VOCABULAIRE

DE

L’ADMINISTRATION

© CONSEIL INTERNATIONAL DE LA LANGUE FRANÇAISE

 VOCABULAIRE

DE

L’ADMINISTRATION

© CONSEIL INTERNATIONAL DE LA LANGUE FRANÇAISE - 1972

ISBN : 2-85319-050-1
11 rue de Navarin - 75009 Paris
 Vocabulaire de l’administration
A
À BIEN PLAIRE l.adv.
À titre précaire, révocable. Expression usitée en
Suisse romande.
ABATTEMENT n.m.
Diminution opérée sur une somme déjà fixée
(prestation, crédit budgétaire, revenu).
V. Écrêtement.
ABATTEMENT À LA BASE l.m.
Partie d'un revenu exempte d'impôt.
ABATTEMENT DE ZONE l.m.
Diminution d'une prestation, d'une indemnité par
application d'un coefficient variant suivant la
zone de résidence ou le lieu de travail de son
bénéficiaire.
ABONDEMENT n.m.
Augmentation d'une somme (crédit budgétaire,
prestation, etc.).
ABRIBUS n.m.
En matière de "mobilier urbain", halte d'autobus
équipée d'un abri pour les usagers et pouvant
comporter cabine publique de téléphone, et
autres accessoires de la voirie.
ABROGATION n.f.
Fait de rendre caduque, sans rétroactivité, une
disposition législative ou réglementaire par un
acte de la puissance publique. L'abrogation d'un
texte doit être réalisée par un texte de nature
juridique au moins équivalente. Une loi ne peut
être abrogée que par une autre loi. L'abrogation a
un caractère public, assuré par l'insertion du
texte portant abrogation dans un journal officiel.
ABROGER v.tr.
Rendre caduque, sans rétroactivité, une
disposition législative ou réglementaire par un
acte de la puissance publique.
V. Annuler, Reporter.
ACADÉMIE n.f.
Division administrative territoriale de
l'enseignement. Il y a en France 27 académies
qui regroupent tous les établissements
d'enseignement publics et privés de leur secteur.
L'académie a à sa tête un 'recteur' qui est
'chancelier' des universités. Il est assisté, pour
chaque département, d'un inspecteur d'académie.
V. Faculté, Université.
ACCÈS AUX EMPLOIS l.m.
Entrée dans la fonction publique. Elle est
soumise à un ensemble de règlements
(nationalité, aptitude professionnelle, morale,
physique, etc.).
V. Statut.
ACCESSION À LA PROPRIÉTÉ l.f.
V. Textes d'accession à la propriété.
ACCESSOIRES DE RÉMUNÉRATION l.m.
Avantages divers qui s'ajoutent à la
rémunération principale pour tenir compte de
situations particulières dépendant de la
résidence, des charges de famille, des conditions
de l'exercice de l'activité, de l'accomplissement
de tâches indépendantes de l'activité principale,
etc.
V. Avantage, Bonification, Indemnité,
Majoration, Pension, Prestations sociales,
Traitement.
ACCORD n.m.
1. Acquiescement, agrément, autorisation,
octroi. L'Administration est d'accord sur (pour),
donne son accord à un projet, elle accorde une
autorisation, un délai. On recueille l'accord d'un
service.
2. Entente. L'Administration conclut des accords
avec ses partenaires (accords de programme, de
salaires, etc.).
3. Traité. Accord international portant sur un
problème fondamental et valable en principe
pour une période longue ou indéfinie revêtant le
plus souvent le nom et la forme d'un traité (bi-
ou multilatéral) Ex. Traité de paix.
ACCORD DE MENSUALISATION l.m.
Accord syndical entre patrons et ouvriers portant
application et réglementation de la
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 Vocabulaire de l’administration
mensualisation des salaires dans une branche
d'activité ou dans une entreprise.
ACCORDER v.tr.
Acquiescer, agréer, autoriser, octroyer.
ACCRÉDITATION n.f.
Fait de donner qualité à une personne pour
représenter un État, un organisme auprès d'une
autorité.
Ex. Accréditation d'un ambassadeur auprès d'un
chef d'État.
ACCRÉDITER v.tr.
Donner qualité à une personne pour représenter
un État, un organisme auprès d'une autorité.
ACCUSÉ DE RÉCEPTION l.m.
Document bref, généralement imprimé ou
polycopié, informant l'expéditeur que le
destinataire a reçu son envoi.
ACCUSER RÉCEPTION l.v.
Reconnaître l'arrivée d'un envoi à destination
(lettre, dossier, etc.).
ACOMPTE n.m.
Versement partiel à valoir sur une dette.
ACOMPTE PROVISIONNEL l.m.
Paiement à période fixe d'une partie variable de
l'impôt sur le revenu des personnes physiques
réglé au cours de l'année précédente. Ce
paiement est effectué soit par prélèvement
mensuel, soit par versement à deux reprises en
février et en mai, à valoir sur le montant de
l'impôt dû au titre de l'année en cours.
V. Tiers provisionnel.
ACQUIT n.m.
Document par lequel une personne reconnaît
qu'elle a reçu une somme d'argent et que le
débiteur est libéré de son obligation de la verser.
ACQUIT À CAUTION l.m.
Document fiscal permettant la libre circulation
de marchandises sans qu'elles aient à supporter
immédiatement les impôts auxquelles elles sont
soumises et qui ne seront acquittés qu'au lieu de
destination.
ACTE ADMINISTRATIF l.m.
Décision d'une autorité administrative, relevant
sur le plan contentieux de la compétence d'une
juridiction administrative.
ACTE D'ÉTAT CIVIL l.m.
Document établi par l'officier de l'état civil ou
par toute autre autorité autorisée par la loi à
exercer les fonctions de celui-ci.
V. État civil.
ACTE DE L'AMÉRIQUE DU NORD
BRITANNIQUE l.m.
Au Canada, lois contenant les principaux
éléments de la constitution.
ACTION ADMINISTRATIVE l.f.
Au sens général, ensemble des modalités
possibles d'intervention des administrations
publiques.
ACTION CONCERTÉE l.f.
Intervention de la puissance publique étudiée et
réalisée "de concert" surtout avec les
représentants des collectivités, organismes ou
intérêts privés concernés.
V. Concertation.
ACTION SANITAIRE ET SOCIALE l.f.
Ensemble des moyens mis en oeuvre en matière
de la santé publique et d'aide sociale. Dans
chaque département, une direction de l'action
sanitaire et sociale (D.A.S.) groupe la majeure
partie des services extérieurs du ministère de la
santé publique.
ACTION THÉMATIQUE PROGRAMMÉE
l.f.
Programme finalisée en matière de recherche
scientifique et technique.
ACTIVITÉ n.f.
Position du fonctionnaire qui, régulièrement
titulaire d'un grade, exerce effectivement les
fonctions de l'un des emplois correspondants.
ADDITIF n.m.
Texte complétant un autre texte.
Ex. Article additif au Budget.
V. Modificatif, Rectificatif.
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 Vocabulaire de l’administration

ADMINISTRATEUR CIVIL l.m.

ADIRÉ adj.
Égaré.
Ex. Titre adiré (pièce manquante).
ADJOINT n.m.
Personne placée auprès d'une autre et
hiérarchiquement sous son autorité pour
l'assister ou la suppléer dans ses fonctions.
ADJOINT ADMINISTRATIF l.m.
1. En France, Agent d'exécution.
2. En Suisse, fonctionnaire supérieur chargé des
affaires internes d'une division.
ADJOINT AU MAIRE l.m.
Conseiller municipal élu par ses collègues pour
assister ou suppléer le maire.
ADJOINT D'ENSEIGNEMENT l.m.
Fonctionnaire chargé d'un service mixte de
surveillance et d'enseignement.
ADJUDICATION PUBLIQUE l.f.
Appel public à la concurrence pour l'attribution
automatique d'un marché public de travaux ou
de fournitures au candidat qui a présenté les
propositions de prix les plus avantageuses.
Fonctionnaire de catégorie A, intégré dans un
corps interministériel constituant l'armature
normale des administrations centrales.
Parallèlement existent des corps
d'administrateurs spécialisés : administrateur des
P.T.T., administrateur des affaires maritimes,
administrateur de la ville de Paris, etc.
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ l.m.
Personne chargée d'administrer un organisme
(caisse, centre) par délégation de l'autorité de
tutelle ou du conseil d'administration.
ADMINISTRATEUR D'ÉTAT l.m.
Fonctionnaire représentant l'État au sein du
conseil d'administration d'une entreprise
publique (banque ou compagnie d'assurances
nationalisée, société nationale).
ADMINISTRATEUR FINANCIER l.m.
1. Au Canada, titre que porte le juge en chef de
la Cour suprême lorsqu'il est appelé à assurer
l'intérim en cas de décès ou de démission du
Gouverneur général.
2. En Suisse, parfois chef d'un service purement
technique.
V. Ordonnateur.

ADJUDICATION OUVERTE l.f. ADMINISTRATEUR GÉNÉRAL l.m.

Adjudication publique entre tous les Responsable de la gestion de certains
soumissionnaires que l'administration a retenus organismes ou services publics autonomes.
séance tenante. Ex. Commissariat à l'énergie atomique, théâtres
V. Appel d'offres. nationaux, etc.

ADJUDICATION RESTREINTE l.f. ADMINISTRATION n.f.

Adjudication publique entre les Communément, ensemble indifférencié des
soumissionnaires retenus par l'administration services de "la puissance publique" ou la
après examen préalable de leurs titres. puissance publique elle-même. En fait,
V. Appel d'offres. l'Administration n'est pas une et indivisible ;
chaque ministère représente, avec ses services
ADMINISTRATEUR n.m. extérieurs, une administration diversifiée. Les
Au sens large, agent d'une collectivité publique administrations peuvent se différencier
exerçant une fonction administrative impliquant selon leur compétence générale et leur spécialité,
un niveau minimum de formation leur situation territoriale et hiérarchique, leur
professionnelle et de responsabilité. organisation et leur mode d'action
Statutairement, la fonction publique française 'administration classique et "de mission") et la
donne à ce mot un sens défini par la position nature de leur activité ; on distingue
hiérarchique du fonctionnaire. l'administration active, chargée de la préparation
et de l'application de décisions pris par le
pouvoir publique, et l'administration de contrôle,

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 Vocabulaire de l’administration
chargée d'en vérifier et d'en sanctionner
l'application.
V. Para-administration.
ADMINISTRATION DE MISSION l.f.
Par opposition à l'administration classique,
formule d'intervention publique souple quant à
sa structure et à ses moyens en vue de provoquer
et de coordonner des opérations d'ordre surtout
économique à caractère novateur.
ADMINISTRATION DES DOUANES l.f.
Ensemble des services chargés de percevoir les
droits de douane et de vérifier la régularité des
importations et des exportations.
ADMINISTRATION DU DOMAINE l.f.
Service du ministère des finances qui gère le
domaine de l'État et contrôle celui des
collectivités locales et des établissements
publics.
ADMINISTRÉ n.m.
Toute personne relevant de l'autorité ou de la
compétence d'une administration.
V. Intéressé, Ressortissant.
ADMINISTRER v.tr.
Participer, à des niveaux variables, à la direction
ou à la gestion des services des collectivités
publiques.
ADMISSION À LA RETRAITE l.f.
Décision de radiation des cadres dont
l'expression exacte est "admission à faire valoir
des droits à la retraite" qui ne peut intervenir que
lorsque l'agent est en mesure de prétendre à une
pension. Elle ne concerne en principe que les
agents présentant une demande (par opposition à
la mise à la retraite qui est imposée par
l'administration).
ADMISSION EN NON-VALEUR (ou
SURSÉANCE) l.f.
Décision de ne pas poursuivre, provisoirement,
le recouvrement d'une créance en raison de
l'insolvabilité ou de l'absence du débiteur.
ADMISSION TEMPORAIRE l.f.
Statut douanier d'une marchandise entreposée
provisoirement dans un pays et généralement
pour y être transformée sans avoir à régler des
droits de douane.
AD NUTUM l.adv.
Au premier signe, à volonté. Se dit du mode de
révocation de certains fonctionnaires nommés
discrétionnairement par le gouvernement, c'est-
à-dire sans intervention d'aucune procédure ou
garantie disciplinaire.
ADRESSE EN RÉPONSE AU DISCOURS DU
TRÔNE l.f.
Au Canada, expression écrite des remerciements
adressés au souverain ou à son représentant par
les assemblées législatives à la suite de la lecture
du discours du trône.
AFFAIRE RÉSERVÉE l.f.
Affaire que se réserve d'examiner ou de traiter
l'autorité hiérarchique supérieure (le Premier
ministre, le cabinet du ministre, le préfet, etc.).
AFFAIRES n.f.p.
1. Ensemble d'activités d'intérêt public.
2. Par extension, dénomination de ministères
spécialisés dans certains secteurs (affaires
étrangères, affaires culturelles, affaires sociales).
AFFAIRES COURANTES l.f.p.
Problèmes de gestion quotidienne ne soulevant
pas de questions délicates ni de principe.
AFFAIRES GÉNÉRALES l.f.p.
V. Administration, Coordination.
AFFECTATION DE RECETTES l.f.
Enregistrement d'une recette en vue d'assurer
l'exécution d'une dépense déterminée.
L'affectation de recettes est une dérogation au
principe de "l'universalité budgétaire".
AFFECTATION SPÉCIALE l.f.
Position des personnes désignées pour occuper
en temps de guerre des emplois civils
indispensables à la vie d'un pays.
AFFECTER À UN EMPLOI l.v.
Désigner un agent à un poste administratif avec
obligation de l'occuper.
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 Vocabulaire de l’administration
AFFICHAGE n.m.
Système de publicité par apposition d'affiches et
de placards en vue d'informer les personnes
intéressées ou de notifier une décision
administrative.
AFFILIATION n.f.
Situation de la personne qui, soit volontairement
soit du fait qu'elle réunit les conditions exigées,
fait partie d'un organisme, d'un régime de
retraite ou de sécurité sociale, bénéficie des
avantages dispensés par ceux-ci à la condition
d'exécuter les obligations qu'imposent leurs
statuts ou leurs règlements. L'affiliation marque
toujours un rapport concret d'appartenance.
AFFILIÉ n.m.
Appartenant à un groupement, parti, association,
syndicat et, par extension, à un organisme
administratif.
V. Assujetti, Bénéficiaire, Ressortissant.
AFFILIER v.tr.
Rattacher à un organisme une personne ou une
catégorie de personnes pour les faire bénéficier
d'avantages en contrepartie d'obligations.
AGENCE n.f.
Appellation de certains services publics ou
établissements ayant une activité particulière.
Ex. Agence judiciaire du Trésor, Agence
nationale pour l'emploi. En Belgique, le mot
agence n'est pas utilisé pour désigner les services
administratifs.
AGENT DE BUREAU l.m.
Fonctionnaire subalterne chargé des tâches de
pure exécution : classement, transport de
courrier.
AGENT CONTRACTUEL l.m.
Agent recruté à titre temporaire en vertu d'un
contrat.
AGENT COMPTABLE l.m.
Comptable d'un établissement public qui exerce
les fonctions de comptable du Trésor et dirige le
service de la comptabilité de cet établissement. Il
peut, suivant les établissements, porter le titre de
receveur, intendant, économe, receveur-
économe, caissier général, trésorier, trésorier-
général, etc.
AGENT DE L'ÉTAT l.m.
Personne appartenant à une administration
publique.
AGENT ÉCONOMIQUE l.m.
Personne physique ou morale qui participe à
l'activité économique de la nation (entreprises,
ménages, administrations).
V. Agrégat, Comptabilité nationale, Production
intérieure brute, Revenu national.
AGENT DE POLICE l.m.
Sous-brigadier de police ou "gardien de la paix".
AGGLOMÉRATION n.f.
Zone de concentration urbaine.
AGRÉER v.tr.
Accepter une candidature, un projet, une
demande, une solution, une marque de politesse.
On soumet à l'agrément du ministre et celui-ci
donne son agrément ; formules polies d'accord.
AGRÉGAT n.m.
Grandeur caractéristique de l'activité
économique d'un pays, obtenue en additionnant
les ressources et les emplois des 'agents
économiques' pour déterminer l'ensemble des
biens et des services produits.
Ex. La production intérieure brute (P.I.B.) est le
solde des comptes de production.
V. Agent économique, Comptabilité nationale,
Production intérieure brute, Revenu national.
AIDE SOCIALE l.f.
Ensemble de mesures de solidarité sociale.
AIDE TECHNIQUE l.f.
Ensemble des moyens apportés aux pays en voie
de développement pour favoriser leur
progression. L'utilisation en ce sens du terme
"assistance technique" est à proscrire.
AJOURNEMENT n.m.
Renvoi de l'examen d'une demande, d'un dossier
à une date indéterminée.
Ex. L'ajournement d'une décision.
V. Reporter, Réserver.
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 Vocabulaire de l’administration
ALIGNEMENT n.m.
Trace arrêté par l'administration pour fixer la
limite entre une voie publique et les propriétés
privées.
ALLÈGEMENT n.m.
Diminution d'une charge.
Ex. Allégements fiscaux.
ALLOCATAIRE n.m.
Bénéficiaire d'une prestation individualisée
(l'allocation) de la collectivité publique, soit en
argent, soit en nature (allocations familiales,
allocations logement, de charbon, lait, etc.).
L'allocation implique une répartition, une
affectation de "lots" et se distingue par là de
l'attribution qui a un sens plus général et moins
concret.
AMBASSADE n.f.
Fonction d'une mission diplomatique ayant rang
d'ambassade. La plupart des ambassades sont
occupées par des ambassadeurs extraordinaires
et plénipotentiaires, ministres plénipotentiaires.
AMBASSADEUR n.m.
1. Grade le plus élevé de la carrière
diplomatique. Les chefs de mission sont repartis
en trois classes : a) Celle des ambassadeurs ou
nonces accrédités auprès des chefs d'État et des
autres chefs de mission ayant un rang équivalent.
b) Celle des envoyés, ministres ou internonces
accrédités auprès des chefs d'État. c) Celle des
chargés d'affaires accrédités auprès des ministres
des affaires étrangères.
2. Titre ou dignité accordé exceptionnellement à
certaines personnalités chargées d'une mission
importante.
AMBASSADEUR DE FRANCE l.m.
Dignité conférée à un ambassadeur pour
reconnaître ses mérites.
AMÉNAGEMENT n.m.
Organisation globale de l'espace destinée à
satisfaire les besoins des populations intéressées,
en mettant en place les équipements nécessaires,
et en valorisant les ressources naturelles. La
politique d'aménagement consiste en un
ensemble de mesures destinées à assurer une
occupation rationnelle du territoire et une
utilisation judicieuse du sol ; elle s'exprime par
une planification à divers niveaux : national,
régional ou local.
AMÉNAGER v.tr.
1. Modifier une mesure, un texte en vue de
mieux l'adapter à son objet.
Ex. Aménager une disposition légale.
2. Mettre en oeuvre une opération
d'aménagement.
AMENDE n.f.
Peine pécuniaire prononcée en matière civile,
pénale ou fiscale.
AMENDE DE COMPOSITION l.f.
Amende dont le montant est le résultat d'une
transaction.
AMENDE FORFAITAIRE l.f.
Amende dont le montant est fixe et invariable
par rapport à l'évaluation du délit qui en est
l'origine. En Suisse, l'amende en matière civile
porte le nom de "clause pénale".
AMENDEMENT n.m.
Modification proposée à un texte soumis à une
assemblée délibérante.
AMNISTIE n.f.
Acte du pouvoir législatif prescrivant l'oubli
officiel d'une ou plusieurs catégories de faits ou
d'infractions et annulant en tout ou partie leurs
conséquences.
AMODIATION n.f.
Contrat par lequel le détenteur d'un titre minier
(bail ou concession) remet tout ou partie de ce
titre à un tiers, moyennant redevance.
AMORTISSEMENT n.m.
Diminution graduelle, par exemple d'un dette,
d'un emprunt.
Ex. Amortissement de la dette publique.
Traduction en comptabilité de la dépréciation
progressive subie par la valeur d'un bien
d'équipement, sous forme d'écritures destinées à
évaluer la reconstitution d'un équipement (au
moins théoriquement).
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 Vocabulaire de l’administration
AMPLIATION n.f.
Double authentique d'un acte officiel qui
constitue un second original. Pour ampliation :
mention authentifiant l'ampliation.
V. Copie, Double, Pelure.
ANALYSE FINANCIÈRE l.f.
Étude détaillée des aspects financiers d'un projet,
d'une mesure, d'une politique, des charges
directes et indirectes qu'ils entraînent, des
moyens de financement possibles,
éventuellement des ressources qu'ils peuvent
procurer.
ANCIEN COMBATTANT l.m.
Personne ayant appartenu à une unité militaire
engagée dans une zone d'opérations militaires,
en temps de guerre et dans les conditions
précises fixées par des textes officiels.
ANCIENNETÉ n.f.
Temps passé dans une position réglementaire qui
justifie l'ouverture de droits à certains avantages
(avancement, retraite).
V. Bonification d'ancienneté, Pension
d'ancienneté.
ANNÉE BUDGÉTAIRE l.f.
Année pendant laquelle s'exécute le budget.
L'année budgétaire est un exercice lorsqu'on y
rattache toutes les opérations de recettes et de
dépenses engagées en cours de l'année, même si
elles sont liquidées au cours des années
ultérieures. Elle est une gestion lorsqu'on y
rattache toutes les opérations liquidées en cours
de l'année considérée quelle qu'ait été l'année au
cours de laquelle elles ont été engagées.
ANNÉE FINANCIÈRE l.f.
Au Canada, système de la gestion annuelle des
finances. L'exercice financier y est inconnu.
ANNÉE HOMME l.f.
Au Canada, unité de mesure représentant le
travail d'un homme pendant un an, de deux
hommes pendant six mois et ainsi de suite, et qui
sert, dans le budget, à répartir les crédits affectés
à la main-d'oeuvre.
ANNUAIRE n.m.
Recueil publié en principe annuellement et
contenant des renseignements pouvant varier
d'une année à l'autre.
Ex. Annuaire du Canada, annuaire fédéral
suisse, annuaire du corps préfectoral, des
statistiques, du téléphone.
ANNUALITÉ BUDGÉTAIRE l.f.
Principe du droit budgétaire en vertu duquel les
autorisations de percevoir les recettes et
d'engager les dépenses publiques ne sont
valables que pour un an. Les dérogations
(autorisations de programme, report) doivent
être expressément prévues par la loi.
ANNUITÉ n.f.
1. Paiements annuels correspondant en général
au règlement d'une dette (ex. : annuité de
remboursement d'un emprunt).
2. Avantages statutaires acquis au titre de
l'accomplissement d'une année de services ou de
bonifications rattachées à ces services. En
matière de pensions, les annuités sont dites
liquidables lorsqu'elles sont retenues dans la
liquidation de la pension.
ANNULER v.tr.
Supprimer les effets d'un texte, d'une décision ou
jugement, éventuellement avec effet rétroactif.
L'annulation peut selon le cas ne pas comporter
le caractère officiel et public qu'a toujours
l'abrogation.
V. Abroger, Rapporter.
ANTENNE n.f.
Cellule avancée et généralement légère d'un
service, chargée soit de recueillir des
informations soit d'exécuter ses décisions.
APPARITEUR n.m.
Huissier (universités, ministères, mairies, etc.).
A POSTERIORI l.adv.
V. Contrôle.
APPEL n.m.
Recours à une autorité ou juridiction supérieure
en vue de faire réformer une décision, un
jugement ou un arrêt.
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 Vocabulaire de l’administration
APPEL D'OFFRES l.m.
Appel public à la concurrence pour l'attribution
d'un marché public de travaux ou de fournitures
au candidat choisi par l'administration en se
référant à un ensemble de critères qui peuvent
être autres que celui des prix. L'appel d'offres
avec concours autorise les candidats à présenter
des variantes au projet de l'administration.
V. Adjudication, Marché.
APPRENTI n.m.
Personne qui apprend un métier.
APPRENTISSAGE n.m.
Ensemble des activités de celui qui apprend un
métier. En France, l'employeur est soumis à une
taxe dont le produit est affecté aux
établissements d'enseignement technique.
APPROUVER v.tr.
Donner hiérarchiquement son consentement à un
projet, un compte, un budget, un procès-verbal,
une déclaration, une décision, une délibération,
etc.
Ex. L'approbation de l'autorité de tutelle.
L'approbation est plus tranchante que l'agrément
et n'en comporte pas les nuances de déférence et
d'opportunité.
V. Accord.
A PRIORI l.adv.
V. Contrôle.
APUREMENT n.m.
Règlement définitif d'un compte. L'apurement
permet à un comptable public d'obtenir
décharge, puis quitus.
ARBITRAGE n.m.
1. Convention qui a pour objet un règlement
d'intérêt entre des parties.
2. Choix par une autorité supérieure d'une
solution parmi plusieurs.
3. Règlement d'un conflit par une tierce
personne, par exemple en matière d'application
de conventions collectives.
ARCHIVES n.f.p.
Collection de documents relatifs à des affaires
anciennes. En France, il existe un service des
archives nationales et dans chaque département
un service chargé d'assurer la conservation et le
classement des documents administratifs. Au
Canada, les archives sont conservées à l'échelon
fédéral, provincial et municipal.
ARRÊT n.m.
Décision d'une cour souveraine ou d'une haute
juridiction.
Ex. : Arrêt de la cour de cassation, arrêt du
Conseil d'État.
ARRÊTÉ n.m.
1. Décision d'une autorité administrative,
comprenant généralement un visa de textes et un
dispositif par articles (arrêtés ministériel,
préfectoral, municipal).
2. En Suisse, acte important du pouvoir législatif
ou du pouvoir exécutif.
3. Jugement d'un tribunal administratif.
ARRIVÉE n.f.
V. Courrier.
ARRONDISSEMENT n.m.
1. Subdivision administrative du département.
Certains services d'État comportent des
circonscriptions au niveau de l'arrondissement. Il
y a un sous-préfet dans chaque arrondissement.
2. En Suisse, circonscription électorale ou
circonscription des chemins de fer fédéraux, des
P.T.T. ou des douanes.
ARRONDISSEMENT AU FRANC OU
CENTIME INFÉRIEUR OU SUPÉRIEUR l.m.
Fixation d'une somme au franc ou centime
inférieur ou supérieur, sans tenir compte des
décimes ou millièmes résultant du calcul.
ARTICLE n.m.
Division d'un document (loi, décret, arrêté,
contrat, etc.) généralement assortie d'un numéro.
ARTICLE BUDGÉTAIRE l.m.
1. Subdivision d'un chapitre budgétaire.
2. En Suisse, ultime division du budget,
correspondant en France à la ligne budgétaire ou
au paragraphe.
ASSEMBLÉE n.f.
1. Au sens le plus courant, réunion d'un nombre
minimal de personnes.
2. Réunion d'un ensemble de personnes à
caractère officiel ou statutaire.
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 Vocabulaire de l’administration
ASSEMBLÉE FÉDÉRALE l.f.
En Suisse, autorité législative suprême de la
Confédération, composée de deux chambres : le
Conseil national (députés du peuple) et le
Conseil des États (députés des cantons).
ASSEMBLÉE NATIONALE l.f.
1. Assemblée législative dont les membres sont
élus au suffrage universel direct. L'Assemblée
nationale et le Sénat forment le Parlement.
2. Au Canada, chambre des communes.
ASSIETTE n.f.
Base, fondement du calcul d'une prestation,
d'une imposition (l'assiette de l'impôt).
ASSIGNATAIRE COMPTABLE l.m.
Comptable public désigné pour régler une
dépense liquidée par un administrateur.
ASSIGNATION n.f.
Affectation de fonds en vue d'un paiement.
ASSIGNATION À RÉSIDENCE l.f.
Affectation d'autorité d'une résidence à un
étranger pour des raisons politiques.
ASSISTANCE n.f.
Institution ou administration chargée d'une
mission d'aide collective ou de solidarité sociale
et moyens mis en oeuvre à cet effet.
ASSISTANCE PUBLIQUE l.f.
Ancienne dénomination de l'aide sociale.
Utilisée encore dans la dénomination
"administration générale de l'assistance
publique" à Paris et à Marseille.
ASSISTANCE TECHNIQUE l.f.
V. Aide technique, Travailleur social (Canada).
ASSISTANT SOCIAL l.m.
Personne exerçant une fonction de conseil et
d'information en matière sociale.
ASSOCIATION n.f.
1. Groupement de personnes organisé en vue de
la poursuite d'un but défini et non lucratif.
2. Au Canada, association "bénévole".
ASSOCIATION DÉCLARÉE l.f.
Association qui, moyennant une déclaration,
jouit de la personnalité morale.
ASSOCIATION RECONNUE D'UTILITÉ
PUBLIQUE l.f.
Association dont les objectifs sont reconnus
conformes à l'intérêt général et qui, à ce titre,
bénéficie d'une capacité juridique plus étendue
que celle d'une association simplement déclarée.
ASSUJETTI n.m.
Sujet à une obligation collective plus ou moins
impérieuse : le citoyens assujettis à l'impôt, les
assujettis à tel régime de sécurité sociale, etc.
L'assujettissement marque le degré le plus élevé
de dépendance à l'égard de l'État.
V. Administré, Affilié, Bénéficiaire,
Ressortissant.
ASSURANCE SOCIALE l.f.
Assurance constituée, le plus souvent
obligatoirement, en vue de prémunir les
travailleurs contre la maladie, les accidents du
travail, l'invalidité, le décès. Au Canada, elle
couvre aussi le chômage.
ASTREINTE n.f.
Somme due par période de retard (jour, mois) en
cas d'inexécution soit d'une obligation
contractuelle, soit d'un jugement.
ATELIER n.m.
Groupe de travail ou d'études constitué pour
étudier un problème particulier.
Ex. Atelier budgétaire, atelier d'urbanisme,
atelier pédagogique (Canada).
V. Groupe de travail.
ATTACHE n.f.
Mention qualificative précédant la signature d'un
document, indiquant les titres et fonctions du
signataire. Prendre l'attache (de quelqu'un) :
prendre contact en vue d'une consultation et
généralement d'une collaboration et d'un accord.
11
 Vocabulaire de l’administration
ATTACHÉ AUPRÈS DES POSTES
DIPLOMATIQUES l.m.
Fonctionnaire spécialisé d'un rang élevé en poste
à l'étranger.
Ex. Attaché commercial, financier, culturel,
militaire, etc.
ATTACHÉ D'ADMINISTRATION OU DE
PRÉFECTURE l.m.
Fonctionnaire de catégorie A qui participe, sous
l'autorité des administrateurs civils ou des
membres du corps préfectoral, à la mise en
oeuvre, dans la conduite des affaires
administratives, des directives générales du
Gouvernement.
ATTESTATION n.f.
Affirmation officielle verbale, ou écrite, de la
réalité d'une chose, d'un fait ou d'une situation.
V. Certificat.
ATTRIBUER v.tr.
Affecter, accorder à un attributaire : attribuer un
dossier, une fonction, un droit, un avantage, etc.
V. Allocataire.
ATTRIBUTEUR n.m.
Agent chargé au ministère des affaires
étrangères de la répartition et de la diffusion de
la correspondance télégraphique traitée par le
service du chiffre et des transmissions.
ATTRIBUTION n.f.
Objet de l'activité d'une autorité officielle ou
d'un service : les attributions du ministre de
l'environnement, du préfet, du 10e bureau, etc.
S'emploie généralement au pluriel et désigne les
diverses questions qui entrent dans la
compétence d'un rouage politique ou
administratif. Pour attributions : mention utilisée
pour la transmission d'un document administratif
au service compétent (parfois au pluriel).
AU-DESSUS DE LA LIGNE l.adv.
Se dit au Canada des dépenses au-dessus de la
ligne sont celles à caractère définitif.
AU-DESSOUS DE LA LIGNE l.adv.
Se dit au Canada des dépenses qui n'ont pas de
caractère définitif (prêts et avance) en principe
remboursables.
AUDITEUR AU CONSEIL D'ÉTAT, À LA
COUR DES COMPTES, DE JUSTICE l.m.
Grade de début des corps correspondants.
AUDITEUR EN CHEF l.m.
En Suisse, l'auditeur en chef de l'armée est le
chef de la justice militaire et le supérieur
hiérarchique des auditeurs (officiers soutenant
l'accusation devant les tribunaux militaires) et
des juges d'instruction militaires.
AUDITEUR GÉNÉRAL l.m.
Au Canada, fonctionnaire du parlement ayant
pour mission de vérifier les comptes publics
(vérification faite en France par la Cour des
comptes).
AUTONOMIE n.f.
Faculté de s'administrer librement dans un cadre
déterminé.
Ex. Autonomie financière, universitaire, etc.
AUTORISATION ADMINISTRATIVE l.f.
Accord de faire ou de ne pas faire donné par
l'administration. En matière financière, décision
permettant d'accomplir un acte financier.
V. Permission.
AUTORISATION DE DÉPENSES l.f.
1. Droit pour un ordonnateur d'utiliser les crédits
ouverts dans son budget.
2. En Suisse, crédit de paiement.
AUTORISATION D'ENGAGEMENT l.f.
1. Autorisation donnée par un ordonnateur
principal à un ordonnateur secondaire d'engager
une dépense sur les crédits qui lui sont délégués.
2. En Suisse, crédit d'engagement.
V. Engagement.
AUTORISATION DE PROGRAMME l.f.
En matière budgétaire, crédits concernant les
opérations d'équipement dont la réalisation peut
s'étendre sur plusieurs années. L'autorisation de
programme constitue la limite supérieure des
dépenses autorisées pour chacune de ces
opérations qui peuvent ainsi être engagées dès
l'origine, leur règlement n'étant effectué, chaque
année, que dans la limite des crédits de paiement
inscrits dans le budget.
V. Budget, Crédit, Dépenses publiques, Tranche.
12
 Vocabulaire de l’administration
AUTORISATION PRÉALABLE l.f.
En Suisse, crédit provisoire de paiement (crédit
provisoire ordinaire, crédit provisoire urgent).
AUTORITÉ COMPÉTENTE l.f.
Fonctionnaire, service ou assemblée qualifiés
pour traiter une question.
AUTORITÉ DE TUTELLE l.f.
V. Tutelle.
AUTORITÉ RESPONSABLE l.f.
Service ou personne qui engage l'administration
à l'égard des tiers.
AUTORITÉ SUPÉRIEURE l.f.
Autorité chargée de diriger.
AUXILIAIRE n.m. ou n.f.
Agent de la fonction publique non titulaire et
donc susceptible d'être licencié à tout moment.
V. Titularisation.
AVANCE DE LA BANQUE DE FRANCE l.f.
Avance de trésorerie accordée à l'État par la
Banque de France sur le compte courant du
Trésor public qu'elle gère.
AVANCE DU TRÉSOR l.f.
Somme versée par le Trésor public pour pallier
l'insuffisance de trésorerie d'un organisme public
dans la limite des crédits ouverts au titre des
comptes spéciaux du Trésor.
AVANCE SUR TRAITEMENTS ET
PENSIONS l.f.
Somme versée par une administration en
attendant la liquidation d'un traitement ou d'une
pension.
V. Décret d'avances.
AVANCEMENT n.m.
Promotion des fonctionnaires comprenant
l'avancement d'échelon et l'avancement de grade.
AVANTAGE n.m.
Prestation en espèces ou en nature constituant un
"avantage" pour celui qui la reçoit.
V. Allocation, Prestation.
AVANT-PROJET n.m.
Rédaction provisoire d'un projet de texte.
L'avant-projet, contrairement au projet qui cesse
de l'être lorsqu'il est sanctionné par l'autorité
compétente, constitue uniquement une base de
travail destinée à la consultation des parties
intéressées.
AVENANT n.m.
Modification contractuelle apportée à une
convention.
AVERTISSEMENT n.m.
1. Avis par lequel une autorité publique attire
l'attention de quelqu'un sur une obligation.
2. Réprimande. L'avertissement est le premier
échelon du barème des sanctions figurant au
statut de la fonction publique.
AVERTISSEMENT DE POLICE l.m.
Réprimande pour une infraction et rappel d'une
obligation et des sanctions qui seront encourues
en cas de récidive.
AVERTISSEMENT FISCAL l.m.
1. Avis adressé au contribuable, lui faisant
connaître le montant de ses impôts et l'invitant à
les payer.
2. Au Canada, avis de cotisation.
AVIS n.m.
Information, manière de voir ou conseil. Une
autorité publique, sous forme d'affiche, avise la
population (ex. avis du maire). On sollicite l'avis
d'un organe compétent : avis du Conseil
constitutionnel, du Conseil d'État, de la
commission, du service, du contrôleur, etc.
L'avis des organes juridictionnels implique
délibération dans les formes et donne lieu à
l'établissement d'un document désigné sous ce
nom et qui a valeur de conseil officiel. Sauf cas
expressément prévu par un texte législatif ou
réglementaire, l'avis ne lie pas l'autorité qui doit
prendre la décision.
V. Consultatif.
AVIS DE TRANSMISSION l.m.
Formule d'information indiquant l'acheminement
d'un document au destinataire compétent.
13
 Vocabulaire de l’administration

AVOIR FISCAL l.m.

Somme qui correspond soit à la moitié du
dividende perçu par un actionnaire, soit à l'impôt
précompté sur le revenu de certaines valeurs
mobilières et qui est réintégrée dans l'ensemble
des revenus imposables mais déduite ensuite de
l'impôt brut correspondant à ces revenus.

AYANT CAUSE l.m.

Personne physique ou morale qui jouit de droits
qu'elle tient d'une autre personne - appelée
"auteur" - (ex. par héritage). Pluriel : ayants
cause.

AYANT DROIT l.m.

Personne physique ou morale qui a le droit
d'obtenir une prestation. Pluriel : ayants droit.
S'emploie parfois pour ayant cause.

