Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
ET
ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
Jean-Pierre DEMAILLY
ISBN 2-86883-891-X
© EDP Sciences, 2006
EXTRAITS
#
$
"
,
))
Soit U un ouvert de R × Rm et
f : U → Rm
y = (y1 , . . . , ym ), f = (f1 , . . . , fm ).
$
(m = 1)
Si on note x = t, l’équation (E) se récrit
dy
(E) y = = f (x, y), (x, y) ∈ U ⊂ R × R.
dx
U
y(x)
y0
x0 x
´
V – Equations différentielles. R ésultats fondamentaux 127
DM : y − y0 = f (x0 , y0 )(x − x0 )
y DM
1
M
0 1 x
Γp : f (x, y) = p
U = U+ ∪ U− ∪ Γ0 où
U+ = {M ∈ U ; f (M ) > 0}, U− = {M ∈ U ; f (M ) < 0}.
5
+
Soit à résoudre une équation f (x) = 0 où f : Ω → Rm est une application de
classe C 2 définie sur un ouvert Ω ⊂ Rm . On cherche à évaluer numériquement une
solution a du système f (x) = 0, connaissant une valeur approchée grossière x0 de a.
Comme dans la méthode de Newton usuelle, l’idée est d’approximer f par sa partie
linéaire au point x0 :
f (a + h)−1 · f (a + h)
1
= Id − f (a)−1 ◦ (f (a) · h) + o(
h
) · h + f (a)−1 · (f (a) · (h)2 ) + o(
h
)
2
1 −1 2 2
= h − f (a) · (f (a) · (h) ) + o(
h
) ,
2
d’où finalement
ϕ(a + h) = a + h − f (a + h)−1 · f (a + h)
1
= a + f (a)−1 · (f (a) · (h)2 ) + o(
h
2 ).
2
IV – M éthodes itératives pour la résolution d’équations 111
y
x
y=
C1
1
S
−2 1 2 x
C2 y=
−x
/2
112 Analyse numérique et équations différentielles
a a
On voit que le système précédent admet une solution S unique, avec
b b
−2
très grossièrement. Pour obtenir une valeur approchée plus précise, on
0, 2
x 0
cherche à résoudre l’équation f = avec
y 0
2
x x + xy − 2y 2 − 4
f = .
y xex + yey
L’application linéaire tangente à f est donnée par
∂f1 ∂f1
x ∂x ∂y 2x + y x − 4y
f = ∂f2 ∂f2 =
y
∂x ∂y
(x + 1)ex (y + 1)ey
p xp yp
0 −2 0, 2
1 −2, 130690999 0, 205937784
2 −2, 126935837 0, 206277868
3 −2, 126932304 0, 206278156
4 −2, 126932304 0, 206278156
a −2, 126932304
d’où S= .
b 0, 206278156
290 Analyse numérique et équations différentielles
$
Considérons le système
⎧ dx
⎪
⎨ = ax + by
dM dt a b
= AM, où A = .
dt ⎪
⎩ dy = cx + dy c d
dt
→
−
On supposera det A
= 0, de sorte que le champ de vecteurs V (M ) = AM admet
l’origine pour seul point critique. Comme le champ des tangentes est invariant par
les homothéties de centre O, les courbes intégrales se déduisent les unes des autres
par homothéties. Distinguons maintenant plusieurs cas en fonction des valeurs
propres de A.
∗ λ1 , λ2 de même signe et, disons, |λ1 | < |λ2 |. On a alors λ2 /λ1 > 1. On dit qu’on
a affaire à un nœud impropre :
y y
x x
∗ λ1 , λ2 de signes opposés, par exemple λ1 < 0 < λ2 . Il s’agit d’un col (toujours
instable) :
∗ A est diagonalisable. Alors A est en fait diagonale et les courbes intégrales sont
données par
x(t) = x0 eλt
y(t) = y0 eλt ,
On verra plus loin que cette méthode est d’ordre 4. Dans ce cas les méthodes
d’intégration (Mi ) et (M) utilisées sont respectivement :
1
2 1
(M2 ) g(t)dt
g(0) : rectangles à gauche,
0 2
12
1 1
(M3 ) g(t)dt g : rectangles à droite,
0 2 2
1 1
(M4 ) g(t)dt g : point milieu,
0 2
1
1 2 1 2 1 1
(M) g(t)dt g(0) + g + g + g(1) : Simpson.
0 6 6 2 6 2 6
6
@
Les méthodes de Runge-Kutta sont des méthodes à un pas
yn+1 = yn + hn Φ(tn , yn , hn )
III – Intégration numérique 87
&
6.1. Soient x1 et x2 deux points de [−1, 1] et λ1 et λ2 ∈ R. On désigne par C[−1, 1]
l’espace vectoriel des fonctions continues sur [−1, 1] et à valeurs réelles et on définit
(a) Quelles conditions doivent vérifier x1 , x2 , λ1 , λ2 pour que T soit une méthode
d’intégration sur [−1, 1] exacte pour
(α) Les fonctions constantes ?
(β) Les fonctions affines ?
(γ) Les polynômes de degré inférieur ou égal à 2 ?
(b) Parmi les méthodes exactes pour les polynômes de degré inférieur ou égal à 2,
une seule vérifie x1 = −x2 . Montrer que ce choix de x1 et x2 (et des λ1
et λ2 correspondants) fournit une méthode exacte pour les polynômes de degré
inférieur ou égal à 3 et qu’il s’agit de la seule méthode d’intégration exacte pour
les polynômes de degré inférieur ou égal à 3 qui soit du type étudié dans le
problème. Quelle est cette méthode ?
6.2.
(a) Montrer que pour un polynôme trigonométrique de degré n
n
cp eipx ,
p=−n
2π
la méthode des trapèzes de pas constant h = n+1 est exacte sur l’intervalle
[0, 2π].
(b) Montrer que si f peut être approchée par un polynôme trigonométrique de degré
2π
n à moins de ε sur [a, b], la méthode des trapèzes pour h = n+1 fournit un erreur
! 2π
inférieure à 4πε pour 0 f (x)dx.
(c) On considère f (x) = exp 12 sin x . Donner une majoration de l’erreur pour la
! 2π
méthode des trapèzes pour 0 f (x) dx avec h = π/2, h = π/4. Que pensez-vous
de ce dernier résultat ?
6.3. Soit f : [−1, 1] → R une fonction de classe C n , où n sera supposé aussi
grand que les besoins l’exigeront. On considère la méthode d’intégration numérique
approchée donnée par
1
(M) f (x)dx f (ω) + f (−ω) avec ω ∈ [0, 1].
−1