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SOMMAIRE
PARTIE 1 PARTIE 2
MODULE 7
ITEM 226 Asthme ................................................. 1022
ITEM 86 Infections bronchopulmonaires ...... 997 ITEM 227 Bronchopneumopathie
chronique obstructive ........................................ 1028
PARTIE 1 ITEM 254 Insuffisance respiratoire
MODULE 8 chronique ............................................................... 1033
ITEM 113 Allergie et hypersensibilité ........... 1005 ITEM 276 Pneumothorax ................................... 1035
ITEM 115 Allergies respiratoires ..................... 1009
PARTIE 3
ITEM 120 Pneumopathie interstitielle
diffuse ..................................................................... 1011 ITEM 312 Épanchement pleural....................... 1038
ITEM 317 Hémoptysie......................................... 1041
PARTIE 1
ITEM 324 Opacités et masses
MODULE 11
intrathoraciques ................................................... 1043
ITEM 193 Détresse respiratoire aiguë ITEM 336 Toux aiguë ou chronique ............... 1047
du nourrisson, de l’enfant et de l’adulte.
Corps étranger des voies aériennes
supérieures ............................................................ 1015
ITEM 198 Dyspnée aiguë et chronique ......... 1019
997
PNEUMOLOGIE
PARTIE 1
MODULE 7
ITEM 86
SANTÉ ET ENVIRON-
Infections bronchopulmonaires
NEMENT - MALADIES
TRANSMISSIBLES
en période épidémique pour les nourrissons mie rebelle, pauses respiratoires, épuisement,
≤ 2 ans à risque majeur : hypotonie ou hyporéactivité.
cardiopathie avec troubles hémodynamiques ;
traitement pour dysplasie bronchopulmonaire ÉVOLUTION
dans les 6 derniers mois ; X Évolution favorable : régression des signes
prématuré né ≤ 32 SA et âgé de moins de d’obstruction en 10 j, guérison en 15 j.
6 mois. X Complications :
apnées (facteurs de risque : < 3 mois, antécé-
TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE dent d’apnée, maladie obstructive) ;
X Position : proclive dorsale 30°, tête en légère insuffisance respiratoire aiguë ;
extension. atélectasie, fausse route, coma, convulsion ;
X Kinésithérapie respiratoire : 1~2 séances/j. surinfection bactérienne :
X Suppression du tabagisme passif. x principaux germes : pneumocoque, haemophi-
X Désobstruction rhinopharyngée : sérum phy- lus…
siologique ± aspiration. x signes évocateurs : T > 38,5 °C plus de 48 h,
X ± Antipyrétiques, antireflux : si besoin. sécrétions bronchiques purulentes, otite
En hospitalisation : moyenne aiguë, foyer pulmonaire radiologique,
X oxygénothérapie si besoin pour SpO2 ≥ 95 % ; ↑ CRP, ↑ PNN ;
X ± ventilation mécanique si : épuisement clini- asthme : surtout si terrain atopique ;
que, ↓ pH, ↑ PaCO2 ; séquelles bronchopulmonaires : DDB…
X hydratation per os ou IV : 100 mL/kg/j avant
6 mois, et 80 mL/kg/j ensuite ;
X prévention des fausses routes : alimentation
fractionnée et épaissie per os, par SNG, voire IV ;
X ± antibiothérapie : seulement si surinfection
Pneumopathie
bactérienne (cf. critères dans « Suivi ») ou patho- et bronchopneumopathie
logie cardiopulmonaire sous-jacente ;
X ± salbutamol = Ventoline : DIAGNOSTIC
seulement si composante spastique,
continué seulement en cas d’efficacité ; DIAGNOSTIC POSITIF
X éviter : antitussif, fluidifiant bronchique, corti- CLINIQUE
coïde… X Fièvre, frissons.
TRAITEMENT SPÉCIFIQUE X Toux (70 %) ± expectorations, dyspnée.
X ± Anomalies auscultatoires : crépitants en
Ribavirine en aérosols : foyer, souffle tubaire.
X discutée ; X ± Signes de condensation pulmonaire : matité,
X indications éventuelles restreintes aux formes majoration des vibrations vocales.
sévères et terrains très fragiles (mucoviscidose,
déficit immunitaire). RADIOLOGIE
X Radio de thorax :
SUIVI opacités parenchymateuses (images souvent en
retard sur la clinique) ;
SURVEILLANCE aspect permettant une certaine orientation étiolo-
X En continu (scope) si hospitalisation : FC, FR, gique : cf. tableau p. 999 ;
SpO2. signes de gravité : caractère diffus, pleurésie,
X Température, signes de lutte, conscience. abcès…
X Prises alimentaires et de boissons, poids. X Scanner thoracique : indiqué en cas de radio
X Critères de sortie : absence des critères d’hospi- ininterprétable ou de recherche de complication
talisation (cf. p. 997). (abcès…).
PARTIE 1
MODULE 7 ITEM 86 999
INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES
PNEUMOLOGIE
Principales formes de pneumopathies
Pneumonie
Tableaux classiques Pneumonie atypique Bronchopneumonie
franche lobaire aiguë
Germes en cause Pneumocoque (+++) Virus : grippe, VRS, adénovirus… Virus : grippe compliquée
Légionelle Mycoplasme Pneumocoque
Mycoplasme Chlamydia Bacilles à Gram négatif
Moraxella, Haemophilus Coxiella burnetii (Haemophilus, Klebsiella,
influenzae, Klebsiella Pneumocystis jiroveci… Pseudomonas, Bordetella,
Staphylocoque, anaérobies… Nocardia…)
Staphylocoque doré
Contage Non Contexte épidémique fréquent Parfois contexte épidémique
(virus, mycoplasme) (grippe)
Début Brutal Progressif sur 2~3 j Brutal ou en 2 temps
Frisson intense et douleur Rhinopharyngite, syndrome (après une bronchite aiguë)
thoracique unilatérale grippal : algies diffuses…
Fièvre Élevée (40 °C) dès le 1er jour Modérée (38-39 °C) Souvent élevée
Toux Sèche puis grasse Sèche Avec expectoration purulente
avec expectoration purulente Douloureuse ou rouillée
Clinique
ou rouillée
Dyspnée Fréquente Modérée habituellement Fréquente
Auscultation Foyer de crépitants Pas de signe en foyer Ronchi
± souffle tubaire Parfois râles bronchiques, Sous-crépitants, crépitants
sous-crépitants
Signes Malaise général Fréquents : éruption cutanée, Terrain souvent fragile
associés Point douloureux thoracique arthralgies, myalgies…
Syndrome de condensation :
matité, ↑ vibrations
Herpès labial
pneumoniae)
Fréquence ++++ +++ + + ++ + +
2
Terrain BPCO Sujet jeune Contact avec un oiseau Alcoolique Tabagisme Alcoolisme Agriculteur
Éthylisme Souvent petites (C. psittaci) Pathologies ORL Âge > 50 ans Affection respiratoire Inhalation de
ITEM 86
INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES
PNEUMOLOGIE
1001
PARTIE 1
1002 MODULE 7 ITEM 86
INFECTIONS BRONCHOPULMONAIRES
PNEUMOLOGIE
TRAITEMENT CRITÈRES DU CHOIX INITIAL
LIEU DE PRISE EN CHARGE X Terrain : âge, comorbidités, allergies…
X Éléments d’orientation étiologique.
X Critères d’hospitalisation1 :
X Signes de gravité.
signe de gravité (cf. p. 1002) ;
X Origine : communautaire ou nosocomial.
2 facteurs de risques de mortalité (cf. p. 1002) ;
situation particulière : RÉÉVALUATION SYSTÉMATIQUE
x complications : pleurésie, abcès… Après 48~72 h
x surveillance non fiable : isolement…
x traitement : DURÉE : 10 jours (7 à 14 j) sauf en cas de germe
- impossible per os (vomissement…), particulier identifié : cf. tableau p. 1000-1001.
- non fiable hors de l’hôpital : SDF, trouble psy-
chiatrique ou débilité… PNEUMOPATHIES COMMUNAUTAIRES
- en échec, après 48~72 h de 1 à 2 lignes : DE L’ADULTE
2 lignes d’antibiothérapies en général (cha- X Sans signe de gravité : cf. tableau ci-dessous.
cune de 48~72 h), une seule dans le cas de X Avec signes de gravité :
la pristinamycine ou sur terrain à risque (sujet cas habituel : C3G parentérale + macrolide IV ou
âgé ou comorbidités). FQAP ;
X Critères d’admission en réanimation : cas de risque de Pseudomonas :
état de choc ; x arguments : DDB, mucoviscidose, BPCO ayant
IRespA nécessitant une assistance ventilatoire ; eu des exacerbations à Pseudomonas ;
troubles de la conscience. x trithérapie couvrant Pseudomonas et pneumo-
coque :
ANTIBIOTHÉRAPIE - pipéracilline-tazobactam ou céfépime,
(d’après le consensus adulte de juin 2010) - amikacine (≤ 5 j),
X Urgente : dès le diagnostic (délai ≤ 4 h). - macrolide ou lévofloxacine.
X Probabiliste sauf documentation bactériologique X En contexte grippal :
(cf. alors tableau p. 1000-1001). hors de réanimation :
X Couvrant le pneumocoque (germe fréquent et x en cas de probable pneumocoque : amoxicilline,
dangereux), sauf arguments très forts pour des x sans orientation : amoxicilline + clavulanate ;
germes atypiques. en réanimation :
x cas général : C3G IV + macrolide IV ou FQAP,
x dans les cas gravissimes :
1. NB : existence du score « CRB 65 », destiné à l’évaluation - soit : C3G IV + vancomycine + clindamycine,
rapide des patients ayant une pneumopathie en ville. - soit : C3G IV + linézolide.
Indication d’évaluation à l’hôpital en cas de présence d’au moins
un critère parmi :
- C : confusion ;
- R : respiration trop rapide (FR ≥ 30) ;
- B : blood pressure fall (TAs < 90 ou TAd ≤ 60) ;
- 65 : âge (physiologique) ≥ 65 ans.
PNEUMOPATHIES COMMUNAUTAIRES
DE L’ENFANT causes.
X Sans signe de gravité : X ± Examens complémentaires (parfois orientés
âge < 3 ans : amoxicilline (+ clavulanate si otite par la clinique) :
ou absence de vaccination anti-Haemophilus) ; scanner thoracique ;
âge ≥ 3 ans : prélèvements bactériologiques (cf. p. 1002).
x amoxicilline si pneumopathie alvéolaire,
RÉÉVALUATION APRÈS 4~6 SEMAINES
x macrolide si pneumopathie atypique,
x avec remplacement de l’un par l’autre en l’ab- X Radio de thorax (± scanner thoracique) : guéri-
sence d’amélioration à 48 h. son, lésion sous-jacente ?
X Avec signes de gravité : amoxicilline-clavulanate X Fibroscopie bronchique : si tabagisme ou
+ macrolide. lésion radiologique persistante (cancer ?).
