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DÉTERMINATION DE LA DISTANCE

D'UNE CÉPHÉIDE
Exercice proposé par :
Michel FAYE, lycée Louis Le Grand , Paris , France mfaye2@wanadoo.fr
Suzanne FAYE, Lycée Chaptal , Paris , France mfaye@club-internet.fr

On souhaite déterminer la distance entre la Terre et une étoile de type céphéide, grâce à
l’étude de la variation de son éclat apparent (cette notion est définie dans la suite) avec le temps.

1. Principe de la méthode

1.1. Définition et historique des céphéides


Une céphéide est une étoile de luminosité (La luminosité d'une étoile est sa puissance
lumineuse ; elle s'exprime en watts (symbole W)) périodique dans le temps, sa période T
dépendant de sa luminosité moyenne (la moyenne étant effectuée sur une période).
La première céphéide fut découverte par John Goodricke, en 1784, dans la constellation
de Céphée. C'est de là que vient le nom de ce type d’étoiles.

1. 2. Propriétés des céphéides


Pour une étoile de type céphéide, il y a compétition entre les forces gravitationnelles (qui tendent
à diminuer le rayon de l'étoile) et la dilatation thermique (due à l'élévation de la température dont
les réactions de fusion nucléaire au sein de l'étoile sont responsables) qui tend à augmenter le
rayon de l'étoile. Contrairement aux étoiles usuelles, comme le Soleil, cette compétition ne
trouve jamais d'état d'équilibre et il en résulte une oscillation périodique du diamètre de ces
étoiles.
En 1908, Henrietta Leavitt étudiant les céphéides des nuages de Magellan (galaxies
``satellites'' de la Voie Lactée), établit une relation entre leur luminosité moyenne Lmoy et leur
période T d'éclat apparent E. (L’éclat apparent d'une étoile est, par définition, la luminosité de
cette étoile que l'on reçoit depuis le point d'observation (ici la Terre), par unité de surface): Plus
la période T de l’éclat apparent de la céphéide est grande, plus sa luminosité moyenne Lmoy est
importante.

Sur le graphe ci-après, on représente en échelle log-log (c'est à dire en prenant une échelle
logarithmique à la fois pour l'axe des ordonnées et pour l'axe des abscisses) Lmoy exprimé en
luminosité solaire, L= 5,7.10 25 W en fonction de la période T de l’éclat apparent (exprimée en
jours).
Ainsi, à l'aide de ce diagramme, si l'on connaît la période T de l'éclat apparent de la
céphéide, on en déduit la luminosité moyenne Lmoy de cette céphéide.

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Luminosité
(en luminosité solaire )

Période (j)

1.3. Relation entre la distance d à laquelle se trouve une étoile, sa


luminosité L et son éclat apparent E
A une distance d de l'étoile (ici c'est la distance entre l'étoile et la Terre), sa luminosité se répartit
sur une sphère de rayon d, donc de surface S= 4.π.d 2 (cf figure ci-dessous).

Par définition de l'éclat apparent E, on a :

E= L/S E s'exprime donc en W/m2.

D'où : E= L/4.π.d2

Ainsi, connaissant E et L, on en déduit d, grâce à la relation : d= (L/4.π.E)1/2


Soit encore, en prenant pour une céphéide les valeurs moyennes de L et de E sur le temps :

π. Emoy)1/2
d=( Lmoy / 4.π
Ainsi, connaissant Lmoy et Emoy pour une céphéide, on en déduit sa distance à la Terre.

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2. Application à la détermination de d pour une céphéide
appartenant à la constellation de la Vierge
2.1. Détermination de Lmoy
2.1.1. Mesure de la période T de l'éclat apparent de la céphéide considérée.
Cliquer sur l’icône Salsa J. On « réduira » le tableau noir de commande de Salsa J, si ce tableau
apparaît, mais on ne le supprimera pas.

Ensuite, cliquer sur l'icône représentant un dossier jaune : ouvrir fichier image ou aller dans
``Fichiers'', puis ``Ouvrir''.

Dans : « Rechercher dans » : sélectionner le support ou se trouve les images cherchées, par
exemple le lecteur ou le disque dur sur lequel sont les images des étoiles céphéides : par
exemple : images céphéides

Cliquer sur `` images céphéides '' : Il y a là huit photographies représentant simultanément deux
étoiles, dont l'une est une céphéide et l'autre une étoile ``normale'', pour différentes dates.

Sélectionner ces 8 images :on clique sur une puis en tenant en tenant enfoncée la touche Ctrl, on
clique sur les différentes images, les unes après les autres.

Ouvrir ces 8 images. Fermer « images céphéides »

Visualiser ces 8 images à l’aide de « Fenêtre » puis « Séparer ».

Régler le contraste et la luminosité pour chaque image pour bien faire ressortir les 2 étoiles :
l’étoile « normale » et l’étoile céphéide. Pour cela :
- Sélectionner l’image
- Cliquer sur l’icône « Luminosité & contraste » (Symbole un disque moitié noir, moitié
blanc)
- Dans le menu qui apparaît cliquer sur « Auto »

Puis cliquer sur l’image suivante, puis cliquer comme précédemment sur « Auto », et ainsi de
suite jusqu’à la dernière image. Remarque si le menu déroulant « Luminosité & contraste »
disparaît en partie de l’écran, lors des mesures il suffit de cliquer en un endroit quelconque de ce
menu pour le faire réapparaître.

