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2016 Echange universitaire ERASMUS+ à la faculté d’Architecture de Bruxelles Saint-Gilles (Saint-Luc), @ UCL (BE)
2012 Diplôme du Baccalauréat Economique et Social, option principale en Histoire de l’Art, option facultative en Musique
et spécialité Mathématique. @ Lycée Camille Vernet, Valence.
Attestation de Formation aux études en Architecture @ École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble.
2009 Diplôme de fin de 2nd cycle Batterie-Percussions
2005 Diplôme de fin de 1er cycle Batterie-Percussions et Solfège
06/07/2015 CDD Département IGSF 21 @SNCF INFRA RESEAU (93574 La plaine Saint-Denis FR)
28/08/2015 Relevés sur site, réalisation de plan masse existant pour site de plateforme d’essai, réalisation de plan masse état projeté pour plateforme d’essai,
déssin de schéma de principes de signalisation électrique, design et optimisation des espaces de travail.
04/08/2014 CDD Département IGSF 11 @SNCF INFRA RESEAU (93574 La plaine Saint-Denis FR)
29/08/2014 Relevés sur site, réalisation de plan masse existant pour site de plateforme d’essai, réalisation de plan masse état projeté pour plateforme d’essai,
déssin de schéma de principes de signalisation électrique, design et optimisation des espaces de travail.
Intérêts/Personnalité
Arts Audiovisuels, Photographie, vidéo / Musicien Batteur-Percussionniste / Nouvelles technologies, numérique / Voyages.
Sociable et empathique / Sens de l’initiative, dynamique et présence d’esprit / Curieux et avide de savoirs / Humaniste.
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Il y a des moments, parfois,
où chaque élément vient se
mettre en place, et où on se
retrouve tout d’un coup face
à un fabuleux organisme
autonome : c’est arrivé pour
ce morceau. Cela explique
sa permanence et son
architecture solide.
Steve Reich, Music for 18 musicians*
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a propos
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U
>Cartogr
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Urbanism
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Transformer et habiter les territoires urbains. Semestre 5. Avec L. Barcelo, A. Maquin, S. Lequenne. CROIX D’ARGENT, MONTPELLIER. ENSACF 2014.
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Workshop Espace public. Semestre 3. PLACE DES SALINS, CLERMONT-FERRAND. ENSACF 2013.
Contexture Workshop
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>extrait du rendu du concours
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Lauréats 5° Concours. Avec Lucile Barcelo. Appel à idée pour la ville d’Issoire. ville d’ISSOIRE 2015.
Quidité Exvivo
Ce concours pour la ville d’Issoire a été pour nous l’opportunité
d’approfondir notre travail à l’ENSACF. Concernée à la fois par le
phénomène d’étalement urbain et la dévitalisation de son centre, la
ville nous offre l’occasion de réenvisager nos références, pratiquer
un nouveau territoire, une échelle différente et rencontrer de nou-
veaux habitants : les issoiriens. Le projet doit être collectif ! Notre
démarche s’accompagne d’une étroite collaboration systématique
avec les habitants, les acteurs d’un territoire à travers leurs récits et
leurs expérience, ainsi que de l’enseignement de l’architecture, de
l’urbanisme et du paysage.
L es Issoiriens sont attachés à leur ville mais déplorent sont manque de vitalité, de dynamisme. C’est en
allant à leur rencontre, en les interrogeant que nous avons tenté de mieux comprendre la ville et ses dys-
fonctionnements. Qu’est-ce que vous pensez d’Issoire ? Comment vous déplacez-vous à Issoire ? Que
représente pour vous la place de la République ? C’est pour nous une méthode efficace, dynamique et
pluriscalaire pour proposer de nouvelles idées de projets à la ville d’Issoire, grâce à une vision générique qui
révèle à la fois les besoins des habitants, les objectifs de la municipalité et notre vision, souvent en conflits.
>CARTE MENTALE / BASée sur le recit et les croquis des habitants d’issoire.
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>PLAN GUIDE
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Projet d’architecture IV - Domaine d’étude Traces. Semestre 7. Saint-Luc Bruxelles, Université Catholique de Louvain. 2016
Situationnisme transculturel
«Les difficultés de la dérive sont celles
de la liberté.» Il s’agit de ne pas se
soumettre et de suivre plutôt le «relief
psychogéographique [...] d’explorer
les unités d’ambiances [...] ou plaque
tournantes», et d’en rendre compte par
la fabrication de cartes «psychogéo-
graphiques» et de «faire ainsi la révolu-
tion.» Guy Debord, Théorie de la Dérive.
