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Va l e r i u s I F r a n k I K l o s t e r
I I
Kreutzer
Valerius Frank Kloster
Alejandre Lafont I Hamilton I Kreutzer Alejandre Lafont I Hamilton I
Kreutzer
Kloster
Les muscles
Hamilton I
Anatomie fonctionnelle de l'appareil locomoteur
Les muscles
I
Frank
Professionnel, compact et clair, cet ouvrage offre une synthèse utile pour l'étude et la pratique sous une forme originale.
I
Manuel de référence indispensable pour l’exploration de Une équipe interdisciplinaire d'auteurs anatomistes, Anatomie fonctionnelle de l'appareil locomoteur
I
Alejandre Lafont
la fonction musculaire. La mise en page de ce livre met en médecins et kinésithérapeutes ayant une activité clinique
Va l e r i u s
place un concept de visualisation innovant : examen de quotidienne ou travaillant dans le domaine de la recherche,
la fonction musculaire, étape par étape, représentation ainsi que des sportifs de haut niveau ont collaboré à la
in vivo de l'anatomie de surface, illustrations en 3D rédaction de cet ouvrage.
dessinées par ordinateur, textes courts, centrés sur les
détails fonctionnels, procédures illustrées et facilement Un large public
compréhensibles, des flèches permettent de visualiser Cet atlas des muscles s'adresse à des médecins, des
d'un seul coup d'œil les structures importantes.
Traduction de l'anglais par Nathalie Renevier
kinésithérapeutes, des ostéopathes ainsi qu'aux autres
professionnels de la santé. Les étudiants en médecine et
Révision scientifique par Jean-Pol Beauthier
Visualisation sur double page les scientifiques du sport seront également intéressés par
La présentation sur une double page donne au lecteur un ce livre.
aperçu rapide de chaque muscle, incluant un examen Traduction de l’édition anglaise
fonctionnel. Une anatomie musculaire fonctionnelle
facilement visualisable pour apprendre et vérifier des Nathalie Renevier Traductrice-terminologue libérale depuis
Les muscles
informations pour la formation et la pratique quoti- 1997, elle participe aux travaux de la Commission spécia-
dienne. L’index détaillé permet une recherche rapide lisée de terminologie et de néologie dans le domaine de
concernant les informations en rapport avec chaque muscle. la santé et du social. Elle est également membre active
de la Société française des Traducteurs et membre de
la Société française de Terminologie.
Révision scientifique
a Ilustrations en 3 D
Jean-Pol Beauthier Docteur en médecine et docteur en
a Visualisation en double page, sous forme de sciences médicales. Il enseigne la médecine légale
fiches pratiques à l’Université libre de Bruxelles ainsi qu’à l’École nationale
a Textes courts et aperçus rapides de la musculature de Recherche de la Police Judiciaire Fédérale et à l’École
a Atlas interdisciplinaire Régionale et Intercommunale de Bruxelles. Il participe
à la formation des stagiaires judiciaires et au recyclage
a Index des muscles présentés
des magistrats. Il est également collaborateur scientifique
à l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique
et professeur invité au Collège Belgique.
Conception graphique : Primo&Primo
ISBN : 978-2-8041-6395-2
image : © D.R.
www.deboeck.com
9782804163952
VALERIUS
Les muscles
Anatomie fonctionnelle
de l’appareil locomoteur
Dalley A.F., Moore K.L., Agur A.M.R., Anatomie médicale, Aspects fondamentaux et applications cliniques, 3e éd.
Epstein O., Perkin G.D., Cookson J., Watt I., Rakhit R., Robins A., Hornett G., Examen Clinique, 3e éd.
Ganong W., Barrett K., Barman S., Boitano S., Brooks H., Physiologie médicale, 3e éd.
Constantinidès Y., Pariaud F., Regards croisés sur l’ostéopathie. Philosophie et éthique de la pratique
Dahdouh F., Carbonaro R., L’expertise judiciaire en ostéopathie. Chemin vers une profession de santé
Les muscles
Anatomie fonctionnelle
de l’appareil locomoteur
“The Muscle Book, Anatomy – Testing – Movement”. Original title “Das Muskelbuch.
Anatomie, Untersuchung, Bewegung”, 5th edition, by K.-P. Valerius, A. Frank, B.C.
Kolster, C. Hamilton, E. Alejandre Lafont, R. Kreutzer. Copyright, © 2009 by KVM –
Der Medizinverlag Dr. Kolster Verlags-GmbH Berlin, Germany, ein Unternehmen der
Quintessenz-Verlagsgruppe. All Rights reserved.
This French edition is published by arrangement with KVM – Der Medizinverlag Dr.
Kolster Verlags-GmbH Berlin, ein Unternehmen der Quintessenz-Verlagsgruppe
Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre domaine de
spécialisation, consultez notre site web: www.deboeck.com
Imprimé en Belgique
Dépôt légal :
Bibliothèque nationale, Paris : mai 2013
Bibliothèque royale Albert Ier, Bruxelles : 2013/0074/174 ISBN 978-2-8041-6395-2
Le succès retentissant de l’ouvrage Les muscles et le toujours rapidement les informations essentielles sur
retour impressionnant auquel il a donné lieu ont dépassé chaque muscle. Le succès renouvelé de ce concept est
toutes nos espérances, au point d’en faire quasiment également dû à M. Roland Kreutzer, qui s’est occupé
un classique. C’est pourquoi, il est temps de sortir une du projet chez KVM. Enfin, je tiens à remercier tout
nouvelle édition. Plutôt que de nous reposer sur nos particulièrement le docteur Wieland Stöckmann, qui a
lauriers, nous avons non seulement revu le texte, mais travaillé sans relâche à traquer la moindre erreur ou
nous l’avons aussi considérablement enrichi. Entre autres inexactitude et m’a aidé à encore approfondir ma
choses, le présent ouvrage contient désormais les tech compréhension du fonctionnement de l’appareil loco
niques d’étirement pour certains muscles, éléments que moteur.
le lecteur appréciera sans nul doute. Cependant, le con
cept de base n’a pas changé. Grâce à une mise en page Fait à Gießen, en juillet 2009
compacte et facile à consulter, le praticien trouvera Klaus-Peter Valerius (au nom des auteurs)
Avant-propos
Cette présentation des muscles de l’appareil locomo Une partie de l’éventail des fonctions des muscles du
teur humain s’adresse aux médecins qui cherchent un cou et du thorax a été volontairement laissée de côté
rapide aperçu d’un muscle donné. Kinésithérapeutes, car une étude détaillée irait bien au-delà de l’objectif
ostéopathes et autres professionnels intéressés par l’ap du présent ouvrage. Ceci est particulièrement vrai pour
pareil locomoteur y trouveront les réponses à leurs les fonctions respiratoires accessoires qui interviennent
interrogations en matière de travail musculaire, mais en cas de difficultés respiratoires, notamment lors de la
également sur le plan des troubles et dysfonctionne dyspnée de décubitus.
ments ainsi que des thérapies. Une attention particulière a été accordée à l’anatomie
Plutôt que de s’appuyer sur des regroupements systé de surface de l’appareil locomoteur en action afin de
matisés, la structure du présent ouvrage relative à la faciliter l’identification et la palpation des muscles par
classification des muscles est organisée d’après les le praticien. Cependant, tous les muscles contractés ne
aspects fonctionnels et la mobilité de chaque articula sont pas visibles sous la peau et les tissus sous-cutanés.
tion. En outre, la table des matières permet de trouver Certains, pourtant situés juste sous la peau et facile
facilement le muscle recherché. ment palpables, restent cachés. D’autres trouvent leur
Les kinésithérapeutes et ostéopathes doivent non seule origine sur les fascias qu’ils tirent vers l’intérieur, notam
ment connaître l’anatomie du muscle de manière précise, ment en cas de contraction isométrique et sont alors
mais également comprendre les différents mouvements visibles sous la forme d’un creux sous la peau. Afin de
auxquels un même muscle participe. C’est pourquoi il est faciliter l’identification, les contours des muscles ou des
essentiel que les fonctions musculaires soient associées à régions cutanées concernées sont indiqués à l’aide de
chaque axe pour l’ensemble des articulations. Les mus flèches. Dans certains cas, l’endroit où le muscle peut-
cles agonistes et antagonistes impliqués dans les diffé être palpé pendant la contraction est précisé.
rents mouvements articulaires sont répertoriés pour Nous tenons à remercier chaleureusement pour leur
chaque muscle. Si, à première vue, ce système peut sem patience sans limite les modèles photographiés qui,
bler redondant, il permet au lecteur d’avoir l’ensemble pendant de longues heures, ont pris des poses fatigan
des informations d’un seul coup d’œil sans être contraint tes. De plus, cette présentation détaillée de l’anatomie
de déchiffrer des tableaux complexes. de surface aurait été impossible sans la précieuse colla
Mais naturellement, ce système a également ses limites. boration de Peter Düsing et E. Lafont.
Ainsi, les muscles ont généralement plusieurs fonctions, Enfin, un grand merci également à Mme Sabine Rasel
mais certains mouvements sont si faibles ou limités que et à toute l’équipe des éditions KVM-Verlag, en par
leur intégration dans le présent ouvrage aurait pu créer ticulier à M. Bernard Kolster, Mme Martina Kunze,
la confusion. De plus, lorsque l’articulation est en posi Mme Sabine Poppe et Mme Astrid Waskowiak, pour
tion extrême, la fonction musculaire est souvent très leurs compétences et leur aide précieuse et toujours
différente de celle en position neutre. En conséquence, amicale, ainsi qu’à M. Peter Mertin pour l’excellente
les informations contenues ici tiennent compte unique qualité de ses photos.
ment des articulations en position neutre. Les actions à
partir d’autres positions de départ ne sont citées que si Fait à Gießen, en juillet 2009
elles présentent un réel intérêt pour la mobilité du Klaus-Peter Valerius
patient. Enfin, dans la plupart des cas, les fonctions sujet (au nom des auteurs)
tes à discussions dans la littérature ne sont pas évo
quées.
