oco revue
11/85 LES SIGNAUX MKD-A.PRAS
TESTS: CC 14100 LIMA, 2D 2D2 9100 JOUEF,
ATTELAGE COURT FLEISCHMANN
TRELAZE AU 1/87
PAR PHILIPPE LEVEQUE A476N° 476
NOVEMBRE 85
NOTRE COUVERTURE :
Aussit6t dit, aussitét fait !
u projet. & la éalisation | Voie Télexé, wu por Philippe Lévéque a Iéchelle 1/87, Une belle introduction
‘la seconde partie du dowsier Voie etait. d6e large.»
Cliché: F. MARX.
TEST
815 - L'attelage Fleischmann Profi - Kupplung
843 - CC 14100 Lima, Ie « Fera repasser » Turbo
UN PROJET PAR MOIS 202 8100 Jouet : report LA. n* 477
Dossier : « Voie étroite... idée large... »
PHOTODOC
819 - Les métamorphoses des batteuses
(202.9100)
RESEAUX MODELES
Le réseau immense de B. Vaupotich - 826
FICHE DOCUMENTAIRE
CORSTRUCHER 817 SNCF : Locomotives électriques 202
030 + 030 T Meyer de |'Hérault - 835, SUSE Si8P
EXPLOITATION DU RESEAU
MKD dans le mouvement - 852. OOF A HOEFING
833 - Arnold, As, Assié, Fléche d'Or, Herkat,
Jouef, MKD, Primex, Roco
DES INDUSTRIES
POUR NOS RESEAUX
2-Larampe de chargement-850 yen
‘Questions et propos (p. 834 ot 847),
L'EQUIPEMENT DU RESEAU Manifestauors (2, 848), Horatio {p,B34),
Lavoie de son maitre-822 petites annonces (p. 863), clubs (p. 868)
Co numéro a été tiré 8 30 500 ex.
Moyenne du tirage d’octobre 84 & septembre 85: 30 227 ex.
a parr gs ce olin fn, fren 1 par der Edmend FOURNEREAY
OCO: (VU a ee rere eae can
‘eer aeons nee JL. FOURNEREAU — Saris gn raion: 4. MARX. —Cht de rung 1, LAVIE— Mati. MAHEAS — Acer
‘ict QUATRESOUS ~OuswewerR. LE GUELLEC ~ Cima MU UCL.
‘rc acaba dh Care. Duce Grae X Hoge J CC Laming La Gay J Guta ALJ LP YM at Pen,
Pah age jurna~F FOURNEREAL
‘ie MSA, ime 638. ovdrte 20910 JANVILE. Ta 97.2487
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Se ere aut at mr a ec mae rene Ofc et
‘Bees Sapte ei trate npn ser caede coms caohL etentn Bak voir cern Paden eranan eh eee at ata teesLATTELAGE FLEISCHMANN PROFI-KUPPLUNG
POUR LE HO: UNE REUSSITE
11 est inutile d’insister sur le rdle essentiol de I'attolage pour les chemi
de fer et les avantages d'un systéme automatique fiabl
= Accouplement sar.
= Compatibilité des matériels de
Dans le domaine
penchées sur la ques-
West vrai que le cahier de charges
jérentes fabrications.
= Bonne rigidité des timons accouplés pour permettre un refoulement sans
aléas.
= Position de prédételage rendant possibles les mancouvr
= Douceur de fonctionnement.
= Discrétion.
= Possibilité pour
culté un véhit
los classiqu
xploitant
ittelages a boucles !).
do soustraire manuellement et sans diffi
le d'une rame. (On sait combien cela peut-étre cri
en pousse.
Une des nouveautés marquantes de la derniére Foire de Nuremberg est
le « Profi-Steckkupplung »
(attelage a emb
f) de Fleischmann,
aujourd'hui commercialisé sous la réf. 6515" et qui, par ses performances
et sa facilité d'adaptation fera d
1-Version spéciale du Profi-Kupplung (rf, 6517)
‘pour Tequipement de certains matarels Fleisch
‘ann en dchange standard de la référence 6521
ouesa4
2. Montés sur timons & élongation variable, les
tees Profi Kupplung assurent un excallent a
tage
3- Sur la rampe de dételage, on voit le mors de
autelage oo postion haute mais neanmoine eo
desour de 1a ligne base des plateaux de tam.
Donnement. Le cliché montre un webicule wenant
Gétre puss par le locotracteur de gauche stop:
é sur le découpleur’ le mors de Fattelage di
teagon est dea retombe par simple grave, celui
Gi locottacteur retombera de méme.aprie 1a
{ampe. Sil engin moteur avait continue sa course,
les mors une fois sovlevés resteraient en postion
‘de predételage, leur retombée stant impossible
tant que les michoires des attelages en vir o-7s
font engagees une dans autre
j feizchmam
e
focorewe 11/85 n° 476
istoire du train
LA GENESE
Cet attelage remonte aux travaux
d'un technicien horloger frangais, M
Terrier, qui dés 1970 avait fait breveter
Un attelage automatique baptisé FOX
(voir présentation détaillée dans LR
N° 306, pages 238 8 242).
Du type a machoires avec crochets de
verrouillage mobiles, le Fox assurait un
attelage rigide sans jeu et répondait par-
faitement au cahier de charges prescrit
En outre, son caractére le rendait idéal
pour les nouvelles solutions d’accouple-
Ment & tampons joints et timon a élon
gation variable qui commencaient a voir
Te jour. Mais il était en avance sur son
temps: du fait qu'il n’existait pas enco:
fe de normes imposant des boitiers de
fixation standard des tétes d'attelages,
son montage restait difficile et sa ditfu-
sion fut éphémére. La firme Fleisch-
mann toutefois s'intéressa au prototy-
pe: en 1972 elle achetait le brevet et
intégrait l'attelage Fox son program:
Lattelage était alors produit dans sa
conception originale, avec des micro-
ressorts de rappel des crochets délicats
de fabrication, un débattement limité en
hauteur des tétes diattelage, comme
nous Iavions remarqué dans notre arti-
cle, et un timon non normalisé. En
1980, il avait disparu du catalogue en
attente d'une version réactualisée
LE FLEISCHMANN-Profi-Kupplung
Crest avec d’autant plus d'intérét que
nous avons donc assisté ce début d’an-
née & la présentation du nouvel attelage
automatique Fleischmann comme aux
démonstrations convaincantes qui en
ont été faites & Nuremberg, attelage
rappelant dans sa forme générale le
Fox, mais d'une technologie tras diffé-
rente.
La formule qui dés 1970 nous avait
tant séduits a donc été reprise par les
ingénieurs de Fleischmann qui, explo
tant au mieux les possibilités actuelles
de moulage des matériaux de synthese
ont redessiné Vattelage en améliorant
ses performances et réussi a le produire
dans des conditions satisfaisantes de ro-
bustesse, malgré sa délicatesse de
structure,
Un peu de technique
Le Fleischmann Profi-Kupplung. se
présente, comme le montre notre cliché
fen marge, sous la forme d'une téte d’at-
telage & enfiler dans le boitier support
normalisé (NEM 362) qui devrait se gé-
néraliser rapidement, souhaitons-le sur
es matériels du commerce. L’attelage
est_intégralement réalisé en _matiére
plastique injectée noire genre Rilsan et
son montage par encliquotage est des
plus simples. L'épaisseur de la machoire
est de 3,2 mm et on peut dire que le
tolérance de débattement verticale des
tétes dattelages en accouplement est
de + 2mm, soit 4 au total, ce qui per-
met de compter sur une tenue satistai
sante de l'attelage, méme avec les pro-
fils les plus diffciles des réseaux ama.
tour.
