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LETTRE DE DISSOLUTION Coxumicar) sly 30 Je parle sans le moindre espoir — de me faire entendre notam- ment. Je sais que je le fais — & y ajouter ce que cela comporte d’in- conscient. C’est 1& mon avantage sur "homme qui pense et ne s’apergoit. pas que d’abord il parle. Avantage que je ne dois qu’& mon expérience. Car dans Vintervalle de la parole qu’il méconnait 4 ce qu’il coit faire pensée, l’homme s’embrouille, ce qui ne l’encourage pas. De sorte que homme pense débile, d’autant plus débile qu’il enrage... justement de s’embrouiller. Il y a un probléme de 1’Ecole. Ce n’est pas une énigme. Aussi, je m’y oriente, point trop tét. Ce probléme se démontre tel, d’avoir une solution: c’est la dis — la dissolution. A entendre comme de l’Association qui, 4 cette Ecole, donne statut juridique. Qu’il suffise d’un qui s’en aille pour que tous soient libres, c'est, dans mon noeud borroméen, vrai de chacun, il faut que ce soit moi dans mon Ecole. Je m’y résous :pour ce qu’elle fonctionnerait, si je ne me mettais en travers, 4 rebours de ce pour quoi je l’ai fondée. Soit pour un travail, je l’ai dit — qui, dans le champ que Freud a ouvert, restaure le soc tranchant de sa vérité — qui raméne la praxis originale qu’il a instituée sous le nom de psychanalyse dans le devoir qui lui revient en notre monde — qui, par une critique assi- due, y dénonce les déviations et les compromissions qui amortissent son progrés en dégradant son emploi. Objectif que je maintiens. C’est pourquoi je dissous. Et ne me plains pas des dits « mem- bres de I’Ecole freudienne » — plutét les remercié-je, pour avoir été par eux enseigné, d’ot moi, j’ai échoué — c’est-A-dire me suis em- brouillé. Cet enseignement m’est précieux. Je le mets & profit. * * & LE SEMINAIRE DE JACQUES LACAN Autrement dit, je persévére. Et appelle & s’associer derechef ceux qui, ce Janvier 1980, veulent poursuivre avec Lacan. Que l’écrit d’une candidature les fasse aussitot connaitre de moi. Dans les 10 jours, pour couper court 4 la débilité ambiante, je pu- blierai les adhésions premiéres que j’aurai agréées, comme engage- ments de « critique assidue » de ce qu’en matiére de « déviations et compromissions » ’EFP a nourri. Démontrant en acte que ce n’est pas de leur fait que mon Ecole serait Institution, effet de groupe consolidé, aux dépens de l’effet de discours attendu de Dexpérience, quand elle est freudienne. On sait ce qu’il en a coaté, que Freud ait permis que le groupe psychana- lytique l’emporte sur le discours, devienne Eglise. L’Internationale, puisque c’est son nom, se réduit au symptéme qu’elle est de ce que Freud en attendait. Mais ce n’est pas elle qui fait poids. C’est I’Eglise, la vraie, qui soutient le marxisme de ce qu’il lui redonne sang nouveau... d’un sens renouvelé. Pourquoi pas la psy- chanalyse, quand elle vire au sens ? Je ne dis pas ca pour un vain persiflage. La stabilité de la reli- gion vient de ce que le sens est toujours religieux. D’oi mon obstination dans ma voie de mathémes — qui n’em- péche rien, mais témoigne de ce qu’il faudrait pour, l’analyste, le mettre au pas de sa fonction. Si je pére-sévére, c'est que Vexpérience faite appelle contre- expérience qui compense. - Je n’ai pas besoin de beaucoup de monde. Et il y a du monde dont je n’ai pas besoin. Je les laisse en plan afin qu’ils me montrent ce quils savent faire, hormis m’encombrer, et tourner en eaupfin Enseignement ow tout est pesé. Pee Ceux que j’admettrai avec moi feront-ils mieux ? Au moins pourront-ils se prévaloir de ce que je leur en laisse la chance. * e* Le Directoire de lEFP, tel que je I’ai composé, expédiera ce qui se traine d’affaires dites courantes, jusqu’& ce qu’une Assemblée extraordinaire, d’étre la derniére, convoquée en temps voulu confor- mément & la loi, procéde a la dévolution de ses biens, qu’auront esti- més les trésoriers, René Bailly et Solange Faladé. Jacques Lacan Guirroncourt ce ¥ Fenster 19F0 LACAN = Séminaire du 15 janvier 1980 Je suis dans Je travail de 1'inconsctent. Ce qu'il me démontre c'est qu'il n'y a de vérité, & répondre du malaise, que particu- liare & chacun de ceux que j'appelle parlétrés. [1 n'y a pas 1a d'impasse commune ‘car rien ne permet de présumer que tous confluent. Ltusage de I'un, que nous ne trouvons que dans le signifiant ne fonde nullement I'unité (ga?) réelle sauf a nous fournir 1'image du grain de sable, On ne peut dire que méme a faire tas ils fassetout. I1¢y faut un axiome soit une position de le dire tel. Qu'it puissedétre compté, comme le dit Archiméde n'est 18 que signe du réel, non d'un univers quel conque. Je n'ai plus d'école. Je 1’ai soulevée du point d'appui - toujours Archiméde - que j'ai pris du grain de sable de mon énonciation. Maintenant j'ai un tas de gens qui veulent que je ies prenne, je ne vais pas en faire un tout, Pas de tout. Je n'ai pas besoin de beaucoup de monde ai-je dit, et clest vrai - mais & quoi bon le dire s'il y a beaucoup de monde qui a besoin