’étude d’impact du projet a pris en compte ces ressources et toutes les mesures de
protection seront prises pour éviter toute pollution chronique ou accidentelle des eaux de
surface et souterraines, et pour respecter les normes de rejet de la Directive Cadre sur
l’Eau, conformément aux mesures du SDAGE. En outre, afin de coordonner l’installation
avec les orientations du SDAGE et de remplir au plus tôt les objectifs de bonne qualité,
l’exploitant s’engage à n’utiliser aucun produit phytosanitaire sur le site et ses abords pour
le défrichage des parcelles.

 Le projet de carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis
de la préservation des ressources en eau définies dans le SDAGE et le SAGE.

NB : Le SDAGE applicable à la date d’approbation du SDC 2010 est le SDAGE 2010-2015 approuvé le 7
décembre 2009. Les sept orientations fondamentales de ce document sont rappelées dans le dossier
présenté à l’Enquête publique.

La zone du projet était déjà située dans une zone d’alimentation des ressources
stratégiques :

 Lors des demandes d’autorisation et déclarations relatives aux installations,


ouvrages, travaux et activités concernés par la nomenclature « eau » et lors des
demandes d’autorisation des installations, ouvrages, travaux et activités concernés
par la nomenclature « ICPE », les services instructeurs s’assurent que la demande
est compatible avec la préservation de la ressource,
 Toute autorisation ou déclaration au titre de la nomenclature « eau » et toute
autorisation au titre de la nomenclature « ICPE » pourra être refusée s’il est
démontré que, malgré les mesures correctrices mises en œuvre, les installations,
ouvrages, travaux ou activité sont de nature à dégrader la qualité de ces
ressources.

Les projets de carrière n’étaient donc pas incompatibles dans les zones de ressources
stratégiques identifiées.

 La zone du projet était donc compatible avec le SDC 2010 à la date de son
approbation vis-à-vis du SDAGE.

Lits mineurs et majeurs de rivières

 La limite d’extraction du projet est située à au moins 50 mètres du lit mineur de la


Ravine du Trou ; le projet de carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC
2010 vis-à-vis des lits mineurs et majeurs des rivières
 Les Ravines du Trou et des Avirons présentaient la même configuration
qu’actuellement à la date d’approbation du SDC 2010 (pas de modification majeure
des lits mineurs et majeurs). La zone du projet était donc compatible avec le SDC 2010
à la date de son approbation vis-à-vis des lits mineurs et majeurs des rivières

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 39/249
Périmètres de protection immédiate et rapprochée des points d’eau

 Etant situé en dehors de tout périmètre de protection des points d’eau (immédiat,
rapproché et éloigné), le projet de carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le
SDC 2010 vis-à-vis de ces ressources. La sensibilité de la nappe au droit du site a
toutefois été examinée au chapitre 5 de l’étude d’impact
 Il n’y a jamais eu de périmètre de protection des points d’eau dans la zone du projet ;
celui-ci était donc compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation vis-à-vis
des périmètres de protection des points d’eau.

Milieux aquatiques continentaux remarquables

Le projet de carrière est situé en dehors des milieux aquatiques continentaux


remarquables (éloignement de plus de 50 mètres des Ravines du Trou et des Avirons). De
plus, toutes les mesures de protection seront prises dans le cadre d'une utilisation du sol,
afin de prévenir les risques de pollutions des eaux souterraines, superficielles et côtières.

 Le projet de carrière de la Ravine du Trou est donc compatible avec le SDC 2010 vis-
à-vis des milieux aquatiques continentaux remarquables.

 La zone du projet, située en dehors des milieux aquatiques continentaux


remarquables, était donc compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation
vis-à-vis des milieux aquatiques continentaux remarquables.

Milieux aquatiques marins

Le projet de carrière de la Ravine du Trou n’est pas concerné, aucune extraction en milieu
marin n’étant prévue. La réserve marine est située à l’aval du projet

 Le projet de carrière de la Ravine du Trou est donc compatible avec le SDC 2010 vis-
à-vis des milieux aquatiques marins.
 Située en dehors des milieux aquatiques marins, la zone du projet était donc
compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation vis-à-vis des milieux
aquatiques marins.

VI Espaces agricoles

 Etant situé en dehors de tout périmètre irrigué équipé (présence seule d’une borne
d’irrigation en amont du périmètre d’extraction), la remise en état prévue sur la parcelle
amont permettant une exploitation agricole exclusive conformément aux préconisations
du SAR (augmentation de la surface agricole utile, équipement de la zone en
irrigation), le projet de carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010
vis-à-vis des espaces agricoles.
 La zone du projet était compatible avec le SDC 2010 à sa date de son approbation ; la
zone amont était déjà classée en tant qu’espace agricole dans le SAR.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 40/249
VII espèces protégées

Un diagnostic écologique complet de la zone d’étude a été réalisé par BIOTOPE (habitats,
flore et faune), une évaluation des enjeux et contraintes réglementaires potentielles a été
établie.

 Compte tenu des mesures prises par la SCPR visant à limiter les impacts sur le milieu
naturel et notamment à éviter la destruction d’espèces protégées et/ou remarquables,
le projet de carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC de 2010 vis-à-vis
des espèces protégées.
Le diagnostic écologique réalisé par Biotope prend en compte les données historiques
de la zone pour définir les enjeux de conservation des milieux naturels. Une espèce
floristique protégée (Bois de lait) recensée en 2010 n’a pas été retrouvée en 2013 ;
mais elle n’avait été recensée que dans la Ravine.
 La zone du projet ne présentait pas à priori plus d’espèces protégées à la date
d’approbation du SDC 2010 qu’actuellement ; celle-ci était donc compatible avec le
SDC 2010 à la date de son approbation vis-à-vis des espèces protégées.

VIII Paysages

 Les mesures prises par la SCPR visant à limiter les impacts sur le paysage et
notamment en proposant des projets de valorisation compatibles avec les paysages
actuels et leur vocation (valorisation naturelle et touristique de la zone basse, et
valorisation agricole de la zone haute), le projet de carrière de la Ravine du Trou est
compatible avec le SDC de 2010 vis-à-vis des paysages.
 D’après l’historique des vues aériennes disponibles sur Google Eart, les paysages
n’ont pas subi d’évolution majeure depuis 2008. La zone du projet était donc
compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation vis-à-vis des paysages.

IX Prévention des risques naturels

L’exploitation de carrières en zones de PPRn est autorisée sous réserve que ces
dernières n’accroissent pas les risques et leurs effets.

 L’étude d’impact, et les études hydrologiques réalisées par HYDRETUDES, confirment


ce point. Le projet porté par SCPR est alors compatible avec le PPRn.
 Le projet étant situé à 200 mètres du littoral, il n’est pas soumis aux risques de recul du
trait de côte et de submersion marine. Le projet de carrière de la Ravine du Trou étant
compatible avec le PPRn de la commune de Saint-Leu, il est compatible avec le SDC
2010 vis-à-vis des risques naturels.
 Le PPRn et le PPRi étant inexistants sur la commune de Saint-Leu à la date
d’approbation du SDC 2010, la zone du projet ne pouvait pas être incompatible avec le
SDC 2010 vis-à-vis de ces documents.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 41/249
3. Synthèse sur la comptabilité du projet de carrières de la ravine du trou avec les
facteurs pouvant limiter l’exploitation définis dans le SDC 2010

Bien que partiellement situé en zone de classe 1 du SDC où les carrières sont interdites et
partiellement en zone de classe 2 à très forte sensibilité, l’analyse menée montre que le
périmètre du projet est situé en dehors de toutes les zones comportant des facteurs
pouvant limiter l’exploitation de carrières. Le périmètre du site du projet de carrière a été
défini de manière telle que tous ces facteurs s’en trouvent exclus

La zone du projet telle qu’elle est délimitée est donc favorable à l’ouverture de
carrière d’après le Schéma Départemental des carrières de 2010 depuis la date
d’approbation de ce dernier.

4. Compatibilité du projet de carrière de la ravine du trou avec les recommandations du


SDC 2010

Le SDC de 2010 présente des recommandations concernant l’intégration des carrières


dans l’environnement. Le dossier présente sous forme de tableau la compatibilité du projet
vis-à-vis de ces dernières : Thématiques – Recommandations SDC – Mesures prises dans
le projet de carrières – Conclusions sur la compatibilité

Thématiques concernées :

Réduction de l’impact des extractions actuelles et futures sur l’environnement :


Meilleure intégration paysagère - Réduction des nuisances sonores - Réduction des
nuisances atmosphériques - Réduction des impacts sur le milieu aquatique - Conservation
des champs d’inondation ; les Mesures prévues dans le projet de carrière de la Ravine du
Trou sont compatibles

Les différents types de réaménagement de carrières : Réaménagement des carrières


en roches massives - Recommandations pour un réaménagement adapté en fonction du
milieu - Mise en œuvre des mesures d’intégration des carrières dans l’environnement ; les
Mesures prévues dans le projet de carrière de la Ravine du Trou sont compatibles

5. Evolutions du projet de NRL et des ressources en roches massives disponibles par


rapport au SDC 2010

Evolution du projet de NRL et des besoins estimés en matériaux

La poursuite et l’achèvement des travaux de la NRL nécessite un approvisionnement en


roches massives indispensable.
Au mois de juillet 2018, les besoins estimés en matériaux, nécessaires à la construction
de la digue reliant la Grande Chaloupe à la Possession sont estimés à 7.6 millions de
tonnes, dont 762 tonnes d’enrochements supérieurs à 1 tonne.

Ressources en roches massives sur l’île de la Réunion d’après le SDC 2010

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 42/249
Pour satisfaire entre autres les besoins du chantier NRL, le SDC 2010 identifiaient
plusieurs ressources potentielles en roches massives, réparties dans différents espaces
carrières. Celles-ci sont recensées dans le dossier.

Diverses contraintes s’ajoutent à des enjeux environnementaux plus ou moins importants


dans certains cas : l’accès au site dans des conditions d’exploitation compatibles avec les
besoins du chantier de la NRL est quasi impossible, et parfois, le découpage parcellaire
en une multitude de propriétés foncières rend également impossible une maîtrise foncière
homogène.

Bien que le projet de carrière de la Ravine du Trou, ne soit pas inscrit dans un espace
carrière défini dans le SDC 2010, les études menées ont permis de montrer que celui-ci
est adapté, compatible et capable de fournir la majeure partie des enrochements comme
de gros blocs nécessaires à la poursuite et à la finalisation du chantier de la NRL.

L’ouverture de la carrière de la Ravine du Trou et son exploitation permettraient donc de


limiter le nombre de carrières en roches massives à ouvrir et donc la multiplication des
effets dommageables sur l’environnement et des nuisances occasionnées à la population.

Le périmètre du projet de la Ravine du Trou a été défini de manière à rester en dehors de


toute zone à enjeux environnementaux. La construction du projet a été réalisée de
manière à prendre en compte toutes les contraintes liées au site et beaucoup de mesures
sont prévues pour limiter et réduire au mieux les impacts sur l’environnement et les
nuisances occasionnées à la population.

La demande d’autorisation étant en cours de procédure, cette carrière pourrait rapidement


approvisionner le chantier de la NRL, dont les besoins deviennent urgents

II - Le schéma des carrières 2010 consulté sur internet

La Commission d’enquête a souhaité examiner l’ensemble du document finalisé en mai


2010. Elle n’a pas procédé à un relevé exhaustif de son contenu mais en a extrait
quelques orientations qui ont paru utiles dans l’accomplissement de leur mission.

Dès cette époque, des besoins en matériaux très importants en matériaux sont identifiés
liés en particulier aux grands travaux parmi lesquels la NRL, la pression foncière et aux
risques de pénurie en granulats

Ces matières premières s’avèrent d’une importance primordiale pour le développement et


l’aménagement du territoire. L’accès à des ressources exploitables apparaît comme un
défi socio-économique majeur pour l’ensemble de la collectivité. Cet accès est contrôlé
par cinq principaux paramètres : l’existence d’un gisement exploitable, le respect de la
réglementation, la protection de l’environnement, l’acceptation sociale des carrières et le
coût de transport des matériaux.

Les espaces carrières représentes des zones à privilégier afin d’assurer la satisfaction des
besoins en matériaux sur le long terme. Toutefois l’ouverture de carrières reste possible en
dehors des espaces-carrières dès lors que ces projets respectent les orientations et
objectifs du schéma et sont compatibles avec les documents d’urbanisme en vigueur.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 43/249
Le trafic lié au transport des matériaux de construction constitue le premier flux
d’importance pour de la Réunion, devant le transport de la canne à sucre et celui des
matières importées et exportées.

Un des principaux soucis du chantier de la nouvelle route du littoral est son alimentation
en matériaux. Une alimentation externe à l’île (à partir de Madagascar) a été envisagée et
abandonnée.

La Ravine du Trou non retenue dans le SDC 2010. En 2006, dans le cadre du chantier de
la Route des Tamarins, un tir d’essai a été effectué sur une coulée massive au sud de La
Ravine du Trou avec pour objectif de produire des granulats pour les enrobés de
chaussée. La roche était saine sur la partie sud du tir, altérée sur la partie nord.

Parmi les carrières de roches massives la carrière des Lataniers à la Possession serait
susceptible de produire 2.5 M de tonnes (source médias 2018)

Un effet attendu de la mise en place du schéma est la poursuite de la diminution du


nombre de petites carrières en raison notamment des investissements et des garanties
financières nécessaires à l’ouverture d’une carrière dissuadant, dans une certaine
mesure, les petites entreprises.

III Accord de la Commune des Avirons à l’Aire d’adhésion du Parc National

L’accord conclu par la Commune des Avirons le 28 juin 2018 à l’Aire d’adhésion du Parc
National ne remet pas en cause la compatibilité du SDC 2010 vis-à-vis de cet espace
naturel. La zone du projet est en dehors du périmètre d’étude de la charte du Parc
National dans lequel évolue l’aire d’adhésion

------------------------------------------------

Le périmètre d'intervention du Conservatoire du Littoral (CL) (3.8) et le code de la


santé (3.9 du tome 2) : Le périmètre situé en aval de la RN1 est classé en priorité 1 dans
la stratégie foncière du CL. Le projet de carrière se situe en dehors de tout périmètre de
captage d'AEP.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 44/249
Localisation du projet par rapport à la stratégie foncière d'acquisition du CL

Localisation du projet par rapport aux périmètres de protection de captages AEP

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 45/249
Les SDAGE et SAGE du sud de la Réunion : Les articles L 212-1 et ss sont relatifs au
SDAGE et aux SAGES.

Le SDAGE du bassin Réunion a été approuvé par arrêté du 8 décembre 2015. Ses
orientations fondamentales (OF) sont :

Orientation 1: préserver la ressource en eau dans l’objectif d’une satisfaction en continu


de tous les usages et du respect de la vie aquatique en prenant en compte le changement
climatique
Orientation 2 : assurer la fourniture en continu d’une eau de qualité potable pour les
usages domestiques et adapter la qualité aux autres usages
Orientation 3 : rétablir et préserver les fonctionnalités des milieux aquatiques
Orientation 4 : lutter contre les pollutions
Orientation 5 : Favoriser un financement juste et équilibré de la politique de l’eau
notamment au travers d’une meilleure application du principe pollueur-payeur
Orientation 6 : développer la gouvernance, l’information, la communication et la
sensibilisation pour une appropriation par tous des enjeux
Orientation fondamentale de liaison avec le Plan de Gestion du Risque d’Inondation
(PGRI) : gérer le risque d’inondation

Les thèmes du programme de mesures découlant des orientations sont :

• Préserver la ressource en eau dans le respect des usages et le respect de la vie


aquatique en prenant en compte le changement climatique
• Assurer la fourniture en continu d'une eau de qualité potable pour les usagers
domestiques et adapter la qualité aux autres usages
• Rétablir et préserver les fonctionnalités des milieux aquatiques
• Lutter contre les pollutions
• Favoriser un financement juste et équilibré de la politique de l'eau, notamment
au travers d'une meilleure application du principe pollueur payeur
• Développer la gouvernance, l'information, la communication et la sensibilisation
pour un partage des enjeux amélioré
• Reprise des objectifs et des dispositions du PGRI visant la prévention des
inondations au regard de la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau
(projet de circulaire DEB)

Le site projeté est concerné par l’aquifère présente dans les formations volcaniques et
volcano-sédimentaires du littoral de la Planèze Ouest (FRLG110) :

Pour cette masse d’eau, le SDAGE 2016-2021 fixe les objectifs présentés ci-dessous :

Nom de la masse Type de masse d’eau Objectif d’état global Paramètres déclassant
d’eau
FR LG 110 Eau souterraine BE 2027 Paramètre quantitatif
Pression : Prélèvements

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Dossier n° E18000018/97 page 46/249
Le SDAGE l'inclut dans la mesure (OF 1) de mise en place, dans l’objectif de
l’amélioration des pratiques agricoles, des Mesures Agro-environnementales et
Climatiques (MAEC) territorialisées sur les masses d’eau en déséquilibre quantitatif,
visant à raisonner la consommation en eau à la parcelle, en OF 2, cibler les contrôles des
périmètres de protection sur les masses d’eau en déséquilibre quantitatif ou qualitatif.

Les mesures relatives à la protection de la zone de ressources stratégiques sont


détaillées aux chapitres 7.2 à 7.5 du tome 2.

Le SAGE sud a été approuvé le 19 juillet 2006. Il regroupe plusieurs communes (voir carte
ci-dessous)

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 47/249
Le SAGE s’appuie sur trois orientations fortes :

1. Répondre aux besoins en eau pour tout en optimisant la gestion des usages et de la
répartition des ressources, fiabilisant la qualité de la ressource distribuée, en ancrant une
gestion quantitative solide et en promulguant les actions permettant une économie d’eau.
2. Gérer et protéger les milieux : amélioration de la qualité de l’eau, maintien d’un débit
biologique minimum, respect de l’intégrité des milieux, protection des milieux
remarquables et gestion des données de l’eau et des milieux.
3. Se préserver du risque inondation : meilleure évaluation des risques, non aggravation
des risques identifiés, maintien de bonnes conditions d’écoulement

Le projet se situe au niveau de l’aquifère de Saint Leu - Les Avirons sur une zone de
ressource stratégique (Nappes stratégiques de la côte Ouest). L'impact sur l'aquifère sera
étudié en tenant compte des risques de pollution, de la profondeur et de la vulnérabilité de
l’aquifère pour la préservation de la ressource en eau.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 48/249
Sans mesures environnementales, le projet, qui consiste en une carrière, peut avoir des
impacts sur :
✗ l’hydrodynamisme et le morphodynamisme de la nappe : impact volumétrique,
piézométrique, influence sur la morphologie des cours d’eau ;
✗ la qualité des eaux souterraines : échanges entre les nappes, pollutions liées ou
non à l’exploitation, la qualité des eaux superficielles et souterraines.

Origine des eaux de distribution

La partie de St Leu concernée par la SAGE sud est en zone verte (eau superficielle) et
zone rose (eau souterraine).

Le PPR : Hormis quelques bandes R1/R2 ( zones d'interdiction avec aléas fort ou moyen),
les zones d'extraction sont majoritairement en zone blanche (pages 23 et ss du tome 2).
L'exploitation d'une carrière est autorisée en l'espèce.

LES CONTRAINTES ET SERVITUDES AFFECTANT LE SITE (pages 26 et ss du tome


2) :

Le lit mineur ou « lit ordinaire » désigne tout l'espace occupé, en permanence ou


temporairement, par un cours d'eau. On distingue le lit majeur du lit mineur, ce dernier
étant la zone limitée par les berges des premières terrasses alluviales.

L'article 11 de l’arrêté du 22 septembre 1994 relatif aux exploitations de carrières et aux


installations de premier traitement des matériaux de carrières interdit toute extraction de
matériaux dans un lit mineur sauf en cas d’entretien ou d’aménagement du cours d’eau. Il
fixe une distance minimale séparant les limites de l'extraction des limites du lit mineur des
cours d'eau ou des plans d'eau traversés par un cours d'eau. Cette distance doit garantir
la stabilité des berges. Elle ne peut être inférieure à 50 mètres vis-à-vis des cours d'eau

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 49/249
ayant un lit mineur d'au moins 7,50 mètres de largeur. Elle ne peut être inférieure à 10
mètres vis-à-vis des autres cours d'eau.
Les parcelles d'étude sont localisées entre la Ravine du Trou et la Ravine des Avirons. Par
conséquent, la surface exploitable prend en compte la distance minimale de 50 mètres
séparant les limites de l’extraction des limites du lit mineur des cours d’eau (cf. Planche 18
page 27 EI).

Hydraulique et forestière : Selon l’article L 2131-2 du code général de la propriété des


personnes publiques, les rives du Domaine Public Fluvial sont grevées d’une servitude de
marchepied de 3,25m. En outre, le Code Forestier prévoit qu'il est interdit de défricher les
bords de rivières, bras ou ravines et leurs affluents sur une largeur de 10 mètres de
chaque côté, à partir du niveau atteint par les plus hautes eaux ou de la limite des
remparts dans le cas des ravines encaissées, comme indiqué sur la planche suivante.

Les parcelles d'étude sont situées à proximité immédiate de la Ravine du Trou et de la


Ravine des Avirons, qui appartiennent au Domaine Public Fluvial (DPF). Par conséquent,
comme le veut la réglementation, une servitude hydraulique et forestière s'applique.

Code forestier : La section 4.1.3 du tome 2 sera traitée dans la partie « Demande de
dérogation à l’interdiction générale de défricher ».

Sites et monuments historiques : La zone d'étude est située en dehors de tout


périmètre de protection des monuments historiques. Un diagnostic archéologique préventif
a été prescrit par le Préfet de la Réunion sur l’ensemble du périmètre de la carrière, suite
à la demande anticipée formulé par SCPR le 7 mai 2014 . L’Institut National de Recherche
en Archéologie Préventive réalisera des fouilles sur l’ensemble du site sous la supervision
de la Direction des Affaires Culturelles de l’Océan Indien. Lors des fouilles, si un
patrimoine d’intérêt significatif est découvert, il sera préservé.

Parc National de la Réunion et ZNIEFF : Les parcelles d'étude ne font pas partie de
l'espace classé au cœur du PNR, ni dans l'aire d'adhésion. Elles ne sont pas soumises à
la réglementation conditionnant les activités et utilisations des sols.

On distingue les ZNIEFF de type 1 et les ZNIEFF de type 2.

– La ZNIEFF de type 1 est un territoire correspondant à une ou plusieurs unités


écologiques homogènes. Elle abrite au moins une espèce ou un habitat
caractéristique remarquable ou rare, justifiant d'une valeur patrimoniale plus élevée
que celle du milieu environnant. Ce sont donc des sites particuliers, généralement
de taille réduite, inférieure aux ZNIEFF de type 2, correspondant a priori à un très
fort enjeu de préservation voire de valorisation de milieux naturels.

– La ZNIEFF de type 2 réunit des milieux naturels formant un ou plusieurs ensembles


possédant une cohésion élevée et entretenant de fortes relations entre eux. Elle se
distingue de la moyenne du territoire régional environnant par son contenu
patrimonial plus riche et son degré d'artificialisation plus faible. Les ZNIEFF de type
2 sont donc des ensembles géographiques généralement importants et qui
désignent un ensemble naturel étendu dont les équilibres généraux doivent être
préservés. Cette notion d'équilibre n'exclut donc pas qu'une zone de type 2 fasse

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 50/249
l'objet de certains aménagements sous réserve du respect des écosystèmes
généraux.

Les ZNIEFF recensées dans le secteur du projet sont les suivantes :

- A l’est du projet : la ZNIEFF de Type I n°0033-0000 « Ravine des Avirons » qui présente
des reliquats de forêt indigène sur les replats inaccessibles et les escarpements où deux
espèces endémiques excessivement rares ont été recensées (Le Bois de Chenille
(Clerodendron heterophyllum) et le Bois de Senteur Blanc (Ruiziacordata).
- au sud : la ZNIEFF de Type II n°0070 « Littoral de Saint Leu Sud » abritant des reliques
de végétation indigène du littoral sous le vent. L’intérêt de cette portion de côte est
également paysager (côte rocheuse, souffleurs).

Les espaces remarquables du littoral (ERL) (articles L121-3 et ss du CU) Selon l'article
L121-23 : Les documents et décisions relatifs à la vocation des zones ou à l'occupation et
à l'utilisation des sols préservent les espaces terrestres et marins, sites et paysages
remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral, et les milieux
nécessaires au maintien des équilibres biologiques (….)
Les espaces naturels remarquables du littoral à préserver jouxtent la parcelle BW 253. Il
s’agit du site de La Pointe au Sel-côte des souffleurs, Ravine des Avirons. Cet espace est
inclus dans le périmètre de la maîtrise foncière. L’emprise du projet tient compte de ces
contraintes environnementales fortes et l’ensemble de ces zones a été exclu du périmètre
classé de la carrière y compris l’Espace Boisé Classé présent à proximité du projet.

La Réserve Naturelle Marine : La Réserve Naturelle Marine est située en aval du projet
impliquant la prise des mesures préconisées par le décret de création de la Réserve. Les
études spécifiques réalisées sur le milieu marin dans le cadre de ce projet (§ 5.8.5) et les
mesures mises en œuvre dans le cadre de l’exploitation de la carrière (§7.2 à 7.5)
permettent de réaliser la compatibilité de la carrière avec les principes de préservation de
la Réserve.

Autres : Les parcelles concernées ne recèlent aucun espace naturel sensible (ENS),
aucun arrêté de protection de biotope n'est instauré, elles ne sont pas localisées dans une
des réserves biologiques gérées par l'ONF ni dans les zones humides répertoriées de la
Réunion. La parcelle d'étude BW 253 est localisée à proximité (sans en faire partie) du
site classé de la Pointe-au-Sel et de ses environs, y compris le domaine public maritime
correspondant.

Réseau électrique : Plusieurs lignes basses tensions jouxtent le périmètre de la maîtrise


foncière sans toutefois le traverser (cf. Planche page 36 tome 2)
Réseau de télécommunication : Les services d’Orange indiquent que ses ouvrages et
réseaux ne sont pas concernés par le périmètre de la maîtrise foncière. On relève
toutefois la présence d’une antenne relais sur la parcelle BW 253 situé à 35m des limites
de la maîtrise foncière (cf. Planche 36)
Réseau d'eau : Le secteur d’étude est concerné par :

- un réseau d’irrigation situé en amont immédiat du périmètre de la maîtrise


foncière.
- un réseau d’alimentation en eau potable
- un réseau d’eaux usées

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 51/249
Le périmètre du projet n’est traversé par aucun de ces réseaux. On relève toutefois la
présence d’une antenne desservant la parcelle cultivée appartenant au périmètre
d’extraction (parcelle cultivée par Monsieur PADRE) Cette antenne sera redéveloppée sur
les nouvelles parcelles créées dans le cadre de la remise en état (y compris les parcelles
de M. PADRE).

DESCRIPTION DE L'ETAT INITIAL : ( pages 38 et ss du tome 2): La commune de St Leu


couvre une superficie de 118,37 km², soit 4,7 % du territoire réunionnais. La population en
2014 était de 33 375 habitants, pour une densité de 283,6 h/km².

Les principaux axes routiers :

- La Route des Tamarins (RN1) : axe prioritaire (2 x 2 voies) permet de relier


Saint-Denis à la région Sud de l’île. Trois sorties depuis la RN1 permettent l’accès
à la commune ; Trafic moyen journalier annuel dans les 2 sens, tous véhicules
confondus : 34 377 (mars 2015)
- La Route Nationale RN1A : ancien axe prioritaire reliant Etang-Salé à Saint Paul.
La fréquentation de cet axe a été fortement diminué à la mise en service de la
route des Tamarins ; Trafic moyen journalier annuel dans les 2 sens, tous
véhicules confondus : 7 921 (semaine du 13 au 20 novembre 2014)
- La Route Départementale 11 (RD11), qui assure la liaison entre Piton Saint Leu
et Les Avirons.

Ces axes routiers sont les plus fréquentés. Le projet est localisé entre la route des
Tamarins et la Route Nationale (Cf. Planche ci-après).

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 52/249
Les réseaux : Les réseaux AEP, assainissement et électrique sont page 41 du tome 2.

Urbanisation et activités aux abords du site : On retrouve principalement autour des


parcelles concernées par le projet de la carrière des espaces cultivés ou en friche
végétale avec quelques habitations (photos page 42).

Zone agricole : Bien que concerné en partie par un périmètre irrigué, les usages agricoles
des sols au droit de la zone d’emprise du projet, demeurent très restreints. Les surfaces
dédiées à l’agriculture ne représentent que 1,3 ha soit seulement de 7% de la surface en
extraction projet. La zone est en effet caractérisée par des pentes relativement
importantes, de l’ordre de 16% qui rendent le secteur difficilement cultivable.
Les surfaces agricoles répertoriées sur la zone du projet sont plantées en fourrage. Elles
sont situées sur la parcelle BW 279. La cocoteraie recensée en 2012 parmi les surfaces
agricoles réunionnaises n’est plus exploitée. La surface occupée par cette culture et qui
intercepte le projet est de 1,3 ha. Elles sont exploitées par M. PADRE. Cette exploitation
est réalisée par le biais d’un contrat de fermage établi avec les propriétaires de la parcelle
BW 279, l’indivision RIVIERE. M. PADRE exploite par ailleurs d’autres parcelles hors du
périmètre du projet. De ce fait, les risques pour M. PADRE de perdre son statut
d’agriculteur au cours de l’exploitation de la carrière sont nuls.

Habitations et établissements sensibles : L’urbanisation aux abords du projet est très


limitée. En effet, le projet d’extraction de matériaux trouve son implantation dans une zone
agricole. Il y est recensé quelques habitations à proximité du site retenu ainsi que deux
exploitations agricoles.
Les habitations regroupées dans la ZAC de Bois Blanc sont situées en aval du projet de
carrière, à proximité de l’ancienne Route Nationale. L’habitation la plus proche de la ZAC
est distante de plus de 200m des limites du périmètre de la demande d’autorisation.
On recense également 3 habitations isolées en périphérie immédiate du projet de carrière
(près de la RN1a). Ces trois habitations seront déconstruites au démarrage de
l’exploitation.
Sont également deux exploitations situées plus à l’intérieur des terres. Les exploitations
sont accessibles par le chemin agricole qui traversent le secteur. La zone d’extraction se
situe au minimum à 100m des premières habitations. Les limites du périmètre de
l’installation sont distantes de 10m de l’habitation la plus proche.
On ne recense pas d’établissement sensible (établissements recevant du public,
écoles ...) à proximité immédiate de la zone d’étude. Le plus près est le boulodrome du
centre impasse Bois de Nèfles Les Avirons, à 1060 m à l'est du périmètre de maîtrise
foncière.

Topographie – géomorphologie : Les spécificités du site d'étude, caractéristiques


générales des sols et caractéristiques des sols au droit du site sont pages 45 et ss du
tome 2 EI.
Les cotes altimétriques du projet sont comprises entre 14 m et 163 m NGR. La pente
moyenne des sols est de 16%.

Le classement des pentes permet de différencier ces sols en 3 unités :


• Les pentes modérées, entre 10 et 20% (unité 21)
• Les pentes fortes, entre 20 et 30% (unité 22)
• Les pentes très fortes, supérieures à 30% (unité 23)

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 53/249
Le projet de carrière de la Ravine du Trou est principalement concerné par l’unité de 22.
Ces sols sont peu épais et blocailleux. La pente forte et la pierrosité excluent les cultures
demandant d’importants travaux de mécanisation ou découvrant dangereusement le sol.
L’épierrage systématique n’est pas envisageable sur ce type de milieu pour des raisons de
coût autant que de prudence anti-érosive. Les éléments grossiers ont leur rôle dans la
stabilité relative de la couche colluviale supérieure. Seule l’arboriculture peu mécanisée
pourrait être envisageable sur ces terres mais cette dernière pose également de
problèmes de rentabilité et de compétitivité. Suivant leur épaisseur, leur réserve en eau
utile varie de 50 à 80 mm. Ce sont des sols qui, du point de vue fertilité physico-chimique,
sont intéressants, mais qui sont souvent dévalués par leurs pentes élevées, leur forte
érodibilité, leur extrême hétérogénéité, leur profondeur assez faible, leur pierrosité
excessive. Les pentes observables dans l’unité ne permettent pas d’agriculture. Aussi, la
valeur agronomique des sols sur cette zone est donc faible.

Géologie (pages 50 et ss tome 2) : Cette partie du dossier permet de voir les coupes des
sondages géologiques et l'analyse des données existantes, après des forages faits sur
une profondeur comprise entre 8 et 25 m.

Afin de caractériser les matériaux présents sur la zone d’emprise du projet, SCPR a fait
réaliser une campagne géophysique par panneaux électriques. 40 panneaux ont ainsi été
réalisés afin de fournir, dans un contexte géologique favorable, des indications sur la
nature du sous-sol et de localiser les contacts entre les différents horizons géologiques
lorsque ceux-ci présentent des contrastes de résistivité marqués. La répartition de ces
panneaux par rapport au périmètre de la maîtrise foncière est donnée sur la planche 41
page 53.

Les panneaux électriques ont ainsi mis en évidence trois niveaux distincts de la surface
vers la profondeur:

• Ensemble 1 : En surface (jusqu'à 10m de profondeur en moyenne), un


ensemble conducteur avec une gamme de résistivité allant de 100 à 500 ohm.m,
interprété comme les produits d'altération des basaltes.
• Ensemble 2 : Un niveau plus résistant (500 à 3500 ohm.m) non continu sur tous
les panneaux, avec une puissance variable comprise entre 20 et 40m. Cet
ensemble est identifié comme des coulées basaltiques plus ou moins altérées
avec des passages scoriacés. En leurs seins, sont observés de gros volumes
très résistifs (> 1500 ohm.m) assimilés à du basalte fracturé sain.
• Ensemble 3 : En profondeur, on retrouve un niveau conducteur avec des
résistivités comprises entre 200 et 500 ohm.m pouvant correspondre à
d'anciennes coulées bréchiques et/ou scoriacées, fortement fracturées et
altérées.

D'après ces observations, seul l’ensemble 2 présente un intérêt qualitatif en vue d'une
exploitation future. L'extension de ce niveau résistif est le suivant :

• Sur la parcelle située en amont de la route des Tamarins : l'ensemble 2 se


retrouve sur la quasi-totalité de la zone, à l'exception d’un secteur au nord-est et
d'un panneau (PN) traversant du nord-est vers le sud-ouest le tiers inférieur de la
zone d’étude délimitée dans la parcelle BW 253. Les variations latérales de

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


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résistivité à l'intérieur de cet ensemble 2 mettent donc en évidence deux secteurs
préférentiels, séparés par un couloir conducteur localisé sur le profil PN.
• Sur la parcelle située en aval de la route des Tamarins, l'ensemble 2 résistant se
retrouve sur toute la partie haute de la zone. En partie basse, les résistivités sont
beaucoup moins marquées
Ainsi 3 zones distinctes de gîtes rocheux, présentées sur carte ci-après, sont présentes
sur le site d’étude :

• Une zone (1) se situant au Nord-Ouest du site étudié, en aval de la route des Tamarins.
Les profils qui y ont été réalisés montrent des niveaux résistants importants, tant
latéralement qu'en épaisseur. Cette zone est particulièrement intéressante car les
matériaux résistants, sont proches de la surface (sub-affleurant jusqu'à 5m de profondeur
en moyenne).
• Deux zones (2 et 3) localisées au Nord-Est et Sud du site, en amont de la route des
Tamarins. Ces deux secteurs présentent également des volumes importants
caractéristiques de matériaux rocheux. Cependant les profondeurs du toit rocheux sont
plus variables, allant de 5 à 30m de profondeur.
Pour compléter ces connaissances, cinq sondages carottés supplémentaires ont été
réalisés sur la zone d’emprise du projet. Ils ont été réalisés jusqu’à une profondeur de 45
m pour les sondages SC1 à SC3 et jusque 35m pour les sondages SC4 et SC5.

l’Addendum de janvier 2018 a joint dans son Annexe 10 Le rapport du BRGM «


évaluation du gisement de matériaux de la Ravine du Trou » (Commune de Saint Leu) –
Tierce Expertise (BRGM/RC-67009-FR – Juin 2017), en Annexe 11 les sondages
complémentaires carottés et destructifs effectués par FORINTECH entre mai et juin 2017,
(SC11, SC12, SC13) sur le périmètre de la carrière conformément aux instructions du
BRGM, un sur la fosse basse, deux sur la fosse haute , en annexe 12 les essais sur les
matériaux issus des différentes campagnes de sondages carottés (2013-2014 – 2017)
effectués par le Centre d’Etudes et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la
Mobilité et l’Aménagement (CEREMA) au Département laboratoire et CECP
d'Angers(annexe 12).

Hydrogéologie (pages 56 et ss tome 2) : La masse d’eau souterraine identifiée au sud de


la commune de Saint Leu est l’aquifère de Saint Leu - Les Avirons (LG 012). Ce système
hydrogéologique s’étend depuis le Petit Bénare jusqu’à l’océan en passant par la
Chaloupe Saint Leu au nord-ouest et par Les Avirons au sud-est (cf. paragraphe
SDAGE/SAGE sud supra).
L’étude hydrogéologique menée par le bureau d’études ANTEA a permis de confirmer que
l’aquifère présent au droit du site prévu pour la carrière présente toutes les
caractéristiques de l’aquifère volcanique de Saint-Leu à l’Etang-Salé. La nappe y est en
relation avec l’océan à l’aval et est fortement soumise à l’influence marine. L’introduction
du biseau salé à l’intérieur des terres limite fortement les hypothèses de mobilisation des
ressources en eau pour un usage eau potable et d’eau d’irrigation. L’absence d’enjeux liés
à sa salinité naturelle de la nappe, classe cette ressource en catégorie peu vulnérable.
Ainsi, au regard de l’expertise hydrogéologique réalisée par le bureau d’études ANTEA,
l’enjeu pour ce domaine peut être considéré comme faible.

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Dossier n° E18000018/97 page 55/249
Hydrologie (pages 59 et ss du tome 2) (cf. paragraphe SDAGE/SAGE) : Le réseau
hydrographique à proximité du projet est :

• La Ravine du Trou prend naissance dans les hauts de Saint Leu, sur le flanc ouest-
sud-ouest du Petit Bénare. Elle est alimentée par plusieurs petites ravines
principalement situées sur sa rive gauche. Son bassin versant, de forme allongée,
s’étire sur près de 15km et couvre 10,9 km².
• La Ravine des Avirons marque la frontière entre les communes de Saint Leu et des
Avirons. Cette rivière est non pérenne. Elle prend sa source sur le flanc sud-ouest
du Petit Bénare à environ 14km du projet de carrière de la Ravine du Trou.
Plusieurs sources intermédiaires jalonnent son parcours contribuant ainsi à
alimenter le débit du cours d’eau. La ravine est toutefois sèche dans sa zone aval.

Les ouvrages hydrauliques présents sur le secteur d’étude ont fait l’objet d’un
recensement. Ils sont localisés sur la planche n° 53 page 61.

Une expertise du milieu marin a été réalisée par le cabinet PARETO. Cette étude est
présentée en annexe 12 - pièce 6. Le terrain du projet se situe au plus près à environ 85
m du trait de côte.

Les enjeux du secteur d’étude vis-à-vis des eaux superficielles sont qualifiés de forts. En
effet, malgré l’absence de captages AEP dans les eaux de surface, une partie du secteur
d’étude se situe sur une zone identifiée comme stratégique pour l’alimentation en eau
potable et où le transfert entre les eaux de surface et les eaux souterraines peut être
rapide (présence d’horizons géologiques déstructurés) De plus, les eaux qui transiteront
au travers du site auront pour exutoire final l’océan, qui au droit du site est classé en
réserve marine.
Cependant, compte tenu de sa salinité, la nappe au droit du projet présente un faible
enjeu et la sensibilité du milieu marin au droit du projet est globalement faible à l’exception
des zones d’affleurements rocheux profonds situés au droit de la Ravine du Trou et au
droit de la Ravine des Sables. Enfin, la maîtrise des eaux de surface apparaît importante
au regard également de la présence en aval du projet d’enjeux humains importants qui
sont la route de Tamarins,l’ancienne route nationale et d’autre part le quartier de Bois-
Blanc.

Le paysage a été analysé en chapitre 5.7 et les planches et photos pourront être
consultées pages 63 et ss du tome 2.

Patrimoine naturel (pages 70 et ss tome 2) : Pour les ZNIEFF et réserve marine, voir
supra. Un diagnostic écologique a été confié à la société BIOTOPE. L’expertise s’est
déroulée sur un cycle biologique complet entre 2013 et 2014 et a fait l’objet d’un rapport
de synthèse retranscrit dans son intégralité en annexe 12. Le tableau de synthèse « Bio-
évaluation des habitats » est page 74. Seules 2 espèces répertoriées dans l'habitat
indigène présentent un intérêt patrimonial fort : Végétation semi-xérophile des pentes
localisée au sein des fourrés secondaires des ravines des Avirons et ravine du Trou
(individus caractéristiques de l’habitat ancien) et groupement à Actiniopteris en haut de la
rive droite de la ravine des Avirons.

Le tableau « Bio-évaluation de la flore sur la zone d'étude » est page 77 du tome 2.

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Le tableau avec enjeux forts et modérés est présenté ci-dessous :

Il est fait un inventaire de l'avifaune (p 78). 22 espèces fréquentent la zone d’étude, et 13


l’utilisent pour se reproduire et/ou s’alimenter, selon des niches écologiques (alimentaire et
spatiale) qui leurs sont propres (cf. Tableau p 78). Parmi celles-ci, 7 sont indigènes et
protégées dont 3 espèces ou sous-espèces sont des endémiques stricts de La Réunion.

Aucun oiseau d'eau n'a été recensé au cours des inventaires.

Le Busard de Maillard (Circus maillardi) : Deux individus (un mâle et une femelle) ont été
observés lors des inventaires. La ravine du Trou semble être le site le plus souvent
prospecté par ces individus en termes de site d’alimentation. Cependant, aucun site de
nidification n’a pu être mis en évidence sur la zone d’étude. Les individus semblent donc
utiliser le secteur uniquement en tant que zone d’alimentation avec une préférence assez
marquée en faveur de la ravine du Trou.

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Autres oiseaux terrestres : Lors des inventaires, l’Oiseau-lunettes gris est la seule espèce
de passereaux indigènes retrouvée sur l’ensemble de la zone d’étude. Elle est présente
notamment sur les savanes arbustives et dans les ravines entourant la zone d’étude.
La Tourterelle malgache est un nicheur possible, considéré comme commun sur la zone
d’étude.

Le tableau « Enjeux écologiques pour les oiseaux indigènes sur l'ensemble de la zone
d'étude » est consultable page 80.
Les chiroptères sont inventoriés page 81. Les prospections réalisées sur le site ont permis
de mettre en évidence l’enjeu fort à l’intérieur de la Ravine des Avirons et de la Ravine du
Trou (exclue du périmètre du projet) et un enjeu faible pour les parties de la zone étudiée
située en planèze (où se dessine l’emprise du projet). Cette planèze correspond à des
secteurs de transit ou de chasse au-dessus d’habitats secondarisés qui ne représentent
pas des zones de plus forte production ou de plus forte concentration d’insectes.

Synthèse des enjeux écologiques pour les chiroptères sur l'ensemble de la zone d'étude

L'analyse concernant les reptiles, les invertébrés et autres groupes suit pages 83 et 84.

Diagnostic écologique marin (pages 85 et ss tome 2) : La Réunion est bordée sur sa


côte ouest par des récifs coralliens. Ils constituent une protection naturelle contre les
assauts de la mer et ont permis le développement des zones balnéaires de l’île à Saint-
Paul, Saint-Leu, Étang-Salé et Saint-Pierre.
Ce secteur a été classé en 2007 en Réserve Naturelle Marine La réserve est notamment
réglementée par le décret du 21 février 2007 qui interdit d’abandonner, de laisser écouler
ou de jeter tout produit ou organisme de nature à nuire à la qualité de l’eau, de l’air, du sol
ou du site ou à l’intégrité de la faune. Le littoral de la Réserve Naturelle Marine de la
Réunion comporte des secteurs récifaux caractérisés par des formations coralliennes
structurées et bio-construites :

• Les plateformes récifales (20km de barrière) de faible profondeur et données


lagons, regroupant les chenaux ou zones d’arrière récif, constitués de la bande de

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fond sableux comprise entre la plage et les platiers coralliens jusqu’à la barrière de
corail incluse ;
• Les passes assurant les échanges hydrauliques entre les lagons et le milieu
océanique et correspondant à des interruptions de la barrière de corail
• Les pentes externes des lagons, constructions coralliennes récifales édifiées en
continuité de la barrière de corail, sur sa façade océanique

ainsi que par des secteurs non récifaux caractérisés par des substrats basaltiques
(falaises basaltiques, littoraux à galets) colonisés par des coraux et des substrats sableux.

Milieu naturel : Les peuplements marins littoraux (0-15 m) sont relatés pages 86 et 87, les
peuplements profonds (20-30 m) pages 87 et 88.

Les espèces protégées :

➢ Les mammifères marins :


Tous les mammifères marins recensés en France sont protégés par l'arrêté du 1°
juillet 2011 « Fixant la liste des mammifères marins protégés sur le territoire
national et les modalités de leur protection »). Les observations et programmes de
suivi des mammifères marins menés par l’association GLOBICE attestent de la
présence de cétacés au Sud de Saint-Leu, sans préciser de résultats spécifiques
au secteur d’étude. Les cartes ci-dessous présentent les observations réalisées
pour les 3 principales catégories de mammifères de la Réunion :

• Le Grand dauphin Indo-Pacifique Tursiops aduncus (au delà de -20m),


• Le dauphin long bec Stenella longirostris, (proche de la côte),
• La baleine à bosse Megaptera novaeangliae (jusqu’à plus de 7 kms de la côte).

Dans le cadre du projet de site d’emprunt de Bois blanc (commune de St Leu) qui répond
à la construction de la Nouvelle route du Littoral, la problématique des émissions sonores
dans la colonne d’eau a été soulevée lors des procédures réglementaires. Pour rappel, les
états sonores liés au chantier susceptibles d’induire un risque sur les mammifères marins
sont les bruits d’émission de l’activité de minage terrestre.

Dans ce sens, pour répondre à cette problématique, SCPR a donc souhaité engager une
expertise acoustique sous-marine, permettant d’évaluer le niveau sonore d’une opération
de minage. Cet exercice a été réalisée en 2015 à Mayotte, au niveau de la carrière de
Koungou qui présentait des similarités avec l’activité prévue sur le site de Bois Blanc
(Biotope / Quiet Oceans, 2015). Cette évaluation a donc été faite dans le lagon de
Mayotte au droit d’une carrière d’exploitation de roches massives. Elle a permis d’évaluer
le niveau sonore sous-marin d’un son impulsif issu d’un tir de mine, mettre en évidence
des niveaux sonores significatifs, indiquant un risque potentiel vis-à-vis des cétacés. Ce
risque est pressenti pour avoir un impact comportemental.

Cette étude est présentée dans le registre séparé TOME 2 – COMPLEMENT A L'ETUDE
D'IMPACT . Il est précisé que « ces résultats sont très dépendants du contexte
environnemental du site de Koungou ».

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Les mesures d'évitement des cétacés lors de l'exploitation : Pour la prise en compte des
mammifères marins au regard des impacts sonores en phase d’exploitation de la carrière,
il est important de viser un objectif de résultat qui consiste à garantir l’absence
d’exposition des cétacés à un niveau de bruit supérieur au seuil de gêne comportemental
(Exposition sonore SEL = 145 dB ref. 1μPa2s).
Cet objectif doit intégrer une définition réactualisée de la zone d’influence acoustique du
projet, en lien également avec les contraintes d’exploitation de la carrière.

Dispositions proposées pour répondre à l’objectif de résultats :

Les grands principes d’évitement pour limiter les risques acoustiques vis-à-vis des
cétacés lors de l’exploitation de la carrière se basent sur une stratégie réaliste, reposant
sur 3 axes :

· la limitation et la maîtrise du bruit à la source ;


· La limitation des contextes à risques ;
· Le contrôle d’absence de cétacés dans la zone d’influence.

La caractérisation acoustique (biophonie, géophonie, anthropophonie) de la zone


d’influence des travaux sera réalisée via l’utilisation de l’acoustique passive fixe sur une
période suffisamment longue pour être représentative du site (4 à 5 mois).

En parallèle au suivi bioacoustique, un approfondissement des connaissances sur les


cétacés va être mené. Cela va se traduire pour une analyse des données acquises par
l’association Globice durant 10 années de suivi visuel maritime entre 2005 et 2015.

La transposition d’un scenario de diffusion du bruit sous-marin au site de St Leu


s’effectuera sur la base du scénario obtenu à Mayotte. Le rayon d’influence d’un tir de
mines de 1900m sera ré-estimé en majorant le scenario de propagation du son dans le
milieu marin, de manière à ne jamais minimiser la nuisance acoustique potentielle. En plus
de travailler dans un scénario majorant, les calculs de propagation prendront compte de la
distance au trait de côte et compareront la charge d’explosif utilisée à Mayotte avec celle
envisagée lors des travaux de la carrière de Bois-Blanc.
La combinaison de l’ensemble des éléments acquis par l’approfondissement des
connaissances et par la contextualisation des enjeux et des nuisances permettra une
évaluation des risques acoustiques vis-à-vis des cétacés. La vérification de la portée des
nuisances acoustiques lors de la mise en activité (in situ veritas) de la carrière est prévue
avant son ouverture pour exploitation.

L’évitement prévu peut se traduire par :

- L’évitement d’un tir lors d’une tranche horaire plus propice au passage des
cétacés,
– L’adaptation du rythme des tirs en fonction de la présence de certaines espèces
(cas de la Baleine à bosse).

Pour limiter les perturbations et le dérangement des cétacés, un monitoring acoustique


en temps réel sera mis en place dans la zone d’influence du projet, permettant la
détection des cétacés dans le rayon d’influence acoustique du projet et de qualifier les
niveaux de bruits sous-marins (ambiance sonore, niveau acoustique du tir…).

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En complément du monitoring en temps réel des cétacés, un suivi visuel aérien
accompagnera les procédures d’évitement lors des 6 premiers mois de démarrage des tirs
de mines. Durant cette période, cela devrait permettre de définir de manière optimale le
mode opératoire de la surveillance des cétacés et garantir l’évitement du risque lors des
tirs de mine

➢ Les tortues marines :


Deux espèces de tortues marines sont présentes régulièrement sur le littoral
réunionnais :
• La tortue verte ou tortue franche Chelonia mydas,
• La tortue imbriquée Eretmochelys imbricata.

Aucune observation de tortues n’a été effectuée durant les campagnes en mer. Toutefois,
la présence de ces espèces protégées ne peut être écartée.

Le tableau de synthèse des enjeux écologiques au regard de l'emprise du projet est page
91 du tome 2, et les enjeux pour le milieu marin décrits page 92.

Climatologie : Les contexte climatologique général, local et la planche climatique de l'île


sont pages 93 et ss.

La qualité de l'air (page 98 et ss) : Il n’existe pas de stations fixes de mesure de la qualité
de l’air à proximité de la zone d’étude. Toutefois, l’Observatoire Réunionnais de l’Air (ORA)
a procédé à une campagne d’évaluation de la qualité de l’air dans l’environnement proche
de la route des Tamarins avant (2009) et après la mise en fonctionnement de celle-ci
(2010).
Un état initial de la concentration en poussières présentes dans l’environnement du projet
a été dressé. Cet état initial s’est déroulé en deux campagnes :
• 1° campagne du 17 avril au 2 mai 2014 (station 5)

• 2° campagne du 5 août au 29 toua 2014 (station 1/2/3)

Quatre mesures de retombées de poussières dans l’environnement ont ainsi été réalisées
selon la norme NF X 43-007. La méthode utilisée est la méthode des plaquettes de dépôt.

Les teneurs en poussières relevées sur les 4 stations évaluées sont les suivantes :

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Station Lieu Numéro Durée Surface Masse de Teneur de
de d’exposition exposée poussières poussières en
plaquette déclarée recueillie g/m²/mois
en mg
1 Proche de la 001 583 h 50 cm² 6,40 1,603
route RN1a
2 Proche de 002 584 h 50 cm² 6,10 1,525
l’exploitation de
M. LEONIS et
du lotissement
de Bois Blanc
3 Proche de la 003 585 h 50 cm² 4,30 1,073
route des
Tamarins
5 Proche de X-RDT 363 h 50 cm² 1,40 0,563
l’exploitation de
M. PADRE et de
la ravine du
Trou

Environnement sonore (pages 101 et ss): Un rappel est fait des textes applicables et
des définitions page 101.
La réglementation acoustique à laquelle est soumise une installation classée fixe 3
objectifs à respecter :

 L'émergence

Les émissions sonores de l’installation ne doivent pas engendrer une émergence


supérieure aux valeurs admissibles fixées dans le tableau ci-après, dans les zones où
celle-ci est réglementée :

Niveau de bruit ambiant Emergence admissible pour la Emergence admissible pour la


existant dans les zones à période allant de 7 heures à 22 période allant de 22 heures à 7
émergence réglementée heures, sauf dimanche et jour heures, ainsi que les dimanches
(incluant le bruit de fériés et jour fériés
l’établissement)

Supérieur à 35 dB(A) et 6 dB(A) 4 dB(A)


inférieur ou égal à 45 dB(A)
Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

 Niveau de bruit en limite de propriété :

- 70 dB(A) pour la période de jour


- 60 dB(A) pour la période de nuit.

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 Tonalité marquée

Dans le cas où le bruit particulier de l’établissement est à tonalité marquée au sens


réglementaire du terme (cf. tableau ci-dessous) de manière établie ou cyclique, sa durée
d’apparition ne peut excéder 30% de la durée de fonctionnement de l’établissement dans
chacune des périodes diurne ou nocturne.
Un état initial a été dressé par le bureau d’études A2MS les 21 et 22 mai 2014. Le rapport
complet de cette campagne de mesure est fourni en annexe 14.

NB : La carte demandée à la SCPR destinée à être affichée sur les 3 lieux de


permanence, incluant les périmètres bruits et poussières est reproduite ci-après :

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JUSTIFICATION DU PROJET (pages 107 et ss tome 2) :

Le choix du site par le MO et la justification du tonnage demandé sont page 107.

Les solutions étudiées

L’étude du gisement et les calculs de cubature sur le nouveau projet donnent pour la
carrière de la Ravine du Trou un volume estimé en extraction de 5 740 000 m³, soit
14 350 000 T.
Le volume de matériaux valorisables dans le cadre de la NRL est estimé à 3 720 000 m³
soit 9 300 000 tonnes. Les stériles seront utilisés pour la remise en état par remblaiement
partiel de la carrière. La société SCPR a donc remis des offres de fourniture de matériaux
pour les marchés travaux de la Nouvelle Route du Littoral MT2, MT5.1, MT5.2 pour un
tonnage correspondant au gisement valorisable sur le site de la carrière de la Ravine du
Trou soit 9 300 000 de tonnes. Ainsi les tonnages demandés dans le cadre de la présente
demande sont en concordance avec les besoins pour le chantier de la Nouvelle Route du
Littoral. Les stériles seront utilisés par ailleurs pour la remise en état par remblaiement
partiel de la carrière.

