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Introduction

La personnalité antisociale est un trouble de la personnalité que l'on catégorise dans le groupe
des personnalités émotionnelles et désorganisées.

Les personnes atteintes du trouble de la personnalité antisociale sont qualifiées de sociopathes


et tout comme les autres troubles, ces personnes démontrent une manière inadaptée, rigide et
durable de se comporter, de penser et d'établir des liens sociaux. Une particularité spécifique
des sociopathes est l'incapacité de former des liens d'amitié de longue durée, leur manière
d'agir consiste à se servir des autres jusqu'à ce que ceux-ci le réalisent.

Ces troubles ne sont pas considérés comme des réelles maladies pathologiques mais sont
plutôt vus comme des déviations du développement normal de la personnalité, cependant
certaines personnes diagnostiquées sont suffisamment malheureuses et inaptes afin de
catégoriser ces personnalités comme troubles mentaux.1

Des recherches ont montré que en Europe et en Amérique du Nord, entre 6% et 15% de la
population présente un trouble de la personnalité2 et que souvent, les personnes atteintes
souffrent également d'un autre trouble mental comme la dépression ou la toxicomanie.

Les psychologues confirment que le développement de notre personnalité dépend de nos


expériences de vie ainsi que de la génétique3 cependant il existe de nombreux conflits
concernant les causes ou les traitements de ces troubles.

Il y a plusieurs raisons qui m'ont poussé à m'intéresser à ce sujet, notamment l'apparition


récente de ce domaine qui était auparavant inexploré et obscur avant l'apparition du "Manuel
diagnostique et statistique des troubles mentaux"4ainsi que la complexité du sujet, dû aux
différents points de vue des différentes théories.

La probabilité faible mais non négligeable d'être confronté à différents type de troubles de la
personnalité dans notre société est la raison principale de l'intérêt que je porte pour ce travail
de maturité, en effet, je pense qu'il est primordial de comprendre ces troubles afin de trouver
l'approche et le comportement adéquat lors des interactions sociales avec les personnes
atteintes.

Le but de cette recherche va être de découvrir si il est démontrable que le trouble de la


personnalité antisociale puisse être traité ou si il est possible de percevoir un réel progrès
comportemental suite à une thérapie chez la personne diagnostiquée. Cette problématique
remet en question l'efficacité des méthodes de guérison actuelles ainsi leurs effets post-
traitement négatifs qui pourraient surgir chez le thérapeute ou non ou tout simplement vérifier

1
L'univers de la psychologie" par Samuel E. Wood, édité par ERPI avril 2009 (p.334-336)
2
Ekselius L., Personality disorders in the general population: DSM-IV and ICD-10 defined prevalence as related
to sociodemographic profile. (article)
3
Voir annexe intitulé "Origine"
4
DSM-1,première version paru en 1952
si la réadaptation du patient dans la société est possible, de nombreuses questions auxquelles
il est difficile de répondre.

L'approche psychologique utilisée dans ce travail va être la psychanalyse qui est fondée sur
les théories Freudiennes, elle permettra de trouver les origines, les spécificités, l'âge du
développement du trouble etc. Par la suite, je chercherai à comparer les points de vue ainsi
que les résultats des autres approches psychologiques comme le behaviorisme ou le
cognitivisme.

Symptômes
Le système de diagnostic DSM-IV caractérise la personnalité antisociale comme un
comportement généralisé de mépris envers les autres qui apparaît chez l'individu atteint
depuis l'âge de 15 ans pour les plus jeunes on considère qu'il s'agit de trouble de conduite.

Le trouble est indiqué par des critères tels que l'incapacité à se conformer aux normes
sociales, l'irresponsabilité, la fausseté, l'indifférence au bien des autres, l'imprudence,
l'incapacité à prévoir à l'avance, l'irritabilité, les mensonges ainsi que l'agressivité.

