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I
MEDECINE
LÉGALE,
ET POLICE MÉDICALE.
Digitized by the Internet Archive
in 2011 with funding from
University of Toronto
http://www.arcliive.org/details/mdecinelgal02malio
c %p
MEDECINE
LÉGALE,
ET POLICE xMEDICALE,
DE P. A. O. MAHON,
Professeur de médecine légale et de l'histoire de la
MEDECINE A l'ÉcOLE DE mÉdECINE DE PARIS J MEDECIN
EN CHEF DE LHOSPICE DES VÉnÉrieNS DE PARIS J MEIVIBRE
DE LA SOCIÉTÉ DE MEDECINE, CtC. , CtC.
TOME SECOND.
A PARIS,
Chez Arthcs BERTRAND , libraire , rne Hautcfeuilîe , n®. aS
acqucreur du foads de M. Buisson et de celui de M^ Oesaintj
1807.
lI^1ù'0(j?'Ï
csr
M
m
DE LA MEDECINE
LÉGALE.
DES BLESSURES
EN GÉNÉRAL,
et ,
par une siute nécessaire , l'application de
la loi. .
LÉGALE. i»
inutile.
tractivement.
Une autre division des blessures , admise
par quelques me'decins-legistes, est celle qui
distingue, i*^. des blessures absolument mor^
telles j
2°. des blessures mortelles par elles--
du malade ? —
Nous répondrons d'abord quQ ,
trouve repoussée , et la
blessure cesse acci^
dentellement d'être mortelle.
Tel est le cas
que Bohnius suppose
dans lequel une petite
,
portion de l'épiploon
, ou bien un peu de
graisse ,
iroit se placer à l'ouverture d'un vais-
seau qui verse du sang
dans la capacité abdo-
minale et arrêteroit ainsi
, une hémorrhagie
ttiortellepar elle-même.
Mais de pareils exemples
ne justifieront
point J'accuse, à moins
qu'il ne parvienne
à
prouver en même^tems que
le traitement de
îa blessure a été
négligé en quelque
point.
1 ar exemple un homme blessé
,
à la tête
LÉGALE. Cj
latérale qu'antérieure ;
2^, que l'artère gas-r
vrai ,
aucune difïérence. entre les blessures
mortelles in.ihiduellement et celles
qui le
sont généralement ; mais il y en a plusieurs
dont la manière de s'exprimer prouve
qu'ils
ne sont nullement convaincus de l'équité
d'une pareille décision qu'ils sont
, entraînés
par des autorités pour lesquelles
ils ont
trop de respect et qu'ils ne savent com-
,
î8 Ï>E LA MÉDECliJ'è
peuvent pas s'étendre et s'appJiquer à celtii
,
Je suis même ici moins indulgent qu'un ju-
risconsulte, dont j'ai de'jà cite'ies expressions,
lequel admet comme une défense , bonne et
i É G A L E. i^
r>0 D E L A M i D E C % Nf
de plus en plus , en offrant un tableau en rac-
courci des diOërentes espèces de ces lésions
qui ne sont mortelles que de ne'cessite' indi-
yiduelle. Nous n'en avons parlé jusqu'à pré-
sent qu'en général.
Nous placerons , dans la classe de ces con-
formations individuelles extraordinaires ,
qui
peiïvent facilement occasionner la mort, après
une lésion , les transpositions complètes des
viscères ou au moins une différence de situa-
,
«rdînaîres ,
qui ne produiroicnt que des con-»
lusions : par exemple , s'il est loule aux
pieds , etc.
tion ,
puisqu'etant ignore'es de l'accuse, il ne
gauroit être rendu responsable des conséquen-
ces qu'elles ont entraînées , souvent après une
blessure très-le'gère , et qu'ainsi il lui eloit,
impossible de pre'voir.
Les difl'èrentcs espèces de cacochymies ,
scorbutique ,
vénérienne , scrophuleuse , bi-
ut causai adscribipotest ?
,
miquc ,
qu'aucun secours de l'art ne peut ni
changer, ni même seulement corriger en par-
tie ; et cette disposition est capable de rendre
mortelles les blessures qui ne l'auroient pas e'te
E4
:^4 pÈLAMZDECIÏTE
sures; de façon qu'aucuns es timoient qu'ili
auoietU empoisonné leurs halles. Ceux de
dedans disoient le semblable de nous car :
,
des blessures ,
que des circonstances qui se
rencontrent chez les blessés, contre le cours
ordinaire delà nature, et qui y existent d'une
naaière p(M'ma!ieiUc, Il g-u est eacore d'au-
2Ô DELA MÉDECINE
très, qui , ne sortent point de cet
il est vrai ,
^5 DELA. MÉDECINE.
I^eiidantes du blesse, les autres de ce qui l'en-
toure.
Parmi les preniîères , on compte , t°. le re-^
cident ,
par l'impéritie, l'ignorance , la timi->
directe absolçunt..
Enfin, il n'est aucun point de la théorie qud
je viens d'exposer ,
qu'il ne m'eût ete facile
sion.
Là nature de l'insfrùment dont s'est servi
l'accuse' i^e doit physiquement rien faire co-i-
tablement*
C 3
56 DE LA MiDKCIWl
Le cerveau peut être blesse' , et ses fonc-
tions dérangées en totalité ou en partie. C'est
Je plus souvent l'effet d'une action mécanique
qui fracasse la boite osseuse dans laquelle il
LÉGALE. 5'
L ]& G A L E. 4l
ï: ^ G A t E.
^
le trouble dans ses fonctions , sans qu'il existe
de lésion manifeste. Une chute un coup , ,
la sanie , etc.
48 DE LA MÉDECINE
les convulsions et la mort , en sont îa suite
raux ,
que nous avons pre'sentes au commen-
cement de cet article , sur la similitude ap-
parente des blessures , et leur disparité' réelle
Tome IL D
^Ô i> È L A r,T É D E C I N É
D 2
52 D E L A M É D E C î N K
c'est-à-dire ,
qu'elles n'ont affecte' que la
D 5.
54 DE LA IMÉDECINE
excitent le plus ordinairement , ou de vioîen»
tes hemorrliagies , ou une suirocation par lé
LÉGALE. 55
L9 cessation des Ibnctions de ^a respiration
peut aussi avoir Mcu et occasionner la mort
sais que les orgrxi.es qui les exe'ciilent
LÉGALE. 57
C'est par cette raison qu'à l'ouverture dc^
Cs-adavres on trouve le ventricule droit , lu
de la boue
ou d'autres substances liquides
,
première digestion ,
passe clans le sang , où il
Enfin ,
pour parokre ne rien omettre des^
BLESSURES DU COU.
trine ;
2^. l'œsophage ( stomachus ) , dont la
partie supérieure est le pharjnoc , et qui des-
cend jusqu'à accompa-
l'orifice de l'estomac ,
64 D E 1 A M É D E C I N 2
Tés internes ,
par exemple , fussent blessées ,
thyroïdiennes ,
peuvent être blessées sans que ,
08 D E L A M E D E C I N' E
LÉGALE. Cr)
» perance de sa gucrison ;
je m'avisai de le
» faire couclier ù la renverse , et lui faire pren-
» die le lait tout couche, lorsii passa, et e v-
» tra dedans l'estomac sans sortir par la plaie ,
c'est-à-dire ,
qui intéressent les organes qui
avoisinent ce çonduk. Ce dernier cas est le plus
ordinaire, et paroîtra presqu'inévitabîe à qui-
conque comoit la situation respective du cana!
alimentaire et des parties environnantes.
Le cou donne passage à la paire vague et au
grand intercostal. Ce seroit un cas infiniment
rare que celui où ces organes seroient blesse's
§euls. Au reste, leur le'sion, mcnie partielle
et d'un seul côte , est de'clarde mortelle de
ne'cessite' par tous les medecins-le'gistes. ils
sont mortelles ,
parce qu'elies sont iiecessai-
reiiient suivies ou de la paralysie d'organes
essentiels à la vie, ou de mouvemens convul-r
;sïfs que rien ne peut calmer,
Eniin , la terminaison et le jugement '4
74 9 E L A X i T) E C I V m
i i G A L B, '^^
blessé étoitva]étudinaire,ous'iljouissoitd'une
seconde
santé complètement bonne. Dans
la
dès
des coups est la cause de la mort sur-tout si ,
la justice
u.ie -conclusion que l'humanité
et
ordonneat
LÉGALE.
ordonnent de mitiger autant qu'il est possible.
Voici un exemple , de la conduite à suivre en
parcilie circonstance : il est tire de Bohnius.
Une servante etoit alitJe depuis un mois pour
une douleur à la poitrine et au cote' gauche ,
Tome n. F
§2 DELAMiDEClNK
d'être com-
sa partie supérieure est susceptible
primée ce ne sera que par l'impéritie ou
la
,
L'hé-
bras, sous le nom d'inter-osseuse interne.
morrliagie qui survint auroit pu être arrêtée ,
dont
si on eut comprimé l'artère humérale ,
ascendante et desceidante ,
qui reçoit le sang
(i) O;: allé cetrea't';re sur des chiens , et ils ont vécu;
Observ. 54..
So
6 DE LA MÉDECINE
stomacllique, l'artère hepathique et l'artère
Mai^
et plus susceptible ainsi d'être re'^sorbé.
MUTILATION.
JLjes blessures ne sont pas toujours suivies ou
de ]a mort » ou d'un rJtablissemeiit parfait.
F 4
I
S8 DE LA MÉDECIÎTE
deshonorent. Telle est aussi Japcrte aune (.les
BLESSUPtES DE LA POITRINE.