L'analyse des contraintes et servitudes a amené à délimiter un secteur où elles sont moins
importantes pour mener à terme le projet :

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Carte de synthèse des contraintes réglementaires à la réalisation
du projet

Analyse des variantes (pages 109 et ss) : Par rapport à l'ancien projet (planche 99 page
109), SCPR a choisi dans ce dossier de mars 2016 de prendre en compte les contraintes
avec :

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- Exclusion de l‘EBC du périmètre classé
– Exclusion de l’ERL du périmètre classé
– Exclusion des vestiges anthropiques du périmètre classé
– Exclusion de la zone d’extraction n°3 en amont des zones résidentielles de Bois
Blanc et des Avirons.
Les techniques employées (phasage et organisation, choix opérés des trajets pour le
transport des matériaux, mode de traitement des matériaux sont pages 110 et ss.

ANALYSE DES EFFETS DIRECTS OU INDIRECTS SUR L'ENVIRONNEMENT ET


MESURES D'ACCOMPAGNEMENT :

Phase chantier : La phase de chantier représente la période pendant laquelle les


aménagements préliminaires seront réalisés pour permettre aux installations de
fonctionner. Cette phase concerne les deux secteurs sur lesquels seront implantés les
équipements de la plateforme de tri des matériaux ainsi que les bases vies équipées
notamment de locaux et d’aires de stationnement.
Deux bassins de décantation seront également créés au démarrage des activités.
L’ensemble de ces aménagements seront à l’origine d’une modification de la topographie :

- En partie basse : terrassement (déblais / remblais) jusqu’à la cote moyenne de 23m


NGR au niveau de la plateforme dédiée aux équipements de tri. La zone, qui s’étendra sur
une surface de 23 600 m² environ, sera sub-horizontale. Elle sera raccordée par une voirie
à la base-vie basse concernée également par des opérations de terrassement pour établir
la cote de cette zone à 22m NGR. La surface occupée par la base vie basse sera de 3200
m².
- En partie haute : terrassement (déblais / remblais) jusqu’à la cote moyenne de 88m NGR
au niveau de la plateforme pour la zone dédiée aux équipements de tri et à la base-vie
haute. La zone, qui s’étendra sur une surface d’environ 46 200 m², sera sub-horizontale.
- Respectivement sur chacune des deux zones : réalisation d’un bassin décantation d’une
superficie de 3200m² en moyenne nécessitant une excavation de terrain sur environ 7 m
de profondeur.
- La création des fossés de dérivation et de collecte des eaux pluviales
Ces modifications de la topographie en phase de chantier interviendront donc dès le
démarrage de l’exploitation du site et s’étaleront sur une courte période. Une fois les deux
secteurs aménagées, leur topographie ne sera plus modifiée jusqu’à la remise en état.
Phase exploitation : Le décapage de la terre végétale se fera au fur et à mesure de
l’avancée de l’exploitation. La terre végétale issue de ce décapage servira à la remise en
état du site. Elle sera stockée pendant la phase d’exploitation sur les zones de dépôts
prévues dans le plan de phasage ou sous forme de merlons de protection en périphérie
des zones d’extraction. Ces merlons auront une pente de 1 (vertical) / 1 (horizontal) durant
la phase d’exploitation. Ils pourront notamment être installés dans la bande de protection
de 10 m périphérique à la zone d’extraction. Le développement spontané de végétaux sur
ces merlons permettra également de renforcer leur stabilité et de les intégrer au paysage.
Les merlons seront maintenus durant toute l’exploitation de la carrière puis réutilisés pour
la remise en état progressive des terrains.

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L’extraction sera menée en plusieurs phases, échelonnant ainsi les zones en exploitation
et celle en remise en état. L’objectif de ce phasage est de réduire l’étendue des zones
ouvertes sur le site et de permettre une gestion raisonnée des stériles en limitant leur
déplacement. Le MO souligne que l’exploitation de la zone haute sera menée en parallèle
de l’exploitation de la zone basse pour satisfaire les besoins du chantier de la NRL.
L’exploitation du gisement de basalte présent au droit du site créera un vide de fouille sur
ces différentes zones dont les caractéristiques sont détaillées dans le Tableau 34 page
114. Les cotes d’extraction ont été établies en tenant compte des caractéristiques
géologiques du site ainsi que du niveau des eaux de la nappe sous-jacente relevé sur les
ouvrages piézométriques installés sur le site.
Pour réduire les risques liés l’instabilité de ces fronts de taille créés par les excavations,
une surveillance mensuelle de tous les anciens fronts de taille sera réalisée par le chef de
carrière. Lors de cette inspection générale des fronts, les éventuels risques d’instabilité
mis en évidence seront traités : réalisation de purges sur les zones douteuses de manière
à éliminer les blocs instables et les surplombs. Un rapport de visite sera établi à l’issue de
chaque inspection. Les mesures prises pour traiter les risques y seront consignées. Un
passage en revue des fronts sera mené plus spécifiquement après chaque épisode
pluvieux intense. Concernant le front en exploitation, que ce dernier fera l’objet d’une
vérification après chaque tir de mines. Enfin, une sensibilisation spécifique sera également
menée auprès des personnels de carrière afin que ces derniers puissent signaler tout
risque potentiel qu’ils pourraient détecter lors de leur présence sur les zones en cours
d’exploitation.
Remise en état : La remise en état de la carrière consistera au remblaiement partiel des
zones excavées. Ce remblaiement sera réalisé au moyen des stériles extraits sur la
carrière. Il est prévu des apports de matériaux extérieurs sous forme de fines de lavage
pour la création d’un sol.
L’objectif de cette remise en état est de créer des nouveaux .espaces agricoles au pied
des fronts de taille pour la partie haute du projet. Les secteurs restitués pour un usage
agricole auront une pente proche de 0. Les fronts de taille, quant à eux, feront l’objet d’un
talutage pour mettre en sécurité ces faciès et faciliter leur intégration paysagère. Une zone
plane et une zone subhorizontale seront ainsi réalisées en amont de la route des
Tamarins.
En aval de cet axe, le faciès de la zone exploitée et remise en état sera plus irrégulier,
l’objectif étant de restituer un état naturel à la zone. La topographie de plateforme
aménagée en partie basse du projet sera reprise pour être raccordée au terrain remis en
état de la fosse basse La topographie sur ce secteur sera modulée pour faciliter son
intégration paysagère.

Mesures ERC (pages 114 et ss tome 2) :

Le coût estimé des mesures de remblaiement avec les stériles est de 1 512 000 €, en
phase d'exploitation et de remis en état.

Les risques de pollution des sols, bien que présents au cours des différentes phases
d’exploitation du site (aménagement, extraction, et remise en état), demeurent modérés
au regard des caractéristiques géologiques du sous-sol.
Ils sont liés aux opérations de tir ainsi qu’à la mise en œuvre et l’entretien des engins et
des équipements de l’installation. Ces opérations présentent des risques potentielles de
pollution en cas de :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 68/249
- production d’imbrûlés lors des opérations de tir susceptible de polluer les sols,
- fuites (accidentelles ou chroniques) de liquides contenus dans les engins et les
poids lourds,
- fuites (accidentelles) de carburant lors du remplissage des cuves de stockage ou
lors du ravitaillement des engins de la carrière,
- épanchement de polluants depuis les ateliers des deux bases-vie du site ont sont
réalisés les stockages de liquides potentiellement polluant ou depuis les cuves de
stockage de carburant (GNR, produits d’entretien, émulsion de nitrate d’ammonium,
réactifs pour les tirs).
Maîtrise des risques de pollution :Les opérations d’entretien se feront sur des surfaces
imperméabilisées. Les stockages de produits liquides potentiellement polluants seront
effectués au sein d’un atelier et sur rétention. Les risques de déversement de ces produits
subsistent lors de phase de manipulation. L’installation sera donc équipée de matériaux
absorbants, lui permettant de confiner ces éventuels épanchements.
Une aire étanche pour le lavage des engins est prévue avec une évacuation reliée à un
séparateur d’hydrocarbures. L’installation de lavage des roues fonctionnera en circuit
fermé.
Le stockage de carburant se fera en réservoirs équipés de double paroi, de système de
détection de fuite. d’une jauge, d’un limitateur de remplissage et d’un évent. Ces
réservoirs feront l’objet d’un contrôle et d’un test régulier par une entreprise agréée et
seront conformes à la norme EN 12285. Quelle que soit la phase du projet et afin de
limiter au maximum le risque de pollution accidentel, le remplissage en carburant des
engins sera réalisé sur les aires étanches prévues à cet effet et reliées à un séparateur
d’hydrocarbures. La totalité des engins disposeront d’un kit antipollution afin de palier à
une éventuelle pollution accidentelle sur le site. Chaque opérateur sera par ailleurs
sensibilisé à la mise en œuvre de ce kit. En cas de déversement accidentel, les matériaux
pollués seront isolés et stockés sur la zone étanche du site en attente d’être envoyés en
centre de traitement agréé en vue d’une dépollution.

L’extraction de matériaux entraînera lors du décapage la destruction de l’horizon


agronomique du sol, quand celui-ci est présent. Le décapage de cet horizon sera réalisé
de manière sélective et stocké sur les zones définies dans le plan d’exploitation.

Le décapage et l’exploitation de la carrière implique une perte de surface cultivée et de sol


cultivable. Toutefois, il est rappelé que seul 1,3 ha de terres incluses dans le périmètre du
projet sont exploités à des fins agricoles. Bien que située en secteur agricole dans un
périmètre irrigué non équipé du Bras de Cilaos, la majeure partie des terres du projet ne
sont pas exploitées.
Un état de lieux initial déterminera l’épaisseur de la terre de découverte, précisera la
nature, la texture et la structure des différents horizons la constituant. Cet état zéro
permettra également de définir la valeur agronomique avant le démarrage de l’extraction
et les rendements agricoles.
Un état des lieux sera établi par la SAFER à la réception des travaux, après remise en
l'état (détail des qualités physico-chimiques des sols, sous-sols et surfaces agricoles
pages 117 et ss).

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Dossier n° E18000018/97 page 69/249
Coût et détail des mesures prévues :

Coût de la mesure Délai de mise en


application
Reconstitution de la 300 000 € Phase de remise en état
couche agronomique
avec amendement en
fines de lavage
Aménagement agricole 220 000 € Phase de remise en état
(chemins agricoles,
irrigation, …)
Revégétalisation dans le 650 000 € Phase de remise en état
cadre d’un contrat de
culture
Démantèlement des 200 000 € Phase de remise en état
installations

Hydrologie : Pour rappel, compte tenu de la salinité des eaux souterraines, la nappe ne
présente pas d’enjeux vis-à-vis de la ressource et vis-à-vis de l’irrigation agricole.
L'incidence quantitative du projet sur la piézométrie des eaux souterraines est nulle et
l'incidence qualitative est jugée faible.

Les eaux sanitaires seront traitées par un système d’assainissement autonome. Aucune
incidence n’est donc à prévoir sur la nappe.
Les autres sources de pollution chroniques sont liées à la circulation et au stationnement
des véhicules sur les voiries mais devraient être contrôlées, et à l’emploi de substances
potentiellement polluantes lors des opérations de tirs de mines. De légères traces de
nitrates peuvent également être observées à proximité immédiate des zones de
détonation. Il est à noter que les matériaux fins identifiés comme la fraction la plus
susceptible de rester sur les zones exploitées et donc d’être lessivée, ne représentent
qu’une fraction infime des résidus issus des tirs. Le reste des matériaux est ainsi évacué
rapidement de la zone pour utilisation. Par ailleurs, les traces relevées et les surfaces
restreintes sur lesquelles elles ont été identifiées ne sont pas de nature et d’importance à
provoquer un impact significatif sur la ressource souterraine.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 70/249
Coût et détail des mesures :

Coût de la mesure Délai de mise en application


Kit anti pollution à bord de 10 000 € Phase de mise en service des
chaque engin du site engins
Réalisation de prélèvements et 10 000 € Au démarrage, en phase
d’analyses d’eaux trimestrielles d’exploitation et lors de la remise
sur les deux piézomètres en état
installés en aval immédiat du
site
Installation de 2 piézomètres 15 000 € Phase d’aménagement
sur le site (déjà réalisés)
Aire de lavage des engins avec 40 000 € Phase d’aménagement
séparateur hydrocarbures
Aire de ravitaillement des 40 000 € Phase d’aménagement
engins séparateur
hydrocarbures
Mise sur rétention des stocks 15 000 € Phase d’aménagement
Installation de deux fosses 20 000 € Phase d’aménagement
septiques

Les eaux pluviales du site : Les caractéristiques hydromorphologiques de ces nouveaux


bassins versants en phase d’exploitation ont été calculées par HYDRETUDES pour
dimensionner les ouvrages d’interception des eaux pluviales en amont du projet pour une
période au minimum de retour centennal. Les ouvrages de collecte des eaux pluviales à
l’intérieur du périmètre classé ont été dimensionnés, pour une période de retour
décennale minimale. Ils seront ainsi capables de drainer l’intégralité des écoulements pour
une pluie d’occurrence centennale. Les plateformes remises en état seront végétalisées
de manière agricole ou « naturelle » et permettront aux eaux de s’y infiltrer en plus grande
quantité qu’à l’état initial de par leurs caractéristiques topographique subhorizontal et le
matériau de remblaiement mis sur une épaisseur pluri-métriques.

Une modélisation des effets du projet sur les écroulements superficiels a été réalisée (cf.
pages 124 et ss). La synthèse des effets sur l'hydrologie est page 127.

Coût et détail des mesures prévues :

Coût de la mesure Délai de mise en application


Mise en place des 150 000 € En exploitation
fossés de déviation
Aménagements 400 000 € En exploitation et lors de la
hydrauliques remise en état

La partie assainissement est traitée pages 128 et ss.

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Dossier n° E18000018/97 page 71/249
Synoptique de l'assainissement du site

Conformément à la réglementation en vigueur, les bassins de décantation seront


dimensionnés pour une période de retour décennale (Q10). Ainsi, pour des pluies égales
ou inférieures à la pluie décennale horaire, il n’y aura aucun rejet dans le milieu naturel.
Des surverses seront mises en place pour les pluies d’occurrence supérieures.

Coût et détail des mesures prévues :

Coût de la mesure Délai de mise en application


Réalisation de 2 bassins de 40 000 € Phase d’aménagement
décantation
Mise en place de 40 000 € Phase d’exploitation
séparateurs d’hydrocarbures
Mise en place d’un 20 000€ Phase d’exploitation
assainissement autonome
sur chaque base-vie

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Dossier n° E18000018/97 page 72/249
Bassins versants des 2 bassins de décantation

Paysage (pages 133 et ss) :

Phase d'aménagement et d'exploitation : Les zones d’exploitation de carrière formeront


des ouvrages très artificiels dans le paysage. Les dénivelés créés par l’exploitation
génèrent des fosses larges et des fronts de coupe de hauteur importante qui modifieront
l’aspect du site. Pour préparer les plateformes et les zones d’extraction, un défrichement
sera opéré. La mise à nu des terres sera très perceptible depuis les points de vue
proximaux. Les aménagements prévus sur le site modifieront également le paysage.
Toutefois, ces modifications ne seront que provisoire et limitée à la durée de
fonctionnement de l’installation. Ainsi, les zones de stockages des stériles vont également
participer à la modification du paysage. Pour deux des trois zones de stockage créées, il
est prévu la reprise de ces stocks de stériles pour le remblaiement des fosses.

Afin d’éviter la circulation sur la RN1a, un demi échangeur sera créé de manière provisoire
sur la route des Tamarins. La configuration de cet ouvrage est étudiée pour respecter les
règles de sécurité et minimiser son impact dans le paysage (réduction des remblais
notamment). L’ouvrage est prévu uniquement pour la durée d’exploitation de la carrière.
Seul, un engazonnement des talus sera effectué. L’ensemble du demi échangeur sera
démonté à l’issue de l’exploitation de la carrière.
Enfin, les installations de chantier modifieront la perception du paysage. Toutefois le
principe retenu pour ces installations de chantier repose sur des constructions légères
avec bungalows et conteneurs de façon à ne pas dégrader le site existant.

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Dossier n° E18000018/97 page 73/249
• Sur la zone basse, le souci de conserver les essences existantes et l’écrin paysager
permettant une bonne intégration de la base vie est recherché. En ce sens, les
terrassements seront réduits au maximum de façon à caler la base vie sur le terrain
naturel.
• Sur la zone haute, l’ensemble des installations est positionné sur la plateforme
constituée en amont de la route des Tamarins.
Le projet de réhabilitation/valorisation (pages 134 et ss) : Les enjeux de préservation et
de valorisation sont présentés page 134. Les photos figurant sur les pages suivantes
montrent l'intégration du site réhabilité dans le paysage environnant et les plans
d'aménagement des parties haute et basse.
Coût et détail des mesures prévues :

Condition de remise en état Coût des mesures en



Reprise et régalage des stériles 1 512 000 €
Reconstitution de la couche agronomique 300 000 €
Aménagement agricole 220 000 €
Régalage des fronts supérieur 462 000 €
Démontage des installations 200 000 €
Revégétalisation/ remise en état: aménagement bande boisée 250 000 €
en périphérie
Revégétalisation/ remise en état: carrière basse 400 000 €
Revégétalisation/ remise en état: contrat de culture 650 000 €
Maîtrise d’œuvre remise en état 560 000 €
Total montant garantie financière 4 554 000 €

Patrimoine naturel (pages 140 et ss tome 2) :

Flore et habitats : La définition du projet a exclu de son périmètre les zones naturelles
d’intérêt remarquables ainsi que l’Espace Boisé Classé présents à proximité du projet.
Ces zones sont localisées aux abords et dans les ravines et sur la frange littorale.

Le recensement de la flore relève quant à lui la présence de deux fougères indigènes :


Adiantum rhizophorum DSw et Doryopteris pilosa . Adiantum rhizophorum DSw a été
recensée sur plusieurs stations de la planèze concernée par le périmètre de la demande
d’autorisation. Il s’agit d’une espèce complémentaire de ZNIEFF dont l’abondance lui
donne une forte représentativité. Doryopteris pilosa a été recensée sur une station située
dans l’emprise du projet. C’est une espèce déterminante ZNIEFF et inscrite sur la future
liste des espèces protégées en cours d’élaboration.
En dehors de ces deux fougères, le site ne présente pas d’enjeu notoire. Des mesures
seront donc prises pour limiter l’incidence du projet sur ces deux espèces indigènes,
éventuellement par transplantation.

Des mesures seront également prises pour limiter la dispersion d’espèces exotiques
envahissantes (EEE). Le système de lavage des roues de camions installé sur la
plateforme de tri permettra de réduire les transferts de terres chargées en semence vers

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 74/249
l’extérieur du site. Un suivi des replantations et transplantations éventuelles au cours de
l’ensemble de la durée des travaux préparatoires et d’exploitation accompagnera les
mesures d’évitement et de réductions décrites. (voir mesures ERC).
Une liste des espèces conseillées pour les zones 1 et 2 est consultable page 143 EI.

Caractérisation des effets du projet sur la faune terrestre : Les enjeux mis en évidence
dans l’expertise du cabinet BIOTOPE sur le projet de carrière de la Ravine du Trou
concernent avant tout :

• les chiroptères (enjeu fort) : quatre gîtes de Petit Molosse (Mormopterus


francoismoutoui ) sont confirmées à proximité du site :
- 1 gîte dans la Ravine des Avirons
- 2 gîtes dans la Ravine du Trou
- 1 gîte sous un ouvrage hydraulique.

Les ravines des Avirons et du Trou fournissent à ce taxon un territoire privilégié pour
l’alimentation.
• le Phaéton à bec jaune qui nidifie dans les ravines.

Mesures d'ERC des effets sur la faune : Elles sont détaillées pages 145 et ss du tome 2. A
noter particulièrement les mesures prises de manière à diminuer les risques d’échouage
des Pétrels et des Puffins, sensibles aux lumières artificielles :

• Les activités de nuit ne concerneront que l’activité de maintenance qui se


déroulera essentiellement au niveau des ateliers (les zones d’extraction ne
seront pas éclairées). Les ateliers seront des espaces couverts, ne créant ainsi
aucune émission lumineuse vers le haut.
En cas de contraintes d’éclairage nouvelles pouvant survenir au cours des
phases d’exploitation, les mesures techniques préconisées de manière générale
à La Réunion seront étudiées : type d’éclairage au sodium, orientation de la
lumière vers le sol avec couverture de la lampe si nécessaire, adaptation de la
puissance à la stricte nécessité, préférence de balisage lumineux pour les
portions de pistes « sensibles », programmateurs ou détecteurs de passage
couplés…
• Les contraintes d’exploitation respecteront également le calendrier d’interdiction
d’éclairage pendant les périodes d’échouages massifs, établi par la SEOR pour
le chantier de la nouvelle route du littoral et les résultats des suivis radars de
l’avifaune marine de BIOTOPE. Ainsi : o lors des périodes de forte sensibilité
comprises entre le mois de décembre et mars (correspondant à la période
sensible pour les Puffins de Baillon), tout éclairage autre que ceux faisant l’objet
d’une couverture ou ceux des engins seront stoppées à 18h30 ;
• Lors des périodes de forte sensibilité comprises entre avril et mi-mai
(correspondant à la période sensible pour les Pétrels de Barau), tout éclairage
autre que ceux faisant l’objet d’une couverture ou ceux des engins seront
stoppées à 18h00.

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Dossier n° E18000018/97 page 75/249
Un éclairage spécifique sans UV dans le spectre lumineux sera mis en place (voir planche
ci-dessous) :

Une description des mesures d'accompagnement du projet pour le suivi de la faune


terrestre constitue la pièce B du TOME 2 – COMPLEMENT A L'ETUDE D'IMPACT.

Ces mesures d’accompagnement concernent donc le suivi des chauves-souris et des


oiseaux marins (paille en queue principalement). Plusieurs actions sont ainsi définies :

Pour les chauves-souris :


 A - Accompagnement pour déplacement et suivi de la colonie de chiroptères de
l'ouvrage hydraulique sous le RT (PIOH 295).
 B- Adaptation du protocole de suivi des chiroptères durant le chantier (installations
de chantier, plan de circulation, phasage définitif),
 C - Mise en œuvre du suivi des nichoirs pour chauves-souris (sur 4 ans),

Pour les oiseaux marins :


 D - Suivi de l'avifaune marine de la ravine des Avirons (sur 4 ans).

Un accompagnement pour le déplacement et le suivi de la colonie de chiroptères du PIOH


est prévu. 3 passages sont prévus sur le PIOH afin de cadrer les modalités d'intervention
sur le gîte, avant, pendant et après les travaux. La pose de gîtes artificiels est prévue avec
un suivi sur 4 années :

- suivi "visuel" trimestriel des gîtes recensés ;


- suivi trimestriel de l'activité acoustique des chiroptères sur la planèze ;
- suivi de l'efficacité de gîtes artificiels ;
- suivi des vibrations ;
- restitution des résultats avec réunions annuelles.

Suivi de l'avifaune de la Ravine des Avirons : Pour le Paille en queue à brins blancs, il
consiste à dénombrer les nids localisés dans la ravine. Pour le Puffin tropical, la détection
des colonies est principalement sonore, grâce aux signaux émis par les individus

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Dossier n° E18000018/97 page 76/249
reproducteurs lors des retours aux colonies en début de soirée. Pour cela, des écoutes
nocturnes seront réalisées entre octobre et décembre.

L'avifaune terrestre : Dans la zone d’influence du projet, l’avifaune terrestre nicheuse se


caractérise principalement par des espèces exotiques (Martin triste, Merle de Maurice…).
Les espèces indigènes (voire endémiques) sont peu représentées, principalement au
travers de l’Oiseau-lunettes blanc.
De façon à suivre ces peuplements, la méthode de suivi proposé se traduit par la
réalisation de points fixe de type I.P.A (Indice Ponctuel d’Abondance), permettant de
caractériser les peuplements avifaunistiques se développant à proximité de la carrière de
Bois blanc.
Au total, chaque année, il est ainsi prévu de réaliser 15 points fixes, localisés dans des
secteurs représentatifs de la zone d’influence du projet.

Climat (pages 149 et 150 tome 2) : Les sources des gaz à effet de serre (GES) sont
diverses sur le site :

- Les rotations de dumpers entre la zone d’extraction et la plateforme de tri


- Les rotations de camions entre la carrière et le chantier de la NRL
- La mise en oeuvre des engins pour le décapage, l’extraction des matériaux et la
remise en état du site
- Les groupes électrogènes
- Les déplacements sur du personnel travaillant sur le site.
Les émissions annuelles des différents postes sont chiffrées page 149. Hormis
l'aménagement du poste « transport » avec la création du ½ échangeur et la mise en
place de plateformes de tri de matériaux, il semble difficile de réduire les GES.

Air : L'exploitation de la carrière aura deux effets principaux sur la qualité de l'air :
· un dégagement de poussière liée aux activités d'extraction, de transport et de
transformation des matériaux ;
· et dans une moindre mesure, un dégagement des gaz d'échappement par les
camions et les engins.
Les poussières : Les poussières, ou particules en suspension, sont définies et
caractérisées par leur taille et par leur capacité à transporter (voire transformer) certains
composés chimiques ou polluants (SO2, HAP, …).
Dans les poussières totales en suspension, on peut ainsi distinguer :

· Les poussières ou particules sédimentables : de diamètres importants, elles se


redéposent facilement sur le sol ou la végétation ;
· Les poussières fines, parfois appelées aussi alvéolaires car elles pénètrent
profondément dans les poumons, et dont les diamètres sont inférieurs à 10 μm. On
fait référence à deux classes de particules fines, les PM10 (diamètres inférieurs à
10 μm) et les PM2,5 (ou très fines particules dont les diamètres sont inférieurs à 2,5
μm) ;
· La poussière alvéolaire siliceuse est la fraction de poussière inhalable susceptible
de se déposer dans les alvéoles pulmonaires lorsque la teneur en quartz excède

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1% (définition extraite du code Minier). Le basalte « Pintade » est un basalte à
feldspathoïdes très pauvre en silice.
L’extraction de matériaux et la mise en œuvre d’installation de tri génèrent de la poussière
(particules fines de roches) lors :

- des tirs de mines ;


- de l'extraction par raclement des matériaux par le godet ;
- du chargement des camions de transport dans lesquels les matériaux sont
déversés ;
- des opérations de traitement effectuées au niveau de l’installation de tri (scalpeur,
crible)
- et surtout du passage des camions sur les pistes qui remet en suspension les
poussières accumulées sur le sol.

La distance de propagation des poussières dépend de plusieurs paramètres :


- l'état d'humidité du matériau : l'eau permet l'agglomération des particules de
poussières en créant des tensions superficielles eau/interfaces des minéraux (cas
des sables) et/ou des liaisons de type électrostatique à l'origine de la cohésion (cas
des argiles) ;
- la hauteur de chute libre des matériaux : elle influence directement sur la quantité
de fines s'échappant du matériau exploité et s'échappant dans l'air ambiant ;
- de la granulométrie des particules.
- les conditions atmosphériques : les précipitations humidifient le matériau exploité
et font tomber les poussières dispersées dans l'atmosphère aux alentours de la
carrière. Le vent a l'effet inverse en provoquant la dessiccation du matériau et une
remise en suspension, par les turbulences éoliennes, des fines déposées au sol.
Les gaz d'échappement : Les engins d’extraction et les camions en rotation sur le site
seront à l’origine d’émissions de gaz d’échappement. Le nombre de camions fréquentant
le site sera compris entre 400 et 530 rotations par jour réparties sur 15h soit au maximum
35 camions par heure.

Les mesures ERC des impacts sur l'air sont pages 152 et 153 EI. Un suivi des impacts
des poussières sur l'environnement est prévu, par l'intermédiaire d'un réseau de 6 points
distincts équipés de plaquettes enduites pour la mesure des retombées de poussières
(voir planche suivante).

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Coût et détail des mesures prévues :

Coût de la mesure Délai de mise en


application
Mise en place des rampes 85 000 € Phase d’aménagement
d’aspersion
Entretien des rampes d’aspersion 20 000 € En phase d’exploitation
300 000 € En phase d’exploitation
Consommation d’eau : 360 m³ /jour
Campagne périodique de mesures 50 000 € Trimestriellement en phase
d’émission de poussières d’exploitation
Installation de laveur de roues et 150 000 € Phase d’aménagement
portique d’aspersion
Canon brumisateur 50 000 € En phase d’exploitation

Localisation des stations de mesures de retombées de poussières

Bruit (pages 154 et ss EI) : Une modélisation des émissions sonores du projet a été faite,
après l'identification des sources sonores détaillés page 154.

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Comme indiqué supra dans la partie « environnement sonore », une étude a été faite sur
7 zones à émergence réglementée (ZER). Le lieu d'implantation des récepteurs est
indiqué sur la planche 130 page 154 tome 2 (voir ci-dessous) :

Situation des limites du projet par rapport au voisinage

Les objectifs de bruit particulier sont rappelés ci-dessous :

Bruit particulier admissible retenu dB(A)


ZER 1 49,0
ZER 2 49,0
ZER 3 45,8
ZER 4 47,8
ZER 5 49,0
ZER 6 45,8
ZER 7 49,0

La cartographie de la situation sonore sans traitement spécifique est page 155.

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Synthèse de l’impact acoustique sans traitement spécifique : L’analyse des cartographies
montrent qu’en limite de propriété, le niveau de bruit ne dépasse jamais le niveau de
70dB(A). Cette exigence réglementaire est donc respectée même sans aucun traitement
spécifique des équipements bruyants.
Par contre, sur une large partie sud de l’exploitation (Sud-Ouest, Sud et Sud-Est), le
niveau de bruit est compris entre 60 et 65dB(A). Il y a donc un dépassement du niveau
sonore admissible lors de l’exploitation nocturne. La situation sonore pour chaque phase
d’exploitation a fait également apparaître des dépassements des émergences
admissibles. Ces émergences atteignent au maximum pour les ZER les plus impactées (1
et 4) :

- 12,0 à 13,5dB(A) en journée de 7h à 20h,


- 9,0dB(A) la nuit de 5h à 7h,

La situation sonore de la carrière sans traitement ne peut respecter l’ensemble des


dispositions réglementaires. Des traitements et/ou aménagements ont donc été prévu
pour que l’activité puisse se dérouler en accord avec son environnement sonore.

Mesures ERC des impacts : 9 aménagements sont prévus afin de pallier aux
inconvénients sonores :

1) Modification du modèle de tambour des trommels


2) Mise en place de rideaux lourds à lanières pour compléter l’insonorisation des
trommels
3) Choix de grilles des équipements de tri en polyuréthane ou caoutchouc pour
réduire les bruits de contact matériaux/grille
4) Amortissement des trémies et des bennes
5) Limitation du niveau de puissance acoustique des chargeurs à 107 db
6) Limitation du niveau de puissance acoustique des dumpers à 110 db
7) Mise en place d'avertisseurs à fréquences mélangées type « cri du lynx »
8) Mise en place d'un merlon de 5 m de haut à proximité des habitations les plus
proches du projet (ZER 1 et 2)
9) Mise en place d'un merlon de 4 m de haut à proximité de la ZER 4.

D'autres mesures relevant de l'organisation de l'exploitation seront prises.

La situation sonore avec la prise en compte de ces traitements est en page 157 tome 2.

La synthèse de l'impact acoustique avec traitement spécifique est la suivante :

période jour période nuit

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 81/249
Tir de mines : Le MO rappelle que la réglementation relative aux exploitations de carrières
(arrêté du 22 septembre 1994 modifié par les articles 3 et 4 de l’arrêté ministériel du 24
janvier 2001) exclut la prise en compte des tirs de mine dans l’évaluation de l’impact
sonore de l’activité. Toutefois la SCPR a souhaité procéder à une estimation de la situation
sonore spécifique aux tirs de mine, ainsi qu'à la surpression générée à cette occasion
tableaux ci-dessous).

Niveau de surpression reçu lors des tirs de mine


Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4
Fosse Fosse Fosse Fosse Fosse Fosse Fosse Fosse
basse haute basse haute basse haute basse haute
ZER 1 105,0 90,4 99,2 89,5 98,9 97,3 98,1 88,1
ZER 2 106,9 89,8 96,6 89,2 97,2 96,0 97,9 88,2
ZER 3 93,3 101,1 91,7 94,2 97,2 104,4 90,4 97,5
ZER 4 100,6 91,5 92,4 92,3 98,7 96,9 92,8 92,1
ZER 5 91,6 85,8 89,7 88,3 94,1 96,3 93,1 87,5
ZER 6 79,0 81,6 78,7 83,6 78,3 82,8 77,5 86,0
ZER 7 99,0 83,1 87,2 88,9 95,5 89,8 84,7 90,3

Niveau sonore moyen Leq en dB(A) reçu lors d’un tir de mine
Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4
Fosse Fosse Fosse Fosse Fosse Fosse Fosse Fosse
basse haute basse haute basse haute basse haute
ZER 1 57,5 41,7 51,3 41,0 52,0 47,8 50,2 39,8
ZER 2 58,3 41,2 48,9 40,9 50,3 52,2 50,2 39,7
ZER 3 45,4 49,9 42,8 45,2 49,7 59,1 41,9 47,2
ZER 4 52,6 42,9 43,6 43,4 50,7 50,4 45,1 43,4
ZER 5 47,1 37,6 41,1 41,0 45,2 50,1 44,2 40,3
ZER 6 31,0 33,3 30,5 35,2 30,4 34,9 29,4 37,4
ZER 7 51,0 34,9 38,8 40,2 47,6 42,3 37,1 41,6

Coût et détail des mesures prévues :

Coût de la mesure Délai de mise en application


Mise en place de merlons ou écrans 90 000€ Au démarrage de l’exploitation
acoustiques
Équipements acoustiques sur 300 000 € Au démarrage de l’exploitation
matériel et engins
Campagnes annuelles de mesures 15 000 € Avant et pendant le
d’émissions sonores fonctionnement
Klaxon de recul à fréquence 70 000 € A l’achat des machines
mélangée

Ondes vibratoires des tirs de mine (pages 161 et ss EI) : Les exploitations des carrières
existantes sur ces types de matériaux n'engendrent pas de vibrations perceptibles en
dehors des phases de tirs de mines. Les vibrations liées aux équipements d’extraction
(engins et camions) et de concassage ne seront perceptibles que dans un rayon de

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 82/249
quelques mètres autour et ne généreront pas de gênes auprès des riverains du projet. Les
tirs de mines sont la source principale à l’origine de vibrations. Les nuisances associées à
un tir de mine se répartissent entre les surpressions aériennes et les projections qui leur
sont nettement corrélées ainsi que les vibrations transmises par le sol. Les 2 tableaux ci-
dessous sont relatifs aux impacts des vibrations dues aux mines et aux effets progressifs
de la surpression aérienne.

Vibrations dues aux tirs de mines

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Dossier n° E18000018/97 page 83/249
Effets progressifs de la surpression aérienne

Bruits émis par les tirs : Lors d’un tir de mine, seule une partie de l’énergie de l’explosif est
utilisé pour l’abattage de la roche. Le reste de l’énergie est restitué sous forme d’ondes
vibratoires solides et d’onde vibratoire aériennes.
Les fréquences de certaines de ces ondes vibratoires aériennes appartiennent au
domaine de l’audible et sont donc à l’origine d’émissions sonores. Les bruits émis par les
tirs de mines ont pour origine la libération brutale des gaz de tirs dans l’atmosphère et
dans une moindre mesure la chute des matériaux.
L’onde acoustique ainsi générée présente une crête de surpression d’air très brève, suivie
d’une série d’oscillations de pression. Les effets sonores d’un tir sont ponctuels. Bien que
notable, le bruit émis est un bruit instantané de très courte durée. L’impact dépendra donc
avant tout de la périodicité et de l’horaire des tirs.

Vibrations et projections émises par les tirs : L’usage de détonateurs électroniques


permettra de réduire l’impact des vibrations en maîtrisant plus finement les micros retards.
En fonction des résultats enregistrés sur le terrain, les plans de tir pourront être adaptés.
Le positionnement des capteurs sera modifié au cours de l’exploitation afin de toujours
être situé entre le tir et les structures les plus proches. SCPR réalisera avant le démarrage
et à la fin de l’exploitation un constat d’huissier pour toutes les habitations dans un
périmètre de 500m, ainsi qu’un constat contradictoire avec le gestionnaire des ouvrages
d’art de la Route des Tamarins.

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Implantation théorique des différents plans de tir

Distance de sécurité retenue pour les plans de tir

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Dossier n° E18000018/97 page 85/249
Mesures ERC des impacts : Les principales dispositions prises par le MO indiquées dans
l'EI pour limiter les risques de propagation des vibrations et projections susceptibles de
nuire aux biens et aux équipements présents autour du projet sont :

✔ Contrôle des accès

✔ Dispositions pour les vibrations :

• Éloignement par rapport aux maisons d’habitation de 100 m


• Usage d’un plan de tir adapté (n°3) entre 67 m et 100 ou 150 m selon les secteurs
• Utilisation d’un détonateur électronique de plans de tir adaptés
✔ Dispositions pour les projections :

• Adaptation des tirs de mines


• Éloignement de 67 m par rapport à la route des Tamarins
• Éloignement par rapport aux maisons d’habitation de 100 m
• Hauteur des fronts ramenée le plus souvent de 15m à 7,50m
• Consignes de circulation sur la RN1 pour les tirs à proximité

Coût et détail des mesures prévues :

Coût de la mesure Délai de mise en


application
Plan de tir à faible charge 1 000 000€ En phase d’exploitation
unitaire: surcoût en explosifs
Mesures de vibrations 350 000 € En phase d’exploitation
Micro coupure de la circulation 300 000 € En phase d’exploitation

Trafic routier (pages 173 et ss tome 2) : On peut se reporter à la partie déjà été traitée
« Trafic routier et transport ».

Les mesures ERC des impacts prévues sont :

• une entrée et une sortie depuis la route des Tamarins par la création d’un demi-
échangeur en accord avec le gestionnaire de la route (cf. annexe 1 - pièce 9)
• Mise en place d’une signalétique verticale en bord de chaussée de part et d’autre
de la carrière. Le plan de cette signalétique est présenté sur le plan réglementaire.
• Passage régulier d’une balayeuse au niveau de la RN1 pour maintenir la propreté
de cette dernière et de ses accotements
• Mise en place de laveurs de roues en sortie de chaque plateforme de tri afin de ne
pas salir les voies de circulation revêtue et la Route des Tamarins

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Dossier n° E18000018/97 page 86/249
Coût et détail des mesures prévues :
Coût de la mesure Délai de mise en
application
Aménagement du demi-échangeur sur 2 922 000 € En phase
la RN1 d’aménagement
Création d’une voirie lourde sur le site 1 385 000 € En phase
pour permettre aux poids lourds d’aménagement
d’accéder à la plateforme basse sans
passer par la RN1a

ANALYSE DES EFFETS CUMULES : Conformément à l’article R.122-5 II 4 du Code de


l’Environnement, le recensement des installations susceptibles d’avoir des effets cumulés
avec le projet de carrière doit être réalisé.

Effets cumulés avec le projet de ZAC RHI de Bois Blanc : Le projet de création de la
ZAC de Bois Blanc a pour vocation la résorption de l’habitat insalubre :

• Démolition des quelques cases éparpillées sur le site, la rénovation de certaines


et la construction de 38 nouveaux logements
• Réaménagement de la zone en conservant l’ambiance « village de pêcheur »
avec des gabarits de voies adaptés et des constructions peu volumétriques (en
RDC ou RDC + combles) pour le relogement des familles éparpillées sur le site

L'AE, dans son avis du 24 mars 2014 relatif au dossier de création ZAC Bois Blanc à St-
Leu, indiquait page 6/9, en « remarque complémentaire de l'AE » que le nouvel espace
carrière de la ravine du Trou (NRL 02) est situé à proximité immédiate du projet de RHI
Bois-Blanc. La mise en œuvre des deux projets devront respectivement tenir compte
l'un de l'autre.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


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Localisation du projet de la carrière par rapport au projet de la ZAC RHI de Bois Blanc

Effets cumulés sur l'hydrologie et les risques naturels : Le projet de la carrière est construit
globalement sur le principe de la transparence hydraulique. Le périmètre des bassins
versants ne sont quasiment pas modifiés. Un système de circulation des eaux de la
carrière en exploitation et lors de la remise en état respecte majoritairement l’organisation
des bassins versants initiaux. Une fois remis en état, le MO estime que le projet n’aura
pas d’effet cumulés sur les eaux de la ZAC.
Effets cumulés sur l'écologie : Les éléments listés dans l’avis AE indique que le projet de
ZAC aura un impact sur l’avifaune marine en phase de chantier et de fonctionnement et
sur la flore par la destruction d’espèces ornementales. Des mesures de limitation des
éclairages et le remplacement des espèces végétales détruites par des espèces
endémiques sont proposées par le maître d’ouvrage.
Concernant l’avifaune marine, le MO prétend que les incidences de la carrière resteraient
limitées au vu des mesures prévues lors des différentes phases de fonctionnement de
l’installation.
Le projet pourrait avoir un effet sur les chiroptères. Les mesures prévues par SCPR
(création de nouvelles zones de gîte) devraient permettre de limiter l’incidence de l’effet
cumulé identifié. Enfin, dans le projet d’aménagement de la ZAC, il est prévu une remise
en état naturel des terrains libérés des constructions insalubres et situés dans la ravine et
le long de la RN1a. La revégétalisation est assurée par le Conservatoire du Littoral. Cette
mesure entre en résonance avec la réhabilitation de près de 6 ha d’espaces naturels sur
les terrains de la carrière situés en aval de la route des Tamarins.
Effets cumulés sur la paysage : Dans le cadre du projet d’aménagement de la ZAC de
Bois Blanc, la réflexion paysagère menée par le cabinet ZONE UP a visé la conservation
des paysages remarquables constitués de petites cases en bois bordant un paysage de
savane.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 88/249
La remise en état d’une zone naturelle semi ouverte (savane xérophylle ceinturée par des
cordons boisés d’espèces endémiques) dans le secteur en aval de la route des Tamarins
permettra de mettre les deux projets en cohérence.
Le projet de la carrière va également conduire à la destruction définitive de 4 cases en
bordure du littoral, réduisant ainsi la pression de l’habitat humain sur le milieu naturel et sa
dispersion. L’effet cumulé est jugé positif par le MO.

Effets cumulés sur l'ambiance sonore : La modélisation cartographique des niveaux


sonores de la carrière lors de ses différentes phases d’exploitation indiquent que la
portance des bruits émis par l’installation n’atteindra pas la ZAC de Bois Blanc. Même si
les travaux de la ZAC étaient concomitant avec l’exploitation de la carrière, il n’y aura pas
d’effet cumulé des bruits émis par la ZAC en phase d’aménagement avec ceux de la
carrière de la Ravine du Trou.

Effets cumulés sur le trafic routier : Avec l’aménagement d’un demi échangeur provisoire
sur la RN1, le projet de carrière n’aura pas d’incidence sur le trafic routier de la RN1a. Les
deux projets n’auront donc pas d’effet cumulé sur le trafic routier.

Effets cumulés avec la NRL (pages 178 et ss tome 2) : Le tableau de synthèse des
impacts du projet de la NRL est pages 179 et 180.

Effets cumulés sur le milieu physique : Le projet de carrière ne présente pas d’effet
cumulé au niveau de la topographie du projet de la Nouvelle Route du Littoral. L’impact
cumulé est réduit à la multiplication de carrières pour l’approvisionnement de matériaux
nécessaires aux constructions, sans qu’il puisse être perçu si elles ne se trouvent pas en
covisibilité.

Effets cumulés sur le milieu naturel : Aucun, vu la distance les séparant.

Effets cumulés sur le milieu humain : Le MO parle d'effet positif socio-économique


(création d'emplois), et d'impacts directs et indirects liés au transport et stockages des
matériaux entre la carrière et le chantier NRL.

Effets cumulés sur les nuisances : Étant donnée la distance entre le projet de la Nouvelle
Route du Littoral et la carrière de la Ravine du Trou, il n’y aura pas d’effet cumulé vis-à-vis
des émissions de poussières. Idem pour les nuisances sonores.

Effets cumulés sur le paysage et le patrimoine : Aucun

Effets cumulés sur la santé : Idem

ETUDE DECHETS : Les déchets liés aux activités d'extraction et de stockage transitoire
de matériaux sur le site et des déchets liés à la nature du terrain sont inventoriés page
182 du tome 2.

La description des opérations de recyclage ou de valorisation, des filières de traitement et


d'élimination par mise en décharge est faite page 183.

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Gestion des terres non polluées et des déchets inertes de l'installation : La définition d'une
terre non polluée et des déchets inertes est faite par 183. Il est possible de consulter le
tome 5B, annexe 9, pièce 3 « Plan de gestion des déchets inertes ».

Le projet doit se rapprocher le plus possible de la conformité aux plans d'élimination des
déchets ménagers et assimilés ou industriels.

EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES (pages 185 et ss tome 2) :

D’une manière générale, une évaluation des risques sanitaires comprend :

● l’état initial qui servira de base à l’appréciation des risques sanitaires


● l’identification et la caractérisation des émissions (ou rejets) de l’installation
concernée par l’étude
● la modélisation de la dispersion de ces rejets dans l’environnement
● l’évaluation de l’exposition des populations selon un schéma conceptuel établi
● l’appréciation du risque sanitaire à l’aide d’indicateurs sanitaires.

Les émissions générées par l’installation sont de plusieurs ordres :

– Les émissions atmosphériques : il s’agit de rejets de poussières et/ou de gaz à


l’atmosphère qui se dispersent dans l’environnement par les vents
Des émissions de poussières seront localisées en majorité au niveau de l’exploitation.
Seules les poussières les plus fines sont susceptibles de s’envoler. L’exploitation de la
carrière va générer également des gaz de combustion. Malgré les mesures prévues afin
de réduire les émissions, l’exploitation du site entraînera des émissions atmosphériques,
notamment des poussières.

– Les émissions aqueuses : il s’agit des rejets des eaux usées (sanitaires, de
process) liées au fonctionnement du site (eaux sanitaires, pluviales, de process)
SCPR a prévu la mise en place des mesures de gestion des rejets aqueux de l’installation.
Ces mesures permettront d’éviter toute contamination des milieux naturels et des
ressources en eaux du secteur. Egalement, des mesures de protection seront prévues en
cas de déversement accidentel. Par conséquent, l’exploitation de la carrière ne devrait pas
entraîner de rejet d’eau souillée vers l’extérieur.

- Les émissions sonores (bruit)


- Les vibrations
L'exploitation de la carrière s'accompagne d'émissions sonores décrites supra, qui seront
réduites par la mise en œuvre de mesures spécifiques.

Evaluation de l'impact des rejets sur les populations : La caractérisation des impacts
nécessite :

- La quantification des sources identifiées : soit à l’aide de mesures sur des


sites/engins équivalents, soit à l’aide d’inventaires d’émission

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- La modélisation de la dispersion des émissions dans l’environnement à l’aide
de modèles numériques
- L’évaluation de l’impact au niveau des populations à l’aide de seuils
réglementaires, des normes de l’OMS et/ou d’indicateurs sanitaires.

Les émissions sonores : Afin de réduire les effets anxiogènes liés aux tirs de mine, une
communication sera réalisée auprès des riverains, en amont des opérations de tirs. Les
jours et heures prévisionnels des tirs seront communiqués pour limiter l’effet de surprise.
La sirène déclenchée au préalable des tirs visant à prévenir le personnel de carrière
pourra également être perçue par les riverains qui seront également alertés de la sorte.
Enfin, la commission locale d’information et de concertation permettra également
d’écouter les riverains et d’enregistrer leur éventuelles demandes ou plaintes sur différents
sujets dont les tirs de mines.

Lutte anti-vectorielle : Dans le cadre de la lutte anti-vectorielle SCPR veillera à respecter


les recommandations de l’ARS pour réduire la présence de gîtes larvaires sur l’ensemble
de son périmètre.

Les émissions atmosphériques : Leurs impacts ont été évalués dans un premier temps à
l’aide des normes de la qualité de l’air, puis à l’aide d’une évaluation quantitative des
risques sanitaires. Pages 188 et ss tableaux de :

– comparaison des résultats avec les seuils réglementaires - dioxyde d'azote [μg/m³ ]
– comparaison des résultats avec les seuils réglementaires - particules PM10 et PM
2,5 [μg/m³ ]
– comparaison des résultats avec les seuils réglementaires – monoxyde de carbone
et benzène [μg/m³ ]
– analyses des résultats pour les polluants non réglementés

Evaluation quantitative des risques sanitaires : Selon les matériaux ou minéraux exploités,
les substances susceptibles d’être émises dans l’environnement ne présentent pas toutes
des dangers pour la santé et ne sont pas toutes réglementées. Afin de considérer la
totalité des effets potentiels des rejets de l’installation, une Évaluation Quantitative des
Risques Sanitaires [EQRS] a été réalisée. Cette méthode utilisée par l’INERIS et l’InVS
consiste à juger de l’impact sanitaire via le calcul d’indicateurs sanitaires (Quotient de
Danger et Excès de Risque Individuel).

Les évaluations des effets des polluants émis par les engins et véhicules motorisés et des
effets des poussières engendrées par l'installation sont page 191 et 192 tome 2. Au vu des
analyses d'échantillons provenant du site en 2015, les risques sanitaires liés à la présence
de silice sont écartés.

Conclusion du MO : En définitive et pour les différents scénarios d’expositions examinées,


les risques sanitaires ont été jugés acceptables. Du point de vue des nuisances sonores,
la mise en place de moyens de réduction spécifiques au site permettra un respect des
seuils réglementaires. Aucun risque pour la santé humaine n’est ainsi à prévoir durant
l’exploitation de la carrière.

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Au regard des mesures prises en vue de réduire les émissions générés par l’exploitation
de la carrière, l’installation n’aura donc pas d’impact significatif sur la santé des
populations environnantes.

Le tableau 54 pages 194 et ss est une synthèse des impacts et mesures du projet de
carrière de la Ravine du Trou.

ADDENDUM AU DOSSIER DE
DEMANDE D'AUTORISATION D'EXPLOITER

Il est daté du 30 janvier 2018 et est divisé en 4 parties principales :


✔ Chapitre 1 (C1) - Précisions thématiques (points A à M)
✔ Chapitre 2 (C2)- Précisions sur le gisement (points A à E)
✔ Chapitre 3 (C3)- Sondages complémentaires 2017 (points 1 à 3)
✔ Chapitre 4 (C4) - Engagements complémentaires

et les annexes.

Précisions thématiques :

C1-A : Point actualisé sur la conformité du projet vis-à-vis des documents de planification :
SDC (sans objet, s'agissant du SDC 2014), SAR/SMVM, SCOT et PLU.

C1-B : Précisions sur la compatibilité du projet vis-à-vis de la loi Barnier – amendement


« Dupont ». L'article L111-6 du CU stipule que : En dehors des espaces urbanisés des
communes, les constructions ou installations sont interdites dans une bande de cent
mètres de part et d'autre de l'axe des autoroutes, des routes express et des déviations au
sens du code de la voirie routière et de soixante-quinze mètres de part et d'autre de l'axe
des autres routes classées à grande circulation. Cette interdiction s'applique également
dans une bande de soixante-quinze mètres de part et d'autre des routes visées à l'article
L. 141-19.
Le MO rappelle que le projet nécessite la mise en compatibilité du PLU de la commune
Dès lors, cette dérogation sera introduite dans la procédure de mise en compatibilité de ce
plan. De plus il peut être rappelé que le projet n’est pas situé à l’entrée d’une
agglomération.

C1-C : Précisions sur les tirs de mine et stockage de matières dangereuses. Un rappel est
fait sur la fréquence des tirs de mine et le stockage de matières dangereuses.

C1-D : Précisions sur l'accès routier et le trafic routier.


Le demi-échangeur dédié :En fonction des puissance moteur, la vitesse d’insertion des
poids lourds sur cette route a été calculée entre 67 et 73 km/h, sachant que la vitesse
limite autorisée est de 80 km/h pour ces véhicules. Ces éléments ainsi que le dégagement
de visibilité depuis le sud de la bretelle, permettront une insertion sécurisée des poids
lourds dans le trafic.
La gestion des micro-coupures de le RT : le but des microcoupures est d’assurer la
sécurité des usagers par application du principe de précaution. Elles seront normalement
de l’ordre de vingt par an et organisée sur une tranche horaire de faible trafic (13h30 –
16h).

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


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Elles interviendront entre les échangeurs d’Etang-Salé les Bains et du Portail. Leur mise
en œuvre sera sous-traitée à une entreprise spécialisée aux frais de SCPR. Les usagers
qui le souhaitent, pourront emprunter un itinéraire d’évitement passant par la RN1a.

CE : Dans le tome 6 RNT, le nombre moyen de micro-coupures estimé est de 16/an.

Principe de gestion des flux : Afin d’éviter les pics de circulation le long de l’itinéraire, le
choix retenu est celui d’un démarrage du chargement des premiers envois dès 5 h du
matin. L’organisation journalière des livraisons sera confiée à un dispatcheur, dont la
mission est de gérer les flux.

C1-E : Précision sur l'impact touristique : La situation géographique des établissements à


caractère touristique est reportée sur la carte ci-dessous. Un seul établissement se trouve
dans un périmètre de moins de 1 kilomètre. A partir des différentes études réalisées et en
tenant compte des mesures de protection et maîtrise des nuisances proposées dans le
cadre de l’exploitation, la synthèse suivante a été établie :

Impact Dans le périmètre de 1 km Dans le périmètre entre 1 km et 2,5 km


Impact brut Impact net Impact brut Impact net
Bruit Moyen Faible Neutre Neutre
Poussière Moyen Faible Neutre Neutre
Vibration Moyen Faible Neutre Neutre
Paysage Moyen Moyen Faible Faible

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


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C1-F : Précisions sur la biodiversité :

Faune terrestre : 2 précisions du MO, à savoir que :


• Compte tenu des différentes mesures d’évitement proposées, le projet respecte les
dispositions de l’arrêté ministériel du 17 février 1989 (cf chapitre 7.7.4 - Tome 2 : Etude
d’Impact). Dans ces conditions il n’est pas nécessaire de demander une dérogation à la
destruction d’espèces protégées au titre de l’article L411-2 du Code de l’Environnement
pour les chiroptères comme pour l’avifaune.
• SCPR a proposé aux associations spécialisées comme la SEOR de participer aux
différentes mesures et opérations de suivis mentionnées ci-avant. De même, elles
pourront comme toutes associations de protection de l’environnement, participer à la
Commission Locale de Concertation et de Suivi, organisée sur le modèle des
Commissions de Suivi prévues par l’article L125-2-1 du Code de l’Environnement que
SCPR a souhaité mettre en place dès le démarrage de la carrière.

Flore terrestre : Le périmètre d'exploitation a été modifié par rapport au premier projet, et il
n'intercepte pas l'espace EBC identifié. Les autres mesures sont rappelées par le MO.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


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Faune marine : Le MO renvoie à l'EI, aux études spécifiques sur les cétacés figurant tome
5D annexe 12, et au tome 2 – complément à l'EI – note complémentaire concernant
l'acoustique sous-marine et les cétacés dans le cadre réglementaire du DDAE.