Bien que certains de ces traits peuvent être hérités, les personnes atteintes grandissent aussi
fréquemment dans des familles fracturées dans lesquelles les conflits parentaux sont souvent
présents et dans lesquelles l'éducation est sévère mais inconsistante. Face au comportement
difficile de l'enfant et l'impuissance des parents, l'enfant est souvent transféré à des agences
spécialisées. Cela mène souvent à l'absentéisme, la délinquance et la consommation de
substances illicites.

Ces inconvénients aboutissent à une situation de précarité ou instable et à des incohérences


dans les relations à l'âge adulte. Beaucoup sont même emprisonnés ou meurent
prématurément à la suite d'un comportement irréfléchi.5

Ainsi, le comportement criminel est central à la personnalité antisociale et il est souvent dû à


l'accumulation de difficultés de longue date. Cependant, tous les criminels ne correspondent
pas aux critères du trouble puisque le trouble serait alors rare parmi les personnes libres ce qui
n'est pas le cas. La fréquence du trouble parmi des prisonniers est légèrement plus faible que
50%.6

Une nouvelle caractéristique autre que celles mentionnées dans le DSM est devenue
populaire. Celle-ci cherche à fournir une description des mécanismes mentaux internes en jeu.
Elle est décrite tel un désir inopportun et non modéré de contrôler les autres mis en œuvre de
façon détachée. Il y a un fort besoin d'être indépendant, une résistance à être contrôlé par les

5
Swanson, M.C.,Epidemiology of psychiatric disorders in Edmonton. Antisocial personality disorders. (p.63-70.)
6
Fazel, S., Serious mental disorder in 23,000 prisoners: a systematic review of 62 surveys. (article)
autres personnes qui d'ailleurs sont méprisées ; tout ceci réalisé à travers l'agressivité dans le
but de préserver le besoin de contrôle et l'indépendance.7

Les sociopathes peuvent se présenter d'une façon amicale, sociable, mais cette apparente
gentillesse est toujours accompagnée d'un détachement, ils ne se soucient pas de ce qui arrive
aux autres ou à eux-mêmes.

Approche Psychanalytique
Comme mentionné précédemment, la personnalité antisociale a de nombreuses
caractéristiques qui sont remarquables chez l'individu atteint. L'une d'entre elles étant
l'incapacité de prendre en considération les droits moraux des autres et sans ressentir le
moindre remord ou culpabilité. Cela mène souvent à la manipulation des autres afin d'obtenir
un gain personnel tout en causant des dégâts psychologiques chez les personnes manipulées.
Ce mépris flagrant peut être retracé jusqu'au ça de l'individu car il opère uniquement sur le
principe du plaisir.8

C'est à partir du ça que résulte le portrait irrationnel, impulsif et illogique d'une personne
antisociale, et il est évident que ces aspects égoïstes innés ne sont pas réglementés. Le moi et
le surmoi semblent endormis, car ils ne sont présents qu'à travers la façade présentée à la
société. Il existe plusieurs raisons possibles qui ont pu pousser au développement de ce
trouble: la première Il peut s'agir d'un renforcement du ça pendant l'enfance au détriment du
développement correct du moi et du surmoi.

A l'âge de trois ans ou quatre ans, l'éducation permet au surmoi de se développer, c'est la
période pendant laquelle l'enfant expérimente avec ses parents ce qui est permis et ce qu'il ne
faut pas faire. Par exemple, l'enfant apprends à ne pas tirer les cheveux, ne pas mettre le doigt
dans l'œil ou à ne plus mordre. Arrivé dans le cadre scolaire, l'enfant doit déjà savoir se
conduire pour pouvoir socialiser avec ses camardes sinon il sera rejeté par les autres et
l'éducateur ne fera que le punir sans forcément s'expliquer. Ainsi, l'enfant ne rencontrera que
des visages hostiles chez ses camarades qu'il verra comme des objets à manipuler et chez les
adultes une autorité qu'il devra éviter et ne pas se soumettre.9

Il existe une alternative qui émet l'hypothèse d'un conflit intérieur entre les 3 états du
conscient qui mènent à un développement personnel anormal. 8 Les mécanismes de défense
n'étant pas assez efficaces pour diminuer la frustration, le seul moyen envisageable par le
sociopathe est la réaction immédiate et souvent violente face aux pulsions.