00 Epist. , c. 3 , 1. 57.
recevoir
LÉGALE. 97
recevoir le sang des veines intercostales. Sa
blessure occasionnant une très-forte hémor-
rliagie ,
je ne vois pas quelles ressources l'art
seconde ,
qui sont fournies par les soucîaviè-
res. Ces vaisseaux donnent lieu , parleur rup-
ture , à une he'morrliagie très-considèrable et
I
,
t É G A L E. 10 1
L K G A t C. ÎOJ»
elle
et que par une conséquence nécessaire ,
bientôt
celles du cœur cessent elles-mêmes
moins nous pouvons douter de la mortalité
lorsque ,
par des manœuvres quelconques , on
ferme les voies par lesquelles il doit nécessai-
rement passer ; et c'est ce qu'on appelle
étouffer. Ces manceuvres peuvent être très-
variées ; mais il est facile de confondre leurs
effets avec ceux qui viennent de causes fort
naturelles, je veux dire de certaines maladies.
Telle est, par exemple, la suffocation hysté-
rique dans laquelle ,
par la sympathie qui
existe entre la matrice , d'une part, et les nerfs
nelles.
gale ,
puisque plusieurs genres de mort natu-
relle laissent après eux les mêmes traces dans
LÉGALE. ÏO7
trouve dans l'eslomac un liquide semblal.ie à
celui dans lequel on soupçonne que le sujet
que l'on examine a perdu Li vie , on doit re-
garder ce signe comme une preuve. Ayant
ouvert , dit Hebenstreit , le cad;«'re d'un en-
fant nouveau ne' , que sa mère avoit jeJ(;
dans un vase à moitié plein de matières fo-
cales et d'un liquide je trouvai des signes ,
sion. En effet ,
quoique les poumons soient
isole's et inde'pendans l'un de l'autre ,
chacun
d'eux e'tant place' dans une enveloppe parti-
culière , forme'e par le me'diastin ante'rieur et
poste'rieur ,
quoiqu'ils n'adhèrent à aucun
point de la plèvre ou du diaphragme ,
tenant
uniquement aux deux branches dans lesquel-
les se divise La trachée-artère , et auxquelles
1
né provenoit que de ce que l'ouverture de la
plaie e'toit dans ces cas plus conside'rable que
celle de la glotte. Bohnius les jugeoit mortel
que ,
quoiqu'en ge'néral un très-grand nombre
de muscles , soit ceux propres au thorax, soit
,
quoiqu'avec beaucoup moins d'énergie et ,
relever ,
parce qu'il n'y a à craindre alors que
l'inîlammation , contre laquelle on emploiera
des moyens très-soiivent efficaces. Mais si
K
,
i|30 DE LA MÉDECltilt.
BLESSURES DU BAS-VENTRE.
pt'rience.
La figure de l'estomac , sa situation pre'cise,
soit absolue , soit relative aux autres viscères
de l'abdomen, sa structure, ses fonctions sont
si connues de tout le monde, et onte'te' décri-
'
que des contusions. Enfin il arrive queîcue- ,
i20 DE EA MiDECINit
Îit>ii1nie qiii frit fonlJ aux pieds si cruellement/
tjue Testomac s'e'tant rompu ainsi que le dia-
phragme, ^les substances alimentaires avoient
passe dans la cavité dii thorax; et cependant ,
voisins ,
qui tirent la portion du même fluide
que lanatureleur a destinée des mêmes troncs
artériels, tels que le foie et la rate ; quelque-
fois tout le système vasculaire et le cœur lui-
amples boissons ,
qui tiennent l'estomac dé-*
veloppé empêchent le rapprochement des
et
ï D^
Î.32 DE I. -A M i D 2 e I Tt 1
combinés.
Pour remédier à une lésion quipro vient d'un
instrument contondant , et qui consiste (au
moins le plus ordinairement ) dans une con-
tusion , soit que cette contusion n'ait attaqué
que la simple substance de l'estomac , soit
15
l54 BE LA MÉDECINE
rement, il est aisé de juger combien l'art doit
être e'^alement insiiifisant , lorsque, la même
maladie doit son une c^use externe.
orli^ine à
Si les tigumensde l'abdomen n'ontpomt e'ié
ouverts par l'instrument meurtrier, -'es discus-
slfs p:r/ieL ne-it bien diiilcilement jusqu'au
siège du mal , do rit la nature ne peut guères
d'ai eurs ttre conrue d'une manière certaine
et prJiisé pcadant la vie du blesse'.
LÉGALE. l3f»
du bas-ventre. Selon
{soitavec celles delaplaie
eux, cettemanœuvrenésauroit être taxée de.
^-^O BELA MÉDECINE
témérité ,
puisque le succès l'a justifiée plu-
sieurs fois. Si l'ouverture des te'gumens est
trop e'troite ,
ils l'aggraiidissent en pratiquant
mie incision..
Troisièmement l'application des balsa-
,
considé-
sent pour produire une hémorrhagie
la lésion
rable , et que l'irritation qui nait de
des petites branches nerveuses
peut ctre tout
men
t É G A t Ê. 1^5
m«i Nous avons présente le dé-
individuel.
veloppement de cette vérité si précieuse en
Médecine légale , dans les articles précé-
dens.
Si, au contraire, une blessure de îa partie
antérieure de l'estomac n'a été
accompagnée
d'aucun symptôme dangereux que la moxt
,
]es
blessures faites à l'estomac, prouve avec
quelle
circonspection les médecins interrogés par
I les
'ministres des lois doiventporter leur
décision,
et de quelle nécessité il est , dans
ces sortes
de cas principalement, de déterminer avec
la
plus scrupuleuse exactitude, la grandeur
et la
[forme de la blessure , la région de l'estomac
'qui a été offensée le nombre
, et la grosseur
des vaisseaux et des nerfs majeurs qui ont été
îiiectés ,
le sang contenu encore dans les vais-
parla plaie
ces qui y sont également tonibées j
K 2
ï"4^ DE LA MEDECINE
comment , comme une règle fondamentale
entre les blessm^es des intestins grêles et celles
des gros intestins, lorsqu'il dit, dans ses pre'-
dictions ,
que les blessures des intestins en ge'-
i i: G A L E. r4A
convenir que les plaies des iateslins ne sont
pas mortclJes nécessairement de leur
nature ,
mais qu'elles Je deviennent seulement le plus
ordinairement : Concludere nohis coiwenit
njulnera intestinoruriL natiirdsudet in
se non
necessarîà , seu semper , sed ut plurimùm
tantiim existere lethalia ; ce qu'il n'est pas
aisede concilier avec ce qu'il avoit dit plus,
haut Concliido ergo cum Hippocrate ictus
:
de l'anus naturel ,
plus la portion supérieur^
du tube intestinal peut fournir au corps la
Blessures du ]\lÉsENTi:RE.
s
rupture
devant. Au reste il n'y auroit que la
,
veineux
de ses grands vaisseaux artériels ou
puis-
qui put rendre ses blessiu^es mortelles ,
que ses fonctions ne sont pas d'une nécessite
indispensable pour le maintien de l'économie
animale , comme plusieurs expériences tres^
Blessures du foie.
justice.
Blessures de la rati.
par la plaie ;
quoique cette portion fut de la
gucrison s'ope'ràt ,
parce que les \Tilsseaux et
de la rate ,
qui est toute entière «oraposèe de
vaisseaux et de cellules, la branche de l'artère
cœliaque qui va s'y distribuer , ses connexions
avec le foie , le ventricule et l'e'piploon , on ne
sauroit disconvenir que , quoique la rate ne
constitue pas , à proprement parier, un organe
vital , cependant elle a beaucoup de rapports
avec la conservation de la vie ,
puisque la na-
ture n'a point formé , sans doute un viscère,
extravasé
sous les tégumens communs
de sang ;
du crâne avoit
mais sous les os et à la base
il
, y
sérosité sanguinolen-
une certaine quantité de
te ; savoir de deux cuillerées dans
, la valeur
les' ventricules
antérieurs, et très-peu dans le
droit offroit plu-
troisième. Le plexus choroïde
sieurs hydatides de la grosseur d'un petit
pois , et la glande pinéaie étoit gorgée de
sérosités.
On voit ,
par le détail de cette ouverture de
cadavre ,
que le blessé avoit reçu plusieurs
pouvoient être
blessures, dont quelques-unes
légale: j55
des causes de mort suffisantes,
telles que celles
de la tête et des parties génitales.
Cependant il
n'estpersonne qui ne convienne que
la lésion
de la rate a dû être regardée,
avec raison ,
comme la véritable cause de la perte du blessé!
Ses eflets
,
qui dérivent de la structure
et des
fonctions de ce viscère , rendent
cette assertion
de la dernière évidence.
L'inflam-
des entonnoirs, et enfin du
bassinet.
Blessures de la vessie.
Les anciens , dont la chirurgie etoit bien
ïiionis avancée que la notre, regardoient
com-
me mortelles les plaies de la vessie.
Telle
etoit l'opiniond'Hippocrate de Gaîien son ,
cible j
2^. s'il j avoit contusion des parties H-
L4
,
*î68 D E L A M ^; D E C I N E
sees. Si l'im ou l'autre de ces symplùmes ne
mettoit obtacle au succès du traitement, alors
Oii recherchera si les gens de l'art ont fait ce
que l'on pratique dans les cas de lithotomie
pour pre'venir la mortalité' d'une semblable
plaie ; et ,
quand on aura constate' que les efTort^
de la nature et de l'art ont e'te' insuffisans, ou
jugera que , dans le cas dont il s'agit, la bles-
sure e'toit mortelle de sa nature.
administre.
Il arrive quelquefois que le même coup quj
a blessé la mère blesse aussi le fœtus. On ei^
170 DE LA MÉDECINE
tribuees à l'imagination fortement frappée àe
cette dernière ,
qu'à des eflets resuîtans des
lois géne'rales de l'organisation du corps hu-
main. Au reste, ce n'est point ici Je lieu de
nous e'tendre sur cette question d'ailleurs si ,
cule.
blessure.
Enfin , les testicules pourroient avoir été divisés par
LÉGALE. lyi
un instrument tranchant, dans leur corps ou dans leur
cordon ; on ne regarde pas la première blessure comme
mortelle, quoiqu'elle puisse le devenir. La seconde le
seroit certainement , s'il ne se trouvoit sur l'instant un
homme de l'art pour faire la ligature des vaisseaux san-
guins.