Un tableau page 14 de l'addendum fait la synthèse des impacts et mesures sur les
différentes espèces présentes dans le secteur du projet.

C1-G : Précisions sur l'impact sanitaire :

Poussières et impacts sanitaires : Vis-à-vis des impacts sanitaires, SCPR a fait réaliser
par un bureau d’étude indépendant une Evaluation Quantitative des Risques Sanitaires
(EQRS) (Rapport TECHNISM Consultants n°152 809 146 du 02 février 2016 annexe 14).
La synthèse des éléments de cette étude a été versée au dossier soumis à l’enquête
publique Tome 2 : Etude d’impact chapitre 10.

Vibrations et impacts sanitaires : Les principales vibrations générées par la carrière sont
dues aux tirs de mines. Le chapitre 7.12 du Tome 2 Etude d’Impact rappelle les différentes
dispositions prises dans le cadre l’exploitation pour maîtriser et surveiller les vibrations
transmises lors des tirs de mines.

La localisation des habitations les plus proches est représentée page 18 et la localisation
des établissements sensibles page 20. Ces 15 établissements sont répertoriés sur un
tableau page 21 avec indication des distances, des impacts bruts et nets pour le bruit, les
poussières, les vibrations et sur la santé.

La SCPR a fait la proposition d'une commission de concertation et de suivi dès le


démarrage ds travaux préparatoires.

C1-H : Précisions sur l'insertion paysagère et la remise en état :

Sur un total estimé de 323 cocotiers sur le site, plus de 50% seront conservés.

C1-I : Précisions sur la stabilité des terrains :

Une étude a été menée (Chapitre 7.1.2 tome 2 – annexe 11.5 étude ANTEA). Elle a été
complétée par une analyse de la stabilité des talus de la RT. Pour le MO, aucun problème
de stabilité n'a été relevé.

C1-J : Précisions sur la sécurité publique et la surveillance du site :

Les moyens de lutte contre l’incendie sont dans le tome 4. Le gardiennage et la


télésurveillance du site seront confiés à une entreprise spécialisée. En dehors des heures
de production, le gardiennage sera assuré H24 par 2 gardiens, l'un sur la partie haute,
l'autre sur la partie basse du site.

C1-K : Précisions sur le décapage des surfaces d’exploitation :

La méthode de décapage a pour objectif d’éviter les apports terrigènes en dehors du


périmètre d’exploitation. Dans la conduite d’exploitation pour chacune des fosses, les

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 95/249
surfaces seront décapées à l’avancement de l’extraction, cf. chapitre 7.7.4 du Tome 2
Etude d’Impact.

C1-L : Précisions sur l'agriculture et l'irrigation :

Comme indiqué au chapitre 7.7.2.2 du Tome 2 Etude d’Impact, un groupement de maîtrise


d’œuvre intégrant un opérateur agricole (SAFER) sera mandaté pour assurer le suivi de
l’ensemble du projet de remise en état. Le respect des dispositions du protocole
concernant l’exploitation de carrière en milieu agricole sera suivi par la SAFER. Le MO
souligne que le projet impacte une seule exploitation agricole (M. PADRE) pour une petite
surface fourragère et qu’un accord d’indemnisation a été signé avec ce dernier pour les
pertes qu’il pourrait subir durant l’exploitation de la carrière.

Concernant le prélèvement d’eau sur le réseau d’irrigation du Bras de Cilaos, il rappelle


que le projet a recueilli des avis favorables du Conseil Départemental en tant que
propriétaire du réseau et de la SAPHIR en tant que gestionnaire (Tome 5 Annexe 1 pièce
10 ) et que la modification de l’antenne F100 sur moins d’une 50 aine de mètres sera pris
en charge par SCPR en concertation avec le gestionnaire du réseau la SAPHIR.

C1-M : Précisions sur la sécurité et la santé des travailleurs :

Conformément à la réglementation, un Document Unique d’Evaluation des Risques sera


réalisé en intégrant les spécificités de la carrière. Ce document sera transmis au service
d’inspection du travail dans le domaine des carrières 3 mois avant le démarrage de
l’exploitation.
Le CHSCT de SCPR a rendu un avis favorable sur dossier de demande d’autorisation
d’exploiter la carrière de la Ravine du Trou (cf annexe 13 procès-verbal du CHSCT de
SCPR en date du 14 février 2017).

-----------------------------------------------

Précisions sur le gisement :

C2-A : Méthodologie :

Le schéma page 30 décrit la méthode utilisée pour parvenir à évaluer les quantités et
qualités du gisement.

C2-B : Reconnaissance du gisement :

La page 31 est consacrée à l'analyse des données macro-géologiques, avec des photos
page 32.
Le site a d’abord fait l’objet d’une campagne de reconnaissance géophysique réalisée par
la société spécialisée IDDOI avec la réalisation de 40 panneaux électriques allant de 175
m de long jusqu’à 770 m. Une première campagne de carottages réalisée par la société
FORINTECH. 5 carottes ont été réalisées SC1 à SC5 dont les résultats sont produits en
annexe 4. L'ensemble de ces informations a permis de déterminer les 3 faciès : Basalte
fracturé (sain), basalte ± altéré, scories et basalte très altéré (stérile).

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 96/249
Analyse géologique : A partir de l’ensemble des données collectées avec les sondages,
SCPR a confié au bureau d’étude Mascareignes Géologie une analyse et une
interprétation de la géologie au droit du projet.
Cette étude confirme que le gisement est constitué en surface de fines coulées de basalte
aphyrique sombre, dénommé basalte bleu, reposant sur un empilement de coulées de
lave basaltique riche en feldspath dénommées roche Pintade.
Cette analyse conclut sur la nécessité de compléter la reconnaissance du gisement par
une seconde campagne de carottage. Cette seconde campagne a été réalisée avec deux
nouveaux sondages carottés SC7 et SC10 et un sondage destructif SD8. Ces 3 sondages
ont été réalisés par la société FORINTECH aux mois de mars et avril 2016 (annexe 6
addendum).

Les tableaux ci-dessous font apparaître les données résultant de l'analyse :

Une pondération visant à corriger les tonnages calculés est appliquée :

•Coefficient stériles 0,84


•Coefficient basaltes altérés 1,45
•Coefficient basaltes sains 0,69

C2-C : Modélisation du gisement et de l'exploitation :

La prestation a été confiée à la société CORALIS afin de :

 modéliser le gisement en 3D à partir des données géophysiques interprétées (cf


page 36 addendum)
 simuler différentes géométries d’exploitation afin de réduire au maximum les
stériles (cf page 36 addendum)
 déterminer à partir d’un projet d’exploitation les quantités par faciès géologiques
(cf page 38 addendum)

A partir de la modélisation du gisement et de la simulation de l’exploitation, les quantités


brutes de roches par faciès géologique ont été déterminées :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 97/249
Simulation, de la production (pages 38 et ss addendum) : Une étude a été faite par la
société KAYOUSOFT en novembre 20156. Le tableau ci-dessous résume les prévisions
de production par classe granulaire :

Au vu de la part des enrochements suivante :

•Tonnage total d’enrochements : 3,5 millions de tonnes (38%)


•Tonnage d’enrochements supérieurs à 1 tonne : 0,8 millions de tonnes (8%)
•Tonnage d’enrochements supérieurs à 3 tonnes : 0,2 millions de tonnes (2,4%),
le MO dit être en mesure de fournir env. 9 MT de granulats pour la NRL.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 98/249
Sondages complémentaires :

Une demande avait été faite au BRGM afin de produire une expertise complémentaire. La
rapport BRGM/RC-67009-FR date de juin 2017 (annexe 10 addendum).

Le point 3.4 de ce rapport « Modélisation du potentiel du gisement » dit que compte tenu
des besoins nécessaires à la réalisation de la NRL (env. 14 MT), la carrière pourrait
répondre à une partie de la demande en matériaux de classes granulaires variées et de
poids différents (…) le gisement de coulées épaisses peut être estimé à 9.9 MT de
matériaux valorisables pour le chantier NRL.

Après l'évaluation des essais géotechniques réalisés par le rapport CEREMA de janvier
2017, le BRGM a conclu que SCPR a mis en œuvre, à travers toutes les études
scientifiques et techniques des moyens importants pour d'une part caractériser la géologie
et la qualité des matériaux du gisement, et d'autre part quantifier les volumes disponibles
pour l'extraction, de la manière la plus fiable possible.

Cependant, suite à la demande de la CDNPS et de la DEAL, 3 sondages carottés et


destructifs supplémentaires ont été faits : SC11, SC12 et SC13 (annexe 11 addendum -
FORINTECH).

Les essais sur les matériaux sont pages 43 et 44 de l'addendum. Le MO indique que les
résultats confirment la capacité de la carrière à fournir des matériaux selon les besoins du
chantier NRL.

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Engagements complémentaires :

Suite aux différentes questions et interrogations soulevées lors de l’instruction de ce


dossier par de multiples acteurs (public, associations, collectivités, services de l’état)
SCPR avait souhaité prendre des engagements complémentaires vis-à-vis de l’ensemble
des mesures déjà inscrites dans son dossier de demande d’autorisation :

Effectuer une démonstration en présence du public des effets réels d’un tir de mine
et du fonctionnement d’engins de chantier bruyants avant le début de l’exploitation
et après l’obtention de l’arrêté préfectoral d’autorisation.
Faire procéder à un audit de l’installation de stockage de nitrate d’ammonium par
un organisme de contrôle compétent (INERIS ou équivalent) avant sa mise en
service afin de vérifier le respect de l’arrêté du 18 décembre 2008 relatif aux
prescriptions générales applicables aux installations classées soumises à
déclaration sous la rubrique n° 4701.
Réduire de l’ordre de 20% le nombre de microcoupures nécessaires aux tirs de
mines situés dans la bande des 100 à 150 m de la Route des Tamarins. Ainsi le
nombre de microcoupures moyen sera 16 par an.
Mettre en oeuvre avant le début de l’exploitation et après l’obtention de l’arrêté
préfectoral d’autorisation, des stations de mesures multi paramètres (poussière,
vibration, bruit) selon le positionnement proposé ci-contre. Ces stations viendront

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 99/249
en complément des points de mesures et de surveillance déjà définis dans le
dossier d’étude d’impact.
Réaliser un piézomètre supplémentaire (PZ3) après l’obtention de l’arrêté
préfectoral d’autorisation afin de compléter le suivi des eaux souterraines sur le
secteur; cet ouvrage de plus de 100m de profondeur sera installé en amont des
fosses d’exploitation.
Poursuivre et finaliser la rétrocession de la parcelle BW 253 au bénéfice du
Conservatoire du Littoral au prix évalué par la Direction Immobilière de l’Etat après
complète exploitation du sous sol et remise en état de la carrière.

ETUDE DE DANGERS (TOME 3)

L'étude de dangers s'appuie sur la description des installations, de leur voisinage et de


leur zone d'implantation pour identifier les risques et dangers que présente l'installation
vis-à-vis de l'environnement et de la sécurité publique. Elle présente les mesures et
techniques de maîtrise des risques.

Article L181-25 du CEnv : Le demandeur fournit une étude de dangers qui précise les
risques auxquels l'installation peut exposer, directement ou indirectement, les intérêts
mentionnés (…) en cas d'accident, que la cause soit interne ou externe à l'installation.
Le contenu de l'étude de dangers doit être en relation avec l'importance des risques
engendrés par l'installation. En tant que de besoin, cette étude donne lieu à une analyse
de risques qui prend en compte la probabilité d'occurrence, la cinétique et la gravité des
accidents potentiels selon une méthodologie qu'elle explicite. Elle définit et justifie les
mesures propres à réduire la probabilité et les effets de ces accidents.

Autres textes cités :

Arrêté du 4 octobre 2010 relatif à la prévention des risques accidentels au sein des
installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation ;
Arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l'évaluation et à la prise en compte de la probabilité
d'occurrence, de la cinétique, de l'intensité des effets et de la gravité des conséquences
des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises
à autorisation ;
Circulaire du 10/05/10 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de
dangers, à l'appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux plans
de prévention des risques technologiques (PPRT) dans les installations classées en
application de la loi du 30 juillet 2003.

Le MO définit le risque comme étant la combinaison de la probabilité d'un dommage et de


sa gravité et le danger comme la propriété intrinsèque d'une substance dangereuse ou
d'une situation physique de pouvoir provoquer des dommages pour la santé humaine
et/ou l'environnement.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 100/249
Présentation de l'installation :

La localisation et description générale de l'environnement du projet est faite page 9. Les


habitations les plus proches sont situées à 30 m du périmètre de la demande
d'autorisation et à 190 m des limites du périmètre d'extraction. L'ERP le plus proche est à
1040 m à l'est des limites du projet. Il n'y a pas de captage d'eau dans le périmètre
d'étude du projet.
Le site est concerné par plusieurs talwegs où les écoulements d'eau superficielles se
concentrent. Des aménagements spécifiques sont prévus pour gérer ces eaux et les
détourner de la zone exploitée.
L'accès au site se fera par une voie aménagée depuis la RT.

NB : Il est écrit 190 m des limites du périmètre d'extraction, ce qui correspond aux habitations proches de la
partie basse. La ferme située à 130 m du périmètre d'extraction en partie haute n'a pas été mentionnée dans
le texte, mais est bien indiquée en planche 1 page 10 – réponse du MO au président de la commission par
mail le 9 juillet 2018.

La description des activités et équipements projetés sur le site (4.2 pages 11 et ss) :
L'exploitation de la carrière entraîne la présence de moyens matériels et d'installations
annexes :

● des engins de chantier ( chargeuses, pelles, tombereaux etc.)


● 2 unités de tri fixes
● des équipements annexes permettant le fonctionnement de la carrière
● un groupe électrogène sur chacune des 2 plateformes de tri et différents
aménagements connexes.

Activités exercées :

• décapage des matériaux de découverte sur les parcelles exploitées


• l'amenée des matériaux vers la plateforme de tri ou vers les zones de stockage
pour les matériaux stériles
• le traitement des matériaux
• le chargement client et la pesée
• les opérations de remise en état (terrassement des zones de stockage et merlons
périphériques)

Caractérisation des flux :

Les matériaux :

Les principaux flux concernent les matériaux extraits et traités (gisement et stériles). Pour
les premiers, les circulations induites sont :
• l'acheminement par tombereaux des produits extraits (fronts vers la plateforme de
tri)
• le chargement des matériaux pour commercialisation

Pour les seconds, les flux concernant l'acheminement des stériles vers les lieux
provisoires ou définitifs de stockage.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 101/249
Les autres principaux produits utilisés sur le site seront :

• carburants
• huiles neuves
• pièces d'usure et de rechange
• explosifs (seules les matières premières seront stockées sur le site dans un
bâtiment dédié ; il n'y a pas de dépôt d'explosifs ni de détonateurs sur le site).

L'accès aux zones d'extraction sera interdit constamment à toute personne non autorisée.
Un panneau réglementaire sera placé au niveau de l'entrée de chaque site et deux
panneaux de signalisation du danger sur la RN1 menant à la carrière.

Identification des potentiels de danger :

Etude de l'accidentologie: Plusieurs pages sont consacrées à l'historique des accidents


survenus (14 et ss du tome 3). La probabilité d'apparition par rapport aux installations
ayant déjà fonctionné serait de 3,2 accidents recensés pour 1000 installations. Les
accidents les plus fréquents sont des incendies au niveau des bandes transporteuses et
des fuites d'hydrocarbures.
Concernant le site d'extraction envisagé par la SCPR, les principaux risques d'accident à
retenir sont :

➔ risque incendie sur les équipements


➔ risque d'accident sur les équipements de ti de matériaux
➔ risque de pollution lié au stockage et à l'emploi d'hydrocarbures
➔ risque de glissement de sol
➔ risque d'accident lié à la circulation d'engins et de camions
➔ risque lié à l'emploi de matières explosives

Les potentiels de danger liés aux activités du site (internes ou externes) :

Potentiels externes :

• Risque inondation et mouvement de terrain – PPRN approuvé du 23 novembre 2015


L'exploitation de carrières est autorisée en zones R1/R2 sous réserve de ne pas accroître
les risques et leurs effets, ce qui semble être le cas.

• Risque de submersion marine


Le site se trouve à 90 m du rivage, la probabilité est négligeable.

• Risque cyclonique
Les vents violents et les pluies intenses lors des cyclones sont des potentiels de danger
susceptibles de présenter un risque pour l'installation ; la résistance des bâtiments et
superstructures aux cyclones est prévue dès la conception. En cas d'alerte cyclonique,
l’installation est mise à l'arrête et mes mesures ad hoc prises.

•Risque sismique

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 102/249
Le risque est considéré comme négligeable et les activités prévues sur le site ne
présentent pas de circonstances aggravantes en cas de séisme.
• Risque foudre
Il convient de rectifier la rubrique ICPE 1432 indiquée page 31 tome 3, supprimée au 1°
juin 2015 : Elle a été remplacée par la rubrique 4734 (2 cuves de 40 m³ de GNR, 2
réservoirs de fioul de 200 litres, soit une capacité de stockage de 70 T = déclaration avec
contrôle périodique. L'installation est aussi concernée par la rubrique 1435, comme
indiqué (alimentation en GNR des engins intervenant sur le site, volume annuel distribué :
2500 m³).

La zone d'exploitation ne disposera pas d'infrastructures sensibles à la foudre. Même si le


risque est négligeable, le MO indique qu'il prendra des mesures de réduction :
• l'installation de traitement de matériaux avec des points hauts métalliques sera
mise à la terre
• les produits potentiellement dangereux et inflammables seront stockés séparément
dans des structures basses composées d'éléments ininflammables
• les opérations de tir de mines seront interrompues durant les épisodes orageux
En cas de manifestations orageuses importantes et fortes pluies, l'activité de la carrière
sera interrompue ou stoppée.

• Risque feu de forêt


Des mesures seront prises pour limiter les risques d'incendie par débroussaillage et
décapage des zones d'intervention.

• Réseaux aériens et souterrains


Une antenne relais téléphonique est à 5m du périmètre de la demande d'autorisation mais
à 225 m du périmètre d'extraction.

• Réseau routier
Les deux infrastructures routières à proximité sont la RN1a, route littorale, et la RT, avec
un trafic routier estimé respectivement (mars 2016) de 7100 et 41 298 VA/jour. Etant
donné le dimensionnement et l'éloignement par rapport au projet, le réseau ne constitue
pas une source de danger externe.

•Servitudes aéronautiques et radioélectrique


Néant

• Malveillance
Des actes de malveillance ne peuvent être exclus. Le site sera entièrement clôturé, avec
un accès contrôlé pendant les heures de fonctionnement et gardienné en dehors. La
surveillance in situ sera complétée par un réseau de vidéo-surveillance installé au niveau
des zones d'accès ainsi qu'au niveau de l'atelier de la plateforme de tri et de la base-vie.
Plusieurs portails seront installés afin de contrôler l'accès au site.
Des mesures spécifiques sont prévues pour les UMFE.

• Risque technologique
Les plus proches sites SEVESO sont à plus de 30 km, aucune ICPE n'est recensée dans
un rayon de 3 km autour du projet.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 103/249
Les potentiels de dangers internes :

Les activités développées relèvent soit :


– de l'extraction des matériaux
– du traitement des matériaux basaltiques

Les sources de dangers sur la zone d'extraction seront :

➔ l’existence de fronts de taille de 7,5 m et 15 m de haut


➔ la circulation et les manœuvres d'engins de chantier et de véhicules utilitaires
➔ le stockage, le transport et l'utilisation de carburants
➔ la stabilité des terrains limitrophes et fronts d'extraction
➔ la mise en œuvre d'explosifs pour les tirs de mines
➔ bassins de décantation
➔ la présence de zones de stockage

Pour les installations de tri, le danger peut provenir de :

➔ la présence de matériels en mouvement


➔ la circulation d'engins à proximité
➔ la présence d'un transformateur électrique les alimentant en énergie

• Risques liés aux opérations d'extraction


Ce sont des risques de chutes de pierres ou de glissement de terrain. Pour réduire les
risques liés à l'instabilité des fronts de taille, une surveillance mensuelle sera réalisée par
le chef de carrière, avec purges si nécessaire. Le front d'exploitation fera l'objet d'une
vérification après chaque tir de mines.

• Risques liés aux engins mobiles


– risque de collision entre véhicules, avec des équipements ou des piétons
– risque de chute de chargement
– risque de chute depuis le haut d'une piste

Un plan de circulation sera mis en place sur le site et le personne sensibilisé aux
consignes de sécurité.

•Risques liés aux équipements de traitement des matériaux


Les contraintes des moteurs d'alimentation ou des groupes électrogènes peuvent
engendrer :
– risque d'échauffement
– risque de rupture et de projection de pièce en mouvement
– risque d'entraînement
Les contrôles et entretiens réguliers limiteront les risques d'occurrence de ces
événements.

Les risques liés aux équipements eux-mêmes sont :

➢ Trémie de réception destinée à recevoir les matériaux bruts d'abattage

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 104/249
– risque d'effondrement de l'ouvrage
– risque d'écrasement on d'ensevelissement lors d' opération de purge ou de
nettoyage
– risque de projection de matériaux

➢ Trommel, scalpeur et crible (tri des matériaux)


– risque d'effondrement de l'ouvrage
– risque d'écrasement

➢ Tapis assurant le transfert des matériaux depuis un équipement vers un autre


– risque d'effondrement de l'ouvrage
– risque d'échauffement de la bande transporteuse (départ d'incendie)

• Risques liés au stockage et à la manipulation de matières dangereuses

Carburants : Il y aura sur site du gazole non routier (GNR) et du fioul, le stockage maximal
déclaré par le MO étant de 40 m³ sur chacune des bases. Les risques liés au stockage et
à l'emploi sont :
– déversement accidentel de GNR
– fuite d'un réservoir sur la chantier
– incendie
Les mesures habituelles seront prises pour éviter ces risques.

Huiles et lubrifiants : Les risques sont :


– déversement accidentel lors d'une manipulation
– fuite sur un engin de chantier
– incendie

• Risques liés à la maintenance des équipements et des engins


Ils sont les suivants :
– risque d'épanchement de fluides pouvant contaminer le milieu environnant
– risque incendie dus à des opérations de maintenance
– risque de chute ou d'écrasement lors des opérations de purge d'équipements
obstrués

• Risques liés aux manques d'utilité


Néant

• Risques liés à la présence de bassins d'assainissement


Pour maîtriser les risques de noyade lorsque ces bassins sont en eau, ils seont clôturés et
le risque de noyade signalé, des moyens de sauvetage seront installés dans leur
périmètre.

Les dangers liés à la manipulation d'explosifs (pages 38 et ss tome 3) :

L'explosif sera fabriqué dans les UMFE, une seule étant utilisée, le seconde étant prévue
pour remplacer en cas de panne ou de maintenance. Les quantités utilisées sont page 38.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 105/249
Les situations accidentelles pouvant exister sont l'explosion intempestive de l'ensemble de
la charge maximum présente dans le camion (90 kg), ou l’explosion non maîtrisée du tir
de mine.

Les effets seraient :


- surpression
- vibrations
- projection de pierres

Dangers relatifs au stockage des constituants de l'émulsion explosive : Le composant


principal de l'émulsion explosive est le nitrate d'ammonium, produit de nature comburante
non classé substance dangereuse selon l'arrêté du 20 avril 19994 modifié relatif à la
classification, l'emballage et l'étiquetage des substances dangereuses.
Ce produit peut être dangereux pour l'homme: nausées, vomissements en cas d'ingestion
de petites quantités, mortel en dose massive. L'inhalation des gaz libérés par la
décomposition chimique de nitrate d'ammonium provoque des infections aiguës des voies
respiratoires.
Pour l'environnement : Risque de pollution en cas de présence excessive. En cas
d'incendie, il se décompose et libère des oxydes d'azote.

La SCPR imposera à son prestataire de minage le respect de la recommandation R428 de


l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et
des maladies professionnelles (INRS) du 25 novembre 2009, relative au stockage du
nitrate d'ammonium et des ammonitrates solides.

• Réduction du risque à la source


Tous les produits utilisés pour la fabrication d'explosifs sont stockés séparément dans un
bâtiment couvert étanche de 350 m² , équipé de moyens de secours d'incendie et
d'alarme. Ce bâtiment servira également à la fabrication et au stockage de l'émulsion
chargée dans l'UMFE. Il sera conçu dans le respect des normes ICPE 4701.

Les produits stockés sont :


– le comburant (nitrate d'ammonium)
– l'émulsion-mère (matrice liquide)
– les agents de sensibilisation

Les dispositions prises pour réduire les risques d'explosion dus à la présence de
détonateurs et explosif :
✗ produits explosifs éloignés des points incandescents et de toute flamme et à l'abri
des chocs ou toute autre cause de détérioration
✗ manutention en présence seulement du personnel autorisé
✗ interdiction de fumer

Dispositions lors du transport ou du stockage : Il n'y a aucun stockage de détonateurs ni


d'explosifs sur le site. L'acheminement des artifices de mise à feu n'est réalisé que le jour
même des opérations de tir. Ils sont transportés dans un véhicule aux normes. Les
détonateurs ne seront jamais transportés avec les produits explosifs.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 106/249
Les dispositions vis-à-vis du stockage des détonateurs, du stockage des explosifs type
émulsion encartouchées et du stockage des explosifs type nitrate-fioul figurent page 44 du
tome 3.

Pour la manipulation, les dispositions vis-à-vis des détonateurs et des trous de mines sont
pages 44 et 45.

Les dispositions pour réduire les risques lors des tirs de mines (pages 45 et ss tome 3) :

 Dispositions pour réduire les risques de projection :

• Orientation des fronts et phasage de projection : La direction préférentielle des


projections par des tirs d'explosifs est la direction perpendiculaire aux fronts et aux
surfaces de dégagement.

Pour la mise à l'abri des personnel et matériel, la SCPR imposera les distances de
sécurité suivantes :
– 100 m du pont RN1 ravine du Trou
– 100 m des maisons d'habitation
– 67 m de la RN1
– 67 m au minimum des ouvrages hydrauliques sous la RN1

Les tirs des 2 fronts supérieurs et les premiers tirs de surface à l'ouverture des fosses
nécessiteront :
– la coupure de la RT durant 20 mn maximum entre 13h30 et 16h00
– la procédure de tir et le contrôle de l'absence de projection sur la RN1 sera contenu
dans les 20 mn

• Lors de la foration : Les précautions à prendre sont détaillées pages 45 et 46 tome


3. Le risque de déviation du forage sera limité par :
– l'emploi d'une foreuse performante et l'adaptation du taillant à la roche
– la hauteur du front ne dépassant pas 7,5 m à 15 m
– la spécialisation du foreur détenant une formation reconnue

• Lors du chargement des trous : Adaptation de la nature et des performances des


explosifs aux objectifs de tir.

• L'amorçage et l'organisation de la séquence : Pour une bonne mesure de la


chronométrie, des détonateurs électriques seront utilisés.

 Dispositions pour se protéger des effets:

– l'ensemble du personnel de la carrière est évacué sur un périmètre identifié


– pour les tirs de mines à une distance pouvant présenter des risques pour les
habitants situés à proximité, le responsable du tir avertira cet habitant afin qu'il
reste à l'abri lors du tir
– la circulation sur les routes autour du site sera arrêtée

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 107/249
Toutes les vérifications devront être faites avant le tir par le responsable du site et le
boutefeu. Un délai d'attente de 3 mn devra être respecté après le tir et une
reconnaissance du chantier faite ensuite.

Le calcul des zones de danger :

L’article 11 de la section III : « Caractérisation d'un phénomène dangereux


pyrotechnique » de l'arrêté du 20 avril 2007 fixant les règles relatives à l'évaluation des
risques et à la prévention des accidents dans les établissements pyrotechniques , A. -
Zones d'effets, indique que toute charge de produits explosifs peut être l'origine de cinq
zones d'effets indiquées ci-après, classées selon les conséquences potentielles qu'elles
présentent pour les personnes et pour les biens. Ces différentes zones sont reprises dans
le tableau suivant :

DÉSIGNATION DE LA
Z1 Z2 Z3 Z4 Z5
ZONE

Conséquences sur Extrêmement Très Graves. Significatives. Effets indirects


l'homme. graves graves. par bris de
(blessures vitre.
mortelles dans
plus de 50 %
des cas).

Dégâts prévisibles aux Extrêmement Importants Graves. Légers. Destructions


biens. graves. et effets significatives
dominos. de vitres.

Les distances R des zones de risques peuvent être calculées en fonction de la charge
(voir tableau ci-dessous) :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 108/249
L'autre tableau infra récapitule les installations externes à exclure des zones d'effets :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 109/249
La planche 4 qui suit indique la zone d'effet des tirs de mines par rapport aux différents
périmètres :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 110/249
Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018
Dossier n° E18000018/97 page 111/249
Analyse préliminaire des risques :

Elle a pour but d'identifier les causes et la nature des accidents potentiels ainsi que les
mesures de prévention et de protection nécessaires pour en limiter l'occurrence et la
gravité. Elle est utilisée pour l'identification des risques au stade préliminaire de la
conception d'une installation ou d'un projet.

Grilles de cotation :

Les niveaux de probabilité et de gravité sont les suivants :

Grille de criticité :

La criticité d'un risque est représentée par le graphique « probabilité d'occurrence » P et


« gravité des conséquences » G. Le tableau 9 du tome 3 permet d'attribuer une cotation
utilisée dans le tableau de synthèse de l'analyse préliminaires des risques du site pages
58 et ss du tome 3.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 112/249
A titre d'exemple, pour reprendre la rubrique C – risques liés aux tirs de mines :

N° Situation dangereuse Causes Conséquences Gravité Criticité


initiale : G résiduelle
P G
C.1 Dispersion non maîtrisée Erreur de charge Fragilisation des
dans l'environnement de ouvrages à 4 2 3
vibrations Disparité de la proximité
roche
C.2 Fabrication d'explosifs Erreur de Survenance d'une
explosion manipulation explosion et/ou d'un
défaillance d'un incendie
équipement Projection de 4 2 2
matériaux
dommageables aux
biens et aux
personnes

Les maîtrise des causes – prévention et maîtrise des conséquences -protection sont
détaillées pour chaque risque. Dans le cas présent, bien que le facteur de gravité initiale
soit classé 4, le risque C.1 aura une criticité de 2.3 (risque à surveiller) et le risque C.2 une
criticité de 2.2 (risque acceptable).

Selon l'étude faite de criticité résiduelle,le seul risque du tableau globlal classé « à
surveiller » est le C.1, tous les autres étant « risque acceptable ».

Moyens de prévention, de protection et de lutte contre les dangers :

Risques d'incendie : L'analyse est faite page 66, suivie des mesures préventives et plan
d'intervention.
Les engins seront entretenus et équipés d'un extincteur. Il n'y aura pas d'activité de
concassage sur la carrière. Il n'y aura pas ou peu de produit instable ou fortement
inflammable stocké.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 113/249
Risques d'explosion : Les risques liés aux tirs de mines ne peuvent être exclus. Les
mesures préventives pour maîtriser le risque sont :
✔ pas de dépôt d'explosifs sur le site
✔ un boutefeu titulaire d'une habilitation préfectorale et d'un permis de tir délivré par
l'exploitant
✔ respect du dossier de prescriptions pour la foration et le chargement des explosifs
✔ respect par le personnel des consignes de sécurité lors des mises à feu
✔ mise à l'abri de l'ensemble du personnel, y compris le boutefeu
✔ coupure de la RT durant les tirs

Risques de projection : La technique d'abattage à l'explosif peut être à l'origine de


projection de matériaux.Il est dit que la géologie hétérogène du gisement de la Ravine du
Trou augmente le risque de projection. La hauteur des fronts pourra être ramenée de 15
m à 7,50 m pour réduire ce risque.

Mesures préventives : Les distances de retrait prévues sont de 100 m par rapport aux
maisons d'habitation et 67 m par rapport à la RT.
Lors des tirs, la circulation sera coupée sur tous les fronts exploités pour un tir entre 67 et
100 ml ; coupures sur les 2 premiers fronts exploités pour les tirs entre 100 et 150 ml.
(cf planche 7 page 68 tome 3, reproduite ci-dessous).

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 114/249
Risques d'accident de la circulation : Les principaux risques sont :
– accrochage des véhicules sur l'exploitation
– immobilisation d'un camion sur la piste ou au niveau d'un croisement
– accrochage entre une personne et un engin
Les mesures préventives habituelles applicables sur les chantiers sont au paragraphe
7.4.2 page 69, le plan d'intervention consistant essentiellement en un premier secours par
un secouriste et si besoin un appel au SAMU ou SP.

Risques de pollution : Le risque principal de pollution des sols et des eaux de la nappe
superficielle est lié à des déversements d'hydrocarbures, selon le MO
Les mesures préventives prévoient, hormis l'entretien des engins et flexibles, le
remplissage du réservoir de la pelle avec du matériel anti-fuite et anti-retour, ainsi que la
mise à disposition de kits absorbants.
Le plan d'intervention consiste à mettre des produits absorbants sur les produits polluants.

Il n'y a pas de risque lié à des installations voisines.

Risques naturels : Les risques sont les risques cycloniques, d'inondation et mouvement de
terrain.
Le site sera conçu pour ce genre d'événements et le personnel évacué en cas d'alerte
cyclonique ; les engins seront mis en sécurité en partie haute.

NOTICE HYGIENE & SECURITE (TOME 4)

Ce tome comprend une partie dispositions générales reprenant :


➔ le règlement intérieur
➔ les effectifs ; environ 50 salariés employés sur le site de la carrière
➔ les horaires de travail
➔ les installations du personnel
➔ l'affichage
➔ la médecine du travail
➔ la formation du personnel
➔ le personnel habilité/autorisation
➔ l'admission dans les travaux et installations
➔ le repos
➔ les vêtements et accessoires de travail
➔ la santé du personnel
➔ les premiers soins

La partie sécurité du personnel avec :


➔ les règles générales
➔ les méthodes d'exploitation
➔ les moyens de lutte contre les accidents de circulation
➔ les moyens de lutte contre les risques électriques
➔ les moyens de lutte contre l'incendie
➔ les moyens de lutte contre les glissements de terrain
➔ les moyens de lutte contre l'explosion

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


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➔ les moyens de lutte contre la noyade
➔ l'intervention d'entreprises extérieures
➔ la conformité aux normes de sécurité

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ANALYSE DE L'AVIS AE ET DU MEMOIRE EN REPONSE DE SCPR

Analyse de l'avis AE du 11 avril 2018 sur la création de la carrière et sur la mise en


compatibilité du PLU et du mémoire en réponse de SCPR (juin 2018) :

L’Autorité Environnementale du Conseil général de l’environnement et du développement


durable (CGEDD ) – - dite ci-après l’AE -, a émis un avis délibéré le 11 avril 2018 sur la
création d’une carrière au lieu-dit Ravine du Trou et sur la mise en compatibilité du Plan
Local d’Urbanisme de Saint-Leu.

Cet avis ne porte pas sur son opportunité mais sur la qualité de l’étude d’impact présentée
par le maître d’ouvrage, et sur la prise en compte de l’environnement par le projet. Il n’est
donc ni favorable, ni défavorable. Il vise à permettre d’améliorer sa conception, et la
participation du public à l’élaboration des décisions qui portent sur ce projet.

L’avis de l’AE et le mémoire en réponse du Maître d’ouvrage aux observations et


questions soulevées par l’avis ont été mis à la disposition du public sur support papier et
par voie électronique pendant toute la durée de l’enquête.

Pour l’AE, les principaux enjeux environnementaux du projet sont :

 La protection de la flore et de la faune sauvage, notamment des chauves-souris et des


mammifères marins.
 Les nuisances pour les riverains, notamment en matière de vibrations,
 Le paysage
 La qualité de l’air et les émissions de poussières
 Le risque d'inondation,
 La pollution des eaux souterraines.
- :- :- :- :-

Les observations et questions soulevées par l’AE sont mentionnées en bleu. Le Maître
d’ouvrage y a apporté les réponses et précisions attendues dont un résumé est présenté
ci-après.
- :- :- :- :-

Analyse de l’étude d’impact : L’Autorité Environnementale (AE) recommande de


compléter l’étude d’impact par l’analyse des impacts du demi-échangeur construit pour
l’acheminement des matériaux ainsi que des divers aménagements nécessaires à la
circulation et au parcage des engins sur le site.

Présentation du Projet : Cet ouvrage d’accès à la RN1 est dédié exclusivement à la


carrière dans le but de supprimer la circulation des poids-lourds liés à la carrière sur la

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 116/249
RN1a en bordure du littoral. Il sera supprimé dans le cadre de la remise en état de la
carrière.
Description de l’état initial
Environnement humain : infrastructures routières – Enjeu fort - Le demi-échangeur sera
positionné sur la Route des Tamarins, axe majeur de circulation avec un trafic important.
Le Chemin de Grande Terre, en bordure du projet de carrière traverse le périmètre classé,
est emprunté par deux exploitants.

Hydrologie : Gestion des eaux pluviales – enjeu modéré - La Route des Tamarins dispose
d’ouvrages indépendants de gestion des eaux pluviales. Le projet de carrière implique la
mise en place de fossés intercepteurs, de fossés collecteurs et de bassins de décantation
pour la gestion des eaux pluviales internes et externes au projet. Ces ouvrages ont été
surdimensionnés pour éviter tout rejet dans l’état naturel. Les bassins versants de ces
ouvrages prennent en compte la surface du demi-échangeur

Paysage : - enjeu modéré - Le diagnostic paysager de la zone d’étude du projet de


carrière a été réalisé par le bureau d’étude ZONE UP.

La perception visuelle sera importante depuis la Route des Tamarins, perceptible depuis la
RN1a, car il modifiera la structure de la trame viaire actuelle (qui est soit parallèle, soit
perpendiculaire à la pente). Celle-ci sera faible depuis les zones habitées depuis les
différents quartiers des Avirons et de Piton Saint-Leu, visible de loin (lignes de crêtes et
ondulations) par les riverains situés au Nord–Ouest du site d’étude sur les pentes de Bois
de Nèfles Piton. Les habitations concernées se situent à environ 2 km du site.

Patrimoine naturel : Un diagnostic écologique a été réalisé sur un cycle diagnostique


complet entre 2013 & 2014. Seules les deux ravines bordant la zone d’étude portent des
enjeux floristiques toutefois nettement dégradés.

Sur la zone du projet de demi-échangeur :

Les habitats présentent un intérêt patrimonial négligeable et faible. Aucune espèce


patrimoniale n’a été recensée.

La Flore. : Deux espèces remarquables se situent à proximité du projet de demi-


échangeur : le Terminalia bentzoë et l’Adiantum rhizophorum ; l’un présente un enjeu
écologique fort, l’autre constitué de 5 individus présente un enjeu écologique faible.

L’avifaune : 22 espèces fréquentant la zone d’étude dont 7 indigènes et protégées ont été
inventoriées. Une seule espèce présente un niveau d’enjeu modéré : le Paille en queue,
nicheur au niveau de la ravine des Avirons éloignée de la zone du projet du demi-
échangeur.

Les chiroptères établissent des colonies dans des anfractuosités de type cavernes, à
l’intérieur de souches d’arbres ou même sous des ponts routiers. Leur période d’activité a
lieu essentiellement en début de nuit et correspond successivement à des phases de
nourriture, de communication et de contacts sociaux.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 117/249
Le projet du demi-échangeur et les travaux qui le concernent sont situés à proximité du
gîte de Petit Molosse détecté dans les parements de l’ouvrage hydraulique permettant de
rejoindre les parties haute et basse du site. Les enjeux vis-à-vis de cette espèce sont forts

Les Reptiles : Enjeux négligeables à faibles

Les Invertébrés : Enjeux négligeables à faibles ; La Vanessa de Bourbon a été observée


sur la seule zone du projet de carrière. Aucune plante hôte de cette espèce protégée n’a
été relevée sur l’aire d’étude globale.

La faune Aquatique : Le projet est suffisamment éloigné de l’Océan. Les ravines bordant
la zone ont des débits uniquement en période pluvieuses. Les enjeux sont considérés
comme négligeables.

Analyse des effets directs et indirects, temporaires et permanents du projet de demi-


échangeur sur l’environnement et mesures mises en place pour éviter, limiter ou
compenser ces effets.

Environnement humain

Caractérisation des effets du projet de demi-échangeur :

 En phase de chantier, l’ouvrage réalisé dès le début de l’exploitation peut impacter


le trafic sur la Route des Tamarins et un risque d’accidents, notamment lors de son
raccordement avec cette dernière : Possibles ralentissements, bouchons dus aux
travaux, salissures et d’empoussièrement de la RN1.

 En phase d’exploitation, il sera dédié à la circulation des poids-lourds et des


véhicules du personnel de la carrière, à celle de l’exploitant agricole en partie haute
(en semaine uniquement). La vitesse d’insertion des poids lourds sur la Route des
Tamarins a été calculée entre 67 et 76 km et le dégagement de visibilité depuis le
sud de la bretelle permettront une insertion sécurisée dans le trafic.

 Lors de la remise en état de la carrière, l’ouvrage sera supprimé engendrant des


travaux susceptibles d’impacter le trafic sur la Route des Tamarins et un risque
d’accidents au même titre que les travaux de sa réalisation.

Mesures d’évitement, de réduction et de compensation des effets. Les moyens de mesure


et de surveillance sont précisés pour chaque impact et risques.

 Trois mesures de Réduction des effets lors des phases temporaires de travaux
(création et suppression) ; Celles-ci devraient permettre un impact moyen en phase
d’exploitation, neutre après la remise en état.

 Quatre Mesures de réduction lors de la phase temporaire d’exploitation et une mesure


d’Evitement. La création de ce demi-échangeur constitue une mesure d’évitement de
l’encombrement de la RN1a en bordure du littoral)

Hydrologie : gestion des eaux pluviales

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 118/249
Mesures d’évitement, de réduction et de compensation des effets. Le dossier précise les
moyens de mesure et de surveillance pour chaque impact et risques.

 La prise en charge des eaux superficielles de ruissellement sur le demi-échangeur fait


l’objet de trois mesures de réduction des effets.

En phase de chantier et d’exploitation, les bassins de décantation seront aménagés


dès le début des travaux sur le site et n’auront un rejet dans le milieu qu’en cas de
dépassement de la crue décennale : bassins de décantation dimensionnés pour une
décennale d’une heure (capacité de stockage suffisante) et prenant en compte la
surface du demi-échangeur - Dimensionnement des fossés internes adaptés à la
période de retour souhaitée - Dissociation des eaux pluviales issues de la route des
Tamarins, de celles des eaux pluviales de la carrière.

Ces mesures devraient permettre un impact faible en phase d’exploitation.

Après remise en état, Il n’y aura pas d’effet sur l’hydrologie liés à la suppression du
demi-échangeur.

 La prise en charge de la pollution par les matières en suspension et hydrocarbures


dans les eaux de ruissellement fait l’objet d’une mesure de réduction : Création de
bassins de décantation Une autosurveillance du suivi des paramètres physico-
chimiques est prévue. Les prélèvements et l’analyse sur les rejets seront réalisés par
des organismes extérieurs indépendants spécialisés

Synthèse des effets du projet sur l’hydrologie

 En phase de chantier et d’exploitation les eaux collectées s’infiltreront ou seront


utilisées en phase d’exploitation pour les opérations d’arrosage mises en place sur
le site pour limiter les envols de poussières. Des caniveaux, talus, fossés seront
mis en place pour orienter séparément les eaux pluviales issues de la Route des
Tamarins, de celles issues de la carrière

 Après remise en état, Il n’y aura pas d’effet sur l’hydrologie lié à la suppression du
demi-échangeur : La Route des Tamarins sera isolée de l’amont et de l’aval grâce à
ses ouvrages de gestion des eaux pluviales indépendants - Le dimensionnement des
ouvrages et la modélisation du fonctionnement hydraulique prend en compte cette
suppression.
Enfin, les ouvrages hydrauliques mis en place après remise en état montrent une nette
amélioration des conditions d’écoulement et une meilleure protection vis-à-vis du
risque inondation.

Les effets du projet sur les écoulements d’eaux superficielles peuvent donc être
considérés comme négligeables

Paysage

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 119/249
Caractérisation des effets du projet : L’aménagement des voiries et du demi-échangeur
seront perceptibles dans le paysage. La configuration de l’ouvrage est étudiée pour
respecter les règles de sécurité et minimiser son impact dans le paysage.
Deux mesures de réduction des effets sur le Paysage : Réduction des remblais utilisés -
Engazonnement des talus
.
Patrimoine naturel

Caractérisation des effets du projet : En phase de chantier les arbustes, arbres et plantes
herbacées présentes dans la zone du projet de demi-échangeur seront détruits ; Les
habitats identifiés sur la zone d’emprise n’ont qu’un intérêt faible voire nulle dans les cas
des habitats anthropisés. L’incidence sur la zone d’emprise devrait être faible.

Des benjoins ont été plantés en bordure de la Route des Tamarins dans le cadre de
l’aménagement paysager de cette infrastructure routière.

Une espèce complémentaire de ZNIEFF a été recensée à proximité du projet de demi-


échangeur. Elle ne sera pas touchée par les travaux du demi échangeur mais sera
concernée par les travaux d’exploitation de la carrière.

Les chauves-souris, essentiellement insectivores, pourront être impactées temporairement


par les opérations du demi-échangeur lors de la phase chantier. Néanmoins, l’emprise du
demi-échangeur constitue une très faible surface par rapport à l’ensemble de la planèze.

Peu d’impacts sont attendus sur la faune, la bordure de la Route des Tamarins n’étant pas
le lieu le plus propice à la nidification.

 En phase d’exploitation, les envols de poussières et les circulations des engins


génèrent des impacts indirects sur les habitats et sur la flore. Une attention
particulière sera portée aux cultures situées sous les vents dominants en
provenance du site.
 Remise en état ; La suppression du demi-échangeur peut engendrer des
disséminations de poussières qui risquent de réduire le rendement
photosynthétique de la flore environnante.

Mesures d’évitement, de réduction et de compensation des effets

Les mesures associées aux enjeux et effets du projet de demi-échangeur sur le patrimoine
naturel sont détaillées dans le dossier présenté à l’enquête publique et dans l’addendum
du 30 janvier 2018. Le présent paragraphe en constitue un résumé.

Flore et Habitat : Deux mesures de réduction prévues : Les voies de circulation des Poids
Lourds (comprenant le demi-échangeur) sont prévues d’être revêtues ce qui limitera les
émissions de poussières dues au trafic sur la carrière - l’Arrosage des pistes (y compris le
demi-échangeur) permettra de limiter l’envol des poussières en dehors de la carrière et le
colmatage des stomates des végétaux présents dans le secteur d’étude

Deux mesures de Compensation par la création d’habitats complètent le dispositif


proposé : Mise ne place d’un suivi des plantations - Déplacement des benjoins présents

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 120/249
en bordure de la Route des Tamarins, et replantation après la suppression du demi-
échangeur.

Il sera étudié la faisabilité du déplacement de deux espèces indigène remarquables mais


non protégées en dehors de la zone de travaux avec un accompagnement par des
experts.

Les effets du projet sur la faune et l’habitat est neutre voire favorable.

Faune : deux mesures pour compenser la destruction d’habitats et la perturbation de la


Faune : Dans le délai précédant l’arrivée des engins et le début des travaux, la création de
gîtes artificiels arrêtés par un expert sera réalisée pour les chiroptères - La plantation
d’arbres et d’arbustes en bordure des voiries lors de la remise en état permettra la
création de nouveaux habitats pour une faune variée

Pour accompagner ce dispositif, un suivi de colonisation de ces gites sera réalisé à


intervalle régulier. Elles auront pour objectif de déterminer l’efficacité et la portée de la
mesure proposée.

Un Inventaire comparatif habitats, faune, flore sera réalisé pendant et après exploitation
(n+2).

Analyse de la recherche de variantes et du choix du parti retenu L’AE recommande


de préciser les autres sources d’approvisionnement en matériaux permettant d’assurer la
couverture des besoins liés à la réalisation de la nouvelle route du littoral ainsi que leurs
impacts.

Le bilan spécifique de l’approvisionnement en matériaux du chantier de la Nouvelle Route


du Littoral a été fourni en date du 27 juin 2017 et précise les quantités de matériaux mises
en œuvre pour ce chantier. Ce bilan a été complété par plusieurs points d’étape
consultables dans la réponse du Maître d’ouvrage.

Jusqu’à présent, pour la partie enrochement, à défaut de carrière de roches massives en


exploitation, le Groupement & échangeur en charge de la construction des digues s'est
principalement approvisionné à partir de solutions alternatives et notamment l’exploitation
des andains agricoles et l’épierrage, le curage de la Rivière des Remparts et, de façon
marginale, à partir d'importation en provenance de Madagascar.

Aujourd’hui ces trois solutions alternatives ont atteint leur limite pour des raisons propres à
chacune d’elles ;

 Pour les andains et l’épierrage : cette solution a fourni l’essentiel des enrochements
mis en œuvre aujourd’hui sur le chantier NRL ; néanmoins l’exploitation à 100% de
cette ressource est inenvisageable puisque bon nombre d’andains remplissent un rôle
hydraulique et/ou écologique, que les gisements restants disposent de contraintes
d’accessibilité et de qualité avec, en plus, une proportion de gros enrochements qui
tend à diminuer (5 à 3% en moyenne).
 Pour les importations : Cette solution a été fortement décriée au regard des forts
risques vis-à-vis des Espèces Exotiques Envahissantes susceptibles d’être apportées

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 121/249
en même temps que les matériaux mais aussi pour des raisons socio-économique
(coût du transport et des mesures de lutte contre les EEE important et un impact
économique limité sur l’activité à la Réunion)
 Pour les curages : les prélèvements de matériaux ont été réalisés dans le cadre
d’opérations visant à la sécurisation des populations vis-à-vis des risques générés par
le transport solide dans ces rivières (Patate à Durand et Rivière des Remparts). Ces
programmes de travaux sont aujourd’hui achevés.

Pour fournir le solde d’enrochements nécessaires à l’achèvement du chantier de la NRL,


le recours aux carrières de roches massives sur le territoire réunionnais est alors
incontournable.

L’ouverture et l’exploitation de telles carrières présente un véritable levier sur l’économie


locale (création d’emplois) et permet la maîtrise des coûts du projet de la NRL.

Ces carrières ont incontestablement un impact sur la population et l’environnement, mais


le choix de l’implantation des sites, les choix d’exploitation et les mesures mises en œuvre
ainsi que les contrôles inhérents à ce type d’installation, permettent de limiter au mieux
ces impacts qui sont obligatoirement traités par les pétitionnaires dans le cadre des
dossiers réglementaires nécessaires à l’obtention d’un Arrêté Préfectoral d’autorisation

Les premières études pour rechercher des sites potentiels de fourniture de matériaux sur
l’ensemble du territoire réunionnais sont antérieures à 2010.
Fin 2013, sur les 9 sites identifiés, seuls 4 ont été retenus comme présentant le meilleur
compromis entre potentiel et qualité des gisements, leur accessibilité, distance au chantier
NRL et aspects environnementaux : Lataniers (Possession) - Bellevue (Saint-Paul) -
Ravine du Trou (Saint-Leu) - Dioré (Saint-André)

Un nouveau projet de carrière (Menciol) est venu renforcer le potentiel de matériaux


disponibles apporté par ces 4 projets de carrières dont les gisements ont été réévalués
après prise en compte de contraintes propres à chacune des carrières (enjeux
environnementaux, cadre de vie, maîtrise foncière, ré-estimation du gisement).
Selon les données de juin 2017, les 5 sites retenus représentent un potentiel égal à :
Site Potentiel gisement Remblais Enrochements <1T Enrochement >1T
Dioré 3575 2396 1125 54
Ravine du 9300 5602 3055 643
Trou
Menciol 7562 5065 2384 113
Bellevue 1269 887 258 124
Lataniers 2500 1425 962 113
Besoins 11350 7500 3140 710
NRL

Sans préjuger de l’aboutissement ou non des procédures réglementaires permettant


l’ouverture et l’exploitation de ces différentes carrières, aucun des sites potentiels ne peut
fournir seul la totalité du besoin en enrochements >1T.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 122/249
Les principaux avantages et inconvénients de chacun des sites ont été synthétisés et une
analyse multicritère a été réalisée pour tenter de définir le schéma d’approvisionnement le
plus favorable pour le chantier de la NRL.

En croisant cette analyse (consultable dans le mémoire en réponse), avec le potentiel des
gisements, le scénario d’approvisionnement qui se dégage revient à exploiter la carrière
de la Ravine du Trou comme source majoritaire d’approvisionnement en matériaux du
chantier de la NRL(pas d’espèces protégées touchées, relatif isolement vis-à-vis de
l’urbanisation, accès au chantier NRL sans traversée d’agglomérations…), avec le recours
à une autre carrière comme source d’approvisionnement complémentaire.

Sur le strict plan quantitatif, l’ouverture de la carrière de la Ravine du Trou semble


incontournable dans le schéma d’approvisionnement en matériaux du chantier de la NRL

Cette solution permet d’éviter la multiplication des créations de carrières de roches


massives qu’il serait nécessaire d’ouvrir si cette dernière n’était pas exploitée et répondant
alors à l’objectif d’une gestion rationnelle de la ressource en matériaux

Avec la nécessité d’une source complémentaire en matériaux, des effets cumulés avec
ceux de la carrière de la Ravine du Trou pourraient alors être observés en plus des
impacts directs liés à l’exploitation de ces dits projets. Une analyse des effets cumulés
intégrant l’ensemble des « projets connus » est versée en annexe du présent mémoire.

Les besoins restant à satisfaire ont été actualisés au mois de juillet 2018 à la demande de
la Commission d’Enquête. Pour achever le chantier il resterait à fournir 7.6 millions de
tonnes dont 762 000 tonnes d’enrochements supérieurs à une tonne.

Analyse de la recherche de variantes et du choix du parti retenu : L’AE recommande,


pour la complète information du public sur la capacité du gisement à satisfaire à la
demande que soit présenté l’avis du BRGM consécutif à la réalisation de trois carottages
complémentaires.

Les études et investigations menées dans le cadre de la reconnaissance du gisement de


la Ravine du Trou, dépassent très largement ce qui est communément réalisé en phase
étude sur des sites potentiels de carrière de roches massives

Le rapport de tierce expertise (chapitre 3.2) du BRGM le souligne (annexe 10 de


l’addendum du 30 janvier 2018) : « La densité de sondage est de 360 mètres linéaires par
hectare, ce qui est important dans le cadre d’une caractérisation de gisement. ». Ce
même rapport souligne également dans son chapitre 4 :« Il apparaît que SCPR, a mis en
œuvre, à travers toutes les études scientifiques et techniques des moyens importants
pour d’une part caractériser la géologie et la qualité des matériaux du gisement, et d’autre
part quantifier les volumes disponibles pour l’extraction, de la manière la plus fiable
possible ».

