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Module : Marchés publics Leçon n° 01 _______________________

MARCHÉS PUBLICS

I – GENERALITES
● Les marchés publics sont des contrats écrits passés en vue de la réalisation,
pour le compte du contractant, de travaux, d’acquisition de fournitures, de services et
d’études.
● Dans un sens concret, le marché public désigne l’instrument juridique qui
constitue la preuve écrite du contrat intervenu et contient les stipulations des parties
contractantes. Dans cette acception, les marchés sont généralement constitués par la
réunion des cahiers de charges et de la soumission de l’entrepreneur.
● En rédigeant les documents de leurs marchés, les services contractants
doivent naturellement tenir compte des prescriptions légales et réglementaires.
● Le marché ne contient généralement pas toutes les clauses. Celles-ci se
trouvent également dans d’autres documents établis à l’avance par l’administration.
Ces documents annexés au marché sont appelés « cahiers des charges ». Le
contractant qui en a eu connaissance s’engage à se conformer à ces différents cahiers
qui constituent les conditions du marché.
II – CHAMPS D’APPLICATION
● Le champs d’application définit, d’une part, les personnes publiques et les
différentes catégories de contrats assujetties à la réglementation des marchés publics
et fixe, d’autre part, les plafonds règlementaires pour la passation des marchés.
● La réglementation des marchés publics ne s’applique qu’aux marchés d’un
certains montant, passés par une catégorie précise de personnes publiques.
A- Les personnes publiques assujetties à la réglementation des marchés
publics.
Les personnes publiques sont des personnes morales qui, poursuivant un but
d’intérêt général, sont régies, sur des points de vue essentiels de leurs fonctionnement,
notamment leur composition, leurs pouvoirs et les contrôles auxquels elles sont
soumises, par des règles de droit public.
Les personnes morales de droit public exercent une activité soit administrative
(collectivités publiques) ou de services publics (établissements publics à caractère
administratif), soit commerciale et industrielle (établissements publics à caractère
industriel et commercial).
Les personnes publiques assujetties à la réglementation des marchés publics
sont énoncées dans les textes réglementaires relatifs aux marchés publics.
En vertu de ladite réglementation, le régime des marchés publics s’applique
exclusivement aux marchés, objet de dépenses :
- des administrations publiques (ministères, services déconcentrés, services
extérieurs, etc.) ;

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- des institutions nationales autonomes (assemblée populaire nationale,
conseil constitutionnel, cour des comptes, etc.) ;
- des collectivités locales (wilayas et communes) ;
- des établissements publics à caractère administratif (hôpitaux, école
nationale d’administration, etc.) ;
- des centres de recherches et de développement ;
- des établissements publics spécifiques à caractère scientifiques et
technologiques (universités, facultés, école nationale polytechniques, etc.) ;
- des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel
(institut national d’agronomie, maisons de la culture, centres de formation
professionnelle et d’apprentissage, etc.)
- des établissements publics à caractère industriel et commercial, lorsque ces
derniers sont chargés de la réalisation, sur concours définitifs du budget de
l’Etat, des projets d’investissement publics (OPGI, SNTF, etc.) ;
B - Les seuils de passation des marchés publics (ou plafonds réglementaires)
On entend par seuils de passation, les montants fixés par l’administration à
partir desquels la procédure réglementaire de passation des marchés publics devient
obligatoire.
En vertu de l’article 5 du décret présidentiel n° 02/250 du 24.07.2002 portant
réglementation des marchés publics, le régime des marchés publics ne s’applique
qu’aux contrats ou commandes portant sur des travaux, des fournitures, des services et
des études dont le montant annuel, exprimé en toutes taxes, dépasse le plafond
règlementaire. Ce plafond est fixé à :
- six millions de dinars pour les travaux et les fournitures ;
- quatre millions de dinars pour les services et les études ;
NB : Dans le cas de contrats inférieurs au seuil de passation des marchés publics le
contractant peut traiter sur mémoires ou sur simples factures sans passer de marchés
écrits.
III – LES PARTIES CONTRACTANTES
Le marché public a pour auteurs au moins deux personnes : Un particulier
(personne physique ou morale) et un représentant d’une personne publique ou encore
les représentants de deux personnes publiques. Diverses règles sont applicables à ces
personnes.
De même qu’en droit civil, les contractants doivent avoir capacités de
contracter :
- En ce qui concerne le particulier, on applique purement et simplement les
règles de droit privé ; par exemple, une société ne pourra être valablement
représentée que par son représentant légal ;
- En ce qui concerne l’agent de l’administration, il doit avoir compétence
pour signer le contrat au nom de la personne publique.
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Si ces règles de compétence ne sont pas respectées, la validité du contrat est remise en
cause ; le contrat est frappé de nullité.
Au regard de la réglementation, les parties contractantes sont « le service
contractant », d’un coté et le « partenaire cocontractant », de l’autre.
1- LE SERVICE CONTRACTANT
C’est la personne publique qui définit la commande, conclut le marché, reçoit
l’ouvrage terminé et procède aux paiements.
Le service contractant est défini par la réglementation des marchés publics comme
étant :
- des administrations publiques
- des institutions nationales autonomes
- des wilayas
- des communes
- des établissements publics à caractère administratif
- des centres de recherches et de développement ;
- des établissements publics spécifiques à caractère scientifiques et
technologiques
- des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel
- des établissements publics à caractère industriel et commercial, lorsque
ceux-ci sont chargés de la réalisation, sur concours définitifs du budget de
l’Etat, des projets d’investissement publics.
● La personne publique qui passe le contrat est représentée par l’agent que les lois et
règlements habilitent à cette fin.
● Dans les marchés, les personnes publiques sont désignées par les
expressions « service contractant » ou « maître d’ouvrage ».
2- LE PARTENAIRE COCONTRACTANT
C’est la personne physique ou morale qui a la charge de réaliser les prestations
conformément aux conditions fixées au marché.
Le partenaire cocontractant est défini par la réglementation comme étant :
- des partenaires nationaux, c'est-à-dire des entreprises publiques ou
privées algériennes ;
- des entreprises étrangères installées en Algérie ;
- des partenaires étrangers, c'est-à-dire des entreprises étrangères non
installées en Algérie offrants des garanties de natures gouvernementales ;
● Le partenaire cocontractant peut être une ou plusieurs personnes physiques ou
morales s’engageant au titre du marché soit individuellement soit conjointement et
solidairement.