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>ATLAS ET REFERENCEMENT DES STATIONS DE POMPAGES OBSOLETES
> NOUVELLES METHODES ALTERNATIVES D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE POUR LIMITER LES RISQUES D’INONDATION
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Architecture et territoire, entrelacement des échelles. Semestre 9. Avec Lucile Barcelo. Domaine d’étude EVAN ENSACF 2017.
Meuse Inondable
Equilibres métropole/territoire entre résilience et expansion
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...
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Architecture et territoire, entrelacement des échelles. Semestre 9. Avec Lucile Barcelo. Domaine d’étude EVAN ENSACF 2017.
Meuse Inondable
Equilibres métropole/territoire entre résilience et expansion
> Orientations urbaines spécifiques à chaque sites identifiés ajuster au risque ; adapter les tissus urbains, espaces vierges et sites en
comme support de projet. La prise en compte de l’aléa inondation déprise inondable par le traitement des sols et la création de zones hu-
à l’échelle urbaine : Cadrer les zones de reconversion urbaine pour les mides ; Renforcer le développement économique de l’activité portuaire.
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Architec
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ecture
> Illustration, Utopie & Actualité de l’habité, avec Sofía González Farelo, Juliette Mourad, Inés Nogué Viamonte. UCL.
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Construire l’édifice public. Semestre 3. RUE AUGER, CLERMONT-FERRAND. ENSACF 2013.
Transposition
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>court-metrage https://vimeo.com/142333818
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Territoires ruraux en projet. Semestre 6. Avec L. Barcelo, R-A. Forys et C. Hortefeux. Régny, Département de la Loire. ENSACF 2015.
4263002 Régny
Fabrique Interstitielle
Interpolation 180°
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Projet d’architecture IV - Domaine d’étude Traces. Semestre 7. Saint-Luc Bruxelles, Université Catholique de Louvain. 2016
S6M10 S6M11
En projetant dans le temps la durabilité et
les possibilités de projets autour de la situa-
tion S6, nous nous rendons compte de l’im-
portance du phasage des dynamiques que
nous souhaitons développer transversa-
lement au Canal, et que des programmes
fédérateurs de par leurs effets leviers vont
générer d’autres processus de fabrication
de l’identité commune de la situation. Les
perspectives de développement et l’exécu-
tion de certaines opérations commandées
par la ville sont aussi à prendre en compte.
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Projet d’architecture. Semestre 8. St-Luc Bruxelles, Université Catholique de Louvain. 2016
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PROJET DE FIN D’ETUDE. ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D’ARCHITECTURE DE CLERMONT-FERRAND. 2018
L’architecture ici projeté est une ode au retour de l’industrie en ville à Se-
raing, ville périurbaine marqué par un tissu urbain devenu espaces de la
grande ville générique et périurbaine, territoire du grand démergement de
la Meuse et de ses aléas menaçants de plus en plus évité au moyen d’un ur-
banisme qui s’éloigne des rivages, rivages-territoires de la grande déprise
et décroissance industrielle de la vallée mosane. Si l’utopie n’est pas l’ir-
réalisable mais l’irréalisé, nous souhaitons alors aujourd’hui croire en une
possible re-synergie entre la ville, son industrie et son paysage (ou ici plutot
son décors). Ce sont les trois orientations qui ont modelés cette architec-
ture-infrastructure, avec l’objectif de savoir rendre possible et habitable un
équipement portuaire de la nouvelle économie Liégeoise -son port-, mettant
en lumière les alternatives que l’architecture peut offrir.