L'on n'a jamais regardé les blessures de la verge comme
mortelles; si elles ledevenoient, ce ne seroit qu'acciden-
tellement , ou parce que l'on ne remédieroit pas à l'hé-
morrhagie qu'occasionnerait, par exemple, la section de
ce membre. Mais quelle indemnité auroient droit de de-
mander bien des jeunes gens, qui préféreroient la mort
à la privation d'une partie qui fait leur principal bon-
heur !
,
^"3 Dl LA MÉDECINE
MORT APPARENTE.
moyens.
L'incertitude des signes qui servent à dis-
tluiiuer l'une de l'autre, étoit reconnue des
anciens. On peut même dire qu'elle l'a ete
gnes de vie ,
pendant qu'on le transportoit à
sa dernière demeure , il reçut les secours né-
cessaires , et vécut long- tems après. Philippe
Peu , célèbre accoucheur de Paris , avoue
avec une candeur admirable, que, pratiquant
l'opération césarienne , sur une femme grosse,
de la mort de laquelle il croyoit s'être assuré
par plusieurs épreuves, la première impres-
sion de l'instrument lui fît reconnoitre, avec
effroi , son erreur. Le fameux Vésale fut la
t É G A L r; jrS
simplement apparente. Maximilien Misson
,
voyageur anglais, très-judicieux, et qu'on ne
peut taxer de cre'dulite, rapporte, dans son ou^
vrage plusieurs histoires de prétendus morts
,
par
rée , sans qu'on songeât à sauver l'enfant
l'opération ce'sarienne. Le lendemain de
l'en-
le bas -ventre,
fait exhumer, lui fait ouvrir
dont nous
d'où l'on tira, encore vivant celui ,
I. i: C A L E. ,^„
ii^ientà la fiii d'un asbaul et toniha «lu
, rem-
llpai't daîis le fosse , d'oi\ quelques prisoanieia
Je rclirère:it, et, après l'avoir dopduijie de
Ses habits, le mirent, avec un autre corps ,
dans uîi losse, où n'etdit couvert
il
que d'un
peu de terre. Il y resta depuis onze heures
,du matin jusqu'à ^ix licures et demie du
soir
que son valet l'alla déterrer. Ce Gdèle domes-
tique, ea l'embrassant, sentit encore
quelques
sijjncs de vie , et l'emporta da:is la
maisoiï
où il avoit coutume de lo-er. y tut cinq
11
I
entièrement gue'ri.
Tome IL ÎM
de raconter concer-
h ceux que nous venons
iiant des gens malades
ou blessés qui ont eié
Bnterre's vivans.
exemples également cons-
y a aussi des
Il
tatés de personnes
noyées et de pendues , qui
•nuroient pu éprouver le
même sort. Pech lui
ïrouningholm
rapporte qu'un jardinier de ,
11 se passa seize
une nrofondeur considérable:
secours
heureà, avantqu'on put le retirer. Les
administra eurent ,e
tonvetiâbîes qu'on lui
Monsieur d'EgU sauva la
plus grand succès.
avoit été neuf heures perau
Vie à un Suisse qui
vouloit enterrer tout
sous l'eau , et que l'on
suite, tant les signes
de sa mort paro.s-
de
indubitables. » Tous les
soient certains et
encore dit
„ vieillards se ressouviennent
,
t É G A L E. I7Q
>• qu'eue respiroit encore. Il y eut un gaillard
» vi<^oureux ,
qui ,
pour la laire mourir lui ,
!
»> donna des coups de pied , de toute sa force
!
» sur la poitrine et dans l'estomac. Maigre tout
» cela eUe revînt par l'assistance des docteurs
» Peity , Willis , Bathurst et Clark. Je l'ai
'
» vue moi-même bien des années après : on
» m'a dit même qu'elle a eu plusieurs enfans
;
» depuis «.
de sa femme.
Hai^ jours entiers se passèrent ainsi sans que
]e corps présentât le moindre
signe d'aliera-
le moindre
tion mais aussi sans qu'il donnât
,
mari
sione de vie. Quelle fut la surprise du ,
long-tems.
Savans^
Ce fait ( rapporté dans le Journal des
prouver l'influence que peu--
A. 1746), semble
moraux pour rap-
vent avoir certains stimulans
qu'ils sembloient
peler des hommes à la vie
être quel-
avoirperdue. Ces stimulans peuvent
stimulans pliysiques,
quefois plus actifs que les
plus énergiques. Et ceci m'est
une occa-'
les
trait de ce mathémati-
sion de citer encore le
cien qui dans un état d'affection soporeuse,
, ;
M 5
iSa DE I.A MÉDECINÏ
morte depuis deux heures et que malheureu- ,
violentes ,
qu'elle en ëtoit tombe'e plus de dix
fois en foiblesse , ou en convulsions , et que
le matin , e'tant sans forces et sans autre se-
cours que celui de la sage-femme ,
qui ne
mort.
M. Rigaudeaux demande à voir la morte :
!
e'toientpre'sentes: quoiqu'illui parut mort il ,
et con-
cure' du village. 11 vint tout de suite ,
per ,
de tems en tems, dans les mains de lui ;
?74<> )
l88 BE LA MÏDECINE
Quels sont donc les signes d'après lesquels,
1.1 mort est commuae'meiit re'pute'e certaiiiii ?
ce de cet indice ;
le sentiment ne peut-il pas
exister , en etîéi ,
quoique le système muscu-
un degré tel que le sujet ne
laire soit aft'oibli u
en second lieu ,
par diffe'rentes épreuves. Par
exemple , on met un verre plein d'eau sur le
proquement.
La roideur des membres peut être confon-
due avec un tétanos gene'ral et d'ailleurs il ;
du rachitis , etc.
Tome il N
spasme des muscles abducteurs , ou enfin îs,.
roideur ,
qui a le plus souvent lieu dans les
cadavres , s'opposera à l'abaissement de la mâ-
choire , et cette force d'e'lasticite et de con-
traction musculaire ,
qui subsiste même après
3a mort , et que monsieur de Hailer rapporte
à ce qu'on a noninie les forces mortes , rap-
prochera , sinon entièremeiit , du moins j u*-
qu'à un certain point et avec promptitude , la
LÉGAL Ç, •
Ï^S
dente ,ou d'un cours de vcJiLre ou d'an dé- ,
>
de la bouche.
Il résulte naturellement de tout ce que nous
j
savons dit jusqu'ici, que les signes mort de la
j
pris distributivement , n'ont en aucune ma-»
\
nière un degré de certitude qui les mette au-
i dessus de toute exception: qu'en conséquence
j
de ce principe appuyé d'une foule de faits in-
I
contestables, on doit comparer ces signes les
t uns aux autres, les considérer collectivement
!
et de leur réunion seule se croire autorisé it
I assurer l'existence delà mort. Car, quoiqu'eu
i
général plusieurs incertitudes ne puissent pr.s
!
produire une ceriitude , cependant on peut
i
employer cette manière de raisonner dans le*
: mati^^res de physique , et regarder , en quel-»
i
igè st LA ui-DT.cî'gt
que sorte, comme certain ce qui a le plus grand
caractère de probabilité'.
Chez un grand nombre de peuples tant ,
Il est difficile ,
pour ne pas dire impossible ,
2î 5
l99 DELA MÉDECINE
certitude suffisant pour faire éviter les horreurl
(d'une méprise.
Enfin, on doit se faire une règle constante et
générale de commencer l'ouverture d'vm ca-
davre de telle manière que la première impres-
sion de l'instrument ne puisse faire une plaie
dont les suites devinssent funestes, si on avoi^
en le malheur d e se tromper dans l'e'valualion
des signes de la mort. L'observation suivante>
fournie à M. Bruhier par M. l'abbe' Menon ,
N i
!200 DE LA MEDECINE
MORT VIOLENTE.
J^A mort est-elle certaine? A-t-elIe e'te'natu-
reiieou violente ? Quelle a ëte' l'espèce de
mort violente ? Ces questions se pre'sentent
souvent à re'soudre dans l'exercice de la Àlé-
decine légale mais leur solution n'est pas
:
mort naturelle.
La mort violente est celle qui est l'effet d'une
vio'euce quelconque, au lieu que la mort na-
turelle a lieu seulement à la suite d'une mala-
die arrive'e spontanément.
Les signes ou indices d'une violence exer-
cée sont beaucoup plus difficiles qu'on ne l'i-
mort.
Ces signes s'accordent tous , en ce qu'ils
vans :
1°. L'he'morrhagie,
" 3". Les e'chymoses.
' 3". Les inflammations.
4"' 1-"^^ congestions de sang.
5 \ Tout ce qui fait présumer qu'il y a eu
douleur.
6°. Les spasmes qui continuedit d'avoir lieu,
ëte' si conside'rable ,
qu'on trouvât les grosses
i
sent ,
la méthode dont on s'est toujours servi,
j
non-seulement pour distinguer les échymoses
réelles ou meurtrissures de celles qui n'é- ,
el il arrive , au contraire ,
quelquefois que
dans celles qui ne sont qu'apparentes , et qui
reconnoissent une cause interne on trouve ,
LÉGALE. 2l5
de sang extravase, l'apophyse e'pineiise delà
sixicjiîe vertèbre brisée à sa base qui Concourt ,
L É G A L ft. 2l5
Signe incertain de mort violente , dans Ja sup-
2l8 »£ LA M-ÉDECINE
tainement un grand nombre de circonstances
où , sans elle , ce dernier ne peut rien. Telles
sont celles dont l'ensemble forme la majeure
partie de la Me'decine le'gale : et si , alors , le
formes.
rieure ,
que l'ouverture et l'examen des cada-
vres de ceux dont le genre de mort est suspect
deviennent nécessaires ,
puisque ce n'esl qu&
par ce moyen que l'on découvrira la lésion
des parties internes , et sa cause , tel que le
poison , etc.
