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ÉLECTIONS LÉGISLATIVES EUROPÉENNES DU 26 MAI 2019

Désignation de la liste
des candidat-e-s du Parti Socialiste

Lettre aux militant-e-s des Pays de la Loire


Christophe Clergeau

Cher(e) Camarade,

Les élections européennes de mai 2019 seront un combat politique capital.


J’ai envie de le mener en première ligne !

L’Europe est menacée par les nationalistes et les populistes qui veulent la détruire et
s’attaquent aux droits fondamentaux, démocratiques et sociaux, qui sont au cœur de
notre modèle de société. Nous devons la défendre. L’Europe est menacée par les
libéraux qui ont miné sa cohésion sociale et détruit la confiance des peuples dans son
projet. Nous devons la changer.

Lors des élections régionales de 2015 en Pays de la Loire, je vous ai représentés devant les
électeurs et j’ai conduit une équipe qui a réalisé le troisième score national du Parti Socialiste.
Dans un moment difficile de la vie politique, dans un temps où notre parti est fragilisé, il ne faut
pas rester aux abris. Ceux qui incarnent la gauche et la défense de nos idées aux yeux des
citoyens, et qui ont la possibilité de s’engager, doivent le faire : je le fais.

L’Europe comme la France a besoin du retour de la gauche réformiste. L’Europe a besoin d’une
alternative aux politiques libérales et à la tentation du populisme et du repli national. La gauche
est l’avenir de l’Europe, c’est à nous de refonder le projet collectif qu’a été la construction
européenne. Nous devons donner naissance à une nouvelle Europe, celle de l’écologie, du bien
vivre pour tous, de la justice sociale et de l’espérance retrouvée. L’Europe doit défendre son
modèle de société dans la mondialisation, prendre conscience de ses valeurs communes,
défendre ses intérêts tout en développant les coopérations internationales.

Oui l’Europe mérite d’être défendue. Elle a su faire régner la paix entre ses membres, créer un
espace d’échange et de coopération, et faire avancer les droits démocratiques et les libertés.
Malgré la pression libérale elle a préservé des solidarités fortes (retraites, santé, services
publics). Elle est aussi l’Europe de la diversité des langues et des cultures. J’aime cette Europe
qui est pour moi sans équivalent dans le monde.
Mais l’Europe doit changer. Elle n’a pas su trouver des réponses suffisamment fortes face aux
crises financières. La montée du chômage et la baisse de niveau de vie dans certains pays,
l’affirmation des égoïsmes nationaux, ont nourri le populisme et miné la confiance des citoyens.
La Commission européenne actuelle, et les majorités de droite qui dirigent l’Europe depuis si
longtemps portent une lourde responsabilité.

Nous avons besoin d’une rupture dans les politiques européennes. Tel est le sens du projet
socialiste « Changeons d’Europe », qui a été adopté par les militants le 11 octobre. Nous pouvons
encore améliorer ensemble ce projet. Je souhaite par exemple œuvrer pour faire évoluer les
règles du travail détaché, pour faire appliquer jusqu’au bout le principe « à travail égal salaire
égal ». Je veux aussi contribuer à construire un plan européen pour éradiquer la pauvreté des
enfants ; un fléau qui affecte 25 millions d’entre eux en Europe ! Parmi les propositions que nous
avions adoptées, je tiens particulièrement au respect du droit à l’avortement, à la mise en œuvre
d’un agenda européen pour l’égalité entre les femmes et les hommes, et à la possibilité de
permettre à tous les jeunes de réaliser un séjour d’étude dans un autre pays de l’Union. Tout cela
peut être réalisé rapidement. L’Europe doit être pour moi synonyme de droits concrets et
nouveaux pour les citoyens.

L’Europe des citoyens, c’est aussi le soutien apporté par les fonds européens de la politique
régionale. Ces crédits permettent de financer des projets concrets pour préparer l’avenir de nos
régions, financer la recherche, la formation des chômeurs, relever les défis écologiques. Je
connais bien ces actions que nous avons pilotées avec Jacques Auxiette grâce à qui le soutien
aux projets locaux a concerné pour la première fois tous les territoires urbains et ruraux.

C’est pour moi au niveau européen que nous gagnerons la bataille contre le changement
climatique et pour la préservation de la biodiversité. Il faut un plan européen mobilisateur,
susceptible d’entraîner le reste du monde dans son sillage pour développer massivement les
énergies renouvelables et la rénovation énergétique des bâtiments. La transition écologique et
énergétique nous oblige à réinventer notre manière de vivre et de produire. En Europe nous
pouvons relever ce défi, devenir les moteurs de l’économie verte, et nous faire les défenseurs
des solidarités afin que cette révolution profite à tous.

J’aurais pu vous parler de tant d’autres sujets qui me tiennent à cœur et qui sont inscrits dans
notre projet, comme une politique migratoire solidaire et le respect du droit d’asile, ou la
convergence fiscale et sociale avec un salaire minimum dans chaque pays et la lutte contre les
paradis fiscaux.

