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Méthodes d’irrigation
en milieu aride
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- Technique de captage en Israël........................................................................................... 39
1) Condensation historique........................................................................................ 39
2) Le rôle de l'irrigation dans l'agriculture de pointe.................................................... 39
3) L'offre et la demande - la gestion de ressources en eau limitées .............................. 40
4) L’eau saumâtre et l’eau de mer, des techniques maitrisées ..................................... 40
5) La situation actuelle .............................................................................................. 42
- Australie : La grande sécheresse ......................................................................................... 43
1) Le contexte environnemental ................................................................................ 43
2) Les investissements technologiques ....................................................................... 44
3) Réutilisation des eaux usées .................................................................................. 45
III Le biomimétisme, base de la récolte de l’eau. ........................................................................... 46
- La « récolte » du brouillard. ............................................................................................... 46
1) Les filets de brouillard ........................................................................................... 46
2) Curtains water. ..................................................................................................... 48
3) Coastal fog-harvesting tower, Huasco, Chilie. (Les tours de brouillard) ..................... 49
- Récupération de l’eau par condensation............................................................................. 51
1) Eole Water Marc Parent (ingénieur français) .......................................................... 51
2) Max Water ........................................................................................................... 52
3) Groasis Water Box................................................................................................. 52
Conclusion générale du rapport ................................................................................................... 54
IV Références Webographie :....................................................................................................... 55
- Les différentes méthodes d’irrigations ................................................................................ 55
- Etude de cas sur des zones géographiques précises ............................................................. 55
- Le biomimétisme, base de la récolte de l’eau....................................................................... 56
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Introduction
L’eau est un des enjeux majeurs du 21e siècle. En effet, bien que les réserves mondiales
d’eau soient théoriquement suffisantes pour les besoins de toute la planète, elles sont très
inégalement réparties. Les précipitations sont également très déséquilibrées en fonction des
saisons dans certaines régions du monde. De plus, le réchauffement climatique augmente encore
ces inégalités.
Il est important de savoir que l’agriculture est de loin le plus grand consommateur d'eau
(devant l’industrie et les services), puisque 69 pour cent des prélèvements mondiaux lui sont
imputables. Dans ce contexte assez particulier, les systèmes d’irrigation en milieux aride et leurs
améliorations récentes sont cruciaux afin de permettre la production de nourriture dans ces zones,
de réaliser des économies d’eau ou encore de lutter contre la désertification.
Nous avons donc choisi de détailler dans un premier temps les différentes techniques
d’irrigations utilisés dans ces zones arides et semi-arides et leurs récentes innovations vis-à-vis de
l’économie d’eau. Ensuite nous nous sommes intéressés à différentes étude de cas à travers le
monde où des projets innovants ont été mis au point pour répondre à des situations de pénuries
d’eau précises. Enfin nous verrons les moyens de captation de l’eau les plus modernes qui ont été
inventés ces dernières années.
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I Les différentes méthodes d’irrigations.
- Les différents types d’irrigation gravitaire
Ces techniques sont utilisées pour les cultures semées à plat telles que les céréales, le bersim, la
luzerne, des plantes fourragères etc.
En agriculture, une planche désigne une portion longue et étroite d’un jardin ou d’un champ. Le
principe de l’irrigation par planche et de faire couler une mince couche d’eau sur des planches
longues et étroite pour un sol à pente faible (0.1 jusqu’à 5% selon les cultures). L’eau ruisselle et
s’infiltre au cours de son parcours le long de la planche. Pour éviter un gaspillage excessif de l’eau,
elle est déversée par une ou plusieurs vannes dans le canal d’amenée, guidée le long de la planche
par des bourrelets latéraux peu élevés et larges (afin qu’ils n’opposent aucun obstacle au passage des
machines, en période sèche). Un canal de colature recueille, au bas de la planche, les eaux en excès.
L’irrigation par bassin est similaire, sauf que le sol n’est pas incliné, il est donc nécessaire de
fournir une quantité et un débit d’eau plus important pour obtenir une nappe d’eau sur toute la
surface de la parcelle de terre délimitée par des rigoles. Cette nappe d’eau va ensuite s’infiltrer
progressivement dans le sol. Cette technique présente de nombreux inconvénients, et surtout dans
le cadre d’une irrigation en milieu aride. On observe en effet un tassement du sol en profondeur, une
réduction de la perméabilité et une asphyxie temporaire du sol qui peut être nuisible. De plus elle
réclame beaucoup d’eau et donc la proximité d’une oasis.
Ces techniques traditionnelles restent néanmoins très utilisées, et elles ont été modernisées ces
dernières années.
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La modernisation de ces techniques
d’irrigation par planche et par bassin peut
consister en plusieurs points :
2) L’irrigation à la raie
Cette technique est utilisée pour les cultures semées en billon telle que la betterave à sucre et la
pomme de terre.
Elle consiste à couvrir partiellement le sol par l’eau qui, ensuite, s’infiltre latéralement et
remonte par capillarité. Au lieu de s’étendre sur toute la surface, l’eau quittant le canal d’amenée
ruisselle puis s’infiltre dans les rigoles bordant les billons sur lesquels sont implantées les cultures.
S’infiltrant latéralement et remontant par capillarité, elle atteint les racines.
On l’utilise idéalement pour des sols composés de sable de texture grossière et de limon sableux
avec une pente de 0.2 à 3 %. Elle est peu chère et facile à mettre en place mais on observe de fortes
pertes d’eau par percolation ou par fuite lors de l’acheminement de l’eau (30 à 40% de l’eau est ainsi
perdue au Maroc) Il faut donc veiller à l’entretien de ces canaux et utiliser des gai nes souples ou des
tuyaux semi-rigides en polyéthylène pour réduire ces pertes.
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Irrigation à la raie par gaine
souple
Le système “transirrigation” est constitué d’un tuyau rigide posé avec une pente
régulière en tête de parcelle et percé d’orifices calibrés qui alimentent les raies. Le déplacement
automatique d’un piston à l’intérieur du tube entraine le déplacement de la main d’eau sur
l’ensemble de la parcelle. Le débit de chaque trou décroît progressivement jusqu’à s’annuler au fur
et à mesure que le piston se déplace vers l’aval du trou. Cette technique permet peu de travail
pendant l’irrigation, une maitrise précise de la dose d’eau apportée (et donc moins de gaspillage). Le
principal inconvénient est qu’elle est très onéreuse et nécessite une étude de dimensionnement
approfondie.
Ces systèmes d’irrigation ont un rendement hydraulique de 50% (la moitié de l’eau
utilisée n’est pas effectivement captée par la plante) pour les méthodes traditionnelles et jusqu’à
80% pour les méthodes modernisés. Ces chiffres s’approchent des rendements des techniques
d’aspersion ou de micro-irrigation. Toutefois, des recherches récentes pourraient permettre
d’améliorer l’économie d’eau sans surcoût important.
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3) L’irrigation partielle de la rhizosphère
Des recherches récentes (2010) ont été effectuées en Chine sur une manière différente
pour irriguer les cultures. Il s’agit de l’irrigation partielle de la rhizosphère (Partial root-zone drying
irrigation en anglais).
On observe ainsi une diminution de la transpiration de la plante qui s’adapte, mais aussi
une diminution de l’évaporation du sol (car on irrigue une surface 2 fois plus petite). Cela permet
aussi de limiter l’augmentation de la salinité des sols qui est un vrai problème pour l’irrigation au
long terme.
Les chercheurs ont comparé la taille et le développement des racines, des feuilles et de la tige de
plante de cotons pour une irrigation traditionnelle (toutes les raies sont irriguées), une irrigation
partielle d’une seule des 2 raie et une irrigation d’une seule raie alternativement.
Les résultats ont été assez spectaculaires, l’irrigation partielle alternée permet une
économie de presque 30 % d’eau (par rapport à l’irrigation traditionnelle) pour la même quantité de
récolte. On a également observé que la plante arrive à maturité plus tôt avec cette méthode. Pour les
régions semi arides de Chine, cela constitue un avantage économique pour la culture de certaines
plantes(le coton notamment). En effet cette méthode permet de sauver une plus grande partie de la
récolte qui arrive à maturité avant les périodes de grand froid.
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- L’irrigation par aspersion :
1) Microaspersion
La microaspersion a un autre gros avantage. En effet, comme les orifices des gicleurs sont
plus larges et le taux d'écoulement supérieur, le risque d'obstruction est réduit. La pression requise
est de l'ordre de 1 à 2 bars. Ce qui oblige à installer un système de pompage ou à surélever le
réservoir d'alimentation d'au moins 10 m.
A d'autres égards, l'irrigation par microaspersion permet l'applicati on fréquente d'un faible volume
d'eau et l'injection de fertilisants dans l'eau. En outre, il est facile d'adapter les systèmes de
microaspersion aux conditions des pays en développement, en réduisant leur taille, pour la rendre
plus conforme aux parcelles à irriguer, généralement de petites dimensions.
En revanche, la microaspersion a aussi des inconvénients. La composante évaporation du bilan
hydrique est accrue, à la fois parce que la surface mouillée est plus grande, que l'eau est pulvérisée
dans l'air sec et que les feuilles les plus basses sont mouillées. Comme le feuillage est mouillé,
l'utilisation d'eau saumâtre et l'incidence des maladies fongiques posent plus de problèmes.
