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3.1 Vocabulaire à apprendre à maîtriser dans ce chapitre


Notion de stabilité et règle de l’octet
Stable/pas stable Structure électronique
Règle de l’octet Couche complète

La liaison ionique
Ion Cation Anion
Monoatomique Polyatomique Charge
Bilan des charges Positif Négatif
Liaison ionique Electrovalence Attraction électrostatique

Les liaisons covalentes


Covalent Liaisons multiples Liaison covalente pure
Liaison covalente polaire Electronégativité Polarisé
Polarité formule développée

Valence et nombre d’oxydation


Valence Nombre d’oxydation

Liaison intermoléculaire
Liaison intermoléculaire liaison intramoléculaire pôle
Dipôle Liaison (pont) hydrogène attraction électrostatique

3.2 Compétences à acquérir au cours de ce chapitre


A la fin de ce chapitre vous devriez être capable de

Notion de stabilité et règle de l’octet


• Identifier les éléments stables ou instables en fonction du nombre d’électrons
externes.
• Identifier, pour les éléments non stables, le gaz rare dont ils cherchent à acquérir la
structure électronique.
• Citer et appliquer la règle de l’octet.

Les ions et la liaison ionique


• Définir/expliquer ce qu’est un ion, un cation et un anion.
• Ecrire la formule brute des ions.
• Expliquer comment se crée une liaison ionique entre 2 atomes.
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• Expliquer ce qu’est une attraction électrostatique et la reconnaître.
• Citer les propriétés des composés ioniques.
• Déterminer si un élément formera un cation ou un anion et quelle sera la charge de
l’ion soit en se basant sur son nombre d’électrons externes, soit à l’aide de la
différence d’électronégativité entre les 2 atomes de la liaison.
• Déterminer la formule brute d’un cation et d’un anion, ainsi que la quantité de chacun
de ces ions à partir de la formule brute d’un composé ionique.
• Déterminer la formule brute d’un composé ionique en connaissant la formule brute
des ions qui le compose.
• Définir et utiliser la notion d’électronégativité.
• Déterminer par le calcul à partir de l’électronégativité des éléments, la
présence/l’absence de liaison(s) ionique(s) dans une molécule.
• Dessiner la formule développée des composés ioniques à partir de leur formule brute
en utilisant le formalisme adéquat.

Les liaisons covalentes


• Définir, lire et utiliser l’électronégativité.
• Expliquer le principe d’une liaison covalente.
• Définir le mode de liaison de deux atomes en se basant sur leur électronégativité.
• Identifier et représenter avec le bon formalisme les différentes liaisons covalentes.
• Déterminer les charges partielles des atomes contenus dans les composés
covalents.
• Dessiner la formule développée des composés covalents simples à partir de leur
formule brute.

La valence et le nombre d’oxydation


• Définir et déterminer la valence et le nombre d’oxydation d’un atome.
• Différencier la valence, le nombre d’oxydation et la charge d’un atome.
• Déterminer la formule brute d’une molécule en se basant sur le nombre d’oxydation
des atomes qui la compose.

Les liaisons intermoléculaires


• Décrire le principe des attractions électrostatique intermoléculaires.
• Décrire les liaisons intermoléculaires dans les composés ioniques et covalents.
• Décrire, définir et reconnaître la liaison hydrogène.
• Décrire et dessiner la liaison hydrogène dans des molécules d’eau.

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3.3 Notion de stabilité et règle de l’octet


3.2.1 Eléments stables et pas stables
Les seuls éléments que l'on trouve dans la nature sous forme d'atomes libres isolables
sont les gaz inertes ou gaz rares (colonne VIIIA). Le fait qu’ils puissent rester sous cette
forme montre qu'ils sont stables.
Cette stabilité est due à leur couche externe totalement remplie, car elle contient 8
électrons (4 paires). La seule exception est l'hélium qui a une seule couche remplie avec
2 électrons (1 paire).

He Ne; Ar; Kr; Xe; Rn

Tous les autres atomes du tableau périodique ont une couche externe non remplie (moins
de 8 électrons sur la couche externe). Ceux-ci ne sont pas stables.

Un atome dont la couche externe n'est pas complète, n'est pas stable.

3.2.2 La règle de l’octet (octet = huit)

Le but de chaque atome qui a une couche externe incomplète, est d’acquérir la structure
électronique du gaz rare le plus proche.
Pour atteindre son but, il va se lier à d’autres atomes,
- soit pour donner ses électrons externes aux autres atomes,
- soit pour prendre les électrons de ces autres atomes,
- soit pour partager les électrons de ces autres atomes.
Lorsque l’atome aura acquis la structure électronique du gaz rare le plus proche, il
aura une couche externe complète et sera ainsi plus stable.

3.4.1 Les ions monoatomiques


Pour obtenir la structure électronique du gaz rare le plus proche, c’est-à-dire une structure
électronique stable, l'atome peut perdre ou gagner des électrons.
• Lors de ce processus, le nombre de protons contenus dans son noyau reste fixe,
seul le nombre d'électrons varie.
• Une fois le gain ou la perte d’électrons, effectué, l'atome n'est plus électriquement
neutre, car le nombre de proton n’est plus égal au nombre d’électrons.