de moi, du moins qui le croit, avoir besoin de moi, qui le croit assez pour me le dire par écrit; et pourquoi ne le croirais~je pas moi aussi puisque je me compte au nombre des dupes comme chacun sait. Je n'attends rien des personnes mais (et) quelquechose du fonctionnement, Done i1 faut bien que’ j'innove puisque cette école je I'ai loupée d'avoir échoué 4 produire des analystes d'iceTle qui soient a Ta hauteur, Auguel des élus & mon jury d'agrément aurais-je conseillé de voter pour lui-méme si, d'aventure, au titre de passant 11 s‘y était présente? (aujourd'hui?) Aussi point ne me hate de refaire école. Mais sans que je tienne compte des positions prises dans le passé & I'endroit de ma personne - citation de 64 - celui qui, m'ayant déclaré poursuivre avec moi, le fait en des termes qui ne le démentent pas a I'avance, je }'admet 4 s'associer a celui qui fait de méme, Qui est qui, point ne préjuge, mais m'én remets a T'expérience 4 faire, freudienne s'i1 se peut. Tel le rendezrvous célébre des amoureux lors d'un bal 4 l'opéra: horreur! Lorsqu'ils laissérent glisser leurs masques...., ce n’était pas lui (rigolade).,... elle non plus d'ailleurs! Crest I'illustration de mon écheg 3 m' identifier 4 cette hétérits, pardonnez I'ubris, qui m'a décug assez, assez pour que je m'en délivre de t*8noncé qu'il n'y a pas de rapport sexuel. Freud part de sa cause phallique pour en déduire la castration, ce qui ne va pas sans bavures que Je m'emploie a éponger, Contrairement 4 ce qui se dit de la jouissance phal- lique, la femme, quoiqu'elle n'existe pas, n'en est pas privée, elle ne I'a pas moins que I'Hiomme 4 quoi s'accroche son instrument, organons si peu qu'elle en soit pourvue - reconnaissons que c'est mince - elle n'en obtient eae pas moins I'effet de ce qui limite l'autre bord de cette jouissance, & savoir I'inconscient irréductible. Clest & la condition dee potnt s*etourdi* @"Une nature antiphalitque-qu'i] n'y-a - c'est méme en ga que les femmes qui elles exis~ tent sont les meilleures analystes, les pires a l'occasion - c'est a la con- dition de ne pas s*étourdir d'une nature antiphallique dont 11 n'y a pas trace dans I'inconscient, qu'elles peuvent entendre ce qui de cet inconscient ne tient pas ase dire mais qui attient 4 ce qui s'en labore comme procurant Ja jouissance phallique. L'Autre manque. Ca me fait dréle 4 moi aussi. Je tiens le coup pourtant, ce qui vous épate, mais je ne le fais par pour ca. _ Un jour auquel j'dspire le malentendu m'épatera tant de venir de vous que j'en serai pathique au point de ne plus tenir. $'i] arrive que je m'en aille, dites vous que c'est afin d'étre@jitre enfin, On peut se contenter d'étre (gutre comme tout le monde aprés une vie passée 4 vouloir V'etre malgré 1a (Ipt. Voila ce que j'ai a dire; merci d'étre venus si nombreux. Au revoir. Vorvasom » Vbelor ed Séminaire du II.3,80 He voil&.Ji'homne couvert de lettres. Le camarade Driew la Rochelle se croyait l'homme couvert de femmes,au point d'en faire le titre d'un de ses romans.Titre dont me dénomnérent mes camarades de salle de garde,alors que je n'en avais que deux,femmes, 8 s'oceuper de moi tdiscrétement, jt pot F 6 ces abe 6 esses Ces lettres, je les ai prises au sérieux, je veux dire, je les ai prises une par une comme il se fait des feunes, — J'ai fait ma Liste, je suis venu & bout de ce tus.I1 y a des Personnes qui se plaignent que je les ai oubliées,c'est bien Possible,qu'elles s'adressent & Gloria,elle sapait dans le 5 mpecdy 6 ilie ou plutét davantage. ais il faut bien qu'entre ces mille je mette une différence,c'est ce que je demande & ceux qui jde 1'Hcoie, veulent rester avec moi pour la Cause Freudienne.A ceux-1a, J'ai écrit une lettre pas plus tard qu'hier svir,ils vont la recevoir.Voila. tivdoat. grat ait 1e pas de le dire,dés lors irréversible, comme le démontre qu'& y venir on n& trouve qu'a s'engluer, ou j'ai moins fait école que colie.Dissoute,elie l'ai du fait de mon dit,reste & ce quelle le soit du votre aussi.Qu'on mien croie, je n'admettrai personne & s'ébattre dang 1a Cause Freudieme que sérieusement décollé. di duke Jiad signé gh hier ,le 10 mars,aussi bien est-ce la faute & Freud d'avoir laissé les aralystes sans rocours,d'ailieurs sans autre besoin qi! de se syndiquer.Hoi j'ai essays de leur inspiver une autre envie,celle d'exister.Ié,j'ai réussi, cela se marque aux précautions dont se contorsiome leur re- tour dans l'ornisre,ce qui n'est pas vrai de tous,puisqu'il y ena suffisaument a cuivre mon frayage i subsister d'un léen Social jamais sorti jusqu's présent.quoi d'autre fait prewre “e me formation que de m'accompagner dans le travail,car c‘en est un,de ia dissolution.I1s ont maintenant & se compter. J'en viens aux autres,qui ce travail nfont pas te faire pour n'avoir pas été de mon dcole,sans qu'il ne Puiese se dire qu'ils n'en aient pas été intoxiqués. Avec eux, sans délai, je démarre la Cause Freudionne,et restaure en leur faveur l'organe de base repris de la Fondation de i!ieole,soit we curtel,dont expérience faite, j'affirme la formalisation. 