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Chapitre 3 : Système de liaison à la terre SLT

I- LES DANGERS DE L'ÉLECTRICITÉ

1. Effet du courant électrique traversant le corps humain

Le corps humain se comporte comme une résistance électrique. Lorsqu'il est soumis à une
tension, il sera traversé par un courant électrique ce qui peut avoir des conséquences
graves.
Les effets du courant électrique traversant le corps humain sont résumés dans l'illustration
ci-contre :

Figure (1) : Conséquence du passage du courant dans l’organisme.

La résistance du corps humain varie en fonction de l'état de la peau (sèche, humide,


mouillée) et de la tension de contact. La résistance du milieu interne est relativement fixe
(autour de 700 ohms).

Figure (2) : Variation de la résistance du corps humain en fonction de la tension de contact et de l’état de la peau

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2. Paramètres pour l'évaluation des risques

Les dangers encourus par les personnes traversées par un courant électrique dépendent
essentiellement de l’intensité du courant et du temps de passage. Cette intensité dépend de
la tension de contact Uc qui s’applique sur la personne, ainsi que de la résistance
rencontrée par ce courant lors de son cheminement au travers du corps humain.

Les paramètres sont donc au nombre de quatre :

Uc: tension de contact appliquée au corps


R : résistance du corps
IC: intensité qui traverse le corps
t : temps de passage du courant.

Figure (3) : paramètres pour l’évolution des risques

3. Les différents cas de contact électrique

a. Le contact direct

C’est le contact d’une personne avec une partie


d’un équipement ou d’une installation sous
tension suite à une négligence ou au non-
respect des consignes de sécurité.

Figure (4) : Contacts directs

b. Le contact indirect

C’est le contact d’une personne avec une masse


métallique mise accidentellement sous tension
par défaut d’isolement.
Ce type de contact est très dangereux car
contrairement au contact direct, il n’est pas lié à
l’imprudence ou à la maladresse de l’utilisateur.

Figure (5) : Contacts indirects

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Défaut d’isolement :
L’isolement des conducteurs et des pièces sous tension d’une installation électrique est
réalisé par :
• Utilisation des matériaux isolants.
• Eloignement.

a. Les causes d’un défaut d’isolement :

• Déterioration mécanique de l’isolant d’un câble.


• Poussières plus au moins conductrices.
• Forces électrodynamiques développées l’ors d’un court-circuit.
• Surtensions.
• Vieillissement thermique des isolants.
Le défaut d’isolement est :
o Soit de mode différentiel (Entre conducteurs actifs phase ou neutre).
o Soit de mode commun (Entre conducteurs actifs et masse ou terre).
Remarques : Les systèmes de liaison à la terre S.L.T en BT sont essentiellement
concernés par les défauts de mode commun
b. Protection contre les contacts indirects :

o Protection par utilisation de la TBT.


o Protection par séparation électrique des circuits.
o Protection par emploi du matériel de classe II.
o Protection par isolation supplémentaire à l’installation.
o Protection par éloignement ou interposition d’obstacles.
o Protection par liaisons équipotentielles non reliées à la terre.
o Protection par coupure automatique de l’alimentation.

Pour ce dernier point, protection par coupure automatique de l’alimentation, il faut


respecter 2 principes :

o Mise à la terre de toutes les masses des matériels électriques de l’installation et


constitution d’une liaison équipotentielle principale (LEP).
o Mise hors tension automatique de la partie de l’installation où se produit le défaut
d’isolement, de manière à ne pas soumettre une personne à une tension de contact Uc*
pendant une durée telle qu’elle soit dangereuse.

* La tension de contact Uc, désigne la tension apparaissant entre 2 masses (ou une masse
et un élément conducteur qui peut être à la terre) simultanément accessibles lors d’un ou
plusieurs défauts d’isolement. Plus la tension est élevée, plus la mise hors tension de la
partie en défaut doit être rapide (voir temps de coupure donné par la norme NF C 15-100).
La tension de contact la plus élevée qui pourrait être maintenue indéfiniment sans danger
pour les personnes était appelée tension limite conventionnelle (UL)

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4. Les tensions de contact électrique

Suivant la norme NFC 15-100 il existe deux


tensions limites de sécurité :
• UL= 50V (locaux secs ou humides)
• UL= 25V (locaux mouillés)

En l’absence d’un défaut d’isolement, les masses


électriques doivent être à un potentiel nul par
rapport à la terre, car elles sont accessibles
normalement à toute personne.