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• L’atome est alors électriquement chargé. Dans ce cas, on ne parle plus d’atome,
mais d’ion.
Il existe deux types d’ions : les cations et les anions.
• Les cations sont les ions chargés positivement.
• Dans le cation, l’atome a plus de charges positives que de charges négatives, il a
donc plus de protons que d’électrons.
Autrement dit :
Un cation est un atome qui est chargé positivement, car il a perdu au moins un
électron.
• Les anions sont des ions chargés négativement.
• Dans l’anion, l’atome a plus de charges négatives que de charges positives, il a
donc plus d’électrons que de protons.
Autrement dit :
Un anion est un atome qui est chargé négativement, car il a gagné au moins un
électron.

3.4.1.1 Les cations


Un atome qui a peu d’électrons sur la couche externe (moins de 4) formera de
préférence un cation, car il lui sera plus facile de perdre ses électrons externes et donc de
vider sa couche externe, que d’acquérir les électrons manquant pour la compléter.
L’avant dernière couche de l’atome qui est pleine, deviendra la couche externe du cation
qui aura, ainsi, acquis la structure électronique du gaz rare le plus proche.
La charge du cation est indiquée en haut à droite du symbole. Cette charge est
composée d’un nombre suivi d’un signe plus.
• Le nombre indique la quantité de charges entières positives que porte le cation.
Lorsque le nombre vaut 1, celui-ci n’est généralement pas indiqué.
• Le signe ‘’+’’ indique la nature de la charge électrique ; ici elle est positive.
• Les cations monoatomiques sont des métaux.
Exemples:

A) L'atome de lithium a un seul électron externe. Il aura donc plus de facilité à perdre
son unique électron externe pour obtenir la structure électronique du gaz rare le plus
proche, l'hélium, qu'à en prendre 7, pour compléter sa dernière couche et acquérir la
structure électronique du néon.

perd 1 e- +
atome : Li• ion : Li (He)

1 2 1

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Lithium : atome perd 1 e- → ion = cation


3 p+ → 3 p+
3 e- - 1 e- → 2 e-
 
Bilan des charges : 0 1+ = ion positif = cation

+ 1+
Symbole : Li → Li ou Li

B) L'atome d'aluminium (3 e- externes) aura plus de facilité à perdre ses 3 électrons


externes pour obtenir la structure électronique du néon qu'à en prendre 5 pour
compléter sa dernière couche et acquérir la structure électronique de l'argon.

Aluminium : atome perd 3 e- → ion = cation


13 p+ → 13 p+
13 e- - 3 e- → 10 e-
 
Bilan des charges : 0 3+ = ion positif = cation

Symbole : Aℓ → Aℓ+++ ou Aℓ3+

3.4.1.2 Les anions

Un atome qui a beaucoup d’électrons sur la couche externe (plus de 4) aura de la


facilité à compléter sa couche externe pour avoir la structure électronique du gaz rare le
plus proche et donc une couche externe pleine. Il formera donc de préférence un anion.
La charge de l’anion est indiquée en haut à droite du symbole. Cette charge est
composée d’un nombre suivi d’un signe moins.
• Le nombre indique la quantité de charges entières négatives que porte l’anion.
Souvent, lorsque le nombre vaut 1, celui-ci n’est pas indiqué.
• Le signe ‘’-’’ indique la nature de la charge électrique ; ici elle est négative.

• Les anions sont des non-métaux.

Exemples :
A) L'atome de fluor (7 e- externes) aura beaucoup de peine à perdre ses 7 électrons,
mais complétera très aisément sa dernière couche à 8 électrons pour obtenir la
structure électronique du néon.

atome : ion :
gagne 1 e-

n= 1 2 1 2

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Fluor : atome gagne 1 e- → ion = anion

9 p+ → 9 p+
9 e- + 1 e- → 10 e-
 
Bilan des charges : 0 1- = ion négatif = anion

- 1-
Symbole : F → F ou F

B) L'atome de soufre (6 e- externes) aura beaucoup de peine à perdre ses 6 électrons,


mais complétera très aisément sa dernière couche à 8 électrons pour obtenir la
structure électronique de l'argon.

Soufre : atome gagne 2 e- → ion = anion

16 p+ → 16 p+
16 e- + 2 e- → 18 e-
 
Bilan des charges : 0 2- = ion négatif = anion

-- 2-
Symbole : S → S ou S

3.4.2 La liaison ionique (électrovalence)


3.4.2.1 La liaison ionique, qu’est ce que c’est ?

Si un métal perd des électrons pour devenir un cation, ces électrons ne se retrouvent pas
à l’état libre dans la matière. Ceux-ci sont ‘’capturés’’ par un 2ème atome (un non-métal) qui
deviendra un anion. Ainsi la formation d’un cation implique forcément la formation d’au
moins un anion et vice-versa.
On a donc un lien qui s'établit entre le métal (donneurs d'électrons) et le non-métal
(accepteurs d'électrons) lorsqu’il y a transfert d'électrons du métal vers le non-métal.
C’est lors de ce transfert d’électron(s) que le métal se ‘’transforme’’ en cation et le non-
métal en anion.

Lorsque le lien entre deux atomes, conduit à un transfert d’électron(s) d’un premier atome
vers un deuxième atome, on parle de liaison ionique ou d’électrovalence.