I est important cependant que les at-
telages soient montés & un niveau stan-
dard pour l'ensemble du parc, avec une
tolérance maximale de 0,5 mm. La tolé-
rance indiquée & ce sujet sur la norme
NEM 362 nous parait trés généreuse
avec + 0,5 mm, soit 1 mm de différen-
ce au total !
815,De par la construction, la course
d'échappement en hauteur des mors
pour leur positionnement en prédétela-
{ge est de 0,6 mm, donc une différence
de niveau de cette valeur ou supérieure
interdira le dégagement d'un des mors
et par conséquence de dételage. En pr
tique, la rampe de dételage raméne au
méme niveau les tétes d’attelage mon-
160s sur des timons un peu souples,
mais dans le cas d’attelages montés sur
timons trés courts, comme cola est sur
certains matériels comme le locotracteur
Y 8000 Roco ou sur bogies, mieux vaut
ne pas compter sur cette possibilité.
Dans le plan horizontal, le systéme
admet un désaxement de 5mm. L’ac-
couplement doit s'effectuer en aligne-
‘ment, cependant pour certains matériels
courts ou dans tous les cas od l'attelage
est supporté par les bogies et donc
orienté par eux, I'accouplement peut
s‘effectuer_en courbe de 600, voire
540mm. On peut dire que la valeur
moyenne du jeu d’accouplement, pivo-
tement compris , est de 0,8 mm par vé-
hicule.
Parallalement & son attelage, Fleisch-
mann développe pour son nouveau ma:
tériel un systéme de timon a élongation
variable assurant I'accouplement & tam-
pons joints,
Les rampes de dételage
Pour le désaccouplement. il est né-
cessaire que la rampe de dételage dé-
passe le niveau des rails de 4mm.
Fleischmann fournit sous la réf. 6112
& 6114 des éléments spécialement
congus pour sa voie Profi-Gleis, et sous
les réf. 6012 & 6014 des éléments pour
la voie standard. Ces éléments de déte-
lage sont également valables pour les
attelages Fleischmann standards & cro-
chet.
Mais il est trés facile aussi de réaliser
soi-méme une rampe de dételage a I'ai
de d'un simple morceau de feuillard
d'acier tel que ceux utilisés pour le cer-
clage des emballages. Ces feuillards
font en général 10 mm de largeur, ils
peuvent étre utilisés tols ou réduits par
exemple & 7 mm de largeur. Il est indis-
1 a'existe pas en vole Peco HO de découpleur compatible avec le nouvel attelage Fleischmann,
‘mais ren. de plus ample & réaliser avec
‘pour cercage dee col
Echelle HO
816
pensable que la rampe puisse s‘escamo:
ter entre les rails, étant donné que cer-
tains matériels ont trs peu de garde
au-dessus du plan des rails. On s'autori-
sera donc un dépassement maximal de
0.5mm. Le dessin en marge indique
comment cambrer le feuillard pour obte-
nir une rampe parfsitement fonctionnel
le et trds simple & installer. L’exemple
illustre une rampe permanente, prévue
pour la voie flexible Peco et capable de
s'escamoter en. douceur au. passage
d'un engin moteur. On peut, a partir du
méme montage, obtenir une rampe
contréiée & distance, soit par cable, soit
par un électro-aimant loge sous la table
de roulement. La rampe sera sollcitée
par_une tringle en corde & piano de
6/10 reliée ala palette mobile de I'élec-
to (8mm de course). La rampe doit
pouvoir s‘escamoter sous une pression
de 50 & 60 grammes au maximum. On
jouera, pour le réglage, sur le cambrage
du feuillard au point X du schéma
Conclusion
Les quelques essais que nous avons
effectués avec le _Profi-Kupplung:
Fleischmann nous ont confirmés dans
notre jugement du prototype : douceur
de I attelage permettant la prise en char-
ge de wagons isolés légers sans heurt
brutal, sécurité de I'accouplement en
traction comme en refoulement, avec
des désaxements de 15 mm en contre-
courbe, sur voie posée sans précaution
patticuliére et comportant des sections
‘en pente normale, dételage également
d'une grande douceur. Le prédételage,
étant donné le caractare rigide de l'ac-
couplement, autorise des marches en
pousse au travers les pires méandres de
gril de gare, sans probléme. En bref, un
attelage d'une fiabilité excellente propre
& revaloriser l'intérét de l'exploitation
ferroviaire réaliste avec toutes ses
manceuvres spécifiques.
.L. Fournereau
Photos : F. Marx
Text
loco rewe 11/85 n° 476GEL6e&LOLG cdc
SANOIWLOI14
SA3AILOWO901
‘SN'S
‘S711 SAAS ODOT SeneIUSLITSOp SIaig; +4Les métamorphoses
Ty idoe des batteuses
faire d’anachronisme ? Ce « Photo Doc’ » s‘adresse aux modélistes brico-
leurs éprouvant quelques difficultés @ suivre I'évolution des nombrouses
transformations caractérisant celles que les roulants surnommérent les
« batteuses », au cours de leur glorieuse carridre de locomotives de vitesse.
1. Voici la 202 9101 dans son état
dorigine,
Sa livrée est sobre et élégante
—" haut de caisse vert clair 303,
bas de caisse vert foncé 310,
= chassis noir extérieur 901
= pantos gris conteneurs 838,
= rectangle de visibilité sur traverses
de chocs rouge vif 601 filet blanc
Dans un premier temps, des. ban.
deaux et motifs de décoration peints en
jaune bouton d'or avaient 66 envisa-
6s : ils seront abandonnés au profit
d'enjoliveurs en métal moulé,
Sur le cliché, notez (de haut en bas)
= & Vextrémité de la toiture, l'avertis:
‘seur « Sanor » abrité sous un capotage
cylindrique
= les feux d’angles donnant une lu:
migre rouge pour la signalisation d’ar
= les baies frontales montées sur
chassis et 6quipées de hublots anti-gi
2 sncteay Vte/anti-buée
= les volumineux feux blanes, utilisés
pour I'éciairage et la signalisation
d’avant
— les 4 persionnes latérales (de che.
que cOté, au-dessus des roues motrices)
munies de simples lamelles horizonta
les
— les 5 sabliéres (par face latérale) dis-
posées de chaque cété des 4 roues mo-
trices
— les roues bien dégagées des bogies
porteurs,
Au cours de cette étude, vous verrez
plusieurs types de tampons ; ceux.ci ont
6t6 montés sans critére d’époque ou de
état des machines, suivant les stocks
mis & la disposition du service approvi-
sionnement
2. Les premiéres modifications arrivent
tres vite apres la mise en service
= das 1954, les quatre persiennes la-
térales de ventilation recoivent sur pl
sieurs machines, des « miofiltres » & la
place des traditionnelles lamelles hori-
* zontales
locorewe 11/85 n° 476 819i
fa= aprés essais sur 5 prototypes en
1953, des barres de retour de courant
sont installées sur les bogies porteurs,
3. Généralisées sur les 35 machines
2D2 9100 en 1956, les barres de re-
tour de courant devant les roues porteu-
9s sont encore mieux visibles sur ce cli-
ché, réalisé au début des années 60.