La capacité de la carrière à satisfaire les besoins du chantier Nouvelle Route du Littoral, a


été démontré au chapitre 2 de l’addendum du 30 janvier 2018 ; Le gisement a fait l’objet
d’une modélisation en 3 dimensions par le bureau d’étude CORALIS, basée sur
l’ensemble des investigations physiques et géophysiques réalisées sur site.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 123/249
 La production de la carrière a fait l’objet d’une modélisation par le bureau d’étude
KAYOUSOFT(estimation des quantités par classe granulaire des besoins de la NRL).
 La capacité de la carrière à satisfaire les besoins du chantier NRL (cf. chapitre 2 de
l’addendum du 30 janvier 2018 - chapitre 3.3) a fait l’objet d’essais géotechniques
menés sur l’ensemble des matériaux issus des différentes campagnes de sondages
carottés par le Centre d’Etudes et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la
Mobilité et l’Aménagement (CEREMA) au Département laboratoire et CECP d'Angers.
Ces essais ont notamment été réalisés en vue d’une qualification géotechnique des
matériaux conformément aux normes Enrochement NF EN 13383-1 et NF EN 13383-2
prises en références du cahier des charges du chantier de la Nouvelle Route du
Littoral.

 Première campagne réalisée sur les matériaux issus des sondages 2013, 2014 et
2016 avec pour objectif notamment de vérifier la conformité des matériaux de Ravine
du Trou vis-à-vis du CCTP des digues de la NRL.

A la lecture et analyse des résultats de ces essais (rapport CEREMA versé en


annexe 12 de l’addendum du 18 janvier 2018), Ravine du Trou présente une
certaine homogénéité avec des qualités de matériaux satisfaisantes et répondant
aux normes enrochements en vigueur.

 Deuxième campagne réalisée sur un même programme d’essais sur les matériaux
issues des sondages 2017 en suivant les prescriptions de la tierce expertise réalisée
en juin 2017 par le BRGM (essais tous les 5 mètres) tel que l’atteste l’avis rendu par le
BRGM le 15 mai 2018 (annexe 1).
Ces essais complètent les essais précédents, confirment une certaine homogénéité
avec des qualités de matériaux satisfaisantes répondant aux normes enrochements
en vigueur.

Ces résultats pris dans leur globalité et comme présentés au chapitre 3 de l’addendum du
18 janvier 2018, confirment la capacité de la carrière à fournir des matériaux selon les
besoins du chantier NRL.

Analyse de la recherche de variantes et du choix du parti retenu : L’AE recommande


que les résultats de l’inspection permettant de vérifier la possibilité d’utiliser l’ouvrage
hydraulique PPIOH 295 pour traverser la route des Tamarins, et que les éventuelles
actions correctives ou solutions alternatives, soient présentées dans le dossier d’enquête
publique.

 L’inspection détaillée de l’ouvrage sera réalisée avant le démarrage de l’exploitation


afin de dresser un état des lieux exhaustif de ce dernier (Cf. chapitre 7.3.3 du Dossier
Administratif et Technique). Tout désordre dû à l’exploitation donnera lieu à des travaux
de réparation.

 Les calculs présentés en annexe 3 permettent de confirmer la capacité de l’ouvrage


hydraulique PIOH 295 à accepter le passage de différents engins dans le cadre de
l’exploitation de la carrière de la Ravine du Trou y compris la circulation de Poids
Lourds (<45 tonnes) dans un seul sens.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 124/249
Risques naturels - Inondations : L’AE recommande de réaliser une analyse du risque
d’inondation de la future opération de résorption de l’habitat indigne (ZAC du Bois Blanc)
après remise en état du site de la carrière et de proposer toutes mesures utiles en
fonctions des résultats de cette analyse.

Le risque Inondation sur la totalité de la zone d’influence du projet est traité dans le cadre
de l’étude d’impact de la carrière.

L’étude d’impact présente les résultats de la simulation des écoulements pour une crue
centennale à l’état initial, après remise en état ainsi que le projet de la ZAC RHI de Bois-
Blanc.

La remise en état du site a des impacts positifs sur la majorité des ouvrages, notamment
ceux en amont de la ZAC RHI de Bois-Blanc et de la Ferme et ceux en aval de ces deux
secteurs à enjeux (OH 3 à 7).

La comparaison entre l’état initial et la remise en état montre que le projet est construit
globalement sur le principe de la transparence hydraulique. Le périmètre des bassins
versants ne sont quasiment pas modifiés. Un système de circulation des eaux de la
carrière lors de la remise en état respecte majoritairement l’organisation des bassins
versants initiaux.

Les exutoires utilisés par le projet n’impactent pas directement le projet de ZAC RHI de
Bois-Blanc, et les bassins versants au droit du projet de cette ZAC ne sont pas modifiés
par le projet de carrière. Le bassin versant en amont hydraulique est même réduit, ce qui
diminue ses débits décennaux et centennaux.

Le projet a plutôt un effet positif vis-à-vis des risques d’inondation au niveau du projet de
la ZAC RHI de Bois-Blanc.

Pollution des eaux : L’AE recommande de réaliser l’engazonnement des merlons


constitués de stériles dès leur constitution afin de limiter les départs de MES vers l’océan.

Cette recommandation est déjà prise en compte en grande partie dans le cadre du dossier
d’Etude d’Impact (Cf. chap. 7.2.2.2 de l’Etude d’Impact) puisque toutes les terres de
découvertes stockées provisoirement sur l’emprise de la carrière en merlon ou en zone de
dépôt sont prévues d’être engazonnées. De même, SCPR prend l’engagement de réaliser
l’engazonnement des matériaux stériles mis en merlon périphérique dès leur constitution

Flore : L’AE recommande de répertorier et de suivre les stations de Bois d’ortie et de Bois
de lait pour s’assurer de l’absence impact (notamment poussières) sur ces plantes.

SCPR prend l’engagement que le suivi des stations de Bois d’Ortie et de Bois de Lait
identifié dans les inventaires des bases de données sera intégré à la mission de suivi
Faune Flore milieu naturel prévue dans le cadre du projet.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 125/249
Flore : L’AE recommande de faire valider par un organisme compétent (conservatoire
botanique national de Mascarin, par exemple) la méthodologie de déplacement des deux
espèces de fougère remarquables.

Cette recommandation a été prise en compte au chapitre 1.F.2 page 12 de l’addendum du


30 janvier 2018. Ces opérations pourront être suivies et/ou encadrées soit par le
Conservatoire Botanique de Mascarins, soit par un organisme compétant et reconnu
comme tel par les services de la DEAL.

Avifaune et faune terrestre : L’AE observe que le dérangement ou le déplacement de


la colonie de Petit Molosse présente au niveau de l’ouvrage hydraulique, ainsi que les
impacts potentiels sur d’autres espèces protégées présentes sur le site, relève d’une
demande de dérogation à l’interdiction édictée à l’article L.- 411-1 du code de
l’environnement.

Cette question est traitée au chapitre 1.F.1 page 11 de l’addendum du 30 janvier 2018.
L’ensemble du projet de carrière est bâti autour du principe d’évitement d’impact sur la
faune terrestre avec un certain nombre de mesures telles que décrites au chapitre 7.7.4 –
de l’Etude d’Impact.

Ainsi, compte tenu des différentes mesures d’évitement proposées, le projet respecte les
dispositions de l’arrêté ministériel du 17 février 1989 et il n’est alors pas nécessaire de
demander une dérogation à la destruction d’espèces protégées au titre de l’article L411-2
du Code de l’Environnement pour les chiroptères comme pour l’avifaune.

Faune Marine : L’AE recommande que le suivi acoustique soit accompagné d’un suivi
visuel pour prendre en compte toute la population des cétacés, et pour détecter la
présence de juvéniles, le nombre d’individus et leur localisation et d’assurer de l’évitement
des tiers si leur présence est détectée dans la zone d’influence.

Un suivi visuel en complément du suivi acoustique est d’ores et déjà prévu dans le cadre
des mesures d’évitement programmées au Plan de gestion des risques en faveur des
cétacés intégré au projet.

Ce plan a pour objectif de garantir, lors des tirs de mines, l’absence d’exposition des
cétacés à un niveau de bruit supérieur au seuil de gêne comportemental.

Un monitoring acoustique en temps réel est prévu dans la zone d’influence du projet grâce
à la mise en place de 3 hydrophones complété durant les 6 premiers mois d’exploitation
par un suivi visuel aérien 30 mn avant le tir et 30 mn après le tir.

Ce suivi pourra si nécessaire être reconduit durant la période de migration des baleines à
bosses si l’actualisation de la modélisation acoustique de l’opération de minage en
situation réelle indique un risque accru sur cette espèce (Tome 2 – Complément à l’étude
d’impact : note complémentaire concernant l’acoustique sous-marine et les cétacés dans
le cadre du dossier réglementaire – (ch. III.2.3 Mesure M2).

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 126/249
Milieu Humain – Bruit : L’AE recommande la mise en place d’un suivi des niveaux de
bruit ambiant et résiduel dans les zones à émergence réglementée afin de s’assurer de la
limitation de l’impact sur les tiers.

La question du suivi acoustique en limite de propriété et en ZER est présentée dans le


Tome 2 - Etude d’Impact chapitre 7.11. La prescription de ce suivi pourra être reprise dans
le cadre de l’Arrêté Préfectoral d’Autorisation de la carrière.

Comme indiqué en chapitre 4 page 45 de l’addendum du 30 janvier 2018, ce suivi sera


complété par un réseau de stations de mesures multi paramètres étendu.

Milieu Humain – Bruit : S’agissant du nombre de tirs de mines, l’AE note que des
incohérences figurent au dossier. En effet, selon le résumé non technique, le pétitionnaire
prévoit « au maximum un tir par jour », alors que l’étude d’impact indique un tir par jour
par fosse d’extraction (une fosse en zone haute et une fosse en zone basse) réalisés
simultanément. L’addendum précise enfin qu’un seul tir maximum sera réalisé et que cette
disposition fera l’objet d’une prescription dans l’arrêté préfectoral d’autorisation. Ces
incohérences méritent un éclaircissement.

Les engagements pris dans le Résumé Non Technique du dossier de demande


d’autorisation (chapitre 4 page 19) et réaffirmé dans l’addendum du 30 janvier 2018
(chapitre 1.C page 7) sont confirmés ; il y aura bien au maximum 1 tir unique par jour sur
la fosse haute ou sur la fosse basse et sans idée de concomitance.

Milieu Humain – Qualité de l’air et santé : L’AE recommande un suivi continu des
poussières afin de garantir un risque sanitaire acceptable notamment au niveau des
habitations sous le vent les plus proches de l’exploitation.

Cette recommandation a d’ores et déjà été prise en compte dans le cadre de l’addendum
du 30 janvier 2018 (chapitre 4 page 45) puisque SCPR a pris l’engagement de mettre en
œuvre avant le début de l’exploitation et après l’obtention de l’arrêté préfectoral
d’autorisation, des stations de mesures multi paramètres (poussière, vibration, bruit) selon
un positionnement qui requiert toutefois une acceptation des propriétaires fonciers.

Ces stations viendront en complément des points de mesures et de surveillance déjà


définis dans le dossier d’étude d’impact en limite de propriété et/ou en Zone à
Emergences Réglementées (ZER) intéressant notamment les habitations les plus
proches.
Le dispositif sera complété d’une station de mesure (Référence) hors influence de l’activité
mise en place afin de connaître le « bruit de fond » et servir de base de comparaison pour
l’analyse des mesures effectuées aux abords de la carrière.

Les stations seront matérialisées sur le terrain par la réalisation d’une dalle de béton sur
laquelle seront positionnés dans un espace clôturé les appareils d’enregistrement avec
notamment :

 Une Jauge Owen permettant un échantillonnage selon la norme NF X 43-014 (2003)


des retombées totales des particules sèches ou humides présentes dans l’air. Ces

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 127/249
mesures seront réalisées sur un pas de temps mensuel et seront reconduites tous les
mois.

 Un sismographe conforme à la norme NF E90 20 permettant d’assurer la surveillance


des vibrations solidiennes et de la surpression aérienne lors des tirs de mines.

 Un sonomètre de classe 1 permettant le contrôle des niveaux de bruit selon la norme


NF S 31-010. La prise de mesure sera réalisée de manière mensuelle sur une période
de 24h comprenant un tir de mine.

L’ensemble des résultats des enregistrements effectués sur ces stations seront transmis
aux membres de la Commission Locale de Concertation et de Suivi que SCPR a proposé
de mettre en place et aux services de la DEAL en charge de l’Inspection des Installations
Classées

Milieu Humain – paysage : L’AE recommande de faire figurer au dossier la présentation


de planches photographiques permettant de visualiser la différence de perception liée à la
destruction des cocotiers et des filaos.

Plus de plus de 50% de la cocoteraie et l’intégralité des filaos bordant le chemin d’accès à
la carrière sont conservés dans le cadre du projet.

Les photomontages associés permettent de visualiser l’insertion paysagère de la carrière


avant et après remise en état avec notamment des points de vue permettant une
visualisation de la perception de la zone basse où est présente la cocoteraie et la rangée
de filaos. (Cf. chapitre 1-H de l’addendum du 30 janvier 2018 (page 22-23)

Milieu Humain –Trafic routier : L’AE recommande d’étudier les effets des microcoupures
de la RN1 sur le trafic routier du secteur et notamment ceux du report du trafic sur la
RN1a.

Ce sujet traité en grande partie dans le paragraphe 7.13 de l’étude d’impact (pages 173 à
175) caractérise les effets du projet sur le trafic routier et présente les mesures mises en
place pour éviter, réduire et compenser les impacts. Des compléments d’information ont
été apportées dans l’addendum du 30 janvier 2018 (chapitre 1-D pages 8 et 9), abordant
notamment la gestion des microcoupures de la Route des Tamarins.

Précisions concernant l’impact sur le trafic de la RN1

Les rotations des poids-lourds se feront exclusivement par le demi-échangeur dédié


exclusivement à la carrière. Le site accueillera en moyenne 465 rotations de poids-lourds
par jour.

L’effet sur l’encombrement de la RN1 a été évalué dans l’étude d’impact (page 173) sans
tenir compte du fait qu’un camion équivaut à deux unités de véhicule personnel (UVP).
Cette modification et l’augmentation du nombre de véhicules entre 2015 et 2016 sur la
RN1 a été intégré au tableau présenté page 45 du mémoire en réponse. La RN1, classée
en route à grande circulation est dimensionnée pour recevoir le trafic de poids lourds

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 128/249
généré par le projet. L’augmentation du trafic lié au projet reste inférieure à 4 % sur
l’ensemble des tronçons étudiés
.
Les mesures prises pour éviter, réduire et compenser les impacts liés à cette
augmentation de trafic sont décrites en page 175 de l’Etude d’Impact. Elles sont rappelées
dans la réponse du Maître d’Ouvrage : une entrée et une sortie depuis la route des
Tamarins dédiée exclusivement à la carrière par la création d’un demi-échangeur en
accord avec le gestionnaire de la route - Mise en place d’une signalétique verticale en
bord de chaussée de part et d’autre de la carrière - Mise en place de laveurs de roues en
sortie de chaque plateforme de tri afin de ne pas salir les voies de circulation revêtue et la
Route des Tamarins - Passage régulier d’une balayeuse au niveau de la RN1 pour
maintenir la propreté de cette dernière et de ses accotements.

Précisions concernant les effets des microcoupures de la RN1

Destinées à assurer la sécurité des usagers, les microcoupures sur la RN1 interviendront
entre les échangeurs d’Etang-Salé les Bains et du Portail et seront organisées sur une
tranche horaire de faible trafic (13h30 – 16h). estimé à 1 000 véhicules/heure.

Le tronçon entre Saint Leu et l'Etang-Salé est le tronçon le plus fluide de la RN1a ; le
report de trafic sur cette route va augmenter le trafic de 9 % et sera donc en mesure
d’absorber cette augmentation de trafic temporaire tout en conservant une certaine
fluidité.

Mesures destinées à éviter, réduire et compenser les impacts :

Minimisation du nombre de microcoupures : environ 40 pour l’ensemble de l’exploitation,


soit environ 16 par an - Temps de microcoupure réduit au maximum ( 20 minutes) -
Information préalable des usagers (date et heure) sur les Panneaux à Messages Variables
de la RN1, afin qu’ils puissent organiser leurs déplacements le cas échéant - Sur chaque
sens de circulation, afin de ralentir le trafic jusqu’à la mise en place de la microcoupure,
deux véhicules équipés de Flèches Lumineuses d’Urgence occuperont les deux voies de
circulation et un véhicule léger occupera la bande d’arrêt d’urgence. Pendant l’arrêt du
trafic, les usagers auront le choix entre patienter jusqu’à la réouverture de la route ou
utiliser un itinéraire bis passant par la RN1a - Entre l’échangeur RN1a - deux itinéraires
bis seront possibles.

Analyse des impacts cumulés : L’AE recommande de présenter, dans le présent


dossier, l’actualisation de l’étude d’impact de la Nouvelle Route du Littoral.

En qualité de Maître d’Ouvrage de la Nouvelle Route du littoral, la Région Réunion, a été


invitée à apporter toute précision à cette recommandation, ce qu’elle a fait par la
production d’une note en date du 08 juin 2018 versée en annexe 4 au présent mémoire

Analyse de l’étude de Danger : L’AE recommande de présenter la cartographie des


secteurs soumis à une surpression comprise en 20 et 50 mbar et de proposer à chaque
occupant des bâtiments concernés des mesures d’évitement et de réduction des effets de
ces surpressions.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 129/249
La représentation graphique de la Z5 correspondant à la zone de surpression entre 20 et
50 mbar est présentée dans le mémoire en réponse. Cette zone d’effet Z5 matérialisée
avec les plans de tirs prévus sur la carrière de la Ravine du Trou, ne comporte pas de
lieux de grands rassemblements, d’agglomérations denses, d’immeubles de grande
hauteur et de lieux de séjour de personnes vulnérables

Au sein de cette zone, l’effet de la surpression peut néanmoins entraîner des effets
indirects sur les personnes par bris de vitres par exemple. Les vitrages des bâtiments
d’exploitations de la carrière de la ravine du Trou seront « filmés » permettant ainsi d’éviter
ce risque.

Les habitations existantes au sein de cette zone, seront protégées par la présence des
protections acoustiques (merlon ou mur) mises en place pour les habitations présentes
sur la partie basse et par le merlon périphérique pour l’habitation de la partie haute.

Ces dernières ne sont concernées que ponctuellement par cet effet de surpression ; Les
habitations ne seront plus sous l’influence de la Z5 après le démarrage de l’exploitation.
(Création de la piste dans la partie basse, dès l’abattage des premiers fronts de taille, pour
la partie haute le dénivelé créé dans le terrain naturel constituera une barrière efficace à
l’effet de surpression qui pourrait s’exercer lors des tirs de mines sur l’habitation en amont
de la carrière).

Suivi des mesures et de leurs effets : D’un point de vue général, pour quasiment tous
les impacts, les conséquences tirées d’éventuels résultats défavorables de ces mesures
ne sont pas décrites :

Pour les piézomètres servant à vérifier la qualité des eaux souterraines, on connaît les
paramètres mesures, mais aucune information n’est donnée sur les résultats attendus et
les mesures correctives en cas de résultats défavorables.
Pour le respect du schéma d’aménagement de la Réunion (SAR), il est indiqué que ce
type d’activité (carrière) est possible si la remise en état permet une restauration de la
vocation agricole avec une bonne valeur agronomique : les critères de définition de cette
valeur agronomique ne sont pas présentés, ni les moyens de les obtenir.

Pour la trame verte et bleue, la parcelle BW 253 appartient aux espaces naturels avec
coupure d’urbanisation : l’activité carrière est possible sous réserve que la restauration
respecte le caractère initial.

L’AE recommande de préciser, pour chaque mesure de suivi prévue, les résultats
attendus ainsi que les éventuelles mesures correctives.

Les mesures de suivi prévues dans le cadre de la carrière sont présentées dans le
paragraphe 7 de l’Etude d’Impact (pages 112 à 175) et synthétisées dans le paragraphe
11 de l’Etude d’Impact (pages 194 à 199).

Le tableau présenté pages 54 à 59 du Mémoire en réponse résume pour chaque mesure


de suivi prévue, les résultats attendus et les éventuelles mesures correctives mises en
place.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 130/249
Résumé non technique : L’AE recommande de prendre en compte dans le résumé
non technique les conséquences des recommandations du présent avis, ainsi que de la
compléter par les informations présentées dans l’addendum au dossier initial.

Le Résumé Non Technique du projet actualisé et amendé avec les éléments d’information
complémentaires présentés dans l’addendum du 30 janvier 2018 ainsi et les éventuels
compléments apportés suite aux questions et recommandations formulées par l’Autorité
Environnementale dans son avis délibéré du 11 avril 2018 est présenté en annexe 5

Afin de repérer ces modifications vis-à-vis du Résumé Non Technique de mars 2016,
ceux-ci sont précédés d’un marqueur en marge gauche.
- :- :- :- :- :- :-
Les réponses du Maître d’ouvrage ont été complétées par les annexes suivantes :
Annexe 1 : Analyse des effets cumulés (Compléments)

 Projets ayant fait l’objet d’une étude d’incidence environnementale et d’une enquête
publique
 Projets ayant fait l’objet d’une évaluation environnementale pour lesquels un avis de
l’AE a été rendu public
 Analyse des effets cumulés avec les projets retenus

Annexe 2 : note du BRGM du 15/05/2018

Annexe 3 : note de calcul PIOH295 comprenant l’objet de la note, les hypothèses, la


méthodologie- la vérification du cadre (chargement, modélisation, sollicitations et
ferraillage)– des murs M1 et M2 – Des murs M3 et M4 (chargement, stabilité, vérification
du ferraillage) – annexes

Annexe 4 : note de la Région Réunion du 08 juin 2018

Annexe 5 : Résumé Non Technique V2018 mis à jour en mai 2018

MISE EN COMPATIBILITE DU PLU DE ST LEU AVEC LE PIG

1- Généralités :

La mis en compatibilité du PLU de la Commune de Saint-Leu est rendu nécessaire pour


permettre la réalisation du projet de carrière de la Ravine du Trou : projet qui fait l'objet
d'une enquête publique unique portant :
o sur une demande d'autorisation d'exploiter une carrière à ciel ouvert et ses
installations connexes (installation de tri de matériaux-station de transit de
produits minéraux – unité mobile de fabrication d'explosifs ;
o sur une demande de dérogation à 'interdiction générale de défrichement
o sur une demande de mise en compatibilité du PLU.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 131/249
Le projet de carrière de la Ravine du Trou et ses installations annexes a été déclaré Projet
d'Intérêt Général (PIG), par arrêté préfectoral n° 1640/SG/DCL/BU du 31 juillet de
Monsieur le Préfet de la Réunion.
Depuis 2011, la Région Réunion a engagé une étude de faisabilité en vue d'identifier des
sites d'extraction en roches massives nécessaires à la réalisation du projet de la Nouvelle
Route du Littoral (NRL) : le projet de la NRL inscrit au Schéma d'Aménagement Régional
(SAR), a été déclaré Projet d'utilité publique par arrêté de Monsieur le Préfet de la
Réunion n° 12-311/SG/DRCTCV/4 du 7 mars 2012. Les travaux de ce chantier ont débuté
en décembre 2013.
La réalisation complète de la NRL, notamment de la partie digue, nécessite un apport
important en matériaux, 19 Millions de tonnes dont 9 Millions de tonnes de roches
massives.
En l'état actuel des prospections menées, sur sollicitation de la Région par différents
opérateurs, dont la SCPR, seul le projet de la Ravine du Trou est à même de fournir une
grande partie des matériaux pour permettre la sécurisation et la livraison de cette route
stratégique pour l'économie de l’île, et qui constitue un axe majeur entre le Nord et l'Ouest
et le Sud du Département. La réalisation complète de la NRL est donc liée à la mise en
exploitation de la carrière de la Ravine du Trou sur le territoire de la Commune de Saint-
Leu.

Et ce projet de carrière qui permet entre autres à l'approvisionnement en roches massives


du chantier de la NRL, n'est possible que par une mise en compatibilité du PLU de la
commune : PLU dont le zonage actuel de la zone ne permet pas l'exploitation de carrière.
Le PLU de la Commune de Saint-Leu a été approuvé le 26 février 2007. La zone
d'emprise du projet de la SCPR, situé sur les parcelles BW 253 et BW 279 est située en
zone Ad, correspondant aux zones agricoles classées en coupures d'urbanisation., où
toutes constructions sont interdites de même que l'extraction de matériaux.

2 – Le contexte du projet :
Pour rappel, la mise en compatibilité d'un PLU d'une commune relève normalement de la
compétence de la municipalité.
La commune de Saint-Leu s'est toujours opposée à l'exploitation de la carrière de la
Ravine du Trou, et par conséquent forte du résultat d'un référendum local organisé le 12
juin 2012 sur le territoire communal (81% contre la révision du PLU pour une participation
de 28% des électeurs inscrits sur les listes électorales de la commune), elle n'a pas
engagé la révision de son document d'urbanisme.
En conséquence la Région Réunion s'est tournée vers le représentant de l'Etat, le Préfet
de la Réunion par courrier en date du 19 mars 2017 pour que le projet de carrière de la
SCPR sur la Ravine du Trou fasse l'objet d'une qualification de PIG, pour permettre
d'engager la procédure de mise en compatibilité du PLU avec le projet NRL.
L'arrêté N°1640/SG/DCL/BU qualifiant le projet de PIG a été publié le 31 juillet 2017. Cet
arrêté de PIG a été notifié le 2 août 2017 à la commune de Saint-Leu qui disposait d'un
délai de 6 mois pour faire évoluer son PLU. En l'absence de délibération de la commune
approuvant la révision ou la modification de son PLU, l'Etat a donc pris l'initiative
d'engager la procédure de mise en compatibilité du PLU de la Commune de Saint-Leu

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


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avec le projet de carrière de la Ravine du Trou porté par la SCPR., conformément aux
dispositions des articles L 153-54 à L 153-57.
C'est par arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018 de Monsieur le Sous Préfet de
Saint-Paul pris par délégation de monsieur le Préfet de la Réunion, qu'est prescrite
l'ouverture de l'enquête publique portant entre autres sur la mise en compatibilité du PLU
de la Commune de Saint-Leu avec le projet de carrière de la Ravine du Trou.

3 : Objectif de la procédure de mise en compatibilité du PLU de Saint-Leu avec le


projet de carrière de la Ravine du Trou :

Cette enquête de mise en compatibilité du PLU de la commune de Saint-Leu, vise à faire


évoluer les règles d'urbanisme, uniquement au droit des parcelles BW 253 et BW 279,
concernées par le PIG et correspondant à l'emprise du projet de carrière et de ses
installations annexes, et ce uniquement pendant la durée de l'exploitation sur le site.
En fin d'exploitation, et après remise en état du site par la SCPR, les parcelles BW 263 et
BW 279 retrouveront leur vocation initiale agricole, classement en zonage Ad.
Cette mise en compatibilité se traduira par :
o la définition d'une trame carrière, correspondant au périmètre de
protection et de valorisation de la ressource du sous sol conformément au c)
de l'article R 123-11 du Code de l'Urbanisme.
o la modification du règlement de la zone pour permettre l'exploitation des
matériaux, et la construction des installations nécessaires à cette
exploitation. En quelque sorte, la mise en compatibilité prévoit de
soustraire la trame carrière aux règles relatives à la gestion des eaux
pluviales sur les zones agricoles, aux limites de hauteurs et à la bande
d'inconstructibilité de 100 mètres de part et d'autres de la Route des
Tamarins.
o et la traduction dans ce périmètre de l'obligation d'une remise en état du site,
pour un retour après exploitation au classement initial.
Point sur l'évolution du règlement de la zone :
Les modifications du règlement prévues par cette mise en compatibilité porte sur
les points suivants :

Règlement – Titre I adapté suite à la mise en compatibilité :


Le Titre I – Article 3 : Division du territoire en zones :
3 - le Plan Local d'Urbanisme divise le territoire en zone :
Aux secteurs existants Ad – Apf et Apf1, il est ajouté le paragraphe suivant :
« Le document graphique identifie également la trame carrière, qui représente les
périmètres de protection et de valorisation de la richesse du sol ou du sous sol. Sous cette
trame, et quelque soit le secteur de la zone agricole, sont autorisés, sous conditions de
remise en état, les carrières, les constructions et installations nécessaires à leur
exploitation ainsi que les équipements annexes. (article R.123-11 du Code de
l'Urbanisme). »

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Règlement Titre I adapté suite à la mise en compatibilité.
Le Titre I – Article 9 : Assainissement :
Assainissement des eaux pluviales :
Dans le PLU de Saint-Leu actuellement en vigueur, il est stipulé qu'en zone Ad, et
en l'absence de réseau d'assainissement, tout aménagement sur un terrain doit être
conçu de manière à ne pas faire obstacle au libre écoulement des eaux, et le niveau de
débits évacués de la propriété ne doit pas excéder 1,2 litre par seconde et par hectare.
Dans le cadre de la mise en compatibilité du PLU avec le PIG, il est ajouté la
précision suivante : « cette dernière disposition ne s'applique pas dans la trame carrière
délimitée par les documents graphiques, les caractéristiques des rejets étant établies dans
le cadre des autorisations ad hoc (autorisation ICPE et loi sur l'eau) ».

Règlement Titre IV adapté suite à la mise en compatibilité :


Le titre IV : Dispositions applicables aux zones agricoles :
Cette zone couvre les espaces naturels de richesse agricole, elle comporte 3
secteur : Ad – Apf et Apf1
Dans le cadre de la mise en compatibilité, il est ajouté le paragraphe suivant : «
Le document graphique identifie également la trame carrière, qui représente les
périmètres de protection et de valorisation de la richesse du sol ou du sous sol. Sous cette
trame, et quelque soit le secteur de la zone agricole, sont autorisés, sous conditions, sous
conditions de remise en état, les carrières, les constructions et installations nécessaires à
leur exploitation ainsi que les équipements annexes. »

Règlement Titre IV adapté après la mise en compatibilité :


Le titre IV Article 2 : Occupations et utilisations des sols soumises à des conditions
particulières : Il est ajouté un alinéa 12 rédigé comme suit : « Dans la trame carrière
délimitée par le document graphique l'ouverture et l'exploitation de carrières, les
constructions et installations nécessaires à cette exploitation, les équipements annexes
ainsi que le transit des matériaux sont autorisés, sous réserve d'une remise en état après
exploitation permettant un retour à la vocation normale du site. »
Le paragraphe 12 existant devient 13, et il est ajouté un alinéa au 13, et rédigé
comme suit ; « Conformément à l'étude annexée au plan local d'urbanisme, dans la trame
carrière délimitée par le document graphique, les constructions et installations nécessaires
à l'exploitation d'une carrière ainsi que leurs équipements annexes peuvent être implantés
à une distances minimale de 40 mètres de l'axe de la route des Tamarins. »

Article A4 : Conditions de desserte des terrains par les réseaux publics d'eau,
d'électricité et d'assainissement :
4-3- Eaux pluviales :
Dans le PLU actuel, il est écrit qu'il est interdit de canaliser les eaux sur le fond
voisin.
Dans le cadre de la mise en compatibilité du PLU, il est ajouté : « Dans la
trame carrière délimitée par le document graphique, un dispositif de gestion et de

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traitement des eaux de ruissellement et de lavage sera mis en œuvre par l'exploitant, afin
de réduire les impacts sur les milieux aquatiques et les aquifères. »

Règlement Titre IV adapté suite à la mise en compatibilité :

Le titre IV, Article A 6 : Implantation des constructions par rapport aux voies et
emprises publiques :
6-2 : Règle : A la suite des 3 alinéas il est ajouté le paragraphe suivant :
« Conformément à l'étude annexée au plan local d'urbanisme dans la trame carrière
délimitée par les documents graphiques, les constructions et installations nécessaires à
l'exploitation d'une carrière ainsi que leurs équipements annexes peuvent être implantés à
une distances minimales de 40 mètres de l'axe de la route des Tamarins.
Règlement Titre IV adapté suite à la mise en compatibilité :
Le titre IV : Article A 10 : Hauteurs des constructions :
Dans cet article, les alinéas 1 à 6 ne sont pas concernés par cette mise en
compatibilité.
II est ajouté à l'alinéa 7 qui traite de l'exemption des règles de la hauteur pour le
bâtiments agricoles et équipements publics, la phrase suivante : « Il en est de même
pour les constructions et installations nécessaires à l'exploitation d'une carrière ainsi que
leurs équipements annexes, situés dans la trame carrière délimité par le document
graphique. »

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Zonage du PLU en vigueur

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Zonage du PLU suite à évolution

4 - Composition du Dossier :

Cette mise en compatibilité du PLU de la commune de Saint-Leu avec le PIG de la


carrière de la Ravine du Trou fait partie de l'enquête publique unique menée
conformément à l'arrêté de Monsieur le Sous Préfet de Saint-Paul n° 112/SP/Saint-Paul
du 7 juin 2018.
Un dossier d'enquête, comportant les pièces suivantes a été mis à la disposition du public
pour consultation et avis pendant la durée de l'enquête. Il comprend :
o Une note explicative du projet de mise en compatibilité :
o Un rapport de présentation du dossier comprenant :
 Une Introduction traitant :
 le contexte de l'enquête.
 La mise en compatibilité.

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 Les autres procédures engagées.
 la présentation du projet qui explique :
 Les raisons du choix du projet.
 Les principales caractéristiques de la carrière..
 Évolution du zonage, du règlement et du rapport de présentation du
PLU.

o Une annexe : Loi Barnier : Etude justificative relative à la dérogation à


l'article L 111-6 du Code de l'Urbanisme.
o Copie de l'arrêté préfectoral n° 1640/SG/DCL/BU du 31 juillet 2017 qualifiant
de PIG le projet d'ouverture et d'exploitation d'une carrière et ses
installations annexes sur le territoire de la commune de Saint-Leu lieu dit
Ravine du Trou »
o Une évaluation environnementale de la MEC avec le PIG.
o Le bilan de la concertation préalable effectuée du 2 au 17 mai conformément
aux dispositions de l’article L. 121-7 du Code de l’environnement avant la
procédure de mise en compatibilité du PLU.
o Une annexe : Loi Barnier : Etude justificative relative à la dérogation à
l'article L 111-6 du Code de l'Urbanisme.
o Le procès verbal de la réunion des personnes publiques associées dans le
cadre de la procédure de Mise en compatibilité du PLU avec le PIG, réunion
qui s'est tenue le 6 juin 2018.

5- : analyse succincte des pièces du dossier soumis à enquête publique :

5-1 : La note explicative jointe au dossier de MEC vise à une meilleure prise de
connaissance par le public de la procédure et traite des points suivants : les
motivations, les objectifs, les caractéristiques du projet de mise en compatibilité du
PLU, l’évaluation environnementale et les modalités de la consultation préalable
organisée du 2 au 7 mai 2018, qui feront l'objet d'un examen par la suite.

5-2 : Le rapport de présentation comprend :


 une introduction traitant du contexte de l'enquête et des autres
procédures engagées :
 Une présentation du projet de carrière de la Ravine du Trou avec les
raisons du choix du projet, ainsi que les principales caractéristiques
de la carrière avec les aménagements prévus, la description de la
remise en état du site, et de l’évolution du zonage : traitée pans le
paragraphe 4 objectif de la procédure de MEC.
En annexe du rapport de présentation est jointe :
- Une annexe 1 : une étude justificative de la dérogation à la Loi Barnier
(articles L-111-5 et suivants du code de l’Urbanisme)

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L’exploitation de la carrière de Bois Blanc nécessite la construction de voiries et de
bâtiments qui se situeront dans la bande des 100 mètres de l’axe de la Route des
Tamarins, classée voie bruyante de catégorie 2.
Le code de l’urbanisme interdit les constructions dans cet espace, mais les dispositions de
l’article L.111-8 du même code, autorise des dérogations sous réserve de la prise en
compte des nuisances, de la sécurité, de la qualité de l’urbanisme et des paysages.
Le projet de carrière se situe de part et d’autre de la Route des Tamarins. Les terrains
destinés à la carrière sont constitués de fourrés à dominante quasi exclusive d’une espèce
envahissante « le cassie ». Seule une petite surface de 1,3 ha sur la parcelle haute est
cultivée.
La zone du projet se situe dans le PLU actuellement en vigueur en zonage Ad
correspondant aux zones agricoles classées en coupure d’urbanisation, et dans ce
zonage, l’extraction de matériaux est interdite. Toutefois, le règlement de cette zone
autorise les constructions liées aux exploitations agricoles sous réserve qu’elles soient
situées à plus de 100mètres de l’axe de la Route des Tamarins.
Sur la zone du projet, compte tenu des caractéristiques géologiques et des contraintes
d’exploitation, les fosses d’exploitation, les aménagements et les constructions doivent
être créées dans cette bande des 100 mètres.
Il faut préciser ici que tous les aménagements qui seront réalisées sur le site :
constructions, voiries et échangeurs, ne seront que provisoires, prévus que pour le
fonctionnement du chantier et qu’ils seront détruits à la fin de l’exploitation.
Pour satisfaire aux obligations de l’article L.111-8 du code l’environnement la demande de
dérogation à l’article 52 de la loi Barnier a pris en compte les éléments suivants:
- pour ce qui est des nuisances :
- les nuisances engendrées par la route des Tamarins : la route des Tamarins
est classée voie bruyante de catégorie 2. Pour la construction des bâtiments d’habitation,
des établissements scolaires et des bâtiments de santé une distance de 250 m doit être
respectée, et les bâtiments doivent être dotés d’un isolement acoustique. Les travaux
d’extraction et les d’aménagements prévus dans le cadre du projet ne sont pas
concernés par le classement de route des Tamarins même si les nuisances sonores
existent bien. Dans le dossier il est toutefois prévu que les constructions qui seront
réalisés dans le cadre de l’exploitation seront bien conformes aux normes AFNOR NF-31-
080 « Niveaux et critères e performance acoustiques de type d’espace –Bureaux et
espaces associés
- dans le cadre du fonctionnement du projet, les nuisances de type (bruits du
chantier- poussières- vibrations), ont été prises en compte et des mesures d’évitement et
de réduction ont été apportées par le pétitionnaire pour qu’elle restent en dessous du
seuil réglementaire pour l’ensemble des riverains.
- Pour les nuisances engendrées par la circulation, des dispositions seront
prises pour réduire la gêne pour les autres usagers de la route.
- Les mesures de sécurité sur le site seront appliquées conformément aux
règlements et consignes en vigueur et qui relèvent, du Service Départemental d’incendie
et de Secours pour ce qui est des risques incendie, et des inspecteurs du Services des
ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) pour les risques
industriels.

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- Pour les risques routiers, la création du demi échangeur respectera les règles
édictées par ACTAAL. Des installations de signalisation horizontale et verticale seront
installées sur la Route des Tamarins et sur la bretelle d’accès à la Route des Tamarins, il
est prévu une zone de dégagement de visibilité depuis le Sud de la bretelle pour permettre
une insertion sécurisée des poids lourds dans le trafic.
- Pour ce qui est de la qualité architecturale et la qualité de l’urbanisme, il est
précisé qu’aucune structure urbaine ne se situe à proximité et que les constructions seront
provisoires et que pour les bâtiments une unité sera recherchée afin de créer un
aménagement d’une qualité satisfaisante.
-Pour ce qui est de la qualité des paysages, il est précisé que l’incidence
paysagère intégrant l’évaluation des co-visibilités entre la carrière et son environnement a
été étudiée dans le dossier de demande d’autorisation ICPE de la carrière par le
groupement Zone UP et SAFER, et que la perception visuelle du site au niveau de la zone
des Tamarins est faible et plus forte lorsqu’on s’en éloigne. Au niveau de la RN1, la
perception de l’entité paysagère entre la Ravine du Trou et la Ravine des Tamarins est
jugée plus importante. Depuis les zones habitées la perception du site reste faible,
bloquée par les lignes de crête masquant le site. Le site sera aménagé après exploitation :
la partie haute remise en état agricole avec des pentes douces et des fronts de taille
travaillé pour avoir un aspect naturel et discontinu, la partie basse sera réhabilitée en zone
naturelle.

- En conclusion de l’étude justificative, il est précisé que les aménagements et


constructions nécessaires à l’exploitation de la carrière de la Ravine du Trou
peuvent être implantés à une distance minimale de 40 mètres de l’axe à grande
circulation, et que ces dispositions particulières devront être reprises dans le cadre
de la modification du PLU.

-En annexe 2 : L’arrêté préfectoral n° 1640 /SG/DCL/BU du 31 juillet 2017,


déclarant d’Intérêt Général l’ouverture et l’exploitation d’une carrière et ses installations
annexes sur la commune de Saint-Leu au lieu dit Ravine du Trou, avec copie, du rapport
de présentation de la Région Réunion du projet de la Ravine du Trou en vue de sa
qualification de PIG par le Préfet de la Réunion, et du rapport n° 103750 de la Région
Réunion sur la Nouvelle Route du Littoral et sa relation avec le projet de carrière de la
Ravine du Trou.

5-3 :L’Evaluation Environnementale

. Analyse de l’évaluation environnementale de la mise en compatibilité du PLU de


Saint-Leu

L’évaluation environnementale effectuée dans le cadre de la mise en compatibilité du PLU


de la commune de Saint-Leu comporte un préambule, un résumé non technique, une
synthèse de l’état initial de l’environnement avec un focus sur les zone susceptibles d’être
impactées par la modification du PLU, une articulation de la mise en compatibilité avec les

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autres plans programme et schéma, une analyse des incidences et des mesures vis à vis
de l’environnement du projet de MEC du PLU, une analyse des motifs pour lesquels le
projet de MEC a été retenu, et le suivi des effets sur l’environnement du projet de mise en
compatibilité.

Dans le préambule il est rappelé :

 les dispositions de l’article R104-10 : la commune de Saint-Leu, commune littorale


est soumise à obligation de réaliser une évaluation environnementale lors de la
mise en compatibilité de son PLU.,
 le contenu de l’étude environnementale conformément aux dispositions de l’article
R.104-18 du Code l’urbanisme.
 Dans le préambule il est précisé l’objectif de cette évaluation environnementale ,
qui est d’analyser les incidences potentielles du projet sur l’environnement lors de
la mise en compatibilité du PLU (MEC), et d’évaluer si les règles d’occupation des
sols par la MEC tiennent compte des enjeux environnementaux de la commune et
du secteur concerné, tout en stipulant que le dossier de demande d’autorisation
d’exploiter a fait l’objet d’une étude d’impact bien détaillée dans le cadre de la
procédure ICPE, avec un avis de l’Autorité Environnementale : Avis délibéré n°
2018-13 adopté lors de la séance du 11 avril 2018 par la Formation d’Autorité
Environnementale du Conseil Général de l’Environnement et du Développement
Durable (CGEDD).

Le contexte de cette mise en compatibilité est également exposé : dans le cadre de


la réalisation de la Nouvelle Route de Littoral déclarée d’Utilité Publique (arrêté n°12-311-
SG/DRCTCV/4 du 7 mars 2012) le projet de carrière de la Ravine du Trou a été déclaré
Projet d’Intérêt Général (PIG par arrêté préfectoral n°1640/SG/DCL/BU du 31 juillet 2017),
afin de subvenir aux besoins en matériaux de ce chantier de la NRL. Cette mise en
compatibilité consistant à faire évoluer les règles de l’urbanisme uniquement au droit des
parcelles BW 253 et BW 279 d’une superficie de 40 ha concernées par le projet de PIG.

Le Résumé non technique décrit de façon succincte les principaux thèmes de


l’évaluation environnementale et il est rédigé à l’attention d’un public souhaitant une
compréhension rapide du projet et des ses différents enjeux. Il contient quatre parties :

 une synthèse de l’état initial de l’environnement et des enjeux environnementaux


relevés vis à vis de la mise en compatibilité du PLU.
 une articulation de la mise en compatibilité du PLU avec les autres plans,
programmes et schéma.
 Une explication des motifs pour lesquels le projet de mise en compatibilité du PLU
a été retenu.
 Une analyse du suivi des effets sur l’environnement du projet de mise en
compatibilité

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Dans la synthèse de l’état initial de l’environnement, il est rappelé :

 que l’enjeu principal de la MEC au regard du contexte municipal est la préservation


de l’espace naturel agricole : ce qui sera le cas. En effet, bien que classée en zone
agricole dans le PLU actuellement en vigueur, l’aire d’étude est pourtant peu
exploitée, seul 1,3 hectare est cultivé. Dans le cadre du projet de carrière et de la
remise en état du site, il est prévu de réaménager la partie haute en augmentant la
surface agricole qui passera de 1,3 à 8,5 ha.

 Que l’enjeu de la MEC vis à vis du patrimoine naturel et des continuités


écologiques est de tenir compte des espaces naturels emblématiques du littoral,
ainsi que des continuités écologiques et de la fonctionnalité des cours d’eau. L’aire
d’étude concernée par la MEC ne fait pas partie des espaces naturels de protection
forte, et n’est pas située au sein d’espace de continuité écologique, et présente une
faible diversité spécifique de la flore. Sur les 73 espèces végétales on dénombre
que 23 espèces indigènes ou assimilées indigènes ne présentant aucun statut de
protection. En matière de faune terrestre, les enjeux sont également faibles, les
espèces exotiques envahissantes ne favorisant pas la présence d’espèces
patrimoniales.

 Pour ce qui est des ressources naturelles, il est noté que le projet de carrière a été
déclaré d’Intérêt Général afin de subvenir aux besoins en matériaux du chantier de
la NRL. La mise en compatibilité du PLU prend en compte ce projet dans son
règlement et son document graphique afin de préserver cette ressource et de
permettre son exploitation.

 L’Évaluation Environnementale rappelle que l’aire d’étude est située au niveau de la


masse d’eau FRLG110 en mauvais état chimique et en état médiocre d’un point de
vue quantitatif. La MEC doit cependant prendre en compte les enjeux relatifs à la
qualité des eaux souterraines et côtières, ainsi que la problématique des eaux de
ruissellement : la mise en compatibilité prévoit dans l’article 4.3 du règlement les
dispositions pour garantir la qualité des eaux souterraines. En outre le Plan de
prévention des risques inondation s’appliquant sur l’ensemble de la commune, son
respect sera obligatoire sur les espaces concernés par la modification du PLU. Son
application garantit le respect du SAGE sur la préservation du risque.
 Le tableau suivant récapitule les principaux enjeux environnementaux de la Mise en
compatibilité du PLU.

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Articulation de la MEC avec les autres Plans, Programme et Schémas :

La mise en compatibilité d’un PLU doit être faite en tenant compte du principe que
son articulation est obligatoire avec les documents d’urbanisme de niveaux « supérieurs ».
Le tableau suivant précise, conformément aux dispositions des articles L.131-4 et L.131-5
les documents auxquels le PLU s’assurer de son articulation.

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L’EE précise « qu’il n’existe aucune exigence de prise en compte de la compatibilité
du PLU avec le SAR, le SDAGE et le SAGE, et le SDC, dans la mesure où le SCOT est
en charge d’intégrer ces documents ».

Compatibilité avec le SCOT du TCO :

Conformément aux dispositions de L-131-4 du Code de l’Urbanisme, le PLU de la


commune de Saint-Leu doit être compatible avec le SCOT du TCO qui a été approuvé le
21 décembre 2016.

Le PADD du SCOT stipule que dans l’objectif n°2 que «l’exploitation de carrières
doit veiller à la préservation de la ressource en eau, et après exploitation, à celle de la
qualité paysagère et des usages futurs des espaces concernés ». Les terrains concernés
par la trame carrière sont classés en zone agricole pour la partie haute et en zone de
vigilance touristique pour la partie basse.

La mise en compatibilité du PLU définit un tramage carrière correspondant à un


secteur protégé en raison de la richesse de son sous-sol, et dans lequel les constructions
et installations nécessaires à la mise en valeur des ressources sont autorisées.

Le projet de MEC prévoit également la remise en état du site après l’exploitation de


la carrière :

 pour la partie haute par la continuité de l’exploitation agricole, et en plus il y aura


une augmentation de la superficie agricole actuelle (de 1,3 ha elle passera à 8,5
ha) et en plus le pétitionnaire s’est engagé à développer le réseau d’irrigation sur
les nouvelles parcelles qui seront crées.
 Pour la partie basse, classée en vigilance touristique, et située en coupure
d’urbanisation, l’orientation 02 du DOO (Document d’Orientation et d’Objectif)
prévoit la possibilité de valoriser les coupures d’urbanisation par l’exploitation de

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carrière, sous réserve d’une remise en état du site en restaurant le caractère
naturel ou agricole initial de la coupure d’urbanisation, ce qui sera le cas, la partie
basse sera réaménagée en espace à vocation naturelle et touristique.

Au vu de ce qui précède, l’Évaluation environnementale conclut que la mise


en compatibilité du PLU de la Commune de Saint-Leu est compatible avec le
SCOT du TCO.

Compatibilité avec le SMVM de la Réunion :

Pour ce qui du SMVM, les terrains concernés par la mis en compatibilité du PLU
sont situés :
 en coupure d’urbanisation pour la partie basse, au Sud de la Route des Tamarins
(parcelle BW 253).
 Et en espace à usage agricole pour la partie haute, au Nord de la Route des
Tamarins (parcelle BW 279)

Les prescriptions du SMVM pour les coupures d’urbanisation prévoient : « la


valorisation des coupures d’urbanisation peut être assurée par divers aménagements dont
l’exploitation des carrières sous réserve que la remise en état du site restaure le caractère
naturel ou agricole initial du site ».

Les prescriptions du SMVM applicables à l’ensemble des espaces agricoles sont : «


l’extraction de matériaux de carrières et l’implantation d’installations de concassage
peuvent être envisagée en dehors des périmètres d’irrigation actuelle et future, sous
réserve que les espaces en cause puissent recouvrer à terme leur vocation agricole avec
une bonne valeur agronomique. En application du schéma départemental des carrières
des exceptions pourront être autorisées ».

Dans le dossier de demande d’autorisation d’exploiter, il est prévu qu’après la


phase d’exploitation de la carrière prévue pour 4 ans, le pétitionnaire se donne 6 mois
pour la remise en état du site de la façon suivante :

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La partie basse sera aménagée en zone à vocation naturelle et touristique, et une
fois l’aménagement réalisé, la SCPR va rétrocéder cette parcelle au Conservatoire Naturel
du Littoral au prix évalué par la Direction Immobilière de l’Etat. Cet espace sera accessible
depuis la RN1, et il sera parcouru par de nouveaux sentiers.

La partie haute fera l’objet d’un projet de valorisation agricole. La remise en état
permettra une mise en culture dans de bonnes conditions de 8,5 hectares contre 1,3 ha
exploités actuellement. La remise en état comprend l’installation d’un réseau d’irrigation
sur les nouvelles parcelles crées, et l’exploitation de ces parcelles se fera dans le cadre

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d’un GFA (Groupement Foncier Agricole). Ainsi en augmentant la surface agricole utile,
irriguée et mécanisable le projet conforte l’activité agricole, et répond aux objectifs de
protection et de valorisation des espaces agricoles.

Au vu de ce qui précède, il ressort de l’évaluation environnementale que le projet


de mise en compatibilité du PLU prévoit une remis en état du site :

 qui permet de respecter les objectifs du SMVM de maintenir les coupures


d’urbanisation.
 et qui permet le développement de l’agriculture irriguée sur un secteur plus large
que l’emprise actuellement cultivée.

Le projet de mise en compatibilité du PLU est donc compatible avec le SMVM.

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Compatibilité avec le PDU :

Le PDU du TCO porte principalement sur le transport de personnes, et sur le


transport de marchandises.
La mise en compatibilité du PLU est compatible avec le PDU du TCO.

L’EE a procédé à la vérification de la cohérence de la MEC avec le Schéma


Départemental des Carrières et le SDAG et le SAGE.

Le SDC 2010 : Le projet de MEC du PLU de la commune de Saint-Leu a pour but


d’introduire dans le PLU une trame carrière, pour définir un périmètre de protection et de
valorisation de la ressource et pour permettre l’exploitation de la carrière de Bois Blanc.
Pour ce qui est de la cohérence du projet de carrière de la Ravine du Trou avec le
SDC de 2010, (le SDC de 2014 ayant été annulé par décision de la Cour Administrative
d’Appel de Bordeaux par un arrêt en date du 29 mai 2018), le Maître d’Ouvrage, la SCPR
a produit dans le cadre de la demande d’Autorisation d’exploiter, une analyse de la
compatibilité de son projet de carrière de la Ravine du Trou avec le SDC de 2010. Le
SDC de la Réunion a été approuvé par arrêté préfectoral n°2010-2755/SG/DRCTCV du 22
novembre 2010. Il définit des espaces carrières représentant des zones à privilégier et à
préserver pour l’exploitation des carrières afin d’assurer la satisfaction des besoins en
matériaux sur le long terme. Toutefois l’ouverture carrière hors de ces espaces reste
possible.

Cette analyse de la compatibilité du projet de carrière avec le SDC de 2010 est


jointe au dossier d’enquête soumis à la consultation du public et il fait l’objet d’un
traitement dans le rapport de la commission d’enquête : (cf ….)

Dans le cadre de cette évaluation environnementale, il est précisé que la MEC du


PLU ne remet pas en cause les orientations de ce schéma actuel dans la mesure
où :

 « elle permet l’utilisation économe et rationnelle des matériaux : le gisement


de la Ravine du Trou sera exploité et contribue à préserver les ressources
alluvionnaires (matériaux nobles et rares).
 Elle permet de réduire les impacts sur l’environnement : par le maintien de la
vocation agricole des espaces agricoles concernés par la carrière au travers
de la remise état.
 Le projet ne remet pas en cause le caractère irrigable des surfaces agricoles
après exploitation des matériaux, et la remise en état permettra le
développement des surfaces agricoles irriguées sur le site »

Le SDAGE et le SAGE Sud : Pour ce qui est de la cohérence de la MEC du PLU


avec le SDAGE et le SAGE Sud, il est noté que le site de la carrière, objet de la MEC du
PLU est concerné par la masse d’eau FRLG110. Les objectifs du SDAGE 2016-2021 sont
présentés dans le tableau ci-dessous.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 148/249
Les mesures prévues par le SDAGE (approuvé par arrêté le 8 décembre 2015) sur
cette masse d’eau sont les suivantes :

 Mesures de réduction des pollutions agricoles.


 Mesures de réduction des pollutions dues à l’assainissement.
 Mesures de gestion de la ressource en eau par la mise en place dans l’objectif de
l’amélioration des pratiques agricole de mesures agro-environnementales et
climatiques.

Il est précisé que cet aquifère a été identifié comme une ressource stratégique pour
l’alimentation en eau potable. Cet aquifère est concerné par les dispositions
réglementaires 2.4.5 du SDAGE qui prévoit en autres que : « toute autorisation ou
déclaration au titre de la nomenclature ICPE, pourra être refusée s’il est démontré que,
malgré les mesures mises en œuvre les installations, ouvrages, travaux ou activités sont
de nature à dégrader la qualité de ces ressources ».

De l’étude d’impact réalisée dans le cadre de la demande d’autorisation d’exploiter,


il ressort que toutes les mesures de protection seront prises dans le cadre de l’utilisation
des sols, afin de prévenir les risques de pollutions des eaux souterraines, superficielles et
côtières.

Le Sage Sud, adopté en juillet 2006 précise qu’au droit du périmètre d’emprise du
projet de carrière »Ravine du Trou » l’aquifère de Saint-Leu-Les Avirons est identifié
comme une zone de ressource stratégique.
Le SAGE s’appuie sur 3 orientations :

 Répondre aux besoins en eau en optimisant la gestion des usages et la répartition


des ressources.
 Gérer et protéger les milieux
 Se préserver du risque inondation : meilleure évaluation des risques, non
aggravation des risques identifiés, maintien de bonnes conditions d’écoulement.