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 Vocabulaire de l’administration
B
BALANCE n.f.
Document comptable portant inscription
d'opérations de débit et de crédit qui doivent
s'équilibrer compte tenu d'un gain ou d'une perte.
Tableau récapitulatif des comptes.
BALANCE DU COMMERCE EXTÉRIEUR
l.f.
Récapitulation des exportations et des
importations.
BALANCE GÉNÉRALE DES COMPTES l.f.
Récapitulation annuelle de tous les comptes
tenus par les comptables publics.
BALANCE GÉNÉRALE DES PAIEMENTS
l.f.
Récapitulation de toutes les opérations
financières réalisées avec les pays étrangers.
BANQUE n.f.
1. Branche de l'activité économique qui
concerne les opérations financiers et le crédit.
2. Établissement pratiquant ces opérations
financières et de crédit.
BANQUE D'AFFAIRES l.f.
Banque gérant principalement les dépôts à
moyen et long terme qu'elle investit dans les
entreprises industrielles et commerciales
Naguère une distinction très nette existait entre
les banques de dépôts et les banques d'affaires.
BANQUE DE DÉPÔT l.f.
Banques gérant principalement des dépôts à
court terme.
BANQUE D'ÉMISSION l.f.
Établissement auquel a été confié le privilège
d'émettre des billets de banque.
Ex. Banque de France, du Canada, etc.
BARÊME n.m.
Tableau comportant la liste des variations
chiffrées de valeur d'une donnée en fonction de
différents critères de variation de cette donnée.
BARÉMISATION n.f.
Établissement de barèmes servant de référence et
dispensant l'administration de l'examen cas par
cas.
Ex. Barémisation des subventions de l'État aux
collectivités locales.
BASE n.f.
Ensemble d'éléments pris en compte pour le
calcul d'une prestation ou d'une imposition.
V. Assiette.
BÉNÉFICE DE CAMPAGNES l.m.
Majoration de pension accordée au titre de
certains services militaires accomplis au cours
d'opérations de guerre.
BÉNÉFICIAIRE n.m.
Personne physique ou morale qui profite d'une
prestation ou d'un avantage pécuniaire
(exonération, subvention, etc.). L'administré
n'est pas seulement assujetti, contribuable,
redevable, etc., mais il est aussi bénéficiaire de
l'action de l'État.
BIDONVILLE n.m.
Groupe d'habitations sommaires réalisées en
matériaux hétéroclites et dans des conditions
d'hygiène insuffisante. Ces constructions, faites
en inobservation des règlements dans les zones
suburbaines des grandes villes, sont
généralement habitées par une population très
pauvre composée d'immigrés récents, de
chômeurs ou de personnes socialement
inadaptées.
V. Relogement.
BILLET n.m.
V. Contravention.
BILLETTERIE n.f.
Ensemble ou lieu des opérations relatives à la
conception, l'émission et la délivrance des billets
(transports).
BLEU n.m. V. Fascicules budgétaires.
15
 Vocabulaire de l’administration
BLOCAGE DES CRÉDITS l.m.
Interdiction, en principe provisoire, d'utiliser des
crédits régulièrement ouverts.
BLOCAGE DES PRIX l.m.
Décision administrative imposant un prix
maximal à certains produits, services ou
marchandises.
V. Déblocage.
BON DU TRÉSOR l.m.
Titre représentatif d'un emprunt d'État à court
terme. Il en existe deux catégories : les bons sur
formules auxquels le public peut souscrire et les
bons en comptes courants réservés aux banques.
BONI n.m.
1. Économie réalisée (intendance militaire).
2. En Suisse, excédent budgétaire.
BONIFICATION D'ANCIENNETÉ l.f.
Majorations de services, de rémunérations, de
pensions calculées au titre soit de services
différents de ceux qui ouvrent droit à l'avantage
principal (par exemple, service militaire), soit
d'activités comportant des sujétions et risques
particuliers (campagnes de guerre, services
outre-mer), soit de situations personnelles
(bonification pour enfants).
V. Ancienneté.
BONIFICATION D'INTÉRÊTS l.f.
Prise en charge par le budget de l'État d'une
partie des intérêts d'un emprunt contracté par un
débiteur pour un objet déterminé d'utilité
collective ou sociale.
Ex. Certains prêts à la construction consentis par
le Crédit foncier bénéficient d'une bonification
d'intérêt qui limite la charge financière de
l'emprunteur. En Suisse, on dit "restitution
d'intérêts".
BORDEREAU D'ENVOI OU DE
TRANSMISSION l.m.
Document récapitulatif sous forme de chemise
ou de simple feuille servant à acheminer les
pièces administratives d'un service à un autre. Le
bordereau indique la qualité de l'expéditeur et
celle du destinataire, l'objet, la nature, le nombre
des pièces transmises et précise la suite attendue
de la transmission.
BORDIER n.m.
En Suisse, riverain (d'une rue).
BOURGMESTRE n.m.
En Belgique, membre du corps communal qui,
nommé par arrêté royal, préside le conseil
communal et le collège. Le bourgmestre est
chargé de l'exécution des lois et arrêtés de
l'administration générale, ainsi que des arrêtés et
règlements du conseil provincial ou de la
députation permanente, à moins qu'elle ne soit
formellement attribuée au collège échevinal ou
au conseil communal. Il est spécialement chargé
de l'exécution des lois et règlements de police.
Néanmoins, il peut, sous sa responsabilité,
déléguer ses attributions, en tout ou en partie, à
l'un des échevins. Il est chargé de la surveillance
des agents de la police locale.
V. Maire, Syndic.
BRANCHE D'ACTIVITÉ,
PROFESSIONNELLE l.f.
Groupe d'activités de même nature, à l'intérieur
d'un secteur professionnel.
BREVET D'INVENTION l.m.
Titre homologué par l'État qui assure à
l'inventeur un droit exclusif sur l'invention
décrite.
BRIGADE n.f.
Petit détachement de fonctionnaires.
L'inspection des finances répartit en brigade ses
membres chargés de tournées en province.
Ex. Brigade de gendarmerie, d'intervention (de
police), des douanes, des P.T.T., etc.
BUDGET n.m.
Acte par lequel sont prévues et autorisées les
recettes et les dépenses annuelles de l'État, des
collectivités locales, des établissements publics.
BUDGET ANNEXE l.m.
Budget autonome d'un service de l'État qui ne
jouit pas de la personnalité morale et qui produit
des biens et des services rémunérés.
Ex. Budget des P.T.T.
BUDGET D'ÉQUIPEMENT l.m.
Partie du budget qui ouvre les autorisations de
programme et les crédits de paiement
16
 Vocabulaire de l’administration
nécessaires à la réalisation des investissements
publics.
BUDGET DE FONCTIONNEMENT l.m.
Partie du budget qui correspond aux dépenses
normales de fonctionnement des services
(personnel, matériel).
BUDGET DE L'ÉTAT l.m.
1. Budget fixé par la loi de finances de l'année. Il
peut être modifié en cours d'année par des lois
de finances rectificatives ou des décrets
d'avances. Divers documents lui sont annexés.
2. En Suisse, budget de l'État central, sans les
institutions autonomes.
V. Fascicule.
BUDGET DE RATTACHEMENT l.m.
Budget d'une collectivité qui regroupe les
comptes d'un service ou d'une exploitation.
BUDGET DES CHARGES COMMUNES l.m.
V. Charges communes.
BUDGET FONCTIONNEL l.m.
Document regroupant les crédits budgétaire par
service et par action permettant ainsi leur
traitement informatique qui en donne rapidement
la synthèse.
BUDGET MODIFICATIF l.m.
Budget établi en cours d'année pour modifier le
budget initial ou primitif. Syn. Budget
rectificatif.
V. Collectif, Loi de finances.
BUDGET ORDINAIRE ET
EXTRAORDINAIRE l.m.
Budget de fonctionnement et d'équipement des
collectivités locales. En Suisse, le budget
extraordinaire, qui n'existe que sur le plan
cantonal, équivaut au budget des grands
travaux ; le budget ordinaire n'existe que sur le
plan cantonal.
BUDGET PRIMITIF l.m.
1. Budget initial des établissements publics.
2. En Suisse, budget voté par le parlement.
BUDGET RECTIFICATIF l.m.
V. Budget modificatif.
BUDGET SUPPLÉMENTAIRE l.m.
Budget dont l'objet est de faire voter de
nouveaux fonds avant la fin de l'année
financière, soit en augmentant les crédits déjà
votés, soit en ouvrant de nouveaux crédits. En
Suisse, des suppléments du budget modifient
deux fois par an le budget initial.
BUDGET SOCIAL l.m.
Document d'information annexé au budget de
l'État qui indique, sous forme de comptes, le
montant des dépenses sociales et les moyens de
leur financement.
BUDGET VOTÉ (OU VERT) l.m.
V. Fascicule.
BULLETIN OFFICIEL l.m.
Publication d'une collectivité publique destinée à
l'insertion d'avis et d'informations.
Ex. Le bulletin municipal officiel de la ville de
Paris.
V. Feuille.
BULLETIN DE PAYE l.m.
Document nominatif indiquant les éléments
constitutifs du règlement d'une rémunération.
BUREAU n.m.
Cellule traditionnelle de l'administration
française. Dans l'administration fédérale suisse,
la cellule de base est le plus souvent dénommée
section, parfois office ou service.
BUREAU D'AIDE SOCIALE l.m.
Établissement public communal chargé
d'appliquer certaines lois d'aide sociale.
BUREAU D'ÉTUDES l.m.
Organisme privé effectuant des études le plus
souvent techniques ou d'organisation, à la
demande de ses clients, dont l'administration.
BUREAU D'UN MINISTÈRE l.m.
Cellule administrative à la tête de laquelle se
trouve un agent de la catégorie A. Plusieurs
bureaux constituent une sous-direction ou un
service.
17
 Vocabulaire de l’administration

BUREAU DE DOUANE l.m.

Local où les marchandises doivent être
présentées pour être vérifiées et éventuellement
taxées.

BUREAU DE RENSEIGNEMENTS l.m.

V. Centre de renseignements.

BUTOIR n.m.
Limite, frontière. S'emploie le plus souvent en
matière financière.