V
Remarques sur la structure du présent ouvrage
Afin de garantir une présentation claire et instructive, les différents types de mouvements » qui figure en
chaque muscle a sa propre page. Si le lecteur recherche annexe contient une liste de muscles des articulations
un muscle en particulier, il lui suffit de consulter l’index des membres supérieurs et inférieurs.
pour le retrouver immédiatement.
L’évaluation de la fonction et de la force est importante
Chaque muscle est décrit dans une brève introduction au niveau des aspects cliniques. Des tests de la fonction
qui résume ses fonctions associées en contexte à celles musculaire sont ainsi présentés pour pratiquement tous
d’autres muscles. Le tableau des « Fonctions » récapi les muscles (à l’exception du diaphragme et des muscles
tule les agonistes et antagonistes. Les muscles cités sont du plancher pelvien). De cette façon, le lecteur dispose
alors différenciés selon leurs fonctions et classés dans sur la même double page d’un aperçu général du mus
l’ordre d’importance de leur force les uns par rapport cle et de l’exploration de sa fonction. Les consignes à
aux autres. Les premiers listés sont ceux qui contribuent donner au patient, simples et claires, sont également
le plus au mouvement décrit. indiquées pour chaque bilan musculaire.
La représentation de l’anatomie de surface était une de À des fins de clarté, nous avons utilisé la forme affir
nos exigences premières. Dans cette optique, les plan mative directe pour ces consignes. Ainsi, « Soulevez
ches anatomiques apparaissent en regard des photogra l’épaule de la table d’examen. » est une phrase brève,
phies réalisées in vivo. En général, les muscles sont facile à comprendre, qui indique clairement le mouve
indiqués sur le cliché au moyen de différents symboles. ment à effectuer. N’hésitez pas à reprendre ces formu
lations dans votre pratique quotidienne.
La description isolée de chaque muscle est toujours
associée à celle des muscles qui interagissent sur l’arti Pour terminer, rappelons qu’il est important de signaler
culation concernée. que certains muscles ne peuvent être testés de façon
isolée. Ainsi, si l’examen de la fonction musculaire est
Si le lecteur souhaite se concentrer sur les muscles consécutif à la description de différents muscles, cela
impliqués dans un mouvement donné, dans une direc signifie qu’il est impossible de différencier leurs fonc
tion particulière (par exemple rotation externe de la tions lors du test.
hanche), le tableau « Principaux muscles sollicités pour
Note de l’éditeur
Dans la traduction française du Valerius, Les muscles, préfixe. Cependant, afin de faciliter la lecture mais sur
l’éditeur, ainsi que la traductrice et le réviseur, ont tout d’éviter toute ambiguïté de prononciation, le
choisi délibérément de suivre la recommandation de choix a été fait de conserver systématiquement le trait
l’Académie française pour l’orthographe de la termino d’union en cas de rencontre de deux voyelles. On écrira
logie anatomique. donc semi-épineux, sacro-iliaque, huméro-ulnaire, infra-
axillaire, etc.
Ainsi, l’Académie française recommande la soudure des
termes composés, notamment ceux construits avec un
VI
Évaluation de la fonction musculaire – classification et capacité d’étirement
Pour l’évaluation de la fonction musculaire, nous avons Afin d’éviter toute lésion du muscle, le thérapeute doit
utilisé la classification de Hislop et Montgomery (2000) exercer une résistance lente et progressive. Ainsi, lors de
qui identifie six niveaux de force musculaire. l’exploration d’un muscle au niveau 5, la résistance doit
être adaptée non seulement à la taille et à la fonction
Niveau 5 (normal) du muscle testé, mais également à la constitution du
Le niveau 5 correspond à la force maximale qu’un mus patient. En général, le thérapeute expérimenté est par
cle peut déployer. Lors du test, pour obtenir cette cota faitement capable de s’adapter. Si un des muscles explo
tion, le patient doit pouvoir réaliser un mouvement rés ne permet pas de réaliser un mouvement d’amplitude
d’amplitude complète contre la résistance submaximale complète, alors la classification doit être revue à la
exercée par le praticien. En outre, le mouvement doit baisse et l’ajout d’un commentaire s’impose.
être effectué contre la pesanteur de la partie explorée.
Il est également important de rechercher les facteurs
Niveau 4 (bon) susceptibles de réduire la mobilité, comme une capa
Le niveau 4 correspond à environ 75 % de la force cité d’étirement limitée des muscles antagonistes ou des
normale du muscle testé. Comme pour le niveau 5, le problèmes articulaires, capsulaires voire ligamentaires.
patient doit réaliser un mouvement d’amplitude com Le cas échéant, il est conseillé de procéder avec prudence
plète contre la pesanteur de la partie évaluée, mais la à une mobilisation passive afin de limiter la portée de
résistance exercée par le thérapeute est modérée. tels facteurs. Si l’amplitude complète du mouvement
peut être atteinte de cette manière, il faudra alors
Niveau 3 (faible) rechercher la cause du problème au niveau de l’inner
Le niveau 3 correspond à environ 50 % de la force nor vation du muscle concerné.
male du muscle testé. L’amplitude complète du mou
vement est évaluée, là encore contre la pesanteur de la Pour les petits muscles des mains (qui mobilisent les
partie explorée, mais sans que le thérapeute n’exerce doigts) et des pieds (qui mobilisent les orteils), en
de résistance supplémentaire. position initiale il n’est pas possible de différencier les
niveaux 2 et 3, la pesanteur des parties explorées
Niveau 2 (très faible) jouant ici un rôle négligeable.
Le niveau 2 correspond à environ 25 % de la force nor
male du muscle testé. À ce niveau, l’amplitude com Les muscles de la tête, principalement les muscles de la
plète du mouvement est possible uniquement si le poids face (mimique) et des yeux, sont testés uniquement au
de la partie du corps explorée est soutenu, c’est-à-dire niveau de l’activité musculaire et non par rapport à la
que le muscle n’est plus en mesure de vaincre la résis capacité d’étirement ou à la force déployée, car il est
tance, aussi légère soit-elle, exercée par la pesanteur. extrêmement difficile d’évaluer la puissance de ces mus
cles. Il est plus cohérent d’opter pour une classification
Niveau 1 (contraction à peine perceptible) de type contraction marquée, légère ou absente.
Le niveau 1 signifie que seuls 10 % de la force normale
du muscle testé peuvent encore être utilisés. Tout ce qui Enfin, certains mouvements sont difficiles à effectuer
peut être vu ou palpé correspond à la contraction d’un volontairement. Parfois, il est préférable de laisser au
muscle, sous la forme d’un spasme. Cela signifie que le patient le temps de « s’entraîner » à les réaliser avant de
muscle se contracte toujours, mais que la force qu’il l’évaluer (au bout de la deuxième ou de la troisième
déploie n’est plus suffisante pour mobiliser la partie du fois).
corps concernée. Le test peut être réalisé à partir de la
même position de départ que pour le niveau 2 (sans pe Outre la force musculaire, la capacité d’étirement du
santeur), mais il est souvent plus efficace de déclencher muscle est également un élément clé pour un mouve
une contraction contre la pesanteur (voir niveaux 5 à 3), ment efficace. Les muscles mono-articulaires doivent
qui a plus de chances d’aboutir. pouvoir s’étirer sur toute l’amplitude du mouvement
de l’articulation mobilisée. Pour les muscles poly-arti
Niveau 0 (absence de fonction) culaires, la capacité d’étirement dépend de la position
Le niveau 0 correspond à une absence totale de mou des articulations concernées. Une insuffisance passive
vement visible ou palpable. peut être observée si un muscle est étiré simultané
ment entre deux articulations ou plus. Le cas échéant,
le test d’étirement musculaire ne permettra pas d’éva
luer la mobilité des articulations dans leur ensemble
(voir, par exemple, la capacité d’étirement du muscle
biceps fémoral page 184). Les cas échéant, les angles
attendus pour les articulations concernées sont alors
indiqués.
