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Une piste pour la conjecture de Goldbach

1 Définitions
Dfinition 1 On note S la relation sur (N− {1}) × N définie comme suit:

(x, m) ∈ S si et seulement si
 
Il existe un ensemble d’entiers premiers {p 1 , .., p m } de cardinal m,
Pm .
tel que x = i=1 pi

(x, m) ∈ S signifie donc que x peut s’écrire comme une somme de m entier(s)
premier(s).

Remarque 2 La nécessité d’exclure x = 1 est directement liée à la définition


de S. Si l’on n’excluait pas 1 alors (x, m) ∈ S signifierait que x peut s’écrire
comme une somme contenant m entier(s) premier(s).

Proposition 3 La définition de la relation S a les conséquences suivantes:

1. Si (x, 0) ∈ S alors x = 0; si (x, 1) ∈ S alors x est premier.


2. En général, la relation S n’est pas fonctionnelle.
3. Pour tout x de N− {1}, il existe m de N tel que (x, m) ∈ S.

Proof. Elles sont élémentaires

1. Evident vu les notations.


2. En effet:

6 = 2+2+2 donc (6, 3) ∈ S; 6 = 3+3 donc (6, 2) ∈ S mais 2 6= 3.

3. On distingue les cas x pair et impair: on décompose alors x comme somme


de termes égaux à 2, ou comme somme de 3 et d’un pair.

Dfinition 4 Considérons deux relations R sur F × G et T sur H × J. Soit


x ∈ F et y ∈ H.
On dit que R(x) peut être égale à T (y) si et seulement si il existe x ∈ F,
y ∈ H et m ∈ G ∩ J (évidemment G ∩ J 6= ∅) tel que (x, m) ∈ R et (y, m) ∈ T ,

on notera alors R(x) = T (y).
On dira alors que R(x) peut être égale à T (x). De la même manière, on écrira

pour une relation R que R(x) = n ⇔ (x, n) ∈ R. On dira alors que R(x) peut
être égale à n.

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Proposition 5 Propriétés de =

1. = est réflexive.

2. = est symétrique.

3. En général, = n’est pas transitive.

Proof. Non détaillées en totalité

1. Evidente.
2. Evidente par preuve formelle directe si on veut, mais surtout en raison

même de l’écriture de la définition de =.
3. On considère P = {(0, 1) , (0, 2)}, Q = {(4, 2) , (4, 3)} et R = {(7, 3) , (7, 4)}
alors    
ê ê ê
P (0) = Q(4) et Q(4) = R(7) ; P (0) = R(7) .


Remarque 6 R(x) = n traduit le fait que n fait partie de l’ensemble des

”valeurs prises” par la relation R en x, c’est à dire (x, n) ∈ R. = ”peut être com-
pris” comme une généralisation de l’égalité (=) pour des ”objets mathématiques”
prenant plusieurs valeurs. Dans le cas d’ensemble de valeurs prises réduit à un

singleton, la relation = prend la forme particulière =.

Corollaire 7 Sous les notations précédentes


   
ê ê ê
P (x) = k et Q(y) = k ⇒ P (x) = Q(y) .

Proof. Direct à partir de la définition.

1.1 Compléments

Le contraire de = est 6=. Considérons deux relations R sur F ×G et T sur H ×J.
Soit x ∈ F et y ∈ H. Alors R(x) est ”strictement différent”, ou différent, de T (y)
si et seulement si n’il existe aucun m ∈ G∩J tel que (x, m) ∈ R et (y, m) ∈ T , on
notera alors R(x) 6= T (y). On notera R(x) 6= T (y). Evidemment, si G ∩ J = ∅,
alors R(x) est différent de T (y).
ê ê ê ê
On définit également les notations suivantes ≤, <, ≥, > respectivement
”peut être inférieur ou égal”, ”peut être strictement inférieur”, ”peut être
supérieur ou égal”, ”peut être strictement supérieur” ainsi que leurs négations
répectives >, ≥, <, ≤.
ê ê ê
R(x) ≤ T (y) signifie qu’il existe n et m tel que R(x) = n, T (y) = m et

n ≤ m. Cette écriture peut également s’employer ainsi : R(x) ≤ m signifie

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ê ê
qu’il existe n tel que R(x) = n et n ≤ m. Le contraire de R(x) ≤ T (y) est
ê ê
R(x) > T (y) et signifie qu’il n’existe aucun n et m tel que R(x) = n, T (y) = m
et n ≤ m. De la même manière, R(x) > m signifie qu’il n’existe aucun n tel que
ê ê
R(x) = n et n ≤ m, c’est à dire que quelque soit n tel que R(x) = n, n > m.
Les définitions des autres opérateurs précédemment cités ”suivent la même
logique”.

