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DEPARTEMENT DE LA REUNION
COMMUNE(S) DE : SAINT-LEU, LES AVIRONS, ETANG-SALE
ENQUETE PUBLIQUE
du 25 juin au 25 juillet 2018
ayant pour objet: Demande d'autorisation d'exploiter une carrière à ciel ouvert, une
installation de tri de matériaux, une station de transit de produits minéraux et
fabrication d'explosifs, de demande de dérogation à l'interdiction de défrichement
par la société SCPR et mise en compatibilité du PLU sur le territoire de la commune
de Saint-Leu.
Philippe GARCIA
commissaire-enquêteur, président de la commission
Mme Nicole MAILLOT et M. Armand POTHIN, commissaires-enquêteurs
I) GENERALITES
1) Préambule page 5
2) Objet du projet, plan ou programme page 6
3) Cadre juridique page 175
4) Situation page 176
5) Composition du dossier page 178
ANNEXES
La liste des pièces annexées est consultable séparément. Les annexes peuvent être
intégrées au dossier, après les conclusions/avis de la commission, ou bien être séparées
en fonction du volume des pièces annexées.
Les annexes contenues dans le rapport sont indiquées « A » et suivies d'un numéro.
Les courriers remis à la commission sont directement annexés au(x) registre(s) d'enquête
et traités dans le PV des observations. Ils sont répertoriés :
Le tableau est consultable en fin de rapport, après la liste des pièces annexées.
Les conclusions et avis pour la demande d'autorisation d'exploiter une carrière à ciel
ouvert, une installation de tri de matériaux, une station de transit de produits
1) Préambule
Présentation du projet:
La société SCPR souhaite procéder à l'extraction de matériaux essentiellement destinés à
la construction de la nouvelle route du littoral (NRL), sur la commune de St Leu, au lieu-dit
Bois Blanc, sur la carrière « Ravine du Trou ». Cette exploitation est prévue pour une
durée de 4 ans, plus 6 mois pour la remise en état.
Il est nécessaire pour la réalisation de ce projet de déroger à l'interdiction générale de
défricher et de mettre en compatibilité le PLU de St Leu qui ne permet pas l'extraction de
matériaux sur les 2 parcelles concernées.
L'enquête publique a donc porté sur :
2) Objet du projet
Avant d'aborder le projet, il n'est pas inutile de faire un rappel concis des divers
événements et décisions relatifs à la carrière de Bois Blanc ou ayant eu une incidence sur
le processus initié il y a quelques années.
Le 7 mai 2014, la société SCPR avait écrit à l'ONF afin de faire une demande anticipée de
dérogation à l'interdiction générale de défrichement en vue de l'exploitation d'une carrière
de roches massives sur la commune de St Leu dans le secteur de Bois Blanc (…..) dans
le cadre du projet qui s'étend sur près de 50 ha. La réponse de l' ONF date du 3 juillet
2014, précisant que les défrichements soumis à autorisation et à étude d'impact portant
sur une superficie supérieure à 10 ha font l'objet d'une enquête publique.
Par arrêté 029/2015/SP/SAINT-PAUL du 21 avril 2015, l'autorité préfectorale soumettait à
enquête publique la demande d'autorisation d'exploiter une carrière à ciel ouvert, une
installation de tri de matériaux, une station de transit de produits minéraux et fabrication
d'explosifs, sur le territoire de la commune de Saint-Leu, présentée par la SCPR. La
superficie cadastrale totale pour les 2 parcelles BW 235 et BW 253 en 2015 était de 85 ha
85 a 55 ca, la surface cadastrale concernée par la demande d'autorisation de 55 ha 22 a
00 ca et la surface exploitée en extraction de 29 ha 40 a 00 ca.
Le 27 juillet 2015, le CE a rendu un avis défavorable au projet en faisant remarquer dans
ses conclusions, entre autres, que le projet de carrière était incompatible avec le PLU et
qu'il n'était pas déclaré d'intérêt général (PIG).
En 2016, il y a eu plusieurs échanges de courriers entre SCPR et la mairie de St Leu, dont
celui du 4 mars 2016 de la SCPR portant sur une demande de révision allégé du PLU de
la Commune de St Leu, la société confirmant le retrait du premier projet le 29 janvier 2016
et le travail sur un autre projet qui a fait l'objet d'études complémentaires pour répondre à
toutes les questions soulevées précédemment. La réponse de M. le Député-maire Thierry
ROBERT le 5 avril 2016 indiquait que le Conseil Municipal avait décidé de soumettre la
demande de révision allégée à la population de St Leu par le biais d'un référendum local
le 12 juin 2016.
Suite à la nouvelle demande présentée le 29 mars 2016 (*) par la SCPR, M. le Préfet de la
Réunion a pris le 11 août 2016 l'arrêté n° 073/SP/SAINT-PAUL prescrivant l'ouverture
d'une enquête publique préalable à l'autorisation d'exploiter une carrière à ciel ouvert, une
installation de tri de matériaux, une station de transit de produits minéraux et fabrication
Une deuxième enquête publique a eu lieu, du 5 septembre au 6 octobre 2016. Il avait été
mentionné dans le rapport « Thème 2 : Conformité du projet vis-à-vis des documents de
planification » , que le PLU n’autorise pas explicitement l’exploitation de carrière sur les
parcelles du projet (*) Il est nécessaire de procéder à une mise en compatibilité du PLU
préalablement à la délivrance de l’autorisation d’exploiter. A cette fin, SCPR a déposé le 4
mars 2016 une demande de révision allégée du PLU auprès de la Mairie de Saint Leu.
Aucune suite n’a été donnée à cette demande compte tenu de l’opposition de Monsieur le
Député Maire au projet. Conformément à l'article L. 111-1-1 du code de l'urbanisme relatif
à la hiérarchisation des normes d’urbanisme, Les PLU et les documents en tenant lieu
ainsi que les cartes communales doivent être compatibles avec les schémas de
cohérence territoriale et les schémas de secteur. La mise en comptabilité du PLU de Saint
Leu revêtira un caractère réglementaire. Elle pourra être ordonnée par une procédure de
déclaration de Projet d’Intérêt Général (PIG) à l’initiative de Monsieur le Préfet.
(*) Les surfaces cadastrales concernées par la demande d'autorisation et surface en extraction étaient les
mêmes que pour l'EP 2018.
Depuis fin décembre 2013 la Région Réunion a démarré les travaux de réalisation de la
Nouvelle Route du Littoral déclarée d’utilité publique par Arrêté Préfectoral 2012-
311SG/DRCTCV/4 du 07 mars 2012. Dans le rapport de présentation du projet de carrière
sur le site de la Ravine du Trou en vue de sa qualification de PIG par le préfet de la
Réunion, le Conseil Régional (titre V) , il est indiqué qu'il n'est pas contestable que
l'ouverture à l'exploitation d'une carrière de roche massive sur le site de Ravine du Trou
constitue un élément essentiel su schéma d'approvisionnement en roche massive du
chantier. (…..) Cela résulte également des éléments fournis par la SCPR dans le cadre de
son dossier de demande d'autorisation qui fait état d'un potentiel de 9,3 Mt dont 3,7 Mt
Le groupe COLAS SA, immatriculé au RCS en 1955, est spécialisé dans le secteur
d'activité de la construction de routes et autoroutes. Son effectif est compris entre 300 et
399 salariés. Sur l'année 2017 il réalise un chiffre d'affaires de 275 500 000,00 €.
NB : rubrique 2510-1 : point 5 : Carrières de marne, de craie et de tout matériau destiné au marnage des
sols ou d'arène granitique, à ciel ouvert. Point 6 : Carrières de pierre, de sable et d'argile à la restauration
des monuments historiques classés ou inscrits ou des immeubles figurant au plan de sauvegarde et de mise
en valeur un secteur sauvegardé en tant qu'immeubles dont la démolition, l'enlèvement ou l'altération sont
interdits, ou à la restauration de bâtiments anciens dont l'intérêt patrimonial ou architectural justifie que celle-
ci soit effectuée avec leurs matériaux d'origine, lorsqu'elles sont distantes de plus de 500 mètres d'une
exploitation de carrière soumise à autorisation ou à déclaration et lorsque la quantité de matériaux à extraire
est inférieure à 100 m3 par an et que la quantité totale d'extraction n'excède pas 500 m 3
Zones d'extraction 1 et 2
Afin de tenir compte des incertitudes de mesure, ces quantités ont été corrigées par un
coefficient de corrélation par faciès géologique :
Dans les parties les plus massives du gisement, l’analyse de la fracturation naturelle
permettait d’estimer le pourcentage de blocs supérieurs à 1 tonne à environ 15 % du
gisement abattu alors qu’il n’est que de 5% lorsque le faciès exploité est un basalte altéré.
La production de la carrière a alors fait l’objet d’une modélisation par le bureau d’étude
KAYOUSOFT permettant d’estimer les quantités par classe granulaire des besoins de la
Nouvelle Route du Littoral.
In fine sur les 14 millions de tonnes de matériaux extrait de la carrière la part des
enrochements est la suivante :
Tonnage total d’enrochements : 3,5 millions de tonnes (38%)
Tonnage d’enrochements supérieurs à 1 tonne : 0,8 millions de tonnes (8%)
Tonnage d’enrochements supérieurs à 3 tonnes : 0,2 millions de tonnes (2,4%)
Une zone spécifique dédiée au stockage transitoire des stériles est incluse dans le
périmètre de la demande d'autorisation sur une surface de 31 400 m². Les 2 plateformes
de tri dédiées au stockage des matériaux valorisables en attente d'expédition vers le
chantier de la NRL représentent une superficie totale de 7,34 ha.
La zone de stockage des stériles localisée sur la partie haute du projet représente un
volume de 341 000 m³ de stériles issus de la première phase d'extraction, qui seront repris
et utilisés dès la phase 2 pour la remise en état de la fosse d'extraction haute.
Le volume maximal de stériles à déplacer au cours de l'exploitation est estimé à environ
6 000 000 T.
Le détail du principe d'extraction par zone et par volumes est consultable pages 32 et ss
du tome 1, la zone 1 représentant une surface de 60 700 m² et la zone 2 une surface de
113 750 m².
Résumé pour :
1) Travaux préparatoires :
- Les plateformes permettant la mise en place des stations de tri réalisées en
déblais/remblais nécessitent la gestion de 400 000 T de matériaux
- Réalisation du 1/2 échangeur et des voies de circulation pour les PL
- Création de 2 bassins traitant les eaux pluviales de l'ensemble de la zone du
projet
2) Phase 1 :
- Extraction simultanée sur les 2 zones générant 2 100 000 T de matériaux
valorisables et 1 440 000 T de stériles
- Placement sur la fosse haute d'une partie des stériles (850 000 T), le reste étant
valorisé directement dans la zone.
3) Phase 2 :
- Poursuite de l'extraction simultanée sur les 2 zones avec au total env. 2 200 000 T
de matériaux valorisables et 900 000 T de stériles gérés comme suit :
• partie basse, 300 000 T de stériles issus de l'exploitation de la fosse mis en dépôt
dans la fosse d'exploitation
• partie haute, 690 000 T de stériles sont générés par l'exploitation et l'avancement
vers le sud-est nécessite la reprise de 190 000 T de stériles mis en dépôt provisoire
en phase 1
4) Phase 3 :
- Au total de cette phase, env. 2 140 000 T de matériaux valorisables extraits des 2
fosses et 1 700 000 T de stériles gérés comme suit :
• partie basse, 252 000 T de stériles issus de l'exploitation de la fosse mis en dépôt
dans la fosse basse créée en phase 1
• partie haute, 1 100 000 T de stériles sont générés par l'exploitation et la poursuite
de l'avancement vers le sud-est de la fosse nécessite la reprise de 405 000 T de
stériles mis en dépôt provisoire en phase 1.
5) Phase 4 :
- L'extraction sur la fosse basse se poursuit jusqu'à atteindre le fond de fouille
définitif, de même que sur la fosse haute.
- Au total de cette phase, env. 2 865 000 T de matériaux valorisables et 1 490 000 T
de stériles extraits gérés comme suit :
• partie basse, les 105 000 T de stériles issus de l'exploitation sont mis en dépôt
dans la fosse basse
• partie haute, 1 130 000 T de stériles sont générés et la poursuite de l'avancement
vers le sud-est de la fosse nécessite la reprise des 255 000 T de stériles restant du
dépôt provisoire constitué en phase 1.
La gestion des remblaiements, découvertes et terres non polluées (page 36 tome 1) : Les
matériaux de remblaiement proviendront des stériles issus de l'extraction. Leur volume
associé aux terres de découvertes représente 5 045 000 T pour la totalité du projet. La
majeure partie sera réutilisée dans le cadre du réaménagement des fosses. Sur la partie
haute 850 000 T seront stockées temporairement avant réutilisation dans le cadre du
réaménagement de la fosse d'où ces matériaux sont issus.
Les terres de découverte représentent env. 0,5 m d'épaisseur. La zone basse représente
un volume de 37 100 m³ de terres de découverte ou végétales qui, après stockage
provisoire, seront engazonnés s'ils ne peuvent être réutilisés immédiatement dans le
cadre du réaménagement.
La zone haute représente un volume de 72 800 m³ ; ces terres seront réutilisées avec les
stériles dans le cadre de la remise en l'état.
Pour une remise en état de type agricole, des terres non polluées provenant du lavage
des matériaux de la station de concassage du Port seront utilisées en mélange avec les
terres de découverte afin d'améliorer les qualités agronomiques des sols.
Le gisement abattu représente environ 14 300 000 T sur 4 ans soit environ 3 600 000
T/an. Ces besoins importants déterminent le choix d’un tonnage de l’ordre de 45 000
tonnes de basalte maximum par tir sur une fréquence pouvant aller jusqu’à un tir par jour.
Chaque tir pourra utiliser entre 2400 kg et 7500 kg d’explosifs fabriqués sur place par
l’UMFE.
Au total, ce sont donc entre 2100 et 2700 tonnes d’explosifs qui seront utilisés pour la
totalité de l’exploitation de la carrière soit environ 50 tonnes par mois.
✗ Implantation de tir
✗ Foration
✗ Chargement des mines
✗ Tir
Ainsi l'accès à la carrière se fera par un ½ échangeur créé spécifiquement pour la carrière
sur la RT, supprimé en fin d'exploitation. Des pistes d'accès aux zones d'extraction et de
stockage seront construites avec une pente maximale de 10% et une largeur de 15 m.
Elles seront réservées exclusivement aux engins de la carrière.
Les accès pour les riverains et statut des voies d'accès sont détaillés page 48 du tome 1
et rendus explicites par la cartographie infra :
• La réalisation par SCPR d’un demi échangeur sur la route des Tamarins
constitue une mesure forte en faveur de la diminution des impacts du projet sur la
circulation sur la RN1a et au niveau de l’Etang-Salé les Bains.
• Géométrie étudiée pour faciliter l’insertion des Poids Lourds dans le trafic.
• Signalisation verticale et horizontale aux abords et au niveau du demi-échangeur
et travaux de création réalisé avec arrêté de circulation afin de renforcer les
conditions de sécurité des usagers
• Des laveurs de roues mis en place à la sortie des plateformes de tri permettent
de limiter les souillures sur la Route des Tamarins.
• Un balayage de la Route des Tamarins sera organisé après les tirs de mines
nécessitant des micro-coupures de la circulation.
• Gestion des eaux pluviales du demi-échangeur prise en compte dans les bassins
de traitement de la carrière
• Engazonnement des bretelles pour faciliter leur insertion paysagère
• Organisation journalière des livraisons par un dispatcheur dont la mission est de
gérer les flux et d’optimiser les temps de parcours afin d’éviter les pics de
circulations pour réduire la gêne aux usagers
• Suppression du demi échangeur en fin d’exploitation de la carrière
Les micro-coupures (page 52 du tome 6) : Leur but est d’assurer la sécurité des usagers
par application du principe de précaution. Elles auront une durée de 20 minutes,
interviendront entre les échangeurs d’Etang-Salé les Bains et du Portail et seront
organisées sur une tranche horaire de faible trafic (13h30 – 16h).
Par rapport au dossier d’étude d’impact SCPR a pris l’engagement de réduire de l’ordre
de 20% le nombre de microcoupures nécessaires aux tirs de mines situés dans la bande
des 100 à 150 m de la Route des Tamarins. Ainsi le nombre de microcoupure moyen
sera 16 par an.
Lors de ces microcoupures, les usagers auront le choix entre patienter jusqu’à la
réouverture de la route comme c’est déjà le cas sur des opérations similaires (travaux sur
la Route du Littoral actuelle) ou utiliser un itinéraire bis passant par la RN1a.
Compte tenu des données de trafic sur la RN1 Route des Tamarins sur cette tranche
horaire et en admettant que l’ensemble des usagers décident d’emprunter l’itinéraire bis,
l’augmentation de trafic sur la RN1a resterait compatible avec ses capacités de trafic
(1300 UVP/heure/sens). Toutefois, des ralentissements pourront être observés lors de ces
microcoupures au niveau des échangeurs.
Selon les données de trafic enregistrées par la Direction Régionale des Routes de janvier
à octobre 2016 sur la station de comptage MRT97-N Tamarins PR 64.09 Ravine ruisseau,
le flux horaire de véhicule sur cette période est en moyenne de 1472 véhicules par heure
dans le sens Sud-Nord et 1580 véhicules par heure dans le sens Nord – Sud.
Des équipements sont prévus pour la maîtrise des envols de poussières ( tome 1 page
50) : Arrosage des pistes, lavage de roues, brumisation.
L'alimentation de l'installation :
Eau : Le site sera raccordé au réseau AEP pour les besoins sanitaires. Les besoins en
eau pour l'atelier de lavage et le poste de maîtrise des émissions de poussières seront
satisfaits par le réseau d'irrigation (SAPHIR).
Carburant : Les engins de la carrière seront alimentés par du gazole non routier (GNR) au
moyen d'une station mobile conditionnée dans un conteneur avec une citerne double
paroi.
La vocation agricole de la partie haute du site amène à le modeler par des pentes douces
au creux des « excavations » rocheuses. Le remodelage est à l’origine de nouvelles
dépressions favorisant l’infiltration des eaux et l’évacuation par des talwegs raccordés au
terrain.
Les fronts de taille de hauteur imposante sont atténués par un vallonnement et des
émergences de falaise d’emprise et d’aspect différents. Le végétal formé de boisements et
de haies prend place en limite de parcelles pour participer au carroyage agricole et aux
continuités écologiques, mais également en sommet de falaise pour sécuriser les abords.
La remise en état sera coordonnée à l’extraction et réalisée sur la totalité des surfaces.
Une couche de terre de 40 à 60 cm d’épaisseur avec apport de fine de lavage sera mise
en œuvre en fin de remise en état pour l’amélioration des sols.
Cette remise en état permettra une mise en culture de près de 10ha de terres agricoles
contre 1,3 ha exploités à l’heure actuelle.
Outre les différentes variantes étudiées à l'échelle départementale qui sont traitées plus
particulièrement dans l'analyse du mémoire SCPR aux observations de l'AE, le projet de
carrière a lui même été modifié depuis la première EP de 2015 avec une modification
significative du périmètre initial, à savoir :
Une autre variante significative est constituée par les accès à la carrière qui étaient
envisagés initialement par la RN1a et qui est organisé désormais par un demi-échangeur
réalisé sur la route des Tamarins.
Cet aménagement permet de réduire le trajet des Poids Lourds et surtout de diminuer le
trafic PL sur la RN1a et sur le secteur d'Etang-Salé les Bains.
Les zones d’étude délimitent le champ d’investigation spatial pour l’analyse des enjeux
environnementaux. Elles varient en fonction des thématiques à étudier, des composantes
du terrain et des caractéristiques du projet. Trois zones d’études sont ainsi définies pour le
projet :
- la zone d'implantation : il s’agit de la zone d’emprise directe du projet ;
- la zone d'influence immédiate ;
- la zone d’influence globale des effets éloignés ou induits de l’installation.
Les « pas géométriques » : Ils consistent en une bande de terrain du littoral préservée
dès 1723 dans les concessions délivrées par la Compagnie des Indes. Le code du
domaine de l’état, livre IV, titre IV, chapitre I, article L88 réserve tous droits aux tiers
propriétaires des parcelles. La loi du 03 janvier 1986, dite « littoral », a transféré dans le
domaine de l’État les terrains de la réserve domaniale (propriété de l’ONF) qui n’avaient
pas été aliénés antérieurement ou affectés à des services publics. En dehors des espaces
urbanisés, les terrains situés dans la zone des « 50 pas géométriques » sont réservés aux
installations nécessaires à des services publics, à des activités économiques ou à des
Le SCOT : En complément de l'analyse faite par le MO (tome 2 page 16), il peut être
ajouté que, dans le rapport de présentation - Livre II Etat initial de l'environnement - SCOT
arrêté – Conseil Communautaire du 9 mai 2016, le chapitre 2.3 « Ressource matériaux » ,
la carrière Ravine du Trou a été identifié page 52 : Ravine du Trou NRL02 Saint-Leu -
Roches massives + remblais 61,5 ha 8 Mm3.
Le projet, eu égard à ce qu'il serait susceptible d'être après la remise en état du site, n'est
pas incompatible avec la volonté exprimée dans le SCOT (PADD) de « préserver et
valoriser les espaces naturels, forestiers et agricoles, porteurs de valeurs écologiques,
paysagères et économiques ».
Le PADD (page 15) expose les données dans l’Ouest sur les espaces agricoles utilisés
(SAU ou déclaré de 2012) qui représentent une surface de 8.500 hectares sans compter
plusieurs milliers d’hectares correspondant à des espaces soit en jachère soit en friche qui
sont rattachés à la catégorie spatiale précédente (NB : autres espaces terrestres naturels
et forestiers que ceux protégés) notamment les espaces naturels et forestiers « ordinaires
», en précisant que la distinction entre un espace agricole en friche et un espace naturel «
ordinaire », car non protégé, est ténu.
Le Document d'orientation et d'objectifs du SCOT (page 10 B. Orientations - O2 – Les
espaces naturels, forestiers et littoraux) indique que toute distraction d’espace naturel et
forestier, nécessairement limitée au regard de la présente orientation et de celles qui
suivent, s’accompagne de l’application du principe de compensation qui résulte d’un
accord entre les parties concernées et prend en compte la qualité des écosystèmes et
leur rôle écologique.