2) L’aspersion
L'irrigation par aspersion s'est rapidement développée après la seconde guerre mondiale,
notamment en Europe et aux Etats-Unis. Avec les améliorations techniques de rendement et de la
baisse du coût, elle s’est petit à petit développée dans les régions arides et semi-arides. L'eau est
transportée dans des réseaux de conduites sous pression puis délivrée au niveau de la parcelle par
des bornes qui régulent la pression et le débit. L’eau est ensuite dirigée dans d’autres conduites qui
alimentent sous pression des asperseurs qui répandent l'eau en pluie.
Il existe deux types d’irrigation par aspersion. L’aspersion traditionnelle et l’aspersion mécanisée.
L’aspersion traditionnelle
En agriculture, les arroseurs sont à rotation lente. Celle-ci est obtenue par le va-et-vient d’un
bras de levier qui porte un seul aubage et qui oscille grâce à l’impact d’un jet qui s’échappe d’une
buse. Voici quelques chiffres de dimensionnement :
Diamètre des Pression de Portée Angle d’inclinaison
buses (mm) service (bars) par rapport à
l’horizontal (°)
Petits Arroseurs 4à 7 Entre 2.5 et 3.5 Relativement
faible, petites
gouttelettes
Moyens Arroseurs 8 à 14 Entre 3.5 et 4.5 Entre 25 et 26
Grands Arroseurs 15 à 25 Au moins 4.5 Grande, Entre 23 et 24
grosses
gouttelettes
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Les petits asperseurs sont disposés le long d'une rampe mobile que l'on déplace de poste en poste,
pour irriguer l'ensemble de la parcelle.
Il existe deux types d’installations d’aspersion traditionnelle: les installations mobiles portatives et les
installations semi-mobiles portatives.
Les installations mobiles portatives sont composées de canalisations principales ainsi que de
rampes qui peuvent être déplacées à la main. Les conduites qui forment l’ensemble du système
doivent donc être légères, facilement raccordables et détachables les unes des autres. Elles sont
habituellement en aluminium léger ou en alliage d’aluminium et leur longueur est en général de 6m.
Les installations mobiles portatives sont donc conseillées pour les régions à capital d’investissement
faible mais qui disposent d’une main d’œuvre abondante.
Le type de plantation influe aussi sur le fait de mettre des installations permanentes ou non.
En effet les installations permanentes (ou couverture totale), où les conduites principales et les
rampes sont enterrées, sont souvent utilisées dans les exploitations de vergers. Le gros intérêt de la
couverture totale est qu'avec une bonne disposition d'asperseurs on peut ob tenir une répartition
homogène de l'eau sur l'ensemble de la surface irriguée. Les pertes d'eau sont pratiquement nulles
et dans des dispositifs bien conçus, on obtient des rendements hydrauliques de l'ordre de 90 à 95 %.
En revanche les installations temporaires sont des systèmes qui ont la particularité de pouvoir être
montés au moment de la plantation puis démontés jusqu’à la dernière irrigation avant la récolte.
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L’aspersion mécanisée
L’aspersion mécanisée est très souvent utilisée dans les grandes exploitations. On y utilise
des systèmes de rampes pivotantes et de rampes frontales. Le système de rampe pivotante est
constitué d’une conduite avec arroseurs, supportée à l’une de ses extrémités par une tour à pivot
central d’où l’eau arrive, une série de tours munies de roues et un moteur électrique ou hydraulique.
La conduite peut mesurer entre 100 et 500 m et peut irriguer jusqu’à 100 ha. I1 faut noter que la
pluviométrie nécessaire pour apporter une dose homogène à chaque rotation, croît au fur et à
mesure que l'on s'éloigne du centre. En extrémité de rampe, la pluviométrie maximale peut atteindre
80 à 100 mm/h, ce qui est incompatible avec la perméabilité de la plupart des sols. I1 est conseillé de
ne pas dépasser un rayon de l'ordre de 400 m sauf sur sol sableux très perméable. Mais l’aspersion
mécanisée exige un capital d’investissement élevé mais une faible main d’œuvre. Si la pression de
service est de l’ordre de 6 bars, les débits varieront entre 250 et 850 m 3/h. Pour les rampes frontales,
toutes les tours sont mobiles et le déplacement se fait latéralement. Pour alimenter le système en
eau, l’alimentation se fait soit par un fossé creusé au milieu ou au bord du champ, soit par un tuyau
flexible. En revanche, l’investissement doit être tres important et la consommation énergétique tres
élevée.
Pivot
Un autre type d’irrigation mécanisée par aspersion est l’irrigation par enrouleurs. Ce type
d’irrigation est la plus répandue dans le monde. Les enrouleurs sont des machines d’irrigation à
tambour et à tuyau flexible. L’enrouleur est constitué d’un tambour, sur laquelle s’enroule un tuyau
flexible en polyéthylène. L’enroulement du tuyau provoque le déplacement d’un canon d’arrosage
monté sur roues à l’extrémité du tuyau. L’enrouleur effectue ainsi un arrosage en bande, sans
intervention. En fin de parcours l’enroulement s’arrête automatiquement et l’ensemble est déplacé
au moyen d’un tracteur pour arroser la bande suivante. La longueur du flexible varie évidemment en
fonction de la longueur du champ et peut atteindre 600 m. Son diamètre peut aller de 50 à 140 mm.
Enfin le débit peut atteindre 50 m 3/h et la portée est d’environ 100m.
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Enrouleur
Pour utiliser l’irrigation par enrouleur, on a besoin des éléments suivants : un tambour, un
châssis, un mécanisme d’enroulement, un asperseur et un porte asperseur, un flexible en
polyéthylène, un système de régulation de la vitesse d’avancement afin d’apporter la dose d’eau
choisie, un système d’enroulement uniforme du tambour et une sécurité de fin de course. Les plus
grandes machines peuvent contenir un poids dépassant 5 tonnes. En outre, le tambour doit
supporter un couple important afin de pouvoir tirer le flexible rempli d’eau le long de la bande de
champ. Pour permettre l’irrigation, un mécanisme d’entrainement fait tourner le tambour qui
enroule lentement le flexible et tire le porte asperseur le long du terrain. Le tambour peut être
entrainé par chaine, par un engrenage, ou un système d’ergot actionné à l’aide d’une turbine, d’un
soufflet ou d’un moteur… En revanche le système d’entrainement à piston est abandonné depuis
plusieurs années à cause de sa forte oxydation par l’eau d’irrigation.
Ensuite on décrit les différents éléments qui constituent l’irrigation par enrouleur. Tout
d’abord, le porte asperseur est soit un chariot soit un traineau. Leur conception est pensée afin de
réduire au minimum l’endommagement des plantes dû à son déplacement. Mais il existe des portes
asperseurs avec un espacement de roue variable. Cela permet de réutiliser plusieurs fois un porte
asperseur pour différentes cultures. Ensuite le flexible doit être en polyéthylène pour combiner une
grande rigidité et une grande flexibilité. Les flexibles sont obtenus en variant la densité du
polyéthylène. De plus l’enrouleur est également équipé d’un système de régulation de vitesse
d’avancement du porte asperseur. Il existe 2 types de régulations. Tout d’abord une régulation
mécanique (basée sur l’augmentation du diamètre du tambour) et enfin une régulation électronique.
Après avoir installé le porte asperseur en bout de champ, on alimente l’enrouleur en eau
sous pression. Au cours de l’irrigation, l’effort de frottement diminue avec la longueur du flexible
déroulé. Ce qui entraine une augmentation de la vitesse d’avancement. Pour avoir une distribution
uniforme de l’irrigation, on doit réduire la pression afin de garder une vitesse quasi-constante. En
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effet une variation de la vitesse d’avancement de plus de 10% n’est pas recommandée pour
conserver une bonne homogénéité. Tout ceci s’effectue grâce au régulateur de vitesse d’avancement
décrit un peu plus haut.
Bon pour les sols trop perméables Evaporation directe pendant Eviter l’arrosage par
qui ne permettent pas une l’irrigation. aspersion à midi
répartition uniforme de l’eau dans
le cadre d’une irrigation avec
ruissellement de surface
Pour le pivot : il présente Son principal inconvénient est la Il convient bien pour les
l'avantage de pouvoir réaliser un forme circulaire de la surface grandes surfaces de
arrosage très homogène et bien arrosée. monoculture.
contrôlé, sans aucune
intervention manuelle. Cela
permet d'envisager son utilisation
pour répandre les produits
fertilisants ou de traitements
phytosanitaires
Ne nécessite pas une grande
qualité de l’eau
Peut opérer sans surveillance
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3) Coûts
Les éléments essentiels du coût de l'irrigation par aspersion sont les charges
d'investissement, les charges de main d'œuvre, les charges d'entretien des équipements et les
charges d'énergie (nécessaires pour assurer une pression suffisante au niveau des asperseurs ou des
canons) Ce dernier est direct en cas de pompage individuel ou inclus dans le prix de l'eau en cas de
distribution par réseau collectif. Cet élément dans le coût de l’irrigation est très important. Parfois il
conduit à abandonner les canons à haute pression, voir même les enrouleurs pour revenir à des
installations fonctionnant à moyenne ou basse pression
Le type d’irrigation par aspersion à utiliser varie donc en fonction de nombreuses caractéristiques. Il
faut en tenir compte afin d’optimiser l’eau et le capital d’investissement.