7
Benjamin, L. S. (1993). Interpersonal diagnosis and treatment of personality disorders. (p.197 à 198)
8
Burger J.M Personnality. (p.56 à 72)
9
Discours du professeur Jordan Peterson : Personality : Biology and Traits : Agreeableness (2017)
Freud a aussi décrit le ça comme source d'énergie psychique qui inclut Eros une pulsion de
vie et l'opposé Thanatos pulsion de mort. L'instinct thanatos est connu pour être destructeur
mais typiquement supprimé par Eros, ce qui peut mener à un conflit intérieur. L'opposition
des pulsions poussent l'individu à extérioriser son conflit en adoptant un comportement hostile
et agressif. Les personnes antisociales expérimentent ce conflit à un niveau plus sévère, ce qui
explique leur manifestations intenses et incontrôlées ainsi que le comportement brutal et froid
envers les autres.10 Les émotions sont alors uniquement en relation avec le soi et toute
manifestation émotionnelle devient invisible. Cela rend l'individu atteint incapable de
ressentir la gratitude, l'empathie, les plaisirs réciproques, la culpabilité ou toute émotion lié
aux personnes environnantes. Malgré cela, le sociopathe reste capable d'imiter les émotions
qu'il ne ressent pas.

Les problèmes familiaux ainsi que les traumatismes sont habituellement la cause du
développement de ce trouble et assistent, inconsciemment, à la sélection des mécanismes de
défense activés.11 Les individus atteints du trouble utilisent les mécanismes du refoulement,
de la formation réactionnelle et du déplacement. Quel que soit le traumatisme survenu
pendant l'enfance, il a mené au refoulement de celui-ci à l'âge adulte et se déplace à travers un
comportement allant d'agressif à meurtrier. Le mécanisme de la formation réactionnelle
apparaît à cause du non respect des normes et des valeurs de la société, celui-ci est représenté
par le leur façon à utiliser leur charisme pour obtenir ce qu'ils veulent de la part de quelqu'un
pour leur propre plaisir. Le sociopathe a aussi tendance à attribuer ses défauts aux autres et
n'hésite pas à intimider par peur d'être contrôlé par des forces malveillantes en d'autre termes
toute forme d'autorité pourtant, c'est bien le contrôle et la manipulation des autres que le
sociopathe essaie constamment d'atteindre.8

10
Barlow, Abnormal psychology: An Integrative Approach. (p.445 à 446)
11
Voir les annexe intitulés "Origine" et "psychanalyse"
Traitements
Découvertes générales :

Les thérapies psychologiques sont les méthodes principales conseillées pour la pathologie
mais, seul un petit nombre de traitements ont été conduits parmi les atteints ce qui ne permet
pas de prouver leur efficacité de manière précise.12

Cependant, un examen de la recherche du traitement concernant des patients psychopathes et


atteints de la forme la plus sévère du trouble de la personnalité antisociale a remis en question
le point de vue selon lequel la pathologie serait incurable.

Cet examen consistait à analyser différentes études qui ont été menées afin d'en tirer les
conclusions suivantes : 3 sur 8 études ont obtenu des résultats positifs, les traitements plus
longs et plus intensifs en suivant plusieurs sessions de psychothérapie se sont avérés bien plus
efficaces notamment sur les jeunes individus chez qui le trouble ne s'était pas encore
développé de manière permanente.13

Pharmaceutiques :

Bien qu'il n'existe pas de traitements pharmaceutiques qui puissent combattre directement la
maladie parmi les individus atteints, les médicaments les plus communément prescrits sont les
antidépresseurs, somnifères, anxiolytiques, antiépileptiques ainsi que des stimulants du
système nerveux central.14