T he docker, anglissisme de «débardeur», définit en Français «l’ouvrier qui travaille au chargement et au décharge-
ment des navires.» Le Docker-building, ou «bâtiment débardeur», qualifie donc cette superstructure dense et verticale,
assurant le déchargement et chargement de barges à container. L’idée qu’un bâtiment devienne le docker du port de
Seraing semblait être un concept intéressant à exploiter, a l’heure où l’activité portuaire devient le secteur le plus dy-
namique de l’activité économique Liégeoise, mais néanmoins le plus automatisé et le plus standardisé qu’il soit. The
Docker Terminal propose une infrastructure productive, telle une usine verticale, où les PME, travailleurs et artisans
indépendants se connectent à la Meuse et à l’activité portuaire afin d’encourager leur activité et recréer un équilibre
entre nouvelle économie automatique, passé industrielle porté par la Meuse et dynamiques locales. L’infrastructure
lourde et durable implantée à la frontière entre le centre de Seraing et la zone d’activité industrielle, est aussi l’occasion
d’y développer le centre de recherche du Port Autonome de Liège et des espaces ouverts au public, afin d’accroître
la visibilité de ce secteur d’activité tout en l’inscrivant dans les orientations à vocation publique du Master Plan de la
ville de Seraing.
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... L’architecture vient se greffer autour de
3 éléments structurants important pour
le site : L’équipement lourd de manuten-
tion container que nous développons sur
l’ensemble large, l’ancienne passerelle
industrielle d’Arcelor Mittal, les parcours
piétons et vélo hors zone inondable et
la plateforme roll-on/roll-off. A la frontière
entre la zone résidentielle de Seraing, la
zone portuaire de Flémalle et les friches
industrielles, cette architecture devient
un landmark pour l’industrie dans la ville,
l’activité portuaire et un contrepoids lo-
cal de ces deux activités. Les aménage-
ments de l’espace public sur le site sont
simples et induit par la configuration du
site. Afin d’augmenter l’accessibilité du
port à toutes les mobilités, nous inter-
venons sur la passerelle de l’Espérence
et la digue de la Régence. Un vitrage
antibruit reprenant les mêmes logique
constructives des façades du bâtiment,
permet de séparer le parcours piéton
des nuisances portuaires. Il intègre un
éclairage opalescent, qui révèle la pré-
sence de la passerelle la nuit, sur ce site
isolé mais traversé. La digue étant le seul
accès au site en cas d’inondation, l’allée
est élargie et pavée pour permettre la
circulation des vélos et des piétons. A
partir de cette ouverture du site a son
contexte, nous avons déterminé la ré-
partition verticales des «programmes
utiles».
>PRINCIPES D’AMENAGEMENT DES SOLS. Temporalités de l’espace public inondable.
Le «Rez-de-Meuse», occupe le gaba-
rit retenue pour le développement du
programme sur une étroite bande de
25x100 mètres. Il sert de quais pour les
semi-remorque, conçu afin de mutualiser
les différents transferts de marchandises
: Le transfert de palettes vers l’entrepôt
logistique et le transfert des produits en
vrac stockés dans les silos. Le Rez-de-
Meuse sert aussi de soubassement aux
27 piliers et le noyau central en béton
de la structure primaire du bâtiment, le
surélevant de 10 mètres au-dessus du
niveau d’étiage de la Meuse. Le pre-
mier niveau est un intermédiaire entre
les étages et le port, et intègre toutes
les fonctions de capitainerie, douches
et vestiaires pour les manutentionnaires,
les accès vers les quais, les bureaux ain-
si que les guichets de contrôles. Ce pro-
jet ayant aussi pour vocation d’accroître
la visibilité du port autonome de Liège
aux acteurs industriels et logistiques,
l’étage accueil aussi un micro-centre de
recherche définit dans le programme.
Occupant le volume s’avançant sur le
port, il est à l’interférence entre plusieurs
mondes, portuaire, logistique et public.
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PROJET DE FIN D’ETUDE. ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D’ARCHITECTURE DE CLERMONT-FERRAND. 2018
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...
containers nécessitant un traitement couvert. Grâce aux deux grues fixes
suspendues, ils sont acheminés vers le centre du niveau via à deux rails
longitudinaux. Deux rails suspendus transversalement, permettent la
marchandises et matériaux en attente, afin d’éviter leur stockage indé-
terminé sur les sols du port. Il sert aussi d’espace garage pour les nom-
breux charriots élévateurs et transpalettes qui circulent dans le bâtiment,
mise au sol des container pour leur déchargement et acheminement par ainsi qu’un espace adapté à leur entretien et réparations.
charriots élévateurs vers l’entrepôt. Les barges Inland ayant la capacité
de s’auto-arrimer par moteur, ce n’est plus la grue qui se déplace lors Le niveau d’atelier, divisible et bénéficiant d’une hauteur sous plafond
du transbordement. Cette configuration d’un transbordement instanta- de 7 mètres permet aux entrepreneurs et artisans de s’y établir. Dans la
né des marchandises du conteneur vers l’entrepôt permet de réduire le mesure où les besoins de ces activités est incertain, la configuration de
temps de transferts, soit 20 à 80 camions. ce niveau peut accueillir des activités sportives et associatives.