Je m’engage pour défendre des convictions de gauche, je ne veux plus d’accords


entre gauche et droite à Bruxelles, mais le rassemblement des gauches
européennes autour de combats communs. Je m’engage pour porter le projet
d’une nouvelle construction européenne sociale et écologique. Je m’engage
parce que je me sens aujourd’hui prêt à faire avancer ces idées à Bruxelles et à
Strasbourg, au Parlement et dans les institutions européennes.
En effet, j’agis concrètement depuis huit ans pour changer les politiques européennes et les
mettre au service de l’Ouest et des Pays de la Loire. En 2011, 1er vice-président de notre région,
j’ai poussé les portes de la Commission et constitué un réseau de 20 régions européennes pour
défendre les chantiers navals et les PME, pour convaincre du potentiel de cette histoire
industrielle pour relever les défis de la nouvelle économie bleue et des énergies marines
renouvelables. Ensemble, nous avons obtenu une relance des actions de recherche et
d’innovation, ainsi qu’une feuille de route offensive pour le développement des industries
maritimes. En 2016, après notre défaite,
je suis devenu membre du Comité
Européen des Régions, grâce au soutien
des présidents des régions de gauche, et
particulièrement celui de Carole Delga,
François Bonneau, Alain Rousset et Loig
Chesnais-Girard. Le Comité est
l’instance consultative qui représente
les villes, les départements, et les
régions d’Europe auprès de la
Commission, du Parlement et du Conseil. Au cours de ces deux années, j’ai pris en main le
dossier de la politique maritime, et celui de la recherche et de l’innovation. Je suis depuis
quelques mois le numéro deux de la commission « ressources naturelles » dont relèvent
notamment la Politique Agricole Commune, l’alimentation, la pêche, la santé, etc.

Au fil de ces expériences, j’ai appris à comprendre les institutions et leur fonctionnement, et
notamment le Parlement, mais aussi à mieux connaître les collègues venus de tous les pays de
l’Union ; j’ai découvert à quel point notre diversité est une richesse, et aussi une complexité. À
Bruxelles il faut être très patient, très tenace, travailler beaucoup et dans la durée, pour être
respecté, pour convaincre. J’aime ce travail collectif, ces rencontres, ces échanges qui m’ont
enrichi, qui m’ont amené à changer ma manière de faire de la politique, qui m’ont aussi donné
une conscience aiguë de ce que nous avions en commun, nous, les Européens.

Je suis prêt à exercer cette fonction de Député européen. Je m’y consacrerai


pleinement. J’irai au terme de mon mandat de conseiller régional pour respecter
l’engagement pris devant les électeurs des Pays de la Loire. Mais je ne solliciterai
aucun autre mandat afin d’être capable de travailler efficacement au Parlement
européen, à Bruxelles et Strasbourg, mais aussi sur le terrain, à vos côtés, pour
chaque jour expliquer l’Europe, écouter les citoyens. Nous avons besoin d’un
énorme effort de pédagogie, de beaucoup de dialogue et de présence.

Je souhaite représenter l’Ouest sur la liste du Parti Socialiste et d’en défendre les intérêts. Nos
régions Bretagne et Pays de la Loire ont chacune leur identité mais partagent de grands enjeux :
la mer, la pêche et le littoral, l’agriculture et l’alimentation, la nécessité de muscler l’industrie, de
renforcer la recherche et l’innovation, et la formation à tous les âges de la vie. Nous partageons
aussi des valeurs communes : la solidarité, l’entraide, la volonté de choisir de notre avenir.
Situées au Finistère de l’Europe, nos régions doivent conquérir leur autonomie énergétique grâce
au renouvelable, défendre le rôle de leurs ports, ainsi que leur place dans les réseaux de
transport. Ces questions me passionnent, je les connais, j’y travaille depuis plusieurs années.

Pour les socialistes, les élections européennes doivent être les élections de la reconquête.
L’Ouest doit en être le terrain privilégié ! C’est dans l’Ouest que les anciens électeurs de François
Hollande, ceux que nous devons convaincre, sont les plus nombreux. Elu local de l’Ouest je veux
représenter, le plus haut possible, nos régions sur la liste désormais nationale. Ce combat nous
le gagnerons ensemble, je souhaite faire de ma candidature le point de convergence d’une
aventure collective, je ne sais pas travailler autrement qu’en équipe.

Au moment de vous écrire, et d’officialiser ainsi ma candidature soumise au vote des militants,
je pense à cette longue lignée de militant-e-s qui nous ont représentés au Parlement européen :
Martine Buron et Bernard Thareau, Georges Garot, Stéphane Le Foll et Yannick Vaugrenard. Cette
présence des socialistes des Pays de la Loire au Parlement européen a été interrompue en 2014,
à nous de renouer avec cette tradition, en serrant les coudes et en unissant nos forces !

En lisant ce texte, sûrement trop long, tu auras senti mon engagement, mon implication
européenne, ma passion du débat et de l’action politique. Je n’ai jamais cessé d’être un militant
qui voulait changer la vie, aujourd’hui, avec vous tous, je veux contribuer à changer l’Europe.

Christophe Clergeau
Nantes le 15 octobre 2018,

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