1°)-Quatre se choisissent pour poursuivre un travail qui doit avoir son ppoduit Je précise, produit propre & chacun et non collectif. 2°)-La conjonetion des quatre se fait autour dtun Flus 1 ,qui,s'il est quelconque,doit @tre Guelqu'un, a charge pour lui de veiller aux effets internes & l'entreprise et d'on provoquer 1'élaboration.Pour éviter L'effet de colle, privenie d’ ecotle Permutation doit se faire d'un an ou deux maxim Aucun progres n'est & attendre sinonlune mise & ciel ouvert des wésultats come des crises dg travail. He tirsge au sort assurera le renouveliement des reperes wh, afin de vectorialiser ..(?) cca ia Cause Freudienne n'est pas Ecole mais Champ,ot chacun aura carrigro de démontrer ce qu'il fait du savoir que t'expérience impose,champ que ceux de 1'KFP rejoindront des qu'ils seront déles de ce qui-les encombreat plus que moi, Jtabréce la mise au point :.4?) Ti faut que je termine sur le malontendu des femmes que j'ai dites n'étre pas privées de 1a jouissance phaliique. Gn ma pute de ponser que ce sont des hommes,je vous demande un peu.la jouissanee phallique ne les rapproche pas des hommes, eile les en élcigne plutét,puisque cette jouissance est obse tacle & ce qui les apparie au sexué de l'autre espice. Je précise,lemalentendugd ne veut pas dire qu'elles ne puissent avoir avec un seul choisi par elles,la satisfaction v ritable phallique, satisfaction qui se situe de leur ventre comme répondant & la parole de l'homme, Ti faut qu'elle tombe sur 1'homme qui iui pable selon son avent et quand ‘antasme Tondamental & elle,’ n'arrive pas si arrive,gi ne ne fait pas rapport pour «utant,éerit, elest & dire entérind dans le réel, De ce que j'ai appelé le non-rapport,Freud avait itidée ,malgré sa réduction au génital au fait de le re- productionn'est~ce pas en effet ce qu'il articule de la dif férence de la pulsion phallique & celle qu'il prétend subsister du génital?in aurait-il apergu le dualisme sans l'expérience of il était de la psychanalyse,la jouissance Phaliique est celle justement que consomme 1'analysant. J'aimereis qu'on me pose des qhestions,pur éerit,qu'an me les envoie, j'y répondrai la semaine prochaine si elles en valent 1a peine. Je vous dirai comment ch travaille,la dissolution. Vere mM. Vithorol 18 -3- wo so Monsieur Althusser, philosophe,qui a surgi de je ne sais ou pour me serrer la pince sumedi dernier, a fait resurgir un titre de +ristan Tzara.Ca date de duda, Crest kdire ‘jus et ronds de jambes qui commencent & Littérature,revue & laquelle je n'ai pas donné une Ligne. On m'impute volontiers un surréalisme qui est loin d'@tre de mon humeur.Je l'ai prouvé A n'y contribuer que latérulement et trés sur le tard,pour taquiner André Breton. Taut dire qu'Eluard m'attendrissait. Monsieur Althusser ne m'attendrit pas puisqu'il ma fait revenir le titre de Monsieur Au Uawh eb yGe ¢4,ca m'en a bouché un coin.Alors,que j'ai pagsé & zara, qui logeait dans la méme maison que moi au 5 de la rue de Lille, 1'Instance de la lettre,gh ne lui a fait ni chaud, ni froid,je croyais lui dire quelquechose qui 1'interessait. Bh bien,pas du tout! Vous voyez comme on se trompe.Tzara ne délirait que sur Villon,il se méfiait tout de méme de ce aélire.Qu'il délire sur moi, je n'en avais nul besoin,il y en avait assez dexgens qui faisaient ch,et ch dure encore. Comme vous n'étiez pas tous avec moi Samedi et Dimanche parce que vous n'avien pas & y ftre,n'étuit pas das & 1'Eeole, Dieu merci, vous n'avez pas idde jusqu'ot gh va, '¢ Aber Sia der, = Ce qui me donne de l'espoir,ctest que Para a fint car ie laisser tomber,le délire sur Franyois Villon, tout comme moi d'ailleurs.~e konsieur A,antiphilosophe,c'est mo. cus, Jo mlinsurge,si je puis aire,contre la philosophie.Ce qui est sOr,c'est que ctest une chose finie,méme si je mattends & ce quten rebondisse un rejet.Ces rebondissements survéenient souvent avec les choses finies. Regarden cette Heole archifinie.Jusqu'd présent, Ly avait 1a des juristes devenus analystes,maintera.t,on ilevient juriste d'étre deveru analyste.Aéanmoins, juriste & la manque. taut-il que je le précise, je Le songe pas du tout & dissoudre l'Zcole liormale Supéricure.J'ai trouvé & eilieur (endroit)(?).Ma foudre est tombée juste A cété,de Clawie ~ernard ot ais installé la mienne,Heole,daus ses neubles.ia Cause Freudienie n'a pas d'eutre meuble que ma voite 4 lettres,dénucment qui a beaucoup d‘avantages, personne : Le demande & faire séminaire dans ma boite & lettres. Il faut que j'innove,sauf & rajouter,pas tout seul, je vois gh comme ;que chacun y mette du sien. allez-y, le le e1gem suite pour faire nettez vous,collez vous & plusieurs,mettez vou temps do faire’ quelguechose, dissolves vous @ autre chose,i} s'agit quo ia Cause Freudienne échappe & Lieffet de groupe que je dénonce,d'ob se déduit guieise ne si on se idlie durera que par le tempornive, je veux dire avant de se collier t ne plus pouvoir en reveuir. c randchose fia boite aus lettres, ne