Figure (6) : Tension de contact

En cas de défaut d’isolement, cette masse est en contact avec une partie active (ou
conducteur sous tension), le courant circulant au travers du défaut et de la masse rejoint la
terre, soit par le PE (Conducteur de protection (Vert/Jaune)) soit par la personne en
contact.
Dans ce dernier cas, il est impératif afin d’assurer la protection des personnes de couper
de manière automatique l’alimentation en énergie avant une durée indiquée dans le
tableau ci-dessous :

Tableau (1) : Tension de contact

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II- LES SCHEMAS DE LIAISON A LA TERRE


La protection des personnes dépend des Schémas de Liaison à la Terre (SLT) ou régime
des neutres (RDN) qui sont liés à la position du neutre par rapport à la terre et la position
des masses des récepteurs par rapport à la terre ou au neutre.
Les différents SLT sont écrits sous forme de 2 lettres majuscules :

• La première lettre donne la position du neutre par rapport à la terre.


• La deuxième lettre donne la position des masses par rapport à la terre ou au neutre

c. Temps de coupure maximal en secondes pour les circuits terminaux (NF C 15-100
paragraphe 411.3.2.2) :

Tableau (2) temps de coupure maximal en secondes pour les circuits terminaux (norme NF C15-100)

U0 étant la tension simple entre phase et neutre (V)

1. Régime TT :

• Le neutre du transformateur HT/BT est relié à la Terre.


• Les masses des récepteurs sont reliées à la Terre.

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a. Installation avec un défaut d’isolement sur la phase 1 :

Rd

Rb Ra

a. Calcul du courant de défaut et de la tension de contact :

On néglige la résistance des conducteurs car en général la somme des résistances Ra et Rb


est prépondérante devant l’impédance des autres éléments de la boucle de défaut.

Le schéma équivalent de cette installation peut se réduire à : (Rd = 0)

Si on considère que le transformateur est un transformateur 20kV / 400V, que la


résistance de la prise de terre des masses des récepteur égale 20 Ω et que la résistance de
la prise de terre du neutre égale 10 Ω, on peut calculer le courant de défaut Id :

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En appliquant la loi d’Ohm


Le courant de défaut :

La tension de contact : Uc = Ra x Id

Le courant qui traverse le corps humain :  


 : Résistance du corps humain

Si une personne touche une masse des récepteurs en défaut, elle sera soumise à la tension
de contact Uc que l’on peut calculer :

Uc = Ra x Id = 20 x 7,7 = 154 V

Cette tension est dangereuse quel que soit la tension limite choisie et il faut donc couper,
le plus rapidement possible, pour protéger les personnes.

Tableau (3) : Temps maximal de coupure pour des circuits terminaux BT ne dépassant pas 32 A

Uc = 154 V : d’après le tableau (3) tc = 0.2s

Calculons le courant corporel Ic qui traverse le corps humain :

• Pour RH = 1000 Ω (local mouillé)

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Ic = Uc/RH = 154/1000 = 154 mA (danger voir figure (1))

• Pour RH = 2000 Ω (local sec)


Ic = Uc/RH = 154/2000 = 77 mA (danger voir figure (1))

b. Les dispositifs différentiels résiduels DDR

 Choix des différentiels


∆ ≤

Avec :
I∆n : Calibre du différentiel en Ampère.
 : Tension limite en Volt (en général 50V ou 25V pour les installations temporaires
(chantiers, ..) et les établissements agricoles…).
Ra : résistance de la prise de terre des masses des récepteurs en Ohms.

