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Logique et raisonnement

∗ ∗ ∗

I. Éléments de logique

1. Propositions
Définition 1. On appelle proposition tout énoncé mathématique qui est soit vrai soit faux.

Remarque 1.
1. Si P est une proposition, on écrit P pour dire « P est vraie ».
2. Si P (x) est une proposition dépendant de x, elle sera vraie ou fausse suivant les valeurs de
x : soit E un ensemble, on écrit « ∀ x ∈ E, P (x) » pour dire que « P (x) est vraie pour toute
valeur de x dans l’ensemble E ».

Exemples 1.
1. La proposition ∀ x ∈ R, x2 ≥ 0 est vraie.
2. La proposition ∀ x ∈ R, x2 > 0 est fausse.

2. Opérations sur les propositions


Définition 2. Soient P et Q deux propositions. On définit les propositions suivantes :
∗ la négation de P , notée P qui est vraie si P est fausse et réciproquement.
∗ la proposition « P ou Q » qui est vraie si au moins l’une des deux propositions est vraie, fausse
sinon,
∗ la proposition « P et Q » qui est vraie si les propositions P et Q sont simultanément vraies,
fausse sinon.

Remarque 2. Attention : le ou mathématique est inclusif contrairement au « ou »,qui peut être


exclusif : « le mardi à 14h, vous avez math ou bio ? ».

Proposition 1. Soient P et Q deux propositions. Alors,


1. La négation de « P ou Q » est « P et Q ».
2. La négation de « P et Q » est « P ou Q ».

Remarque 3. Lorsque l’on écrit la négation d’une proposition avec quantificateurs, on remplace le
quantificateur ∀ par un quantificateur ∃ et inversement.
1. La négation de : ∀ x ∈ E, P (x) est : ∃ x ∈ E, P (x).
2. La négation de : ∃ x ∈ E, P (x) est : ∀ x ∈ E, P (x).

Exemples 2. Soit E un ensemble de réels.


1. La négation de la proposition : ∀ x ∈ E, x ≤ 2 est la proposition : ∃ x ∈ E, x > 2.
2 Lycée CHATEAUBRIAND - BCPST 1B

2. La négation de la proposition : ∃ x ∈ E, x > 1 est la proposition : ∀ x ∈ E, x ≤ 1.


3. La négation de la proposition : ∀x ∈ E, 1 < x ≤ 2 est la proposition : ∃x ∈ E, x ≤ 1 ou x > 2.

Exercice 1. Écrire mathématiquement les propositions suivantes et leur négation :


1. L’entier n est impair.
2. La suite réelle (un )n∈N est à termes positifs.
3. La suite réelle (un )n∈N est bornée.
4. La suite réelle (un )n∈N est majorée à partir d’un certain rang.

3. Implication, réciproque, contraposée


Définition 3. Soient P et Q deux propositions. On écrit P ⇒ Q et on lit « P implique Q » pour dire
que « si P est vraie, alors Q est vraie ».

Exemples 3.
1. ∀ x ∈ R, x = −1 ⇒ x2 = 1,
2. ∀ x, y ∈ R, xy = 0 ⇒ x = 0 ou y = 0.

Proposition 2. La négation de P ⇒ Q est « P et Q ».

Définition 4. Soient P et Q deux propositions. On appelle réciproque de l’implication P ⇒ Q


l’implication Q ⇒ P .

Exemple 4.
1. La réciproque de l’implication : x = −1 ⇒ x2 = 1 est : x2 = 1 ⇒ x = −1.
La réciproque est fausse. En effet, pour x = 1, x2 = 1 est vraie et x = −1 est fausse.
2. La réciproque de l’implication : xy = 0 ⇒ x = 0 ou y = 0 est : x = 0 ou y = 0 ⇒ xy = 0.
La réciproque est vraie.

Définition 5. On appelle contraposée de l’implication P ⇒ Q, l’implication Q ⇒ P .

Exemples 5.
1. La contraposée de : x = −1 ⇒ x2 = 1 est : x2 6= 1 ⇒ x 6= −1.
2. La contraposée de : xy = 0 ⇒ x = 0 ou y = 0 est : x 6= 0 et y 6= 0 ⇒ xy 6= 0.

Proposition 3. Une implication et sa contraposée ont même véracité.

Démonstration. En effet, la contraposée Q ⇒ P est par définition vraie si, et seulement si Q est
fausse et P est vraie, c’est-à-dire, P est fausse et Q vraie, soit encore P ⇒ Q est vraie.