VII
Sommaire
Sommaire
1 Théorie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2.5 Muscles de la région des doigts . . . . . . . . . . . . 89
Muscle extenseur commun des doigts . . . . . . . . 90
1.1 Fonction des muscles squelettiques . . . . . . . . . . 2 Muscle extenseur de l’index . . . . . . . . . . . . . . . 92
1.2 Classification des muscles squelettiques : Muscle extenseur du petit doigt . . . . . . . . . . . . 94
le système myofascial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Muscle court extenseur du pouce . . . . . . . . . . . 96
Muscle long extenseur du pouce . . . . . . . . . . . . 98
1.3 Caractéristiques des systèmes musculaires
Muscles lombricaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
individuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Muscle fléchisseur superficiel des doigts . . . . . 102
1.4 Aspects cliniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Muscle fléchisseur profond des doigts . . . . . . . 104
Muscle court fléchisseur du petit doigt . . . . . . 106
2 Membre supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Muscle court fléchisseur du pouce . . . . . . . . . . 108
Muscle long fléchisseur du pouce . . . . . . . . . . 110
2.1 Muscles de la ceinture scapulaire ou pectorale . . 9 Muscle long abducteur du pouce . . . . . . . . . . 112
Muscle trapèze, partie ascendante (inférieure) . 10 Muscle court abducteur du pouce . . . . . . . . . . 114
Muscle trapèze, partie transverse (moyenne) . . 12 Muscle abducteur du petit doigt . . . . . . . . . . . 116
Muscle trapèze, partie descendante Muscles interosseux dorsaux . . . . . . . . . . . . . 118
(supérieure) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Muscles interosseux palmaires . . . . . . . . . . . . 120
Muscle élévateur de la scapula . . . . . . . . . . . . . 16 Muscle adducteur du pouce . . . . . . . . . . . . . . 122
Muscle grand rhomboïde . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Muscle opposant du pouce . . . . . . . . . . . . . . 124
Muscle petit rhomboïde . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Muscle opposant du petit doigt . . . . . . . . . . . 126
Muscle dentelé antérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Muscle court palmaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
Muscle petit pectoral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 Tests d’étirement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
Muscle subclavier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 2.6 Tableau des nerfs : innervation des muscles
Tests d’étirement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 du membre supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
2.2 Muscles de l’épaule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Muscle deltoïde, partie claviculaire . . . . . . . . . . 30
Muscle deltoïde, partie épineuse . . . . . . . . . . . . 32
3 Membre inférieur . . . . . . . . . . . . . . . . 133
Muscle deltoïde, partie acromiale . . . . . . . . . . . 34 3.1 Muscles de la région de la hanche . . . . . . . . . 133
Muscle supra-épineux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Muscle grand fessier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
Muscle infra-épineux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Muscle iliopsoas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
Muscle petit rond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40 Muscle sartorius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138
Muscle subscapulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Muscle moyen fessier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
Muscle grand dorsal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 Muscle petit fessier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
Muscle grand rond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Muscle tenseur du fascia lata . . . . . . . . . . . . . 144
Muscle grand pectoral, partie abdominale . . . . 48 Muscle pectiné . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
Muscle grand pectoral, partie sternocostale . . . 50 Muscle long adducteur . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
Muscle grand pectoral, partie claviculaire . . . . . 52 Muscle court adducteur . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
Muscle coracobrachial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Muscle gracile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
Tests d’étirement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Muscle grand adducteur . . . . . . . . . . . . . . . . 154
2.3 Muscles du coude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Muscle piriforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
Muscle biceps brachial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Muscle jumeau supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . 157
Muscle brachial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Muscle obturateur interne . . . . . . . . . . . . . . . 158
Muscle brachioradial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 Muscle jumeau inférieur . . . . . . . . . . . . . . . . . 159
Muscle triceps brachial . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Muscle obturateur externe . . . . . . . . . . . . . . . 160
Muscle anconé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Muscle carré fémoral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
Muscle supinateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 Tests d’étirement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164
Muscle rond pronateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 3.2 Muscles de la région du genou . . . . . . . . . . . 165
Muscle carré pronateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Muscle quadriceps fémoral . . . . . . . . . . . . . . . 166
Tests d’étirement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Muscle droit fémoral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168
2.4 Muscles du poignet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 Muscle vaste médial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
Muscle long extenseur radial du carpe . . . . . . . 76 Muscle vaste intermédiaire . . . . . . . . . . . . . . . 172
Muscle court extenseur radial du carpe . . . . . . . 78 Muscle vaste latéral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
Muscle extenseur ulnaire du carpe . . . . . . . . . . 80 Muscle biceps fémoral . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
Muscle fléchisseur radial du carpe . . . . . . . . . . 82 Muscle semi-membraneux . . . . . . . . . . . . . . . 178
Muscle long palmaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Muscle semi-tendineux . . . . . . . . . . . . . . . . . 180
Muscle fléchisseur ulnaire du carpe . . . . . . . . . . 86 Muscle poplité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
Tests d’étirement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Tests d’étirement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
VIII
Sommaire
IX
Abréviations et symboles
6 Tête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 335
Abréviations et symboles
6.1 Muscles de la face/de la mimique . . . . . . . . . 335
Muscle épicrânien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 336
Muscle corrugateur du sourcil . . . . . . . . . . . . 338 Les abréviations et symboles suivants sont utilisés
Muscle procérus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 340 dans le présent ouvrage :
Muscle orbiculaire de l’œil . . . . . . . . . . . . . . . 342
Muscle élévateur de la paupière supérieure . . . 344 Articulations
Muscle nasal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 346 IPD articulation interphalangienne distale
Muscle élévateur de la lèvre supérieure IPP articulation interphalangienne proximale
et de l’aile du nez . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 348 MCP articulation métacarpophalangienne
Muscle élévateur de la lèvre supérieure . . . . . . 350 CMC articulation carpométacarpienne
Muscle grand zygomatique . . . . . . . . . . . . . . 352 MTP articulation métatarsophalangienne
Muscle petit zygomatique . . . . . . . . . . . . . . . 353
Muscle risorius . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 356 Segment médullaire
Muscle élévateur de l’angle de la bouche . . . . 358 C Rachis cervical
Muscle buccinateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 360 T Rachis thoracique
Muscle orbiculaire de la bouche . . . . . . . . . . . 362 L Rachis lombal
Muscle abaisseur de l’angle de la bouche . . . . 364 S Rachis sacré
Muscle abaisseur de la lèvre inférieure . . . . . . 366
Platysma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368
6.2 Muscles de la mastication . . . . . . . . . . . . . . . 371
Muscle temporal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 372 • Point indiquant les endroits où la contraction
Muscle masséter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 374 du muscle concerné est palpable/visible.
Muscle ptérygoïdien médial . . . . . . . . . . . . . . 376 • Couleur indiquant l’origine du muscle.
Muscle ptérygoïdien latéral . . . . . . . . . . . . . . 378 • Couleur indiquant le point d’insertion du
Tests d’étirement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 380 muscle.
La pointe des flèches indique la limite des
6.3 Muscles de la langue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 381
structures décrites dans le texte en regard.
Muscles intrinsèques de la langue . . . . . . . . . 382
Les rayures représentent les surfaces qui ne
Muscles extrinsèques de la langue . . . . . . . . . 384
sont pas palpables ou qui ne sont pas dans le
6.4 Muscles de l’œil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 387 plan d’examen.
Muscle droit supérieur de l’œil . . . . . . . . . . . . 388
Muscle droit inférieur de l’œil . . . . . . . . . . . . . 390
Muscle oblique supérieur de l’œil . . . . . . . . . . 392
Muscle oblique inférieur de l’œil . . . . . . . . . . . 394
Muscle droit médial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 396
Muscle droit latéral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 398
6.5 Innervation des muscles de la tête . . . . . . . . . 400
Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 401
Dermatomes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 402
Classement des muscles en fonction
de leur niveau d’innervation . . . . . . . . . . . . . 404
Principaux muscles sollicités pour les différents
types de mouvements . . . . . . . . . . . . . . . . . . 411
Classification des muscles dans le système
myofascial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 414
Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 417
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 419
X
Les auteurs
Les auteurs
Astrid Frank
Physiothérapeute diplômée, elle travaille dans les Dr Enrique Alejandre Lafont
domaines de l’orthopédie, de la chirurgie, de la gynéco Il étudie la médecine à l’université de Gießen avant
logie, de la médecine interne de la pédiatrie. Depuis d’être médecin assistant (« résident ») depuis 2004. Il
1981, elle enseigne à la Rudolf-Klapp-Schule (école de effectue ensuite une formation pour se spécialiser en
physiothérapie Rudolf-Klapp) à Marbourg dans le radiologie (formation clinique d’un an en chirurgie).
domaine de l’orthopédie. De 1992 à 1998 elle est mem Sportif de haut niveau pendant 12 ans, il a pratiqué
bre du conseil des Instructeurs du docteur Brügger à l’athlétisme ces neuf dernières années.
Murnau et St. Peter-Ording (troubles fonctionnels de
l’appareil locomoteur), où elle est responsable de la
formation continue des physiothérapeutes et des méde Roland Kreutzer
cins. Depuis 2002 elle exerce en libérale comme phy Physiothérapeute, il enseigne la thérapie de Brügger.
siothérapeute. Assistant de recherche, il est également maître de con
férences à l’université de Marbourg (Philipps-Universi
tät), département de médecine.
Dr Bernard C. Kolster, MD
Après des études de physiothérapie, il étudie la biologie
humaine et la médecine à Marbourg et suit une forma
tion en médecine physique et dans d’autres disciplines.
En outre, il est spécialisé en réflexothérapie (méthodes
et applications). Auteur et éditeur, il a publié plusieurs
ouvrages dans des domaines comme la médecine, la
physiothérapie, la médecine naturelle et la médecine
physique.
XI
1.1 Fonction des muscles squelettiques
1 Théorie
2
1.2 Classification des muscles squelettiques 3
1.3 Système musculaire 6
1.4 Aspects cliniques 7
Les muscles squelettiques et le système ostéoligamen à celui de chacune des parties du corps, qui s’adaptent
taire (os, capsules articulaires et ligaments), assurent non seulement les unes par rapport aux autres, mais
deux fonctions de l’appareil locomoteur : le mouvement également en fonction de la gravité. Le contrôle des
et la protection. Chargés à la fois de déclencher et d’ar mouvements intra-articulaires, comme le glissement et
rêter le mouvement, ils exercent ainsi des actions a priori le roulement des surfaces articulaires, contribue à la sta
opposées (Twomey et Taylor, 1979). L’arrêt du mouve bilité segmentaire, qui protège activement les structures
ment s’appelle la position stable stabilité (White et Pan articulaires sensibles à la douleur et les tissus avoisi
jabi, 1990). Le mouvement intervient à trois niveaux nants comme les nerfs et les organes.
différents : Aux trois niveaux, les muscles interviennent dans l’exé
1. Mouvement du corps dans l’espace (par exemple, cution du mouvement et le maintien de la stabilité.
saut),
2. Mouvement entre deux parties du corps (par exem Les muscles squelettiques ont donc trois fonctions :
ple, thorax et pelvis), • déclencher et exécuter un mouvement ;
3. Mouvement intra-articulaire (arthrocinématique). • maintenir l’équilibre ;
• assurer la stabilité segmentaire (Fig. 1-1).