Or, la compensation prévue qui résulte de la remise en état fait que la vocation naturelle
de la partie basse sera pérennisée par la cession de la parcelle BX 253 au Conservatoire
du Littoral et que la partie haute aura une vocation agricole affirmée en passant d'une
exploitation actuelle des terres de 1,3 ha actuellement à env. 10 ha.
Le SAR et le SMVM : Parmi les objectifs et orientations du SAR, le point 2.4 Protéger et
valoriser les espaces agricoles et naturels en tenant compte de leurs fonction, pour le
maintien et le développement de l'activité agricole (point A11)
Même si le SAR fait référence à l'article L 156-2 du CU abrogé, il n'en demeure pas moins
que le point n°3 « Prescriptions relatives aux coupures d’urbanisation » donne les
indications suivantes : Aucune construction nouvelle n’est possible dans les coupures
d’urbanisation. Peuvent cependant y être autorisés (….) l’exploitation des carrières, sous
réserve que la remise en état du site restaure le caractère naturel ou agricole initial de la
coupure.
La trame verte et bleue (TVB) : L'article R371-16 du CEnv la définit comme étant un
réseau formé de continuités écologiques terrestres et aquatiques identifiées par les
schémas régionaux de cohérence écologique les schémas régionaux d'aménagement qui
en tiennent lieu ainsi que par les documents de l'Etat, des collectivités territoriales et de
leurs groupements auxquels des dispositions législatives reconnaissent cette compétence
et, le cas échéant, celle de délimiter ou de localiser ces continuités.
Elle constitue un outil d'aménagement durable du territoire.
Elle contribue à l'état de conservation favorable des habitats naturels et des espèces et au
bon état écologique des masses d'eau. Elle s'étend jusqu'à la laisse de basse mer et,
dans les estuaires, à la limite transversale de la mer (article R371-17 du CEnv).
La partie 3.7 du tome 2 faisait référence à la mise à jour du SDC par l'arrêté n° 2014-4273
du 26 août 2014, rendue caduque suite à la décision de la CAA de Bordeaux du 29 mai
2018. La situation du projet a été traitée par rapport au SDC 2010 (cf fascicule
« Compatibilité du projet avec le Schéma Départemental des Carrières de 2010 ») :
Le projet de carrière de la société SCPR, dénommé « Bois blanc / Ravine du Trou » est
directement impacté par cette décision de justice.
Classe 1 : Zones où les carrières sont interdites. Dès qu’une zone est concernée
par au moins un item, le secteur est considéré de classe 1.
Classe 2 : Zones à très forte sensibilité ; L’ouverture de carrière est possible sous
réserve que l’étude d’impact démontre que le projet n’obère en rien l’intérêt ou
l’intégrité du site et respecte des prescriptions et mesures imposées.
Le projet de carrière de la Ravine du Trou est majoritairement situé dans une zone
de classe 1, et une petite partie est située en zone de classe 2.
Pour chacun des facteurs et enjeux environnementaux pouvant limiter voire interdire
l’exploitation de la carrière, le document remis à l’enquête publique cite les extraits
respectifs du SDC 2010 et de l’Etude d’impact du Dossier de Demande d’Autorisation
d’exploiter du projet de carrière de la Ravine du Trou (DDAE Carrière RDT)
Le présent chapitre présente un résumé de l’analyse de la compatibilité du projet
concernant chacun des facteurs, complétée, le cas échéant, de précisions utiles.
2.1 Les espaces construits
Les parcelles d’étude ne font pas partie de l’espace classé au cœur du Parc
national ni dans l’aire d’adhésion, elles ne sont pas soumises à la réglementation
conditionnant les activités et utilisation des sols. De ce fait, le projet de carrière de
la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis de cet espace naturel.
La zone du projet était compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation
(22/11/2010) vis-à-vis du Parc national de la Réunion créé en 2007.
Archéologie Préventive
Ayant exclu les vestiges anthropiques de son périmètre et SCPR ayant entrepris les
démarches pour la réalisation d’opération d’archéologie préventive, le projet de
carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis de
l’archéologie préventive.
Les parcelles du projet sont situées en dehors des sites acquis par le Conservatoire de
l’Espace Littoral. L’étude d’impact présente le projet de valorisation naturelle et touristique
prévu pour cette zone (aval du projet), qui respecte les orientations du Conservatoire de
l’Espace Littoral.
Le projet de carrière de la Ravine du Trou est donc compatible avec le SDC 2010 vis-
à-vis du Conservatoire de l’Espace Littoral.
A la date d’approbation du SDC 2010, douze sites avaient été acquis par le
Conservatoire du Littoral, dont la Pointe au sel. La zone du projet était donc compatible
avec le SDC 2010 vis-à-vis du Conservatoire de l’Espace Littoral
Etant situé en dehors de tout espace naturel sensible (ENS) de la Réunion, le projet de
carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis des Espaces
Naturels Sensibles
La zone du projet n’était pas classée ENS à la date d’approbation du SDC, elle était
donc compatible
Forets de protection :
Le périmètre du projet a été modifié pour exclure l’Espace Boisé Classé ; le projet de
carrière de la Ravine du Trou est donc compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis de ces
espaces forestiers.
L’EBC au sud du projet était existant à la date d’approbation du SDC. La zone du
projet était donc compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation vis-à-vis
des Espaces Boisés Classés
Zones d’érosion : Une étude hydrologique a été réalisée par HYDRETUDES, des études
de stabilité concernant les plateformes et les fosses menées par ANTEA, des
compléments ont été apportés aux études initialement réalisées (annexe 2 – note
géotechnique sur la stabilité des terrassements)
Le projet de carrière de la Ravine du Trou a pris en compte les aléas naturels et est
donc compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis des zones d’érosion.
NB1 La compatibilité de la zone du projet avec le SDC 2010 concernant les zones d’érosion est examinée
dans la suite du document vis-à-vis du PPRN de la commune de Saint-Leu et du SDAGE en vigueur à la
date d’approbation du SDC 2010 ;
NB2 les modifications des écoulements et des techniques d’exploitation, sont des données spécifiques au
projet et non à la zone du projet.
Etant situé en dehors de tout domaine forestier et des zones à risque incendie
recensées dans le plan départemental de protection des forêts, le projet de carrière de
la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis de ces espaces. Le
risque incendie a quand même été pris en compte et des mesures sont prévues pour
combattre un éventuel feu sur le site.
La zone du projet était en dehors de tout domaine forestier à la date d’approbation du
SDC 2010 et de ce fait, en dehors du plan départemental de protection des forêts
contre l’incendie.
.
2.5 milieux aquatiques protégés
Le site projeté est concerné par la masse d’eau souterraine FR LG 110 et situé au niveau
d’une ressource stratégique pour l’alimentation en eau potable.
L’étude d’impact du projet a pris en compte ces ressources et toutes les mesures de
protection seront prises pour éviter toute pollution chronique ou accidentelle des eaux de
surface et souterraines, et pour respecter les normes de rejet de la Directive Cadre sur
l’Eau, conformément aux mesures du SDAGE. En outre, afin de coordonner l’installation
avec les orientations du SDAGE et de remplir au plus tôt les objectifs de bonne qualité,
l’exploitant s’engage à n’utiliser aucun produit phytosanitaire sur le site et ses abords pour
le défrichage des parcelles.
Le projet de carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010 vis-à-vis
de la préservation des ressources en eau définies dans le SDAGE et le SAGE.
NB : Le SDAGE applicable à la date d’approbation du SDC 2010 est le SDAGE 2010-2015 approuvé le 7
décembre 2009. Les sept orientations fondamentales de ce document sont rappelées dans le dossier
présenté à l’Enquête publique.
La zone du projet était déjà située dans une zone d’alimentation des ressources
stratégiques :
Les projets de carrière n’étaient donc pas incompatibles dans les zones de ressources
stratégiques identifiées.
La zone du projet était donc compatible avec le SDC 2010 à la date de son
approbation vis-à-vis du SDAGE.
Etant situé en dehors de tout périmètre de protection des points d’eau (immédiat,
rapproché et éloigné), le projet de carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le
SDC 2010 vis-à-vis de ces ressources. La sensibilité de la nappe au droit du site a
toutefois été examinée au chapitre 5 de l’étude d’impact
Il n’y a jamais eu de périmètre de protection des points d’eau dans la zone du projet ;
celui-ci était donc compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation vis-à-vis
des périmètres de protection des points d’eau.
Le projet de carrière de la Ravine du Trou est donc compatible avec le SDC 2010 vis-
à-vis des milieux aquatiques continentaux remarquables.
Le projet de carrière de la Ravine du Trou n’est pas concerné, aucune extraction en milieu
marin n’étant prévue. La réserve marine est située à l’aval du projet
Le projet de carrière de la Ravine du Trou est donc compatible avec le SDC 2010 vis-
à-vis des milieux aquatiques marins.
Située en dehors des milieux aquatiques marins, la zone du projet était donc
compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation vis-à-vis des milieux
aquatiques marins.
VI Espaces agricoles
Etant situé en dehors de tout périmètre irrigué équipé (présence seule d’une borne
d’irrigation en amont du périmètre d’extraction), la remise en état prévue sur la parcelle
amont permettant une exploitation agricole exclusive conformément aux préconisations
du SAR (augmentation de la surface agricole utile, équipement de la zone en
irrigation), le projet de carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC 2010
vis-à-vis des espaces agricoles.
La zone du projet était compatible avec le SDC 2010 à sa date de son approbation ; la
zone amont était déjà classée en tant qu’espace agricole dans le SAR.
Un diagnostic écologique complet de la zone d’étude a été réalisé par BIOTOPE (habitats,
flore et faune), une évaluation des enjeux et contraintes réglementaires potentielles a été
établie.
Compte tenu des mesures prises par la SCPR visant à limiter les impacts sur le milieu
naturel et notamment à éviter la destruction d’espèces protégées et/ou remarquables,
le projet de carrière de la Ravine du Trou est compatible avec le SDC de 2010 vis-à-vis
des espèces protégées.
Le diagnostic écologique réalisé par Biotope prend en compte les données historiques
de la zone pour définir les enjeux de conservation des milieux naturels. Une espèce
floristique protégée (Bois de lait) recensée en 2010 n’a pas été retrouvée en 2013 ;
mais elle n’avait été recensée que dans la Ravine.
La zone du projet ne présentait pas à priori plus d’espèces protégées à la date
d’approbation du SDC 2010 qu’actuellement ; celle-ci était donc compatible avec le
SDC 2010 à la date de son approbation vis-à-vis des espèces protégées.
VIII Paysages
Les mesures prises par la SCPR visant à limiter les impacts sur le paysage et
notamment en proposant des projets de valorisation compatibles avec les paysages
actuels et leur vocation (valorisation naturelle et touristique de la zone basse, et
valorisation agricole de la zone haute), le projet de carrière de la Ravine du Trou est
compatible avec le SDC de 2010 vis-à-vis des paysages.
D’après l’historique des vues aériennes disponibles sur Google Eart, les paysages
n’ont pas subi d’évolution majeure depuis 2008. La zone du projet était donc
compatible avec le SDC 2010 à la date de son approbation vis-à-vis des paysages.
L’exploitation de carrières en zones de PPRn est autorisée sous réserve que ces
dernières n’accroissent pas les risques et leurs effets.
Bien que partiellement situé en zone de classe 1 du SDC où les carrières sont interdites et
partiellement en zone de classe 2 à très forte sensibilité, l’analyse menée montre que le
périmètre du projet est situé en dehors de toutes les zones comportant des facteurs
pouvant limiter l’exploitation de carrières. Le périmètre du site du projet de carrière a été
défini de manière telle que tous ces facteurs s’en trouvent exclus
La zone du projet telle qu’elle est délimitée est donc favorable à l’ouverture de
carrière d’après le Schéma Départemental des carrières de 2010 depuis la date
d’approbation de ce dernier.
Thématiques concernées :
Bien que le projet de carrière de la Ravine du Trou, ne soit pas inscrit dans un espace
carrière défini dans le SDC 2010, les études menées ont permis de montrer que celui-ci
est adapté, compatible et capable de fournir la majeure partie des enrochements comme
de gros blocs nécessaires à la poursuite et à la finalisation du chantier de la NRL.
Dès cette époque, des besoins en matériaux très importants en matériaux sont identifiés
liés en particulier aux grands travaux parmi lesquels la NRL, la pression foncière et aux
risques de pénurie en granulats
Les espaces carrières représentes des zones à privilégier afin d’assurer la satisfaction des
besoins en matériaux sur le long terme. Toutefois l’ouverture de carrières reste possible en
dehors des espaces-carrières dès lors que ces projets respectent les orientations et
objectifs du schéma et sont compatibles avec les documents d’urbanisme en vigueur.
Un des principaux soucis du chantier de la nouvelle route du littoral est son alimentation
en matériaux. Une alimentation externe à l’île (à partir de Madagascar) a été envisagée et
abandonnée.
La Ravine du Trou non retenue dans le SDC 2010. En 2006, dans le cadre du chantier de
la Route des Tamarins, un tir d’essai a été effectué sur une coulée massive au sud de La
Ravine du Trou avec pour objectif de produire des granulats pour les enrobés de
chaussée. La roche était saine sur la partie sud du tir, altérée sur la partie nord.
Parmi les carrières de roches massives la carrière des Lataniers à la Possession serait
susceptible de produire 2.5 M de tonnes (source médias 2018)
L’accord conclu par la Commune des Avirons le 28 juin 2018 à l’Aire d’adhésion du Parc
National ne remet pas en cause la compatibilité du SDC 2010 vis-à-vis de cet espace
naturel. La zone du projet est en dehors du périmètre d’étude de la charte du Parc
National dans lequel évolue l’aire d’adhésion
------------------------------------------------
Le SDAGE du bassin Réunion a été approuvé par arrêté du 8 décembre 2015. Ses
orientations fondamentales (OF) sont :
Le site projeté est concerné par l’aquifère présente dans les formations volcaniques et
volcano-sédimentaires du littoral de la Planèze Ouest (FRLG110) :
Pour cette masse d’eau, le SDAGE 2016-2021 fixe les objectifs présentés ci-dessous :
Nom de la masse Type de masse d’eau Objectif d’état global Paramètres déclassant
d’eau
FR LG 110 Eau souterraine BE 2027 Paramètre quantitatif
Pression : Prélèvements
Le SAGE sud a été approuvé le 19 juillet 2006. Il regroupe plusieurs communes (voir carte
ci-dessous)
1. Répondre aux besoins en eau pour tout en optimisant la gestion des usages et de la
répartition des ressources, fiabilisant la qualité de la ressource distribuée, en ancrant une
gestion quantitative solide et en promulguant les actions permettant une économie d’eau.
2. Gérer et protéger les milieux : amélioration de la qualité de l’eau, maintien d’un débit
biologique minimum, respect de l’intégrité des milieux, protection des milieux
remarquables et gestion des données de l’eau et des milieux.
3. Se préserver du risque inondation : meilleure évaluation des risques, non aggravation
des risques identifiés, maintien de bonnes conditions d’écoulement
Le projet se situe au niveau de l’aquifère de Saint Leu - Les Avirons sur une zone de
ressource stratégique (Nappes stratégiques de la côte Ouest). L'impact sur l'aquifère sera
étudié en tenant compte des risques de pollution, de la profondeur et de la vulnérabilité de
l’aquifère pour la préservation de la ressource en eau.
La partie de St Leu concernée par la SAGE sud est en zone verte (eau superficielle) et
zone rose (eau souterraine).
Le PPR : Hormis quelques bandes R1/R2 ( zones d'interdiction avec aléas fort ou moyen),
les zones d'extraction sont majoritairement en zone blanche (pages 23 et ss du tome 2).
L'exploitation d'une carrière est autorisée en l'espèce.
Code forestier : La section 4.1.3 du tome 2 sera traitée dans la partie « Demande de
dérogation à l’interdiction générale de défricher ».
Parc National de la Réunion et ZNIEFF : Les parcelles d'étude ne font pas partie de
l'espace classé au cœur du PNR, ni dans l'aire d'adhésion. Elles ne sont pas soumises à
la réglementation conditionnant les activités et utilisations des sols.
- A l’est du projet : la ZNIEFF de Type I n°0033-0000 « Ravine des Avirons » qui présente
des reliquats de forêt indigène sur les replats inaccessibles et les escarpements où deux
espèces endémiques excessivement rares ont été recensées (Le Bois de Chenille
(Clerodendron heterophyllum) et le Bois de Senteur Blanc (Ruiziacordata).
- au sud : la ZNIEFF de Type II n°0070 « Littoral de Saint Leu Sud » abritant des reliques
de végétation indigène du littoral sous le vent. L’intérêt de cette portion de côte est
également paysager (côte rocheuse, souffleurs).
Les espaces remarquables du littoral (ERL) (articles L121-3 et ss du CU) Selon l'article
L121-23 : Les documents et décisions relatifs à la vocation des zones ou à l'occupation et
à l'utilisation des sols préservent les espaces terrestres et marins, sites et paysages
remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel et culturel du littoral, et les milieux
nécessaires au maintien des équilibres biologiques (….)
Les espaces naturels remarquables du littoral à préserver jouxtent la parcelle BW 253. Il
s’agit du site de La Pointe au Sel-côte des souffleurs, Ravine des Avirons. Cet espace est
inclus dans le périmètre de la maîtrise foncière. L’emprise du projet tient compte de ces
contraintes environnementales fortes et l’ensemble de ces zones a été exclu du périmètre
classé de la carrière y compris l’Espace Boisé Classé présent à proximité du projet.
La Réserve Naturelle Marine : La Réserve Naturelle Marine est située en aval du projet
impliquant la prise des mesures préconisées par le décret de création de la Réserve. Les
études spécifiques réalisées sur le milieu marin dans le cadre de ce projet (§ 5.8.5) et les
mesures mises en œuvre dans le cadre de l’exploitation de la carrière (§7.2 à 7.5)
permettent de réaliser la compatibilité de la carrière avec les principes de préservation de
la Réserve.
Autres : Les parcelles concernées ne recèlent aucun espace naturel sensible (ENS),
aucun arrêté de protection de biotope n'est instauré, elles ne sont pas localisées dans une
des réserves biologiques gérées par l'ONF ni dans les zones humides répertoriées de la
Réunion. La parcelle d'étude BW 253 est localisée à proximité (sans en faire partie) du
site classé de la Pointe-au-Sel et de ses environs, y compris le domaine public maritime
correspondant.
Ces axes routiers sont les plus fréquentés. Le projet est localisé entre la route des
Tamarins et la Route Nationale (Cf. Planche ci-après).
Zone agricole : Bien que concerné en partie par un périmètre irrigué, les usages agricoles
des sols au droit de la zone d’emprise du projet, demeurent très restreints. Les surfaces
dédiées à l’agriculture ne représentent que 1,3 ha soit seulement de 7% de la surface en
extraction projet. La zone est en effet caractérisée par des pentes relativement
importantes, de l’ordre de 16% qui rendent le secteur difficilement cultivable.
Les surfaces agricoles répertoriées sur la zone du projet sont plantées en fourrage. Elles
sont situées sur la parcelle BW 279. La cocoteraie recensée en 2012 parmi les surfaces
agricoles réunionnaises n’est plus exploitée. La surface occupée par cette culture et qui
intercepte le projet est de 1,3 ha. Elles sont exploitées par M. PADRE. Cette exploitation
est réalisée par le biais d’un contrat de fermage établi avec les propriétaires de la parcelle
BW 279, l’indivision RIVIERE. M. PADRE exploite par ailleurs d’autres parcelles hors du
périmètre du projet. De ce fait, les risques pour M. PADRE de perdre son statut
d’agriculteur au cours de l’exploitation de la carrière sont nuls.
Géologie (pages 50 et ss tome 2) : Cette partie du dossier permet de voir les coupes des
sondages géologiques et l'analyse des données existantes, après des forages faits sur
une profondeur comprise entre 8 et 25 m.
Afin de caractériser les matériaux présents sur la zone d’emprise du projet, SCPR a fait
réaliser une campagne géophysique par panneaux électriques. 40 panneaux ont ainsi été
réalisés afin de fournir, dans un contexte géologique favorable, des indications sur la
nature du sous-sol et de localiser les contacts entre les différents horizons géologiques
lorsque ceux-ci présentent des contrastes de résistivité marqués. La répartition de ces
panneaux par rapport au périmètre de la maîtrise foncière est donnée sur la planche 41
page 53.
Les panneaux électriques ont ainsi mis en évidence trois niveaux distincts de la surface
vers la profondeur:
D'après ces observations, seul l’ensemble 2 présente un intérêt qualitatif en vue d'une
exploitation future. L'extension de ce niveau résistif est le suivant :
• Une zone (1) se situant au Nord-Ouest du site étudié, en aval de la route des Tamarins.
Les profils qui y ont été réalisés montrent des niveaux résistants importants, tant
latéralement qu'en épaisseur. Cette zone est particulièrement intéressante car les
matériaux résistants, sont proches de la surface (sub-affleurant jusqu'à 5m de profondeur
en moyenne).
• Deux zones (2 et 3) localisées au Nord-Est et Sud du site, en amont de la route des
Tamarins. Ces deux secteurs présentent également des volumes importants
caractéristiques de matériaux rocheux. Cependant les profondeurs du toit rocheux sont
plus variables, allant de 5 à 30m de profondeur.
Pour compléter ces connaissances, cinq sondages carottés supplémentaires ont été
réalisés sur la zone d’emprise du projet. Ils ont été réalisés jusqu’à une profondeur de 45
m pour les sondages SC1 à SC3 et jusque 35m pour les sondages SC4 et SC5.
• La Ravine du Trou prend naissance dans les hauts de Saint Leu, sur le flanc ouest-
sud-ouest du Petit Bénare. Elle est alimentée par plusieurs petites ravines
principalement situées sur sa rive gauche. Son bassin versant, de forme allongée,
s’étire sur près de 15km et couvre 10,9 km².
• La Ravine des Avirons marque la frontière entre les communes de Saint Leu et des
Avirons. Cette rivière est non pérenne. Elle prend sa source sur le flanc sud-ouest
du Petit Bénare à environ 14km du projet de carrière de la Ravine du Trou.
Plusieurs sources intermédiaires jalonnent son parcours contribuant ainsi à
alimenter le débit du cours d’eau. La ravine est toutefois sèche dans sa zone aval.