La mise en compatibilité prévoit à l’article 4.3 du règlement de la zone A des


dispositions qui garantissent la préservation de la qualité des eaux. « Dans la trame
carrière délimitée par le document graphique, un dispositif de gestion et de traitement des
eaux de ruissellement et de lavage sera mis en œuvre par l'exploitant, afin de réduire les
impacts sur les milieux aquatiques et les aquifères.»

Au vu de ce qui précède l’évaluation environnementale conclut :

« Considérant les dispositions de PLU prévues pour garantir une préservation de la


qualité de l’eau, la mise en compatibilité respecte bien les orientations du SDAGE et
de SAGE Sud. Par ailleurs le Plan de Prévention des Risques Inondation constituant une

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 149/249
servitude s’appliquant sur l’ensemble de la commune son respect sera obligatoire sur les
espaces concernés par la modification du PLU. Son application garantit le respect du
SAGE sur la préservation du risque inondation. »

Analyse des incidences et mesures vis à vis de l’environnement du projet de


mise en compatibilité du PLU :

 incidences potentielles du projet de mise en compatibilité sur


l’environnement :

Ce projet de mise en compatibilité du PLU, qui va autoriser l’exploitation de carrière


et les installations et équipements connexes sur un tramage spécifique est susceptible
d’engendrer une consommation des terres à vocation agricole. Comme l’exploitation de la
carrière est prévue pour une durée de 4 années plus 6 mois pour la remise en état du site,
l’incidence sur l’occupation des sols ne sera que temporaire. Une fois l’exploitation
terminée, la parcelle sera remise en état, et retrouvera sa vocation agricole initiale, et
même mieux, car actuellement seulement 1,3 ha est cultivé, et une fois aménagée ce sera
8,5 ha qui seront mise en exploitation agricole dans le cadre d’un GFA sous maîtrise de la
SAFER, et dans de bonnes conditions agricoles. Cette mise en compatibilité aura une
incidence temporaire sur l’économie générale du PLU de la commune de Saint-Leu.

Cette mise en compatibilité n’affectera pas les zones à vocation naturelle du PLU
en vigueur : le tramage carrière évite les périmètres d’inventaire et de protection
réglementaire des espaces naturels à proximité du projet, il n’intercepte pas les
composantes du réseau écologique, et ne remet pas en cause les EBC du PLU en
vigueur.
Pour la partie basse, la trame carrière se trouvant en coupure d’urbanisation, il est
prévu dans le règlement modifié une remise en état du site pour un retour à sa vocation
initiale. Le caractère naturel du site sera renforcé, car après remis en état, il deviendra
propriété du Conservatoire du Littoral, ce qui pérennisera d’autant plus sa vocation.
L’activité carrière est soumise à la réglementation stricte des ICPE (Installations
Classées pour la Protection de l’Environnement), une étude d’impact a été réalisée dans
le cadre de la demande d’autorisation d’exploiter, et le pétitionnaire devra donc se
conformer aux respect des règles visant à s’assurer de toutes les mesures qui seront
édictées pour éviter les atteintes à l’environnement : pollution de l’air, des sols et des eaux
souterraines et au patrimoine naturel : faune-flore et paysage.

- mesures d’évitement et de réduction intégrées au projet de MEC :

Le tableau qui suit synthétise l’ensemble des éléments intégrés au projet de MEC,
pour éviter, réduire et compenser les effets du projet sur l’environnement.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 150/249
Motifs pour lesquels le projet de MEC du PLU a été retenu :

Pour plus de sécurité juridique, l’autorité organisatrice de la partie de l’enquête


unique relative à la mise en compatibilité du PLU précise que pour permettre l’exploitation
de la carrière, il a été choisi de ne pas toucher au zonage actuel pour préserver la
vocation des espaces dans le temps, à savoir :

 D’avoir recours à la définition « d’une trame » carrière, correspondant au périmètre


de protection et de valorisation de la ressource du sous-sol identifié au titre du c) de
l’article R 123 -11 du code l’Urbanisme.
 D’autoriser sur ce périmètre l’exploitation des matériaux ainsi que les constructions
et installations nécessaires à l’exploitation.
 De rendre explicite sur ce périmètre l’obligation d’une remise en état, permettant le
retour à la vocation agricole.

Des règles précises ont été édictées sur cette trame pour :
o la gestions des eaux pluviales : la référence au débit de 1,2 litre par seconde
et par hectare a été écartée du règlement de la trame qui reste soumise aux
modalités de gestion des eaux pluviales dans le cadre du fonctionnement de
l’autorisation ICPE.
o Règles d’implantation relatives à la loi Barnier sur la base de l’article L.111.8
du code de l’Urbanisme.
o Règles de hauteur des constructions.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 151/249
- Suivi des effets sur l’environnement du projet de mise en compatibilité :

Conformément aux dispositions de l’article L153-27 du code de l’Urbanisme le PLU


doit faire l’objet d’une analyse du résultat de son application dans un délai de neuf années
à compter de son approbation.
Le tableau qui suit synthétise les principaux enjeux environnementaux dans le
cadre de cette mise en compatibilité.

5-4 :Le bilan de la concertation préalable :

Dans le cadre de l’application de l’article L.127-17 du Code de l’Environnement, l’Etat a


pris l’initiative d’une concertation préalable qui s’est déroulée par voie électronique du 2 au
17 mai 2018.

Cette consultation préalable a fait l’objet de la publicité réglementaire :

- par un communiqué de presse paru dans les quotidiens locaux le 16 avril


2018.
- Par une information de la commune de saint-Leu par courrier daté du 13
avril 2018.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 152/249
- Par un communiqué de presse de la mairie de Saint-Leu invitant la
population à participer à cette concertation pour la mise en compatibilité du
PLU de la commune.
- Par un affichage des modalités de la concertation en Mairie de Saint-Leu et
à la Sous- Préfecture de St-Paul du 16 avril au 17 mai 2018.

Pour la consultation pat voie électronique un dossier comprenant les pièces suivantes ont
été mis en ligne et consultable par le public :

- Une note explicative du projet de la concertation.


- Un projet de dossier de mise en compatibilité du PLU de Saint-Leu.
- Une analyse de la dérogation à la loi Barnier.
- Un questionnaire électronique pour formaliser la réaction la réaction du
public.

Cette concertation a donné lieu à 699 avis, venant de personnes résidentes à Saint-Leu
mais également aux Avirons et à l’Etang-Salé.
Sur les 699 avis exprimés, il a été relevé 85% d’avis défavorable au projet. Donc une très
faible participation au regard de la population des 3 communes susceptible d’être touchée
par les nuisances du projet de carrière.
Il a été relevé que très peu de remarques se portaient sur cette modification du PLU et
que les avis ne concernaient que le projet de carrière et la Nouvelle Route du Littoral
(NRL).
Il n’y a eu aucun avis sur une éventuelle contre proposition de modification du règlement :
33% des personnes participantes ont voté contre car ce projet de mise en compatibilité
permettrait la réalisation du projet de la carrière de la Ravine du trou.
Lors de cette concertation préalable, les critiques se sont portées sur la technicité du
dossier, et sur le fait qu’il s’agissait d’une 3eme enquête, car deux enquêtes publiques
s’étaient déroulées précédemment.

Le contenu des avis exprimés lors de cette concertation préalable se sont porté sur :

- opposition à la carrière de la Ravine du Trou : disponibilité de la ressources


en matériaux pour la NRL ailleurs, sur d’autres communes ou modification
du projet de la NRL, viaduc au lieu de digue en mer ou abandon du projet
pur un projet de transport en commun en site propre.
- Thématiques le plus souvent abordées :
o Risques sur la biodiversité, 46% des avis défavorables.
o Risque d’impact sur le paysage, 44% des avis défavorables.
o Risque d’impact sur la santé à cause des poussières, 43% des avis
défavorables.
o Risque d’impact sur l’agriculture.
o D’autres thèmes ont été notés – le bruit et les nuisances diverses,
(29%) la pollution des eaux par les rejets sur le milieu marin (25%),
tes risques naturels glissement de terrain érosion des sols (20%), la
sécurité routière (19%), le tourisme ( 16%)

En conclusion de cette concertation, il a été relevé :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 153/249
- une forte opposition au projet, et une confusion entre cette procédure de
MEC du PLU pour permettre la réalisation d’un projet déclaré d’intérêt
général et l’instruction du dossier ICPE.
- un besoin d’information de la population sur ce projet de MEC du PLU, son
objet et ses limites.
-
Et de terminer par la phrase suivante : « Il sera utile de tirer les apports de cette
concertation en sensibilisant les commissaires enquêteurs, afin qu’ils
s’investissent tout particulièrement dans ce travail d’explication, lors de la phase de
l’enquête publique à venir ».

5-5 :Le procès verbal des personnes publiques associées :

(cf Pv de la réunion en date du 7 juin 2018)

La réunion des personnes publiques Associées dans le cadre de cette procédure de mise
en compatibilité s’est déroulée le 6 juin 2018 en Sous-Préfecture de Saint-Paul.

Ont participé à cette séance présidée par M. le Sous-Préfet de Saint-Paul :


- les représentants du Conseil Régional, élus et administratifs
- les représentants du Conseil Départemental,
- Un représentant du TCO, M. Thierry Robert.
- Les élus de la Chambre des métiers.
- Les élus de Chambre de Commerce et d’Industries.
- Les Administratifs de la DEAL et de la Sous-Préfecture.
La commune de Saint-Leu n’était pas présente, ayant fait savoir qu’elle ne
participerait pas à cette réunion.
Après un rappel de l’objet de la réunion, et la présentation du projet de mise en
compatibilité du PLU, son contexte, les dispositions proposées, la prise en compte des
enjeux identifiés, l’articulation avec les documents supra –communaux et le bilan de la
concertation préalable, les participants ont donné leur point de vue :

Le représentant du TCO a soulevé les points suivants:


- Les réserves émises lors des précédentes enquêtes publiques n’ont pas
été levées.
- Le dernier avis de l’Autorité Environnemental du 11 avril 2018 a soulevé
divers manquement sur le dossier de demande d’autorisation.
- La décision de la CA de Bordeaux a annulé la mise à jour du SDC de 2014.

Et a souhaité le report de la réunion car le dossier transmis aux PPA, car le dossier
transmis aux PPA n’était pas actualisé au vu de la décision de la CAA de Bordeaux et de
l’avis de l’AE.

Pour le Conseil Régional, les enquêtes publiques passées et les procédures


associées sont obsolètes puisqu’une nouvelle procédure est actuellement engagée au
titre des ICPE, en soulignant que le la MEC du PLU est compatible avec le SAR, compte

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 154/249
tenu de la faible superficie des périmètres agricoles concernés et de la temporalité de la
carrière et de l’impact positif de la remise en état du site vis à vis de l’agriculture.
La collectivité rappelle les motifs justifiant l’intérêt général du projet qui s’inscrit dans la
réalisation de la Novelle Route du Littoral, reconnue d’utilité publique, et la capacité de la
carrière à fournir en roches massives pour réaliser la partie digue du chantier, et précise
que si ce site ne pouvait être exploité, l’aboutissement du projet de la NRL serait
compromis.

Pour le Conseil Départemental, il est rappelé la politique du département en


matière de protection de l’environnement, en souhaitant des précisions sur les
conséquences de cette procédure sur les terres agricoles concernées et sur l’articulation
de l’annulation de la mise à jour du SD de 2014, avec la présente procédure avant de
pouvoir se prononcer.

La CCIR souligne que la présentation a permis de présenter la compatibilité du


PLU et que son avis est positif.

La Chambre des Métiers et de l’Artisanat s’associe à la position de la CCIR.

En conclusion il est noté que : le Conseil Régional, la CCIR, LA Chambre des


Métiers sont favorables à la procédure, le Conseil Départemental a eu les réponses à ses
questions et le TCO ne s’est pas exprimé.

A la suite de cette réunion, le Conseil Régional a adressé a adressé à Monsieur le


Préfet de la Région et du département de la Réunion un argumentaire sur la compatibilité
du projet de mise en compatibilité du PLU avec le SAR., en rappelant les objectifs du SAR
et les prescriptions et orientations du SAR qui s’articulent autour de deux grandes
priorités : le respect des grands équilibres et la préservations des espaces naturels et
agricoles, et la mise en œuvre de l’armature urbaine hiérarchisée, priorité pour laquelle le
SAR définit 21 prescriptions.
Ce courrier qui a été transmis à la Commission d’Enquête n’a pas été joint au dossier
soumis à la consultation du public sur instruction de la DEAL.

6- Aménagements à réaliser sur le site :


Les aménagements généraux :
Avant le début de l'exploitation, la SCPR va installer :
 une clôture tout autour du site d'une hauteur minimale de 2 m. Cette clôture
n’empiétera pas sur la zone classée en Espace Remarquable du Littoral située en
zone basse à proximité de la RN1a.
 Une clôture sera également installée en amont des fronts de taille afin d'éviter les
risques de chute.
 Un portail sera mis en place pour contrôler les accès depuis les demi-échangeurs,
depuis la RN1a et au niveau des accès riverains.
 Un panneau d'affichage sera installé à l'entrée du site indiquant les horaires de
fonctionnement du site, et les heures d'ouverture.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 155/249
 Le traitement paysager des abords du site sera également effectué, au niveau de la
plate forme de tri, du demi échangeur et aux abords des bases de vie.

 Il y aura :
o des constructions à démolir : 4 constructions situées au nord-est de la
parcelle BW 253.
o des constructions à bâtir.
 En parie basse : cette zone accueillera
 des espaces parkings, 30 places pour les véhicules légers et 8
places pour les engins,
 des locaux sociaux constitués de 3 algécos pour le vestiaire,
les sanitaires et le réfectoire.
 de l’atelier constitué de 2 algécos
 d’un conteneur carburant de type station mobile conditionnée
dans un conteneur avec double paroi en stockage aérien.
 D’une zone de bureau de 160 m2.
 en partie haute : les installations en partie haute seront identiques de
celles de la partie basse :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 156/249
 des parkings pour les véhicules légers, 35 places et pour les
engins 10 places.
 Des locaux sociaux 3 algécos (vestiaire – sanitaires –
réfectoire)
 De l’atelier constitué de 2 algécos
 D’un conteneur carburant
 3 ponts bascules pour la pesée des poids lourds sortant de la
carrière avec leurs matériaux pour le chantier NRL. Il est à
noter que les poids lourds sortant de la partie basse
transiteront également par ces ponts bascules pour être
pesés.
 Deux bâtiments supplémentaires :
o Le laboratoire de la SCPR pour les contrôles internes.
o Et un bâtiment positionné à l’extrémité de la plateforme
pour le stockage des matières premières utilisées pour
les opérations de tir et le stationnement des Unités
Mobiles de Fabrication d’Explosifs.
 Une cuve aérienne double enveloppe de stockage de
carburant (GNR) et une aire étanche dédiée au ravitaillement
des engins et au remplissage des cuves.
 Un poste de lavage des roues en sorties de la plate forme de
tri, et un portique d’arrosage des chargements avant le pont
bascule pour limiter les dépôts de boues sur la chaussée et les
envols de poussières lors du transport des matériaux.
Il est bien précisé dans le dossier de demande d’autorisation d’exploiter que
toutes ces constructions seront démolies lors de la remise en état du site.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


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Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018
Dossier n° E18000018/97 page 158/249
 Des travaux seront organisés pour la gestion des eaux :
o Gestion des eaux sanitaires : Un réseau de collecte d’eaux usées sera créé
en aval des locaux des bases vie, et relié à un dispositif d’assainissement
autonome d’une capacité de 20 Équivalents habitants conforme au DTU
64.1
o Gestion des eaux pluviales des bases de vie : Sur les zones
imperméabilisées un réseau des eaux pluviales est créé et est relié à un
séparateur à hydrocarbures dimensionné pour un débit de pointe équivalent
à une précipitation de 20% Q10 (20% de l’occurrence décennale) de la
surface collectée avant rejet dans le réseau EP de l’ensemble de la carrière.
o Gestion des eaux pluviales : Une étude hydraulique a été réalisé par le
bureau Hydrétudes pour définir les ouvrages de gestions des eaux pluviales
à mettre en place sur le site. Dès le démarrage du chantier un réseau de
fossés périphériques afin de dissocier les eaux de la zone en exploitation
(fossés collecteurs) des eaux amont (fossés intercepteurs) sera mis en
place. Les eaux récupérées par les fossés collecteurs seront dirigées vers
les bassins de décantation dimensionnés pour stocker en intégralité une
pluie décennale pendant plus 3 heures.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 159/249
 Des aménagements des accès et des pistes :
o Accès à la carrière se fera depuis un demi échangeur créé spécifiquement
pour la carrière sur la Route des Tamarins. Divers aménagements sont
prévus autour de ce demi échangeur pour un accès à la carrière en toute
sécurité : profil en et profil en travers respectant les règles de l’ICTAL avec
des pentes et des dégagements de visibilité suffisants et mis en place d’une
signalétique verticale et horizontale aux abords des bretelles d’entrée et de
sortie.
o Des pistes d’exploitation seront construites avec une pente maximale de
10% et une largeur de 15 mètres pour la circulation des engins.
o Comme le projet de carrière est constitué de deux zones séparées par la
Route des Tamarins, le passage des camions d’une zone à l’autre se fera
par une voie située sous la Route des Tamarins dénommée PIOH. Il a
également été prévu dans le projet des chemins d’accès privé pour les deux
riverains du projet tant en partie haute qu’en partie basse.

 Des aménagements pour la gestion des envols de poussières sont également


prévus : installation d’un réseau fixe de sprinklers sera mis en place et connecté au
réseau SAHIR- arrosage des pistes à l’aide d’une arroseuse pour limiter l’envol des
poussières généré par le roulage des engins- installation d’un système automatique
de lavage des roues en sortie de chaque plateforme de tri. Pour l’accès des
riverains impactés par le projet des aménagements sont également prévus.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 160/249
7- La remise en état du site :

La réhabilitation de la partie basse s’appuie sur la valorisation du relief transformé. Le site


« excavé » prend la forme d’un cirque. Les falaises sont traitées de façon naturelle et
restent émergentes en partie haute pour offrir un maximum de surfaces à la faune
rupicole. Au pied, des vallonnements de stériles adoucissent le relief et viennent combler
une partie de la fosse. La végétation boisée accompagne les mouvements du relief et se
concentre en pied de falaise ou au niveau des ruptures de pente là où l’humidité sera plus
favorable. Elle s’organise notamment en lisières sur le pourtour des falaises, valorisant la
biodiversité et formant un espace tampon contre les espèces exotiques envahissantes.
Ces langues boisées sont entrecoupées avec la restauration d’un couvert de savane.
L’ensemble des espèces végétales utilisées dans le cadre de l’aménagement sera issu de
la liste DAUPI.
Le nouvel espace ainsi créé sera accessible depuis la RN1a, un axe à vocation
touristique. Il sera parcouru par de nouveaux sentiers

Pour garantir dans le temps la vocation naturelle de cet espace, SCPR a pris
l’engagement de rétrocéder la parcelle BW 253 au bénéfice du Conservatoire du Littoral
au prix évalué par la Direction Immobilière de l’Etat après complète exploitation du sous-
sol et remise en état de la carrière.

La vocation agricole de la partie haute du site amène à le modeler par des pentes douces
au creux des « excavations » rocheuses. Le remodelage est à l’origine de nouvelles
dépressions favorisant l’infiltration des eaux et l’évacuation par des talwegs raccordés au
terrain.
Les fronts de taille de hauteur imposante sont atténués par un vallonnement et des
émergences de falaise d’emprise et d’aspect différents. Le végétal formé de boisements et
de haies prend place en limite de parcelles pour participer au carroyage agricole et aux
continuités écologiques, mais également en sommet de falaise pour sécuriser les abords.
La remise en état sera coordonnée à l’extraction et réalisée sur la totalité des surfaces.
Une couche de terre de 40 à 60 cm d’épaisseur avec apport de fine de lavage sera mise
en œuvre en fin de remise en état pour l’amélioration des sols.
Cette remise en état permettra une mise en culture de près de 10ha de terres agricoles
contre 1,3 ha exploités à l’heure actuelle.

A partir de la notification de l’arrêté préfectoral autorisant la mise en exploitation de la


carrière, une garantie financière d’un montant de 4 554 000 € sera constituée sous la
forme d’une caution de remise en état pour couvrir les 4,5 ans de l’autorisation. Selon une
méthode forfaitaire, le coût de la garantie financière pour la remise en état serait estimé à
852 809 €.

8- : Analyse des observations recueillies sur la lise en compatibilité :

Pour ce qui est de la partie Mise en Compatibilité du PLU de la Commune de Saint-Leu,


dans le cadre de cette enquête unique, il y a eu très peu d'observations concernant cette
partie de l'enquête.
Pour rappel, la commission a enregistré 1063 observations sur les registres des trois
commune ( Saint-Leu 659- Les Avirons 290- Etang-Salé 114), 41 observations par

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 161/249
courriers reçus (Saint-Leu 15- Les Avirons 25- Etang-Salé 1) et 599 observations par voie
électronique.
Sur ce total d'observations il a été relevé 108 observations se référant à la mise en
compatibilité du PLU ( Saint-Leu 37- Les Avirons 7- Etang-Salé 29 et Observations
électroniques 35), dont une seule traite de la procédure de mise en compatibilité du PLU .
Les observations portées sur les registres d'enquêtes, sur les courriers reçus et sur les
courriers électroniques concernent principalement le projet de carrière de la Ravine du
Trou, et sont relatives aux nuisances engendrées par l'exploitation de la carrière à ciel
ouvert.
Pour ce qui est des observations faisant mention de la mise en compatibilité du PLU,
avec les autres nuisances du projet de carrière, la commission a relevé ce qui était le plus
souvent cité : « Tout simplement contre le projet de mise en compatibilité du PLU » - « le
projet de carrière n'est pas compatible avec le PLU, le SCOT, le SAR, le SMVM »- « le
projet de carrière n'est pas compatible avec le SDC 2010 »- « Il existe des roches ailleurs
- à Saint-André DIORE et Menciol,- les Lataniers à la Possession, et les andains sont
largement suffisant pour terminer la NRL »- »Le PIG concernant la carrière de la Ravine
du trou est illégal, et n'est pas d'intérêt général et « sert des intérêts particuliers »- » la
procédure de MEC est un déni de démocratie, et reflète un manque de respect des
autorités vis à vis de la population qui s'est exprimée, contre lors du référendum local de
juin 2012 où 81% de la population a dit non à la révision du PLU, et lors de la concertation
préalable. »

DEMANDE DE DEROGATION A L'INTERDICTION GENERALE


DE DEFRICHER

L'exploitation éventuelle de la parcelle nécessite une opération de défrichement, soumise


à autorisation. La DAAF Réunion précise sur son site web, qu'une fois délivrée, elle est
valable 10 ans.
Une demande anticipée de dérogation à l'interdiction générale de défrichement avait été
faite par la SCPR le 7 mai 2014 dans le cadre d'un projet qui (s'étendait) sur près de 50
ha.
Par courrier daté du 3 juillet 2014, l'ONF a informé la société que la demande enregistrée
sous le n° 2014-014 était recevable.
La SCPR a de nouveau saisi la Direction régionale de l'ONF le 7 mars 2016, avertissant
qu'elle maintenait la précédente demande, tout en spécifiant que la modification du
périmètre du projet conduisait à une réduction des surfaces et restait intégralement à
l'intérieur du périmètre initial.

L'article L 341-1 du code forestier donne la définition du défrichement : Est un


défrichement toute opération volontaire ayant pour effet de détruire l'état boisé d'un terrain
et de mettre fin à sa destination forestière.
Est également un défrichement toute opération volontaire entraînant indirectement et à
terme les mêmes conséquences, sauf si elle est entreprise en application d'une servitude
d'utilité publique.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 162/249
La destruction accidentelle ou volontaire du boisement ne fait pas disparaître la
destination forestière du terrain, qui reste soumis aux dispositions du présent titre.
Article L341-3 : Nul ne peut user du droit de défricher ses bois et forêts sans avoir
préalablement obtenu une autorisation. L'autorisation est délivrée à l'issue d'une
procédure fixée par décret en Conseil d'Etat.
La validité des autorisations de défrichement est fixée par décret.

L'autorisation est expresse lorsque le défrichement :

1° Est soumis à enquête publique réalisée conformément aux dispositions du chapitre III
du titre II du livre Ier du code de l'environnement ;

2° A pour objet de permettre l'exploitation d'une carrière autorisée en application du titre


Ier du livre V du même code. Toute autorisation de défrichement accordée à ce titre
comporte un échéancier des surfaces à défricher, dont les termes sont fixés en fonction du
rythme prévu pour l'exploitation. Sa durée peut être portée à trente ans. En cas de non-
respect de l'échéancier, après mise en demeure restée sans effet, l'autorisation est
suspendue.

La localisation géographique et les différentes planches qui y sont associées étant


principalement dans la première partie du rapport consacrée à la demande d'exploitation
de la carrière, il serait inutile de les reproduire à nouveau.

On peut cependant rappeler les surfaces concernées par le projet global avec les tableaux
suivants :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 163/249
La superficie totale des surfaces à défricher est de 25,49 ha :

Situation du projet au regard du PLU de St Leu :

Les éléments relatifs au PLU de la commune seront plus spécifiquement traités dans la
partie « Mise en compatibilité du PLU de St Leu avec le PIG ».

Ce PLU a été approuvé le 26 février 2007 et modifié le 10 juin 2008.

Le projet de carrière est situé en zone Ad.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 164/249
La zone A couvre les espaces naturels de richesse agricole, correspondant à des terrains
présentant une bonne aptitude physique et gérée sur la base de la notion de surface
minimale d'installation (SMI).
Elle comporte trois secteurs dont le secteur Ad qui correspond aux zones agricoles
classées en coupure d’urbanisation au SAR. Au vu des prescriptions concernant les
occupations et utilisations des sols interdites ou bien soumises à des conditions
particulières, il appert que le PLU interdit l'extraction de matériaux sur la zone.

L'exploitation de la carrière se déroulera en 4 phases + 1 phase de travaux préparatoires,


clairement représentées sur les planches des pages 23à 25 du dossier de demande de
défrichement. L'échéancier est le suivant :

Classification de l'aire d'étude :


On recense dans le périmètre d'étude :

– à l'est du projet la ZNIEFF de type I n° 0033-0000 « Ravine des Avirons »


– au sud-ouest la ZNIEFF de type II n° 0070 « Littoral de St Leu sud »
– au sud-ouest la Réserve Naturelle Marine de la Réunion
– au sud-ouest le site classé de la Pointe au Sel et de ses environs, y compris le
domaine public maritime correspondant
– au sud-ouest et au sud, l'espace naturel remarquable du littoral de La Pointe au
Sel-côte des souffleurs- Ravine des Avirons
– l'espace classé au PLU, situé en amont de la ZAC de Bois Blanc

Etat initial de la flore et de la faune :

Il fait l'objet du chapitre 4 du dossier, avec un paragraphe consacré à la végétation


originelle et un autre à l'évolution de la végétation.

Le chapitre 5.8 patrimoine naturel, pages 70 et ss du tome 2, traite ces sujets ainsi que
le diagnostic écologique terrestre qui est le même dans les 2 documents (les pages 72
à 84 EI tome 2 sont similaires aux pages 30 et ss du dossier de demande de défrichement
jusqu'au paragraphe 4.3 « rôle de l'aire d'étude dans le fonctionnement écologique
local »).

Sans reprendre ce qui figure dans le tome 2 EI et qui a déjà été traité, on peut cependant
rappeler les aléas forts pour la flore dans plusieurs domaines :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 165/249
Bio-évaluation des habitats

Bio-évaluation de la flore sur la zone d'étude

On peut voir sur la planche 11 page 41 que les périmètres de la demande d'autorisation
n'abritent qu'une faible partie des espèces recensées dans la zone.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 166/249
Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018
Dossier n° E18000018/97 page 167/249
Comme dans l'EI, un inventaire de l'avifaune est fait (4.2.3), des chriroptères (4.2.4), des
reptiles (4.2.5) et des invertébrés (4.2.6). Dans le tableau de synthèse des enjeux
écologiques pour les chiroptères sur l'ensemble de la zone d'étude, le Tadaride de la
Réunion (ou Petit Molosse), l'espèce est classée en enjeu fort :

statut de conservation : LC = préoccupation mineure

Rôle de l'aire d'étude dans le fonctionnement écologique local :

La trame verte et la trame bleue ont pour objectif d'enrayer la perte de biodiversité en
participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux
nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités
humaines, et notamment agricoles, en milieu rural ainsi que la gestion de la lumière
artificielle la nuit (article L371-1 CEnv.).
La trame verte et bleue (TVB) vise à mettre en réseau les espaces naturels et ruraux dans
une optique de conservation des milieux naturels, des espèces animales et végétales.
Issue des lois Grenelle I et II sa mise en oeuvre doit permettre de maintenir ou de rétablir
des continuités écologiques dans les zones rurales et urbaines, et de préserver les
espaces naturels de la fragmentation.

L'étude préalable d'identification et de cartographie des réseaux écologiques à la Réunion


disponible sur le site de la DEAL date de juin 2014. Au travers de l’élaboration de la TVB,
plusieurs éléments doivent être identifiés :

- les réservoirs de biodiversité regroupent les zones de biodiversité plus élevée,


présentent des habitats indigènes bien préservés, un secteur de reproduction ou de
multiplication majeur à l’échelle régionale ;

- les corridors écologiques les relient, ou peuvent relier ces réservoirs entre eux,
pour conserver les échanges et fonctionnalités écologiques inhérents aux milieux
et espèces patrimoniales.

A La Réunion, dans le cadre des travaux ou réflexions sur la TVB et les continuités
écologiques, plusieurs spécificités sont retenues :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 168/249
- les cours d’eau, composant notamment la trame bleue, sont les éléments majeurs
de la continuité entre les Hauts de La Réunion et les Bas ;
- la limitation de la fragmentation des milieux situés sur des altitudes similaires est
essentielle à leur maintien ;
- la présence de nombreuses espèces transitant du milieu marin vers le milieu
terrestre pour leur cycle de reproduction donne à cette continuité terre-mer un très
fort intérêt.

Sur la zone d’étude et à proximité, la ravine du Trou et la ravine des Avirons on retrouve :
- des espaces de continuité entre les Hauts et les Bas, pour la flore caractéristique
des habitats indigènes (dispersion des espèces au sein d’un espace aux conditions
écologiques favorables moins dégradées). Il s’agit des ravines ; celles-ci doivent
être aussi considérées comme des corridors écologiques par lesquels transitent de
nombreux Procellariidés et en lien avec les sites de nidification situés en amont ;
- la présence de plusieurs gîtes de chiroptères et de sites de nidification de
Phaéton, qui en fait également des réservoirs de biodiversité.

Les planèzes, largement dominées par des espèces introduites, ont déjà perdu une
grande part de leurs fonctionnalités écologiques. Elles restent toutefois non urbanisées et
conservent leur attrait comme zone d’alimentation pour les espèces de faune « ordinaire »
, voire comme zone de reconquête écologique potentielle.

Synthèse globale des enjeux et des fonctionnalités écologiques :

Le MO estime que le périmètre d’emprise maximal du projet reste en retrait par rapport
aux deux ravines qui encadrent le site, et que l’exclusion de ces deux ravines est de
nature à réduire très significativement les nuisances de l’installation sur ces secteurs plus
sensibles du point de vue de l’habitat et des espèces patrimoniales qui l’occupent.

Ainsi, pour
• La Flore : aucune d'espèce protégée n’est relevée sur la zone concernée par le
projet. La seule espèce concernée par une potentielle mise à jour de la liste des
espèces protégées est Doryopteris pilosa (future liste d'espèce protégée, option 3
correspondant à la plus élargie). Elle se trouve dans la zone d’emprise basse du
projet.

• Les Invertébrés : 1 seul individu d'espèce protégée a été observé en transit. Il n’a
pas été recensé de lieu de reproduction. La destruction ou le dérangement de cette
espèce est donc très peu probable. De plus on peut considérer que la
représentativité de la population sur la zone d'étude quasi nulle.

• Les Reptiles : la présence potentielle de Caméléon dans les fourrés impose la


mise en place de mesures d'évitement et de réduction des impacts : ainsi le
défrichement préférable sera mené lors de l’hiver austral et les déchets verts
produits lors de cette opération feront l’objet d’un dépôt momentané sur place de 3
à 4 jours pour permettre une fuite de ces derniers vers des espaces plus propices

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 169/249
• Les Oiseaux :
- le Paille-en queue est nicheur dans la ravine, hors de la zone d'exploitation ;
- l’Oiseau-lunette gris et la Tourterelle malgache sont présents sur le site du projet
mais ont une faible représentativité.

- au regard de la sensibilité des pétrels et puffins vis-à-vis de la lumière, des


mesures de gestion des éclairages (programmateur ou détecteur sur les zones où
un éclairage permanent n'est pas nécessaire) et des mesures sur le matériel
(éclairage vers le sol, choix des puissances et couleurs de lumières, balisage
lumineux...) seront prises. Un calendrier des périodes sensibles et d'extinction des
éclairages a été réalisé par la SEOR et sera utilisé dans le cadre du chantier de la
Nouvelle Route du Littorale (NRL). Cette carrière étant exclusivement destinée à
l’alimentation en matériaux de la NRL, SCPR s’appuiera également sur ce
calendrier pour réduire l’impact de ses activités sur ces taxons ;

• Mammifères : Le petit molosse (Mormopterus) est concerné pour un gîte de


repos d'une centaine d'individus dans le PIOH 295 (fronton aval). L’ouvrage sera
maintenu mais connaitra une augmentation significative du trafic de camions sans
toutefois causer la destruction d’individus. Le dérangement éventuel reste difficile
à quantifier à priori, sachant que de tels gîtes (même plus importantes) existent
par exemple sous le pont de la rivière des Galets avec une forte fréquentation de
véhicules, l’ouvrage du rond-point de la Mare à Sainte-Suzanne et de nombreux
autres ouvrages de la RT. Des mesures d'accompagnement pour un suivi sont
proposées ainsi que la mise en place de gîtes artificiels.

Le tableau de synthèse des enjeux écologiques sur la zone du projet est présenté ci-
après :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 170/249
Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018
Dossier n° E18000018/97 page 171/249
Impact du projet au regard des enjeux et mesures prévues - caractérisation des
effets du projet sur la flore et les habitats :

En phase d'aménagement :

La phase de décapage de la terre végétale conduira à la destruction des arbustes, arbres


et plantes herbacées dans le périmètre d' »extraction.
Le MO estime que la destruction des habitats identifiés ne devrait avoir qu'une incidence
faible.
Des impacts indirects sont attendus sur la faune.
Pour la flore, en dehors de 2 fougères, le site ne présenterait pas d'enjeu notoire.

En phase d'extraction :

Il y aura la destruction des plantes, les envols de poussières et les circulations des engins
génèrent des impacts indirects sur les habitats et la flore.

En phase de remise en état :

Les mouvements de terres végétales pourraient avoir des effets indirects sur les habitats
et la flore susceptibles d'accentuer la dissémination des espèces exotiques
envahissantes.

Mesures d'évitement, de réduction et de compensation des effets sur la flore et les


habitats :

En phase d'aménagement et d'extraction :

La mise en place de rampes d'aspersion et le passage d'une arroseuse sur les pistes
limiteront les envols de poussières. En ce qui concerne la présence sur le site des 23
fougères, il sera étudié la faisabilité de leur déplacement en dehors des zones de travaux
(voir étapes 1 à 4 dans le dossier chapitre 5.2.1).

Pour la lutte contre les EEE, voir les 3 étapes dans le même chapitre. Des mesures seront
prises pour limiter leur dispersion (lavage de roues des camions).

La SCPR mettra en place dès le démarrage un contrat de culture avec un pépiniériste afin
de disposer d'un panel de plantes remarquables pour la revégétalisation du site.

Les mesures d'accompagnement « suivi des plantations » sont dans le tome 5A – annexe
3 – pièce 3 - BIOTOPE.

En phase de remise en état :

L'ensemble fera l'objet d'une mission de maîtrise d’œuvre confiée au groupement ZONE
UP – SAFER – BIOTOPE. Le courrier du groupement à SCPR en date du 8 mars 2016
confirmant la participation au dossier est tome 5A – annexe 3 – pièce 4 :
✗ aménagement paysager et mandataire de l'équipe : ZONE UP PAYSAGE
✗ ingénierie et aménagement agricole : SAFER

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 172/249
✗ ingénierie environnementale et génie écologique : BIOTOPE.

La stratégie végétale repose sur la préservation des milieux d'intérêt (ravine), la création
d'une armature végétale permettant une meilleure insertion du site et la valorisation des
continuités écologiques dans une trame verte et bleue. Voir paragraphe 5.2.2 le détail
concernant :
➔ les parois rocheuses
➔ les collines et pentes douces
➔ les prairies
➔ les haies des parcelles agricoles
➔ les cultures
➔ un aménagement végétal sera créé dans les secteurs des ouvrages hydrauliques
de la RT pour favoriser la création de continuités écologiques entre l'amont et l'aval
vis-à-vis de la barrière physique.

Le projet propose de développer plusieurs typologies végétales :

• des lisières boisées placées en articulation avec les zones naturelles (ravine,
massifs existants...)
• des espaces ouverts formés de savane
• des haies plantées, formant la trame accompagnant le parcellaire agricole
• les zones de culture possibles

Les principes de plantation sont également paragraphe 5.2.2 du tome. Une stratégie en
deux temps sera mise pour faciliter le développement du boisement :

• installation d'un couvert arboré rapide les 2 premières années


• diversification végétale à partir de plants endémiques dans un second temps
lorsque le premier couvert végétal ombrageant est installé.

Techniques de boisement pour accompagner le développement du végétal :

• jeunes plants de 40/60 dans des godets de 1.5 l


• fosses de plantation réduite avec un mélange de sol en place et d'apports
(compost)
• protection des pieds de plant par mulch (*) de protection
*
( ) Le mulch est une « couverture de sol » qui remplit de nombreux rôles et peut se présenter sous
plusieurs formes. Il peut être minéral, issu de végétaux ou de matières animales, et même être vivant
(plantations)

L' irrigation : L'eau provenant du réseau SAPHIR est disponible sur la partie agricole.

Sur l'espace à vocation naturelle, aride et exposé au littoral, un panel végétal issu de la
forêt semi-xérophile est proposé. Une mise à disposition d'eau est nécessaire pendant 2 à
3 ans ; à partir de le 2° année de plantation, les apports en eau seront réduits pour
permettre une adaptation de la plante à son milieu.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 173/249
Le nivellement de surface du relief du site accompagnera les principes de récupération
d'eau pour former un réseau d'irrigation naturelle complémentaire.

Sur l'espace agricole, les haies bordant les parcelles pourront bénéficier de l'eau de
l’irrigation de la parcelle.

Gestion – entretien :

Sur l'espace à vocation naturelle, une gestion légère et adaptée est proposée. Une veille
particulière sera faite pour lutter contre les EEE. La gestion et l'entretien de l'espace
naturel recréé sera assuré pendant 2 ans. Un suivi de la dynamique végétale sera effectué
jusqu'à 5 ans après la remise en état.

Sur les zones agricoles, l'entretien sera réalisé par l'exploitant agricole et les conditions
définies dans la charte régissant l'utilisation des espaces.

Une liste de plantes de milieu boisé est proposée sous forme de tableau, d'espèces
indigènes conseillées des zones de classes 1 et 2.

Caractérisation des effets du projet sur la faune terrestre (5.3) et Mesures ERC des
effets sur la faune(5.4) : Cette partie du dossier est identique à celle qui est dans le
chapitre « Patrimoine naturel » du tome 2 -EI, et qui a donc été traitée supra. Il conviendra
par conséquent de s'y reporter.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 174/249
3) Cadre juridique
La présente enquête publique a été principalement conduite au titre:
• Du Code de l'Environnement , notamment des articles:
- L122-1 et suivants du Livre I° Titre II Chapitre II Section 1 : Études d'impact des
projets de travaux, d'ouvrages et d'aménagements
- L123-6 du Livre I° Titre II Chapitre III Section 2: Procédure et déroulement de
l'enquête publique
- L211-1 Livre II : Milieux physiques, Titre Ier : Eau et milieux aquatiques et marins,
Chapitre Ier : Régime général et gestion de la ressource ; L212-5-2, Chapitre II
Section 2 Schémas d'aménagement et de gestion des eaux. L214-1 et L220-1
- L 511-1 et suivants du Livre V : Prévention des pollutions, des risques et des
nuisances Titre Ier : Installations classées pour la protection de l'environnement ; L
512-1 et suivants ;
- R 122-1 et suivants
- R 123-7 et suivants
- R 512-2 et suivants
• Du Code de l'Urbanisme, notamment des articles L123-5 Livre Ier Titre II Chapitre
III : PLU ; L 153-54 à L 153-57 Livre Ier, Titre V : PLU, Chapitre III Procédure
d'élaboration, d'évaluation et d'évolution du PLU, Section 7 : Mise en compatibilité
du PLU, Sous-section 2 : Mise en compatibilité avec une opération d'utilité publique
ou d'intérêt général
• Du Code minier, notamment en son article 107
Il est également fait référence dans le dossier aux principaux textes de nature législative,
réglementaire ou autre dont:
• Décret n°64-1148 du 16 novembre 1964 portant règlement sur l'exploitation des
mines et carrières à ciel ouvert
• Décret n°80-330 du 7 mai 1980 relatif à la police des mines et des carrières
• Décret n° 80-331 du 7 mai 1980 portant règlement général des industries
extractives
• Décret n°84-147 du 13 février 1984 complétant le règlement général des industries
extractives institué par le décret n° 80-331 du 7 mai 1980
• Décret n°99-116 du 12 février 1999 relatif à l'exercice de la police des carrières en
application de l'article 107 du code minier
• Décret n°94-784 du 2 septembre 1994 complétant le règlement général des
industries extractives institué par le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 175/249
Le dossier – Tome 1 page 9, fait référence au Schéma Directeur d'Aménagement et de
Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Réunion approuvé par arrêté préfectoral du 7
décembre 2009. Le dernier SDAGE approuvé l'a été le 8 décembre 2015 (JO du 20
décembre 2015).
• Schéma Départemental des Carrières (SDC) approuvé par arrêté préfectoral n°
2010-2755/SG/DRCTCV du 22 juillet 2010
Divers lois, directives et arrêtés sont mentionnés page 9 du Tome 1.
• Schéma d'Aménagement Régional (SAR) de la Réunion approuvé par le décret n°
2011-1609 du 22 novembre 2011 (lequel abroge le décret 95-1169 du 6 novembre
1995)
• Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Territoire de la Côte Ouest (TCO),
approuvé par le conseil communautaire le 21 décembre 2016
• PLU de la commune de St Leu approuvé par délibération du conseil municipal le 26
février 2007

4) Situation

Les parcelles d'étude sont localisées comme suit :


- Commune : Saint Leu
- Lieu-dit : Bois Blanc
La commune de Saint Leu est limitée :
- au Nord par la commune de Trois Bassins ;
- à l'Ouest par l'Océan Indien ;
- au Sud et Sud-est par la commune des Avirons puis l'Étang-salé ;
- à l’Est par la commune de Cilaos.
Le projet est localisé dans le Sud-ouest du Département de la Réunion, sur le territoire de
la commune de Saint-Leu, au lieu-dit Bois Blanc. Les parcelles d'étude sont localisées
entre la Ravine du Trou (au Nord-ouest) et la Ravine des Avirons (au Sud-est). La route
des Tamarins (RT) passe entre les deux parcelles.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 176/249
Localisation du projet de la carrière et rayon d'affichage

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 177/249
Identification cadastrale : Les parcelles concernées par la demande d’autorisation
d’exploitée de SCPR sont référencées dans le tableau ci-dessous :

Section Parcelles Propriétaire Superficie Superficie cadastrale


actuel cadastrale de la concernée par la
maîtrise foncière demande
BW 253 partie M. Ignace 17ha 76a 41ca 15ha 45a 90ca
Roland RIVIERE
BW 279 partie Indivision 30ha 70a 61ca 20ha 17a 10ca
RIVIERE
TOTAL 48ha 47a 02ca 35ha 63a 00ca

Maîtrise foncière et localisation du projet

5) Composition du dossier
Le dossier qui nous a été remis par la sous-préfecture de St Paul comprenait les pièces
suivantes intitulées :
Pour la demande d'autorisation d'exploitation de la carrière :
✗ Tome 1 : Dossier administratif et technique (mars 2016)
✗ Tome 2 Etude d'impact (mars 2016)
✗ Tome 2 Complément à l'étude d'impact (juin 2016)

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 178/249
✗ Tome 3 : Etude de dangers (mars 2016)
✗ Tome 4 : Notice hygiène & sécurité (mars 2016)
✗ Tome 5A : Annexes 1 à 4 (mars 2016)
- annexe 1 : pièces administratives
- annexe 2 : PLU de la commune de St Leu
- annexe 3 : écologie
- annexe 4 : géologie/hydrogéologie
✗ Tome 5 B : Annexes 5 à 10 (mars 2016)
- annexe 5 matériels
- annexe 6:remblaiement et remise en état
- annexe 7 : bruit
- annexe 8 : poussières
- annexe 9 : pièces diverses
- annexe 10 : plans réglementaires
✗ Tome 5C : Annexe 11 : milieu physique (mars 2016)
✗ Tome 5D : Annexe 12 : écologie terrestre et marine (mars 2016)
✗ Tome 5E : Annexes 13 et 14
- annexe 13 : paysage
- annexe 14 : milieu humain
✗ Tome 6 : Résumés non techniques (mai 2018)
✗ Note de présentation non technique du projet (février 2018)
✗ Addendum au dossier de demande d'autorisation d'exploiter (30 janvier 2018)
avec :
- annexe 1 : Implantation de la campagne géophysique
- annexe 2 : Panneaux électriques et coupes interprétatives partie haute ( amont de
la RT)
- annexe 2b : Panneaux électriques et coupes interprétatives partie basse (aval de
la RT)
- annexe 3 : Géométries des séquences de mesures
- annexe 4 : Cartographie des structures résistives sous les niveaux altérés de
couverture

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 179/249
- annexe 5 : carte d'interpolation des gîtes rocheux
Pour la demande de dérogation à l'interdiction générale de défrichement :
✗ Un dossier intitulé “Demande de dérogation à l'interdiction générale de défricher”
Pour la mise en compatibilité du PLU de la commune de St Leu :
✗ Un dossier intitulé “ Mise en compatibilité du plan local d'urbanisme de St Leu avec
le projet général d'ouverture et d'exploitation d'une carrière et ses installations
annexes sur la commune de St Leu au lieu-dit Ravine du Trou “ - mai 2018
✗ Un dossier « Evaluation environnementale » - mai 2018
✗ Le bilan de la concertation préalable menée en application de l'article L 121-17 de
l'environnement, du 2 au 17 mai 2018
Ont également été fournis à la commission :
✗ L'avis AE sur la création d'une carrière au lieu-dit « Ravine du Trou » à St Leu et
sur la mise en compatibilité du PLU de St Leu, du 11 avril 2018
✗ Le mémoire en réponse de SCPR aux observations et questions soulevées par
l'avis délibéré du 11 avril 2018 émis par la formation AE du CGEDD
✗ Le PV de la réunion des PPA dans le cadre de la procédure de mise en
compatibilité du PLU de St Leu avec le projet d'intérêt général (PIG) relatif à
l'ouverture et l'exploitation d'une carrière et ses installations annexes sur le territoire
de St Leu au lieu-dit « Ravine du Trou », du 7 juin 2018
✗ Un dossier « Compatibilité du projet avec le SDC de 2010 »
✗ L'avis CDCEA du 22 juillet 2015 (non actualisé)
✗ L'avis motivé de la Région réunion suite à la réunion des PPA, pour la mise en
compatibilité du PLU de St Leu avec le PIG du 21 juin 2018 (Suite à un courriel du
2 juillet 2018 de la sous-préfecture de St Paul, ce document a été retiré à la
demande de la DEAL)
-------------------------------------------
Commentaires de la commission sur la composition du dossier : Déjà, en 2016, dans le
rapport de la commission d'enquête figurait une remarque concernant le dossier (page
103) : Le public a été surpris par le volume du dossier d'enquête et la difficulté qu'il
éprouvait pour trouver facilement ce qu'il cherchait.
Il nous est apparu évident qu'il en serait de même en 2018, d'autant plus que d'autres
documents ont été ajoutés depuis (voir supra). De ce fait, pour faciliter l'approche globale
des différents recueils présentés, Mme MAILLOT a fait un résumé synthétique (A15) du
dossier d'enquête et l'a mis à disposition dans chaque commune concernée. Ainsi il a été
possible d'indiquer immédiatement aux personnes qui le souhaitaient – surtout celles qui

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 180/249
affirmaient connaître le dossier, parlant souvent de celui de 2016 – les pièces
subséquentes à cette période pour chaque partie de l'enquête.

II) ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L'ENQUETE

6) Désignation du Commissaire-enquêteur
Suite à la décision du 31 mai 2018 de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de
Saint-Denis qui m'a désigné en qualité de commissaire-enquêteur , président de la
commission d'enquête, ainsi que Mme Nicole MAILLOT et M. Armand POTHIN, membres
titulaires, Monsieur le Sous-Préfet de Saint-Paul, par délégation de Monsieur le Préfet de
la Réunion, a pris l'arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018.

7) Modalités d'enquête
Lors de la première réunion le 8 juin 2018 avec le pétitionnaire et la DEAL à la sous-
préfecture de St Paul, il nous a été remis par M. DUSSEL un volumineux dossier qui
restait à compléter, ce qui a été fait progressivement avant l'ouverture de l'enquête.
La commission s'est ensuite réunie le même jour pour l'étudier conjointement. Elle s'est à
nouveau rencontrée le 15 juin le matin, puis l'après-midi une réunion a eu lieu à la DEAL
de St Paul avec Mme Maryline CAILLEUX, Ivan MARTIN, Fabrice D'ASCOLI et Thierry
SCHANTZ.
Le 17 juillet 2018, la commission a été reçue au siège de la Région par M. Didier
ROBERT, président, M. Dominique FOURNEL, vice-président, M. Nicolas MORBE, DGA,
et M. Olivier TRICOIRE, directeur d'opération NRL. Les raisons de cette entrevue sont
précisées dans l'annexe A8.
L'enquête s'est déroulée du 25 juin au 25 juillet 2018 inclus.
Pendant la durée de l'enquête, le dossier ainsi qu'un registre d'enquête ont été mis à
disposition du public dans les mairies de St Leu, Les Avirons et Etang-Salé, les personnes
concernées pouvant ainsi consigner leurs observations, ce pendant les jours et horaires
ouvrés.
Les différentes pièces du dossier étaient également consultables (08/06/2018) sur le site
web de la préfecture de la Réunion www.reunion.gouv.fr , environnement et urbanisme,
ICPE, autorisations, arrondissement de St Paul, SCPR.
Le public pouvait également adresser ses observations par correspondance au siège de
l'enquête qui était situé Mairie de St Leu – BP 1004 – 97898 ST LEU CEDEX, ou par voie
électronique à l'adresse suivante : enquetepublique-icpe-saintpaul@reunion.pref.gouv.fr

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 181/249
La commission d'enquête a siégé aux lieux, dates et heures prévues.
-------------------------------------
Récapitulatif du déroulement de l'enquête :
Le 18 juin 2018, le président de la commission s'est rendu à la mairie d'Etang-Salé pour
une prise de contact et vérification de l'affichage, puis ensuite à la mairie des Avirons pour
les mêmes raisons.
Le 20 juin, une démarche similaire a eu lieu avec la mairie de St Leu, mais M. ALDEBERT
était absent. Nous avons pu le rencontrer le 25 juin, avant notre première permanence.
Le 26 juin 2018, agissant au nom de la commission, le président a téléphoné au
secrétariat du Président de la Région Réunion. Le motif de l'appel est exposé dans
l'annexe A8 qui est un courrier adressé à M. Didier ROBERT, le président de la
commission n'ayant pas été contacté à la date du 5 juillet 2018, date d'envoi de la lettre.
Le 3 juillet 2018, le président de la commission a reçu un courriel émanant de M. Jean-
Yves LE BORGNE, Directeur de projet NRL Marchés Digues & Echangeur, qui souhaitait
nous rencontrer pour présenter le projet des digues et l'avancement des travaux,
expliquer (ses) besoins en matériaux et en particulier en gros enrochements, apporter le
soutien du groupement constructeur au projet de Ravine du Trou. Une réunion s'est tenue
le 9 juillet 2018.
Le 9 juillet 2018, M. Mohamed AHMED, DGS de la Région, a fait savoir au président de la
commission par mail qu'une rencontre avec le président de la Région Réunion pourrait
avoir lieu, la date ayant été fixée au 17 juillet. La commission a entériné et la réunion a pu
se tenir le jour prévu.
Après la clôture de l'enquête, une prolongation ayant été demandée, la remise du PV des
observations à la SCPR et à la DEAL a été faite le 10 août 2018.
La SCPR et la DEAL ont remis leur mémoire en réponse le 24 août 2018 à l'occasion de la
réunion au siège de la SCPR.
La commission s'est réunie plusieurs fois durant toutes les phases de l'enquête pour
travailler sur le dossier, le traitement des observations, puis la rédaction du rapport avec
les conclusions et avis.
Le rapport, les conclusions motivées et l'avis ont été remis à M. le Préfet de la Réunion et
à M. le Président du Tribunal Administratif le 4 septembre 2018.