PNEUMOLOGIE
PARTIE 1
MODULE 8
ITEM 113
IMMUNOPATHOLOGIE
Allergie et hypersensibilité
- RÉACTION
INFLAMMATOIRE
X Histamine :
PNEUMOLOGIE
ÉPIDÉMIOLOGIE
libérée par la dégranulation des mastocytes ;
FACTEURS FAVORISANTS élevée dans les minutes suivant l’accident ;
X Communs à diverses allergies : demi-vie courte et parfois élévation non spécifique.
prédisposition génétique ;
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE
contacts allergéniques ;
allergénicité des substances ; CLINIQUE
traitement par certains médicaments : β-bloquants X Interrogatoire = clé du diagnostic :
et IEC. circonstances de survenue de manifestations aiguës :
X Particuliers à certaines formes : x caractère saisonnier éventuel,
respiratoires : x environnement, activité en cours…
x certains allergènes : acariens, poils d’animaux… recherche de l’allergène déclenchant ;
x irritants : pollution atmosphérique (tabac…), analyse de l’environnement et de ses modifica-
virus… tions récentes.
allergies alimentaires : X Tests cutanés :
x immaturité digestive (nourrisson), prick-tests :
x diversification alimentaire précoce, x application de l’allergène sur la peau de l’avant-
x infection digestive chez l’enfant, bras ou du dos,
x effort après la prise alimentaire. x légère piqûre épidermique dessus,
x délai avant lecture : 15~20 min,
PRÉVALENCE x positivité : papule et érythème ;
X Variant avec la maladie et l’âge. intradermoréactions à concentration croissante :
X Exemples (à titre indicatif) : recherche d’allergies médicamenteuses IgE-dépen-
terrain atopique : 25 % (symptomatique ou latent) ; dante (pénicilline…) ;
rhinite allergique : 20 % ; patch-tests :
asthme : adolescents 15 %, adultes jeunes 8 % ; x application de l’allergène sur la peau grâce à un
dermatite atopique : 10 % avant 3 ans, puis moins ; dispositif spécial pour tests épicutanés,
allergie alimentaire : 3 % ; x lecture après 48~72 h,
choc anaphylactique : 0,01 %. x recherche d’hypersensibilité retardée.
X Tests d’éviction ± réintroduction :
ÉVOLUTION
épreuves souvent préalables aux tests de provo-
X Dans la population : augmentation. cations ;
X Avec l’âge du patient : tentable avec précaution, par un spécialiste.
maladie atopique : souvent persistance ou récidive X Tests de provocation : en cas d’anamnèse peu
sans traitement (sous une forme ou une autre) ; contributive.
dermatite atopique : surtout chez le nourrisson,
puis diminution avec l’âge ; BIOLOGIE
asthme : surtout adolescents et jeunes adultes ; X IgE spécifiques :
choc anaphylactique : augmentation avec l’âge. en 2e intention ;
évaluation de la probabilité d’allergie vraie, notam-
DIAGNOSTIC ment alimentaire ;
valeur prédictive positive forte (95 %) pour : ara-
DIAGNOSTIC POSITIF chide, œuf et lait.
CLINIQUE
X Interrogatoire : DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
souvent primordial du fait de manifestations
aiguës rapidement réversibles ; Cf. items spécifiques
cf. items spécifiques.
X Examen physique : RÉACTIONS PSEUDOALLERGIQUES
souvent normal entre les épisodes aigus ; X Définition :
cf. items spécifiques. affections ayant les manifestations des maladies
allergiques ;
BIOLOGIE par la mise en jeu des mêmes effecteurs : cellu-
X Tryptase sérique : les et médiateurs ;
libérée par la dégranulation des mastocytes ; mais sans mécanisme immunologique spécifique.
pic 1 h~1 h 30 après le début de l’accident allergi-
que et durant 6~24 h ;
essentiellement utilisée comme argument en
faveur du mécanisme anaphylactique d’un état de
choc sans cause trouvée.
PARTIE 1
MODULE 8 ITEM 113 1007
ALLERGIE ET HYPERSENSIBILITÉ
X Exemples : asthme :
PNEUMOLOGIE
libération non spécifique d’histamine par : x β2-agoniste et/ou corticoïde inhalés ± généraux,
x stimulation par des agents physiques (froid, x ± anticholinergique inhalé,
chaleur, pression, effort) ou des médicaments x ± antileucotriène ;
(vancomycine, produits de contraste iodés hyper- ou
osmolaires, morphiniques), rhinite :
x des aliments en contenant : poisson, porc, x anti-H1 oral ou local et/ou corticoïde local,
fraise, x ± anticholinergique, corticothérapie orale ;
x des mastocytes anormaux : mastocytose ; conjonctivite allergique :
libération de leucotriènes : x antihistaminique per os,
x causes : aspirine et autres AINS, x collyres :
x exemples : œdèmes, urticaire, rhinite, asthme - cromoglycate, antihistaminique,
(syndrome de Fernand-Widal = intolérance à - ± corticoïde après avis ophtalmologique.
l’aspirine, asthme et polypose naso-sinusienne) ;
blocage de la dégradation de la bradykinine par TRAITEMENTS NON SPÉCIFIQUES
un IEC : toux, bronchospasme, œdèmes. Soins locaux adaptés aux manifestations :
X Asthme : kinésithérapie respiratoire.
X Dermatite atopique : crème hydratante.
PRINCIPE DU TRAITEMENT X Quincke rebelle : intubation ou trachéotomie…
TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE TRAITEMENT ÉTIOLOGIQUE
Adapté aux manifestations. ÉVICTION DE L’ALLERGÈNE
MÉDICAMENTS SPÉCIFIQUES X Fondamentale pour la prévention de nouvelles
X Médicaments : exacerbations.
antihistaminiques H1 (anti-H1) : X Éviction complète si possible : poils d’animaux,
x plus efficaces en prévention : débutés avant l’ex- allergènes professionnels, alimentaires ou médi-
position à l’allergène, camenteux.
x oraux : X Réduction de l’exposition sinon : acariens, moisis-
- 1re génération : hydroxyzine = Atarax, dex- sures
chlorphéniramine = Polaramine ; DÉSENSIBILISATION SPÉCIFIQUE
- 2e génération (non sédatifs et non anticholi- (IMMUNOTHÉRAPIE)
nergiques) : loratadine = Clarityne, cétirizine
X Indication :
= Zyrtec, lévocétirizine = Xyzall…
manifestations allergiques IgE-dépendantes cau-
- à arrêter 7~10 jours avant un bilan allergologi-
sées par un allergène identifié, mais d’éviction
que (sauf Polaramine : 2 j),
impossible ou difficile ;
x collyres : lévocabastine = Levophta…
exemples :
x pour pulvérisation nasale : azélastine = Allergodil
x rhinite, asthme, conjonctivites dus aux : acariens,
nasal,
phanères d’animaux, pollens, moisissures,
corticoïdes : oraux, injectables, inhalés ou dermo-
x allergie aux venins d’hyménoptères.
corticoïdes ; ]ITEM 174\
X Contre-indications :
adrénaline ;
asthme non équilibré ;
cromone : cromoglycate
traitement en cours par β-bloquant ou IEC ;
x formes adaptées aux localisations :
maladie chronique inflammatoire, néoplasique ou
- inhalée : Lomudal,
auto-immune ;
- collyre : Cromoptic,
patients peu compliants.
x 3~6 prises par jour,
X Principe :
x plus efficace utilisée en prévention ;
administration de l’allergène à doses progressive-
antileucotriène : montelukast = Singulair.
ment croissantes ;
X Indications :
réduction des symptômes liés à l’exposition natu-
dermatite atopique : dermocorticoïde ;
relle à cet antigène.
urticaire aiguë : anti-H1, ± antileucotriène,
X Voie : sous-cutanée ou sublinguale.
± corticoïde ;
X Risques :
œdème de Quincke : anti-H1, corticoïde, ± adré-
exacerbation de la maladie traitée ;
naline ;
choc anaphylactique, crise d’asthme ;
choc anaphylactique : adrénaline + corticoïde ;
érythèmes et œdème prurigineux au point d’in-
jection ;
urticaire, œdème de Quincke ;
décès : 1/107 injections ;
PARTIE 1
1008 MODULE 8 ITEM 113
X Surveillance :
PNEUMOLOGIE
PRÉVENTION
par un médecin ; X Cibles : atopiques (antécédents atopiques per-
après chaque injection : 20~60 min à proxi- sonnels et familiaux).
mité d’une trousse d’urgence (adrénaline, X Objectifs : diminution du risque de (nouvelle)
β2-mimétiques, anti-H1, corticoïdes) ; sensibilisation.
interrogatoire avant chaque injection : réactions à X Moyen = diminution de l’exposition allergéni-
distance de la précédente ? que :
X Durée : 3~5 ans habituellement. dans l’environnement intérieur :
ÉDUCATION x toujours : aération, dépoussiérage régulier,
x moisissures : lutte contre l’humidité,
X Cibles : patient et son entourage.
x acariens :
X Informations sur l’allergie :
- literie à latte, garniture d’oreillers synthétique,
allergène(s) responsable(s) ;
lavage régulier ± acaricide,
source(s) d’allergène(s) : liste écrite.
- dans la chambre : T = 18 °C, ni peluche, ni
X Conseils :
moquette,
pour l’éviction de l’allergène ou la limitation de
x blattes : hygiène,
l’exposition ;
x animaux domestiques : à éviter,
ne pas arrêter brutalement un traitement, surtout
x tabagisme actif ou passif : lutter contre ;
corticoïde ;
dans l’environnement professionnel :
porter une carte d’allergie contenant :
x éviter certaines orientations professionnelles :
x manifestation allergique, cause,
- exposant à un allergène mis en cause chez le
x liste des évictions, traitement d’urgence.
patient,
X Tenir compte des aspects psychologiques :
- exposant à des allergènes notoires : animaux,
en cas d’éviction : rapport bénéfices/gêne ;
œufs, farine, latex, bois exotiques…
en cas d’impossibilité d’éviction ou de contraintes
x réduire la densité allergénique : hotte aspirante,
inacceptables, proposition de désensibilisation ;
masque, gants sans latex…
en cas de désensibilisation :
dans l’alimentation :
x annoncer d’emblée la durée,
x chez la mère : éviction des œufs et arachides
x rappeler les bénéfices attendus.
dès le 4e mois de grossesse et durant l’allaite-
X Formation :
ment,
auto-surveillance, en cas d’asthme : débit expira-
x chez le nourrisson, durant la 1re année :
toire de pointe, besoins de β2-mimétiques…
- éviction de : œufs, arachides, sésame, fruits
symptômes initiaux des formes urgentes :
exotiques…
x choc anaphylactique,
- en cas d’allaitement artificiel, lait hypoallergé-
x œdème de Quincke,
nique et tétines en silicone,
x état de mal asthmatique ;
- diversification alimentaire tardive, progres-
gestes d’urgence :
sive, avec introduction d’un nouvel aliment à
x appel du SAMU,
la fois : gluten ≥ 7 mois, riz et lait de vache
x manipulation d’une trousse d’urgence :
≥ 10 mois, œufs et poisson ≥ 12 mois, pas de
- indiquée en cas d’accident sévère et de risque
fruits exotiques, ni d’arachide, ni de margarine
de contact accidentel avec la cause,
sans précision de la source des graisses…
- toujours gardée à proximité,
- contenu : seringue d’adrénaline auto-injectable,
corticoïde oral et injectable, antihistaminique, SURVEILLANCE AU LONG COURS
± β2-mimétique inhalé et injectable (asthme).
Très variable suivant les maladies : cf. items
spécifiques.
1009
PNEUMOLOGIE
PARTIE 1
MODULE 8
ITEM 115
IMMUNOPATHOLOGIE
Allergies respiratoires
- RÉACTION
INFLAMMATOIRE
ÉVICTION ALLERGÉNIQUE
X Maladie liée à l’inflammation des muqueuses Si possible.
nasales, dépendante des IgE, après exposition
allergénique. AUTRES TRAITEMENTS
X Prévalence élevée et croissante : 10 à 40 %. Indications suivant la forme de rhinite :
X Association fréquente à l’asthme. ]ITEM 226\ X Intermittente légère : anti-histaminique H1 oral
ou local.
DIAGNOSTIC X Intermittente modérée ou sévère ou persis-
tante légère :
CLINIQUE anti-histaminique H1 oral ou local ;
X Symptômes : ou corticoïde local.
début brutal ; X Persistante modérée ou sévère :
obstruction nasale, rhinorrhée aqueuse ; corticoïdes locaux ;
éternuements en salves, prurit nasal, anosmie ; ± anti-cholinergique (ipratropium) si rhinorrhée
manifestations souvent associées : prurit oculaire prédominante ;
et larmoiements, sinusites ; ± anti-histaminique si éternuements prédominants ;
évaluation : ancienneté, périodicité, intensité, ± corticothérapie orale courte si obstruction pré-
caractère transitoire ou permanent, retentisse- dominante ;
ment, allergène(s) impliqué(s). ± désensibilisation : possible en cas d’allergène impli-
X Classification de l’OMS : qué unique, utile surtout si éviction impossible.
rhinite intermittente : < 4 j/sem ou < 4 sem ;
rhinite persistante : > 4 j/sem et > 4 sem ; SUIVI
rhinite légère : symptômes peu gênants, ne trou-
blant ni le sommeil, ni les activités sociales, scolai- SURVEILLANCE
res ou de loisirs ; Réévaluation après 1 mois :
rhinite modérée ou sévère : symptômes gênants X Amélioration ⇒ continuer le traitement.
et/ou troublant ces activités. X Efficacité insuffisante ⇒ ↑ posologie et ou bithé-
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES rapie.