18
 Vocabulaire de l’administration
C
CABINET n.m.
Groupe des collaborateurs personnels et
immédiats du chef de l'État, d'un membre du
pouvoir exécutif, d'un ministre ou d'un haut
fonctionnaire et dont le choix est discrétionnaire.
CADASTRE n.m.
Ensemble des documents qui, sur la base d'une
représentation géographique et parcellaire du
territoire de chaque commune (ou municipalité
au Canada), donne l'état de la propriété bâtie et
qui sert à l'établissement des impôts locaux
(notamment de la contribution foncière).
CADRE n.m.
1. Ensemble des emplois qui, dans une catégorie
considérée, sont réservés par les textes
réglementaires à des agents soumis aux mêmes
conditions de recrutement et de carrière.
V. Radiation.
2. Employé d'un grade supérieur.
CAHIER DES CHARGES l.m.
Document annexé à une convention et qui
définit certaines obligations administratives,
techniques ou autres, imposées à l'un des
contractants.
Ex. Le cahier des charges d'un marché de
travaux.
CAISSE n.f.
Organisme chargé de percevoir des recettes et de
régler des dépenses.
CAISSE DES DÉPÔTS ET CONSIGNATIONS
l.f.
Établissement public chargé de recevoir et
conserver des fonds versés par des particuliers
dans certains cas prévus par la loi, ou par des
collectivités ou des établissements publics
(caisse d'épargne en particulier).
CAISSE DE DOTATION l.f.
Au Canada, caisse créée en vertu de la loi sur le
conseil des arts pour encourager les arts, les
humanités et les sciences sociales.
CAISSE D'ÉPARGNE l.f.
Établissement destiné à recevoir et à faire
fructifier les dépôts de fonds des particuliers. Il
existe en France une Caisse nationale d'épargne,
établissement public, et des caisses d'épargnes
privées dont la création et le fonctionnement
sont soumis au contrôle de l'État.
CAISSE NATIONALE DES MARCHÉS DE
L'ÉTAT, DES COLLECTIVITÉS ET DES
ÉTABLISSEMENTS PUBLICS l.f.
Établissement public habilité à consentir des
avances aux titulaires de marchés de l'État, des
collectivités et établissements publics.
CAISSE PUBLIQUE l.f.
Caisse chargée d'opérations sur des fonds
publics.
CALAMITÉ PUBLIQUE l.f.
Sinistre affectant tout ou partie du territoire,
frappant une ou plusieurs catégories
d'administrés auxquels l'État peut accorder des
prêts, des subventions ou diverses mesures pour
atténuer le dommage subi. Les crédits
budgétaires sur lesquels s'imputent les charges
de l'espèce sont inscrits aux dépenses
accidentelles au budget des charges communes.
CALAMITÉ PUBLIQUE AGRICOLE l.f.
Dommage non assurable, d'importance
exceptionnelle, ayant atteint les cultures, les
cheptels dans une zone déterminée par décret et
qui est couvert par le Fonds national de garantie
des calamités agricoles.
CALENDRIER n.m.
1. Plan de travail échelonnant d'une façon
précise dans le temps d'exécution de certaines
opérations.
V. Échéancier.
2. Emploi du temps.
CANTON n.m.
1. Circonscription administrative de l'État qui
couvre plusieurs communes et constitue une
19
 Vocabulaire de l’administration
circonscription électorale du conseil général du
département.
2. Au Canada, division cadastrale généralement
quadrangulaire dont la superficie normale est de
cent milles carrés.
3. En Suisse, un des 22 États de superficie très
variable dont l'alliance forme la Confédération
helvétique.
CAPITALE n.f.
Siège des pouvoirs politiques ou administratifs
d'un État, ou éventuellement d'une province.
CARREFOUR n.m.
Rencontre et lieu de rencontre. Le carrefour, fort
à la mode, désigne une réunion largement
ouverte où s'expriment et s'affrontent sur un
thème donné divers courants d'opinions et de
tendances. L'administration se prête moins à ce
type de réunions que les milieux politiques ou
culturels.
CARRIÈRE n.f.
1. Ensemble des emplois successifs occupés par
un fonctionnaire pendant son activité
professionnelle.
Ex. Faire une belle carrière, le déroulement de la
carrière.
2. Ensemble des emplois correspondant à une
activité déterminée.
Ex. La carrière préfectorale, des armes.
3. La Carrière (sous-entendu politique) : en
désuétude.
CARTE n.f.
Pièce enregistrant certains traits ou authentifiant
certains faits concernant la personne qui en est
munie.
CARTE DE COMMERCE l.f.
Carte attestant l'autorisation de se livrer au
commerce en dehors d'une boutique.
CARTE D'ÉLECTEUR n.f.
Carte constatant l'inscription d'une personne sur
les listes électorales et lui permettant de voter.
CARTE D'IDENTITÉ n.f.
Carte authentifiant notamment le nom, la
nationalité et l'adresse d'un individu.
CARTE DE SÉJOUR n.f.
Carte attestant l'autorisation, pour l'étranger qui
en est porteur, de séjourner en France.
CARTE GRISE n.f.
Carte établissant la propriété d'un véhicule
automobile.
CARTE NATIONALE D'IDENTITÉ n.f.
Pièce officielle prouvant l'identité d'une
personne.
V. Carte.
CAS D'ESPÈCE l.m.
Situation spécifique dérogeant à la règle
générale ou sortant des données courantes de
l'affaire considérée et posant un problème
particulier.
CASIER FISCAL l.m.
Relevé des amendes fiscales.
CASIER JUDICIAIRE l.m.
1. Relevé des condamnations prononcées par les
tribunaux judiciaires.
2. Par extension, service qui établit ce relevé.
CATÉGORIE n.f.
Il existe dans la fonction publique française
quatre catégories d'emploi désignées dans l'ordre
hiérarchique décroissant par les lettres A, B, C et
D. Les fonctionnaires des catégories A et B sont
recrutés par concours distincts accessibles, d'une
part aux candidats justifiant de certains diplômes
ou études, d'autre part aux fonctionnaires ayant
accompli une certaine durée de services publics.
Les fonctionnaires des catégories C et D sont
recrutés par des concours propres à chaque
spécialité professionnelle.
CAUCUS n.m.
Au Canada, réunion secrète des membres élus
d'un même parti politique convoqués en vue de
discuter les problèmes du parti et d'élaborer une
ligne de conduite commune.
CAUTION n.f.
Somme en espèces ou titres, déposée auprès d'un
comptable public ou d'un organisme habilité, en
garantie de l'exécution d'une obligation.
20
 Vocabulaire de l’administration
CAUTIONNEMENT n.m.
Contrat par lequel une personne se porte garante
de l'exécution d'une obligation.
CAVALIER BUDGÉTAIRE n.m.
Article de la loi de finances sans incidence
financière appréciable et sans rapport direct avec
les dispositions du budget. Actuellement, les
dispositions de cette nature doivent, en principe,
être groupées dans une loi spéciale.
CENTIMES ADDITIONNELS l.m.p.
Impôts perçus au profit des communes, des
départements et de certains établissements
publics en supplément d'impôts directs,
antérieurement impôts d'État.
CENTRALISATION n.f.
Système d'administration consistant à confier
des pouvoirs de décision à des services centraux.
Ne pas confondre avec concentration.
CENTRE n.m.
Organe administratif rassemblant les divers
éléments d'une activité spécialisée, généralement
d'ordre technique ou scientifique.
CENTRE DE RENSEIGNEMENTS l.m.
Cellule administrative chargée d'informer le
public en matière d'accueil et d'orientation.
CENTRE TECHNIQUE INDUSTRIEL l.m.
Établissement d'utilité publique chargé de mettre
en oeuvre des actions collectives propres à
développer les techniques des professions
concernées : centres techniques du bois, de la
sidérurgie, du bâtiment et des travaux publics,
etc.
CERTIFICAT ADMINISTRATIF l.m.
Document par lequel un chef de service atteste la
réalité d'un acte, d'une dette, etc. en l'absence
des pièces justificatives réglementaires.
CERTIFICAT DE CESSATION DE
PAIEMENT l.m.
Pièce attestant qu'un traitement ou une solde
n'est plus versé à une date déterminée.
CERTIFICAT D'ORIGINE l.m.
Document attestant la provenance d'une
marchandise.
CERTIFICAT DE VIE l.m.
Pièce établie par l'officier d'état civil attestant
l'existence d'un individu.
CERTIFICATION n.f.
Formule signée et généralement accompagnée
d'un sceau qui établit l'authenticité d'un acte,
d'une signature.
CESSATION n.f.
V. Congé, Détachement, Disponibilité.
CHAMBRE DE COMMERCE ET
D'INDUSTRIE l.f.
Établissement public chargé de représenter les
intérêts du commerce et de l'industrie. Les
membres en sont élus par les commerçants et les
industriels. Au Canada, association d'hommes
d'affaires ayant pour but de protéger et de
favoriser les intérêts commerciaux de ses
membres ou de la collectivité.
CHAMBRE DES COMMUNES l.f.
Équivalent canadien de chambre des députés.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS l.f.
Ancienne dénomination de l'Assemblée
nationale.
CHAMBRE DES MÉTIERS l.f.
Établissement public chargé de représenter les
intérêts des artisans. Les membres en sont élus
par les artisans eux-mêmes.
CHAMBRE RÉGIONALE DES COMPTES
l.f.
Instance placée auprès d'une région et chargée
de vérifier des comptes de cette institution.
CHANCELLERIE n.f.
1. Service dépositaire des sceaux.
2. Par extension, ministère de la justice ainsi que
les bureaux des ambassades et consulats chargés
d'établir les actes d'état civil et de délivrer les
pièces d'identité. Auprès de chaque université,
un organisme administratif nouveau, la
chancellerie, placé sous l'autorité du recteur
chancelier, a pour rôle de gérer certains biens ou
certaines activités au bénéfice de l'université.
21
 Vocabulaire de l’administration
CHANGEMENT D'IMPUTATION l.m.
Désignation d'une rubrique budgétaire différente
de celle qui avait été initialement prévue pour
supporter la charge d'une dépense. Un
changement d'imputation n'est possible que pour
redresser une erreur.
V. Imputation, Réimputation.
CHAPITRE n.m.
Division du budget qui groupe les dépenses d'un
service administratif selon leur nature et leur
destination.
V. Article, Paragraphe, Titre. En Suisse, division
du budget qui groupe les dépenses et les recettes
d'un département ministériel.
CHARGE n.f.
Emploi dont le titulaire est nommé par le
gouvernement.
Ex. Une charge d'officier ministériel.
CHARGES COMMUNES l.f.
Section du budget du ministère des finances où
sont ouverts les crédits concernant l'ensemble de
l'administration (revalorisation des
rémunérations), les subventions, la Dette
publique ainsi que ceux dont il n'est pas possible
de prévoir le montant exact ou l'utilisation
(dépenses accidentelles ou éventuelles).
CHARGES SOCIALES l.f.
Ensemble des cotisations versées par les
assujettis, employeurs et employés, au titre des
régimes de sécurité sociale.
CHARGÉ D'AFFAIRES l.m.
Diplomate représentant momentanément son
gouvernement auprès d'un chef d'État étranger.
CHARGÉ DE MISSION l.m.
Fonctionnaire affecté à une tâche importante ou
occupant un poste dans un cabinet, dans une
mission.
CHEF DE BUREAU l.m.
Agent de la catégorie A, placé à la tête d'un
bureau.
CHEF DE CABINET l.m.
V. Cabinet.
CHEF DE FAMILLE l.m.
Membre du foyer (en principe, le mari et père)
qui représente la famille et agit en son nom dans
la vie administrative (perception des prestations
familiales, déclarations fiscales, etc.).
CHEF DE GROUPE l.m.
1. Grade d'avancement des adjoints
administratifs (catégorie C).
2. Au Canada, agent qui dirige une formation
élémentaire de travail.
CHEF DE SECTION l.m.
1. Grade d'avancement de fonctionnaires
administratifs ou techniques de catégorie B.
2. Au Canada, agent qui dirige plusieurs
formations élémentaires de travail.
CHEF-LIEU n.m.
Centre administratif d'une circonscription
territoriale.
Ex. Chef-lieu de département, d'arrondissement,
de canton.
V. Capitale.
CHEMIN CRITIQUE l.m.
Technique de planification qui consiste à
subdiviser un projet complexe en une série de
tâches et à les arranger en un réseau logique, en
vue d'une meilleure exécution.
CHEMISE n.f.
Couverture ou feuille double dans laquelle on
rassemble les pièces d'un dossier.
CHIFFRE n.m.
Code secret ou les services utilisant ce code.
CIRCONSCRIPTION n.f.
Division géographique d'un territoire effectuée
en fonction de certains critères.
CIRCONSCRIPTION D'ACTION
RÉGIONALE l.f.
Territoire groupant plusieurs départements
autour du préfet de région en vue de son
développement économique spécifique et de la
mise en oeuvre du plan dans le cadre régional.
CIRCULAIRE n.m.
1. Note ou lettre destinée à plusieurs personnes.
La pluralité de destinataires confère au
22
 Vocabulaire de l’administration
document sa qualité de circulaire (et le plus
souvent de lettre circulaire).
2. Document administratif ainsi nommé
(circulaire n°) qui a généralement pour objet de
préciser aux divers échelons chargés d'appliquer
une réglementation, les modalités pratiques cette
application. Les circulaires sont très utilisées
dans les relations de l'administration centrale et
de ses services extérieurs (finances, éducation
nationale, intérieur, P.T.T., équipement, affaires
sociales).
V. Instruction, Lettre.
CITÉ DE TRANSIT l.f.
Groupe d'habitations et de logements accueillant
provisoirement des personnes privées de leur
domicile, généralement par suite d'opérations
d'urbanisme, en attendant leur relogement
définitif dans une construction neuve.
V. Opération.
CITOYENNETÉ n.f.
1. Qualité juridique qui garantit à son titulaire la
jouissance des libertés publiques et l'électorat
(sauf pour les femmes dans les pays où ce
dernier droit ne leur est pas accordé).
2. Au Canada, nationalité.
Ex. Certificat de citoyenneté.
CLASSE n.f.
Échelon du grade accordé au choix ou à
l'ancienneté, indépendamment de la nature de
l'emploi occupé. Hors classe : échelon le plus
élevé d'un grade.
CLASSER v.tr.
1. Mettre en ordre, classer des fiches.
2. Mettre fin à une affaire : classement d'un
dossier.
CLASSEUR n.m.
Meuble de classement.
CLAUSE n.f.
Disposition d'un contrat ou d'une convention qui
crée une obligation.
CLAUSE PÉNALE l.f.
V. Amende.
CLIGNOTANT n.m.
Signal de déséquilibre constitué par un ou
plusieurs indices qui ont été reconnus comme
caractéristiques de l'évolution économique.
Leurs variations, au-delà d'une certaine
amplitude, faisant redouter à terme plus ou
moins proche des perturbations économiques,
appellent des mesures correctives.
V. Indicateur.
CLORE n.f..
Terminer, arrêter définitivement, déclarer
terminé.
Ex. Un exercice clos, la clôture d'une session.
CODE n.m.
Recueil ordonné de textes législatifs ou
réglementaires relatifs à une matière donnée.
Ex. Code civil, code général des impôts, code de
l'urbanisme.
V. Chiffre.
CODIFICATION n.f.
Recherche, réunion et éventuellement
reclassement des textes relatifs à une matière
donnée.
CODIFICATION ADMINISTRATIVE l.f.
Au Canada, plaquette contenant le texte à jour
d'une ou plusieurs lois ou règlements relatifs à
une même question et ayant pour objet d'en
faciliter la consultation.
COEFFICIENT n.m.
Facteur numérique appliqué à une valeur pour
tenir compte de ses variations.
V. Indice.
COLLECTIF n.m.
Désignation traditionnelle des budgets (ou lois)
qui aménagent en cours d'année le budget de
l'État.
V. Budget.
COLLECTIVITÉ PUBLIQUE l.f.
État, département, commune, région, province,
etc.
COLLECTIVITÉ LOCALE l.f.
Subdivision du territoire qui jouit de la
personnalité morale (département, commune). À
ce titre elle dispose d'un patrimoine et établit un
23
 Vocabulaire de l’administration
budget. Elle s'administre librement par un
conseil élu dans les conditions prévues par la loi.
COLLECTIVITÉS n.f.p.
En matière statistique, les groupements par
opposition aux particuliers et aux ménages.
COLLÈGE ÉLECTORAL l.m.
Ensemble des personnes légalement ou
réglementairement habilitées à exercer leur droit
de vote pour un objet déterminé.
COLLOQUE n.m.
Réunion non périodique à caractère public, ayant
pour objet de confronter des informations et des
opinions sur un thème préalablement circonscrit.
S'emploie de plus en plus souvent abusivement à
la place de réunion, assemblée, conférence.
V. Symposium.
COMITÉ n.m.
Réunion restreinte de membres choisis par une
assemblée ou désignés par les pouvoirs publics
pour examiner certaines affaires, ou élus par
leurs collègues pour représenter leurs intérêts.
Le comité peut avoir une base légale et
constituer un organe permanent (comité
d'entreprise). Il peut être de création empirique
et pour une durée limitée (comité de sauvegarde,
de patronage, d'accueil). La notion de comité
implique celle d'état-major et devrait être
réservée pour désigner des organes
numériquement légers, à vocation très
spécialisée. Au Canada, les comités
correspondent à peu près aux "commissions
parlementaires".
COMMIS n.m.
Fonctionnaire d'exécution (catégorie C). Grand
commis : Haut fonctionnaire ou ministre ayant
rendu des services signalés à l'État.
COMMISSAIRE n.m.
1. Fonctionnaire commis à l'exercice de la
puissance publique dans un domaine spécifique,
à titre permanent ou temporaire.
2. Membre d'une commission.
Ex. Commissaire d'une commission
parlementaire.
COMMISSAIRE DE LA MARINE, DE L'AIR
l.m.
Officier chargé de l'administration.
V. Intendant.
COMMISSAIRE DE POLICE l.m.
Officier de police judiciaire chargé de faire
observer les règlements de police et de veiller au
maintien de l'ordre public.
COMMISSAIRE DU GOUVERNEMENT l.m.
Représentant du gouvernement au sein d'une
assemblée ou d'une juridiction (Conseil d'État,
conseil de guerre) ou de certains organismes.
COMMISSARIAT n.m.
Bureaux et services d'un commissaire.
Ex. Commissariat au plan, au tourisme, à la
mobilisation industrielle, à la normalisation,
commissariat de police, commissariat de la
marine, commissariat de l'air, etc.
COMMISSION n.f.
Ensemble de personnes désignées à titre
institutionnel ou temporaire en vue d'étudier un
ordre de questions, un projet, surveiller ou gérer
un organisme ou enquêter sur un point
particulier. Parmi les types les plus connus : la
commission départementale (délégation du
conseil général), la commission permanente du
Conseil d'État, de vérification des comptes des
entreprises publiques, les commissions paritaires
de la législation du travail et de la fonction
publique, de retrait du permis de conduire, de
réforme, de développement économique
régional, administratives régionales, des
marchés, mixtes, etc.
V. Commis.
COMMISSION DE LA FONCTION
PUBLIQUE l.f.
Au Canada, organisme central de recrutement
des employés de l'État.
COMMUNAUTÉ n.f.
Groupe de collectivités publiques associées dans
un intérêt commun.
COMMUNAUTÉ URBAINE l.f.
Groupe de plusieurs communes ou municipalités
réunies généralement autour d'une métropole
24
 Vocabulaire de l’administration
principale et associées pour la gestion de
services d'intérêt commun.
COMMUNAUTÉ FRANCOPHONE l.f.
Ensemble des populations dont le français est la
ou l'une des langues officielles.
COMMUNE n.f.
Division administrative du territoire qui
constitue la plus petite des collectivités locales.
La commune est administrée par un conseil
municipal, élu au suffrage universel, qui élit lui-
même le maire et ses adjoints. Une commune
d'une certaine importance est une ville. Quelques
grandes villes, dont Paris, ont un régime
particulier. Au Canada, la commune s'appelle
municipalité.
COMMUNICATION n.f.
Message, renseignement, avis. Plus
particulièrement, l'envoi, à un ou plusieurs
services ou fonctionnaires, d'un dossier ou d'in
document, à titre provisoire et avec prière de
retour. La communication n'est jamais
dépossession. En communication : formule de
transmission figurant sur le bordereau d'envoi
d'un document envoyé à titre provisoire et avec
prise de retour.
COMMUNIQUÉ n.m.
Information officielle sous forme de texte concis
à l'usage de la presse et de l'opinion, résumant
des délibérations ou donnant sur une question
précise une information publique ou mettant au
point la position d'une autorité publique sur un
fait incertain ou une question controversée.
COMPENSATION n.f.
1. Extinction totale ou partielle par contraction
de deux obligations réciproques. La
compensation n'existe pas entre dettes de l'État
et créances sur l'État.
2. Attribution d'un avantage destiné à réparer un
préjudice (indemnité compensatrice).
COMPÉTENCE n.f.
Ensemble des pouvoirs et des attributions
dévolus à une autorité publique. La compétence
se définit juridiquement par référence à un texte
législatif ou réglementaire.
V. Attribution, Mission.
COMPLÉMENT D'ENQUÊTE OU
D'INFORMATION l.m.
Recherche de renseignements complémentaires
destinés à préciser une information ou les
résultats d'une enquête.
COMPTABILITÉ DE L'ÉTAT l.f.
Tenue des comptes comprenant : a) la
comptabilité générale tenue par les comptables
publics, conformément au plan comptable qui
retrace les opérations budgétaires et de trésorerie
pour dégager les résultats de l'année. b) la
comptabilité analytique qui fait apparaître les
éléments de calcul qui permettent d'évaluer le
coût des services. c) les comptabilités spéciales
qui décrivent les mouvements et les existants des
matières, valeurs et titres.
COMPTABILITÉ GÉNÉRALE DE
L'ADMINISTRATION DES FINANCES l.f.
État annuel des comptes de l'État comprenant la
balance générale, le développement des recettes
budgétaires et des dépenses par ministère, les
opérations des comptes spéciaux et les comptes
de résultats.
COMPTABILITÉ NATIONALE l.f.
Présentation comptable de toutes les
informations chiffrées relatives à l'activité
économique de la nation. Ces comptes décrivent
les phénomènes fondamentaux de la production,
de la distribution et de la répartition des
richesses. Ils permettent d'établir le tableau de
l'activité économique du pays pour une période
donnée ainsi que les prévisions correspondantes.
Syn. Comptabilité économique de la nation,
Comptes nationaux.
V. Agrégat, Agent économique, Production,
Revenu.
COMPTABILITÉ PUBLIQUE l.f.
Ensemble des règles selon lesquelles doivent
être effectuées et portées en compte les recettes
et les dépenses de l'État, des collectivités et des
organismes dont la gestion concerne les finances
publiques. Ensemble des règles concernant les
obligations et les responsabilités des
ordonnateurs et des comptables publics.
COMPTABLE DU TRÉSOR l.m.
Comptable public du ministère des finances seul
habilité à recevoir, conserver des fonds publics
25
 Vocabulaire de l’administration
de l'État, des collectivités publiques ou
établissements publics, et à payer les dépenses
imputées sur ces fonds.
COMPTE ADMINISTRATIF OU FINANCIER
l.m.
Compte d'exécution du budget établie par
l'ordonnateur du dit budget. Le compte
administratif se distingue du compte établi par le
comptable du trésor.
COMPTE D'ASSURANCE CHÔMAGE l.m.
Au Canada, caisse d'assurance chômage.
COMPTES ÉCONOMIQUES l.m.p
En Suisse, comptabilité nationale.
COMPTE EN FIDUCIE l.m.
Au Canada, dépôt bancaire assujetti à un
fidéicommis. COMPTES SPÉCIAUX DU
TRÉSOR l.m.p. Comptes ouverts dans les
écritures du Trésor pour retracer des dépenses et
des recettes exécutées par des services qui ne
sont dotés ni de l'autonomie financière ni de la
personnalité morale. Ils comprennent les six
catégories suivantes : comptes d'affectation
spéciale, de commerce, de règlement avec les
gouvernements étrangers, d'opérations
monétaires, de prêts, d'avances.
COMPTE RENDU l.m.
Relation écrite ou verbale, généralement brève,
d'un fait, d'une situation, d'une réunion. Le
compte rendu administratif est un résumé
succinct et se distingue du procès-verbal et du
rapport. Il est utilisé de subordonne à supérieur.
V. Rendre compte. Au Parlement français, on
distingue : - le compte rendu de séance (bref
résumé des débats, diffusé au fur et à mesure de
la discussion en séance publique) - le compte
rendu analytique (résumé plus détaillé diffusé
immédiatement après chaque séance) - le compte
rendu sténographique (reproduction in extenso
des débats, préalablement relue par les orateurs,
en vue de son insertion au journal officiel).
COMTÉ n.m.
Au Canada, subdivision du territoire établie à
des fins administratives. Ce mot, emprunté à
l'anglais, est parfois employé abusivement au
sens de circonscription électorale.
CONCENTRATION n.f.
Système consistant à confier à une même
autorité un ensemble de pouvoirs. Ne pas
confondre avec centralisation.
CONCERTATION n.f.
Action consistant à associer sous forme de
contacts et de consultations préalables les
partenaires sociaux intéressés et en particulier
les syndicats ouvriers et patronaux à
l'élaboration des mesures économiques et
sociales, souvent préalablement aux débats
parlementaires. Par extension, la concertation
peut s'appliquer à la plupart des domaines
d'action des pouvoirs publics, dont l'éducation
nationale et l'université fournissent des exemples
caractéristiques.
CONCESSION DE SERVICES PUBLICS
l.f.p.
Mode de gestion d'un service public dans lequel
celui-ci est confié par une collectivité publique
(concédant) à un tiers (concessionnaire) qui jouit
dès lors de certaines prérogatives de droit public.
Le concessionnaire exploite généralement à ses
risques et périls le service.
CONCESSION DE VOIRIE l.f.
Faculté conférée par une collectivité publique à
un particulier d'occuper une partie du domaine
public.
CONCESSION FUNÉRAIRE l.f.
Jouissance d'une parcelle de terrain accordée par
la commune dans un cimetière en vue d'une
inhumation pour une durée déterminée contre
l'acquittement d'une redevance.
CONCOURS n.m.
Mode de recrutement par sélection en fonction
du classement des candidats résultant des notes
obtenues et du nombre de places. Le concours
est le mode de recrutement normal des
fonctionnaires.
CONCOURS SUR TITRES l.m.
Recrutement en fonction des diplômes, oeuvres,
travaux, références, etc.
V. Titre.
26
 Vocabulaire de l’administration
CONFÉRENCE n.f.
1. Réunion de chefs de gouvernement, de
ministres ou de diplomates, souvent assisté de
techniciens, en vue de régler un problème
politique d'ordre international : conférences du
désarmement, de l'UNESCO, de l'O.M.S., etc.
2. Réunion d'une autorité gouvernementale ou
administrative de collègues ou collaborateurs en
vue d'étudier un ensemble de questions ou une
affaire particulière et de recueillir les
instructions de l'autorité hiérarchique.
Ex. La conférence des directeurs, des chefs de
service.
CONFÉRENCE ADMINISTRATIVE
RÉGIONALE l.f.
Réunion, auprès de chaque préfet de région, des
préfets des départements de la région et les
représentants régionaux des ministères
intéressés.
CONFÉRENCE DE PRESSE l.f.
Séance d'information de la presse et de l'opinion
publique, tenue par une autorité publique ou
administrative pour faire le point de l'action
poursuivie dans un secteur ou un ensemble de
secteurs, pour annoncer des mesures nouvelles
ou en préparation, et pour répondre à l'occasion
aux questions des auditeurs. Les conférences de
presse ont souvent un aspect politique et
constituent un moyen de l'action du pouvoir. Les
fonctionnaires limitent leurs éventuelles
conférences de presse aux sujets technique de
leur spécialité et en général avec agrément
préalable de l'autorité hiérarchique.
CONFIDENTIEL adj.
Mention portée sur certains documents qui ne
doivent être communiqués qu'à un nombre limité
de personnes habilitées. Autres mentions de
même nature : personnel - secret - diffusion
restreinte, etc.
CONFISCATION n.f.
Prélèvement d'un bien privé au nom et au profit
d'une collectivité publique par mesure de
sanction.
Ex. La confiscation des profits illicites.
CONFLIT n.m.
Contradiction entre deux ou plusieurs positions.
CONFLIT D'ATTRIBUTION l.m.
Contestation entre deux ou plusieurs autorités ou
juridictions, par exemple entre la juridiction
civile et administrative. Il y a conflit positif
lorsque deux juridictions se déclarent
compétentes. Il y a conflit négatif lorsque deux
juridictions se déclarent l'une et l'autre
incompétentes.
CONGÉ n.m.
1. Position d'absence pendant laquelle un agent
de la fonction publique conserve tout ou partie
de ses droits statutaires.
2. Permis de transport pour boissons soumises à
des taxes.
CONGÉ ADMINISTRATIF l.m.
Congé annuel.
CONGÉ POUR CONVENANCES
PERSONNELLES l.m.
Pour un fonctionnaire, position d'absence sans
traitement.
CONGÉ DE MALADIE l.m.
Congé accordé en cas de maladie dûment
justifiée et qui comporte des avantages plus ou
moins importants selon que la maladie ou
l'accident sont ou non imputables au service.
CONGÉ DE RETRAITE l.m.
En Belgique, cessation de fonction avec
maintien de traitement pendant une période
variable précédant la retraite.
CONGÉ SPÉCIAL l.m.
1. Congé de longue durée à plein traitement
accordé à certaines catégories de hauts
fonctionnaires (notamment corps préfectoral)
quelques années avant leur limite d'âge afin de
dégager les cadres 2. Au Canada, congé accordé
à un fonctionnaire à l'occasion d'un événement le
concernant.
V. Dégagement.
CONGÉDIEMENT n.m.
Au Canada, exclusion de la fonction publique
pour indiscipline ou inconduite.
CONSEIL n.m.
Assemblée de personnes désignées en vertu d'un
texte officiel en vue de délibérer sur les affaires
27
 Vocabulaire de l’administration
de leur ressort. La notion de conseil est à placer
au sommet de le hiérarchie des organes
délibératifs et consultatifs : conseil d'abord,
comité ensuite, commission enfin.
CONSEILLER n.m.
1. Membre d'un conseil.
2. Titre de certains hauts fonctionnaires
(conseiller à la Cour des comptes, des affaires
étrangères, financier, culturel, etc.).
CONSEILLER TECHNIQUE l.m.
Membre d'un cabinet.
CONSERVATION n.f.
Emploi de certaines catégories de fonctionnaires
supérieurs (établissements culturels).
Ex. Conservateur de musée, de bibliothèque.
CONSERVATION DES HYPOTHÈQUES l.f.
Service extérieur du ministère des finances qui
enregistre les mutations des propriétés
immobilières et, plus généralement, certains
droits réels tels que l'hypothèque. Au Canada,
l'enregistrement des hypothèques se fait au
niveau des municipalités.
CONSERVATOIRE adj.
V. Mesure conservatoire.
CONSERVATOIRE n.m.
Établissement où l'on enseigne l'art dramatique,
la musique ou la technologie.
CONSIDÉRANT n.m.
Formule qui précède les arrêts, parfois certaines
décisions pour en souligner et expliciter les
motifs.
Ex. Les considérants d'un jugement.
CONSIDÉRATION n.f.
Formule entrant dans la politesse de la
correspondance administrative.
CONSTITUTION n.f.
1. Loi ou ensemble de lois fondamentales qui
règle le mode de délégation ou d'exercice de la
souveraineté nationale, la forme du
gouvernement, les attributions et le
fonctionnement de l'État, les droits essentiels des
individus, la participation des citoyens à
l'exercice de la puissance publique.
2. Création d'un groupe de travail, d'une
commission, etc.
CONSUL n.m.
Personne désignée par un gouvernement pour
assurer à l'étranger, avec l'exequatur d'usage,
certaines fonctions déterminées par la loi
(protection des ressortissants, compétences
diverses en matière d'état civil).
CONSTRUCTIBLE adj.
Se dit d'un terrain considéré par l'administration
comme propre à la réalisation de constructions.
CONTENTIEUX n.m.
Objet d'un litige susceptible d'être porté devant
une juridiction ou une autorité. Tend à désigner
les questions pendantes et certains conflits non
résolus.
CONTENTIEUX D'ANNULATION l.m.
Contentieux tendant à l'annulation d'un acte de
l'administration pour excès de pouvoir.
CONTENTIEUX DE PLEINE JURIDICTION
l.m.
Contentieux portant sur l'étendue d'un droit ou
des obligations de l'administration.
CONTINGENT n.m.
1. Part d'une collectivité dans une réalisation
effectuée à frais communs ou dans le
fonctionnement d'un service. 2 Ensemble des
jeunes gens appelés chaque année au service
national.
CONTRACTUEL adj.
Ce qui résulte d'un contrat. À distinguer des
mots légal ou réglementaire.
CONTRAT n.m.
Convention par laquelle une ou plusieurs
personnes (physiques ou morales) s'obligent
envers une ou plusieurs autres à donner, faire, ou
ne pas faire quelque chose.
CONTRAT D'ENGAGEMENT l.m.
Acte de recrutement d'un agent non titulaire.
CONTRAVENTION n.f.
1. Infraction mineure généralement sanctionnée
par une amende.
28
 Vocabulaire de l’administration
2. Amende, procès-verbal.
3. Au Canada, avis.
CONTRE-PROJET n.m.
V. Projet.
CONTRE-PROPOSITION n.f.
V. Proposition.
CONTRESEING n.m.
1. Signature et cachet qui attestent l'authenticité
d'un acte. Dans les administrations, le service du
contreseing délivre les ampliations des actes pris
par ces administrations et en garantit la
conformité.
2. Signature qui suit celle de l'auteur d'un acte.
La constitution française prévoit que les actes du
Président de la République sont contresignés par
le Premier ministre. Les décision prises par le
Premier ministre sont contresignées par les
ministres chargés de leur exécution. Les textes
préparés par un ministre et qui ont une incidence
financière doivent recevoir le contreseing du
ministre des finances.
CONTRIBUABLE n.m.
Assujetti au paiement des impôts, directs ou
indirects. L'administré est d'abord défini par le
public par son caractère de contribuable. Si un
certain nombre d'administrés sont exemptés
d'impôts directs ou bénéficient de prestations
pécuniaires de l'État excédant leurs contributions
personnelles, tout citoyen est au moins et de
toute façon un contribuable indirect, parfois sans
le savoir.
V. Fiscalité, Impôt, Redevable.
CONTRIBUTION n.f.
V. Impôt.
CONTRÔLE n.m.
Surveillance exercée soit sur les agents et les
services de l'administration (par les supérieurs
hiérarchiques ou les corps de contrôle
spécialisés) soit sur les entreprises et les
individus astreints à respecter une législation
particulière (législation du travail, des prix, des
impôts, des douanes, etc.). Elle est très souvent
le fait de fonctionnaires appelés contrôleurs mais
dont le niveau hiérarchique est très variable
selon le cas. Le contrôle est a priori lorsqu'il
s'exerce sous forme de visa, d'avis ou de veto
avant que l'opération ait reçu un commencement
d'exécution. Il est a posteriori lorsqu'il s'exerce
après l'exécution de l'acte.
CONTRÔLE BUDGÉTAIRE l.m.
Vérification de la régularité des mesures
d'exécution du budget.
CONTRÔLE ÉCONOMIQUE l.m.
Surveillance de l'exécution des mesures prises
par le gouvernement en matière économique (par
exemple contrôle des prix).
CONTRÔLE D'ÉTAT l.m.
Contrôle économique et financier des
établissements publics à caractère industriel et
commercial ainsi que des entreprises publiques
ou nationalisées ou des entreprises bénéficiant
de la garantie de l'État. Il est exercé par de hauts
fonctionnaires du ministère des finances, les
contrôleurs d'État.
CONTRÔLE FÉDÉRAL DES FINANCES
l.m.
En Suisse, organe du contrôle budgétaire (sans
pouvoir juridictionnel).
CONTRÔLE FINANCIER l.m.
Vérification de la régularité d'une opération
budgétaire ou financière ou d'une gestion.
Portant sur l'exécution du budget des différents
ministères et des établissements publics
nationaux à caractère administratif, il est confié
à de hauts fonctionnaires du ministère des
finances : les contrôleurs financiers.
CONTRÔLE GÉNÉRAL DE
L'ADMINISTRATION DES ARMÉES l.m.
Corps militaire spécialisé qui assure le contrôle
interne des opérations administratives et
financières effectuées par les services centraux
et extérieurs relevant du ministère de la défense
nationale.
CONTRÔLE HIÉRARCHIQUE l.m.
Contrôle par un supérieur de l'action et du travail
des agents placés sous ses ordres.
CONTRÔLE JURIDICTIONNEL l.m.
Contrôle par les tribunaux judiciaires et
administratifs de la conformité aux lois des actes
29
 Vocabulaire de l’administration
accomplis par les particuliers, les personnes
morales et les administrations.
CONTRÔLE TECHNIQUE l.m.
Vérification de la conformité des installations ou
des fabrications aux normes qui leur sont
imposées.
CONVERSION n.f.
Modification de la nature d'un titre, d'une
prestation ou d'une activité.
CONVERSION D'UN TITRE MONÉTAIRE
l.f.
1. Changement de la nature d'une monnaie
(conversion de l'or en billets, échange d'une
devise contre une autre au taux de conversion).
Lorsque cette conversion n'est pas autorisée, la
monnaie est dite inconvertible.
2. Changement du taux d'intérêt ou de l'origine
d'un emprunt.
CONVERSION ÉCONOMIQUE l.f.
Changement d'activité économique d'une
entreprise ou professionnelle d'un individu. On
parle le plus souvent de reconversion (des
entreprises, des cadres, etc.) même s'il s'agit
d'une première conversion. Le sens religieux et
intellectuel du mot conversion ne doit pas
décourager de l'employer dans son acception
étymologique.
COORDINATION n.f.
Action tendant à accorder, conjuguer et
rationaliser l'activité d'autorités ou de services
différents poursuivant des objectifs de nature
identique ou voisine.
Ex. La coordination des transports.
COORDONNATEUR n.m. Celui qui
coordonne. Ne pas confondre avec l'ordinateur et
donc ne pas dire 'coordinateur', barbarisme
d'usage fréquent.
COPIE n.f.
Deuxième exemplaire d'un original.
V. Double.
COPIE CONFORME l.f.
Reproduction d'un document officiel certifié
identique à l'original par un fonctionnaire
qualifié.
CORPS n.m.
Groupe de personnes constituant un ensemble
organisé sur un plan institutionnel ou
socioprofessionnel.
CORPS ADMINISTRATIF l.m.
Groupe de fonctionnaires soumis à un même
statut.
Ex. Corps préfectoral, des administrateurs civils,
techniques des Mines, des Ponts et chaussées, du
génie rural, etc.).
CORPS AUTONOME l.m.
Corps en voie d'extinction.
V. Latéral.
CORPS CONSTITUÉS l.m.p.
Lors des cérémonies officielles, réunion des
représentants des activités participant au
fonctionnement de l'État.
CORPS D'ORIGINE l.m.
Corps auquel a appartenu un fonctionnaire au
début de sa carrière.
CORPS ÉLECTORAL l.m.
Ensemble des citoyens aptes à exercer la
fonction électorale.
CORPS INTERMÉDIAIRES l.m.p.
Groupes représentant les intérêts politiques,
économiques, sociaux, culturels situés entre le
pouvoir politique central et le corps électoral.
CORPS LATÉRAL l.m.
Corps en voie d'extinction.
CORPS MUNICIPAL l.m.
Maire, adjoints et conseillers.
CORRESPONDANT DU SDECE l.m.
Collaborateur plus ou moins secret du service de
Documentation extérieure et de contre-
espionnage.
CORRESPONDANT DU TRÉSOR l.m.
Organisme ou particulier qui reçoit en dépôt les
fonds du Trésor et qui est autorisé à effectuer
des opérations de recettes ou de dépenses par
l'intermédiaire des comptables du Trésor.
30
 Vocabulaire de l’administration
C.O.S.
sigle
Coefficient d'occupation des sols. Pour une zone
déterminée, le nombre de m2 hors oeuvre
susceptible d'être construit par m2 de sol.
COTE n.f.
Part d'impôt que chacun doit payer en fonction
de la valeur de ses biens (cote mobilière).
V. Impôt.
COTISATION n.f.
1. Participation volontaire ou imposée pour
assurer le financement d'un organisme. Les
cotisations (ou parts ouvrière et patronale)
prélevées sur les rémunérations des salariés
assurent le fonctionnement des régimes de
sécurité sociale.
2. Montant d'une imposition.
V. Impôt.
COULOIR n.m.
1. Partie de la voirie réservée aux transports
publics.
2. Ensemble des locaux proches d'une source de
pouvoir et d'où émanent des informations plus
ou moins autorisées et plus ou moins exactes.
COUR n.f.
1. Siège de certaines juridictions supérieures
(cour de cassation, cour d'assises, cour des
comptes).
2. Ensemble des magistrats membres de ces
juridictions.
COUR DE DISCIPLINE BUDGÉTAIRE ET
FINANCIÈRE l.f.
Haute juridiction chargée de sanctionner les
irrégularités commises par les administrateurs de
l'État, des collectivités locales, des
établissements publics et des organismes dont
les résultats d'exploitation intéressent le Trésor.
V. Contrôle.
COUR DE LA CITOYENNETÉ l.f.
Au Canada, tribunal chargé d'étudier les
demandes de citoyenneté, de faire prêter le
serment d'allégeance et de délivrer les certificats
de citoyenneté.
COUR DES COMPTES l.f.
Haute juridiction qui exerce le contrôle
juridictionnel des comptes des comptables
publics de l'État, des départements, des
communes et des établissements publics, qui
vérifie la gestion des administrateurs et
ordonnateurs et signale au gouvernement et au
Parlement, notamment par son rapport public,
les irrégularités et les anomalies qu'elle a
constatées.
COUR FÉDÉRALE l.f.
Au Canada, cour chargée notamment de statuer
sur toutes les réclamations émanant de la
Couronne ou dirigées contre elle. Fait aussi
fonction de cour d'amirauté. La Cour fédérale
s'appelait auparavant Cour de l'échiquier.
COUR SUPÉRIEURE DU QUÉBEC l.f.
Au Canada, tribunal de droit commun de la
province de Québec. Connaît en première
instance toute demande qu'une disposition
formelle de la loi n'a pas attribuée exclusivement
à un autre tribunal.
COUR SUPRÊME l.f.
Au Canada, le plus haut tribunal dont les
décisions sont définitives et sans appel.
COURONNE n.f.
En Belgique/Canada, puissance royale,
souverain, État.
COURRIER ARRIVÉE l.m.
Ensemble des lettres et documents parvenant
chaque jour dans une administration.
COURRIER DÉPART l.m.
Ensemble des lettres et documents expédiés
chaque jour par un service (en général à une
heure déterminée).
COÛT ET RENDEMENT DES SERVICES
PUBLICS l.m.
Système de vérification par enquêtes et études
destiné à apprécier les conditions de
fonctionnement des services publics et à
permettre l'amélioration de leur productivité.
COÛT SOCIAL l.m.
Évaluation des incidences sociales
extrabudgétaires d'une mesure.
31
 Vocabulaire de l’administration
COUVERTURE n.f.
Moyens de financement d'une opération. On
distingue parfois la couverture (comptable) et le
financement (trésorerie). Une dépense est
couverte lorsque la charge qu'elle occasionne est
compensée par un revenu équivalent.
CRÉANCE n.f.
V. Lettre de créance.
CRÉATION n.f.
V. Institution.
CRÉDIT ADDITIONNEL l.m.
V. Crédit supplémentaire.
CRÉDIT ANNULÉ l.m.
Au Canada, crédit supprimé à la fin de l'année
financière parce que non utilisé ou devenu sans
objet.
CRÉDIT BUDGÉTAIRE l.m.
Somme inscrite dans un budget constituant le
plafond de la dépense que le gestionnaire est
autorisé à engager.
CRÉDIT DE PAIEMENT l.m.
Crédit ouvert chaque année pour couvrir la
dépense engagée, pour assurer l'exécution d'un
équipement qui a fait l'objet d'une autorisation
de programme.
CRÉDIT ÉVALUATIF l.m.
Crédit dont la consommation échappe à l'action
de l'administration (frais de justice, allocations
de chômage) et qui peut faire l'objet
d'engagements au-delà de la dotation du
chapitre.
CRÉDIT PROVISIONNEL l.m.
Crédit correspondant à une dépense dont
l'administration ne peut évaluer la charge avec
précision.
Ex. Loyers.
CRÉDIT DE RÉPARTITION l.m.
Crédit correspondant à des charges communes à
tous les ministères ou à des subventions
économiques. Ils sont ouverts globalement au
budget des charges communes du ministère des
finances et répartis en tant que de besoin entre
les chapitres concernés des divers ministères.
CRÉDIT DE REPORT l.m.
1. Crédit non utilisé au cours d'une gestion et
susceptible, sous certaines conditions, d'être
réengagé l'année suivante.
2. En Suisse, crédit reporté.
CRÉDIT SUPPLÉMENTAIRE l.m.
Crédit ouvert en cours d'année pour majorer une
dotation budgétaire.
CRÉER UN PRÉCÉDENT l.v.
Prendre une décision inhabituelle propre à en
entraîner d'autres de même nature.
CRISTALLISATION n.f.
Fixation à titre définitif, à une date donnée, du
montant d'une prestation qui ne peut donc plus
être revalorisée.
CUMUL n.m.
Exercice par un agent de deux ou plusieurs
emplois, ou perception par un agent en activité
ou en retraite de deux ou plusieurs traitements,
indemnités ou pensions. Les possibilités de
cumul sont définies par des réglementations
particulières.
C.U.S.
sigle
Rapport entre la surface cumulée des planchers
hors oeuvre, y compris les parties du rez-de-
chaussée à usage d'habitation, et la surface de la
parcelle.
32
 Vocabulaire de l’administration
D
DANS LE CADRE DE l.adv.
Clause de style très usitée dans les textes
officiels.
Ex. Dans le cadre de la loi, des instructions, dans
le cadre du service.
DEBET n.m.
1. Dette constatée sur un compte arrêté.
2. Dette d'une personne envers l'État ou une
collectivité publique dont la récupération ou la
remise obéit à une réglementation particulière.
DÉBLOCAGE n.m.
Levée totale ou partielle des mesures de blocage.
DÉBUDGÉTISATION n.f.
Transfert à un organisme qui dispose de
ressources propres des charges supportées
précédemment par le budget de l'État.
Ex. La gestion d'organismes sociaux
subventionnés auparavant par l'État a été confiée
au régime général de la sécurité sociale.
DÉCENTRALISATION n.f.
Système consistant à confier des pouvoirs de
décision à diverses collectivités territoriales
autres que l'État. Ne pas confondre avec
déconcentration.
DÉCENTRALISATION INDUSTRIELLE l.f.
Politique incitant des organismes et des
entreprises précédemment installés dans la
capitale et ses environs à s'implanter dans les
régions moins industrialisées.
DÉCHÉANCE n.f.
Perte définitive d'un droit.
DÉCHÉANCE QUADRIENNALE l.f.
Péremption de toute créance sur une collectivité
publique qui n'est pas réclamée dans un délai de
quatre ans.
DÉCISION n.f.
1. Manifestation de volonté qui apporte une
solution à une affaire.
2. Acte, document émanant d'une autorité
administrative valant instructions à des services.
Ex. Décision ministérielle, décision
modificative.
V. Budget.
DÉCISION ARBITRAIRE l.f.
Décision prise sans référence à une règle, et le
plus souvent sans indication de motifs.
L'expression est très souvent péjorative et
qualifie alors une décision contestée. Ne pas
confondre avec arbitrale, une décision arbitrale
étant le contraire d'une décision arbitraire.
DÉCLARATION n.f.
Formalité exigée pour faire constater une
situation (déclaration de naissance, de décès, des
revenus, etc.).
DÉCLARATION D'UTILITÉ PUBLIQUE l.f.
Décision législative ou réglementaire qui déclare
l'utilité publique d'une mesure.
DÉCLASSEMENT n.m.
Transfert d'un bien appartenant à une collectivité
publique, de son domaine public à son domaine
privé.
DÉCONCENTRATION n.f.
Système consistant à transférer des pouvoirs de
l'administration à ses représentants dans les
diverses circonstances territoriales. Ne pas
confondre avec décentralisation.
DÉCOTE n.f.
Atténuation de l'impôt sur le revenu des
personnes physiques en faveur des contribuables
dont les ressources sont modestes ou des petites
entreprises redevables de la taxe sur la valeur
ajoutée.
V. Franchise.
33
 Vocabulaire de l’administration
DÉCOUVERT n.m.
Dépassement des dépenses par rapport aux
recettes (découvert budgétaire).
V. Déficit, Équilibre, Impasse.
DÉCRET n.m.
Décision écrite émanant du pouvoir exécutif.
Dans la hiérarchie des textes, le décret se situe
entre la loi et l'arrêté.
DÉCRET D'AVANCES l.m.
V. Avance.
DÉCRET DE RÉPARTITION l.m.
Décret destiné à mettre à la disposition des
ministres les crédits ouverts par la loi de
finances.
DÉCRET DU CONSEIL l.m.
1. Au Canada, décision administrative d'un
conseil des ministres.
2. En Suisse, dans certains cantons, acte du
pouvoir législatif ou du pouvoir exécutif.
DÉCRET EN CONSEIL DES MINISTRES
l.m.
Décret délibéré par le gouvernement dans les cas
prévus par les dispositions constitutionnelles ou
législatives.
DÉCRET EN FORME DE RÈGLEMENT
D'ADMINISTRATION PUBLIQUE l.m.
Décret pris après avis du Conseil d'État.
DÉCRET SIMPLE l.m.
Décret pris sans autorisation préalable d'une
autorité politique ou administrative.
DÉDUCTION D'IMPÔT l.f.
Réduction effectuée sur l'assiette des impôts.
Ex. Déductions pour charges de famille.
V. Abattement, Décote, Dégrèvement.
DÉFENSE CIVILE l.f.
Ensemble des moyens mis en oeuvre pour
protéger les populations civiles en temps de
guerre.
DÉFENSE NATIONALE l.f.
Ensemble des moyens militaires mis en oeuvre
pour défendre un pays.
DÉFÉRER v.intr., v.tr.
1. Acquiescer.
Ex. Déférer à un ordre.
2. Soumettre à.
Ex. Déférer une affaire à un tribunal.
DÉFICIT BUDGÉTAIRE l.m.
Excédent des dépenses à caractère définitif par
rapport aux recettes à caractère définitif.
Lorsqu'il est fait état également des dépenses et
recettes à caractère temporaire, le déséquilibre
s'appelle découvert ou impasse.
DÉGAGEMENT DES CADRES l.m.
Mesure législative permettant la mise à la
retraite anticipée de fonctionnaires ou de
militaires avec attribution de bonifications ou
d'avantages compensatoires.
V. Congé spécial.
DÉGAGEMENT DE CRÉDITS l.m.
Opération consistant à annuler ou réduire un
engagement.
DÉGRÈVEMENT n.m.
Diminution d'une imposition par décision
individuelle compte tenu de la situation
personnelle du contribuable.
V. Abattement, Décote, Déduction.
DÉLAI n.m.
Limite maximale fixée pour entreprendre ou
achever une action (bien souvent les délais ne
sont impératifs que pour les administrés).
V. Déchéance, Prescription.
DÉLAI DE CARENCE l.m.
Les trois premiers jours d'absence pendant
lesquels l'assuré social qui interrompt son
activité pour cause de maladie ne perçoit pas
d'indemnités journalières.
DÉLAI DE PRÉAVIS l.m.
Laps de temps qui doit être observé entre la
dénonciation d'un contrat et sa cessation
effective.
DÉLAI FRANC l.m.
Durée du délai ne tenant pas compte ni du jour
du point de départ (dies a quo) ni du jour
d'expiration (dies ad quem).
34
 Vocabulaire de l’administration
DÉLÉGATION n.f.
1. Organisme administratif, le plus souvent à
compétence nationale, chargé de l'étude et de la
préparation des mesures concernant un ensemble
de problèmes techniques ou scientifiques.
2. Fait, pour une autorité administrative, de
transmettre tout ou partie de ses pouvoirs ou
attributions à une autre autorité.
DÉLÉGATION À L'AMÉNAGEMENT DU
TERRITOIRE l.f.
Organisme chargé en France de traduire en
termes d'espace les choix de planification
effectués au niveau national.
DÉLÉGATION DE COMPÉTENCE l.f.
Délégation générale et en principe non
révocable.
DÉLÉGATION DE POUVOIR l.f.
Délégation accordée pour un objet déterminé,
révocable et qui laisse toujours au déléguant la
possibilité de se substituer au délégataire.
DÉLÉGATION DE SIGNATURE l.f.
Acte administratif par lequel un fonctionnaire
autorise un subordonné à signer à sa place et dès
lors à prendre valablement une décision ou à
s'engager pour le déléguant. Par délégation :
mention qui précède la signature apposée par un
fonctionnaire spécialement mandaté par son
supérieur hiérarchique pour prendre une décision
ou s'engager en son nom.
DÉLÉGATION SPÉCIALE l.f.
Commission nommée par le gouvernement, en
cas de démission ou dissolution du conseil
municipal, pour administrer provisoirement la
commune jusqu'à nouvelle élection.
DÉLÉGUÉ DU PERSONNEL l.m.
Représentant élu du personnel.
V. Représentant.
DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL l.m.
Haut fonctionnaire responsable des services
d'une délégation.
DÉLÉGUÉ MINISTÉRIEL l.m.
Haut fonctionnaire chargé d'une mission
gouvernementale.
DÉLIBÉRATION n.f.
Discussion au sein d'une assemblée en vue d'une
prise de décision. Par extension, désigne le
document donnant les conclusions de la
délibération.
V. Voix délibérative.
DEMANDE n.f.
Toute espèce de souhait, de requête ou de
sollicitation.
Ex. : Formuler une demande, donner suite,
donner droit à une demande, etc.
L'administration examine favorablement une
demande sans pour autant l'accepter comme elle
la "rejette" plutôt que de la "refuser." parmi les
"demandes" les plus classiques : demande de
permis de construire, d'admission dans un
hôpital, d'inscription dans un établissement
scolaire ou universitaire, à un concours,
d'exonération de droits, etc. Je vous demande
de : formule impérative du supérieur
hiérarchique et qui n'en appelle plus au "bon
vouloir".
DEMANDE D'EMPLOI NON SATISFAITE
l.f.
Total des demandes d'emploi non satisfaites
donne des indications sur l'importance du
chômage.
V. Travailleur sans emploi.
DEMANDEUR n.m.
Tout requérant ou solliciteur. Tout administré est
par définition un demandeur en puissance
(d'explications, de droits, d'avantages, de
subventions, de protection, etc.). En matière de
litiges devant les tribunaux administratifs, le mot
requérant, plus juridique, se substituera souvent
au mot demandeur, car la requête répond à un
certain formalisme. Les tribunaux civils n'en
continuent pas moins à séparer les parties entre
demandeur ou demanderesse d'un côté et
défendeur ou défenderesse de l'autre.
DÉMEMBREMENT DE LA FONCTION
PUBLIQUE l.m.
Transfert des attributions relevant normalement
de la compétence de l'État à des organismes
extérieurs à l'administration.
35
 Vocabulaire de l’administration
DÉMISSION n.f.
Cessation volontaire de fonction. La démission
d'un fonctionnaire doit être formulée par écrit ;
elle n'a d'effet qu'autant qu'elle a été acceptée ;
elle est alors irrévocable.
DÉMISSION D'OFFICE l.f.
Démission d'un fonctionnaire sous la pression de
l'administration, en général pour éviter une
procédure disciplinaire.
DENIERS PUBLICS l.m.p.
1. Au sens large, ressources et disponibilités
monétaires de l'État.
2. Au sens strict, sommes versées dans les
caisses des comptables publics dont la
perception et l'utilisation obéissent aux règles de
la comptabilité publique.
3. Au Canada, toute somme d'argent appartenant
à l'État.
DENSIFICATION n.f.
En matière d'urbanisme, développement de la
proportion des parties constructibles d'un terrain
ou accroître le nombre des logements et des
habitants d'une zone déterminée.
Ex. La densification du peuplement d'une
région.
DÉPART n.m.
V. Courrier départ.
DÉPARTEMENT n.m.
Division administrative du territoire national en
vigueur depuis la révolution française. La France
comprend actuellement 95 départements et 4
départements outre-mer.
DÉPARTEMENT D'ÉTAT l.m.
Au Canada, ministère de caractère plus ou moins
temporaire créé pour répondre à un besoin
particulier.
DÉPARTEMENT MINISTÉRIEL l.m.
1. Cellule administrative juxtaposée à d'autres au
sein de la structure gouvernementale. S'emploie
dans les relations inter-administratives et permet
d'éviter la répétition du mot ministère.
2. Au Canada, titre donné à certains grands
services ou divisions de l'administration.
3. En Suisse, principale subdivision du pouvoir
exécutif, fédéral ou cantonal.
DÉPARTEMENTALISER v.tr.
Charger les départements d'une compétence ou
d'une attribution antérieurement dévolue à une
autre collectivité publique (l'État le plus
souvent).
Ex. Départementaliser les services de l'emploi.
V. Étatiser, Municipaliser, Nationaliser,
Régionaliser.
DÉPASSEMENT DE CRÉDITS l.m.
Excédent de la dépense par rapport aux crédits.
En France, le dépassement de crédits est interdit,
sauf lorsqu'il s'agit de crédits évaluatifs.
DÉPÊCHE n.f.
En langage diplomatique, lettre. S'emploie en ce
sens par l'administration.
DÉPENSES ACCIDENTELLES l.f.p.
Dépenses qui ne peuvent être évaluées
exactement au moment de l'élaboration du
budget et qui nécessiteront un règlement rapide.
Pour le budget de l'État, les crédits pour
dépenses accidentelles sont ouverts au budget
des charges communes.
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT l.f.p.
Dépenses à caractère définitif correspondant aux
activités traditionnelles des administrations
(personnel, matériel).
DÉPENSES D'ÉQUIPEMENT l.f.p.
Dépenses a caractère définitif correspondant aux
investissements collectifs, réalisés par l'État ou
d'autres personnes morales ou physiques.
DÉPENSES DE TRANSFERT l.f.p.
Dépenses à caractère définitif correspondant à
des actions qui aboutissent à une redistribution
du revenu national.
DÉPENSES EN CAPITAL l.f.p.
V. Dépenses d'équipement.
DÉPENSES ÉVENTUELLES l.f.p.
Dépenses qui ne sont pas susceptibles d'être
évaluées avec précision dans le budget initial et
qui seront couvertes par des crédits
provisionnels du budget des charges communes.
36
 Vocabulaire de l’administration
DÉPENSES EXTRAORDINAIRES l.f.p.
En Suisse, dépenses d'équipement portées au
budget extraordinaire. Les dépenses ordinaires
sont portées au budget ordinaire.
DÉPENSES IMPRÉVUES l.f.p.
Dépenses accidentelles dans le budget des
collectivités locales.
DÉPENSES OBLIGATOIRES l.f.p.
En Suisse, dépenses qui ne peuvent être évitées.
DÉPENSES POUR PRÊTS ET AVANCES
l.f.p.
Dépenses à caractère temporaire devant faire
l'objet de remboursement.
DÉPENSES PUBLIQUES l.f.p.
Dépenses engagées selon les règles de la
comptabilité publique pour assurer les charges
de l'État et des collectivités publiques.
DÉPLACEMENT D'OFFICE l.m.
Sanction disciplinaire comportant changement
de service prononcée conformément à une
procédure réglementaire.
V. Frais de déplacement.
DÉPUTÉ n.m.
1. Membre de l'Assemblée nationale.
2. Au Canada, membre de la Chambre des
communes, de l'Assemblée nationale du Québec
ou d'une autre assemblée législative provinciale.
DÉRAPAGE n.m.
Glissement d'un secteur à un autre, d'une
mesure, d'un avantage, d'un inconvénient, etc.
L'octroi d'une indemnité à une catégorie de
fonctionnaires comporte des risques de dérapage
de cet avantage au profit d'autres catégories.
DÉRAPAGE DES PRIX l.m.
Hausse des prix supérieure aux prévisions.
DÉROGATION n.f.
Modification particulière ou générale apportée à
un règlement ou à un contrat.
Ex. Les dérogations au statut des agents de l'État
belge doivent être motivées et délibérées en
conseil des ministres.
DÉSAFFECTATION n.f.
V. Déclassement.
DESSAISONALISATION n.f.
Correction apportée, en vue de rendre leur
comparaison homogène, à certains éléments
statistiques pour faire disparaître les distorsions
résultant des variations saisonnières. On parle
ainsi d'un indice corrigé des variations
saisonnières.
DÉTACHEMENT n.m.
Position du fonctionnaire placé hors de son
cadre d'origine mais continuant à bénéficier,
dans ce cadre, de ses droits à l'avancement et à la
retraite.
Ex. Détacher un sous-préfet.
DÉTENTION n.f.
État d'une personne emprisonnée. Par extension,
toute peine privative de liberté.
DETTE CONSOLIDÉE l.f.
Partie de la dette publique qui est à long terme.
DETTE FLOTTANTE l.f.
Partie de la dette publique qui est à court terme.
DETTE PUBLIQUE l.f.
1. Engagement de l'État correspondant : - au
remboursement des sommes qu'il a empruntées à
long, moyen ou court terme, soit en France
(dette intérieure) soit à l'étranger (dette
extérieure) ainsi qu'au versement des intérêts
correspondants. - aux pensions de retraite civiles
et militaires et aux pensions de guerre.
V. Dette viagère.
2. Au Canada, ensemble des emprunts contractés
par l'État.
DETTE VIAGÈRE l.f.
Partie de la dette publique représentée par les
pensions.
DÉVALUATION n.f.
Décision délibérée du gouvernement qui modifie
dans le sens de la baisse à une date donnée la
définition de l'unité monétaire par rapport à un
étalon métal (généralement l'or) ou à une
monnaie étrangère.
37
 Vocabulaire de l’administration
DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL l.m.
Politique de modernisation et d'expansion des
industries.
V. Tiers monde.
DEVISE n.f.
Papier monnaie ou crédit susceptible d'être
converti en une autre monnaie.
Ex. Devises étrangères.
DEVISE TITRE l.f.
Valeur mobilière étrangère soumise à la
réglementation sur le contrôle des changes.
DIFFUSION RESTREINTE l.f.
V. Confidentiel.
DIRECTEUR n.m.
Responsable d'une direction administrative. Les
postes de directeur sont déterminés dans le
budget de chaque ministère et correspondent aux
structures des administrations centrales et des
services extérieurs définies par décret. Le
directeur d'administration centrale est, après le
secrétaire général là où il y en a, le fonctionnaire
du grade le plus élevé de l'administration active.
En marge de cette acception réglementaire et
budgétaire, le titre de directeur peut être donné à
des fonctionnaires de niveau et de responsabilité
très variables. On trouve ainsi des directeurs de
service, de division, de bureau, qui doivent leur
titre à une tradition ou à une appréciation
empirique et parfois subjective du poids de leur
compétence ou du nombre de leurs attributions.
Les traditionnels chefs de division de préfecture
bénéficient désormais du titre de directeur. Les
chefs de service, les directeurs adjoints et sous-
directeurs qui, dans la hiérarchie de
l'administration centrale, viennent après les
directeurs, bénéficient de l'appellation : M. le
Directeur. Le directeur d'administration centrale
relève immédiatement du ministre, le directeur
d'un service extérieur de son directeur central ou
régional et du préfet. Leur rôle de conception,
d'animation et de mise en oeuvre dans leur
secteur de la politique gouvernementale est
défini par les textes organiques concernant leurs
administrations respectives. Le titre de directeur
général devrait être réservé aux hauts
fonctionnaires ayant d'autres directeurs sous
leurs ordres.
Ex. Directeur général des impôts. A côté de
l'administration active, de nombreux organismes
publics à gestion plus ou moins autonomes ne
sont pas concernés par cette réglementation du
poste de directeur, propre à l'administration
ministérielle. Au Canada, le titre de directeur ne
s'applique ordinairement qu'au chef de division
administrative. En Suisse, les divisions ou
services des départements (ministères) ont à leur
tête un directeur relevant du conseil fédéral, chef
du département. Le directeur est assisté d'un
"directeur suppléant" et d'un ou plusieurs sous-
directeurs.
DIRECTION n.f.
1. Base structurelle de la plupart des
administrations et en particulier de l'organisation
des ministères français. Chaque ministère
comporte un nombre variable de directions,
elles-mêmes subdivisées en services, sous-
directions, bureaux, sections, parfois en
divisions et départements. La direction regroupe
un ensemble d'attributions de même nature, soit
sur un plan vertical et sectoriel (direction des
carburants) soit sur un plan horizontal et
fonctionnel (direction générale des prix et du
commerce intérieur).
2. Au Canada, branche d'un ministère, grand
service administratif composé de plusieurs
divisions.
DIRECTION TECHNIQUE l.f.
Direction à vocation économique et
technologique chargée d'un secteur déterminé
d'activités professionnelles, industrielles,
agricoles, maritimes, etc. Il s'agit là d'une simple
dénomination de fait (en usage dans les
ministères économiques) tendant à distinguer les
services spécialisés des services d'administration
générale, d'affaires générales ou politiques.
Ex. Le cabinet du ministre demande l'avis de la
"direction technique" compétente sur un dossier
qui lui est soumis.
DIRECTIVE n.f.
Prescription émanant d'une autorité hiérarchique
supérieure, notamment l'Union européenne,
concernant une conduite générale à adopter ou
une orientation à suivre. Au sein de
l'administration française, les directives sont
généralement verbales, les instructions écrites.
V. Instruction, Ordre.
38
 Vocabulaire de l’administration
DISCIPLINE n.f.
1. Ensemble de règles relatives aux sanctions
susceptibles d'être infligées en cas de faute
commise par un agent.
2. Branche d'enseignement, de recherche
(Éducation nationale).
DISCOURS DU TRÔNE l.m.
Au Canada, allocution lue normalement par le
gouverneur général à l'ouverture de chaque
session du parlement fédéral, ou par le
lieutenant-gouverneur s'il s'agit d'une session
législative provinciale. Ce discours, rédigé par le
Premier ministre et approuvé par les ministres de
son cabinet, est à la fois un aperçu de la situation
du pays ou de la province et un résumé des
questions dont les chambres seront saisies.
DISPONIBILITÉ n.f.
Position du fonctionnaire qui, placé pour une
durée limitée hors des cadres de son
administration d'origine, cesse de bénéficier de
ses droits à l'avancement et à la retraite.
DISPOSITION n.f.
Teneur de l'ensemble ou d'une partie d'un texte
législatif ou réglementaire.
Ex. Les dispositions de l'article 10 de la loi des
finances.
V. Mise à la disposition.
DISPOSITION À CARACTÈRE
INTERPRÉTATIF l.f.
Mention figurant dans une loi pour permettre
son application à des cas particuliers.
DISSOLUTION n.f.
Fait de mettre fin légalement à une assemblée ou
à une personne morale.
Ex. Dissolution d'une chambre, d'un comité.
DISSOUDRE v.tr.
Mettre fin légalement.
DISTRICT URBAIN l.m.
1. Groupement, sous forme d'établissement
public, de communes ou de municipalités
voisines, constituant une même agglomération
en vue de réaliser et de gérer des équipements ou
services d'intérêt commun.
2. En Suisse, circonscription administrative d'un
canton, groupant plusieurs communes, et placée
sous l'autorité d'un préfet.
DIVISION n.f.
1. Cellule administrative entre la direction et le
bureau. La division a cédé sa place en tant que
telle à la direction. L'appellation division ne
correspond plus à un critère normalisé de
découpage administratif.
2. Au Canada, service administratif
intermédiaire entre la direction et la section.
3. En Suisse, direction.
DIVISION MILITAIRE l.f.
Ensemble d'unités de différentes armes capable
d'intervenir isolément dans la bataille.
DOCTRINE DU SERVICE l.f.
Ensemble des principes et des errements
inspirant l'activité du service. En Suisse, la
doctrine est souvent appelée conception.
DOMAINE n.m.
Ensemble des biens et droits mobiliers et
immobiliers qui appartiennent à l'État, aux
collectivités locales, aux établissements publics.
DOMAINE DE L'ÉTAT l.m.
Domaine public soumis à une réglementation
particulière et le domaine privé possédé par
l'État dans les conditions du droit commun.
DOMAINE DES COLLECTIVITÉS LOCALES
l.m.
Domaine public (certaines routes, certains
immeubles) et privé (forêts, terrains, etc.)
appartenant aux départements et aux communes.
DOMAINE PUBLIC l.m.
Immeuble (terrain, construction, cours d'eau,
bords de mer) possédé par une collectivité
publique et qui par nature, par la loi ou par
déclaration de la jurisprudence (en particulier du
Conseil d'État) n'est pas susceptible
d'appropriation privée, sauf déclassement. La
collectivité publique peut accorder certains
usages privatifs du domaine public, mais ils sont
alors toujours révocables.
39
 Vocabulaire de l’administration

DOSSIER n.m. une date certaine ne pouvant être contestée

Ensemble des pièces concernant une affaire ou ultérieurement.
une personne (matériellement réunies dans des
chemises ou cartonnages). DROIT DE TIMBRE l.m.
V. Fond de dossier. V. Impôt.