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- Micro irrigation superficielle
Les méthodes décrites dans cette section sont basées sur l'arrosage continu ou régulier d'une
fraction de la surface du sol. Pour ce faire, on distribue habituellement l'eau dans des conduites
fermées (par exemple des tubes de plastique) en des points spécifiques, dont l'emplacement et
l'espacement dépendent de la configuration de la plante cultivée. Au niveau de ces points, on laisse
l'eau sortir à la surface, en veillant à ce que le débit ne soit pas supérieur à la capacité d'infiltration
du sol, pour que toute l'eau pénètre dans la rhizosphère sans stagner ou s'écouler à la surface.
Les systèmes d'irrigation dans lesquels l'eau est distribuée par des conduites fermées
(tuyaux) permettent généralement d'économiser de l'eau car ils accroissent l'uniformité des
applications et évitent les pertes en quantité (dues à la percolation et à l'évaporation) et en qualité
(dues à la contamination de l'eau dans les canalisations à ciel ouvert). Mais comme ils nécessitent un
dispositif de pressurisation et des installations coûteuses, cette économie génère souvent une
augmentation de la consommation d'énergie et des investissements en capital. C'est pourquoi des
méthodes minimisant ces dépenses de capital et d'énergie sont nécessaires.
L'eau est amenée jusqu'aux orifices de gouttage par un assemblage de tuyaux en plastique,
généralement en polyéthylène opaque ou en PVC résistant aux intempéries. Des canalisations
latérales, alimentées par une conduite maîtresse, sont posées sur le sol. Ces canalisations,
généralement d'un diamètre de 10 à 25 mm, sont perforées ou munies de goutteurs spéciaux.
Chaque goutteur doit déverser l'eau goutte à goutte sur le sol, à un débit prédéterminé, allant de 1 à
10 litres par heure.
La pression de l'eau dans les tuyaux est ordinairement comprise entre 0,5 et 2,5 atmosphères. Cette
pression s'atténue par frottement lorsque l'eau s'écoule à travers les étroits passages ou orifices du
goutteur, si bien que l'eau sort à une pression atmosphérique sous forme de gouttes et non en jet ou
aspersion.
Les goutteurs commercialisés sont soit internes (fixés à l'intérieur des tuyaux d'amenée latéraux)
soit externes (enfichés sur les tuyaux à travers des trous perforés dans la paroi de la conduite
d'amenée). Ils sont conçus pour évacuer l'eau à un débit constant de 2, 4 ou 8 litres par heure. Le
débit de sortie est toujours altéré par des variations de la pression, mais dans une moindre mesure si
les émetteurs sont munis d'un régulateur de pression. La fréquence et la durée de chaque irrigation
sont contrôlées par une vanne actionnée manuellement ou par une série de valves automatiques
programmables. Des valves doseuses interrompent automatiquement l'écoulement une fois qu'un
volume prédéterminé a été appliqué.
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Schéma d'un système classique d'irrigation au goutte-à-goutte
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plus facilement applicables dans les zones arides en voie de développement, il faut trouver des
moyens de les simplifier et de réduire leurs coûts d'installation et de fonctionnement.
2) Goutte-à-goutte simplifié
Les goutteurs ne doivent pas nécessairement être des dispositifs de précision. Ils peuvent
être improvisés en perçant des trous à la main dans les canalisations latérales. Pour que ces
perforations soient aussi uniformes que possible, il est conseillé d'utiliser des poinçons arrondis
comme ceux employés pour faire des trous dans les ceintures de cuir. Pour empêcher un écoulement
trop important ou l'obstruction des orifices, les utilisateurs peuvent recouvrir les trous avec des
«colliers» bien ajustés, faits en découpant de petites sections du tuyau utilisé pour les canalisations
latérales et en les faisant glisser sur les trous. En procédant par tâtonnements, un utilisateur peut
fabriquer des goutteurs adéquats pour une fraction infime du prix auquel ils sont vendus dans le
commerce. En outre, ces goutteurs sont faciles à entretenir, c'est-à-dire à nettoyer ou à déboucher
quand il le faut. Pour fabriquer les goutteurs, on peut aussi couper des petits bouts de tuyau
(microtubes) et les insérer dans des trous pratiqués dans les parois des canalisations latérales; on
ajustera ensuite la longueur des microtubes pour obtenir le débit souhaité (figures 25 et 26).
Fabrication d'un système simple d'arrosage au Fabrication d'un système simple d'arrosage au
goutte-à-goutte en perforant un tuyau de goutte-à-goutte, en insérant un microtube, de
plastique et en recouvrant les orifices avec un longueur réglable, dans un tuyau latéral
manchon découpé dans le même tuyau
La pression hydraulique dans les conduites d'amenée ne doit pas nécessairement être créée
par des pompes mécaniques. Il suffit d'installer le réservoir quelques mètres plus haut que la terre à
arroser pour créer une pression de gravité suffisante pour irriguer au goutte-à-goutte une petite
surface. En élargissant le diamètre des tubes et les orifices des goutteurs, et en augmentant la durée
des arrosages, on peut compenser la faiblesse de la pression. On évitera ainsi de devoir placer des
régulateurs de pression de précision, surtout si le terrain est relativement plat et si les canalisations
latérales ne sont pas trop longues ou trop étroites.
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Le filtrage peut être assuré en interposant un simple récipient rempli de sable entre la
source d'eau et les conduites d'irrigation. L'eau (trouble) qui arrive entrera au fond du récipient et se
répandra vers le haut à travers les couches de sable, dont elle sortira filtrée, pour se déverser dans
les conduites d'irrigation. Un filtre de ce type peut être fabriqué sur place, avec un récipient de métal
ou de plastique de la taille que l'on jugera appropriée, compte tenu de la vitesse d'écoulement et de
la turbidité de l'eau. Le sable utilisé à cette fin sera lavé au préalable pour retirer les particules p lus
fines et devra être nettoyé ou remplacé régulièrement à mesure qu'il s'encrassera.
La mesure du débit est fondamentale pour garantir une utilisation efficace de l'eau. Si un
système n'est pas équipé de débitmètres ou de valves doseuses, le débit doit être contrôlé en
enregistrant la durée de chaque irrigation. Le volume de l'écoulement par unité de temps devrait
être contrôlé et recontrôlé périodiquement, de même que l'uniformité (ou la variabilité) du débit des
goutteurs dans chaque canalisation latérale et dans les conduites qui se trouvent dans le champ.
Pour ce faire, on peut enregistrer le temps qu'il faut pour que l'eau qui s'écoule remplisse une cuve
d'un volume donné. Le volume d'eau déversé au cours de chaque période d'irrigation doit
correspondre aux besoins estimés de la culture, compte tenu de son stade de croissance et des
conditions météorologiques (pluviométrie et évapotranspiration depuis l'irrigation précédente).
3) Applications
Dans le cadre du projet COGESFOR, 5 sites du Plateau Mahafaly à Madagascar ont été dotés
de kit simple de micro-irrigation goutte-à-goutte. Chaque kit permet d’irriguer 50m 2 et coûte environ
26€. L’installation et la formation des paysans étant effectuées, il s’est avéré que cette technique
permettait d’économiser l’eau 6 fois par rapport à un arrosage traditionnel. L’automatisation et la
bonne santé des plantations ont suffi à convaincre pour les agriculteurs qui gagnent en temps, eau et
récolte. Ils sont donc prêts à acheter d’autres kits pour étendre la technique sur toutes leurs terres.
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- Les exsudeurs souterrains.
Il s’agit là d’une des plus vieilles méthodes d’irrigation en milieu aride, qui dispose d’un
avantage non négligeable, à savoir que les vases en céramique poreuse sont généralement produits
directement à base d’argile présente dans la région qui doit être irriguée. Néanmoins, cette méthode
ne s’applique généralement qu’à la petite irrigation, à savoir pour des parcelles réduites en
superficie.
On place des pots d’argile poreuses, après avoir creusé des fosses peu à moyenneme nt
profondes, de sorte que l’ouverture supérieure affleure à la surface de la fosse, après damage. L’eau
est alors versée à la main ou grâce à un réseau de tuyaux perforés, par l’ouverture supérieure de ces
pots, jusqu’à la hauteur désirée et nécessaire pour le bon approvisionnement de la plante. Les
formes et dimensions des vases poreux sont variables. On peut déplorer l’archaïsme de certains
aspects de cette méthode, puisque de nombreuses variables de modelage des vases ne sont pas
optimisées, tout comme le réseau d’approvisionnement.
Cette méthode permet néanmoins d’irriguer un nombre fini de plantes dans la zone proche
de chaque pot en argile, et donc d’ajuster avec précisions les besoins en eau en accord avec le
nombre de plantes à irriguer. Par exemple, chaque vase peut servir à irriguer 3 plantes A, ou 4
plantes B, selon que la plante soit plus demandeuse en eau que la plante B. Ces ajustements sont
néanmoins permis par le fait que cette méthode est généralement appliquée pour l’irrigation non-
expansive.
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Cette irrigation est en particulier adaptée aux arbres fruitiers, où l’on ajoute des jarres à côté
de l’arbre grandissant au fur et à mesure de sa croissance. Le rythme des renouvellements ainsi que
du rajout des vases dépend principalement de l’expérience locale. Des observations et des essais
minutieux sont nécessaires pour optimiser les variables du système sur lesquelles il est possible de
jouer.