Dans un composé ionique, c’est-à-dire un composé qui contient des ions, les cations et les
anions restent à proximité les uns des autres, car ils sont de charges électriques opposées
et s’attirent les uns, les autres. On parle alors d’attraction électrostatique.

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Exemple : le chlorure de sodium, composant principal du sel de cuisine
Le chlorure de sodium est un composé ionique formé de
cations sodium Na+
anions chlorure Cℓ-.

Le chlorure de sodium est un solide cristallin où les ions sodium (boules ……………) sont
entourés par les anions chlorure (boules ……………...) et vice-versa.
Les cations sont donc entourés d’anions et vice-versa.

3.4.2.2 Exemples de composés ioniques


CaCl2, le chlorure de calcium est utilisé au laboratoire comme
déshydratant et pour saler les routes en hiver.

NaOH, l'hydroxyde de sodium ou soude


caustique est utilisé dans la fabri-
cation du savon.

Là dedans, on mettait du gras de


cuisine (graisse de viande ou huile)
(beurk !) et des cendres de bois qui
contiennent du Na2O. Avec l’eau, il se
forme du NaOH qui réagit avec la
graisse pour former du savon.

3.4.2.3 Les propriétés des composés ioniques


A) Les composés ioniques sont des solides cassants, dans lesquels, les anions sont
entourés de cations et vice-versa. On ne peut donc pas déterminer quel cation est
associé avec quel anion. C’est pour cette raison que les spécialistes ne parlent plus
de molécules composant le solide, mais de mailles cristallines.

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Les mailles cristallines sont des petites parties du solide ionique où l’arrangement
tridimensionnel et la répartition des anions et cations, sont identiques entre elles.

B) Les composés ioniques sont solubles dans l’eau. Lorsqu’ils se dissolvent, les anions
et les cations ne sont plus retenus les uns à proximité des autres par l’attraction
électrostatique et ils se retrouvent à l’état libre et hydraté.
Hydraté signifie que les ions sont entourés de molécules d’eau indissociables de l’ion.
On appelle les solutions contenant des ions libres et hydratés, des électrolytes car
elles laissent passer le courant. Nous étudierons ces solutions en détail au chapitre
sur les réactions chimiques.

Dissolution du chlorure de sodium dans l’eau


Ions hydratés
+ +
+

+- +
+
molécules d’eau
cristal de NaCl
…………………………………………. +
Ions hydratés

3.4.2.4 Déterminer la formule brute d’un composé ionique à partir d’ions


monoatomiques
Nous avons vu au chapitre précédent que les molécules sont toujours électriquement
neutres, c’est-à-dire que le nombre total de charges positives dans une molécule est égale
au nombre total de charges négatives.
Même, si, dans un solide ionique, il n’est pas possible de déterminer quel cation est
associé à quel anion, en se basant sur ce principe de la neutralité électrique, nous
pouvons déterminer la formule brute du composé ionique.
Déterminons la formule brute du chlorure de sodium présenté comme exemple au
paragraphe 3.4.2.1.

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Ce composé est formé de cations sodium chargés 1+ et d’anions chlorure chargés 1-.
Cation sodium Na+ 1+
Anion chlorure Cℓ- 1–

En prenant 1 cation et 1 anion, nous obtenons la neutralité des charges. La formule brute
de notre composé est donc NaCℓ.

La formule brute d’un composé ionique correspond au rapport le plus petit entre le
nombre de cations et le nombre d’anions donnant une molécule neutre.

Dans la formule brute des composés ioniques,


- les charges des ions n’apparaissent pas
- on écrit d’abord le symbole du cation, puis celui de l’anion.

Exemple: Le chlorure de baryum est composé des ions Ba2+ et Cℓ1-.


Pour obtenir la neutralité électrique :
A) Calculer le ppcm des charges : Ici ppcm = 2 ±
B) Il y a donc 2 charges positives dans la molécule = 1 cation Ba2+
Il y a donc 2 charges négatives dans la molécule = 2 anions Cℓ1-
C) On obtient donc la formule brute : BaCℓ2

3.4.2.5 Déterminer la formule brute d’un cation et d’un anion monoatomiques, ainsi
que la quantité de chacun des ces ions à partir de la formule brute d’un
composé ionique.
L’exercice inverse, c’est-à-dire déterminer la formule brute des ions et leur nombre, à
partir de la formule brute de la molécule, est un exercice plus complexe. Voilà un exemple
avec le raisonnement détaillé permettant d’atteindre ce but.

A) le chlorure de baryum : BaCℓ2


Le baryum:
- Le baryum est le métal et il se trouve au début de la formule brute, il représente
donc le cation.
- Le baryum est dans la colonne IIA, il possède donc deux électrons sur sa couche
externe.
- Pour avoir la structure électronique du gaz rare le plus proche, il va devoir perdre 2
électrons (tous ceux qui sont sur la couche externe).
- Après avoir perdu ses deux électrons, il aura deux protons de plus que son nombre
d’électrons. Autrement dit, il aura deux charges entières positives. Il formera donc le
cation Ba2+.
- L’indice numérique suivant le symbole Ba dans la formule brute étant absent, il vaut
par défaut 1, il y a donc 1 cation dans la molécule.
La molécule contient donc 1 cation Ba2+
Le chlore:
- Le chlore est le non-métal et se trouve après le cation dans la formule brute, il
représente donc l’anion.
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- Le chlore est dans la colonne VIIA, il possède donc 7 électrons sur sa couche
externe.
- Il lui manque seulement 1 électron pour avoir la structure électronique du gaz rare
le plus proche.
- Après avoir gagné cet électron, il aura un électron de plus que son nombre de
protons. Autrement dit, il aura une charge négative. Il formera donc l’anion Cℓ1-.
- L’indice numérique suivant le symbole Cℓ dans la formule brute étant 2, il y a 2
anions dans la molécule.
La molécule contient donc 2 anions Cℓ1-.