2 Propriétés de la relation S

Proposition 8 Soit x un élément de N− {1} et S la relation définie en section.


Si x est supérieur ou égal à 5, alors le cardinal |{m ∈ N / (x, m) ∈ S}|
est strictement supérieur à 1, c’est à dire S(x) peut prendre plusieurs valeurs si
x ≥ 5.
Proof. On fait une preuve par récurrence. Démontrons que la propriété P (k)
suivante est vraie pour tout k entier supérieur ou égal à 5:

P (k) : ∀j ∈ N ( 5 ≤ j ≤ k ⇒ |{m ∈ N / (j, m) ∈ S}| > 1 ) .

1. Base k = 5

On sait que (5, 1) est élément de S puisque 5 est premier donc S(5) = 1 ;

par ailleurs S(5) = 2 puisque 5 = 2 + 3 . D’où le résultat.
2. Pas de récurrence
Supposons P (k) vraie. Considérons l’ensemble {m ∈ N / (k + 1, m) ∈ S}.

• Si k + 1 = 6, alors {m ∈ N / (k + 1, m) ∈ S} = {2, 3} puisque


6 = 3 + 3 et 6 = 2 + 2 + 2, d’où P (k + 1).
• Si k + 1 > 6, alors k − 1 ≥ 5.
Vu l’hypothèse P (k), on sait que k − 1 peut s’écrire sous forme d’au
moins deux sommes de nombres premiers. Par suite
ê ê
S(k − 1) = n1 et S(k − 1) = n2 avec n1 6= n2 .

En ajoutant le nombre premier 2 à chacune il vient:


ê ê
S((k − 1)+2) = n1 +1 et S((k − 1)+2) = n2 +1 avec n1 +1 6= n2 +1.

ce qui prouve P (k + 1).

Remarque 9 Il faut noter que la relation S est fonctionnelle pour les valeurs 0,
2, 3 et 4. On a alors S(0) = 0, S(2) = 1, S(3) = 1 et S(4) = 2. On remarquera

que le fait que S soit fonctionnelle pour ces valeurs explique que symbole = peut
”se simplifier” en =.

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Proposition 10 Linéarité de S
Soit x1 et x2 deux éléments de N− {1}; il existe des entiers naturels n1 et
ê ê
n2 tels que S (x1 ) = n1 et S (x2 ) = n2 .
Alors pour tout λ de N, on peut écrire :

S (x1 + λx2 ) = n1 + λn2 .

⇒ S(x1 + λx2 ) = S(x1 ) + λS(x2 )

Proof. Vu les notations choisies, on peut écrire:


n1
X n2
X
x1 = pi et x2 = qj avec les pi et qj premiers.
i=1 j=1

Mais alors
n1
X n2
X n2
X
x1 + λx2 = pi + qj + ... + qj ,
i=1 j=1 j=1
| {z }
λ fois

d’où le résultat. La dernière implication découle directement de la définition



de =.

Proposition 11 Soit x de N− {1} et m de N tels que



(x, m) ∈ S c’est-à-dire S(x) = m;

alors
x ≥ 2m.
Proof. x peut s’écrire comme une somme de m nombres premiers supérieurs
ou égaux à 2, d’où le résultat.

Proposition 12 Soit x de N− {1}. Il existe alors k de N tel qu’on puisse écrire


:
x = 2k + ε avec (ε = 0 si x est pair, ε = 1 si x est impair) .
Alors

• pour tout entier m vérifiant (x, m) ∈ S, on a : m ≤ k;


• de plus

S(x) = k.

Proof.
• Vu que 2 et 3 sont les plus petits premiers, les sommes les ”plus longues”
pour exprimer l’entier x seront une somme de 2 si x est pair, une somme
de 2 complétée d’un 3 si x est impair; donc pour tout m vérifiant (x, m) ∈
S, on a m ≤ k.

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• Montrons que x peut s’écrire comme une somme de k nombres premiers.

