Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
• Si on suppose que les rentabilités sont distribuées selon une loi normale, alors
deux paramètres sont déterminants : l'espérance mathématique et l'écart-type.
• À l'équilibre des marchés, il existe une relation entre la rentabilité attendue
d'un actif et son risque (mesuré par l'écart-type de la rentabilité ou par le bêta).
Manuel de référence :
Farber, André, Marie-Paule Laurent, Kim Oosterlinck, Hugues Pirotte, Finance,
3e édition, Collection Synthex économie gestion, Pearson Education, 2011
Lectures recommandées :
Perold, André F. (2004), « The Capital Asset Pricing Model », The Journal of
Economic Perspectives, Vol. 18, No. 3. (Summer, 2004), pp. 3-24.
Fama, Eugene F. & Kenneth R. French (2004), « The Capital Asset Pricing Model:
Theory and Evidence », The Journal of Economic Perspectives, Vol. 18, No. 3.
(Summer, 2004), pp. 25-46.
Burmeister, Edwin, Richard Roll & Steven Ross (1994), A Practitioner's Guide to
Factor Models, The Research Foudation of the Institute of Chartered Financial
Analysts
INTRODUCTION
1- LA DISTRIBUTION DE PROBABILITÉ DES RENTABILITÉS
2- RENTABILITÉ ET RISQUE D'UN PORTEFEUILLE DE 2 À N ACTIFS
3- RÉDUCTION DU RISQUE PAR LA DIVERSIFICATION
4- AMÉLIORER LA PERFORMANCE DU PORTEFEUILLE
5- LE CHOIX DU PORTEFEUILLE OPTIMAL
6- LE MEDAF
7- LE MODÈLE D'ÉVALUATION PAR ARBITRAGE
QUESTION :
Si je constitue un « portefeuille » de deux titres, en proportions xA et xB = 1 – xB
• Quelle rentabilité puis-je espérer ?
• Quel est le niveau de risque que je prends ?
titre A titre B
moyenne μA = 12% μB = 5%
écart-type σA = 40% σB = 20%
coefficient de corrélation ρAB = 0,2
Variance = moyenne des carrés des écarts à la moyenne : V(X) = E[(X – E(X))²]
= moyenne des carrés moins carré de la moyenne : V(X) = E(X²) – [E(X)]²
→ règle de calcul : V(aX+bY) = a² V(X) + b² V(Y) + 2 a b Cov(X,Y)
μA = 12% ; μB = 5%
σA = 40%; σB = 20%; ρAB = 0,2 ; Cov(RA, RB) = σAB = 0,016
R P =x A R A + x B R B
E ( R P )= x A×12 %+ x B ×5 %
σ ( R P )=√ x A σ A + x B σ B +2 x A x B σ B σ A ρ AB =√ x A×0,16+ x B ×0,04+ x A x B ×0,032
2 2 2 2 2 2
commentaire :
• positionner A et B
• décrire la relation entre risque
et rentabilité attendue
• conclure sur le résultat de la
diversification
1.1- LA RENTABILITÉ
La rentabilité d'une action au cours d'une période est définie par :
Div 1P 1 −P 0
R= … si on suppose que le dividende est payé en fin de période
P0
45,12−46,28
rentabilité en mars : R mars= ≈−2,51 %
46,28
rentabilité en avril : (
R avril = 1+
45,12 )(
44,98+1,70−45,12
× 1+
42,70−44,98
44,98
−1 )
R avril ≈−1,79 %
P1
taux de rentabilité « logarithmique » : R l = ln =ln P 1−ln P 0
P0
• Rl est une approximation de Ra : R l = ... = ln 1R a ≈ R a
mais comme x≥ln 1x , Rl ≤ Ra.
Rl
• Rl est le taux de rentabilité continu équivalent au taux Ra : e =1+ R A
x
1.2- LA DISTRIBUTION DES RENTABILITES ET LOI NORMALE
→ le prix P1 suit une loi log-normale (ln P1 suit une loi normale) :
• P1 ne prend pas de valeur négative (responsabilité limitée des actionnaires)
• hypothèse cohérente avec l'efficience faible du marché (non corrélation
sérielle des rentabilités) et l’application du théorème central limite.
R1 =∑ r t
t=1
( )
T
→ variance : V ( R1 )=V ∑ r t =T σ
t =1
2
→ volatilité : Volat ( R1 )=σ 1=σ √ T
R1−μ T
Le théorème central limite dit que : converge en loi vers N(0; 1)
σ √T
→ R1 converge en loi vers N (μ 1 ; σ 1)
Les taux de rentabilité sont considérés comme des variables aléatoires Ri, dont les
propriétés statistiques sont connues (observations des séries passées).