Certains chercheurs recommandent une approche pharmaceutique en fonction des symptômes


induits par la pathologie tels que des psychotropes pour les impulsions incontrôlées, des
antidépresseurs pour les dérèglements émotionnels aussi bien que des neuroleptiques pour les
anomalies cognitives-perceptives notamment les psychoses. Malheureusement, les
médicaments permettent uniquement d'amener la personne atteinte dans un état second afin de
réduire les dégâts causés par la pathologie en agissant donc en tant que tranquillisants ou
sédatifs et à condition que l'atteint accepte d'en consommer.15

Cognitifs behavioristes :

Il y a un manque de développement d'interventions psychologiques spécifiquement pour le


traitement de troubles de la personnalité antisociale, l'accent ayant été placé sur les traitements
d'autres troubles de la personnalité tel que le trouble de la personnalité borderline chez qui le

12
Duggan C., The use of psychological treatments for people with personality disorder: a systematic review of
randomized controlled trials. (p.95 à 125)
13
Salekin R.T., Psychopathy and therapeutic pessimism: clinical lore or clinical reality? (article)
14
Dolan B. & Coid, J. Psychopathic and Antisocial Personality Disorders: Treatment and Research Issues.(article)
15
Soloff, P. H., Progress in pharmacotherapy of borderline disorders. Archives of General Psychiatry.(Etude)
traitement a un taux de réussite plus élevé.16 Plus récemment des approches cognitives et
behavioristes ont émergé pour traiter des prisonniers mais, aucune approche n'a pu fournir de
preuve irréfutable du fonctionnement du traitement. Cependant, les interventions concernant
les troubles associés à la pathologie notamment le comportement offensant et les dépendances
aux substance illicites sont largement plus développés en utilisant des méthodes tel que le
raisonnement et la réhabilitation ou l'amélioration de la capacité de penser17.

Ces méthodes sont souvent appliquées pour les criminels incarcérés et ont pour but de réduire
le récidivisme. Elles entraînent la capacité de voir les problèmes sous différents angles et
instruisent des valeurs et compétences sociales afin que ces personnes puissent être
réintroduites dans la société. Les patients répondent mieux au traitement si ils sont motivés à
changer et si ils sont placés dans un milieu résidentiel, mais ces méthodes fonctionnent
uniquement avec les patients qui peuvent encore être affecté par les conséquences néfastes et
qui ont déjà ressenti la douleur émotionnelle causée par leurs actes.

Les cas les plus graves ne répondent pas aux traitements car contrairement aux personnes
saines chez qui le comportement peut être influencé à l'aide du système behaviouriste de
conditionnement, le sociopathe n'est pas affecté par la punition qui devrait induire un
comportement différent. Cela est lié à son incapacité de percevoir les conséquences à long-
terme et à réfléchir sur le passé.18 De plus, la personne antisociale n'éprouve pas le besoin d'un
traitement à moins que leurs stratégies cessent de fonctionner et ne suffisent plus pour s'en
sortir dans la société.

Psychodynamiques :

Il n'existe aucune preuve qui puisse indiquer que les personnes atteintes du trouble en
question puissent bénéficier d'un traitement psychodynamique traditionnel tel que les
psychothérapies de soutien ou expressives.19Ces méthodes consistent à favoriser les liens
patient-traitant, à se concentrer sur l'interprétation du présent plutôt que les conflits
inconscients et à utiliser des techniques de mentalisation qui permettent à l'individu d'établir
le lien entre les états mentaux et le comportement afin de mieux percevoir et interpréter les
autres et soi-même. Malheureusement, les traitements qui dépendent de la relation
émotionnelle du patient et du thérapeute sont souvent voués à l'échec à cause de la capacité de
l'individu à mimer les émotions.20

Une autre approche consiste à instaurer un sens dans la vie de l'individu, de lui donner un but
ou une vocation afin qu'il puisse lui-même trouver une logique dans son existence. La
personne antisociale doit réaliser la notion d'alternatives, de conséquences et de hiérarchie des