Les ouvrages hydrauliques présents sur le secteur d’étude ont fait l’objet d’un
recensement. Ils sont localisés sur la planche n° 53 page 61.
Une expertise du milieu marin a été réalisée par le cabinet PARETO. Cette étude est
présentée en annexe 12 - pièce 6. Le terrain du projet se situe au plus près à environ 85
m du trait de côte.
Les enjeux du secteur d’étude vis-à-vis des eaux superficielles sont qualifiés de forts. En
effet, malgré l’absence de captages AEP dans les eaux de surface, une partie du secteur
d’étude se situe sur une zone identifiée comme stratégique pour l’alimentation en eau
potable et où le transfert entre les eaux de surface et les eaux souterraines peut être
rapide (présence d’horizons géologiques déstructurés) De plus, les eaux qui transiteront
au travers du site auront pour exutoire final l’océan, qui au droit du site est classé en
réserve marine.
Cependant, compte tenu de sa salinité, la nappe au droit du projet présente un faible
enjeu et la sensibilité du milieu marin au droit du projet est globalement faible à l’exception
des zones d’affleurements rocheux profonds situés au droit de la Ravine du Trou et au
droit de la Ravine des Sables. Enfin, la maîtrise des eaux de surface apparaît importante
au regard également de la présence en aval du projet d’enjeux humains importants qui
sont la route de Tamarins,l’ancienne route nationale et d’autre part le quartier de Bois-
Blanc.
Le paysage a été analysé en chapitre 5.7 et les planches et photos pourront être
consultées pages 63 et ss du tome 2.
Patrimoine naturel (pages 70 et ss tome 2) : Pour les ZNIEFF et réserve marine, voir
supra. Un diagnostic écologique a été confié à la société BIOTOPE. L’expertise s’est
déroulée sur un cycle biologique complet entre 2013 et 2014 et a fait l’objet d’un rapport
de synthèse retranscrit dans son intégralité en annexe 12. Le tableau de synthèse « Bio-
évaluation des habitats » est page 74. Seules 2 espèces répertoriées dans l'habitat
indigène présentent un intérêt patrimonial fort : Végétation semi-xérophile des pentes
localisée au sein des fourrés secondaires des ravines des Avirons et ravine du Trou
(individus caractéristiques de l’habitat ancien) et groupement à Actiniopteris en haut de la
rive droite de la ravine des Avirons.
Le Busard de Maillard (Circus maillardi) : Deux individus (un mâle et une femelle) ont été
observés lors des inventaires. La ravine du Trou semble être le site le plus souvent
prospecté par ces individus en termes de site d’alimentation. Cependant, aucun site de
nidification n’a pu être mis en évidence sur la zone d’étude. Les individus semblent donc
utiliser le secteur uniquement en tant que zone d’alimentation avec une préférence assez
marquée en faveur de la ravine du Trou.
Le tableau « Enjeux écologiques pour les oiseaux indigènes sur l'ensemble de la zone
d'étude » est consultable page 80.
Les chiroptères sont inventoriés page 81. Les prospections réalisées sur le site ont permis
de mettre en évidence l’enjeu fort à l’intérieur de la Ravine des Avirons et de la Ravine du
Trou (exclue du périmètre du projet) et un enjeu faible pour les parties de la zone étudiée
située en planèze (où se dessine l’emprise du projet). Cette planèze correspond à des
secteurs de transit ou de chasse au-dessus d’habitats secondarisés qui ne représentent
pas des zones de plus forte production ou de plus forte concentration d’insectes.
Synthèse des enjeux écologiques pour les chiroptères sur l'ensemble de la zone d'étude
L'analyse concernant les reptiles, les invertébrés et autres groupes suit pages 83 et 84.
ainsi que par des secteurs non récifaux caractérisés par des substrats basaltiques
(falaises basaltiques, littoraux à galets) colonisés par des coraux et des substrats sableux.
Milieu naturel : Les peuplements marins littoraux (0-15 m) sont relatés pages 86 et 87, les
peuplements profonds (20-30 m) pages 87 et 88.
Dans le cadre du projet de site d’emprunt de Bois blanc (commune de St Leu) qui répond
à la construction de la Nouvelle route du Littoral, la problématique des émissions sonores
dans la colonne d’eau a été soulevée lors des procédures réglementaires. Pour rappel, les
états sonores liés au chantier susceptibles d’induire un risque sur les mammifères marins
sont les bruits d’émission de l’activité de minage terrestre.
Dans ce sens, pour répondre à cette problématique, SCPR a donc souhaité engager une
expertise acoustique sous-marine, permettant d’évaluer le niveau sonore d’une opération
de minage. Cet exercice a été réalisée en 2015 à Mayotte, au niveau de la carrière de
Koungou qui présentait des similarités avec l’activité prévue sur le site de Bois Blanc
(Biotope / Quiet Oceans, 2015). Cette évaluation a donc été faite dans le lagon de
Mayotte au droit d’une carrière d’exploitation de roches massives. Elle a permis d’évaluer
le niveau sonore sous-marin d’un son impulsif issu d’un tir de mine, mettre en évidence
des niveaux sonores significatifs, indiquant un risque potentiel vis-à-vis des cétacés. Ce
risque est pressenti pour avoir un impact comportemental.
Cette étude est présentée dans le registre séparé TOME 2 – COMPLEMENT A L'ETUDE
D'IMPACT . Il est précisé que « ces résultats sont très dépendants du contexte
environnemental du site de Koungou ».
Les grands principes d’évitement pour limiter les risques acoustiques vis-à-vis des
cétacés lors de l’exploitation de la carrière se basent sur une stratégie réaliste, reposant
sur 3 axes :
- L’évitement d’un tir lors d’une tranche horaire plus propice au passage des
cétacés,
– L’adaptation du rythme des tirs en fonction de la présence de certaines espèces
(cas de la Baleine à bosse).
Aucune observation de tortues n’a été effectuée durant les campagnes en mer. Toutefois,
la présence de ces espèces protégées ne peut être écartée.
Le tableau de synthèse des enjeux écologiques au regard de l'emprise du projet est page
91 du tome 2, et les enjeux pour le milieu marin décrits page 92.
La qualité de l'air (page 98 et ss) : Il n’existe pas de stations fixes de mesure de la qualité
de l’air à proximité de la zone d’étude. Toutefois, l’Observatoire Réunionnais de l’Air (ORA)
a procédé à une campagne d’évaluation de la qualité de l’air dans l’environnement proche
de la route des Tamarins avant (2009) et après la mise en fonctionnement de celle-ci
(2010).
Un état initial de la concentration en poussières présentes dans l’environnement du projet
a été dressé. Cet état initial s’est déroulé en deux campagnes :
• 1° campagne du 17 avril au 2 mai 2014 (station 5)
Quatre mesures de retombées de poussières dans l’environnement ont ainsi été réalisées
selon la norme NF X 43-007. La méthode utilisée est la méthode des plaquettes de dépôt.
Les teneurs en poussières relevées sur les 4 stations évaluées sont les suivantes :
Environnement sonore (pages 101 et ss): Un rappel est fait des textes applicables et
des définitions page 101.
La réglementation acoustique à laquelle est soumise une installation classée fixe 3
objectifs à respecter :
L'émergence
L’étude du gisement et les calculs de cubature sur le nouveau projet donnent pour la
carrière de la Ravine du Trou un volume estimé en extraction de 5 740 000 m³, soit
14 350 000 T.
Le volume de matériaux valorisables dans le cadre de la NRL est estimé à 3 720 000 m³
soit 9 300 000 tonnes. Les stériles seront utilisés pour la remise en état par remblaiement
partiel de la carrière. La société SCPR a donc remis des offres de fourniture de matériaux
pour les marchés travaux de la Nouvelle Route du Littoral MT2, MT5.1, MT5.2 pour un
tonnage correspondant au gisement valorisable sur le site de la carrière de la Ravine du
Trou soit 9 300 000 de tonnes. Ainsi les tonnages demandés dans le cadre de la présente
demande sont en concordance avec les besoins pour le chantier de la Nouvelle Route du
Littoral. Les stériles seront utilisés par ailleurs pour la remise en état par remblaiement
partiel de la carrière.
L'analyse des contraintes et servitudes a amené à délimiter un secteur où elles sont moins
importantes pour mener à terme le projet :
Analyse des variantes (pages 109 et ss) : Par rapport à l'ancien projet (planche 99 page
109), SCPR a choisi dans ce dossier de mars 2016 de prendre en compte les contraintes
avec :
Le coût estimé des mesures de remblaiement avec les stériles est de 1 512 000 €, en
phase d'exploitation et de remis en état.
Les risques de pollution des sols, bien que présents au cours des différentes phases
d’exploitation du site (aménagement, extraction, et remise en état), demeurent modérés
au regard des caractéristiques géologiques du sous-sol.
Ils sont liés aux opérations de tir ainsi qu’à la mise en œuvre et l’entretien des engins et
des équipements de l’installation. Ces opérations présentent des risques potentielles de
pollution en cas de :
Hydrologie : Pour rappel, compte tenu de la salinité des eaux souterraines, la nappe ne
présente pas d’enjeux vis-à-vis de la ressource et vis-à-vis de l’irrigation agricole.
L'incidence quantitative du projet sur la piézométrie des eaux souterraines est nulle et
l'incidence qualitative est jugée faible.
Les eaux sanitaires seront traitées par un système d’assainissement autonome. Aucune
incidence n’est donc à prévoir sur la nappe.
Les autres sources de pollution chroniques sont liées à la circulation et au stationnement
des véhicules sur les voiries mais devraient être contrôlées, et à l’emploi de substances
potentiellement polluantes lors des opérations de tirs de mines. De légères traces de
nitrates peuvent également être observées à proximité immédiate des zones de
détonation. Il est à noter que les matériaux fins identifiés comme la fraction la plus
susceptible de rester sur les zones exploitées et donc d’être lessivée, ne représentent
qu’une fraction infime des résidus issus des tirs. Le reste des matériaux est ainsi évacué
rapidement de la zone pour utilisation. Par ailleurs, les traces relevées et les surfaces
restreintes sur lesquelles elles ont été identifiées ne sont pas de nature et d’importance à
provoquer un impact significatif sur la ressource souterraine.
Une modélisation des effets du projet sur les écroulements superficiels a été réalisée (cf.
pages 124 et ss). La synthèse des effets sur l'hydrologie est page 127.
Afin d’éviter la circulation sur la RN1a, un demi échangeur sera créé de manière provisoire
sur la route des Tamarins. La configuration de cet ouvrage est étudiée pour respecter les
règles de sécurité et minimiser son impact dans le paysage (réduction des remblais
notamment). L’ouvrage est prévu uniquement pour la durée d’exploitation de la carrière.
Seul, un engazonnement des talus sera effectué. L’ensemble du demi échangeur sera
démonté à l’issue de l’exploitation de la carrière.
Enfin, les installations de chantier modifieront la perception du paysage. Toutefois le
principe retenu pour ces installations de chantier repose sur des constructions légères
avec bungalows et conteneurs de façon à ne pas dégrader le site existant.
Flore et habitats : La définition du projet a exclu de son périmètre les zones naturelles
d’intérêt remarquables ainsi que l’Espace Boisé Classé présents à proximité du projet.
Ces zones sont localisées aux abords et dans les ravines et sur la frange littorale.
Des mesures seront également prises pour limiter la dispersion d’espèces exotiques
envahissantes (EEE). Le système de lavage des roues de camions installé sur la
plateforme de tri permettra de réduire les transferts de terres chargées en semence vers
Caractérisation des effets du projet sur la faune terrestre : Les enjeux mis en évidence
dans l’expertise du cabinet BIOTOPE sur le projet de carrière de la Ravine du Trou
concernent avant tout :
Les ravines des Avirons et du Trou fournissent à ce taxon un territoire privilégié pour
l’alimentation.
• le Phaéton à bec jaune qui nidifie dans les ravines.
Mesures d'ERC des effets sur la faune : Elles sont détaillées pages 145 et ss du tome 2. A
noter particulièrement les mesures prises de manière à diminuer les risques d’échouage
des Pétrels et des Puffins, sensibles aux lumières artificielles :
Suivi de l'avifaune de la Ravine des Avirons : Pour le Paille en queue à brins blancs, il
consiste à dénombrer les nids localisés dans la ravine. Pour le Puffin tropical, la détection
des colonies est principalement sonore, grâce aux signaux émis par les individus
Climat (pages 149 et 150 tome 2) : Les sources des gaz à effet de serre (GES) sont
diverses sur le site :
Air : L'exploitation de la carrière aura deux effets principaux sur la qualité de l'air :
· un dégagement de poussière liée aux activités d'extraction, de transport et de
transformation des matériaux ;
· et dans une moindre mesure, un dégagement des gaz d'échappement par les
camions et les engins.
Les poussières : Les poussières, ou particules en suspension, sont définies et
caractérisées par leur taille et par leur capacité à transporter (voire transformer) certains
composés chimiques ou polluants (SO2, HAP, …).
Dans les poussières totales en suspension, on peut ainsi distinguer :
Les mesures ERC des impacts sur l'air sont pages 152 et 153 EI. Un suivi des impacts
des poussières sur l'environnement est prévu, par l'intermédiaire d'un réseau de 6 points
distincts équipés de plaquettes enduites pour la mesure des retombées de poussières
(voir planche suivante).
Bruit (pages 154 et ss EI) : Une modélisation des émissions sonores du projet a été faite,
après l'identification des sources sonores détaillés page 154.
Mesures ERC des impacts : 9 aménagements sont prévus afin de pallier aux
inconvénients sonores :
La situation sonore avec la prise en compte de ces traitements est en page 157 tome 2.
Niveau sonore moyen Leq en dB(A) reçu lors d’un tir de mine
Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4
Fosse Fosse Fosse Fosse Fosse Fosse Fosse Fosse
basse haute basse haute basse haute basse haute
ZER 1 57,5 41,7 51,3 41,0 52,0 47,8 50,2 39,8
ZER 2 58,3 41,2 48,9 40,9 50,3 52,2 50,2 39,7
ZER 3 45,4 49,9 42,8 45,2 49,7 59,1 41,9 47,2
ZER 4 52,6 42,9 43,6 43,4 50,7 50,4 45,1 43,4
ZER 5 47,1 37,6 41,1 41,0 45,2 50,1 44,2 40,3
ZER 6 31,0 33,3 30,5 35,2 30,4 34,9 29,4 37,4
ZER 7 51,0 34,9 38,8 40,2 47,6 42,3 37,1 41,6
Ondes vibratoires des tirs de mine (pages 161 et ss EI) : Les exploitations des carrières
existantes sur ces types de matériaux n'engendrent pas de vibrations perceptibles en
dehors des phases de tirs de mines. Les vibrations liées aux équipements d’extraction
(engins et camions) et de concassage ne seront perceptibles que dans un rayon de
Bruits émis par les tirs : Lors d’un tir de mine, seule une partie de l’énergie de l’explosif est
utilisé pour l’abattage de la roche. Le reste de l’énergie est restitué sous forme d’ondes
vibratoires solides et d’onde vibratoire aériennes.
Les fréquences de certaines de ces ondes vibratoires aériennes appartiennent au
domaine de l’audible et sont donc à l’origine d’émissions sonores. Les bruits émis par les
tirs de mines ont pour origine la libération brutale des gaz de tirs dans l’atmosphère et
dans une moindre mesure la chute des matériaux.
L’onde acoustique ainsi générée présente une crête de surpression d’air très brève, suivie
d’une série d’oscillations de pression. Les effets sonores d’un tir sont ponctuels. Bien que
notable, le bruit émis est un bruit instantané de très courte durée. L’impact dépendra donc
avant tout de la périodicité et de l’horaire des tirs.
Trafic routier (pages 173 et ss tome 2) : On peut se reporter à la partie déjà été traitée
« Trafic routier et transport ».
• une entrée et une sortie depuis la route des Tamarins par la création d’un demi-
échangeur en accord avec le gestionnaire de la route (cf. annexe 1 - pièce 9)
• Mise en place d’une signalétique verticale en bord de chaussée de part et d’autre
de la carrière. Le plan de cette signalétique est présenté sur le plan réglementaire.
• Passage régulier d’une balayeuse au niveau de la RN1 pour maintenir la propreté
de cette dernière et de ses accotements
• Mise en place de laveurs de roues en sortie de chaque plateforme de tri afin de ne
pas salir les voies de circulation revêtue et la Route des Tamarins
Effets cumulés avec le projet de ZAC RHI de Bois Blanc : Le projet de création de la
ZAC de Bois Blanc a pour vocation la résorption de l’habitat insalubre :
L'AE, dans son avis du 24 mars 2014 relatif au dossier de création ZAC Bois Blanc à St-
Leu, indiquait page 6/9, en « remarque complémentaire de l'AE » que le nouvel espace
carrière de la ravine du Trou (NRL 02) est situé à proximité immédiate du projet de RHI
Bois-Blanc. La mise en œuvre des deux projets devront respectivement tenir compte
l'un de l'autre.
Effets cumulés sur l'hydrologie et les risques naturels : Le projet de la carrière est construit
globalement sur le principe de la transparence hydraulique. Le périmètre des bassins
versants ne sont quasiment pas modifiés. Un système de circulation des eaux de la
carrière en exploitation et lors de la remise en état respecte majoritairement l’organisation
des bassins versants initiaux. Une fois remis en état, le MO estime que le projet n’aura
pas d’effet cumulés sur les eaux de la ZAC.
Effets cumulés sur l'écologie : Les éléments listés dans l’avis AE indique que le projet de
ZAC aura un impact sur l’avifaune marine en phase de chantier et de fonctionnement et
sur la flore par la destruction d’espèces ornementales. Des mesures de limitation des
éclairages et le remplacement des espèces végétales détruites par des espèces
endémiques sont proposées par le maître d’ouvrage.
Concernant l’avifaune marine, le MO prétend que les incidences de la carrière resteraient
limitées au vu des mesures prévues lors des différentes phases de fonctionnement de
l’installation.
Le projet pourrait avoir un effet sur les chiroptères. Les mesures prévues par SCPR
(création de nouvelles zones de gîte) devraient permettre de limiter l’incidence de l’effet
cumulé identifié. Enfin, dans le projet d’aménagement de la ZAC, il est prévu une remise
en état naturel des terrains libérés des constructions insalubres et situés dans la ravine et
le long de la RN1a. La revégétalisation est assurée par le Conservatoire du Littoral. Cette
mesure entre en résonance avec la réhabilitation de près de 6 ha d’espaces naturels sur
les terrains de la carrière situés en aval de la route des Tamarins.
Effets cumulés sur la paysage : Dans le cadre du projet d’aménagement de la ZAC de
Bois Blanc, la réflexion paysagère menée par le cabinet ZONE UP a visé la conservation
des paysages remarquables constitués de petites cases en bois bordant un paysage de
savane.
Effets cumulés sur le trafic routier : Avec l’aménagement d’un demi échangeur provisoire
sur la RN1, le projet de carrière n’aura pas d’incidence sur le trafic routier de la RN1a. Les
deux projets n’auront donc pas d’effet cumulé sur le trafic routier.
Effets cumulés avec la NRL (pages 178 et ss tome 2) : Le tableau de synthèse des
impacts du projet de la NRL est pages 179 et 180.
Effets cumulés sur le milieu physique : Le projet de carrière ne présente pas d’effet
cumulé au niveau de la topographie du projet de la Nouvelle Route du Littoral. L’impact
cumulé est réduit à la multiplication de carrières pour l’approvisionnement de matériaux
nécessaires aux constructions, sans qu’il puisse être perçu si elles ne se trouvent pas en
covisibilité.
Effets cumulés sur les nuisances : Étant donnée la distance entre le projet de la Nouvelle
Route du Littoral et la carrière de la Ravine du Trou, il n’y aura pas d’effet cumulé vis-à-vis
des émissions de poussières. Idem pour les nuisances sonores.
ETUDE DECHETS : Les déchets liés aux activités d'extraction et de stockage transitoire
de matériaux sur le site et des déchets liés à la nature du terrain sont inventoriés page
182 du tome 2.
Le projet doit se rapprocher le plus possible de la conformité aux plans d'élimination des
déchets ménagers et assimilés ou industriels.
– Les émissions aqueuses : il s’agit des rejets des eaux usées (sanitaires, de
process) liées au fonctionnement du site (eaux sanitaires, pluviales, de process)
SCPR a prévu la mise en place des mesures de gestion des rejets aqueux de l’installation.
Ces mesures permettront d’éviter toute contamination des milieux naturels et des
ressources en eaux du secteur. Egalement, des mesures de protection seront prévues en
cas de déversement accidentel. Par conséquent, l’exploitation de la carrière ne devrait pas
entraîner de rejet d’eau souillée vers l’extérieur.
Evaluation de l'impact des rejets sur les populations : La caractérisation des impacts
nécessite :
Les émissions sonores : Afin de réduire les effets anxiogènes liés aux tirs de mine, une
communication sera réalisée auprès des riverains, en amont des opérations de tirs. Les
jours et heures prévisionnels des tirs seront communiqués pour limiter l’effet de surprise.
La sirène déclenchée au préalable des tirs visant à prévenir le personnel de carrière
pourra également être perçue par les riverains qui seront également alertés de la sorte.
Enfin, la commission locale d’information et de concertation permettra également
d’écouter les riverains et d’enregistrer leur éventuelles demandes ou plaintes sur différents
sujets dont les tirs de mines.
Les émissions atmosphériques : Leurs impacts ont été évalués dans un premier temps à
l’aide des normes de la qualité de l’air, puis à l’aide d’une évaluation quantitative des
risques sanitaires. Pages 188 et ss tableaux de :
– comparaison des résultats avec les seuils réglementaires - dioxyde d'azote [μg/m³ ]
– comparaison des résultats avec les seuils réglementaires - particules PM10 et PM
2,5 [μg/m³ ]
– comparaison des résultats avec les seuils réglementaires – monoxyde de carbone
et benzène [μg/m³ ]
– analyses des résultats pour les polluants non réglementés
Evaluation quantitative des risques sanitaires : Selon les matériaux ou minéraux exploités,
les substances susceptibles d’être émises dans l’environnement ne présentent pas toutes
des dangers pour la santé et ne sont pas toutes réglementées. Afin de considérer la
totalité des effets potentiels des rejets de l’installation, une Évaluation Quantitative des
Risques Sanitaires [EQRS] a été réalisée. Cette méthode utilisée par l’INERIS et l’InVS
consiste à juger de l’impact sanitaire via le calcul d’indicateurs sanitaires (Quotient de
Danger et Excès de Risque Individuel).