derande pas ¢ voire une autre,un courrier qui fait savoir ce qui,duns cetve boite se propose duns ce travail,un Congrés,ou mious Gn forum dtabue & archive. nge,enfin une publication iné ' 7 faves pt Faut-iNoéts j'ihstaure ‘un tourbillon qui vous soit propice, clest git la colle assurde.Je pose ch par petites touches, je vous laisse le temps pour comprendre.Comprendre quoi?de ne me targue pas de faire sens,pas du contraire non plus car le kéel est ce qui s'oppose h ch.J'ai rendu hommage & Marx comme L'inventeur du symptéme.Ce Marx est pourtant le restaurateur de l'ordre,du seul fait qu'il a réinaufflé dans le prolétariat la dimension du sens,il a suffi pour yk que le prolétariat, il le dise tel. L'Bglise en a pris de la graige,ctest ce que je vous ai dit le 5 janvier ,saches que le sens religieux va faire un boum,dont vous n'avez aucune espéce d'idée,parce que la veligion,c'est le gite ariginel du sens. C'est une évidence qui s'impose & ceux qui sont responsables dans la hiégrarchie plus qu'aux autres.J'essaye d’aller 1k contre pour que la psychanalyse ne soit pas une religion,conme elle y tend irrésistiblement ds lore qu'on s'imagine que linterpbétation n'opére que du sens.J‘enseigne que son ressort est ailleurs,nommément dans le signifiant comme tel,k quoi résistent ceux que la dissolution sajgerB pacuqve La hiérarchie ne se soutient que de ¢ er le sens,c'est F vee pourquoi je ne mets aucun responsuble en selle pour la Cause Freudienne.C'est Sur le tourbillon que je compte et, sur, les jereartin’y ressources de doctrine accumulées dans mon enseignement. J'en viens aux ‘questions qu’s ma demande,on m 'a posées. Je ne vois pas pourquoi j'aurais des objections & ce qu'i? se gorme des cartels de 1a Cause Freudieri.e au Gudbec,& La seule condition qu'on ie novigriera au courrier de ladite Ceuse. Vierve Soury ma demandé,le +1 est-il tiré au sort? Je réponds que non,Les quatre qui s'agsocient le choisissent.I1 m'écrit aussi ce que je vous dis ,pour les milie,qui sont d'ailieurs davantage,des cartels se formerout au départ par choix mutuel et ensuite,par ane redistribution cénévale,et ils se reformetont par tir ge au sort au sein du grand ernsemble,ce qui implique que parmi les milie,n'im- porte lequel peut @tre amend & collaborer avec n!importe quel autre.Je lui fais remarquer que ce n'était pas ce que j'ai ait des mille.Je n'invite pour 1'instant & se former en cartel que les non-membres de 1'Hcole,done pas de yrand ensemble,mais tirage au sort seulement pour composer les anstances provisoires qui seront les reperes de travail.Je télicite Soury de m'avoir fait remarquer la collaboration de niimporte qui avec n'importe qui.C'ést bien ce qu'il stagit d'obtenir,mais & terne. Quelqu'un me demande "qu'est-ce qu'étve un AB & la hauteur"? C'est un AB qui me demande git.(qu'il relise ma proposition d'0ctobre 67,11 verra que cell comporve au moins qu'on L'owre, \ On me demande d'articuler le rapport de ce que j'ai appelé la colle & ce que Froud appelie la fixation & Fropos du refoulerent.C'lest d'ailieurs wue personne qui a Jetnt des textes. vrai dire,elie me les a déposés hier chez noi, Clest Christiarc Habant,qui a été touchée par ce qu'il m'est arrivé d'articulor de la letire d'nmour.iu'est-ce qui est Zisd? C''st le désir,gui pour étre pris duns le procs du refoulerent,se conserve en une permanence qui équivaut & Ll'indestructibilité.c! st uni point sur lequel Freud est revenu jusqu's la fin sans en démordre. C'.st en quoi le bésir contraste du tout au tout avec 1a mouvance de L'affect. La perversion est in dessus assez indicative, puisque la plus . évidence ia constunce des simnie phénoménolocie met assen e1 fm:tasmes privildcic FYourtaut,si elle met sur la voie depuis 1a suit des temps,elle ne nous en vre pas l'entrée,puisqu'il a faliu Freud.Il a fallu que Freud découvrit i'inconscient pour qu'il vint & ordonner sur cette voie le catalogue de ses désirs,autremert dit le dort des pulsions,cowne je traduis "friebschiksnle".Ce qu'il agit de wettre en forne clest le lier de cette fixation du iésir au mécanisme de 1" Inconseiont. Clest ce & quoi je me suis empioyé. en'ai jal Voulu déprsner sreud,come m'ampute un de nes correspundants, mais le prolonger. Je véponirai,le Sme mardi d'avril.ves questions, vous pouver, mien envoyer encore, je-ne men lasee pas. Th y en a qui veulent faire des jourées sur le travail de ln dissolution.de suis pour.Voyez yi avec Ufoletle Soler,li Sylvestre ou ic Laurent,Ceci pour les menmbres. Les nutres, je vais leur éerire. Vertes m. Veelorof WS. 4. B Que la lumibre soit! et que eroy “vous qu'il arrive La limigre fut! Tl est proprement incroyable que cela fusse @tabord entrer dans 1'criture.Cela,c'est ce que j'appellerai un symptome-type du réel.Car c'est bien de ia lumitre dics oon réel que s'est fait le frayage de la sei nee, pas seulement certes,mais ei.tre autres.Vous saves aussi que ln Lu re, Ja notion de sa vitesse précisémert,est seule A nous donner du réel un absolu mesurable,et c'est