Pour le cas ci-dessus et pour un local sec (  = 50V) : Le différentiel sera :

 
∆ ≤ =  .  A
 

Tableau (4) : Temps de coupure maximal des DDR (en secondes)

Il est convient d’utiliser un DDR qui élimine le Id dans un temps inférieur au temps
prescris par la norme (Tableau 2).

Si on choisit un différentiel Vigicompact, dans le catalogue schneider electric, on peut le


temporiser comme indiqué ci-dessous :

Compte tenu du calibre (∆ ≤ 2.5) et du temps de coupure (< 0.2) on choisira un
Dispositif Différentiel Résiduel de 1A avec un retard intentionnel de 60ms, dont le temps
de coupure sera égal à 140ms bien inférieur au 200ms exigé par la norme.

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 Les dispositifs différentiels

Pour protéger les personnes, en régime TT, on utilise un dispositif différentiel :


Ce dispositif peut être, soit un disjoncteur différentiel, soit un interrupteur différentiel.

Un disjoncteur différentiel possède les fonctions du disjoncteur, c’est-à-dire la protection


des installations contre les surintensités (surcharge et court-circuit), et celle du
différentiel, c’est-à-dire la protection des personnes contre les contacts indirects.

Un interrupteur différentiel possède les fonctions de l’interrupteur, c’est-à-dire la fonction


de commande (ouverture ou fermeture manuelle d’un circuit), et celle du différentiel,
c’est-à-dire la protection des personnes contre les contacts indirects.

Valeur maximale de la prise de terre en fonction du courant assigné du DDR (NFC15 100
paragraphe 531.2.4.2.2) :

Il existe différent types de DDR selon leur comportement en présence de composantes


continues (normes NF C15 100 paragraphe (531.2.1.5) :

DDR de type AC : DDR pour lequel le déclenchement est assuré pour des courants
différentiels alternatifs sinusoïdaux, qu’ils soient brusquement appliqués ou qu’ils
augmentent lentement.

DDR de type A : DDR pour lequel le déclenchement est assuré pour des courants
différentiels alternatifs sinusoïdaux, et aussi pour des courants différentiels continus
pulsés, qu’ils soient brusquement appliqués ou qu’ils augmentent lentement.

DDR de type B : DDR pour lequel le déclenchement est assuré pour des courants
différentiels alternatifs sinusoïdaux, des courants différentiels continus pulsés, qu’ils
soient brusquement appliqués ou qu’ils augmentent lentement, et aussi pour des courants
continus lisses.

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 Fonctionnement d’un dispositif différentiel

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c. Coordination des protections différentielles


Le choix de la sensibilité du dispositif différentiel, fonction de la résistance de la prise de
terre est donné dans le tableau suivant :

a
Tableau (5) : Limite supérieure de la résistance de la prise de terre des masses à ne pas dépasser en fonction de la
sensibilité des DDR et de la tension limite Ul= 50 V CA (d’après tableau 53B de la norme NF C 15-100-5-53)

2. Régime TN :

• Le neutre du transformateur HT/BT est relié à la Terre.


• Les masses des récepteurs sont reliées au Neutre.

On distingue deux variantes : le régime TNC et TNS

En présence d’un défaut d’isolement, le courant de défaut Id n’est limité que par
l’impédance des câbles de la boucle de défaut.

a. Protection des personnes :

Pour assurer la protection des personnes, en régime TN, on utilise des dispositifs de
protection contre les surintensités (fusibles ou disjoncteurs).
La coupure automatique en schéma TN s’obtient en s’assurant que l’intensité du courant
de défaut U0 / Zs est suffisante pour solliciter les dispositifs de protection contre les
surintensités.

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Avec :
Id : Intensité de défaut.
Uo : Tension nominale entre phase et neutre.
Zs : Impédance de boucle de défaut, égale à la somme de toutes les impédances
parcourues par le courant de défaut (source, conducteurs actifs et conducteur de protection
jusqu’au point de défaut).
Ia : Courant assurant le fonctionnement du dispositif de protection dans le temps spécifié.