DOSSIER ACTIF OU COURANT l.m. DROIT PUBLIC l.m.

Au Canada, dossier que l'on continue à consulter
et auquel s'ajoutent toujours de nouveaux
documents.
DOSSIER DE PERSONNEL l.m.
Dossier rassemblant pour chaque agent public
les divers documents relatifs à sa carrière et en
particulier les feuilles ou fiches de notation le
concernant. La communication du dossier à
l'intéressé en cas d'instance disciplinaire fait
l'objet de dispositions légales.
DOSSIER DE POLICE l.m.
Ensemble des renseignements généraux ou non,
concernant un individu.
Ensemble des lois, règlements et décisions qui
régissent les rapports de l'État et des collectivités
publiques entre eux ou avec les particuliers. Le
droit public français est très fortement influencé
par la jurisprudence du Conseil d'État.
DROITS DE DOUANE l.m.p
Impôts perçus sur les biens et marchandises
importés et exportés.
DURÉE DE VALIDITÉ l.f.
Période pendant laquelle un texte est applicable,
un document, un titre ou un délai utilisables. La
validité cesse : "le délai de validité expire".

DOSSIER INACTIF l.m.

Au Canada, dossier conservé aux archives et
auquel on ne doit plus rien ajouter.

DOSSIER VIDE l.m.

Dossier inexploitable, par insuffisance des
pièces réunies.

DOTATION n.f.
Montant des crédits affectés à une rubrique
budgétaire.

DOTATION EN PERSONNEL l.f.

Au Canada, fonction comprenant toutes les
opérations administratives relatives au
recrutement et à la carrière des fonctionnaires.

DOUBLE n.m.
V. Copie.

DROIT ACQUIS l.m.

Droit conféré à un titulaire et dont le
bénéficiaire, sauf disposition législative
expresse, ne peut lui être retiré par une décision
ultérieure.

DROIT D'ENREGISTREMENT l.m.

Impôt d'État perçu à l'occasion de la formalité
d'enregistrement qui donne à l'acte enregistré

40
 Vocabulaire de l’administration

E
ÉCHEVIN n.m.
1. En Belgique, membre du conseil communal
élu par celui-ci pour faire partie du collège des
bourgmestres et échevins et pour participer en
cette qualité à la gestion de la commune.
Adjectifs : échevinal ou scabinal.
2. Au Canada, membre élu d'un conseil
municipal.
ÉCHÉANCE n.f. V. Adjoint au maire.
Date d'un paiement ou d'une réalisation.
ÉCOLE n.f.
ÉCHÉANCIER n.m. Parmi les établissements spécialisés dans la
Tableau des échéances. formation professionnelle administrative
V. Calendrier. signalons en France : l'école nationale
d'administration (E.N.A.), les instituts régionaux
ÉCHELLE DE TRAITEMENT l.f. d'administration (I.R.A.), l'institut international
Tableau des indices de traitement afférents aux d'administration publique (I.I.A.P.) lequel assure
grades et emplois des fonctionnaires. Échelle le perfectionnement de fonctionnaires
complétée par un système d'échelle lettres (dit francophones de l'étranger et notamment des
hors échelle) correspondant aux grades et pays africains, les écoles d'administration de
emplois de haut niveau. Dakar, Tananarive, etc. Les grands écoles
techniques, Polytechnique, Mines, Ponts et
ÉCHELLE MOBILE l.f. Chaussées, Génie rural et Eaux et Forêts,
Disposition qui permet de majorer fournissent à l'administration française des
automatiquement les salaires en fonction de la cadres techniques supérieurs.
hausse des prix.
V. Indexation. ÉCONOME n.m.
Agent d'une collectivité (hôpitaux - écoles)
ÉCHELON n.m. chargé de la gestion en matière et en deniers.
Position à l'intérieur d'un grade et d'une classe de V. Intendant.
ce grade qui correspond à un taux de traitement.
L'avancement d'échelon peut être fonction à la ÉCONOMIE MIXTE l.f.
fois de l'ancienneté et de la notation du Participation de l'État ou de collectivités
fonctionnaire. publiques au financement et à la gestion
d'entreprises commerciales ou industrielles.
ÉCHELON SUPÉRIEUR l.m.
Échelon administratif placé immédiatement au- ÉCONOMIQUEMENT FAIBLE l.adj.
dessus de l'échelon de référence. Catégorie particulière d'administrés, à très faible
niveau de revenus, bénéficiant de certains
ÉCHELONNEMENT n.m. exemptions fiscales. Les économiquement
1. Répartition dans le temps des diverses phases faibles ont droit à des prestations particulières et
d'une opération, d'un programme. à la solidarité nationale. Ce terme, désuet, est
2. Répartition des échelons à l'intérieur d'une remplacé par érémiste dans la pratique.
classe.
ÉCRASEMENT DE LA HIÉRARCHIE l.m.
ÉCHENILLAGE n.m. Diminution de l'écart entre les rémunérations des
Élagage et réduction empirique de crédits fonctionnaires supérieurs et celles des
effectués sur plusieurs chapitres budgétaires ou personnels subalternes.
sur plusieurs opérations distinctes pour réaliser
un abattement global imposé par le
gouvernement. V. Forfait.

41
 Vocabulaire de l’administration
ÉCRÊTEMENT n.m.
Prise en compte partielle d'une rémunération, au-
delà d'un certain plafond, pour le calcul d'une
prestation.
Ex. Au-dessus de dix fois le traitement afférent à
l'indice de base, les traitements font l'objet d'un
écrêtement de moitié pour le calcul des pensions.
EFFECTIF n.m.
Ensemble des emplois d'une administration, d'un
service, d'un grade, d'une classe, etc.
EFFECTIF BUDGÉTAIRE l.m.
Effectif dont les rémunérations sont prévues au
budget.
EFFECTIF RÉEL l.m.
Total des emplois réellement pourvus d'un
titulaire.
EFFECTIF THÉORIQUE l.m.
Total des emplois prévus au tableau des
effectifs.
ÉLECTION n.f.
Choix de représentants par la voix des suffrages
de citoyens appelés en ce cas électeurs.
ÉLIGIBILITÉ n.f.
Aptitude juridique à être élu.
ÉMARGER v.tr.
1. Apposer sa signature en marge d'un
document. On atteste : - avoir pris connaissance
d'une circulaire en l'émargeant, ou en signant la
fiche d'émargement annexée - avoir reçu un
envoi, perçu un paiement en émargeant le carnet,
registre ou pièce comptable correspondant. On
atteste sa présence en signant une feuille
d'émargement (système de pointage).
2. Être pris financièrement en compte par un
organisme et en recevoir régulièrement une
rémunération.
Ex. Les fonctionnaires émargent au budget de
l'État.
ÉMÉRITAT n.m.
En Belgique, régime de retraite réservé aux seuls
magistrats et professeurs des universités d'État.
Ce régime se distingue de l'honorariat : il
implique la continuation du paiement intégral
des traitements, tandis que l'honorariat ne donne
droit qu'à une pension de retraite. En France, un
fonctionnaire émérite est un fonctionnaire et non
obligatoirement éminent.
ÉMISSION n.f.
Création et délivrance de billets de banque, de
titres. L'émission de billets est le privilège de la
Banque de France. Elle s'effectue en contrepartie
de certaines créances remises par leur porteur,
d'escomptes, d'avances sur titres, d'avances du
Trésor public, de cessions de devises étrangères.
ÉMOLUMENT n.m.
1. Initialement, rétribution tarifée due à un
officier ministériel. S'utilise désormais au pluriel
avec le sens de traitement.
2. En Suisse, somme perçue par une
administration en contrepartie du travail causé
par un acte administratif.
Ex. Émolument d'autorisation, émolument
d'écritures.
EMPLOI n.m.
1. En matière de main-d'oeuvre, occupation
rémunérée.
2. Fonction attribuée à un fonctionnaire d'un
grade déterminé.
EMPLOI BUDGÉTAIRE l.m.
Emploi dont la rémunération est prévue au
budget.
EMPLOI SAISONNIER l.m.
Au Canada, emploi administratif ne durant
qu'une saison ou qu'une partie de saison.
EMPLOI VACANT l.m.
Emploi budgétaire non pourvu de titulaire.
EMPLOYÉ n.m.
Personne salariée pour un travail d'une certaine
durée, plus généralement dans le secteur tertiaire
que dans les secteurs primaire et secondaire et se
distinguant de l'ouvrier par le fait qu'il
n'accomplit pas une tâche de production de
biens. Les "employés" (cf. Balzac) désignaient
au 19ème siècle les agents de l'État.
Actuellement, le terme "employé" implique une
sujétion d'ordre surtout économique et
contractuel et s'applique au salarié relevant d'une
entreprise privée. Toutefois il s'applique aussi
aux agents des services publics (transport,
42
 Vocabulaire de l’administration
énergie, etc.) et aux agents des collectivités
locales (employés de mairie). Dans
l'administration de l'État la notion de fonction
supplante celle de l'emploi : le fonctionnaire -
d'un certain niveau hiérarchique - est plus que
l'employé de l'État, il est en même temps le
représentant de l'État - puissance publique.
Certains pays distinguent nettement à l'intérieur
de la fonction publique les fonctionnaires
proprement dits, à régime statutaire de droit
public et les employés à régime contractuel de
droit privé.
EMPRISE n.f.
Prise de possession d'un terrain privé par une
collectivité ou une entreprise publiques.
EMPRUNT PUBLIC l.m.
Émission dans le public, par l'État ou les
collectivités locales, de titres de rentes ou
d'obligations en vue de compléter leurs
ressources afin, plus particulièrement en bonne
gestion, d'exécuter des équipements collectifs.
EN RETOUR l.adv.
Mention de renvoi d'un document à son
expéditeur. Constitue l'une des formules
classiques des bordereaux de transmission : "en
retour" (pur et simple) ou suivi de "avec prière
de…", "après signature", etc.
EN SURNOMBRE l.adv.
Situation du fonctionnaire qui occupe un emploi
excédant les effectifs réglementaires. Les
membres des cabinets ministériels qui se
trouvent dans une position de surnombre non
réglementairement autorisée sont appelés
officieusement "clandestins".
ENCADREMENT DU CRÉDIT l.m.
Ensemble de mesures destinées à limiter le
montant des crédits susceptibles d'être accordés
aux entreprises et aux particuliers par les
établissements bancaires.
ENDETTEMENT n.m.
1. Solde déficitaire du budget auquel s'ajoute, en
ce qui concerne l'État, le montant des emprunts
des P.T.T.
V. Déficit, Impasse.
2. Total des emprunts contractés par l'État, les
collectivités publiques et les entreprises
nationalisées.
3. En Suisse (au sens large), total des dettes
publiques et dettes administratives.
ENFANCE INADAPTÉE l.f.
Ensemble des enfants éprouvant des difficultés à
s'intégrer au milieu familial, scolaire, ou en
général social, et à ce titre objet d'une politique
qui vise à leur réinsertion dans un cadre normal
par des traitements adaptés à leurs cas
particuliers.
ENGAGEMENT D'UNE DÉPENSE l.m.
Acte par lequel un ordonnateur crée ou constate
une obligation de laquelle résultera une charge
financière pour l'État, une collectivité locale, un
organisme public. L'engagement doit rester dans
les limites budgétaires. Il est soumis aux
autorisations, visas, et avis prévus par les lois et
règlements.
Ex. Une dépense engagée.
ENQUÊTE n.f.
Procédure d'instruction par laquelle
l'administration réunit des informations, vérifie
certains faits ou situations avant de prendre une
décision.
ENQUÊTE DE COMMODO ET
INCOMMODO l.f.
Enquête effectuée en vue d'établir les avantages
et les inconvénients de certains travaux ou
installations et de recueillir les avis des
personnes concernées par leur réalisation.
ENREGISTREMENT n.m.
1. Inscription sur un registre.
Ex. : enregistrement du courrier.
2. Transcription d'un acte ou d'un jugement sur
un registre public afin d'en assurer l'authenticité.
ENREGISTREMENT DES HYPOTHÈQUES
l.m.
Au Canada, inscription des hypothèques.
ENTÉRINER v.tr.
Avaliser.
Ex. Entériner une décision., entériner les
diplômes universitaires (Belgique).
43
 Vocabulaire de l’administration
ENTRÉE EN FONCTION l.f.
Date de prise en fonction d'un fonctionnaire.
ENTRÉE EN MATIÈRE l.f.
En Suisse, débat introductif qui se termine par le
vote sur l'entrée en matière, c'est-à-dire sur le
passage à la discussion de détail.
ENTRÉE EN VIGUEUR l.f.
Date d'effet d'une loi, d'un règlement, plus
généralement d'une décision.
ENTREPÔT DES DOUANES l.m.
Lieu public ou privé où les commerçants
peuvent déposer provisoirement des
marchandises en suspension des droits, taxes ou
prohibitions, lesquels deviennent applicables dès
la mise à la consommation des produits sur le
marché intérieur.
ENTREPRISE PUBLIQUE l.f.
Entreprise industrielle et commerciale relevant
de l'État ou d'une collectivité publique dont le
capital n'est pas en majorité privé.
Ex. Les établissements publics, les sociétés à
capital public, les sociétés d'économie mixte. En
Suisse, l'entreprise publique est souvent
désignée par les termes d'établissement, de régie
et simplement d'entreprise.
ENVELOPPE n.f.
Montant global des crédits affectés à une
mission déterminée et répartis entre les
différentes administrations et organismes
chargés d'en assurer l'exécution.
Ex. L'enveloppe recherche, formation
professionnelle.
ENVIRONNEMENT n.m.
Milieu physique. Ensemble des environs
marquant un point ou un site localisé. Par
extension, l'environnement tend à désigner, au-
delà de son acception topographique et spatiale,
l'ensemble des caractéristiques propres à un
milieu déterminé : environnement social,
familial, économique, psychologique...
"entourant" un individu ou groupe d'individus,
ou propre à une situation donnée. La "politique
de l'environnement" se propose d'améliorer la
"qualité de la vie" (protection de la nature, lutte
contre les nuisances, amélioration esthétique du
cadre urbain, ...). En France, un "ministère de
l'environnement et de la protection de la nature"
en a été chargé depuis 1971 et son titre a été
modifié à plusieurs reprises. Très souvent,
surtout pour désigner des facteurs d'ordre
général, le simple mot "milieu" évitera un usage
immodéré de "l'environnement".
EN INSTANCE l. adv.
En cours de jugement, d'examen et souvent tout
simplement en attente.
ÉQUILIBRE n.m.
Concordance d'un ensemble de données.
ÉQUILIBRE BUDGÉTAIRE l.m.
Concordance des montants des recettes et des
dépenses. Il peut s'apprécier en tenant compte
seulement des opérations à caractère définitif
(petit équilibre en matière de budgets locaux) ou
également de celles à caractère temporaire :
emprunts, avances, prêts (grand équilibre en
matière de budgets locaux).
Ex. : Équilibre de la balance du commerce
extérieur, des comptes, des paiements ; équilibre
des prix et des salaires.
V. Budget, Découvert, Déficit, Impasse.
ÉQUIPEMENT n.m.
1. Ensemble des matériels et installations
nécessaires à la vie collective.
2. Ministère et services plus spécialement
chargés de pourvoir le pays en infrastructures.
"Les équipements collectifs", "les biens
d'équipement".
ÉRÉMISTE n.m.
Bénéficiaire du Revenu minimum d'insertion.
ERREMENTS n.m.p.
Façon de procéder, démarches.
Ex. Les errements administratifs. Ne pas
confondre avec erreur.
ESCOMPTE n.m.
Opération par laquelle une banque ou un
établissement de crédit paie à un commerçant ou
à un industriel avant la date marquée pour
l'échéance le montant d'un effet de commerce,
diminué d'une retenue qui constitue la
rémunération du banquier. La Banque de France
joue un rôle déterminant dans la fixation du taux
de l'escompte. V. Réescompte.
44
 Vocabulaire de l’administration
ÉTABLISSEMENT n.m.
Surtout en matière de statistique économique,
localisation(s) matérielle(s) d'une entreprise. La
notion d'établissement se distingue ainsi de celle
d'entreprise.
ÉTABLISSEMENT DANGEREUX,
INSALUBRE, INCOMMODE l.m.
Établissement susceptible de causer au public de
graves inconvénients ou de réels dangers.
ÉTABLISSEMENT D'UTILITÉ PUBLIQUE
l.m.
Personne morale de droit privé dotée d'un
régime juridique particulier en raison de l'intérêt
général que son activité présente pour la
collectivité.
ÉTABLISSEMENT PUBLIC
ADMINISTRATIF l.m.
Service public doté de la personnalité morale et
de l'autonomie financière. Son activité est régie
par le droit administratif, ses agents sont
fonctionnaires. Il est soumis aux règles de la
comptabilité publique.
ÉTABLISSEMENT PUBLIC À CARACTÈRE
INDUSTRIEL ET COMMERCIAL l.m.
Personne morale de droit public qui se rapproche
d'un organisme privé : - par le statut de son
personnel qui est de droit privé (à l'exception du
directeur et éventuellement du comptable) - par
la nature de ses relations avec les usagers qui
sont de droit privé Sa comptabilité peut être de
droit public ou de droit privé.
Ex. EDF - GDF.
V. Entreprise publique.
ÉTALEMENT n.m.
1. Échelonnement des dépenses soit par
régulation des programmes, soit par
fractionnement des engagements.
2. Répartition rationnelle des horaires, des
périodes de travail ou de loisirs.
Ex. L'étalement des vacances.
ÉTAT n.m.
Expression institutionnelle et juridique de la
nation. Ensemble des pouvoirs politiques
souverains.
ÉTAT CIVIL l.m.
1. Statut familial d'un individu (naissance,
mariage, décès).
2. Service public chargé d'établir et de conserver
les actes d'état civil.
ÉTAT DE SIÈGE l.m.
Régime temporaire dans lequel, en cas de guerre
ou d'insurrection armée, les pouvoirs de police et
de maintien de l'ordre, dans tout ou partie du
territoire national, sont transférés des autorités
civiles aux autorités militaires.
ÉTAT D'URGENCE l.m.
Régime d'exception qui donne aux autorités
civiles des pouvoirs exorbitants du droit
commun.
ÉTAT SIGNALÉTIQUE l.m.
Document détaillant les services d'un
fonctionnaire civil ou militaire.
ÉTATISATION n.f.
Transfert à l'État de la gestion d'une entreprise
ou d'un service relevant antérieurement d'un
autre secteur.
Ex. L'étatisation du personnel des préfectures.
V. Départementalisation, Municipalisation,
Nationalisation, Privatisation, Régionaliser.
ÊTRE DE PIQUET l.v.
En Suisse, assurer une permanence au lieu de
travail, à domicile ou à tout autre endroit où l'on
peut être facilement atteint.
ÉVASION FISCALE l.f.
Fuite devant le fisc consistant à soustraire à
l'application des règles fiscales, par
interprétation habile de la loi par divers
procédés, des revenus normalement imposables.
Le comportement légal peut être dans certains
cas considéré comme un abus de droit.
ÉVENTAIL n.m.
Gamme de plusieurs situations.
Ex. Éventail des prix, des salaires.
ÉVOCATION n.f.
Fait, pour un ministre, un membre de son cabinet
ou un fonctionnaire, de traiter personnellement
une affaire qui pourrait ou devrait normalement
être réglée à un niveau inférieur.
45
 Vocabulaire de l’administration
EXCÉDENT DU BUDGET l.m.
Situation d'un budget dont les ressources sont
supérieures aux charges.
V. Boni, Déficit, Équilibre.
EXCÈS DE POUVOIR l.m.
Action ou décision d'une administration qui
outrepasse ses pouvoirs légaux ou
réglementaires.
EXÉCUTIF n.m.
Organe ou ensemble d'organes de l'État ou d'une
collectivité locale chargé d'appliquer les
décisions des assemblées délibérantes et de
prendre toutes mesures d'animation ou de
direction dans le cadre de ses pouvoirs.
Ex. Le gouvernement est l'exécutif de l'État.
EXÉCUTION DU BUDGET l.f.
En ce qui concerne l'État, ensemble des
décisions prises par le pouvoir exécutif pour
effectuer le recouvrement des recettes et la
consommation des crédits votés par le
Parlement. Le recouvrement des recettes est
confié aux agents du Trésor.
EXEMPLAIRE n.m.
Chacun des copies d'un texte ainsi que son
original. Tout texte administratif - lettre, note
arrêté, décret, projet de loi, etc. - est établi en
plusieurs exemplaires. L'exemplaire original est
l'exemplaire initial revêtu de la signature
manuscrite de l'autorité ou des autorités
compétentes.
EXEMPTER v.tr.
Dispenser d'une obligation.
Ex. Exempter du service militaire.
EXEQUATUR n.m. invar.
1. Autorisation donné à un diplomate étranger
d'exercer ses fonctions sur le territoire national.
2. Formule qui rend exécutoire une sentence
arbitrale ou une sentence rendue en pays
étranger.
EXERCICE n.m.
V. Année budgétaire.
EXONÉRATION n.f.
Catégorie d'exemption appliquée en matière
d'obligations pécuniaires.
EXPÉDIER v.tr.
Traiter une affaire.
EXPÉDITION n.f.
Copie littérale d'un document.
EXPOSÉ DES MOTIFS l.m.
V. Motif.
EXPROPRIATION n.f.
Opération administrative en vertu de laquelle le
propriétaire d'un immeuble est obligé de céder à
une collectivité publique, lorsque l'utilité
publique l'exige, la propriété de son bien
moyennant indemnité. L'expropriation est dite
amiable lorsque l'accord du cédant évite toute
procédure contentieuse.
EXPULSER DU TERRITOIRE l.v.
Refouler hors du territoire national un étranger
considéré comme indésirable.
EXPULSION D'UN OCCUPANT, D'UN
LOCATAIRE l.m.
Exécution forcée d'une décision judiciaire de
libération d'un local.
EXTENSION n.f.
Élargissement du champ d'application d'une
mesure, d'un accord, d'un pouvoir, etc.
Ex. Extension de compétence, d'une convention
collective.
EXTINCTION D'UN DROIT l.f.
Disparition de la possibilité juridique d'obtenir
un avantage prévu par un texte législatif ou
réglementaire.
V. Déchéance, Forclusion, Prescription.
EXTRADITION n.f.
Procédure de droit international permettant à un
État de se faire livrer un individu poursuivi ou
condamné et se trouvant sur le territoire d'un
autre État.
EXTRAIT n.m.
Partie d'un acte copiée littéralement sur la
minute ou l'original.
Ex. Extrait d'un acte de naissance, de casier
judiciaire.
46
 Vocabulaire de l’administration
F
FACTEUR n.m.
V. Préposé.
FACULTÉ n.f.
Depuis 1959, l'établissement universitaire appelé
Faculté a cédé la place à l'Unité d'enseignement
et de recherche (U.E.R.). L'utilisation encore
persistante du terme Faculté n'a plus de contenu
juridique. Les U.E.R. sont regroupées dans les
universités.
V. Académie.
FAIRE v.tr.
Verbe largement utilisé par l'administration dans
les locutions suivantes : faire connaître que,
savoir que, part de, en sorte que, le nécessaire
pour, office de, état de, retour de, droit à ; faire
suivre (d'un effet), jouer (une disposition), valoir
(un argument) ; on se plaît à faire remarquer,
faire observer, à faire des enquêtes (et non à
enquêter, faire des rapports, des projets, etc.
FAIRE DES REMARQUES (SUR UN TEXTE)
l.v.
Noter des points appelant un examen.
V. Observation.
FAIRE DES RÉSERVES l.v.
Marquer des réticences.
Ex. Faire des réserves sur un texte.
FAIRE UN TEXTE l.v.
Préparer une réglementation.
FAISANT FONCTION l.adv.
Qualification d'un fonctionnaire qui tient un
emploi n'appartenant pas à son grade. Cette
situation peut donner lieu à indemnité.
FAIT DU PRINCE l.m.
Décision d'une autorité publique modifiant
unilatéralement une situation ou les clauses d'un
contrat.
FASCICULE DE MOBILISATION l.m.
Document remis à tout citoyen libéré du service
national actif qui fixe ses obligations en cas de
mobilisation.
FASCICULES BUDGÉTAIRES l.m.p
Ensemble des documents utilisés pour la
préparation, le vote et l'exécution du budget. En
France, la loi de finance présentée au parlement
comprend outre le rapport financier : - les
"bleus" qui décomposent par ministères les
services votés et les mesures nouvelles - les
"jaunes" qui donnent pour chaque ministère la
comparaison, chapitre par chapitre et article par
article, des crédits votés l'année précédente et de
ceux de l'année considérée - les "verts" qui
donnent la répartition des crédits votés pour
l'année en cours.
FAUTE DE SERVICE l.f.
Fonctionnement défectueux d'un service
susceptible d'engager la responsabilité de la
collectivité dont dépend l'agent qui a commis la
faute. La faute de service peut être reconnue par
la juridiction administrative.
FAUTE DÉTACHABLE DU SERVICE l.f.
Comportement d'un fonctionnaire dans le cadre
de son service, mais sans lien avec ses fonctions.
Elle engage sa responsabilité personnelle, civile
ou pénale.
FAUTE PERSONNELLE l.f.
Comportement d'un agent dans l'exercice de ses
fonctions, susceptible d'engager sa responsabilité
personnelle, civile ou pénale.
FEUILLE n.f.
En Suisse, bulletin officiel.
Ex. Feuille fédérale, d'avis, officielle.
FEUILLE D'IMPÔT l.f.
Avertissement fiscal.
FICHE n.f.
Feuille ou carton sur lesquels sont portés des
renseignements (en général en vue d'un
classement).
47
 Vocabulaire de l’administration
FICHE D'ÉTAT CIVIL ET DE NATIONALITÉ
l.f.
Extrait d'état civil faisant foi de la situation
légale d'une personne.
FICHER v.tr.
En matière de police, noter des renseignements
sur une personne.
Ex. Un individu déjà fiché.
FICHIER n.m.
1. Collection de fiches. Par extension, collection
de données quel qu'en soit le support matériel
(fichier magnétique).
2. Classeur contenant des fiches.
FILIÈRE n.f.
1. Cheminement administratif que doit effectuer
un dossier avant son règlement.
2. Déroulement d'une carrière administrative
(suivre la filière).
FINANCEMENT n.m.
Ensemble de ressources nécessaires pour assurer
l'exécution d'une opération.
Ex. Financement d'un investissement.
FINANCES LOCALES l.f.p.
Finances des régions, provinces, départements,
communes et de leurs établissements publics.
FINANCES PUBLIQUES l.f.p.
V. Denier publics.
FISC n.m.
Ensemble des services chargés de l'établissement
de l'assiette et du recouvrement des impôts.
V. Fiscalité.
FISCALITÉ n.f.
Ensemble des textes qui définissent l'assiette, le
mode de calcul et le recouvrement des impôts,
contributions et taxes destinés à alimenter le
budget de l'État et des collectivités locales dont
ils constituent les ressources principales.
FONCTION PUBLIQUE l.f.
1. Gestion des affaires publiques.
2. Ensemble des fonctionnaires.
V. Commission de la fonction publique
(Canada).
FONCTIONNAIRE n.m. et n.f.
Personne qui, nommée dans un emploi
permanent, a été titularisée dans un grade de la
hiérarchie des administrations centrales, des
services extérieurs ou dépendant des
établissements publics de l'État. Le fonctionnaire
est soumis à un statut légal et réglementaire.
Dans la pratique, l'opinion publique considère
souvent comme fonctionnaires tous les agents
titulaires ou non des collectivités publiques ou
même de certains organismes d'intérêt général.
FONCTIONNAIRE RESPONSABLE l.m.
V. Autorité responsable.
FOND DE DOSSIER l.m.
Extrait du dossier limité aux pièces de base
généralement joint à une décision pour en
éclairer les considérants et la portée.
FONDATION n.f.
1. Création, autour d'un patrimoine, par voie de
donation ou de legs, d'un établissement d'intérêt
public ou d'utilité sociale.
2. Par extension, l'établissement lui-même.
FONDS n.m.p.
1. Somme d'argent.
2. Masse de crédit affectée dans le budget à une
dépense déterminée (fonds spécial
d'investissement routier, fonds d'action
conjoncturelle, fonds national d'emploi, etc.).
3. Organisme doté de ressources propres chargé
de réaliser une action bien définie (fonds
d'orientation et de régularisation des marchés
agricoles - FORMA).
FONDS DE CONCOURS l.m.
Sommes versées à l'État par une collectivité ou
une personne physique ou morale en vue
d'exécuter ou de participer à l'exécution d'une
action déterminée et qui sont rattachées aux
chapitres budgétaires sur lesquels est ou sera
imputée la dépense correspondante.
FONDS DE RÉSERVE l.m.p.
Montant des excédents conservés à titre
permanent figurant dans la comptabilité des
établissements publics. Les disponibilités du
fonds de réserve ne peuvent être utilisées que sur
décisions spéciales.
48
 Vocabulaire de l’administration
FONDS DE ROULEMENT l.m.
Liquidités constituées par les sommes
immédiatement utilisables et les créances à court
terme.
FONDS DU REVENU CONSOLIDÉ l.m.
Au Canada, ensemble de tous les deniers qui
sont en dépôt au crédit du Receveur général du
Canada.
FONDS PUBLICS l.m.p.
V. Deniers publics.
FONDS SPÉCIAUX l.m.p.
1. Fonds secrets.
2. Crédits mis à la disposition du Président de la
République et du Premier ministre et dont
l'utilisation échappe aux règles du droit
budgétaire et de la comptabilité publique.
FORCE DE DISSUASION l.f.
Puissance d'armement, nucléaire en particulier,
propre à obtenir un résultat déterminant dans le
combat ou la dissuasion.
FORCE DE FRAPPE l.f.
V. Force de dissuasion.
FORCE PUBLIQUE l.f.
Toute formation d'agents armés chargés du
maintien de l'ordre public.
FORCLUSION n.f.
Déchéance d'un droit non exercé dans le délai
prescrit.
V. Déchéance, Extinction, Prescription.
FORFAIT n.m.
Niveau ou montant invariable, au moins pour un
certain temps, d'un prix, d'un abattement, d'un
prélèvement, et déterminé globalement. Un
forfait fiscal est la détermination d'une
imposition indépendamment du bénéfice ou du
revenu réel. Il est révisable périodiquement.
FORFAITISATION n.f.
Fixation à un niveau donné du montant d'une
prestation compte tenu de sa nature mais
indépendamment de son coût.
FORMALITÉ n.f.
Opération obligatoire accompagnant un acte
administratif. La formalité s'exprime le plus
souvent par le formulaire à remplir avant
l'accomplissement d'une prestation (délivrance
d'une pièce d'état civil, examen d'une requête,
etc.).
FORMATION PROFESSIONNELLE l.f.
Apprentissage d'un métier, d'une technique. La
politique de formation professionnelle consiste à
adapter la main-d'oeuvre aux besoins en
évolution continue du marché du travail.
FORMULAIRE n.m.
Document généralement imprimé comportant un
certain nombre de questions, auxquelles
l'administré est invité à répondre dans le cadre
de certaines prestations administratives ou bien
simple résumé indicatif d'une réglementation,
comportant le plus souvent des modèles de
pièces ou de formules.
V. Questionnaire.
FORT n.m.
Exemplaire sur papier fort d'un document
dactylographié.
V. Copie, Double, Pelure.
FOURCHETTE n.f.
Fixation chiffrée d'un minimum et d'un
maximum entre lesquels une décision est
susceptible d'être prise (coût d'une opération,
détermination d'un indice de traitement, etc.).
FOYER n.m.
1. Entité familiale au titre de laquelle s'ouvrent
certains droits (prestations familiales) et
s'imposent certaines obligations (charges
fiscales).
2. Groupement de personnes et lieu où elles se
réunissent en général dans un but d'hébergement,
d'accueil ou de récréation.
Ex. Les foyers de jeunes, socio-éducatifs, de
jeunes travailleurs, d'immigrants.
FRAIS n.m.p.
Dépenses de caractère personnel réalisées et
exposées par un fonctionnaire pour des motifs de
service et remboursées par l'administration.
Ex. Frais de représentation, de déplacement.
49
 Vocabulaire de l’administration

FRAIS DE REPRÉSENTATION l.m.p.

Indemnité forfaitaire destinée à couvrir les
dépenses supplémentaires entraînées par
certaines "fonctions représentatives".
V. Indemnité.

FRANCHISE n.f.
Exonération, suspension d'une obligation
financière.

FRANCHISE DOUANIÈRE l.f.

Suspension des droits de douane applicables à
des marchandises stockées ou façonnées avant
d'être exportées.
V. Entrepôt.

FRANCHISE FISCALE l.f.

En matière de TVA, soit remise complète de
l'impôt pour les petites entreprises, soit
suspension de droits normalement applicables à
des marchandises destinées à l'exportation dans
la limite de ventes à l'exportation réalisées
l'année précédente.
V. Décote.

FRANCHISE POSTALE l.f.

Gratuité du transport de la correspondance.

FUSION DE COMMUNES l.f.

Intégration en une collectivité unique de
communes précédemment autonomes.
V. Groupement.

50
 Vocabulaire de l’administration

G
GENDARMERIE ROYALE DU CANADA l.f.
Gendarmerie civile, chargée de l'application des
lois fédérales dans tout le Canada ainsi que des
lois locales dans certaines provinces.

GESTION n.f.
V. Année budgétaire.

GARANTIE n.f. GESTION DE FAIT l.f.

Engagement en vue d'assurer la jouissance d'un
bien, la bonne exécution d'une prestation ou le
remboursement d'une somme. Cet engagement
peut être assorti du dépôt d'une somme, de
valeurs ou de la caution d'un tiers.
Ex. Garantie de l'État donnée à un emprunt.
GARDE n.f.
Personne qui surveille ou conserve une chose, un
dépôt, un bien.
GARDE-CHAMPÊTRE n.m.
Agent communal de la force publique préposé à
la garde des propriétés rurales.
GARDE DE PRISON l.m.
Au Canada, fonctionnaire préposé à la garde des
prisonniers.
GARDE DES SCEAUX l.m.
Ministre auquel sont confiés les sceaux de l'État
(ministre de la justice).
V. Chancellerie.
GARDIEN DE BUREAU l.m.
Aujourd'hui, agent de service.
GAZETTE DU CANADA l.f.
Journal officiel du Canada.
GENDARMERIE n.f.
Corps militaire, logé dans un bâtiment officiel
"la gendarmerie", chargé de la sécurité dans les
communes (gendarmerie départementale,
gendarmerie mobile), à Paris (garde
républicaine), dans les ports (gendarmerie
maritime), dans l'aviation (gendarmerie de l'air).
Le gendarme est un auxiliaire de la justice,
relevant du ministère de la défense nationale ;
les membres de la police et les compagnies
républicaines de sécurité (C.R.S.) relèvent du
ministère de l'intérieur.
Opération comptable effectuée par une personne
qui n'a pas la qualité de comptable public.
V. Administration.
GLISSEMENT INDICIAIRE l.m.
Attribution de nouveaux indices destinés à
améliorer la rémunération d'une catégorie de
fonctionnaires. Cette mesure est généralement
accompagnée d'un changement d'appellation
(ainsi les facteurs des P.T.T. sont devenus des
préposés).
GOUVERNEMENT n.m.
Autorité politique dirigeant l'État. Le
gouvernement est l'expression du pouvoir
exécutif, représenté en France par le Premier
ministre et l'équipe ministérielle dont le
Président de la République oriente les lignes
générales d'action. Dans les pays à structure
fédérale, les collectivités membres ont chacune
leur propre gouvernement dont les pouvoirs sont
distincts de ceux du gouvernement fédéral.
Selon la nature de la constitution nationale et le
degré de la décentralisation, des gouvernements
locaux peuvent exister dans un cadre appelé
selon le cas état, province, canton, région. En
Suisse, le gouvernement porte le titre de Conseil
fédéral et les gouvernements de cantons celui de
Conseil d'État (Conseil exécutif dans le canton
de Berne).
V. Conseil.
GOUVERNEUR n.m.
Directeur de certains grands établissements
bancaires. Haut fonctionnaire français de la
France outre-mer (corps en extinction).
GOUVERNEUR EN CONSEIL l.m.
Au Canada, gouvernement général agissant sur
et suivant l'avis du Conseil privé de la Reine
pour le Canada.