Dans ces trois cas de figure, chaque mouvement Chacune de ces trois fonctions nécessite que les mus
influence les autres de manière interactive et doit être cles présentent des propriétés anatomiques, bioméca
maîtrisé en vue d’obtenir une stabilité générale, et donc niques et physiologiques. La plupart d’entre eux est
une protection optimale. L’équilibre est atteint grâce théoriquement capable de remplir ces trois fonctions,
au contrôle des mouvements de la masse corporelle et avec une efficience variable cependant.
Fig. 1-1 : Trois niveaux de mouvements corporels et de stabilité (modifié d’après Richardson, Hodges et al., 2004).
2
Classification des muscles squelettiques : le système myofascial 1
1.2 Classification des muscles squelettiques : le système myofascial
Le système myofascial (Richardson, Hodges et al., La classification d’un muscle au sein du système myofas
2004) décrit schématiquement la fonction du système cial dépend de ses propriétés anatomiques. Tout d’abord,
squelettique (figure 1-2). Dans ce modèle, l’appareil il convient d’établir une différence entre deux systèmes :
locomoteur est divisé en couches concentriques (un le système musculaire local et le système musculaire
peu comme les cercles annuels d’un arbre). La couche global. Dans le système global, nous distinguerons les
la plus interne représente le système structurel ostéoli muscles mono-articulaires et les muscles poly-articu
gamentaire (os, ligaments et capsules articulaires) chargé laires.
des mouvements intra-articulaires et de la stabilité seg La classification des muscles dans le système myofascial
mentaire (protection). vient s’ajouter à la classification traditionnelle de la fonc
Le système musculaire local profond est étroitement lié tion musculaire basée sur la force et le mouvement.
au système ostéoligamentaire. Avec leurs fibres courtes Même si elle est un peu simpliste, et n’inclut pas l’en
et transverses, à proximité de l’articulation, les muscles semble des muscles, elle reste un outil intéressant pour
locaux sont adaptés pour assurer activement la stabilité décrire les fonctions musculaires. Ce modèle permet
segmentaire structurelle. Inversement, la couche la plus d’identifier précisément les muscles individuels, plus
externe abrite essentiellement les muscles longs et super particulièrement dans la région de la stabilité segmen
ficiels, rattachés à plusieurs articulations (poly-articulai taire ou la puissance et le mouvement jouent un rôle
res), parfaits pour déclencher les mouvements rapides. moins important que pour les aspects cliniques du
La majorité des muscles squelettiques appartiennent à système myofascial (voir page 7).
la couche intermédiaire : muscles mono-articulaires rele Le système myofascial et sa classification fonctionnelle
vant du système global. Selon les besoins, la fonction sont décrits plus en détail dans les pages suivantes.
de ces muscles superficiels, plus en surface, s’étend du
déclenchement du mouvement au maintien de l’équi
libre (figure 1-1).
Système myofascial
Fig. 1-2 : Dans le système myofascial, les muscles squelettiques individuels sont divisés en deux couches qui dépendent de leurs fonctions.
Les muscles locaux, profonds, contribuent à maintenir activement la stabilité segmentaire. Inversement, les muscles poly-articulaires, plus
en surface, produisent les accélérations de mouvements les plus efficaces. Entre ces deux groupes de muscles, se trouvent les muscles
mono-articulaires responsables de la stabilisation de l’équilibre (modifié d’après Richardson, Hodges et al. 2004).
3
1 Théorie
1.2.1 Déclenchement et exécution d’un mouvement Le déclenchement de l’impulsion qui génère le mouve
ment est souvent concentrique, rapide et bref. Les
Les muscles squelettiques sont intrinsèquement capables muscles envoient des impulsions fortes et courtes dans
de se raccourcir de manière active. Cette contraction et la direction souhaitée. Les muscles longs, superficiels et
leur insertion directe ou indirecte sur le squelette, produi poly-articulaires sont particulièrement adaptés dans ce
sent un couple de rotation, un mouvement et une force cas. L’activité musculaire continue essaie de limiter les
(van den Berg 1999). En conséquence, les muscles peu conséquences non désirées du déclenchement du mou
vent déclencher et exécuter des mouvements, non seule vement tout en garantissant un mouvement aussi effi
ment entre les différentes parties du corps mais également cient que possible.
dans l’espace. En fonction de ses propriétés morphologi
ques, un muscle possède une ou plusieurs directions de 1.2.2 Maintien de l’équilibre
mouvement. L’angle des faisceaux de fibres musculaires
avec l’axe physiologique instantané du mouvement est Chaque impulsion qui déclenche un mouvement a un
mesuré et divisé en vecteurs qui indiquent les directions effet mécanique sur l’équilibre, les articulations adja
possibles pour la traction des fibres musculaires. La direc centes et les surfaces articulaires (pression et force de
tion et la force du mouvement peuvent être définies poussée/pesanteur). Si un mouvement précis doit être
d’après le calcul de l’effet de levier du couple de rotation. effectué, son effet sur le corps doit être compensé.
L’évaluation de la force générée dans la direction princi L’interaction entre mouvement, équilibre et stabilité
pale du mouvement du muscle concerné est à la base des segmentaire est ici évidente. Pour maintenir l’équilibre,
tests traditionnels utilisés pour les bilans musculaires. les muscles ralentissent et redressent les actions. Il s’agit
là de prérequis pour l’orientation, la position et la pos
Facteurs permettant de déterminer l’efficience ture du corps dans l’espace.
du mouvement Sur le plan mathématique, le modèle de l’équilibre
s’exprime comme suit :
L’efficience avec laquelle les muscles génèrent un couple Action de la force ventrale =
de rotation dépend d’un certain nombre de facteurs Action de la force dorsale = Équilibre.
biomécaniques et physiologiques, constitués essentiel
lement par le diamètre, la longueur, l’effet de levier et Ainsi, lorsque le corps penche vers l’avant, les muscles
l’orientation des fibres. Les fibres musculaires qui for extenseurs compensent l’effet de la pesanteur exercé
ment un angle droit par rapport à l’axe du mouvement sur le haut du corps afin d’éviter la bascule complète
génèrent un effet de couple plus efficace que les fibres (et donc une chute).
obliques ou parallèles par rapport au même axe. Toute Pour le maintien de l’équilibre, il est également impor
modification de position de l’articulation entraîne un tant de maîtriser la position proximale d’une articula
changement au niveau de la longueur et de l’orienta tion.
tion du muscle par rapport à la tête du mouvement, ce Prenons par exemple la flexion du coude en position
qui a une incidence sur sa puissance. La force intrinsè debout. Dans ce cas, il est nécessaire de compenser
que des muscles raccourcis ou allongés de 20 % est non seulement le poids de l’avant-bras mais également
réduite. On parle alors d’insuffisance mécanique (Macin l’action du muscle biceps brachial sur l’épaule. Sinon,
tosh, Bogduk et al. 1993). C’est pourquoi, une force l’insertion proximale du chef long du muscle biceps
musculaire économique est générée lorsqu’un muscle tirerait l’épaule vers l’avant-bras. Ici, l’action des mus
a une position neutre ou une longueur fonctionnelle cles de la ceinture scapulaire consiste à garder l’épaule
grâce à laquelle les filaments d’actine et de myosine bien en place (c’est-à-dire, la maintenir en équilibre)
des sarcomères sont en position relative optimale. Par pour permettre au mouvement désiré d’être effectué
exemple, la longueur fonctionnelle du muscle biceps sans problème.
brachial est observée lorsque le coude est plié à 90°. La Lorsqu’ils jouent un rôle de maintien de l’équilibre, les
posture et la position de départ jouent donc un rôle muscles travaillent de façon statique/excentrique et de
important lors du travail des muscles. Les muscles longs, façon prolongée. Ainsi, un mélange de force et d’endu
superficiels et poly-articulaires ont plus de risques de rance est souvent nécessaire pour les muscles mono-
présenter une insuffisance mécanique. articulaires globaux. Le ratio entre force et endurance
En outre, il faut tenir compte d’autres facteurs comme est fonction de l’activité (et de l’entraînement) (Man
les propriétés viscoélastiques (c’est-à-dire la proportion dell, Weitz et al. 1993 ; Mannion, Junge et al. 2001).
de tissu graisseux et conjonctif) ou la longueur des ten Les mesures caractéristiques de la fonction musculaire,
dons d’un muscle, qui influent sur la production et le comme la force et l’endurance, peuvent présenter
transfert de la force. La répartition des différents types d’énormes variations inter- et intra-individuelles. Par
de fibres musculaires (I, IIa, IIb) a également une inci exemple, le maintien de la position assise d’un infor
dence sur la force développée : les fibres musculaires de maticien a un ratio différent de celui d’un maçon. De la
type I produisent une force modérée (voire faible) mais même façon, chez un footballeur, le muscle quadriceps
qui reste constante longtemps alors que les muscles de fémoral du membre d’appui n’a pas la même activité
type IIa produisent une force beaucoup plus impor que celui du membre en mouvement. L’efficience avec
tante, mais dont la persistance est plus courte. Enfin, les laquelle les muscles squelettiques maintiennent l’équi
fibres musculaires de type IIb génèrent une force très libre dépend des mêmes facteurs biomécaniques et
importante, mais sur un temps très bref. Le type de con physiologiques que le déclenchement du mouvement
traction et la vitesse du mouvement, combinés aux (voir ci-dessus).
facteurs systématiques et physiologiques, agissent éga
lement sur la qualité et l’efficience du mouvement.