16
Cordess Christopher. & Cox Murray. (1998) Forensic Psychotherapy. London: Jessica Kingsley. (p.119-122)
17
Cann J., Understanding What Works: Accredited Cognitive Skills Programmes for Adult Men and Young
Offenders. (article)
18
Davidson K.M., Cognitive behaviour therapy for violent men with antisocial personality disorder in the
community: an exploratory randomized controlled trial. (article)
19
Kernberg O., Severe Personality Disorders Psychotherapeutic Strategies. (p.17 à 19)
20
Meloy J.R.,Treatment of cluster B disorders: antisocial personality disorder, in Psychodynamic Psychotherapy
for Personality Disorders: A Clinical Handbook. (p.349–378)
événements afin qu'il puisse percevoir le monde de façon normale. Cela concerne
essentiellement les sociopathes chez qui la finalité de l'existence consiste uniquement dans la
satisfaction des plaisirs immédiats.

La psychothérapie légale soutient le développement de traitements sous différentes modèles


théoriques qui incluent des composants dynamiques mais aussi cognitifs. Des essais dans
laquelle la mentalisation fut appliquée ont montré l'efficacité de cette thérapie pour le patients
souffrant du trouble de la personnalité borderline mais aussi antisociale en réduisant les
comportements agressifs.21 La solution optimale serait de réussir à faire comprendre aux
personnes atteintes du trouble les bienfaits d'agir de manière civilisée dans la société et de lui
démontrer qu'il y a plus d'avantages à former de vrais liens avec les autres individus plutôt
que de les manipuler.

Le traitement tient compte des aspects multiples et simultanés qui influencent le


comportement observable : la psychobiologie, les processus inconscients, les pensées
conscientes, la situation ainsi que l'environnement.

Ce qui permet d'intervenir pendant la période du traitement avec des médicaments


(psychobiologie), de discuter à propos de l'agressivité de l'atteint (processus inconscients), de
mener une réflexion sur les motivations des actes sociopathes (pensées conscientes) et de
pratiquer dans un milieu sécurisé mais agréable (situation et environnement).22

Psychanalystes :

Freud a mis en application de nombreuses méthodes afin d'atteindre la découverte de soi, la


plus populaire et révélatrice étant la conversation thérapeutique. Le potentiel de réussite de
cette thérapie est incertain, on suppose que l'individu antisocial se servirait de la formation
réactionnelle, de leur sournoiseries et charisme pour diriger la conversation, ce qui mènerait à
une mauvaise interprétation du thérapeute. Le plus souvent, le sociopathe perçoit le thérapeute
comme une autorité exercée sur lui et cela supprime toute volonté de coopération. Si la
situation ne lui permet pas de réagir de manière agressive, il emploiera des mensonges pour
affirmer son antipathie envers le thérapeute. Malgré cela, la conversation thérapeutique est
essentielle afin que le thérapeute réalise ce qu'il devra traiter.

Les autres options sont l'hypnose, l'analyse des rêves et l'association des mots. L'individu
hypnotisé est placé dans un état de conscience entre la veille et le sommeil induit par la
suggestion qui permet de libérer des manifestations de l'inconscient. Cela permet au
thérapeute de poser des questions au sujet des événements passés et des connaissances qui
pourraient potentiellement mener au traumatisme qui a causé le trouble et découvrir la
personne cachée derrière leur masque charismatique. Les rêves quant à eux sont le chemin

21
Bateman A.W., 8-year follow-up of patients treated for borderline personality disorder: mentalization-based
treatment versus treatment as usual. (article)
22
Meloy J.R.,Treatment of cluster B disorders: antisocial personality disorder, in Psychodynamic Psychotherapy
for Personality Disorders: A Clinical Handbook. (p 349 à 378)
direct à l'inconscient et en évaluant les éléments d'un rêve, il est possible de retrouver les
désirs enfouis de l'individu à condition que le sociopathe n'invente pas et qu'il ne tente pas de
manipuler la retranscription des rêves. L'association de mots consiste à échanger rapidement
des mots liés entre les deux interlocuteurs, cette méthode reste la plus fiable car elle ne laisse
pas le temps au patient de falsifier sa réponse.

