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L'Assemblée autorise la privatisation de la Française des Jeux


04/10/2018 13:42:39 GMT+02:00
#887512 DGTE 803 MKM24 (4) AFP (475)

PARIS, 4 oct 2018 (AFP) - L'Assemblée nationale a autorisé jeudi la privatisation de la Française des
Jeux (FDJ) dans le cadre du projet de loi Pacte, malgré de vives critiques de l'opposition dénonçant la
logique économique de l'opération et les risques accrus d'addiction aux jeux.

En première lecture, les députés ont voté, par 48 voix contre 12, l'article du projet de loi qui permet le
transfert au privé de la majorité du capital de la FDJ, actuellement détenu à 72% par l'Etat, celui-ci
devant conserver "au minimum" 20% des parts, selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

La FDJ détient en France le monopole des jeux de tirage et de grattage. Le texte maintient ce monopole
mais pour une durée limitée à 25 ans. Il pose aussi le principe d'une refonte de la régulation des jeux
d'argent et de hasard par ordonnances, celle-ci devant précéder la privatisation.

L'Assemblée avait auparavant donné son feu vert à l'Etat pour procéder à la vente de tout ou partie des
actifs qu'il détient dans Aéroports de Paris (ADP). Ces cessions, auxquelles doit s'ajouter celle d'actifs
d'Engie (ex-GDF), doivent servir à alimenter un fonds de 10 milliards d'euros pour l'innovation de
rupture.

Comme pour ADP, les groupes d'opposition ont vivement dénoncé cette privatisation. A l'exception de
l'UDI-Agir "plutôt favorable" selon Laure de La Raudière, tous ont défendu en vain des amendements
pour supprimer l'article.

Pour le groupe LR, Daniel Fasquelle a notamment dénoncé une "opération court-termiste" et Fabien Di
Filippo une "aberration économique".

A gauche, l'Insoumis Alexis Corbière s'est dit "radicalement opposé" à cette privatisation qui est "une
mauvaise opération" financière, invoquant notamment "les désastres" de l'addiction aux jeux, Régis
Juanico (app. PS) appelant aussi à une régulation "puissante".

Les communistes ont exposé des arguments similaires, dénonçant "une erreur qui aura de graves
conséquences en terme de santé publique". "M. le ministre, vous jouez avec le jeu, vous jouez avec le
feu", a lancé Pierre Dharréville.

M. Le Maire a assuré en retour que le gouvernement entendait "réguler davantage" le jeu, mais a tenu à
"déconnecter complètement" cet aspect de la privatisation. Il a observé que les jeux avaient "explosé",
alors que l'entreprise était publique, avec une hausse de "64% de chiffre d'affaire en dix ans".

Le fichier des interdits de jeux sera "amélioré", a-t-il insisté, le texte prévoyant en outre que les
buralistes pourront demander leur carte d'identité aux mineurs.

Il y aura une autorité de régulation "parfaitement indépendante", mais au moins dans un premier
temps, les casinos resteront sous l'autorité du ministère de l'Intérieur, a précisé le ministre, alors que
des élus plaidaient pour inscrire dans la loi une autorité unique.

La FDJ, dont la privatisation n'est pas attendue avant 2019, a enregistré 15,1 milliards d'euros de mises
en 2017. L'Etat empoche chaque année plus de trois milliards d'euros prélevés sur les mises des 26
millions de joueurs, une manne qui sera maintenue.

chl/reb/ggy/spi

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