du m&ne coup que sen ddmontre 1a relativité. uel coup de pot pour les croyants que cet incroyable, Pourtant,celi ne suscite pus forcément chez eux,on ie suit, un coft particulier des lumibres,au sens d! auf! ig. ile vous laissez pas trop impbessionner par ce coup de pot.Pour vous en remettre,constater seulemont ce dunt ii éotuire apres coup,une totale méconnais:.auce de 1a ditférence rudicale du dit luminaire du soleil au rogard de iadite Lumire.e qui ntembéte le plus,c'est que l'aecent mis sur la parole eréative va dans mon sens,sculement,attribuer 1' importance de 1a lumidre & la pavole est une cageure,gi ne va pas du tout dis mon ver Ce que l'inconscient démontre,c'ent tout i gait autre chose,k savoir que ln parole est obscurantiste.d! impute asses de néfaits 4 ln parole pour lui reudre ici grace de cet obscuranticme,c'est son bienZait le plus évident.J'ai déjk poia- té,duns un premier temps de mon enseicnement,la function du frayage dans le synbolique,de ces lucioles,les étoiles.illes he donnent pas beaucoup de Lumigre,c'est pourtant des ies que les hommes se sont éelairés,ce qui leur i persis de perce le bonheur quils éprouvent dans la nuit transparente. wole se redouble de B' obseurar:t: propre & ja a croyance dans Im révélation qui impute & Dieu le "ue la lumigre soit!" . Quand il se triple de philantropie et se quadruple de progressisme, c'est nuit noire.quand les étoiies s'éieignent,gi donne git. “Le désir des hommes est de se secourir les uns les autres pour mieux Stre",ch,je l'ai regu par ia ‘poste.d'avais demandé qu'on m'écrive,eh bien,c'est bien fait pour moi... faut dire qu'& la personne qui m'écrit gi,je ntavais rion demands puisqu'elie ne vient pas & mon séminaire depuis longtemps C'est Frangoise Doltc.C'est une petite lettre pour dissiper le malentendu.Blie m'aime teliement qu'elle ne peut supporter que i'Hcole soit dissoute,et pourquoi, je vous i donne en mille...parce que 1'ieole,c'est moi! Clest son axiome,alors,forcément,dissoudre 1'Hcole serait niannuler,moi,et c'est ce qu'elle ne veut pas. Tl ya une paille,c'est que c'est moi qui dissous i'Eeole.Ca ne i'arréte pas,et d'ailieurs,rien re l'arréte, elie s'imagine que je m'autodétruis,c'est pourquoi, conform nent & son principe philantropiqte,elle vient i mon secours. Vous voyer corme celk se tient,c'est logiqueycelé se voit. Si c'était wrgi,gh ferait de moi un type du genre de Socrnte.Socrate L'a désirge,sa mort,et obtenve le 1a main de ceux sur qui il avait répandu ses bienfaits.ga ue lui a pas mal réugssi puisque par sa mort, il est devenu exempinire. Heureusenent, je n'ai jamais dit,l'keoLe Freudiente,c'est moi,j'aurais ben aussi bien pu dire que hiadame Dolto,c'est moi.I1 y en a,parait-11 qui le croient. Eh bien,c'est une exveur,je ne m'identizie pas du tout & Fran goise Dolto,et pas davantage A 1'icole Freudienne.Ce qui me Justifie de m'atteler dare dure & construire la Cause,la Cause Preudienne.Ce ui en existe déja suffit déji a me dévidertifier de 1'Foole. Je n'ai jamais eu d'autre visée,quant & mon enseignement ,que de le miintenir A son niveau.Je fais maintenant ce qu'il faut pour préserver ce qu'il est capable de dormer & ceux qui se mettent dans von sillage. Mais déji: mon acte démontre que le réel en jeu dans lex est pas limité de principe & le seule subsistance de la Société Psychanalytique.ia finesse de mon procédé tient & ceed que non seulement je 1.'excius personne, mais encore que j'accueilie le tout venant. AL je & déplorer que mon siguiviant s'avere apte h véhiculer n'importe quelle blague? J'en suis comblé, bien au contraire,puisque je ne dis pas autre chose,iais la plaisar.terie est d'autant meilieure qu'elle est courte,ce qui n'a inspiré d'abréger ce qui,s'agréceant de maentendu stagnait en impasse,voire se pétrifiait comre fraude. Outre que je n'en ai pas le godt, je n'ai pas besoin d'anathématiser ceux wR ngeE ttre & la bouche. Pour la bonne raison, que la-fraude comme telie est source d'angoisse sinon toujours ni chez ses agents ni ses victimes mais chez ses descoi ants. L'expérience psychanalytique donne we Lhace Sminente hb ln fonction de ia tromperie de se supporter du Sujet supposd voir, co qui explique que si lu tromperie vire & lu Traude, on nien vevient pas. Jind tissé dans le cours de co que j'ai dit mes réponses ritront ta a plusieurs de ceux qui m'ont. écrit et qui se recom y a cnoore quelqu'un qui mkdextk me demande si je ne m'inacginernis pas,par hasard,@tre infaillible.Ce que je réponds,c'esv que je re suis pag de ceux qui reculent devant le sujet de leur cer- titude.C'est ce qui m'a permis do rompre avec ce qui s'était geld de in pratique de Freud dans une tradition dont il est clair quielle tamponneit toute transmission.LA, j'ai inventé.Ce qui vous a ouvert un aceds & Preud que je ne veux pas voir se vefermer.Je ne ferai pas la fine bouche & me reconnaitre co infaillible,mais comme tout le monde,soit au nivenu de la yérité qui parle et non du savoir. Je ne me prends pas pour le sujet supposé savoir.Il