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PROJET DE FIN D’ETUDE. ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D’ARCHITECTURE DE CLERMONT-FERRAND. 2018
La structure primaire du bâtiment, système de «planchers-poutres» repo- même système que les panneaux de Vierendeel, permet aux noeuds
sant pour la partie centrale de l’infrastructure sur 22 des pilliers à structure soudés en usines avant leur acheminement sur la Meuse jusqu’au site
mixte acier-béton, a été développé comme une évidence fonctionnaliste portuaire, d’y plugger les poutres HE et IPE longitudinales supportant les
servant aux programmes. Un niveau sur deux profite ainsi d’un plateau dalles en bac-acier des plateaux inérieurs et supérieurs (Voir axonomé-
libre, qui associés à des hauteurs sous-plafond allant de 4 à 10 mètres, trie et élévation ci-contre).
permet aux activités de stockage logistique, de manutention ou de pro-
duction de ne pas être contraintent par la structure. Le contreventement
de ces étages, déployé longitudinalement en façade, repose un système
en V, associé aux 3 types de noeuds structurels des étage «poutres»
(Voir schémas ci-après).
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... >1
>2
>3
>4
PROJET DE FIN D’ETUDE. ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D’ARCHITECTURE DE CLERMONT-FERRAND. 2018
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Resear
42
rch
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«Les villes européennes sont soumises
aux mêmes phénomènes centrifugés
qu’outre Atlantique, elles se dilatent,
éclatent, perdent leurs attributs de
centralité , à la ville se substitue
l’urbain.»* M.C. Jaillet, 2001*
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Rapport d’étude. Semestre 6. Grand Paris. ensacf 2015.
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>Entretien, dans le cadre du Seminaire de Projet de fin d’Etude, Liège, Avec Lucile Barcelo.
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SEMINAIRE. Semestre 9. Avec Lucile Barcelo. Domaine d’étude EVAN ENSACF 2018.
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Mémoire de fin d’étude. Semestre 9. ensacf 2018.
Metropolitan <im>mobility
Obsolescence/résistance/résilience : métamorphoses et imaginaires
durables de l’infrastructure de la grande mobilité métropolitaine.
Ce mémoire est la résultante de trois dimen- et à la disparition croissante des limites géographiques
des flux liés au travail et à la société du loisir. Les projets
sions qui m’ont fasciné au cours de mes cinq d’infrastructures de la grande mobilité métropolitaine
années d’études à l’ENSACF. Premièrement, tentent alors se nourrir du dit échec et de sa propre ob-
un phénomène de plus en plus central dans solescence.
notre société post-moderne : la grande mobi-
lité métropolitaine et ses clivages contempo-
rains. Mais aussi, mes études et ma mission
lors de ma future profession : l’architecture
et les dimensions sociales, culturelles, poli-
tiques, et urbaines qui lui sont liées. Ainsi que,
une condition géographique à laquelle j’ai été
confronté lors de la réalisation et la rédaction
de ce mémoire : La métropole Bruxelloise.
L’assemblage de ces trois dimensions autour
d’un arpentage de situations urbaines liées à
la grande mobilité métropolitaine encadre ce
mémoire.