\
,
L i G A L E, 223
anatomique. La seconde diffère de celle-ci, en
ce qu'elle n'est, à proprement parler, qu'une
inspection du corps vivant. C'est elle qui de'-
cide de la grossesse vraie ou simule'e , de l'im-
puissance , des diverses maladies contaj^ieu-
ses , de la virginité et de la défloration , des
naissances tardives ou avancées, des maladies
simulées et dissimule'es , etc.
T0.1E IL P
-^^^ DE LA MEDECINE
rougeur, lividité, meurtrissure, tumeur, so-
lution de continuité , dépression luxation ,
,
lie'terogènes , etc.
P4
Sirî DE î, A M É D E C I
^T E
sont vuidcs ?
t i G A L E. 2*^7
occisi ,
qiieni sors^sua peremit.
^^. Le médecin doit regarder comme des
objets dignes de remarque le sexe du sujet ,
mère qui j
peut-être , e'toit innocente.
7'^. Par les mêmes motifs , il convient d'e'va-
lésées selon
diquer avec les autres parties ,
plus à por-
vent être quelquefois renvoyées,
nature de la blessure
tée de prononcer sur la
d'être instruits du degré
et en même-tems ,
t £ G A L 1.
,
245
par la région qu'elles occupent, il est constaté
qu'elles n'ont nullement contribue à la perle
de l'individu, il suffît alors d'inciser les
I
tegu-
mens pour de'couvrir les parties subjacentes.
Mais, pour peu que l'on soupçonne de
lesioa
ultérieure, on procédera à un examen pro-
fond et détaille. Si des blessures légères , de
ces mêmes parties de la superficie du corps ,
peuvent être sunisamment connues et
,
appré-
ciées à l'aide du stylet et de la
sonde , sans le
secours du scalpel, on bornera l'examen
à ces
i
épreuves.
120. Si un nerf considérable a été offensé
jon le découvrira en écartant les
parties sous
lesquelles il est naturellement
I
caché; on re-
'
montera jusqu'à sa sortie de la moelle
allon-
gée ou de la moelle de l'épine, ou
,
d'un tronc
principal et on le suivra jusqu'à l'organe
,
au-
quel il se distribue.
parviendra ainsi à ju- On
ger de la nature et des effets de la
blessure ,
du nombre et de la force des rameaux
offen-
ses s'ils ont été, ou piqués
, , ou meurtris, ou
«ntamés ,
ou même totalement coupés.
i3^ Il faudra de même dégager
I les vais-
seaux de ce qui les cache à la vue remonter
,
D E L A M E D E C ï K E
:^|
n'ont
en eu d'attaques, et quels ils sont s^îîs
a ;
ou si l'instrument meurtrier
ete que foules ,
coupés.
14*^. Ces préceptes ont toute leur force,
les altérations
lorsqu'il est question d'évaluer
d'autres canaux du corps humain , tels que la
l'œsophage les intestins les
trachée-artère , , ,
pan-
canaux hépatique, cystique, cholédoque,
créatique , etc.
de leur termi-
j
leur présente
tahlement un vaisseau qu'on
comme étant la partie lésée. On
pourroit en-
s'assurer d'abord de
autant qu'il est possible ,
l'état des vaisseaux.
Mais on éprouvera la vé-
dit Bohnius, qu'il est bien
dif-
i'ité de ce,qu'a
férent de trouver,
dans un amphithéâtre de dé-
LÉGALE. 243^
monsHrïition , des vaisseaux qui ont e'te'prepaies
et mèine injecte's avec une cire colorée, ou de
Jes retrouver, et sur-tout les plaies qu'ils ont
pocondriaque gauche.
6^. Sous cet emplâtre étoit une tente de
charpie d'environ un demi-pouce de longueur ,
testinal ,
qui n'étoit point aliaissee sur elle-
même , et que l'instrument meurtrier n'avoit
point entame'e , et après avoir isole le colon à
sa gauche , nous de'couvrîmes une nouvelle
quantité' de sang extravase , moitié fluide ,
même.
24'^. No'i-seu]ement la rate ne fournit point
em-
écarté et séparé ce qui se présentoit, sans
ployer ic scalpel nous vîmes beaucoup de
,
meaux.
26^. Une blessure au rein , laquelle , ayant
d'abord entamé la masse graisseuse, pénétroit
sa substance dans la portion antérieure , la
trou rond ,
qui auroit à peine logé un pois , et
deux cavités.
254 ^^ ^A MJÉDECINE
vulde de sang, nous ne trouvâmes dans ses
et
mortelle ,
que tous les phénomènes qui l'ont
suivie , et tous les faits analogues consigne's
dans les ouvragesde Me'decine légale, militent
en faveur de cette conclusion ; et que nous
avons même e'te' convaincus ,
par les preuves
tirées de l'inspection ,
que la nature n'a rien
tente pour sa propre conservation , et qu'elle
îement.
Huitièmement , les intestins s'enflamment
* Tome II.
j^
,
253 DE lA MiDECÏTri
EMPOISONNEMENT.
peutj
rechercher sa nature pour décider s'il ,
t l5 G A L K, 26 f
:«o'ides et fluides du curps, de l'influeMcc des
passions del'auic, des maladies coiilagieuses,
Aies causes de mort subites ou rapides , des
çfïets eVideiis des maladies les plus extraoï-
diuaires, etc. L'âge, le sexe , le tempe'rameut.
Je genre de vie, Ja condition ^u sujet, les
tjiflereates causes antece'dentes et toutes les
,
tion ,
prit chez eux le nom d'alexipharmaque
ou contre-poison j de-là dériva l'usage do
traiter toutes les maladies malignes e'ruptives
,
.contagieuses ,
par les cordiaux les sudori-^ ,
fiques ,
les
bezoardiques. Cette méthode,
qui a dure jusqu'à ces derniers tems
est ,
flammations ;
que la déglutition en ëtoit pé-
nible , et suivie de nause'es et de Yomisse-=i
ment : cette assertion est réfutée par le seul
expose'.
R 4
,,
264 DE LA MÉDECINE
II suffit d'ailleurs de conside'rer les signes
que je viens de rapporter, pour en conclure
qu'ils sont presque tous e'quiyoques. La rapi-
dité' dans l'apparition des symptômes cour-
vient à plusieurs morts subites, ou à plusieurs
maladies très-malignes. Les taches livides , la
. 1 i G A L E. 267
chose par-dessus; ce que c'elolt; quelle espèce
de remèdes ou de njJdicamens il a pris ; dans
quel véhicule le poison a été mêlé ?
etc. ,
par la lividité' des ongles , la perte des
sens , les palpitations , les liemorrhagies, l'ar-
lieur d'urine ;
par l'engourdissement ou l'as-
ayO DE lA MEDECINE
soupissemént profond et involontaire pai*l*a^ ,
t i G A L ï.' 27Ï
duîsent aux deux chefs suivans : i". L'examen
des parties extérieures ; 2P. les particularite's
que fournit l'ouverture des cadavres. Nou§
verrons ensuite quelle espèce d'indices on peut
de'duire de l'analyse des substances venimeu-
ses, lorsqu'elles peuvent être soumises à l'exa-
men des experts.
Parmi les signes qu'on peut observer à l'ex-
rens vaisseaux ,
qui ,
pour l'ordinaire , sont
vuides dans les autres cadavres ; ce même li-
1 atroce barbarie a
quelquefois porté le rafine-
ment jusqu'à s'occuper
des moyens de l'insi-
nuer par d'autres voies.
On connoît la morsure
desammaux venimeux; on sait
que les vapeurs
q» on respire avec l'air
peuvent être assez su-
^.teinent mortelles : on sait encore qu'il existe
les hommes et des nations assez
féroces pouf
'
•Tome II.
,
orl DE LA MEDECINE
ajoiitei" l'activité du poison nux effets de leuja
armes ,
d'ailleurs assez meurtrières.
bijoux, etc. ;
qu'on pouvoit mêler dânsde^'
le
Ie«1
4lont l'analyse chyraique peut recoanoîlre
,
LÉGALE. ^nf^
traces ,
OU voit que Ju solution des qucslîous
iHiidico-legales , conceriiant ies poisons doit ,
,
Parmi les substances minérales , <jui agis-
5 2
,
J2-6 D ï 3^ A MEDECINE
5ent sur le corps à îa manière des poisons ,
l'a mêlé,
rentes substances avec lesquelles on
en jetant ces substances sur des charbons
allumés l'odeur d'ail qui se manifeste dans
;
S 5
,,
P'.'pS DE LA MÉDECIN?
taxant indistincteiiienl le cuivre d'être perni-
cieux aux animaux vivans. Lorsque Mauchart
composa sa dissertation , intitule'e : Mors in
QlLd il poussa la chose
, à l'extrême ; on peut
à l'aide de la propreté et de quelques pre'cau-
tiqns , faire servir le ciiivre , sans aucun dan-
ger , pour mille usages économiques ; mais ou
sait aussi ,
par des expériences malheureuse-
ïïient familières, que lorsque le quivre pénè-
tre dans les corps vivans , soit en substance ,
rement ,
quoique la rapidité' des symptômes le
vende moins dangereux que les substances
dont il est parîé ci-dessus. La meilleure ma-
nière de recomioîlre la présence du plomb
daus les vins falsifîe's , c'est, selon Zeîlcr ,
5*^. Le verre
(2) les/leurs (3) , le régule
, (4)
le foie (5) et le beurre (6) d'antimoine dont les ,
SS2 DE LA MIÉDECIÎTE
tems. Il paroît ,
par le résultat des différentes
expe'rieiices ,
que la seule dilatation forcée de§
vaisseaux, par des liquides quelconques , m-
îecte's , est suffisante pour causer la mort des
animaux vivans sur lesquels on la pratique.
Mead, dans son Traité des Poisons parle ,
L J^. G A L F. o85
vent ,
je crois devoir me dispenser de la pré-
senter, à cause du peu d'occasions qui rendent
cette connoissance utile en justice. Le préju-
gé, bien plus que l'expérience, a fait regarder
comme vénéneuses les morsures des araignées
des scorpions , des serpens ou couleuvres
ordinaires, que nous voyons en France, des
rats , etc.