AVépoque, de nouvelles modifications
ont t6 pratiquées
= la mise en application d'un rectifica-
tif concernant le réglement des signaux
portés par les trains (voir LR 446) per-
met de neutraliser les feux rouges d’an-
gles, bouchés par des téles ;
= Sur les baies frontales, les hublots
anti-givre /anti-buée sont remplacés par
tun degivrage ;
— 8 partir de 1957, un second type
de miofiltres, entrainant une réduction
de la surface filtrante, est monté sur les
persiennes de ventilation de toutes les
2D2 9100 ; réduite au 1/87, cette di-
minution de surface, par repport aux
miofilires « grand modale », est bien vi-
sible ;
= deux sabligres sont déposées vers
1965 ; les trois sablidres conservées
sont celles disposées aux deux extrémi-
16s du train de roulement moteur et c
le située en position médiane ;
= une nouvelle liviée monocolore est
essayée sur uno locomotive en 1959
caisse vert bleuté 312, chassis et pan-
tos gris ardoise 807, rectangle rouge
vermillon 605 encadré d'un filet blanc
sur les traverses de chocs ; cette nouvel-
le livrée est appliquée a l'ensemble de
la série a partir de 1961
loco ewe 11/85 n° 476
4. Apres expérimentation de diffé-
rents robinets de frein, cortaines 202
9100 (notamment les 9106, 9112,
9118, 9123, 9124, 9130 9135)
sont munies en 1965 du frein presse-
bouton a commande électrique. Pour le
modéliste, cette installation se signale
par la présence d'un réservoir égalisa-
tour placé a l'extrémité n° 2 (extrémité
correspondant aux plaques. latérales
« 2D2 91... »), sur le cété gauche, au-
dessus du bogie, en position inclinéo
sur le longeron du chéssis ; ce long ré-
servoir cylindrique, allant du bas de la
poignée montoire a la premidre sabliére,
‘est bien visible sur le cliché montrant
la 202 9130. A la fin des années 60,
Vavertisseur Sanor et son capotage sont
déposés. Il est remplacé par des trom-
es unifiges.
5. Le série 202 9100 passe en GRG
enire octobre 1969 et mars 1974. Ou-
tre d'importants travaux sur les parties
Glectrique et mécanique qui ne peuvent
tre reproduits sur un modéle réduit, on
note quelques modifications concernant
Ia tOlerie de la caisse. Les bossages des
feux d'angles notamment disparaissent
2 cette occasion. Toutes les 202 9100
recoivent, au cours de leur GRG, le frein
presse-bouton PBL2 ; pour le modéliste
Cette installation entraine une simplifica-
tion de l'appareillage pneumatique dis-
osé sur les longerons du chassis (voir
ia photo de la 9133), Au méme niveau
‘mais sur les traverses de chocs (juste
au-dessus des tampons) est monté un
long paralislépipede on tole ; il s’agit
d'un cofire de secours contenant la per-
che de mise ala terre de la caténaire.
ip. domoy
En marge de la GRG, de nouvelles vi-
tres frontales sur joints caoutchouc (ty-
pe BB 25500) sont installées a partir du
14 juin 1970 et généralisées sur la sé-
tie parla suite. La décoration des machi-
‘nes reste monocolore, mais c'est doré-
‘navant toute la moitié inférieure des tra-
verses de chocs qui est peinte en rouge
vermillon.
6. Ultimes modifications apportées
aux 202.9100:
— es roues monobloc
sur les bogies porteurs,
rayons a partir de 1972;
= un nouveau type de marchepied
(comportant une marche supplémentai-
fo) et des nouvelles poignées de portes
‘sont montées a partir de 1973 >
— des feux rouges supplémentaires,
employés pour la signalisation d’arrigre,
font l'objet d'un premier montage le
20 mars 1974 ; ils seront ensuite géné-
ralisés sur la série ;
— une antenne de radio sol-train appa-
ralt sur la toiture en 1977.
Chercher dans de vieux registres
d'atelier ou recueillir les témoignages
des « anciens » sont souvent les seules
fagons de retrouver les traces de modifi-
cations apportées sur des machines
Merci aux cheminots de tous grades qui
font bien voulu nous aider a établir la
documentation nécessaire a la rédaction
de cot article !
remplacent
les roues 8
Texte : J.H. Lavie
821(Suite, voir également LOCO-REVUE n° 474)
divers types de voie normale
‘sur traverses bois, de I'héritage des anciens réseaux, a la
jes 50 (voir LR 474 page 677), ce second chapitre est
1 correspondant proposé aux modelistes, los traverses
« bois » étant reproduites aujourd'hui en matiére plastique. Ce coup deal
jeté parmi les produits de quelques firmes présentes sur le marché montre
que plusiours d'entre eux ne sont pas adaptés a la reproduction d'une voi
ferrée de style SNCF et que, d’autre part, les Normes Européennes de Mo-
delisme (NEM) sont trop généreuses par rapport a la réalité...
1
Fleischmann Profi-Gleis (HO) : Cette
voie a ballast incorporé est strictement
conforme aux NEM code 100. Elle re-
produit fiddlement une voie typique-
‘ment allemande comprenant : rails S49
de la DB & patin étroit montés sur des
selles métalliques a large assise fixées
aux traverses par 4 tirefonds, les rails
euximémes étant fixés aux selles par
tune attache type Geo a crapauds et bou-
lons. Ce type de voie découle d'une
« philosophie » fondamentalement dif-
férente de celle on vigueur sur les an-
ciens Réseaux francais puis & la SNCF,
00 l'on préfére des solutions plus sim-
mace
ples, plus « discrétes », mieux aptes &
supporter les phénoménes dynamiques
de la grande vitesse et tout aussi robus-
tes.
La Profi-Gleis Fleischmann est done &
réserver 3 des réseaux modéles de style
DB, mais elle peut également figurer
une voie employée aux Pays-Bas (NS)
8 attaches indirectes avec selles en fon-
te type Mundt. II nous parait important
de signaler que le boudin surdimension-
né des roues de certains modéles HO
anciens frotte sur les selles a large assi-
se de la Profi-Gleis... un inconvénient
qui n’apparaitrait pas sur une voie de
type francais |
Fleischmann Piccolo (N): Au 1/160
également, Fleischmann reste fidale & la
vole a ballast incorporé, une formule qui
n'est pas sans avantage, pour cette
« petite » échelle:
= Ia fastidieuse opération de ballasta.
ge a l'aide de poudre ou de concassé
est, avec cette formule, inutile ;
1 Au 1/87, fa «Profi Gleisn de Fleischmann
(qui reproduit une voie rele spéeifiquement
germenique n’ayant aucune correspondance
3 fa SNCF. L’amateur d'vatmosphéres re
prochera sans doute a cette voie modle fa
trop grande rigularité de ses traverses, [a
‘couleur trop blanche et 1a granuloméerie
{trop importante de son bales incorporé.
2-En HO comme en W, le voie Jomovigs
ext lveée en kit. Les rails, maintenus par des
gebarits, sont simplement colés au travelage
préfebriqué, Lapparente fragiité du systé-
‘me doit re compeasée par un son particur
iar a montage.
3 Jomovigsn’a pas cru bon de reproduire la
fixation des rails bes sur les traverses (cram
‘pons, tirefonds ou attachos dlestiques).
Une option un peu surprenante pour un me-
tériel qui utilise des rails aux normes fines !
D’autre part, (0 travelage serré de a version
HO (ilustée ici) correspond a une pose ty-
‘piquement américaine.
4:4 exception de quelques rétérences
‘rides récemment, fe programme de voles
Jouet ne comprend que des éléments dont
aspect grossier ne peut setcfire amateur
exipeant.
locorewe 11/85 n° 476= le ballast moulé en matiére pias
que supprime le risque de voir un gravil-
lon venir coincer une lame d’aiguille ou
tun engrenage de la transmission d'un
engin moteur.
Mais elle présente aussi des inconvé-
niients
= aspect beaucoup trop régulier du
ballast et des traverses
= hiatus inesthétique entre les élé-
ments de ballast au droit des joints de
rails ;
— impossibilité de faire varier I'espa-
cement des traverses suivant le type de
voie reproduit.
Avoc 1239 traverses /km (réduit au
1/160), le travelage de cette voie
Fleischmann ost d'ailleurs un pou trop
fespacé pour reproduire une « grande li-
gne » et correspond mieux & une ligne
secondaire ou & une voie de garage.