4
Caractéristique des différents systèmes musculaires 1
1.2.3. Maintien de la stabilité segmentaire 100 % d’activité d’un seul et unique muscle (Hoffer et
Andreassen 1981 ; Hodges, Kaigle Holm et al. 2003).
Le terme « stabilité segmentaire » désigne la maîtrise du En fonction de sa position, un muscle peut donner plus
mouvement intra-articulaire (arthrocinématique). Le sys ou moins de résistance élastique à l’articulation. Des
tème structurel, ostéoligamentaire, est rarement capable muscles courts et profonds à proximité d’une articula
d’assurer seul une stabilité segmentaire suffisante pour tion apportent une protection (stabilité) plus efficace
l’articulation et les tissus environnants (Cholewicki et qu’un muscle long superficiel. En conséquence, les pré
McGill 1996). En conséquence, les muscles contribuent requis biomécaniques, anatomiques et physiologiques
à la protection des articulations. Les muscles locaux pour une stabilité segmentaire efficace sont pratique
profonds, situés à proximité des articulations, limitent ment à l’opposé de ceux impliqués dans l’efficience
les conséquences et les tensions ainsi que les mouve d’un mouvement. C’est pourquoi, les muscles locaux
ments de roulement, de glissement ou de poussée qui garantissent une stabilité segmentaire remarquable,
dévient par rapport à l’axe normal. Dans le même mais sont rarement capables de déclencher un mouve
temps, ils autorisent l’exécution des mouvements arti ment ou d’assurer le maintien de l’équilibre. À l’inverse,
culaires primaires de la façon la plus économique les muscles globaux sont pratiquement incapables d’as
(efficiente) possible. surer la stabilité segmentaire.
Ainsi, les muscles locaux jouent le rôle de capsule arti Les différentes propriétés des muscles locaux et globaux
culaire active supplémentaire. Grâce à leur résistance confèrent un avantage considérable à l’appareil loco
élastique intrinsèque (c’est-à-dire leur force d’amortis moteur en raison de leurs fibres profondes transverses,
sement élastique) ils opposent une résistance immé une co-contraction des muscles locaux n’oppose pres
diate à tout mouvement anormal et indésirable entre que aucune résistance aux agonistes du mouvement
les surfaces articulaires. Cependant, contrairement à articulaire primaire. En outre, l’efficience mécanique de
celle de la capsule articulaire, la résistance élastique du la fonction de stabilité segmentaire ne dépend ni de la
muscle, et donc son effet d’amortissement, peut chan position initiale, ni de la posture. Ceci apporte une pro
ger, mais cet effet est limité à plus ou moins 25 % de tection constante et durable pour tout l’éventail des
l’activité maximale du muscle. Une co-contraction, c’est- mouvements, avec une perte minimale d’efficience.
à-dire la contraction simultanée d’un muscle antago Le classement des muscles dans le système myofascial
niste, reste alors la seule possibilité pour augmenter la est à la fois efficace et efficient eu égard à leurs différents
stabilité segmentaire active de manière significative rôles, à savoir le mouvement et la stabilité. Les muscles
(Hogan 1990 ; Johansson, Sjolander et al. 1991 ; Lloyd globaux déclenchent le mouvement et maintiennent
2001). La co‑contraction de deux muscles locaux avec équilibre, alors que les muscles locaux préservent la sta
25 % d’activité est plus efficace et plus efficiente que bilité segmentaire.
L’appartenance d’un muscle au système local ou global transverse de l’abdomen avant l’élévation du bras est
dépend avant tout de ses propriétés anatomiques et permanente et indépendante de la direction de l’éléva
physiologiques (Bergmark 1989 ; Janda 1996 ; Richard tion. L’objectif de cette préprogrammation est plus de
son, Hodges et al. 2004). Les muscles globaux sont stabiliser et de protéger les segments spinaux au bon
longs et superficiels et les vecteurs de force de leurs moment grâce à une co‑contraction que de maintenir
fibres arrivent à angle droit afin de maintenir l’axe prin l’équilibre. Inversement, la pré-programmation d’un
cipal du mouvement. Les muscles locaux sont profonds, muscle global, comme le muscle iliocostal des lombes,
courts, proches des articulations, le plus souvent mono- est orientée en fonction de la direction du mouvement
articulaires, et les vecteurs de force de leurs fibres sont d’élévation du bras et est dirigée en fonction des exigen
parallèles à l’axe principal du mouvement. En outre, les ces d’équilibre du tronc. Si le bras est levé vers l’avant,
muscles locaux ont une forte proportion de fibres mus le muscle iliocostal est alors stimulé avant le mouvement
culaires de type I et une très forte densité de fibres du bras. Au contraire, si le bras est levé vers l’arrière, son
musculaires (Bajek, Bobinac et al. 2000). La différence action est déclenchée beaucoup plus tard et seulement
entre les deux systèmes réside dans le contrôle moteur après le mouvement. À ce moment-là, le contrôle du
de leurs fonctions. Lors de l’alternance de mouvements muscle global dépend de la direction du mouvement
du bras (flexion-extension) en position debout, les mus et l’objectif est de maîtriser le mouvement du thorax et
cles locaux (par exemple les muscles transverses de du bassin tout en maintenant l’équilibre (Hodges et
l’abdomen) montrent une co-contraction faible mais Richardson 1997 ; Hodges et Gandevia 2000 ; Gande
permanente (c’est-à-dire une activité tonique). Inverse via, Butler et al. 2002).
ment, les muscles globaux caractéristiques du tronc,
comme le muscle iliocostal des lombes, présentent une Un certain nombre de contrôles moteurs renforcent ces
activité variable fonction de la direction et du rythme fonctions musculaires différemment réparties (Richard
du mouvement (on parle alors d’activité phasique) son et Bullock 1986 ; Hodges, Sapsford et al. 2007 ;
(Figure 1-3). Belavy, Richardson et al. 2007).
La préprogrammation musculaire des deux systèmes
est également différente. La pré-activation du muscle
5
1 Théorie
Fig. 1-3 : représentation schématique de la synergie musculaire lors de l’alternance des mouvements (modifié à partir de Richardson,
Hodges et al. 2004.)
La classification des muscles dans le système myofascial ques. La principale cause de douleurs récurrentes est un
a un intérêt tout particulier au niveau des troubles mus problème de coordination musculaire. Par exemple, dans
culaires et de la rééducation. Les systèmes musculaires les douleurs lombales, la préprogrammation normale des
individuels présentent diverses faiblesses en cas de bles muscles locaux avant l’élévation du bras est retardée.
sure ou de douleur et le cas échéant ont besoin de dif Lorsque des mouvements du bras sont effectués en alter
férents exercices thérapeutiques pour être rééduqués. nance (flexion-extension) on observe seulement une acti
vité « phasique » et non une co-contraction « tonique »
Muscles locaux permanente. En conséquence, la protection habituelle
Les dysfonctionnements des muscles locaux ont souvent constante des segments (stabilité) est absente (Hodges et
été étudiés dans le cadre de troubles musculo-squeletti Richardson 1996 ; Hodges, Heij-nen et al. 2001 ; Ng, Par
6
Aspects cliniques 1
nianpour et al. 2001 ; Belavy, Richardson et al. 2007 ; mono-articulaires et poly-articulaires (Janda 1996 ; Ng et
Belavy, Ng et al. 2010). Le principal objectif des exercices Richardson et al. 2002) ou leurs effets sur les postures
thérapeutiques en cas de douleur chronique consiste à corporelles et sur l’équilibre (Sahrmann 1990 ; Klein-
rétablir la coordination (Tsao et Hodges 2007). Vogelbach 1991). Cependant, les différentes formes de
Les autres formes caractéristiques de dysfonctionnement dysfonctionnements du système global suggèrent seule
des muscles locaux associées à une douleur chronique ment une relation indirecte avec la douleur. C’est pour
sont une atrophie et des changements morphologiques quoi, ces dysfonctionnements sont souvent étroitement
comme une augmentation de la proportion de tissu grais associés à la nature et au niveau d’activité de chaque
seux et conjonctif. (Hides, Stokes et al. 1994 ; Zhao, individu, comme le sport (Mandell, Weitz et al. 1993 ;
Kawaguchi et al. 2000). Ces changements se manifestent Wang et Cochrane 2001 ; Nadler, Malanga et al. 2002).
particulièrement par des symptômes ressentis au niveau Une faiblesse des muscles du tronc est souvent constatée
de l’articulation ou du segment spinal (Kjaer, Bendix et al. en cas de douleurs dorsales chroniques et est envisagée
2007). Lors de l’apparition de la première douleur aiguë, comme la cause de ces douleurs. Cependant, cette fai
l’inhibition réflexe d’un muscle local contribue à une blesse musculaire apparente est plus le résultat d’un
réduction rapide de la section transversale du muscle. Ces déconditionnement du muscle induit par un mode de vie
déficits font apparaître une association marquée avec inactif qu’une conséquence des douleurs à proprement
la douleur et sont indépendants du diagnostic, du statut parler. C’est pourquoi, les personnes athlétiques, actives,
de l’activité et de la posture. En outre, les muscles ne souffrant ou non de douleurs dorsales, ne présentent que
récupèrent pas spontanément après la disparition des très rarement une faiblesse des muscles du tronc.