8) Concertation préalable
Il y en a eu une portant sur la mise en compatibilité du PLU de St Leu avec le PIG de
la carrière « Ravine du Trou », la note explicative de la préfecture de la Réunion
précisant les modalités de la concertation préalable dans son paragraphe 4 (articles L

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 182/249
121-16 ET 121-17 CEnv.) . Cette concertation de 15 jours s'est déroulée du 2 mai au 17
mai 2018 inclus. Le public a pu consulter le dossier comprenant la note explicative et une
proposition d'évolution du PLU, avec accès à un formulaire en ligne. Il pouvait formuler
ses observations sur :
➢ les caractéristiques principales de la mise en compatibilité du Plu de Saint-Leu

➢ la prise en compte des impacts sur l'environnement, l'aménagement du territoire ou


les enjeux socio-économiques liés à la mise en compatibilité du PLU de St Leu
envisagée

➢ un champ « autre » lui laissant la possibilité d'aborder d'autres sujets liés à la mise
en compatibilité du PLU.
Le bilan de la concertation préalable (mai 2018) :
Le chapitre I traite du rappel du cadre de la concertation :
✗ origine du projet de carrière
✗ procédure de qualification de PIG
Le chapitre II est relatif à l'incompatibilité du PLU avec le PIG. Dans ce PLU, la zone
d'emprise du projet de carrière de la ravine du Trou et ses installations annexes est située
en zone Ad. Elle correspond à des zones agricoles classées en coupure d’urbanisation au
Schéma d’Aménagement Régional (SAR). Le règlement attaché à cette zone n’autorise ni
les constructions et installations nécessaires à la mise en valeur des ressources naturelles
sur les secteurs protégés en raison de la richesse du sol ou du sous-sol, ni l’exploitation
de ces ressources.Par ailleurs, conformément à l’article L 111-6 du code de l’urbanisme, le
règlement du PLU en vigueur interdit les constructions dans une bande de 100 m de part
et d’autre de l’axe de la route des Tamarins, en dehors des espaces urbanisés. Seule une
exception est prévue à l’article A 2-12 pour les bâtiments d’exploitation agricole en zone
agricole. Des installations sont nécessaires à la mise en oeuvre du projet. Il est donc
nécessaire de mettre en oeuvre une dérogation, comme prévu par l’article L111-8 du code
de l'urbanisme, qui exige une étude dédiée présentée en annexe du rapport de
présentation.
L'objet de la concertation (chapitre III) précisait que les mesures de publicité ont consisté
en un communiqué de presse du Préfet le 16 avril 2018, une information de la commune
de Saint-Leu par courrier du 13 avril 2018, qui a d’ailleurs invité ses administrés par voie
du presse (Quotidien du 3 mai 20178) à y participer, et un affichage des modalités de la
concertation, assuré en commune de Saint-Leu et en sous-préfecture de Saint-Paul du 16
avril au 17 mai 2018, la phase de concertation s’effectuant préalablement à la phase de
mise en compatibilité du PLU de la commune de Saint-Leu, qui se concrétisera sous la
forme d'une enquête publique unique, visant à la fois le volet d'exploitation de l'installation
classée pour l'environnement constitué par la carrière, une procédure d'autorisation de

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 183/249
défrichement, et la mise en compatibilité du PLU permettant de modifier le document
d'urbanisme de la commune afin que ce dernier permette l'ouverture de la carrière.
699 avis ont été donnés, 677 après correction (avis en double ou avis sans contenu).
Hormis les votants de la métropole qui se sont tous exprimés défavorablement, la
population qui s’est exprimée le plus défavorablement se situe dans les 3 communes
situées à proximité immédiate du site d'extraction déclaré PIG. Cette population, plus
concernée par de potentiels effets négatifs de la modification du PLU, est majoritairement
contre le projet de carrière (85 % des avis exprimés sur ces 3 communes sont «
défavorables »). Les populations des autres micro-régions ont des avis plus équilibrés
(52% des avis exprimés sont défavorables).
L'approche qualitative des avis rendus (chapitre V) indiquait que la concertation ouverte
sur la mise en compatibilité du PLU n'a finalement fait que peu l'objet de remarques et
d'analyses sur cette modification réglementaire. Dans les faits, les avis formulés sont
quasi exclusivement concentrés sur la NRL ou sur la carrière. (….) Aucune des 677
personnes qui se sont exprimées n’a fait de contre-proposition sur la modification du
règlement. 33 % des personnes ayant émis un avis défavorable ont rejeté la proposition
de modification au motif qu’elle permettrait la réalisation d’une carrière dans cette zone,
carrière à laquelle ils sont ouvertement opposés.
Le contenu des avis exprimés a fait apparaître (VI) :
➔ Opposition à la carrière :
Elle se fonde sur une appréciation de la non pertinence d’une carrière dans ce
secteur, qui se justifie par la disponibilité de la ressource en matériaux ailleurs pour
23 % des opposants (en particulier sur d’autres communes de l’île), une
modification du projet de NRL vers un ouvrage uniquement en viaduc (11%) ou un
abandon du projet au profit du développement de projets de transports en commun
(8%).
➔ Thématiques autres les plus soulevées dans les avis défavorables :
• Risque d’impact sur la biodiversité : 46% des avis évoquent ce sujet.
• Risque d'impact sur le paysage : 44% des avis
• Risque d'impact sur la santé:poussières : 43% des avis
• Risque d'impact sur l'agriculture : Le bilan fait état de seulement 3% des avis et
mentionne que c'est probablement parce que dans les faits elle sera favorisée.
• Autres thèmes abordés :
➔ bruit et nuisances : 29%
➔ eau/rejets : 25%
➔ risques naturels/érosion : 20%

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 184/249
➔ sécurité routière : 19%
➔ tourisme : 16%
➔ impact sur l'emploi ressenti négativement : 1%
Conclusion et bilan quant a la concertation préalable a la mise en compatibilité du PLU
selon le préfet de la Réunion : L’opposition des habitants les plus proches est toujours
marquée : il n’est pas rare de noter que certains ne voulant pas d’une carrière à proximité
de leur lieu de vie mettent en avant leurs interrogations sur la santé et la protection de la
biodiversité et l’existence d’alternatives ailleurs.
Se sont aussi exprimés de nombreux opposants à toute carrière dont l’utilité serait remise
en cause par une modification du projet de NRL, via une solution technique en tout
viaduc.
L’opposition est moins marquée à l’extérieur des 3 communes les plus impactées par la
création d’une carrière. La confusion entre procédure de mise en compatibilité et
instruction du dossier ICPE est générale, ce qui limite la pertinence des avis déposés au
cours de cette concertation.

9) Demande de documents complémentaires


Il est apparu nécessaire à la commission de demander une copie du rapport d'enquête
qui s'est déroulée du 5 septembre au 6 octobre 2016 ayant pour objet l'autorisation
d'exploiter une carrière à ciel ouvert, uns installation de tri de matériaux, une station de
transit de produits minéraux et fabrication d'explosifs et préalable à une autorisation de
défrichement par dérogation, sur le territoire de la commune de St Leu, présentée par la
SCPR.
Une demande a été faite également avant l'ouverture de l'enquête à M. SCHANTZ pour
obtenir la reproduction de la photo aérienne de la zone ( 60 X 80 cm) avec la situation des
2 zones d'extraction ; la planche a été affichée dans les 3 lieux de réception du public des
mairies de St Leu, Les Avirons et Etang-Salé.
En cours d'enquête, il a été sollicité pour la fourniture d'une carte de dimensions similaires
situant les périmètres concernés d'emprise et d'extraction, la zone d'exposition aux
poussières prenant en compte les PM 2,5, les PM 10 et l'ensemble de la rose des vents,
et les périmètres de bruit (majorant car prise en compte de la contribution sonore générale
et des tirs de mines pour l'ensemble des phases). Les questions posées lors des
permanences et les observations faites ayant souvent trait aux nuisances potentielles
dues aux bruits et poussières, l'affichage de cette carte dans les lieux de permanence a
permis d'expliquer visuellement au public les impacts prévus.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 185/249
L'avis ARS du 4 juillet 2016 a été demandé ; il ne faisait pas partie du dossier présenté
mais la commission a souhaité en prendre connaissance, aucun autre avis ne l'ayant
remplacé.

10) Visite des lieux


Elle a été faite par les 3 membres de la commission le 21 juin 2018, avec M. SCHANTZ.

11) Information effective du public


Affichages réglementaires:
L'affichage a été fait sur site ainsi qu'à la mairie, conformément aux dispositions de l’article
6 de l'arrêté préfectoral relatif à l'enquête.
Parution dans les journaux locaux (annonces légales):
Ces parutions ont eu lieu, conformément aux mêmes dispositions, les 8 juin 2018
et 25 juin 2018 dans LE JOURNAL DE L'ILE et LE QUOTIDIEN (A 5, A6, A12 et A13 )
L'avis est également publié sur le site internet de la préfecture : www.reunion.gouv.fr dès
le 8 juin 2018.

12) Période et organisation des permanences


La commission a fait 22 permanences, à savoir:

Mairie de Saint-Leu
date horaires
25 juin 2018 8h à12h
27 juin 2018 13h à 16h
(samedi) 30 juin 2018 8h à12h
4 juillet 2018 13h à 16h
6 juillet 2018 8h à12h
10 juillet 2018 13h à 16h
12 juillet 2018 8h à12h
16 juillet 2018 8h à12h
20 juillet 2018 8h à12h
25 juillet 2018 13h à 16h (clôture)

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 186/249
Mairie des Avirons
date horaires
26 juin 2018 8h à12h
2 juillet 2018 13h à 16h
(samedi) 7 juillet 2018 8h à12h
11 juillet 2018 13h à 16h
19 juillet 2018 8h à12h
23 juillet 2018 13h à 16h

Mairie d'Etang-Salé
date horaires
28 juin 2018 8h à12h
5 juillet 2018 13h à 16h
9 juillet 2018 13h à 16h
18 juillet 2018 13h à 16h
(samedi) 21 juillet 2018 8h à12h
24 juillet 2018 8h à12h

13) Incidents au cours de l'enquête


Le 20 juillet 2018, vers environ 10 h du matin, l'ex-maire et ex-député Thierry ROBERT
s'est présenté, accompagné de partisans acquis à sa cause. Comme pour toute autre
personne, les registres ont été mis à sa disposition, ainsi que pour les membres de sa
délégation.
Dans le même temps, M. Jean-Bernard CAROUPAYE - FNTR Réunion – et plusieurs
autres personnes qui étaient avec lui sont rentrées dans la petite salle réservée pour
l'enquête publique au sein du bâtiment du pôle aménagement de la mairie de St Leu.
Rapidement, le ton a monté entre les antagonistes. Après de longs moments difficiles pour
les 3 commissaires-enquêteurs, le président de la commission a fait savoir qu'il n'avait
d'autre choix que de demander l'évacuation de la salle et la suspension de la
permanence, l’accueil du public ne pouvant être assuré décemment et en toute sécurité.
Vu le service d'ordre restreint – GN et PM - , la foule se trouvant à la fois dans le couloir et
dans la salle, le responsable de la gendarmerie (BT St Leu) a dit que les effectifs présents
étaient insuffisants pour une évacuation mais qu'une régulation du public était possible,
ce qui a été fait.
Les problèmes ont néanmoins subsisté pour plusieurs raisons :

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 187/249
• M. Thierry ROBERT et quelques autres ont monopolisé plusieurs registres d'enquête,
n'en laissant qu'un ou deux pour que les autres protagonistes puissent mettre leur
observation. A titre d'exemple, l'observation n° SL-265 faite par M. T. ROBERT est écrite
sur 13 lignes et il a gardé le registre pratiquement 2 heures.
• Rapidement, il a été constaté par la commission que nous allions manquer de registres.
Il a été fait appel à M. DUSSEL pour en obtenir. Le président a précisé qu'il n'était pas
impossible de faire des photocopies de feuilles d'un des registres et les mettre à
disposition en attendant l'arrivée des registres vierges, puis de les annexer. Cette
suggestion a été faite toujours en rapport avec le climat très tendu, afin de libérer les lieux
progressivement après que les observations ont été mises par écrit.
M. T. ROBERT s'y est opposé, disant que ce n'était pas à la commune de payer des
photocopies pour l'Etat, organisateur de l'enquête, prenant à témoin un membre de la
municipalité et les gens présents. Afin de ne pas donner un prétexte pour envenimer le
débat, il a été décidé de ne pas opter pour cette solution et d'attendre la livraison des
registres.
• Quand les nouveaux registres ont été disponibles, la salle étant pleine et une partie de
l'assistance réclamant son droit à déposer une observation sans subir d'attaques verbales,
la commission a du en mettre sur 2 tables situées dans le couloir à proximité immédiate
de la salle habituelle, chaque registre étant resté sous la surveillance constante d'un CE.
Cette méthode a été adoptée lorsque les gendarmes ont invoqué des risques de troubles
si certains ne pouvaient s'exprimer.
M. T. ROBERT a interpellé le président de la commission, lui disant que cette pratique
pouvait conduire à une annulation de l'enquête, qu'il existait une jurisprudence en ce sens,
et lui a demandé s'il gardait cette position. Le président a répondu affirmativement, mais a
pris l'avis de M. DUSSEL téléphoniquement, lequel a confirmé d'abord verbalement qu'il
n'y avait aucun problème à agir ainsi de la part de la commission, puis par mail un peu
après les faits relatés.
• M.T. ROBERT, profitant de la présence de la presse, s'en est pris verbalement au
président de la commission, l'accusant de collusion avec un élu régional, lequel serait très
proche du président de la Région. Ces accusations ont été immédiatement reprises par
une personne se trouvant à ses côtés, ce dans l'observation SL-268.
Le calme n'a été vraiment rétabli que peu avant midi, juste avant la fermeture des locaux,
qui n'ont pas été rouverts au public l'après-midi par décision municipale. Les CE ont quitté
les lieux à 15h30, une fois l'accomplissement des tâches habituelles de décompte des
observations et photocopies des registres faites.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 188/249
14) Climat de l'enquête
L'enquête publique s'est déroulée dans de bonnes conditions, hormis les faits du 20 juillet
2018, l'accueil dans les mairies étant très correct, et la mission des enquêteurs tout a fait
acceptée même s'il était patent que les municipalités n'étaient pas favorables au projet. La
commission peut affirmer qu'il eût été agréable de continuer ainsi du début à la fin de
l'enquête (cf rubrique 13). Elle tient à remercier les personnels des 3 communes pour leur
collaboration logistique durant la période considérée.
A la fin de la permanence du 20 juillet qui s'est terminée à 15 h30 pour les CE, le président
a pris attache avec M. DUSSEL pour l'entretenir de la sécurisation des futures
permanences, ce afin d'éviter les débordements préjudiciables au bon exercice
démocratique de participation du public à l'enquête. Les gendarmes des différentes BT
des villes concernées ainsi que les PM des Avirons et d'Etang-Salé ont pris contact
régulièrement avec nous lors des 4 dernières permanences.
Du 25 juin au 25 juillet 2018, nous avons pu croiser les membres d'associations qui se
revendiquent contre le projet de carrière. La commission a apprécié la qualité des rapports
et des échanges courtois que la plupart des personnes ont eu avec les 3 commissaires-
enquêteurs, notamment Mmes Antonia CADET , présidente d'ADEPNAT, Elodie MARAIS
et Cécile HERBELIN, représentantes de TOUCH PA NOUT ROCHE.
Du 20 au 25 juillet inclus, aucun autre incident n'est à signaler. Un nombre important
d'observations a été fait durant cette période, notamment sur les communes des Avirons
et de St Leu, ainsi que par voie électronique.

15) Nombre d'observations relevées


Observations faites par courrier : 41
A Saint-Leu : 15
Aux Avirons : 25
A Etang-Salé : 1
Observations faites sur les registres d'enquête : 1063
A Saint-Leu : 659
Aux Avirons : 290
A Etang-Salé : 114
Observations faites par voie électronique : 599

TOTAL : 1703

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


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Les courriers remis au CE ont été directement annexés au(x) registre(s) d'enquête et
traités dans le PV des observations. Ils sont répertoriés :

➢ Pour ceux remis à la mairie de St Leu : SL-C 1,2 etc.


➢ Pour ceux remis à la mairie des Avirons : AV-C 1, 2 etc.
➢ Pour celui remis à la mairie d'Etang-Salé : ES-C 1.
Les observations transmises par voie électronique ont été regroupées dans un registre
unique.
Ces documents sont joints au registre(s) d'enquête sans être systématiquement reproduits
dans le rapport, mais ont été remis au pétitionnaire sur clé usb avec le rapport.
Les observations sont reprises dans chaque document (cf 17. synthèse des observations),
le procès-verbal de synthèse remis au MO y faisant référence et étant partie des annexes.
Mention sur les observations faites par voie électronique: Toute personne souhaitant
envoyer une observation par mail pouvait le faire sur l'adresse « enquetepublique-icpe-
saintpaul@reunion.pref.gouv.fr » dédiée à cet effet. L'observation était ensuite transmise
au président sur sa boîte mails personnelle. Il signale que le système de
réception/transmission aurait mérité d’être revu, les lacunes suivantes ayant été
constatées :
✔ quelques personnes ont indiqué durant l'enquête n’avoir pas reçu d'accusé de
réception permettant d'affirmer que leur courriel était bien arrivé à destination et
ainsi pris en compte ;
✔ le renvoi au président n'était pas fait automatiquement au moyen de la
programmation d'un transfert vers son adresse @ , ce qui lui aurait permis de
recevoir les observations en temps réel ;
✔ quand le président ouvrait un mail, il est arrivé qu'il regroupe plus d'une vingtaine
de précédents mails déjà traités et enregistrés en tant qu'observations « OE- n°x »
et d'autres mails non encore répertoriés. Cela pourrait être du aux liens faits par
le(s) système(s) informatique(s) entre les différents courriels, exemple en cas de
transfert afin que le réceptionnaire puisse envoyer le même texte à la commission.
La pratique suggérée au paragraphe précédent aurait sûrement permis de faire en
sorte qu'un mail envoyé = un mail reçu, ce qui réduit les sources d'erreur pouvant
conduire à oublier un courriel, le président ne pouvant affirmer avec certitude que
cela n'a pas été le cas.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 190/249
16) Clôture de l'enquête et modalités de transfert des dossiers et registr es

Conformément aux dispositions de l'article 7 de l'arrêté préfectoral, les registres


d'enquête, le rapport et nos conclusions motivées suivies des avis ont été transmis à
Monsieur le Préfet de la Réunion le 4 septembre 2018.
Une copie du rapport et des conclusions motivées a été également remise simultanément
à Monsieur le Président du Tribunal Administratif de la Réunion.

III) PROCES-VERBAL DE SYNTHESE DES OBSERVATIONS

17) Synthèse des observations


Le procès-verbal des observations (annexe A25) a été remis aux MO (SCPR et DEAL) le
10 août 2018.
Vu l'importance de l'enquête, du nombre et de la densité des observations, la méthode de
travail des trois membres de la commission a conduit à rédiger différentes synthèses .
Il a été remis aux pétitionnaires :
- Pour Saint-Leu :
● La synthèse des observations faites sur les registres, répertoriées SL-1 etc,
comprenant 103 pages.
● La synthèse des observations faites par courriers, répertoriées Sl-C-1 etc,
comprenant 22 pages.
- Pour Les Avirons :
● La synthèse des observations faites sur les registres, répertoriées AV-1 etc, et
celles par courriers, répertoriées AV-C-1 etc, le tout comprenant 121 pages.
- Pour Etang-Salé :
● La synthèse des observations faites sur les registres, répertoriées ES-1 etc,
comprenant 23 pages.
● La synthèse de l'observation faite par courrier, répertoriée ES-C-1, comprenant 2
pages.
----------------------------------
● La synthèse des observations faites par voie électronique, comprenant 179 pages

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 191/249
La remise a été faite sous forme électronique (clé usb), la version papier étant remise à la
SCPR.
Analyse de la commission : Un tableau thématique et statistique a été établi pour chaque
ville (A25.1, A25.2, A25.3), plus un pour les observations faites par voie électronique
(A25.4) . Pour une approche davantage précise par le MO, une synthèse plus complète a
été réalisée pour la commune des Avirons qui a été choisie car située au niveau
quantitatif des observations entre celles de St Leu et d'Etang-Salé (A25.3 suite), ainsi
qu'un tableau (excel) reliant chaque observation (registres et courriers) aux thèmes
invoqués, disponible sous format électronique. L'ensemble a été remis en version papier à
la SCPR, plus particulièrement concernée par la thématique générale que la DEAL qui
l'est par le PLU.
Le nombre total d'observations favorables au projet est de 277, soit 16,26 %.
Le nombre d'observations défavorables est de 1426, soit 83,74 %.

IV) PROPOSITIONS ET CONTRE-PROPOSITIONS, REPONSE


DU PETITIONNAIRE ET ANALYSE, AVIS DU CONSEIL
MUNICIPAL

18) Présentation et analyse des propositions et contre-propositions


Vu la nature du projet, le nombre et la teneur des contributions faites, la commission a
classé la totalité en « observations » dans les synthèses présentées aux MO, ce pour un
traitement plus efficient.

19) Mémoire en réponse du responsable du projet


Le mémoire en réponse thématique de SCPR au procès-verbal des observations est
annexé (A27 ). Il a été transmis aux membres de la commission le 24 août 2018. SCPR a
également répondu aux observations la concernant dans la case prévue à cet effet sur les
tableaux de synthèse remis en format word ou open office ;
La DEAL a répondu directement à certaines observations relatives à la mise en
compatibilité du PLU de la commune de St Leu dans la case prévue à cet effet sur les
tableaux de synthèse remis en format word ou open office :
Il a été décidé par la commission, dans un souci de simplification et de facilitation de
lecture, de regrouper dans l'annexe A28 les observations synthétisées, la réponse du MO
(SCPR et/ou DEAL) et l'avis de la commission.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 192/249
20) Analyse du mémoire en réponse
Par la SCPR, sur les observations du public :
Le pétitionnaire pour la demande d'autorisation d'exploitation de la carrière et la demande
de dérogation à l'interdiction générale de défrichement a produit son mémoire en réponse
daté du 24 août 2018. Il fait 19 réponses thématiques, répond aux questions de la
commission d'enquête, expose ses conclusions page 54. 7 annexes sont mentionnées,
relatives aux réponses aux observations ainsi qu'une note complémentaire sur les
chiroptères – Biotope.
Thème n°1 : Un besoin pour la construction de la NRL
Le MO rappelle les sujets abordés au cours de l'enquête qui sont principalement :
 Remise en question du choix initial d’une partie de route en digue ;
 Besoins réels en matériaux pour le chantier ;
 Autres sources de matériaux disponibles (aménagements agricoles,
prélèvement en rivière, autres carrières, …) ;
 Légitimité de la SCPR à se présenter comme fournisseur du chantier de la
NRL et monopole attribué à la SCPR sur le marché local des matériaux.

Ces interrogations sont dues à plusieurs facteurs :


 L’avancement du chantier, visible de tous les usagers de la route du littoral,
notamment la partie viaduc, et les digues côté Saint-Denis et la Grande
Chaloupe.
 Des données chiffrées différentes selon les sources d’information et évoluant
avec le temps.
 Les projets d’aménagement agricole et les carrières actuellement en
exploitation ou autorisées à exploiter.

1. Remise en question du projet NRL : Elle n'est pas réaliste pour lui, car elle entraînerait
un retard important du chantier et un surcoût considérable.
2. Besoins réels en matériaux pour le chantier NRL : Les besoins restants sont détaillés
pour finaliser le chantier global des digues : 11,35 MT, dont 7,5 MT de remblais et 3,85 MT
d'enrochements, dont 710 000 > 1T.
3. Autres sources de matériaux disponibles : Suite à l'avis délibéré de la formation AE du
11 avril 2018 recommandant de préciser les autres sources d'approvisionnement en
matériaux permettant d'assurer la couverture des besoins liés à la NRL, le MO propose la
synthèse suivante :

Les matériaux nécessaires au chantier peuvent avoir différentes origines :


 Les importations de matériaux produits à l’extérieur de la Réunion,
 Les aménagements fonciers agricoles (épierrage et récupération d’andains),
 Les carrières de roches massives dédiées à la Nouvelle Route du Littoral,

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 193/249
 Les carrières alluvionnaires existantes, fournissant essentiellement des matériaux de
remblais,
 Les prélèvements en rivière dans le cadre d’opérations de curage.

Jusqu’à présent, pour la partie enrochements et à défaut de carrières de roches massives


en exploitation, la construction des digues a été possible grâce aux solutions alternatives.
Néanmoins elles ont atteint leur limite et ne pourront pas couvrir l’ensemble des besoins
pour le chantier de la NRL :
 Andains et épierrage : exploitation à 100 % de cette ressource inenvisageable (rôle
hydraulique et/ou écologique des andains, contraintes d’accessibilité, faible proportion
de gros enrochements).
 Importations en provenance de Madagascar : fort risque d’apport d’Espèces Exotiques
Envahissantes, et raisons socio-économiques (impact limité sur l’activité à la Réunion,
coût de transport élevé, mesures de lutte contre les EEE).
 Prélèvements en rivière : les prélèvements dans le lit des rivières est interdit sauf s’il
s’agit de travaux ponctuels visant à la sécurisation des populations.

Un tableau de correspondance entre le besoin NRL et la ressource disponible figure page


5 pour les 5 sites potentiels retenus qui sont : Lataniers, Bellevue, Ravine du Trou, Dioré
et Menciol. Il est rappelé que le site de Ravine du Trou peut couvrir 91% des besoins en
enrochements > 1T, la quasi-totalité des autres enrochements et 67% des besoins en
remblais.
4. Légitimité à se présenter comme fournisseur du chantier NRL et monopole attribué à la
SCPR sur le marché local des matériaux : SCPR rappelle qu'elle est présente depuis plus
de 50 ans à la Réunion et que les autres entreprises peuvent soumissionner lors des
appels d'offres.
Commentaire de la commission : Se reporter aux courriers ES-C-1 (Région Réunion) et
SL-C-4 (M. LE BORGNE – groupement GTOI SBTPC VCT).
Thème 2 : Conformité du projet vis-à-vis des documents de planification
SDC : Beaucoup de participants à l'EP se sont interrogés sur sa légitimité suite à
l'annulation du SDC 2014. La SCPR a analysé la compatibilité du projet avec le SDC
2010, qui a fait l'objet d'un document spécifique dans le dossier soumis à enquête.
Le MO apporte un rectificatif concernant les planches 1 (données environnementales de
classe 1) et 2 (données environnementales de classe 2). La position correcte du projet par
rapport au zonage SDC 2010 est présentée page 7 du mémoire.
Commentaire de la commission : Les modifications concernant surtout la zone basse
d'extraction, notamment pour les données de classe 1.
SAR/SMVM : Les parcelles du projet sont localisées pour partie dans un espace à usage
agricole unique et en zone de coupure d'urbanisation définie par le SAR.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 194/249
La partie aval du projet est située en coupure d’urbanisation et la partie amont en espace
agricole, au sein desquelles l’extraction de matériaux n’est pas interdite, si la remise en
état est en accord avec les orientations du SAR :
 Le projet de remise en état de la partie aval du site est un projet de
valorisation naturelle et touristique, qui respecte les orientations du SAR.
 La partie amont du projet est quant à elle irriguée, mais non équipée
(présence d’une borne d’irrigation en bordure d’extraction, mais aucun réseau ne
traverse le projet). Le projet de valorisation agricole prévu pour la parcelle amont
respecte les orientations du SAR (solde des surfaces agricoles utiles en fin
d’exploitation largement excédentaire, équipement de la zone en réseau
d’irrigation).

Le MO juge que le projet est donc compatible avec les orientations du SAR et qu'il
respecte les orientations du SMVM.
SCOT : Le projet étant compatibles avec les prescriptions du SAR, reprises par le SCOT, il
est compatible avec le SCOT.
PLU : Le projet de carrière sera compatible avec le PLU de Saint-Leu, dans la mesure où
la mise en compatibilité du PLU est effectivement approuvée à l’issue de la présente
consultation.
Thème 3 : Loi Barnier – amendement « Dupont »
De nombreuses observations soulèvent l’irrégularité du projet vis-à-vis des dispositions
des articles L111-6 et L111-7 du code de l’Urbanisme. Le MO remémore que le projet
nécessite la mise en compatibilité du PLU de la commune. Cette dérogation a été
introduite dans le document de mise en compatibilité du PLU soumis à la présente
enquête publique (cf. page 15 du dossier MEC du PLU de mai 2018) et a fait l’objet d’une
étude justificative (Annexe 1 du dossier MEC du PLU). Ainsi, les constructions et
installations nécessaires à l’exploitation de la carrière ainsi que leurs équipements
annexes peuvent être implantés à une distance minimale de 40 mètres de l’axe de la
Route des Tamarins. Cette dérogation ne concerne que le projet de carrière ; elle est donc
limitée dans le temps et à une zone restreinte.
De plus, le projet n’est pas situé à l’entrée d’une agglomération, qu’une étude paysagère
spécifique a été réalisée et que l’activité sera limitée à 4,5 ans. Les constructions édifiées
pour permettre l’exploitation de la carrière seront déconstruites lors de la remise en état.
Thème 4 : Remise en état du site et aménagements futurs
Le devenir du site inquiète bon nombre de participants à l’enquête publique : carrière à
durée de vie plus longue que prévue, décharge, incinérateur, développement de
l’urbanisation. Le MO précise que les craintes exprimées sont sans fondement dans le
cadre du présent projet et que la remise en état ainsi que la durée d’exploitation seront
strictement encadrées par l’Arrêté Préfectoral qui sera délivré pour la carrière ; tout autre
projet, quel qu’il soit, nécessiterait une modification de l’AP de la carrière, une nouvelle
modification du PLU, des permis de construire, des autorisations environnementales selon
le projet.
Les terrains sur lesquels s’inscrit le projet de carrière conservent leur vocation naturelle,
touristique ou agricole et les projets de remise en état proposés par SCPR sont conformes
à ces vocations.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 195/249
Commentaire de la commission : La remise en état a été expliquée dans le dossier mais
elle a été parfois jugée insuffisante ou n'offrant pas les garanties nécessaires à sa bonne
exécution. Elle pourra être contrôlée par la commission de suivi.
Thème 5 : Quantité et qualité du gisement

SCPR a répondu à quelques affirmations émises lors de l'enquête en rappelant que sont
les panneaux électriques, les sondages carottés réalisés et toutes les expertises menées
par différents bureaux d’études compétents en matière de géologie qui permettent
d'optimiser la valorisation du gisement à 65%.

SCPR a procédé à la réalisation de 11 carottages du gisement afin d'établir une corrélation


avec les données géophysiques. A partir de l’ensemble des informations recueillies et
analysées par des spécialistes, le gisement a fait l’objet d’une modélisation 3D réalisée
par le bureau d’étude CORALIS. Avec cette modélisation, le bureau d’étude a simulé
plusieurs fosses d’extraction afin de réduire au maximum le pourcentage de stériles. Ainsi,
l’implantation de ces fosses et leur géométrie ont pu être optimisées pour limiter le
pourcentage de stériles à 35%.

En ce qui concerne la production d'enrochements, les 11 sondages effectués sur le site


ont permis la réalisation de tests et d’essais dans le cadre de l’expertise des matériaux
réalisée par CEREMA. Les conclusions de cette expertise sont que le gisement de la
Ravine du Trou présente des qualités de matériaux globalement satisfaisantes et
répondant aux normes enrochements en vigueur (cf. Annexe 12 de l’Addendum). De
nombreuses précisions sur le gisement ont été apportées dans l’addendum (à partir de la
page 29). Une tierce expertise du BRGM complète l’expertise du CEREMA et n’émet
aucun avis contradictoire aux conclusions apportées (cf. Annexe 10 de l’Addendum)
concernant les 8 premiers sondages. Suite à une recommandation de l’Autorité
environnementale, le BRGM a confirmé dans un courrier la bonne réalisation des 3
sondages carottés effectués en 2017 et les analyses complémentaires réalisées par le
CEREMA.

Commentaire de la commission : Aucune contre-expertise n'a été produite afin de


contredire les données communiquées sur la quantité et la qualité du gisement.
Thème 6 : Tirs de mine et stockage de matières dangereuses

Sur la fréquence des tirs de mine : SCPR rappelle que 3 à 5 tirs par semaine seront
réalisés, soit au maximum 1 tir par jour du lundi au vendredi comme précisé dans le
Résumé Non Technique du dossier de demande d’autorisation (chapitre 4 page 19) et
réaffirmé dans l’addendum du 30 janvier 2018 (chapitre 1.C page 7), et non pas 2 tirs par
jour comme souvent lu dans les observations. Cette disposition deviendra une prescription
réglementaire dans l’arrêté d’autorisation. L’amorçage électronique est une technique qui
permet de réduire les vibrations dans le sol et elle n’augmente pas le bruit d’un tir de mine.

Sur le stockage de matières dangereuses : Il n’y a pas stockage d’explosifs sur la


carrière. Les seuils SEVESO de la réglementation ICPE ne sont atteints pour aucune des
matières dangereuses stockées sur site. SCPR a pris l’engagement de faire auditer
l’ensemble du bâtiment de stockage des matières premières par un organisme extérieur
avant le démarrage de l’exploitation (addendum du 30/01/2018, chapitre 4).

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 196/249
Sur le transport de matières dangereuses : Les convois entre ce dépôt et la carrière seront
réalisés par une entreprise spécialisée en transport de matière dangereuse et dans le
strict respect de la réglementation. Les transports satisferont aux dispositions de l’ADR
(Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par
route).

Sur le risque de malveillance et d’attentat : Les risques liés à l’environnement humain et


notamment les actes de malveillance ont été pris en compte dans le tome 3 – Etude de
dangers (cf. page 32). L’ensemble du site sera clôturé sur une hauteur de 2 mètres et des
portails seront mis en place.
L’accès sera contrôlé pendant les heures de fonctionnement, et fermé et surveillé en
dehors. La télésurveillance sera assurée sur les bases vies par la mise en place de
barrières infrarouge associées à des caméras infrarouges équipées de détecteur de
mouvement permettant d’assurer une vidéosurveillance constante. L’intérieur des
bâtiments sera protégé par des contacteurs de portes et des détecteurs de mouvement.

Sur les risques d’accidents de type AZF Toulouse : Beaucoup de participants à l’enquête
publique s’inquiètent du risque d’explosion du stock de nitrate d’ammonium comme cela
s’est produit en 2001 dans l’usine de fabrication d’engrais AZF à Toulouse. Toutes les
dispositions seront prises pour réduire les risques d’explosion dus à la présence de
détonateurs et explosif, lors de leur manipulation ou encore lors des tirs de mines.

Sur l’impact des vibrations sur les habitations et les ouvrages d’art de la Route des
Tamarins : Les plans de tirs ont été adaptés en fonction des distances de retrait par
rapport aux habitations et aux ouvrages d’art. L’usage de détonateurs électroniques
permettra de réduire l’impact des vibrations en maîtrisant plus finement les micros retards.
En fonction des résultats enregistrés sur le terrain, les plans de tir pourront être adaptés.
SCPR réalisera avant le démarrage et à la fin de l’exploitation, un constat d’huissier pour
toutes les habitations dans un périmètre de 500 mètres, ainsi qu’un constat contradictoire
avec le gestionnaire des ouvrages d’art de la Route des Tamarins.
Chaque tir fera l’objet d’un contrôle de vibration sur la ou les structures les plus proches.
SCPR prend l’engagement de mettre en œuvre avant le début de l’exploitation et après
l’obtention de l’arrêté préfectoral d’autorisation, des stations de mesures multi paramètres
(poussière, vibration, bruit) au niveau des habitations les plus proches, qui assureront un
suivi continu. Ces stations viendront en complément des points de mesures et de
surveillance déjà définis dans le dossier d’étude d’impact.

Commentaire de la commission : Dans son courrier du 4 juillet 2016, l'ARS commentait


l'exposition aux tirs de mine qui « suscite une inquiétude croissante des riverains
confrontés à un risque incertain et non consenti » en disant que « le principe de la prise
en considération du ressenti, de l'effet anxiogène et des plaintes représente un réel enjeu
sanitaire ».

Thème 7 : Les variantes d'aménagement

Le MO répond au fait que de nombreuses observations soulèvent le non-respect des


dispositions de l’article R. 122-5 relative au contenu de l’étude d’impact, en particulier sur
la description des solutions de substitution raisonnables (alinéa 7°).

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 197/249
Il rappelle que 5 solutions différentes ont été étudiées initialement concernant le choix du
site et qu'à cela s’ajoute la comparaison faite entre les différentes sources
d’approvisionnement de matériaux dans le mémoire en réponse de SCPR aux
observations et questions soulevées par l’avis émis par le CGEDD de juin 2018 (pages 27
à 32), présentant des tableaux d’analyse comparatif globaux. Une analyse des variantes
des différents trajets pour le transport des matériaux est également présentée en page 111
du Tome 2, sous forme de tableau d’analyse et de comparaison, prenant en compte les
différentes contraintes liées au transport.

Commentaire de la commission : Ce thème est abordé dans les conclusions sur la


demande d'autorisation d'exploiter.

Thème 8 : Impact touristique

Par rapport au premier projet, rappelons que les modifications de l’accès et de l’itinéraire
vont permettre d’éviter le passage des poids-lourds par la zone touristique d’Etang-Salé
les Bains. De plus, les camions de transport de matériaux circuleront uniquement sur la
Route des Tamarins et n’emprunteront pas la RN1a. ils n’auront donc pas d’impact sur le
littoral et sur cette voie largement appréciée des touristes, mais également d’un grand
nombre de réunionnais et des sportifs (vélos, escalade, course à pied, …).

Avec cette modification, l'étude d'impact a permis de conclure que le projet n’aura pas
d’effet négatif significatif sur le tourisme.

Des précisions sur l’impact touristique ont été apportées dans l’addendum en page 10 ;
selon les informations disponibles sur les différents sites internet identifiant les structures
touristiques :
- un seul meublé de tourisme se trouve dans un rayon de moins d’un kilomètre
avec le projet, pour lequel les impacts bruts et nets sont jugés moyen à faible.
- les autres établissements à caractère touristique (restaurants, chambres
d’hôte, meublés de tourisme, …) situés dans un rayon de plus d’un kilomètre ne
seront que faiblement impactés par la carrière.

La conclusion du MO est que, compte tenu de son relatif éloignement et isolement vis-à-
vis de la majorité des établissements touristiques, et de l’ensemble des dispositions prises
pour limiter les nuisances (bruit, poussières, vibrations) et pour favoriser son intégration
paysagère, l’impact de la carrière sur ce secteur d’activité n’est pas avéré.

Commentaire de la commission : Il n'est pas impossible que des impacts existent sur le
tourisme, pour ce qui est de la fréquentation, et sur les professionnels du tourisme. Il est
trop tôt pour l'affirmer ou a contrario infirmer. Une approche pragmatique peut être
envisagée au fur et à mesure de l'évolution du chantier, grâce à la Commission Locale de
Concertation et de Suivi (parfois dénommée par les CE comité de suivi). Dans sa réponse
à l'observation OE-327, SCPR a écrit que l'idée de toucher une commission par tonne
extraite pour les riverains les plus impactés pourra être discutée dans cette commission.

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Dossier n° E18000018/97 page 198/249
Thème 9 : Accès routier et trafic routier

Demi-échangeur : De nombreuses observations portent sur le danger de ce nouvel accès


sur la Route des Tamarins, d’autant plus que cet échangeur était jugé dangereux dans la
première version du dossier. Pour répondre à cette question, une étude de conception a
été confiée au bureau d’études OMEGA. En fonction de la puissance moteur, la vitesse
d’insertion des poids lourds sur cette route a été calculée entre 67 et 73 km/h, sachant
que la vitesse limite autorisée est de 80 km/h pour ces véhicules. Ces éléments ainsi que
le dégagement de visibilité depuis le sud de la bretelle, permettront une insertion
sécurisée des poids lourds dans le trafic. Toutes les dispositions seront prises pour avertir
les usagers de la route (signalétique verticale, dispositifs d’alerte lumineux, messages sur
les Panneaux à Messages Variables, …).
Une analyse des impacts du demi-échangeur a été réalisée, conformément à la demande
de l’autorité environnementale (cf. mémoire en réponse de SCPR aux observations et
questions soulevées par l’avis émis par le CGEDD de juin 2018). Les effets du projet en
phase de chantier, en phase d’exploitation et lors de la remise en état y sont caractérisés.
Il apparaît alors que le demi-échangeur n’induit pas d’impact particulier sur
l’environnement.
Gestion des microcoupures de la Route des Tamarins : SCPR a pris l’engagement de
réduire de l’ordre de 20 % le nombre de microcoupures nécessaires aux tirs de mines
situés dans la bande des 100 à 150 mètres de la Route des Tamarins, elles seront donc
de l’ordre de 16 par an (cf. Chapitre 4 de l’addendum du 30/01/2018). Il n’y aura pas de
microcoupure à chaque tir de mine, contrairement à ce qui a pu être souvent lu dans les
observations.
Il est estimé qu’il y aura potentiellement et si l’ensemble des véhicules empruntent
l’itinéraire bis un report d’environ 666 véhicules sur le tronçon de RN1a entre Saint-Leu et
Etang-Salé lors des microcoupures, ce qui représente une augmentation du trafic peu
significative de 9%. Des mesures seront mises en œuvre pour limiter les impacts liés à
ces microcoupures (bouchons, ralentissement).
Plusieurs participants s’inquiètent du temps réel des microcoupures et estiment qu’il sera
de l’ordre de 70 à 85 minutes, soit beaucoup plus que les 20 minutes annoncées.
Il semble alors important de rappeler que la microcoupure n’est mise en place que pour
l’exécution du tir ; la circulation sur le RN1 ne sera donc pas neutralisée durant toute la
phase de préparation (foration, chargement, évacuation, vérification) jusqu’à l’annonce du
tir par le boutefeu. A ce moment seulement la microcoupure devra être effective.

En intégrant une phase de nettoyage de la RN1 avec des équipements et du personnel


prépositionnés pour une intervention immédiate (situation considérée comme peu
probable avec des tirs maîtrisés), la microcoupure peut être effectuée dans un délai de 12
à 20 minutes.

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Dossier n° E18000018/97 page 199/249
Impacts sur le trafic routier : Afin d’éviter les pics de circulation le long de l’itinéraire, le
choix retenu est celui d’un démarrage du chargement des premiers envois dès 5 h du
matin. L’organisation journalière des livraisons sera confiée à un dispatcheur, dont la
mission est de gérer les flux. L’objectif est d’optimiser les temps de trajet. Cet objectif qui
vise à éviter les pics de circulation, permettra aussi de réduire la gêne aux autres usagers
et aux transporteurs.
De plus, le trafic généré antérieurement par les approvisionnements du chantier de la NRL
en matériaux (Rivières des Remparts, Saint-Louis, andains, …) n’est plus existant ou ne le
sera plus au moment de l’ouverture de la carrière. Une part du trafic lié à la carrière se
substituera donc au trafic actuel ou antérieur généré par l’approvisionnement du chantier
de la NRL.
Les mesures prises pour éviter, réduire et compenser les impacts liés à cette
augmentation de trafic sont présentées en page 175 de l’Etude d’Impact.

Dans son courrier (ES-C-1), la Région Réunion précise que l’apport du trafic PL généré
par l’exploitation de la carrière sera inférieur à la croissance annuelle normale du trafic et
qu’il ne viendra pas s’ajouter au trafic généré actuellement par les approvisionnements du
chantier de la NRL en matériaux (bien que celui-ci soit réparti entre l’est d’une part, et le
sud et l’ouest d’autre part).
Le trafic de la carrière ne va pas générer à lui seul une saturation accrue du réseau, qui
est plutôt due à la croissance normale du trafic, liée à celle de la population et de ses
déplacements quotidiens.

Impacts sur la sécurité routière : Les effets sur la sécurité routière ont été pris en
considération dans l’étude d’impact (cf. page 174) et sont ceux qui inquiètent les usagers
de la route, le risque d’accident, qui peut être lié à :
- l’insertion des camions sur la Route des Tamarins,
- la présence de débris de roches et/ou de poussières sur la voie,
- la conduite parfois dangereuse des transporteurs de matériaux.
Une charte de bonne conduite pourra être mise en place pour s’assurer que les
transporteurs venant travailler sur la carrière de la Ravine du Trou s’engagent à respecter
la législation, le code de la route et le protocole de chargement qui sera élaboré pour le
site.
De son côté, la Région Réunion rappelle dans son courrier que :
• Le groupement en charge de la construction des digues a prévu des sanctions vis-à-
vis des transporteurs en cas de manquements aux règles de sécurité routière qui lui
seraient signalées.
• Les forces de l’ordre peuvent opérer depuis le centre de gestion du trafic de la
Région (CRGT) et constater les infractions / comportements dangereux par
l’intermédiaire des caméras de surveillance du réseau (vidéo verbalisation, à l’aide des
120 caméras installés sur l’ensemble des RN).
Commentaire de la commission :

Sur le ½ échangeur : La réponse du MO est à relier avec une question posée par la
commission (voir page 52 du mémoire). Cette solution n'avait pas été retenue en 2015 à
cause du risque de collision sur la voie rapide, en raison de la distance d'insertion des PL
dans le trafic. L'étude de conception par le bureau OMEGA est censée avoir résolu ce
problème.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 200/249
Sur les micro-coupures : Le MO confirmant qu'elle devraient être au nombre de 16/an,
d'une durée annoncée de 20 mn, elles restent tout à fait acceptables quand on les
compare aux embouteillages habituels que les automobilistes peuvent subir sur les routes
réunionnaises ou aux coupures dominicales de la route du littoral lors des purges de
falaise.

Sur le trafic routier : L'augmentation du trafic sur l'axe considéré est estimé à moins de
4%, soit < à la croissance annuelle du trafic. Selon le responsable du projet Digue, le
nombre de rotations de camions/jour arrivant sur le chantier digue est de 500 à 600/jour,
soit l'équivalent de 12 500 à 15 000 T/jour pour des camions de 25 T. Il n'y aura pas de
trafic résiduel provenant d'autres sources d’approvisionnement si la carrière fournit la
NRL.

La commission a posé une question sur le trafic routier (voir page 51 du mémoire)

Impacts sur la sécurité routière : La réponse du MO pourrait répondre aux inquiétudes du


public, si les mesures préconisées sont effectivement appliquées. La charte de bonne
conduite mentionnée est certes une bonne intention, mais elle ne saurait remplacer les
contrôles divers, aussi bien sur le site (protocole de chargement), qu'en dehors
(constatation des infractions). Suite aux préoccupations exprimées lors de l'enquête, la
commission a posé 2 questions : L'une portait sur les camions non bâchés, l'autre sur le
comportement des chauffeurs sur le réseau routier (pages 52 et 53 du mémoire).

Thème 10 : Faune marine et Réserve Marine

Sur la faune marine : L’ensemble du volet faune marine a fait l’objet d’une étude d’impact
complète (cf. chapitres 5.8.5, 7.7.5 et 7.7.6 – Tome 2 : Etude d’Impact et Tome 5D annexe
12 Evaluation environnementales des incidences du projet sur le milieu marin – PARETO
Janvier 2016). Des études spécifiques sur les cétacés ont de plus été réalisées (cf. Tome
5D annexe 12 Expertise acoustique : caractérisation de l’impact d’une carrière d’extraction
de roches massives sur le milieu marin – Biotope – Quiet Océan décembre 2015).

L’avis de recevabilité du 12 mai 2016, était assorti d’une demande spécifique concernant
la biodiversité marine et les tirs de mines. SCPR a répondu à cette demande par la note
complémentaire sur l’acoustique sous-marine et les cétacés fournie au Tome 2 –
Complément à l’étude d’Impact. Cette note précise l’ensemble des mesures d’évitement
en faveur des cétacés (cf. chapitre III.2.3 – page 25 et suivantes).
Les mesures d’évitement seront mises en œuvre dès le démarrage de la carrière et seront
maintenues durant toute l’exploitation.

Le monitoring acoustique des cétacés en temps réel prévu est complété durant les 6
premiers mois d’exploitation par un suivi visuel aérien 30 minutes avant le tir et 30 minutes
après le tir. Ce suivi pourra si nécessaire être reconduit durant la période de migration des
baleines à bosses si l’actualisation de la modélisation acoustique de l’opération de minage
en situation réelle indique un risque accru sur cette espèce.

Sur la Réserve Marine : Des inquiétudes ont été émises concernant l’impact de la carrière
sur la Réserve Marine, et notamment sur les coraux présents dans l’océan, à proximité
immédiate du projet, mais également de la faune (poissons, tortues, …).

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 201/249
Une évaluation environnementale des incidences du projet sur le milieu marin a été
réalisée par PARETO Ecoconsult (nouvellement CREOCEAN OI), en partenariat avec la
fondation ABYSS et KELONIA (cf. Annexe 12 – Pièce 6 du Tome 5D). Le diagnostic a
permis de déterminer les enjeux environnementaux pour chacun des thèmes étudiés et
les zones d’enjeux prioritaires. Ce diagnostic est synthétisé dans le tome 2 – Etude
d’impact, de la page 85 à la page 89.
Dans un second temps, PARETO a défini dans son étude les effets attendus sur
l’environnement (rejets de MES et éventuels polluants, pollutions sonores liées aux tirs de
mines), évalué les impacts en mer (qualité des eaux et peuplements) et proposé
différentes mesures d’évitement, réduction et compensation (ERC) des impacts potentiels
identifiés. La caractérisation des effets du projet sur le milieu marin et les mesures ERC
sont synthétisées dans le Tome 2 – Etude d’impact, en pages 147 et 148. L’ensemble des
recommandations de PARETO ont été prises en compte afin de limiter l’impact résiduel
sur la Réserve Marine.

Commentaire de la commission :

Sur la faune marine : Comme pour d'autres enquêtes, il semble souhaitable de


recommander un rapprochement avec des associations comme GLOBICE ou Groupe
Local d’OBservation et d’Identification des CEtacés, qui est agréée au titre de la
“Protection de l’Environnement” par la Préfecture de La Réunion depuis le 12 juin 2006 et
est membre de l’UICN, Union Internationale pour la Conservation de la Nature depuis le
04 juin 2010 (source : www.globice.org). Elle a pour objet l'étude et la conservation des
cétacés et ses conseils pourraient être utiles dans le cadre des mesures ERC.

Sur la Réserve Marine : Si on partage les milieux et habitats dans une approche
dichotomique simple, il est possible d'analyser d'un côté le milieu terrestre et de l'autre le
milieu marin. Plus de 23% des observations faites concernent ce dernier.

La Réserve Naturelle Marine s’étend sur 40 km de côtes du Cap La Houssaye à Saint-


Paul, à la Roche aux oiseaux à l’Étang Salé. Elle a une surface de 35 km2 et s’articule
autour de trois types de zones : périmètre général, protection renforcée (45%) et
protection intégrale (5%).
Le zonage RNM en face de la zone du projet est la réglementation générale de niveau 1,
applicable sur toute la réserve. La plus proche zone de niveau 3, protection intégrale, est
plus au sud, en face d'Etang-Salé les bains.

La composition du comité consultatif fixée par l’arrêté n° 2012-1712 du 8 novembre 2012


présidé par le Préfet est de 48 membres, répartis en 4 collèges :
• 12 représentants des administrations civiles et militaires de La Réunion et des
établissements publics de l’Etat
• 12 élus locaux représentants les collectivités territoriales ou leurs groupements
• 12 représentants des usagers
• 12 personnalités scientifiques qualifiées et représentants d’associations agréées
ayant pour principal objet la protection des espaces naturels

Dans le 2° collège – élus locaux – siègent un conseiller municipal de la commune de


l'Etang-Salé, désigné par le maire, conformément aux dispositions prévues par l'article

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 202/249
L2122-25 du Code général des collectivités territoriales, ou son suppléant, un pour la
commune de St Leu et un pour la commune des Avirons.

Le Conseil scientifique, 2° instance consultative de la RNM, pouvait être sollicité sur toute
question à caractère scientifique touchant la réserve (article R 332-18 du code de
l'environnement).

Dans l'annexe 28, le lecteur pourra voir que chaque fois que le MO (SCPR) a répondu à
une observation en faisant référence au thème n° 10, il a été mentionné dans le
commentaire de la commission : la directrice de la RNM a indiqué (OE-124) que « l'aire
protégée est située en face (du) projet et pourrait potentiellement en être impactée », mais
aucune contribution n'a complété cette assertion.

La directrice de la RNM ayant précisé que le dossier a été étudié dans le cadre de la
consultation au public concernant le projet de carrière SCPR Ravine du Trou et n'ayant
fourni d'autres remarques que celles exprimées dans l'observation OE-124, il ne semble
pas que des impacts importants soient susceptibles d'affecter la zone protégée en aval du
projet de carrière. A défaut, elle aurait pu attirer l'attention de la commission sur les risques
particuliers encourus.

Thème 11 : Faune terrestre

Compte tenu des différentes mesures d’évitement proposées, le projet respecte les
dispositions de l’arrêté ministériel du 17 février 1989 (cf. chapitre 7.7.4 - Tome 2 : Etude
d’Impact) :
● Création de gîtes artificiels à chiroptère avant le démarrage des travaux
● Adaptation de la période et de la méthodologie de défrichement
● Pas d’exploitation de la carrière de nuit
● Adaptation des horaires d’exploitation en fonction des périodes sensibles de
l’avifaune nocturne
● Mise en place d’éclairages spécifiques
● Eloignement du périmètre d’exploitation de la ravine des Aviron

Dans ces conditions, il n’est pas nécessaire de demander une dérogation à la destruction
d’espèces protégées au titre de l’article L411-2 du Code de l’Environnement pour les
chiroptères comme pour l’avifaune.

SCPR a proposé aux associations spécialisées de participer aux différentes mesures et


opérations de suivis mentionnées ci-avant. De même, elles pourront comme toutes
associations de protection de l’environnement, participer à la Commission Locale de
Concertation et de Suivi, organisée sur le modèle des Commissions de Suivi prévues par
l’article L125-2-1 du Code de l’Environnement que SCPR a souhaité mettre en place dès
le démarrage de la carrière.
Une note complémentaire concernant les chiroptères a été réalisée par Biotope dans le
cadre de cette enquête publique et est disponible en Annexe 7 de l'annexe A27.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 203/249
Commentaire de la commission : La commission ne peut qu'approuver la proposition faite
aux associations pour participer à la nécessaire préservation de la faune terrestre et des
chiroptères en particulier.

Thème 12 : Flore terrestre

Afin de ne pas impacter les habitats à caractère patrimonial recensés dans la ravine des
Avirons, le périmètre d’exploitation a été modifié et est désormais situé à au moins 400
mètres de distance des remparts de la ravine des Avirons classée en ZNIEFF I. De plus, le
périmètre du projet actuel n’intercepte plus l’Espace Boisé Classé identifié au PLU de la
commune de Saint-Leu.

Pour aller dans le sens de la lutte contre les EEE, SCPR s’engage à ne pas utiliser le bois
noir, classé comme Espèce Exotique Envahissante bien que faisant partie de la liste
DAUPI. Ainsi cette espèce sera proscrite des espèces constitutives de la palette végétale
du projet de remise en état de la carrière.
En phase exploitation l’arrachage et/ou la coupe des EEE sur les zones de dépôts
provisoires sera réalisé systématiquement avant la réutilisation des matériaux dans les
réaménagements. Ces opérations de nettoyage auront lieu avec une fréquence
biannuelle.
Dans son avis rendu le 11 avril 2018, le CGEDD recommandait de répertorier et de suivre
les stations de Bois d’ortie et de Bois de lait pour s’assurer de l’absence d’impact
(notamment poussières) sur ces plantes. Dans sa réponse, SCPR rappelle que les
inventaires terrain réalisés en 2013-2014 n’ont pas permis d’identifier de stations de Bois
d’Ortie dans le périmètre d’étude investigué, mais prend l’engagement que le suivi des
stations de Bois d’Ortie et de Bois de Lait identifiées dans les inventaires des bases de
données sera intégré à la mission de suivi Faune Flore milieu naturel prévue dans le cadre
du projet.

Commentaire de la commission : Dans plus de 30% des observations faites par voie
électronique, les faune et flore étaient citées. Il s'agit là d'une véritable préoccupation des
participants qui doit être prise en compte.

Thème 13 : Impact sanitaire

Avis de l'ARS : Le MO y répond et précise que la fréquence des tirs ne sera pas de 2/jour
mais de 1/jour, 5jours/7.

Poussières et impacts sanitaires : Avec les mesures de maîtrise des polluants


atmosphériques mises en œuvre dans le cadre du projet les modélisations ont permis de
montrer l’absence de risque sanitaire pour l’ensemble des populations riveraines quel que
soit le scenario d’exposition et quelle que soit la saison d’exposition puisque les analyses
ont été réalisées en hiver austral et en été austral.