– Si x = 0, alors k = 0 et S(x) = 0.
– Sinon, écrivons x = (ε + 2) + 2(k − 1), sachant k ≥ 1. Or ε + 2 ne
peut s’écrire que sous forme d’une seule somme de nombres premiers,
réduite à un terme; par suite (ε + 2, 1) ∈ S.
Par ailleurs, (2, 1) ∈ S.
On utilise alors la proposition de linearité. Il vient
 
 ê
S (x) = S (ε + 2) + (k − 1). (2)  = 1 + (k − 1) .1,

| {z } | {z } |{z}
x1 λ x2

c’est-à-dire : S (x) = k.

ce qu’il fallait démontrer.

3 Preuve via la récurrence

Remarque 13 La conjecture de Goldbach est vérifiée jusqu’à de grandes valeurs.


Supposons qu’elle soit vérifiée jusqu’au rang x − 1, c’est à dire que tout les en-
tiers naturels compris entre 6 et x − 1 peuvent s’écrire comme une somme de 3
entiers premiers.

Montrons alors que la conjecture de Goldbach peut être vérifiée alors pour le
rang x. Pour cela étudions les propriétes de S

Proposition 14 Soit x de N− {1} , et m un élément de N supérieur ou égal à


4, tel que (x, m) ∈ S. Soit p un entier naturel premier tel que :
Alors si x − p ≥ 2(m − 1) et x − p − 4 ≥ 18, on peut écrire que

(x − p, m − 1) ∈ S

c’est-à-dire : S (x − p) = m − 1

Proof. Remarquons avant toute chose que la condition x − p ≥ 2(m − 1) est


directement liée à la proposition relative à la valeur minimale de x. En effet
pour que S(x − p) aie une chance de pouvoir être égale à m − 1, il faut donc
impérativement que x − p ≥ 2(m − 1).

Montrons maintenant que si x − p ≥ 2(m − 1), alors (x − p, m − 1) ∈ S c’est-



à-dire : S (x − p) = m − 1. Il nous faut donc montrer que x − p peut s’écrire
comme une somme de m − 1 entiers premiers. Trois cas sont alors possibles :

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soit m − 1 ≡ 0 [3], soit m − 1 ≡ 1 [3], soit m − 1 ≡ 2 [3],

1. Si m − 1 ≡ 0 [3], alors il existe un entier n tel que m − 1 = 3n.


On a supposé que x − p ≥ 2(m − 1), sachant m − 1 = 3n, il est évident
que x − p ≥ 2 × 3n ⇒ x − p ≥ 6n, d’après cette écriture, il est évident que
x − p puisse s’écrire comme une somme de n entiers supérieurs ou égaux
à 6.
n
P
⇒ x−p = xi avec xi ≥ 6. D’autre part, il est évident que les xi sont
i=1 1≤i≤n
inférieur à x. Or, notre hypothèse de récurrence est que tout les entiers
naturels de 6 à x − 1 peuvent s’écrire comme une somme de 3 premiers
(conjecture de Goldbach), donc les xi peuvent s’écrire comme une somme
Pn
de 3 premiers. Or x − p = xi , donc x − p peut s’écrire comme une
i=1
somme de 3n premiers. Comme m − 1 = 3n, on peut par conséquent
affirmer que x − p peut s’écrire comme une somme de m − 1 premiers.

⇒ S(x − p) = m − 1
2. m − 1 ≡ 1 [3], alors il existe un entier n tel que m − 1 = 3n + 1.

Montrons que S(x − p − 2) = m − 2, ainsi nous aurons prouvé que

S(x − p) = m − 1.