On retrouve cette méthode en Afrique du Nord et au Proche-Orient.
La méthode que nous venons d’observer peut bénéficier d’améliorations techniques, qui
simplifient son usage et donc sa capacité à répondre à des besoins d’agriculture expansive. En
remplaçant les jarres poreuses par des tuyaux horizontaux réalisés dans la même argile perméable,
on optimise l’exsudeur souterrain en permettant des cultures plus resserrées, comme les cultures
maraichères. On note de plus que l’extrémité du tuyau est recourbée vers la surface, afin de
permettre l’approvisionnement en eau le long du tuyau, par écoulement du fluide.
Les tuyaux sont placés au fond d’une tranchée peu profonde (environ 25cm de profondeur),
creusée au centre d’une planche d’un mètre de large, et disposés de façon à former un tuyau
horizontal continu de 3 m de long. La tranchée est ensuite à nouveau comblée de terre.
Les tuyaux, fabriqués en tronçons, à base d’argile poreuse trouvée directement dans la
région, sont assemblés, et disposent donc de jointures par lesquelles l’eau s’exfiltre, s’ajoutant au
potentiel de perméabilité du matériau.
On peut de plus, grâce à cette méthode, irriguer deux rangées de plantes avec une seule
conduite souterraine, plantées de part et d’autre du tuyau.
On retrouve cette méthode au Zimbabwe.
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4) Conclusions sur les exsudeurs souterrains
Les différentes méthodes que nous avons pu observer comportant des exsudeurs
souterrains semblent présenter les même avantages et inconvénients.
En effet, elles permettent à chaque fois un dosage efficace de l’eau à fournir pour avoir une
irrigation optimale. Elles sont de plus très faciles à mettre en œuvre, car peu couteuses en matériel,
d’autant plus que l’argile nécessaire est généralement directement disponible sur place. Elles sont
enfin très efficaces car permettent d’alimenter quasi directement la rhizosphère de la plante,
optimisant ainsi la dépense en eau.
Toutefois, on peut déplorer que cette méthode d’irrigation ne puisse satisfaire que des cas
de petite irrigation, car trop archaïque pour être étendue à une irrigation plus extensive. Le manque
de recherche d’optimisation, ou alors trop spécifique à des cas bien particuliers, gêne donc une
méthode pourtant intéressante et novatrice.
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- Irrigation Souterraine et Drainage Contrôlé
1) Introduction
2) Définition
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faible et tend à s'assécher trop vite. Comme avec les autres méthodes d'irrigation, rien ne saurait
remplacer l'expérience locale en matière de maîtrise de l'eau, basée sur la connaissance des
caractéristiques spécifiques du sol et des besoins des plantes.
L’utilisation de canaux ouverts pour l’irrigation souterraine s’avère moins avantageuse que
l’utilisation de réseaux enterrés. Les réseaux de conduites enterrées tout en permettant à la fois le
drainage et l’irrigation comme pour les canaux ouverts n’amènent aucune perte de surface cultivable
par rapport aux fossés. De plus, les fossés sont considérés par les agriculteurs comme une nuisance
pour les travaux de culture et la circulation des machines.
Ce chapitre traitera de l’irrigation souterraine à l’aide d’un système de drainage souterrain.
Figure 1 : Forme de la nappe entre deux drains lors de l’irrigation souterraine et du drainage.
23
Structure de contrôle du niveau de la nappe
Le contrôle du niveau de la nappe souterraine est effectué à l’aide d’une structure appelée
chambre de contrôle. La chambre de contrôle doit permettre le fonctionnement du système de
tuyaux enterrés sous les modes de drainage et d’irrigation souterraine.
La figure 2 montre un modèle de chambre de contrôle qui est constituée d’un tuyau vertical
en acier galvanisé de 1,2 m de diamètre. Le contrôle du niveau de l’eau s’effectue à l’aide d’un
panneau amovible au centre de la chambre. Si le niveau de l’eau s’élève dans la chambre de contrôle
au-dessus du panneau, le trop plein se déverse de l’autre côté du panneau amovible et s’évacue vers
le fossé.
En mode irrigation, l’eau en provenance de la pompe se déverse dans la section amont
alimentant la surface irriguée souterrainement. La différence entre le niveau d’eau dans la chambre
de contrôle et celui de la nappe dans le sol provoque à elle seule le mouvement de l’eau de la
chambre de contrôle vers le système de tuyaux. En période de drainage, le panneau amovible peut
être enlevé et le système se comporte comme un réseau de drainage conventionnel.
Vue en plan
Vue en coupe
24
Il existe plusieurs types de chambres de contrôle. Celui de la figure 3 montre un système où
le niveau d’eau est maintenu constant à l’aide d’un tuyau vertical. Si le niveau venait à monter au -
dessus de l’entrée supérieure du tuyau, l’eau pénétrerait dans le tuyau et se drainerait vers le fossé
ou le cours d’eau. Une trappe installée à la base de la chambre de contrôle permet un drainage
complet lorsque la trappe est ouverte. La figure 4 montre une chambre munie d’un flotteur. Elle est
construite de tuyaux en chlorure de polyvinyle (PVC) dont les diamètres varient entre 100 et 300
mm. Un flotteur coulissant sur une corde munie d’un cran d’arrêt actionne l’ouverture d’une portière
en caoutchouc flexible. Lorsque le niveau à l’amont dans le système s’élève au-dessus du niveau
d’ajustement du flotteur, ce dernier, sous la poussée d’Archimède ouvre la portière qui laisse
évacuer une certaine quantité d’eau proportionnelle à son ouverture. Légère, peu encombrante et
facile à installer et à ajuster, la chambre à flotte est disponible sur le marché et elle est de plus en
plus utilisée.
Figure 3 : Chambre de contrôle munie d’un tuyau vertical et d’une trappe de drainage.
25
Figure 4 : Chambre de contrôle en PVC avec flotteur.
26
II Etude de cas sur des zones géographiques précises
En Ethiopie, le climat est semi-aride, voire aride dans certains zones. La pluviométrie
moyenne annuelle est de 500-700 mm mais elle est irrégulière et surtout mal distribuée. Les terrains
ont une pente plate à légère (0-5%). De plus les exploitations sont de petites échelles et
moyennement riches. Et le travail est souvent manuel.
La gestion du ruissellement et des crues nécessite une réactivité importante de la part des
paysans. Lorsqu’une crue est attendue dans la rivière temporaire, les paysans doivent ériger la digue
en travers du lit de la rivière. De même, chaque paysan doit entretenir le canal qui condui t l’eau à
son champ. Lorsque l’eau arrive dans le champ, elle se répartit par inondation ou par des rigoles qui
sont ouvertes et refermées avec un outil local.
La fertilité du sol peut être améliorée grâce au compostage et au paillage. L’entretien, qui
consiste à réparer les brèches dans le canal et les fossés d’acheminement, est à refaire avant chaque
saison des pluies. Cette technique est utilisée pour des cultures annuelles ou pour l’arboriculture. De
plus elle permet d’éviter la perte d’eau, l’aridité des sols et les pertes de terre arable par érosion
hydrique. En revanche cette technique est très influencée par la sécheresse et par les variations
saisonnières. Elle est aussi sensible aux très fortes crues.
Pour utiliser cette technique de captage d’eau de pluie, la main d’œuvre doit être très
importante à la mise en place (travail intensif pour construire les structures : construction des canaux
avec des talus latéraux, stabilisés par des pierres ; préparation du lit de semence en construisant des
bassins dans les champs). La main d’œuvre doit continuer à être importante pour l’entretien car
chaque année les paysans doivent refaire les tranchées (reconstruction des canaux, du lit de
semence et extraction des sédiments).
27
2) Coût, Avantages et Inconvénients
Les coûts de mise en place comprennent la construction du fossé de diversion, la construction des
bassins, la préparation du lit de semence, les semences et les plants, le désherbage et le binage,
l’irrigation et la récolte. On voit que cette technique est assez couteuse.
Voici un rapide tableau qui résume les bénéfices et les faiblesses et quelles solutions on peut
apporter :
On remarque donc d’après ce tableau que les retombés sur le court et le long terme sont
extrêmement positives. On augment radicalement le rendement et le bénéfice grâce à
l’augmentation rapide de la production.
28
- Gestion de l’eau et méthodes de captation de l’eau en Asie
Nous allons nous intéresser aux différentes stratégies de gestion de l’eau pour l’irrigation en
Asie, et plus précisément dans 2 zones géographiques : la région aride au nord de la chine adjacente
au désert de Gobi et les régions arides du nord-est de l’Inde. En effet ce sont 2 pays qui doivent faire
face à des problématiques de manque d’eau et qui disposent des fonds nécessaires pour rechercher
des solutions innovantes à ces questions.
Dans ces 2 zones, les précipitations sont très inégales durant l’année : il pleut beaucoup (sous forme
de violents orages) pendant 2 à 4 mois et le reste de l’année est très sec. On peut ainsi voir sur le
graphique suivant les quantités de précipitations en Chine en moyenne sur les 30 dernières années.
La ville de Yinchuan est située dans la zone semi-aride du nord de la Chine. Les zones arides et semi-
aride du nord nord-ouest de la Chine représente plus du quart du pays.