symptômes, même si le patient reprend ses activités quo Il existe un grand nombre de méthodes d’évaluation
tidiennes et le sport (Hides, Jull et al. 2001 ; Sterling, Jull de l’endurance du muscle, de sa sensibilité à l’étirement
et al. 2004). Enfin, l’absence de protection constante du et de l’équilibre de la posture. Le défi à relever n’est pas
segment est probablement la cause sous-jacente des dou tant de documenter ces déficits musculaires que d’iden
leurs récurrentes au niveau lombal. En conséquence, une tifier la signification du dysfonctionnement pour les
thérapeutique ciblée du système local est essentielle pour patients et la douleur dont ils souffrent. De nombreuses
la rééducation et la prévention des douleurs chroniques. formes de dysfonctionnements musculaires, par exem
Plusieurs études contrôlées randomisées ont montré l’effi ple une faiblesse, guérissent spontanément et dispa
cience de telles thérapeutiques sur les muscles locaux raissent avec la douleur et la reprise des activités. En
(Goldby, Moore et al. 2006 ; O´Sullivan, Phyty et al. 1997 ; revanche, d’autres formes se résolvent moins sponta
Jull, Trott et al. 2002 ; Moseley, Nicholas et al. 2004 ; nément ou empêchent la personne de reprendre une
Stuge, Holm et al. 2006). activité normale. Par exemple, une perte de l’équilibre
peut provoquer une peur du mouvement en raison
Muscles globaux d’une démarche mal assurée. Une telle crainte a des con
Comparés aux dysfonctionnements des muscles locaux, séquences sur la qualité de vie. Cet effet positif du mou
les dysfonctionnements des muscles globaux associés à vement sur le processus de la douleur souligne sans
la douleur dépendent plus de la nature individuelle de doute l’efficience de mesures thérapeutiques actives
chacun. Après disparition des symptômes, une récupé par rapport à un traitement passif de la douleur deve
ration spontanée est beaucoup plus fréquente suite à nue chronique (Mannion, Junge et al. 2001).
la reprise des activités quotidiennes et du sport. Les L’étroite relation entre fonctionnement/dysfonctionne
caractéristiques des dysfonctionnements des muscles ment du système musculaire global et nature/niveau des
longs poly-articulaires sont pratiquement à l’opposé de activités quotidiennes et de pratique sportive de chaque
celles observées pour les muscles locaux. Une sensibilité individu explique que la variabilité intra- et inter-indivi
à l’étirement (raccourcissement), une activité prématu duelle soit si marquée. Malgré tout, un entraînement
rée et une suractivité (hypertonicité) sont fréquemment pour développer une puissance musculaire et une endu
constatées. Une relation avec les structures neurologi rance à un niveau supérieur à celui dont le patient a
ques mécano-sensitives est également établie. Inverse besoin au quotidien est inutile. L’objectif général du
ment, les déficits et des muscles mono-articulaires sont renforcement musculaire pour le système global est de
plus variables. En effet, ce groupe de muscles peut permettre au patient de reprendre ses activités quoti
présenter non seulement des changements au niveau diennes et éventuellement le sport s’il en fait. C’est
de la puissance, de l’endurance, de la coordination et pourquoi, le contenu et la structure d’un programme
de la morphologie mais également en termes de sensi de renforcement musculaire du système global doivent
bilité à l’étirement et de suractivité. avant tout être définis par les objectifs individuels du
Les dysfonctionnements du système musculaire global patient. (Mannion, Junge et al. 2001).
sont souvent désignés par le terme déséquilibre muscu- Le tableau suivant résume les caractéristiques des sys
laire. L’objectif des différentes méthodes utilisées pour tèmes musculaires local et global relatives à leurs fonc
évaluer le déséquilibre musculaire est d’identifier les dis tions et dysfonctionnements associés aux troubles
proportions éventuelles entre les différents muscles. Ceci musculo-squelettiques ainsi que les méthodes diagnos
signifie non seulement mesurer les ratios de puissance tiques utilisées. Une classification des muscles dans les
entre les muscles agonistes et antagonistes, mais égale différentes catégories du système myofascial est propo
ment les ratios d’activité musculaire entre les muscles sée dans les annexes, page 416.
7
1 Théorie
8
2 Membre supérieur
Muscles de la ceinture
scapulaire ou pectorale
Muscle trapèze, partie ascendante (inférieure) 10
Muscle trapèze, partie transverse (moyenne) 12
Muscle trapèze, partie descendante (supérieure) 14
Muscle élévateur de la scapula 16
Muscle grand rhomboïde 18
Muscle petit rhomboïde 20
Muscle dentelé antérieur 22
Muscle petit pectoral 24
Muscle subclavier 26
2 Membre supérieur – Muscles de la ceinture scapulaire ou pectorale
Fonctions
Agonistes Antagonistes
Articulation
acromioclaviculaire et
articulation sternoclaviculaire
Déplacement de la scapula
vers le bas Muscle trapèze (partie descendante –
Muscle dentelé antérieur (partie supérieure)
inférieure) Muscle élévateur de la scapula
Muscle petit pectoral Muscles rhomboïdes
Indirectement par insertion au niveau de Muscle dentelé antérieur (partie supé
l’humérus lors de l’adduction rieure)
Muscle grand dorsal
Muscle grand pectoral
Déplacement de la scapula
vers le dedans
Muscle trapèze (parties descendante Muscle dentelé antérieur
et transverse)
Muscles rhomboïdes
Muscle élévateur de la scapula
Indirectement par insertion au niveau de
l’humérus lors de l’adduction
Muscle grand dorsal
Muscle grand pectoral
Rotation de la scapula en
orientant la cavité glénoïdale
vers le haut
Muscle dentelé antérieur (partie infé Muscles rhomboïdes
rieure) Muscle dentelé antérieur (partie supé
Muscle trapèze (partie descendante – rieure)
supérieure) Muscle petit pectoral
Indirectement par insertion au niveau de
l’humérus lors de l’adduction
Muscle grand dorsal
Muscle grand pectoral
10
Dépression postérieure 2.1
Bilan musculaire
5/4
Position de départ : le patient est en décubitus ventral. Le bras exa
miné est en extension dans le prolongement de la tête.
Rôle de l’examinateur : d’une main, le thérapeute soutient le bras
soulevé du patient, de l’autre il exerce une pression sur l’angle inférieur
de la scapula comme s’il voulait la décoller.
Consigne : « gardez le bras tendu, essayez de vaincre ma résistance en
tirant l’omoplate vers le bas et maintenez la position. »
3
Position de départ : le patient est en décubitus ventral. Le bras exa
miné est en extension dans le prolongement de la tête.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute observe le mouvement de la
scapula.
Consigne : « soulevez le bras de la table d’examen et tirez l’omoplate
vers le bas du dos. »
2
Position de départ : le patient est en décubitus ventral. Le bras exa
miné est en rotation externe dans le prolongement du corps.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute observe le patient.
Consigne : « soulevez le bras de la table d’examen et tirez l’omoplate
vers le bas du dos. »
11
2 Membre supérieur – Muscles de la ceinture scapulaire ou pectorale
Ligament nuchal.
Origine Processus épineux des vertèbres cervicales C5 à C7 et des
vertèbres thoraciques (T1 à T3).
Épine scapulaire.
Point d’insertion Acromion (scapula).
Fonctions
Agonistes Antagonistes
Articulation
acromioclaviculaire et
articulation sternoclaviculaire
Déplacement de la scapula
vers le dedans
Muscle trapèze (parties descendante et Muscle dentelé antérieur
ascendante)
Muscles rhomboïdes
Muscle élévateur de la scapula (faible
ment)
Indirectement par insertion au niveau de
l’humérus lors de l’adduction
Muscle grand dorsal
Muscle grand pectoral
12
Rétropulsion du moignon de l’épaule 2.1
Bilan musculaire
Position de départ : le patient est assis. Son bras repose sur la table
2 d’examen, l’épaule en abduction à 90°, le coude également fléchi
à 90°.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute observe le mouvement de
l’épaule.
Consigne : « tirez le bras vers l’arrière en le laissant reposer sur la table
d’examen. »
Aspects cliniques
• La faiblesse du muscle trapèze provoquée par une lésion
du nerf accessoire se manifeste souvent par un
décollement caractéristique de la scapula (scapula alata),
particulièrement visible lorsque le bras est en abduction.
• Une contracture unilatérale du muscle trapèze est
fréquemment observée chez les patients qui présentent un
torticolis.
• La faiblesse du muscle trapèze limite l’abduction et
l’élévation du bras au-dessus du niveau de l’épaule.
• Des points « gâchettes » (trigger points) sont fréquemment
observés au niveau de ce muscle.
13
2 Membre supérieur – Muscles de la ceinture scapulaire ou pectorale
Fonctions
Agonistes Antagonistes
Articulations intervertébrales
Déplacement de la scapula
vers le bas
Muscle sternocléidomastoïdien (du côté Éléments controlatéraux des muscles lis
homolatéral) tés comme agonistes
Muscle élévateur de la scapula
Muscle iliocostal
Muscle longissimus
Muscles intertransversaires
Muscle épineux
Muscle multifide
Muscle semi-épineux
Déplacement de la scapula
vers le haut
Muscle élévateur de la scapula Muscle trapèze (partie ascendante –
Muscles rhomboïdes inférieure)
Muscle dentelé antérieur (partie Muscle dentelé antérieur (partie inférieure)
supérieure) Muscle petit pectoral
Indirectement par insertion au niveau de
l’humérus lors de l’adduction
Muscle grand dorsal
Muscle grand pectoral
Déplacement de la scapula
vers le dedans
Muscle trapèze (parties descendante et Muscle dentelé antérieur
transverse)
Muscles rhomboïdes
Muscle élévateur de la scapula
Indirectement par insertion au niveau de
l’humérus lors de l’adduction
Muscle grand dorsal
Muscle grand pectoral
5/4
Aspects cliniques
• Une contracture unilatérale du muscle trapèze est
fréquemment observée chez les patients qui présentent
un torticolis.
• La faiblesse du muscle trapèze limite l’abduction et
l’élévation du bras au-dessus du niveau de l’épaule.
• Un ligament costoclaviculaire raccourci (donc tendu) gêne
l’élévation de la scapula.