Les évaluations des effets des polluants émis par les engins et véhicules motorisés et des
effets des poussières engendrées par l'installation sont page 191 et 192 tome 2. Au vu des
analyses d'échantillons provenant du site en 2015, les risques sanitaires liés à la présence
de silice sont écartés.
Le tableau 54 pages 194 et ss est une synthèse des impacts et mesures du projet de
carrière de la Ravine du Trou.
ADDENDUM AU DOSSIER DE
DEMANDE D'AUTORISATION D'EXPLOITER
et les annexes.
Précisions thématiques :
C1-A : Point actualisé sur la conformité du projet vis-à-vis des documents de planification :
SDC (sans objet, s'agissant du SDC 2014), SAR/SMVM, SCOT et PLU.
C1-C : Précisions sur les tirs de mine et stockage de matières dangereuses. Un rappel est
fait sur la fréquence des tirs de mine et le stockage de matières dangereuses.
Principe de gestion des flux : Afin d’éviter les pics de circulation le long de l’itinéraire, le
choix retenu est celui d’un démarrage du chargement des premiers envois dès 5 h du
matin. L’organisation journalière des livraisons sera confiée à un dispatcheur, dont la
mission est de gérer les flux.
Flore terrestre : Le périmètre d'exploitation a été modifié par rapport au premier projet, et il
n'intercepte pas l'espace EBC identifié. Les autres mesures sont rappelées par le MO.
Un tableau page 14 de l'addendum fait la synthèse des impacts et mesures sur les
différentes espèces présentes dans le secteur du projet.
Poussières et impacts sanitaires : Vis-à-vis des impacts sanitaires, SCPR a fait réaliser
par un bureau d’étude indépendant une Evaluation Quantitative des Risques Sanitaires
(EQRS) (Rapport TECHNISM Consultants n°152 809 146 du 02 février 2016 annexe 14).
La synthèse des éléments de cette étude a été versée au dossier soumis à l’enquête
publique Tome 2 : Etude d’impact chapitre 10.
Vibrations et impacts sanitaires : Les principales vibrations générées par la carrière sont
dues aux tirs de mines. Le chapitre 7.12 du Tome 2 Etude d’Impact rappelle les différentes
dispositions prises dans le cadre l’exploitation pour maîtriser et surveiller les vibrations
transmises lors des tirs de mines.
La localisation des habitations les plus proches est représentée page 18 et la localisation
des établissements sensibles page 20. Ces 15 établissements sont répertoriés sur un
tableau page 21 avec indication des distances, des impacts bruts et nets pour le bruit, les
poussières, les vibrations et sur la santé.
Sur un total estimé de 323 cocotiers sur le site, plus de 50% seront conservés.
Une étude a été menée (Chapitre 7.1.2 tome 2 – annexe 11.5 étude ANTEA). Elle a été
complétée par une analyse de la stabilité des talus de la RT. Pour le MO, aucun problème
de stabilité n'a été relevé.
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C2-A : Méthodologie :
Le schéma page 30 décrit la méthode utilisée pour parvenir à évaluer les quantités et
qualités du gisement.
La page 31 est consacrée à l'analyse des données macro-géologiques, avec des photos
page 32.
Le site a d’abord fait l’objet d’une campagne de reconnaissance géophysique réalisée par
la société spécialisée IDDOI avec la réalisation de 40 panneaux électriques allant de 175
m de long jusqu’à 770 m. Une première campagne de carottages réalisée par la société
FORINTECH. 5 carottes ont été réalisées SC1 à SC5 dont les résultats sont produits en
annexe 4. L'ensemble de ces informations a permis de déterminer les 3 faciès : Basalte
fracturé (sain), basalte ± altéré, scories et basalte très altéré (stérile).
Une demande avait été faite au BRGM afin de produire une expertise complémentaire. La
rapport BRGM/RC-67009-FR date de juin 2017 (annexe 10 addendum).
Le point 3.4 de ce rapport « Modélisation du potentiel du gisement » dit que compte tenu
des besoins nécessaires à la réalisation de la NRL (env. 14 MT), la carrière pourrait
répondre à une partie de la demande en matériaux de classes granulaires variées et de
poids différents (…) le gisement de coulées épaisses peut être estimé à 9.9 MT de
matériaux valorisables pour le chantier NRL.
Après l'évaluation des essais géotechniques réalisés par le rapport CEREMA de janvier
2017, le BRGM a conclu que SCPR a mis en œuvre, à travers toutes les études
scientifiques et techniques des moyens importants pour d'une part caractériser la géologie
et la qualité des matériaux du gisement, et d'autre part quantifier les volumes disponibles
pour l'extraction, de la manière la plus fiable possible.
Les essais sur les matériaux sont pages 43 et 44 de l'addendum. Le MO indique que les
résultats confirment la capacité de la carrière à fournir des matériaux selon les besoins du
chantier NRL.
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Engagements complémentaires :
Effectuer une démonstration en présence du public des effets réels d’un tir de mine
et du fonctionnement d’engins de chantier bruyants avant le début de l’exploitation
et après l’obtention de l’arrêté préfectoral d’autorisation.
Faire procéder à un audit de l’installation de stockage de nitrate d’ammonium par
un organisme de contrôle compétent (INERIS ou équivalent) avant sa mise en
service afin de vérifier le respect de l’arrêté du 18 décembre 2008 relatif aux
prescriptions générales applicables aux installations classées soumises à
déclaration sous la rubrique n° 4701.
Réduire de l’ordre de 20% le nombre de microcoupures nécessaires aux tirs de
mines situés dans la bande des 100 à 150 m de la Route des Tamarins. Ainsi le
nombre de microcoupures moyen sera 16 par an.
Mettre en oeuvre avant le début de l’exploitation et après l’obtention de l’arrêté
préfectoral d’autorisation, des stations de mesures multi paramètres (poussière,
vibration, bruit) selon le positionnement proposé ci-contre. Ces stations viendront
Article L181-25 du CEnv : Le demandeur fournit une étude de dangers qui précise les
risques auxquels l'installation peut exposer, directement ou indirectement, les intérêts
mentionnés (…) en cas d'accident, que la cause soit interne ou externe à l'installation.
Le contenu de l'étude de dangers doit être en relation avec l'importance des risques
engendrés par l'installation. En tant que de besoin, cette étude donne lieu à une analyse
de risques qui prend en compte la probabilité d'occurrence, la cinétique et la gravité des
accidents potentiels selon une méthodologie qu'elle explicite. Elle définit et justifie les
mesures propres à réduire la probabilité et les effets de ces accidents.
Arrêté du 4 octobre 2010 relatif à la prévention des risques accidentels au sein des
installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation ;
Arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l'évaluation et à la prise en compte de la probabilité
d'occurrence, de la cinétique, de l'intensité des effets et de la gravité des conséquences
des accidents potentiels dans les études de dangers des installations classées soumises
à autorisation ;
Circulaire du 10/05/10 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de
dangers, à l'appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux plans
de prévention des risques technologiques (PPRT) dans les installations classées en
application de la loi du 30 juillet 2003.
NB : Il est écrit 190 m des limites du périmètre d'extraction, ce qui correspond aux habitations proches de la
partie basse. La ferme située à 130 m du périmètre d'extraction en partie haute n'a pas été mentionnée dans
le texte, mais est bien indiquée en planche 1 page 10 – réponse du MO au président de la commission par
mail le 9 juillet 2018.
La description des activités et équipements projetés sur le site (4.2 pages 11 et ss) :
L'exploitation de la carrière entraîne la présence de moyens matériels et d'installations
annexes :
Activités exercées :
Les matériaux :
Les principaux flux concernent les matériaux extraits et traités (gisement et stériles). Pour
les premiers, les circulations induites sont :
• l'acheminement par tombereaux des produits extraits (fronts vers la plateforme de
tri)
• le chargement des matériaux pour commercialisation
Pour les seconds, les flux concernant l'acheminement des stériles vers les lieux
provisoires ou définitifs de stockage.
• carburants
• huiles neuves
• pièces d'usure et de rechange
• explosifs (seules les matières premières seront stockées sur le site dans un
bâtiment dédié ; il n'y a pas de dépôt d'explosifs ni de détonateurs sur le site).
L'accès aux zones d'extraction sera interdit constamment à toute personne non autorisée.
Un panneau réglementaire sera placé au niveau de l'entrée de chaque site et deux
panneaux de signalisation du danger sur la RN1 menant à la carrière.
Potentiels externes :
• Risque cyclonique
Les vents violents et les pluies intenses lors des cyclones sont des potentiels de danger
susceptibles de présenter un risque pour l'installation ; la résistance des bâtiments et
superstructures aux cyclones est prévue dès la conception. En cas d'alerte cyclonique,
l’installation est mise à l'arrête et mes mesures ad hoc prises.
•Risque sismique
• Réseau routier
Les deux infrastructures routières à proximité sont la RN1a, route littorale, et la RT, avec
un trafic routier estimé respectivement (mars 2016) de 7100 et 41 298 VA/jour. Etant
donné le dimensionnement et l'éloignement par rapport au projet, le réseau ne constitue
pas une source de danger externe.
• Malveillance
Des actes de malveillance ne peuvent être exclus. Le site sera entièrement clôturé, avec
un accès contrôlé pendant les heures de fonctionnement et gardienné en dehors. La
surveillance in situ sera complétée par un réseau de vidéo-surveillance installé au niveau
des zones d'accès ainsi qu'au niveau de l'atelier de la plateforme de tri et de la base-vie.
Plusieurs portails seront installés afin de contrôler l'accès au site.
Des mesures spécifiques sont prévues pour les UMFE.
• Risque technologique
Les plus proches sites SEVESO sont à plus de 30 km, aucune ICPE n'est recensée dans
un rayon de 3 km autour du projet.
Un plan de circulation sera mis en place sur le site et le personne sensibilisé aux
consignes de sécurité.
Carburants : Il y aura sur site du gazole non routier (GNR) et du fioul, le stockage maximal
déclaré par le MO étant de 40 m³ sur chacune des bases. Les risques liés au stockage et
à l'emploi sont :
– déversement accidentel de GNR
– fuite d'un réservoir sur la chantier
– incendie
Les mesures habituelles seront prises pour éviter ces risques.
L'explosif sera fabriqué dans les UMFE, une seule étant utilisée, le seconde étant prévue
pour remplacer en cas de panne ou de maintenance. Les quantités utilisées sont page 38.
Les dispositions prises pour réduire les risques d'explosion dus à la présence de
détonateurs et explosif :
✗ produits explosifs éloignés des points incandescents et de toute flamme et à l'abri
des chocs ou toute autre cause de détérioration
✗ manutention en présence seulement du personnel autorisé
✗ interdiction de fumer
Pour la manipulation, les dispositions vis-à-vis des détonateurs et des trous de mines sont
pages 44 et 45.
Les dispositions pour réduire les risques lors des tirs de mines (pages 45 et ss tome 3) :
Pour la mise à l'abri des personnel et matériel, la SCPR imposera les distances de
sécurité suivantes :
– 100 m du pont RN1 ravine du Trou
– 100 m des maisons d'habitation
– 67 m de la RN1
– 67 m au minimum des ouvrages hydrauliques sous la RN1
Les tirs des 2 fronts supérieurs et les premiers tirs de surface à l'ouverture des fosses
nécessiteront :
– la coupure de la RT durant 20 mn maximum entre 13h30 et 16h00
– la procédure de tir et le contrôle de l'absence de projection sur la RN1 sera contenu
dans les 20 mn
DÉSIGNATION DE LA
Z1 Z2 Z3 Z4 Z5
ZONE
Les distances R des zones de risques peuvent être calculées en fonction de la charge
(voir tableau ci-dessous) :
Elle a pour but d'identifier les causes et la nature des accidents potentiels ainsi que les
mesures de prévention et de protection nécessaires pour en limiter l'occurrence et la
gravité. Elle est utilisée pour l'identification des risques au stade préliminaire de la
conception d'une installation ou d'un projet.
Grilles de cotation :
Grille de criticité :
Les maîtrise des causes – prévention et maîtrise des conséquences -protection sont
détaillées pour chaque risque. Dans le cas présent, bien que le facteur de gravité initiale
soit classé 4, le risque C.1 aura une criticité de 2.3 (risque à surveiller) et le risque C.2 une
criticité de 2.2 (risque acceptable).
Selon l'étude faite de criticité résiduelle,le seul risque du tableau globlal classé « à
surveiller » est le C.1, tous les autres étant « risque acceptable ».
Risques d'incendie : L'analyse est faite page 66, suivie des mesures préventives et plan
d'intervention.
Les engins seront entretenus et équipés d'un extincteur. Il n'y aura pas d'activité de
concassage sur la carrière. Il n'y aura pas ou peu de produit instable ou fortement
inflammable stocké.
Mesures préventives : Les distances de retrait prévues sont de 100 m par rapport aux
maisons d'habitation et 67 m par rapport à la RT.
Lors des tirs, la circulation sera coupée sur tous les fronts exploités pour un tir entre 67 et
100 ml ; coupures sur les 2 premiers fronts exploités pour les tirs entre 100 et 150 ml.
(cf planche 7 page 68 tome 3, reproduite ci-dessous).
Risques de pollution : Le risque principal de pollution des sols et des eaux de la nappe
superficielle est lié à des déversements d'hydrocarbures, selon le MO
Les mesures préventives prévoient, hormis l'entretien des engins et flexibles, le
remplissage du réservoir de la pelle avec du matériel anti-fuite et anti-retour, ainsi que la
mise à disposition de kits absorbants.
Le plan d'intervention consiste à mettre des produits absorbants sur les produits polluants.
Risques naturels : Les risques sont les risques cycloniques, d'inondation et mouvement de
terrain.
Le site sera conçu pour ce genre d'événements et le personnel évacué en cas d'alerte
cyclonique ; les engins seront mis en sécurité en partie haute.
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Cet avis ne porte pas sur son opportunité mais sur la qualité de l’étude d’impact présentée
par le maître d’ouvrage, et sur la prise en compte de l’environnement par le projet. Il n’est
donc ni favorable, ni défavorable. Il vise à permettre d’améliorer sa conception, et la
participation du public à l’élaboration des décisions qui portent sur ce projet.
Les observations et questions soulevées par l’AE sont mentionnées en bleu. Le Maître
d’ouvrage y a apporté les réponses et précisions attendues dont un résumé est présenté
ci-après.
- :- :- :- :-
Hydrologie : Gestion des eaux pluviales – enjeu modéré - La Route des Tamarins dispose
d’ouvrages indépendants de gestion des eaux pluviales. Le projet de carrière implique la
mise en place de fossés intercepteurs, de fossés collecteurs et de bassins de décantation
pour la gestion des eaux pluviales internes et externes au projet. Ces ouvrages ont été
surdimensionnés pour éviter tout rejet dans l’état naturel. Les bassins versants de ces
ouvrages prennent en compte la surface du demi-échangeur
La perception visuelle sera importante depuis la Route des Tamarins, perceptible depuis la
RN1a, car il modifiera la structure de la trame viaire actuelle (qui est soit parallèle, soit
perpendiculaire à la pente). Celle-ci sera faible depuis les zones habitées depuis les
différents quartiers des Avirons et de Piton Saint-Leu, visible de loin (lignes de crêtes et
ondulations) par les riverains situés au Nord–Ouest du site d’étude sur les pentes de Bois
de Nèfles Piton. Les habitations concernées se situent à environ 2 km du site.
L’avifaune : 22 espèces fréquentant la zone d’étude dont 7 indigènes et protégées ont été
inventoriées. Une seule espèce présente un niveau d’enjeu modéré : le Paille en queue,
nicheur au niveau de la ravine des Avirons éloignée de la zone du projet du demi-
échangeur.
Les chiroptères établissent des colonies dans des anfractuosités de type cavernes, à
l’intérieur de souches d’arbres ou même sous des ponts routiers. Leur période d’activité a
lieu essentiellement en début de nuit et correspond successivement à des phases de
nourriture, de communication et de contacts sociaux.
La faune Aquatique : Le projet est suffisamment éloigné de l’Océan. Les ravines bordant
la zone ont des débits uniquement en période pluvieuses. Les enjeux sont considérés
comme négligeables.
Environnement humain
Trois mesures de Réduction des effets lors des phases temporaires de travaux
(création et suppression) ; Celles-ci devraient permettre un impact moyen en phase
d’exploitation, neutre après la remise en état.
Après remise en état, Il n’y aura pas d’effet sur l’hydrologie liés à la suppression du
demi-échangeur.
Après remise en état, Il n’y aura pas d’effet sur l’hydrologie lié à la suppression du
demi-échangeur : La Route des Tamarins sera isolée de l’amont et de l’aval grâce à
ses ouvrages de gestion des eaux pluviales indépendants - Le dimensionnement des
ouvrages et la modélisation du fonctionnement hydraulique prend en compte cette
suppression.
Enfin, les ouvrages hydrauliques mis en place après remise en état montrent une nette
amélioration des conditions d’écoulement et une meilleure protection vis-à-vis du
risque inondation.
Les effets du projet sur les écoulements d’eaux superficielles peuvent donc être
considérés comme négligeables
Paysage
Caractérisation des effets du projet : En phase de chantier les arbustes, arbres et plantes
herbacées présentes dans la zone du projet de demi-échangeur seront détruits ; Les
habitats identifiés sur la zone d’emprise n’ont qu’un intérêt faible voire nulle dans les cas
des habitats anthropisés. L’incidence sur la zone d’emprise devrait être faible.
Des benjoins ont été plantés en bordure de la Route des Tamarins dans le cadre de
l’aménagement paysager de cette infrastructure routière.
Peu d’impacts sont attendus sur la faune, la bordure de la Route des Tamarins n’étant pas
le lieu le plus propice à la nidification.
Les mesures associées aux enjeux et effets du projet de demi-échangeur sur le patrimoine
naturel sont détaillées dans le dossier présenté à l’enquête publique et dans l’addendum
du 30 janvier 2018. Le présent paragraphe en constitue un résumé.
Flore et Habitat : Deux mesures de réduction prévues : Les voies de circulation des Poids
Lourds (comprenant le demi-échangeur) sont prévues d’être revêtues ce qui limitera les
émissions de poussières dues au trafic sur la carrière - l’Arrosage des pistes (y compris le
demi-échangeur) permettra de limiter l’envol des poussières en dehors de la carrière et le
colmatage des stomates des végétaux présents dans le secteur d’étude
Les effets du projet sur la faune et l’habitat est neutre voire favorable.
Un Inventaire comparatif habitats, faune, flore sera réalisé pendant et après exploitation
(n+2).
Aujourd’hui ces trois solutions alternatives ont atteint leur limite pour des raisons propres à
chacune d’elles ;
Pour les andains et l’épierrage : cette solution a fourni l’essentiel des enrochements
mis en œuvre aujourd’hui sur le chantier NRL ; néanmoins l’exploitation à 100% de
cette ressource est inenvisageable puisque bon nombre d’andains remplissent un rôle
hydraulique et/ou écologique, que les gisements restants disposent de contraintes
d’accessibilité et de qualité avec, en plus, une proportion de gros enrochements qui
tend à diminuer (5 à 3% en moyenne).
Pour les importations : Cette solution a été fortement décriée au regard des forts
risques vis-à-vis des Espèces Exotiques Envahissantes susceptibles d’être apportées
Les premières études pour rechercher des sites potentiels de fourniture de matériaux sur
l’ensemble du territoire réunionnais sont antérieures à 2010.
Fin 2013, sur les 9 sites identifiés, seuls 4 ont été retenus comme présentant le meilleur
compromis entre potentiel et qualité des gisements, leur accessibilité, distance au chantier
NRL et aspects environnementaux : Lataniers (Possession) - Bellevue (Saint-Paul) -
Ravine du Trou (Saint-Leu) - Dioré (Saint-André)
En croisant cette analyse (consultable dans le mémoire en réponse), avec le potentiel des
gisements, le scénario d’approvisionnement qui se dégage revient à exploiter la carrière
de la Ravine du Trou comme source majoritaire d’approvisionnement en matériaux du
chantier de la NRL(pas d’espèces protégées touchées, relatif isolement vis-à-vis de
l’urbanisation, accès au chantier NRL sans traversée d’agglomérations…), avec le recours
à une autre carrière comme source d’approvisionnement complémentaire.
Avec la nécessité d’une source complémentaire en matériaux, des effets cumulés avec
ceux de la carrière de la Ravine du Trou pourraient alors être observés en plus des
impacts directs liés à l’exploitation de ces dits projets. Une analyse des effets cumulés
intégrant l’ensemble des « projets connus » est versée en annexe du présent mémoire.
Les besoins restant à satisfaire ont été actualisés au mois de juillet 2018 à la demande de
la Commission d’Enquête. Pour achever le chantier il resterait à fournir 7.6 millions de
tonnes dont 762 000 tonnes d’enrochements supérieurs à une tonne.
Première campagne réalisée sur les matériaux issus des sondages 2013, 2014 et
2016 avec pour objectif notamment de vérifier la conformité des matériaux de Ravine
du Trou vis-à-vis du CCTP des digues de la NRL.
Deuxième campagne réalisée sur un même programme d’essais sur les matériaux
issues des sondages 2017 en suivant les prescriptions de la tierce expertise réalisée
en juin 2017 par le BRGM (essais tous les 5 mètres) tel que l’atteste l’avis rendu par le
BRGM le 15 mai 2018 (annexe 1).
Ces essais complètent les essais précédents, confirment une certaine homogénéité
avec des qualités de matériaux satisfaisantes répondant aux normes enrochements
en vigueur.
Ces résultats pris dans leur globalité et comme présentés au chapitre 3 de l’addendum du
18 janvier 2018, confirment la capacité de la carrière à fournir des matériaux selon les
besoins du chantier NRL.
Le risque Inondation sur la totalité de la zone d’influence du projet est traité dans le cadre
de l’étude d’impact de la carrière.
L’étude d’impact présente les résultats de la simulation des écoulements pour une crue
centennale à l’état initial, après remise en état ainsi que le projet de la ZAC RHI de Bois-
Blanc.
La remise en état du site a des impacts positifs sur la majorité des ouvrages, notamment
ceux en amont de la ZAC RHI de Bois-Blanc et de la Ferme et ceux en aval de ces deux
secteurs à enjeux (OH 3 à 7).