51
 Vocabulaire de l’administration
GOUVERNEUR GÉNÉRAL l.m.
Au Canada, représentant personnel de la Reine.
GRADE n.m.
1. En France, titre qui confère aux fonctionnaires
civils vocation à occuper l'un des emplois qui
leur sont réservés. L'avancement de grade a lieu
exclusivement au choix.
2. Degré de la hiérarchie militaire.
GRAND INVALIDE DE GUERRE l.m.
Invalide atteint d'infirmités particulièrement
graves qui perçoit des indemnités ou des
majorations spéciales qui s'ajoutent à ses
prestations principales.
GRAND LIVRE DE LA DETTE l.m.
1. Liste de certains créanciers de l'État. Il
comprend le grand livre de la dette viagère pour
les pensionnaires et le grand livre des rentes
perpétuelles et amortissables pour les rentiers.
2. En Suisse, "livre de la dette".
GRANDE CHANCELLERIE l.f.
Direction et secrétariat d'un ordre honorifique.
Ex. Grande chancellerie de la Légion d'honneur,
à la tête de laquelle se trouve un grand
chancelier.
GRANDS CORPS l.m.p.
Désignent plus particulièrement en France le
Conseil d'État, la Cour des comptes, l'inspection
générale des finances.
GREFFIER n.m.
1. Agent du Ministère de la justice, chargé de la
tenue d'un greffe. Les greffiers ont été, en
France récemment étatisés.
2. En Belgique, membre de l'ordre judiciaire ou
tout autre agent public chargé de la tenue d'un
greffe auprès d'un tribunal ou d'une juridiction
administrative.
3. En Suisse, fonctionnaire d'un tribunal chargé
des procès-verbaux et du secrétariat. Dans
certains cantons, le titre de greffier communal
est donné au secrétaire d'une commune. GRIFFE
n.f. 1. Mention (en général initiales ou signature
abrégée) qui atteste qu'une personne a pris
connaissance d'un document.
2. Signature apposée au moyen d'un cachet. Les
signatures "griffes" sont interdites sur les
documents comptables.
GRILLE DES INDICES l.f.
Ensemble des indices affectés aux différents
emplois et à tous leurs échelons, en fonction
desquels sont calculés les traitements.
GROUPE n.m.
Subdivision administrative correspondant aux
emplois de la catégorie C. Certains services
comportent des 'groupes' et des 'chefs de groupe'.
V. Sous-section (Canada).
GROUPE D'ÉTUDE l.m.
Formation de plusieurs personnes chargés de
l'examen d'une question particulière, de principe
ou de doctrine.
GROUPE DE TRAVAIL l.m.
Généralement fraction d'une commission
spécialisée dans l'examen de l'un des problèmes
posés à la commission. L'administration a
tendance à utiliser de plus en plus cette formule
"informelle" des groupes de travail, plus légers
et plus souples que les assemblées consultatives
institutionnalisées. Le groupe de travail participe
plus directement à l'action administrative que le
groupe d'étude, plus spécialement affecté aux
études proprement dites.
V. Atelier, Comité, Commission.
GROUPE DE PRESSION l.m.
Groupement de personnes ayant soit des intérêts
économiques communs, soit des convictions
politiques, philosophiques ou religieuses
communes et qui, disposant en général de
moyens importants, engage une action sur
l'opinion publique, les partis politiques, le
Parlement ou le gouvernement pour tenter de
faire triompher ses intérêts ou ses points de vue.
V. Lobbisme.
GROUPEMENT n.m.
Association à des fins économiques, sociales ou
administratives.
GROUPEMENT DE COMMUNES l.m.
Réunion de plusieurs communes voisines en vue
de la gestion d'intérêts et de services communs,
en matière d'équipement en particulier.
V. Fusion.
52
 Vocabulaire de l’administration

GROUPEMENT D'INTÉRÊT ÉCONOMIQUE

l.m.
Nouvelle formule juridique d'association
d'entreprises en vue de développer en commun
des activités concernant la production, la vente,
l'exportation, etc.

GROUPEMENT PROFESSIONNEL l.m.

Syndicat patronal.

53
 Vocabulaire de l’administration
H
HABITAT n.m.
Ensemble des conditions géographiques, des
modalités techniques et de la réglementation
relatives au logement.
Ex. L'habitat rural, les prêts à l'amélioration de
l'habitat.
HANDICAPÉS PHYSIQUES l.m.p.
Catégorie particulière d'administrés relevant plus
spécialement de la compétence des ministères
chargés de la santé publique et du travail.
V. Économiquement faible.
HANSARD n.m.
Au Canada, journal officiel des débats
parlementaires.
HAUTE ASSEMBLÉE l.f.
La chambre "haute" (Sénat). Ce vocable est
souvent utilisé également pour désigner, avec
déférence, des organes officiels non
parlementaires (ex. Conseil d'État).
HAUT COMMISSAIRE l.m.
Représentant de l'État auprès d'un autre État ou
en fonction dans un territoire d'outre-mer. Haut
fonctionnaire chargé de missions spéciales.
HOMOLOGUER v.tr.
Faire approuver officiellement un acte ou un
accord par l'administration de tutelle.
L'homologation donne un caractère officiel au
document homologué, ce qui n'est pas le cas
pour le simple enregistrement. L'Institut national
de la propriété industrielle enregistre les brevets
mais ne les homologue pas.
HONNEUR n.m.
L'honneur caractérise les documents de la
puissance publique qui a toujours "l'honneur
de" : faire connaître, prier le contribuable de, etc.
Les honneurs consacrent les brillantes carrières
de l'État et, en France, la Légion d'honneur en
est l'une des marques.
HONORAIRE adj.
Se dit d'un fonctionnaire bénéficiant après avoir
quitté son poste, d'une distinction conférée
discrétionnairement, lui permettant de faire
suivre son nom de l'appellation de son dernier
grade d'activité.
HONORAIRES n.m.p
Rémunération versée aux fonctionnaires
techniques autorisés à exécuter des travaux pour
le compte de tiers.
HONORARIAT n.m.
Distinction conférée discrétionnairement à un
fonctionnaire qui quitte son poste, ce qui lui
permet de faire suivre son nom de l'appellation
de son dernier grade d'activité.
Ex. : M. X... préfet honoraire.
HORS CADRE l.adv.
Au sens général, position dans laquelle un
fonctionnaire détaché auprès d'une
administration ou d'une entreprise, dans un
emploi ne conduisant pas à pension, peut être
placé sur sa demande ou avec son accord. Tant
qu'il reste dans cette position, il n'a droit dans
son corps d'origine ni à rémunération ni à
avancement, ni au décompte du temps passé
pour la retraite.
HÔTEL DE VILLE l.m. 1. Siège des autorités
municipales dans les agglomérations d'une
certaine importance.
V. Mairie.
2. Au Canada, siège de l'autorité municipale,
même s'il s'agit d'un simple village ou d'une
toute petite ville. Le mot mairie est encore très
peu usité au Canada.
3. En Belgique et Suisse, on distingue l'hôtel de
ville dans les villes et la maison communale
ailleurs.
HUISSIER n.m.
1. Personne chargée d'accueillir, d'annoncer et
d'introduire les visiteurs dans le bureau d'un
ministre, d'un haut fonctionnaire.
2. Préposé au service de certains corps, de
certaines assemblées.
Ex. Huissier du Palais Bourbon.
54
 Vocabulaire de l’administration

3. Officier ministériel chargé de constater des

faits, de signifier les actes de procédure et de
mettre à exécution les décisions de justice et les
actes authentiques ayant force exécutoire.

HUISSIER DE LA VERGE NOIRE l.m.

Au Canada, huissier du Sénat.

55
 Vocabulaire de l’administration
I
IDENTITÉ JUDICIAIRE l.f.
Service de la police judiciaire chargé
spécialement de la recherche et de
l'établissement de l'identité des malfaiteurs.
ILÔT n.m. Désignation administrative d'un
groupe d'habitations soumis à une
réglementation particulière.
Ex. Les ilôts insalubres.
ILOTAGE n.m.
Découpage en ilôts d'une zone urbaine, afin d'en
assurer plus aisément, avec une personne
appropriée, la sécurité.
IMMATRICULATION n.f.
1. Inscription du nom et du numéro d'une
personne ou d'une chose sur un registre en vue
de l'identifier.
2. Par extension, résultat de cette inscription.
Ex. Carte d'immatriculation à la sécurité sociale,
plaque d'immatriculation d'une automobile.
IMPASSE n.f.
Déficit du budget pour l'ensemble des dépenses
et des recettes qu'elles soient à caractère définitif
ou temporaire.
V. Découvert, Déficit, Équilibre.
IMPLANTATION n.f.
Localisation géographique d'un organisme, d'une
entreprise, etc.
Ex. L'implantation d'un réseau bancaire dans une
région.
IMPOSITION n.f.
Ressource fiscale : impôts, taxes, et autres droits.
IMPÔT n.m.
Contribution exigée des personnes physiques et
morales pour assurer le fonctionnement des
services et l'exécution des actions de l'État et des
collectivités publiques. L'impôt est direct
lorsqu'il est versé par le contribuable en fonction
de ses revenus ou de ses bénéfices. Il est indirect
lorsqu'il frappe une transaction ou une prestation
de service. Les impôts de l'État sont : 1. Les
impôts sur le revenu : impôt sur le revenu des
personnes physiques, sur les sociétés...
2. Les impôts sur la fortune : droit
d'enregistrement, de timbre, droit de succession,
etc., impôt sur les grandes fortunes.
3. Les impôts sur la consommation : taxes sur le
chiffre d'affaires, notamment taxe sur la valeur
ajoutée, droits de douane, etc. Les impôts des
collectivités locales sont surtout les
contributions foncières sur les propriétés bâties
et non bâties, la contribution mobilière, la
patente (cf. Les quatre vieilles).
V. Contribution, Fiscalité, Imposition,
Parafiscalité, Taxe.
IMPÔT SUR LE REVENU l.m.
Impôt direct d'État frappant les personnes
physiques. Son montant varie avec la situation
familiale des contribuables (V. Part, Quotient
familial). Il est calculé selon un barème
progressif (V. Progressivité).
IMPRÉVISION n.f.
Théorie qui donne au co-contractant de
l'administration le droit d'obtenir une indemnité
lorsque des circonstances impossibles à prévoir
au moment de la conclusion d'un contrat en
bouleversent l'économie pendant son exécution.
IMPRÉVU adj.
V. Dépenses, Recettes imprévues.
IMPUTER v.tr.
1. Affecter.
Ex. Imputer une dépense sur un chapitre,
l'imputation d'un crédit.
2. Rendre responsable.
Ex. Imputer une faute à un fonctionnaire.
INADAPTÉS n.m.p
Au pluriel, désigne une catégorie de personnes
difficiles à intégrer dans le milieu scolaire, social
et professionnel. L'enfance inadaptée relève de
la tutelle des administrations sociales.
INALIÉNABILITÉ n.f.
Caractère d'un bien qui ne peut être cédé à un
autre propriétaire. Le domaine public est
inaliénable. V. Domaine.
56
 Vocabulaire de l’administration
INAMOVIBILITÉ n.f.
Situation légale garantissant la stabilité de
certains postes et interdisant de révoquer ou
suspendre leurs titulaires.
Ex. Les juges, en France, sont inamovibles.
INCIDENCE FINANCIÈRE l.f.
Coût entraîné par la réalisation d'une mesure.
INCIDENCE FISCALE l.f.
Conséquence indirecte d'un impôt.
INCOMPATIBILITÉ n.f.
Impossibilité de coexistence.
Ex. Incompatibilité entre la qualité de
fonctionnaire et l'exercice d'une profession.
INCONSTRUCTIBLE adj.
Se dit d'un terrain considéré par l'administration
comme impropre à la réalisation de
constructions.
INDEMNITÉ n.f.
Somme attribuée pour tenir compte d'une
situation ou de frais particuliers.
V. Prime.
INDEMNITÉ COMPENSATRICE l.f.
Indemnité égale à la différence existant entre le
montant des traitements de l'ancien et du
nouveau grade d'un fonctionnaire promu lorsque
l'ancien grade bénéficiait d'un traitement plus
élevé.
INDEMNITÉ DE CHARGES
ADMINISTRATIVES l.f.
Indemnité accordée pour tenir compte des frais
particuliers de certains emplois.
INDEMNITÉ DE DÉMÉNAGEMENT l.f.
Indemnité accordée en remboursement des frais
entraînés par un changement de résidence
consécutif à une mutation décidée dans l'intérêt
du service.
V. Prime.
INDEMNITÉ DE FONCTION l.f.
Supplément de traitement accordé aux titulaires
de certains emplois.
INDEMNITÉ DE LICENCIEMENT l.f.
Indemnité accordée à un agent licencié pour
réparation du préjudice résultant de la perte de
son emploi.
INDEMNITÉ DE PANIER l.f.
Remboursement des collations prises pendant le
service.
INDEMNITÉ DE RÉSIDENCE l.f.
Élément de la rémunération d'un fonctionnaire
accordé pour tenir compte du coût de la vie dans
une ville ou une région déterminée.
INDEMNITÉ DE SUJÉTION l.f.
Indemnité accordée pour tenir compte des
contraintes particulières inhérentes à la fonction
(police en particulier).
INDEMNITÉ DIFFÉRENTIELLE l.f.
Indemnité accordée, dans certains cas, pour
combler la différence entre le traitement
réglementairement dû et un traitement supérieur.
INDEMNITÉ FORFAITAIRE l.f.
Indemnité accordée globalement pour les
travaux exécutés en dehors des heures de
service.
INDEMNITÉ KILOMÉTRIQUE l.f.
Indemnité accordée à un fonctionnaire en
remboursement des déplacements de service.
INDEMNITÉ POUR FRAIS DE MISSION l.f.
Indemnité accordée en remboursement des frais
entraînés par une mission ou une tournée.
INDEMNITÉ POUR FRAIS DE
REPRÉSENTATION l.f.
Indemnité accordée à un fonctionnaire supérieur
pour tenir compte des charges de réception, etc.
entraînées par ses fonctions.
INDEX DE CORRECTION l.m.
Coefficient appliqué à une somme pour rétablir
en totalité ou en partie des parités rompues à la
suite de modifications résultant de décisions
d'ordre économique ou financier.
INDEXATION n.f.
Formule liant le montant d'une prestation à celui
d'un élément de référence (indice économique,
57
 Vocabulaire de l’administration
prix d'un produit) et entraîne son évolution
correspondante.
Ex. Un salaire indexé.
V. Échelle mobile, Péréquation.
INDICATEUR n.m.
Élément caractéristique retenu pour suivre
l'évolution de la situation économique,
financière, industrielle, sociale, etc.
INDICATEUR D'ALERTE l.m.
Indicateur dont l'examen permet de déceler
l'approche de perturbations économiques.
V. Clignotant.
INDICATEUR DE POLICE l.m.
Individu donnant clandestinement des
renseignements aux services de police.
INDICE DES PRIX l.m.
Chiffre obtenu par pondération des prix de
divers articles (indice de prix gros, indice des
prix de détail, etc.).
INDICE DE TRAITEMENT l.m.
Nombre affecté à un échelon d'un grade ou d'un
emploi. L'ensemble des indices constitue le
classement hiérarchique de tous les grades et
emplois et forme la grille indiciaire. L'indice
permet de calculer le traitement de chaque
fonctionnaire en fonction du traitement de base.
INFRACTION n.f.
Violation d'une loi ou d'un règlement entraînant
une sanction.
INFRASTRUCTURE n.f.
Équipement de base : routes, canaux, voies
ferrées, ports, aérodromes, hôpitaux, etc.
nécessaires à l'activité économique et sociale.
INGÉNIERIE n.f.
Activité spécifique de conception, d'étude et de
coordination exercée par des ingénieurs et
techniciens agissant généralement en équipes
pour la réalisation ou la mise en service d'un
ouvrage ou d'un ensemble d'ouvrages.
INITIATIVE GOUVERNEMENTALE ou
PARLEMENTAIRE l.f.
Décision du pouvoir exécutif ou législatif de
soumettre un projet ou une proposition de loi au
vote des assemblées.
INITIATIVE POPULAIRE l.f.
En Suisse, proposition appuyée par les
signatures de 50 000 citoyens et tendant à réviser
ou compléter la constitution fédérale.
INJONCTION n.f.
Commandement donné par la Cour des comptes
à un comptable du Trésor.
INNOVATION n.f.
Promotion de nouvelles techniques, de nouveaux
procédés, de nouveaux produits, constituant un
élément important du développement industriel.
L'administration économique dispose de
"services de l'innovation".
INSCRIPTION DES HYPOTHÈQUES l.f.
Enregistrement des privilèges .
INSCRIPTION D'OFFICE l.f.
Intégration par l'autorité de tutelle dans le budget
d'une collectivité locale, du crédit nécessaire à
une dépense obligatoire qui avait été omis par
ladite collectivité.
INSCRIPTION MARITIME l.f.
Service chargé de l'administration et de la police
générale des gens de mer et des navires.
V. Enregistrement.
INSPECTION n.f.
Corps de fonctionnaires chargés d'une mission
de contrôle et d'information. Il en existe deux
catégories principales : - corps chargés de l'auto-
contrôle de l'administration et des collectivités
publiques et semi-publiques : inspection
générale des finances et de l'administration
(certains corps d'inspection se situent au niveau
d'un ministère donné). - corps chargés du
contrôle ou de la surveillance de certaines
activités économiques du secteur privé.
Ex. Inspection des impôts, des douanes, du
travail.
INSTALLATION n.f.
Procédure plus ou moins solennelle par laquelle
certains fonctionnaires (préfets, magistrats,
comptables, etc.) sont investis de leurs fonctions.
58
 Vocabulaire de l’administration
INSTANCE n.f.
Poursuite et processus judiciaires.
Ex. Introduire une instance devant le tribunal de
grande instance. En instance : en cours de
jugement, d'examen et souvent tout simplement
en attente.
Ex. Un dossier administratif en instance (par
analogie avec la notion d'instruction judiciaire).
Le substantif instance tend, dans le langage
courant, à prendre une extension abusive et à se
substituer aux mots : tribunal, autorité,
organisme, service : les "hautes instances",
"l'instance compétente", etc. La généralité et
l'imprécision de cette acception en expliquent le
succès.
INSTITUT n.m.
1. Société savante (l'Institut de France regroupe
cinq académies).
2. Établissement d'enseignement, de recherches.
INSTITUT D'ÉMISSION l.m.
Organisme disposant du privilège d'émettre la
monnaie dans un pays.
Ex. La Banque de France.
INSTITUTION n.f.
1. Création d'un droit, d'un organisme, d'un
établissement, d'une procédure.
2. (Au plur.). Ensemble des structures et des lois
fondamentales d'un pays.
INSTITUTIONNALISER v.tr.
Donner un caractère permanent et une structure
juridique à des groupements ou à des pratiques
qui n'ont correspondu, à l'origine qu'à des
situations de fait et dont l'intérêt s'est affirmé
avec le temps.
INSTRUCTION n.f.
Prescription généralement détaillée et précise sur
la conduite à tenir, la suite à donner à une
affaire, la façon de régler un dossier. On donne
des instructions à ses collaborateurs verbalement
ou par écrit. Dans leur forme la plus achevée, les
instructions font l'objet d'un document,
précisément nommé "instruction".
"L'instruction", comme la circulaire, s'annonce
par son titre et a une portée collective mais elle a
un caractère plus impératif et plus concis que la
circulaire, laquelle peut faire une part
appréciable à la simple documentation. En
principe l'instruction, comme un texte
réglementaire, se divise en titres correspondant
aux divers aspects de la réglementation qu'elle
explicite. Bien que s'adressant d'abord aux
fonctionnaires concernés, elle peut être insérée
au journal officiel si son objet et le nombre des
intéressés le justifient. La distinction entre
l'instruction stricto sensu et la circulaire est
parfois perdue de vue dans la pratique
administrative.
V. Circulaire, Lettre commune.
INSTRUIRE v.tr.
Préparer, mettre en état, étudier complètement.
Ex. Instruire un dossier, une affaire, etc.
INSTRUMENT DE RATIFICATION l.m.
Lettre par laquelle le chef de l'État ou l'autorité
compétente confirme la signature que son
plénipotentiaire a apposée au bas d'un document
valant accord avec un pays étranger.
INTENDANT n.m.
V. Agent comptable.
INTENDANT MILITAIRE l.m.
Dans l'armée, officier chargé de la gestion en
deniers et en matières.
INTENDANT UNIVERSITAIRE l.m.
Fonctionnaire de l'éducation nationale,
antérieurement appelé 'économe', chargé de la
gestion matérielle d'un établissement scolaire.
INTERDICTION DE SÉJOUR l.f.
Défense faite à un condamné libéré de se trouver
dans les lieux (région, localité) dont
l'interdiction lui a été signifiée par jugement.
INTERDICTION LÉGALE l.f.
Privation des droits civils résultant de toute
condamnation à une peine afflictive et
infamante.
INTÉRESSÉ n.m.
1. Personne concernée, qui a intérêt en l'espèce.
2. (Au plur.). Groupe d'administrés concernés
par une mesure, un texte, une décision ou parties
dans une procédure - "informer les intéressés",
"la demande de l'intéressé".
59
 Vocabulaire de l’administration

INTÉRÊT n.m. INTERVENTION PARLEMENTAIRE l.f.

Donnée fondamentale de l'action des pouvoirs
publics. "L'administration tient compte des
intérêts particuliers mais elle défend l'intérêt
général."
INTÉRÊT GÉNÉRAL l.m.
Intérêt de tous. En fait l'intérêt général n'est le
plus souvent que l'intérêt d'une majorité
d'individus en une conjoncture donnée.
L'administration sait la relativité de cette notion
téléologique. Dans l'État moderne, l'intérêt
général rejoint l'intérêt national, c'est-à-dire
l'intérêt de la majorité des citoyens, en tant que
collectivité placée dans un cadre historique et
géopolitique déterminé.
INTÉRÊT PUBLIC l.m.
Intérêt de la cité. L'intérêt public, notion
juridique, concrétise dans la pratique
administrative le concept plus large et plus
vague d'intérêt général.
V. Ordre public.
INTÉRÊT DE SERVICE l.m.
Notion liée à celle de bonne marche du service :
"il est de l'intérêt du service de...". Il peut arriver
que l'intérêt du service soit invoqué comme
prétexte à des errements étrangers à l'intérêt des
administrés.
Saisine d'une administration, d'un ministre par
un membre, ou groupe du Parlement au sujet
d'une question déterminée.
INVALIDE n.m. et n.f.
Personne atteinte de blessures ou de maladies
qui peut percevoir des prestations particulières
en application du code des pensions en vigueur.
V. Pension.
INVESTISSEMENT PUBLIC l.m.
Équipement économique, social, culturel... qui
participe à l'accroissement du patrimoine de la
nation et à celui de ses moyens de production.
Les investissements publics sont réalisés soit par
l'État, soit par les collectivités locales et les
établissements publics qui les financent sur leurs
ressources propres ou sur fonds d'emprunts,
souvent avec subvention de l'État. Les crédits
correspondant aux dépenses d'investissement
(dépenses d'équipement, dépenses en capital)
sont inscrits dans une section spéciale du budget
(budget d'équipement pour l'État, budget
d'investissement ou de deuxième section pour
les collectivités locales).
V. Budget, Crédit, Dépense, Équipement,
Infrastructure.

INTÉRIM n.m.
Remplacement, pendant une courte durée, d'un
fonctionnaire absent ou empêché par un autre
fonctionnaire (l'intérimaire) habilité à exercer les
mêmes fonctions.

INTERNER v.tr.
Enfermer un individu dans une enceinte en vertu
d'une décision administrative.
Ex. Internement d'un aliéné.

INTERPRÉTATION D'UN TEXTE l.f.

Explication ou sens attribué à un texte (loi,
décret, contrat, etc.) ou à une de ses dispositions.

INTERVENTION n.f.
Action spécifique en matière économique,
sociale, policière, etc.

60
 Vocabulaire de l’administration

JAUNE n.m.
J L
LAISSEZ-PASSER n.m.
V. Fascicules budgétaires. Pièce autorisant une personne à entrer, à sortir, à
circuler librement à l'intérieur de certaines
JOUR CALENDAIRE l.m. enceintes interdites au public.
Dans les services de la sécurité sociale, journée,
même fériée, ouvrant droit à indemnisation. LÉGALISATION n.f.
Fait d'attester officiellement l'authenticité.
JOURNAL D'ANNONCES LÉGALES l.m. Ex. Légalisation d'une signature par l'autorité
Lorsque certains actes juridiques doivent compétente.
légalement faire l'objet d'une publicité, celle-ci
est réputée assurée par leur publication dans un LÉGALISER v.tr.
journal d'annonces légales. Les journaux Attester officiellement l'authenticité.
d'annonces légales sont désignés par le préfet du
département. LÉGATION n.f.
Représentation diplomatique, dont, en général, le
JOURNAL OFFICIEL l.m. chef a titre et rang de ministre plénipotentiaire
Organe quotidien publié sous l'autorité du sans avoir celui d'ambassadeur. Ce terme est
gouvernement, comprennent les textes législatifs employé parfois dans un sens plus large pour
et réglementaires, des informations diverses à qualifier une mission diplomatique, quel que soit
caractère officiel. La date de publication au le titre de cette mission.
journal officiel sert de référence à la prise d'effet
des textes officiels. Le journal officiel comporte LÉGISLATEUR n.m.
plusieurs éditions : lois et décrets, débats Autorité qui vote la loi ; pouvoir législatif.
parlementaires, avis et rapports du Conseil Ex. "L'intention du législateur".
économique et social, documents administratifs.
V. Gazette, Moniteur. LÉGISLATURE n.f.
Durée du mandat de l'assemblée élue, datée du
JURIDICTION n.f. pouvoir législatif.
1. Pouvoir d'une autorité compétente pour
trancher un différend et exerçant une part de la LETTRE COMMUNE l.f.
fonction juridictionnelle. Cette fonction peut être En principe, document unique rédigé en
dévolue à une autre autorité que judiciaire. commun par plusieurs ministères (ou plusieurs
2. Organe chargé de l'exercice d'une part de la services d'un ministère), et donnant
fonction juridictionnelle (le Conseil d'État est l'interprétation ou fixant les modalités
une juridiction administrative). d'application d'un texte législatif ou
réglementaire.
JURISPRUDENCE n.f. V. Circulaire, Instruction.
1. Interprétation du droit écrit ou fixation d'un
point de droit par l'exercice de la fonction LETTRE D'AGRÉMENT l.f.
juridictionnelle. Document par lequel un ministre, en approuvant
2. Ensemble de principes résultant de décisions certaines fabrications, constructions ..., permet à
fondamentales prises par une autorité une entreprise industrielle d'obtenir, pour ces
administrative. V. Doctrine.

61
 Vocabulaire de l’administration
productions des facilités notamment de
financement auprès de banques.
LETTRE D'ATTENTE l.f.
Réponse faite par un service administratif pour
accuser réception d'un dossier et annoncer son
examen ultérieur.
LETTRE(S) DE CRÉANCE l.f.
Document remis par un chef d'État à un agent
diplomatique pour l'accréditer auprès d'une
puissance étrangère.
V. Accréditation.
LETTRE DE MISSION n.f.
Document accréditif délivré par une autorité
publique à une personne en vue de définir les
grandes lignes de la mission qui lui est confiée et
de l'introduire auprès des autorités intéressées.
LETTRE RECTIFICATIVE l.f.
Lettre adressée par le gouvernement au
Parlement, au cours des discussions budgétaires,
en vue de modifier une plusieurs dispositions du
projet initial de la loi de finances.
V. Budget, Collectif.
LICENCE n.f.
1. Titre ouvrant à l'exercice de certaines
activités.
Ex. Licence d'enseignement.
2. Autorisation administrative permettant, pour
une durée déterminée d'exercer un commerce ou
une activité réglementée.
Ex. Licence de transport, de débit de boisson,
d'importation ou d'exportation.
LICENCIEMENT n.m.
Fait d'exclure de la fonction publique un agent
qui fait preuve d'insuffisance professionnelle. La
décision de licenciement est prise après
observation des formalités prescrites en matière
disciplinaire.
LICENCIER v.tr.
Exclure de la fonction publique un agent qui fait
preuve d'insuffisance professionnelle.
LIEUTENANT-GOUVERNEUR n.m.
Titre du représentant de la Reine nommé par le
gouverneur en conseil dans chacune des
provinces du Canada.
LIGNE BUDGÉTAIRE l.f.
Mention, à l'intérieur d'un chapitre budgétaire ou
d'un compte spécial du Trésor, d'une catégorie
particulière de dépenses ou de recettes.
LIGNE DE RECETTES l.f.
Mention, sous un numéro particulier dans l'état
des recettes budgétaires, de chacune des
ressources.
LIMITE D'ÂGE l.f.
Âge au-delà duquel il n'est plus possible d'entrer
dans l'administration ou d'exercer une fonction
administrative.
LIMITE DE CRÉDIT l.f.
Montant d'un crédit budgétaire qu'il n'est pas
possible de dépasser sans une nouvelle
autorisation donnée dans les formes requises par
le budget considéré (de l'État, départemental ou
communal).
V. Crédit, Dépassement.
LIQUIDATION n.f.
Vérification de la réalité et fixation du montant
exact : - d'une dette de l'État ou d'une collectivité
locale par l'ordonnateur qui établit les
documents justificatifs et les pièces nécessaires
au paiement ; - de l'impôt dû par chaque
contribuable en fonction des barèmes ; - d'un
traitement, d'une solde ou d'une prestation
sociale correspondant aux droits des
bénéficiaires. LIQUIDER v.tr. Vérifier la réalité
et la fixation du montant exact d'une dette de
l'État, de l'impôt dû par chaque contribuable en
fonction des barèmes, d'un traitement, d'une
solde ou d'une prestation sociale correspondant
aux droits des bénéficiaires.
Ex. Liquider une pension.
LISTE PRÉSENCE n.f.
V. Émargement.
LIVRET n.m.
Carnet individuel reproduisant les indications
inscrites au registre d'état civil.
Ex. En France, livret de famille, remis aux
époux au moment de leur mariage (en Belgique,
livret de mariage).
62
 Vocabulaire de l’administration
LOBISME n.m.
Système de pressions exercées sur les pouvoirs
publics en faveur d'intérêts particuliers.
Orthographe : en français, le -b- ne se redouble
qu'exceptionnellement.
LOBISTE n.m.
Membre d'un lobby.
LOI n.f.
Disposition adoptée par le pouvoir législatif.
LOI-CADRE n.f.
Loi qui ne pose que des principes généraux
laissant au gouvernement le soin de les
développer.
LOI D'ORIENTATION l.f.
Loi ne traçant que les grandes lignes et options
d'une réforme en laissant le soin à d'autres lois
ou à des textes réglementaires d'en fixer les
modalités d'application.
Ex. Loi d'orientation agricole, loi d'orientation
foncière, loi d'orientation scolaire, etc.
LOI DE FINANCES l.f.
V. Budget.
LOI DE PROGRAMME l.f.
Loi spéciale fixant l'évaluation d'opérations
devant se réaliser au cours de plusieurs années,
mais n'ayant aucune valeur contraignante du fait
que les crédits de paiement effectivement
affectés à un programme ainsi déterminé ne
peuvent être fixés qu'annuellement par le budget.
LOI DE RÈGLEMENT l.f.
V. Budget.
LOI ORGANIQUE l.f.
Loi organisant les pouvoirs dans l'État.
LOTERIE NATIONALE l.f.
Loterie officiellement instituée en France en
1933, fonctionnant sous le contrôle du ministère
des finances au profit du Trésor public. Les
billets de loterie sont également vendus sous
forme de "dixièmes".
LOTISSEMENT n.m.
Division d'un terrain en parcelles en vue d'y
édifier des constructions. Le lotissement est
soumis à une série de règles fixées par la loi.
63
 Vocabulaire de l’administration
M
MAIRE n.m.
Premier officier municipal élu par le conseil
municipal parmi ses membres et qui est à la fois
une autorité locale et l'agent du pouvoir central.
Au Canada, le maire est élu par la population de
la municipalité et n'exerce pas la fonction
d'agent du pouvoir central.
V. Bourgmestre, Syndic.
MAIRIE n.f.
1. Charge du maire.
2. Administration municipale.
3. Bâtiment où se trouve le bureau du maire, les
services de l'administration municipale, et où
siège normalement le conseil municipal.
V. Hôtel de ville.
MAÎTRE D'OEUVRE l.m.
Mandataire du maître d'ouvrage, responsable de
l'exécution des travaux.
Ex. L'architecte est maître d'oeuvre.
MAÎTRE D'OUVRAGE l.m.
Celui qui fait exécuter des travaux ou
"promoteur".
V. Marché public. Les termes maîtres d'oeuvre
et maître d'ouvrage sont souvent confondus, en
Suisse notamment.
MAÎTRE DES REQUÊTES l.m.
Membre du conseil d'État, chargé de rapporter
les dossiers.
MAJORATION n.f.
Augmentation d'une somme ou d'une prestation
ou désignation d'une prestation accessoire.
MAJORATION D'IMPÔTS l.f.
Pénalité encourue par les contribuables qui n'ont
pas réglé, dans les délais légaux, les impôts dont
ils sont redevables.
MAJORATION POUR ENFANTS l.f.
En France, supplément de pension accordé aux
retraités ayant élevé un nombre déterminé
d'enfants.
MAJORATION POUR TIERCE PERSONNE
l.f.
Indemnité accordée aux grands invalides
incapables de pouvoir eux-mêmes à leurs
besoins essentiels et obligés, de ce fait, d'avoir
constamment recours à une autre personne.
MANAGEMENT n.m. Ensemble des techniques
d'organisation et de gestion. Peut désigner à la
fois la direction, l'administration et la gestion.
MANDAT n.m.
Acte par lequel une personne (mandant) donne à
une autre (mandataire) le pouvoir de faire
quelque chose pour elle et en son nom.
MANDAT D'ARRÊT, DE DÉPÔT,
D'AMENER l.m.
Ordre d'arrêter, de détenir quelqu'un, de le faire
comparaître devant la justice.
MANDAT DE PAIEMENT l.m.
Titre par lequel une personne (l'ordonnateur)
donne à une autre (le comptable) mandat
d'effectuer un paiement.
MANDATEMENT n.m.
Opération par laquelle un ordonnateur
secondaire ou le responsable d'une collectivité
locale ou d'un établissement public administratif
donne l'ordre à un comptable de payer une
somme dont le montant est devenu exigible.
Ex. Mandatement d'un traitement.
V. Mandat, Ordonnance.
MARCHÉ DE GRÉ À GRÉ l.m.
Marché dans lequel l'administration engage les
discussions avec les entreprises de son choix et
attribue ce marché à celle qu'elle a retenue.
MARCHÉ EN RÉGIE l.m.
Marché confié par l'administration à un gérant
qui l'exécute aux risques et périls d'un
entrepreneur qui a manqué à ses obligations.
MARCHÉ PUBLIC l.m.
Contrat passé par une administration avec un
fournisseur ou un entrepreneur en vue de faire
64
 Vocabulaire de l’administration
effectuer des travaux ou de se procurer des
marchandises ou des prestations.
MARCHÉ SUR ADJUDICATION l.m.
V. Adjudication.
MARCHÉ SUR APPEL D'OFFRES l.m.
V. Appel d'offres.
MAROQUIN n.m.
En langage courant, poste (synonyme
portefeuille) d'un ministre. On parle aussi de
"demi-maroquin" pour désigner le poste de
secrétaire d'État. En désuétude.
MASSE BUDGÉTAIRE l.f.
Total des crédits budgétaires se rapportant à
l'ensemble des dépenses (la masse budgétaire)
ou à chacune des grandes catégories de dépenses
(les grandes masses budgétaires).
MASSE FISCALE l.f.
Total des impôts, taxes, contributions et
redevances perçues par l'État et les collectivités
locales (on y ajoute parfois les taxes
parafiscales).
V. Pression fiscale.
MASSE MONÉTAIRE l.f.
Ensemble des moyens de paiement du pays. Elle
comprend les disponibilités monétaires (billets,
pièces, devises, comptes courants, dépôts à
vue...) et les disponibilités quasi monétaires
(comptes et dépôts à terme, comptes
d'épargne...).
MASSE SALARIALE l.f.
Total des salaires directs et des charges sociales
y afférentes payés par les employeurs.
MÂT DÉCORATIF l.m.
Élément de mobilier urbain servant de support
pour drapeaux et décorations diverses.
MATÉRIEL n.m.
Ensemble d'objets, fournitures, meubles et
machines nécessaires au fonctionnement d'un
service. Les dépenses de matériel d'un service
sont toujours distinguées des dépenses de
personnel. La plupart des administrations ont des
services du matériel.
V. Dépenses.
MATRICE n.f.
Registre consignant les renseignements sur la
base desquels sont établis les rôles de certaines
contributions directes. En matière de
contribution mobilière, il est fait état du loyer
matriciel.
MÉDAILLE n.f.
1. Distinction honorifique parfois assortie d'une
gratification (médaille du travail).
2. Plaque dont le port est exigé, dans certaines
villes, pour les personnes autorisées à exercer
certaines professions sur la voie publique
(médaille des "marchands des quatre saisons).
MÉMORANDUM n.m.
Forme de communication diplomatique.
MENSUALISATION n.f.
Adoption d'une périodicité mensuelle.
MENSUALISER LES SALAIRES l.v.
Substituer le paiement mensuel des salaires à
leur paiement quotidien ou hebdomadaire.
MESSAGE n.m.
En Suisse, exposé des motifs.
MESURE n.f.
D'un très large emploi administratif, englobe les
modalités les plus variées de l'action.
MESURE CONSERVATOIRE l.f.
V. Mesure.
MÉTROPOLE D'ÉQUILIBRE l.f.
Agglomération choisie pour rééquilibrer l'espace
économique et social en créant sur l'ensemble du
territoire des pôles de croissance régionaux. Il
existe en France, huit métropoles d'équilibres.
METTRE v.
Verbe spécialement employé par l'administration
dans les locutions : mettre en mesure de..., dans
l'obligation de..., en état de... ; mettre ne action
(un contrôle), en oeuvre (une procédure),
soumettre à la signature (le courrier).
65
 Vocabulaire de l’administration
MINISTÈRE n.m.
Ensemble des services soumis à l'autorité d'un
ministre. Il comprend généralement : une
administration centrale et des services extérieurs.
MINISTÈRE DE LA VOIRIE l.m.
Au Canada , ministère provincial chargé de la
construction et de l'entretien des voies publiques.
MINISTRE n.m.
Membre du gouvernement placé à la tête d'un
ministère.
MINISTRE DÉLÉGUÉ l.m.
En France, ministre placé auprès du Premier
ministre avec des attributions déterminées.
MINISTRE D'ÉTAT l.m.
1. Qualification personnelle donnée à certains
ministres pour marquer leur importance dans la
hiérarchie gouvernementale.
2. Au Canada, membre du gouvernement chargé
d'un département d'État ou assurant certaines
fonctions qui incombent normalement à un ou
plusieurs ministres.
MINUTE n.f.
1. Manuscrit d'un document, brouillon définitif
d'une lettre administrative. L'extension de la
sténographie conduit à considérer comme
minute la première transcription éventuellement
corrigée du texte dicté.
2. Tout document conservé dans le minutier.
MINUTIER n.m.
Classeur où sont placées chronologiquement les
copies des lettres, notes, rapports, etc. émanant
d'un service.
MISE À LA DISPOSITION l.f.
Fait pour une administration de prêter un
fonctionnaire à une autre autorité, une autre
administration. La mise à disposition n'entraîne
pas le détachement. La plupart des membres des
cabinets ministériels sont mis à la disposition du
ministre par leur administration d'origine.
MISE À LA RETRAITE l.f.
V. Admission à la retraite.
MISE EN DEMEURE l.f.
Sommation de remplir une obligation ou de
déférer à un ordre.
MISE EN DISPONIBILITÉ l.f.
Au Canada, mode de licenciement utilisé en cas
de compression des effectifs ou suppression de
poste et qui prévoit pour l'employé licencié
certains droits et privilèges pendant une période
de douze mois.
MISE EN FORME (D'UN PROJET DE
TEXTE) l.f.
Rédaction des dispositions d'un document dans
un cadre soigneusement élaboré.
MISE EN NON-VALEUR l.f.
Décision conduisant à considérer une créance
comme définitivement irrécupérable.
MISE EN RECOUVREMENT l.f.
Ouverture de la période de perception d'un
impôt.
V. Recouvrement.
MISSION n.f.
1. Objectif assigné à une autorité ou à un
service. La mission est le plus souvent d'ordre
général et échappe aux critères juridiques
concrets. Elle désigne la finalité de l'action et
non ses moyens (lesquels relèvent de la
compétence et des attributions).
2. Équipe de personnes chargée par l'autorité
publique d'étudier ou de suivre une mission
déterminée et de proposer les mesures
correspondantes : mission d'aménagement
régional, mission d'enquête parlementaire ou
administrative, mission de contrôle d'un
établissement public, etc.
MOBILIER URBAIN l.m.
Ensemble des objets implantés sur les voies
publiques d'une ville par les services ou la
municipalité. Il constitue un élément de
l'environnement.
Ex. Bancs, lampadaires, kiosques, cabines
téléphoniques, etc.
MOBILISATION n.f.
Ensemble des mesures qui ont pour but de
mettre une armée sur le pied de guerre.
66
 Vocabulaire de l’administration
MOBILISATION INDUSTRIELLE l.f.
Ensemble des mesures propres à préparer les
secteurs industriels à faire face à une situation de
crise politique ou de guerre.
MOBILITÉ n.f.
Modalité de gestion de la fonction publique
conduisant certaines catégories de fonctionnaires
à occuper successivement différents emplois ou
fonctions.
MODALITÉS D'APPLICATION l.f.p.
Conditions dans lesquelles un texte doit être
traduit dans les faits.
MODIFICATIF n.m.
Texte ou mention corrigeant une ou plusieurs
dispositions d'un texte.
V. Rectificatif.
MODULE n.m.
V. Sous-section.
MODULER v.tr.
Adapter dans le détail, avec souplesse (moduler
l'impôt, les traitements).
MONITEUR OFFICIEL l.m.
En Belgique, journal officiel dans lequel sont
publiées notamment les lois et la réglementation
générale du pays.
MONOPOLE FISCAL l.m.
Prise en charge exclusive par l'État ou par des
organismes dépendant de l'État de certaines
productions.
Ex. S.E.I.T.A. (Service d'exploitation
industrielle des tabacs et allumettes).
MONUMENT n.m.
Certains monuments et sites naturels font l'objet
d'une protection de l'État (classement,
exonérations fiscales...).
MOTIFS n.m.p.
Arguments qui poussent l'autorité publique à
agir et qui s'expriment souvent dans un exposé
des motifs pour les textes officiels et
spécialement les lois. L'exposé des motifs
dépasse généralement les seuls motifs et ne
néglige ni les raisons d'ordre causal ou final ni la
référence aux moyens d'exécution.
MOTION n.f.
1. Proposition présentée à une assemblée.
2. Résolution adoptée par une assemblée, un
syndicat, une association, etc.
3. En Suisse, proposition soumise par un député
au conseil auquel il appartient en vue d'amener
le Conseil fédéral à déposer un projet de loi ou
d'arrêté ou de lui donner des directives
impératives. La motion se distingue du postulat.
MOUVEMENT DE PERSONNEL l.m.
Ensemble de mutations ou avancements réalisés
dans un corps à la suite de vacances de postes.
Ex. Mouvement diplomatique, préfectoral,
mouvement des enseignants avant une rentrée
scolaire.
MUNICIPALISATION n.f.
Fait de transférer à la commune ou à la
municipalité (Canada) une activité, une
propriété, ou une compétence relevant
antérieurement d'une autre collectivité publique
ou du secteur privé.
Ex. Municipalisation des pompes funèbres, des
sols.
MUNICIPALISER v.tr.
Transférer à la commune ou à la municipalité
(Canada) une activité, une propriété, ou une
compétence relevant antérieurement d'une autre
collectivité publique ou du secteur privé.
V. Départementaliser, Étatiser, Nationaliser,
Privatiser, Régionaliser.
MUNICIPALITÉ n.f.
1. Corps municipal, composé du maire, des
adjoints et des conseillers municipaux.
2. Ensemble des services de la mairie.
3. Au Canada, territoire soumis à une
administration municipale.
4. En Suisse, parfois administration municipale.
MUTATION n.f.
Fait d'affecter un fonctionnaire à un nouvel
emploi de son grade, avec ou sans changement
de résidence.
MUTER v.tr.
Affecter un fonctionnaire à un nouvel emploi de
son grade, avec ou sans changement de
résidence.
67
 Vocabulaire de l’administration

MUTUALITÉ n.f.
Système de solidarité à base d'entraide mutuelle
volontaire. Sur le plan social, il est mis en
application par des sociétés mutualistes appelées
couramment "mutuelles".