Remarque sur la silice : Dans le cas des carrières extractives, les poussières émises
peuvent contenir du dioxyde de silicium ou silice. Cet élément est un composant majeur
de la croûte terrestre (environ 25%). La silice peut se trouver sous forme amorphe ou sous
forme cristalline qui représente sa forme la plus dangereuse, puisqu’elle est à l’origine de
la silicose.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 204/249
En vue d’évaluer les risques liés à la présence de silice, des analyses microstructurales et
chimiques d’échantillons de roches provenant du site ont été réalisées au LERM en août
2015. Les différentes analyses réalisées avec les différents échantillons de roche ne
mettent pas en évidence la présence de silice cristalline de type : quartz, cristobalite et
tridymite.
Par conséquent, les risques sanitaires liés à la présence de silice cristalline sont nuls.
Remarque sur les zones impactées par les poussières : Comme souligné dans plusieurs
observations, il peut effectivement y avoir des rafales de plus grandes vitesses que celles
prises en compte dans les modélisations réalisées par Technisim, pouvant potentiellement
disperser les poussières plus loin que la zone délimitée sur la carte ci-après, basée sur les
modélisations de l’EQRS. Néanmoins, l’EQRS a montré que les indices de risque étaient
largement inférieurs aux seuils de référence dans toute cette zone délimitée. Les
poussières éventuellement dispersées en dehors de cette zone seront dans de très faibles
concentrations, et présenteront donc peu de risques pour l’environnement et la population.
Un ensemble de mesures sera mis en place pour limiter l’envol des poussières; il figure
pages 32 et 33 du mémoire.
Les bruits des brises-roches ont été intégrés dans la modélisation acoustique. Ces
équipements seront utilisés ponctuellement sur le site pour le calibrage des
enrochements. Ce façonnage sera réalisé sur des espaces confinés entre les stocks qui
serviront de merlon antibruit.
Pour répondre aux observations relatives aux bruits de nuit, les résultats sont disponibles
dans l’étude d’impact sonore d’A2MS en annexe 14. Sans traitement spécifique, la
situation sonore en limite de propriété et au niveau des zones à émergence réglementée
ne respecte pas les dispositions réglementaires en période nocturne (cf. page 30 de
l’étude A2MS), mais les traitements et aménagements prévus le permettent (cf. pages 39
à 42).

Vibration et impacts sanitaires : Comme rappelé dans l’addendum en page 17, les
principales vibrations générées par la carrière sont dues aux tirs de mines. Le chapitre
7.12 du Tome 2 Etude d’Impact rappelle les différentes dispositions prises dans le cadre
de l’exploitation pour maîtriser et surveiller les vibrations transmises lors des tirs de mines.

Produits issus de la décomposition du nitrate d’ammonium et impacts sanitaires :


Plusieurs observations notent l’absence d’information concernant les produits issus de la
décomposition lors de l’explosion du nitrate d’ammonium et du fuel (acide nitrique,
ammoniac, dioxine d’azote, protoxyde d’azote, …).

Ces gaz ont fait l’objet de modélisation de leur dispersion dans l’atmosphère. Les niveaux
sont très inférieurs aux valeurs réglementaires. La production de ces gaz est liée à la
bonne maîtrise de la technique de minage et des paramètres de tirs justifiant alors
pleinement de confier l’ensemble de cette prestation de minage à une entreprise
spécialisée utilisant ses propres matières actives et équipements.

Dengue et autres maladies vectorielles : La présence de bassins de décantation sur le site


inquiète le public, surtout en cette période d’épidémie de dengue.
Dans le cadre des dispositions prévues par le plan de lutte contre la dengue et le
chikungunya annexé à l’arrêté préfectoral n°2011-579 du 18 avril 2011, toutes les mesures

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 205/249
doivent être prises par l’exploitant pour éviter la constitution de gîtes larvaires, notamment
en limitant la stagnation des eaux. A cet effet, la démoustication sera effectuée en tant que
de besoin ou sur demande de l’autorité en charge de la santé, dans le respect de
l’environnement.

Démolition de 4 constructions : Le DAT précise en page 44, que dans le cadre de


l’exploitation, la démolition de 4 constructions sur la parcelle BW 253 sera nécessaire et
fait l’objet d’un permis de démolir, demandé lors de la demande de permis de construire.
Certaines observations notent l’absence d’information concernant le relogement éventuel
des habitants des 4 constructions concernées, et les méthodes de démolition de ces
constructions. Au démarrage de la carrière, ces habitations auront été libérées ; aucun
besoin de relogement n’est donc à prévoir dans le cadre de l’exploitation de la carrière.

Les constructions seront déconstruites et feront l’objet d’une prestation par une entreprise
extérieure spécialisée, certifiée Qualibat n°1111.Les déchets issus de cette déconstruction
seront suivis et traités dans les filières dédiées.

Les habitations et les établissements sensibles les plus proches : Comme indiqué dans
l’addendum en page 18, à partir de l’ensemble des études et modélisations réalisées dans
le cadre de l’étude d’impact, une synthèse des impacts bruts et nets pour les habitations
les plus proches est fournie dans l’addendum et reprise ci-après. De même, une synthèse
est produite pour les établissements sensibles recensés dans le secteur.
SCPR a fait la proposition de mise en place d’une Commission Locale de Concertation et
de Suivi, organisée sur le modèle des Commissions de Suivi prévues par l’article L125-2-1
du Code de l’Environnement.
Cette Commission a pour vocation de créer un cadre d’échange et d’informations sur les
actions menées dans la conduite de l’exploitation afin de prévenir les risques d’atteinte
aux intérêts mentionnés à l’article L511-1 (dangers ou inconvénients pour la commodité du
voisinage, pour la santé, la salubrité, l’agriculture, la protection de la nature, de
l’environnement ou des paysages).
Elle sera mise en place pour être opérationnelle dès le démarrage des travaux
préparatoires.

Dans son avis rendu le 11 avril 2018, l’AE recommande un suivi continu des poussières et
un suivi régulier des émergences acoustiques. Des stations de mesures multi paramètres
(poussière, vibration, bruit) seront installées selon le positionnement proposé page 43 du
mémoire (positionnement sous réserve d’une acceptation des propriétaires foncier).

Commentaire de la commission : Dans 53% des observations, le public a parlé des


risques sanitaires (bruits et poussières). Il existe également des craintes vis-à-vis des
produits issus des tirs de mines. Là encore, la commission de suivi aura un rôle à jouer et
il est souhaitable qu'elle ait accès à toutes les données issues des mesures effectuées.

Thème 14 : Stabilité des terrains


Une étude de stabilité des fronts et talus de remblais de la carrière en phase d’exploitation
et après la remise en état a été réalisée dans le cadre de l’étude d’impact . Aucun
problème de stabilité n’a été relevé.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 206/249
Toutefois, le collectif TPNR et d’autres contributeurs avancent que l’exploitation pourrait
conduire à la rupture du profil d’équilibre de la Route des Tamarins. En d’autre terme,
l’exploitation de part et d’autre de cette route pourrait conduire à un glissement de terrain
de grande ampleur à l’avenir. Afin de répondre à cette question, une analyse de la stabilité
des talus de la Route des Tamarins a été réalisée par un géotechnicien dont le rapport est
produit en annexe 2 de l’addendum. De la même manière que pour les talus d’exploitation
de la carrière, aucun problème de stabilité n’est attendu sur les talus de la Route des
Tamarins du fait de la proximité de la carrière.

Commentaire de la commission : Comme pour d'autres points abordés, aucune autre


étude géotechnique ne vient compléter ou infirmer celle réalisée par ANTEA. Des relevés
réguliers permettront de vérifier la stabilité des terrains et ouvrages d'art.

Thème 15 : Risque inondation

Le MO répond qu'effectivement certains andains jouent un rôle hydraulique (canalisation


des eaux pluviales vers un exutoire, type ravine) et que leur suppression si elle est mal
étudiée peut avoir des conséquences sur l’écoulement des eaux pluviales (dispersion des
écoulements).
L’épierrage de champs peut également modifier la topographie initiale du terrain et ainsi
changer le sens des écoulements.
Le projet de carrière de la Ravine du Trou a fait l’objet d’une étude hydraulique par le
bureau d’étude spécialisé Hydrétudes (cf. Annexe 11 – Pièce 3 du Tome 5C). L’analyse de
l’état initial a permis de déterminer le fonctionnement hydraulique de la zone et de
dimensionner les ouvrages de gestion des eaux pluviales.
La phase exploitation et la phase remise en état ont été modélisées dans l’étude réalisée
par Hydrétudes ; ces modélisations montrent que les eaux pluviales sont gérées
correctement et que le risque inondation a bien été pris en compte dans le projet.

Thème 16 : Pollution du milieu


De nombreuses inquiétudes concernent les risques de pollution du sol, de la nappe, des
eaux de ruissellement et in fine de l’océan situé en contrebas du projet, provenant des
engins (circulation et stationnement) et des résidus de tirs de mine.
Sol et sous-sols : Le risque de pollution des sols a été prise en compte (cf. Page 115 du
Tome 2 – Etude d’impact) et les mesures permettant de maîtriser ce risque sont détaillées
en page 116 du Tome 2. Elles sont reprises dans le tableau synthétique pages 46 et 47 du
mémoire.
Nappe souterraine : Les effets du projet sur l’hydrogéologie et donc sur la nappe
souterraine ont été caractérisés dans l’étude d’impact en page 120, et les mesures
d’évitement, de réduction et de compensation des effets sont présentées en page 121(cf
tableau page 46)
Eaux de ruissellement : Le risque de pollution des eaux de ruissellement est pris en
compte dans le Tome 2 – Etude d’impact en page 128 pour les zones d’extraction et en
page 131 pour les plateformes de tri et bases vie. Des mesures sont prévues pour limiter
le risque et sont détaillées en pages 128 à 131 du Tome 2. (cf tableau page 47).

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 207/249
Océan : Les effets sur la qualité des eaux marines sont détaillés en page 147 de l’étude
d’impact et les mesures prises sont détaillées en page 148 (il s’agit des mêmes que celles
prises pour les eaux de ruissellement). Voir également thème 10.

Commentaire de la commission : Pour les risques particuliers de pollution, une attention


doit être portée au quotidien par le MO et les personnels sensibilisés. Les mesures
prévues dans l'EI et reprises dans l'étude dangers tome 3 devraient suffire si elles sont
bien appliquées.

Thème 17 : Paysage
De nombreuses observations relèvent l’insuffisance d’étude d’impact sur le paysage. Sur
un total estimé de 323 cocotiers présents sur le périmètre de la maîtrise foncière, plus de
50% seront conservés afin de préserver l’aspect paysager du site.
Remarque du MO sur les vestiges anthropiques : L’Association de préservation du
patrimoine historique et environnemental de St-Leu fait part de ses inquiétudes
concernant la présence de vestiges anthropiques dans l'intérieur du périmètre de la
maîtrise dans la mesure où les résultats du diagnostic prescrit au titre de l'archéologie
préventive (arrêté préfectoral n° 3898 du 8.7.2014) n’ont pas été suivis d'effet.
La définition du périmètre du projet prend en compte les différentes contraintes et
servitudes affectant le site, et notamment les antiquités préhistoriques, historiques et
l’archéologie préventive (cf. § 4.3 de l’étude d’impact, pages 30 et 31).Lors des fouilles, si
un patrimoine d’intérêt significatif est découvert, il sera préservé.

Commentaire de la commission : Il est difficile de parler de préservation paysagère durant


l'exploitation d'une carrière, eu égard aux tailles nécessaires à son activité et à tout ce que
cela implique (engins sur site, baraquements etc.) Les plus gros efforts seront bien
entendu faits durant la remise en état. La préservation de plus de 50% des cocotiers est à
noter.

Thème 18 : Agriculture et irrigation


Le projet impacte une seule exploitation agricole (M. Padre) pour une petite surface
fourragère un accord d’indemnisation a été signé avec ce dernier pour les pertes qu’il
pourrait subir durant l’exploitation de la carrière.

Concernant le prélèvement d’eau sur le réseau d’irrigation du Bras de Cilaos, il est rappelé
que le projet a recueilli des avis favorables du Conseil Départemental en tant que
propriétaire du réseau et de la SAPHIR en tant que gestionnaire (Tome 5 Annexe 1 pièce
10).

Finalement, comme évoqué dans le Thème 2, sur la parcelle haute, classée en espace
agricole, seulement 1,3 ha est actuellement cultivé, du fait de la topographie accidentée
du site. Une fois la remise en état achevée, les surfaces agricoles occuperont entre 8,3 et
10 ha.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 208/249
Commentaire de la commission : Des terres actuellement non exploitées seront remises
en état, augmentant ainsi la surface agricole qui sera alors irriguée.

Thème 19 : Impacts économiques


Le MO pense que l'ouverture de cet emprunt sur le site de la Ravine du Trou générera un
impact économique positif avec notamment :
 la création d’environ 350 emplois directs et indirects.
 le recours aux entreprises locales de transports pour assurer les nombreuses
rotations quotidiennes.
 des retombées fiscales locales.
 le possible soutien à l’activité agricole avec la mise en exploitation de nouvelles
surfaces actuellement non valorisées.
 la fourniture pour la Région Réunion d’une ressource en matériaux à un prix
compétitif vis-à-vis de toutes autres solutions.

Beaucoup d’inquiétudes concernant les répercussions sur les secteurs tels que les écoles
et crèches, les assistantes maternelles, les commerces à proximité, les emplois liés au
tourisme, … ont été relevées.
Les impacts sanitaires pour l’ensemble de la zone sont traités dans le Thème 13 et
l’EQRS (Annexe 14) a montré que les risques sanitaires sont jugés acceptables. Il n’y a
donc pas de raison valable pour qu’il y ait une baisse de la fréquentation de ces
commerces et services.

Des inquiétudes concernent également la valeur des habitations.


Les impacts sur les habitations (dues aux vibrations) sont traités dans le Thème 6.
L’impact sanitaire sur l’ensemble de la zone est traité en Thème 13.
La durée d’exploitation est courte (4,5 ans) et la valorisation du site après exploitation
permet de retrouver les caractères naturel et agricole du site.
Il n’y a pas de raison que les habitations perdent de leur valeur au cours de l’exploitation
et après remise en état du site.

Commentaire de la commission : Presque 18% des observations faites comportent des


remarques sur les effets supposés néfastes du projet sur le tourisme et l'économie. Il n'est
pas impossible que certains dommages collatéraux apparaissent au fil de l'exploitation. La
commission se réfère encore une fois à la réponse du MO à l'observation OE-327 sur
l'idée d'une commission par tonne extraite pour les riverains les plus impactés.

Sur les observations ou/et questions posées par le CE :


✔ Sur la plage horaire de fonctionnement
Quelques observations portaient sur les horaires du chantier : 5h à 19h et le samedi 5h à
12h. Les bruits inhérents (activité sur site, chargement des camions etc) ont amené la
commission à demander si les horaires de fonctionnement pouvaient être alignés sur ceux
mentionnés dans l'arrêté n° 037/DRASS/SE du 7 janvier 2010 relatif à la lutte contre les
bruits du voisinage.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 209/249
MO : Les activités de production et de tirs sont limitées voire interdites sur le créneau
d’interruption de 20 heures à 7 heures défini dans l’arrêté préfectoral n° 037/DRASS/SE
du 7 janvier 2010.
Une étude de l’impact sonore de la carrière a été réalisée par A2MS (cf. Annexe 14), et
montre que l’installation et les mesures prévues permettent de respecter les dispositions
réglementaires relatives à la limitation de l’impact sonore sur le voisinage, aussi bien de
jour que de nuit.
Commentaire de la commission : L'arrêté du 7 janvier 2010 ne s'applique certes pas aux
ICPE (article 1) mais au vu du fait qu'il stipule que les travaux susceptibles de provoquer
des bruits ou des vibrations gênants pour le voisinage (section 1 : Bruits liés aux activités
professionnelles, culturelles, sportives ou de loisirs) doivent être interrompus entre 20h et
7 heures, qu'il en est de même pour les travaux bruyants sur la voie publique, ainsi que
sur les chantiers proches des habitations (section 2 : Bruits liés aux chantiers), la
commission a voulu questionner le MO sur une adaptation possible des horaires.
Les différents qui pourraient naître entre les riverains et le MO si des nuisances étaient
constatées seraient du domaine d'intervention de la Commission Locale de Concertation
et de Suivi dans une voie amiable.
✔ Trafic routier
Il a été répondu pages 51 à 53 du mémoire. La commission renvoie au thème 9 traité
supra.

Par l'Etat, sur les observations du public :

Monsieur le Préfet de la Réunion, autorité organisatrice de l’enquête unique, et porteur de


projet pour la partie Mise en Compatibilité du PLU, dans son mémoire en réponse a
apporté des précisions sur les interrogations du public sur le projet au travers des
différentes observations portées sur les registres, dans les courriers reçus et dans les
courriers électroniques.

Pour ce qui est des observations portant sur de la légalité de la mise en compatibilité du
PLU vis à vis des autres documents de planification, il est précisé :

- Qu’il n’existe aucune exigence de prise en compte ou de compatibilité du PLU


avec le SAR, le SDAGE, et le Schéma Départemental des Carrières (SDC) dans la
mesure où le SCoT est en charge d’intégrer ces documents.

- Que le PLU doit en revanche être compatible avec le SCoT et le Schéma de Mise
en Valeur de la Mer (SMVM).

Pour ce qui est du SCoT, il est écrit en conclusion que l’évolution du PLU est compatible
avec le SCOT du TCO puisque :
 l’exploitation de matériaux sur ce secteur est explicitement prévue par le SCoT du
TCO,
 le PLU impose des préconisations permettant de veiller à la ressource en eau, et
après exploitation à la qualité paysagère et aux usages futurs des espaces
concernés, comme préconisé par le SCoT,
 le PLU ne génère pas une consommation d’espace agricole pérenne, car il prévoit
une remise en état du site pour la continuité de l’activité agricole. Cette remise en

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 210/249
état constitue même un bénéfice pour l’agriculture avec une augmentation
importante de la surface agricole utile, irriguée et mécanisable :
Pour ce qui est du SMVM, il est précisé que :

Que la mise en compatibilité du PLU concerne un secteur localisé au SMVM, en


coupure d’urbanisation pour la parcelle BW 263 et en espace à usage agricole pour la
parcelle BW 279.

Concernant les coupures d’urbanisation, le SMVM prévoit la possibilité d’y implanter une
activité d’extraction de matériaux sous réserve d’une remise en état du site pour permettre
d’en restaurer le caractère agricole ou naturel. Ce qui est bien prévu dans le projet de
mise en compatibilité du PLU.

Concernant les espaces agricoles, le SMVM prescrit la préservation des espaces


agricoles irrigués. Avec un périmètre d’exploitation de la carrière de 35,6 ha qui représente
uniquement 0,02% de la surface du périmètre potentiellement irrigable mis en place par la
SAPHIR, la mise en compatibilité du PLU de Saint Leu ne compromet pas le principe de
préservation des périmètres agricoles irrigués et est donc compatible avec le SMVM.
Enfin, l’espace agricole impacté par le projet de carrière sera restauré avec une bonne
valeur agronomique grâce à une remise en état de 8,5 ha de surface agricole, équipés
pour l’irrigation.
Le mémoire en réponse apporte également des explications sur les impacts
environnementaux et sur les nuisances dans le cadre de la mise en compatibilité du PLU,
ce qui ne peut que rassurer les personnes touchées directement ou indirectement par le
projet en sachant que l’Etat, qui va accorder l’autorisation d’exploiter, restera vigilant quant
au respect de la mise en œuvre des dispositions prévues pour éviter, réduire et
compenser l’impact direct et indirect du projet et ce dans le respect des prescription de
l’arrêté au titre de l’ICPE, pour :
 La préservation des terres agricoles et la remise en état du site après exploitation.
 Sur la protection du patrimoine naturel présentant un intérêt écologique particulier
(ZNIEFF – zones humides – espaces de continuités écologiques – sites inscrits ou
classés).
 Les mesures d’évitement et de réduction et de compensation des impacts du projet
sur l’environnement (protection de la nappe phréatique – risque de pollution des
eaux côtières - risques d’inondation – impact sur la faune et la flore), sur les
paysages, sur la santé humaine (nuisances sonores et le vibrations).

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 211/249
21) Avis du Conseil municipal
Saint-Leu : M. Eric ALDEBERT a remis le 10 juillet 2018 l'extrait du registre des
délibérations du Conseil Municipal du 4 juillet 2018 – affaire n° 01/04072018 portant sur la
demande d'autorisation d'exploiter et mise en compatibilité du PLU pour la réalisation
d'une carrière à la Ravine de Trou – Bois Blanc, avis de la commune (A14).
Dans le préambule, il est fait un rappel du processus engagé conduisant à l'enquête
publique de 2018. Suit une analyse des différents documents présentés à l'enquête avec
les paragraphes suivants :
Pour les documents relatifs à la mise en compatibilité du PLU :
• bilan de concertation
• évaluation environnementale du PLU de St Leu avec le PIG
Pour les documents relatifs à l'autorisation d'exploiter au titre des ICPE :
• document du dossier d'EP « Compatibilité du projet avec le SDC 2010 »
• compatibilité au SAR
• document du dossier d'EP « Mémoire en réponse de SCPR aux observations et
questions soulevées par l'avis délibéré du 11 avril 2018 émis par la formation « autorité
environnementale du CGEDD »
Sont également abordés :
• paysages
• tourisme et emploi
• tirs de mines
• qualité des matériaux non avérée
• risques sanitaires pour les riverains
In fine, il est indiqué sur l'extrait des délibérations que le Conseil Municipal :
- a émis un avis défavorable sur le dossier d'autorisation du projet de carrière de
Bois Blanc – Ravine du trou porté par la société SCPR ainsi que le dossier de mise
en compatibilité du PLU de St Leu par la préfecture
- et qu'il demande à la commission d'enquête la prolongation de l'enquête publique
au-delà du 25 juillet 2018 pour tenir compte des vacances scolaires et du délai trop
court de mise à disposition des documents complets à la commission d'enquête et
aux communes concernées.
Les Avirons : L'extrait n° 2 du PV des délibérations du 13 juillet 2018 du Conseil
Municipal de la commune a été remis au président le 26 juillet 2018 (A19). L'objet et le
déroulement de l'EP sont rappelés en liminaire.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 212/249
Le document indique ensuite que :
Le maire constate :
• que le projet génère toujours des effets extrêmement néfaste pour le territoire
communal et la population
• que l'ensemble des mesures de maîtrise et de réduction des nuisances décrites
au projet ne permettent pas de garantir une absence d'impacts sur les
populations proches et éloignées de la carrière
• que les effets de la carrière sur le caractère résidentiel de la commune seront
perceptibles et nuiront à l'image et à l'attractivité du territoire
Il propose au CM de se positionner contre la réalisation de ce projet.
Le CM, à la majorité absolue (1 abstention), constate :
• que le projet génère toujours des effets néfastes pour le territoire communal et la
population
Au regard des enjeux et des impacts d'une tel projet :
✔ pour le milieu humain (teneur en poussière, bruit, accroissement des flux routiers,
gènes diverses du fait des vibrations et des projections engendrées par les tirs de
mines...)
✔ pour la nappe d'eau souterraine
✔ pour le milieu marin
✔ pour le paysage
✔ pour la faune et la flore
• que l'ensemble des mesures de maîtrise et de réduction des nuisances décrites
au projet ne permettent pas de garantir une absence d'impacts sur les populations
proches et éloignées de la carrière
• que les effets de la carrière sur le caractère résidentiel de la commune seront
perceptibles et nuiront à l'image et à l'attractivité du territoire
En conséquence, se positionne contre la réalisation de ce projet.
Etang-Salé : L'extrait des délibérations du 7 août 2018 (A24) a été transmis au président
le 9 août 2018. L'affaire n° 13 concerne la demande d'exploitation de la carrière.
Après une brève évocation de la procédure en cours, le contexte est rappelé : La SCPR
souhaite exploiter un gisement de roche massive nécessaire à l'édification des digues de
la NRL sécurisée avec TCSP, porté par la Région Réunion. Ce projet, déclaré d'utilité
publique en mars 2012, est actuellement en cours de réalisation. L'ouverture des carrières
par les entreprises en charge des travaux ayant pris du retard, les digues en cours de

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 213/249
construction sont actuellement édifiées à partir d'une ressource palliative (andains,
épierrage), mais cette ressource ne pourra suffire à construire la route dans son
intégralité. L'ouverture de carrières en roche massive reste donc indispensable pour
mener à son terme et dans les meilleurs délais au regard des enjeux de sécurité pour les
usagers empruntant quotidiennement le route du littoral. Le projet de la SCPR s'inscrit
dans cette perspective et n'a vocation qu'à être exploité pour la durée de la NRL et pas
au-delà.
Suivent les caractéristiques du projet, la description du site, les contraintes
réglementaires, les impacts sur l'environnement, les impacts économiques (7° page) dont :
• L'emploi : La SCPR envisage l'embauche d'environ 70 personnes, dont 10% en
insertion, 30 personnes pour les activités sous-traitées. Le transport devrait
mobiliser 250 personnes.
Durant l'exploitation de la carrière, ce sont plus de 2 millions € de taxes locales qui seront
versées par SCPR principalement aux communes et à la communauté d'agglomération.
De plus, la diminution de la production agricole, pendant l'exploitation de la carrière, fera
l'objet d'une indemnisation de l'agriculteur.
• Remise en état/développement : Dans la partie basse, le site sera remis en état
avec notamment la création de haies et une valorisation naturelle et touristique
(sentiers).
• Pour la partie haute, le site sera remis en état avec une vocation agricole.
Au vu des éléments présentés, le CM est appelé à émettre un avis. Il est écrit que, après
en avoir délibéré et à l'unanimité des membres présents, M. Vincent DEFAUD ne prend
pas part au vote, considérant :
✔ l'incompatibilité du projet avec le PLU actuel ;
✔ les atteintes portées par le projet aux zones fortement protégées (ZNIEFF, Réserve
Naturelle Marine, site classé...) ;
✔ les effets néfastes d'un tel projet sur l'environnement (faune, flore, paysage, milieu
marin) ;
✔ les impacts résiduels sur les risques sanitaires d'une telle exploitation ;
✔ les atteintes portées par ce projet au cadre de vie des habitants ;
✔ l'opposition manifeste qui s'est dégagée contre ce projet lors de l'enquête publique
il émet un avis défavorable à la demande d'autorisation d'exploiter une carrière de
matériaux à ciel ouvert présentée par la SCPR à Bois Blanc.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 214/249
V) SYNTHESE DES OPERATIONS EFFECTUEES

22) Synthèse des opérations effectuées

DATE OPERATION EFFECTUEE

01/06/18 Réception de la désignation du T.A.

08/06/18 Réunion avec le MO et la DEAL et remise aux CE de l'arrêté préfectoral


n° /SG/DRCTCV du 2015 et du dossier d' E.P.

08/06/18 Réunion de la commission d'enquête


15/06/18 Réunion avec le MO et la DEAL
15/06/18 Réunion de la commission d'enquête
18/06/18 Réunion à la mairie d'Etang-Salé et vérification de l'affichage à la mairie
principale par le président de la commission
18/06/18 Réunion à la mairie des Avirons et vérification de l'affichage à la mairie
principale par le président de la commission
20/06/18 Réunion à la mairie de St Leu et vérification de l'affichage à la mairie
principale par le président de la commission
21/06/18 Visite de terrain faite par la commission et M. SCHANTZ
26/06/18 Appel téléphonique au secrétariat du Président de la Région Réunion
05/07/18 Envoi d'un courrier R.A.R. au Président de la Région Réunion
09/07/18 Réunion de la commission avec M. LE BORGNE, Directeur de Projet Digues
- NRL
10/07/18 Remise de l'extrait des délibérations du CM de St Leu du 4 juillet 2018 au
président de la commission par M. ALDEBERT.
17/07/18 Réunion de la commission avec M. Didier ROBERT et autres représentants
de la Région Réunion
20/07/18 Remise à M. ALDEBERT du courrier de la commission pour M. le Maire de
St-Leu, l'informant de la non-prolongation de l'EP.
26/07/18 Remise en mairie de l'extrait des délibérations du CM des Avirons du 13
juillet 2018 au président de la commission.
29/07/18 Avis à M. le Préfet de la Réunion, la DEAL et le TA du report de la remise des
PV des observations au 10 août 2018.
09/08/18 Réunion de la commission à la sous-préfecture de St Paul
09/08/18 Réception par mail de l'extrait des délibérations du CM d'Etang-Salé du7
août 2018
10/08/18 Réunion de la commission au siège de la SCPR – Le Port - avec M.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 215/249
D'ASCOLI et M. MASSON pour la remise du PV des observations
23/08/18 Réunion de la commission à la sous-préfecture de St Paul
24/08/18 Réunion de la commission au siège de la SCPR – Le Port - avec M.
SCHANTZ (SCPR) et M. DENNI (DEAL) pour la remise par la SCPR et l'Etat
de leur mémoire en réponse aux observations
04/09/18 Réunion de la commission avec M. DUSSEL pour examen et remise du
rapport, des 3 conclusions et de l'avis à M. le Préfet de la Réunion.
Remise de l'ensemble à M. le Président du Tribunal Administratif.

Fait à Saint-Paul, le 3 septembre 2018

La commission d'enquête

Philippe GARCIA Nicole MAILLOT Armand POTHIN

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 216/249
PRINCIPAUX SIGLES ET ACRONYMES DES E.P.

SIGLE OU SIGNIFICATION
ACRONYME
AE AUTORITE ENVIRONNEMENTALE
AEP ALIMENTATION EN EAU POTABLE
ARS AGENCE REGIONALE DE LA SANTE
BRGM BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES
CASUD COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DU SUD (DE LA REUNION)
CDNPS COMMISSION DEPARTEMENTALE DE LA NATURE DES SITES ET DES PAYSAGES
CE COMMISSAIRE-ENQUETEUR
CEnv CODE DE L'ENVIRONNEMENT
CIVIS COMMUNAUTE INTERCOMMUNALE DES VILLES SOLIDAIRES (DU SUD DE LA
REUNION)
COS COEFFICIENT D'OCCUPATION DES SOLS
CSS COMMISSION DE SUIVI DE SITE
CU CODE DE L'URBANISME
DAE DEMANDE D'AUTORISATION D'EXPLOITER
DCE DIRECTIVE CADRE EAU
DAAF DIRECTION DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA FORET
DP DECLARATION DE PROJET
DEAL DIRECTION DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'AMENAGEMENT ET DU LOGEMENT
DT DECLARATION DE TRAVAUX
DUP DECLARATION D'UTILITE PUBLIQUE
EBC ESPACES BOISES CLASSES
EP ENQUETE PUBLIQUE
FEDER FONDS EUROPEEN DE DEVELOPPEMENT REGIONAL
FRAFU FONDS REGIONAL D'AMENAGEMENT FONCIER ET URBAIN
ICPE INSTALLATION CLASSEE POUR LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT
IIC INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSEES
ISD INSTALLATION DE STOCKAGE DES DECHETS
MO MAITRE D'OUVRAGE (pouvant être désigné « pétitionnaire »
MOE MAITRE D'OEUVRE
NGR NIVELLEMENT GENERAL DE LA REUNION
OM ORDURES MENAGERES
ONF OFFICE NATIONALE DES FORETS
PADD PROJET D'AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE
PAE PLAN D'ACTION ENVIRONNEMENTAL

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 217/249
PC PERMIS DE CONSTRUIRE
PIG PROJET D'INTERET GENERAL
PLU PLAN LOCAL D'URBANISME
PNR PARC NATIONAL DE LA REUNION
POA PERSONNES ET ORGANISMES ASSOCIES
POS PLAN D'OCCUPATION DES SOLS
PPA PERSONNE PUBLIQUE ASSOCIEE
PPR (N) (I) (T) PLAN DE PREVENTION DES RISQUES (NATURELS) (INONDATION)
(TECHNOLOGIQUES)
RHI RESORPTION DE L'HABITAT INSALUBRE
SAGE SCHEMA D'AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX
SAR SCHEMA D'AMENAGEMENT REGIONAL (DE LA REUNION)
SAU SURFACE AGRICOLE UTILE
SCOT SCHEME DE COHERENCE TERRITORIALE
SDAGE SCHEMA DIRECTEUR D'AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX
SHOB SURFACE HORS OEUVRE BRUTE
SHON SURFACE HORS OEUVRE NETTE
SMVM SCHEMA DE MISE EN VALEUR DE LA MER
SRCAE SCHEMA REGIONAL CLIMAT AIR ENERGIE (DE LA REUNION)
SRU SOLIDARITE ET RENOUVELLEMENT URBAINS (LOI)
SUP SERVITUDE D'UTILITE PUBLIQUE
TA TRIBUNAL ADMINISTRATIF
ZAC ZONE D'AMENAGEMENT CONCERTE
ZAD ZONE D'AMENAGEMENT DIFFERE
ZNIEFF ZONE NATURELLE D'INTERET ECOLOGIQUE, FLORISTIQUE ET FAUNISTIQUE
ZUP ZONE A URBANISER EN PRIORITE

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 218/249
CONCLUSIONS ET AVIS DE LA
COMMISSION D'ENQUETE SUR LA
DEMANDE D'EXPLOITATION DE LA
CARRIERE

---------------------------------------------------

ENQUETE PUBLIQUE
du 25 juin au 25 juillet 2018

ayant pour objet: Demande d'autorisation d'exploiter une carrière à ciel


ouvert, une installation de tri de matériaux, une station de transit de
produits minéraux et fabrication d'explosifs, de demande de dérogation
à l'interdiction de défrichement par la société SCPR et mise en
compatibilité du PLU sur le territoire de la commune de Saint-Leu.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 219/249
L'enquête publique ayant pour objet « Demande d'autorisation d'exploiter une carrière
à ciel ouvert, une installation de tri de matériaux, une station de transit de produits
minéraux et fabrication d'explosifs, de demande de dérogation à l'interdiction de
défrichement par la société SCPR et mise en compatibilité du PLU sur le territoire
de la commune de Saint-Leu. » a eu lieu du 25 juin au 25 juillet 2018 inclus.

22 permanences ont eu lieu, 10 permanences à la mairie de Saint-Leu, 6 à la mairie des


Avirons et 6 à la mairie d'Etang-Salé.

659 observations écrites ont été faites sur les registres d'enquête de St Leu.
290 observations écrites ont été faites sur les registres d'enquête des Avirons.
114 observations écrites ont été faites sur les registres d'enquête d'Etang-Salé.
599 observations faites par voie électroniques sur l'adresse mail dédiée ont été transmises
au président de la commission, et traitées par cette dernière.
41 courriers ont été déposés dans les lieux de permanence, ou envoyés à la mairie de St
Leu, siège de l'enquête,
soit un total de 1703 observations.

Dans le chapitre « 15) Nombre d'observations relevées », un passage est consacré aux
observations faites par voie électronique, reçues par la préfecture et transmises ensuite
au président de la commission, lequel fait quelques remarques sur l'efficience du
processus retenu.
------------------------------------------

Information du public : Les modalités sont précisées dans la rubrique « 11) Information
effective du public », relatives plus particulièrement à celles concernant la prise de
connaissance par le public de l'existence de l'enquête et de son déroulement participatif.

En ce qui concerne la compréhension du dossier, très fourni – trop ont dit certains - , la
commission a essayé de faciliter son approche par le public. Ainsi, un récapitulatif avec les
dates des documents et l'indication du contenu a été réalisé par un membre de la
commission et ajouté dans chaque mairie (cf « 5) Composition du dossier ») ; des cartes
supplémentaires ont été demandées à la SCPR pour l'affichage dans les lieux de
permanence (cf « 9) Demande de documents complémentaires »).

-------------------------------------------

Climat et déroulement de l'enquête : L'enquête s'est passée dans de bonnes conditions


matérielles. Le président et les autres membres de la commission avaient rencontré avant
le début de l'enquête les élus – après pour certains - et/ou les responsables des services
suivant leur disponibilité et les personnels communaux ont pu apporter leur concours à
son bon déroulement, afin que le public puisse être accueilli aussi bien durant les
permanences par les commissaires-enquêteurs qu'en dehors des heures de réception.
Les personnes représentant diverses associations ont été présentes durant plusieurs
permanences et la commission ne peut que se féliciter de la qualité des échanges que ses
membres ont eu avec elles.

L'ambiance a été quelque peu ternie par les événements du 20 juillet 2018 et la mise en
cause non pas du projet, phénomène normal dans le cadre du processus de débat

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 220/249
démocratique, mais du président de la commission, cette position critique ayant été
réaffirmée par le maire de St Leu dans son courrier au préfet de la Réunion du 24 juillet
2018, remis avec sa contribution (SL-C-13).
En ce qui concerne aussi bien ce point que les écrits tendancieux faits dans quelques
observations, concernant les membres des commissions d'enquêtes précédentes, il a été
décidé de ne pas les reprendre ni les commenter.
Le lecteur pourra s'il le souhaite consulter les chapitres « 13) Incidents au cours de
l'enquête » et « 14) Climat de l'enquête » dans le rapport.

La commission d'enquête a remis son procès-verbal de synthèse global des observations


le 10 août 2018 (A25), ainsi que les tableaux thématiques statistiques (A25.1 à A25.4).
Elle avait préalablement informé les autorités et pétitionnaires intéressés qu'il était
impossible de le faire dans les 8 jours comme prévu, le président ayant à cet effet envoyé
un courriel argumenté le 29 juillet 2018.

L'annexe A28 comprend le relevé des observations faites sur les registres et par courrier
pour les 3 villes concernées, ainsi que celles faites par voie électronique. Elle a été remise
également le même jour et comme il est précisé dans le rapport, la réponse du MO (SCPR
et/ou DEAL) y est incluse ainsi que l'avis de la commission faisant suite.

La SCPR a répondu dans les délais prévus en remettant à la commission un mémoire en


réponse thématique le 24 août 2018 (A27) et l'annexe A28 complétée par ses réponses
individuelles aux observations.
Il en est de même pour M. le Préfet de la Réunion, son mémoire en réponse daté du 22
août étant répertorié A26.

Le Conseil Municipal de St Leu a donné son avis le 4 juillet 2018


Le Conseil Municipal des Avirons a donné son avis le 13 juillet 2018
Le Conseil Municipal d'Etang-Salé a donné son avis le 7 août 2018.

Les 3 communes ont émis un avis défavorable au projet.

-------------------------------------------

Préambule : Au vu du constat fait par la commission à la lecture de certaines


observations, il n'est pas inutile de rappeler les points suivants :

• Sur la 2° enquête publique (septembre/octobre 2016) : Il a parfois été écrit qu'un avis
défavorable avait été rendu dans les deux premières enquêtes publiques. Si tel est bien le
cas en 2015, le projet présenté par SCPR étant alors différent, cela n'est pas vrai en
2016 : La commission d'enquête avait rendu un avis favorable avec 5 réserves qui étaient
des conditions suspensives, 4 recommandations qu'elle avait qualifiées d'essentielles en
insistant pour qu'elles soient appliquées et 3 recommandations simples.
L'addendum du 30 janvier 2018 apporte des précisions et fait état d'engagements
complémentaires, en lien avec le rapport de 2016.

C'est suite à la décision du Conseil d’Etat n° 400559 du 6 décembre 2017 annulant le 1°


de l’article 1er du décret 28 avril 2016 en tant qu’il maintient, au IV de l’article R. 122-6 du
code de l’environnement, la désignation du préfet de région en qualité d’autorité

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 221/249
compétente de l’Etat en matière d’environnement, qu'un nouvel avis AE a été demandé
sur les procédures de demande d'exploitation de la carrière (ICPE) et demande de
dérogation à l'interdiction de défrichement. Cet avis délibéré n° 2018-3 du 11 avril 2018 a
été donné par la Formation d'Autorité environnementale du Conseil général de
l'environnement et du développement durable.

L'ensemble du projet déjà présenté en 2016 a de ce fait été soumis pour cette seule
raison à une nouvelle enquête publique, en même temps que le dossier de mise en
compatibilité du PLU de la ville de St Leu.

• Sur l'avis de l'ARS : On a pu lire dans les observations : « Où est l'avis de l'ARS pour
cette EP (avis défavorable l'année dernière) », « Il est essentiel et incontournable (…)
d'entendre l'avis de l'ARS pour cette enquête publique », « Un avis de l'ARS sur le projet
de carrière et les risques sanitaires générés par son exploitation devrait opportunément
être demandé par le commissaire-enquêteur ». Ce ne sont là que 3 remarques sur l'ARS
prises au hasard parmi toutes les observations.

L'avis ARS datant du 4 juillet 2016 ne faisait pas partie du dossier remis à notre
commission, mais était dans celui soumis à la précédente enquête (annexe 16 du rapport
2016). Il a été demandé à la DEAL pour examen (cf chapitre « 9) Demande de documents
complémentaires ». Il ne fait pas état d'un avis défavorable ; il était seulement indiqué
qu'en conclusion, l'ARS-OI acte les améliorations significatives apportées au dossier initial
et émet des réserves quant à l'acceptabilité d'une cadence importante de deux tirs
simultanés par jour tels que figurant aux modalités d'exploitation du chantier.

• Sur la décision de la CAA de Bordeaux du 29 mai 2018 : On peut prendre quelques


observations en exemple : « La Cour d'Appel de Bordeaux a annulé le projet, pourquoi
passer outre les lois ? », « Lors des 2 précédentes enquêtes (…) les commissaires-
enquêteurs ont émis des avis défavorables. La cour de justice de Bordeaux va également
dans ce sens », « La CAA de Bordeaux n'a pas émis un avis défavorable sans expertises
sur ce dossier », « Après 2 EP qui ont dit non, le tribunal de Bordeaux qui a rejeté ce
projet (…) ».
Comme il est précisé dans le texte intégral, l'objet de la procédure contentieuse antérieure
était que la commune de St-Leu et un tiers ont demandé au tribunal administratif de la
Réunion d'annuler l'arrêté du 18 avril 2014 par lequel le préfet de la Réunion a décidé,
après examen au cas par cas, de ne pas soumettre à évaluation environnementale la
modification du schéma départemental des carrières de l'île de la Réunion.

Le point 19 des « Considérant » de la décision est rédigé comme suit : (….) les
modifications approuvées par l'arrêté en litige (….) ne pouvaient intervenir sans qu'une
évaluation environnementale ne soit réalisée ou à tout le moins sans que l'évaluation
ayant accompagné la révision du schéma approuvé en 2010 ne soit réactualisée.
Point 20 : Dès lors, cet arrêté (du 26 août 2014) doit être annulé sans qu'il soit besoin
d'examiner les autres moyens soulevés à son encontre.
La décision de la CAA de Bordeaux ne traite donc pas du projet de carrière de Bois
Blanc, mais du SDC 2014 qui apportait des modifications au SDC 2010 non soumises à
tort à évaluation environnementale.

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Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 222/249
CONCLUSIONS:

Cette enquête publique unique a fait l’objet de la publicité suivante pour l’information du
public :

 L'affichage a été fait sur site ainsi que dans les mairies concernées par ce projet,
conformément aux dispositions de l’article 6 de l’arrête de Monsieur le Sous Préfet
de Saint-Paul relatif à cette l'enquête publique.

 Parution dans les journaux locaux (annonces légales):

Ces parutions ont eu lieu, conformément aux mêmes dispositions, les 8 juin
2018 et 25 juin 2018 dans LE JOURNAL DE L'ILE et LE QUOTIDIEN

L'avis d’enquête a également été publié sur le site internet de la préfecture :


www.reunion.gouv.fr dès le 8 juin 2018.

Les 22 permanences prévues par l’arrête de Monsieur le Sous Préfet de Saint-Paul se


sont déroulées dans de bonnes conditions, excepté pour ce qui est de la journée du 20
juillet sur la commune de Saint-Leu (rapport incident dans le rapport page 189).

Il y a eu une très forte participation du public pour cette enquête :

 1063 observations sur les registres ouverts en Mairies de Saint-Leu, des Avirons et
de l’Etang-Salé.
 41 courriers reçus dont certains avec de nombreuses pages.
 559 observations faites par voie électronique.

Toutes les observations ont été traitées par la commission d’enquête, et soumises au
Maître d’ouvrage pour avis. Les tableaux récapitulatifs des observations, par commune
avec les réponses du Maître d’ouvrage et l’avis de commission sont joints en annexe du
rapport d’enquête.

La commission relève une forte opposition de la population contre ce projet de carrière.


Sur les 1703 observations seules 277 sont favorables au projet.

Il y a eu une forte mobilisation de l’Association « Touch pa Nout Roche » sur ce projet et


ce depuis le premier projet, et de la municipalité de Saint-Leu qui s’est montrée très active
dans son opposition en diffusant des tracts à la population et en invitant cette dernière à
participer massivement à cette enquête qui « est une mascarade » dixit le Maire de St-Leu
le jour de l’ouverture de l’enquête.
Beaucoup de personnes qui se présentaient aux permanences pour participer à l’enquête
venaient, « pour signer la pétition contre la carrière – ou pour voter contre, tout
simplement » sans prendre la peine de consulter le dossier. Elles arrivaient pour une très
grande majorité comme en mission commandée, en répondant aux membres de la
commission qui leur demandaient s’ils souhaitaient avoir des informations sur le projet et
les modifications qui ont été apportées à la suite de la dernière enquête, la réponse était la
même « on connaît le dossier cela fait la troisième qu’on dit non ».
Il est à noter que les membres de l’Association « Touch pas nout roche » ont été présents
sur les 3 trois sites d’enquête pendant toute la durée de l’enquête, et même en dehors des

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 223/249
jours de permanences dans les Mairies.

Du côté des personnes qui se sont exprimées pour le projet, la commission a relevé le
même comportement, elles arrivaient par bus ou en groupe, et venaient pour « donner
leur accord pour la carrière et pour la route du littoral et pour sauver leur emploi », et cela
sans consultation du dossier d’enquête.

Le dossier soumis à la consultation du public est conforme à la législation en vigueur.

Dans ce dossier d’enquête, figure l’avis de l’Autorité Environnementale, Avis délibéré du


11 avril 2018 du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable, qui
ne porte pas sur l’opportunité du projet, mais sur la qualité de l’étude d’impact présentée
par le Maître d’Ouvrage et sur la prise en compte de l’environnement par le projet. Cet
avis a été soumis au Maître d’ouvrage qui a fourni un mémoire en réponse sur tous les
points soulevés dans l’avis de l’AE.

Pour l’AE, les principaux enjeux environnementaux du projet sont :


 la protection de la flore et de la faune sauvage, notamment des chauves souris et
des mammifères marins.
 Les nuisances pour les riverains, notamment en matière de vibrations
 La protection du paysage
 La qualité de l’air et les émissions de poussières
 Les risques d’inondations
 La pollution des eaux souterraines.

Pour ce qui est de la protection de la flore et de la faune :

Dans son mémoire en réponse à la commission d’enquête le 24 août 2018, comme dans
son mémoire en réponse à l’avis de l’AE du CGEDD du 11 avril 2018, la commission
relève que le Maître d’ouvrage la SCPR a répondu aux questions posées pour le suivi des
stations de Bois d’Ortie et de Bois de Lait et pour la protection des deux espèces
remarquables de fougères identifiées dans la zone du projet et précise qu’elle fera appel à
un organisme compétent et reconnu comme tel par les services de la DEAL. Au préalable
de l’opération de transplantation le protocole établi par le bureau d’étude naturaliste qui
accompagnera la SCPR sur ce projet pourra être validé par le sachant retenu.
Pour le EEE, la SCPR précise que le défrichement sera réalisé en dehors de la période de
montée en graines et que les déchets végétaux issus du défrichage seront broyés et
laissés sur le site.

Pour la faune terrestre la SCPR précise que les dispositions de l’arrêté ministériel du 17
février 1989 concernant les mesures de protection des espèces animales représentées
dans le Département de la Réunion seront appliquées pour le Busard de Maillard et le
Paille en Queue, et que pour le petit Molosse et le Taphien de Maurice observés à
proximité du site, dans les ouvrages de la Route de Tamarins, ni les habitats artificiels ni
les individus ne seront détruits par le projet, et qu’en sus, des gîtes artificiels à chiroptères
seront créés avant le démarrage des travaux.
La SCPR conclut que dans ces conditions, il n’est pas nécessaire de demander une
dérogation à la destruction d’espèces protégées au titre de l’article L411-2 du Code de
l’Environnement pour les chiroptères comme pour l’avifaune.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 224/249
Sur les nuisances pour les riverains :

Pour ce qui est du bruit et des vibrations la SCPR précise que la question du suivi
acoustique en limite de propriété est bien prévue, et que des stations multi- paramètres
seront installées tout autour du site d’exploitation pour un suivi du respect des seuils
réglementaires en phase d’exploitation.
En complément de ces mesures de maîtrise mises en place et des mesures de suivi
réalisées dans l’environnement immédiat de la carrière, un suivi poussière, bruit et
vibration sera également réalisé sur les stations positionnées sur une zone plus étendue
autour de la carrière.
En phase exploitation, des mesures de réductions des niveaux acoustiques et vibratoires
des engins utilisés pour le chantier seront mise en œuvre (capotage et isolation des
phoniques des trommels, grille de polyuréthane sur les cribles, caoutchouc dans les
trémies et les bennes, merlons ou écrans pour protéger les habitations les plus proches,
etc…)
Sur la fréquence des tirs de mine, la SCPR rappelle, que 3 à 5 tirs seront réalisés par
semaine, soit au maximum 1 tir par jour, et que l’amorçage électronique est une technique
qui permet de réduire les vibrations dans le sol, ce qui est confirmé par le collectif « Touch
pa nout roch ».

Sur la qualité de l’air et les émissions de poussières et des tirs de mine :

Des mesures de poussières sédimentables et des PM 10 et 2,5 ont été réalisées, ainsi
que des analyses minéralogiques afin de vérifier la présence ou non de silice cristalline:
les résultats montrent que sur le secteur du projet, l’air est faiblement empoussiéré, que
les matériaux extraits par la carrière ne contiennent pas de silice cristalline et que
l’absence de silice cristalline permet d’affirmer que l’exploitation ne génère aucun risque
de silicose pour les populations environnantes.
Les résultats de l’Evaluation Quantitative des Risques Sanitaire réalisée par Technisim
(Annexe 14 du dossier) ont montré que les indices de risque étaient largement inférieurs
aux seuils de référence.

Sur le dégradation de la qualité du paysage :

L’exploitation de la carrière entraînera une modification du paysage actuel, ce sujet a fait


l’objet d’une étude complète du Bureau d’étude Zone UP en janvier 2016, et par rapport
au projet initial, la plate forme du projet a été modifie au Sud et à l’Ouest pour conserver la
masse des cocotiers et un alignement des filaos pour créer des effets de masque depuis
la RN1a. : 50% des cocotiers du site seront conservés.
La remise en état après exploitation a été confiée entre autres au même bureau d’étude
Zone UP, ce qui peut préjuger d’une bonne remise en état qui peut être fera oublier « la
cicatrice provoquée par la carrière sur cette zone ».

Sur les risques d’inondation :

Les risques d’inondation sur la totalité de la zone d’influence de la carrière sont bien
traités dans l’étude d’impact du projet, et l’exploitation n’entraînera pas de modification
des bassins versants. Le projet de ZAC de Bois Blanc ne sera pas impacté par le projet, et
l’étude d’impact conclut que pour ce qui est des risques d’inondation de la ZAC de Bois

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 225/249
Blanc, le projet aura plutôt un effet positif.
Dans son mémoire en réponse la SCPR précise que le risque de pollution des sols a été
pris en compte, de même que le risque de pollution de la nappe souterraine.
Les effets du projet sur la nappe phréatique ont été étudiés dans l’étude d’impact (page
20) et des mesures d’évitement, et réduction et de compensation présentées.

Sur le trafic routier :

Les conséquences du projet sur le trafic routier a fait l’objet de nombreuses observations.
Le principe retenu, d’un demi échangeur au niveau de la Route des Tamarins, pour la
sortie des camions du chantier de carrière a été très critiqué par les contributeurs.
Dans son mémoire en réponse aux observations, le Maître d’Ouvrage s’est voulu
rassurant sur ce point, car cela permet de désengorger la circulation sur la RN1a, et pour
ce qui des risque d’accidents, la SCPR précise que cet échangeur a été conçu
conformément aux règles de l’ICTAAL (Instruction sur les Conditions Techniques
d’Aménagement des Autoroutes de Liaison) et que les camions sortant du site auront
suffisamment de visibilité pour s’insérer en toute sécurité dans le trafic, et que des
dispositions seront prises pour avertir les usagers de Routes des Tamarins de cette sortie
de chantier.

Sur les variantes d'aménagement :

Le choix du site a été justifié par le porteur de projet qui rappelle qu'initialement 5 solutions
possibles avaient été étudiées :
1) Saint-Paul, projet « Rivière des Galets »
2) Saint-Paul, projet « Alpha »
3) Saint-Leu, projet « Bras de Mouton les bas »
4) Saint-Leu, projet « Cap Lelièvre »
5) Saint-Leu, projet « Bois Blanc »

De même page 111 du tome 2-EI, 3 itinéraires étaient envisageables pour acheminer les
matériaux extraits jusqu'au chantier NRL. La solution du « trajet 3 » a été retenue bien
qu'identifiée comme étant la plus coûteuse, mais meilleure au regard de 4 contraintes :
créations de nouvelles surfaces imperméabilisées, consommation énergétique, émissions
de GES, nuisances sonores.

Compatibilité avec les documents de planification :

Le SDC 2010 :
Dans le dossier d’enquête soumis à la consultation du public, la SCPR a fourni suite à la
décision de la CA de Bordeaux un argumentaire sur la compatibilité du projet avec la
Schéma Départemental des Carrière de 2010 permettant de démontrer que le périmètre
du projet est situé en dehors de toutes zones comportant des facteurs pouvant limiter
l’exploitation de carrière au sens du SDC 2010.
La commission note par ailleurs que le SDC 2010, définit des espaces carrières
représentant des zones à privilégier et à préserver pour l’exploitation des carrières afin
d’assurer la satisfaction des besoins en matériaux sur le long terme, et précise que
l’ouverture de carrière hors de ces espaces reste possible.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 226/249
Le SAR et SMVM :

LE SAR :
Les parcelles concernées par le projet se situent au niveau du SAR pour partie dans un
espace agricole et en zone de coupure d’urbanisation.
Les prescriptions du SAR pour les espaces agricoles, précisent que dans ces
espaces, l’exploitation de carrière peut être envisagée en dehors des périmètres
d’irrigation actuelle et future sous réserve que les espaces en cause puissent recouvrer à
terme leur vocation agricole avec une bonne valeur agronomique. Ce sera le cas pour la
parie haute parcelle BW 279, qui est irrigable mais exploitée que sur 1,3 ha pour une
superficie totale de plus de 30 ha. IL y a un engagement de la SCPR pour la remise en
état agricole, et pour l’installation d’un système d’irrigation sur la parcelle.
Les prescriptions du SAR pour les coupures d’urbanisation sont : la valorisation des
coupures d’urbanisation peut être assurée par divers aménagements dont l’exploitation
des carrières sous réserve que la remise en état du site restaure le caractère naturel ou
agricole ou initial de la coupure : ce sera le cas pour la partie basse, parcelle BW 253.