La comparaison entre l’état initial et la remise en état montre que le projet est construit
globalement sur le principe de la transparence hydraulique. Le périmètre des bassins
versants ne sont quasiment pas modifiés. Un système de circulation des eaux de la
carrière lors de la remise en état respecte majoritairement l’organisation des bassins
versants initiaux.
Les exutoires utilisés par le projet n’impactent pas directement le projet de ZAC RHI de
Bois-Blanc, et les bassins versants au droit du projet de cette ZAC ne sont pas modifiés
par le projet de carrière. Le bassin versant en amont hydraulique est même réduit, ce qui
diminue ses débits décennaux et centennaux.
Le projet a plutôt un effet positif vis-à-vis des risques d’inondation au niveau du projet de
la ZAC RHI de Bois-Blanc.
Cette recommandation est déjà prise en compte en grande partie dans le cadre du dossier
d’Etude d’Impact (Cf. chap. 7.2.2.2 de l’Etude d’Impact) puisque toutes les terres de
découvertes stockées provisoirement sur l’emprise de la carrière en merlon ou en zone de
dépôt sont prévues d’être engazonnées. De même, SCPR prend l’engagement de réaliser
l’engazonnement des matériaux stériles mis en merlon périphérique dès leur constitution
Flore : L’AE recommande de répertorier et de suivre les stations de Bois d’ortie et de Bois
de lait pour s’assurer de l’absence impact (notamment poussières) sur ces plantes.
SCPR prend l’engagement que le suivi des stations de Bois d’Ortie et de Bois de Lait
identifié dans les inventaires des bases de données sera intégré à la mission de suivi
Faune Flore milieu naturel prévue dans le cadre du projet.
Cette question est traitée au chapitre 1.F.1 page 11 de l’addendum du 30 janvier 2018.
L’ensemble du projet de carrière est bâti autour du principe d’évitement d’impact sur la
faune terrestre avec un certain nombre de mesures telles que décrites au chapitre 7.7.4 –
de l’Etude d’Impact.
Ainsi, compte tenu des différentes mesures d’évitement proposées, le projet respecte les
dispositions de l’arrêté ministériel du 17 février 1989 et il n’est alors pas nécessaire de
demander une dérogation à la destruction d’espèces protégées au titre de l’article L411-2
du Code de l’Environnement pour les chiroptères comme pour l’avifaune.
Faune Marine : L’AE recommande que le suivi acoustique soit accompagné d’un suivi
visuel pour prendre en compte toute la population des cétacés, et pour détecter la
présence de juvéniles, le nombre d’individus et leur localisation et d’assurer de l’évitement
des tiers si leur présence est détectée dans la zone d’influence.
Un suivi visuel en complément du suivi acoustique est d’ores et déjà prévu dans le cadre
des mesures d’évitement programmées au Plan de gestion des risques en faveur des
cétacés intégré au projet.
Ce plan a pour objectif de garantir, lors des tirs de mines, l’absence d’exposition des
cétacés à un niveau de bruit supérieur au seuil de gêne comportemental.
Un monitoring acoustique en temps réel est prévu dans la zone d’influence du projet grâce
à la mise en place de 3 hydrophones complété durant les 6 premiers mois d’exploitation
par un suivi visuel aérien 30 mn avant le tir et 30 mn après le tir.
Ce suivi pourra si nécessaire être reconduit durant la période de migration des baleines à
bosses si l’actualisation de la modélisation acoustique de l’opération de minage en
situation réelle indique un risque accru sur cette espèce (Tome 2 – Complément à l’étude
d’impact : note complémentaire concernant l’acoustique sous-marine et les cétacés dans
le cadre du dossier réglementaire – (ch. III.2.3 Mesure M2).
Milieu Humain – Bruit : S’agissant du nombre de tirs de mines, l’AE note que des
incohérences figurent au dossier. En effet, selon le résumé non technique, le pétitionnaire
prévoit « au maximum un tir par jour », alors que l’étude d’impact indique un tir par jour
par fosse d’extraction (une fosse en zone haute et une fosse en zone basse) réalisés
simultanément. L’addendum précise enfin qu’un seul tir maximum sera réalisé et que cette
disposition fera l’objet d’une prescription dans l’arrêté préfectoral d’autorisation. Ces
incohérences méritent un éclaircissement.
Milieu Humain – Qualité de l’air et santé : L’AE recommande un suivi continu des
poussières afin de garantir un risque sanitaire acceptable notamment au niveau des
habitations sous le vent les plus proches de l’exploitation.
Cette recommandation a d’ores et déjà été prise en compte dans le cadre de l’addendum
du 30 janvier 2018 (chapitre 4 page 45) puisque SCPR a pris l’engagement de mettre en
œuvre avant le début de l’exploitation et après l’obtention de l’arrêté préfectoral
d’autorisation, des stations de mesures multi paramètres (poussière, vibration, bruit) selon
un positionnement qui requiert toutefois une acceptation des propriétaires fonciers.
Les stations seront matérialisées sur le terrain par la réalisation d’une dalle de béton sur
laquelle seront positionnés dans un espace clôturé les appareils d’enregistrement avec
notamment :
L’ensemble des résultats des enregistrements effectués sur ces stations seront transmis
aux membres de la Commission Locale de Concertation et de Suivi que SCPR a proposé
de mettre en place et aux services de la DEAL en charge de l’Inspection des Installations
Classées
Plus de plus de 50% de la cocoteraie et l’intégralité des filaos bordant le chemin d’accès à
la carrière sont conservés dans le cadre du projet.
Milieu Humain –Trafic routier : L’AE recommande d’étudier les effets des microcoupures
de la RN1 sur le trafic routier du secteur et notamment ceux du report du trafic sur la
RN1a.
Ce sujet traité en grande partie dans le paragraphe 7.13 de l’étude d’impact (pages 173 à
175) caractérise les effets du projet sur le trafic routier et présente les mesures mises en
place pour éviter, réduire et compenser les impacts. Des compléments d’information ont
été apportées dans l’addendum du 30 janvier 2018 (chapitre 1-D pages 8 et 9), abordant
notamment la gestion des microcoupures de la Route des Tamarins.
L’effet sur l’encombrement de la RN1 a été évalué dans l’étude d’impact (page 173) sans
tenir compte du fait qu’un camion équivaut à deux unités de véhicule personnel (UVP).
Cette modification et l’augmentation du nombre de véhicules entre 2015 et 2016 sur la
RN1 a été intégré au tableau présenté page 45 du mémoire en réponse. La RN1, classée
en route à grande circulation est dimensionnée pour recevoir le trafic de poids lourds
Destinées à assurer la sécurité des usagers, les microcoupures sur la RN1 interviendront
entre les échangeurs d’Etang-Salé les Bains et du Portail et seront organisées sur une
tranche horaire de faible trafic (13h30 – 16h). estimé à 1 000 véhicules/heure.
Le tronçon entre Saint Leu et l'Etang-Salé est le tronçon le plus fluide de la RN1a ; le
report de trafic sur cette route va augmenter le trafic de 9 % et sera donc en mesure
d’absorber cette augmentation de trafic temporaire tout en conservant une certaine
fluidité.
Au sein de cette zone, l’effet de la surpression peut néanmoins entraîner des effets
indirects sur les personnes par bris de vitres par exemple. Les vitrages des bâtiments
d’exploitations de la carrière de la ravine du Trou seront « filmés » permettant ainsi d’éviter
ce risque.
Les habitations existantes au sein de cette zone, seront protégées par la présence des
protections acoustiques (merlon ou mur) mises en place pour les habitations présentes
sur la partie basse et par le merlon périphérique pour l’habitation de la partie haute.
Ces dernières ne sont concernées que ponctuellement par cet effet de surpression ; Les
habitations ne seront plus sous l’influence de la Z5 après le démarrage de l’exploitation.
(Création de la piste dans la partie basse, dès l’abattage des premiers fronts de taille, pour
la partie haute le dénivelé créé dans le terrain naturel constituera une barrière efficace à
l’effet de surpression qui pourrait s’exercer lors des tirs de mines sur l’habitation en amont
de la carrière).
Suivi des mesures et de leurs effets : D’un point de vue général, pour quasiment tous
les impacts, les conséquences tirées d’éventuels résultats défavorables de ces mesures
ne sont pas décrites :
Pour les piézomètres servant à vérifier la qualité des eaux souterraines, on connaît les
paramètres mesures, mais aucune information n’est donnée sur les résultats attendus et
les mesures correctives en cas de résultats défavorables.
Pour le respect du schéma d’aménagement de la Réunion (SAR), il est indiqué que ce
type d’activité (carrière) est possible si la remise en état permet une restauration de la
vocation agricole avec une bonne valeur agronomique : les critères de définition de cette
valeur agronomique ne sont pas présentés, ni les moyens de les obtenir.
Pour la trame verte et bleue, la parcelle BW 253 appartient aux espaces naturels avec
coupure d’urbanisation : l’activité carrière est possible sous réserve que la restauration
respecte le caractère initial.
L’AE recommande de préciser, pour chaque mesure de suivi prévue, les résultats
attendus ainsi que les éventuelles mesures correctives.
Les mesures de suivi prévues dans le cadre de la carrière sont présentées dans le
paragraphe 7 de l’Etude d’Impact (pages 112 à 175) et synthétisées dans le paragraphe
11 de l’Etude d’Impact (pages 194 à 199).
Le Résumé Non Technique du projet actualisé et amendé avec les éléments d’information
complémentaires présentés dans l’addendum du 30 janvier 2018 ainsi et les éventuels
compléments apportés suite aux questions et recommandations formulées par l’Autorité
Environnementale dans son avis délibéré du 11 avril 2018 est présenté en annexe 5
Afin de repérer ces modifications vis-à-vis du Résumé Non Technique de mars 2016,
ceux-ci sont précédés d’un marqueur en marge gauche.
- :- :- :- :- :- :-
Les réponses du Maître d’ouvrage ont été complétées par les annexes suivantes :
Annexe 1 : Analyse des effets cumulés (Compléments)
Projets ayant fait l’objet d’une étude d’incidence environnementale et d’une enquête
publique
Projets ayant fait l’objet d’une évaluation environnementale pour lesquels un avis de
l’AE a été rendu public
Analyse des effets cumulés avec les projets retenus
1- Généralités :
2 – Le contexte du projet :
Pour rappel, la mise en compatibilité d'un PLU d'une commune relève normalement de la
compétence de la municipalité.
La commune de Saint-Leu s'est toujours opposée à l'exploitation de la carrière de la
Ravine du Trou, et par conséquent forte du résultat d'un référendum local organisé le 12
juin 2012 sur le territoire communal (81% contre la révision du PLU pour une participation
de 28% des électeurs inscrits sur les listes électorales de la commune), elle n'a pas
engagé la révision de son document d'urbanisme.
En conséquence la Région Réunion s'est tournée vers le représentant de l'Etat, le Préfet
de la Réunion par courrier en date du 19 mars 2017 pour que le projet de carrière de la
SCPR sur la Ravine du Trou fasse l'objet d'une qualification de PIG, pour permettre
d'engager la procédure de mise en compatibilité du PLU avec le projet NRL.
L'arrêté N°1640/SG/DCL/BU qualifiant le projet de PIG a été publié le 31 juillet 2017. Cet
arrêté de PIG a été notifié le 2 août 2017 à la commune de Saint-Leu qui disposait d'un
délai de 6 mois pour faire évoluer son PLU. En l'absence de délibération de la commune
approuvant la révision ou la modification de son PLU, l'Etat a donc pris l'initiative
d'engager la procédure de mise en compatibilité du PLU de la Commune de Saint-Leu
Article A4 : Conditions de desserte des terrains par les réseaux publics d'eau,
d'électricité et d'assainissement :
4-3- Eaux pluviales :
Dans le PLU actuel, il est écrit qu'il est interdit de canaliser les eaux sur le fond
voisin.
Dans le cadre de la mise en compatibilité du PLU, il est ajouté : « Dans la
trame carrière délimitée par le document graphique, un dispositif de gestion et de
Le titre IV, Article A 6 : Implantation des constructions par rapport aux voies et
emprises publiques :
6-2 : Règle : A la suite des 3 alinéas il est ajouté le paragraphe suivant :
« Conformément à l'étude annexée au plan local d'urbanisme dans la trame carrière
délimitée par les documents graphiques, les constructions et installations nécessaires à
l'exploitation d'une carrière ainsi que leurs équipements annexes peuvent être implantés à
une distances minimales de 40 mètres de l'axe de la route des Tamarins.
Règlement Titre IV adapté suite à la mise en compatibilité :
Le titre IV : Article A 10 : Hauteurs des constructions :
Dans cet article, les alinéas 1 à 6 ne sont pas concernés par cette mise en
compatibilité.
II est ajouté à l'alinéa 7 qui traite de l'exemption des règles de la hauteur pour le
bâtiments agricoles et équipements publics, la phrase suivante : « Il en est de même
pour les constructions et installations nécessaires à l'exploitation d'une carrière ainsi que
leurs équipements annexes, situés dans la trame carrière délimité par le document
graphique. »
4 - Composition du Dossier :
5-1 : La note explicative jointe au dossier de MEC vise à une meilleure prise de
connaissance par le public de la procédure et traite des points suivants : les
motivations, les objectifs, les caractéristiques du projet de mise en compatibilité du
PLU, l’évaluation environnementale et les modalités de la consultation préalable
organisée du 2 au 7 mai 2018, qui feront l'objet d'un examen par la suite.
Pour ce qui est des ressources naturelles, il est noté que le projet de carrière a été
déclaré d’Intérêt Général afin de subvenir aux besoins en matériaux du chantier de
la NRL. La mise en compatibilité du PLU prend en compte ce projet dans son
règlement et son document graphique afin de préserver cette ressource et de
permettre son exploitation.
La mise en compatibilité d’un PLU doit être faite en tenant compte du principe que
son articulation est obligatoire avec les documents d’urbanisme de niveaux « supérieurs ».
Le tableau suivant précise, conformément aux dispositions des articles L.131-4 et L.131-5
les documents auxquels le PLU s’assurer de son articulation.
Le PADD du SCOT stipule que dans l’objectif n°2 que «l’exploitation de carrières
doit veiller à la préservation de la ressource en eau, et après exploitation, à celle de la
qualité paysagère et des usages futurs des espaces concernés ». Les terrains concernés
par la trame carrière sont classés en zone agricole pour la partie haute et en zone de
vigilance touristique pour la partie basse.
Pour ce qui du SMVM, les terrains concernés par la mis en compatibilité du PLU
sont situés :
en coupure d’urbanisation pour la partie basse, au Sud de la Route des Tamarins
(parcelle BW 253).
Et en espace à usage agricole pour la partie haute, au Nord de la Route des
Tamarins (parcelle BW 279)
La partie haute fera l’objet d’un projet de valorisation agricole. La remise en état
permettra une mise en culture dans de bonnes conditions de 8,5 hectares contre 1,3 ha
exploités actuellement. La remise en état comprend l’installation d’un réseau d’irrigation
sur les nouvelles parcelles crées, et l’exploitation de ces parcelles se fera dans le cadre
Il est précisé que cet aquifère a été identifié comme une ressource stratégique pour
l’alimentation en eau potable. Cet aquifère est concerné par les dispositions
réglementaires 2.4.5 du SDAGE qui prévoit en autres que : « toute autorisation ou
déclaration au titre de la nomenclature ICPE, pourra être refusée s’il est démontré que,
malgré les mesures mises en œuvre les installations, ouvrages, travaux ou activités sont
de nature à dégrader la qualité de ces ressources ».
Le Sage Sud, adopté en juillet 2006 précise qu’au droit du périmètre d’emprise du
projet de carrière »Ravine du Trou » l’aquifère de Saint-Leu-Les Avirons est identifié
comme une zone de ressource stratégique.
Le SAGE s’appuie sur 3 orientations :
Cette mise en compatibilité n’affectera pas les zones à vocation naturelle du PLU
en vigueur : le tramage carrière évite les périmètres d’inventaire et de protection
réglementaire des espaces naturels à proximité du projet, il n’intercepte pas les
composantes du réseau écologique, et ne remet pas en cause les EBC du PLU en
vigueur.
Pour la partie basse, la trame carrière se trouvant en coupure d’urbanisation, il est
prévu dans le règlement modifié une remise en état du site pour un retour à sa vocation
initiale. Le caractère naturel du site sera renforcé, car après remis en état, il deviendra
propriété du Conservatoire du Littoral, ce qui pérennisera d’autant plus sa vocation.
L’activité carrière est soumise à la réglementation stricte des ICPE (Installations
Classées pour la Protection de l’Environnement), une étude d’impact a été réalisée dans
le cadre de la demande d’autorisation d’exploiter, et le pétitionnaire devra donc se
conformer aux respect des règles visant à s’assurer de toutes les mesures qui seront
édictées pour éviter les atteintes à l’environnement : pollution de l’air, des sols et des eaux
souterraines et au patrimoine naturel : faune-flore et paysage.
Le tableau qui suit synthétise l’ensemble des éléments intégrés au projet de MEC,
pour éviter, réduire et compenser les effets du projet sur l’environnement.
Des règles précises ont été édictées sur cette trame pour :
o la gestions des eaux pluviales : la référence au débit de 1,2 litre par seconde
et par hectare a été écartée du règlement de la trame qui reste soumise aux
modalités de gestion des eaux pluviales dans le cadre du fonctionnement de
l’autorisation ICPE.
o Règles d’implantation relatives à la loi Barnier sur la base de l’article L.111.8
du code de l’Urbanisme.
o Règles de hauteur des constructions.
Pour la consultation pat voie électronique un dossier comprenant les pièces suivantes ont
été mis en ligne et consultable par le public :
Cette concertation a donné lieu à 699 avis, venant de personnes résidentes à Saint-Leu
mais également aux Avirons et à l’Etang-Salé.
Sur les 699 avis exprimés, il a été relevé 85% d’avis défavorable au projet. Donc une très
faible participation au regard de la population des 3 communes susceptible d’être touchée
par les nuisances du projet de carrière.
Il a été relevé que très peu de remarques se portaient sur cette modification du PLU et
que les avis ne concernaient que le projet de carrière et la Nouvelle Route du Littoral
(NRL).
Il n’y a eu aucun avis sur une éventuelle contre proposition de modification du règlement :
33% des personnes participantes ont voté contre car ce projet de mise en compatibilité
permettrait la réalisation du projet de la carrière de la Ravine du trou.
Lors de cette concertation préalable, les critiques se sont portées sur la technicité du
dossier, et sur le fait qu’il s’agissait d’une 3eme enquête, car deux enquêtes publiques
s’étaient déroulées précédemment.
Le contenu des avis exprimés lors de cette concertation préalable se sont porté sur :
La réunion des personnes publiques Associées dans le cadre de cette procédure de mise
en compatibilité s’est déroulée le 6 juin 2018 en Sous-Préfecture de Saint-Paul.
Et a souhaité le report de la réunion car le dossier transmis aux PPA, car le dossier
transmis aux PPA n’était pas actualisé au vu de la décision de la CAA de Bordeaux et de
l’avis de l’AE.
Il y aura :
o des constructions à démolir : 4 constructions situées au nord-est de la
parcelle BW 253.
o des constructions à bâtir.
En parie basse : cette zone accueillera
des espaces parkings, 30 places pour les véhicules légers et 8
places pour les engins,
des locaux sociaux constitués de 3 algécos pour le vestiaire,
les sanitaires et le réfectoire.
de l’atelier constitué de 2 algécos
d’un conteneur carburant de type station mobile conditionnée
dans un conteneur avec double paroi en stockage aérien.
D’une zone de bureau de 160 m2.
en partie haute : les installations en partie haute seront identiques de
celles de la partie basse :
Pour garantir dans le temps la vocation naturelle de cet espace, SCPR a pris
l’engagement de rétrocéder la parcelle BW 253 au bénéfice du Conservatoire du Littoral
au prix évalué par la Direction Immobilière de l’Etat après complète exploitation du sous-
sol et remise en état de la carrière.
La vocation agricole de la partie haute du site amène à le modeler par des pentes douces
au creux des « excavations » rocheuses. Le remodelage est à l’origine de nouvelles
dépressions favorisant l’infiltration des eaux et l’évacuation par des talwegs raccordés au
terrain.
Les fronts de taille de hauteur imposante sont atténués par un vallonnement et des
émergences de falaise d’emprise et d’aspect différents. Le végétal formé de boisements et
de haies prend place en limite de parcelles pour participer au carroyage agricole et aux
continuités écologiques, mais également en sommet de falaise pour sécuriser les abords.
La remise en état sera coordonnée à l’extraction et réalisée sur la totalité des surfaces.
Une couche de terre de 40 à 60 cm d’épaisseur avec apport de fine de lavage sera mise
en œuvre en fin de remise en état pour l’amélioration des sols.
Cette remise en état permettra une mise en culture de près de 10ha de terres agricoles
contre 1,3 ha exploités à l’heure actuelle.
1° Est soumis à enquête publique réalisée conformément aux dispositions du chapitre III
du titre II du livre Ier du code de l'environnement ;
On peut cependant rappeler les surfaces concernées par le projet global avec les tableaux
suivants :
Les éléments relatifs au PLU de la commune seront plus spécifiquement traités dans la
partie « Mise en compatibilité du PLU de St Leu avec le PIG ».
Le chapitre 5.8 patrimoine naturel, pages 70 et ss du tome 2, traite ces sujets ainsi que
le diagnostic écologique terrestre qui est le même dans les 2 documents (les pages 72
à 84 EI tome 2 sont similaires aux pages 30 et ss du dossier de demande de défrichement
jusqu'au paragraphe 4.3 « rôle de l'aire d'étude dans le fonctionnement écologique
local »).
Sans reprendre ce qui figure dans le tome 2 EI et qui a déjà été traité, on peut cependant
rappeler les aléas forts pour la flore dans plusieurs domaines :
On peut voir sur la planche 11 page 41 que les périmètres de la demande d'autorisation
n'abritent qu'une faible partie des espèces recensées dans la zone.
La trame verte et la trame bleue ont pour objectif d'enrayer la perte de biodiversité en
participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux
nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités
humaines, et notamment agricoles, en milieu rural ainsi que la gestion de la lumière
artificielle la nuit (article L371-1 CEnv.).