68
 Vocabulaire de l’administration
N
NATIONALISATION n.f.
Fait de transférer à la collectivité nationale la
propriété de certains biens ou moyens de
production appartenant à des particuliers ou à
des entreprises privées.
Ex. Nationalisation des charbonnages.
NATIONALISER v.tr.
Transférer à la collectivité nationale la propriété
de certains biens ou moyens de production
appartenant à des particuliers ou à des
entreprises privées.
NATURALISATION n.f.
Fait d'attribuer la nationalité d'un pays à une
personne d'une autre nationalité ou apatride.
Ex. Naturalisation d'un ressortissant étranger.
NATURALISER v.tr.
Attribuer la nationalité d'un pays à une personne
d'une autre nationalité ou apatride.
NAVETTE n.f.
1. Procédure parlementaire qui joue lorsque
deux assemblées législatives sont en désaccord
sur un texte de loi et qui conduit, pour
rechercher un accord, à les faire siéger
séparément, chacune d'elles examinant
successivement le texte voté par l'autre jusqu'à
ce qu'elles adoptent une rédaction identique. En
France, la constitution de 1958, pour réduire,
dans certains cas, la durée des navettes, a prévu
la possibilité de créer des commissions mixtes
paritaires composées en nombre égal de députés
et de sénateurs afin de rapprocher les points de
vue, tout en laissant la décision définitive à
l'Assemblée nationale.
2. Ensemble de transmissions répétées entre
services administratifs d'un dossier ou d'un
document.
NÉCESSITÉ DE SERVICE l.f.
Notion en vertu de laquelle le responsable d'une
administration peut en modifier
discrétionnairement les structures, le
fonctionnement ou muter un fonctionnaire dès
lors qu'il n'est pas contestable que la mesure a
été prise pour modifier des situations
individuelles.
V. Intérêt du service.
NIVEAU HIÉRARCHIQUE l.m.
Degré de compétence et de responsabilité dans
un ensemble administratif.
V. Rang.
NOMENCLATURE BUDGÉTAIRE l.f.
Liste détaillée des différentes recettes et
dépenses figurant dans le budget.
NOMENCLATURE DES DOUANES l.f.
Liste des produits et marchandises soumis aux
droits de douane.
NOMINATION AU TOUR EXTÉRIEUR l.m.
Possibilité statutaire donnée à l'administration de
nommer, dans la limite d'un pourcentage
déterminé, à un poste, un emploi, des personnes
qui ne remplissent pas les conditions d'accès de
droit commun mais qui justifient de certains
titres professionnels.
NOMINATION D'UN FONCTIONNAIRE l.f.
Désignation à un emploi permanent d'une
administration publique. La nomination doit être
distinguée de la titularisation.
NON-RÉTROACTIVITÉ n.f.
Principe selon lequel des lois ne doivent pas en
principe avoir d'effet sur les situations ou faits
antérieurs à leur promulgation.
NON-TITULAIRE adj.
Se dit d'un personnel employé par une
administration mais n'appartenant pas à ses
cadres permanents.
V. Auxiliaire, Contractuel, Titulaire, Vacataire.
NORMALISATION n.f.
Ensemble de règles de spécification,
d'unification et de simplification tendant à un
meilleur rendement dans les divers domaines
d'activités. En France, sur le plan ministériel, la
69
 Vocabulaire de l’administration
normalisation relève d'un commissariat à la
normalisation rattaché au ministère du
développement industriel et scientifique. Sa
mission est de coordonner l'action des divers
secteurs intéressés et d'orienter les travaux de
l'association française de normalisation
(AFNOR).
NORME n.f.
Donnée de référence résultant d'un choix
collectif raisonné établi en vue de servir de base
d'entente pour la solution de problèmes
répétitifs. (Définition officielle AFNOR).
NOTATION n.f.
Attribution chaque année, à tout fonctionnaire,
d'une note chiffrée suivie d'une appréciation
générale exprimant sa valeur professionnelle.
Ex. Un agent bien noté.
NOTE n.f.
1. Document traitant d'une affaire courante ou de
principe qu'on adresse soit à un supérieur
hiérarchique, un collègue ou un subordonné, soit
à un service relevant du même département
ministériel ou de la même autorité.
2. Valeur chiffrée accompagnant l'appréciation
portée sur la qualité du travail d'un
fonctionnaire.
NOTE DIPLOMATIQUE l.f.
Document traitant d'une affaire spécifique utilisé
dans les relations d'État à État. A parfois un
caractère critique (note de protestation). On
parle de note annexe, explicative, marginale, de
transmission, etc.
V. Notation.
NOTIFIER v.tr.
Porter un acte juridique ou une décision à la
connaissance des intéressés en observant des
formes légales. La notification a souvent un
caractère impératif ; elle marque le point de
départ d'un délai de réclamation, d'un recours,
d'une opposition, etc.
NUISANCE n.f.
Phénomène physique susceptible de porter
atteinte à la santé physique ou mentale de
l'individu ou à son bien-être (pollution, bruit...).
Ex. La lutte contre les nuisances est un élément
de la politique de l'environnement.
NULLITÉ n.f.
Inefficacité d'un acte, d'un contrat, tenant à un
vice de forme ou de fond. On distingue la nullité
absolue (nul et non avenu), qui peut être opposée
par tous, de la nullité relative qui ne peut être
opposée que par certains.
70
 Vocabulaire de l’administration
O
OBJECTION DE CONSCIENCE l.f.
Refus, motivé par des conceptions religieuses,
philosophiques ou politiques, d'accomplir les
obligations militaires.
OBJET n.m.
Matière dont traite un document, un entretien,
une commission, etc. La loi a pour objet de...,
l'objet de la réunion, etc. Dans la correspondance
administrative, la mention de l'objet et de la
référence répond à un principe fondamental
d'ordre et de clarté, facilitant la lecture et le
classement des documents. L'objet d'une
question doit être synthétisé avec concision et ne
pas excéder deux lignes.
OBLIGATION n.f.
Lien ou contrainte de droit en vertu desquels une
personne doit donner, faire ou ne pas faire
quelque chose : obligation militaire, scolaire,
hiérarchique. L'obligation naît de la loi ou d'un
contrat.
OBLIGATION CAUTIONNÉE l.f.
Facilité de paiement accordée par
l'administration fiscale au redevable de certains
impôts indirects qui s'engage, en fournissant une
caution, à régler à une échéance déterminée
l'imposition qui est devenue exigible.
OBLIGER v.tr.
Inciter à, rendre service. Dans l'administration,
la formule traditionnelle "je vous serais obligé
de..." qui précède une demande, une instruction,
un ordre, et la formule "bien vouloir" combinent
les deux acceptions.
OBSERVATION n.f.
Remarque délibérée. Faire des observations sur
un texte ; les observations du contrôleur.
L'observation implique une attention, souvent
méticuleuse, et se distinguera par là de la simple
remarque. Faire une observation à un
subordonné : le rappeler à l'ordre. On se permet
de faire des observations en vue d'appeler
l'attention d'une autorité hiérarchique sur ce qui
a pu lui échapper. "Sous le bénéfice de ces
observations" : clause de style habituelle qui suit
l'énumération des observations et annonce la
conclusion.
OCTROI n.m.
Les droits d'octroi ne subsistent plus en France
que pour certains départements insulaires (octroi
de mer).
OCTROYER v.tr.
Accorder discrétionnairement. Louis XVIII
"octroyait la charte" en 1814. L'administration
"octroie" encore des droits, des secours, des
décorations. Le plus souvent, elle les "accorde"
ou les "attribue".
OEUVRE n.f.
Établissement, généralement privé, à but
humanitaire.
Ex. : Les oeuvres de bienfaisance.
OFFICE n.m.
1. Organisme chargé statutairement d'une tâche
ou d'une mission déterminée d'intérêt public.
Ex. O.R.T.F., office d'H.L.M., etc.
2. En Suisse, bureau administratif.
OFFICE MINISTÉRIEL l.m.
En France, fonction officielle conférée suivant
certaines règles à une personne qui en
contrepartie en assure la charge selon des
prescriptions déterminées par la loi. Elle ne
donne pas à l'intéressé, qui n'est soumis à aucune
hiérarchie, la qualité de fonctionnaire.
OFFICIER n.m.
1. Militaire de grade supérieur à celui d'un
adjudant chef.
2. Titulaire d'un grade dans un ordre
honorifique.
Ex. Officier de la Légion d'honneur.
OFFICIER DE POLICE JUDICIAIRE l.f.
Titre conféré par la loi aux personnes qui ont
pour mission de rechercher et constater les
infractions, d'en livrer les auteurs à la justice,
dont à ce titre elles sont les auxiliaires.
71
 Vocabulaire de l’administration

OFFICIER MINISTÉRIEL ou PUBLIC l.m. ORDONNANCE DE DÉLÉGATION l.f.

Personne titulaire d'un office ministériel.
OFFICIER MUNICIPAL l.m.
Personne exerçant certaines fonctions dans
l'administration d'une commune.
Document par lequel un ordonnancier principal
met à la disposition d'un ordonnateur secondaire
les crédits correspondant aux dépenses que ce
dernier a eu l'autorisation d'engager ou a
l'obligation de payer.

OFFRE DE CONCOURS l.m. ORDONNANCE DE PAIEMENT l.f.

Engagement de participation d'une personne ou Ordre de payer délivré au comptable par un
d'une collectivité au financement d'un ouvrage ordonnateur principal.
public. V. Mandatement.
V. Fonds de concours.
ORDONNANCEMENT n.m.
OPÉRATION n.f. Acte administratif par lequel un ordonnateur
Ensemble de mesures concrètes prises par principal, après engagement de la dépense et
l'administration pour obtenir un résultat liquidation des droits du créancier, délivre un
prédéterminé. ordre de payer sur la caisse du comptable. Sans
Ex. Monter une opération. ordonnancement préalable : certaines dépenses
de l'État limitativement énumérées (notamment
OPÉRATION TIROIR l.f. celles de la dette publique, pensions, allocation
Transfert provisoire dans un logement de transit de chômage, dégrèvements ou remboursements
en attendant le remplacement d'immeubles sur impôts) peuvent être payées sans
détruits par mesure d'urbanisme. ordonnancement préalable. En Suisse,
V. Cité de transit. l'ordonnancement s'applique à tout montant
débitable, y compris les virements de compte
OPTER v.intr. tels que versements à des provisions ou
Choisir entre plusieurs solutions, schémas ou (en amortissements comptables.
matière de calcul économique notamment)
hypothèses. ORDONNATEUR n.m.
Autorité administrative qui a qualité pour
OPTION n.f. prescrire l'exécution d'une recette, engager,
Fait de choisir entre plusieurs solutions, schémas liquider et ordonnancer une dépense dont le
ou (en matière de calcul économique paiement sera assuré par le comptable. Les
notamment) hypothèses. La répartition des fonctions d'ordonnateur et de comptable sont
crédits budgétaires implique une série d'options, incompatibles.
dont certaines dites "fondamentales"
(investissement - consommation, dépenses ORDONNATEUR PRINCIPAL ou
civiles - dépenses militaires, productivité - plein ADMINISTRATEUR l.m, n.m.
emploi, etc.). 1. Pour le budget de l'État, les ministres et les
Ex. L'industrialisation constitue l'option majeure fonctionnaires qu'ils désignent.
du VIème plan. 2. Pour les budgets départementaux, les préfets.
3. Pour les budgets communaux, les maires.
ORATEUR n.m.
Président de la Chambre des communes dans les ORDONNATEUR SECONDAIRE l.m.
pays britanniques. Fonctionnaire agissant par délégation de
l'ordonnateur principal (par exemple, les préfets
ORDONNANCE n.f. pour le budget de l'État).
1. Texte à caractère législatif émanant de
l'exécutif. ORDRE n.m.
2. Arrêté du préfet de police de Paris. 1. Commandement bref : donner l'ordre de.
2. Documents portant instructions concises :
ordre de service.

72
 Vocabulaire de l’administration
Ex. Ordre donné par un maître-d'oeuvre à un
entrepreneur de travaux.
3. Ensemble des dispositions légales constituant
la règle de la collectivité et s'imposant aux
particuliers : ordre public (la fixation des loyers
sociaux par la loi est considérée comme d'ordre
public).
4. Paix et sécurité de la collectivité nationale (le
maintien de l'ordre est la première mission de la
police). 5. Indication d'enregistrement et de
classement (le numéro d'ordre d'un document).
6. Document autorisant un déplacement
ordonnant une prestation comptable, fiscale,
économique, etc., (ordre de mission, ordre de
paiement, ordre de reversement, ordre de
réquisition, ordre de travaux). 7. Hiérarchie
statutaire (ordre du tableau d'avancement). 8.
Institution corporative (ordre des avocats, des
médecins, des architectes, etc.). 9. Institution
honorifique et hiérarchisée (ordre de la Légion
d'honneur). 10. Par ordre : V. P.O.
ORDRE DU JOUR l.m.
Liste de question à traiter lors d'une réunion.
ORDRE DE MISSION l.m.
Formulaire prescrivant les déplacements des
agents de l'État (but du déplacement, moyens de
transport, etc.) et permettant le remboursement
des dépenses récapitulées dans un "état de frais".
ORDRE (RAPPELER À L') l.v.
Réprimander un subordonné.
ORGANE ADMINISTRATIF l.m.
Personne ou service chargé d'une fonction
déterminée.
Ex. Le maire et les adjoints sont l'organe
exécutif d'une commune ou d'une municipalité.
ORGANE CONSULTATIF l.m.
Groupe de personnes qualifiées dont les autorités
investies du pouvoir de décision prennent l'avis
soit obligatoirement si un texte le prévoit, soit
facultativement.
ORGANIGRAMME n.m.
Tableau schématique de l'organisation d'un
service.
ORGANISATION ET MÉTHODES (O et M)
l.f.
Dénomination courante des services
administratifs chargés de définir et d'appliquer
les méthodes rationnelles d'organisation des
tâches et d'équipement des bureaux.
Ex. B.O.M. : bureau d'organisation et méthodes.
ORGANISME n.m.
Organe important ou ensemble d'organes.
Ex. Organisme de retraite, organisme payeur...
ORIGINAL n.m.
Exemplaire original d'un texte, celui qui, pour
les documents officiels et administratifs lois,
décrets, contrats... est revêtu de la signature
autographe des autorités responsables.
V. Ampliation, Copie, Double, Fort, Pelure.
OUVERT POUR MÉMOIRE l.adj.
Se dit d'un chapitre budgétaire (éventuellement
article) dont il est impossible d'évaluer la
dotation en début de gestion et qui reçoit en
cours d'année des crédits au vu des dépenses
réellement effectuées.
OUVERTURE DE CRÉDITS l.f.
1. Au sens large, vote de crédits par le
Parlement.
2. Au sens strict, autorisation de dépenser
donnée à un ordonnateur selon les règles
applicables au budget dont il a la charge.
OUVERTURE DES DROITS l.f.
Fait de remplir les conditions d'attribution d'une
prestation.
OUVRAGE PUBLIC l.m.
Aménagement immobilier répondant à un besoin
d'utilité publique et comportant un régime
juridique particulier.
Ex. Barrage, route.
73
 Vocabulaire de l’administration

PARAGRAPHE n.m.

P
En droit budgétaire, subdivision d'un article.

PARAPHEUR n.m.
Volume composé de feuilles de papier buvard où
sont intercalés les pièces de courrier ou les
documents présentés à la signature de l'autorité
hiérarchique.

PAIEMENT n.m. PARAPUBLIC adj.

Versement ou virement d'espèces opéré par un V. Secteur.
comptable du Trésor sur l'ordre d'un ordonnateur
après échéance de la dette, exécution du service PARASTATAL adj.
fait ou décision d'attribution et après vérification En Belgique, parapublic.
des pièces justificatives ainsi que de l'identité du
créancier. PARC AUTO n.m.
Emplacement réservé dans une ville au
PAIERIE n.f. stationnement des véhicules.
V. Trésorerie.
PARI MUTUEL URBAIN (P.M.U.) l.m.
PANTOUFLAGE n.m. Pari légalement autorisé sur les courses de
Fait de quitter la fonction publique pour le chevaux et pouvant être pratiqué soit sur les
secteur privé ou para public soumis depuis 1994 champs de courses, soit à l'extérieur, dans les
à des limitations d'incompatibilité. bureaux spécialisés.
Ex. Le pantoufle des hauts fonctionnaires.
PARITÉ n.f.
PANTOUFLER v.intr. Égalité de deux situations.
Langage familier : quitter la fonction publique Ex. Parité indiciaire.
pour occuper dans le secteur privé ou parapublic
une fonction, généralement mieux rémunérée. PARLEMENT n.m.
La ou les assemblées qui exercent le pouvoir
PAPIER TIMBRÉ l.m. législatif.
Papier ayant reçu une empreinte ou un timbre
fiscal. L'emploi du papier timbré est obligatoire PART n.f.
sous peine d'amende pour transcrire certains 1. Élément de calcul de l'impôt sur le revenu
actes juridiques. dont sont passibles les personnes physiques et
variant en fonction de la situation de familles des
PAPIER VALEUR l.m. contribuables.
En Suisse, titre auquel un droit est incorporé. 2.
V. Cotisation.
PARA-ADMINISTRATION n.f.
V. Secteur. PARTENAIRES SOCIAUX l.m.p.
Le patronat et le salariat, les interlocuteurs
PARAFISCALITÉ n.f. habituels des pouvoirs publics.
Ensemble des cotisations, contributions,
redevances ou taxes perçues obligatoirement, en PARTICIPATION n.f.
vertu d'une disposition législative ou La politique de participation désigne depuis peu
réglementaire, au profit d'organismes l'action tendant à intéresser les salariés aux fruits
professionnels ou de certains établissements (la et à la gestion de l'entreprise, sur un plan à la
liste des taxes parafiscales est publiée chaque fois pécuniaire et fonctionnel. Plus
année dans la loi de finances). généralement, la participation a pour but
d'associer concrètement tous les citoyens à la

74
 Vocabulaire de l’administration
délibération et à l'adoption des mesures qui
concernent leurs catégories sociales ou
professionnelles.
PASSEPORT n.m.
Pièce certifiant l'identité, délivrée par une
autorité administrative à un ressortissant pour lui
permettre de se rendre à l'étranger.
PATENTE n.f.
1. Impôt annuel direct local frappant les
personnes physiques ou morales qui exercent
une activité industrielle ou commerciale ou une
profession libérale et dont le montant est calculé
en fonction d'éléments relatifs à la profession.
2. En Suisse, autorisation d'exercer certains
métiers ou professions.
Ex. Patente d'aubergiste, patente d'avocat.
3. Pièce attestant l'autorisation.
PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT l.m.
V. Tiers monde.
PÉAGE n.m.
Droit perçu à l'occasion de l'utilisation de
certaines voies de communication publiques
(ponts, autoroutes…)…
PEAUFINER v.tr.
Mettre méticuleusement au point, polir un texte,
une correspondance, etc.
PÉCULE n.m.
1. Somme provenant du travail d'un incapable
(mineur, détenu) tenue à sa disposition sous
certaines conditions.
2. Somme versée sous certaines conditions à des
militaires qui quittent l'armée avec une pension à
jouissance différée.
PÉCULE DE VACANCES l.m.
En Belgique, somme allouée aux fonctionnaires
en supplément du traitement pour leurs
vacances.
PELURE n.f.
Double sur papier mince d'un document
dactylographié.
Ex. Taper un fort et quatre pelures. Le minutier
ou "chrono" est une collection chronologique de
pelures.
PENSION n.f.
Allocation pécuniaire, personnelle et viagère,
réversible dans certaines conditions sur les
ayants droit cause et accordée par l'État, les
collectivités locales ou les organismes de
sécurité sociale, soit en réparation d'un
dommage subi (pensions d'invalidité de guerre
ou pensions d'accident du travail), soit en
rémunération de services accomplis en fonction
de la durée de ceux-ci (pension de retraite).
PENSION D'ANCIENNETÉ l.f.
Pension de retraite accordée après
l'accomplissement d'un minimum de services
effectifs (15 ans dans beaucoup de régimes).
PENSION DE RÉVERSION l.f.
Pension accordée, sous réserve que soient
satisfaites certaines conditions relatives
notamment à la durée du mariage, à la veuve
d'un titulaire d'une pension de retraite ou d'une
personne qui y aurait droit.
PERCEPTEUR n.m.
Comptable du Trésor qui ne centralise pas, sur le
plan départemental, les opérations effectuées par
d'autres comptables (trésoriers principaux non
centralisateurs, receveurs-percepteurs ou
inspecteurs du Trésor, chefs de poste).
PÉRÉQUATION n.f.
1. Répartition de charges en fonction de critères
choisis pour les rendre équitables.
2. Au Canada, répartition d'une partie des
revenus fédéraux en vue de diminuer les
inégalités entre les provinces.
3. Rajustement d'une prestation en fonction de
l'évolution d'une base de référence.
Ex. La péréquation automatique des pensions
s'effectue par rapport aux traitements et soldes
servis aux agents en activité.
PÉRÉQUATION FINANCIÈRE l.f.
En Suisse, péréquation dite "verticale" entre la
Confédération et les cantons, dite "horizontale"
entre les cantons, en fonction de leur faculté
contributive.
PÉRÉQUER v.tr
1. Répartir les charges en fonction de critères
choisis pour les rendre équitables.
75
 Vocabulaire de l’administration

2. Rajuster une prestation en fonction de P.I. sigle

l'évolution d'une base de référence. Abréviation de "par intérim". Mention précédant
la signature d'un fonctionnaire intérimaire : "le
PERMANENCE n.f. directeur P.I." signé X...
Présence d'un agent pendant l'interruption V. Intérim.
normale du travail (notamment la nuit et les
jours fériés) pour assurer la continuité de PIÈCE n.f.
certains services par la réception des Élément d'un dossier.
communications téléphoniques et l'appel Ex. Les pièces d'une affaire, les pièces
éventuel du fonctionnaire responsable ou pour justificatives, les pièces jointes.
faire personnellement face à des nécessités
imprévues. PIQUET n.m.
V. Piquet. V. Être de piquet.

PERMIS n.m. PIÈCE À L'APPUI l.f.

Pièce officielle attestant une autorisation Pièce justificative jointe à un document
déterminée (permis de travail, de conduire, de principal.
chasse, de pêche, ...).
PLACE n.f.
PERMISSION n.f. Aspect matériel d'un poste administratif ou d'une
Congé d'un militaire. fonction politique.
Ex. Une bonne place...
PERMISSION DE VOIRIE l.f.
Autorisation de stationnement ou de dépôt PLAFOND n.m.
temporaire sur la voie publique, sur les rivières, Limite supérieure d'une dépense, d'un crédit,
ports et quais fluviaux et autres lieux publics. d'une prestation ou de l'assiette d'une cotisation.
Elle est donnée par l'autorité administrative Ex. Plafond des salaires soumis aux cotisations
responsable de la police de ces lieux, et dans la de sécurité sociale ou, en langage courant, le
plupart des cas, donc, par le maire. Elle est plafond de la sécurité sociale.
attribuée moyennant le paiement de droits fixés
par un tarif dûment établi dans la mesure où il PLAN n.m.
n'y a pas gêne pour la voie publique, la Document définissant, pour une période
navigation, la circulation et la liberté du déterminée, les objectifs des pouvoirs publics,
commerce. La permission de voirie est toujours soit dans un ou plusieurs secteurs, soit dans la
révocable. totalité des secteurs de l'activité du pays ou d'une
région. En France, le plan national est préparé
PERSONNE MORALE l.f. par le "Commissariat général du plan
Groupement de personnes doté de la d'équipement et de la productivité". Parmi les
personnalité juridique. plans spécialisés, notons le plan d'aménagement
du territoire, relevant de la "délégation à
PERSONNEL n.m. et adj. l'aménagement du territoire" (DATAR), les
1. Ensemble des agents d'un service, d'une plans régionaux de développement (préfectures
administration. de région), le plan d'aménagement de Paris
Ex. La politique du personnel, la direction du (préfecture de Paris), etc. Selon la nature du
personnel. régime politique et économique le plan revêt un
2. aspect plus ou moins impératif et contraignant.
V. Confidentiel. Le plan français est essentiellement "indicatif".
V. Programme.

PLAN COMPTABLE l.m.

Système de comptabilité qui réalise une
classification rationnelle des comptes pour

76
 Vocabulaire de l’administration
permettre leur interprétation et la comparaison
de leurs résultats. Le plan comptable général
définit les règles communes à toutes les
comptabilités. Dans les services administratifs, il
existe : - des plans comptables types qui
s'inspirent du plan comptable général pour
établir une nomenclature des comptes commune
aux catégories d'établissements de même
nature ; - des plans comptables particuliers qui
adaptent à chaque établissement le plan
comptable-type.
PLAN D'ÉPANNELAGE l.m.
Document graphique définissant l'enveloppe des
volumes susceptibles d'être construits.
PLAN D'OCCUPATION DES SOLS l.m.
Plan qui fixe dans le cadre des orientations d'un
schéma-directeur d'aménagement et
d'urbanisme, s'il en existe, les règles générales et
les servitudes d'utilisation des sols, qui peuvent
notamment comporter l'interdiction de
construire. Les prévisions et règles d'urbanisme
s'expriment par des schémas-directeurs
d'aménagement et d'urbanisme et par des plans
d'occupation des sols.
PLAN D'URBANISME l.m.
En désuétude.
V. Plan d'occupation des sols (P.O.S.).
V. Programme.
PLANCHER n.m.
Limite inférieure d'une prestation ou d'une
rémunération.
Ex. Salaire plancher.
PLANIFICATION n.f.
Organisation ou mise en oeuvre selon un plan.
PLANIMÈTRE n.m.
Objet du mobilier urbain servant de support d'un
plan de voirie (plan de ville, de quartier, de
métro, d'autobus,…).
P.O.
1. Abréviation de "par ordonnance" utilisée dans
la transmission du courrier aux lieu et place du
timbre postal et qui implique que le pli doit être
remis directement au destinataire par
l'intermédiaire d'un coursier (qui était autrefois
une ordonnance).
2. Abréviation de "par ordre" précédant la
signature de celui qui signe un document par
simple délégation de fait d'un supérieur
hiérarchique.
POINT DE RETRAITE l.m.
Élément chiffré servant au calcul des retraites
complémentaires du régime général de la
sécurité sociale. La rémunération d'activité
donne droit, chaque année, à un certain nombre
de points dont le total, en fin de carrière, sert à
déterminer le montant de la pension, la valeur du
point étant fixée annuellement en fonction des
ressources de l'organisme qui sert la pension.
POLICE n.f.
1. Organisation et maintien de l'ordre public.
2. Ensemble d'organes et d'institutions assurant
le maintien de l'ordre public (forces de l'ordre) et
permettant de réprimer les infractions (police
judiciaire).
POLICES ADMINISTRATIVES n.f.p.
Règlements propres aux conditions d'accès et
d'exercice de certaines activités professionnelles.
PONCTION n.f.
V. Prélèvement.
PONCTION FISCALE l.f.
Opération de prélèvement effectuée par
l'administration des impôts.
PORTEFEUILLE n.m.
1. Fonction d'un ministre.
V. Maroquin.
Ex. Le portefeuille des affaires étrangères.
2. Ensemble d'effets publics ou de commerces.
Ex. Le portefeuille d'une compagnie
d'assurances.
POSITION n.f.
Manière de voir : "la position du service sur la
question". La position peut être solidement
fondée sur la loi, mais aussi sur de simples
appréciations d'opportunité. La position résulte
souvent de l'interprétation d'une réglementation.
Ex. "L'administration n'a pas encore pris
position" ; "elle a révisé sa position."
77
 Vocabulaire de l’administration
POSITION HIÉRARCHIQUE l.f.
Place du fonctionnaire dans la structure
administrative, résultant de son grade et de sa
fonction.
POSITION STATUTAIRE D'UN
FONCTIONNAIRE l.f.
Position d'activité, de détachement, de
disponibilité.
POSTE n.m.
Fonction administrative déterminée dans sa
localisation et son objet.
Ex. Poste de préfet, poste diplomatique,
comptable. Être en poste.
POSTULAT n.m.
En Suisse, demande d'un député invitant le
gouvernement à présenter un rapport sur une
question déterminée. Le postulat se distingue de
la motion, laquelle est impérative et demande
des mesures ou le dépôt d'un projet de loi.
POURVOI n.m.
Saisine d'une juridiction en première instance,
appel ou dernière instance.
POUVOIR n.m.
Faculté de décider, d'agir, de commander. Le
Pouvoir désigne, selon le cas, l'autorité ou
l'ensemble des autorités chargé de l'exécutif,
avec une nuance péjorative.
POUVOIR DISCRÉTIONNAIRE l.m.
Pouvoir de décider librement sans avoir à
exposer les motifs de la décision.
POUVOIR DISCIPLINAIRE l.m.
Pouvoir de sanction.
POUVOIR HIÉRARCHIQUE l.m.
Pouvoir exercé par un supérieur sur ses
subordonnés.
POUVOIRS PUBLICS l.m.p.
Ensemble des autorités étatiques, réunissant les
trois pouvoirs classiques : pouvoir exécutif
(gouvernement), pouvoir législatif (parlement),
pouvoir judiciaire (cours et tribunaux).
POUR ÉTUDE l.adv.
Formule d'envoi d'un dossier au service ou au
fonctionnaire compétent. La formule "pour
étude" est le plus souvent utilisée sur les
bordereaux d'envoi au même titre que les
formules brèves de même nature : "pour
attribution", "pour suite à donner", "pour
signature", "pour information", "en
communication".
POUR EXÉCUTION l.adv.
Formule invitant un subordonné à appliquer une
décision.
PRÉAVIS n.m.
1. Formalité à laquelle sont tenus les employeurs
qui congédient certains de leurs employés ainsi
que les employés qui abandonnent leur emploi et
qui les oblige à prévenir l'autre partie de leurs
intentions dans un délai déterminé.
2. Avertissement préalable à une interruption de
certains services publics (eau, gaz, électricité…).
V. Délai.
PRÉCÉDENT n.m.
Cas d'espèce similaire, antérieurement rencontré.
Ex. "L'administration s'appuie sur les
précédents". "Solution sans précédent" : solution
originale.
PRÉFECTURE n.f.
1. Ensemble des services de l'administration
départementale.
2. Ville où siège la préfecture.
3. Immeuble résidentiel du préfet.
PRÉFET n.m.
Fonctionnaire placé à la tête d'un département,
représentant à la fois du pouvoir central et de
cette collectivité territoriale.
PRÉFET DU COMTÉ l.m.
1. Au Canada, officier que tous les maires d'un
Comté choisissent parmi eux pour présider aux
délibérations d'un conseil de Comté.
2. En Suisse, fonctionnaire à la tête d'un district.
Dans certains cantons, le préfet est un magistrat
élu par des citoyens du district pour une période
déterminée.
78
 Vocabulaire de l’administration
PRÉFINANCEMENT n.m.
Opération de crédit destiné à permettre à une
entreprise de commencer une fabrication avant
la mise en place des moyens de financement
définitifs. En Suisse, on dit "financement" par
opposition à la "consolidation" du prêt qui
intervient ultérieurement.
PRÉLÈVEMENT n.m.
Amputation d'une somme.
Ex. prélèvement fiscal sur le revenu ou sur les
bénéfices.
V. Ponction.
PRENDRE v.tr.
Verbe largement utilisé par l'administration dans
les locutions suivantes : prendre acte de, prendre
l'attache de, prendre contact avec, prendre effet
(à compter de), prendre en considération (une
situation, un argument, etc.), prendre position
sur, à l'égard de (le service a pris position),
prendre un texte (établir et publier une
réglementation), prendre des mesures, prendre
des sanctions, prendre l'avis, prendre en charge
(un service, de nouvelles attributions, etc.).
PRENDRE DES MESURES l.v.
Appliquer un texte, infliger une sanction,
réorganiser un service, donner des instructions,
etc.
PRENDRE EN CONSIDÉRATION l.v.
Formule par laquelle l'administration reconnaît
l'intérêt d'une requête et laisse espérer son
examen.
PRÉPOSÉ n.m.
Fonctionnaire subalterne de certaines
administrations : poste, douanes.
PRESCRIPTION n.f.
1. Ordre écrit (l'administration utilise plus
l'instruction que la prescription).
2. Acquisition ou perte d'un droit à l'expiration
d'un délai.
V. Déchéance, Forclusion.
PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE l.f.
Fonction et lieu de la fonction du chef de l'État.
PRÉSIDENT DE LA CONFÉDÉRATION l.m.
En Suisse, élu pour un an, parmi les membres du
Conseil fédéral (gouvernement) dont il est
membre.
PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE l.m.
Chef de l'État, élu pour sept ans, représentant de
la nation et gardien de la constitution. Les
pouvoirs du Président de la République française
résultent de la constitution du 4 octobre 1958 et
en font le premier responsable du pouvoir
exécutif.
PRÉSOMPTION D'ORIGINE, D'INAPTITUDE
l.f.
Règle selon laquelle certaines personnes qui se
trouvent dans des situations limitativement
définies par la loi sont réputées remplir d'office
les conditions exigées pour prétendre à une
prestation et obtiennent celle-ci, si elles en font
la demande, à moins que l'administration
n'apporte la preuve contraire de leurs allégations.
Ex. Les militaires dont la maladie ou les
blessures sont survenues pendant certaines
périodes de présence sous les drapeaux
bénéficient de la présomption d'origine au
service de leur invalidité.
PRESSION FISCALE l.f.
Rapport entre le total des impôts perçus par
l'État et les collectivités locales et la valeur de la
production intérieure brute.
PRESTATION n.f.
1. Fourniture d'un service, d'un travail.
L'administration est prestataire de services (à
l'État, aux administrés).
2. Somme d'argent, allocation, indemnité, etc.
(prestations familiales, sociales, prestations de
services supplémentaires, etc.) 3. Impôt payé par
les habitants d'une commune pour l'entretien de
ses chemins vicinaux (prestation en argent ou en
nature).
4. Prononcé d'un serment.
PRESTATION D'UN SERMENT l.f.
Formalité solennelle exigée des magistrats et de
certains fonctionnaires qui s'engagent à respecter
les obligations particulières afférentes à leurs
fonctions. En Suisse, la prestation de serment
concerne exclusivement les députés et les
magistrats.
79
 Vocabulaire de l’administration
PRÉVENTION n.f.
Ensemble des mesures prises pour éviter
accidents, maladies, sinistres, délinquance, etc.
Ex. La prévention routière, anti-tuberculeuse,
etc.
PRÉVISION n.f.
Pour les pouvoirs publics, la prévision consiste à
tenter discerner, à la lumière des données
disponibles, l'évolution naturelle probable d'une
situation déterminée (démographique,
économique, financière, etc.) et à calculer les
conséquences à court, moyen ou long terme, des
mesures prises, étudiées ou proposées.
Ex. Prévision des rentrées fiscales, du niveau de
l'emploi, etc.). La notion de prospective tend
depuis quelques années à prolonger celle de
prévision.
PRIME n.f.
1. Subvention accordée par l'État (prime de
développement industriel, prime à la
construction…).
V. Décentralisation.
2. Supplément de rémunération accordé pour un
motif déterminé (prime d'habillement,
d'installation, de rendement…).
V. Indemnité.
PRINCIPE n.m.
Base juridique d'action, règle de conduite
fondamentale.
Ex. "Le principe de la non-rétroactivité des lois,
les principes de l'administration". En principe :
en théorie ou de "prime abord" : en principe,
l'administration est d'accord… "En principe"
annonce souvent un "toutefois".
PRISE DE FONCTION l.f.
Nouvelle occupation d'un poste.
PRISE EN CHARGE l.f.
Décision de l'administration ou des organismes
de sécurité sociale admettant au bénéfice de
certaines prestations.
PRIVATISATION n.f.
Passage au secteur privé d'une activité relevant
du secteur public. Ant. Socialisation, étatisation,
nationalisation.
Ex. La privatisation des télécommunications. On
dira privatiser, comme on dit étatiser.
PRIVILÈGE n.m.
Droit exclusif ou prioritaire accordé par la loi à
certains organismes ou à certaines catégories
d'ayants droit ou de créanciers.
Ex. Le privilège de l'imprimerie nationale, des
bouilleurs de cru, du Trésor.
PRIX n.m.
Valeur, importance, intérêt.
Ex. "L'administration attache du prix à la
continuité du service", le ministre attache un
prix particulier à la bonne marche de son
cabinet, à recevoir une réponse rapide, etc.
L'expression "attacher du prix" a une vocation
essentiellement administrative.
Prix de douleur (pretium doloris) l.m.
Indemnité accordée par le juge à une personne
pour les préjudices moraux qu'elle a subis, en
sus de l'indemnité pour préjudice financier.
PROCÉDURE n.f.
Manière d'agir juridiquement. Par extension,
étapes administratives à respecter pour aboutir à
une décision.
PROCESSUS n.m.
1. Série d'opérations propres au règlement d'une
affaire.
2. Cheminement administratif. Le processus de
la décision.
PROCÈS-VERBAL n.m.
1. Document qui sous ce titre complété de son
objet (procès-verbal de la séance du…) se
propose d'enregistrer tout ou partie d'un débat,
en reproduisant les diverses interventions.
V. Compte rendu.
2. Pièce officielle constatant et résumant un fait,
une infraction et rédigée par une personne
assermentée (huissier, gendarme ou autre "agent
verbalisateur").
PROCUREUR GÉNÉRAL l.m.
1. Magistrat chargé de défendre l'intérêt public
auprès d'une cour.
Ex. Le procureur général de la Cour des
comptes.
80
 Vocabulaire de l’administration
2. Au Canada, avocat du gouvernement, avec
fonctions ministérielles et toujours membre du
Parlement. Le ministre de la justice est d'office
procureur général.
PRODUCTION INTÉRIEURE BRUTE (ou
P.I.B.) l.f.
Somme des valeurs ajoutées calculées par
branche de production - non compris les
administrations - et des droits et taxes sur les
importations.
V. Produit national brut.
PRODUCTIVITÉ n.f.
Rapport d'une production à son coût.
PRODUIT NATIONAL BRUT (ou P.N.B.)
l.m.
Volume de la production réalisée par l'ensemble
des agents économiques, y compris les
administrations, résidant sur le territoire
national. Il se distingue de la production
intérieure brute par le fait qu'il inclut les
administrations.
PROFESSION n.f.
Dans le langage administratif, (avec une
majuscule), ensemble des ressortissants d'une
activité professionnelle déterminée,
généralement représentée auprès des pouvoirs
publics par un syndicat. Le point de vue de la
Profession s'oppose souvent au point de vue de
l'Administration.
Ex. La Profession demande un assouplissement
du contrôle des prix. La Profession désigne
généralement les chefs d'entreprise de la branche
à l'exclusion de ses salariés. L'administration
parlera de même des "professionnels", par
opposition aux représentants de l'État.
PROFIL n.m.
Moyenne de différentes données à partir de
laquelle s'apprécient des situations, en vue, le
cas échéant, de faire des prévisions ou de
déterminer des droits ou des obligations. Par
exemple, le profil médical est la moyenne du
coût des prestations ordonnées qui donnent aux
organismes de sécurité sociale la possibilité de
mesurer l'importance relative du montant des
prestations qu'ils remboursent au titre de chaque
praticien.
PROGRAMMATION n.f.
Élaboration et définition d'un programme avec
évaluation de son coût et établissement d'un
échéancier prévisionnel.
PROGRAMME n.m.
Projet détaillé et généralement chiffré
impliquant souvent un calendrier d'exécution.
Les notions de programme et de plan sont
souvent confondues. En France, le programme
s'applique le plus souvent aux données
politiques (le programme du gouvernement, de
l'opposition, des partis, etc.). En matière
économique, le programme désignera un
ensemble de données prévisionnelles propres à
un secteur déterminé, qui s'inscriront dans un
plan plus général (programme de travaux, de
voirie, d'installations téléphoniques, etc.).
PROGRAMME DE MODERNISATION ET
D'ÉQUIPEMENT DES VILLES (P.M.E.) l.m.
Document prévoyant le coût, l'échelonnement
dans le temps et le financement des
investissements publics à exécuter sur le
territoire des principales agglomérations
urbaines.
PROGRAMME FINALISÉ l.m.
Système de planification comportant des
programmes pluri-annuels qui regroupent toutes
les mesures (équipement, fonctionnement…) en
vue d'atteindre un objectif nettement précisé. En
matière de recherche scientifique et technique le
programme finalisé porte le nom d'action
thématique programmée.
PROGRESSIVITÉ n.f.
Système dans lequel le calcul d'une somme
(prestation ou impôt) est déterminé par des taux
de plus en plus élevés au fur et à mesure que
s'accroît la base de référence par rapport à
laquelle elle est établie.
PROJET DE LOI l.m.
État provisoire d'un texte de loi élaboré par le
gouvernement, avant son vote par le Parlement.
Lorsque l'initiative vient de l'un ou de plusieurs
membres de ce dernier, on dit : une proposition
de loi.
81
 Vocabulaire de l’administration