Le temps de coupure doit être inférieur au temps prescris par la norme NFC15 -100

Temps maximal de coupure pour des circuits


terminaux en tension CA de courant nominal inférieur à 32 A

b. Calcul du courant de défaut et de la tension de contact

Si le transformateur est en 400V triphasé, les câbles sont en cuivre et le départ vers le
récepteur (longueur BC) est constitué de 70 m de 50mm2 :

Si la section de la phase est égale à la section du PEN ( =  ) la tension de défaut


vaut environ 230 / 2 =115V.
Elle est donc dangereuse.

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L’impédance de boucle Zs = !"# + !#$ + !$% + !% +! & +!&" .


Si !#$ et !% sont les termes prépondérants : (!"# , ! & , !$% () !&" sont négligeables)

+ 01
!  2 . * . = 2 . 22,5 10./ .  635
, 21

*  22.5 5Ω 557 /5

Le courant de défaut Id = 230 / 0,063 = 3650.79 A.

Le temps de coupure doit être inférieur à 400 ms (NF C 15 100)


Le déclenchement instantané du disjoncteur de protection (Ia ou Imag) sera pris inférieur
à cette valeur et coupera sans problème dans le temps imparti.

La méthode conventionnelle décrite dans la norme NFC 15 105 fait l’hypothèse que les
impédances amont réduisent la tension de 20%.
Elle indique donc un courant de défaut Id = 0,8 x 230 / 0,063 = 2920.6 A.

c. Formule générale :

0.8 . 1 . 
Id 
* . < . (1 + 5)

Avec : m =  / 
Si  =  , <  <

0.8 1
Ud  R  . @ 
2

* : Résistivité du câble égale 22.5 10./ mm² Ω/ m (cuivre).


< : Longueur de conducteur de phase de l’appareil de protection vers la charge.
< : Longueur de conducteur de protection.
 : Section de conducteur de phase.
 : Section de conducteur de protection.
m : Le rapport entre  et  .

d. Méthodes de détermination de la protection : méthode conventionnelle

Toutefois Id diminue lorsque la longueur de ligne installée en aval du disjoncteur


augmente (si L augmente, R augmente d’où limitation du courant de défaut) il faut donc
vérifier les vérifications des conditions de déclenchement.

Si la longueur de ligne installée en aval du disjoncteur est trop importante on peut :

o Choisir un disjoncteur à magnétique bas (mais attention le même disjoncteur sert à la


protection des personnes et des installations).
o Augmenter la section des câbles (tous les câbles ou seulement le PEN).

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o Utiliser un dispositif différentiel.


o Réaliser une liaison équipotentielle supplémentaire entre les masses simultanément
accessibles afin d’abaisser la tension de contact.

Le conducteur de protection doit être à proximité immédiate des conducteurs actifs du


circuit (dans le cas contraire, la vérification ne peut se faire que par des mesures
effectuées une fois l’installation terminée).
Elle consiste à appliquer la loi d’Ohm au seul départ concerné par le défaut considéré
en faisant les hypothèses suivantes :

o La tension entre la phase en défaut et le PE ou PEN à l’origine du circuit est prise


égale à 80% de la tension simple nominale.
o On néglige les réactances des conducteurs devant leur résistance. Cette approximation
est considérée comme admissible jusqu’à des sections de 120 mm² au-delà on
majorera la résistance.

Tableau (6) : Majoration de la résistance

La longueur maximale d'un circuit en schéma TN est donnée par la formule :

Avec :
Lmax = longueur maximale en m du circuit concerné
Uo = tension simple = 230 V pour réseau 230/400 V

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Ρ = résistivité à la température de fonctionnement normal


(= 22,5 10./ mm² Ω/m pour le cuivre ; = 36 10./ mm² Ω/m pour l'aluminium)
Ia = courant (A) de fonctionnement du déclencheur magnétique du disjoncteur, ou
Ia = courant (A) assurant la fusion du fusible dans le temps spécifié.
Sph = section des phases en mm².
SPE = section du conducteur de protection en mm².
m =  / 

e. Tableaux des longueurs Lmax

Les tableaux du guide (selon norme CEI 60364-4-41 et guide UTE C15-105) applicables
en cas de défaut en schéma TN, sont établis selon la méthode conventionnelle.