11 paroît ,
par les observations de Mauper-
tuis , de Bohnius , de Sauvages, que parmi nos
animaux indigènes nous n'avons d'autre ani- ,
sont si connus.
L'e'tat des voies urinaires, et l'examen des
matières des premières voies qui pourroient
bien présenter des particules de ces animaux
avale's , sont les signes les pius sensibles aux-
quels un expert puisse avoir recours dans le
cas où l'onpre'sume qu'elles ont etë ia matière
du poison.
Les poisons tires du règne ve'getal forment
la classe la plus nombreuse. On les a divise's
i8Ô DE EA MÉDECINE
leurs ses propriétés nie'diciiiaies ,
qui sont
néanmoins très-bornees.
L'anthora , espèce de napel ; n'est point ve-
servations de Sprœgel.
'L'anacardium , l'ane'mone ( l'espèce connue
sous le nom de pulsatille, est la plus active )
ëme'tique.
Il y a encore la renoncule ( l'espèce sur-
tout connue sous le nom de ranuncidus scele-
ratus)^ l'apocyn l'arnica le pied de veau ,
, ,
rier-rose ,
champignons
certains le rhus- ,
rappeler.
Il est e'viclent qu'on ne peut s'assurer de la
nature de ces poisons, que lorsqu'on peut en
trouver des Ira^mens dans Iës premières voles.
Leurs elTets sont d'ailleurs si varies et relatifs
à tant de circonstances ,
qu'on ne pourroit ,
atrabile ,
ladies antécédentes.
Les plaies faites par des armes empoisonnées
«ont très-rares parmi nous; les hommes ont
Il ne laudroitpas
toujours présumer, par
ces
sigaes extraordinaires,
l'existence du poison.
i^e tempérament du sujet, ses
infirmités, l'air
très -froid ou très-
chaud, ou charge de lîiau-
raises exhalaisons,
sont autant de causes qui
peuvent détériorer très - promptement des
piaies qui eussent ete
légères sans ce concours.
Les secours que l'on peut
apporter auxper-
sonnes empoisonnées
étant plus du ressort
du
praticien que de l'expert,
nous renvoyons nos
iecteurs aux divers Traites
de Médecine et dfi
matière médicale, qui traitent
de cettepartie.
Ta
592 ÎJË LA MÉDECIVe
LOCALE. 2Q^
sont parmi les minéraux tontes les substances
minérales et gazeuses ; clans le règne animal
le venin de la vipère, et les exhalaisons fe'ti-
294 ^ ^ ^ ^ MIÊDECIWE
OU des poisons ; et que celui qui, sans être nie'-^
1 i C A L K,' 295
ïnalacle se plaint de la mauvaise odenr et sa-
veur des su])Slances qu'il a rejetees ; si , enfin
il ne règne aucune maladie ëpidemique oui
lon , en examinant ,
par les moyens que nous
indiquerons pour chaque espèce de poison ,
39^ DE LA MÉDECINE
pagnes d'un pouls foible, inégal et intennitlenf;
avec l'absence des signes d'inflammation com-
muns à tous les poisons acres et caustiques ,
on y de'couvrira un poison.
Mais avant de proce'der à l'examen des
,
dis-je ,
que quelque tems après, il se trouve
très-mal , et qu'il ait tous les symptômes du
poison jusqu'à mourir. Les champignons ,
par
9 exemple , quoique re'pute's non-vènèneux, ont
assez fre'quemnient produit cet effet. J'ai vu
une châtaigne rôtie ,
qu'on avoit avalée toute
entière, donner tous les signes d'un empoi-
$0 inemcnt. Les substances glutineuses, telles
que les têtes et les pieds de veau les ecreviî- ,
I
t i G A t e;
5o4 DE LA MÉDECINE
transportera dans les lieux où ou les â cueillis.
Il est arrive souvent que de cette manière on
a trouve l'aconit, le napel ,ou la ciguë à cote
de la plante potagère , et que la cause du mal
n'a plus etë un problême.
Xill. Quoique dans les
, cas d'empoisonne-
ment par les substances végétales , il soit
presqu'impossible de reconnoître ces substan-
ces , sans échantillon ,
par l'examen seul des
matières rendues par le vomissement , on ne
doit pas moins se hâter de faire cet examen ;
<lecouvr„- )a nature
du poison.
aV. La sûreté' nublicmp ««, „ ,
-te.We.eec,ue'cet:!:Lrsf;:Î^^^^^^^^
Po.on„edansu„repas.vo™ir,et„e,
-"-rnr du poison, parce
,u.ila„;.a a;
e-'e
ê^^.de,ua„tUedeeorps,.asetonc,ue:
"""' '""' '«"«"'«" des
' matières vomies M
ne
peutyavoirlieuàperquisition^e, ;,',;
,-upeon est juste, Je
crime triom;he;a
faveur des ténèbres i"e'!'>''a
""'"''' ef ,• •
ToMi n. *
^
, ,
So(3 15 2 I- A M É D E C I IC Ê
viscère.
XV II. Mais, quand on n'a pas été à tems d'exa-
miner la matière du vomissement ,
que Ton
n'a point d'échantillon, que les symptômes
sont
leuc
ave^' bu, eteilesneseresseuloieiUplusde
t é G A t ÈJ ^-00
àccicIôiiL N'ayant pas rJchantiUon de ce vin, lé
medecm les interrogea séparément,
pour t4-
ther de reconnoître que] goût et quelle
odeur
avoit le vin. L'un dit qu'il avoit le goût du tabac,
l'autre qu'il etoit doux , le troisième qu'il avoifc
celui de l'endormie, et le dernier,
enfin, qu'il
y avoit de l'arsenic; c'est-à-dire, que chacun,
d'eux s'exprima en raison de lahaîne
qui l'ani-
Hioit, et
il etoit facile de
voir quHs etoient les;
ennemis du particulier qui avoit fourni le
vin.
Le médecin se transporta chez ce particulier
à dix heures du soir, pour examiner sa cave
^
avec le juge qui informoit/Il apperçut en en* *
constant
signes constans. Mais ce qu'il y a de
dans les cadavres des personnes qui ont péri
d'un poison acre ou caustique c'est de trou- ,
trajet ^
Z é G A L E. S09
gauche , extérieurement et inte'rieurement
taches qui sont dues uniquement au sang qui
est reste' dans les veines qui font partie àe%
V'^isseaux courts , a^^asa brei'ia.
Les substances métalliques administrées en
poudre se'journent ordinairement long-tems
,
V4
^13 DE LA MEDECINE
survient dans le cours de la
maladie des symp-
iomes auxqaeis ou n'avoit
pas droit de s'alteu-
dre, tels que le hoquet,
les défiances, un
froid universel des coliques très -doulou-
,
f^m ^
naissant, sont acconipngnées aussi-tôt def
LEGALE. 5l3
symptômes les plus violens, et emportant les
5l4 DE LA MÉDECINE
Si l'on ne trouve point de poison ,
mais
qu'ily ait inflammation et piqûre avec beau-
coup de vers il est clair que c'est à ces ani-
,
roisse.
XXÏV.L' ouverture des cadavres exhume's
offre beaucoup d'incertitude , quant à l'ms-
5l6 DE LA M]^»EÇINE
de se procurer l'e'chantillon du poison où le ;
plein d'eau.
XXVII. Mais , sinous ne trouvons plus le
poison , et que la maladie ait dure' fort long-
tems , gardons-nous ,
quels que soient nos
Soupçons , d'en faire la base de notre rap-
port. Recherchons dans tous les viscères quelle
est la cause de la mort , et bornons-nous à dé-
crire cette cause. Carinfinité de
il est une
maux sourds qui augmentant insensiblement
,
en intensité' ,
peuvent avoir afflige un homme
depuis longues années , sans qu'il s'en soit
lui-même beaucoup aipperçu , et qui , e'cla-
tant tout-à-coup , paroissent inconcevables à
«eux qui ne sont pas au fait dçs divers acci-
,
lion ;
4''.
t ^ C A I E. -,
4 . Ij anus ;
pa.Unt de chacune
d«,e. cWsc.de .es es-
• <-lASSE. 1er,
OR d R j.
Des animaux en
putréfaction,
De Ja respiration.
De Ja transpiration.
J^es cimetières.
li>es hôpitaux.
Des prisons.
î^es vaisseaux.
Des uJcères sordides.
i^^s excrémens djssentcViaues.
'
Tome ir.
^
,
323 DE LA MÉDECIl^'E
(lu castor et de la civette (i).
Du nvdsc ,
qu'ont
funeste l'air
L'on coaaolt combien esc
à-la-fois rassembles
respiré plusieurs animaux
,
lieu resserre et
non-ventue.
dans un même
maladies
L'on sait aussi qu'une inimité de
par absorption des
contagieuses se contractent
des animaux ,
miasmes virulens ou putrides
soit par l'estomac
soU
soit par les poumons,
sont
verrons bientôt quels
par la peau. Nous
ap-
symptômes généraux qui résultent de 1
les
volatiles ou gazeu^
plication de ces substances
la mort
•es, et à l'aide
desquels on dislingue
substances d'avec ceLe
occasionnée par ces ,
soup-
<rm est l'effet d'un poison qu'on pourroit
I F. C L A s s E. P^ Ordre.
et 'nauséabondes, ou
sont ou narcotiques
Ils
aromatiques et agréables.
l'apoplexie.
t È G A L eJ
33§
ï^cs narcotiques sont
, les effluves i
Du stramonium.
De Ja jusquiame.
De l'opium.
Du safran.
De la nicotiane,'
De l'ivraye.
De la ciguë puantd.
Des champignons vene'neuxj
Du laurier-rose.
Du dracontium fétide.
De ]a mandragore*
De l'elle'bore blanc*
Du toxico-dendron (i)*
Du mancenilier.
Du lin.
Du chanvre.
Du noyer.
Du sureau.
Du figuier.
De l'olivier*
Des violettes.
Des roses.
Du lys blanc.
De la tube'reusc.