Metropolitan <im>mobility
Définirait en un mot l’immense paradoxe de l’infrastruc- De la crise de l’infrastructure à ses potentiels de flexi-
ture dans son rapport à la métropole : la tragique re- bilité encouragés par de nouveaux imaginaires collec-
cherche contemporaine d’une durabilité de la mobilité tifs durables, expérimentons le corps mobile dans la
des milieux mis en impossibilité par l’obsolescence lo- transition de la ville néo-libérale héritée à la métropole
cale produite dans les interstices d’une ville moderne résiliente rêvée ; à travers l’analyse de 24 situations «ar-
global et kinésique. De la crise de l’infrastructure à ses pentées» de la capitale Européenne, laboratoire urbain
potentiels de flexibilité encouragés par de nouveaux reconnu mais terrain d’étude inconnu propice à ma
imaginaires collectifs durables, expérimentons le corps dérive. Nous avons observé la crise de l’infrastructure.
mobile dans la transition de la ville néo-libérale héritée En résulte une obsolescence de celles-ci et de leurs mi-
à la métropole résiliente rêvée ; à travers l’analyse de lieux. Pour cause : les fins de narrations urbaines ani-
24 situations «arpentées» de la capitale Européenne, la- mées par les diverses utopies des temps modernes ; les
boratoire urbain reconnu mais terrain d’étude inconnu changements de pratiques sociales, là où le voyageur
propice à ma dérive. déserte, là où le voyageur ne s’arrête pas, là où le voya-
geur ne vient plus ; les changements de technologie de
notre société industrialisée. Alors que visions urbaines
résistantes et visions urbaines résilientes s’acharnent
aujourd’hui à répondre à ces aléas de l’infrastructure qui
décomposent les milieux jusqu’à les rendre obsolètes,
tout en soutenant de nouveaux paradigmes contempo-
rains, il devient urgent de bouleverser l’infraville. Crises,
révolution numérique, apparition de nouvelles techno-
logies de transports, culte de la grande vitesse, globa-
lisation croissante, engagement et participationniste,
conscience écologique, décroissance... la ville semble
prendre en ce début de vingt-et-unième siècle de multi-
ples directions. Que les solutions soient résistantes à la
dépendance infra-structurelle, ou résiliente, n’y aurait-il
pas dans la quête de plus d’unité une réponse pour de-
main ? Et si dans la mobilité même de l’infrastructure
il n’y avait pas le nouveau progrès de l’infrastructure ?
L’architecte évolue dans une urbanité européenne
contemporaine qui hérite d’échecs infrastructurels de A partir des recherches de Dominique Rouillard et
situations-types modernes: obsolescence, ruptures Claude Prelorenzo dans le cadre de l’ouvrage Infraville,
spatiales, ruptures sociales, crises économiques, dé- la question de l’immobilité revient souvent et, cette di-
pendance aux modèles, saturation. Pourtant les in- mension qui semble au premier abord paradoxale, est
frastructures de la grande mobilité métropolitaine n’ont devenue la question centrale de ce mémoire, qui avait
jamais eu le rôle aussi important qu’elles ont à jouer pour vocation de mettre en avant les crises contempo-
dans notre société, de par la nécessité de répondre à de raines des infrastructures de la grande mobilité. Les in-
nouveaux paradigmes tel que la transition énergétique frastructures sont le super de la kinésie des personnes
et la canalisation de la croissance démographique ; tout et des choses. L’autoroute, le viaduc ou le pont ne sont
en s’adaptant à l’obsolescence des systèmes en place pas les véhicules qu’ils portent et n’acquièrent rien de
cette caractéristique, particulièrement pas ceux de la
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...
«L’obsolète est ce qui a été mis en impossibilité par
transformation du milieu. Mais l’impossible n’est
pas pour autant irréversible. Là où donc les désuets
et les démodés pourraient encore être utilisés [...],
l’obsolète semble proprement inutilisable, parce que
paradoxalement, il est resté lui-même.»*
Mathias Rollot, L’obsolescence, ouvrir l’impossible, Edition MétisPresse, 2016.*
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Mémoire de fin d’étude. Semestre 9. ensacf 2018.
Metropolitan <im>mobility
mobilité. Il en est de même de la “firmitas” vitruvienne qui du milieu, ou en re-fabriquant les éléments manquants de
n’est nullement confondue avec les déplacements des uti- l’infrastructure pour la rendre plus humaine et transgres-
lisateurs au sein de l’édifice.» Les infrastructures sont dé- ser l’ordre de la fonction unique. Il y a dans ces situations
sormais implantées, enracinées dans les milieux qu’elles une réelle vocation d’être résiliente et répondant à de plus
articulent et comme le suggère Mathias Rollot, parler d’ob- amples fonctions, telle que la marchabilité du milieu, l’in-
solescence de l’infrastructure, revient à définir ce qui a été termodalité, l’amélioration de la qualité de vie, la compen-
mis en impossibilité par le milieu. Ainsi changement de nar- sation d’environnement économique et sociaux défavo-
rations urbaines, changement de pratique et changement rables. Certaines opérations prennent aussi le parti-pris de
de technologie, ne définissent pas systématiquement une répondre à la demande d’amélioration de la grande mo-
péremption de l’objet infra-structurel, mais plus générale- bilité métropolitaine en adoptant une démarche décrois-
ment une inadaptation entre son milieu et l’objet qui avait sante et alternative au besoin d’infrastructures lourdes.