X Rhinoscopie antérieure : hypertrophie de la ÉVOLUTION
muqueuse des cornets inférieurs + hypersécrétion X Évolution chronique et/ou récidivante.
nasale. X Complications :
X ± Naso-fibroscopie souple : surinfections : sinusites, rhinopharyngites ;
indication : rhinite persistante ou atypique ; aggravation d’un asthme associé.
recherche de : déviation septale, sinusite chroni-
que, polypose naso-sinusienne.
X Scanner des sinus : si doute diagnostique ou
forme sévère.
X Bilan allergologique : Asthme allergique ]ITEM 226\
interrogatoire = fondamental ;
tests cutanés, dosages biologiques ;
allergènes fréquemment en cause :
x rhinites allergiques saisonnières : pollens (gra-
minées de mai à juillet, herbacées de juillet à
octobre, céréales en août et septembre, arbres à
partir de février),
x rhinites allergiques perannuelles : acariens, poils
d’animaux, moisissures, blattes, allergènes pro-
fessionnels.
PARTIE 1
1010 MODULE 8 ITEM 115
FORMES CLINIQUES
TRAITEMENT
X Forme aiguë :
4~10 h après une exposition massive à l’aller- Déclaration maladie professionnelle si nécessaire.
gène ; X Traitement curatif :
fièvre, frissons, sensations de malaise ; éviction de l’allergène ;
toux sèche, dyspnée, crépitants bilatéraux. oxygénothérapie si besoin ;
X Forme subaiguë : corticothérapie orale, dégressive sur 3 mois ;
liée à une exposition modérée répétée ou perma- régime pauvre en sel et de type diabétique durant
nente ; la corticothérapie.
forme analogue à la forme aiguë ; X Prévention secondaire : éviction de l’allergène
moins bruyante, avec prédominance de l’altéra-
tion de l’état général.
X Forme chronique : SUIVI
liée à des expositions modérées multiples ;
X Surveillance :
dyspnée progressive ± toux sèche ;
radio ± scanner de thorax ;
± crépitants bilatéraux, cyanose ;
EFR.
évolution vers un tableau d’IRespC par fibrose
X Évolution :
pulmonaire.
en cas de forme aiguë traitée tôt :
x guérison habituelle progressive,
x normalisation :
- rapide de la radio (quelques jours),
- retardée des EFR (1 à 2 ans) ;
en cas de persistance de l’exposition :
x IRespC restrictive et/ou obstructive,
x risque de décès.
1011
PNEUMOLOGIE
PARTIE 1
MODULE 8
ITEM 120 Pneumopathie interstitielle
IMMUNOPATHOLOGIE
- RÉACTION
INFLAMMATOIRE
diffuse
Objectif Diagnostic
EXAMENS LOCAUX
x opacités linéaires intralobulaires et en rayon de ENDOSCOPIE BRONCHIQUE
miel à prédominance basale et périphérique :
X Aspect des bronches.
FPI, connectivites, asbestose,
X Biopsies bronchiques orientées ou systémati-
x images kystiques : histiocytose langerhansienne,
ques : sarcoïdose, lymphangite carcinomateuse…
lymphangioléïomyomatose, pneumopathie inters-
X ± Biopsies transbronchiques : sarcoïdose, béryl-
titielle lymphoïde,
liose, lymphangite carcinomateuse, BOOP.
x micronodules, suivant la répartition :
X Lavage broncho-alvéolaire :
- aléatoire : miliaire tuberculeuse ou carcinoma-
normalement :
teuse,
x chez le non-fumeur : cellules < 250 000/mL, dont
- péribroncho-vasculaire, périlobulaire et/ou
macrophages > 85 %, lymphocytes < 15 %, PNN
sous-pleurale : OAP, sarcoïdose, lymphangite
et PNE < 2 % des cellules,
carcinomateuse, lymphome,
x chez le fumeur : cellules < 800 000/mL, dont
- centrolobulaire : pneumopathies d’hypersensi-
macrophages > 90 % ;
bilité, silicose, histiocytose langerhansienne,
prédominance macrophagique : histiocytose lan-
x plages d’allure alvéolaire : bronchiolite oblitérante
gerhansienne, pneumopathies interstitielles des-
avec pneumopathie organisée (BOOP), sarcoïdose,
quamantes, pneumoconioses ;
Wegener, lymphome, cancer bronchiolo-alvéolaire,
prédominance lymphocytaire, aide de l’immuno-
x aspect en « verre dépoli » possible dans de nom-
phénotypage lymphocytaire du LBA :
breuses formes, mais volontiers abondant en cas
x CD4/CD8 > 1 : tuberculose, sarcoïdose, béryl-
de pneumocystose, de protéinose alvéolaire et
liose,
de pneumopathies : d’hypersensibilité, médica-
x CD4/CD8 < 1 : pneumopathies d’hypersensi-
menteuses, interstitielle desquamante ;
bilité, connectivites lymphome, médicaments,
topographie prédominante des lésions :
pneumopathie interstitielle lymphoïde…
x aux sommets : sarcoïdose, tuberculose, silicose,
prédominance de PNN : fibrose pulmonaire idio-
bérylliose, hypersensibilité,
pathique, pneumopathie interstitielle non spécifi-
x aux bases : fibrose pulmonaire idiopathique,
que, asbestose, connectivites, sarcoïdose au stade
connectivites, asbestose,
de fibrose, granulomatose de Wegener ;
x sous-pleurale : fibrose pulmonaire idiopathi-
prédominance de PNE : pneumopathie idiopathi-
que, connectivites, pneumopathie idiopathique
que chronique à éosinophiles, Churg et Strauss,
à éosinophiles,
pneumopathies médicamenteuses, infections
x centrale : sarcoïdose, pneumopathies d’hyper-
parasitaires, fibrose pulmonaire idiopathique, his-
sensibilité ;
tiocytose langerhansienne ;
lésions non parenchymateuses associées :
autres tests suivant l’orientation :
x plaques et calcifications pleurales : asbestose,
x infection : recherche de BK, pneumocystis,
x pleurésie : lymphangite carcinomateuse, insuffi-
CMV…
sance cardiaque…
x asbestose : recherche de fibres d’amiante dans
x adénopathies médiastinales : sarcoïdose, tuber-
le LBA ou la biopsie pulmonaire,
culose, lymphome, lymphangite carcinomateuse,
x histiocytose : cellules de Langerhans (CD1a +)
silicose.
> 5 % chez le fumeur (sensibilité = 30 % seu-
BIOLOGIE lement),
X Examens toujours faits : x bérylliose : test de prolifération des lymphocytes
NFS, VS, CRP ; en présence de béryllium,
créatinine, biochimie hépatique, CPK, LDH, EPS ; x lymphome : immuno-phénotypage et biologie
calcémie, calciurie. moléculaire sur les lymphocytes,
X Examens faits suivant les orientations radio- x hémorragie intra-alvéolaire : sidérophages, score
cliniques : de Golde,
sérologie VIH, recherche de BK ; x pneumopathie à la paraffine : coloration à l’Oil
enzyme de conversion de l’angiotensine : sarcoï- Red « O »,
dose (mais ni sensible ni spécifique) ; x protéinose alvéolaire : coloration au PAS et
recherche des précipitines dirigées contre des Ag microscopie électronique.
impliqués dans les pneumopathies d’hypersensibi- BIOPSIE CHIRURGICALE
lités ; Nécessaire dans 10 % des cas :
AAN, ANCA : connectivites et vascularites ; X Biopsie d’adénopathies médiastinales sous média-
AC antimembrane basale glomérulaire : Good- stinoscopie ;
pasture ; X Biopsie pulmonaire sous thoracoscopie : fibrose
biopsies de glandes salivaires accessoires : sarcoï- pulmonaire idiopathique, formes atypiques.
dose, Gougerot-Sjögren, amylose.
PARTIE 1
MODULE 8 ITEM 120 1013
X Asbestose :
PNEUMOLOGIE
PRINCIPALES CAUSES DE PIDC
cf. p. 1014 maladie souvent professionnelle liée à l’exposition
à l’amiante (chantiers navals, flocage d’amiante,
SARCOÏDOSE ]ITEM 124\ plaquettes de freins…) ;
PIDC dose-dépendante (contrairement à l’atteinte
SCLÉRODERMIE SYSTÉMIQUE ]ITEM 116\ pleurale) ;
radio et scanner thoraciques : semblables à la FPI
FIBROSE PULMONAIRE IDIOPATHIQUE ± plaques et/ou calcifications pleurales (80 %) ;
(FPI) LBA : ↑ PNN, fibres d’amiante.
X La plus fréquente (20 %) et la plus sévère des X Bérylliose chronique :
PIDC idiopathiques. maladie rare ;
X Terrain : âge > 50 ans (80 %, médian = 66). secondaire à l’inhalation de béryllium (industries
X Diagnostic d’élimination : aérospatiale et électronique, fonderies…) ;
PIDC : dyspnée progressive > 3 mois ; aspect ressemblant à la sarcoïdose ;
sans manifestations extrarespiratoires (sauf hippo- radio et scanner thoraciques : opacités microno-
cratisme digital fréquent) ; dulaires diffuses et adénopathies ;
sans cause trouvée (toxique, environnementale, LBA : ↑ lymphocytes (CD4 +) ;
connectivite…) ; ↑ enzyme de conversion de l’angiotensine, hyper-
scanner thoracique : images surtout réticulaires et calciurie ;
en rayons de miel prédominant aux bases et en granulomes épithélioïdes pulmonaire ou hépati-
périphérie ; que ;
EFR : syndrome restrictif et/ou ↓ DLCO ; test de prolifération au béryllium positif sur les
LBA : ↑ PNN, ↑ PNE avec lymphocytes ≤ 15 %, lymphocytes sanguins ou du LBA.
sans argument pour une autre cause ;
biopsie pulmonaire : « pneumopathie interstitielle
HISTIOCYTOSE LANGERHANSIENNE
usuelle » (association de lésions à des stades évo- (Ancienne dénomination : histiocytose X.)
lutifs différents : inflammation, foyers fibroblasti- X Maladie rare.
ques, rayons de miel et poumon normal). X Terrain : ɉ > Ɋ, âge = 20 à 40 ans, tabagisme.
X Dans deux tiers des cas, biopsie pulmonaire non X Pneumothorax fréquent.
envisageable et diagnostic porté sur un faisceau X EFR : syndrome mixte restrictif et obstructif.
d’arguments de probabilités. X Scanner : images kystiques à paroi typiquement
X NB : AAN, facteur rhumatoïde et hypergamma- épaisse et micronodules typiquement troués pré-
globulinémie polyclonale : possibles. dominant à la moitié supérieure des champs pul-
monaires.
PNEUMOCONIOSES X LBA : ↑ PNE avec présence de cellules de Langerhans
X Silicose : (CD1a +) posant le diagnostic si > 5 % (sensibilité
maladie professionnelle liée à l’exposition à la = 30 %).
silice (mineur…) ; X Atteintes parfois associées : atteinte osseuse, dia-
EFR : syndrome mixte restrictif et obstructif ; bète insipide.
radio et scanner thoraciques : adénopathies X Biopsie pulmonaire : granulomes à cellules de
médiastinales, parfois calcifiées en coquille d’œuf, Langerhans.
images réticulonodulaires prédominant dans les
2/3 supérieurs ;
biopsies bronchiques : nodules fibro-hyalins avec
cristaux de silice ;
LBA : formule normale, particules de silice (recher-
che minéralogique spécifique) ;
associations classiques :
x avec une PR : syndrome de Caplan-Colinet,
x avec une sclérodermie : syndrome d’Erasmus.