Du chèvre-feuille»
Du lyandre.
Des œillets.
Du ge'rofle.
Du camphre.
De l'ambre ambrosiaque.
Du satyrion nigrum.
Et , en géne'ralodeurs de toutes î^
, les
ventile's.
Du foin frais.
De l'alcool.
des convulsions et
sent des douleurs de tête ,
spasmes l'asphyxie , quelquefois
,
même de»
disposition
apoplexies et.paraiysies , suivant la
^es sujets qui s'y sont exposés.
.,i
1
I. É G A L E, feaS
Caz snlphureux,
siilphurique,
nitreux,
nitrique,
mura tique.
•oxigeiie,
des difïerens acides,
ammoniaque,
a:«ote.
hydrogène,
carbonique.
Et leurs difîerentes combinaisons aerl-
formes.
Les gaz acides sufToquent, excitent toux la
et l'e'ternuement ,
produisent le resserrement
de poitrine et l'asthme ; ils excitent le crache-
ment de sang , une mort
et causent même
Apoplectique on y reste long-tems expose'.
, si
X 3.
1
^26 DE LA MÉDECINE
n'a ete que commençante , et qu'on en échappe,
le principe vital s'en ressent long-tems ;
il
Qaz mixtes.
ï'-!
\'>i!:.\
LÉGALE. 32-7
02S DE r A J\I 7; D E C I N £
Si on un cadavre avec ces caractèrei^
ti'ouve
et que peu auparavant Ja personne ait
ëte vue
en bonne saute si on la trouve
encore dans
,
seroit cachée ,
il peut tirer delà quelques in-
dices ;
et, quand même il n'en lireroit aucun,
51 l'inspectioji anatomique lui démontre tous
les signes dont nous venons de parler sans ,
g3o DE LA MÉDECINE
quelquefois des douleurs vagues ressemblant
aux douleurs arthritiques long-tems conti-
jîue'es : ces vapeurs produisent le même efiet
feuilles ,
quand ces eaux
sont concentre'es.
Ces différentes plantes ve'ne'neuses agissent,
administrées non - seulement en substance ,
mucus ^.ue^rel
Pfemes d un sang non-
, tandis que les
«ontvuides. ^'iieies
artères
(«),
II"- GitNRK.
Pohons végétaucc narcotico-dcres.
Le
de 1 arbre
Ucunas. (c)
, d.t poison de macassar J
^ ^
Toute Ja plante du
Jauriei'-rose
Les feuilies et les
J3aies de la bella-donna.
(OFontana,Tr. desPois.,p.
83.
Tom:£ II.
,
DE 1 A M É D E C I N B
538
le tabac.
.
La nleoùaiie ordinaire , ou
nicotiane glulineuse ou le tabac glu-
La ,
tincux. .
rouges ou noires.
sauvage.
Les racines de cerfeuil
de la petite cigue ,
Les racines et l'herbe
de persil.
ou îcthuse à forme
cicutaire aquatique.
Les racines de la
maculatwn , L.
Toute la plante du conium
puante.
ou erande ciguë
L. mercuriale
La mercurlalis perenms , ,
Hans-Sloane.
de montagne suiv.
,
feuillets blancs, la
peau flasque.
l'amanite moucheté.
^J.aricus muscarias L. , ,
différentes couleurs
Caractère. Chapeau à
feuillets
fond veatre de biche ,
blancs.
Asaricus piperatu. , U ,
amanite poivre
bîaaç contenant un lait
cJ^actère. Ombilic ,
charnue
très-àcre dans la partie
Caractère, Amanite à
feuillets et à
chapeau
jaune sans anneau.
^garicus violaoeus, L.
amanite riolc ,
La vesce-de-Ioup»
Les eaux distillées de ces
différentes plantes *
sur-tout ellessont concentrées
SI
,B40 DE LA MÉDECINE
tiques ,
parmi lesquelles celle do tabac est des
plus pernicieuses , tant exte'rieurement qu'in-
térieurement.
^
Le seigle ergote.
Le froment, l'orge, l'avoine, etc., rouilles,
carie's , ou nieîie's ,
produisent quelquefois
les mômes symptômes que le seigle ergote'
du seigle ergoté.
A l'ouverture du cadavre , on trouve l'œso-
LÉGALE. 5/y.
pliage excorie et un commencement d'in-
,
Y 5
54^ DE LA MÉDECINE
IIP. Genre.
Poisons n:égétaux acres.
monëe.
La gomme-gutte.
Les graines de ricin ou palma christi. ,
des Indes.
Toule la plante diirhodo-dendron chrYsan-
tu m , L,
et en automne.
JiC lait du concoh'ulus arç'cnsis L. ou , ,
petit liseron.
rampante,
droite.
flammule. Enfin , toute la
plante des diverses cle'matites.
Toute la plante de l'anëmone pulsatile ,
pied de veau.
Les baies et l'e'corce de daphnë-meze're'on ;
5^44 ^^ ^A MÉDECINE
Toute la plante du rhus-toacico-dendron, L. ^
du rhus-vernix L. , ou rhoux.
et celle ,
des jardinSi,
des Alpes,
des marais.
Cette dernière sur-tout, appelle'^evrce/eVaf^ey
est la plus meurtrière. En ge'ne'ral , toutes les
renoncules sont plus ou moins ve'néneuse^
même pour le bétail.
V^"^. Genre.
Poisons minéraux mécaniques.
Le verre pile'.
L'e'mail pile'.
,
^46 DE LA IMÉDECINE
La silice en pouc|re.
Le sulpliate calcaire ou gips.
I/alun^ice.
Ija baryte.
rasme et la mort.
Les symptômes qu'elles produisent soHt la
I P. Genre.
Poisons ininérauoc chymiques.
Poisons chjmiques*
Poisons métallico-chjmiques.
L'arsenic.
Le mercure.
Le cuivre.
Le plomb.
55o DE LA MEDECINE
L'antimoine.
Avant de traiter de cliacun de ces poisonâ
en particulier ,
]e crois indispensable de laire
précéder les observations suivantes ,
qui expli-
queront pourquoi je les ai nommes métallico-
chjmiqiies,
i*^. Il paroit que les métaux n'agissent
comme de vrais poisons qu'en tant qu'ils sont
ARSENIC.
Variété I. Ojoide d'arsenic, arsenic
hlanc.
C'est une des plus puissantes
modifications
de ce demi -métal. Quelques grains
de cette
substance donnent à la bouche une saveur aus-
tère : le malade est oblige à crachoter conti-
nuellement; il a le gosier resserre et les
dents
agacées, comme après avoir pris un autre mi-
néral. Il se sent attaque de vertiges
d'ar- ,
aussitôt funestes ,
parce que le malade , aussi-
lot qu'il s'e'toit apperçu du poison , s'ëtoit
procure des évacuations abondantes par haut
et par bas. Mais les malades n'en guérissent
jamais radicalement il leur reste
: pendant ,
fumée blanche.
C. Une lame de cuivre exposée à cette fu-
mée, devient noire ou d'un blanc sale.
D. Eu dissôlrant cette poudre dans l'eau et
Z 2
,
556 OE LA MÉDECIÎJ'E
y versant une solutimi de sulpbure alcalin, iî
jaune mêîange's.
V. Mèle'e avec de l'eau de chaux, le mé-
lange prend une couleur noire.
Variété IL Sulph. d'ars. jaune. ^^^^^^^^^^
Variété ill rouge, j
toujours très-dangereux.
Oii le reconnoit en faisant digérer la poudre
dans l'acide muriatique, et en ajoutant un peu
d'acide nitrique pour aider la dissolution.
On
le filtre, on préci-
filtre, le soufre reste sur
page pre'cédente.
Variété IV. Acide arsenique.
est le plus terrible de tous et il
Ce poison ,
fameuse acqua
uni au plomb, forme la trop
I jé G A L E. 55-V
POISONS MERCURIELS.
Variété I. Jlluriate oxigénéde mercure,
ou sublimé corrosif.
Le sublime', avale' à la dose de plus d'un ou
deux grains est un poison terrible qui tue
,
Z 5
558 DEXA MÉDECINE
près avec les mêmes symptômes que quand oit
a pris l'arsenic.
A l'ouverture des cadavres , on trouve éga-
lement l'œsophage, l'estomac et les intestins,
enflannnës et gangrene's^
Donne à moindre dose, et sur-tout continué
très-Iong-tems , il est fre'quemment suivi d'ef-
en forme de poignards.
B. Exposé au feu , il répand une fumée
épaisse , blanche , inodore , et dangereuse à
res,pirer.
désagréable.
E. L'eau de chaux précipite de sa dissolu-
tion une poudre jaune -citron.
i i c A z fJ 55î)
POISONS CUIVREUX.
Variété I. Oocide de cuiçre. Vert-de-gris.
Les malades qui ont avalé ce poiscyi se
sentent une grande aridité dans la bouche y
]a langue et la gorge , à laquelle succèdent
une soif extrême , de grandes douleurs dans
l'estomac et les intestinsdes vomissemens ,
A. Il est vert.
LÉGALE, 56l
B. 11 a une odeur u lui propre.
C. 11 a une saveur métallique très -nauséa-
bonde.
D. Dissous dans l'acide nitrique, il donne
avec les alkalis les précipites suivans :
fop.cë.
niaque.
Ces deux varie'te's sont funestes ,
prises à
grande dose ; mais à petite dose , comme de
un ou deux grains , bien loin de nuire , elles
ont e'tc utiles dans l'e'pilepsie par atonie , et
562 DE LA MEDECINE
Cullen avoue s'en être souvent servi avec
quelque succès, (a)
Variété YI. Le ciih're. '-
I
L K G A L 1, 565
dans tous les ,cas d'empoisonnement, le méde-
cin doit d'abord examiner les ustensiles dont
s'esl servi le malade.
I
POISONS SATURNINS.
Variété L Acétite de plomb. Sucre de
Saturne.
Variété II. Tous les sels neutres quel-
conques de plomb.
On doit regarder le plomb comme le poison
le plus dangereux qu'il y ait parmi les rae'taux.