pourtant pour vocation initiale de le servir. Ainsi il y a dans Néanmoins il semblerait que les libertés prises en matières
l’analyse de chacune de ces situations quelque chose de de propositions de programmes infrastructurels résilients
relativement actuel. Bien que leurs histoires résultent d’un ne connaissent pas le même engouement de la part des
héritage des narrations modernes de la ville occidentale, acteurs politiques et économiques là où les rouages du ca-
nous pouvons interpréter dans leur structure la croissance pitalisme ne peuvent s’exercer qu’à leur plus grand avan-
de notre société industrialisée et technologique et les tage. A l’inverse, les espaces urbains qui semblent les plus
crises socio-économiques que subissent nos territoires. sujets à inventer une mobilité hors des lourdes interven-
Ainsi le local et le global se confrontent presque en tous tions culturelles, s’imprègnent des espaces touristiques,
points de la métropole Bruxelloise et, les architectes ont muséaux et commerciaux de la rue. Les financements de
aujourd’hui l’expérience et la carte blanche pour déjouer projets résilient se développent avec beaucoup plus de ra-
cette crise infra-structurelle qui fabriquent la métropole pidité dans ces espaces marchands de l’hypercentre.
fragmentée à l’heure où l’homme devient un corps de plus
en plus mobile. La résilience à l’infrastructure pose ainsi de nouveaux
débats. Certes, elle démontre un progrès certain dans la
Mais le sujet de l’infrastructure, a été largement pris en pos- métamorphose souhaitée par les acteurs de la recherche
session des acteurs décisionnels et économiques. Une mé- urbaine, mais elle manque encore aujourd’hui d’une unité
tropole aux infrastructures opérationnelles et intelligentes cruciale dans les débats et les prises de partie de la sphère
est désormais la condition pour briller face aux autres. Et politique. Il ne reste plus qu’à espérer que la tendance par-
nous devons rappeler que le contexte de métropolisation ticipationniste de la part des citoyens et le concours que
éveille depuis toujours une grande concurrence entre les s’offrent les villes Européennes à devenir les plus com-
villes, qui n’épargne pas les domaines de l’accessibilité et pétitives en terme de smart-mobilité et de résilience pour
de la grande mobilité métropolitaine. La ville voue depuis espérer de nouveaux bouleversements de notre façon de
toujours un culte passionné et croissant pour la grande bouger pour qu’elle devienne plus durable. Mais cette
vitesse, pour la qualité et l’optimisation économique et résilience recherchée, sait aussi faire place à des paysages
les facilités de ses infrastructures, mais aussi depuis peu, urbains proches du chaos, tel l’exemple du piétonnier de-
pour l’identité et les images que véhiculent ces infrastruc- venue infrastructure de la revendication individuelle et l’es-
tures, notamment grâce à leur visibilité. La problématique pace public de l’expression des maux de notre société.