La trame verte et bleue (TVB) vise à mettre en réseau les espaces naturels et ruraux dans
une optique de conservation des milieux naturels, des espèces animales et végétales.
Issue des lois Grenelle I et II sa mise en oeuvre doit permettre de maintenir ou de rétablir
des continuités écologiques dans les zones rurales et urbaines, et de préserver les
espaces naturels de la fragmentation.
- les corridors écologiques les relient, ou peuvent relier ces réservoirs entre eux,
pour conserver les échanges et fonctionnalités écologiques inhérents aux milieux
et espèces patrimoniales.
A La Réunion, dans le cadre des travaux ou réflexions sur la TVB et les continuités
écologiques, plusieurs spécificités sont retenues :
Sur la zone d’étude et à proximité, la ravine du Trou et la ravine des Avirons on retrouve :
- des espaces de continuité entre les Hauts et les Bas, pour la flore caractéristique
des habitats indigènes (dispersion des espèces au sein d’un espace aux conditions
écologiques favorables moins dégradées). Il s’agit des ravines ; celles-ci doivent
être aussi considérées comme des corridors écologiques par lesquels transitent de
nombreux Procellariidés et en lien avec les sites de nidification situés en amont ;
- la présence de plusieurs gîtes de chiroptères et de sites de nidification de
Phaéton, qui en fait également des réservoirs de biodiversité.
Les planèzes, largement dominées par des espèces introduites, ont déjà perdu une
grande part de leurs fonctionnalités écologiques. Elles restent toutefois non urbanisées et
conservent leur attrait comme zone d’alimentation pour les espèces de faune « ordinaire »
, voire comme zone de reconquête écologique potentielle.
Le MO estime que le périmètre d’emprise maximal du projet reste en retrait par rapport
aux deux ravines qui encadrent le site, et que l’exclusion de ces deux ravines est de
nature à réduire très significativement les nuisances de l’installation sur ces secteurs plus
sensibles du point de vue de l’habitat et des espèces patrimoniales qui l’occupent.
Ainsi, pour
• La Flore : aucune d'espèce protégée n’est relevée sur la zone concernée par le
projet. La seule espèce concernée par une potentielle mise à jour de la liste des
espèces protégées est Doryopteris pilosa (future liste d'espèce protégée, option 3
correspondant à la plus élargie). Elle se trouve dans la zone d’emprise basse du
projet.
• Les Invertébrés : 1 seul individu d'espèce protégée a été observé en transit. Il n’a
pas été recensé de lieu de reproduction. La destruction ou le dérangement de cette
espèce est donc très peu probable. De plus on peut considérer que la
représentativité de la population sur la zone d'étude quasi nulle.
Le tableau de synthèse des enjeux écologiques sur la zone du projet est présenté ci-
après :
En phase d'aménagement :
En phase d'extraction :
Il y aura la destruction des plantes, les envols de poussières et les circulations des engins
génèrent des impacts indirects sur les habitats et la flore.
Les mouvements de terres végétales pourraient avoir des effets indirects sur les habitats
et la flore susceptibles d'accentuer la dissémination des espèces exotiques
envahissantes.
La mise en place de rampes d'aspersion et le passage d'une arroseuse sur les pistes
limiteront les envols de poussières. En ce qui concerne la présence sur le site des 23
fougères, il sera étudié la faisabilité de leur déplacement en dehors des zones de travaux
(voir étapes 1 à 4 dans le dossier chapitre 5.2.1).
Pour la lutte contre les EEE, voir les 3 étapes dans le même chapitre. Des mesures seront
prises pour limiter leur dispersion (lavage de roues des camions).
La SCPR mettra en place dès le démarrage un contrat de culture avec un pépiniériste afin
de disposer d'un panel de plantes remarquables pour la revégétalisation du site.
Les mesures d'accompagnement « suivi des plantations » sont dans le tome 5A – annexe
3 – pièce 3 - BIOTOPE.
L'ensemble fera l'objet d'une mission de maîtrise d’œuvre confiée au groupement ZONE
UP – SAFER – BIOTOPE. Le courrier du groupement à SCPR en date du 8 mars 2016
confirmant la participation au dossier est tome 5A – annexe 3 – pièce 4 :
✗ aménagement paysager et mandataire de l'équipe : ZONE UP PAYSAGE
✗ ingénierie et aménagement agricole : SAFER
La stratégie végétale repose sur la préservation des milieux d'intérêt (ravine), la création
d'une armature végétale permettant une meilleure insertion du site et la valorisation des
continuités écologiques dans une trame verte et bleue. Voir paragraphe 5.2.2 le détail
concernant :
➔ les parois rocheuses
➔ les collines et pentes douces
➔ les prairies
➔ les haies des parcelles agricoles
➔ les cultures
➔ un aménagement végétal sera créé dans les secteurs des ouvrages hydrauliques
de la RT pour favoriser la création de continuités écologiques entre l'amont et l'aval
vis-à-vis de la barrière physique.
• des lisières boisées placées en articulation avec les zones naturelles (ravine,
massifs existants...)
• des espaces ouverts formés de savane
• des haies plantées, formant la trame accompagnant le parcellaire agricole
• les zones de culture possibles
Les principes de plantation sont également paragraphe 5.2.2 du tome. Une stratégie en
deux temps sera mise pour faciliter le développement du boisement :
L' irrigation : L'eau provenant du réseau SAPHIR est disponible sur la partie agricole.
Sur l'espace à vocation naturelle, aride et exposé au littoral, un panel végétal issu de la
forêt semi-xérophile est proposé. Une mise à disposition d'eau est nécessaire pendant 2 à
3 ans ; à partir de le 2° année de plantation, les apports en eau seront réduits pour
permettre une adaptation de la plante à son milieu.
Sur l'espace agricole, les haies bordant les parcelles pourront bénéficier de l'eau de
l’irrigation de la parcelle.
Gestion – entretien :
Sur l'espace à vocation naturelle, une gestion légère et adaptée est proposée. Une veille
particulière sera faite pour lutter contre les EEE. La gestion et l'entretien de l'espace
naturel recréé sera assuré pendant 2 ans. Un suivi de la dynamique végétale sera effectué
jusqu'à 5 ans après la remise en état.
Sur les zones agricoles, l'entretien sera réalisé par l'exploitant agricole et les conditions
définies dans la charte régissant l'utilisation des espaces.
Une liste de plantes de milieu boisé est proposée sous forme de tableau, d'espèces
indigènes conseillées des zones de classes 1 et 2.
Caractérisation des effets du projet sur la faune terrestre (5.3) et Mesures ERC des
effets sur la faune(5.4) : Cette partie du dossier est identique à celle qui est dans le
chapitre « Patrimoine naturel » du tome 2 -EI, et qui a donc été traitée supra. Il conviendra
par conséquent de s'y reporter.
4) Situation
5) Composition du dossier
Le dossier qui nous a été remis par la sous-préfecture de St Paul comprenait les pièces
suivantes intitulées :
Pour la demande d'autorisation d'exploitation de la carrière :
✗ Tome 1 : Dossier administratif et technique (mars 2016)
✗ Tome 2 Etude d'impact (mars 2016)
✗ Tome 2 Complément à l'étude d'impact (juin 2016)
6) Désignation du Commissaire-enquêteur
Suite à la décision du 31 mai 2018 de Monsieur le Président du Tribunal Administratif de
Saint-Denis qui m'a désigné en qualité de commissaire-enquêteur , président de la
commission d'enquête, ainsi que Mme Nicole MAILLOT et M. Armand POTHIN, membres
titulaires, Monsieur le Sous-Préfet de Saint-Paul, par délégation de Monsieur le Préfet de
la Réunion, a pris l'arrêté n° 112/SP/SAINT-PAUL du 7 juin 2018.
7) Modalités d'enquête
Lors de la première réunion le 8 juin 2018 avec le pétitionnaire et la DEAL à la sous-
préfecture de St Paul, il nous a été remis par M. DUSSEL un volumineux dossier qui
restait à compléter, ce qui a été fait progressivement avant l'ouverture de l'enquête.
La commission s'est ensuite réunie le même jour pour l'étudier conjointement. Elle s'est à
nouveau rencontrée le 15 juin le matin, puis l'après-midi une réunion a eu lieu à la DEAL
de St Paul avec Mme Maryline CAILLEUX, Ivan MARTIN, Fabrice D'ASCOLI et Thierry
SCHANTZ.
Le 17 juillet 2018, la commission a été reçue au siège de la Région par M. Didier
ROBERT, président, M. Dominique FOURNEL, vice-président, M. Nicolas MORBE, DGA,
et M. Olivier TRICOIRE, directeur d'opération NRL. Les raisons de cette entrevue sont
précisées dans l'annexe A8.
L'enquête s'est déroulée du 25 juin au 25 juillet 2018 inclus.
Pendant la durée de l'enquête, le dossier ainsi qu'un registre d'enquête ont été mis à
disposition du public dans les mairies de St Leu, Les Avirons et Etang-Salé, les personnes
concernées pouvant ainsi consigner leurs observations, ce pendant les jours et horaires
ouvrés.
Les différentes pièces du dossier étaient également consultables (08/06/2018) sur le site
web de la préfecture de la Réunion www.reunion.gouv.fr , environnement et urbanisme,
ICPE, autorisations, arrondissement de St Paul, SCPR.
Le public pouvait également adresser ses observations par correspondance au siège de
l'enquête qui était situé Mairie de St Leu – BP 1004 – 97898 ST LEU CEDEX, ou par voie
électronique à l'adresse suivante : enquetepublique-icpe-saintpaul@reunion.pref.gouv.fr
8) Concertation préalable
Il y en a eu une portant sur la mise en compatibilité du PLU de St Leu avec le PIG de
la carrière « Ravine du Trou », la note explicative de la préfecture de la Réunion
précisant les modalités de la concertation préalable dans son paragraphe 4 (articles L
➢ un champ « autre » lui laissant la possibilité d'aborder d'autres sujets liés à la mise
en compatibilité du PLU.
Le bilan de la concertation préalable (mai 2018) :
Le chapitre I traite du rappel du cadre de la concertation :
✗ origine du projet de carrière
✗ procédure de qualification de PIG
Le chapitre II est relatif à l'incompatibilité du PLU avec le PIG. Dans ce PLU, la zone
d'emprise du projet de carrière de la ravine du Trou et ses installations annexes est située
en zone Ad. Elle correspond à des zones agricoles classées en coupure d’urbanisation au
Schéma d’Aménagement Régional (SAR). Le règlement attaché à cette zone n’autorise ni
les constructions et installations nécessaires à la mise en valeur des ressources naturelles
sur les secteurs protégés en raison de la richesse du sol ou du sous-sol, ni l’exploitation
de ces ressources.Par ailleurs, conformément à l’article L 111-6 du code de l’urbanisme, le
règlement du PLU en vigueur interdit les constructions dans une bande de 100 m de part
et d’autre de l’axe de la route des Tamarins, en dehors des espaces urbanisés. Seule une
exception est prévue à l’article A 2-12 pour les bâtiments d’exploitation agricole en zone
agricole. Des installations sont nécessaires à la mise en oeuvre du projet. Il est donc
nécessaire de mettre en oeuvre une dérogation, comme prévu par l’article L111-8 du code
de l'urbanisme, qui exige une étude dédiée présentée en annexe du rapport de
présentation.
L'objet de la concertation (chapitre III) précisait que les mesures de publicité ont consisté
en un communiqué de presse du Préfet le 16 avril 2018, une information de la commune
de Saint-Leu par courrier du 13 avril 2018, qui a d’ailleurs invité ses administrés par voie
du presse (Quotidien du 3 mai 20178) à y participer, et un affichage des modalités de la
concertation, assuré en commune de Saint-Leu et en sous-préfecture de Saint-Paul du 16
avril au 17 mai 2018, la phase de concertation s’effectuant préalablement à la phase de
mise en compatibilité du PLU de la commune de Saint-Leu, qui se concrétisera sous la
forme d'une enquête publique unique, visant à la fois le volet d'exploitation de l'installation
classée pour l'environnement constitué par la carrière, une procédure d'autorisation de
Mairie de Saint-Leu
date horaires
25 juin 2018 8h à12h
27 juin 2018 13h à 16h
(samedi) 30 juin 2018 8h à12h
4 juillet 2018 13h à 16h
6 juillet 2018 8h à12h
10 juillet 2018 13h à 16h
12 juillet 2018 8h à12h
16 juillet 2018 8h à12h
20 juillet 2018 8h à12h
25 juillet 2018 13h à 16h (clôture)
Mairie d'Etang-Salé
date horaires
28 juin 2018 8h à12h
5 juillet 2018 13h à 16h
9 juillet 2018 13h à 16h
18 juillet 2018 13h à 16h
(samedi) 21 juillet 2018 8h à12h
24 juillet 2018 8h à12h
TOTAL : 1703
1. Remise en question du projet NRL : Elle n'est pas réaliste pour lui, car elle entraînerait
un retard important du chantier et un surcoût considérable.
2. Besoins réels en matériaux pour le chantier NRL : Les besoins restants sont détaillés
pour finaliser le chantier global des digues : 11,35 MT, dont 7,5 MT de remblais et 3,85 MT
d'enrochements, dont 710 000 > 1T.
3. Autres sources de matériaux disponibles : Suite à l'avis délibéré de la formation AE du
11 avril 2018 recommandant de préciser les autres sources d'approvisionnement en
matériaux permettant d'assurer la couverture des besoins liés à la NRL, le MO propose la
synthèse suivante :
Le MO juge que le projet est donc compatible avec les orientations du SAR et qu'il
respecte les orientations du SMVM.
SCOT : Le projet étant compatibles avec les prescriptions du SAR, reprises par le SCOT, il
est compatible avec le SCOT.
PLU : Le projet de carrière sera compatible avec le PLU de Saint-Leu, dans la mesure où
la mise en compatibilité du PLU est effectivement approuvée à l’issue de la présente
consultation.
Thème 3 : Loi Barnier – amendement « Dupont »
De nombreuses observations soulèvent l’irrégularité du projet vis-à-vis des dispositions
des articles L111-6 et L111-7 du code de l’Urbanisme. Le MO remémore que le projet
nécessite la mise en compatibilité du PLU de la commune. Cette dérogation a été
introduite dans le document de mise en compatibilité du PLU soumis à la présente
enquête publique (cf. page 15 du dossier MEC du PLU de mai 2018) et a fait l’objet d’une
étude justificative (Annexe 1 du dossier MEC du PLU). Ainsi, les constructions et
installations nécessaires à l’exploitation de la carrière ainsi que leurs équipements
annexes peuvent être implantés à une distance minimale de 40 mètres de l’axe de la
Route des Tamarins. Cette dérogation ne concerne que le projet de carrière ; elle est donc
limitée dans le temps et à une zone restreinte.
De plus, le projet n’est pas situé à l’entrée d’une agglomération, qu’une étude paysagère
spécifique a été réalisée et que l’activité sera limitée à 4,5 ans. Les constructions édifiées
pour permettre l’exploitation de la carrière seront déconstruites lors de la remise en état.
Thème 4 : Remise en état du site et aménagements futurs
Le devenir du site inquiète bon nombre de participants à l’enquête publique : carrière à
durée de vie plus longue que prévue, décharge, incinérateur, développement de
l’urbanisation. Le MO précise que les craintes exprimées sont sans fondement dans le
cadre du présent projet et que la remise en état ainsi que la durée d’exploitation seront
strictement encadrées par l’Arrêté Préfectoral qui sera délivré pour la carrière ; tout autre
projet, quel qu’il soit, nécessiterait une modification de l’AP de la carrière, une nouvelle
modification du PLU, des permis de construire, des autorisations environnementales selon
le projet.
Les terrains sur lesquels s’inscrit le projet de carrière conservent leur vocation naturelle,
touristique ou agricole et les projets de remise en état proposés par SCPR sont conformes
à ces vocations.
SCPR a répondu à quelques affirmations émises lors de l'enquête en rappelant que sont
les panneaux électriques, les sondages carottés réalisés et toutes les expertises menées
par différents bureaux d’études compétents en matière de géologie qui permettent
d'optimiser la valorisation du gisement à 65%.
Sur la fréquence des tirs de mine : SCPR rappelle que 3 à 5 tirs par semaine seront
réalisés, soit au maximum 1 tir par jour du lundi au vendredi comme précisé dans le
Résumé Non Technique du dossier de demande d’autorisation (chapitre 4 page 19) et
réaffirmé dans l’addendum du 30 janvier 2018 (chapitre 1.C page 7), et non pas 2 tirs par
jour comme souvent lu dans les observations. Cette disposition deviendra une prescription
réglementaire dans l’arrêté d’autorisation. L’amorçage électronique est une technique qui
permet de réduire les vibrations dans le sol et elle n’augmente pas le bruit d’un tir de mine.
Sur les risques d’accidents de type AZF Toulouse : Beaucoup de participants à l’enquête
publique s’inquiètent du risque d’explosion du stock de nitrate d’ammonium comme cela
s’est produit en 2001 dans l’usine de fabrication d’engrais AZF à Toulouse. Toutes les
dispositions seront prises pour réduire les risques d’explosion dus à la présence de
détonateurs et explosif, lors de leur manipulation ou encore lors des tirs de mines.
Sur l’impact des vibrations sur les habitations et les ouvrages d’art de la Route des
Tamarins : Les plans de tirs ont été adaptés en fonction des distances de retrait par
rapport aux habitations et aux ouvrages d’art. L’usage de détonateurs électroniques
permettra de réduire l’impact des vibrations en maîtrisant plus finement les micros retards.
En fonction des résultats enregistrés sur le terrain, les plans de tir pourront être adaptés.
SCPR réalisera avant le démarrage et à la fin de l’exploitation, un constat d’huissier pour
toutes les habitations dans un périmètre de 500 mètres, ainsi qu’un constat contradictoire
avec le gestionnaire des ouvrages d’art de la Route des Tamarins.
Chaque tir fera l’objet d’un contrôle de vibration sur la ou les structures les plus proches.
SCPR prend l’engagement de mettre en œuvre avant le début de l’exploitation et après
l’obtention de l’arrêté préfectoral d’autorisation, des stations de mesures multi paramètres
(poussière, vibration, bruit) au niveau des habitations les plus proches, qui assureront un
suivi continu. Ces stations viendront en complément des points de mesures et de
surveillance déjà définis dans le dossier d’étude d’impact.
Par rapport au premier projet, rappelons que les modifications de l’accès et de l’itinéraire
vont permettre d’éviter le passage des poids-lourds par la zone touristique d’Etang-Salé
les Bains. De plus, les camions de transport de matériaux circuleront uniquement sur la
Route des Tamarins et n’emprunteront pas la RN1a. ils n’auront donc pas d’impact sur le
littoral et sur cette voie largement appréciée des touristes, mais également d’un grand
nombre de réunionnais et des sportifs (vélos, escalade, course à pied, …).
Avec cette modification, l'étude d'impact a permis de conclure que le projet n’aura pas
d’effet négatif significatif sur le tourisme.
Des précisions sur l’impact touristique ont été apportées dans l’addendum en page 10 ;
selon les informations disponibles sur les différents sites internet identifiant les structures
touristiques :
- un seul meublé de tourisme se trouve dans un rayon de moins d’un kilomètre
avec le projet, pour lequel les impacts bruts et nets sont jugés moyen à faible.
- les autres établissements à caractère touristique (restaurants, chambres
d’hôte, meublés de tourisme, …) situés dans un rayon de plus d’un kilomètre ne
seront que faiblement impactés par la carrière.
La conclusion du MO est que, compte tenu de son relatif éloignement et isolement vis-à-
vis de la majorité des établissements touristiques, et de l’ensemble des dispositions prises
pour limiter les nuisances (bruit, poussières, vibrations) et pour favoriser son intégration
paysagère, l’impact de la carrière sur ce secteur d’activité n’est pas avéré.
Commentaire de la commission : Il n'est pas impossible que des impacts existent sur le
tourisme, pour ce qui est de la fréquentation, et sur les professionnels du tourisme. Il est
trop tôt pour l'affirmer ou a contrario infirmer. Une approche pragmatique peut être
envisagée au fur et à mesure de l'évolution du chantier, grâce à la Commission Locale de
Concertation et de Suivi (parfois dénommée par les CE comité de suivi). Dans sa réponse
à l'observation OE-327, SCPR a écrit que l'idée de toucher une commission par tonne
extraite pour les riverains les plus impactés pourra être discutée dans cette commission.
Dans son courrier (ES-C-1), la Région Réunion précise que l’apport du trafic PL généré
par l’exploitation de la carrière sera inférieur à la croissance annuelle normale du trafic et
qu’il ne viendra pas s’ajouter au trafic généré actuellement par les approvisionnements du
chantier de la NRL en matériaux (bien que celui-ci soit réparti entre l’est d’une part, et le
sud et l’ouest d’autre part).
Le trafic de la carrière ne va pas générer à lui seul une saturation accrue du réseau, qui
est plutôt due à la croissance normale du trafic, liée à celle de la population et de ses
déplacements quotidiens.
Impacts sur la sécurité routière : Les effets sur la sécurité routière ont été pris en
considération dans l’étude d’impact (cf. page 174) et sont ceux qui inquiètent les usagers
de la route, le risque d’accident, qui peut être lié à :
- l’insertion des camions sur la Route des Tamarins,
- la présence de débris de roches et/ou de poussières sur la voie,
- la conduite parfois dangereuse des transporteurs de matériaux.
Une charte de bonne conduite pourra être mise en place pour s’assurer que les
transporteurs venant travailler sur la carrière de la Ravine du Trou s’engagent à respecter
la législation, le code de la route et le protocole de chargement qui sera élaboré pour le
site.
De son côté, la Région Réunion rappelle dans son courrier que :
• Le groupement en charge de la construction des digues a prévu des sanctions vis-à-
vis des transporteurs en cas de manquements aux règles de sécurité routière qui lui
seraient signalées.
• Les forces de l’ordre peuvent opérer depuis le centre de gestion du trafic de la
Région (CRGT) et constater les infractions / comportements dangereux par
l’intermédiaire des caméras de surveillance du réseau (vidéo verbalisation, à l’aide des
120 caméras installés sur l’ensemble des RN).
Commentaire de la commission :
Sur le ½ échangeur : La réponse du MO est à relier avec une question posée par la
commission (voir page 52 du mémoire). Cette solution n'avait pas été retenue en 2015 à
cause du risque de collision sur la voie rapide, en raison de la distance d'insertion des PL
dans le trafic. L'étude de conception par le bureau OMEGA est censée avoir résolu ce
problème.