564 ^^ ^ ^ MJ^DECINI
sont suivis de l'anxiëtë , de vertiges et de dé-
faillances ; ils deviennent pâles et maigres;
ensuite surviennent le hoquet ^ l'astiime sec ,
re'sistant. Le troisième ,
qui n'existe ,
que
quand les coliques sont très-violentes, c'est le
LÉGALE. 565
contractes, enflammes et gangrenés. Ordinai-
rement l'on y trouve le poison fixe proibiide'-
nient ; et au lieu d'employer l'eau distille'e il ,
rieur ,
qu'applique sur une partie ulce're'e ,
grains blancs.
t. £ G A L E.' 55«
f. Par une dissolution du suJphurc de po-
lasse, couleur noire.
et on le pèse.
Variété IV. Oxide jaune )
de plomb, f Litharge et
Variété V. Oocide rouge { minium,
de plomb» )
On analyse aisément ces oxides en les dis-
solvant dans le vinaigre , et ensuite en les
riences.
Variété
LEGALE." 569
YAkitri VII. L'eau contenant du plomba
L'eau froide chaude, renferme'e dans des
et
évaporer la disso-
peser. D'autre part on , fait
sert à l'oxidation , on
connoit la surabon-
(r) On peut même assurer que dans les villes tous ceux
qui i'ont le métier d'étamer ne se servent pas d'étain
pur',
qiu , à ce qu'il paroît, ne réussit pas aussi bien.
C'est un
meiange d'étain et de plomb. U s^ trouve aussi du bis-
nuth de l'arsenic; ce dernier en très-petite
et
quantité.
Est-ilétonnant, d'après cela, que dans les
villes on se
:ila igné si souvent
de maux d'estomac , de maux de
tête ? Je
:ais qu'il y a encore bien d'autres causes
de ces maladies
, que l'on remarque dans les villes
le ioiblesse
; mais cer-
A a 3
5^2 D E LA M É D E C ï N E
qui pussent
ces métalliques non-miisibles ,
remplir le même but ; et quand ces arts de-
POISONS ANTIMONIÀUX.
L'antimoine encore mie preuve de ce
est
pour
que nous disions , que les métaux ,
Mat. médic. t. IL
unis à un acide. (V. Cullen,
des émétiqucs. )
minéral et sou-
Ce qu'on appelle kermès
me paroit avoir d'action qu'eft
fre doré , ne
tant que les proportions
de l'oxide d'antimoine
lion.
0'"4 ^^ ^ ^ MÉDECINE
tent au vomissement , et sur les intestins où
elles agissent comme purgatil's. Mais données
à de trop grandes doses , elles excitent des
mort.
Leur administration , ainsi que celle des au-
mm
Aa 4
55*6 DELA MjéDEClN^.
INFANTICIDE,
vJn appelle infanticide la mort violente et
zne'dite'e d'un enfant ne' vivant , ou prêt à
naître.
Ce délit considère dans le sens le plus
,
1
,
LÉGALE ?)79
( Beccaria. )
ventre ,
principalement vers la région de ja
niatrice ,
peut encore dépendre du sang ou
des sérosités épanchées dans ce viscère ;
il
tions nécessaires ?
de'sabuse'e ,
que lorsque l'enfant
fut à demi
sorti ; et l'on fut heureusement assez prompt
pour le recevoir et en prévenir la chute.
Si c'est une première grossesse, il paroît
difîicile d'imaginer que la dilatation des par-
ties se fasse avec cette
sait que rapidité' : on
les accouchemens sont beaucoup
premiers
plus laborieux que les suivans et presque ,
§8é DE LA MÉDECINE
rordinaire plusieurs objets à di&cutef à la
,
raccoucbement ;
.^^. s'il est ne mort ou vi-
vant , et s'il a ve'cu après l'aecouchement ;
LÉGALE. 58r)
pira(ion ;
qu'il ne peut respi;'cr que lorsqu'cl-»
JiC sang ,
qui, dans le fœtus, j^nsiolt ]l])rc-
i é G A L E. Zog.
Toutes les
seul travail de l'accouchement.
Bail-
^ autres
parties sont moins volumineuses.
situation, la res-
leurs lut-il retenu dans cette
{)iration ne se fait pas par la
bouche seulement :
il faut une de la poitrine ; les cotes
dilatation
les unes des autres et l'es-
doivent s'ccarter ,
Si l'on suppose
pace intercostal s'aggrandir.
la poitrinecomprimée par l'orifice de l'utérus
la
ou du vagin, cette dilatation nécessan-e à
impossible.
respiration me.paroit
n'est pas: _ mipos--
J'avoue cependant qu'il
que i'en-
sible comme le veut Hébenstreit
,
,
de l'accouchement , et
le travail
coupé dans
dans ces ar-
l'hémorrhagie être considérable:
constances conçois qu'après avon-respre
,
je
si la poitrine est dégagée ,
quelques instans ,
t Ê G À t Ê. /,05
^
iî est possible qu'il meure avanf de sortir eu
entier ,
et dès-lors l'expérierice des poumons ,
eu démontrant qu'il a respiré , ne prouvera
rieu contre sa mère, ou même n'établira point
Ja vie de l'enfant après sa naissance. Que ré-
soudre dans cette extrémité ? rien d'ailirma-
tifsans doute. Ilfaut une extrême circonspec-
tioti dans le jugement que l'on porte sur ces
matières, et s'arrêter par-tout où les faits nous
abandonnent*
Je range cette dernière objection à côté
de
celle qui suppose qu'une mère alarmée ou ,
|(o6 UE LA MÉDECI^'i;
sa mort ; si elles dépendent d'un cas fortuit
t É G A L B. ^07
les adultes supportent dillicilcnicnt , se font
Ifès-souvent sans aucun inconvénient sur les
Dans les accouchemenstlillieiles, ceux
jBiifans.
'
L- É G A L E. 4^9
pour ne pas confondre les accidens qui se font
pendant l'ouverture ou la dissection avec ceux ,
Les épanclienufns ,
qui facilitent la décou-
verte des causes de la mort dans ]cs enfans ,
poumons livides ,
parsemés de taches ; la bou-
che écumeuse , etc. ;
quelquefois même oji
LÉGALE. ^I|
torlI]lcment du cordon , autour du cou du loi-,
t i G A L £. 4^5
resuUe quelque chose de i'uncite à l'cnfavit
et qu'il y a eu mauvaise iateiitiou de la part
de la mère ou des autres. Si le froid est
ri^^oureux , ou sent bien que l'enfant peut eu
Souffrir : mais , outre que notre me'thôde n'est
pas essentiellenîent bonne , l'exemple de tant
d'autres peuples qui agissent différemment ,
4l6 DE LA MÉDECINE
que la femme est plus vigoureuse et mleiix
femmes ,
qui attentent à la vie de leur fruit , se
Tome IÏ.
j^ j
,
%'l$ BE LA MÉDE<:iNE
CORDON OMBILICAL.
placenta.
blUc de l'enfant et par l'autre eu
,
Dd:a
,
±2â DELA ^f É D E C I N É
.
pas
.1^11 DE LAMÉDECINE
à la sortie du sa o g. Enfin, Sclmltzius rapport©
quelques observations favorables à sa conelu-
sioii, La première est celle d'une femme qui
ment vuides.
Nous pensons que l'on doit tirer de tout
ceci les deux conclusions suivantes : i^. Lors-
que par l'ouverture d'un fœtus , il est consta-
certain.
On trouve, dans le grand ouvrage d'Alberti,
une foule de rapports en faveur de la méthode
que nous proposons pour apprécier le degré
,
45o DE LA MÉDECIlsr*
la veine-porle , est d'une nécessite' absolue, ci
pourra seul servir de base à une décision mc-
dico-le'oale.
court il se rompra
, , en laissant le placenta
dans la matricele fœtus entraînera
, ou bien
dehors avec violence tout l'arrière-faix. Cepen-
dant la mère frappée du même spasme
,
ou ,
saisie de terreur
tombera en syncope, etl'he-
,
e 2
,
DOCIMASIE PULMONAIRE.
avant l'accouchement.
On place les poumons avec ou sans le cœur
tout entiers ou divise's en plusieurs sections ,
du sein de sa mère.
S'il arrive que les parties du poumon qui
gale.
On a élevé des doutes sur la légitimité des
conclusions qu'on en tiroit ; et ces doutes ne
sont pas dénués de fondement.
Si les poumons surnagent, dit-on , c'est \ii>
L é G A L I. i^^^
Beutner, comme
nous venons de le dire, rap-
porte un exemple qui prouve e'videmment
combien une pareille pre'somption seroit in-
juste et cruelle. Aureste, il est aise de s'assurer
jusqu'à un certain point ,
que ce moyen a e'té
446 DE LA MÉDECINE
bord ,
gagtieï" ensuite le fond dé l'eau ; c'est
sans douté ,
parce que quelques-uns d'eux
n'ont pas poussé leurs e'preuves assez loin , et
domen ,
parce qu'ils sont les instrumens de
celles de nos fonctions qui semblent ne s'exe'-
cuter que par d«s de'compositions successives.