Malgré les faibles précipitations dans ces zones, l’agriculture s’y est développée grâce aux
ressources en eau disponible sous forme de nappe phréatiques et de rivières. Elles sont alimentées
par le ruissèlement des eaux de pluie qui tombent sur les montagnes qui bordent la région. On peut
voir sur le schéma suivant les différents bassins versants et rivières de la zone.
29
Il s’agit de la zone entourée en rouge
sur la carte de la page précédente.
On peut se situer grâce à la ville de
Yinchan située au sud-est de cette
région.
Toutefois, de nombreuses études réalisées par les chercheurs chinois montrent que la
quantité d’eau disponible dans ces nappes baisse d’année en année. De plus sa qualité diminue
également, ainsi que la végétation environnante. La conséquence directe est la désertification
croissante de la région. Ceci est dû à la surconsommation des eaux de surface pour l’agriculture ces
dernières années, à la mauvaise gestion de l’eau et à l’utilisation de méthodes d’irrigation
archaïques.
La Chine a donc décidé de mettre en place une stratégie d’économie de l’eau pour l’irrigation
et de lutte contre la désertification. L’Inde rencontre aussi ces problèmes dans une moindre mesure
dans la région nord-ouest de son territoire.
Nous nous sommes donc intéressés plus en avant sur les différentes techniques innovantes que ces 2
pays ont mises en place pour lutter contre le manque d’eau.
Dans les zones arides du nord-ouest de l’Inde, des chercheurs ont voulu utiliser des réserves
souterraines naturelles d’eau salée en complément des précipitations pour l’irrigation de plantes
30
herbeuses et de graminées. Cela permettrait d’utiliser un minimum d’eau douce pour faire pousser
des pâturages et obtenir des quantités de fourrage plus importantes dans ces zones où le désert
gagne du terrain.
Les chercheurs ont testé différentes espèces d’herbes ayant des capacités à tolérer la
présence de sel avec différents schémas d’irrigation (irrigation avec uniquement de l’eau douce, avec
de l’eau salée) et sont arrivés à des résultats intéressants pour une espèce particulière. En irriguant
avec l’eau salée des nappes cette espèce, on obtient une quantité de fourrage seulement 27% plus
petite qu’avec une irrigation à l’eau douce. L’irrigation de cette herbe avec de l’eau salée permettrait
donc d’obtenir des pâturages viables pendant une plus longue période, dans cette zone aride avec
des températures parfois très chaudes et ainsi lutter contre la désertification.
Dans les zones limitrophes du désert en Chine, on essaie de faire pousser des arbres afin de
lutter contre la désertification. La technique de collecte des eaux de ruissèlement ( Microcatchment
water harvesting) existe depuis plus de 2000 ans. De nombreuses recherches sur cette technique
« oubliée » sont effectuées depuis quelques années par des chercheurs israéliens notamment.
Certains chercheurs chinois envisagent de l’utiliser à grande échelle pour végétaliser les zones en
voie de désertification. Une zone de microcaptage est en fait une zone délimitée par des rigoles, où
le sol est légèrement pentu. Elle est conçue pour accroitre le ruissellement de la pluie afin de
concentrer l’eau dans un bassin de plantation où elle s’infiltre et est efficacement stockée dans le
profil du sol.
La taille d’une zone de microcaptage peut varier de 1 m² à 1000m². Une étude a donc été
effectuée entre 2001 et 2003 pour mesurer l’efficacité de la méthode pour des microcaptages de
différentes tailles (de 5 à 50 m²) afin d’irriguer des arbres de l’espèce Tamarix ramosissima.
L’étude a révélé que la technique pouvait être appliquée pour faire pousser des arbres du
type choisi efficacement. Elle a montré que tous les phénomènes pluvieux ne générait pas forcément
de ruissellement (seulement 30% en moyenne) et que la quantité d’eau de ruissellement collectée
était proportionnelle à la taille de la zone de collecte. Ainsi sans système de microcatchment, on
31
obtient au bout de 3 ans un arbre de 1.45m de haut et un tronc de 1.25cm de diamètre. Avec un
microcaptage de 15m² on obtient respectivement 2.10m et 1.5cm et avec un microcaptage maximal
de 50m² on obtient une hauteur de 2.7m et un diamètre de 2cm. Le dispositif permet donc bien de
fournir efficacement plus d’eau à la plante et d’augmenter sa croissance.
Comparaison sur les différentes techniques de collecte et de stockage de l’eau de pluie, Chine
(2011)
En Chine, il y a eu une étude de 2007 à 2009 pour comparer les différents systèmes de
récolte de l’eau de pluie (The ridge and furrow rainwater harvest system RFRHS). Ce système est
composé de sillons et de crêtes alternés. Les crêtes sont imperméabilisées par un film plastique pour
que l’eau tombe dans les sillons où les plantes sont cultivées. Ces sillons sont recouverts d’un paillis
de sable et de gravier, c’est-à-dire d’une couche de sable/gravier qui a pour but de laisser l’eau
pénétrer dans le sol mais d’empêcher son évaporation. Ce paillis peut aussi être renforcé avec du
film plastique qui ne laisse passer l’eau qu’à certains endroits.
Dans cette étude, on cherche à trouver la combinaison optimale du ratio entre les zones de
crête et de sillons, de la composition du paillis (présence ou non de gravier et d’un film plastique)
pour la culture de la pastèque dans une zone semi-aride.
En conclusion, on peut dire que ce système peut être appliqué efficacement pour l’irrigation
dans les milieux où les précipitations sont limitées. De plus il est moins cher et plus facile à mettre en
œuvre que le système de récolte des eaux de ruissèlement par microcaptage.
32
- Gestion de l’eau et méthodes de captation de l’eau au Sahara
L’aridité du climat rend le renouvellement de ces nappes souterraines très limité. On peut
chiffrer la « recharge » de ce système à environ 1 milliard de m3 par an, et ce de manière non
homogène : en effet, ce sont surtout les régions de l’Atlas saharien, ainsi que le Dahar et le Djebel
Nefoussa qui réalimentent la nappe en eau. Toutefois, les réserves sont bien supérieures, fruits d’une
accumulation qui s’étend sur des siècles de
très faible exploitation, et sont même
difficilement chiffrables.
On dénombre en tout sur le SASS près
de 8800 points d’eau, répartis entre les trois
pays qui partagent cette immense réserve :
6500 en Algérie, 1200 en Tunisie et 1100 en
33
Lybie. L’exploitation par ces pays du SASS étant croissante depuis une trentaine d’années, on est en
droit de se demander quel est le destin de ce système aquifère au faible renouvellement annuel, et
dont la détérioration semble d’autant plus probable.
L’intense évolution des prélèvements dans les aquifères du SASS a profondément modifié la
vision que l’on peut désormais se faire de cette exploitation, laquelle se trouve confrontée à un
certain nombre de risques majeurs du simple fait de son développement : salinisation des eaux, …
Les conditions extrêmes du Sahara septentrional ont contraint les populations qui s’y sont
installées à redoubler d’ingéniosité pour trouver l’eau et l’utiliser à bon escient pour leurs activités,
et donc principalement pour l’irrigation. Au travers des âges, le système aquifère du Sahara
septentrional a été exploité par les civilisations du Maghreb, d’abord de manière ancestrale, puis
nous allons voir comment ces techniques se sont modernisées pour permettre un développement
plus efficace de ces régions.
2. 1 Les foggaras
La foggara est un système propre au Sahara qui offre une eau par gravité permanente sans
matériels d’irrigation, et ce contrairement aux forages modernes, qui exigent des systèmes de
pompage à énergies fossiles, extrêmement couteux. Les foggaras utilisent directement les eaux du
système aquifère du Sahara septentrional, montrant que même avant l’apparition des technologies
modernes, les populations locales avaient connaissance des réserves souterraines qui sommeillaient
sous les ergs et les dunes arides du Sahara. On en dénombre aujourd’hui 1700 en fonctionnement.
La foggara consiste en une galerie drainante creusée en ligne droite de l’amont à l’aval, qui
capte et amène de l’eau souterraine vers le terrain à irriguer, et ce de manière gravitaire, grâce à une
pente appropriée. L’arrosage se fait aussi par écoulement gravitaire, il est favorisé par les conditions
topographiques favorables du SASS, car le niveau du sol est inférieur au niveau piézométrique de la
nappe du Continental Intercalaire. La partie essentielle de la foggara est la partie drainante du canal,
creusée directement dans la zone aquifère, pour faire circuler l’eau et permettre le passage des
ouvriers en phase de réalisation.
A contrario, la partie du canal qui est en dehors de la zone aquifère ne sert qu’à acheminer
l’eau en dehors de la nappe, et ce en utilisant une légère pente de canal et donc un écoulement
gravitaire.
Il est intéressant de remarquer que certaines foggaras présentent une longueur de plus de 15
kilomètres de galeries et plus de 400 puits d’aération. La distribution de l’eau vers les utilisateurs se
fait par débit, grâce à un répartiteur situé en sortie de la foggara, et des canaux qui acheminent l’eau
jusqu’aux zones à irriguer.
Ce système traditionnel jouit de plus d’un aspect communautaire important : en effet,
chaque contributeur à la construction de la foggara devient propriétaire d’une part d’eau qui est
proportionnelle à sa contribution, et dispose du droit d’en faire usage, de la vendre, voire de la louer.