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● Dans le marché le partenaire cocontractant est désigné selon le cas par le terme
« entrepreneur » (pour les marchés de travaux), « fournisseur » (pour les marchés de
fournitures), « prestataire de service » (pour les marchés de service), « maître de
l’œuvre » (pour les marchés d’études.
IV – MODES DE PASSATION DES MARCHES
Un particulier qui désire passer un contrat avec un particulier est libre de
rechercher comme il veut la personne avec laquelle il va contracter. Il n’en est pas de
même pour le service contractant. En effet, l’intérêt public commande que le contrat
soit passé selon des procédures strictement règlementées.
La finalité de ces règles est de garantir une certaine transparence dans
l’attribution, de ménager les deniers publics et de mettre ainsi le service contractant à
l’abri de tout soupçon de favoritisme ou de complicité avec les entrepreneurs ; il ne
saurait donc être question de favoriser indûment une entreprise en lui attribuant un
marché sur la base de critères subjectifs.
C’est ainsi qu’en application de la réglementation, les procédures
réglementaires de passation de marchés publics qui doivent être utilisées par le service
contractant se ramènent à deux :
- La procédure d’appel d’offres qui constitue la règle générale
- La procédure de gré à gré qui constitue l’exception.
A- LA PROCÉDURE D’APPEL D’OFFRES
1- Principe : Le principe fondamental de la passation des marchés publics est l’appel
d’offres. Celui-ci se caractérise par trois (3) traits essentiels :
- La publicité, la concurrence et la transparence.
2- Définition : L’appel d’offres est la procédure visant à obtenir les offres de plusieurs
soumissionnaires entrant en concurrence et à attribuer le marché au soumissionnaire
présentant les offres jugées les plus favorables.
3-Les formes de l’appel d’offres : L’appel d’offres se présente sous cinq (5) formes :
- L’appel d’offres ouvert ;
- L’appel d’offres restreint ;
- La consultation sélective ;
- L’adjudication ;
- Le concours ;
a) L’appel d’offres ouvert
L’appel d’offres ouvert est la procédure selon laquelle tout candidat peut
soumissionner. On recourt à cette forme lorsque le nombre de candidats risque, a
priori, d’être faible. Cette forme permet également d’assurer la concurrence la plus
large.