Les organes vitaux, c'est-à-dire, les poumons,
résistent davantage ,
parce qu'ils sont d'un€>
44^ DE LA MÉDECIÎfg
coiitexture plus solide ,
qu'ils sont ramasses
contre eux-mêmes ,
qu'ils n'ont point encore
commence à exercer leurs fonctions , et qu'ils
sont protèges par une cloison impe'nëtrabîe. On
peut donc encore, lors même que le reste du
jeune sujet est afïecte par la pourriture , au
point de ne fournir aucun indice , faire sur les
poumons diverses expériences, dont ouest en
droit de conclure, ou que le fœtus a eu vie ,
Auss!,on faisant
^ ]'o„vcrlurccIucadavred'Jp
'œt...s cp.a respire,
trouvera-t-ou les vaisseaux
plus clM-ates elpJus
de sang da„s ces vaisseaux
.
d'une
niamere notable lé poids
total de l'organe
la respn-ation
de
? Mais on ne
parviendra i ce but
tlesne que par des
, épreuves muUiolie'es fai-
tes .ar des enfans dont
ne p'ourra être
l'état
douteux c'est-à-dire
, dont on saura avec
,
jamais res-
etoit certainement mort, et n'avoit
pire ii trouv^a que le poids
total etoit de
,
sur eux-
55,040 grïiins. Les poumons ramasses
mêmes, denses, et qu'aucun air n'avoit encore
dilalJs pesoieot 792 grains. Le rapport da
,
avoit cependant
encore parfaitement à terme ,
faits, que le
M. Ploucquet conclut de ces
par le mou-
sang introduit dans les poumons
double
vement alternatif de la respiration,
de cet organe, et qu'ainsi, dans
les
le poids
cas douteux, cette
augmentation si considera-
Ble fournit un moyen sur
pour constater si
respire. Si le
le fœtus a respire ou n'a pas
du poids total
poids des pomiions n'est que ,\
mais s'il
du corps le fœtus n'a pas respiré
,
;
i
,
L 1^ G A L r. i^r^t
unes :
respiration.
Je repondrai que ces exceptions aux loi*j
4 3'S DE LA MÉDECINE
indurations de la substance pulmonaire
dicz
naître peut
qu'il dit: « Un eniant qui vient de
ï^ viyre comme avant de sortir du sein de sa
>î mère , sans usage de ses poumons et
l'aire
» vécu ( ï )• '"i
tiède, à l'i nstant où elles me ttoi eut bas. Les petits chiens,
^prcs ôtrerestés plusieurs jours clans i'c.T'i , ont vécu,
(a) E!cm. Pli^siol. , L. VïlI. , Scct. ly.
4^^C> DE LA MÉDECINE
mucosité très-tenace obstrue souvent les na-
xiîies , la Jjouche, la glottç , la trachee-artère ,
même.
La foibîesse du fœtus , en ge'ne'ral ; son
état apoplectique , un spasme des organes de
la respiration ; l'imperforatiou , et autres
vices organiques de ces mêmes parties ; l'ob-
turation de la glotte par la langue replie'e ; la
OUVERTURE DE FOETUS.
•"«••BBrMW
pensables ,
quand il s'agit de constater un in-
fanticide. Celui de tous les crimes qui répugne
le plus à la nature , semble , en ef?et , devoir
être prouve plus qu'aucun autre ; etlamoindre
présomption en faveur d'une mère prévenue
d'infanticide , doit , si elleaete' négligée, te-
nir en suspens les ministres des lois , et les
nombreuses
cependant, dans les
On trouve
etc. que
coîicctions cVAÎberù deValenUni, ,
,
d'm-
la plupart des rapports faits sur des cas
fantlcide sont remplis de détails, inutiles et
d'épreuves ridicules ; qu'ils sont dépourvus de
s'il a
point de maturité le foc^tus étoit parvenu ;
l'accoucbemenîy
vécu avant, pendant ou après
quel a été le genre de sa mort.
endu
On se-
et
plupart de ces rapports
roit tealé de croire la
les sciences se
antérieurs à l'époque à laquelle
l'anatomie et la phy-
sont renouvelées et oà ,
constater et le genre de
tous les indices, de
,
première couche
c'est sa ou si eUe en a déjà ,
contraire a eu
tache prématurément, ou si le
arrière-faix est resté
lieu combien de tems l'
;
sang a ac-
dans la matrice; quelle quantité de
cette
compagné sa sortie; quelle marche a tenu
hémorrhagie , et quand la couleur du fluide |
l'enfant, étairthors de
assise, ou couchée; si
le cordon ,
encore entier ou déjà rom-
il étoit
la liga-^
pu ; si on a procédé de bonne heure à
soulïlé del'airdans la bouche
de"
4ure ; si on a
l'enflnt en supposant que i'acCouchement
; si ,
première couche ^
ce a lieu , que c'est une
est venu à terme il est près-
et que l'enfant ,
n'ait pas-
qu'impossible alors que la fourchette
^'en éclaircir , ei
été déchirée. U est facile de j
L i G A L Ei 467
il ne faut pas même négliger de constater ai
régions ,
qu'on j rencoiitre , ou des duretés
squirrlieuses , ou des concre'tions graveleuses,
ondes hydatides, o.i est en droit de conclure,
sur-tout quand d'antres signes viennent à l'ap-
pui , non-seulement que le fœtus n'e'toit pas à
terme , mais encore- qu'il e'toit prive' de vie
dans Ja matrice. La consistan.ce naturelle de
l'arrière -faix est determine'e ; mais cèpe* dant
pins ais'Je à connoltre par l'habitude que psu;
LÉGALE. J^vJ
Cordon ombilical. )
couleur ,
qui est fournie par le sang de ses
vaisseaux , et sur-tout celui de la veine ombi-r
licale , ne se manifeste point. Dans ce dernier.
cas , il se rompt aussi plus aisément; il faut
encore noter sa longueur. L'ordinaire est d'une,
demi-aune. Plus conside'rable , elle peut occa-
sionner des entortillemens autour des mem-
bres du fœtus. Alors, les vaisseaux ombilicaux
se trouvant comprime's, le cours du s^ng j est
interrompu , et la communication entre le fœf
tus et le placenta interceptée. Quelquefois, le
cordon étant engagé autour du col du fœtus ,
LÉGALE. 47
l'accouchement.
Le cordoa a-t-il e'té coupe , ou a-t-il e'té
«ifiurs nœuds, •
( Voye^^on Ouvrage ,
pnge 227 et suiv. )
4.""4 DE LA MÉDECINS
ne faut pas confondre avec un véritable nœwd^,
foetus ;
parce qu'il arrive que des mères cher-
chent à se disculper du crime dont on les ac-
cuse , en alléguant l'impossibilité où elles
J
t li G A L E.
^'^f
que fournit la dissection , s'appliquent avec
pins de plénitude et de succès a un iœtus par-
lait , ou au n)oins à ceux qui sont venus dans
le courant du neuvième mois ,
que non pas
aux fœtus dont la naissance est prJmatu-
re'e.
I
t É G A I fe.;
^35
Vidiit' qui ont quelque chose de verdAtre
cependant lorsque Ja putréfaction
a fait des
progrès on ne peut pJus les
,
différencier , à
moins que la mollesse de la partie
et un amas
de matière sanieuse ne mettent
sur la voie.
En gênerai la putreïactio.i portée
à un point
extrême, ne permet plus de
constater si un
fœtus a vécu après l'accouchement,
ni com-
ment il a péri. On peut cependant
reconnoître
encore les fractures des os, etles
traces d'une
blessure profonde mais si cette blessure à
:
les cu'-
en examiner scrupuleusement toutes
constances , si elle est simple ,
ou compo-
ou compliquée quelle est sa longueur ,
sée , ;
et
tention particulière aux grands vaisseaux
aux nerfs principaux; et non-seulement on les
monstrueux ; on spéci-
né n'est point un être
1
t i G A L E." 4^^
fiera à quel point il est e'ioignc des formes
qui caractérisent un individu de l'espèce hu-
maine , sur-tout quant au cerveau et aux or-
ganes des sens s'il y a imperforation de la
:
490 DE LA Î.IÉDECINE
tilages , en prenant les pre'cautions ne'ces-
saires pour ne pas laisser pe'netrer trop avant
le STalpel qui pourroit offenser les parties
contenues clans la cavité' du thorax. Alors on
insinue un doigt, on soulève les autres côtes,
et on coupe leurs cartilages , comme on a fait
pour les premières. S'il s'e'cliappe un fluide
J
LÉGALE. /^(Jl
I. Il G A L K. 495
une trop forte compression et par un accouche-
iiienl facile et prompt , a vécu après sa nais-
sance , et a péri ayant eu la respiration gênée
et supprimée peu-à-peu. Mais il n'est pas
prouvé pour cela que la mère soit criminelle
puisqu'il y a plus d'une cause capable de sup-
primer ainsi la respiration. Si un sang pur est
épanché, les soupçons deviennent plus forts,
et sur-tout si on a remarqué des échymoses
aux tégumens. Il faut bien se garder cepen-
dant de les prendre pour des certitudes )
i
LÉGALE. ^r)5
L'ou-
sa position plus enfoncée dai>s le bassm.
verture par laquelle leme'coniumpeut s'e'chap-
per ,
c'est-à-dire l'anus, est aussi beaucoup
sortie
plus ample que celle qui permettroit la
des urines et la longueur du canal de
celles-
;
seroit à sou
fondroit sur le plein de la vessie ,
la trouve souillée de
tention du médecin. S'il _
provient: si c'est
sang, il ciiercliera d'où cela
un -
L è G A L £.
4^7
lin sang étranger, ou s'il a reçu lui-même
cjuclque blessure. Quelquefois ce sang vient
des poumons dans les cnfans qui ont été
noyés , ou sufïbque's de toute autre manière ,
pariétaux.
tachera peu-à-peu la dure-mère des
On pourra ensuite diviser et enlever l'os fron-
tal et l'os occipital. On recherchera avec le
vaisseaux plus
à l'égard du cerveau dont les
laisser échap-
délicats sont plus susceptibles de
soit par dlœ-
per le fluide qu'ils contiennent,
rèse, soit par anastomose.
Ne voit -on pas
jours de ces épanchemens dans les
tous 'les
LEGALE. 5(,5
lYialoirc de la substance corticale clii cerveau
accompagnée d'ecliymoses à l'extérieur de la
tétc, est uii signe très-défavorable à l'accusée.
Lorsqu'après avoir enlevé par lames le cerr
veau et le cervelet, en étanchant soiiïncusc-
ment sang que l'ouverture des vaisseaux
le
TABLE
DES ARTICLES
CONTENUS DANS LE SECOND VOLUME.
FIN DE LA TABLE/
•
*'/'.'.,.•..'•' .;•• ... •,*•'••—•.••'''''''*.•••• *-..•...•'" •••'•"* '^
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