Traverses et fixations sont beaucoup
moins détaillés en N quien HO. Les
rails, conformes aux NEM code 80, sont
montés sur les traverses par l'intermé-
diaire de selles a fixation indirecte, selon
tun principe peu usité en France pour la
voie réelle,
2et3
Jomo Jigs (HO & N): Cette jeune fir-
‘me suédoise @ mis au point, pour ces
deux échelles, un syste de vole a
‘monter les rails, maintenus par des ga
Darits, sont simplement collés au trave-
lage préfabriqué. Les profilés Jomo sont
conformes aux NEM code 80 pour le
HO et au code 60 pour le N donnant,
pour chacune de ces deux échelles, des
Cotes transposées assez proches de cel-
les des rails Vignole les plus lourds, uti
lisés par la SNCF dans les années 0.
Toutefois, le puriste regrettera I'absence
de la reproduction des fixations rélles,
pour un matériel réputé « fine-scale »
En fait, il faut savoir que la voie Jomo
a 616 congue essentisllement pour le
marché américain, comme le prouve en
HO sdn travelage trés « serré », a lamo-
de US, correspondant & 1 840 traver-
ses/km. Par contre, la voie Jomo &
[échelle N. présente. un travelage
conforme aux normes SNCF (1 750 tra-
verses au km)... ot absence de fixation
Fest guére visible au 1/160 |
4
Jouef (HO) : La voie Jouef est actuelle-
ment la plus utilisée par les modélistes
frangais, plus en raison de son prix at-
trayant que pour ses qualités esthéti-
ques... Dorénavant réalisé en maille-
hort, le rail Jouef présente une largeur
locorewe 11/85 n° 476
de champignon de_1,2mm pour une
hauteur totale de 2.7 mm. Ces cotes ne
respectent pas la normalisation (atten-
tion aux déraillements sur les aiguilles,
‘si vous devez y faire circuler des mode-
les de qualité...) et sont presque deux
fois trop fortes, par rapport aux rails
réels correspondants | Au contraire, les
dimensions des traverses Jouet sont fi-
ales et leur espacement est conforme
a une pose SNCF de 1 560 taver-
ses/km. Toutefois, I'aspect trop régulier
de ces traverses manque de réalisme !
Précisons que la voie Jouef a été congue
ily a 25 ans... On no s’étonnera donc
pas de constater que la fixation des rails
sur les traverses soit assurée par une
sorte de crapauds montés sur des selles
dont la lourdeur d’aspect évoque I'étau
d'un maréchalerrant! Ceci, pour les
éléments de la gammes les plus an
Ciens, car certaines références apparues
1 mare
récemment (la « traversée de jonction
double » réf. 4846, par exemple) ont
bénéficié d'une recherche notable vers
tune meilleure conformité (présence de
tirefonds trds fins notamment) sans pré-
judice pour la solidité de ce produit ap-
pelé & étre employé par de jeunes
Lima (HO et N) : I! est difficile de don.
ner un avis sur la voie HO de cette im
portante firme italienne dont le gamme
comprend des produits de qualité fort
variée. Ainsi, nous avons eu en mains
des appareils et éléments de voie dont
Vaspect dépassait en grossiéreté tous
es matériols « bas de gamme » exami-
rnés pour cette étude... Mais nous avons
vu aussi I'élément de voie flexible réfé-
rence 3942, plus intéressant, long de
900 mm et équipé de rails en maille
hort, Cos rails ont des cotes trds pro-
823Echelle HO Echelle N
sner|sncr | nem | nem | swcr| swcr | nem | nem
u} s | code | code | u | s | coe | code
ze | 4 | 100 | 00 | a5 | 40 | a | co
ec o7 | 07 | 112 | oss} o4 | 04 | 08109] 0,6/0,7
St
Howteursomle | yg | 14 |2s27| 221 | 1 | os | 221] isis
ches de celles préconisées par les NEM
code 100, les traverses et les attaches
(crapauds et selles larges 8 4 tirefonds
par traverse, selon une diposition pou
usitée en France) sont, dans l'ensemble,
bien gravées! Pour I'échelle N, Lima
propose une voie assez finement détail-
ge pour un produit « grand public »
Les cotes des rails sont proches du code
80 des NEM.
5
‘Marklin type K (HO) : La voie comme
le systéme Marklin déchainent les pas-
sions... Elle a d'irréductibles. partisans
et de farouches détracteurs | Restons
sereins et analysons ce matériel en toute
objectivité. Nous ne vous parlerons pas,
ici, des réelles qualités de robustesse,
ni du ts efficace (notamment en milieu
Poussigreux ou humide) systéme d’ali
mentation électrique des engins moteur
par plots centraux, puisque ce chapitre
est consacré au seul critére de la fidélité
aspect de la voie. Et de ce point de
vue, la voie Marklin péche par non res-
pect des NEM de certaines de ses co-
tes | Attention done aux déraillements si
vous désirez faire circuler certains es-
sieux finement réalisés qui montreront
une nettre propension a s’égarer dans
les trop larges orniares des appareils de
voie, par exemple | Génants. pour I'ex-
ploitation, ces organes surdimendion-
nés ne sont d’autre part guére osthéti-
ques ! Et la présence das plots centraux
NYaméliore nullement le réalisme de
ensemble... Non pas que nous contes-
tions Iexistence, en réalité, de piéces
métalliques disposées au milieu des tra=
verses — nous en avons trouvé a I'in-
ventaire SNCF, dans la rubrique « maté-
fiel divers » — mais ces pieces (lattes,
cales, etc.) sont implantées seulengent
sur une portion de voie... et non sur
ensemble d'un réseau! Dommage, car
les traverses de la voie Marklin type K
ont 616 traitées strictement "échelle
1/87 (longueur 3 cm pour 260m en
824
réalité, par exemple). Le travelage (cor-
respondant & 1833 traverses/km) est
correct ot la fixation des rails sur les tra:
verses reproduit, bien entendu, un sys-
‘tome en viguour a la DB.
Peco Streamline (HO): Cette firme
britannique mondialement réputée est,
en matidre de matériel de voie, une véri-
table institution ! Et discuter du réalisme
de ses productions pourra sembler étre
lun acte iconoclaste aux yeux de bien
des amateurs ! Pourtant, force est de re-
connaitre que parmi|'ensemble de cette
belle production, plusieurs références
ne sont pas du tout adaptées pour figu-
rer en toute conformité sur un réseau
modéle de type SNCF... Un exemple?
Eh bien tout simplement le célebre élé-
ment courbable SL 100X ! L’aviez-vous
remarqué? Les rails Vignole de cette
voie sont fixés aux traverses par l'inter-
médiaire de coussinets que l'on réserve,
en France, uniquement aux rails a dou-
ble champignon. S'agit-il d'une erreur
de la part du fabricant ? Nullement, car
Peco a reproduit la, avec une excellente
fidélité, une voie couramment employée
par les British-Railways qui, apres étro
tardivement passés du rail a double
champignon au Vignole, ont néanmoins
persisté a utiliser des traverses en bois
tendre. Pour modérer la pression des
rails sur ce bois, il a 6t6 nécessaire de
mettre au point une sorte de coussinet
désigné «liaison type knock in-knock
out ». A titre d’anecdote, signalons une
‘autre particularité bien insulaire du cata-
logue Peco : la voie a l'échelle 1 (1/32)
équipée de rails Vignole montés sur tra-
verses « bois » par |'intermédiaire de
selles en fonte et d’attaches type « élas-
tic spikes » typiquement « british » |
Lavoie SL 100X est absolument confor-
me aux NEM code 100... Pour les puris-
tes d’outre-Manche, Peco vient de pré-
senter une voie « fine scale » NEM code
80 correspondant au méme type an
glais réel | Fort heureusement, la. gam-
me Peco offre aux amateurs de I'hexa-
gone épris de conformité bien d'autres
Produits plus intéressants. Par exemple,
les nouveaux appareils de voie_« Uni-
versal Super Insulfrog » et « Electro-
il fourersau5-Avee san systéme aalimentation particu:
Jer, [a voie Mirkin type K manque de rée-
‘sme, notamment pour les appareils de voie.