Sur le trafic routier : L'augmentation du trafic sur l'axe considéré est estimé à moins de
4%, soit < à la croissance annuelle du trafic. Selon le responsable du projet Digue, le
nombre de rotations de camions/jour arrivant sur le chantier digue est de 500 à 600/jour,
soit l'équivalent de 12 500 à 15 000 T/jour pour des camions de 25 T. Il n'y aura pas de
trafic résiduel provenant d'autres sources d’approvisionnement si la carrière fournit la
NRL.
La commission a posé une question sur le trafic routier (voir page 51 du mémoire)
Sur la faune marine : L’ensemble du volet faune marine a fait l’objet d’une étude d’impact
complète (cf. chapitres 5.8.5, 7.7.5 et 7.7.6 – Tome 2 : Etude d’Impact et Tome 5D annexe
12 Evaluation environnementales des incidences du projet sur le milieu marin – PARETO
Janvier 2016). Des études spécifiques sur les cétacés ont de plus été réalisées (cf. Tome
5D annexe 12 Expertise acoustique : caractérisation de l’impact d’une carrière d’extraction
de roches massives sur le milieu marin – Biotope – Quiet Océan décembre 2015).
L’avis de recevabilité du 12 mai 2016, était assorti d’une demande spécifique concernant
la biodiversité marine et les tirs de mines. SCPR a répondu à cette demande par la note
complémentaire sur l’acoustique sous-marine et les cétacés fournie au Tome 2 –
Complément à l’étude d’Impact. Cette note précise l’ensemble des mesures d’évitement
en faveur des cétacés (cf. chapitre III.2.3 – page 25 et suivantes).
Les mesures d’évitement seront mises en œuvre dès le démarrage de la carrière et seront
maintenues durant toute l’exploitation.
Le monitoring acoustique des cétacés en temps réel prévu est complété durant les 6
premiers mois d’exploitation par un suivi visuel aérien 30 minutes avant le tir et 30 minutes
après le tir. Ce suivi pourra si nécessaire être reconduit durant la période de migration des
baleines à bosses si l’actualisation de la modélisation acoustique de l’opération de minage
en situation réelle indique un risque accru sur cette espèce.
Sur la Réserve Marine : Des inquiétudes ont été émises concernant l’impact de la carrière
sur la Réserve Marine, et notamment sur les coraux présents dans l’océan, à proximité
immédiate du projet, mais également de la faune (poissons, tortues, …).
Commentaire de la commission :
Sur la Réserve Marine : Si on partage les milieux et habitats dans une approche
dichotomique simple, il est possible d'analyser d'un côté le milieu terrestre et de l'autre le
milieu marin. Plus de 23% des observations faites concernent ce dernier.
Le Conseil scientifique, 2° instance consultative de la RNM, pouvait être sollicité sur toute
question à caractère scientifique touchant la réserve (article R 332-18 du code de
l'environnement).
Dans l'annexe 28, le lecteur pourra voir que chaque fois que le MO (SCPR) a répondu à
une observation en faisant référence au thème n° 10, il a été mentionné dans le
commentaire de la commission : la directrice de la RNM a indiqué (OE-124) que « l'aire
protégée est située en face (du) projet et pourrait potentiellement en être impactée », mais
aucune contribution n'a complété cette assertion.
La directrice de la RNM ayant précisé que le dossier a été étudié dans le cadre de la
consultation au public concernant le projet de carrière SCPR Ravine du Trou et n'ayant
fourni d'autres remarques que celles exprimées dans l'observation OE-124, il ne semble
pas que des impacts importants soient susceptibles d'affecter la zone protégée en aval du
projet de carrière. A défaut, elle aurait pu attirer l'attention de la commission sur les risques
particuliers encourus.
Compte tenu des différentes mesures d’évitement proposées, le projet respecte les
dispositions de l’arrêté ministériel du 17 février 1989 (cf. chapitre 7.7.4 - Tome 2 : Etude
d’Impact) :
● Création de gîtes artificiels à chiroptère avant le démarrage des travaux
● Adaptation de la période et de la méthodologie de défrichement
● Pas d’exploitation de la carrière de nuit
● Adaptation des horaires d’exploitation en fonction des périodes sensibles de
l’avifaune nocturne
● Mise en place d’éclairages spécifiques
● Eloignement du périmètre d’exploitation de la ravine des Aviron
Dans ces conditions, il n’est pas nécessaire de demander une dérogation à la destruction
d’espèces protégées au titre de l’article L411-2 du Code de l’Environnement pour les
chiroptères comme pour l’avifaune.
Afin de ne pas impacter les habitats à caractère patrimonial recensés dans la ravine des
Avirons, le périmètre d’exploitation a été modifié et est désormais situé à au moins 400
mètres de distance des remparts de la ravine des Avirons classée en ZNIEFF I. De plus, le
périmètre du projet actuel n’intercepte plus l’Espace Boisé Classé identifié au PLU de la
commune de Saint-Leu.
Pour aller dans le sens de la lutte contre les EEE, SCPR s’engage à ne pas utiliser le bois
noir, classé comme Espèce Exotique Envahissante bien que faisant partie de la liste
DAUPI. Ainsi cette espèce sera proscrite des espèces constitutives de la palette végétale
du projet de remise en état de la carrière.
En phase exploitation l’arrachage et/ou la coupe des EEE sur les zones de dépôts
provisoires sera réalisé systématiquement avant la réutilisation des matériaux dans les
réaménagements. Ces opérations de nettoyage auront lieu avec une fréquence
biannuelle.
Dans son avis rendu le 11 avril 2018, le CGEDD recommandait de répertorier et de suivre
les stations de Bois d’ortie et de Bois de lait pour s’assurer de l’absence d’impact
(notamment poussières) sur ces plantes. Dans sa réponse, SCPR rappelle que les
inventaires terrain réalisés en 2013-2014 n’ont pas permis d’identifier de stations de Bois
d’Ortie dans le périmètre d’étude investigué, mais prend l’engagement que le suivi des
stations de Bois d’Ortie et de Bois de Lait identifiées dans les inventaires des bases de
données sera intégré à la mission de suivi Faune Flore milieu naturel prévue dans le cadre
du projet.
Commentaire de la commission : Dans plus de 30% des observations faites par voie
électronique, les faune et flore étaient citées. Il s'agit là d'une véritable préoccupation des
participants qui doit être prise en compte.
Avis de l'ARS : Le MO y répond et précise que la fréquence des tirs ne sera pas de 2/jour
mais de 1/jour, 5jours/7.
Remarque sur la silice : Dans le cas des carrières extractives, les poussières émises
peuvent contenir du dioxyde de silicium ou silice. Cet élément est un composant majeur
de la croûte terrestre (environ 25%). La silice peut se trouver sous forme amorphe ou sous
forme cristalline qui représente sa forme la plus dangereuse, puisqu’elle est à l’origine de
la silicose.
Vibration et impacts sanitaires : Comme rappelé dans l’addendum en page 17, les
principales vibrations générées par la carrière sont dues aux tirs de mines. Le chapitre
7.12 du Tome 2 Etude d’Impact rappelle les différentes dispositions prises dans le cadre
de l’exploitation pour maîtriser et surveiller les vibrations transmises lors des tirs de mines.
Ces gaz ont fait l’objet de modélisation de leur dispersion dans l’atmosphère. Les niveaux
sont très inférieurs aux valeurs réglementaires. La production de ces gaz est liée à la
bonne maîtrise de la technique de minage et des paramètres de tirs justifiant alors
pleinement de confier l’ensemble de cette prestation de minage à une entreprise
spécialisée utilisant ses propres matières actives et équipements.
Les constructions seront déconstruites et feront l’objet d’une prestation par une entreprise
extérieure spécialisée, certifiée Qualibat n°1111.Les déchets issus de cette déconstruction
seront suivis et traités dans les filières dédiées.
Les habitations et les établissements sensibles les plus proches : Comme indiqué dans
l’addendum en page 18, à partir de l’ensemble des études et modélisations réalisées dans
le cadre de l’étude d’impact, une synthèse des impacts bruts et nets pour les habitations
les plus proches est fournie dans l’addendum et reprise ci-après. De même, une synthèse
est produite pour les établissements sensibles recensés dans le secteur.
SCPR a fait la proposition de mise en place d’une Commission Locale de Concertation et
de Suivi, organisée sur le modèle des Commissions de Suivi prévues par l’article L125-2-1
du Code de l’Environnement.
Cette Commission a pour vocation de créer un cadre d’échange et d’informations sur les
actions menées dans la conduite de l’exploitation afin de prévenir les risques d’atteinte
aux intérêts mentionnés à l’article L511-1 (dangers ou inconvénients pour la commodité du
voisinage, pour la santé, la salubrité, l’agriculture, la protection de la nature, de
l’environnement ou des paysages).
Elle sera mise en place pour être opérationnelle dès le démarrage des travaux
préparatoires.
Dans son avis rendu le 11 avril 2018, l’AE recommande un suivi continu des poussières et
un suivi régulier des émergences acoustiques. Des stations de mesures multi paramètres
(poussière, vibration, bruit) seront installées selon le positionnement proposé page 43 du
mémoire (positionnement sous réserve d’une acceptation des propriétaires foncier).
Thème 17 : Paysage
De nombreuses observations relèvent l’insuffisance d’étude d’impact sur le paysage. Sur
un total estimé de 323 cocotiers présents sur le périmètre de la maîtrise foncière, plus de
50% seront conservés afin de préserver l’aspect paysager du site.
Remarque du MO sur les vestiges anthropiques : L’Association de préservation du
patrimoine historique et environnemental de St-Leu fait part de ses inquiétudes
concernant la présence de vestiges anthropiques dans l'intérieur du périmètre de la
maîtrise dans la mesure où les résultats du diagnostic prescrit au titre de l'archéologie
préventive (arrêté préfectoral n° 3898 du 8.7.2014) n’ont pas été suivis d'effet.
La définition du périmètre du projet prend en compte les différentes contraintes et
servitudes affectant le site, et notamment les antiquités préhistoriques, historiques et
l’archéologie préventive (cf. § 4.3 de l’étude d’impact, pages 30 et 31).Lors des fouilles, si
un patrimoine d’intérêt significatif est découvert, il sera préservé.
Concernant le prélèvement d’eau sur le réseau d’irrigation du Bras de Cilaos, il est rappelé
que le projet a recueilli des avis favorables du Conseil Départemental en tant que
propriétaire du réseau et de la SAPHIR en tant que gestionnaire (Tome 5 Annexe 1 pièce
10).
Finalement, comme évoqué dans le Thème 2, sur la parcelle haute, classée en espace
agricole, seulement 1,3 ha est actuellement cultivé, du fait de la topographie accidentée
du site. Une fois la remise en état achevée, les surfaces agricoles occuperont entre 8,3 et
10 ha.
Beaucoup d’inquiétudes concernant les répercussions sur les secteurs tels que les écoles
et crèches, les assistantes maternelles, les commerces à proximité, les emplois liés au
tourisme, … ont été relevées.
Les impacts sanitaires pour l’ensemble de la zone sont traités dans le Thème 13 et
l’EQRS (Annexe 14) a montré que les risques sanitaires sont jugés acceptables. Il n’y a
donc pas de raison valable pour qu’il y ait une baisse de la fréquentation de ces
commerces et services.
Pour ce qui est des observations portant sur de la légalité de la mise en compatibilité du
PLU vis à vis des autres documents de planification, il est précisé :
- Que le PLU doit en revanche être compatible avec le SCoT et le Schéma de Mise
en Valeur de la Mer (SMVM).
Pour ce qui est du SCoT, il est écrit en conclusion que l’évolution du PLU est compatible
avec le SCOT du TCO puisque :
l’exploitation de matériaux sur ce secteur est explicitement prévue par le SCoT du
TCO,
le PLU impose des préconisations permettant de veiller à la ressource en eau, et
après exploitation à la qualité paysagère et aux usages futurs des espaces
concernés, comme préconisé par le SCoT,
le PLU ne génère pas une consommation d’espace agricole pérenne, car il prévoit
une remise en état du site pour la continuité de l’activité agricole. Cette remise en
Concernant les coupures d’urbanisation, le SMVM prévoit la possibilité d’y implanter une
activité d’extraction de matériaux sous réserve d’une remise en état du site pour permettre
d’en restaurer le caractère agricole ou naturel. Ce qui est bien prévu dans le projet de
mise en compatibilité du PLU.
La commission d'enquête
SIGLE OU SIGNIFICATION
ACRONYME
AE AUTORITE ENVIRONNEMENTALE
AEP ALIMENTATION EN EAU POTABLE
ARS AGENCE REGIONALE DE LA SANTE
BRGM BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES
CASUD COMMUNAUTE D'AGGLOMERATION DU SUD (DE LA REUNION)
CDNPS COMMISSION DEPARTEMENTALE DE LA NATURE DES SITES ET DES PAYSAGES
CE COMMISSAIRE-ENQUETEUR
CEnv CODE DE L'ENVIRONNEMENT
CIVIS COMMUNAUTE INTERCOMMUNALE DES VILLES SOLIDAIRES (DU SUD DE LA
REUNION)
COS COEFFICIENT D'OCCUPATION DES SOLS
CSS COMMISSION DE SUIVI DE SITE
CU CODE DE L'URBANISME
DAE DEMANDE D'AUTORISATION D'EXPLOITER
DCE DIRECTIVE CADRE EAU
DAAF DIRECTION DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA FORET
DP DECLARATION DE PROJET
DEAL DIRECTION DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'AMENAGEMENT ET DU LOGEMENT
DT DECLARATION DE TRAVAUX
DUP DECLARATION D'UTILITE PUBLIQUE
EBC ESPACES BOISES CLASSES
EP ENQUETE PUBLIQUE
FEDER FONDS EUROPEEN DE DEVELOPPEMENT REGIONAL
FRAFU FONDS REGIONAL D'AMENAGEMENT FONCIER ET URBAIN
ICPE INSTALLATION CLASSEE POUR LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT
IIC INSPECTION DES INSTALLATIONS CLASSEES
ISD INSTALLATION DE STOCKAGE DES DECHETS
MO MAITRE D'OUVRAGE (pouvant être désigné « pétitionnaire »
MOE MAITRE D'OEUVRE
NGR NIVELLEMENT GENERAL DE LA REUNION
OM ORDURES MENAGERES
ONF OFFICE NATIONALE DES FORETS
PADD PROJET D'AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DURABLE
PAE PLAN D'ACTION ENVIRONNEMENTAL
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ENQUETE PUBLIQUE
du 25 juin au 25 juillet 2018
659 observations écrites ont été faites sur les registres d'enquête de St Leu.
290 observations écrites ont été faites sur les registres d'enquête des Avirons.
114 observations écrites ont été faites sur les registres d'enquête d'Etang-Salé.
599 observations faites par voie électroniques sur l'adresse mail dédiée ont été transmises
au président de la commission, et traitées par cette dernière.
41 courriers ont été déposés dans les lieux de permanence, ou envoyés à la mairie de St
Leu, siège de l'enquête,
soit un total de 1703 observations.
Dans le chapitre « 15) Nombre d'observations relevées », un passage est consacré aux
observations faites par voie électronique, reçues par la préfecture et transmises ensuite
au président de la commission, lequel fait quelques remarques sur l'efficience du
processus retenu.
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Information du public : Les modalités sont précisées dans la rubrique « 11) Information
effective du public », relatives plus particulièrement à celles concernant la prise de
connaissance par le public de l'existence de l'enquête et de son déroulement participatif.
En ce qui concerne la compréhension du dossier, très fourni – trop ont dit certains - , la
commission a essayé de faciliter son approche par le public. Ainsi, un récapitulatif avec les
dates des documents et l'indication du contenu a été réalisé par un membre de la
commission et ajouté dans chaque mairie (cf « 5) Composition du dossier ») ; des cartes
supplémentaires ont été demandées à la SCPR pour l'affichage dans les lieux de
permanence (cf « 9) Demande de documents complémentaires »).
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L'ambiance a été quelque peu ternie par les événements du 20 juillet 2018 et la mise en
cause non pas du projet, phénomène normal dans le cadre du processus de débat
L'annexe A28 comprend le relevé des observations faites sur les registres et par courrier
pour les 3 villes concernées, ainsi que celles faites par voie électronique. Elle a été remise
également le même jour et comme il est précisé dans le rapport, la réponse du MO (SCPR
et/ou DEAL) y est incluse ainsi que l'avis de la commission faisant suite.
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• Sur la 2° enquête publique (septembre/octobre 2016) : Il a parfois été écrit qu'un avis
défavorable avait été rendu dans les deux premières enquêtes publiques. Si tel est bien le
cas en 2015, le projet présenté par SCPR étant alors différent, cela n'est pas vrai en
2016 : La commission d'enquête avait rendu un avis favorable avec 5 réserves qui étaient
des conditions suspensives, 4 recommandations qu'elle avait qualifiées d'essentielles en
insistant pour qu'elles soient appliquées et 3 recommandations simples.
L'addendum du 30 janvier 2018 apporte des précisions et fait état d'engagements
complémentaires, en lien avec le rapport de 2016.
L'ensemble du projet déjà présenté en 2016 a de ce fait été soumis pour cette seule
raison à une nouvelle enquête publique, en même temps que le dossier de mise en
compatibilité du PLU de la ville de St Leu.
• Sur l'avis de l'ARS : On a pu lire dans les observations : « Où est l'avis de l'ARS pour
cette EP (avis défavorable l'année dernière) », « Il est essentiel et incontournable (…)
d'entendre l'avis de l'ARS pour cette enquête publique », « Un avis de l'ARS sur le projet
de carrière et les risques sanitaires générés par son exploitation devrait opportunément
être demandé par le commissaire-enquêteur ». Ce ne sont là que 3 remarques sur l'ARS
prises au hasard parmi toutes les observations.
L'avis ARS datant du 4 juillet 2016 ne faisait pas partie du dossier remis à notre
commission, mais était dans celui soumis à la précédente enquête (annexe 16 du rapport
2016). Il a été demandé à la DEAL pour examen (cf chapitre « 9) Demande de documents
complémentaires ». Il ne fait pas état d'un avis défavorable ; il était seulement indiqué
qu'en conclusion, l'ARS-OI acte les améliorations significatives apportées au dossier initial
et émet des réserves quant à l'acceptabilité d'une cadence importante de deux tirs
simultanés par jour tels que figurant aux modalités d'exploitation du chantier.
Le point 19 des « Considérant » de la décision est rédigé comme suit : (….) les
modifications approuvées par l'arrêté en litige (….) ne pouvaient intervenir sans qu'une
évaluation environnementale ne soit réalisée ou à tout le moins sans que l'évaluation
ayant accompagné la révision du schéma approuvé en 2010 ne soit réactualisée.
Point 20 : Dès lors, cet arrêté (du 26 août 2014) doit être annulé sans qu'il soit besoin
d'examiner les autres moyens soulevés à son encontre.
La décision de la CAA de Bordeaux ne traite donc pas du projet de carrière de Bois
Blanc, mais du SDC 2014 qui apportait des modifications au SDC 2010 non soumises à
tort à évaluation environnementale.
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Cette enquête publique unique a fait l’objet de la publicité suivante pour l’information du
public :
L'affichage a été fait sur site ainsi que dans les mairies concernées par ce projet,
conformément aux dispositions de l’article 6 de l’arrête de Monsieur le Sous Préfet
de Saint-Paul relatif à cette l'enquête publique.
Ces parutions ont eu lieu, conformément aux mêmes dispositions, les 8 juin
2018 et 25 juin 2018 dans LE JOURNAL DE L'ILE et LE QUOTIDIEN
1063 observations sur les registres ouverts en Mairies de Saint-Leu, des Avirons et
de l’Etang-Salé.
41 courriers reçus dont certains avec de nombreuses pages.
559 observations faites par voie électronique.
Toutes les observations ont été traitées par la commission d’enquête, et soumises au
Maître d’ouvrage pour avis. Les tableaux récapitulatifs des observations, par commune
avec les réponses du Maître d’ouvrage et l’avis de commission sont joints en annexe du
rapport d’enquête.
Du côté des personnes qui se sont exprimées pour le projet, la commission a relevé le
même comportement, elles arrivaient par bus ou en groupe, et venaient pour « donner
leur accord pour la carrière et pour la route du littoral et pour sauver leur emploi », et cela
sans consultation du dossier d’enquête.
Dans son mémoire en réponse à la commission d’enquête le 24 août 2018, comme dans
son mémoire en réponse à l’avis de l’AE du CGEDD du 11 avril 2018, la commission
relève que le Maître d’ouvrage la SCPR a répondu aux questions posées pour le suivi des
stations de Bois d’Ortie et de Bois de Lait et pour la protection des deux espèces
remarquables de fougères identifiées dans la zone du projet et précise qu’elle fera appel à
un organisme compétent et reconnu comme tel par les services de la DEAL. Au préalable
de l’opération de transplantation le protocole établi par le bureau d’étude naturaliste qui
accompagnera la SCPR sur ce projet pourra être validé par le sachant retenu.
Pour le EEE, la SCPR précise que le défrichement sera réalisé en dehors de la période de
montée en graines et que les déchets végétaux issus du défrichage seront broyés et
laissés sur le site.
Pour la faune terrestre la SCPR précise que les dispositions de l’arrêté ministériel du 17
février 1989 concernant les mesures de protection des espèces animales représentées
dans le Département de la Réunion seront appliquées pour le Busard de Maillard et le
Paille en Queue, et que pour le petit Molosse et le Taphien de Maurice observés à
proximité du site, dans les ouvrages de la Route de Tamarins, ni les habitats artificiels ni
les individus ne seront détruits par le projet, et qu’en sus, des gîtes artificiels à chiroptères
seront créés avant le démarrage des travaux.
La SCPR conclut que dans ces conditions, il n’est pas nécessaire de demander une
dérogation à la destruction d’espèces protégées au titre de l’article L411-2 du Code de
l’Environnement pour les chiroptères comme pour l’avifaune.
Pour ce qui est du bruit et des vibrations la SCPR précise que la question du suivi
acoustique en limite de propriété est bien prévue, et que des stations multi- paramètres
seront installées tout autour du site d’exploitation pour un suivi du respect des seuils
réglementaires en phase d’exploitation.