4. Équivalence
Définition 6. Soient P et Q deux propositions. Lorsque P ⇒ Q et Q ⇒ P , on écrit P ⇔ Q et on lit
« P est équivalent à Q ».

Remarque 4. En d’autres termes, P ⇔ Q signifie que « P est vraie si, et seulement si, Q est vraie »,
c’est-à-dire que P et Q sont toutes les deux vraies ou toutes les deux fausses.

Exemple 6. Pour tous réels x et y, on a : xy = 0 ⇔ x = 0 ou y = 0.


Chapitre 6 - Logique et raisonnement 3

II. Différents types de raisonnements

1. Prouver une proposition du type : ∀x ∈ E, P (x)

Pour montrer une proposition du type : ∀x ∈ E, P (x), on procède comme suit :


Soit x ∈ E.
.. (argumentation)
.
Alors, P (x) est vraie.
Conclusion : on a ainsi montré que pour tout x ∈ E, la propriété P (x) est vraie.

2. Prouver une implication P ⇒ Q

Soient P et Q deux propositions, pour montrer l’implication P ⇒ Q, lorsque est vraie, il existe
différents types de raisonnements.
1. Raisonnement direct :
On suppose que P est vraie, et on montre que Q est vraie.
2. Raisonnement par contraposition :
On sait que P ⇒ Q et la contraposée Q ⇒ P ont même véracité.
Pour montrer P ⇒ Q, on peut donc montrer Q ⇒ P .
Pour cela, on suppose Q et on montre P , c’est-à-dire :
On suppose Q est fausse et on montre que P est fausse.
3. Raisonnement par l’absurde :
Pour montrer un résultat par l’absurde, on suppose que ce résultat est faux et on montre que
l’on obtient alors une contradiction.
Dans notre cas, on suppose que P ⇒ Q est fausse ou encore que P et Q est vraie, et on cherche
à aboutir à une contradiction.

3. Prouver une équivalence P ⇔ Q

Soient P et Q deux propositions, pour montrer l’implication P ⇔ Q, on peut :


1. Procéder directement par équivalences : P ⇔ P1 ⇔ · · · ⇔ Q.
2. Montrer les implications P ⇒ Q et Q ⇒ P avec l’une des méthodes du paragraphe précédent.

III. Raisonnement par récurrence

Soit P une propriété définie sur N. On écrit P(n) pour dire :

La propriété P est vraie au rang n.

Soit n0 ∈ N. On souhaite montrer que la propriété P est vraie pour tout n ≥ n0 .


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1. Principe du raisonnement par récurrence


Pour montrer ce que la propriété P est vraie pour tout n ≥ n0 par récurrence sur n, on procède
en deux temps :
1. Initialisation : on montre P(n0 ).
2. Hérédité : soit n ≥ n0 , on montre P(n) ⇒ P(n + 1).

Remarque 5. On pourra comparer la récurrence à un principe de propagation.

Exemple 7. On considère la suite (an )n∈N définie par a1 = 1 et pour tout n ≥ 1, an+1 = (2n + 1)an .
Montrons par récurrence sur n que :

(2n)!
∀ n ≥ 1, an = .
2n n!

2. Récurrence double
Dans certains cas, on peut montrer ce résultat à l’aide d’une récurrence double.
On procède en deux temps comme suit :
1. Initialisation : on montre P(n0 ) et P(n0 + 1).
2. Hérédité : soit n ≥ n0 , on montre que si P(n) et P(n + 1) sont vraies, alors P(n + 2) est vraie.

Exemple 8. Soit (un )n∈N une suite réelle définie par :

u0 = 1, u1 = 2 et un+2 = un+1 + 2un .

Montrer que pour tout n ∈ N, un = 2n .

3. Récurrence forte
Dans certains cas, on peut montrer ce résultat à l’aide d’une récurrence forte.
On procède en deux temps comme suit :
1. Initialisation : on montre P(n0 ).
2. Hérédité : soit n ≥ n0 , on montre que si P(n0 ), . . . , P(n) sont vraies, alors P(n + 1) est vraie.

Exemple 9. Montrer que tout entier n ≥ 2 admet un diviseur premier.

Remarques 6. Important :
∗ La récurrence est une méthode efficace pour montrer qu’une propriété P est vraie pour tout
n ≥ n0 .
∗ Pour autant, la récurrence n’est pas toujours la bonne méthode pour démontrer qu’une pro-
priété P est vraie pour tout n ≥ n0 .

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