3.4.3 Les ions polyatomiques


Dans le paragraphe 3.4 nous avons défini un ion comme étant un atome chargé
positivement ou négativement.
En fait, un grand nombre d’ions ne sont pas monoatomiques (formés d’un seul atome),
mais polyatomiques, c’est-à-dire composés de plusieurs atomes.
Vous trouverez les anions et les cations polyatomiques les plus courants, dans la table
CRM sous ‘’Nomenclature de quelques molécules et ions en solution’’.

Exemple de ion polyatomique :

• le ion sulfate (anion) 2 charges négatives

SO42-

1 atome de soufre 4 atomes d’oxygène

Le ion sulfate est formé de 5 atomes : - 1 atome de soufre : SO42-


- 4 atomes d’oxygène : SO42-
Le ion sulfate a 2 charges négatives : - SO42-

Remarques :
• Même si l’ensemble d’atomes s’appelle ‘’ion’’ et contient deux charge entières
négatives, les charges sont, en réalité, localisées sur certains atomes du ion, ici
deux atomes d’oxygène. On appelle ces atomes de l’ion, les atomes porteurs de la
charge.
Il ne faut pas confondre l’ion et les atomes porteurs des charges.
• Lorsque la molécule contient plusieurs ions polyatomiques, la formule brute de l’ion
polyatomique, dans la formule brute de la molécule, se trouve entre parenthèse
(sans la charge), suivie d’un indice numérique indiquant le nombre de ces ions
polyatomiques.

Exemple : Aℓ2(SO3)3 Cette molécule contient 3 anions polyatomiques SO32-.

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3.4.3.1 Déterminer la formule brute d’un composé ionique à partir d’ions mono-
et/ou polyatomiques
Le raisonnement est similaire à celui appliqué précédemment.

Exemple: Le phosphate de calcium est composé des ions suivants : Ca2+ et PO43-

Pour obtenir la neutralité électrique :


A) Calculer le ppcm des charges : Ici ppcm = 6 ±
B) Il y aura donc 6 charges positives dans la molécule = 3 cations Ca2+
Il y aura donc 6 charges négatives dans la molécule = 2 anions PO43-
C) On obtient donc la formule brute : Ca3(PO4)2

3.4.3.2 Déterminer la formule brute d’un cation et d’un anion mono- ou


polyatomiques, ainsi que la quantité de chacun des ces ions à partir de la
formule brute d’un composé ionique.

Voilà 4 exemples pour apprendre à


- identifier les anions, donner leur formule brute, ainsi que leur quantité.
- identifier les cations, donner leur formule brute, ainsi que leur quantité.

A) Aℓ2O3
cation monoatomique

anion monoatomique

Aℓ2O3

3 anions
2 cations

• On a 2 cations monoatomiques Aℓ3+ Aℓ2O3


Les arguments Le cation est au début de la formule brute.
Le cation est un métal de la colonne IIIA charge 3+
L’indice numérique 2 qui suit le symbole Aℓ indique le nombre
de cations monoatomiques. 2 cations

• On a 3 anions monoatomiques O2- Aℓ2O3


Les arguments L’anion se trouve à la fin de la formule brute.
L’anion est un non-métal de la colonne VIA charge 2-
L’indice numérique 3 qui suit le symbole O indique le nombre
d’anions monoatomique. 3 anions

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B) (NH4)2S

1 anion monoatomique

(NH4)2S

Cation polyatomique 2 cations

• On a 2 cations polyatomiques NH4+ (NH4)2S


Les arguments Le cation est au début de la formule brute.
Le cation NH4+ est répertorié dans la table CRM.
La formule brute est entre parenthèse.
L’indice numérique 2 qui suit la parenthèse indique le nombre
de cations polyatomiques. 2 cations

• On a 1 anion monoatomique S2- (NH4)2S


Les arguments L’anion se trouve à la fin de la formule brute.
L’anion est un non-métal de la colonne VIA. charge 2-
L’indice numérique par défaut est 1. 1 anion

C) Ba(OH)2
anion polyatomique

Ba(OH)2

1 cation monoatomique 2 anions

• 1 cation monoatomique Ba2+ Ba(OH)2


Les arguments Le cation se trouve au début de la formule brute.
Le cation est un métal de la colonne IIA. charge 2+
L’indice numérique par défaut est 1. 1 cation

• 2 anion polyatomiques OH- Ba(OH)2


Les arguments L’anion est à la fin de la formule brute.
L’anion OH- est répertorié dans la table CRM.
La formule brute est entre parenthèse.
L’indice numérique 2 qui suit la parenthèse indique le nombre
d’anions polyatomiques. 2 anions

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D) CaCO3
Anion polyatomique

CaCO3

1 cation monoatomique 1 anion

• 1 cation monoatomique Ca2+ CaCO3


Les arguments Le cation se trouve au début de la formule brute.
Le cation est un métal de la colonne IIA. charge 2+.
L’indice numérique par défaut est 1. 1 cation

• 1 anion polyatomique CO32- CaCO3


Les arguments L’anion est ce qui reste lorsqu’on a identifié le(s) cation(s).
L’anion se trouve à la fin de la formule brute.
L’anion est composé de non-métaux.
L’anion CO32- est répertorié dans la table CRM.
L’anion polyatomique n’est pas entre parenthèse, il n’y en a
donc 1 seul.