en est pour qui il faut bien que je le rappelle que c'est moi qui ak inventé gl,et prdécisément pour que le psychenalyste. dont c'est le ndturel,cesse de se croire je veux dire identique & lui.Le sujet supposé savoir,n'est pas tout le monde ni personne,il n'est pas tout sujet mais pas non plus wn sujet nommable,il est quelque sujet.C':st le visiteur tracé d'une main du soir ou mieux il est de la nature du sig d'ange sur la porte,nlus assuted'exister de n'étre pas onto- 1 Logique et & venir d'on ne sait -2 -ol. (eeeericesies ean aare, Ao [6 (1882 OO aalitik Oreonr agra ks LE MALENTENDU Conwicne } Je n’ai pas voulu vous quitter sans remettre ga — encore une fois. Ce n’est pas seulement que je me suis dit que je vous devais bien un au revoir, pour m’avoir cette année assisté, dassister & ce séminai- re oii je ne vous ai pas ménagés. Il y a encore urie raison autre 4 cet au revoir :c’est que je m’en va, comme Ga, au Vénézuela. * * Ces latino-américains, comme on dit, qui ne m’ont jamais vu, & la différence de ceux qui sont ici, ni entendu de voix vive, eh bien, ga ne les empéche pas d’étre lacano. Il semble que ga les y aide plutdt. Je me suis transmis la-bas par Vécrit, et il parait que j’y ai fait souche. En tout cas, le croient-ils. Il est sir que c’est l’avenir. Et c’est en quoi, d’y aller voir, m’in- téresse. Il m’intéresse de voir ce qui se passe quand ma personne n’é- crante pas ce que j’enseigne. Peut-étre bien que mon mathéme y ga ie. Rien ne dit que si ca me plait, je n’y resterai pas, au Vénézuela. Vous voyez pourquoi je voulais vous dire au revoir. Vous n’avez pas idée du nombre de gens que ¢a embéte, que je me pointe la-bas, et que j’y ai convoqué mes lacano-américains. Ga embéte ceux qui s’étaient si bien occupés & me représenter qu'il suf- fit que je me présente pour qu’ils en perdent les pédales. «> Je vais donc m’instruire 1a-bas, mais évidemment je vais revenir. * * * Je vais revenir parce que ma pratique est ici — et ce séminaire, qui n'est pas de ma pratique, mais qui la complémente. Ce séminaire, je le tiens moins qu’il ne me tient. Est-ce par lhabitude qu'il me tient ? Sirement pas, puisque ll LE SEMINAIRE DE JACQUES Laws est par le malentendu, Et il n’est pas prét de finir, précisément par- ce que je ne m'y habitue pas, & ce malentendu. ‘ye suis un traumatisé du malentendu, Comme je ne m'y fais pas, je me fatigue & le dissoudre. Et du coup, je le nouns Crest ce qui s’appelle le séminaire perpétuel. * * Je ne dis pas que Je verbe soit créateur. Je dis tout autre chose parce que ma pratique le comporte + je dis que le verbe est incon scient — soit malentendu. Si vous croyez que tout pulsse s’en révéler, eh bien, vous.vols mettez dedans : tout ne peut pas. Cela veut dire qu’une part ne sen révélera jamai: Crest précisément ce dont Ja religion se targue. Et c’est ce qui donne son rempart & la Révélation dont elle se prévaut pour Texploi- ter. Quant 2 la psychanalyse, son exploit, c'est dexploiter le malen- tendu. Avec, au terme, unc révélation qui est de fantasme. Grest ce que vous a refilé Freud. Quel filon, il faut le dire. Tous autant que vous étes, qu’étes-vous d’autre que des malentendus ? Le nommé Otto Rank en a approché en parlant du traumatisme de la naissance. De traumatisme, il n'y en a pas d’autre ¢ L’homme nait malentendu. ** Puisqu’on m'interroge sur ce qu’on appelle le statut du corps, jy viens, pour souligner qu'il ne s’attrape que de la. ‘Le corps ne fait apparition dans le réel que comme malentendu. Soyons ici radicaux : votre corps est le fruit d'une lignée dont ane bonne part de vos malheurs tient & ce que déja elle nageait dans le malentendu tant qu’elle pouvait. Elle nageait pour la simple raison qu'elle parlétrait & qui mieux: mieux. "est ce qu’elle vous a transmis en vous «donnant la view, com- me on dit, Crest de ga que vous héritez. Et c'est ce qui explique votre malaise dans votre peau, quand c'est le cas- Le malentendu est déja d’avant. Pour autant que dés avant ce beau legs, vous faites partie, ou plurdt vous faites part du bafouillage de vos ascendants. Pas besoin que vous pafouilliez vous-méme. Dés avant, ce qui 12 LE SEMINAIRE DE JACQUES LACAN vous soutient au titre de linconscient, soit du malentendu, s'enracine la. * eo Il n'y a pas d’autre traumatisme de la naissance que de naitre comme désiré. Désiré, ou pas — c'est du pareil au méme, puisque c'est par le parlétre. Le parlétre en question se répartit en général en deux parlants. Deux parlants qui ne parlent pas Ja méme langue. Deux qui ne s’en- tendent pas parler. Deux qui ne s’entendent pas tout court. Deux qui se conjurent pour la reproduction, mais d’un malentendu accompli, que votre corps véhiculera avec la dite reproduction. J’admets que le langage puisse servir 4 unc communication sen- sée. Je ne dis pas que ce soit le cas de ce séminaire. Pour la bonne rai- son que la communication sensée, c'est le dialogue, et que cété dialo- gue, je ne suis pas gité. ‘J’ajoute que je ne tiens pas la communication