Les conditions d’entretien de la foggara sont toutefois particulièrement pénibles et dangereuses, les
accidents d’effondrements de puits étant fréquents.
35
2. 2 La Grande Rivière Artificielle de Lybie
36
Néanmoins, il est important de préciser que ce projet suscite de nombreuses craintes, car
trop demandant en réserves en eau. En effet, avec une capacité de pompage de 2 milliards de mètres
cubes par an, et un taux de renouvellement de seulement 1 milliard par an, la Lybie à elle seule
excède les capacités à très long terme que peut offrir le SASS. Que se passerait-il dès lors, si d’autres
pays voisins suivaient l’exemple libyen ? La méconnaissance des valeurs réelles de la capacité de la
nappe aquifère saharienne ne permettent pas de dire combien de temps un tel système sera viable.
De plus, l‘exploitation des aquifères profonds du Nubien dans les oasis de Siwa dans le nord
est proche de l’interface eau douce/eau saline. L’augmentation des prélèvements actuels pourrait
engendrer un flux des eaux salines vers les eaux douces. L’exploitation d’ un puit dans la région de
Jaghbub pourrait augmenter probablement le risque de détérioration de la qualité des eaux dans
l’aquifère du Nubien.
On est donc en droit de se demander si ce projet, aux vues de ses dimensions pharaoniques
et de l’investissement qu’il nécessite en conséquence, est le meilleur moyen de fournir l’eau pour
irriguer un pays en développement dans une zone aride comme la Libye. De tels investissements
pourraient être replacés dans des technologiques plus simples, se basant sur une ressource non-
fossile, telles que les usines de dessalement, dont certaines sont déjà présentes sur les côtes
d’Algérie, de Tunisie et de Libye.
Certaines régions, notamment proches des villes, sont soumises à un problème commun, à
savoir le rejet à la périphérie des eaux usées et drainées, comme dans la région d’El Oued, qui vont
donc directement repartir dans la nappe phréatique en raison d’un sol particulièrement perméable
dans cette région.
L’absence d’un exutoire naturel complique d’avantage le rejet du surplus d’eau et les eaux
usées. Cependant, la solution au problème de la remontée nécessite la suppression des fosses
septiques et la généralisation d’un réseau d’assainissement dans toute la région d’El Oued
équipée par des stations d’épuration. Les eaux épurées ainsi que les eaux de drainage seront
destinées à l’irrigation. Les boues récupérées seront valorisées et réutilisées comme amendement
pour les sols pauvres en matières organiques. La plantation des arbres de type Eucalyptus est à
encourager car ils serviront de brise-vent et consommeront des volumes d’eau considérables
directement de la nappe phréatique. L’expérience déjà entamée dans l’agriculture a donné des
résultats très satisfaisants et peut être une voie pour résoudre le problème de la remonté e.
En d'autres termes, cela constituera une agriculture basée sur :
Une irrigation par les eaux usées et de drainage épurées
Des arbres « Eucalyptus » utilisés comme brise-vent par les agriculteurs
37
3) Conclusion partielle sur la région du Sahara septentrional
On remarque au sein des différentes méthodes que nous venons de voir qu’elles ont toutes
une productivité en eau différente, mais aussi une gestion des réserves propre. La Grande Rivière
Artificielle de Libye, par exemple, permet de pomper un débit impressionnant, mais qui semble trop
contraignant aux vues du manque de renouvellement et de données concernant les ressources e n
eau que peut fournir le système aquifère du Sahara septentrional. Les foggaras, de par leur
ancienneté, sont très demandeuses en entretien, et nécessiteraient d’être optimisées dans le sens de
la modernité pour être plus rentables, et plus en adéquation avec les besoins de ces pays en
développement important. Les techniques plus modernes de recyclage de l’eau sont donc
encourageantes et nécessitent d’être développées, car peuvent être une bonne solution de couplage
avec d’autres méthodes.
Les évolutions politiques récentes qu’a connues le nord de l’Afrique gênent pour le moment
les évolutions de la politique du captage de l’eau, mais le temps dira quels seront les choix que feront
les gouvernements nouvellement mis en places dans ces régions vis-à-vis de la ressource en eau
considérable et pourtant fragile qu’est le SASS.
38
- Technique de captage en Israël
1) Condensation historique
Compte tenu des conditions prévalant au début du XXe siècle dans cette région, notamment
la prédominance de la culture sèche reposant presque exclusivement sur les pluies saisonnières,
l'introduction de nouveaux concepts dans l'agriculture supposait non seulement des changements
techniques, mais également une modification en profondeur de la stratégie et de l'ampleur des
progrès agricoles.
Dans le cadre des efforts de peuplement, des géologues placés sous la direction du professeur
L.Picard (immigrant arrivé d'Allemagne en 1924) furent recrutés pour rechercher des eaux
souterraines. Un équipement de forage moderne capable de creuser à de grandes profondeurs sous
des couches de roches dures, des machines de pompage efficaces, et l'introduction de nouveaux
matériaux comme le ciment et les conduites métalliques furent employés pour développer des
systèmes d'approvisionnement en eau fiables.
Au début, les colonies s'associèrent localement, investirent des fonds pour la recherche des eaux
souterraines, et réussirent à assurer un approvisionnement en eau plus ou moins continu.
Par la suite, une conception plus large de la question de l'approvisionnement en eau fut adoptée.
Le premier effort concerté pour élaborer un projet de grande envergure remonte à 1935. C 'est
Mekorot, la Compagnie nationale des eaux nouvellement créée, qui prépara et réalisa le projet entre
1935 et 1938. L'eau provenait de trois puits forés dans les versants occidentaux de la vallée de
Jezréel. Les principales caractéristiques de ce projet étaient les suivantes :
39
Acheminement de l'eau dans des canalisations en métal, sous pression, ce qui assurait un
approvisionnement continu sur de longues distances. La pression permettait d'irriguer les
champs par aspersion, et non plus par inondation traditionnelle.
Incorporation de deux citernes de béton et de deux réservoirs à ciel ouvert, afin d'assurer un
approvisionnement en eau constant. L'eau était pompée dans les réservoirs, la nuit, lorsque
les tarifs de l'électricité étaient relativement bas ; puis elle était amenée sans interruption
jusqu'au système d'irrigation.
Les ressources en eau douce d'Israël, qui s'élèvent en moyenne à 2 milliards de mètres cubes
par an, sont actuellement exploitées jusqu'à leur limite. Or, la population du pays est en
augmentation constante, comme d'ailleurs la demande en eau.
Des mesures urgentes s'imposent afin de fournir des quantités d'eau supérieures. Les eaux
secondaires, une catégorie qui comprend les effluents, l'eau saumâtre et l'eau de mer, constituent
une source potentielle importante. Un traitement approprié - l'épuration dans le cas des eaux
d'égout et le dessalement pour l'eau saumâtre et l'eau de mer - est susceptible de fournir des
quantités d'eau supplémentaires si nécessaires. Le système de traitement des eaux usées pour
l’irrigation étant similaire de pays en pays, nous l’aborderons dans le cadre de l’étude de cas sur
l’Australie, nous approfondirons ici la technique de captage par dessalement de l’eau de mer
seulement.
Initialement, les techniques classiques de distillation étaient utilisées mais leur coût s'avère
très élevé en énergie électrique pour être utilisées à grande échelle. Elles consistent à faire passer de
l'eau salée par plusieurs étages d'évaporation et de condensation. Dans le procédé d'électrodialyse,
l'eau salée est placée dans une cuve à électrodes. Le courant électrique dissocie les molécules de sel
(NaCl) en cations Na+ et Anions Cl- qui sont respectivement attirés par les deux électrodes opposées.
Le principe de l'osmose inverse consiste à comprimer l'eau à travers une membrane perméable aux
seules molécules d'eau à l'exclusion des sels, à une pression supérieure à sa pression osmotique. Peu
utilisé compte tenu de la fragilité des membranes, ce procédé est maintenant utilisé à un niveau
industriel dans les nouveaux sites de dessalement israéliens.
Compte tenu de leur besoin, les Israéliens se sont dotés de fortes compétences dans le
domaine du dessalement. Les efforts de R&D ont permis de substantielles réductions de coût du
dessalement à l'aide de technologies membranaires. Les membranes sont plus résistantes à la
pression et ont une durée de vie plus grande. De plus, la taille des grands sites de dessalement
permet des économies d'échelle. Les améliorations dans le prétraitement ont également contribué à
faire diminuer le prix de revient. Parallèlement, l'augmentation de l'efficacité des pompes permet de
réduire la consommation énergétique. Le coût de dessalement d'un mètre cube d’eau de mer est
passé de 1 dollar au début des années 90 à environ 0,75 au début des années 2000. Il se rapproche à
présent de 0,5 dollar.
40
Les principaux facteurs du cout du dessalement
Dans une certaine mesure, l'eau saumâtre non traitée est déjà utilisée pour irriguer des cultures.