3.4.4 Les formules développées des composés ioniques simples


3.4.4.1 Généralités sur la formule développée
Dans la formule développée, les atomes sont représentés par leur formule de Lewis.
• La formule développée d’une molécule est le dessin simplifié d’une molécule.
• La formule développée indique
A) les éléments contenus dans la molécule, ainsi que le nombre de chacun de ses
éléments.
B) l’ordre dans lequel, ainsi que la manière (type de liaisons) dont ces éléments
sont liés entre eux.
C) les charges présentes dans la molécule.

Remarque :
Ce n’est pas parce que deux éléments se trouvent l’un à côté de l’autre dans la formule
brute d’une molécule, qu’ils sont forcément liés entre eux dans cette dernière.
Exemple : HNO3 L’atome d’hydrogène n’est pas lié à l’atome d’azote même s’ils sont
côte à côte dans la formule brute.

3.4.4.2 Le formalisme

Les électrons
• Un électron célibataire est représenté par un point.

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• Une paire d’électrons est représentée par un trait.
• Lorsque le trait se trouve sur un atome, il représente la paire d’électrons de
l’atome.
• Dans le cas de la liaison ionique, l’attraction électrostatique peut être
représentée par un pointillé entre les 2 ions.

Les charges
• Une charge entière est dessinée à proximité de la formule de Lewis de l’élément
porteur de la charge, si possible en face du contre-ion (ion de charge opposée).

3.4.4.3 Le dessin de la formule développée de composés ioniques simples


Voilà comment procéder pour dessiner la formule développée des composés ioniques :
Enlever les électrons de la couche externe du/des métal/métaux.
Transférer les électrons au(x) non-métal/non-métaux pour compléter son/leur octet.
Enfin, ajouter les charges des ions (et les pointillés).

Exemple : Na2O

Sodium : Symbole : Na Cation : Na+

Formule de Lewis: Na • - 1 e- Formule de Lewis: Na+

Oxygène: Symbole : O Anion : O2-

..O..
2- 2- - -
Formule de Lewis: . O . + 2 e- Formule de Lewis: = O ou O
Comme le sodium donne son électron à l’oxygène, les deux éléments sont liés l’un avec
l’autre par une liaison ionique.
- - +
Formule développée : Na+ O Na

3.4.5 L'électronégativité
3.4.5.1 Généralités
Linus Carl PAULING, chimiste américain né en 1901 et
décédé le 19 août 1994. Prix Nobel de Chimie en 1954 pour
ses travaux sur la nature de la liaison chimique, Pauling reçut
aussi le Prix Nobel de la Paix en 1962 pour son opposition
aux armes atomiques.

En 1932, Pauling a eu l'idée de mesurer la " facilité" qu'à un


atome à attirer les électrons des autres éléments par un
indice basé sur des considérations énergétiques. Il a établi
ainsi une échelle des électronégativités.

L'indice d'électronégativité, ε ou E, est la mesure de la tendance que possède


un atome d'un élément à attirer des électrons lorsqu'il se lie avec d'autres atomes.
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• Les valeurs de l'indice d'électronégativité se trouvent dans le tableau périodique. La
valeur la plus petite est 0.7 et la plus grande 4.
Dans le tableau périodique, d'une manière générale, l'électronégativité augmente
- de la gauche vers la droite dans la même période.
- du bas vers le haut dans une même colonne.
Ainsi les éléments qui ont beaucoup d’électrons sur leur couche externe, comme les
halogènes, ont aussi un indice d’électronégativité élevé, alors que les métaux alcalins ont
les indices les plus bas.

3.4.5.2 Le cas de la liaison ionique


Jusqu’à présent nous avons utilisé le nombre d’électrons sur la couche externe pour
déterminer si un atome allait former un cation ou un anion. Bien que cette technique soit
simple et pratique, elle a ses limites et possède des inconvénients.
Premièrement, elle ne nous permet pas de déterminer si les atomes feront des
liaisons ioniques ou d’un autre type.
Deuxièmement, on ne peut pas savoir si les atomes qui ont 4 électrons sur la
couche externe, formeront des anions et des cations.
L’utilisation des indices d’électronégativité permet de résoudre ses problèmes.

L’expérience a montré qu’une liaison entre deux atomes avait un caractère ionique
marqué, lorsque la différence d’électronégativité entre les deux atomes impliqués dans la
liaison était supérieure ou égale à 1.5.

La liaison ionique est le mode de liaison utilisé entre deux atomes dont la différence
d'électronégativité est plus grande ou égale à 1,5. (∆Ε ≥ 1,5 ).