Au vu de ce qui précède, on peut conclure que le projet de carrière est compatible


avec le SAR.

Le SMVM :
La parte haute se situe en espace agricole au SMVM, et ces espaces ne font pas
l’objet de prescriptions particulières dans le SMVM, se rapportant au SAR pour ces zones.
La partie basse est située en coupure d’urbanisation, et il est spécifiée que dans les
coupures d’urbanisation, l’exploitation des carrières est possible sous réserve que la
remise en état du site restaure le caractère naturel ou agricole initial de la coupure.
Ce sera le cas, donc on peut conclure que le projet de carrière est compatible avec
le SMVM.

Le SCoT du TCO :
Le Scot prévoit de façon explicite la possibilité d’exploitation de carrière.
Le PADD émet comme objectif N°2 que l’exploitation de carrière doit veiller à la
préservation de la « ressource en eau » et après exploitation, à celle de la qualité
paysagère et des usages futurs des espaces concernés.
Ce qui sera le cas, tant pour la partie haute que pour la partie basse.
Donc on peut en déduire que le projet de carrière est compatible avec le Scot du
TCO.

Le PLU :
Le PLU de la commune de Saint-Leu n’autorise pas l’exploitation de carrière sur les
parcelles du projet.
La mise en compatibilité du PLU fait l’objet de cette enquête unique.
Si la mise ne compatibilité du PLU est approuvée après cette enquête publique, le
projet de carrière sera donc compatible avec le PLU.

Sur la puissance et la qualité du gisement :

Plusieurs observations se sont également portées sur la qualité du gisement,


notamment de la part du collectif « Touch pa nout Roch ».

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 227/249
Sur ce point la SCPR précise dans son mémoire en réponse que le gisement a fait
l’objet d’une modélisation en 3D réalisée par le Bureau d’études CORALIS, qui a stimulé
plusieurs fosses d’extraction afin de réduire au maximum le pourcentage de stériles, ce
qui a permis une optimisation du gisement à hauteur de 65%. En outre une expertise des
matériaux a été réalisée par CEREMA, et qui précise que la qualité des matériaux est
globalement satisfaisante et qu’ils répondent aux normes d’enrochements en vigueur.
En outre la SCPR précise qu’elle a prévu d’investir beaucoup d’argent dans ce
projet et qu’elle ne le ferait pas s’il n’y avait pas de gisement, et si les matériaux extraits
ne correspondaient pas aux besoins de la NRL.

En outre pour ce qui est de toutes les nuisances subies suite à l’exploitation de carrière, la
SCPR rappelle :

 Qu’elle restera à l’écoute des parties prenantes pour faire évoluer son projet afin de
favoriser son acceptation malgré des conséquences techniques ou économiques
parfois peu favorables au projet industriel lui-même : écoute qui se traduira par la
mise en place d’une Commission Locale de Concertation et de suivie afin de créer
un cadre d’échange et d’information sur les actions menées dans la conduite de
l’exploitation.
 Que pour ce projet elle s’est attachée des services de plus d’une dizaine de
bureaux d’études spécialisés et reconnus dans leur domaine respectif pour le
montage du dossier, et qu’en phase d’exploitation, de nouvelles études seront
réalisées pour améliorer la connaissance et le retour d’expérience.
 Que l’objet de cette demande d’autorisation d’exploiter est de répondre aux besoins
en matériaux de la Nouvelle Route de Littoral qui est un ouvrage déclaré d’Utilité
Publique, tout en comprenant les inquiétudes légitimes des riverains plus ou moins
proches du projet de carrière.
 Que l’exploitation d’une carrière est une activité industrielle maîtrisée et très
encadrée, soumise à la réglementation des Installations Classées pour la
Protection de l’Environnement : cadre qui garantit aux riverains, aux réunionnais, à
la collectivité au sens large, la prise en compte de l’environnement et de la santé et
le contrôle par la Police des Installations Classées du respect de la réglementation.

Il est également fait état dans l'addendum des engagements complémentaires de SCPR
vis-à-vis de l'ensemble des mesures déjà inscrites dans son dossier de demande
d'autorisation :

• Effectuer une démonstration en présence du public des effets réels d’un tir de
mine et du fonctionnement d’engins de chantier bruyants avant le début de
l’exploitation et après l’obtention de l’arrêté préfectoral d’autorisation.
• Faire procéder à un audit de l’installation de stockage de nitrate d’ammonium par
un organisme de contrôle compétent (INERIS ou équivalent) avant sa mise en
service afin de vérifier le respect de l’arrêté du 18 décembre 2008 relatif aux
prescriptions générales applicables aux installations classées soumises à
déclaration sous la rubrique n° 4701.
• Réduire de l’ordre de 20% le nombre de microcoupures nécessaires aux tirs de
mines situés dans la bande des 100 à 150 m de la Route des Tamarins. Ainsi le
nombre de microcoupure moyen sera 16 par an.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 228/249
• Mettre en oeuvre avant le début de l’exploitation et après l’obtention de l’arrêté
préfectoral d’autorisation, des stations de mesures multi paramètres (poussière,
vibration, bruit) selon le positionnement proposé ci-contre.
• Réaliser un piézomètre supplémentaire (PZ3) après l’obtention de l’arrêté
préfectoral d’autorisation afin de compléter le suivi des eaux souterraines sur le
secteur; cet ouvrage de plus de 100m de profondeur sera installé en amont des
fosses d’exploitation conformément.
• Poursuivre et finaliser la rétrocession de la parcelle BW 253 au bénéfice du
Conservatoire du Littoral au prix évalué par la Direction Immobilière de l’Etat après
complète exploitation du sous sol et remise en état de la carrière.

------------------------------------------

Avant de rédiger son avis, la commission terminera en disant que, si elle a bien compris
que la construction de la NRL ne suscite guère d'opposition, la nécessité de sécuriser le
trajet sur la partie ouest de la Réunion étant avérée eu égard aux victimes décédées ou
blessées par les chutes de pierres sur la route actuelle depuis son ouverture en 1963 et
son élargissement en 1976, la méthode pour y parvenir est polémique.

Il a été écrit dans les observations qu'en viaduc le projet aurait coûté moins cher, moins
impactant, que des alternatives simples et réalisables existaient, qu'il faut maintenant finir
la route en « tout viaduc », et moult remarques encore contestant l'orientation du projet de
la NRL.
Pour rappel, il n'incombait pas à la commission chargée de cette enquête publique de
traiter la problématique de la NRL, déclarée d'utilité publique en 2012. Certes, le projet
d'exploitation de la carrière de Bois Blanc et l’achèvement de la NRL sont liés par l'arrêté
du 31 juillet 2017 qualifiant le projet d'intérêt général (PIG). Mais le choix retenu à l'époque
pour la construction de la NRL au moyen d'une partie en viaduc et l'autre en digue ne peut
être commenté.
Sur la modification possible du tracé actuel de la NRL, la contribution de la Région
Réunion (ES-C-1) est sans équivoque quand elle rappelle que la variante comportant un
autre viaduc de 2700 m entre la Grande Chaloupe et La Possession existait en amont de
la DUP, mais qu'elle n'a pas été retenue. Elle ajoute qu'un retour à cette réalisation
entraînerait entres autres des conséquences pécuniaires d'un montant de plus de 125 M€
HT et un retard des travaux de 3 à 4 ans.
Cette option n'est pas irréalisable mais elle n'est pas soutenue par les décideurs, et il
n'appartient pas à la commission de se substituer à eux pour proposer une modification du
projet présenté.

La précédente enquête a eu lieu du 5 septembre au 6 octobre 2016 et un avis favorable


avait été donné par la commission, assorti de 5 réserves qui ont été levées par la SCPR
dans son courrier du 12 décembre 2016. La pétitionnaire avait également répondu aux
recommandations formulées.
Suite à la décision du Conseil d'Etat du 6 décembre 2017 relative à l'impossibilité pour le
préfet de région d'être également autorité environnementale (AE), les deux procédures de
demande d'autorisation d'exploiter et de dérogation à l'interdiction de défrichement ont été
à nouveau soumises à enquête publique avec un autre avis AE.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 229/249
Il était donc demandé à notre commission d'enquête d'étudier les documents composant
déjà le dossier en 2016, et ceux rédigés ultérieurement. La mise en compatibilité du PLU
de St Leu a été soumise à enquête en même temps.
Le projet émanant de la SCPR de 2018 restait identique à celui de 2016, avec toutefois
les apports subséquents suite aux réserves et recommandations.
Bien qu'ayant demandé le rapport d'enquête de 2016 afin de le consulter, la commission a
fait cette enquête comme les autres, c'est à dire sans idée préconçue sur le sujet. Ce n'est
qu'après le traitement de l'ensemble des données qu'elle a rédigé ses conclusions et peut
donner son avis.

Les membres de la commission comprennent les craintes exprimées par le public, par les
représentants des associations, et par certains élus. Presque 84% des avis exprimés sont
défavorables au projet d'extraction de la roche sur le site de Bois Blanc. Avoir une carrière
à côté de chez soi n'est pas agréable et les conséquences sont appréhendées par la
population riveraine. Il faut espérer que les mesures « évitement, réduction,
compensation » (ERC) soient optimales si l'autorisation est donnée pour son exploitation.

Les nombreuses études réalisées démontrent la volonté du Maître d’Ouvrage de


s’entourer d’un maximum d’expertises pour ce projet. Si celles-ci par leur volume ont pu
déconcerter le public, les informations et justifications apportées sont de nature à
contribuer à une acceptation du projet par les habitants résidant autour du site.
La Commission d’enquête constate que la majorité des observations exprimées par le
public trouve les réponses argumentées dans les dossiers mis à disposition et rappelées
dans les réponses du Maître d’ouvrage.

Pour fournir le solde d’enrochements nécessaires à l’achèvement du chantier de la NRL,


le recours aux carrières de roches massives sur le territoire réunionnais est alors
incontournable. La carrière de la Ravine du Trou est en capacité de couvrir 91 % des
besoins en enrochements >1T, la quasi-totalité des autres enrochements et 67% des
besoins en remblais. Le recours à la carrière de la Ravine du Trou comme source
majoritaire d’approvisionnement en matériaux du chantier de la NRL :

 Présente le scénario de moindre impact compte tenu de son potentiel de gisement


tout en étant un site disposant de nombreux avantages (pas d’espèces protégées
touchées, relatif isolement vis-à-vis de l’urbanisation, accès au chantier NRL sans
traversée d’agglomérations…),
 Permet d’éviter la multiplication des créations de carrières de roches massives qu’il
serait nécessaire d’ouvrir si cette dernière n’était pas exploitée et répondant alors à
l’objectif d’une gestion rationnelle de la ressource en matériaux

L’accès à cette ressource exploitable représente un intérêt majeur pour l’ensemble de la


collectivité en permettant de terminer la nouvelle route du Littoral – projet d’utilité publique
– destinée à accueillir entre 60.000 et 80.000 véhicules/jour.

A l’issue de l’exploitation, la partie basse sera aménagée en zone a vocation naturelle et


touristique,La partie haute fera l’objet d’un projet de valorisation agricole avec la mise en
culture dans de bonnes conditions de 8,5 hectares contre 1,3 ha exploités actuellement
comprenant l’installation d’un réseau d’irrigation. Ainsi en augmentant la surface agricole

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 230/249
utile, irriguée et mécanisable le projet conforte l’activité agricole, et répond aux objectifs de
protection et de valorisation des espaces agricoles.

Des opposants ont affirmé que d'autres solutions existent. La commission n'a pas reçu de
contribution suffisamment étayée pour être considérée comme une contre-proposition
crédible constituant une alternative viable au projet de Bois Blanc.

L'avis donné par la commission n'apportera pas de réponse pouvant satisfaire tout le
monde, loin s'en faut. Pour certains, le projet est une aberration (sic), pour d'autres c'est
un bon projet. Peut-être qu'un « bon » projet serait un projet consensuel, faisant
l'unanimité. En l'espèce, nous n'en sommes pas là.

C'est cependant un projet nécessaire, en adéquation avec les choix faits par les élus de
réaliser la NRL sous sa configuration actuelle, et notre commission n'a pas trouvé matière
à contredire ce qui avait été décidé par l'ancienne qui a statué en 2016.

-----------------------------------------------

AVIS DE LA COMMISSION :

Aussi, pour ce qui est de l'enquête publique relative à la demande d'autorisation


d'exploiter une carrière à ciel ouvert, une installation de tri de matériaux, une station
de transit de produits minéraux et fabrication d'explosifs,
Vu ce qui précède, tant dans le rapport que dans les conclusions,

la commission émet un avis favorable sur le projet dès lors qu'il est mené en conformité
avec l'ensemble des normes législatives et réglementaires le régissant, ainsi que les
recommandations et prescriptions des différents schémas d'aménagement du territoire
réunionnais.

Il n'y a pas de réserve mais la commission émet les recommandations suivantes :

- Organiser une médiation, par des spécialistes de la médiation totalement indépendants


du projet et rompus à l’écoute, auprès des riverains proches du projet pour une évaluation
des principales nuisances et pour explication des différentes dispositions qui sont
envisagées par la maître d’ouvrage, et pour faire remonter leurs doléances, tout en
dépassionnant le débat auprès du Maître d’ouvrage.

- Installation de capteurs permanents au niveau des fondations des ouvrages d’arts, de la


Route des Tamarins notamment sur les ponts des ravines du Trou et des Avirons, pour la
stabilité de ces ouvrages suite aux vibrations des tirs, et enregistrement des vibrations au
niveau des habitations les plus proches (celles situées à moins de 500 mètres) pour
chacun des tirs de mine, ceci afin de d’adapter les plans de tirs et les charges en fonction
des résultats enregistrés.

-Et pour ce qui est de la Commission Locale de Concertation et de Suivi qui sera mise en
place dés le démarrage des travaux préparatoires, toujours pour l’acceptabilité du projet,
confier l’animation de cette instance à un organisme indépendant, (pourquoi pas à
l’Etat) : car confier cette mission à la SCPR reviendrait à se satisfaire de la notion d’auto-

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 231/249
contrôles internes qui a prouvé ses limites dans d’autres installations du même type. Cette
disposition aurait le mérite de montrer à la population que l’Etat qui a délivré l’autorisation
d’exploiter, reste vigilant et soucieux du suivi des nuisances de la carrière, d’autant plus
qu’il appartiendra à cette commission d’examiner et de communiquer aux riverains du
projet les résultats des enregistrements des stations multi-critères pour de possibles
adaptations des mesures de réduction et compensation de la nuisances s’il est constaté
des dépassements des seuils autorisés

-Toujours pour la CLCS, la commission d’enquête demande à ce que cette commission


se réunisse une fois par mois et sur demande d’un des participants. Ainsi les
riverains pourront suivre en temps réels les résultats des stations multi critères.

Fait à Saint-Paul, le 3 septembre 2018

La commission d'enquête

Philippe GARCIA Nicole MAILLOT Armand POTHIN

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 232/249
CONCLUSIONS ET AVIS DE LA
COMMISSION D'ENQUETE SUR LA
DEMANDE DE DEFRICHEMENT PAR
DEROGATION

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ENQUETE PUBLIQUE
du 25 juin au 25 juillet 2018

ayant pour objet: Demande d'autorisation d'exploiter une carrière à ciel


ouvert, une installation de tri de matériaux, une station de transit de
produits minéraux et fabrication d'explosifs, de demande de dérogation
à l'interdiction de défrichement et mise en compatibilité du PLU, par la
société SCPR, sur le territoire de la commune de Saint-Leu, les
communes des Avirons et de l'Etang-Salé sont également concernées.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 233/249
L'enquête publique ayant pour objet « Demande d'autorisation d'exploiter une carrière
à ciel ouvert, une installation de tri de matériaux, une station de transit de produits
minéraux et fabrication d'explosifs, de demande de dérogation à l'interdiction de
défrichement par la société SCPR et mise en compatibilité du PLU sur le territoire
de la commune de Saint-Leu. » a eu lieu conformément aux dispositions de l’arrêté de
Monsieur le Sous-Préfet de Saint-Paul n° 112/SP/ST-PAUL en date du 7 juin 2018.
Une demande anticipée de dérogation à l’interdiction de défrichement avait été faite dans
les règles par la SCPR le 7 mai 2014. L'ONF a informé la société le 3 juillet 2014 que la
demande enregistrée sous le n° 2014-014 était recevable.
Cette demande a pour but de permettre l’implantation et l’exploitation des installations
susmentionnées. Elle concernait initialement une zone d’environ 44 Ha. Le projet de
carrière a fait l’objet, à l’intérieur de cette surface initiale, d’une réduction substantielle du
périmètre de l’installation excluant notamment de son périmètre les zones naturelles
d’intérêt remarquable ainsi que l’Espace Boisé Classé présent à proximité du projet. Le
périmètre classé prévu s’étend désormais sur 35 ha et la superficie des zones à défricher
ne porterait que sur 25.49 ha.
Il convenait alors de mettre à jour le dossier SCPR D163 du 7 mai 2014.La SCPR a de
nouveau saisi la Direction régionale de l'ONF le 7 mars 2016, avertissant qu'elle
maintenait la précédente demande, tout en spécifiant que la modification du périmètre du
projet conduisait à une réduction des surfaces et restait intégralement à l'intérieur du
périmètre initial.

Contexte réglementaire :

Les matériaux extraits de la carrière doivent être destinés uniquement pour la réalisation
du chantier de la Nouvelle Route du Littoral (NRL), prévue au Schéma d’Aménagement
Régional (SAR) et déclarée projet d’Utilité Publique par arrêté préfectoral n° 12-
311/SG/DRCTCV/4 du 7 mars 2012.

Le fascicule « Demande de dérogation à l'interdiction générale de défricher » remis à la


commission et soumis au public durant l'enquête date de mars 2016. La procédure suivie
dans le cadre de la présente enquête publique relève de l'article L341-3 du code forestier
qui stipule que : Nul ne peut user du droit de défricher ses bois et forêts sans avoir
préalablement obtenu une autorisation. (.....) L'autorisation est expresse lorsque le
défrichement :
1° Est soumis à enquête publique réalisée conformément aux dispositions du chapitre
III du titre II du livre Ier du code de l'environnement ;
2° A pour objet de permettre l'exploitation d'une carrière autorisée en application du
titre Ier du livre V du même code. Toute autorisation de défrichement accordée à ce
titre comporte un échéancier des surfaces à défricher, dont les termes sont fixés en
fonction du rythme prévu pour l'exploitation. Sa durée peut être portée à trente ans. En
cas de non-respect de l'échéancier, après mise en demeure restée sans effet,
l'autorisation est suspendue.
L'échéancier prévisionnel figure dans les pages 23 et suivantes du fascicule mentionné ci-
dessus.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 234/249
Composition du dossier de demande d’autorisation de dérogation à l’interdiction général
de défrichement : Le dossier dédié comporte les pièces administratives requises ; quinze
planches complètent les thèmes traités avec calendrier prévisionnel.

Contexte général du projet :


Le projet est situé sur le territoire de la Commune de Saint Leu au lieu-dit « Bois-Blanc ».
 La SCPR a la maîtrise foncière des deux parcelles concernées par le projet. Les
surfaces concernées par la présente demande de défrichement représentent : Parcelle
BW 253 : 8ha 89a 70ca – Parcelle BW 279 : 16ha 59a 30ca. (Anciennement BW 235).
 Les terrains sollicités sont actuellement occupés par des fourrés dont la caractéristique
principale est la dominance quasi exclusive d’une espèce : Le Cassie. Ces fourrés
secondaires à Cassie qui se développent sur un substrat rocailleux et meubles, se
retrouvent sur les ¾ de la zone d’étude au niveau de la planèze entre les deux ravines
et de part et d’autre de la route des Tamarins. Une faible surface est valorisée par un
agriculteur fermier et le bas de la parcelle est occupé par les maisons d’habitations des
propriétaires actuels.
 Le Plan Local d’Urbanisme en vigueur interdit l’extraction de matériaux sur les
parcelles concernées par le projet de carrière ; La zone d’étude se situe en zone AD
défini dans le PLU de la commune de St Leu (zones agricoles classées en coupures
d’urbanisation)
 Le rapport d'enquête rappelle les étapes préalables qui ont conduit le 31 juillet 2017, à
l’arrêté Préfectoral n° 1640/SG/DCL/BU qualifiant de Projet d’Intérêt Général le projet
d'ouverture et d'exploitation d'une carrière et ses installations annexes sur le territoire
de la commune de St Leu au lieu-dit « Ravine du Trou ».
 L’échéancier prévisionnel des travaux de défrichement se déroulerait en 4 ans + 1 à 4
mois de travaux préparatoires.

Information effective du public et Déroulement de l’Enquête


Il a été satisfait aux obligations légales et réglementaires en matière de l’information
effective du public et de publicité de l’enquête dans les délais prescrits conformément à
l’article 6 de l’arrêté préfectoral :
 Un avis au public a été affiché dans les trois Mairies concernées par le rayon
d’affichage : Communes de SAINT-LEU – Les AVIRONS – L’ETANG SALE
 Une parution dans les journaux locaux – rubrique annonces légales - les 8 et 25 juin
2018 dans le Journal de l’Ile et le Quotidien
 Une publication sur le site internet de la Préfecture : www.reunion.gouv.fr dès le 8 juin
2018
 Un affichage réglementaire de l’avis sur les lieux prévus pour la réalisation de
l’exploitation.
Pendant toute la durée de l’enquête, du 25 juin au 25 juillet 2018, soit 31 jours consécutifs,
les dossiers de l’enquête et les registres ont été tenus à la disposition du public aux jours
et heures d’ouvertures des bureaux des trois mairies concernées.

22 permanences ont eu lieu, 10 permanences à la mairie de Saint-Leu, 6 à la mairie des


Avirons et 6 à la mairie d'Etang-Salé.
659 observations écrites ont été faites sur les registres d'enquête de St Leu.
290 observations écrites ont été faites sur les registres d'enquête des Avirons.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 235/249
114 observations écrites ont été faites sur les registres d'enquête d'Etang-Salé.
599 observations faites par voie électronique sur l'adresse mail dédiée ont été transmises
au Président de la commission, et traitées par ce dernier.
41 courriers ont été déposés dans les lieux de permanence, ou envoyés à la mairie de St
Leu, siège de l'enquête,
Soit un total de 1703 observations.
Le nombre d’observations exprimé sur la demande d’autorisation de dérogation à
l’interdiction de défrichement est peu élevé et les avis ont tous été négatifs.
-----------------------------------------------

Les conditions d’accueil du public dans les mairies ont été satisfaisantes. La participation
du public a été élevée, notamment lors des dernières permanences, plus particulièrement
au siège l’Enquête à Saint Leu les 20 et 25 juillet 2018, avec une forte pression exercée
sur les membres de la Commission, et des allusions sur l’indépendance du Président de la
Commission par un élu (et ex-Député)

Les Conseils Municipaux des trois communes se sont réunis pour se prononcer sur le
dossier d’enquête publique. :

 La Commune de Saint Leu, le 4 juillet 2018 a donné un avis défavorable sur le dossier
de demande d’autorisation du projet de carrière Bois Blanc – Ravine du trou - porté par
la société SCPR ainsi que le dossier de mise en compatibilité du PLU de St leu par la
Préfecture.
 La Commune des Avirons lors de sa séance du 13 juillet 2018, se positionne contre la
réalisation du projet de carrière.
 La Commune de l’Etang-Salé lors de sa séance du 7 août 2018 a émis un avis
défavorable à la demande d’autorisation d’exploiter une carrière de matériaux à ciel
ouvert présenté par la SCPR à Bois Blanc en notant l’incompatibilité du projet avec le
PLU actuel.

-----------------------------------------------

Le secteur d’étude a fait l’objet d’une analyse de l’état initial de la faune et de la flore, des
habitats, caractéristiques climatiques et série végétale.
Plusieurs zones naturelles d’intérêt reconnu sont situées à proximité du périmètre d’étude.
L’emprise du projet tient compte de ces contraintes environnementales fortes et
l’ensemble de ces zones a été exclu du périmètre classé de la carrière.
Un diagnostic écologique a été confié à la société BIOTOPE sur un cycle biologique
complet entre 2013 et 2014 retranscrit dans son intégralité dans le tome D du Dossier de
Demande d’Autorisation d’Exploiter dont l’instruction est faite conjointement avec la
demande de dérogation à l’interdiction générale de déchiffrer.

I - Sur l’état initial de la flore et de la faune dans la zone d’étude et enjeux , il nous a paru
significatif de relever les points suivants issus de l’expertise BIOTOPE :
 Deux habitats indigènes représentent un intérêt patrimonial fort localisés au sein
des Ravines des Avirons et du Trou, le reste présentant un enjeu faible.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 236/249
 Pour la flore, les enjeux sont à considérer comme forts dans les deux ravines (celle
des Avirons notamment). Le Bois Rouge présent dans la ravine et plusieurs
individus d’Adiantum Rhizophorum situés en planèze sont considérés comme
remarquables.
 Pour les chiroptères, les enjeux sont à considérer comme fort (trois colonies de
Petit Molosse sont confirmées, 2 dans la ravine et une sous l’ouvrage hydraulique).
 Du fait de son statut de nicheur certain : le Phaéton à bec jaune ou paille en queue,
nicheur au niveau de la ravine des Avirons, présente un niveau d’enjeu modéré.
 Le Puffin de Baillon et le busard de Maillard ne sont pas à considérer comme
nicheurs dans la zone d’étude.
 La Vanesse de Bourbon a été observée en transit à proximité de la ravine du Trou
mais aucune plante hôte de cette espèce protégée n’a été relevée sur l’aire
d’étude.

II - Impact du projet au regard des enjeux et mesures prévues :

Caractérisation des effets du projet sur la flore et les habitats. Nous citerons :
 En phase d’aménagement, la destruction des habitats identifiés sur la zone
d’emprise ne devrait avoir qu’une incidence faible.
 En phase d’extraction, outre l’impact direct lié à la destruction physique en phase
d’aménagement, les envols de poussières et les circulations des engins génèrent
des impacts indirects sur les habitats et sur la flore. Une attention particulière devra
être portée aux cultures situées sous les vents dominants en provenance du site.
 En phase de remise en état, les mouvements de terres végétales pourraient avoir
des effets indirects sur les habitats et la flore susceptible d’accentuer la
dissémination des espèces envahissantes déjà présentes sur le site.

Mesures d’évitement, de réduction et de compensation des effets sur la flore et les


habitats. Nous citerons :
En phase d’aménagement et d’extraction :
 Des rampes d’aspersion seront mises en place et le passage d’une arroseuse sur les
pistes limitera les envols de poussières en dehors de la carrière et donc le colmatage
des stomates des végétaux présents dans le site d’étude.
 La transplantation Adiantum et Doryoptéris prévoit la récolte de l’ensemble des
individus (population ni nombreuse ni dense) pour une mise en
croissance/reproduction, replantation lors de la remise en état.
 La mise en place d’un contrat de culture avec un pépiniériste afin de disposer d’un
panel de plantes remarquables récoltées sur le site et mises en culture dans des
échantillons de terre de la zone.
 Un suivi des replantations et transplantations éventuelles accompagnera les mesures
d’évitement et de réductions.
 La lutte contre les espèces exotiques envahissante EEE est détaillée dans le dossier
d’enquête.
En phase de remise en état :

 La stratégie végétale repose sur la préservation des milieux d’intérêt (ravine), la


création d’une armature végétale permettant une meilleure insertion du site et la
valorisation des continuités écologiques dans une trame verte et bleue.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 237/249
 Le principe de réaménagement du site comporte la mise en place d’une couche de
terre arable de 50 cm environ d’épaisseur sur l’ensemble des surfaces exploitées.

Sur la partie à vocation naturelle, site aride et exposé au littoral, nous notons :
 Un panel végétal est proposé et une veille particulière sera portée sur la stratégie
de lutte contre les espèces exotiques envahissante. Un suivi de la dynamique
végétale sera effectué jusqu’à 5 ans après la remise en état.
 Sur l’espace agricole, les conditions d’entretien des haies bordant les parcelles
seront définies dans la charte régissant l’utilisation des espaces.
La liste des plantes de milieu boisé sera issue du DAUPI, espèces indigènes conseillées
des zones de classes 1 et 2.

Caractérisation des effets du projet sur la faune terrestre.


 Les phases d’aménagement et d’exploitation auront une incidence importante sur la
faune. La destruction des habitats, les émissions sonores, la pollution lumineuse
perturbera principalement des juvéniles de l’avifaune.
 Concernant plus spécifiquement l’avifaune, la perte de leur habitat et de leur site de
nourrissage pourrait conduire à une diminution importante du nombre d’individus
présents dans le secteur. Les impacts liés aux émissions sonores porteront également
sur l’avifaune nichant dans les ravines voisines.

 Les chauves-souris essentiellement insectivores pourront être impactées


temporairement par les opérations de la carrière lors de la phase de chantier et
d’extraction. Une opération, encore expérimentale, sera mise en place.

Le bureau d’étude BIOTOPE considère que les effets résiduels sur la population de la
zone resteront faibles et que le recours à une demande de dérogation à l’interdiction de
destruction d’espèces protégées n’apparaît pas nécessaire.

En phase de remise en état, la réhabilitation progressive des zones exploitées permettra


de compenser l’incidence du projet sur la faune.
Les mesures d’évitement, de réduction et de compensation des effets sur la faune
comprennent un ensemble de mesures organisées :
- La création de nouveaux chemins d’exploitation – plantation d’arbres et
d’arbustes pour permettre de nouveaux habitats pour une faune variée,
- La réalisation de gîtes artificiels plus éloignés des zones de nuisance de la
carrière. Cette mesure sera réalisée avec l’assistance de spécialistes des
chiroptères préalablement à l’arrivée des engins et de début des travaux.
- Un suivi des chiroptères en cours d’exploitation accompagnera les mesures
de réduction prévues pour vérifier de façon régulière que les effets des
travaux de l’exploitation demeurent à un niveau acceptable pour cette
espèce.
- Un calendrier pour les travaux de défrichement (à mettre à jour) sera
précédé d’une visite de terrain par un expert ornithologue dans le but de
baliser les nids actifs restants sur le site. Le défrichement sera alors reporté
jusqu’à l’envol des juvéniles.
- De manière à diminuer les risques d’échouage des Pétrels et des Puffins
sensibles aux lumières artificielles un éclairage spécifique orienté vers le
sol est prévu. Une vérification par un ornithologue de la conformité des

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 238/249
installations électriques lors de la mise en place des installations de
chantier est également prévue.
- Des aménagements spécifiques seront réalisés pour compenser les
perturbations créées sur les nichées dans les ravines une fois l’exploitation
achevée
_________________________________

Par ailleurs, il est précisé que :


 Une étude de stabilité des fronts et talus de remblais de la carrière en phase
d’exploitation et après la remise en état a été réalisée ainsi qu’une analyse de la
stabilité des talus de la Route des Tamarins réalisée par un géotechnicien dont le
rapport est produit en annexe 2 de l’addendum. De la même manière que pour les
talus d’exploitation de la carrière, aucun problème de stabilité n’est attendu sur les
talus de la Route des Tamarins du fait de la proximité de la carrière.
 L’exploitation de carrières en zone de PPRn est autorisée sous réserve que ces
dernières n’accroissent pas les risques et leurs effets. L’étude d’impact, et notamment
les études hydrologiques réalisées par HYDRETUDES, le confirment. Le projet porté
par SCPR est alors compatible avec le PPRn.
 Le secteur d’étude est concerné par un réseau d’irrigation situé en amont immédiat du
périmètre de la maîtrise foncière. Le périmètre du projet n’est traversé par aucun
réseau d’alimentation eau potable.
 Les captages recensés autour du projet carrière SCPR sont situés en amont
hydraulique. Aucune contrainte réglementaire relative à un périmètre de protection ne
concerne le projet. Des mesures particulières seront prises afin de protéger la nappe
au droit du site.
Etant rappelé que la zone d’étude est située en dehors de tout périmètre de protection des
monuments historiques et qu’une demande anticipée d’opération en archéologie
préventive a donné lieu à un arrêté portant prescription d’un diagnostic d’archéologie
préventive,

La Commission d’Enquête constate que l’’étude d’impact réalisée en 2016 a été étayée de
nombreuses études et expertises. En janvier 2018 un addendum, en mai 2018 une étude
d’impact complémentaire venaient préciser et/ou compléter les différentes thématiques.

La commission d’enquête estime que les enjeux attachés au site défriché ont été
clairement identifiés, les mesures proposées pendant la durée de l’exploitation pour éviter,
réduire ou compenser les effets du projet sur l’environnement, décrites ; il en est de même
des moyens prévus pour la remise en état du site (partenariat mis en place, suivi pendant
une période pouvant s’étendre de 2 à 5 ans).

Par ailleurs, la Commission d’enquête constate notamment que :

 La première demande de dérogation à l’interdiction générale de défricher a reçu un


avis de recevabilité du dossier le 7 juillet 2014.

 Le projet de carrière a fait l’objet, à l’intérieur de cette surface initiale, d’une réduction
substantielle du périmètre de l’installation pour plusieurs motifs dont notamment celui
d’exclure de son périmètre les zones naturelles d’intérêt remarquable ainsi que
l’Espace Boisé Classé présent à proximité du projet.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 239/249
 Le coût de la remise en état a été évalué et une garantie financière sera constituée
pour permettre la remise en état de la carrière.

 Concernant la qualité et la protection des paysages, la partie haute à vocation agricole


sera remodelée pour permettre sa restitution au monde agricole en vue d’une mise en
culture. La partie basse s’inscrit dans une valorisation naturelle et touristique. Celle-ci
sera remodelée et boisée en continuité des paysages littoraux.

En conclusion, l’'état initial de la flore fait apparaître un intérêt patrimonial fort pour
plusieurs espèces patrimoniales et un enjeu écologique fort pour 5 espèces végétales.
Même si les périmètres de la demande d'autorisation n'abritent qu'une faible partie de la
flore remarquable recensée, ces données ne peuvent être négligées.
Les habitats seront inéluctablement perturbés par le défrichement.
Pour les chiroptères, un enjeu fort est signalé concernant la Tadaride de la Réunion. Le
Groupe Chiroptères Océan Indien (OE-592) considère qu'à l'heure actuelle, aucun gîte
préconisé dans le cadre de compensation d'impact sur des colonies de chiroptères sur l'île
de la Réunion n'est satisfaisant ni ne remplit les conditions de compensation requises. En
conclusion, il émet des doutes sur la prise en compte du statut d'espèces protégées selon
la logique ERC. L’échec de la transplantation des chauves-souris à l’aéroport de Gillot a
également été cité.
Beaucoup de personnes s'étant prononcées contre le projet d'exploitation de la carrière, il
est logique de constater qu'une opposition existe aussi en ce qui concerne le
défrichement, les principaux arguments invoqués étant la destruction de la flore, des
habitats, les poussières générées, son illégalité, la perte de terres agricoles, l'impact sur
l'équilibre géologique, pluviométrique et écologique.
-----------------------------------------
L'impact du projet est donc à considérer avec attention et les mesures d'évitement, de
réduction et de compensation (ERC) sur la flore, la faune et les habitats ont ici toute leur
importance :
 Processus d'inventaire avant défrichement, de sauvegarde et de transplantation des
espèces à conserver
 Lutte contre les espèces exotiques envahissantes (EEE)
 Protection de l'avifaune et des chiroptères

La commission émet les recommandations suivantes :


L'ensemble des mesures ERC pourraient être contrôlées – et peut être adaptées et/ou
améliorées – en s'assurant la collaboration d'associations comme, par exemple, le Groupe
Chiroptères O.I. Cet éventuel partenariat, comme avec d'autres associations agréées au

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 240/249
titre de l'article L 141-1 du code de l'environnement, n'empêche pas pour les intervenants
associatifs de garder un esprit critique mais cependant constructif vis-à-vis de la
préservation future de la faune et de la flore, avec une analyse sur le long terme
(exploitation et remise en état comprises).
La commission ne peut qu'inciter le pétitionnaire à formuler des propositions ciblées en ce
sens. Il appartiendra ensuite aux tiers concernés d'y répondre favorablement s'ils le
souhaitent.
Par ailleurs, pour les Pétrels et Puffins, il est indiqué que les contraintes d'exploitation
respecteront le calendrier d'interdiction d'éclairage pendant les périodes d'échouages
massifs, établi par la SEOR pour le chantier de la NRL et les résultats des suivis radars de
l'avifaune de BIOTOPE. Il serait souhaitable qu'une mise à jour soit prise en compte dans
le cadre de ce dossier, le calendrier prévisionnel des coupures des éclairages y figurant
(planche 15) faisant référence à la période 2012-2017.
----------------------------------------
Aussi, pour ce qui est de l'enquête publique relative à la demande de dérogation à
l'interdiction de défrichement,

Vu ce qui précède, tant dans le rapport que dans les conclusions,

La commission émet un avis favorable sur le projet dès lors qu'il est mené en conformité
avec l'ensemble des normes législatives et réglementaires le régissant, sous réserve
que l'autorité décisionnaire autorise l'exploitation de la carrière de Bois Blanc.

Fait à Saint-Paul, le 3 septembre 2018

La commission d'enquête

Philippe GARCIA Nicole MAILLOT Armand POTHIN

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 241/249
CONCLUSIONS ET AVIS DE LA
COMMISSION D'ENQUETE SUR LA
MISE EN COMPATIBILITE DU PLU DE
LA COMMUNE DE SAINT-LEU

-------------------------------------------------

ENQUETE PUBLIQUE
du 25 juin au 25 juillet 2018

ayant pour objet: Demande d'autorisation d'exploiter une carrière à ciel


ouvert, une installation de tri de matériaux, une station de transit de
produits minéraux et fabrication d'explosifs, de demande de dérogation
à l'interdiction de défrichement et mise en compatibilité du PLU, par la
société SCPR, sur le territoire de la commune de Saint-Leu, les
communes des Avirons et de l'Etang-Salé sont également concernées.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 242/249
L'enquête publique unique relative à :
– une demande d'autorisation d'exploiter à ciel ouvert une cari ère de roches
massives sur la commune de St-Leu, lieu dit « Ravine du Trou »
– une demande de dérogation à l'interdiction générale de défriche
présentée par la Société ce Concassage et de préfabrication de la Réunion
(SCPR)
– et relative à la mise en compatibilité du PLU de la Commune de Saint-Leu
s'est déroulée du 25 juin au 25 juillet 2018 conformément aux dispositions de l'arrêté de
Monsieur le Sous Préfet de Saint-Paul n°112/SP/St-Paul en date du 7 juin 2018.
Cette enquête s'est déroulée dans de bonnes conditions, à l'exception de la journée du 20
juillet 2018 (détails des incidents relatés dans le corps du rapport d'enquête), et en parfaite
concertation avec l'autorité organisatrice de l'enquête, la Préfecture de la Réunion , le
porteur de projet la SCPR, et les services municipaux des communes concernées par le
projet de carrière : Saint-Leu – Les Avirons et l'Etang-Salé.
La mis en compatibilité du Plan Local d'Urbanisme (PLU) de la commune de Saint-Leu,
est rendue nécessaire pour permettre la concrétisation du projet d'exploitation de la
carrière de roches massives de la Ravine du Trou porté par la SCPR, et la réalisation des
installations annexes.
Le projet de carrière de la Ravine du Trou a été reconnu Projet d' Intérêt Général par
arrêté de Monsieur le Préfet de Réunion n° 1640/SG/DCL/BU du 31 juillet 2017.
Les matériaux extraits de la carrière doivent être destinés uniquement pour la réalisation
du chantier de la Nouvelle Route du Littoral (NRL), prévu au Schéma d'Aménagement
Régional (SAR) et déclarée projet d'Utilité Publique par arrêté préfectoral n° 12-
311/SG/DRCTCV/4 du 7 mars 2012.
Le PLU de la commune de Saint-Leu a été approuvé en 2007, et le règlement ne permet
pas l'exploitation de la carrière, les installations nécessaires à cette activité et les
constructions sur les parties des parcelles concernées, à savoir les parcelles BW 253
d'une superficie de 15 ha 45a et 90ca et la parcelle BW 279 d'une superficie de 20 ha 17a
et 10ca, soit une superficie totale de 35 ha et 63a.
La mise en compatibilité du PLU consiste à faire évoluer les règles d'urbanisme
uniquement au droit des parcelles concernées par le projet de PIG : BW 253 et BW 279.
A cet effet une « trame carrière » s'appuyant sur les limites des parcelles a été déterminée
et sur cette trame sont autorisées « sous condition de remise en état du site après
exploitation, les constructions et installations nécessaires à l'exploitation de la carrière
ainsi que les installations connexes ».
Cette procédure de Mise En Compatibilité du PLU est effectuée conformément aux
dispositions des articles L 153-54 à L 153-57 du Code de l'Urbanisme..
En outre la commune de Saint-Leu étant une commune littorale, cette MEC a fait l'objet
conformément aux dispositions de l 'article R 104-10 du code de l'Urbanisme d'une
Evaluation Environnementale qui a pour objectif d'analyser les incidence de la MEC du
PLU sur l'environnement. Il est à signaler que dans le cadre de cette enquête unique, le
dossier d'enquête soumis à la consultation du publique contient également une Etude
d'Impact du projet sur l'environnement.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 243/249
Cette enquête publique a fait l'objet de la publicité réglementaire :
– L'affichage a été fait sur site ainsi que dans les mairies de Saint-Leu, des
Avirons et de l'Etang-Salé, conformément aux dispositions de l’article 6 de
l'arrêté préfectoral relatif à l'enquête.
– Parution dans les journaux locaux (annonces légales) : Ces parutions ont eu
lieu, conformément aux mêmes dispositions, les 8 juin 2018 et 25 juin 2018
dans LE JOURNAL DE L'ILE et LE QUOTIDIEN.
– L'avis a également été publié sur le site internet de la préfecture :
www.reunion.gouv.fr dès le 8 juin 2018.
Pendant toute la durée de l'enquête, du 25 juin au 25 juillet 2018, soit pendant 31 jours
consécutifs, le dossier d'enquête pour la demande d'autorisation d'exploiter, pour la
dérogation à l'interdiction de défricher et pour la Mise en Compatibilité du PLU, et les
registres d'enquête ont été tenus à la disposition du public aux jours et heures
d'ouvertures des bureaux des Mairies de Saint-Leu, des Avirons et de l'Etang-Salé.
Les 22 permanences prévues par l'arrêté de Monsieur le Sous Préfet de Saint-Paul, ont
été tenues par les membres de la Commission d'Enquête, pour recevoir les observations
du public. Les conditions d'accueil du public dans les Mairies étaient satisfaisantes. Il y a
eu une forte participation du public, notamment les deux derniers jours de permanence,
les 20 et 25 juillet 2018 sur la commune de Saint-Leu, avec une forte pression sur les
membres de la commission, avec des allusions sur l'indépendance du Président de la
Commission par un élu (et ex-Député).

Les Conseils Municipaux des 3 communes se sont réunis pour se prononcer sur
l'objet de l'enquête publique :
- La commune de Saint-Leu le 4 juillet 2018 a donné un avis défavorable sur le
dossier de demande d'autorisation.du projet de carrière de Bois Blanc – Ravine du trou
porté par la société SCPR, ainsi que sur le dossier de mise en compatibilité du PLU de St
Leu par la préfecture.
- La commune des Avirons lors de la séance du 13 juillet 2018, se positionne contre
la réalisation du projet de carrière.
- La commune de l'Etang-Salé lors de la séance du 7 août 2018 a émis une avis
défavorable à la demande d'autorisation d'exploiter une carrière de matériaux à ciel ouvert
présenté par la SCPR à Bois Blanc. En notant l'incompatibilité du projet avec le PLU
actuel.

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


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Compatibilité du projet de MEC du PLU avec les documents de portée supérieure :

Le SCOT du TCO
- De l'étude du dossier, il ressort :
Pour la partie haute :
- que le projet de mise en compatibilité du PLU est compatible avec le SCOT,
car pour ce qui est des espaces agricoles, le Document d'Orientation et d'Objectif (DOO),
comme le Programme d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) les
protègent de toute urbanisation. L'objectif n° 2 du PADD du SCOT précisant que
l'exploitation des carrières doit veiller à la préservation de la « ressource en eau » et,
après exploitation, à celle de la qualité paysagère et des usages futurs des espaces
concernés. Ce sera le cas sur la trame carrière prévue dans la présente modification du
PLU. Après la remise en état du site, la surface agricole utile passera de 1,3 ha à 8,5 ha,
et le réseau d'irrigation sur les nouvelles parcelles exploitées sera développé.
Pour la partie basse :
- que le projet de mise en compatibilité du PLU est compatible avec le SCOT,
car l'orientation n° 2 du DOO renvoie à la prescription P3 du SAR qui prévoit “la possibilité
de valoriser les coupures d'urbanisation par l'exploitation de carrière sous réserve d'une
remise en état du site en restaurant le caractère naturel ou agricole initial de la coupure.
Ce qui sera le cas.
Au vu de ce qui précède on peut déduire de la projet de MEC est compatible avec les
orientations du SCOT du TCO approuvé le 21 décembre 2016.

Le SMVM :
Pour ce qui est de la compatibilité avec le SMVM,
La parcelle BW 253 est située en coupure d'urbanisation, et les prescriptions du SMVM
pour ce qui concerne des coupures d'urbanisation précisent « la valorisation des coupures
d'urbanisation peut être assurée par l'exploitation des carrières sous réserve que la remise
en état du site restaure le caractère naturel ou agricole initial de la coupure »
La parcelle BW 279 est classée en espace agricole, et dans les prescriptions du SMVM,
pour ce zonage, il est écrit « l’extraction de matériaux, de carrières et l’implantation
d’installations de concassage peuvent être envisagée en dehors des périmètres
d’irrigation actuelle et future, sous réserve que les espaces en cause puissent recouvrer à
terme leur vocation agricole avec une bonne valeur agronomique. En application du
schéma départemental des carrières des exceptions pourront être autorisées ».

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 245/249
La partie basse comme la partie haute sera remise en état après exploitation de la
carrière : on peut donc dire que le projet de MEC est compatible avec le SMVM.

Le PDU :
Le PDU traite essentiellement sur le transport des personnes et des marchandises. Il n'y a
pas incompatibilité du projet avec le PDU.

Cohérence du projet de MEC du PLU avec les documents suivants :


Le Schéma Départemental des Carrières : SDC de 2010 :
La carrière de la Ravine du Trou, n'est pas inscrite dans le SDC 2010 qui définit des
zones à privilégier et à préserver pour l'exploitation des carrières , mais il est également
préciser dans ce schéma que l'ouverture de carrière hors ces espaces reste possible.
L' évaluation environnementale réalisée dans le cadre de cette procédure précise
que la MEC du PLU ne remet pas en cause les orientations de ce schéma actuel
dans la mesure où :

 « elle permet l’utilisation économe et rationnelle des matériaux : le gisement


de la Ravine du Trou sera exploité et contribue à préserver les ressources
alluvionnaires (matériaux nobles et rares).
 Elle permet de réduire les impacts sur l’environnement : par le maintien de la
vocation agricole des espaces agricoles concernés par la carrière au travers
de la remise état.
 Le projet ne remet pas en cause le caractère irrigable des surfaces agricoles
après exploitation des matériaux, et la remise en état permettra le
développement des surfaces agricoles irriguées sur le site »

Le SDAGE et le SAGE SUD :


Au droit du périmètre d'emprise du projet de carrière « Ravine du Trou », l'aquifère de
Saint-Leu les Avirons est identifiée comme une zone de ressource stratégique.
La mise en compatibilité prévoit à l’article 4.3 du règlement de la zone A des
dispositions qui garantissent la préservation de la qualité des eaux. « Dans la trame
carrière délimitée par le document graphique, un dispositif de gestion et de traitement des
eaux de ruissellement et de lavage sera mis en œuvre par l'exploitant, afin de réduire les
impacts sur les milieux aquatiques et les aquifères.»
Le projet de mise en compatibilité du PLU respecte bien les orientations du SDAGE
et du SAGE.

Si le public s'est déplacé en nombre pour cette enquête : 1703 observations reçues
sur les trois communes (observations sur les registres d'enquête 1063 - par courriers

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


Dossier n° E18000018/97 page 246/249
reçus en mairies 41 et 599 par courrier électronique), la commission a relevé très peu
d'observations, 108 seulement relatives au projet de mise en compatibilité du PLU.

Conformément aux dispositions de l'article 7 de l'arrêté de Monsieur le Sous Préfet


de Saint-Paul n°112/SP/Saint-Paul du 7 juin 2018, le procès verbal des observations a été
transmis au responsable du projet de mise en compatibilité du PLU le vendredi 10 août
2018, qui dans le délai 15 jours qui lui a été imparti, nous a fait parvenir son mémoire en
réponse le vendredi 24 août 2018.

Dans son mémoire en réponse, Monsieur le Préfet :


– précise que l'objectif de l'enquête ne portait pas sur l'opportunité de modifier le
PLU puisqu'elle était imposée par l'arrêté qualifiant le projet de carrière de la Ravine du
trou d'Intérêt Général, mais sur les modalités choisies pour faire évoluer le PLU de la
commune de Saint-Leu.
– Et qu'afin d'éviter, de réduire et de compenser les impacts potentiels identifiés
du projet, les modalités pour cette mise en compatibilité visent à :
– Pérenniser l'activité agricole après la phase d'exploitation de la carrière.
– À remettre en état après exploitation afin de limiter l'incidence sur les
paysages.
– A exclure de la zone d'exploitation des matériaux des secteurs de fort intérêt
environnemental.
– A prendre des dispositions spécifiques dans le règlement concernant la
gestion des eaux pluviales pour préserver les milieux aquatiques.
– A veiller à ne pas compromettre le Plan de Prévention des Risques.
– A localiser la zone d'exploitation en dehors des zones urbanisées de la
commune de Saint-Leu et des communes avoisinantes pour limiter les
risques sur la santé.

Pour ce qui est de la compatibilité du PLU avec les documents de planification dans
son mémoire en réponse, Monsieur le Préfet précise :
– qu'il convient de relever qu’il n’existe aucune exigence de prise en compte ou de
compatibilité du PLU avec le SAR, le SDAGE et le SAGE, et le Schéma
Départemental des Carrières (SDC), dans la mesure où le SCoT est en charge
d’intégrer ces documents.
– Que le PLU doit en revanche être compatible avec le SCOT et le Schéma de Mise
en Valeur de la Mer (SMVM). À titre liminaire, il y a lieu de rappeler que le rapport
de compatibilité implique de vérifier que le projet de MECDU ne contrevient pas aux
objectifs et orientations générales du document supra-communal dans sa globalité.

Et conclut que :
– l’évolution du PLU est compatible avec le SCOT du TCO puisque :

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Dossier n° E18000018/97 page 247/249
– l’exploitation de matériaux sur ce secteur est explicitement prévue par le SCoT
du TCO,
– le PLU impose des préconisations permettant de veiller à la ressource en eau,
et après exploitation à la qualité paysagère et aux usages futurs des espaces
concernés, comme préconisé par le SCoT,
– le PLU ne génère pas une consommation d’espace agricole pérenne, car il
prévoit une remise en état du site pour la continuité de l’activité agricole. Cette
remise en état constitue même un bénéfice pour l’agriculture avec une
augmentation importante de la surface agricole utile, irriguée et mécanisable.

Au vu de ce qui précède, et en considérant que le projet de mise en compatibilité


du PLU de Saint-Leu ne porte que :
– Sur un secteur bien déterminé, et pour durée limitée de 4 ans et 6 mois avec la
remise en état du site, et qu'il ne porte pas atteinte à l'économie générale du
PLU de la Commune de Saint-Leu.
La remise en état redonnera à cet espace sa vocation agricole : aujourd'hui seul
1,3 ha est exploité sur une superficie cadastrée de la maîtrise foncière de 30 ha
70 a pour la parte de la BW 279 : le projet prévoit la remise en état agricole de
près de 10 ha, et la commission pense que le groupement de spécialistes
retenu par la SCPR pour cette mission et notamment constitué d'un paysagiste
(Zone UP), d'un bureau d'étude naturaliste (Biotope) et d'un opérateur agricole
(la SAFER organisme connu et qui est un acteur principal dans la procédure de
reconquête des terres agricoles laissées en friche) peut sur espace mettre en
valeur une Surface Agricole Utile bien supérieure aux 8,5 ha. L'Etat qui est
également acteur de cette procédure de mis en valeur des terres en friche a les
moyens d'exiger du Maître d'Ouvrage, la SCPR qu'elle se donne les moyens de
faire plus. Une remise en état exemplaire et réussie serait l'occasion de prouver
aux détracteurs et opposants à ce projet, qu'après exploitation d'une carrière, il
est possible de modifier dans de bonnes conditions un paysage. Et sur ce cas, il
n'est pas dit qu'un paysage de champs de cannes bien verdoyant et fleuri, ne
soit pas aussi agréable à la vue qu'un paysage de friches, et en plus cela
contribuera à l'économie locale et à l'emploi.
– Sur des parcelles nommément désignées, pour permettre l'exploitation de la
carrière de la Ravine du Trou déclarée de Projet d'Intérêt Général (PIG) et dont
les matériaux extraits seront uniquement destinés à l'achèvement des travaux
du chantier de la Nouvelle Route de Littoral déclaré d'Utilité Publique,
– Et que les parcelles touchées par le projet, qui sont en grande partie en état de
friches bien que située en zone agricole et coupure d'urbanisation, retrouveront
leur vocation initiale conformément aux engagements du Maître d'Ouvrage
– Et compte tenu que l'exploitation de la carrière se fera dans le cadre d'une
Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE), avec des
règles de fonctionnement bien encadrées pour ce qui est :
– du respect des nuisances du projet sur l'environnement,
– de la protection de l'environnement : de la faune et de la flore terrestre et la
flore maritime,

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


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– de la prise en considération des nuisances sur la santé publique avec des
mesures visant à éviter, réduire et compenser les émissions de poussières,
la propagation du bruit et des vibrations.

Les membres de la commission émettent un avis favorable sur le projet de Mise


en Compatibilité du PLU de la commune de Saint-Leu avec les recommandations
suivantes :

 Pour la Partie haute, parcelle BW 279 :


– Remise en état de la totalité de la surface cadastrée concernée par la
Demande d'Autorisation d'Exploiter - 20 ha 17 a -, ce qui permettra de
dégager une surface agricole utile bien supérieure aux 8,5 ha telle
qu'annoncée.
– Céder la totalité de la superficie cadastrale de la maîtrise foncière, soit les
30 ha 70 a 61 ca au GFA qui devra se charger de remettre en exploitation
ces terres classées en zone agricole : ce qui donnera une bonne qualité
paysagère au site.
– Et prévoir, pour la recréation des chemins d'exploitation un revêtement de
« type chemin bétonné », plus résistant et plus durable que du tout venant
compacté tel que prévu.

 Partie basse, parcelle BW 253 :


– prévoir dans le cadre de la remise en état, le développement et l'installation
d'un réseau d'irrigation, ce qui garantira une re-végétalisation plus rapide de
cet espace, qui s'inscrit dans une valorisation naturelle en continuité avec les
paysages littoraux.

Fait à Saint-Paul, le 3 septembre 2018

La commission d'enquête

Philippe GARCIA Nicole MAILLOT Armand POTHIN

Enquête publique du 25 juin au 25 juillet 2018 – Arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018


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