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Cycle Préparatoire Polytechnique 2ème année

Devoir de Mathématiques n˚1

Cours : Espaces Vectoriels Normés


à remettre le mercredi 8 février 2006

Consignes : veillez à apporter un soin particulier à la présentation de votre


copie. Soignez également la rédaction des réponses, n’oubliez pas de quantifier.
Tout résultat, même juste, ne se verra attribuer aucun point s’il n’est pas justifié.
Bon courage !

Notations du problème et préliminaires : dans tout le problème, (E, N ) et (F, k.k) désigne-
ront deux espaces vectoriels normés. X désignera une partie de E et Y , une partie de F . Le but
de ce problème est de démontrer quelques propriétés caractéristiques des applications uniformé-
ment continues pour en déduire un théorème très célèbre d’Analyse : le théorème de Heine. Nous
tenterons alors de l’utiliser pour calculer des sommes.

Rappelons au préalable la définition d’une application uniformément continue :

Définition.
Soit f : X −→ Y . f est dite uniformément continue si, et seulement si :

∀ε > 0, ∃η > 0 : ∀(x, y) ∈ E 2 , N (x − y) < η =⇒ kf (x) − f (y)k < ε.

η s’appelle le module de continuité uniforme et est parfois noté η := ω(f, ε).

Soit f : X −→ Y , une fonction uniformément continue.

1. Démontrer que f est continue sur X.


2. (a) Donner (en le justifiant, d’après la définition ci-dessus), un exemple de fonction uni-
formément continue sur R ou une partie de R, à l’exception des fonctions constantes
ou affines.
(b) Supposons dans cette question que X désigne un intervalle de R, et Y , une partie
de R. Supposons de plus que f est dérivable et que sa dérivée est bornée. Démontrer
qu’alors, f est uniformément continue.
+∞
X
(c) Soit (an )n∈N , une suite de réels telle que |ak | < +∞. Soit (λn )n∈N , une suite
k=0
+∞
X
quelconque de réels. On définit la fonction f sur R par : f (x) := ak eiλk x .
k=0
Montrer que f est bien définie et continue sur R, puis donner (en justifiant) une
condition suffisante portant sur la suite de réels (λn )n∈N pour que f soit uniformément
continue sur R.
Indication : on utilisera un théorème relatif à la continuité d’une série de fonction,
puis un théorème relatif à la dérivabilité sous le signe somme.

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3. Soient (un )n∈N et (vn )n∈N , deux suites d’éléments de E telles que : lim N (un − vn ) = 0.
n→+∞
(a) Montrer que lim kf (un ) − f (vn )k = 0.
n→+∞
(b) Soit ϕ : N −→ N, une application strictement croissante.
Démontrer que lim kf (uϕ(n) ) − f (vϕ(n) )k = 0.
n→+∞
(c) Supposons à présent et dans cette question uniquement, que f est non uniformément
continue.
Démontrer l’existence de deux suites d’élements de E, (un )n∈N et (vn )n∈N vérifiant
lim N (un −vn ) = 0 et telles qu’il n’existe pas d’application ϕ : N −→ N, strictement
n→+∞
croissante telle que la suite kf (uϕ(n) ) − f (vϕ(n) )k n∈N converge vers 0.


(d) Énoncer le théorème que l’on vient de démontrer.


4. Soit ϕ : R −→ R .
x 7−→ sin(x2 )
Montrer, en utilisant le théorème précédent, que ϕ n’est pas uniformément continue.
5. Soit Γ, une partie de E. On suppose dans cette question que l’espace vectoriel normé E
possède la propriété C suivante : « Si (wn )n∈N est une suite d’éléments de E, alors, il existe
ϕ : N −→ N, une application strictement croissante telle que (wϕ(n) )n∈N est convergente
dans E. Soit h : Γ −→ Z ⊂ F .
Démontrer que h est continue sur Γ si, et seulement si h est uniformément continue sur Γ.

Remarque : le théorème que l’on vient de démontrer s’appelle le « théorème de Heine ».

6. Une application du théorème de Heine. Soit [a, b], un segment de R et f : [a, b] −→ R,


une application continue. Soit n, un entier naturel strictement positif donné. Posons pour
b−a
tout entier k ∈ {0, n − 1}, αk = a + k .
n
(a) Soit ε > 0, un réel fixé. Démontrer qu’il existe N ∈ N tel que :
Z α
k+1
n ≥ N =⇒ f (x).dx − (αk+1 − αk )f (αk ) ≤ (αk+1 − αk )ε.
αk

b n−1  
b−aX b−a
Z
(b) En déduire que : f (x).dx = lim f a+k .
a n→+∞ n n
k=0
Indication : on commencera par utiliser une relation de Chasles sur les intégrales.
(c) Calculer, si elles existent, les limites des suites (Sn1 )n∈N et (Sn2 )n∈N , respectivement
définies pour tout entier naturel n par :
n−1 n
1 Xp X n
Sn1 := k(n − k) et Sn2 := .
n2 n2 + k 2
k=0 k=1

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