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b) L’appel d’offres restreint
L’appel d’offres restreint est la procédure selon laquelle ; seuls les candidats
répondant à certaines conditions particulières préalablement définies par l’opérateur
public peuvent soumissionner.
L’opérateur public peut décider de mettre en œuvre ce mode de passation
lorsque les prestations ne pourraient, sans inconvénient, être livrées à une concurrence
illimitée.
Cette forme permet d’offrir au service contractant une meilleur chance de
recevoir de la part des candidats des offres bien étudiées et réellement
concurrentielles.
c) La consultation sélective : la présélection
La consultation sélective est la procédure selon laquelle les candidats autorisés à
soumissionner sont ceux qui sont spécifiquement invités à le faire après présélection.
Généralement, la présélection est mise en œuvre pour le choix des candidats à
mettre en compétition à l’occasion d’opérations complexes ou d’importance
particulière.
Par cette procédure, le service contractant demande par voie de presse aux
entrepreneurs de produire des garanties professionnelles ou financières ou toute autre
justification touchant les capacités et les réalisations des candidats, selon la nature et
l’importance des prestations, en vue d’arrêter une liste de candidats qualifiés et admis
à présenter les offres.
La publicité est faite au moyen d’un avis d’appel à la présélection qui indique,
outre les documents à fournir, la date limite de réception des candidatures.
● Le principe de la consultation sélective est admis pour les travaux importants ou
présentant des difficultés techniques particulières qui nécessitent une certaine
compétence. Il a, en outre, pour objet de concilier les garanties financières et
techniques présentées par le candidat avec la nécessité de choisir un partenaire
cocontractant capable, consciencieux, solvable, offrant des garanties sérieuses pour la
qualité des prestations.
● Pour la réalisation des opérations d’ingénierie complexes ou d’importance
particulière et/ou d’acquisition de fournitures spécifiques à caractère répétitif, il peut
être procédé à une consultation directe d’entreprises ou organismes qualifiés et inscrit
sur une short list dressée par le service contractant sur la base d’une présélection
renouvelable tous les trois ans.
d) L’adjudication
L’adjudication est la procédure selon laquelle le marché est attribué au
soumissionnaire le « moins disant », c'est-à-dire celui qui propose le prix le plus bas.
L’adjudication porte sur des opérations simples et de type courant. Elle ne
concerne que les candidats nationaux ou des étrangers installés en Algérie.
e) Le concours
Le concours est la procédure de mise en concurrence d’hommes de l’art, en vue
de la réalisation d’une opération comportant des aspects techniques, économiques,
esthétiques ou artistiques particulières.
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Le concours peut porter soit sur la conception d’un projet, soit sur l’exécution
d’un projet préalablement établi, soit à la fois sur la conception d’un projet et son
exécution.
● Le concours a lieu sur la base d’un programme établi par le service contractant.
● Les candidats soumettent des projets spécifiques qui seront examinés par un jury.
Un règlement établi par le service contractant fixe les modalités selon lesquelles les
opérations de concours se dérouleront.
● En application de la réglementation régissant les modalité d’exercice et de
rémunération de la maîtrise d’œuvre en bâtiment, si une étude a été effectuée par
l’architecte ou le bureau d’études de l’entrepreneur chargé de la réalisation de
l’ouvrage, le maître de l’ouvrage (service contractant) doit obligatoirement designer
un bureau d’études indépendant pour assurer la mission « suivi et contrôle de
l’exécution des travaux » et la mission « présentation des propositions de règlement ».