Ces tableaux indiquent les longueurs maximales des circuits au-delà desquelles la
résistance ohmique des conducteurs limitera l’intensité du courant de court-circuit à une
valeur trop faible, inférieure à celle requise pour provoquer le déclenchement du
disjoncteur (ou la fusion du fusible) de protection du circuit dans un temps de coupure (ou
de fusion) compatible avec la protection des personnes contre les contacts indirects.
Facteur de correction en fonction de m

Le tableau suivant indique le facteur de correction à appliquer aux valeurs données dans
les tableaux du guide compte tenu du rapport Sph/Spe, du type de circuit et du type de
conducteur.

Tableau (7) Facteur de correction à appliquer aux longueurs données dans les Tableaux T8 à T11 en schéma TN

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Tableau 8 : Longueur maximale (en mètre) de canalisations triphasées 230/400 V ou monophasées protégées contre les
contacts indirects (schémas TN) par des disjoncteurs industriels

Tableau 9 : Longueurs maximales (en mètres) de canalisations triphasées 230/400 V ou monophasées en schéma TN (m = 1)
protégées contre les contacts indirects par des disjoncteurs domestiques de type B

Tableau 10 : Longueurs maximales (en mètres) de canalisations triphasées 230/400 V ou monophasées en schéma TN (m =1)
protégées contre les contacts indirects par des disjoncteurs domestiques de type C

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des disjoncteurs type D

Tableau 11 : Longueurs maximales (en mètres) de canalisations triphasées 230/400 V ou monophasées en schéma TN
(m = 1) protégées contre les contacts indirects par des disjoncteurs domestiques de type D

Particularités du régime TN

Le schéma TN-C est interdit


si :
• S<10mm²
• en aval TNS
• En aval DDR
• Pour les
canalisations

Le schéma TN-S (5 fils) est


obligatoire pour les circuits
de section inférieure à 10
mm²en cuivre et 16 mm²en
aluminium pour les
canalisations mobiles.

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3. Régime IT :

Le neutre du transformateur HT/BT est Isolé de la Terre ou relié à la Terre à travers une
Impédance. Les masses des récepteurs sont reliées à la Terre.

Installation avec un défaut d’isolement sur la phase 1

Un courant de défaut quitte le transformateur par la phase 1, traverse le récepteur et rejoint


le neutre du transformateur par la terre (au passage il traverse les 2 résistances de terre
celle où est reliée le neutre et celle où sont reliées les masses ainsi que l’impédance).

a. Calcul du courant de défaut et de la tension de contact

Si le neutre est isolé de la terre, en fonctionnement normal, le réseau est relié à la terre par
l’impédance de fuite du réseau (pour mémoire cette impédance de fuite à la terre d’un
câble triphasé, de longueur 1km est égale à 3200Ω) : c’est le schéma IT dit à neutre isolé.

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Pour bien fixer le potentiel d’un réseau en IT par rapport à la terre, il est conseillé, surtout
s’il est court, de placer une impédance (Zn =1500Ω) entre le neutre du transformateur et la
terre : c’est le schéma IT dit à neutre impédant.

Quel que soit le cas, on se retrouve avec un schéma équivalent à celui du régime TT.
Le courant de défaut Id :

Id = 230 / 3200 = 0,07A


Id = 230 / 1500 = 0,15 A

Ce dernier génère une tension de contact Uc : (Ra=20 Ω)


Uc = 20 x 0,07 = 1,4 V
Uc = 20 x 0,15 = 3 V

Cette tension de contact, inférieure à 50V, très faible, inoffensive permet d’éviter la
coupure de l’alimentation.
On continuera donc à travailler malgré ce défaut d’isolement mais par contre il faut
prévenir de l’existence de ce problème : On installera donc un Contrôleur Permanent
d’isolement qui, comme son nom l’indique contrôle en permanence l’isolement de
l’installation et prévient dès l’apparition d’un défaut.

b. Cas particulier du double défaut et protection des personnes :

En cas de deuxième défaut sur une autre phase on obtient un court-circuit entre phases
comme le montre le schéma ci-dessous :

Pour assurer la protection des personnes, au deuxième défaut, en régime IT, on utilise des
dispositifs de protection contre les surintensités (fusibles ou disjoncteurs) comme en
régime TN.