De nombreuses études ont été réalisées pour vérifier si l'eau saumâtre peut être utilisée pour
l'irrigation. Elles ont montré que certaines cultures comme le coton, la tomate et le melon tolèrent
volontiers des eaux saumâtres (jusqu'à 7 à 8 dS/m - déci-Siemens par mètre - de conductivité,
équivalent à une salinité de 0,41 à 0,47% de chlorure de sodium). Mais, afin de réduire au minimum
l'accumulation des sels autour des racines et pour faciliter le lessivage de ces sels accumulés, il est
essentiel :
Lorsque les cultures le tolèrent, l'utilisation d'eau saumâtre contribue à l'économie d'eau douce.
41
5) La situation actuelle
42
- Australie : La grande sécheresse
1) Le contexte environnemental
L’Australie, le continent habité le plus aride de la planète est grandement menacé par les
changements climatiques. Ce pays est par ailleurs l’un des plus touchés par ce
réchauffement exceptionnel. L’Australie est un continent unique au monde : à l’exception de
l’Antarctique, c’est le continent habité le plus sec de la planète. Les Australiens ayant un
style de vie peu économe des ressources naturelles (à l’image du mode de vie nord-
américain), le défi est d’autant plus de taille! L’un des endroits les plus fragile est le
bassin Murray-Darling, là où se concentrent la majorité de la population australienne, dans
le sud-est de ce continent aride.
L’Australie est l’un des continents les plus arides. Plus de 80 % de sa surface connaît une
pluviométrie annuelle inférieure à 600 millimètres, dont 94 % s’évaporent, 2 % s’infiltrent
dans le sol et 4 % se transforment en ruissellement. De plus, certaines années, la pluie peut
se faire plus rare, comme lors d’une année El-Niño, où les précipitations sont généralement
plus faibles.
En Australie, l’irrigation est très importante pour l’agriculture : en effet, seulement 5 % des
terres agricoles en Australie sont irriguées, mais garantissent 30 % du produit agricole et de
ce total des terres agricoles irriguées, 70 % se trouvent sur le basin Murray-Darling, qui
représente 14 % du territoire australien.
Les précipitations dans le sud-est de l’Australie occidentale ont diminué d’environ 15 % et les
recherches indiquent que les changements climatiques ont contribué à cette diminution. Les
températures ont augmenté en Australie et un certain nombre de conséquences se font déjà
sentir. Les récents apports mensuels en eau dans le bassin Murray-Darling (2007-2008) sont
bien en deçà de la moyenne à long terme et même de la moyenne de 1989-2007.
Comparativement à plusieurs autres fleuves dans le monde, les principaux fleuves et rivières
de l’Australie voient leur débit diminuer énormément. Pour la rivière Murray et surtout la
rivière Darling, le ratio entre l’écoulement maximum et l’écoulement minimum annuel est
très grand.
43
D’ici environ 10 ans, la majorité du ravitaillement des Australiens sera probablement
assurée par le dessalement de l’eau de mer et par la réutilisation des eaux usées. Vers
2020, un tiers seulement de l’eau consommée proviendra de l’eau de pluie.
44
3) Réutilisation des eaux usées
Un autre moyen d’économiser l’eau de manière substantielle est de réutiliser les eaux usées
agricoles, municipales et industrielles pour réduire les demandes en eau douce. Dans de
nombreux cas, les polluants associés à ces eaux usées sont en fait de précieux nutriments
pour les cultures (c’est-à-dire azote, potassium, phosphore, magnésium, etc.) dont ils
peuvent améliorer la production. Toutes les régions du monde peuvent tirer plusieurs
avantages économiques de l’utilisation de ces eaux usées pour augmenter la production
agricole, notamment une amélioration de la productivité agricole, une réduction des besoins
d’épuration des eaux usées, ainsi qu’un emploi et une répartition plus efficaces des
ressources en eau.
45
III Le biomimétisme, base de la récolte de l’eau.
Pour l’heure la récolte de l’eau dans l’air donne lieu à de nombreux projets dont voici
quelques exemples, certains existent depuis des millénaires, d’autres exploitent de nouvelles
technologies.
- La « récolte » du brouillard.
Des ingénieurs chiliens ont redécouvert et développé une technique, connue depuis des
siècles en Arabie, de « récolte » de l’eau du brouillard au moyen de filets. Très simple et ne
nécessitant aucune énergie, elle semble pouvoir être adaptée à un certain nombre de pays sur tous
les continents.
Le petit village chilien d’El Tofo, situé à 780 mètres d’altitude et à 360 kilomètres au Nord -
ouest de Santiago dans une zone désertique, peut revenir à la vie après avoir été abandonné par les
dieux – en l’occurrence les dieux ont pour forme terrestre la compagnie minière américaine
Bethlehem Steel Cy – au début des années 1970. En effet, quand le géant américain décida
d’abandonner l’exploitation de la mine de fer, il emporta avec lui le système de distribution d’eau et
le générateur d’électricité. La petite communauté de 350 âmes, on l’imagine aisément, vécut l’enfer.
L’eau ne fut plus délivrée que par un camion poussif et elle était plutôt contaminée.
Mais, dans la vie de cette modeste localité, la date du vendredi 6 mars 1992 est à marque r d’une
pierre blanche. Ce jour-là, en effet, l’eau revint dans les canalisations et, depuis lors, chacun de ses
habitants a pu jouir de 25 litres d’eau par jour. Derrière cet exploit, il y a une technique connue
depuis des temps immémoriaux des nomades du Rùb El Khali, l’immense désert de l’Arabie.
46
L’eau provient en fait du
brouillard. De grands filets tendus
sur son passage obligent les
minuscules gouttelettes d’eau à
se condenser. Eau qui emprunte
ensuite des canalisations et, par
gravité, arrive au réservoir du
village. Le système set plus
efficaces lorsqu’il se compose de
deux filets tendus de façon à ce
que, lorsqu’ils se frottent sous
l’effet du vent, les gouttelettes se
condensent mieux. Un filet de 12
mètres sur 3,5 produit 180 litres
d’eau/jour. Cette technologie ne
nécessite aucune énergie, demande des constructions simples dont la maintenance peut se faire
localement avec des matériaux courants. Le coût de cette eau est de l’ordre du quart du prix du
transport par camion-citerne. Mieux : comme on obtient ici de l’eau distillée, sa qualité chimique et
bactériologique est impeccable. La quantité d’eau obtenue est, par ailleurs, non seulement suffisante
pour alimenter les villageois, mais encore les spécialistes chiliens comme Waldo E. Canto, dire cteur
des forêts, espèrent pouvoir replanter des arbres de la région, arbres qui deviendront autosuffisants
au bout de cinq à six ans car ils condenseront eux-mêmes l’eau du brouillard par leur feuillage.
Les recherches prouvent que vingt-deux pays sur tous les continents ont les caractéristiques
indispensables pour amener l’eau du brouillard à se condenser en altitude. On peut citer : le
Mexique, le Honduras, l’Équateur, Gibraltar, l’Angola, le Kenya, la Namibie. A Oman, la technique est
aussi appliquée et l’ingénieur chilien Juan Sebastian Barros, qui a collaboré au projet omanais, calcule
qu’en fonction de la densité du brouillard, un collecteur peut produire jusqu’à 3 000 litres/jour. Les
études entreprises au Chili dès 1960 sur les brouillards se sont axées sur El Tofo en 1980 et ont
impliqué l’Université du Chili, l’Université catholique et un institut international de développement
de l’Ontario au Canada. La technique est simple, peu coûteuse et la réalisation aisée si les conditions
physiques et climatiques le permettent.
Version évoluée en augmentant la surface de captation à Tenerife, ile au large du Maroc où les
précipitations sont rares.
Robert Schemenauer sait à quel point les filets peuvent changer la vie des gens. Depuis plus
de 20 ans, avec l'aide d'un FogQuest organisation non gouvernementale, il a installé des filets de
brouillard dans les régions arides de 13 pays. Ses projets actuels sont au Chili, en Ethiopie, en
Erythrée, au Népal et au Maroc.
Comme dans le cas d’El Tofo, la technique est souvent utilisée également pour aider au
reboisement dans des zones où les précipitations sont faibles.
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2) Curtains water.
En 1971 dans le Colorado,
l’artiste Christo et son épouse
installèrent un rideau en
nylon orange monumental de
12 780 m² (381 m de large et
111 m de haut) tendu entre
deux massifs. Libre
dynamique, cette œuvre
symbolisait une barrière
artificielle. Le tissu était
accroché sur quatre câbles en
acier, fixé avec des barres de
fer fixées dans le béton sur
chaque pent e, et 200 tonnes
de bét on.
A but uniquement artistique, la 1ère version a irrémédiablement lâchée suite a un vent de 100 km/h,
guerre plus concluante pour la deuxième version. Cette œuvre a néanmoins donnée des idées pour
capter l’eau sur d’immense surface.
Une étude au pied de la célèbre statue Christ de Rio di Janeiro a été réalisée par des ingénieurs et
architectes (Maurits Ruis). Sur le même principe, mais avec une maille adaptée au brouillard, le
rideau de 173 000 m² pourrait récolter 867 500 litres d’eau par jour, alimentant ainsi 96% en eau la
ville de Cosme Velho. Lorsque le brouillard envahirait la vallée le rideau se déplorait, et se replierait
en période de beau temps.
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3) Coastal fog-harvesting tower, Huasco, Chilie. (Les tours de brouillard)
L'une des approches les plus prometteuses de l'architecture durable est la conception de
structures profitantes de leur environnement immédiat. Que ce soit orienté vers le sud pour les
panneaux solaires ou un lieu stratégique pour les éoliennes, le maximum d'efficacité est obtenu en
faisant le panel de toute une gamme de facteurs environnementaux.