de l’obsolescence de l’infrastructure et de la cohésion aux Nous avons aussi pu mettre en avant grâce à Kruitfabriek
milieux n’est pas une découverte contemporaine, mais la comment est-ce que le financement de ce qui peut être
pluralité de solutions exécutées pour tenter d’y répondre, considéré comme mobilité résiliente n’est souvent accordé
invente de plus en plus de narrations et de réactions. Dans qu’à certains groupes sociaux sous condition de bénéfices
un premier temps, nous avons souhaité mettre en avant commerciaux, ne résolvant pas l’inégalité spatiale d’accès
les incohérences que révèlent ces réactions répondants à à la mobilité. Nous avons aussi vu comment la mobilité et la
de nouvelles narrations contemporaines productrices d’un kinésie contribuent à rendre la ville figée, ancrée, immobile
renouvellement de l’obsolescence, d’une célébration et et, que cet héritage stable est souvent la condition d’inven-
d’une répétition des logiques modernes de la ville des flux tion de nouveaux concepts, mais que ces infrastructures
ne répondant pas suffisamment à la condition périurbaine demeurent développées à la gloire de la narration urbaine
de certains milieux. Nous avons aussi observé que le fait et au temps présent. Enfin, la critique et les imaginaires
de résister à la crise de l’infrastructure, bien que les solu- contribuent eux aussi à promouvoir une expansion de
tions appliquées soient judicieuses et cohérentes, permet nos modèles, qui paradoxalement développent de nou-
de révéler certaines tragédies de l’infrastructure et, une velles croissances technologiques, des changements de
incompréhension entre décisions politiques prises et sou- pratiques sociales et de nouvelles narrations: soit de nou-
haits citoyens. veaux vecteurs d’obsolescence.
52
ips
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14
Intership. Bureau Périphériques Architecfes, AFJA. CLERMONT-FERRAND / PARIS 2015-2016.
Périphériques Architectes
De l’imagination du
mobilier à livraison du
projet, j’ai pu prendre
part à toutes les étapes et
comprendre la fabrication
d’une idée au travers du détail.
Mobilier Free Standing du Flagship Antalis de Paris Avenue de France.
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Intership. Bureau IN&EDIT ARCHITECTURE / IN&EDIT CONSULTING. PARIS 2014 ET 2016.
In Edit Architecture
I n and Edit architecture est une jeune agence française implan-
tée dans le 13ème arrondissement de Paris, fondée en 2005 par
les associés Orash Montazami et Bertrand Fairerol. Au cours des
années, grâce à de nombreux projets aboutissants aux échelles et
contextes très différents, une équipe a pu se mettre en place, qui se
répartie dans des champs d’action pluridisciplinaires, au travers de
plusieurs divisions de l’agence : In and Edit Architecture (réalisation
de projets d’architecture à influence urbaine), In and Edit United
Kingdom (nouvelle antenne de l’agence à Londres spécialisé dans
le design) et In and Edit Consulting (réalisation de projets commer-
ciaux clef en main de retail).
Travailler avec In and Edit architecture à deux reprises (en 2014 lors
du premier stage d’étude et aujourd’hui en convention libre durant
mon semestre de césure) me permet d’aborder toutes les échelles
des projets en agence. En effet, j’ai collaboré par petites actions
très précises sur la plus part des projets en cours, aussi divers qu’il
soit, de la faisabilité à échelle urbaine pour l’implantation de nou-
veaux immeubles de logements en banlieue Parisienne, à l’élabo-
ration de concept de mobilier, en passant par le dessin de détails
éxécutifs de mise en oeuvre de petits bâtiments. Ce fut aussi très
intéréssant de revenir dans une agence après deux ans, de pouvoir
rapidement se réintégrer à l’équipe d’architectes, designers, space
planners et business manager. Pouvoir aussi se rendre compte de
son propre progrès et de ses nouvelles capacités à exécuter les
demandes de l’agence.
Inedit Architecture©
57
58
Intership. Bureau Atelier MA2-Francis Metzger. SAINT-GILLES, BELGIQUE 2017.
ma2@ma2.be - www.ma2.be
Seuil en pierre de Vinalmont
6.0
Bouchardée
METZGER ET ASSOCIES
Membrane d'étanchéité
Pierre de Vinalmont bouchardée
Gravier
23.0
6.0
10.1
4.0
MAITRE DE L'OUVRAGE
15.6
www.corinthia.com
19.84
Corinthia Hotels
1400, Malta
12.0
10.0
101.1
Isolant rigide PUR -
100mm avec ATG λ=0,027
Rue de l'association 29 à 37
DE L'HOTEL ASTORIA
Rue Royale 101 à 107
10.0
1000 Bruxelles
Membrane
4.0
d'étanchéité à l'air
Casse-goutte
Membrane d'étanchéité
Date : 24.08.2017
Échelle: 1/10
DOSSIER D'EXECUTION
Menuiserie extérieure en bois
1.5.1
DÉTAIL
59
60
Parcours photographique
Series
61
...
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alban-valerian-dumont-8a41a6159