Une fois ces réglages faits, supprimer le menu déroulant « Luminosité & contraste »

Sachant que l'éclat apparent de l'étoile ``normale'' varie nettement moins que l'éclat
apparent de la céphéide en fonction du temps, déterminer a priori, en comparant les 8 clichés,
laquelle des deux étoiles est l'étoile ``normale'', l'autre étoile étant la céphéide.

Remarque : l'éclat apparent de l'étoile ``normale'' semble tout de même varier, car la brillance
(La brillance d'une étoile est reliée à son éclat apparent par une relation de proportionnalité) du
fond du ciel n'est pas la même selon les jours : on parlera pour cela de brillance apparente.

Grâce à l’icône ``Photométrie d’ouverture '' (symbole : une baguette avec une étoile
brillante à son extrémité supérieure) déterminer pour chaque cliché, Ec et En, respectivement les
éclats apparents de la céphéide et de l'étoile ``normale'' en unité arbitraire, mais la même pour les
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2 étoiles pour chaque photo (elle peut varier d’une photo à une autre le fond du ciel étant souvent
différent) : on pourra déduire pour chaque photographie le rapport R= Ec/En

Pour chacune des huit photographies, mesurer ainsi Ec et En en notant bien à quel jour
ces valeurs correspondent. On obtient le tableau suivant :

Jour
6 8 10 11 14 15 18 21
Ec
3258 1745 77322 46621 3412 68998 147937 58282
En
276487 5036 126880 107096 279567 279578 260076 276523
.

Remarque : En cas d'erreur, utiliser l’icône « effacer résultats photométriques » (symbole :


une gomme) pour supprimer la mesure effectuée.

Utiliser un tableur : REGRESSI par exemple : On admettra que les photographies ont été
prises à chaque fois à la même heure. Entrer au clavier les variables t (jour) Ec et En. Puis créer
la grandeur R : le rapport Ec/En (compris entre 0 et 1)

Modéliser la fonction R = f(t) (icône début modéle) . Cliquer sur icône modèle
prédéfini .Choisir sinusoïde pure puis OK. Cliquer Ajuster. On obtient comme modélisation :

. R = a + b*cos (2*π*t/T + φ)

avec T période de l'éclat apparent de la céphéide.

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Courbe représentant le rapport R= Ec/En en fonction du temps

De cette modélisation on obtient la période de l'éclat apparent de la céphéide, donc la période T


de la luminosité L de la céphéide : T = 8.2 jours (+/- 1.1 jours) et a = 0.32

2. 1. 2. Détermination de la luminosité moyenne Lmoy de la céphéide


En utilisant le diagramme de Henrietta Leavitt, on en déduit la valeur moyenne de la
luminosité moyenne de la céphéide, Lmoy, en luminosité solaire, L et son encadrement en
luminosité solaire L :

Luminosité
(en luminosité solaire )

Lmoymin = 2500 L Lmoy = 4500 L Lmoymax = 8000 L

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2.2. Détermination de l'éclat apparent moyen de la céphéide, Emoy
L’éclat apparent moyen de la céphéide, Emoy, grandeur qui s'exprime en W/m², est égal à
l'éclat apparent moyen d'une étoile ``normale'' qui pendant une période donnerait la même
quantité d'énergie lumineuse.
Comme l'énergie lumineuse s'identifie à une puissance lumineuse multipliée par une
durée, elle est proportionnelle à l'aire de la surface délimitée par la courbe : puissance lumineuse
L = f(t) et l'axe des abscisses.

Comme E est proportionnel à L, cette énergie lumineuse est proportionnelle à l'aire de la


surface délimitée par la courbe E = f(t) et l'axe des abscisses. Elle est donc aussi proportionnelle
à l'aire de la surface délimitée par la courbe que l'on vient de tracer : R= Ec/En = f(t) et l'axe des
abscisses.
On cherche donc Rmoy= Emoy/En tel que les deux aires : celle délimitée par Ec/En et
celle délimitée par Emoy/En soient égales .On peut le déterminer la modélisation précédemment
faite : Rmoy = a

.
On obtient : Rmoy = a = 0.32

On a pris l'étoile normale comme référence. Sachant que son éclat apparent vaut :
En = 2,28.10-12 W/m², on en déduit la valeur de Emoy soit Emoy = 7,3 .10-13 W/m²

2.3. Détermination de d
A partir de la relation établie précédemment entre d, Emoy et Lmoy, on obtient

d = ( 4500* 5,7.1025 / 4*π*7,3 .10-13 )1/2 = 1,7. 1020 m


A partir des valeurs extrêmes de Lmoy déterminées sur le graphique de H. Leavitt, on a de
même :
dmin =. 1,2. 1020 m dmax = 2,2. 1020 m

en années de lumière, sachant que 1ly ≈ 1. 1016 m , on a : .


d = 17 000ly +/- 5000 ly ( 30% d’incertitude)
.
Remarque 1 : On ne peut-on mesurer d par parallaxe actuellement car cette étoile est trop
éloignée du système solaire

Remarque 2 : Cette étoile Céphéide, située dans la constellation de la Vierge, n’appartient pas à
une galaxie de l’amas de la Vierge car elle est beaucoup trop près du système solaire :
Androméde, la galaxie la plus proche de la notre est à près de 3 millions d’années lumières !

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