scientifique pour un dialogue, puisque non-sensée, ce qui est & son avantage- Le dialogue est rare. Pour ce qui est de la production d’un corps nouveau de parlant, il est si rare qu’il est absent de fait. Il ne l’est pas de principe, mais le principe ne s'inscrit que dans la symbolique. Crest le cas du principe dit de la famille, par exemple. Sans doute ceci a-t-il été pressenti de toujours. Assez pour que Vinconscient ait été tenu pour le savoir de Dieu. Ce qui néanmoins distingue le savoir dit inconscient du savoir de Dieu, c'est que celui-ci était censé celui de notre bien. ‘Crest ce qui n’est pas soutenable. D’oti la question que jai posée, Dieu croit-il en Dieu ? Comme d’habitude quand je pose une question, c'est une qués- tion-réponse. Voila. On m’a fait remarquer que le séminaire de cette année n’était pas intitulé. C'est vrai. Vous allez tout de suite voir pourquoi. Le ti- tre est : Dissolution ! ‘Evidemment, je ne pouvais pas vous le dire en novembre, parce que mon effet aurait été manqué. On peut dire que c'est un signi- fiant qui vous a accrochés. J’ai tellement bien réussi & vous y ine téresser, qu’il n’y en a plus que pour ga. ‘Queiqu’un me fait des remontrances parce que j’en fais pas assez LE SEMINAIRE DE JACQUES LACAN & son gré. Il en a le loisir parce qu’il ne vient pas chez moi. C’est le contraire : il a la bonté de m’accueillir chez lui quand je ne suis pas ailleurs. Alors, forcément, je l’écoute. Il souhaite un rythme plus soute- nu, et j’en suis bien d’accord. C’est & quoi je veillerai — aprés ’été. La Cause freudienne commence’ A exister toute seule, du fait qu’on s’en réclame, ce qui veut dire qu’on s’en fait déja une réclame. Il suffit maintenant de quoi ? — d’un courrier, d’un petit bulletin, qui fasse liaison. Bric Laurent voudra bien s’atteler 4 ce que ca existe, et & ce que les nouveaux cartels, qui foisonnent, se fassent connaitre. 10 juin 1980 42 5 Hit 1380 CARACAS : — Veitcr Perire eeairs ) Je n'ai pas la bougeotte. La preuve en est que j'ai attendu ma quatre- vingtitme année pour venir au Vénézucla. J'y suis venu parce qu'on m’'a dit que e'était le ticu propice pour que j'y convoque mes dléves d’Amérique latine. Est-ce que vous ates mes éléves ? Je ne le préjuge pas. Parce que mes éléves, j'ai 'habi- tude de les élever moi-méme, ; {a ne donne pas toujours des résultats mer- veilleux. Vous n’étes pas sans savoir fe probléme que jai cu aveé mon Ecole de Paris, Je I'ai résolu comme il faut — en Te prenant A la racine. Je veux dire — en déracinant ma pseudo-Ecole, Tout ce que j’en ai depuis obtenu me confir- me que j'ai bien fait, Mais c'est déja de Uhis- tuire ancienne, ' A Paris, j'ai coutume de parler a un audi- toire ot beaucoup de tétes me sont connues pour &tre venues me visiter chez mol, 5 rue de Lille, of est ma pratique, | Vous, vous €tes paralt-il, de mes lecteurs. Vous l'étes d'autant plus que je ne vous al ja- mais vus m'entendie, Alors, évidemment, je suis curieux de ce qui peut inc venir de vous. : C'est pourquoi je vous dis + Merci, merci d'avuir répondu a mon invitation, Vous y avez du mérite, puisque plus d'un s'est mis en travers du chemin de Caracas, Il y 3 apparence, en effet, que cette Rencontre em- béte beaucoup de gens, et en particulier ceux qui font profession de me représcnter sans me demander mon avis. Alors quand je nie présen- te, forcément, ils en perdent les pédales. It faut par contre que je remercie ceux qui ont ecu Vidée de cette Rencontre, et nom- mément Diana Rabinovich, Je lui associe vo- lontiers Carmen Otero et son mari Miguel, 4 qui j'ai fait confiance pour tout ce qui va avec * un tel Congrés, Crest grice & eux que je me sens ich chez moi. _Je viens ici avant de lancer ma Cause freu- dienne, Vous voyez que je tlens a cet adjectif.- Crest a vous d'étre lacaniens, si vous voulez. Moi, je suis freudien. ; Crest pourquoi je crois bienvenu de yous dire quelques mots du débat que je soutiens avec . Freud, et pas d’aujourd’bui, Voila + mes trois ne sont pas les siens. Mes trois sont le réel, le symbolique et imaginal: re, J’en suis venu a les situer d'une topologie, celle du nacud, dit borroméen. Le naud borroméen met en évidence la fonction de lau-moinstrols, C'est celui qui nouc les deux autres dénouds. J'ai donné ga aux mlens. Je leur ai donné ga pour quills se retrouvent dans ta pratique, Mais s'y retrouventils raicux que de la topique léguée par Freud aux siens ? Il faut fe dice 1 ce que Freud « dessiné de sa topique, dite seconde, n'est pas sans maladresse. | imagine que c'était pour se faire entendre sans doute des bornes de son temps. Mais ne pouvons-nous pas plutét tirer profit de ce, qui figure Id Vapproche de mon naud ? Qu’on considére le sac Masque A se produire comme lien du Ga dans son article 3 se dire: Das Ich und das Es, Ce sac, ce serait le contenant des pulsions. Quelle idée saugrenue que de croquer ga ainsi | Cela ne s'explique qu’a considérer les.pulsions comme des billes, expulser sans doute des ori- fices du corps, aprés en avoir fait