PROJET DE TEXTE l.m. assurée par "l'organisation des mesures

S'applique à tout document officiel : décret,
arrêté, circulaire.
PROMOTION n.f.
Mesure ou ensemble de mesures tendant à
développer ou améliorer une situation.
Ex. Promotion sociale, hiérarchique, dans un
ordre honorifique…
PROMULGUER v.tr.
Ordonner la publication et l'exécution d'une loi.
Le défaut de promulgation entraîne la nullité de
la loi.
PROPOSITION DE LOI l.f.
V. Projet de loi.
PROROGATION n.f.
1. Fait de prolonger un délai, des dispositions
légales ou réglementaires, un contrat venant à
expiration.
2. Au Canada, clôture de la session
parlementaire arrêtant simultanément les travaux
des deux chambres.
PROROGER v.tr.
Prolonger un délai, des dispositions légales ou
réglementaires, un contrat venant à expiration.
PROSPECTIVE n.f.
Technique de prévision active qui se propose
d'influer sur l'avenir à long terme par l'étude de
scénarios limites. Elle consiste à dégager les
lignes prévisibles d'évolution d'une situation
donnée et à étudier les mesures propres à
l'infléchir dans un sens délibéré. Les décisions
concernant l'aménagement du territoire, la
natalité, l'emploi, etc., sont de nature prospective
à plus ou moins long terme. Un plan
quinquennal, décennal… est par nature
"prospectif", et fait appel aux "prospectivistes".
V. Prévision.
d'urgence (O.M.U.).
PROTOCOLE n.m.
1. Règles à observer en matière de préséances
politiques, diplomatiques et administratives
(service du protocole à l'Élysée).
2. Enregistrement des conclusions d'une
assemblée ou d'une réunion.
3. Texte d'un engagement, d'un accord, d'un
traité.
PUBLICATION n.f.
Information portant un texte, un acte, une
décision à la connaissance du public.
V. Notification.
PUISSANCE PUBLIQUE l.f.
Expression du pouvoir de l'État.
Ex. Les fonctionnaires d'autorité participent à
l'exercice de la puissance publique.
PYRAMIDE n.f.
Tableau donnant la proportion des différents
éléments (corps, grades) composant le personnel
d'une administration ou d'une catégorie de
personnel.
PYRAMIDE DES ÂGES l.f.
Tableau donnant la répartition par âges des
fonctionnaires d'une administration, d'un corps,
etc.

PROTECTION CIVILE l.f.

1. Politique visant à prémunir les populations
civiles contre les dangers et catastrophes
pouvant les menacer en temps de paix ou en
temps de guerre, ou, le cas échéant, à compenser
les dommages correspondants.
2. Service du ministère de l'intérieur chargé de
ces missions. Au Canada, la protection civile est

82
 Vocabulaire de l’administration
QUADRILLAGE n.m.
Q QUESTION DE PRINCIPE l.f.
1. Division en carrés d'un territoire, d'un terrain.
2. Par extension opération consistant à délimiter
d'une façon précise les divers secteurs d'un lieu
géographique (ville, quartier, etc.) en vue action
déterminée.
Ex. Quadrillage de police, une zone mal
quadrillée.
QUARTIER n.m.
Division topographique et administrative d'une
ville. Paris comporte 80 quartiers répartis en 20
arrondissements.
QUATRE VIEILLES l.f.
En France, les quatre impôts directs locaux : la
contribution foncière des propriétés non bâties,
la contribution foncière des propriétés bâties, la
contribution mobilière et la contribution des
patentes.
QUESTION n.f.
Point à étudier, affaire à traiter. Toute activité
administrative (ou politique) se ramène à des
questions. Examiner une demande, un dossier,
c'est étudier une question, et non simplement y
répondre.
Question mettant en jeu la doctrine de base.
QUESTION DE PERSONNE l.f.
Ce qui concerne dans l'administration l'élément
humain et psychologique au-delà des principes
et des réglementations. "Les questions de
personnes sont les plus difficiles à résoudre".
QUESTION DE SERVICE l.f.
Ce qui intéresse la compétence d'un service.
QUESTIONNAIRE n.m.
Document imprimé comportant une liste de
questions auxquelles le destinataire est invité à
répondre, généralement dans un but statistique
(social, fiscal ou économique).
V. Déclaration, Formalité.
QUITUS n.m.
Acte par lequel une autorité publique déclare un
comptable public quitte des deniers qu'il a gérés.
V. Apurement.
QUOTIENT FAMILIAL l.m.
Nombre par lequel les revenus d'une famille est
divisé, en fonction de sa composition parentale
et du nombre d'enfants à charge pour établir la
base d'imposition sur laquelle s'applique le
principe de la progressivité.
V. Part.
83
 Vocabulaire de l’administration
R
RACHAT DE COTISATIONS l.m.
Opération par laquelle l'affilié à un régime de
retraite ou de sécurité sociale acquiert des droits
à pension pour la période antérieure à son
assujettissement obligatoire en payant les
retenues ou les cotisations correspondant à son
activité professionnelle pendant cette période.
V. Services auxiliaires, Validation.
RADIATION n.f.
Fait de supprimer le nom d'un fonctionnaire d'un
tableau ou d'une liste.
Ex. Radiation du tableau d'avancement, radiation
des cadres.
RADIER v.tr.
Supprimer le nom d'un fonctionnaire d'un
tableau ou d'une liste.
RAJUSTEMENT n.m.
Adaptation à un niveau généralement supérieur
d'une prestation pécuniaire.
Ex. Le rajustement des traitements.
RALLONGE n.f.
En langage familier , augmentation, non
prévisible à l'origine, d'un crédit, d'une dotation,
d'une subvention…
RANG n.m.
1. Niveau de fonction et place occupée dans une
hiérarchie.
Ex. Avoir rang de directeur.
V. Protocole.
2. Au Canada, suite de fermes, de lots voisins,
s'échelonnant sur une partie de territoire
desservie par un chemin et qui s'identifie par un
numéro. Par extension, le chemin lui-même.
RAPPEL D'ANCIENNETÉ l.m.
Prise en compte d'un temps de service antérieur
pour l'établissement d'une situation
administrative.
RAPPEL DE TRAITEMENT, SALAIRE ou
INDEMNITÉ l.m.
Paiement rétroactif d'une augmentation dont la
date d'effet est antérieure à la décision qui l'a
accordée.
RAPPORT n.m.
Exposé détaillé et circonstancié concernant un
fait ou ensemble de faits, faisant le point d'une
ou plusieurs questions en vue d'informer
l'autorité supérieure de préparer et d'éclairer ses
décisions.
Ex. Rapport d'une proposition de loi, rapport
public de la Cour des comptes, rapport de police,
rapport d'activité, rapport au ministre, rapport du
préfet au conseil général, etc.
V. Compte rendu.
RAPPORTER v.tr.
1. Présenter oralement ou par écrit un rapport,
sur un texte, une question, une affaire
contentieuse, une enquête, devant un organisme
officiel.
2. Retirer un texte de l'ordre du jour, différer une
mesure, revenir sur une décision, sans pourtant
impliquer une abrogation ou une annulation de
principe.
V. Abroger, Annuler, Reporter.
RAPPELER À L'ORDRE l.v.
Pour un supérieur hiérarchique, réprimander un
subordonné.
RATIFICATION n.f.
Confirmation authentique ou approbation
explicite.
RATIFIER v.tr.
Confirmer ou approuver explicitement.
Ex. Ratifier un traité, une convention de droit
international.
RATIONALISATION DES CHOIX
BUDGÉTAIRES (ou R.C.B.) l.f.
Étude financière destinée à faciliter le choix par
les pouvoirs publics entre les diverses missions
qui leur incombent ainsi qu'entre leurs
modalités, en fournissant, pour chacune d'elles,
le coût de sa réalisation et la nature des résultats
qu'on peut en espérer.
84
 Vocabulaire de l’administration
RATIONNEMENT n.m.
Système de répartition des produits de
consommation en cas de pénurie.
RATTACHEMENT n.m.
Lien de dépendance administrative d'un service
à l'égard d'une collectivité publique.
RECENSEMENT n.m.
Dénombrement en matière démographique,
économique, sociale… Le recensement de la
population a pour objet, à intervalles réguliers,
de la dénombrer et de détailler les éléments et
caractéristiques de son milieu de vie.
RÉCÉPISSÉ n.m.
Pièce attestant le dépôt ou la réception d'un
document administratif.
RÉCEPTACLE DE PROPRETÉ l.m.
Élément de la voirie urbaine, boîte ou corbeille à
papiers ou détritus.
V. Mobilier urbain.
RÉCEPTION n.f.
Constatation contradictoire effectuée par
l'administration et l'entrepreneur afin de vérifier
la bonne exécution des travaux, éventuellement
d'en constater les imperfections. La réception
provisoire, prononcée dès la fin des travaux,
oblige l'entrepreneur à procéder à la réfection
des imperfections constatées. La seconde,
définitive, met fin au contrat et constitue le point
de départ de la garantie.
RECETTE n.f.
1. Produits des diverses sources de financement
du budget : impôts, taxes, contributions,
redevances, produits divers… 2. Bureau d'un
receveur.
RECETTES ACCIDENTELLES l.f.p.
Produits divers non fiscaux de peu d'importance
qui ne sont pas susceptibles d'être rattachés à
une rubrique déterminée.
RECETTES AFFECTÉES l.f.p.
V. Affectation de recettes.
RECETTES FISCALES n.f.p.
Produits des divers impôts.
RECETTES IMPRÉVUES n.f.p.
Dans les budgets locaux, recettes accidentelles
du budget de l'État.
RECETTES ORDINAIRES ET
EXTRAORDINAIRES l.f.p.
Recettes des budgets départementaux et
communaux dont la classification est faite en
fonction de leur caractère annuel et permanent
ou temporaire ainsi que de la nature des
dépenses qu'elles doivent couvrir.
V. Dépenses extraordinaires. RECEVABILITÉ
n.f. Possibilité pour une juridiction ou pour une
administration d'admettre l'examen d'un recours,
d'une demande, d'une réclamation.
RECEVEUR n.m.
Comptable public, chargé de la perception de
certains types de recettes.
Ex. Receveur particulier des finances, receveur-
percepteur, receveur des douanes, des postes,
receveur-buraliste…
RECEVEUR GÉNÉRAL l.m.
Au Canada, en droit britannique, receveur
général des finances (expression empruntée à
l'anglais : receiver general of public revenue).
RECLASSEMENT PROFESSIONNEL l.m.
V. Reconversion.
RECLASSER v.tr.
Intégrer un fonctionnaire dont l'emploi est
supprimé dans un autre emploi et réviser sa
situation.
RECOMMANDATION n.f.
1. Intervention écrite ou verbale ayant pour objet
de désigner une personne à l'attention favorable
de quelqu'un.
2. Acte par lequel un conseil, un organisme
international invite les parties à prendre certaines
dispositions particulières.
RECONDUCTION DE CRÉDITS l.f.
Réinscription de crédits d'un budget au budget
de l'année suivante.
RECONNAISSANCE D'UTILITÉ PUBLIQUE
l.f.
Décision réglementaire qui atteste l'utilité
publique d'une association ou fondation et lui
85
 Vocabulaire de l’administration
concède de ce fait certains droits et avantages
(dons et legs) en contrepartie d'un contrôle
accru.
RECONSTITUER v.tr.
Réviser la situation d'un fonctionnaire compte
tenu de faits ou d'éléments nouveaux.
RECONSTITUTION n.f.
Révision de la situation d'un fonctionnaire
compte tenu de faits ou d'éléments nouveaux.
Ex. Reconstitution de carrière.
RECONVERSION n.f.
Transformation d'une activité, généralement
économique, en une autre activité. La
"reconversion industrielle" désigne ainsi les
changements d'activités auxquels sont contraints
les secteur, les entreprises et les hommes du fait
de l'évolution économique et technologique
(reconversion des houillères, des mineurs, des
agriculteurs…). La "reconversion
professionnelle" concerne plus directement les
individus appelés à apprendre et à exercer un
métier différent de leur métier de base. En ce
cas, on parlera plus communément de
reclassement professionnel. En réalité, c'est
"conversion" industrielle, professionnelle,
agricole… qu'il faudrait dire lorsqu'il s'agit - cas
le plus fréquent - d'une première mutation
d'activité.
RECOURS n.m.
Demande de retrait ou de réforme d'une
décision.
RECOURS ADMINISTRATIF l.m.
Recours adressé à une administration.
RECOURS GRACIEUX l.m.
Recours non soumis à des formes déterminées
adressé à l'auteur d'une décision administrative
dont le rapport est demandé soit pour des raisons
d'équité ou d'opportunité.
RECOURS HIÉRARCHIQUE l.m.
Recours adressé à l'autorité hiérarchiquement
supérieure à celle qui a pris la décision
contestée.
RECOURS POUR EXCÈS DE POUVOIR l.m.
Recours adressé au juge administratif tendant à
l'annulation d'une décision de l'administration
qui est estimée illégale.
RECOUVREMENT DE L'IMPÔT l.m.
Ensemble des opérations qui ont pour objet de
faire verser par le contribuable le montant de
l'impôt dont il est redevable.
RECOUVREMENT DES RECETTES l.m.
Ensemble des opérations aboutissant à la
délivrance de titres ou d'états exécutoires contre
les débiteurs de l'État ou des collectivités
locales.
RECOUVRER v.tr.
Recevoir des sommes dues.
RECRUE n.f.
Jeune homme appelé à effectuer ou effectuant
son service militaire.
RECRUTEMENT n.m.
Incorporation dans un cadre administratif,
technique, militaire, etc. Fait de faire accéder à
un emploi public.
RECRUTEMENT SUR TITRES l.m.
Recrutement d'un agent en dehors de la voie
normale des concours en considération de ses
titres universitaires et professionnels.
RECRUTER v.tr.
Incorporer dans un cadre administratif,
technique, militaire, etc. Faire accéder à un
emploi public.
Ex. Service de recrutement.
RECTEUR n.m.
Haut fonctionnaire de l'éducation nationale
chargé de la direction d'une académie.
RECTIFICATIF n.m.
Mention publiée au journal officiel qui corrige
les erreurs typographiques figurant dans un texte
déjà publié.
RECUEILLIR v.tr.
Recevoir après avoir sollicité. On recueille
l'accord de la direction intéressée, l'assentiment,
l'agrément, la signature de l'autorité compétente.
86
 Vocabulaire de l’administration
On recueille des observations sur un projet (les
textes à l'occasion les recueillent eux-mêmes…).
Les textes recueillent le plus souvent la ou les
signatures nécessaires. La notion de patiente
collecte n'est pas absente de l'usage fait par
l'administration du verbe recueillir souvent
substitué au simple recevoir.
RÉDACTEUR n.m.
1. Responsable de la rédaction d'un texte.
Ex. Le rédacteur du décret.
2. Ancien grade des administrations centrales,
dont le recrutement s'effectuait au niveau de
l'enseignement supérieur.
REDDITION DES COMPTES l.f.
Acte par lequel un comptable public présente les
comptes de sa gestion à l'autorité devant laquelle
il en est responsable.
REDEVABLE adj.
Assujetti à une redevance.
REDEVANCE n.f.
En principe, somme due en contrepartie de
l'utilisation du domaine public, d'un service
public ou d'une concession. Mais cette
appellation est également donnée à certains
impôts (par exemple, redevance tendant à limiter
l'extension de bureaux dans la région parisienne)
ou taxes parafiscales (par exemple, redevance
pour droit d'usage des postes de radiodiffusion et
de télévision).
REDISTRIBUTION n.f.
Nouvelle répartition, généralement par voie
indirecte.
Ex. Redistribution des revenus.
REDRESSEMENT D'ÉCRITURES
COMPTABLES l.m.
Opération par laquelle on corrige un compte
erroné.
REDRESSEMENT D'UNE SITUATION
ADMINISTRATIVE l.m.
Rétablissement d'une situation irrégulière au
regard de la réglementation administrative.
REDRESSEMENT FISCAL l.m.
Modification apportée par l'administration
fiscale, à la suite d'une vérification, à l'assiette
d'une imposition.
REDRESSER v.tr.
Rectifier une erreur.
RÉESCOMPTE n.m.
Opération bancaire qui consiste à faire
escompter à nouveau, par un autre banquier, le
papier que l'on a déjà escompté. Le réescompte
par la Banque de France permet, selon qu'il est
plus ou moins large, d'agir sur le volume du
crédit.
V. Escompte.
RÉFÉRÉ n.m.
1. Procédure rapide et simplifiée destinée à
régler provisoirement une contestation en cas de
contestation. Arrêt selon cette procédure.
2. Observation adressée par la Cour des comptes
à un ministre.
RÉFÉRENCE n.f.
Mention marginale ayant pour but de rappeler
les documents antérieurs auxquels on se reporte
et qui motivent la suite qu'on leur donne. La
référence comporte leur numéro
d'enregistrement, et la date.
Ex. REF. : votre lettre N°… du…, ma lettre
N°…de… L'administration appuie parfois à
l'excès sur la référence : "par lettre citée en
référence, vous m'avez demandé, etc.".
RÉFÉRENDUM n.m.
Appel direct au vote du corps électoral en vue de
faire adopter ou ratifier une mesure d'ordre
législatif ou constitutionnel.
RÉFÉRENDUM FACULTATIF l.m.
En Suisse, institution permettant à 30 000
citoyens et (ou) à 8 cantons de soumettre au vote
du peuple une loi adoptée par l'assemblée
fédérale.
RÉFÉRENDUM OBLIGATOIRE l.m.
En Suisse, tout texte constitutionnel adopté par
l'assemblée fédérale doit être soumis au peuple
et aux cantons.
87
 Vocabulaire de l’administration
RÉFORME n.f.
1. Décision de cessation de fonction pour cause
d'incapacité physique ou intellectuelle ou pour
raison disciplinaire.
2. Réorganisation d'une administration ou d'un
service ; modification apportée à une procédure.
Ex. Les réformes administratives.
RÉGIE n.f.
1. Exécution ou exploitation par une personne
morale (État ou collectivité locale) de certains
travaux ou services d'intérêt public par
opposition à la concession. La régie est simple
ou directe quand le régisseur perçoit une
rémunération indépendante du chiffre d'affaires.
Elle est dite intéressée lorsque, sans supporter de
risque, il est intéressé aux résultats.
2. Organisme administratif, parfois doté de la
personnalité morale et de l'autonomie financière,
constitué par l'État ou les collectivités locales
pour exploiter certains services.
RÉGIE D'AVANCES ET DE RECETTES l.f.
Système qui permet à des agents (régisseurs),
d'effectuer pour le compte des comptables
publics des opérations d'encaissement (régies de
recettes) ou de paiement (régies d'avance)
concernant des opérations de faible montant.
RÉGIE MUNICIPALE l.f.
Service public municipal exploité en régie
simple ou intéressé.
RÉGIME n.m.
1. Nature des institutions politiques : régime
monarchique, républicain, régime démocratique,
dictatorial.
2. Ensemble des dispositions législatives et
réglementaires relatives à un objet ou une
activité déterminée.
Ex. Régime douanier, régime pénitentiaire,
régime de retraites, régime général de la sécurité
sociale.
RÉGIME DE CAPITALISATION l.m.
Système en application duquel des dépenses
correspondant aux pensions servies aux retraités
d'un régime de prévoyance sont financés au
moyen des intérêts du placement des cotisations
versées par les assujettis pendant leur activité et
par leurs employeurs. Actuellement, compte
tenu de l'érosion de la monnaie, le système n'est
pratiquement plus utilisé.
RÉGIME DE RÉPARTITION l.m.
Système en application duquel les dépenses
correspondant aux pensions servies aux retraités
d'un régime de prévoyance sont financées par les
cotisations versées par les agents en activité et
leurs employeurs.
V. Régime de capitalisation.
RÉGION n.f.
Unité territoriale administrative à fonctions
économiques, sociales, culturelles, groupant
généralement plusieurs départements.
RÉGIONALISATION n.f.
Politique visant à la décentralisation et à la
déconcentration au niveau de la région des
compétences de l'État.
RÉGISSEUR n.m.
Personne physique ou morale chargée d'une
régie.
REGISTRE n.m.
Recueil public tenu par une autorité qualifiée
dans lequel sont inscrits certains actes,
constatées certaines situations ou consignées des
délibérations pour en attester l'exactitude.
Ex. Registre de l'état civil correspondant aux
divers actes d'état civil, registre du commerce
sur lequel sont immatriculées les entreprises
commerciales et industrielles, registre des
délibérations.
RÈGLE DU BUTOIR l.m.
Disposition qui interdit aux entreprises de
déduire la taxe sur la valeur ajoutée qui a grevé
une opération au-delà du montant de la T.V.A.
dont elles sont redevables au titre de cette
opération.
RÈGLEMENT n.m.
1. Décision administrative posant une règle
générale. Règlement d'administration publique,
décret pris après avis du Conseil d'État afin
d'assurer l'exécution d'une loi.
2. Ensemble ordonné de règles qui définit la
discipline à observer à l'intérieur d'un groupe,
qui préside au fonctionnement d'un organisme.
88
 Vocabulaire de l’administration
RÈGLEMENT DU BUDGET DE L'ÉTAT l.m.
Opération réalisée par la loi de règlement qui
constate les résultats financiers de l'année et
approuve les différences entre ces résultats et les
prévisions de la loi de finances de l'année et, le
cas échéant, des lois rectificatives.
REGROUPEMENT DE COMMUNES n.m.
Politique visant à rapprocher ou à fusionner en
collectivités viables des communes ou
municipalités dont les territoires se jouxtent.
RÉGULARISATION n.f.
Mise en harmonie, a posteriori, une opération
administrative avec les dispositions légales ou
réglementaires qui la concernent.
Ex. Régularisation d'une écriture comptable, de
la situation d'un fonctionnaire.
V. Reconstitution, Redressement.
RÉGULARISER v.tr.
Mettre en harmonie, a posteriori, une opération
administrative avec les dispositions légales ou
réglementaires qui la concernent.
RÉGULATION n.f.
Action du gouvernement sur divers secteurs
budgétaires ou économiques en vue de les
adapter à l'évolution de la conjoncture et
d'atteindre les objectifs définis par les pouvoirs
publics. Ces actions s'inscrivent généralement
dans un plan de régulation.
RÉIMPUTATION n.f.
Nouvelle imputation d'une dépense, soit d'une
année sur l'autre, soit en substituant, en cours
d'année, pour régularisation une rubrique
budgétaire à une autre.
Ex. Réimputation d'un crédit.
V. Changement d'imputation.
RELEVÉ n.m.
Document enregistrant une suite d'opérations et
permettant de s'y reporter.
Ex. Relevé comptable.
RELEVÉ DE DÉCISIONS l.m.
Résumé des mesures adoptées au cours d'une
conférence ou des décisions prises par le chef
responsable d'une action déterminée.
V. Compte rendu.
RELIQUAT D'ANCIENNETÉ l.m.
Temps d'exercice d'une fonction, ou temps passé
dans une situation déterminée (service militaire)
qui n'a pas été compté lors d'une promotion ou
d'un reclassement. Le reliquat peut être pris en
compte pour une nouvelle promotion.
RELOGEMENT n.m.
Opération administrative consistant à attribuer à
une personne ou groupe de personnes après
expropriation pour cause d'utilité publique
(destruction de taudis), ou par suite de sinistres,
catastrophes naturelles, etc.
REMANIEMENT n.m.
Modification substantielle. Le remaniement d'un
projet de texte implique "une remise en chantier"
allant au-delà d'une simple modification. On
modifie (par un autre texte) un texte publié. On
remanie surtout les projets.
REMANIEMENT MINISTÉRIEL l.m.
Changement dans la composition de l'équipe
gouvernementale.
REMANIER v.tr.
Modifier substantiellement.
REMEMBREMENT AGRICOLE l.m.
Opération tendant à constituer des exploitations
agricoles plus viables en regroupant des
parcelles trop morcelées ou éparpillées.
REMISE GRACIEUSE l.f.
Réduction totale ou partielle de dette consentie
par l'administration à un débiteur, compte tenu
de sa situation personnelle.
Ex. Remise de debet.
RÉMUNÉRATION n.f.
Montant global des émoluments d'un agent
public (traitements, primes, indemnités).
RENDRE COMPTE l.v.
Informer une autorité hiérarchique en droit
"d'exiger des comptes". On rend compte d'une
enquête, des débats d'une assemblée, d'un fait,
d'un événement… Le subordonné rend compte à
son supérieur. En sens inverse, celui-ci
"informe" et "fait connaître".
V. Compte rendu.
89
 Vocabulaire de l’administration
RÉNOVATION URBAINE l.f.
Ensemble des mesures visant à restaurer des
quartiers anciens et vétustes en respectant le
cadre et la personnalité de la localité.
RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX l.m.p.
Branche de la police nationale chargée de
fournir au gouvernement les renseignements de
police de tous ordres que nécessite une action et
dont le champ d'investigation est censé avoir été
réduit en 1994, notamment en ce qui concerne
les partis politiques.
RENVOI n.m.
1. Fait de se dessaisir d'une question, d'un
dossier et d'en charger une autre autorité, un
autre organe : renvoi devant une commission,
devant un juge.
2. Réexpédition à l'envoyeur (renvoi pour
attribution).
RÉPARATION DES PRÉJUDICES DE
CARRIÈRE l.f.
Mesures destinées à compenser les dommages
injustifiés subis par un fonctionnaire dans le
déroulement de sa carrière.
V. Reconstitution, Redressement.
RÉPARTITION DES PRODUITS
INDUSTRIELS l.f.
Système d'organisation dirigiste de l'utilisation
des matières premières et de la distribution des
produits en cas de pénurie nationale.
RÉPERTOIRE n.m.
Liste complète.
RÉPERTOIRE DES MÉTIERS l.m.
Registre sur lequel sont immatriculées les
entreprises artisanales.
REPORT DE CRÉDITS l.m.
Passage d'un budget d'une année à celui de
l'année suivante, et selon les règles applicables à
ce budget, de crédits qui n'ont pas été
consommés au cours de l'année considérée.
V. Crédit de report.
REPORTER v.tr.
Retirer de l'ordre du jour (d'une commission par
exemple) l'examen d'une demande, d'un dossier
et fixant la date ultérieure de cet examen.
Ex. Reporter à la prochaine séance. Reporter un
crédit : V. Report de crédits.
V. Ajournement, Rapporter, Réserver.
REPRÉSENTANT DU PERSONNEL l.m.
Fonctionnaire élu au scrutin secret par les
fonctionnaires en activité ou détachés de
l'administration ou du service considéré, pour
siéger dans les commissions administratives
paritaires (auprès des directions du personnel),
dans les comités techniques paritaires.
REPRÉSENTATION n.f.
1. Partie de l'activité administrative consacrée
aux manifestations extérieures (réceptions,
cérémonies officielles, etc.).
2. Remplacement, pour une circonstance donnée,
d'une personne par une autre, chargée d'agir et
de parler en son nom (dans une réunion, une
cérémonie…).
REPRÉSENTATIVITÉ n.f.
Qualité reconnue par les pouvoirs publics aux
organismes professionnels et syndicaux dont le
nombre d'adhérents en fait les représentants les
plus notables de l'ensemble de l'activité ou du
secteur concernés.
REQUÊTE n.f.
Demande, le plus souvent écrite, adressée à une
administration pour solliciter un avantage, faire
valoir un droit, obtenir la rectification d'une
erreur. D'une manière générale, la "requête" a un
caractère plus formaliste, plus officiel que la
simple "demande". Devant les tribunaux, la
requête ou le recours, constitue la première
formalité du processus contentieux.
RÉQUISITION n.f.
Mesure par laquelle, au nom de l'intérêt général
et dans des conditions strictement définies par la
réglementation, des autorités administratives ou
militaires imposent à des personnes physiques
ou morales la fourniture de certaines prestations
(moyennant indemnisation (services personnels,
mise à la disposition de biens meubles ou
immeubles, etc.).
RESCRIPTION n.f.
V. Bon.
90
 Vocabulaire de l’administration
RÉSERVE n.f.
En matière de déontologie de la fonction
publique, devoir de discrétion dans le
comportement et les propos auquel est tenu le
fonctionnaire.
RÉSERVER v.tr.
1. Tenir en instance une décision, un dossier
pour plus ample information, complément
d'enquête, etc.
2. Suspendre son avis, son jugement (réserver la
position du service), prendre une mesure
conservatoire (réserver un droit).
V. Ajournement , Reporter.
RÉSIDENCE n.f.
Localité où se trouve le poste de travail d'un
agent et en fonction de laquelle sont attribuées
certaines indemnités.
RÉSILIATION n.f.
Annulation pour l'avenir des dispositions
contractuelles. Les conventions passées par
l'administration contiennent souvent des clauses
de résiliation exorbitantes du droit commun.
RÉSILIER v.tr.
Annuler pour l'avenir des dispositions
contractuelles.
Responsabilité du service l.f.
Charge confiée à un agent qui doit répondre de
son exécution à l'égard de ses supérieurs
hiérarchiques. Nul ne peut se dégager de la
responsabilité qui lui incombe par la
responsabilité de ses subordonnés.
V. Tarif.
RESSORT n.m.
Étendue territoriale ou fonctionnelle de la
compétence d'une juridiction ou d'un service.
RESSORTISSANT n.m.
Personne relevant juridiquement ou
administrativement à un titre ou à un autre d'un
État, d'une administration ou d'un organisme.
Ex. Les ressortissants espagnols en France, les
ressortissants d'un ministère (entreprises ou
personnes sur l'activité desquelles s'exerce la
compétence ou la tutelle du ministère) ; les
ressortissants d'un syndicat professionnel.
RESSOURCES BUDGÉTAIRES l.f.p.
Ensemble des recettes évaluées dans la loi de
finances ou dans un budget local.
RESTAURATION n.f.
Remise en état d'un bâtiment, d'une oeuvre ou
d'un site.
Ex. Restauration des monuments historiques.
RESTAURER v.tr.
Remettre en état un bâtiment, une oeuvre, un
site, etc.
RESTES À PAYER l.m.p.
V. Restes à recouvrer.
RESTES À RECOUVRER l.m.p.
1. Sommes dues ou à encaisser après leur
échéance normale et comptabilisées à part.
2. En Suisse, "soldes" ou reliquats.
RESTITUTION n.f.
V. Bonification.
RESTRUCTURATION n.f.
Modification des structures d'une administration
en vue d'une meilleure adaptation aux besoins.
Ex. La restructuration des services agricoles.
RESTRUCTURER v.tr.
Changer les structures d'une administration en
vue d'une meilleure adaptation aux besoins.
RETENUE À LA SOURCE l.f.
1. Prélèvement opéré au moment du paiement de
certains revenus ou de rémunérations au titre
d'impôt, de retenue pour pension ou de
cotisations pour sécurité sociale.
2. Modalité de perception de certains impôts
directs par prélèvement au moment du paiement
du revenu (revenus des valeurs mobilières).
RETENUE DE GARANTIE l.f.
Réduction effectuée par l'administration sur le
montant des sommes dues à un entrepreneur en
vue de garantir la bonne exécution des
prestations.
RETENUE POUR PENSION l.f.
Prélèvement opéré sur le traitement ou la solde
des fonctionnaires de l'État ou des collectivités
locales, des agents titulaires d'un régime spécial
91
 Vocabulaire de l’administration
de sécurité sociale, en contrepartie de la pension
de retraite à laquelle ils auront droit en fin de
carrière. Dans le régime général de sécurité
sociale, ce prélèvement s'appelle cotisation.
RETENUE SUR RÉMUNÉRATION l.f.
Précompte sur un traitement d'une somme due
par celui qui le perçoit.
RETOURNER v.tr.
Renvoyer (un document). L'administration
répugne à "renvoyer" : elle se plaît abusivement
à retourner les documents, à faire retour de…
(par dilection pour les substantifs).
V. Faire.
RETRAIT D'UN ACTE l.m.
Annulation avec effet rétroactif d'un acte ou
dune décision par une autorité administrative.
V. Rapporter.
RETRAITE n.f.
1. Position du fonctionnaire qui, après une durée
de service fixée par son statut, est admis à cesser
ses fonctions et à percevoir une pension.
2. Pension.
RÉTROACTIVITÉ n.f.
Caractère d'une mesure produisant des effets
dans le passé.
V. Non-rétroactivité.
REVENU IMPOSABLE l.m.
Somme nette servant de base au calcul de
l'impôt sur le revenu dont sont redevables les
personnes physiques, obtenue en défalquant du
revenu brut toutes les déductions auxquelles les
intéressés ont droit.
REVENU MINIMUM D'INSERTION l.m.
Allocation servie aux personnes sans ressources
de plus de 26 ans pour les aider à bénéficier de
conditions de vie minimales nécessaires pour la
recherche d'un emploi.
REVENU NATIONAL l.m.
Somme des revenus perçus par les agents
économiques résidant sur le territoire national en
raison de leur participation à la production, avant
tout paiement d'impôts directs et avant toute
opération de redistribution. Au Canada, la
totalité des revenus perçus par l'État.
RÉVERSION n.f.
V. Pension.
RÉVISER v.tr.
1. Modifier des règles juridiques pour les mettre
en harmonie avec les circonstances.
Ex. Réviser la constitution.
2. Mettre à jour par un nouvel examen.
Ex. Réviser les listes électorales (recenser, à
intervalles prévus par la loi, les électeurs appelés
à voter aux différentes consultations électorales).
RÉVOCATION n.f.
Exclusion d'un agent de la fonction publique.
Ex. Révocation d'un fonctionnaire.
RMI
sigle V. Revenu minimum d'insertion.
RÔLE n.m.
1. Cahier dressé par commune portant le nom
des personnes assujettis à certains impôts ainsi
que le montant de leur cotisation individuelle.
Un extrait de chaque article du rôle s'appelle un
avertissement.
2. Liste nominative de personnes ou d'affaires.
Ex. Rôle d'équipage, rôle d'un tribunal. En
Belgique, rôle des étudiants.
ROUGE n.m.
Écriture comptable négative (perte) ou
découvert.
Ex. Être dans le rouge.
RUBRIQUE BUDGÉTAIRE l.f.
Partie de la nomenclature budgétaire. Par
exemple, pour les dépenses, on trouve, par ordre
décroissant, le titre, le chapitre, l'article et le
paragraphe. Pour les recettes, il s'agit d'une
ligne.
92
 Vocabulaire de l’administration

du destinataire, "M. X… s/c (sous couvert) de

S
M. Y.", afin de respecter la voie hiérarchique.