Graphite diamant

3.5.1 Généralités
Nous avons vu au paragraphe précédent que deux atomes d’une molécule forment une
liaison ionique, si leur différence d’électronégativité était plus grande ou égale à 1.5.
Quant est-il si la différence d’électronégativité est inférieur à 1.5 ?
Même si un atome avec un couche électronique incomplète cherche à acquérir un couche
complète en perdant ou en gagnant des électrons, certains atomes ne sont pas assez
électronégatifs pour pouvoir arracher les électrons de leur partenaire de liaison. Dans ce
cas, les 2 atomes vont partager leur électrons externes par recouvrement des deux
orbitales contenant chacune un électron célibataire.
Les liaisons chimiques 15
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Une liaison où les atomes partagent leur électrons externes s’appelle une liaison
covalente.
Il existe trois types de liaisons covalentes :
a) covalentes pures b) covalentes polaires c) covalentes de coordination
Dans ce cours, nous n’aborderons que les liaisons covalentes pures et polaires

3.5.2 La liaison covalente pure


La liaison covalente pure est le mode de liaison utilisé entre deux éléments dont la
différence d'électronégativité est nulle ( ∆Ε = 0).

Exemple : Le dichlore, un gaz de formule brute: Cℓ2.

Recouvrement des orbitales et mise Molécule de


en commun des 2 célibataires pour gaz chlore
former 1 paire d’électrons.

La formule développée de cette molécule est :

Lorsque les atomes partagent plusieurs paires de liaison, on dit qu'ils forment des liaisons
multiples.

Exemples :
Une liaison covalente double : une liaison covalente triple :
la molécule de dioxygène O2 - la molécule de diazote N2

N N

3.5.3 La liaison covalente polaire

La liaison covalente polaire est le mode de liaison utilisé entre deux éléments dont la
différence d’électronégativité est supérieure à 0, mais inférieure à 1.5. (0 < ∆Ε < 1.5).

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Dans une liaison covalente polaire, la paire de liaison subit l'influence de l'atome le plus
électronégatif vers lequel elle se déplace, engendrant ainsi une polarité (présence de
pôles électriques) de la liaison.
La probabilité de rencontrer la paire formant le doublet de liaison est alors plus grande au
voisinage de l'atome le plus électronégatif. Ce déplacement de la paire a pour
conséquence la création de fraction de charges dans la molécule.
- sur l’atome le plus électronégatif apparaît une charge partielle (ou fraction de
charge) négative (charge inférieure à la charge de l'électron), on la note : δ-.
- sur l'atome le moins électronégatif apparaît une charge partielle (ou fraction de
charge) positive : δ+.

La liaison est dite polarisée et la polarité de la liaison augmente avec la différence


d'électronégativité.

Exemples :
- La molécule d'acide chlorhydrique
constituée d'un atome d'hydrogène et
d'un atome de chlore.
Le chlore, plus électronégatif que
l'hydrogène, a tendance à attirer les
électrons de la paire de liaison.

- La molécule d'eau - Le gaz carbonique


(dioxyde de carbone)

- Le chlorure de phosphore - Le monoxyde de dibrome

3.5.4 La formule développée de corps simples contenant soit à la fois une/des


liaison(s) ionique(s) et covalente(s), soit uniquement des liaisons covalentes

Rappels :
Dans la formule développée, les éléments sont représentés par leur formule de Lewis.
Ce n’est pas parce que deux éléments se trouvent l’un à côté de l’autre dans la formule
brute d’une molécule, qu’ils sont forcément liés entre eux dans cette dernière.

Les liaisons chimiques 17


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3.5.4.1 Formalisme
Les électrons
• Un électron célibataire est représenté par un point.
• Une paire d’électrons est représentée par un trait.
• Lorsque le trait se trouve sur un atome, il représente la paire d’électrons de
l’atome.
• Lorsque le trait se trouve entre deux atomes, il représente la liaison covalente qui
est formée par la paire d’électrons que partagent les 2 atomes.
Les charges
• Si la liaison est ionique, une charge entière est dessinée à proximité de la formule
de Lewis de l’élément porteur de la charge, si possible en face du contre ion (ion de
charge opposée).
• Si la liaison est covalente polaire, une charge partielle (ou fraction de charge) est
dessinée à côté de la structure de Lewis de l’élément porteur de la charge, si
possible à proximité de la liaison covalente polaire correspondante.

3.5.4.2 Procédure

3.5.4.2.1 La formule développée des corps simples contenant soit à la fois une/des
liaison(s) ionique(s) et covalente(s)

Voilà comment procéder pour dessiner la formule développée des corps simples
contenant soit à la fois une/des liaison(s) ionique(s) et covalente(s) :

Nous prendrons la molécule Na2CO3, en exemple, pour illustrer la démarche


Chercher quels sont les atomes qui forment une/des liaison(s) ionique(s) puis
procéder comme pour les composés ioniques :
- Enlever les électrons de la couche externe du/des métal/métaux.
- Transférer les électrons au(x) non-métal/non-métaux pour compléter son/leur
octet.
- Enfin, ajouter les charges des ions (et les pointillés).