Wotez, sur ce branchement, les plots cen-
taux’ Falimentation électrique qui sont
progressivement surélevés afin de permettre
‘au «skin de captage, fixé sous les engns mo-
twurs, do franchir Faiquille.. D’utre part,
‘es lerges orniéres, formbes par es contre:
rails et la pointe de caur ont une esthétique
‘rite du train ovet |
6- En versions «Universal Super Insultrog»
‘oy «Electrofrogs (la différence réside dans
4a pointe de cazur qui est isolée ov non), les
‘appareils de voie Peco offrent au modsiiste
tun réalisme satsfasent dans le cadre fixé
‘par les normes NEM. ‘autre part, ces appe-
‘oils reproduisent, dans ensembie, confor-
‘mérment le matérie! employé par a SNCF...
‘qui a‘est pas lecas de la voie HO «Stream
fines, bien britannique ! Per contre, la voie
W «Streamline» correspond pour 32 part
effectivement & une voierélle francaise /
frog » qui constituent sans doute, sur le
marché, fa reproduction HO la plus fid®-
Te dsiguilles et traversées d'un type
courant (diagonale, jonction simple’ ou
Souble) adopts parle SNCF. Leurs rails,
conformes aux NEM code 100, repo-
Sent sur.des traverses en bois — fort
joliment gravées, de dimensions rigou-
Teusoment fidbles. aux cotes standard
SNCF pour lignes de 1 catégorie et
« sabotées » 2 la francaise —, fixes par
Vintermédiaire de simples tirefonds (une
petite merveille de finesse en HO... et
{2 tient!) selon une pratique déja géné-
falisée par les anciens Réseaux et repris
par la SNCF. Les éléments des branche-
ents (contre-ails, copurs, aiguilles...)
‘sont également dans la note. Ah, si Pe-
co pouvait réaliser des éléments de voie
du méme type.
Peco Streamline (N}
que cela puisse paraitre a priori, Peco
ne reproduit pas, en N, la méme voie
réelle qu’en HO! Au 1/160, I'élément
courbable SL 300X reproduit une voie
tout-a-fait utilisable sur un réseau mod®-
le de type SNCF. Les rails respectant le
bien trop généreux (pour |'échelle N) co-
de 80 des NEM, on ne's’étonnera done
pas que cette voie présente un aspect
largement surdimensionné... comme la
quasi-totalité des voies N présentes sur
le marché! Conséquence logique de
ussi étonnant
locorewe 11/85 n* 476
cette normalisation, la fixation des rails
fait appel & un genre de crapauds eux-
aussi trop gros Proportionnelle-
ment, les appareils de voie « insulfrog »
ou « electrofrog » 8 cette échelle, nous
semblent plus finement traités que la
voie elle-méme, sans doute en raison
des micro-piéces, liées & leurs fonctions,
Qui sont moulées ou usinées avec beau-
coup de minutie. Et. comme en HO, ces
appareils de voie présentent des carac-
téristiques géométriques qui permettent
la création d’harmonieux faisceaux dé
voies. A noter que pour l'ensemble de
sa gamme et pour toutes échelles, Peco
moule ses traverses « bois » dans un
plastique teinté en noir ou en brun, qui
demande a étre « vielli » et « patiné »,
ion sar.
Peco Super N (N)
Tune des nouveautés les plus spectacu-
laires de ces derniéres années, en matid-
r@ de voie... Apparemment, la Peco Su-
ise des rails aux normes fin
sont, a I'échelle 1/160, trés proches de
la réalité. En fait, ces rails sont confor-
mes aux NEM code 80 mais la partie
inférieur du profilé — comportant un
second patin invisible — est noyée
dans le travelage. Cette astuce garantit
une excellente tenue de la voie a l'usa-
ge, l'aptitude recevoir |a plupart dé
essieux du marché (tout au moins pour
les modales de type SNCF a l'exception
des premigres BB 9200 Arnold) et la
‘compatibilité de cette voie Super N avec
la voie et les appareils de voie Peco
Streamline N ou tout matériel conforme
aux NEM 80.
Roco (HO & N): Au 1/87 comme au
1/160, la voie de ce constructeur cor-
respond, en réalité, plutét & un type mo-
derne et nous en reparierons dans un
prochain paragraphe.
Minitrix (N): Congue il y a déja de
Rombreuses années, cette voie est
conforme aux NEM code 80. Le pro-
gramme Minitrix est trés complet avec
otamment, plusieurs appareils de voie
de types assez rares sur le marché du
N (TJD et branchements enroulés & trés
grands rayons, par exemple) ; malheu-
eusement, une bonne partie des élé-
‘ments péchent par leur aspect devenu
felativement grossier selon les crtéres
aujourd'hui
@ suivee : la voie & rails 8 double cham
pignon)
Toxte : J.H. LavieUN DINOSAURE FERROVIAIRE
030+0 30T Meyer de I'Herault
(Suite, voir également LOCO-REVUE n° 475)
2 — Embiellage. Ji utilisé uno tech
nique un peu particuliére pour la fabri-
cation des bielles d’accouplement. Le
principal probléme reste en effet l'ajus-
tage précis de leur longueur, toute er.
reur étant sanctionnée par un blocage
du train de roues. J'ai d’abord découps
les tétes do bielles dans du laiton de
5/10. Il est commode de procéder de
la fagon suivante (Sch. | 1-3) 1 - Perca-
ge d'un trou et ajustage au diamétre du
maneton ; 2- découpage grossier au ci-
seau autour du trou, puis 3- finition &
la mini-perceuse équipée du disque 3
trongonner, taille en biseau ou & mi-
épaisseur du départ du corps de bielle
long d’environ 2.5mm. Les tétes de
bielles des essioux médians comportent
6videmment deux trongons biseautés,
Les corps de bielle sont tirés de coupons
de rail N dont jai éliminé le patin a la
lime, 'ame prise dans les machoires de
Vétau. Eux aussi, coupés a la longueur
convenable, sont limés en biseau 3 leurs
extrémités. Les corps de bielles sont en-
fin (4) soudés sur les tétes, bien & plat
sur une planchette de bois dur munie
d'un téton de retenue constitué de quel:
que matiére rétive & la soudure (alumi-
nium...) i suffit de faire glisser le corps
de bielie en avant ou en arri@re pour ob-
tenir un ajustage idoine de la longueur
6valuée a-priori, puis pour réajuster en
plus ou en moins cette longueur aprés
des essais sur le train de roues monté
dans son chassis, L’avantage de la tech-
nique est qu'elle évite d’avoir a refaire
une bielle entiére pour une erreur de
quelques diximes de millimétre. La
soudure du biseau est extramement soli-
de pour autant que vous respectiez cette
régle imperative: ne pas bouger du
tout pendant les quelques secondes ob
la soudure refroidit et durcit, faute de
quoi elle prend un aspect mat, devient
friable ot tout est a refaire. Quand votre
ajustage est satisfaisant, quand tout
tourne rond, un demier coup de lime
loco rewe 11/85 n° 476
rend le travail parfait et on peut passer
al étape suivante
Notre monstre était équipé a! une dis
tribution & double collier d’excentrique
type de Stephenson si j'en crois la pho-
to. Il 6tait fort tentant d'essayer de re
produire le prodigieux mouvement de
ce double excentrique, et voici
comment j'y suis parvenu (sch. III et
IV), Les colliers C1 et C2 ont été tallés
au disque & tranganner dans des bielles
de 140C Jouef (1) suivant le schéma
Il on bas 3 gauche, les pidces E1 et E2,
tournées dans un jet de laiton de 4mm
de diametre @ l'aide d'un tour d'horlo-
ger. Il serait malhonnéte de cacher que
pour obtenir 8 piaces satisfaisantes (4 E1
« plates » et 4E2 « défoncées ») il m’a
fallu presque en faire le double. Chaque
piéce terminée a été engagée dans son
Collier ott il fallait qu'elle entre « gras »
comme disent les mécaniciens, puis
‘quand elle satisfaisait a cette condition
elle a été percée d'un trou de 6/ 10 ex.