PARTIE 1
1014 MODULE 8 ITEM 120
PNEUMOLOGIE
PARTIE 1
MODULE 11
ITEM 193
Détresse respiratoire aiguë
SYNTHÈSE CLINIQUE ET
THÉRAPEUTIQUE
du nourrisson, de l’enfant
et de l’adulte
Corps étranger des voies
aériennes supérieures
Objectifs Diagnostic, urgences et leur prise en charge
PNEUMOLOGIE
(SDRA) (suite) Corps étranger des voies
CAUSES
z États de choc, sepsis grave.
aériennes
z Transfusions massives, circulation extracorpo-
relle. Programme du JO : corps étranger des voies aérien-
z Polytraumatismes, brûlures étendues. nes supérieures.
z Inhalation : liquide gastrique, gaz toxique, Prise en charge non dissociable de celle des corps
noyade. étrangers sous-glottiques : traités ensemble.
z Pneumopathies infectieuses.
z Intoxications médicamenteuses sévères. DIAGNOSTIC
z Pancréatites, péritonites, nécroses digestives
étendues. GÉNÉRALITÉS
z Embolies graisseuse ou amniotique, éclampsie. X Terrain :
z Irradiation, contusion, lymphangite pulmonaire. ɉ >> Ɋ ;
TRAITEMENT enfant de 1 à 3 ans > sujets âgés >> adultes et
z Urgence vitale, en réanimation. adolescents.
z Traitement étiologique : essentiel. sujet sain ou à troubles de la déglutition.
z Traitement symptomatique : X Corps étrangers :
✔ position adaptée à la topographie des lésions : enfants : cacahuètes, autres aliments, fragments
souvent décubitus ventral, parfois latéral ; de jouets, dents ;
✔ ventilation mécanique , souvent invasive Sujets âgés : aliments.
(intubation), avec FiO2 élevée et pression X Siège : larynx ou trachée chez l’enfant, bronches
expiratoire positive ; droites chez l’adulte.
✔ monoxyde d’azote (vasodilatateur artériel
DIAGNOSTIC POSITIF
pulmonaire) ;
✔ ± corticothérapie : réduction du risque de CLINIQUE
fibrose ; X Syndrome de pénétration :
✔ équilibration hydro-électrolytique avec limi- inconstant ;
tation des apports hydrosodés. contexte de repas ou de jeu ;
PRONOSTIC accès de suffocation de début brutal avec :
z Mortalité : 50 %. x toux quinteuse ± reprise inspiratoire difficile,
z Facteurs de mauvais pronostic : sepsis grave, x dyspnée voire apnée ± cyanose,
âge avancé, tares associées, défaillance multi- x absence de fièvre ;
viscérale. évolutions possibles :
x résolution spontanée en quelques secondes ou
minutes :
- expulsion (50 %) ± déglutition,
- enclavement dans l’arbre bronchique sans
manifestation immédiate ;
x asphyxie aiguë :
- persistance des manifestations initiales,
- signes de lutte, agitation,
- cyanose, sueurs, tachycardie.
X Examen physique très rapide : signes évoquant
la localisation :
x laryngée : dyspnée inspiratoire avec tirage sus-
sternal et stridor ;
x trachéale : dyspnée aux 2 temps, avec tirage
sus-sternal et bruit de drapeau trachéal à l’aus-
cultation ;
x bronchique : dyspnée expiratoire avec whee-
zing et sibilants, ou murmure vésiculaire dimi-
nué d’un côté.
PARTIE 1
1018 MODULE 11 ITEM 193
PNEUMOLOGIE
PARTIE 1
MODULE 11
ITEM 198
SYNTHÈSE CLINIQUE ET
Dyspnée aiguë et chronique
THÉRAPEUTIQUE
Dyspnée TERRAIN
X Âge, immunodépression.
X Toxiques : tabac, amiante, silice, médicaments.
Définition : perception consciente d’une gêne X Antécédents cardiopulmonaires personnels et
respiratoire. familiaux.
X Traitements en cours.
CLINIQUE
EXAMEN PHYSIQUE
INTERROGATOIRE X Constantes : SpO2, FR, FC, TA, T, débit expiratoire
de pointe (si asthme ou BPCO).
CARACTÉRISTIQUES DE LA DYSPNÉE X Recherche d’éléments d’orientation :
X Temps : expiratoire, inspiratoire, les deux. anomalies respiratoires :
X Chronologie : x bruits respiratoires audibles sans stéthoscope :
ancienneté : aiguë ou chronique ; wheezing (expiratoire aigu), cornage (inspira-
circonstances d’apparition : décubitus, repos, toire grave), stridor (inspiratoire aigu), grésille-
effort (à quantifier), nuit ; ment laryngé (inspiratoire),
mode d’installation : brutal, progressif ; x murmure vésiculaire assourdi, sibilants, ronchi,
durée habituelle éventuellement. crépitants,
X Éléments modifiant la dyspnée : x matité ou tympanisme thoracique ;
facteurs déclenchants : traumatisme, inhalation, anomalies cardiovasculaires :
météo, saison, poils d’animaux, pollens, toxiques, x galop, souffle valvulaire,
médicaments, inobservance thérapeutique, écart x signes d’insuffisance cardiaque, de phlébite.
de régime sans sel… X Signes de gravité : cf. « Urgences et leur prise
facteurs de sédation : repos, position, médica- en charge » p. 1021.
ment (bronchodilatateur, diurétique…).
X Modalités respiratoires : DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
fréquence : tachypnée ≈ polypnée, bradypnée ; Asthénie, polypnée, bradypnée.
profondeur : hyperpnée, hypopnée ;
rythme : régulier ou non, pauses.
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
X Intensité, classification :
échelle américaine (NYHA) en 4 stades : X Quasi-systématiques :
x I : aucune limitation d’effort physique, radio du thorax : poumons, plèvre, cœur…
x II : dyspnée aux efforts les plus intenses de la vie ECG :
quotidienne, x causes cardiaques : IDM, trouble du rythme…
x III : dyspnée aux efforts légers, x cœur pulmonaire aigu : EP, asthme aigu grave ;
x IV : dyspnée de repos ou à la parole ; gazométrie artérielle, parfois normal :
échelle européenne, en 5 stades : x ↓ PaO2 : signe de gravité si < 50 mmHg,
x 1 : à l’effort physique important, x PaCO2 : ↓ = hyperventilation : adaptation,
x 2 : à la marche normale en côte, ↑ = hypoventilation alvéolaire,
x 3 : empêchant la marche à plat à allure nor- x pH : ↓ = acidose = état décompensé,
male, x ↓ PaO2 et ↓ PaCO2 avec somme des deux < 120 :
x 4 : nécessité d’arrêt à la marche à plat à son effet shunt (EP, OAP, pneumopathie…) ;
rythme, NFS : anémie ?…
x 5 : au moindre effort (habillage, parole…). ionogramme sanguin, créatinine, glycémie.
SIGNES ASSOCIÉS X Suivant le contexte :
X Fièvre, frissons, asthénie, amaigrissement, prise de VS, CRP : syndrome inflammatoire ?
poids… Nt-proBNP : élévation en faveur d’une cause car-
X Toux, expectoration, hémoptysie. diaque ;
X Douleur thoracique, palpitations, lipothymie. CPK, troponine : IDM ?
PARTIE 1
1020 MODULE 11 ITEM 198
échographie cardiaque : FEVG (IVG), valvulopa- pneumopathie infectieuse : fièvre, crépitants sou-
thie, HTAP, tamponnade ; vent unilatéraux en foyer ; ]ITEM 86\
scanner thoracique, fibroscopie bronchique ; œdème aigu du poumon : apyrexie, crépitants
examen ORL : si dyspnée inspiratoire ; habituellement bilatéraux ; ]ITEM 250\
EFR : hors d’une décompensation aiguë ; œdème pulmonaire lésionnel : SDRA ; ]ITEM 193\
écho-Doppler veineux des membres inférieurs, pneumopathie d’hypersensibilité : fièvre, crépi-
scintigraphie pulmonaire ou angioscanner thora- tants bilatéraux, après inhalation d’un allergène
cique : si suspicion d’EP. (foin moisi, déjections d’oiseaux). ]ITEM 115\
X Avec murmure vésiculaire diminué :
pleurésie : matité, vibrations vocales diminuées,
radiographie, ponction ; ]ITEM 312\
Dyspnée aiguë pneumothorax : tympanisme, vibrations vocales
diminuées, radio ; ]ITEM 276\
asthme aigu grave : asthme connu, crise sévère,
DIAGNOSTIC orthopnée, signes droits… ]ITEM 226\
DIAGNOSTIC POSITIF ET ÉLÉMENTS atélectasie : condensation pulmonaire rétractile en
D’ORIENTATION ÉTIOLOGIQUE aval d’une obstruction bronchique (tumeur, corps
Cf. « Dyspnée » p. 1019. étranger, bouchon muqueux…).
X Sans anomalie auscultatoire :
CAUSES embolie pulmonaire : ]ITEM 135\
DYSPNÉES INSPIRATOIRES x à évoquer rapidement devant toute dyspnée
sans cause trouvée,
X Laryngée : souvent avec dysphonie ou dyspha-
x surtout en cas d’éléments associés évocateurs :
gie, stridor ou cornage :
- douleur thoracique, hémoptysie, tachycardie,
enfant :
signes de phlébite…
x laryngite, épiglottite : contexte fébrile, diagnos-
- facteurs favorisant les thromboses ;
tic par examen ORL, ]ITEM 337\
œdème aigu du poumon : auscultation parfois
x corps étranger : apyrexie, survenue très brutale
non contributive, valeur du terrain (sujet âgé, car-
en plein jeu avec de petits objets ; ]ITEM 193\
diopathe connu) ou du contexte (perfusions abon-
adulte :
dantes, signes d’insuffisance cardiaque, d’IDM…
x œdème de Quincke : terrain allergique, contact
]ITEM 250\
avec un allergène souvent connu, survenue bru-
tamponnade : signes d’insuffisance cardiaque
tale, urticaire souvent associée, ]ITEM 211\
droite, pouls paradoxal, orthopnée, échocardio-
x cancer du larynx : tabagisme, survenue plutôt
graphie ; ]ITEM 274\
subaiguë ou chronique. ]ITEM 145\
platypnée-orthodéoxie : dyspnée et désaturation assis
X Trachéale :
ou debout par rapport au décubitus liées à un shunt
sténose tumorale : tabagisme, fibroscopie ;
droite-gauche mis en évidence par l’échocardiogra-
granulome post-intubation : contexte.
phie de contraste (foramen ovale perméable…) ;
DYSPNÉES EXPIRATOIRES OU AUX 2 TEMPS atteintes pariétales : fracture de côte…
X Avec sibilants ± wheezing : maladies neuromusculaires : polyradiculonévrite,
décompensation spastique de BPCO : BPCO myasthénie, AVC, myopathies…
connue, surinfection, sibilants ± ronchi ± ortho- anémie aiguë ; ]ITEM 297\
pnée ; ]ITEM 227\ acidose métabolique : véritable dyspnée ou respi-
asthme : jeune, asthme souvent connu, sibilants, ration de Küssmaul (respiration lente, ample avec
amélioration sous β2-agoniste ; ]ITEM 226\ pause entre inspiration et expiration ou égalisa-
sub-OAP, OAP asthmatiforme : ]ITEM 250\ tion des 2 temps) ; ]ITEM 219\
x sujet âgé, souvent cardiopathe connu, dyspnée psychogène : diagnostic d’élimination,
x sibilants ± crépitants, orthopnée ± autres signes polypnée sans cause organique, anxiété.
d’insuffisance cardiaque, CHEZ LE NOUVEAU–NÉ
x amélioration sous furosémide… mais parfois
X Maladie des membranes hyalines :
aussi transitoirement sous β2-agoniste,
cause : déficit en surfactant ;
x confirmation par échocardiographie.
prématurité et/ou mère diabétique ;
X Avec ronchi :
prévention = corticoïde anténatal : non faite ?
décompensation spastique de BPCO ; ]ITEM 227\
détresse respiratoire précoce et s’aggravant ;
pneumopathie infectieuse : fièvre, frissons, ronchi
radio de thorax : opacités granitées diffuses ;
± foyer de crépitants. ]ITEM 86\
spécificités du traitement :
x surfactant exogène,
x ventilation en haute fréquence.