Les trois variantes permettent théoriquement d'exposer les pensées intérieures non seulement
au thérapeute mais aussi au patient en amenant ce qui se passe dans l'inconscient à l'état
conscient. En estimant que la compréhension des causes du comportement antisocial puisse
sensibiliser le patient, cette révélation pourrait dissuader l'individu souffrant du trouble d'agir
de manière agressive, avec prise de risques et sans tenir compte des autres. Dans le meilleur
des cas, un sens de la réalité et une capacité de compassion pourrait se développer si le patient
parvient à se comprendre lui-même et la cause du développement du trouble, ce qui serait
l'opposé de la définition du trouble de la personnalité antisociale. 23

Thérapies familiales :

Il est possible prévenir la formation du trouble en intervenant assez tôt au sein des individus et
familles qui risquent de le développer. Des programmes impliquant la visite de maternelles,
écoles et foyers sains se sont montré efficients dans la prévention du trouble pour les enfants
ayant des parents qui puissent le déclencher.24Certains programmes d'entraînements de
parents ou de résolution de problèmes de manière cognitive peuvent s'avérer profitables pour
les préadolescents ayant des troubles de conduite, cependant les adolescents nécessiteront des
interventions plus poussées. Il n'existe pas de recherche sous thérapie familiale qui comprends
des individus atteints adultes et les essais sont déconseillés car les membres familiaux
notamment les plus jeunes ou vieux risquent d'être manipulés par l'adulte sociopathe à des fin
sadiques.25

Une expérience célèbre du nom de Cambridge-Somerville26 a recueilli des enfants ayant des
troubles de comportement qui pouvaient mener au trouble antisocial avec le temps afin de
tenter de les amener sur la bonne voie. Les chercheurs ont appris à ces enfants à socialiser, ils
les ont éduqués, ont aidé les parents et ont même organisé des camps pour que ces enfants
puissent découvrir une vie meilleure. Mais, lorsque les résultats sont parvenus, le
comportement de la plupart des enfants avait empiré. Plus le trouble de conduite était faible,
plus il avait augmenté après cette expérience car les enfants les plus terribles de l'expérience
ont appris aux autres à se comporter de leur façon. Un phénomène semblable est visible dans
les prisons, les petits criminels ressortent encore plus endurcis et mauvais à cause de la vie en
prison entouré de sociopathes.

23
Burger J.M Personnality. Belmont, CA, Wadsworth/Cengage 1993 (p.86 à 111)
24
Brotman L.M.,Preventive intervention for preschoolers at high risk for antisocial behavior: longterm effects
on child physical aggression and parenting practices. J Clin Child Adolesc Psychol (p.386-387)
25
Meloy JR: Violent Attachments (p.21 à 22)
26
The Cambridge-Somerville Study: A Pioneering Longitudinal Experimental Study of Delinquency Prevention
Incidents thérapeutiques
De nombreuses difficultés surviennent lors du traitement des personnes atteintes peu importe
la méthode utilisée et plus le cas est grave plus la réaction du thérapeute le sera aussi puisque
les caractéristiques néfastes seront plus prononcées. Il est très important que les thérapeutes
soient conscients des émotions et réactions engendrées par un individu atteint afin de limiter
les erreurs tout au long du traitement.

Le nihilisme thérapeutique décrit le rejet de tout patient ayant un parcours antisocial et


intervient lorsque le thérapeute rejette le patient et le considère comme " incorrigible". Plutôt
que de prendre une décision basée sur une évaluation professionnelle de la sévérité du trouble,
le thérapeute voit le patient comme un stéréotype inaccessible et refuse d'envisager un
traitement. En admettant faire face à un trouble irréversible, le thérapeute, aux yeux du
sociopathe, justifie les actes que celui-ci a commis et l'encouragera à agir de cette façon.27

La réaction opposée existe aussi, il s'agit alors de l'illusion d'une alliance ou bonne entente
thérapeute-patient et d'un progrès sans que cela soit réellement le cas. Ce genre d'illusions
sont souvent les projections des vœux du thérapeute, mais toute sympathie entre le patient et
le traitant devrait être considérée comme suspecte car il pourrait s'agir tout simplement d'une
tentative de manipulation.