En complément de ces mesures de maîtrise mises en place et des mesures de suivi
réalisées dans l’environnement immédiat de la carrière, un suivi poussière, bruit et
vibration sera également réalisé sur les stations positionnées sur une zone plus étendue
autour de la carrière.
En phase exploitation, des mesures de réductions des niveaux acoustiques et vibratoires
des engins utilisés pour le chantier seront mise en œuvre (capotage et isolation des
phoniques des trommels, grille de polyuréthane sur les cribles, caoutchouc dans les
trémies et les bennes, merlons ou écrans pour protéger les habitations les plus proches,
etc…)
Sur la fréquence des tirs de mine, la SCPR rappelle, que 3 à 5 tirs seront réalisés par
semaine, soit au maximum 1 tir par jour, et que l’amorçage électronique est une technique
qui permet de réduire les vibrations dans le sol, ce qui est confirmé par le collectif « Touch
pa nout roch ».
Des mesures de poussières sédimentables et des PM 10 et 2,5 ont été réalisées, ainsi
que des analyses minéralogiques afin de vérifier la présence ou non de silice cristalline:
les résultats montrent que sur le secteur du projet, l’air est faiblement empoussiéré, que
les matériaux extraits par la carrière ne contiennent pas de silice cristalline et que
l’absence de silice cristalline permet d’affirmer que l’exploitation ne génère aucun risque
de silicose pour les populations environnantes.
Les résultats de l’Evaluation Quantitative des Risques Sanitaire réalisée par Technisim
(Annexe 14 du dossier) ont montré que les indices de risque étaient largement inférieurs
aux seuils de référence.
Les risques d’inondation sur la totalité de la zone d’influence de la carrière sont bien
traités dans l’étude d’impact du projet, et l’exploitation n’entraînera pas de modification
des bassins versants. Le projet de ZAC de Bois Blanc ne sera pas impacté par le projet, et
l’étude d’impact conclut que pour ce qui est des risques d’inondation de la ZAC de Bois
Les conséquences du projet sur le trafic routier a fait l’objet de nombreuses observations.
Le principe retenu, d’un demi échangeur au niveau de la Route des Tamarins, pour la
sortie des camions du chantier de carrière a été très critiqué par les contributeurs.
Dans son mémoire en réponse aux observations, le Maître d’Ouvrage s’est voulu
rassurant sur ce point, car cela permet de désengorger la circulation sur la RN1a, et pour
ce qui des risque d’accidents, la SCPR précise que cet échangeur a été conçu
conformément aux règles de l’ICTAAL (Instruction sur les Conditions Techniques
d’Aménagement des Autoroutes de Liaison) et que les camions sortant du site auront
suffisamment de visibilité pour s’insérer en toute sécurité dans le trafic, et que des
dispositions seront prises pour avertir les usagers de Routes des Tamarins de cette sortie
de chantier.
Le choix du site a été justifié par le porteur de projet qui rappelle qu'initialement 5 solutions
possibles avaient été étudiées :
1) Saint-Paul, projet « Rivière des Galets »
2) Saint-Paul, projet « Alpha »
3) Saint-Leu, projet « Bras de Mouton les bas »
4) Saint-Leu, projet « Cap Lelièvre »
5) Saint-Leu, projet « Bois Blanc »
De même page 111 du tome 2-EI, 3 itinéraires étaient envisageables pour acheminer les
matériaux extraits jusqu'au chantier NRL. La solution du « trajet 3 » a été retenue bien
qu'identifiée comme étant la plus coûteuse, mais meilleure au regard de 4 contraintes :
créations de nouvelles surfaces imperméabilisées, consommation énergétique, émissions
de GES, nuisances sonores.
Le SDC 2010 :
Dans le dossier d’enquête soumis à la consultation du public, la SCPR a fourni suite à la
décision de la CA de Bordeaux un argumentaire sur la compatibilité du projet avec la
Schéma Départemental des Carrière de 2010 permettant de démontrer que le périmètre
du projet est situé en dehors de toutes zones comportant des facteurs pouvant limiter
l’exploitation de carrière au sens du SDC 2010.
La commission note par ailleurs que le SDC 2010, définit des espaces carrières
représentant des zones à privilégier et à préserver pour l’exploitation des carrières afin
d’assurer la satisfaction des besoins en matériaux sur le long terme, et précise que
l’ouverture de carrière hors de ces espaces reste possible.
LE SAR :
Les parcelles concernées par le projet se situent au niveau du SAR pour partie dans un
espace agricole et en zone de coupure d’urbanisation.
Les prescriptions du SAR pour les espaces agricoles, précisent que dans ces
espaces, l’exploitation de carrière peut être envisagée en dehors des périmètres
d’irrigation actuelle et future sous réserve que les espaces en cause puissent recouvrer à
terme leur vocation agricole avec une bonne valeur agronomique. Ce sera le cas pour la
parie haute parcelle BW 279, qui est irrigable mais exploitée que sur 1,3 ha pour une
superficie totale de plus de 30 ha. IL y a un engagement de la SCPR pour la remise en
état agricole, et pour l’installation d’un système d’irrigation sur la parcelle.
Les prescriptions du SAR pour les coupures d’urbanisation sont : la valorisation des
coupures d’urbanisation peut être assurée par divers aménagements dont l’exploitation
des carrières sous réserve que la remise en état du site restaure le caractère naturel ou
agricole ou initial de la coupure : ce sera le cas pour la partie basse, parcelle BW 253.
Le SMVM :
La parte haute se situe en espace agricole au SMVM, et ces espaces ne font pas
l’objet de prescriptions particulières dans le SMVM, se rapportant au SAR pour ces zones.
La partie basse est située en coupure d’urbanisation, et il est spécifiée que dans les
coupures d’urbanisation, l’exploitation des carrières est possible sous réserve que la
remise en état du site restaure le caractère naturel ou agricole initial de la coupure.
Ce sera le cas, donc on peut conclure que le projet de carrière est compatible avec
le SMVM.
Le SCoT du TCO :
Le Scot prévoit de façon explicite la possibilité d’exploitation de carrière.
Le PADD émet comme objectif N°2 que l’exploitation de carrière doit veiller à la
préservation de la « ressource en eau » et après exploitation, à celle de la qualité
paysagère et des usages futurs des espaces concernés.
Ce qui sera le cas, tant pour la partie haute que pour la partie basse.
Donc on peut en déduire que le projet de carrière est compatible avec le Scot du
TCO.
Le PLU :
Le PLU de la commune de Saint-Leu n’autorise pas l’exploitation de carrière sur les
parcelles du projet.
La mise en compatibilité du PLU fait l’objet de cette enquête unique.
Si la mise ne compatibilité du PLU est approuvée après cette enquête publique, le
projet de carrière sera donc compatible avec le PLU.
En outre pour ce qui est de toutes les nuisances subies suite à l’exploitation de carrière, la
SCPR rappelle :
Qu’elle restera à l’écoute des parties prenantes pour faire évoluer son projet afin de
favoriser son acceptation malgré des conséquences techniques ou économiques
parfois peu favorables au projet industriel lui-même : écoute qui se traduira par la
mise en place d’une Commission Locale de Concertation et de suivie afin de créer
un cadre d’échange et d’information sur les actions menées dans la conduite de
l’exploitation.
Que pour ce projet elle s’est attachée des services de plus d’une dizaine de
bureaux d’études spécialisés et reconnus dans leur domaine respectif pour le
montage du dossier, et qu’en phase d’exploitation, de nouvelles études seront
réalisées pour améliorer la connaissance et le retour d’expérience.
Que l’objet de cette demande d’autorisation d’exploiter est de répondre aux besoins
en matériaux de la Nouvelle Route de Littoral qui est un ouvrage déclaré d’Utilité
Publique, tout en comprenant les inquiétudes légitimes des riverains plus ou moins
proches du projet de carrière.
Que l’exploitation d’une carrière est une activité industrielle maîtrisée et très
encadrée, soumise à la réglementation des Installations Classées pour la
Protection de l’Environnement : cadre qui garantit aux riverains, aux réunionnais, à
la collectivité au sens large, la prise en compte de l’environnement et de la santé et
le contrôle par la Police des Installations Classées du respect de la réglementation.
Il est également fait état dans l'addendum des engagements complémentaires de SCPR
vis-à-vis de l'ensemble des mesures déjà inscrites dans son dossier de demande
d'autorisation :
• Effectuer une démonstration en présence du public des effets réels d’un tir de
mine et du fonctionnement d’engins de chantier bruyants avant le début de
l’exploitation et après l’obtention de l’arrêté préfectoral d’autorisation.
• Faire procéder à un audit de l’installation de stockage de nitrate d’ammonium par
un organisme de contrôle compétent (INERIS ou équivalent) avant sa mise en
service afin de vérifier le respect de l’arrêté du 18 décembre 2008 relatif aux
prescriptions générales applicables aux installations classées soumises à
déclaration sous la rubrique n° 4701.
• Réduire de l’ordre de 20% le nombre de microcoupures nécessaires aux tirs de
mines situés dans la bande des 100 à 150 m de la Route des Tamarins. Ainsi le
nombre de microcoupure moyen sera 16 par an.
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Avant de rédiger son avis, la commission terminera en disant que, si elle a bien compris
que la construction de la NRL ne suscite guère d'opposition, la nécessité de sécuriser le
trajet sur la partie ouest de la Réunion étant avérée eu égard aux victimes décédées ou
blessées par les chutes de pierres sur la route actuelle depuis son ouverture en 1963 et
son élargissement en 1976, la méthode pour y parvenir est polémique.
Il a été écrit dans les observations qu'en viaduc le projet aurait coûté moins cher, moins
impactant, que des alternatives simples et réalisables existaient, qu'il faut maintenant finir
la route en « tout viaduc », et moult remarques encore contestant l'orientation du projet de
la NRL.
Pour rappel, il n'incombait pas à la commission chargée de cette enquête publique de
traiter la problématique de la NRL, déclarée d'utilité publique en 2012. Certes, le projet
d'exploitation de la carrière de Bois Blanc et l’achèvement de la NRL sont liés par l'arrêté
du 31 juillet 2017 qualifiant le projet d'intérêt général (PIG). Mais le choix retenu à l'époque
pour la construction de la NRL au moyen d'une partie en viaduc et l'autre en digue ne peut
être commenté.
Sur la modification possible du tracé actuel de la NRL, la contribution de la Région
Réunion (ES-C-1) est sans équivoque quand elle rappelle que la variante comportant un
autre viaduc de 2700 m entre la Grande Chaloupe et La Possession existait en amont de
la DUP, mais qu'elle n'a pas été retenue. Elle ajoute qu'un retour à cette réalisation
entraînerait entres autres des conséquences pécuniaires d'un montant de plus de 125 M€
HT et un retard des travaux de 3 à 4 ans.
Cette option n'est pas irréalisable mais elle n'est pas soutenue par les décideurs, et il
n'appartient pas à la commission de se substituer à eux pour proposer une modification du
projet présenté.
Les membres de la commission comprennent les craintes exprimées par le public, par les
représentants des associations, et par certains élus. Presque 84% des avis exprimés sont
défavorables au projet d'extraction de la roche sur le site de Bois Blanc. Avoir une carrière
à côté de chez soi n'est pas agréable et les conséquences sont appréhendées par la
population riveraine. Il faut espérer que les mesures « évitement, réduction,
compensation » (ERC) soient optimales si l'autorisation est donnée pour son exploitation.
Des opposants ont affirmé que d'autres solutions existent. La commission n'a pas reçu de
contribution suffisamment étayée pour être considérée comme une contre-proposition
crédible constituant une alternative viable au projet de Bois Blanc.
L'avis donné par la commission n'apportera pas de réponse pouvant satisfaire tout le
monde, loin s'en faut. Pour certains, le projet est une aberration (sic), pour d'autres c'est
un bon projet. Peut-être qu'un « bon » projet serait un projet consensuel, faisant
l'unanimité. En l'espèce, nous n'en sommes pas là.
C'est cependant un projet nécessaire, en adéquation avec les choix faits par les élus de
réaliser la NRL sous sa configuration actuelle, et notre commission n'a pas trouvé matière
à contredire ce qui avait été décidé par l'ancienne qui a statué en 2016.
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AVIS DE LA COMMISSION :
la commission émet un avis favorable sur le projet dès lors qu'il est mené en conformité
avec l'ensemble des normes législatives et réglementaires le régissant, ainsi que les
recommandations et prescriptions des différents schémas d'aménagement du territoire
réunionnais.
-Et pour ce qui est de la Commission Locale de Concertation et de Suivi qui sera mise en
place dés le démarrage des travaux préparatoires, toujours pour l’acceptabilité du projet,
confier l’animation de cette instance à un organisme indépendant, (pourquoi pas à
l’Etat) : car confier cette mission à la SCPR reviendrait à se satisfaire de la notion d’auto-
La commission d'enquête
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ENQUETE PUBLIQUE
du 25 juin au 25 juillet 2018
Contexte réglementaire :
Les matériaux extraits de la carrière doivent être destinés uniquement pour la réalisation
du chantier de la Nouvelle Route du Littoral (NRL), prévue au Schéma d’Aménagement
Régional (SAR) et déclarée projet d’Utilité Publique par arrêté préfectoral n° 12-
311/SG/DRCTCV/4 du 7 mars 2012.
Les conditions d’accueil du public dans les mairies ont été satisfaisantes. La participation
du public a été élevée, notamment lors des dernières permanences, plus particulièrement
au siège l’Enquête à Saint Leu les 20 et 25 juillet 2018, avec une forte pression exercée
sur les membres de la Commission, et des allusions sur l’indépendance du Président de la
Commission par un élu (et ex-Député)
Les Conseils Municipaux des trois communes se sont réunis pour se prononcer sur le
dossier d’enquête publique. :
La Commune de Saint Leu, le 4 juillet 2018 a donné un avis défavorable sur le dossier
de demande d’autorisation du projet de carrière Bois Blanc – Ravine du trou - porté par
la société SCPR ainsi que le dossier de mise en compatibilité du PLU de St leu par la
Préfecture.
La Commune des Avirons lors de sa séance du 13 juillet 2018, se positionne contre la
réalisation du projet de carrière.
La Commune de l’Etang-Salé lors de sa séance du 7 août 2018 a émis un avis
défavorable à la demande d’autorisation d’exploiter une carrière de matériaux à ciel
ouvert présenté par la SCPR à Bois Blanc en notant l’incompatibilité du projet avec le
PLU actuel.
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Le secteur d’étude a fait l’objet d’une analyse de l’état initial de la faune et de la flore, des
habitats, caractéristiques climatiques et série végétale.
Plusieurs zones naturelles d’intérêt reconnu sont situées à proximité du périmètre d’étude.
L’emprise du projet tient compte de ces contraintes environnementales fortes et
l’ensemble de ces zones a été exclu du périmètre classé de la carrière.
Un diagnostic écologique a été confié à la société BIOTOPE sur un cycle biologique
complet entre 2013 et 2014 retranscrit dans son intégralité dans le tome D du Dossier de
Demande d’Autorisation d’Exploiter dont l’instruction est faite conjointement avec la
demande de dérogation à l’interdiction générale de déchiffrer.
I - Sur l’état initial de la flore et de la faune dans la zone d’étude et enjeux , il nous a paru
significatif de relever les points suivants issus de l’expertise BIOTOPE :
Deux habitats indigènes représentent un intérêt patrimonial fort localisés au sein
des Ravines des Avirons et du Trou, le reste présentant un enjeu faible.
Caractérisation des effets du projet sur la flore et les habitats. Nous citerons :
En phase d’aménagement, la destruction des habitats identifiés sur la zone
d’emprise ne devrait avoir qu’une incidence faible.
En phase d’extraction, outre l’impact direct lié à la destruction physique en phase
d’aménagement, les envols de poussières et les circulations des engins génèrent
des impacts indirects sur les habitats et sur la flore. Une attention particulière devra
être portée aux cultures situées sous les vents dominants en provenance du site.
En phase de remise en état, les mouvements de terres végétales pourraient avoir
des effets indirects sur les habitats et la flore susceptible d’accentuer la
dissémination des espèces envahissantes déjà présentes sur le site.
Sur la partie à vocation naturelle, site aride et exposé au littoral, nous notons :
Un panel végétal est proposé et une veille particulière sera portée sur la stratégie
de lutte contre les espèces exotiques envahissante. Un suivi de la dynamique
végétale sera effectué jusqu’à 5 ans après la remise en état.
Sur l’espace agricole, les conditions d’entretien des haies bordant les parcelles
seront définies dans la charte régissant l’utilisation des espaces.
La liste des plantes de milieu boisé sera issue du DAUPI, espèces indigènes conseillées
des zones de classes 1 et 2.
Le bureau d’étude BIOTOPE considère que les effets résiduels sur la population de la
zone resteront faibles et que le recours à une demande de dérogation à l’interdiction de
destruction d’espèces protégées n’apparaît pas nécessaire.
La Commission d’Enquête constate que l’’étude d’impact réalisée en 2016 a été étayée de
nombreuses études et expertises. En janvier 2018 un addendum, en mai 2018 une étude
d’impact complémentaire venaient préciser et/ou compléter les différentes thématiques.
La commission d’enquête estime que les enjeux attachés au site défriché ont été
clairement identifiés, les mesures proposées pendant la durée de l’exploitation pour éviter,
réduire ou compenser les effets du projet sur l’environnement, décrites ; il en est de même
des moyens prévus pour la remise en état du site (partenariat mis en place, suivi pendant
une période pouvant s’étendre de 2 à 5 ans).
Le projet de carrière a fait l’objet, à l’intérieur de cette surface initiale, d’une réduction
substantielle du périmètre de l’installation pour plusieurs motifs dont notamment celui
d’exclure de son périmètre les zones naturelles d’intérêt remarquable ainsi que
l’Espace Boisé Classé présent à proximité du projet.
La commission émet un avis favorable sur le projet dès lors qu'il est mené en conformité
avec l'ensemble des normes législatives et réglementaires le régissant, sous réserve
que l'autorité décisionnaire autorise l'exploitation de la carrière de Bois Blanc.
La commission d'enquête
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ENQUETE PUBLIQUE
du 25 juin au 25 juillet 2018
Les Conseils Municipaux des 3 communes se sont réunis pour se prononcer sur
l'objet de l'enquête publique :
- La commune de Saint-Leu le 4 juillet 2018 a donné un avis défavorable sur le
dossier de demande d'autorisation.du projet de carrière de Bois Blanc – Ravine du trou
porté par la société SCPR, ainsi que sur le dossier de mise en compatibilité du PLU de St
Leu par la préfecture.
- La commune des Avirons lors de la séance du 13 juillet 2018, se positionne contre
la réalisation du projet de carrière.
- La commune de l'Etang-Salé lors de la séance du 7 août 2018 a émis une avis
défavorable à la demande d'autorisation d'exploiter une carrière de matériaux à ciel ouvert
présenté par la SCPR à Bois Blanc. En notant l'incompatibilité du projet avec le PLU
actuel.
Le SCOT du TCO
- De l'étude du dossier, il ressort :
Pour la partie haute :
- que le projet de mise en compatibilité du PLU est compatible avec le SCOT,
car pour ce qui est des espaces agricoles, le Document d'Orientation et d'Objectif (DOO),
comme le Programme d'Aménagement et de Développement Durable (PADD) les
protègent de toute urbanisation. L'objectif n° 2 du PADD du SCOT précisant que
l'exploitation des carrières doit veiller à la préservation de la « ressource en eau » et,
après exploitation, à celle de la qualité paysagère et des usages futurs des espaces
concernés. Ce sera le cas sur la trame carrière prévue dans la présente modification du
PLU. Après la remise en état du site, la surface agricole utile passera de 1,3 ha à 8,5 ha,
et le réseau d'irrigation sur les nouvelles parcelles exploitées sera développé.
Pour la partie basse :
- que le projet de mise en compatibilité du PLU est compatible avec le SCOT,
car l'orientation n° 2 du DOO renvoie à la prescription P3 du SAR qui prévoit “la possibilité
de valoriser les coupures d'urbanisation par l'exploitation de carrière sous réserve d'une
remise en état du site en restaurant le caractère naturel ou agricole initial de la coupure.
Ce qui sera le cas.
Au vu de ce qui précède on peut déduire de la projet de MEC est compatible avec les
orientations du SCOT du TCO approuvé le 21 décembre 2016.
Le SMVM :
Pour ce qui est de la compatibilité avec le SMVM,
La parcelle BW 253 est située en coupure d'urbanisation, et les prescriptions du SMVM
pour ce qui concerne des coupures d'urbanisation précisent « la valorisation des coupures
d'urbanisation peut être assurée par l'exploitation des carrières sous réserve que la remise
en état du site restaure le caractère naturel ou agricole initial de la coupure »
La parcelle BW 279 est classée en espace agricole, et dans les prescriptions du SMVM,
pour ce zonage, il est écrit « l’extraction de matériaux, de carrières et l’implantation
d’installations de concassage peuvent être envisagée en dehors des périmètres
d’irrigation actuelle et future, sous réserve que les espaces en cause puissent recouvrer à
terme leur vocation agricole avec une bonne valeur agronomique. En application du
schéma départemental des carrières des exceptions pourront être autorisées ».
Le PDU :
Le PDU traite essentiellement sur le transport des personnes et des marchandises. Il n'y a
pas incompatibilité du projet avec le PDU.
Si le public s'est déplacé en nombre pour cette enquête : 1703 observations reçues
sur les trois communes (observations sur les registres d'enquête 1063 - par courriers
Pour ce qui est de la compatibilité du PLU avec les documents de planification dans
son mémoire en réponse, Monsieur le Préfet précise :
– qu'il convient de relever qu’il n’existe aucune exigence de prise en compte ou de
compatibilité du PLU avec le SAR, le SDAGE et le SAGE, et le Schéma
Départemental des Carrières (SDC), dans la mesure où le SCoT est en charge
d’intégrer ces documents.
– Que le PLU doit en revanche être compatible avec le SCOT et le Schéma de Mise
en Valeur de la Mer (SMVM). À titre liminaire, il y a lieu de rappeler que le rapport
de compatibilité implique de vérifier que le projet de MECDU ne contrevient pas aux
objectifs et orientations générales du document supra-communal dans sa globalité.
Et conclut que :
– l’évolution du PLU est compatible avec le SCOT du TCO puisque :
La commission d'enquête