PARTIE 1
MODULE 11 ITEM 198 1021
PNEUMOLOGIE
et/ou inhalation de liquide amniotique clair :
Dyspnée chronique
césarienne sans travail ;
détresse respiratoire d’emblée maximale ; DIAGNOSTIC
liquide clair aspiré des voies aériennes ; DIAGNOSTIC POSITIF ET ÉLÉMENTS
radio : images alvéolo-interstitielles hilifuges ; D’ORIENTATION ÉTIOLOGIQUE
amélioration rapide sous oxygénothérapie.
Cf. « Dyspnée » p. 1019.
X Inhalation méconiale :
précession d’une souffrance fœtale ; CAUSES
liquide méconial aspiré des voies aériennes ;
DYSPNÉES INSPIRATOIRES
images diffuses en mottes, distension ;
risque d’hypoxémie réfractaire et d’encéphalo- Sténoses laryngées ou trachéales :
pathie ; X lésions obstructives : tumeurs…
spécificité du traitement : aspiration précoce. X compressions extrinsèques : tumeurs pulmonaires,
X Infection pulmonaire d’origine materno- goitre.
fœtale : DYSPNÉES EXPIRATOIRES OU AUX 2 TEMPS
tableau septique ; X Avec sibilants et/ou ronchi :
radio : opacité(s) systématisée(s) ; BPCO ]ITEM 227\, asthme ; ]ITEM 226\
spécificité du traitement : antibiothérapie. insuffisance cardiaque. ]ITEM 250\
X Autres causes : X Avec crépitants :
pneumothorax ; pneumopathies interstitielles diffuses ; ]ITEM 120\
atrésie des choanes ou de l’œsophage ; insuffisance cardiaque. ]ITEM 250\
hernie diaphragmatique. X Avec murmure vésiculaire diminué :
pleurésie ; ]ITEM 312\
URGENCES ET LEUR PRISE EN CHARGE pneumothorax ; ]ITEM 276\
emphysème. ]ITEM 227\
CRITÈRES D’URGENCE X Sans anomalie auscultatoire :
hypertension artérielle pulmonaire :
SIGNES DE GRAVITÉ PATENTS
x symptomatologie d’effort : dyspnée, douleurs
X Respiratoires : rétrosternales, lipothymies, syncopes,
FR > 30 ou < 10, sueurs (hypercapnie), cyanose x signes d’IVD, éclat de B2 au foyer pulmonaire,
(correspondant à Hbréduite ≥ 5 g/100 mL) ; x diagnostic positif : échocardiographie ± cathété-
tirage, respiration abdominale paradoxale, balan- risme droit (distinguant HTAP pré- et post-capil-
cement thoraco-abdominal ; laires),
encombrement bronchique majeur ; x multiples causes possibles :
↓ PaO2 < 50, ↑ PaCO2 > 45, ↓ pH < 7,30. - post-capillaires : IVG, RM,
X Hémodynamiques : - précapillaires : IRespC, SAS, CPC postemboli-
signes de choc : oligurie, marbrures, FC > 110, que, connectivites, shunts gauche-droite, drépa-
↓ TAS < 80 ; nocytose, hypertension portale, HTAP primitive ;
signes d’insuffisance cardiaque droite. cœur pulmonaire chronique post-embolique :
X Neuropsychiques : ]ITEM 135\
astérixis, somnolence, confusion, coma ; x antécédent de MTEV,
angoisse, agitation, signes psychiatriques. x dyspnée d’effort avec signes droits,
RISQUE D’AGGRAVATION RAPIDE x échocardiographie : HTAP, cavités droites dila-
X OAP, EP, tamponnade. tées ;
X Asthme, pneumothorax. insuffisance cardiaque gauche ; ]ITEM 250\
X Anémie aiguë. péricardite chronique ; ]ITEM 274\
atteintes pariétales : cyphoscoliose grave…
PRISE EN CHARGE maladies neuromusculaires : myasthénie, AVC,
Cf. items concernés et « Détresse respiratoire aiguë ». myopathies…
]ITEM 193\ anémie chronique ; ]ITEM 297\
acidose métabolique ; ]ITEM 219\
dyspnée psychogène : diagnostic d’élimination,
polypnée sans cause organique, anxiété.
PARTIE 2
ITEM 226
MALADIES ET GRANDS
Asthme
SYNDROMES
Maladie inflammatoire chronique des voies aériennes : symptômes durant quelques minutes ou heures :
X fréquente (10 %), en augmentation ; x apyrexie habituellement,
X débutant habituellement jeune : souvent avant x survenue rapide, souvent la nuit ou au réveil,
10 ans, 80 % avant 40 ans ; x toux, parfois quinteuse voire émétisante, sèche,
X d’origine multifactorielle : facteurs génétiques et pouvant devenir productive en fin de crise
environnementaux (pollution, allergènes…) ; (expectorations blanchâtres),
X liée à l’hyperréactivité bronchique à divers sti- x dyspnée sifflante (wheezing) ± orthopnée,
muli ; x distension thoracique, ± angoisse,
X entraînant des manifestations paroxystiques réci- x sibilants bilatéraux et freinage expiratoire,
divantes, au moins partiellement réversibles, spon- x ↓ DEP (débit expiratoire de pointe, « peak
tanément ou sous traitement : flow »),
obstruction bronchique diffuse (par œdème, x habituellement calmée par un β2-mimétique
spasme, bouchons muqueux), d’action rapide (β2+AR),
dyspnée sifflante, toux. x amélioration du DEP > 20 % après β2-mimétiques :
asthme probable (à confirmer par EFR) ;
DIAGNOSTIC possibilité de présentation isolée de l’un de ces
symptômes : dyspnée d’effort toux chronique iso-
Diagnostic positif = clinique + EFR.
lée.
CLINIQUE
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
X Interrogatoire = essentiel :
dyspnée sifflante par épisodes récidivants ; BILAN INITIAL DE L’ASTHME
toux, surtout évocatrice si nocturne, sèche, X Explorations fonctionnelles respiratoires
± secondairement productive d’une expectoration (EFR) :
blanchâtre ; possibles si âge ≥ 6 ans ;
variabilité et réversibilité des symptômes : sponta- recherche de trouble ventilatoire obstructif :
nément ou après traitement ; x ↓ VEMS < 80 % de la valeur théorique,
± terrain atopique : rhinite, conjonctivite, eczéma… x ↓ rapport de Tiffeneau = VEMS/CV < 70 %,
± facteurs déclenchants ou d’aggravation : x ↓ DEM 25-50-75 : diminution des débits des
x allergènes (voir enquête allergologique), petites bronches, parfois isolé chez l’enfant,
x infections : viroses notamment, x CPT : N ou ↑ (distension thoracique) ;
x exercice physique (crise au décours), recherche de la réversibilité de l’obstruction bron-
x RGO, chique :
x émotions, stress, x par β2-mimétique inhalé d’action rapide (et/ou
x médicaments : aspirine, AINS, β-bloquants (contre- corticothérapie orale : « test aux corticoïdes »
indiqués). = 1 mg/kg/j pendant 15 j pour distinguer asthme
X Examen physique : et BPCO),
souvent normal hors des crises ; x amélioration du VEMS ≥ 12 % de la valeur théo-
distension thoracique, sibilants… rique ou ≥ 200 mL,
X Crise d’asthme : x à distance de la crise (3-4 semaines) ;
prodromes possibles, notamment chez l’enfant : ± recherche d’hyperréactivité bronchique :
x durant quelques heures ou jours, x indication : suspicion d’asthme sans obstruction
x asthénie, changement de caractère, prurit ocu- bronchique constatée,
laire, éternuements, rhinorrhée, toux sèche ; x inhalation de doses croissantes de métacholine
(bronchoconstricteur),
x ↓ VEMS > 20 % pour de faibles doses ⇒ hyper-
réactivité bronchique.
PARTIE 2 ITEM 226 1023
ASTHME
PNEUMOLOGIE
interrogatoire : fondamental : chez l’enfant :
x atopie très fréquente : rhinite, conjonctivite, x corps étranger, mucoviscidose, RGO,
eczéma… x bronchiolite,
x recherche d’une relation chronologique entre : x laryngo-, trachéo-, ou bronchomalacie ;
- présence/absence de symptômes, chez l’adulte :
- présence/absence d’allergènes ; x tumeurs trachéobronchiques,
tests cutanés = prick tests : x bronchite aiguë,
x orientés par l’âge et l’interrogatoire, x exacerbation de bronchite chronique, BPCO,
x avec allergènes : x OAP (« asthme cardiaque »), EP,
- inhalés (pneumallergènes : poussière, acariens, x pathologies des cordes vocales,
poils d’animaux, pollens…), x séquelles tuberculeuses,
- alimentaires (trophallergènes = aliments, sou- x anxiété.
vent impliqués chez l’enfant) ; X Examens à discuter suivant l’orientation :
biologie sanguine : fibroscopie bronchique : autres obstructions ;
x ↑ IgE totales et/ou PNE : inconstantes, test de la sueur : mucoviscidose ;
x IgE sériques spécifiques (RAST) : faites en cas de pH-métrie œsophagienne : RGO ;
tests cutanés non réalisables ou de résultats dis- examen ORL ;
cordants avec l’interrogatoire ; échocardiographie, ECG ;
attention à l’interprétation : sensibilisation (tests scanner thoracique.
cutanés, RAST) ≠ allergie (clinique).
X Radiographie de thorax : FORMES PARTICULIÈRES
de face en inspiration et expiration ; X Syndrome de Widal :
au moins une dans l’histoire de chaque asthma- = asthme + allergie à l’aspirine + polypose naso-
tique ; sinusienne ;
image attendue : normale ou distension ; contre-indication aux AINS (dont l’aspirine).
surtout destinée à la recherche de diagnostics dif- X Aspergillose bronchopulmonaire allergique :
férentiels. = maladie de Hinson-Peppys ;
asthme ;
EXAMENS EN CAS DE CRISE toux avec expectorations épaisses prenant la
X Aucun examen si crise modérée apyrétique. forme des bronches (« moules bronchiques ») ;
X Radio de thorax : hyperéosinophilie sanguine ;
indications : fièvre ou crise sévère ou absence de ↑ IgE totales et spécifiques de l’Aspergillus ;
radio antérieure. IDR à l’antigène aspergillaire positive ;
X Gazométrie artérielle (GDS) : radio : infiltrats, dilatation des bronches des lobes
indication : crise sévère ; supérieurs.
signes de gravité : PaO2 ↓, PaCO2 N ou ↑; X Syndrome de Churg et Strauss : ]ITEM 116\
(en crise « simple » : ↓ PaO2, ↓ PaCO2, mais GDS asthme sévère corticodépendant ;
non indiqués). hyperéosinophilie, pANCA ;
X NFS, CRP : éventuellement, si contexte infectieux. ± infiltrats pulmonaires ;
± autres manifestations systémiques : mononeu-
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
ropathie, néphropathie…
X Atypies devant faire rechercher un autre dia- X Pneumopathie chronique à éosinophiles :
gnostic : = maladie de Carrington ;
persistance de symptômes intercritiques ; clinique : amaigrissement, fièvre, dyspnée souvent
mauvaise réponse thérapeutique ; asthmatiforme, toux ;
anomalies de la radio de thorax ; radio : opacités alvéolaires périphériques (image
stridor, fausses routes ; d’« OAP inversé ») ;
troubles du transit, trouble de la croissance ; NFS : hyperéosinophilie fréquente ;
antécédents respiratoires néonataux. LBA : PNE > 25 % ;
ni cause, ni atteinte extrapulmonaire.