• Des points « gâchettes » (trigger points) sont fréquemment
observés au niveau de ce muscle.
15
2 Membre supérieur – Muscles de la ceinture scapulaire ou pectorale
Fonctions
Agonistes Antagonistes
Articulation
acromioclaviculaire et
articulation sternoclaviculaire
Déplacement de la scapula
vers le haut
Muscle trapèze (partie descendante – Muscle trapèze (partie ascendante –
supérieure) inférieure)
Muscles rhomboïdes Muscle dentelé antérieur (partie infé
Muscle dentelé antérieur (partie supé rieure)
rieure) Muscle petit pectoral
Indirectement par insertion au niveau de
l’humérus lors de l’adduction
Muscle grand dorsal
Muscle grand pectoral
Déplacement de la scapula
vers le dedans
Muscle trapèze Muscle dentelé antérieur
Muscles rhomboïdes
Indirectement par insertion au niveau de
l’humérus lors de l’adduction
Muscle grand dorsal
Muscle grand pectoral
16
Élévation du moignon de l’épaule 2.1
Bilan musculaire
5/4
2
Position de départ : le patient est en décubitus ventral, les bras le long
du corps. Son front repose sur la table d’examen.
Rôle de l’examinateur : si nécessaire, le thérapeute soutient les épaules
du côté ventral.
Consigne : « rapprochez le plus possible les épaules de vos oreilles. »
17
2 Membre supérieur – Muscles de la ceinture scapulaire ou pectorale
Fonctions
Agonistes Antagonistes
Articulation
acromioclaviculaire et
articulation sternoclaviculaire
Déplacement de la scapula
vers le haut
Muscle trapèze (partie descendante – Muscle trapèze (partie ascendante –
supérieure) inférieure)
Muscle élévateur de la scapula Muscle dentelé antérieur (partie
Muscle petit rhomboïde inférieure)
Muscle dentelé antérieur (partie supé Muscle petit pectoral
rieure) Indirectement par insertion au niveau de
l’humérus
Muscle grand dorsal
Muscle grand pectoral
Déplacement de la scapula
vers le dedans
Muscle trapèze Muscle dentelé antérieur
Muscle petit rhomboïde
Muscle élévateur de la scapula
(faiblement)
Indirectement par insertion au niveau de
l’humérus lors de l’adduction
Muscle grand dorsal
Muscle grand pectoral
18
Rétropulsion du moignon de l’épaule 2.1
Bilan musculaire
5/4
Position de départ : le patient est en décubitus ventral. Le bras exa
miné repose sur la table d’examen, en rotation interne au niveau de
l’épaule.
Rôle de l’examinateur : d’une main, le thérapeute bloque la scapula,
de l’autre il exerce une pression latéralement et vers le bas.
Consigne : « levez les épaules en direction des oreilles contre ma résis
tance et maintenez la position. »
3
Position de départ : le patient est en décubitus ventral. Le bras exa
miné repose sur la table d’examen, en rotation interne au niveau de
l’épaule.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute observe le mouvement de la
scapula.
Consigne : « soulevez le bras et l’épaule de la table d’examen. »
2
Position de départ : le patient est assis. Les bras sont en rotation
interne au niveau des épaules.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute observe le mouvement de la
scapula.
Consigne : « rapprochez le plus possible les omoplates. »
19
2 Membre supérieur – Muscles de la ceinture scapulaire ou pectorale
Fonctions
Agonistes Antagonistes
Articulation
acromioclaviculaire et
articulation sternoclaviculaire
Déplacement de la scapula
vers le haut
Muscle trapèze (partie descendante – Muscle trapèze (partie ascendante –
supérieure) inférieure)
Muscle élévateur de la scapula Muscle dentelé antérieur (partie
Muscle grand rhomboïde inférieure)
Muscle dentelé antérieur (partie Muscle petit pectoral
supérieure) Indirectement par insertion au niveau de
l’humérus
Muscle grand dorsal
Muscle grand pectoral
Déplacement de la scapula
vers le dedans
Muscle trapèze Muscle dentelé antérieur
Muscle grand rhomboïde
Muscle élévateur de la scapula
20
Rétropulsion du moignon de l’épaule 2.1
Bilan musculaire
5/4
Position de départ : le patient est en décubitus ventral. Le bras exa
miné repose sur la table d’examen, en rotation interne au niveau de
l’épaule.
Rôle de l’examinateur : d’une main, le thérapeute bloque la scapula,
de l’autre il exerce une pression latéralement et vers le bas.
Consigne : « soulevez le bras et l’épaule de la table d’examen contre
ma résistance et maintenez la position. »
3
Position de départ : le patient est en décubitus ventral. Le bras exa
miné repose sur la table d’examen, en rotation interne au niveau de
l’épaule.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute observe le mouvement de la
scapula.
Consigne : « soulevez le bras et l’épaule de la table d’examen. »
2
Position de départ : le patient est assis. Les bras sont en rotation
interne au niveau des épaules.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute observe le mouvement de la
scapula.
Consigne : « rapprochez le plus possible les omoplates. »
21
2 Membre supérieur – Muscles de la ceinture scapulaire ou pectorale
Fonctions
Agonistes Antagonistes
Articulation
acromioclaviculaire et
articulation sternoclaviculaire
Déplacement latéral de la scapula
Indirectement, par insertion sur Muscle trapèze (toutes les parties, en
l’humérus lorsque celui-ci est fixé. particulier la partie transverse)
Muscle grand pectoral Muscles rhomboïdes
Muscle élévateur de la scapula
Indirectement par insertion au niveau de
l’humérus lors de l’adduction
Muscle grand dorsal
Déplacement de la scapula
en rotation vers le haut et
vers le dehors (la cavité glénoïdale
de la scapula regarde vers le haut)
Muscle trapèze (parties descendante et Muscles rhomboïdes
ascendante) Muscle petit pectoral
Indirectement par insertion au niveau de
l’humérus lors de l’adduction
Muscle grand dorsal
Muscle grand pectoral
22
Antépulsion du moignon de l’épaule 2.1
Bilan musculaire
3
Position de départ : le patient est en décubitus dorsal. Son épaule en
flexion forme un angle de 90°, avec une légère abduction au niveau de
l’épaule.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute observe le mouvement de la
scapula.
Consigne : « poussez le bras en direction du plafond. »
2
Position de départ : le patient est assis. Son épaule en flexion forme
un angle de 90°, le bras repose sur la table d’examen.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute observe le mouvement de la
scapula.
Consigne : « poussez le bras vers l’avant sur la table d’examen. »
Innervation Nerf pectoral latéral et nerf pectoral médial, racines C6 à C8.
Fonctions
Agonistes Antagonistes
Articulation
acromioclaviculaire et
articulation sternoclaviculaire
Déplacement de la scapula
vers le bas
Muscle trapèze (partie ascendante – Muscle trapèze (partie descendante –
inférieure) supérieure)
Muscle dentelé antérieur (partie infé Muscle élévateur de la scapula
rieure) Muscles rhomboïdes
Indirectement par insertion au niveau de Muscle dentelé antérieur (partie supé
l’humérus lors de l’adduction rieure)
Muscle grand dorsal
Muscle grand pectoral
24
Dépression antérieure 2.1
Bilan musculaire
5/4
Position de départ : le patient est en décubitus dorsal, les bras le long
du corps.
Rôle de l’examinateur : d’une main le thérapeute bloque le thorax, de
l’autre il exerce une pression sur l’épaule en direction de l’élévation et
de la table d’examen.
Consigne : « soulevez l’épaule de la table d’examen contre ma résis
tance. »
25
2 Membre supérieur – Muscles de la ceinture scapulaire ou pectorale
Muscle subclavier
Fonctions
Agonistes Antagonistes
Articulation
acromioclaviculaire et
articulation sternoclaviculaire
Abaissement de la clavicule
Indirectement par la scapula Muscle sternocléidomastoïdien
Muscle petit pectoral Indirectement par la scapula
Muscle trapèze (partie ascendante – Muscle trapèze (partie descendante –
inférieure) supérieure)
Indirectement par insertion au niveau de Muscles rhomboïdes
l’humérus lors de l’adduction Muscle élévateur de la scapula
Muscle grand pectoral
Muscle grand dorsal
26
Tests d’étirement 2.1
Tests d’étirement
Muscle trapèze
(partie descendante – supérieure)
Technique
Le thérapeute exerce une légère traction et place le rachis cervical et la tête du
patient en flexion, flexion latérale du côté opposé et rotation vers le même côté.
Il place ensuite la ceinture scapulaire (ou pectorale) au-dessus de la scapula vers
le bas et vers l’arrière, en position maximale de dépression et de rétropulsion.
Observations
L’exécution incomplète du mouvement associée à une souplesse et une élasticité
du muscle en position finale confirment la présence d’un raccourcissement mus
culaire.
Le patient signale une sensation d’étirement du muscle.
Technique
Le thérapeute exerce une légère traction et place le rachis cervical et la tête du
patient en flexion, flexion latérale du côté opposé et rotation vers le même côté.
Il place ensuite la ceinture scapulaire (ou pectorale) au-dessus de la scapula vers
le bas en position maximale de dépression et de rétropulsion.
Observations
L’exécution incomplète du mouvement associée à une souplesse et une élasticité
du muscle en position finale confirment la présence d’un raccourcissement mus
culaire.
Le patient signale une sensation d’étirement du muscle.