Dans Na2CO3, les liaisons ioniques se trouvent entre les atomes de sodium et
d’oxygène.

Na+ - O.
Na+ - O.
Lier tous les autres éléments de la molécule entre eux en faisant en sorte
a) que tous les électrons célibataires soient utilisés
b) que 2 atomes identiques ne soient pas liés entre eux

Dans Na2CO3, il y a encore l’atome de carbone et 2 atomes d’oxygène à lier en


utilisant tous les électrons célibataires sans lier 2 atomes identiques entre eux.

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Na+
-O Na+
-O
.
Na+ - O . .C. . Na+ -O
. .. C
O O
Dessiner toutes les charges partielles.

Voilà la formule développée de Na2CO3,

Na+ - O
δ−
δ−
Na+ -O C
4δ+
2δ−
O
3.5.4.2.2 La formule développée des corps simples contenant uniquement une(des)
liaison(s) covalente(s)

Dessiner la formule de Lewis de tous les atomes de la molécule.

Lier tous les éléments de la molécule entre eux en faisant en sorte que
a) L’atome le moins électronégatif est lié à l’atome le plus électronégatif
b) tous les électrons célibataires soient utilisés.
c) 2 atomes identiques ne soient pas liés entre eux.

3.6 La valence et le nombre d’oxydation


Dans une molécule, chaque atome peut être caractérisé par deux valeurs :
- sa valence
- son nombre d’oxydation.

3.6.1 La valence
La valence indique le nombre d'électrons que l’atome met en jeu pour former des liaisons
avec d'autres atomes, quel que soit le type de liaison.
La valence est donc un nombre entier positif.

3.6.2 Son nombre d'oxydation (N.O.)


3.6.2.1 Généralités
Le nombre d’oxydation indique les charges entières ou partielles portées par un atome
lorsqu'il a formé des liaisons. Il tient compte de la polarité de la liaison.
• Le nombre d’oxydation est un nombre entier précédé d’un signe ‘’+’’ ou ‘’-‘’.
• Comme pour la valence, le nombre entier indique le nombre d’électrons mis en jeu
par l’atome.
Les liaisons chimiques 19
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• Un signe ‘’+’’ indique que l’atome à une charge entière ou partielle positive.
• Un signe ‘’-’’ indique que l’atome à une charge entière ou partielle négative.

La plupart des éléments possèdent plusieurs nombres d'oxydation suivant les molécules
auxquelles ils appartiennent. Les principaux nombres d'oxydation sont répertoriés dans le
tableau périodique.

3.6.2.2 Quelques règles


• Le nombre d'oxydation des éléments dans les molécules des corps purs simples
est toujours 0. (il n’est pas indiqué dans le tableau périodique)
• Dans les molécules que nous étudierons :
o le nombre d'oxydation de l'oxygène est généralement de -2
o le nombre d'oxydation de l'hydrogène est généralement de +1.
• La somme des nombres d'oxydation de tous les atomes d'une molécule est toujours
nulle, car une molécule est toujours neutre.
• On indique toujours le nombre d’oxydation d’un seul atome, même s’il apparaît
plusieurs fois dans la molécule.
Exemple : SO2 N.O. de l’oxygène : -2 (x2) N.O du soufre : +4

3.6.3 Quelques exemples


3.6.3.1 Les molécules
formule formule développée atome valence N.O. somme des
brute N.O.
Cℓ2 Cℓ
Cℓ
HCℓ
H

MgCℓ2

Atome Valence N.O. Somme


des N.O.
Recherchez le N.O. de tous les Mg
atomes dans la molécule Mg(MnO4)2.
Mn
O

Trouvez la formule brute de tous les chlorures possibles de l'élément mercure.

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3.6.3.2 Les ions

Dans les ions, la somme des nombre d’oxydation n’est pas nulle, comme c’est le cas dans
les molécules, car les ions ne sont pas neutres. Dans un ion, la somme des nombres
d’oxydation, est égale à la charge de l’ion

formule formule développée atome valence N.O. somme des


brute N.O.

NO2-

CℓO-

3.7 Les liaisons intermoléculaires


3.7.1 Introduction
Les liaisons intermoléculaires sont les liaisons qui ont lieu entre les molécules, à l’état
liquide ou solide, et qui permettent la cohésion de la matière. Celles-ci sont dues à des
forces d'attraction électrostatique, qui s'exercent entre les molécules.
Dans les macromolécules (molécules très grandes), les forces d'attraction électrostatique
peuvent s’exercer entre les différentes parties de la même molécule. C’est le cas dans les
protéines.
En général, les liaisons intermoléculaires sont bien plus faibles que les liaisons
covalentes entre les atomes d'une même molécule ; mais malgré leur faiblesse, les
liaisons intermoléculaires jouent un rôle fondamental dans la nature. Elles sont à l'origine
des propriétés physiques, chimiques et biologiques des corps.

