Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
Chapitre I : Le contrat
Article 1101 du code civil : « Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs
personnes s'obligent, envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas faire
quelque chose. »
Le contrat est un acte de volonté. Volontairement les partis concluent un contrat et
s’astreigne à des obligations.
Le contrat n’est pas toujours un écrit. Tout autour de nous. Dans la majorité il n’y a
pas d’écrit.
Les différents types de contrat :
1
Section I : La formation du contrat
Article 1108 du code civil : « Quatre conditions sont essentielles pour la validité d'une
convention :
- Le consentement de la partie qui s'oblige ;
- Sa capacité de contracter ;
- Un objet certain qui forme la matière de l'engagement ;
- Une cause licite dans l'obligation. »
I – La représentation
Définition : « aptitude d’origine légale, judiciaire ou contractuelle à exercer les droits
d’autrui et à agir pour le compte de cette personne dans la limite de l’investiture reçue. »
(M. Poumarede)
La représentation a plusieurs origines :
- Contractuelle : donner du pouvoir à quelqu’un (mandant)
- Légale : c’est la loi qui la désigne (dirigeant de l’entreprise)
- Judiciaire : juge va en décider (tutelle)
Pour que la représentation soit parfaite il faut que le représentant informe le contractant
qu’il agit en vertu d’un pouvoir, qu’il agit pour le compte de quelqu’un.
II – La capacité
Définition : « aptitude à acquérir un droit et à l’exercer » (M. Poumarede)
On acquit la pleine capacité juridique au jour de nos 18 ans.
2
L’insanité d’esprit lors de la conclusion du contrat
Article 414-1 du code civil : « Pour faire un acte valable, il faut être sain d'esprit. C'est à ceux
qui agissent en nullité pour cette cause de prouver l'existence d'un trouble mental au
moment de l'acte. »
Quand le contrat est conclu par une personne qui n’est pas sain d’esprit au moment
de la conclusion, l’acte est nul
III – Le consentement
A. La forme du consentement
Le consentement = volonté de contracter et cette volonté peut être exprimée par les parties
de n’importe quelle manière. Il peut être express (dit) ou déduit du comportement
(boulangerie quand on pose les sous sur le comptoir)
1. L’erreur
Article 1110 du code civil : « L'erreur n'est une cause de nullité de la convention que
lorsqu'elle tombe sur la substance même de la chose qui en est l'objet. Elle n'est point une
cause de nullité lorsqu'elle ne tombe que sur la personne avec laquelle on a intention de
contracter, à moins que la considération de cette personne ne soit la cause principale de la
convention. »
C’est se tromper.
a. L’erreur obstacle
Malentendu entre les parties qui empêche la formation du contrat, erreur sur la nature du
contrat
b. L’erreur sur la substance
Toutes erreurs n’amènent pas à la nullité du contrat, elles ne remettent en cause la validité
du contrat que si elles portent sur la substance du contrat
L’objet de l’erreur
La matière de la chose (en quoi elle est faite)
Les qualités essentielles de la chose (caractéristiques)
La personne pas retenue sauf si « intuiti personae » (personne choisie pour ses
qualités)
Les caractères de l’erreur
Déterminante du consentement (partie qui a commis l’erreur ne l’aurait pas
contracté si elle avait eu connaissance de la réalité ou aurait contracté le contrat
avec des conditions différentes)
Excusable (lorsqu’elle peut être évitée par la prise de précautions simples et
élémentaires)
3
2. Le dol
Article 1116 du code civil : « Le dol est une cause de nullité de la convention lorsque les
manœuvres pratiquées par l'une des parties sont telles, qu'il est évident que, sans ces
manœuvres, l'autre partie n'aurait pas contracté. Il ne se présume pas et doit être prouvé. »
C’est tromper (tromperie exécutée par une des parties)
4 ELEMENTS CONSTITUTIFS :
Elément matériel : manœuvres ou silence gardé (inaction)
Elément d’un cocontractant : l’un des deux parties
Elément intentionnel : la volonté de provoquer le consentement de l’autre
Déterminant du consentement
3. La violence
Article 1112 du code civil : « Il y a violence lorsqu'elle est de nature à faire impression sur
une personne raisonnable, et qu'elle peut lui inspirer la crainte d'exposer sa personne ou sa
fortune à un mal considérable et présent. On a égard, en cette matière, à l'âge, au sexe et à
la condition des personnes. »
C’est contracter sous l’emprise de la peur
4 ELEMENTS CONSTITUTIFS :
Contrainte physique ou morale sur la personne du contractant ou sur un tiers
Illégitime
Crainte grave
Déterminante du consentement
4
L’arrivée du terme Absence d’acceptation
(expiration du délai)
L’ABSENCE DE RENCONTRES
Révocation par l’offrant Silence sauf exception
DES VOLONTES
Décès de l’offrant Rétraction dans certains cas
Incapacité de l’offrant
I – La cause
Article 1131 du code civil : « L'obligation sans cause, ou sur une fausse cause, ou sur une
cause illicite, ne peut avoir aucun effet. »
Pourquoi les parties s’engagent ?
II – L’objet
A. La prestation attendue
Une action : faire quelque chose (payer le salaire)
Une inaction : ne pas faire quelque chose (non concurrence dans contrat de travail)
5
Rétroaction de la nullité à
la conclusion du contrat
Temps
Jugement prononçant la
Conclusion du contrat
nullité du contrat
Article 1134 du code civil : « Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux
qui les ont faites. Elles ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel, ou
pour les causes que la loi autorise. Elles doivent être exécutées de bonne foi. »
6
II – L’effet obligatoire à l’égard du juge
A. Le juge face aux termes du contrat
Le principe :
Le juge ne peut pas modifier les termes du contrat L’arrêt de Craponne
(Cassation, 6 mars 1876)
Il interprète le contrat en recherchant l’intention des parties
Exceptions :
Légales : la loi permet au juge de modifier le contrat
Le juge peut ordonner aux parties de renégocier le contrat
Article 1165 du code civil : « Les conventions n'ont d'effet qu'entre les parties
contractantes ; elles ne nuisent point au tiers, et elles ne lui profitent que dans le cas prévu
par l'article 1121. »