ingestion. La-dessus se broche un Ego, ols semble pré- paré le pointillé de colonnes en faire le comp- te, Mais cela n'en laisse pas moins embarrassé Ace que le méme se coiffe d'un bizarre cil perceptif, ol pour beaucoup se lit aussi bien la tache germinale d'un cmbryon sur le vitellus. « Ce n'est pas tout encore, La bolte enregis- treuse de quelque appareil A la Marey est ici de complément, Cela en dit long sur la diff culté de la référence au réel, Enfin deux barres hachurent de leur joint la relation de cet ensemble baroque au sac de billes lui-méme, Voila qui est désigné du refoulé, Cela laisse perplexe. Disons que ce n'est pas ce que Freud a fait de mieux, H faut méme avouer que ce n’est pas en faveur de la perti- nence de la pense que cela prétend traduire. Quel contraste avec la définition que Freud donne des pulsions, comme lies aux orifices du corps. Crest 12 une formule lumincuse, qui impose une autre figuration que cette bou- teille, Quelqu’en puisse atre.le bouchon. N'est-ce pas plutdt, comme il m’est arrivé de le dire, bouteille de Klein, sans dedans ni de 194 hors? Ou encore, seulement, pourquol pas, le tore? Je me contente de noter que fe silence attri- bué au Ga comme tel, suppose la parlotte, La Parlotte & quoi s'attend lorcille, celle du « dé- sir indestructible » a s'en traduire, Déroutante est Ja figure freudienne, a os- ciller ainsi du champ {ui-méme au symbolique de ce qui ausculte, Mest remarquable pourtant que ce brouil- lage n’ait pas empéché Freud de revenit aprés ga aux indications les plus frappantes sur la pra- tique de analyse, et nommément ses construc- tions, DoisJe m'encourager & me souvenir qu’a mon age Freud n'était pas most ? Bien sOr, mon nod ne dit pas tout. Sans quoi je n’aurais méme pas la chance de me re- pérer dans ce qu'il y a: puisqu'il n'y a, disje, Pas-tout, Pas-tout sQrement dans le réel, que Jaborde de ma pratique, Remarquez que dans mon nocud, le réel reste constamment figuré de la droite infinie, sols du cercle non-fermé qu'elle suppose. C'est ce dont se maintient qu'il ne puisse étre admis que comme pas-tout. Le surprenant est que Ie nombre nous soit fourni dans lalangue méme. Avec ce qu'il véhi- cule du réel, Pourquoi ne pas admetire que la paix sexuel- le des animaux, 4 m’en prendre A eclui qu'on dit Gre leur roi, le lion, tient a ce que le nom- bre ne s'introduit pas dans leur langage, quel- quill soit. Sans doute fe dressage peut-il en donner apparence, Mais rien que 52. La paix sexuelle veut dire qu'on sait quoi faire du corps de l'Autre, Mais qui sait que faire d'un corps de parlétre ? — hormis le serrer de plus ou moins prés ? 7 Qu'est-ce que Il’Autre trouve A dire, et enco- re quand il veut bien Il dit : « Serre moi fort». Bate comme chou pour la copulation. Niimporte qui sait y faire mieux, Je dis Wimporte qui — une grenouille par exemple. Il y a une peinture qui me trotte dans la téte depuis longtemps. J'ai retrouvé le nom pro- pre de son auteur, non sans les difficultés pro- pres a mon fge, Fille est de Bramantino, ' Eh bien, cette peinture est bien faite pour témoigner de la nostalgic qu'une femme ne soit pas une grenouille, qui est mise 14 sur le dos, au premier plan du tableau. Ce qui m'a frappé le plus dans ce tableau, c'est que Ia Vierge, Ia Vierge a Venfant, y a quelque chose comme l'ombre d'une barbe. Moyennant quoi, clle ressemble 4 son fils, tel qu'il se peint adulte. La relation (igurée de Ia Madone est plus complexe qu'on ne pense. Elle est d'ailleurs mal supportée, Ga me tracasse, Mais reste que Je m’en situe, je crois, mieux que Freud, dans fe réel intéressé ‘Ace quiil en est de Ninconscient. Car Ia joulssanee du corps fait poine a I'en- contre de l'inconscient, 190 D'ot mes mathémes, qui proctdent de ce que le. symbolique suit le liew de l"Autre, mais qu'il n'y ait pas d’Autre de l'Autre, Il s'ensuit que ce que lalangue peut faire de micux, c'est de se démontrer au service de Hinstinct de mort, Crest 12 unc idée de Freud. C'est une idée géniale, Ca veut dire aussi que c'est une idée grotesque, Le plus fort, c'est que c'est une idée qui se confjrme de ceci, que lalangue n'est efficace que de passer a l’écrit. Crest ce qui m’a inspiré mes mathtmes — pour autant qu'on puisse parler d'inspiration pour un travail qui m’a cotté des veilles ot pas une muse que je sache ne m’a visité — mals il faut croire que ga m'amuse, Freud a Vidée que linstinet de'mort s'ex- plique par le déplacement au plus bas du seull toldré de tension par le corps, C'est ce que Freud nomme d'un au-dela du principe du plal- sir ~ c'est-a-dire du plaisir du corps. If faut bien dire quie c'est tout de méme chez Freud indice d'une pensée plus délirante qu’aucune de celles dont j'ai Jamals fait part. Car, bien entendu, Je ne vous dis pas tout. Crest Id mon mérite, Voila. Je déclare ouverte cette Rencontre, qui por te sur ce que j'ai ensclgné. Crest vous, par votre présence, qui faites que Jfal enscigné quelque chose. +

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