DIAGNOSTIC DE GRAVITÉ
cf. tableaux p. 1024-1025.
1024 PARTIE 2 ITEM 226
Asthme de l’adulte : classification de sévérité (évaluation après « contrôle optimal » : cf. « Traitement »)
Classes de sévérité Asthme Asthme persistant
Paramètres intermittent Léger Modéré Sévère
globaux < 1 fois/semaine1 ≥ 1/sem, ≤ 1/j 1 fois/jour Permanents
Symptômes
nocturnes < 2 fois/mois ≥ 2/mois, < 1/sem ≥ 1 fois/semaine Fréquents
Activité physique Normale Parfois affectée Perturbée Limitée
% de la théorique ≥ 80 % 60 ~ 80 % ≤ 60 %
DEP
variabilité < 20 % 20 ~ 30 % > 30 % Souvent élevée
Corticoïde inhalé2
≤ 1 000 μg/j 1 000 ~ 2 000 μg/j
± Corticoïdes
± Antileucotriènes3
oraux
de fond
Traitement ± β2 agoniste de longue durée d’action
nécessaire
au contrôle
± Théophylline
ASTHME
PNEUMOLOGIE
Maladie asthmatique de l’enfant : classification de sévérité
Épisodique
Type d’asthme Persistant
Peu fréquent Fréquent
Fréquence des crises ≤ 1/mois 1/sem. à 1/mois ≥ 1/semaine
Efforts induisant l’asthme Intenses Modérés Minimes
Symptômes intercritiques Aucun Présents
β2 agoniste de secours – ≤ 3 fois/semaine > 3 fois/semaine
EFR intercritiques N ≈N ≠N
voies :
PNEUMOLOGIE
ASTHME
X Exacerbation :
PNEUMOLOGIE
SUIVI
définition : épisode de majoration des symptômes
SURVEILLANCE asthmatiques durant plus d’une journée ;
CONSULTATIONS d’autant plus sévère que :
X Régulières. x ↓ DEP ± progressive, dyspnée intercritique conti-
X Fréquence, adaptée à la sévérité et au contrôle : nue,
1/an dans les asthmes intermittents ; x asthme instable : variabilité du DEP ≥ 20 % sur
2/an dans les asthmes légers à modérés ; 2 jours ou plus,
≥ 2~4/an dans les asthmes sévères (notamment x nécessité d’une corticothérapie générale,
après les changements de traitements). x recours fréquent aux β2-agonistes,
X Objectif du contrôle de l’asthme : x consultation médicale non prévue, en urgence,
réduction au minimum des symptômes et du ou hospitalisation pour asthme,
recours aux β2+AR (< 4/sem) ; x recrudescence des symptômes surtout noc-
ni absentéisme, ni limitation des activités ; turne.
DEP : COMPLICATIONS
x > 85 % du meilleur résultat antérieur,
X Aiguës :
x variabilité nycthémérale < 15 %.
surinfection bronchique ;
X Recherche de crises ou exacerbations et de
emphysème sous-cutané ;
leurs causes.
pneumothorax ;
X Réadaptation du traitement :
pneumomédiastin ;
en cas de contrôle insuffisant :
décès : 2 000/an en France.
x rediscuter le diagnostic d’asthme,
X Chronique : insuffisance respiratoire chronique
x vérifier l’observance et la technique d’utilisation
obstructive.
des inhalateurs,
x rechercher/traiter les facteurs aggravants : taba-
gisme, RGO, rhinite, sinusite, allergènes non PRISE EN CHARGE AU LONG COURS
éradiqués,
x adapter le traitement de fond par paliers de 1 ÉDUCATION
à 3 mois ; X Fondamentale, personnalisée.
en cas de contrôle suffisant : rechercher le traite- X À chaque consultation ± à l’école de l’asthme
ment minimal efficace par paliers de 3 mois. (formations en groupe animées par infirmière spé-
X Éducation (cf. ci-contre). cialisée et pneumologues).
X Explication (au patient et à l’entourage) :
EFR asthme :
X Annuelles en cas d’asthme non sévère. x symptômes, caractère chronique,
X 2 à 4 fois par an en cas d’asthme permanent x facteurs aggravants, risques ;
sévère. traitement :
X Et après les modifications du traitement de fond. x différencier traitement de fond et de la crise,
x intérêt du traitement de fond,
ÉVOLUTION
x emploi des médicaments,
Crise sévère = facteur de risque de nouvelle crise x port permanent d’un flacon de β2+AR,
sévère. x conduite à tenir en cas de crise ;
X À long terme : auto-surveillance : DEP, symptômes, traitements
en cas d’asthme chez l’enfant de 7 ans, risque de (carnet de bord) ;
persistance à l’âge adulte = 70 % ; X Signaux d’alarme :
facteurs de risque de persistance de l’asthme : ↓ DEP ou ↑ variabilité du DEP ;
atopie, sévérité, sexe féminin, tabagisme. ↑ fréquence des crises, surtout nocturnes ;
X Attaque d’asthme : ↑ besoins de traitements des crises ;
crises subintrantes sur plusieurs jours ; absence d’amélioration rapide du DEP et de la
± dyspnée intercritique (œdème bronchique). dyspnée sous β2+AR.
X Vérification de la bonne technique d’inhalation.
MÉDICAMENTS CONTRE-INDIQUÉS
X β-bloquants : y compris cardio-sélectifs ou col-
lyres.
X Goménol : spasmogène.
X Aspirine et AINS : si sensibilité connue.
X IEC : si toux induite.
1028
PNEUMOLOGIE
PARTIE 2
X Définition : DIAGNOSTIC
ensemble de maladies respiratoires ; TERRAIN
caractérisées par une obstruction bronchique
chronique, non ou peu réversible ; X ɉ >> Ɋ (ratio 5/1).
implicitement post-tabagiques ; X Âge > 40 ans : le plus souvent.
incluant : bronchite chronique obstructive, emphy- X Tabagisme : > 80 % des cas.
sème. X Antécédents familiaux de BPCO : fréquents.
X 1re cause d’insuffisance respiratoire chroni- DIAGNOSTIC POSITIF ET ÉTIOLOGIQUE
que.
Cf. tableau p. 1030-1031.
X 2e cause d’invalidité.
X 3e cause de mortalité. DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
X Dilatation des bronches :
bronchorrhée abondante ;
diagnostic positif au scanner thoracique.
X Asthme à dyspnée continue. ]ITEM 226\
X Autres causes de dyspnée. ]ITEM 198\
DIAGNOSTIC DE GRAVITÉ
Pronostic : cf. tableau p. 1031.
PNEUMOLOGIE
URGENCES ET LEUR PRISE EN CHARGE PRISE EN CHARGE
(avec posologies) X Bilan paraclinique :
EXACERBATIONS radio de thorax ;
SpO2 + gazométrie artérielle ;
DÉFINITION NFS, ionogramme sanguin, urée, créatinine, gly-
X Aggravation respiratoire brutale et prolongée. cémie ;
X Par rapport à l’état de base. ± hémocultures, ECBC : si fièvre et/ou pneumo-
X Au-delà des fluctuations quotidiennes normales. pathie ;
X Nécessitant une modification du traitement. ± antigénurie pneumocoque et légionelle : si
CAUSES pneumopathie ;
± ponction pleurale : si pleurésie ;
X Complications de la BPCO : surinfections, etc.
± prélèvements protégés endoscopiques si pneu-
(cf. tableau p. 1031).
mopathie avec signes de gravité ;
X Autres causes :
± ECG, recherche d’EP : suivant la clinique.
EP, pneumopathie, pneumothorax, asthme, can-
X Critères d’hospitalisation :
cer bronchique ;
signes de gravité (cf. ci-contre) ;
médicaments : anxiolytiques, hypnotiques, mor-
aggravation majeure de la dyspnée ;
phiniques, β-bloquants…
patient isolé ou non observant.
insuffisance cardiaque décompensée ;
X Traitement :
traumatisme thoracique.
traitement de la cause , notamment antibio-
FACTEURS DE RISQUE DE DÉCOMPENSATION tique :
X BPCO grave : VEMS < 50 %, IRespC. x indications principales :
X Exacerbations ≥ 3/an. - 1/ pneumopathie, ]ITEM 86\
X Antécédent de pneumopathie infectieuse. - 2/ BPCO de stades II~III : expectoration fran-
X Comorbidités : cardiopathie… chement purulente verdâtre,
X Poursuite de l’intoxication tabagique. - 3/ BPCO de stade IV : toute exacerbation,
X Corticothérapie orale au long cours. x antibiotiques de ces 2 derniers cas :
- 2/ amoxicilline 1 g × 3/j × 7~10 j
SIGNES DE GRAVITÉ (ou : céfuroxime, macrolide, pristinamycine),
X Antécédents : - 3/ amoxicilline + clavulanate 1 g × 3/j × 7~10 j
exacerbation grave, avec hospitalisation voire réa- (ou : C3G ou lévofloxacine) ;
nimation ; traitement symptomatique :
comorbidités : cardiopathie, trouble neurologique, x voie d’abord veineuse (G5, éviter apports de sel),
alcoolisme. x oxygénothérapie nasale en essayant de ne pas
X Clinique : dépasser 3 L/min chez les patients hypercap-
FR > 30 ; niques (pour éviter d’aggraver l’hypercapnie).
cyanose, tirage, épuisement respiratoire ; Objectif : SaO2 > 90 %,
état de choc et/ou signes d’IVD ; x ± ventilation non invasive en réanimation,
altération récente de la vigilance ou des fonctions x bronchodilatateurs inhalés d’action rapide :
supérieures, asterixis. - au mieux en nébulisation (sous air si hypercap-
X Gazométrie artérielle : nie),
PaO2 < 60 mmHg, PaCO2 > 45, pH < 7,38 ; - salbutamol (Ventoline) ou terbutaline (Bricanyl) :
(en cas de valeurs de base normales). 5 mg x 3~6/j,
- ± ipratropium (Atrovent) : 0,5 mg x 2~3/j,
x corticoïde : prednisone 0,50~0,75 mg/kg,
x kinésithérapie respiratoire expectorante,
x pas d’antitussif ;
traitements associés :
x anticoagulation préventive,
x diététique adaptée à la corticothérapie ;
surveillance :
x constantes : T, FR, FC, TA, DEP, SpO2,
x anomalies initiales, signes de gravité,
x effets indésirables des traitements.
Idiopathique1
Causes Tabagisme, pollution atmosphérique générale, professionnelle ou domestique
↓ α1-antitrypsine, tabagisme
Définition = clinique : Bronchite chronique Tableau de « Blue Bloater » 2 : Tableau de « Pink Puffer » 3 :
MALADIES ET GRANDS SYNDROMES
– toux et expectoration Dyspnée d’effort puis progressivement – souvent : obèse, âge > 50 ans – souvent : maigre, âge < 40 ans
– quasi quotidiennes de repos – bronchite chronique – dyspnée d’effort progressive
– ≥ 3 mois/an Ronchi, sibilants – dyspnée d’effort progressive – ↓ murmure vésiculaire et bruits
Clinique – pendant ≥ 2 ans ± Polypnée, tirage, freinage – ± cyanose du cœur
– sans dyspnée expiratoire, cyanose, signes cardiaques – ± signes cardiaques droits – typiquement, sans : cyanose, toux,
– examen physique normal droits : tardifs sauf décompensation – ronchi et sibilants diffus expectoration, insuffisance cardiaque
PNEUMOLOGIE
1031
1032 PARTIE 2 ITEM 227
TRAITEMENT SUIVI
cf. tableau p. 1028 Cf. tableau p. 1030-1031.
Prise en charge à 100 %.