Les conditions de la protection en schéma TN s’appliquent en prenant compte la tension


convenable et une impédance de boucle conventionnelle égale au double de celle du
circuit étudié, ce qui correspond à la configuration la plus défavorable.

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 Si le neutre distribué : la tension de défaut minimale est la tension simple. (Car


c’est le cas le plus défavorable)

0.8 1
Id 
2 . ( + AB )

1.E FG
Si AB =  et <AB  < → D 
H

Ud

 Si le neutre non distribué : la tension de défaut minimale est la tension


composée.

0.8 U1 √3
Id 
2. (R JK + R JL )

1.E RG √/
Si SNO = SJK et LNO  LJK → UQ 
H

Ud

c. Vérification des conditions de déclenchement en régime IT :


Toutefois Id diminue lorsque la longueur de ligne installée en aval du disjoncteur
augmente (si L augmente, R augmente d’où limitation du courant de défaut) il faut donc
vérifier les conditions de déclenchement.
Si la longueur de ligne installée en aval du disjoncteur est trop importante on peut :

• Choisir un disjoncteur à magnétique bas (mais attention le même disjoncteur sert à la


protection des personnes et des installations).
• Augmenter la section des câbles (tous les câbles ou seulement le PEN).
• Utiliser un dispositif différentiel.

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• Réaliser une liaison équipotentielle supplémentaire entre les masses simultanément


accessibles afin d’abaisser la tension de contact

 Neutre distribué :
. U  VWX
ST 
. Y. (Z + S). S

Avec : m = AB /  et Im = Ia
Ia : Courant de coupure automatique
La longueur du circuit est 2 fois plus faible qu’en schéma TN

 Neutre non distribué :

. U . √[ .  . V\]
ST 
. Y. (Z + S). S

Avec : m =  /  et Im = Ia
Ia : Courant de coupure automatique

d. Tableaux des longueurs Lmax


Les tableaux du guide UTE C15-105 sont établis selon la méthode conventionnelle.
Les tableaux donnant les longueurs Lmax des circuits à ne pas dépasser pour que la
protection des personnes contre les contacts indirects soit assurée par les dispositifs de
protection utilisés contre les surintensités (disjoncteur ou fusible) sont identiques à ceux
donnés pour le schéma TN

Tableau (12) Facteur de correction à appliquer aux longueurs données

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Exemple

Soit une installation triphasée (230/400 V) en schéma IT.


Un circuit protégé par un disjoncteur de type B de 63 A est constitué de câbles en
aluminium de 50 mm² de section par phase et de 25 mm² de section pour le
conducteur de protection (PE) .
Quelle est la longueur maximale du circuit, en dessous de laquelle la protection des
personnes contre les contacts indirects est assurée par la protection magnétique
instantanée du disjoncteur ?
Le tableau 9 indique une longueur maximale autorisée de 603 mètres à laquelle il faut
appliquer un coefficient de 0,36 (m = 2 et conducteur en aluminium dans le tableau 12).
La longueur maximale du circuit est de ce fait 217 mètres.

e. Mise en œuvre du régime IT :

La mise en œuvre d’un régime IT nécessite :


• L’installation d’un CPI (Contrôleur Permanent d’Isolement) qui doit signaler le
premier défaut (signal sonore ou visuel). Un seuil d’alarme de 500Ω est préconisé par
la NF C 15-100.
• La recherche et la localisation du premier défaut par une équipe compétente du service
entretien.
• La protection contre les surtensions à fréquence industrielle par installation d’un
limiteur de surtension.
• Le déclenchement par dispositif de coupure automatique (disjoncteurs ou fusibles) au
2ème défaut

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