La tour spirale nommée Coastal Fog tower se spécialisée dans cette approche utilisant un
type de brouillard unique au Chili appelé " Camanchaca ". Ce brouillard dense côtier s’étire du Pérou
vers les régions du nord du Chili. Il se condense en une couche de faible altitude au dessus de la mer
pour former des nuages côtiers (200-400m au-dessus du sol) qui sont ensuite poussés vers l'intérieur
des terres.
49
Un prototype à l’échelle 1/10ème à été réalisé
en février 2010, afin d’obtenir des
informations sur son comportement in situ,
avant commercialisation du projet. Situé à
une altitude de 460 m au dessus du niveau de
la mer, le prototype possède une surface de
71 m² et délivre de meilleures performances
par rapport au filet de brouillard, notamment
grâce à sa forme.
D’autres projets naissent dans certaines autres régions du globe toujours avec ce procédé
de « récolte » du brouillard. Ce système simple, faible en énergie et se servant de la gravité permet
de cultiver certaines régions où les pluies se font rares. Il produit cependant des ressources
négligeables bien sûr pour une industrie ou une agriculture intensive. L’irrégularité de la
production d’eau en été oblige les utilisateurs à s’adapter et stocker cette eau. L’intérêt de ce
système reste surtout local, notamment à cause des trajectoires du vent.
Avantages :
- les pays arides sont souvent des pays pauvres, ce système nécessite peu de moyens.
- système idéal pour des iles ou l’eau souterraine est salée, ou pour des villes enclaves où
l’acheminement par camion-citerne est coûteux.
- l’entretien des installations est simple et ne demande pas de compétences particulières.
- l’eau récoltée est dans certaines conditions potables.
Inconvénients :
- conditions climatiques particulières.
- système complémentaire et non principal de production d’eau.
- le brouillard n’est pas régulier tout au long de l’année, d’où une nécessité de conserver l’eau
(problème de pollution, bactérie…).
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- Récupération de l’eau par condensation.
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2) Max Water
Sur le même principe qu’Eole water, un
inventeur australien Whisson a élaboré un prototype
pour les pays en voie de développement nommé
MaxWater. Sorte de moulin à vent modernisé son
principe consiste à récupérer l’eau contenue dans
l’air ambiant sur des parois refroidies.
Le vent souffle à travers un ensemble
de turbines qui alimente ensuite une série de plaques
réfrigérées. Comme l'air passe au-dessus de ces
plaques, l'eau se condense dessus et s'écoule vers le
bas dans un réservoir de collecte, où elle peut être utilisée pour être bu ou pour l'irrigation. Les
plaques, sur le modèle de la feuille de lotus, ouvrent la voie à davantage d'eau se condensant sur la
surface refroidie. Le prototype utilise également des panneaux solaires pour faire fonctionner le
compresseur permettant de garder les plaques refroidies. Optimiser son utilisation dépendra en
grande partie de la façon dont sont utilisées les conditions locales. Son prototype permet d’extraire
7,5 litres par jour, il espère pouvoir le commercialiser et arriver à 10l/jour.
L'entrepreneur néerlandais Pieter Hoff a créé un dispositif unique en son genre pour récolter
de l'eau dans des régions arides, où les pluies sont occasionnelles. Avec ce dispositif, surnommé
le Groasis waterboxx , Pieter Hoff (Pays-Bas) a remporté le Prix Beta Dragons 2008. Sans utiliser d'eau
souterraine ni d'électricité, ce dispositif peut produire de l'eau douce, même dans les endroits les
plus secs de la planète et favorise
ainsi l’implantation de plantes et
arbres afin de survivre dans des
circonstances difficiles. La boîte
collecte de l'eau de pluie, en la
stockant dans la partie inférieure
de la boite, mais également l’eau
de rosée, qui ruissèle le long des
rainures. La boite distribue de l’eau douce à l'arbre planté
au centre durant une longue période.
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- Inspiré par les excréments d’oiseau, le dispositif est calqué sur la façon dont les excréments, digérés
par les oiseaux, protègent les semences de l’évapotranspiration. Le 1er rôle de la « water box » est
donc de conserver l’humidité du sol où elle repose. La graine pousse donc en tirant l’avantage de
cette protection.
- La nuit, la différence de température provoque une condensation de goutteles d’eau sur les parois
de la « water box » qui ruissèlent ensuite dans la réserve.
Le système délivre 50 ml chaque jour d’eau dans le sol.
- Ceci développe une colonne d’eau en dessous du système sur environ 2 mètres de profondeur.
La boite peut être retiré lorsque la plante a suffisamment grandit, cependant pour éviter
l’évapotranspiration l’ingénieur préconise une installation de fibre de coco ou de coton.
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Conclusion générale du rapport
Grâce à ce projet, nous avons donc essayé, de faire un inventaire des différentes techniques,
existantes ou à venir, d’irrigation en milieu aride et de les comparer. Nous nous sommes donc divisé s
le travail en six grandes techniques d’irrigation (l’irrigation gravitaire, l’aspersion, la micro irrigation
superficielle, l’exsudeur souterrain et l’irrigation souterraine et le drainage contrôlé) afin de
déterminer, si possible, la meilleure. Après avoir mis en commun nos documents nous nous sommes
rendus compte que, finalement, il n’existe pas de meilleure technique. En effe t chaque technique
possède des avantages et des inconvénients. Certaines techniques peuvent être utilisées avec de
l’eau de mer, d’autres non (cela peut boucher les trous) ; certaines ont besoin d’un fort capital
d’investissement et d’une faible main d’œuvre ou inversement ; pour finir certaines sont efficaces
sur des terrains à relief quasiment plat, quand d’autres peuvent être utilisées sur tous types de
terrains. Donc lorsqu’un exploitant décide d’irriguer son champ, il doit donc analyser ses ressources
(physiques, monétaires), les caractéristiques de son champ et du sol, la qualité et l’abondance de
l’eau… afin de choisir la meilleure technique d’irrigation et obtenir un rendement optimal.
Et afin de mettre en exergue ces différences de choix nous avons ensuite cherché des
exemples dans différentes régions du monde. Et chaque exemple utilise une technique différente et
appropriée à son environnement.
Notre projet fournit donc un inventaire consultable, en premier lieu, par un exploitant afin
de choisir la meilleure technique d’irrigation en milieu aride pour son exploitation.
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IV Références Webographie :
- Les différentes méthodes d’irrigations
- Partial rootzone irrigation increases water use efficiency, maintains yield and
enhances economic profit of cotton in arid area. Li-Song Tanga, Yan Li, Jianhua Zhangb
- Les techniques modernes d’irrigation et les économies d’eau L. RIEUL
- L’irrigation gravitaire par micro-raie en Algérie. Propositions pour une amélioration de la pratique
ou une modernisation de la technique. Quelles alternatives ? M.N. Chabaca
- Coûts des différents systèmes d’irrigation, Colloque sur l’irrigation l’eau, source de qualité et de
rendement, Roland HARNOIS, février 2006
- Transfert de technologie en agriculture, Matériel d’irrigation, Prof. Mohammed AZOUGGAGH, 2001
- Techniques d’irrigation de l’avenir et leur cout, L. RIEUL, 199
- Influence de l’irrigation goutte-à-goutte par des eaux chargées sur un sol léger
http://ressources.ciheam.org/om/pdf/a57/04001956.pdf
- Critères et options pour des méthodes d’irrigation appropriées
http://www.fao.org/docrep/W3094F/w3094f05.htm#TopOfPage
- Magnasoatane : Bulletin du projet de gestion durable des terres
http://awsassets.panda.org/downloads/magnasoatane_slm_bulletin0.pdf
- Concrètement, l’entrepreneuriat social, c’est quoi ? Un cas d’école en Inde
http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/2010/11/17/concretement-lentrepreneuriat-social-cest-
quoi-un-cas-decole-en-inde/
Ethiopie :
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Sahara septentrional :
-Système aquifère du Sahara septentrional : gestion concertée d’un bassin transfrontalier, OSS, 2008
- La Grande Rivière Artificielle de la Libye et le développement durable, Ohmar KHEDHER
- La foggara dans les oasis de Touat Gourrara et Tidikelt, Abdrezzak KHADRAOUI
- Les ressources en eau et leurs utilisations dans le secteur agricole en Algérie , N. LOUCIF SEIAD
- La disparition des ghouts dans la région d’El Oued (Algérie), B. REMINI
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- Microcatchment water harvesting for growing Tamarix ramosissima in the semiarid loess region of
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- Effects of gravel–sand mulch, plastic mulch and ridge and furrow rainfall harvesting system
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Plateau of northwestern China Yajun Wanga, Zhongkui Xiea, Sukhdev S. Malhib, Cecil L. Verab, Yubao
Zhanga, Zhihong Guoa
- A survey: obstacles and strategies for the development of ground-water resources in arid inland
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Improving agricultural water use efficiency in arid and semiarid areas of China Xi-Ping Deng, Lun
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- Response of nine forage grasses to saline irrigation and its schedules in a semi-arid climate of north-
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- Microcatchment Water Harvesting for Desert Revegetation Soil Ecology and Restoration Group
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