Le risque de violence étant très élevé, il n'est pas rare que le thérapeute soit terrifié par ce
trouble de la personnalité, allant jusqu'à l'abandon du traitement. Cependant, parfois, l'anxiété
généré par les patients violents pousse le thérapeute à nier le véritable danger pour contrer la
phobie existante. Ce déni est souvent visible lorsque le thérapeute prend la défense du patient
même si celui-ci a commis une faute grave afin d'alléger le problème auquel il est confronté. 28

Le manque de progrès peut amener le thérapeute à remettre en question ses compétences puis
à une déception de lui-même et le manque d'empathie et l'agressivité verbale des personnes
antisociales accentuent le sentiment d'être méprisable et dévalorisé. La réponse émotionnelle
du thérapeute peut varier entre la colère et la soumission. La personne antisociale incitera le
psychothérapeute à faire face à ses propres pulsions agressives et à se sentir coupable. De
plus, le sociopathe aura tendance à refuser toute forme de gentillesse et empathie ce qui
stimulerait une interaction hostile entre les deux.29 Le plus important est d'établir un
environnement sans risques qui puisse éviter toute forme d'incidents puisque le majeur défaut
de ce trouble reste la prédisposition à la criminalité.

27
Guelfi Julien-Daniel,Les personnalités pathologiques. (p.139 à 140)
28
Hoge S.K., The prosecution of psychiatric patients for assaults on staff: a preliminary empirical study.(p.44-47)
29
Gabbard GO, Coyne L: Predictors of response of antisocial patients to hospital treatment. (article)
Conclusion
La première difficulté de l'application des traitements est le manque de volonté de la part de la
personne atteinte de se faire traiter. Bien que le trouble puisse faire souffrir la personne
physiquement et mentalement, elle ne considère pas ses actes comme la cause principale du
problème. Aucun traitement ne s'est avéré infaillible bien que certains soient plus efficaces,
l'élément qui détermine les chances de réussite est la sévérité du trouble chez la personne
atteinte. La prévention est donc la meilleure solution, plus on intervient tôt chez l'enfant en
difficulté, moins il y a de risque qu'il soit atteint de cette pathologie presque irréversible.

La plupart des études menées incluaient de nombreux médecins pour diminuer les risques de
débordements et afin d'avoir plusieurs points de vue sur la situation, ce qui permettait aussi au
thérapeute d'avoir du soutien si il rencontrait des difficultés au cours du traitement. Il est
important d'être avisé des stratégies des sociopathes et de savoir les contrer c'est pourquoi, il
serait imprudent de confier cette tâche aux thérapeutes inexpérimentés.

La plupart des informations concernant le trouble proviennent des personnes ayant eu des
problèmes judiciaires et dont l'Etat a pu fournir la responsabilité à des médecins spécialisés.

Il est fort probable qu'il existe de nombreuses personnes atteintes en liberté mais aussi assez
intelligentes pour échapper à la loi ou mieux dissimuler leur vraie nature, leur charisme
pourrait même les amener à devenir des hauts placés dans la société.

J'ai débuté ce projet en ayant une attitude optimiste concernant les thérapies de ce trouble
mais après l'analyse et la comparaison de différentes études, je dois admettre que les chances
qu'une personne atteinte du trouble puisse retrouver un mode de vie sain et coexister
positivement avec les membres de la société sont très faibles.

Les résultats des expériences soulignent l'importance du développement psychique pendant


l'enfance. Il est, selon mon opinion, terrifiant d'observer les répercussions majeures que les
traumatismes de la jeunesse peuvent engendrer pour le reste d'une vie.

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