centré de 1 mm. L’axe A, constitué d'un
trongon de fil de Iaiton de 5/10 bien
plus long que nécessaire, fiché vertica-
lement dans ma planchette @ souder
(sch. IV) jy ai enfilé dans I'ordre les pid-
ces E2, C2, C1, Et, enfin la manivelle
M, disposée chacune dans sa position
respective, chaque piéce calée a sa hau-
teur a V'aide de petits morceaux de car-
ton d’épaisseur convenable. II ne restait
plus qu’a « filer » de la soudure le long
de A, ni trop ni trop peu, en priant tous
les saints que trop de soudure se répan-
dant partout par capillarité ne transfor-
‘me le tout en un bloc rigide. Je dois
dire & ma grande satisfaction que pour
les quatre distributions de cette locomo-
tivela, la chose ne s'est pas produits
dol le lecteur déduira a juste titre que
pour d'autres machines il m’est arrive
d'avoir moins de chance, et donc de de-
voir tout recommencer depuis le début !
Les toutes petites biellettes de releva-
ge des coulisses sont elles aussi facon-
ées de maniere assez originale : la ma
tigre d'cuvre est du fil de laiton de
2/10, facile & trouver en bobineau chez
(1) Colles-ci donnent des colliers a'excen.
ttiques un peu surdimensionnés : 4,3 mm
de. extériour pour des colliers qui devaient
avoisiner 34cm en realté soit 3,9 mm en
HO, maison fait evec ce qu'on a
835tous les quincaillers. II suffit d’en former
des trongons par pincement autour
d'une épingle de couturiére (sch. II-1
3) puis de les noyer de soudure (\i-4)
t enfin de limer bien @ plat pour obtenir
une biellette trés convenable.
Les autres pidces de l'embiellage et de
la distribution sont, suivant le cas, tiréos
de trongons de rail N limé (bielles motr
ces), taillées au perchlorure dans du lei-
ton de 3/10 (barres d'excentriques) ou
de 2/10 (crosses de pistons). Le support
de distribution en rail N et laiton de 2/10
est agrémenté de la représentation des ri-
vets repoussés au poingon, soudé sur des
supports transversaux eux-mémes soudés
dans des trous percés dans les longerons
du chassis.
‘Mes embiellages sont bien entendu
assemblés par des rivets « maison » en
matiére plastique suivant le « truc » dé-
Ja exposé dans Loco-Revue n° 442 pp.
783-784.
Dans chaque chassis, le moteur s'en-
gage entre les longerons et repose sur
Un berceau dont les dimensions sont
ajustées par tétonnements jusqu’a ce
que la vis sans fin s’engréne juste
point sur sa roue dentée. La position
idéale ne s‘obtient pas tant a I'ceil qu’
Voreille, quand le moteur tourne bien
rond, bien réguliérement sous le plus
faible voltage, quand rien ne grince ni
ne cogne et quand en bloquant les
roues vous bloquez aussi le moteur (e-
xercice & ne pas prolonger'!). Les mo-
teurs sont verrouillés en place par une
bride en corde & piano de 2/10, mise
en forme de « sauterelle » et qui s’ac-
croche & des trous pratiqués dans les
longerons.
La prise de courant est bien simple:
ment constituée pour chaque chassis
d'une plaquette pour circuits imprimés
00 sont soudés des palpeurs en clin:
quant de laiton (1/10) disposés « on
aréte de poisson ». Cette plaquette est
collée au Cyanolit sous le carter de cha-
que bogie. Deux fils isolés passent dans
des trous, remontent aux porte-char
bons du moteur oi ils sont soudés fugi
tivement. Les photos 3 et 4 montrent
mieux qu'un fong discours l'accouple-
ment mécanique et électrique « dos &
dos » des deux bogies. C’est le moment
de faire les essais de vitesse — plus
Cest lent, mieux ca vaut: titre
d'exemple, 25km font en HO Bcm &
la seconde, soit plus de 12 secondes
our un parcours d'un metre — , de puis-
sance, de passage en courbe et contre-
courbe
Les chassis, aprés avoir regu pour 'un
le petit tablier avant, l'autre le « plan.
836
cher » inférieur de \'abri (convenable-
ment entaillé pour laisser le passage li-
bre aux boudins des roues), sont équi
pés aussi chacun de sa poutre porte-
tampons, de ses tampons ici constitués
d'une rondelle de Iaiton et d'une tige
en fil de méme métal ; les boisseaux
sont coupés dans des débris d injec:
teurs de briquets & gaz jetables. La timo-
nerie de freins, de forme simple, re-
prend les techniques utilisées pour fa
briquer les embiellages. La photo Fleury
laisse soupgonner des sabots de freins
en bois, c'est dans cette matiére que j'ai
taillé les miens. L’avantage suppiémen-
taire est d’éliminer tout risque de court:
circuit en cas de contact intempestif
Les marchepieds avant sont soudés sul
vant la méthode déja exposée dans Lo-
co-Revue n° 396 p. 406. A mon grand
regret, je n’ai pu reproduire les marche-
pieds ‘arriére, si visibles sur la photo
Fleury avec leurs protége-pieds. IIs tom:
bent en effet juste devant le double ex.
centrique — d’oti la tdle sauvegardant
les orteils des mécaniciens distraits —
et I'épaisseur excessive de mon méca
nisme de distribution m’aurait conduit
les surécarter de facon inesthétique.
Crest I'affaire de quelques millimetres et
Fespere bien que quelque lecteur.
constructeur de LR. plus soigneux et
plus habile que moi, mis en appétit par
ces pages, arrivera faire mieux et &
mettre en bonne place ces damnés mar.
chepieds !
LES SUPERSTRUCTURES
J'ai dit en introduction qu’elles
étaient simples, et en effet immense
corps cylindrique tout droit flanqué de
deux caisses & eau longues et basses ne
pose gudre de problémes structurels
Mais une question s'est assez vite posse
A moi: comment allais-je articuler mes
bogies sous ce grand tube tout en per-
mettant un démontage facile ? Ma solu:
tion va encore une fois faire hurler de
rire les mécanicions sérieux : deux bou:
tons-pression. L’éclaté V et la photo 4
montrent le dispositif. « L’épine dorsa-
le» de la superstructure constitue en
quelque sorte le fond des caisses & eau
et comporte des entretoises, certaines
rapportées, semi-circulaires passant au:
dessus des vis sans fin des moteurs.
Deux ponts en laiton de 5/10 recoivent
la partie femelle des boutons-pression
Veillez lors de la fixation de ces piéces
8 ne pas faire pénétrer de soudure jus-
qu'au ressort, il serait évidemment ren-
du inutilisable. Les parties males sont
simplement collées au Cyanolit sur les
moteurs, La hauteur des arceaux est
ajustée de telle fagon que, les boutons:
pression étant encliquetés, Ia base des
aisses & eau se trouve a la hauteur vou-
lue au-dessus des bogies. La chaudiére,
locorewe 11/85 n° 476compltement ouverte par dessous, coiffe
ponts et arceaux en enveloppant la partie
« émergée » des moteurs. Les caisses &
eau en feuille de laiton de 2/10 comme
le corps eylindrique, regoivent d’abord la
figuration des rivets par estampage au
poingon, puis sont soudées en place
Les « apparaux » enfin ne brillent pas
par leur nombre | cheminée a chapiteau
et gros déme avec ses soupapes-balan
ce, qu'il m’a bien fallu tourner moi-mé
‘me, car il s'agit évidemment de pieces
introuvables dans le commerce ; boite
loco ewe 11/85 n* 476
du régulateur (tube carré de
6 x 6mm), conduits de vapeur ici fa
gonnés a partir de « grappes » trouvées
dans les boites de montage de modéles
en matiére plastique ; appes & eau sur
les caisses (tube carré de 7 x 7 mm).
