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Paris-2024 souffle sa première bougie sans triomphalisme (PAPIER GENERAL)


12/09/2018 15:33:00 GMT+02:00
#836219 DGTE 1284 LQT14 (4) AFP (685)

Par Andréa BAMBINO

PARIS, 12 sept 2018 (AFP) - Drôle d'anniversaire pour Paris-2024: un an après l'attribution des Jeux
olympiques à la capitale française, l'organisation est sur les rails, les premières embûches ont été
évitées, mais l'ambiance n'est plus à la fête dans le mouvement sportif.

Sauf surprise de dernière minute, aucune festivité particulière ne saluera jeudi le premier anniversaire
de "Lima", du nom de la capitale péruvienne où le Comité international olympique (CIO) a attribué le 13
septembre 2017 les Jeux d'été à Paris, pour la première fois depuis cent ans et après trois échecs
(1992, 2008, 2012).

"On est au travail", répond-on dans les locaux du Cojo (Comité d'organisation des JO), qu'on appelle
aussi "Paris-2024", boulevard Haussmann à Paris. Il faut dire que toute célébration aurait pu paraître
décalée avec cette rentrée: depuis la fin août, le Comité olympique français (CNOSF) a brandi puis
rangé une pétition pour réclamer plus de moyens pour le sport amateur; puis la ministre des Sports
Laura Flessel a démissionné sur fond de problèmes avec le fisc et les premiers jours de sa successeure
Roxana Maracineanu ont été marqués par la polémique sur les craintes de suppressions de conseillers
techniques sportifs (CTS), ces agents de l'État placés auprès des fédérations.

Si bien que des voix alertent sur un "désenchantement" vis-à-vis d'une promesse: faire des Jeux
olympiques et paralympiques un levier extraordinaire pour le sport dans le pays.

"Ça fait un an qu'il y a une forme de désillusion dans les territoires. Et il peut y avoir des raisonnements
simplistes qui consistent à dire +On a les Jeux, mais on a moins de moyens+", prévient le député
Nouvelle Gauche et co-président du groupe d'étude sur les JO à l'Assemblée, Régis Juanico. Et ce, alors
que "les structures se sont installées rapidement et avec sérieux" et que "l'enveloppe budgétaire est
tenue", note-t-il.

- "Mobilisation" -

"Je crois que ce serait pire si on n'avait pas eu les Jeux (...) Le fait qu'on (les) ait (eus) nous permet de
sauvegarder au maximum l'implication des acteurs", répond à l'AFP le président de Paris-2024, Tony
Estanguet. Si son président "partage l'inquiétude" du mouvement sportif, le Cojo veut rester là où il
pense être le plus efficace: par exemple, en faisant de son programme marketing un succès, une partie
des bénéfices des sponsors --plus d'un milliard d'euros attendus-- revenant directement au CNOSF.

"Notre responsabilité, c'est qu'en 2025, les entreprises qui auront investi au total un milliard d'euros
dans Paris-2024, aient envie de continuer à s'investir dans le sport" et dans des disciplines qui ne font
pas toujours la une, souligne-t-on dans l'entourage de Tony Estanguet.

Si 2018 a été l'année des fondations et de la "mise en cohérence", 2019 sera celle de "l'engagement et
de la mobilisation", promet-on au Cojo.

Comité d'éthique, transparence sur la rémunération de Tony Estanguet, signature d'une charte sociale
et d'une convention pour associer l'économie sociale et solidaire: depuis un an, Paris-2024 a multiplié
les gages de bonne gouvernance, alors que l'olympisme, souvent taxé de gigantisme, a été secoué par
les affaires de dopage et de corruption.

Les acteurs des Jeux olympiques, --État, collectivités, Cojo-- se sont aussi entendus pour sortir par le
haut après une première alerte sur de possibles dérives budgétaires, notamment dans la construction
du centre aquatique olympique qui doit s'élever à Saint-Denis, au nord de Paris et en face du Stade de
France. Mais pour ce chantier, comme pour celui du Village Olympique, les premiers coups de pelleteuse
n'auront pas lieu avant au moins 2020. D'ici là, l'Etat doit notamment prendre possession des terrains et
les dépolluer.
"L'heure de vérité, elle a lieu quand on ouvre les enveloppes" des entreprises répondant aux marchés,
avec les prix qu'elles proposent, souligne l'un des acteurs, sous couvert d'anonymat. Autre inconnue de
taille, le chantier du Grand Paris Express, qui doit amener les futures lignes 16 et 17 du métro au
Bourget, mais dont l'achèvement reste incertain.

Aux côtés du Cojo, qui va investir 3,8 milliards d'euros issus de financements privés dans l'organisation
des Jeux, selon son budget actuel, les investissements dans les chantiers doivent s'élever à 3 milliards
d'euros, dont 1,4 milliard venus de l'État et des collectivités.

arb/tba/fbr/dif

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