P i ,1−P i ,0
Valeur d'un actif en t : Pi,t Rentabilité arithmétique de l'actif : Ri =
P i ,0
• Espérance : E(Ri) = μi, → μ i rentabilité attendue (espérée, moyenne)
• Variance : V(Ri) = σi2, → σ i « volatilité », « risque »
• Covariance : Cov(R1, R2) = σ12 = σ21
• Coefficient de corrélation : ρ12 = σ12/(σ1σ2)
3 cas particuliers :
• Cas n°1 : un des deux actifs est sans risque
• Cas n°2 : les deux actifs sont risqués et parfaitement corrélés positivement
• Cas n°3 : les deux actifs sont risqués et parfaitement corrélés négativement
Cas général :
• Cas n°4 : les deux actifs sont risqués et imparfaitement corrélés
Cas n°1 : un des deux actifs est sans risque (Tobin 1958)
L'actif sans risque paie un taux de rentabilité réelle fixe, sans risque de défaut
(type obligation d'État indexée).
Un portefeuille comprenant
– un titre (ou portefeuille) risqué, (σi, μi), en proportion x,
– et un actif sans risque, (0, rf), en proportion (1 – x),
μ i−r f
D'où : μ P =r f + σ P si x ≥ 0 [… et si x ≤ 0 ?]
σi
→ Rentabilité espérée et risque se combinent linéairement
50sP
relation entre risque total et rentabilité attendue 15% ,2
+0
%
de portefeuilles combinant : =5
mP
• l'actif sans risque rapportant 5 % 10%
• un actif risqué de rentabilité R caractérisée
par (σ, μ) = (20%, 10%)...
5%
représenter :
• portefeuille 100 % « sans risque » 10% 20% sP
• portefeuille 100 % actif risqué
• portefeuilles avec une proportion x placée en actif risqué, 0 ≤ x ≤ 1
• portefeuilles avec x < 0… quelle signification ?
• portefeuilles avec x > 1… quelle signification ?
μ i−r f
s'appelle le « ratio de Sharpe » du titre risqué i.
σi
μ P −r f
s'appelle le « ratio de Sharpe » du portefeuille.
σP
μ P −r f μ i −r f
On a donc : =
σP σi
Le portefeuille a le même ratio de Sharpe que l'actif risqué qu'il contient.
Interprétation :
μi – rf → mesure la rentabilité excédentaire moyenne (rémunération du risque)
σi → mesure la « quantité de risque total »
20% 40% sP
Comment obtenir un risque total de 20 % en combinant l’actif sans risque et R2
• Tous les portefeuilles combinant l'actif sans risque et R 1 sont dominés par
ceux qui contiennent R2 au lieu de R1.
ρ12 = +1
2 − 1
D'où : P = 1 − 1
2 − 1 P
→ Rentabilité espérée et risque se combinent linéairement
ρ12 = – 1
Le portefeuille est sans risque avec : x 1= 2 / 2 1 et x 2 = 1 / 2 1
2 − 1
Et : P = 1 − 1 pour x 1 2 / 1 2
2 − 1 P
1− 2
P = 2 P − 1 pour x 1 2 / 1 2
2 − 1
→ Relation entre rentabilité attendue et risque donnée par deux segments de droite
Avec :
μ1 = 5% μ2 = 20%
σ1 = 20% σ2 = 20%
(même risque total)
[ ]
12 ... 1 j ... 1 N
... ... ... ... ...
Matrice des variances-covariances de N actifs : = i 1 ... 2i ... i N
... ... ... ... ...
2
N1 ... N j ... N
N
Rentabilité du portefeuille : RPs = X' Rs = ∑ xi Ris
i=1
N
Espérance de la rentabilité : μP = E(RP) = X' E(R) = ∑ xi i
i=1
N N
Variance de la rentabilité : V(RP) = X' X = ∑ ∑ xi x j i j
i=1 j=1
(N termes de variance et N2 – N termes de covariances)
Risque total
Risque spécifique
Risque systématique
Nombre de titres en
portefeuille
Distinguer entre :
– risque total d'un titre (sa volatilité)
– risque systématique (ne pouvant être éliminé par diversification)
– risque spécifique (diversifiable).