B- LA PROCÉDURE DU GRE A GRE


1- Principe :
Si le recours à l’appel d’offres demeure la règle pour la passation des marchés
la réglementation des marchés publics apporte des dérogations.
En effet, il y a des cas ou l’appel d’offres est contre-indiqué en raison
notamment de l’urgence ou parce qu’une seule entreprise peut réaliser le travail ou
lorsqu’un appel d’offres n’a donné aucun résultat…etc ; on aboutit alors à un marché
de gré à gré, sans limitation de montant.
2- Définition :
Le gré à gré est la procédure d’attribution d’un marché à un partenaire
cocontractant sans appel formel à la concurrence.
3- Les formes de gré à gré :
Le gré à gré peut revêtir la forme d’un gré à gré simple ou la forme d’un gré à
gré après consultation.
La passation des marchés selon la procédure de gré à gré doit être exceptionnelle. La
réglementation régissant les marchés publics définit les cas et les conditions dans
lesquelles il peut être passé un marché selon cette procédure.
a- Le gré à gré simple :
La procédure de gré à gré simple est une règle de passation de contrat
exceptionnelle, qui peut être retenue sans procédure préalable de mise en concurrence.
Selon la réglementation le service contractant a recours au gré à gré simple
exclusivement dans les cas suivants :
- Quand les prestations ne peuvent être exécutées que par un partenaire
contractant unique qui détient soit une situation monopolistique, soit à titre
exclusif, le procédé technologique retenu par le service contractant ;
- Dans le cas d’urgence impérieuse motivée par un danger imminent que court
un bien ou un investissement déjà matérialisé sur le terrain et qui ne peut
s’accommoder des délais de l’appel d’offres, à condition que les
circonstances à l’origine de cette urgence n’aient pu être prévues par le
service contractant et n’aient pas été le résultat de manœuvres dilatoires de sa
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part (on entend par manœuvre dilatoires des actions qui tendent a retarder le
lancement du projet) ;
- Dans le cas d’un approvisionnement urgent destiné à sauvegarder le
fonctionnement de l’économie ou les besoins essentiels de la population.
- Quand il s’agit d’un projet prioritaire et d’importance nationale ; dans ce cas,
le recours à ce mode de passation exceptionnel, doit être soumis à l’accord
préalable du conseil des ministres.
b - Le gré à gré après consultation :
Le gré à gré après consultation est une procédure qui permet au service
contractant d’engager librement les discussions avec les candidats qu’il décide de
consulter et d’attribuer le marché à l’entreprise de son choix : Cette consultation est
organisée par tous moyens écrits appropriés sans autres formalité.
D’après la réglementation des marchés publics, le contractant a recours à la
procédure citée ci dessus dans les cas suivants :
- Quand l’appel à la concurrence s’avère infructueux ou aboutit alors à un
marché de gré à gré après consultation sans limitation du montant.
- Quand il s’agit d’un marché d’études, de fournitures et de services
spécifiques dont la nature ne nécessite pas le recours à un appel d’offres : la
liste de ces prestations et fournitures est fixées par arrêté conjoint du
ministre chargé des finances et du ministre du commerce.
- Lorsqu’il s’agit d’opérations réalisées dans le cadre d’accords bilatéraux de
financement concessionnel, de conversion de dettes en projets de
développement ou de dons lorsque les dits accords de financement le
prévoient, dans ce cas, le service contractant peut limiter la consultation aux
seules entreprises du pays bailleur de fonds.

C - LES PROCÉDURES D’URGENCE DE PASSATION DES MARCHES


PUBLICS
A titre tout à fait exceptionnel, en application de certaines dispositions
réglementaires en la matière, certains marchés peuvent être attribués sans que
toutes leurs conditions aient été déterminées avant leur commencement
d’exécution.
● La dispense de ces marchés de l’observation de certaines procédures vise à
assurer l’urgence dans la passation et dans l’exécution des marchés publics, et ce à
la condition que l’intérêt général ou les nécessités de service public l’exigent.
1 – Les marchés d’importation de produits et de services.
Les marchés d’importation de produits et de services qui, en raison de leur nature,
des fluctuations rapides de leurs prix et de leurs disponibilités, ainsi que des
pratiques commerciales qui leur sont applicables, nécessitent une promptitude de
décision du service contractant, sont dispensés de certaines dispositions
réglementaires relatives au mode de passation.

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2 – Le péril menaçant un investissement, un bien du service contractant ou
l’ordre public.
En cas de péril menaçant un investissement, un bien du service contractant ou l’ordre
public, le ministre ou le wali concerné peut, par décision motivée, autoriser le
commencement d’exécution des prestations avant conclusion du marché.
● Une copie de cette autorisation est transmise au ministre des finances et au ministre
de tutelle.
D – LE CHOIX DE LA PROCÉDURE DE PASSATION DES MARCHES
PUBLICS
La particularité du régime de conclusion des marchés publics est relative à la question
de savoir dans quelles mesures le service contractant est libre de recourir, selon son
choix, à l’une ou à l’autre des deux modalités de formation d’un marché, qui sont
respectivement l’appel d’offres et le gré à gré.
Le choix de la procédure de passation est réglementé par les articles 35 et 36 du
décret présidentiel 02/250 du 24.07.2002. Ce choix relève de la seule compétence du
service contractant et justifié à l’occasion de tout contrôle exercé par toute autorité
compétente.
A ce titre la recherche des conditions les plus adaptées aux objectifs assignés au
service contractant dans le cadre de sa mission, déterminera le choix du mode de
passation,
● Le service contractant, aidé par le maître de l’œuvre, doit peser soigneusement les
avantages et les inconvénients que présentent les différentes procédures de passation
des marchés publics et choisir la procédure la mieux adaptée au but à atteindre.

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