Les tringles de commande du régulateur
sont maintenues par un trés joli support
assez peu visible sur Ia photo, mais qui
avait vraisemblablement le forme sug.
gérée par le dessin en.cartouche dans
Féclaté V. Notons aussi que le plan
montre une porte de boite a fumée ron:
4-2 Vimeériow du coms eylindique, des
ponte supportant is partie femelle des Dou
‘ons:pression. La phate monte une structure
‘moins « propre » que le dessin alse 2 pos
Ces ploquettes evirées portent
‘uettes de pnse de courant et fos fis.
plant slectiquoment les deus bogies. On voit
biom auses lee tts des vie de Taxation du
corte
Gi? — te «erase» ext rarer doe
ladulte ot 5 apordve a rear son milou ra.
Ture. Compare photo 7 avec calle deo
{inal parva dans Loco: Rese 1475.
Photos 4.et 5M. Viers
Photos 6, 7et 8: F. Marx
837838
Eanduite ne devi’ pos manauer Vorament
Scus te chaud sie Ger Heaut
de avec volant central ; la photo laisse
deviner une barre — un tube? — re
liant & leur partie inférieure l'avant des
deux soutes & eau. On entrevoit enfin
une face de foyer plutét dépouillée > un
volant, un cadran, quelques tuyaute-
ries... J'ai figuré ‘tout cela de mon
Vabri et la soute a charbon ne posent
guére plus de problémes et I'éclaté Vi
montre, je crois, assez clairement
comment est constitué l'arrondi a l'ar-
rigre de la soute. L’espace restant ou:
vert aprés soudure entre eux du cété et
de la paroi arriére. — marqué* sur
'éclaté — est rempli de soudure puis
le tout est ajusté & la lime et & la toile
‘émeri, en épargnant au mieux les rivets
proches. On aura compris aussi que les
fentes ménagées dans le plancher de
Vabri permetient I'embottage sur des te-
fnons fixés au faux plancher solidaire du
chassis. Pour démonter l'abri, il suffit
done de le tirer en arriare puis de le dé-
gagor vers le haut.
Une disposition propre a cette machi-
ne reste pourtant obscure dans mon es-
prit. M. Jean Eynaud précise en marge
de son plan: « Les soutes @ eau sont
fixées & la chaudiére — ['abri et la
soute @ charbon au bogie AR. » || faut
donc qu'une certaine liberté de jeu soit
laissée entre la face avant de l'abri et
le foyer, évidemment solidaire de la
chaudiére. Cet intervalle probable ne se
devine pas du tout sur la photographie
Je n‘avais d’abord ménagé qu'un espa
ce rds réduit entre foyer et tole AV de
Vabri, mais j'ai da bien vite l'agrandir
en raison des médiocres rayons de cour.
bes de mon réseau (jusqu’a 385 mm
sur les voies du dépot). Mon articulée
insistait pour étre articulée !
Un copieux bloc de plomb a trouvé
place dans la soute 4 charbon, un autre
entre les longerons du chassis au-des-
sus de l'essieu n° 1. Divers accessoires
glanés sur la photographie ou le plan
complatent le modale :sifflet, grands le
viers d’ouverture du régulateur, sup.
ports et ringards si pittoresques, robi
nets de jauge & V'arriére de la caisse &
eau de droite, mains-courantes et
mains-montoires, supports de lanternes,
chaines de sécurité.
Porteur de la livrée des Chemins de
Fer de I'Hérault, le modele est entidre.
ment peint en noir satiné & la bombo
pour carrosserie automobile, les poutres
Porte-tampons sont rouges, le numéro
H 151 blanc ombré de noir selon la mé-
thode décrite dans LR. n° 443 p. 844.
La machine porte six plaques, gravéos
au perchlorure : N 151 avec cartouche
supérieur sur les parois de l'abri, H
rault 8 l'avant dos caisses 8 eau, et la
plaque du constructeur (CAIL) juste au:
dessus de I'intervalle entre les cylindres,
Ma locomotive n‘impressionne vrai
ment que les amateurs éclairés en ma-
tiere ferroviaire, les autres n'y voient
qu'une autre machine noire avec des
trucs devant les roues ; mais je sais bien
qu‘heureusement les lecteurs de Loco
Revue sauront faire la différence : qui
confondrait un dinosaure avec une Jo:
conde ?
Texte : M. Viers
locorewe 11/85 n* 476Voici le second volet du do:
dans le précédent numéro de Loco-Revue. Au menu, un pe’
ine-scale » et toutes
a l'échelle 1/87 «
des chemins de fer indust
pr Py
Doe
que nous avions ouvert
réseau-diorama réalisé
nouveautés en HOe entrant dans la catégorie
UN PROJET PAR MOIS: |
is
RELAZ
/a\ D
m
jassion véritable aux che-
pas laissé insensible.
‘Au retour, dans son atelier, il a construit cette section de réseau-diorama
‘échelle 1/87 « hors normes... fines » !
60cm: 87 = 6,9mm
Eh oui, la «vole de 60 » réelle ne
peut étre reproduite a l'échelle 1/87
avec précision, ni avec la voie HOe de
9mm (qui correspond & un écartement
t6el_de 783 mm), ni avec la voie HOi
de 6,5 mm (qui correspond & un écarte-
locorewe 11/85 0° 476
ment réel de 565 mm). En fait, cette
promouvoir dans I’ hexagone
pond exactement & un écartement de
6,9 mmalléchelle 1/87.
6,9 mm, c'est 'écartement (non nor-
‘malisé, bien sir) qu’a choisi Philippe Lé-
ir reproduire, le plus fidéle-
le, le réseau & « voie de
ONNE MIN
L
60 » do exploitation des Fresnais des
Mines de Trélazé, celui-la méme que
nous avons étudié dans le « Projet par
mois » de LR 475,
Construire une voie n'est guére
compliqué. Dans un premier temps,
Philippe a posé les traverses. découpées
dans des baguettes de pin des Philipoi-
nes. Avant collage, ces traverses ont été
taillées irrégulidrement et sculptées, de
maniére a leur donner un aspect irrégu-
lier. En réalité, la voie est bonne & Tréla-
lle n’a, toutefois, rien a voir
es voies modales aux traver-
ses coupées & l'6querre! L'opération
839suivante est celle du ballastage, qui fait
appel & des micro-graviers (du type mi-
rnéral pour litiére & chat) que l'on doit
finement tamisor.
Traverses + ballast, la voie est préte
@ recevoir ses rails mais auparavant, il
va falloir peindre cette « base ». A cet
effet, Philippe utilise... un pinceau et
non pas I'aérographe | Un choix person-
reel, quill justifie par le fait que les tein-
tes appliquées doivent étre plus soute
ues au fond des interstices du ballast
tandis que, dans sa couche supérieure,
le gravier doit conserver apparents ses
reliefs (ardtes de la pierre) et sa teinte
blanche d'origine. Il emploie done des.
‘gouaches trés diluées. Premiére passe
en gris-bleuté uniquement sur le bal-
last ; seconde passe en brun-rouille, ap:
pliquée sur le ballast et los traverses.