3.7.2 Principe
Une liaison intermoléculaire est toujours une attraction électrostatique, c’est-à-dire qu’elle
se base sur le fait qu’une zone électriquement positive d’une molécule, est attirée par une
zone électriquement négative d’une autre molécule, et vice-versa.
Nous avons vu que, dans les composés ioniques, les cations sont entourés d’anions et
vice-versa et que, par conséquent, il n’est pas possible de savoir quel cation est associé à
quel anion. Dans les solides ioniques, il n’est donc pas possible de distinguer les
attractions électrostatiques intra- et intermoléculaires d’où la notion de maille cristalline.
Ceci est différent pour les composés covalents polaires. Ces derniers contiennent des
charges partielles, dans la molécule, et donc des zones positives et négatives appelées
pôles. Ainsi lorsque deux molécules covalentes polaires sont à proximité l’une de l’autre,
le pôle positif d’une molécule est attiré par le pôle négatif de la deuxième molécule. On a
donc une attraction électrostatique entre les molécules, cette attraction forme la liaison
intermoléculaire. Comme la présence d’un pôle positif dans une molécule implique
forcément la présence d’un pôle négatif, car la molécule est neutre, on dit que la molécule
contient un dipôle et l’attraction électrostatique intermoléculaire correspondante s’appelle
une attraction dipôle-dipôle électrique.

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attraction électrostatique
δ+ δ-
A B
δ+ δ-
A B

La force de l’attraction dipôle-dipôle électrique augmente avec la polarité de la liaison


entre les deux atomes de la liaison, c’est-à-dire avec la différence d’électronégativé entre
les atomes.
Ainsi les attractions électrostatiques sont les plus fortes dans les solides ioniques, car la
différence d’électronégativé des atomes est grande (formation de charges entières).

3.7.3 La liaison hydrogène

3.7.3.1 Définition
Lorsque l’attraction électrostatique intermoléculaire de type dipôle-dipôle a lieu entre un
atome d’hydrogène et un 2ème atome plus électronégatif porteur d’une paire libre (N, O, S,
F, Cℓ, Br etc.), on parle de liaison (ou de pont) hydrogène. Dans cette liaison,
l’hydrogène est toujours le pôle positif.

δ- δ+ δ-
A H B
3.7.3.2 Cas de l’eau
−H forment un angle d'environ 105 ° et
Dans les molécules d’eau, les liaisons covalentes O−
sont fortement polarisées en raison de la grande différence d'électronégativité entre
l'oxygène et l'hydrogène (∆E = 1,2).
Les molécules d’eau forment des liaisons hydrogène entre elles, le pôle positif étant les
atomes d’hydrogène (δ+) et le pôle négatif étant l’atome d’oxygène (2δ-) avec ses deux
paires libres.
Les liaisons hydrogènes sont très importantes dans l'eau, car bien que plus faibles que les
liaisons covalentes, elles sont très nombreuses. Leur importance est telle qu’elles
modifient considérablement les températures d'ébullition et de fusion de l’eau qui sont
anormalement élevées pour sa masse moléculaire :
L’eau, étant à priori un composé léger, on s’attendrait à ce qu’elle soit gazeuse comme
ses composés parents H2S et H2Se. En fait, les ponts hydrogènes lient fortement les
molécules d’eau en elles, ce qui se traduit par un état liquide.

Les liaisons chimiques 22


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2δ-
-

O O
δ+ δ+ δ+ δ+
δ+H Hδ + δ+H Hδ +
2δ-

O
δ+ δ+ Liaisons
δ+H Hδ + hydrogène

2δ - 2δ -

O O
δ+ δ+ δ+ δ+
δ+H Hδ + δ+H Hδ +
A l'état liquide comme dans la glace, les molécules d'eau sont associées par des liaisons
hydrogène entre molécules.

De même, le point d’ébullition est élevé, car pour vaporiser les molécules, il faut fournir
beaucoup d’énergie, et donc de chaleur, pour casser les ponts hydrogène.

Molécule H2O H2S H2Se


Etat physique à liquide gaz gaz
20°C
Température de 0 -86 -65,3
fusion (°C)
Température
100 - 60,6 - 41,2
d'ébullition (°C)

3.7.3.3 Cas de l’ADN


En biologie, il y a d'innombrables cas où les liaisons hydrogène jouent un rôle important.
Citons simplement ici les liaisons entre paires de bases dans les molécules en double
hélice d'acide nucléiques ADN (voir cours de biologie).

Liaisons hydrogène

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3.7.4 La liaison métallique
Les liaisons des atomes, dans les métaux, sont différentes des liaisons des atomes dans
les composés covalents ou ioniques. L’atome d'un métal ne possède généralement qu’un
ou deux électrons externes et il ne peut pas, en s'unissant par paires d'électrons avec les
atomes voisins, réaliser l'octet.
Le modèle actuel de la liaison métallique considère que les électrons externes des atomes
métalliques sont "délocalisés" c'est-à-dire qu’ils sont mis en commun pour former un
nuage dans lequel ils passeraient aisément d'un atome à l'autre.
Le métal apparaît donc comme constitué d'ions positifs (l’atome sans ses électrons
externes) qui sont disposés en réseau et qui baignent dans une mer d'électrons
mobiles. L'union entre les atomes dans les métaux est très forte, au point qu'il n'est pas
aisé de les séparer.
ion positif

Les forces de liaisons issues d'un atome sont distribuées sphériquement avec autant
d'autres atomes qu'il est possible d'en assembler autour de lui. Il s'ensuit:
• une masse volumique élevée due à l'empilement compact des atomes.
• une bonne conductibilité électrique et calorifique due à la présence des électrons
mobiles.

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