27
2 Membre supérieur
Muscles de la région de l’épaule
Muscle deltoïde, partie claviculaire 30
Muscle deltoïde, partie épineuse 32
Muscle deltoïde, partie acromiale 34
Muscle supra-épineux 36
Muscle infra-épineux 38
Muscle petit rond 40
Muscle subscapulaire 42
Muscle grand dorsal 44
Muscle grand rond 46
Muscle grand pectoral, partie abdominale 48
Muscle grand pectoral, partie sternocostale 50
Muscle grand pectoral, partie claviculaire 52
Muscle coracobrachial 54
2 Membre supérieur – Muscles de la région de l’épaule
Fonctions
Agonistes Antagonistes
Articulation scapulohumérale
Flexion
Muscle grand pectoral Muscle grand dorsal
Muscle biceps brachial (chef long) Muscle triceps brachial (chef long)
Muscle coracobrachial Muscle grand rond
Muscle infra-épineux (partie Muscle deltoïde (partie épineuse)
supérieure)
Rotation interne
Muscle subscapulaire Muscle infra-épineux
Muscle grand pectoral Muscle petit rond
Muscle grand dorsal Muscle deltoïde (partie épineuse)
Muscle grand rond
30
Flexion/Adduction 2.2
Bilan musculaire
5/4
Position de départ : le patient est en décubitus dorsal, le bras en
abduction à 90° au niveau de l’épaule et le coude fléchi.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute bloque l’épaule et exerce une
pression en direction de la table d’examen (vers le bas) au niveau de la
partie distale du bras.
Consigne : « soulevez le bras de la table d’examen contre ma résis
tance, en direction de l’autre épaule, et maintenez la position. »
3
Position de départ : le patient est en décubitus dorsal, le bras en
abduction à 90° au niveau de l’épaule et le coude fléchi.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute observe le mouvement de
l’épaule.
Consigne : « soulevez le bras de la table d’examen et mettez-le à la
verticale. »
Problèmes/Remarques
• Il est impossible de différencier la fonction de la partie
claviculaire du muscle deltoïde de celle du muscle grand
pectoral.
31
2 Membre supérieur – Muscles de la région de l’épaule
Fonctions
Agonistes Antagonistes
Articulation scapulohumérale
Extension
Muscle grand dorsal Muscle grand pectoral
Muscle triceps brachial (chef long) Muscle deltoïde (partie claviculaire)
Muscle grand rond Muscle biceps brachial (chef long)
Muscle coracobrachial
Muscle infra-épineux (partie
supérieure)
Rotation externe
Muscle infra-épineux Muscle subscapulaire
Muscle petit rond Muscle grand pectoral
Muscle biceps brachial (chef long) Muscle grand dorsal
Muscle grand rond
32
Extension 2.2
Bilan musculaire
3
Position de départ : le patient est en décubitus ventral, l’épaule en
abduction à 90°. Le bras repose sur la table d’examen, l’avant-bras
pend dans le vide à la verticale.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute observe le mouvement de
l’épaule.
Consigne : « soulevez le bras de la table d’examen. »
Problèmes/Remarques
• Afin de limiter l’implication du chef long du muscle triceps
brachial lors du mouvement, le testing peut être réalisé
avec le coude en extension.
33
2 Membre supérieur – Muscles de la région de l’épaule
Fonctions
Agonistes Antagonistes
Articulation scapulohumérale
Abduction
Muscle deltoïde (parties claviculaire et Muscle grand pectoral
épineuse, bras déjà en abduction) Muscle grand dorsal
Muscle infra-épineux (partie Muscle grand rond
supérieure) Muscle petit rond
Muscle biceps brachial (chef long) Muscle coracobrachial
Muscle subscapulaire (partie Muscle biceps brachial (chef court)
supérieure) Muscle deltoïde (parties claviculaire et
épineuse, bras en adduction)
Muscle infra-épineux (partie inférieure)
34
Abduction 2.2
Bilan musculaire
5/4
2
Position de départ : le patient est en décubitus dorsal, le coude fléchi
à 90°.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute soutient le poids du bras et de
l’avant-bras lors du mouvement.
Consigne : « écartez le bras du corps. »
Problèmes/Remarques
• Ne laissez pas le patient effectuer une rotation externe du
bras aussi légère soit-elle, car ce mouvement sollicite le
muscle biceps brachial.
• Lorsque vous testez la partie acromiale du muscle deltoïde,
assurez-vous que le patient ne soulève pas l’épaule et ne
penche pas le corps de l’autre côté, ce qui pourrait
ressembler à une abduction de l’épaule.
• Le muscle supra-épineux renforce l’action du muscle
deltoïde, notamment lors de la contraction de la partie
acromiale.
35
2 Membre supérieur – Muscles de la région de l’épaule
Muscle supra-épineux
Fonctions
Agonistes Antagonistes
Articulation scapulohumérale
Coaptation de la de la tête de
l’humérus (évitant son ascension)
Muscle infra-épineux (partie supérieure) Muscle deltoïde
Muscle petit rond
Muscle grand rond
Muscle subscapulaire
Muscle grand dorsal
Muscle grand pectoral
36
Abduction 2.2
Bilan musculaire
5/4
2
Position de départ : le patient est en décubitus dorsal, le coude fléchi
à 90°.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute soutient le poids du bras et de
l’avant-bras lors du mouvement.
Consigne : « écartez le bras du corps. »
37
2 Membre supérieur – Muscles de la région de l’épaule
Muscle infra-épineux
Fonctions
Agonistes Antagonistes
Articulation scapulohumérale
Rotation externe
Muscle petit rond Muscle subscapulaire
Muscle deltoïde (partie épineuse) Muscle grand pectoral
Muscle biceps brachial (chef long) Muscle deltoïde (partie claviculaire)
Muscle grand dorsal
Muscle grand rond
38
Rotation externe 2.2
Bilan musculaire
3
Position de départ : le patient est en décubitus ventral, le bras en
abduction à 90° au niveau de l’épaule, le coude également fléchi à 90°.
Le bras repose sur la table d’examen, l’avant-bras pend dans le vide à
la verticale.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute bloque le bras.
Consigne : « tournez l’avant-bras vers l’avant et vers le haut. »
1/0
Position de départ : le patient est en décubitus ventral.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute palpe le muscle infra-épineux.
Consigne : « tournez l’avant-bras vers l’avant et vers le haut. »
Problèmes/Remarques
• Lors de cet examen, il est difficile de différencier le muscle
petit rond, le muscle infra-épineux et la partie épineuse
du muscle deltoïde.
• Si le bras est tendu, la supination du coude peut être
confondue avec une rotation externe.
• Il n’est pas toujours possible de palper le muscle infra –
épineux à cause du muscle grand dorsal qui le recouvre.
39
2 Membre supérieur – Muscles de la région de l’épaule
Fonctions
Agonistes Antagonistes
Articulation scapulohumérale
Rotation externe
Muscle infra-épineux Muscle subscapulaire
Muscle deltoïde (partie épineuse) Muscle grand pectoral
Muscle deltoïde (partie claviculaire)
Muscle grand dorsal
Muscle grand rond
Adduction
Muscle grand pectoral Muscle deltoïde (partie acromiale)
Muscle grand dorsal Muscle deltoïde (parties claviculaire et
Muscle grand rond épineuse, bras en abduction)
Muscle coracobrachial Muscle infra-épineux (partie
Muscle biceps brachial (chef court) supérieure)
Muscle deltoïde (parties claviculaire et Muscle biceps brachial (chef long)
épineuse, bras en adduction) Muscle subscapulaire (partie
Muscle infra-épineux (partie inférieure) supérieure)
Muscle triceps brachial (chef long)
40
Rotation externe 2.2
Bilan musculaire
3
Position de départ : le patient est en décubitus ventral, le bras en
abduction à 90° au niveau de l’épaule, le coude également fléchi à 90°.
Le bras repose sur la table d’examen, l’avant-bras pend dans le vide à
la verticale.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute bloque le bras.
Consigne : « tournez l’avant-bras vers l’avant et vers le haut. »
1/0
Position de départ : le patient est en décubitus ventral.
Rôle de l’examinateur : le thérapeute palpe le muscle petit rond.
Consigne : « tournez l’avant-bras vers l’avant et vers le haut. »
Problèmes/Remarques
• Lors de cet examen, il est difficile de différencier le muscle
petit rond, le muscle infra-épineux et la partie épineuse
du muscle deltoïde.
• Si le bras est tendu, la supination du coude peut être
confondue avec une rotation externe.
41
Index
Index
419
Index
420
VALERIUS_2013_170X240 30/05/13 10:42 Page1
Va l e r i u s I F r a n k I K l o s t e r
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facilement visualisable pour apprendre et vérifier des Nathalie Renevier Traductrice-terminologue libérale depuis
Les muscles
informations pour la formation et la pratique quoti- 1997, elle participe aux travaux de la Commission spécia-
dienne. L’index détaillé permet une recherche rapide lisée de terminologie et de néologie dans le domaine de
concernant les informations en rapport avec chaque muscle. la santé et du social. Elle est également membre active
de la Société française des Traducteurs et membre de
la Société française de Terminologie.
Révision scientifique
a Ilustrations en 3 D
Jean-Pol Beauthier Docteur en médecine et docteur en
a Visualisation en double page, sous forme de sciences médicales. Il enseigne la médecine légale
fiches pratiques à l’Université libre de Bruxelles ainsi qu’à l’École nationale
a Textes courts et aperçus rapides de la musculature de Recherche de la Police Judiciaire Fédérale et à l’École
a Atlas interdisciplinaire Régionale et Intercommunale de Bruxelles. Il participe
à la formation des stagiaires judiciaires et au recyclage
a Index des muscles présentés
des magistrats. Il est également collaborateur scientifique
à l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique
et professeur invité au Collège Belgique.
Conception graphique : Primo&Primo
ISBN : 978-2-8041-6395-2
image : © D.R.
www.deboeck.com
9782804163952
VALERIUS