PRISE EN CHARGE AU LONG COURS
PRISE EN CHARGE DES FACTEURS
AGGRAVANTS PRONOSTIC
X Lutte contre le tabagisme. Facteurs de mauvais pronostic :
X Lutte contre la pollution de l’air : X âge avancé (> 65 ans), comorbidités ;
réduction des émissions de polluants ; X amaigrissement ;
aération des locaux ; X dyspnée sévère ;
port de masque en milieu professionnel. X obstruction importante, fixée, s’aggravant (VEMS :
X Vaccinations : bas, peu amélioré par β2+AR, décroissant vite d’an-
antigrippal/an à l’automne ; née en année) ;
antipneumococcique/5 ans. X fréquence des surinfections et des poussées
X Traitement précoce des infections respiratoi- d’IRespA ;
res : X IRespC, insuffisance ventriculaire droite ;
antibiothérapie : si besoin (cf. p. 1029) ; X désaturation nocturne.
si pneumopathie et échec de l’antibiothérapie ini-
tiale, envisager prélèvement local endoscopique. ÉDUCATION
X Éradication des foyers infectieux : ORL, den- X Maladie : facteurs favorisants, évolution, compli-
taires. cations.
X Contre-indications médicamenteuses : X Traitement : intérêt de la prévention, but,
dépresseurs respiratoires (anxiolytiques, somnifè- moyens, mode d’emploi des aérosols-doseurs.
res…) chez les patients hypercapniques ; X Nécessité du sevrage tabagique.
antitussifs, fluidifiants bronchiques.
TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE
X Bronchodilatateurs inhalés :
types : β2+AR, β2+LA, et/ou atropinique ;
]ITEM 226\
réduction de la dyspnée, même en l’absence de
réversibilité de l’obstruction aux EFR.
X ± Corticothérapie inhalée :
si exacerbations fréquentes ;
si asthme surajouté.
X Renutrition.
X Kinésithérapie respiratoire :
drainage quotidien des sécrétions bronchiques
pour prévenir les surinfections ;
désencombrement bronchique lors des surinfections ;
réhabilitation : entraînement à l’effort pour dimi-
nuer la dyspnée et augmenter l’autonomie.
X Oxygénothérapie, si besoin :
soit lors de décompensations ; ]ITEM 193\
soit en continu au long cours. ]ITEM 254\
X Saignées en cas de polyglobulie (objectif :
hématocrite < 50 %).
X Chirurgie de l’emphysème :
résection des bulles compliquées ;
discussion de transplantation pulmonaire si âge
< 60 ans, en IRespC sévère.
1033
PNEUMOLOGIE
PARTIE 2
PNEUMOLOGIE
PARTIE 2
ITEM 276
MALADIES ET GRANDS
Pneumothorax
SYNDROMES
PNEUMOTHORAX
X Chirurgie :
PNEUMOLOGIE
SUIVI
indications :
x pneumothorax récidivant : SURVEILLANCE
- récidive controlatérale, X Clinique :
- 2e récidive homolatérale, percussion, palpation, réapparition du MV à l’aus-
x pneumothorax bilatéral, cultation, douleurs, état local…
x échec de drainage (bullage persistant au FR, SpO2, FC, TA, T.
7e jour) ; X Radio de thorax.
modalités : X Surveillance rapprochée si drainage :
x abord : thoracotomie ou vidéo-chirurgie, bullage du bocal, dépression ;
x gestes : FR, SpO2, FC, TA, T ;
- exérèse des brides, dystrophies bulleuses aspect du point d’insertion, douleur…
± biopsie pulmonaire, radio de thorax quotidienne.
- symphyse pleurale : par avivement pleural. X Oscillation et bullage du système d’aspira-
tion si drainage.
X Bilan étiologique : scanner thoracique, EFR.
ÉVOLUTION
X Récidive fréquente, surtout dans les 2 premiè-
res années :
30 % à 2 ans après un 1er épisode ;
50 % après un 2e épisode ;
70 % après un 3e épisode.
X Facteurs réduisant le risque de récidive :
sevrage tabagique ;
éviction des efforts à glotte fermée :
x lutte contre la constipation et la toux,
x éviter l’usage des instruments à vent ;
éviction des barotraumatismes : plongée, para-
chutisme, avion.
1038
PNEUMOLOGIE
PARTIE 3
ITEM 312
ORIENTATION DIA-
Épanchement pleural
GNOSTIQUE DEVANT
Objectif Diagnostic
ÉPANCHEMENT PLEURAL
X Examen biochimique distinguant : souvent : épanchement bilatéral (90 %), avec scissu-
PNEUMOLOGIE
transsudats (nature mécanique) : rite, OAP et autres signes d’insuffisance cardiaque ;
x protéinesplèvre < protidémie ÷ 2, taux de protides pouvant s’élever en cas de chro-
x protéinesplèvre < 30 g/L, nicité ou après diurétique.
x LDHplèvre / LDHsérum < 0,6 ; X Cirrhose :
exsudats (nature inflammatoire) : dite « ascite pleurale » ;
x protéinesplèvre > protidémie ÷ 2 ; souvent : à droite (85 %), associée à une ascite ;
x protéinesplèvre > 30 g/L, notion d’hépatopathie, autres signes de cirrhose.
x LDHplèvre / LDHsérum > 0,6, X Syndrome néphrotique :
x ± en fonction du contexte : syndrome œdémateux ;
- ADA = adénosine désaminase : dosage utile en contexte de néphropathie.
cas d’exsudat lymphocytaire inexpliqué. Élévation X Syndrome de Demons-Meigs : tumeur ova-
> 40 UI/L = fort argument pour une pleurésie rienne bénigne (fibrothécome) + pleurésie trans-
tuberculeuse (sensibilité et spécificité > 90 %), sudative ± ascite.
- glycopleurie < 0,6 g/L : évocatrice de pleurésie X Autres :
purulente, tuberculeuse, cancéreuse ou rhuma- dialyse péritonéale ;
toïde, atélectasie : épanchement minime, par dépression
- amylopleurie : élevée dans les pancréatites, pleurale ;
- pH < 7,20 : évocateur de pleurésie purulente péricardite chronique constrictive ;
ou rhumatoïde. syndrome cave supérieur ;
X Examen cytobactériologique, systématique : myxœdème.
cytologie :
x cellules < 1 000/mm3 dans les transsudats, EXSUDATS
> 1 000 dans les exsudats, PLEURÉSIES INFECTIEUSES (30 %)
x formule (surtout utile dans les exsudats) : X Tuberculose : ]ITEM 106\
- lymphocytes prédominants : tuberculose, lym- radiographie et scanner thoracique : nodules api-
phome, PR, transsudats, caux inconstants ;
- PNN prédominants : pleurésie purulente ou BK crachats ou tubages systématiques ;
bien parapneumonique, LES, exsudat lymphocytaire, à ADA élevée ;
- PNE > 10 % : EP, néoplasie, asbestose, para- BK rarement trouvé dans le liquide au direct
sitose, tuberculose, médicaments, Churg et (10 %) ou en culture (30 %) ;
Strauss, hémothorax, ponction pleurale récente biopsie pleurale : biopsie positive dans 70 % des
et/ou répétée, cas à l’aveugle et 100 % sous pleuroscopie (BAAR
- présence de cellules anormales : cancer, hémo- ± granulome en histologie, culture systématique
pathie maligne ; du prélèvement pour identification et antibio-
bactériologie : gramme).
x examen direct et culture aéro-anaérobie (ense- X Pleurésies bactériennes non tuberculeuses :
mencer sur flacons à hémocultures), pleurésies exsudatives riches en PNN ;
x recherche de BK au direct et en culture (en cas syndrome infectieux ;
de contexte évocateur ou de pleurésie lympho- ponction pleurale au mieux avant toute antibio-
cytaire). thérapie, avec prélèvements bactériologiques en
X ± Examen anatomopathologique : aérobie et anaérobie ;
indiqué en cas de suspicion de néoplasie ; hémocultures ;
recherche de cellules anormales. 2 formes très différentes :
x parapneumonique :
BIOPSIE PLEURALE - réactionnelles à une pneumopathie infectieuse,
X Indication : exsudats sans cause trouvée. - liquide : sans germe, pH ≥ 7,30 et PNN sou-
X Modalités : à l’aveugle ou sous pleuroscopie vent non altérés,
(meilleure sensibilité). x purulente :
X Examens : anatomopathologique et culture de BK. - avec ou sans pneumopathie,
X Radio de thorax systématique ensuite : risque - examen bactériologique du liquide habituel-
de pneumothorax. lement positif, sauf en cas d’antibiothérapie
préalable,
CAUSES - dans ce dernier cas, rechercher dans le liquide :
PNN altérés, pH < 7,20, antigènes solubles bac-
TRANSSUDATS tériens (pneumococcique ou d’Hæmophilus).
X Insuffisance cardiaque gauche : X Pleurésies virales :
probablement la 1re cause de pleurésie ; exsudat peu abondant ;
présente dans plus d’1/3 des cas de décompensa- contexte d’épisode infectieux respiratoire récent
tion cardiaque gauche ; ± de virose dans l’entourage.
1040 PARTIE 3 ITEM 312
PNEUMOLOGIE
PARTIE 3
ITEM 317
ORIENTATION DIA-
Hémoptysie
GNOSTIQUE DEVANT
Objectif Diagnostic
IMPORTANTES AUTRES
X Tuberculose guérie ou active (20 % des hémop- X Pneumopathie infectieuse, abcès pulmo-
tysies) : ]ITEM 106\ naire : fièvre, toux, dyspnée, radio. ]ITEM 86\
découverte ou récidive : BK crachat ou tubage ; X Bronchite aiguë : diagnostic d’élimination.
]ITEM 86\
lésion sur séquelle :
x DDB sur cicatrice, X Aspergillose pulmonaire invasive : immunodé-
x aspergillome : dans une caverne séquellaire, primé.
image en grelot, aspergillus dans les expectora- X Corps étranger : enfant.
tions, sérologie aspergillaire, X Malformations vasculaires : angiome, maladie
x broncholithiase : calcification endobronchique de Rendu-Osler. ]ITEM 313\
pouvant éroder des vaisseaux, X Rupture d’anévrisme aortique.
x cancer sur cicatrice : rare, surtout adénocarci- X Hémorragie alvéolaire1 :
nome. syndrome de Goodpasture : hémoptysie, gloméru-
X Tumeurs pulmonaires : ]ITEM 157\ lopathie ; AC antimembrane basale ; ]ITEM 264\
cancer bronchique primitif (18 %) : 1re cause chez LES, vascularites à ANCA (Wegener, polyangéite
le fumeur de plus de 40 ans, souvent de faible microscopique).
abondance, radio, scanner, fibroscopie ; X Anticoagulants, antiagrégants : diagnostic
métastases endobronchiques : cancers du sein, du d’élimination.
rein, de la thyroïde ; X Aucune cause trouvée : 20 %.
carcinoïde bronchique. recherche d’hémorragie ORL ou digestive ;
X Dilatations des bronches (13 %) : ]ITEM 227\ surveillance.
sur hypervascularisation bronchique, souvent à la
faveur d’une surinfection bronchique ; 1. Hémorragie intra-alvéolaire :
bronchorrhée chronique ou récidivante ; – hémoptysie inconstante ;
scanner, fibroscopie. – biologie pouvant parfois mimer :
- une hémolyse : ↑ réticulocytes, ↓ haptoglobine, ↑ bilirubine,
- une carence martiale : microcytose, ↓ ferritine.
1043
PNEUMOLOGIE
PARTIE 3
X Aspect : images denses, rattachées à la paroi par Souvent identifiable par simple radiographie de face
un angle obtus. et profil :
X Causes : X mamelon ;
pleurésies : ]ITEM 312\ X calcification cutanée ;
x ponction systématique du liquide sauf cause évi- X calcification de cartilage chondrocostal ;
dente, X tumeur pariétale : à biopsier.
x en l’absence de diagnostic après ponction, biop-
sie pleurale :
OPACITÉS PARENCHYMATEUSES
- « à l’aveugle » si suspicion de tuberculose,
- sous pleuroscopie si non ; OPACITÉS ALVÉOLAIRES
lésions de la plèvre : X Caractéristiques : denses, confluentes, systé-
x cancer « primitif » pleural : mésothéliome : matisées, avec bronchogramme aérique, à limi-
- notion d’exposition à l’amiante, tes floues.