On a supposé que x − p ≥ 2(m − 1), donc x − p − 2 ≥ 2(m − 2). Comme


m − 1 = 3n + 1, alors m − 2 = 3n, sachant x − p − 2 ≥ 2(m − 2), il est
évident que x − p − 2 ≥ 2 × 3n ⇒ x − p − 2 ≥ 6n, d’après cette écriture,
il est évident que x − p puisse s’écrire comme une somme de n entiers
supérieurs ou égaux à 6.
n
P
⇒ x−p−2 = xi avec xi ≥ 6. D’autre part, il est évident que les
i=1 1≤i≤n
xi sont inférieur à x. Or, notre hypothèse de récurrence est que tout les
entiers naturels de 6 à x − 1 peuvent s’écrire comme une somme de 3
premiers (conjecture de Goldbach), donc les xi peuvent s’écrire comme
n
P
une somme de 3 premiers. Or x − p − 2 = xi , donc x − p − 2 peut
i=1
s’écrire comme une somme de 3n premiers. Comme m − 2 = 3n, on peut
par conséquent affirmer que x − p − 2 peut s’écrire comme une somme de
m − 2 premiers.
ê ê
⇒ S(x − p − 2) = m − 2 ⇒ S(x − p) = m − 1.
3. m − 1 ≡ 2 [3], alors il existe un entier n tel que m − 1 = 3n + 2.

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Montrons que S(x − p − 4) = m − 3, ainsi nous aurons prouvé que

S(x − p) = m − 1.

On a supposé que x − p ≥ 2(m − 1), donc x − p − 4 ≥ 2(m − 3). Comme


m − 1 = 3n + 2, alors m − 3 = 3n, sachant x − p − 4 ≥ 2(m − 3), il est
évident que x − p − 4 ≥ 2 × 3n ⇒ x − p − 4 ≥ 6n, d’après cette écriture,
il est évident que x − p puisse s’écrire comme une somme de n entiers
supérieurs ou égaux à 6.
n
P
⇒ x−p−4 = xi avec xi ≥ 6. D’autre part, il est évident que les
i=1 1≤i≤n
xi sont inférieur à x. Or, notre hypothèse de récurrence est que tout les
entiers naturels de 6 à x − 1 peuvent s’écrire comme une somme de 3
premiers (conjecture de Goldbach), donc les xi peuvent s’écrire comme
n
P
une somme de 3 premiers. Or x − p − 4 = xi , donc x − p − 4 peut
i=1
s’écrire comme une somme de 3n premiers. Comme m − 3 = 3n, on peut
par conséquent affirmer que x − p − 4 peut s’écrire comme une somme de
m − 3 premiers.
ê ê
⇒ S(x − p − 4) = m − 3 ⇒ S(x − p) = m − 1.
Il faut noter que la condition m ≥ 4, trouve ici sa justification dans le fait
que nous utilisons l’hypothèse selon laquelle la conjecture de Goldbach est
vérifée jusqu’à x − 1. Si on considerait des valeurs de m inférieur à 4,
alors m − 1 serait inférieur à 3 et nous ne pourrions pas, alors, utiliser
notre hypothèse de récurrence. La conditon x − p ≥ 24 est impos par la
dmonstration.

Proposition 15 Soit x de N− {1}, x − 4 ≥ 18 et m un élément de N supérieur


ê ê
ou égal à 4, tel que (x, m) ∈ S, c’est à dire S(x) = m, alors S(x) = m − 1

Proof. S(x) = m, m ≥ 4

⇒ S(x + 5) = m + 1, car 5 est premier. Comme m + 1 ≥ 4, nous pouvons
écrire

S(x + 5 − 3) = m

⇒ S(x + 2) = m, comme m ≥ 4, nous pouvons écrire

S(x) = m − 1
Ce qu’il fallait démontrer.

Proposition 16 Tous les entiers naturels supérieurs ou égaux à 6 peuvent


s’écrire comme une somme de 3 entiers premiers. C’est à dire quelque soit

x de N− {1} tel que x ≥ 6, on peut écrire (x, 3) ∈ S, c’est à dire S(x) = 3.
Proof. Ecrivons x = 2k + ε avec (ε = 0 si x est pair, ε = 1 si x est impair).

Nous avons montré qu’alors S(x) = k.

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La conjecture de Goldbach est vérifiée jusque 22(= 18 + 4). Aussi, nous nous
intèressons aux entiers supérieurs à 22.
Si x > 22 alors k ≥ 4, d’après les propriétés de S(x), on a :

S(x) = k.

Si k = 4 alors d’après la proposition précédente, S(x) = 3. Si k > 4, alors

la proposition précédente nous indique que S(x) = k − 1.
ê ê
De même, si k − 1 = 4, alors S(x) = 3 sinon S(x) = k − 2.
etc...
En appliquant ainsi cette ”algorithme de descente”, on arrive à prouver que

S(x) = 3.
Ce qu’il fallait démontrer.

La conjecture de Goldbach est démontrée ?...

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