SCEAU n.m.
V. Garde des Sceaux.

SCHÉMA DIRECTEUR D'AMÉNAGEMENT

ET D'URBANISME l.m.
1. Document définissant les orientations
SAISINE n.f. fondamentales de l'aménagement d'un territoire,
Acte initial chargeant un service ou une autorité notamment en ce qui concerne l'extension des
généralement judiciaire de traiter une affaire. agglomérations. Les prévisions et règles
d'urbanisme s'expriment aussi par des plans
SALAIRE DE BASE l.m. d'occupation des sols.
Éléments de salaires servant au calcul des 2. En Suisse, plan directeur de l'aménagement du
cotisations de sécurité sociale. territoire.
V. Plafond.
SECRET adj.
SANCTION n.f. V. Confidentiel.
Approbation officielle.
SECRÉTAIRE ADMINISTRATIF l.m.
SANCTION DISCIPLINAIRE l.f. Fonctionnaire administratif de catégorie B.
Mesure répressive prise à l'encontre d'un
fonctionnaire, en application de son régime SECRÉTAIRE D'ÉTAT l.m.
statutaire (du simple avertissement à la Membre du gouvernement venant
révocation). La suspension, mesure hiérarchiquement après un ministre.
conservatoire, n'est pas une sanction.
SECRÉTAIRE DES AFFAIRES
SANCTION ROYALE l.f. ÉTRANGÈRES l.m.
Au Canada, dans un gouvernement Fonctionnaire de catégorie A du corps
constitutionnel, acte par lequel le souverain (ou diplomatique et consulaire.
son représentant) approuve une loi.
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL D'UN
SANCTIONNER v.tr. DÉPARTEMENT l.m.
Prendre une sanction disciplinaire. Membre du corps préfectoral, délégué du préfet
dans la gestion des services de la préfecture.
SAPEUR-POMPIER n.m.
Agent spécialisé chargé du service public de SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA
secours contre les incendies, les périls et les PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE l.m.
accidents menaçant la sécurité publique. Haut fonctionnaire chargé auprès du Président
de la République de la coordination
SAUPOUDRAGE n.m. administrative des affaires.
Répartition et éparpillement des crédits sur
plusieurs opérations afin de satisfaire le plus SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE MINISTÈRE
grand nombre de parties prenantes. (langage l.m.
familier). Premier fonctionnaire du ministère qui assure la
coordination d'un ensemble de services.
S.C.
sigle
Abréviation de "sous couvert" utilisée dans la
transmission d'un document et précédant le nom

93
 Vocabulaire de l’administration

SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SECTORISATION n.f.

GOUVERNEMENT l.m. Fractionnement d'une activité en sections à
Haut fonctionnaire chargé auprès du Premier organisation autonome.
Ministre de la coordination administrative des
affaires. SECTORISER v.tr.
Fractionner une activité en sections à
SECRÉTARIAT D'ÉTAT l.m. organisation autonome.
Au Canada, ministère chargé de diverses
questions d'ordre culturel, artistique et SÉCURITÉ SOCIALE l.f.
sociologique, notamment les langues, la Ensemble des réglementations et des services de
télévision, la radiodiffusion, le cinéma, le solidarité et d'assurances sociales.
théâtre, les musées, le protocole, les élections, la
citoyenneté. SÉNAT n.m.
1. Assemblée législative élue au suffrage
SECTEUR n.m. universel.
Partie d'un ensemble répondant à un critère V. Assemblée.
spatial (secteur rural, urbain, postal, etc.) ou 2. Au Canada, l'une des deux chambres du
fonctionnel (secteur économique, social, Parlement, dont les membres sont nommés par le
professionnel, etc.). gouverneur général sur proposition de Premier
V. Branche. ministre.
V. Chambre des communes.
SECTEUR ADMINISTRATIF ou
PARAPUBLIC l.m. SERGENT D'ARMES l.m.
Ensemble des services non intégrés à Au Canada, fonctionnaire qui accompagne
l'administration mais qui remplissent une l'orateur avec la masse (symbole de l'autorité de
fonction d'intérêt public général. la Chambre). Il a la garde de la masse, de
Ex. Chemins de fer, sécurité sociale, etc. En l'ameublement et des installations de la Chambre
Belgique, secteur parastatal (substantif, les des communes.
parastataux).
SERVICE n.m.
SECTEUR PRIVÉ l.m. 1. Activité professionnelle.
Ensemble des activités professionnelles reposant Ex. Être en service, faire son service.
sur l'initiative individuelle et la liberté 2. Structure administrative. L'administration se
d'entreprise. compose d'un certain nombre de services.
Certains répondent à des critères organiques et
SECTEUR PUBLIC l.m. budgétaires définis ; d'autres correspondent à des
Ensemble des activités et services de critères purement empiriques et variables, selon
l'administration. les types et les structures des diverses branches
de l'administration. Dans les ministères français,
SECTION D'UN SERVICE l.f. on distingue souvent les "services", ensemble
1. Dans certains ministères, division d'un bureau. des rouages permanents, et les cabinets
2. Au Canada, formation administrative ministériels, chargés de promouvoir la politique
intermédiaire entre la division et la sous-section. du ministre, les services intérieurs et les services
3. En Suisse, bureau. extérieurs.

SECTION DE COMMUNE l.f. SERVICE ACTIF l.m.

Partie d'une commune possédant à titre Service effectué par un fonctionnaire qui,
permanent et exclusif des biens ou des droits régulièrement titulaire d'un grade, exerce
distincts de ceux de la commune. effectivement les fonctions de l'un des emplois
correspondants.

94
 Vocabulaire de l’administration
SERVICE DE RÉPRESSION DES FRAUDES
l.m.
Service spécial de l'État chargé de rechercher les
fraudes ou tentatives de fraude portant sur la
nature, l'origine, la qualité ou la quantité des
marchandises vendues.
SERVICE FAIT l.m.
1. Durée de l'activité effective depuis une date
déterminée.
Ex. Il ne peut être accordé de rémunération que
s'il y a eu service fait.
2. Exécution d'une prestation.
Ex. Un comptable public ne paie qu'après
justification du service fait.
SERVICE NATIONAL l.m.
Obligation légale à laquelle est astreint tout
citoyen français de 18 à 50 ans, sauf exemption.
Le service national comprend le service
militaire, le service de défense, le service de
l'aide technique, le service de la coopération.
SERVICE PUBLIC l.m.
Ensemble des organismes d'intérêt collectif. Les
services publics sont assurés : - soit par des
personnes publiques (par exemple régie directe,
établissement public) ; - soit par des personnes
de droit privé (par exemple société commerciale
à capital public ou privé ou d'économie mixte ou
personne privée) par voie de concession,
d'affermage ou de régie intéressée. Le service
public à caractère industriel et commercial est un
organisme public chargé de la gestion d'un
service public dont les relations avec les usagers
sont régie par le droit privé (par exemple, Office
de la radiodiffusion-télévision française,
Électricité de France, etc.).
SERVICE SECTORIEL l.m.
Service dont la compétence porte sur un secteur,
une activité ou une branche professionnelle
spécifique. Dans certaines administrations,
économiques en particulier, on parle de "services
sectoriels" et de liaisons intersectorielles.
SERVICES ACCOMPLIS l.m.p.
Durée de l'activité d'un fonctionnaire depuis son
entrée en fonction.
SERVICES ANTÉRIEURS l.m.p.
Durée des services accomplis dans un grade ou
un emploi précédent.
SERVICES AUXILIAIRES n.m.p.
Services accomplis par des agents non titulaires
(auxiliaires, vacataires, contractuels)
susceptibles d'être validés dans une pension
après titularisation.
SERVICES DE L'ENREGISTREMENT l.m.p.
Services du ministère des finances chargés
d'effectuer les opérations d'enregistrement et
d'en percevoir les droits.
SERVICES DE SÉCURITÉ l.m.p.
Services affectés aux tâches d'entretien, de
sauvegarde et d'ordre public.
SERVICES VOTÉS l.m.p.
Crédits du budget de l'État correspondant aux
dotations minimales jugées indispensables par le
gouvernement pour poursuivre l'exécution des
services publics dans les conditions approuvées
l'année précédente par le Parlement. Ils font
l'objet d'un vote unique. Les autres crédits
correspondent aux "mesures nouvelles" et sont
votés par titres.
SESSION n.f.
Pendant laquelle une assemblée délibérante tient
séance.
SIGNATURE n.f.
Opération par laquelle une autorité revêt de son
nom un document relevant de sa compétence
pour lui donner authenticité et autorité.
"Présenter à la signature", "aller à la
signature"… un document "est à la signature",
c'est-à-dire sur le bureau de l'autorité
responsable. Dans certaines administrations, la
"signature" désigne l'horaire, en principe fixe, de
la signature du courrier.
SIGNIFICATION n.f.
Notification par voie judiciaire.
S.O.
sigle
Abréviation de "sans observation".
95
 Vocabulaire de l’administration
SOCIÉTÉ À CAPITAL PUBLIC l.f.
En Belgique, société commerciale dont le capital
est souscrit complètement par une autorité
publique.
SOCIÉTÉ D'AMÉNAGEMENT FONCIER ET
D'EXPLOITATION RURALE (S.A.F.E.R.) l.f.
Société d'économie mixte dont l'objectif est
l'amélioration de la structure des exploitations
rurales ; elles disposent à cet effet d'un droit de
préemption en vue d'acquérir des parcelles, de
les aménager, éventuellement pour les rétrocéder
à des exploitants.
SOCIÉTÉ D'ÉTAT l.f.
En Belgique, société commerciale à capital
souscrit par l'État.
SOCIÉTÉ D'ÉCONOMIE MIXTE l.f.
Entreprise présentant un caractère d'intérêt
général dans le capital de laquelle l'État ou les
collectivités publiques ont une participation et
qui est soumise au contrôle de l'administration.
En général elle se présente sous forme de société
soumise au droit commercial.
SOCIÉTÉ DE LA COURONNE l.f.
Au Canada, société qui doit rendre compte au
Parlement, par l'intermédiaire d'un ministre, de
la conduite de ses activités.
SOCIÉTÉ NATIONALE l.f.
Organisme d'intérêt public créé par la loi pour
gérer un service public et dont le statut est fixé
par référence aux dispositions de la législation
sur les sociétés anonymes.
SOLDE n.f.
Rémunération allouée à un militaire en activité,
correspondant au traitement d'un fonctionnaire
civil. Le mot solde s'emploie parfois à la place
du mot traitement dans l'expression : "congé
sans solde".
SOLDE (D'UN COMPTE) n.m.
Résultat définitif d'un compte.
SOLDE DE RÉFORME l.f.
Prestation allouée aux personnels militaires non
officiers, radiés des cadres pour invalidité.
SOLDE DE RÉSERVE l.f.
Pension allouée aux officiers généraux.
SOLLICITEUR GÉNÉRAL l.m.
Au Canada, ministre responsable des
programmes correctionnels et de la gendarmerie
royale.
SOUCHE n.f.
Fond de dossier.
SOUMETTRE v.tr.
Proposer à l'examen, à l'approbation, au contrôle
(de l'autorité qui décide ou sanctionne).
Ex. Soumettre un argument, soumettre à
l'attention, à l'examen, au contrôle de…,
soumettre à la signature (le courrier
parlementaire est soumis à la signature du
ministre), soumettre à l'alcootest (les
automobilistes fauteurs d'accidents).
SOUMISSION n.f.
1. Acte de candidature d'un entrepreneur ou d'un
fournisseur qui comporte notamment adhésion
aux conditions de l'administration.
2. Engagement d'exécuter les travaux ou
prestations à des conditions déterminées.
SOUS-DIRECTION n.f.
V. Direction.
Sous le bénéfice de l.adv.
Compte tenu de (avec une nuance courtoise).
Ex. Sous le bénéfice de vos observations.
SOUS LE TIMBRE DE l.adv.
À l'adresse précisée par le timbre.
Ex. Vous êtes prié de répondre sous le présent
timbre.
SOUS-MINISTRE n.m.
Au Canada, haut fonctionnaire auquel le
ministre confie l'administration de son ministère.
SOUS-PRÉFET n.m.
Grade et fonction de l'administration
préfectorale. Le sous-préfet peut être placé à la
tête d'un arrondissement ou occuper la fonction
de secrétaire général d'un département sous
l'autorité directe du préfet. Le sous-préfet
correspond approximativement au commissaire
d'arrondissement en Belgique.
96
 Vocabulaire de l’administration
SOUS RÉSERVE DE l.adv.
Compte tenu de, avec une nuance privative.
Ex. Sous réserve de ces observations.
SOUS-SECTION n.f.
Au Canada, formation administrative
élémentaire d'une ou deux personnes appelée
aussi groupe ou module.
STAGE n.m.
Période pendant laquelle un fonctionnaire
débutant peut être licencié si son travail ou son
comportement ne donne pas satisfaction.
STAGIAIRE n.m. ou
Fonctionnaire débutant, durant la période de
stage.
STATUER v.intr.
Prendre une décision sur un cas ou une affaire.
STATUT DE LA FONCTION PUBLIQUE
l.m.
Règlement de base énumérant l'ensemble des
règles qui déterminent la situation soit de
l'ensemble des fonctionnaires (statut général)
soit d'une catégorie de fonctionnaires (statuts
particuliers).
STATUTS DU CANADA l.m.p.
Recueil des lois adoptées par le Parlement.
SUBALTERNE n.m.
Agent chargé de simples tâches d'exécution.
SUBORDONNÉ n.m.
Personne placée dans une hiérarchie relevant
d'un supérieur.
SUBVENTION n.f.
Somme versée par l'État, une collectivité
publique ou un organisme public, à une autre
collectivité, à un organisme ou à une entreprise.
Les subventions sont très diverses :
économiques, sociales, d'équipement…
SUPÉRIEUR HIÉRARCHIQUE l.m.
Fonctionnaire placé au-dessus de soi.
SUPPLÉANCE n.f.
Fait de représenter une autorité qualifiée par une
personne habilitée, soit de façon générale, soit
conformément à des instructions précises. La
suppléance doit être expressément prévue par le
texte qui a crée le poste ou la fonction ou qui a
désigné son titulaire.
V. Délégation, Intérim, Représentation.
SUPPLÉER v.tr.
Représenter une autorité qualifiée par une
personne habilitée, soit de façon générale, soit
conformément à des instructions précises.
SUPPLÉMENT DE REVENU GARANTI l.m.
Au Canada, supplément mensuel qui s'ajoute à la
pension vieillesse pour assurer un revenu
minimal.
SUPPLÉMENT FAMILIAL DE
TRAITEMENT l.m.
En France, rémunération supplémentaire versée
à un agent, en fonction du nombre de ses
enfants.
SURCHAUFFE n.f.
Accroissement de la consommation de nature à
provoquer une rupture de l'équilibre économique
et du volume des opérations commerciales et
financières. (Langage familier ).
SURCOMPENSATION n.f.
En matière de sécurité sociale, coexistence d'un
financement opéré dans un cadre professionnel
et d'un financement collectif.
SURSIS À STATUER l.m.
Décision par laquelle une autorité ou une
juridiction ajourne la prise d'une décision.
V. Décision.
SUSPENDRE v.tr.
Interdire momentanément à un fonctionnaire
l'exercice de ses fonctions.
SUSPENSION n.f.
Interdiction momentanée à un fonctionnaire
d'exercer ses fonctions. La suspension est une
mesure provisoire.
V. Sanction.
97
 Vocabulaire de l’administration

SURSÉANCE n.f.
V. Admission en non-valeur.

SURSEOIR v.tr.
Différer, reporter l'exécution d'une décision.

SYMPOSIUM n.m.
Réunion. Tend abusivement à se substituer aux
termes de réunion, congrès, conférence.
Symposium signifie le "Banquet", titre de
l'ouvrage de Platon, où les orateurs parlent tour à
tour de l'amour.

SYNDIC n.m.
En Suisse, homologue du maire français et du
bourgmestre belge. Dans le canton de Vaud et
les régions francophones du canton de Fribourg,
président de la municipalité, c'est-à-dire pouvoir
exécutif de la commune. On emploie aussi le
féminin : Madame la Syndique. Les
Neuchâtelois, surtout ceux du sud, voisins des
Vaudois, appellent parfois syndic le magistrat
qui se nomme chez eux président de la commune
ou président du conseil communal.

SYNDICAT n.m.
1. Groupement d'intérêts communs reconnu par
la loi. Le syndicat peut notamment : a) grouper
soit les patrons, soit les salariés d'une même
profession : syndicats professionnels. Dans
l'administration sont dits représentatifs les
syndicats reconnus comme interlocuteurs
habituels de la puissance publique et bénéficiant
à ce titre d'un certain nombre de droits. (V.
Représentativité.) b) concerner des collectivités :
syndicat de communes ou de départements, à
vocation simple ou multiple. c) grouper des
personnes ayant en commun d'être propriétaires
en un même lieu ou des copropriétaires d'un
même immeuble.
2. En Suisse, groupement de salariés.

98
 Vocabulaire de l’administration
T
TABLEAU D'AVANCEMENT l.m.
Liste nominative de fonctionnaires susceptibles
d'être promus à un échelon ou à un grade
supérieur.
TABLEAU DE BORD l.m.
Ensemble des indicateurs et clignotants dont
dispose le responsable d'une action déterminée
et qui lui permettent d'en suivre l'évolution et de
prendre immédiatement les mesures nécessaires
pour redresser une situation qui ne correspond
plus aux prévisions.
TABLE RONDE l.f.
À défaut de simples "réunions", l'administration
organise, elle aussi, des tables rondes où se
rencontrent sans préséance hiérarchique des
représentants des pouvoirs publics et des divers
secteurs professionnels en vue de s'informer
mutuellement ou de conclure un accord.
V. Carrefour, Colloque, Symposium.
TARIF n.m.
Tableau du montant des taxes, impôts ou
redevances : tarifs douaniers, tarifs de la patente,
tarifs postaux…
TARIF DE RESPONSABILITÉ l.m.
Barème selon lequel sont calculés, en matière de
frais médicaux et pharmaceutiques, les
remboursements effectués aux assurés sociaux.
TAUX n.m.
1. Pourcentage.
Ex. Taux d'invalidité.
2. Montant.
TAUX D'USURE l.m.
Taux au-delà duquel l'intérêt est considéré
comme abusif.
TAUX LÉGAL l.m.
Taux appliqué aux intérêts qui courent du fait de
la loi.
TÂCHES RÉPÉTITIVES l.f.p.
Souvent, partie des activités administratives
consistant en une suite de travaux ou
d'opérations simples, de même nature, aisément
répertoriables et impliquant un certain
automatisme ou une certaine routine.
V. Administration de gestion.
TAXE n.f.
1. Prix acquitté par l'usager d'un service public
en contrepartie des prestations ou avantages qu'il
en retire.
Ex. Taxe postale.
V. Redevance.
2. Appellation de certains impôts.
Ex. Taxe sur le chiffre d'affaires, T.V.A.
TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE (T.V.A.)
l.f.
Principale taxe sur le chiffre d'affaires dont
l'assiette est constituée en principe par la "valeur
ajoutée" c'est-à-dire la différence entre la valeur
du produit tel qu'il a été acheté et sa valeur tel
qu'il est vendu.
TAXE SUR LE CHIFFRE D'AFFAIRES l.f.
Impôt frappant les transactions commerciales et
les prestations de services.
TAXE PARAFISCALE l.f.
V. Parafiscalité.
TAXATION D'OFFICE l.f.
Fixation unilatérale par l'administration fiscale
du montant de l'impôt mis à la charge d'un
contribuable qui n'a pas fourni, en temps utile, la
déclaration ou les renseignements qui étaient
exigés.
TAXER v.tr.
Déterminer une imposition.
TENDRE À v.intr.
Se proposer de, avoir pour effet de…
L'administration tend toujours à quelque chose, à
faire observer un règlement, à contrôler les prix,
à rétablir l'ordre, etc. Verbe très souvent utilisé
au participe présent : projet tendant à… (réaliser,
99
 Vocabulaire de l’administration
définir, obtenir, assurer, etc.). Marque plus
l'intention que la certitude et parfois la velléité
que la volonté. À proscrire dans l'intitulé des
textes chaque fois que leur objet est précis et
impératif.
TERRITOIRES D'OUTRE-MER l.m.p.
Possessions françaises à statut différent de celui
des départements d'outre-mer.
TESTAMENT n.m.
Recommandations, d'ordre plus ou moins
personnel, données par un ministre ou un chef de
service à son successeur. (Langage familier).
TEXTE n.m.
Document de nature très variable, de la simple
lettre à la loi. Document officiel constituant les
textes importants, la base doctrinale de l'action
administrative : codes, lois, décrets, arrêtés,
instructions, décisions.
TEXTES D'ACCESSION À LA PROPRIÉTÉ
l.m.p.
Lois et règlements déterminant les conditions
dans lesquelles chacun peut devenir propriétaire
du logement qu'il habite ou se propose d'habiter.
TICKET MODÉRATEUR l.m.
Quote-part des frais laissés à la charge du
malade par la sécurité sociale.
TIERS MONDE l.m.
Ensemble des pays caractérisés par un faible
produit national par habitants et dans lesquels le
supplément annuel procuré par le
développement est amputé par la démographie
galopante et/ou l'accaparement oligarchique.
TIERS PAYANT l.m.
En matière de sécurité sociale (accidents de
travail et assurance maladie), modalité de
paiement selon laquelle l'organisme assureur
règle directement, au lieu et place de l'assuré,
certaines dépenses (frais médicaux,
pharmaceutiques…).
TIERS PROVISIONNEL l.m.
V. Acompte.
TIMBRE n.m.
Mention figurant dans l'angle supérieur gauche
des documents administratifs qui a pour objet
d'indiquer l'identité d'origine (ministère,
direction, bureau, numéro d'ordre).
TITRE n.m.
Partie de la nomenclature budgétaire concernant
les dépenses d'un groupe déterminé. Dans le
budget de l'État, les dépenses de fonctionnement
sont réparties dans le titre I -Dette publique, le
titre II - Pouvoirs publics, le titre III - Moyens
des services, le titre IV - Interventions ; celles
d'équipement sont réparties dans le titre V -
Investissements, le titre VI - Subventions
d'investissements, le titre VII - Dommages de
guerre. En Suisse, le budget est divisé en
chapitres (pour les départements ou ministères),
en rubriques (pour les services ordonnateurs), ou
articles (ligne budgétaire). Les statistiques
budgétaires font état de "groupes" et de "sous-
groupes".
TITRE DE PAIEMENT l.m.
Document permettant le règlement d'une
dépense.
V. Mandatement, Ordonnancement.
TITRE DE PERCEPTION l.m.
Document permettant le recouvrement d'une
recette.
TITULARISATION n.f.
Acte juridique consacrant un grade dans un
cadre d'une administration.
Ex. Titularisation d'un agent auxiliaire.
TOURNÉE n.f.
Mission itinérante généralement de contrôle ou
d'information.
Ex. Tournée de l'inspection des finances. Les
jeunes inspecteurs "tournent" en province.
TRAIN D'ÉCONOMIES l.m.
Énumération des réductions de crédits effectuées
en application d'une décision législative ou
gouvernementale en vue de rétablir l'équilibre du
budget.
TRAITEMENT n.m.
Rémunération principale des fonctionnaires et
des magistrats. Lui correspondent : la solde
100
 Vocabulaire de l’administration
(pour les militaires), le salaire (dans le secteur
privé).
TRANCHE D'AUTORISATION DE
PROGRAMME l.f.
Fractionnement en plusieurs opérations d'un
investissement faisant l'objet d'une autorisation
de programme. Chaque tranche doit être viable.
Ex. La construction d'un ensemble immobilier
peut être découpée en tranches dès lors que les
bâtiments réalisés et notamment les premiers
peuvent être utilisés normalement.
TRANCHE DE REVENU l.f.
Fractionnement du revenu imposable à l'impôt
sur le revenu des personnes physiques, les
tranches successives supportant des taux de plus
en plus élevés en raison de la progressivité de
l'impôt.
TRANSACTION n.f.
Possibilité, pour l'administration ou une
collectivité publique, en cas d'infraction
(notamment en matière de prix et d'impôts) ou
de litige, de conclure un compromis en vue
d'éviter une instance contentieuse.
TRANSFÉRER (UN CRÉDIT) v.tr.
Faire passer un crédit budgétaire d'un chapitre à
un autre. Le transfert peut s'accompagner d'un
changement du service responsable de
l'exécution de la dépense mais ne modifie pas la
nature de celle-ci.
V. Virement, Changement d'imputation (Suisse).
TRANSMETTRE v.tr.
Faire parvenir une information, un message,
remettre ses responsabilités à un autre. Les
services administratifs transmettent "pour
attributions", "pour suite donner à donner",
"pour étude", "pour information", "pour avis",
etc.
V. Bordereau d'envoi ou de transmission.
TRANSMISSION DES POUVOIRS l.f.
Opération par laquelle une autorité publique
(chef d'État, ministre, fonctionnaire) se décharge
de ses responsabilités et de ses dossiers en les
remettant à son successeur. Cette transmission
revêt un aspect plus ou moins officiel et peut
donner lieu à une "séance" ; la séance de
"passation des pouvoirs" du Président de la
République.
TRAVAILLEUR SANS EMPLOI l.m.
Désignation administrative du chômeur. En
Suisse, les demandeurs d'emploi, inscrits à un
office du travail en vue de la recherche d'un
emploi, sont distingués des chômeurs
proprement dits.
V. Demande d'emploi non satisfaite.
TRAVAILLEUR SOCIAL l.m.
1. Personne travaillant soit au service de l'État
soit d'associations dans le domaine de l'aide
sociale (jeunes, personnes âgées, exclus,
malades, drogués, etc.) 2. Au Canada, assistant
social.
TRAVAUX MIS EN RÉGIE l.m.p.
Travaux publics exécutés par l'autorité publique
(État ou collectivités locales) sous la
surveillance de ses agents.
TRÉSOR PUBLIC l.m.
Services de l'État qui effectuent, dans le cadre de
la loi de finances, pour le compte de l'État et de
la plupart des autres collectivités
administratives, les opérations de caisse et de
banque que comporte la gestion des finances
publiques et qui exercent sur l'ensemble des
activités financières les pouvoirs de tutelle
conférés à l'État.
TRÉSORERIE GÉNÉRALE l.f.
Services du trésorier-payeur général.
TRÉSORIER-PAYEUR GÉNÉRAL l.m.
Comptable supérieur de l'État au niveau
départemental, également comptable du
département.
TRIBUNAL n.m.
1. Lieu où se rend la justice.
2. Juridiction composée d'un ou plusieurs
magistrats. Les tribunaux de l'ordre judiciaire se
situent à différents niveaux : d'instance, de
grande instance… Par ailleurs, citons parmi les
tribunaux spécialisés : les tribunaux
administratifs, les tribunaux des pensions, les
tribunaux de commerce, les tribunaux maritimes
et militaires, le tribunal des conflits, le tribunal
101
 Vocabulaire de l’administration

anti-dumping (Canada), le tribunal d'arbitrage

(Canada).

TRIBUNAL DES CONFLITS l.m.

Instance suprême chargée de trancher les conflits
de compétence entre les juridictions judiciaires
et administratives.

TROISIÈME ÂGE l.m.

Vieillesse. Désignation administrative aseptisée.

TROP-PERÇU n.m.
Somme perçue indûment qui doit être en
principe restituée à celui qui l'a versée. Par
exemple : trop-perçu par l'administration en
matière fiscale, trop-perçu par un fonctionnaire
sur son traitement, etc.

TUTELLE n.f.
Fonction de contrôle, de conseil, voire de
protection exercée par une autorité
administrative à l'égard de ses ressortissants.

TUTELLE ADMINISTRATIVE l.f.

Ensemble des moyens de contrôle réglementaire
dont dispose une autorité administrative sur une
collectivité ou un établissement public, une
société d'économie mixte.

102
 Vocabulaire de l’administration

L'urbanisme est à la fois art, science et technique

U
de l'aménagement rationnel et de l'organisation
des établissements et installations de toute nature
qui constituent les cadres de vie des sociétés
humaines, en vue d'assurer aux individus qui les
composent leur plein épanouissement physique
te mental.

UNITÉ BUDGÉTAIRE l.f.
Principe de droit budgétaire selon lequel le
budget doit constituer un document unique dans
lequel figurent toutes les recettes et toutes les
dépenses, sans affectation particulière.
UNITÉ DE RECHERCHE, DE SOINS, DE
RÉALISATION l.f.
Groupement de personnes qualifiées qui
entreprennent une action déterminée.
Ex. Unités de soins dans les C.H.U. (centres
hospitaliers universitaires), unités de recherches
au C.N.R.S. (Centre national de la recherche
scientifique), unité de réalisation à l'O.R.T.F.
(Office de radiodiffusion-télévision française) ;
U.E.R (unité d'enseignement et de recherche
dans les universités).
USAGER n.m.
Administré considéré en sa qualité d'utilisateur
habituel des services publics : les usagers des
chemins de fer, du gaz et de l'électricité, de la
route, de la radio-télévision, etc. L'usager n'est
pas un client, dans la mesure où il n'a pas le
choix.
UTILITÉ PUBLIQUE l.f.
Qualité de ce qui est propre à satisfaire un
besoin d'intérêt général.
V. Déclaration d'utilité publique,
Reconnaissance d'utilité publique.

UNIVERSALITÉ BUDGÉTAIRE l.f.

Principe de droit budgétaire selon lequel le
budget doit faire mention de l'intégralité des
recettes et des dépenses sans pouvoir faire des
compensations en ne faisant figurer que le solde.

UNIVERSITÉ n.f.
Établissement public autonome administré par
un Conseil et dirigé par un président élu.
L'université regroupe les unités d'enseignement
et de recherche (U.E.R.) et les instituts
universitaires (I.U.).
V. Académie, Faculté.

URBANISATION n.f.
Concentration de population dans les
agglomérations.

URBANISER v.tr.
Transformer progressivement un lieu en
agglomération urbaine.

URBANISME n.f.
Art d'aménager les villes. Cependant, le champ
de l'urbanisme déborde l'espace urbain.

103
 Vocabulaire de l’administration
V
VACANCE D'EMPLOI l.f.
V. Emploi vacant.
VACATION n.f.
1. Séance de travail d'une durée de quelques
heures.
2. Montant de la rémunération due pour une
séance de travail.
VALIDATION D'UN SERVICE l.f.
Prise en compte, pour l'avancement ou la retraite
d'un fonctionnaire, de services accomplis avant
sa titularisation.
VALIDER (UN SERVICE) v.tr.
Prendre en compte, pour l'avancement ou la
retraite d'un fonctionnaire, les services
accomplis avant sa titularisation.
Ex. Des services validés.
VALISE DIPLOMATIQUE l.f.
Moyens de liaison (plis, colis ou bagages) non
soumis aux contrôles étrangers, entre un
gouvernements et ses agents diplomatiques.
VENTILATION n.f.
Répartition d'une somme entre plusieurs
comptes ou rubriques.
Ex. ventilation des dépenses, des crédits…
VENTILER v.tr.
Répartir une somme entre plusieurs comptes ou
rubriques.
VERT n.m.
V. Fascicules budgétaires.
VIABILISER v.tr.
Réaliser un ensemble de voies et réseaux divers
(eau, gaz, électricité, assainissement…) pour
desservir une habitation.
VIGNETTE n.f.
En France, attestation de la taxe perçue
annuellement sur les possesseurs d'automobiles
qui reçoivent, en contrepartie de leur versement,
un récépissé ou "vignette", laquelle doit être
apposée, ainsi que l'attestation d'assurance sur le
parebrise du véhicule à peine de contravention.
VIREMENT n.m.
Fait de faire passer un crédit d'un compte à un
autre compte, d'un chapitre budgétaire à un autre
chapitre. Le virement correspond à un
changement de la nature de la dépense.
Ex. Virement budgétaire.
V. Transfert.
VIRER (UN CRÉDIT) v.tr.
Faire passer un crédit d'un compte à un autre
compte, d'un chapitre budgétaire à un autre
chapitre.
VISA n.m.
1. Attestation ou signature qui rend un acte
authentique ou valable.
2. Énumération des textes législatifs ou
réglementaires en vertu desquels est pris un
décret ou un arrêté et qui précède l'article
premier de ce décret ou de cet arrêté.
VISA D'ENGAGEMENT DE DÉPENSES l.m.
Signature par le contrôleur financier de toutes
les décisions du ministre auprès duquel il siège
ou de ses délégués, qui engagent des dépenses
des dépenses payables sur les crédits de la loi de
finances. En Suisse, sur le plan fédéral, les
services habilités à engager les dépenses sont
libres d'instituer le système du visa dans le cadre
de leur administration.
VOEU n.m.
Souhait exprimé officiellement par une
assemblée, et généralement transmis à l'autorité
compétente pour éventuelle suite à donner.
Ex. Les voeux d'une chambre de commerce et
d'industrie.
VOIE HIÉRARCHIQUE l.f.
Procédure selon laquelle la demande d'un
fonctionnaire est transmise par ses différents
supérieurs jusqu'à l'autorité qualifiée pour
prendre la décision. Le non respect de la voie
104
 Vocabulaire de l’administration

hiérarchique, est source de désagréments pour

W
celui qui ne s'y plie pas.

VOIRIE n.f.
Ensemble des routes, rues et chemins, places,
passages, etc. On parle de voirie départementale,
communale, privée…

VOIES ET MOYENS l.m.p.

1. Ensemble des recettes de l'État, fiscales et non
fiscales, dont le recouvrement est prévu dans le
budget.
V. Recette, Ressource.
2. Par extension, ressources financières et
dispositifs propres à atteindre un but déterminé.
WHIP n.m.
Au Parlement canadien, membre d'un parti,
chargé de faire observer la discipline politique
aux autres membres.

VOIX CONSULTATIVE l.f.
Possibilité donnée à un membre d'une
assemblée, d'une commission, d'un comité… de
donner son avis ou celui de l'autorité qu'il
représente sans avoir le droit de participer au
vote.
VOIX DÉLIBÉRATIVE l.f.
Possibilité donnée à un membre d'une assemblée
de participer à un vote.
VOULOIR v.tr.
Exprimer sa volonté. Verbe largement usité dans
l'administration, accompagné de l'adverbe
"bien". "Je vous prie de bien vouloir", "vous
voudrez bien", etc. Appel courtois au bon
vouloir : bien vouloir (toujours utilisé lorsqu'on
s'adresse à un supérieur hiérarchique). Appel
poli mais impératif : vouloir bien (lorsque la
communication émane de quelque supériorité
hiérarchique et implique une volonté appuyée).
VU
part. passé.
Formule de référence aux textes, documents ou
formalités sur lesquels s'appuient un texte
réglementaire ou une décision.
Ex. Vu la loi n°… du… ; vu les pièces fournies
par l'intéressé.
V. Considérant, Visa.
Z
ZONAGE n.m.
Réglementation organisant la répartition d'un
territoire en zones et fixant pour chacun d'elles
les conditions d'utilisation du sol. (Équipement
et urbanisme).
ZONE n.f.
Portion de territoire soumise à un régime
particulier.
ZONE FRANCHE l.f.
Zone comportant une franchise douanière.
ZONE D'AMÉNAGEMENT l.f.
Zone réservée et plus ou moins protégée de le
spéculation, en vue d'être aménagée dans un
intérêt collectif. On distingue ainsi les zones
d'aménagement différé (Z.A.D.), d'aménagement
concerté (Z.A.C.), d'aménagement urbain, de
rénovation industrielle, les zones à urbaniser par
priorité (Z.U.P.), les zones industrielles, etc.

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