- ± asbestose connue ou visible (plaques pleu- X Orientation étiologique :
rales…), topographie, mode évolutif et signes d’accompa-
- diagnostic positif par biopsie pleurale : sous gnement ;
pleuroscopie, ± prélèvements bactériologiques ou histologi-
x métastases pleurales : cancers du poumon, du ques.
sein, lymphomes, autres, X Causes : cf. tableau ci-dessous.
x plaques pleurales bénignes ± calcifiées,
x tumeurs bénignes : lipome, neurofibrome.
Évolution
Aiguë Chronique
Topographie
Pneumopathie infectieuse ]ITEM 86\ Tuberculose ]ITEM 106\
Localisée Infarctus pulmonaire ]ITEM 135\ Cancer bronchiolo-alvéolaire ]ITEM 157\
Contusion pulmonaire Lymphome
OAP ]ITEM 250\ Sarcoïdose ]ITEM 124\
Œdème pulmonaire lésionnel ]ITEM 193\ Tuberculose ]ITEM 106\
Diffuse Pneumopathie infectieuse extensive Bronchiolite oblitérante avec pneumonie
Alvéolite allergique extrinsèque ]ITEM 115\ organisée
Hémorragie alvéolaire Pneumopathies médicamenteuses
PNEUMOLOGIE
NODULES PULMONAIRES MULTIPLES ATÉLECTASIES
CAUSES X Caractéristiques :
X Métastases pulmonaires : ]ITEM 157\ opacités rétractiles, systématisées, denses homo-
cause la plus fréquente ; gènes, non confluentes, sans bronchogramme
image en lâcher de ballons : opacités inégales aérique, triangulaire à base périphérique et som-
prédominent aux bases ; met hilaire ;
pas d’exploration supplémentaire si cancer évolu- correspondant à un trouble de ventilation suivi de
tif connu ; résorption de l’air local.
biopsie si cancer non connu ou en cas de cancer X Causes : compression ou obstruction bronchi-
réputé guéri. que :
X Maladies systémiques : cancer bronchique ;
sarcoïdose ; ]ITEM 124\ corps étranger intrabronchique ;
Wegener : ]ITEM 116\ bouchon muqueux ;
x nodules à répartition aléatoire, évoluant typique- adénopathie hilaire.
ment mais inconstamment vers l’excavation, X Diagnostic positif : fibroscopie bronchique.
x autres atteintes : ORL, rénales,
x cANCA, biopsie ;
polyarthrite rhumatoïde.
X Infections : tuberculose, nocardiose, histoplas-
mose…
X Autres causes : celles des nodules solitaires.
LÉSIONS MÉDIASTINALES
Régions1
Antérieure Moyenne Postérieure
Étages1
• Goitre endothoracique • Adénopathies • Lésion vertébrale
• Tumeur thymique
• Adénopathie
Supérieur
• Anévrisme de l’aorte ascendante
• Tronc artériel brachiocéphalique
déroulé
• Tumeur thymique (comblement • Adénopathies • Tumeur nerveuse
de l’espace clair rétrosternal) • Kyste bronchogénique • Méningocèle
Moyen
• Tumeur à cellules germinales • Anévrisme de la crosse de l’aorte • Lésion vertébrale
• Adénopathies • Cancer bronchique • Lésion œsophagienne
• Franges graisseuses • Cardiomégalie • Anévrisme de l’aorte
péricardiques descendante
• Kyste pleuropéricardique (à un • Hernie hiatale
Inférieur angle cardiophrénique) • Lésion vertébrale
• Hernie de la fente de Larrey
(graisse)
• Cardiomégalie
1. Rappel d’anatomie radiologique : limites des zones du médiastin :
– entre médiastin antérieur et moyen : face antérieure de la trachée ;
– entre médiastin moyen et postérieur : plan passant à 1 cm en avant du rachis ;
– entre médiastin supérieur et moyen : face supérieure de l’arc aortique ;
– entre médiastin moyen et inférieur : carène.
1046 PARTIE 3 ITEM 324
maladies systémiques :
PNEUMOLOGIE
ADÉNOPATHIES MÉDIASTINALES
X Définition scanographique : gros ganglion de x sarcoïdose : ]ITEM 124\
plus petit diamètre ≥ 1 cm. - adénopathies bilatérales, symétriques, non
X Causes : compressives, interbronchiques ± intertrachéo-
néoplasiques : bronchiques, latérotrachéales,
x maladie de Hodgkin : ]ITEM 164\ - ± pneumopathie interstitielle,
- adénopathies bilatérales, souvent asymétriques, - ± adénopathies superficielles, sarcoïdes cuta-
parfois compressives, médiastinales supérieures nés, érythème noueux arthralgies,
ou hilaires, x connectivites : Sjögren, PR, LES ;
- diagnostic histologique : sur adénopathie superfi- maladies infectieuses :
cielle si possible, sinon ponction sous scanner ou x tuberculose, ]ITEM 106\
biopsie sous médiastinoscopie ou thoracotomie, x histoplasmose,
x lymphomes non hodgkiniens : ]ITEM 164\ x pneumopathies aiguës parfois ;
- adénopathies médiastinales moins fréquentes, silicose : ]ITEM 120\
parfois compressives, hilaires ou latérotrachéales, x adénopathies intertrachéobronchique,
- diagnostic histologique, x se calcifiant en périphérie « en coquille d’œuf »,
x leucémie lymphoïde chronique : ]ITEM 163\ x nodules parenchymateux associés,
- adénopathies superficielles plus fréquentes, x exposition professionnelle à la silice.
- diagnostic : hyperlymphocytose chronique,
immunophénotypage lymphocytaire sanguin
de confirmation,
- indication de biopsie ganglionnaire : nouvelle
masse ganglionnaire rapidement croissante fai-
sant suspecter une transformation,
x cancers solides métastatiques :
- cancer bronchique : cause fréquente, valeur
pronostique : critère d’inopérabilité,
- cancer du sein : surtout adénopathies mam-
maires internes,
- autres cancers : œsophage, estomac…
1047
PNEUMOLOGIE
PARTIE 3
ITEM 336
ORIENTATION DIA-
Toux aiguë ou chronique
GNOSTIQUE DEVANT
SUIVI
< 1 mois à l’arrêt) ;
tabagisme : notamment passif chez l’enfant. ÉVOLUTION ET SURVEILLANCE
X Plus rares, potentiellement graves : Fonction de la cause : cf. items spécifiques.
embolie pulmonaire : facteurs favorisants, toux
sèche, dyspnée, douleur thoracique, signes de COMPLICATIONS
TVP, radio de thorax, ECG, angioscanner thoraci- X Générales : asthénie, insomnie.
que ou scintigraphie pulmonaire ; ]ITEM 135\ X Respiratoires : pneumothorax, pneumomédias-
OAP : orthopnée, toux sèche ou à expectora- tin, emphysème sous-cutané, lésion laryngée,
tion mousseuse, crépitants des bases, efficacité du pneumopéritoine.
furosémide, radio de thorax, échocardiographie ; X Cardiovasculaires : troubles du rythme.
]ITEM 250\ X Cutanéomuqueuses : hémoptysies, hémorragies
pneumothorax : toux sèche, douleur thoracique muqueuses, purpura.
latéralisée, baisse du murmure vésiculaire, tympa- X Neurologiques : syncope (ictus laryngé), cépha-
nisme, radio ; ]ITEM 276\ lées.
pleurésie : toux sèche, douleur thoracique latérali- X Musculo-squelettiques : fracture de côtes, her-
sée à la ventilation, baisse du murmure vésiculaire, nie discale cervicale, ↑ CPK, rupture des grands
matité, radio, ponction pleurale ; ]ITEM 312\ droits.
corps étranger : enfant, syndrome de pénétra- X Autres : hernies ombilicale ou inguinales, éven-
tion, dyspnée inspiratoire, hypersialorrhée ; trations, incontinence urinaire.
]ITEM 193\
fausses routes alimentaires : contexte neurologi-
que ou sujet âgé, toux à la déglutition ;
coqueluche : possible malgré la vaccination, toux
quinteuse, PCR positive sur écouvillonnage naso-
pharyngé ; ]ITEM 78\
intoxication par des gaz irritants : contexte ;
alvéolite allergique extrinsèque : fièvre, crépitants
bilatéraux, après inhalation d’un allergène (foin
moisi, déjections d’oiseaux).
TRAITEMENT
TRAITEMENT DE LA CAUSE
X Chaque fois que possible : cf. chaque item.
X En urgence dans certains cas : crise d’asthme,
EP, OAP, corps étranger…
X Arrêt du tabac.
TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE
X Toux sèche : antitussif :
indication : toux sèche gênante ;
contre-indications principales : toux grasse,
asthme, insuffisance respiratoire, allergie au médi-
cament ;
2 types principaux :
x opiacé : codéine = Néo-codion,
x non opiacé : prométhazine = Fluisédal.
X Toux grasse :
hydratation ;
kinésithérapie respiratoire si besoin ;
mucofluidifiant :
x acétylcystéine = Mucomyst,
x à éviter en cas de toux inefficace.
X Autres : suivant les manifestations (O2…).
PARTIE 3 ITEM 336 1049
PNEUMOLOGIE
Toux chronique CAUSES
X Fréquentes :
rhinite allergique ; ]ITEM 90\
DIAGNOSTIC
sinusite chronique ; ]ITEM 90\
bronchite chronique ; ]ITEM 227\
DIAGNOSTIC POSITIF
DDB et BPCO ; ]ITEM 227\
Toux persistant > 3 semaines. asthme ; ]ITEM 226\
ÉLÉMENTS D’ORIENTATION ÉTIOLOGIQUE reflux gastro-œsophagien ; ]ITEM 280\
médicaments : IEC, β-bloquants (régression en
CLINIQUE : Cf. « Toux ». < 1 mois à l’arrêt).
EXAMENS COMPLÉMENTAIRES X Moins fréquentes :
cancer bronchopulmonaire : fibroscopie bron-
X Radio de thorax : en 1re intention.
chique pour toute toux persistante du fumeur ;
X En fonction de la clinique :
]ITEM 157\
NFS, VS, CRP ;
cancers ORL : examen ORL pour toute toux
recherche de BK : crachats ou tubages ;
persistante du fumeur ; ]ITEM 145\
test de la sueur : surtout chez l’enfant, notam-
tuberculose. ]ITEM 106\
ment en cas de retard staturo-pondéral ou de
X Plus rares :
troubles digestifs associés ;
tumeurs pulmonaires bénignes ; ]ITEM 157\
radio ou scanner des sinus ;
tumeur ou adénopathies médiastinales ; ]ITEM 324\
scanner du thorax ;
syndrome de Gougerot-Sjögren : bronchite ou tra-
examen ORL : écoulement postérieur (sinusite
chéite liées au syndrome sec ; ]ITEM 116\
chronique), tumeur ;
pleurésie chronique ; ]ITEM 312\
fibroscopie bronchique : pour toute toux persis-
insuffisance cardiaque gauche ; ]ITEM 250\
tante du fumeur (cancer ?) ;
pneumopathies interstitielles diffuses ]ITEM 120\ :
EFR ;
sarcoïdose ]ITEM 124\, histiocytose…
fibroscopie œso-gastro-duodénale ± pHmétrie : si
pneumocystose : immunodépression cellulaire,
suspicion de RGO ;
radio, LBA ; ]ITEM 85\
PCR Bordetella pertussis sur écouvillonnage naso-
mucoviscidose ; ]ITEM 31\
pharyngé ou sérologie : si toux quinteuse persis-
corps étranger ; ]ITEM 193\
tante inexpliquée et/ou notion de contage ;
fausses routes alimentaires, fistule œso-trachéale ;
consultation et tests allergologiques.
coqueluche : possible malgré la vaccination, toux
quinteuse, PCR positive sur écouvillonnage naso-
pharyngé ; ]ITEM 78\
toux psychogène : diagnostic d’exclusion.
TRAITEMENT ET SUIVI
Cf. « Toux aiguë » p. 1047.