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Université et culture entrepreneuriale: les temps changent

Quelque chose est en train de changer dans notre région. Le mouvement s’amplifie, les
expériences et les réalisations se multiplient, les mentalités évoluent : la culture
entrepreneuriale se renforce dans les Universités du Nord – Pas de Calais.
La culture entrepreneuriale, c’est l’esprit et l’envie d’entreprendre. C’est prendre des
responsabilités, s’engager, s’ouvrir aux autres, savoir prendre et gérer des risques, construire
dans la durée.
Pour certains, cela se traduira par la création ou la reprise d’une entreprise. D’autres
s’installeront comme artisans, commerçants. D’autres encore créeront une association,
s’engageront dans la vie culturelle, sociale, sportive de leur commune, de leur lieu de
formation ou de travail. L’engagement en politique ressort également de cet état d’esprit.
Une énergie positive:
La culture entrepreneuriale porte une énergie positive. Elle permet par exemple aux plus
jeunes d’exprimer leur potentiel de créativité. Et alors qu’ils sont en quête de repères en ces
moments de crise, ils vont pouvoir se révéler acteurs de leur propre vie, se prendre en main et
ne pas subir.
La culture entrepreneuriale induit des changements de repères, de valeurs, de modes de
pensée. Chez les parents, qui découvrent que leurs fils ou leurs filles pourront créer une
entreprise à la sortie du lycée ou de l’université. Quelque fois ils en sont très satisfaits et fiers,
d’autres fois ils ne comprennent pas et nous l’expriment : « Il ne va quand même pas se lancer
dans cette aventure après cinq années d’études en fac ? ».
Changement de mentalité des enseignants:
Changements de modes de pensée chez les enseignants des écoles, des collèges, des lycées,
des universités, qui pour certains ne connaissent pas le monde de l’entreprise. Leur adhésion
et leur participation à la diffusion de la culture entrepreneuriale sont pourtant fondamentales,
alors que la création d’entreprises commerciales, artisanales, industrielles ou de service va
représenter chez les jeunes qu’ils forment un choix de carrière professionnelle tout aussi
intéressant et valable que le salariat, et un investissement essentiel pour notre territoire.
15% des jeunes français ont un profil entrepreneur:
On estime qu’aujourd’hui 15% des jeunes français ont un « profil entrepreneur ». Les
intéressés en sont-ils conscients ? Pas toujours : à nous de le leur révéler. Peut-on augmenter
significativement cette proportion de jeunes entrepreneurs ? Oui, et c’est un travail collectif
de longue haleine qui portera ses fruits.
Francis Deplancke
Directeur de l’Institut de l’Entrepreneuria

La culture entrepreneuriale ne peut être étudiée sans faire référence à la pédagogie qui permet
de la développer. L’enseignement de l’entrepreneuriat est différent de celui du management,
du fait qu’il amène à traiter avec « l’équivoqualité » inhérente au démarrage d’une affaire
(situations, développement de nouveaux produits et nouveaux services, de nouveaux marchés
et de nouvelles organisations) selon Gartner et al. (1992).
De plus, le coeur de l’entrepreneuriat entraîne des actions de « réalisation »
(enactment) (Weick, 1979). On peut également citer Sarasvathy (2001) qui a introduit les
deux concepts de « réalisation de soi » (« management style of being ») et de « causalité »
(causation). Elle utilise pour éclairer ces propos la métaphore de la cuisine : dans le principe
de « causalité », on suit la recette de cuisine à la lettre alors que dans le principe de réalisation
de soi, on tente de réaliser un plat à partir de ce qu’on a sous la main. Selon nous,
l’enseignement de l’entrepreneuriat devrait s’inscrire dans ce principe de « réalisation de soi »
pour développer le côté savoir être des apprenants, en développant le fameux “learning by
doing” (Versalain et Stömmer, 1998 ; Carrier, 1998).

Dans ces conditions, la culture entrepreneuriale peut être inculquée à la condition d’utiliser
des méthodes pédagogiques particulières.
En ce sens, la vision de Gibb (1992) du modèle entrepreneurial d’apprentissage est toujours
d’actualité, à savoir :
– l’apprentissage réciproque des uns par les autres (et pas seulement de l’enseignant),
– l’apprentissage en faisant (learning by doing),
– l’apprentissage par les échanges interpersonnels et le débat/discussion,
– l’apprentissage par la découverte guidée,
– l’apprentissage par les réactions de personnes différentes et nombreuses,
– l’apprentissage dans un environnement flexible et informel,
– l’apprentissage sous la pression liée à la nécessité d’atteindre des objectifs,
– l’apprentissage en empruntant aux autres,
– l’apprentissage par essais/erreurs,
– l’apprentissage en résolvant de

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