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À cet égard, le conseil d’administration ou le conseil de surveil- la SA, en le rapprochant de celui de la SARL. À la constitution de
lance aura la possibilité d’apporter « les modifications nécessaires la SAS, les associés pourront ainsi décider à l’unanimité que le
aux statuts pour les mettre en conformité avec les dispositions recours à un commissaire aux apports ne sera pas obligatoire,
législatives et réglementaires ». Ces modifications supposeront lorsque la valeur d’aucun apport en nature n’excède un montant
toutefois une délégation préalable de l’assemblée générale, et fixé par décret et si la valeur totale de l’ensemble des apports en
devront ensuite être ratifiées par l’assemblée générale extraor-
nature non soumis à l’évaluation d’un commissaire aux apports
dinaire suivant leur adoption.
n’excède pas la moitié du capital.
Obligation d’information du commissaire
La loi crée cependant un mécanisme de responsabilité des
aux comptes sur les conventions ion
licat associés à l’égard des tiers dans cette hypothèse. Il est en effet
réglementées autorisées et App diate.
é
imm prévu que lorsqu’il n’y a pas eu de commissaire aux apports
conclues dans les SA
ou lorsque la valeur retenue est différente de celle proposée
Jusqu’alors la procédure des conventions réglementées impo- par le commissaire aux apports, les associés seront solidaire-
sait au conseil d’administration ou au conseil de surveillance ment responsables pendant cinq ans, à l’égard des tiers, de la
de donner une autorisation préalable à la signature d’une valeur attribuée aux apports en nature lors de la constitution
convention entre la société et son directeur général, l’un de
de la société.
ses directeurs généraux délégués, l’un de ses administra-
teurs, l’un des membres du directoire ou du conseil de sur- Extension des dérogations au principe
ion
veillance l’un de ses actionnaires disposant d’une fraction des de désignation d’un commissaire aux licat
App diate.
droits de vote supérieure à 10 % ou, s’il s’agit d’une société é
apports aux apports en nature effectués imm
actionnaire, la société contrôlant celle-ci. En cas d’autori-
sation préalable du conseil, le commissaire aux comptes en cours de vie sociale dans les SARL
devait ensuite donner un avis sur la convention conclue. Comme on vient de le voir, l’article L. 223-9 du Code de commerce
Enfin, l’assemblée générale était appelée à approuver la
laisse la possibilité aux associés, lors de la création d’une SARL, de
convention.
« décider à l’unanimité que le recours à un commissaire aux apports
Afin de clarifier cette procédure, l’article 142 de la loi vient préci- ne sera pas obligatoire, lorsque la valeur d’aucun apport en nature
ser que l’obligation d’informer le commissaire aux comptes, qui n’excède un montant fixé par décret et si la valeur totale de l’en-
incombe au président du conseil d’administration ou au conseil semble des apports en nature non soumis à l’évaluation d’un com-
de surveillance, ne concerne que les conventions réglementées missaire aux apports n’excède pas la moitié du capital ». Dans le cas
autorisées et conclues. En effet, si ceci se déduisait déjà de
où un commissaire aux apports ne serait pas intervenu, les asso-
l’article R. 225-30 qui précise que l’information doit intervenir
« dans le délai d’un mois à compter de la conclusion de ces ciés sont solidairement responsables vis-à-vis des tiers de la valeur
conventions et engagements », la loi, pour sa part, était porteuse des apports retenue à la constitution de la société, et ce pour une
d’une incertitude aujourd’hui levée. durée de cinq ans.