Posés I'écartement de 6,9 mm, les
rails sont des Western-Rail-Craft confor.
me au code 40 américain ; ils ont 616
achetés chez Transmondia, rue de
Douai & Paris.
Aprés [installation de la voie, nous
abordons Ia confection du relief, réalisé
en platre & modeler. Avant d’étre mode-
Iées, certaines parties sont tout simple
ment moulées. Toutes les zones ou la
pierre et la terre reproduites en platre
"Sa,
resteront visibles, sont ensuite sculptées
au cutter et 2 la pointe a tracer. Ces ou-
tils sont également employés pour
sculpter les cailloux et pierres éboulées
‘au pied du talus, que Philippe réalise
presque un par un !Crest aussi «a l'unité » qu’ont 66
‘congus les morceaux d’ardoise éparpil-
\és sur le chantier. Hélas, le fanatique
« intégriste » de modélisme d’atmos-
phere regrettera sans doute que, pour
obtenir ces morceaux, Philippe ait
concassé, non pas de l'ardoise de Tréla
26 comme les régles du purisme le lui
dictaient, mais de V'ardoise du... Can-
tal!
‘Avez-vous remarqué l'arbre situé prés
du dépét? Nous n'avons pu connaitre
les techniques qui avaient ét6 mises en
‘ceuvre pour sa création... Cet arbre ne
foit pourtant pas l'objet d'un secret ot
Philippe nous a promis d'expliquer,
dans un futur article, les procédés qu'il
emploie pour réaliser la végétation en
‘modélisme !
Le batiment est, malgré la modestie
de |'édifice, un véritable exercice de sty-
le. Les murs ont 616 découpés dans du
carton contre-collé enduit de mastic po-
Iyester (trois couches par cété). C'est
dans ce mastic qu'ont été gravées les
briques, type mécaniques creuses (cer-
taines ‘sont posées sur chant). La
Porte et les parties en bois sont en pin
des Philippines décoré a la gouache. Un
‘mot sur les crépis:: ils sont constitués
par un mélange de sable tamisé ot de
gouache (« quelle que soit la marque de
Cette demiére, ca marche... » précise
Philippe !), ce mélange tant appliqué
‘au pinceau. Seule concession de ce ba
timent aux produits du commerce, sa
couverture obtenue dans une chute de
toiture de halle Jouef.
RETOUR AUX SOURCES
En construisant le plus possible d’élé-
‘ments par lui-méme sur ses réseaux ou
dioramas, Philippe Lévéque retourne
aux sources du modélisme. Le matériel
roulant ne fait pas exception a cette ré-
Voie étroite... idée large
gle | Ainsi, I'engin de traction de ce che-
min de fer a « voie de 60 » reproduit
tun tracteur réel de la firme alsacienne
Comessa. Il est plus « lourd » que le ty-
Pe (8 deux essieux) en service & I'exploi-
tation des Fresnais, puisque le modéle
comporte trois essieux et présente un
capotage un peu différent. Néanmoins,
ce Comessa au 1/87 a adopté la livrée
orange en vigueur & Trélazé. Chassis et
superstructure ont été réalisés en plasti-
carte, & l'exception de quelques élé-
ments de cabine Egger-Bahn. Plasticar-
te également pour I'aménagement inté-
fieur: pupitre de conduite, leviers de
Vinverseur et de la boite de vitesses
‘commandes de I'embrayage, du frein et
de l'accélération du moteur, etc. Ultime
détail, propre & parfaire le réalisme de
‘ce modele : les roues, mises en confor-
mité avec les normes du code 40 amér
cain. Le matériel commercial en HOe est
muni de roues dont les boudins sont
Mmonstrueux, par rapport & échell
1/87. Philippe a, pour sa part, ut
les roues d'un wagon a I'échelle N qui
en l'absence momentanée de son tour
favori, ont été placées dans le mandrin
d'une mini-perceuse et affinées a la Ii:
me!
Elément essentiel du trafic ferroviaire
a Trélazé, le crapaud, ce wagonnet plat
Qui transporte les blocs d’ardoise de la
mine & latelier. Au 1/87, celui-ci a été
construit. comme en réalité, en bois et
métal. Ses roues proviennent d'un kit
de lorry Gulli-Bleu et la bache a été for-
Petr peda
[iat Es
og
pe ebeoe
mée dans un morceau de papier alu de
paquet de cigarettes.
Avant de quitter I’Anjou, un dernier
coup d’ceil sur les infimes détails... Par
exemple, il est tr8s facile d'améliorer
aspect trop régulier des poteaux télé-
graphiques MKD en retaillant leur forme
et en gravant les veines du bois a la
pointe & tracer.
Peuttre aver-vous été intrigués en
‘observant, sur les photos, & gauche de
la remise, deux supports disposés per-
pendiculairement & a voie ? Il s‘agit des
supports (piéces en bois, échelle en ar-
cap) de la conduite d'air comprimé dont
nous avions parlé dans le « Projet par
mois » consacré & l'exploitetion des
Fresnais,
Il faudrait encore parler des mille et
un petits détails qui font « vrai » : le
Vieux tracteur Fordson démonté (mod-
le Jordan), dont le moteur est abrité par
un morceau de bidon métallique... Des
plaques de tdles... Des outils Scale-
Structure-Limited ou Gull-Bleu.
Signe des temps, Philippe préfére uti-
liser les outils Gulli-Blou qu il juge plus
fins que ceux « made in USA»... Les
modélistes francais perdent leurs
‘complexes ! Il est vrai que ce diorama
de Trélazé n’a rien & envier aux meilleu-
res réalisations d'outre-Atlantique..
Te
Poi ta
as a
loco rewe 11/85 n° 476test
CC 14 100
LIMA
LE FER A REPASSER “TURBO”
Au 1/87, la CC 14166 symbolise lo renouveau de
silhouette originale de « fer & repasser », modéle ét:
firme Lima, Avec 2a
trés attondu par les
‘son sujet... Dan:
L’époque des reproductions hybrides
visant a la fois le marché du jouet et la
clientdle modéliste (au risque de mécon-
tenter les deux)... semble heureusement
révolue. Les possibilités actuelles de
production comme les exigences tou-
Jours accrues d'une clientale mieux in-
formée obligent les fabricants a reviser
parfois fondamentalement certains
conceptions.
La CC 14100 Lima a bénéticé de co
nouveau concept et, offrant des caracté-
ristiques séduisantes, une mécanique
sérieusement congue et des performan-
es satisfaisantes, elle donne une image
locorewe 11/85 n° 476
toute nouvelle de la production Lima en
HO.
On pourrait redouter que la note &
payer, pour acquérir cette nouvelle gé-
nération de modéles, devienne inacces.
sible, notamment aux adolescents... En
fait, il est vraisemblable qu'un adoles-
cent passionné consentira & faire l'effort
de consacrer une somme équivalente &
la valeur de cing disques de rock pour
acquérir un modele qui lui donnera plei:
nement et durablement satisfaction.
Annoncée par le constructeur, dans un
premier temps, comme un modéle « &
part », sorte de production ponctuelle
de prestige, la CC 14100 Lima préfigu
re, en fait, tous les futurs moddles que
la firme de Vicenza destine au marché
frangais et se prévalant des prix du bas
de gamme.
1
Voici donc la premiére version, imma-
triculée CC 14166, présentée par Lima
Une seconde version « époque actuel
le », numérotée CC 14129, sera propo:
sée par la suite. D’emblée, ia machine
fibre allure mais des cotes traitées
conformément & l’échelle 1/87 et une
gravure fine & souhait ne sont plus, au
Jourd’hui, des critéres suffisants pour
admettre qu’un modéle est réussi. Reste
a étudier les détails... et 1a, nous
connaissons plus d'un modaliste, no:
tamment parmi nos amis cheminots, qui
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