au voisinage de x = 0 : |
d σ Q2
d x x=0 ( )
2 σ iP
=−2 σ P +2 σ iP =2 σ P 2 −1 =2 σ 2P ( βiP−1 )
2
σP
σ iP
où βiP = 2
σP
Démonstration :
La covariance étant une fonction linéaire :
( )
N N N
σ iP =Cov ( Ri , R P )=Cov Ri , ∑ x j R j =∑ x j Cov ( Ri , R j )=∑ x j σ ij
j=1 j=1 j =1
→ il faut choisir parmi les portefeuilles efficients (en fonction des préférences)
Coefficient de corrélation
30%
A B C
A 1 0,02 0,5 25%
espérance
B 1 0,1
C 1 20%
15%
μi σi
A 33 % 42,0 %
10%
B 10 % 15,5 %
C 20 % 47,5 % 5%
10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%
écart type
Si on n’impose pas de restrictions sur les positions courtes, on peut montrer que
l’ensemble des portefeuilles risqués est délimité par des portefeuilles caractérisés
par (σ, μ) qui vérifient :
2
2 2
σ =σ V + (
μ−μ
a
V
)
→ La frontière de l'ensemble des portefeuilles est une branche d'hyperbole
d'équation dans le plan (σ, μ) : μ=μ V ±a √ σ 2−σ V2
espérance
branche supérieure de l'hyperbole Portefeuille de variance minimale
(portefeuilles dominants). 0%
Po
rt e
feu
i lles
dom
Les rentabilités espérées se combinent iné
s
linéairement, tandis que les « risques » se -50%
0% 50% 100%
combinent non linéairement, à cause des écart-type
covariances.
d μP
(i) effet sur la rentabilité attendue : =μ i −r f → rémunération du risque
d xi apportée par le titre i
d σ P /σ P σ iP d σP
(ii) effet sur la volatilité : = 2 =βiP soit =βiP σ P
d xi σP d xi
i −r f P −r f
• = 2
iP P
→ La rentabilité excédentaire par unité de risque de chaque titre est la même que
la rentabilité excédentaire par unité de risque du portefeuille, le « risque » d’un
titre étant mesuré par la covariance de sa rentabilité avec celle du portefeuille
μ i−r f μ P −r f
• σ i =ρiP σ P
espérance
30%
μ σ 20%
Portefeuille
tangent
centre: 0 21,62% 10%
Des investisseurs ayant les mêmes anticipations sur les rentabilités et leurs
corrélations, investissent dans le même portefeuille (ou fonds) d'actifs risqués
(celui qui a le ratio de Sharpe le plus élevé : le portefeuille tangent).
C'est l'allocation entre le portefeuille tangent et l'actif sans risque qui diffère selon
la tolérance ou l'aversion au risque...
Préférences :
Préférences représentées par la fonction d’utilité U(μ, σ) = μ – a σ 2
a → « aversion pour le risque total » (au sens de Markowitz)
Interprétation
le TMS du risque à la rentabilité attendue est la pente de la courbe d’indifférence :
dμ
dσ | dU =0
=2 a σ
2aσ est le prix marginal subjectif du risque total
en termes de rentabilité attendue
2
T −r f
Optimum : Maximiser U(μ, σ) = μ – a σ s.c. =r f
T
1 μ T −r f
On obtient : x *= .
2 a σ 2T
• ↑ aversion au risque (a) → ↓ x*
• ↑ rémunération du risque (ratio de Sharpe) → ↑ x*
P1*
risque
rendement CI (2)
CI (1) Portefeuille tangent
espéré
Frontière régulière
P2*
rf P1*
risque
ils détiennent tous des actifs risqués dans les mêmes proportions (celles du
portefeuille tangent, le « fonds d'actifs risqués »).
1°- La rentabilité espérée d'un titre ne dépend pas de son risque spécifique.
μi −r f = β i M ( μ M −r f )
μi −r f μ M −r f
→ on peut réécrire : = ρi M
σi σM
• tous les titres ayant la même corrélation avec le portefeuille de marché ont le
même ratio de Sharpe
• le ratio de Sharpe de chaque titre est inférieur ou égal au ratio de Sharpe du
portefeuille de marché.
rf
bêta
0 1
• A l'équilibre, tous les portefeuilles et tous les actifs sont sur → le bêta d’un
la « droite du MEDAF » (SML = Security Market Line) actif à
• Le bêta d'un portefeuille est égal à la moyenne pondérée des l’équilibre
bêtas des titres qui le composent. mesure la
• Le bêta du portefeuille de marché est égal à 1. fraction
• Un actif à l’équilibre est reproduit par un portefeuille investie dans le
composé de titres sans risques (bêta nul) et du portefeuille portefeuille de
de marché (théorème de séparation en deux fonds). marché !
1−V 0
V
Rentabilité aléatoire du titre :
R=
V0
1=1
D'où : V R V 0 et E [ V 1 ]=1E [
R ]V 0 =1 V 0
M −r f
avec =r f M −r f =r f Cov
R , R M avec =
2M
Deux manières d'évaluer V0 :
1 ]
E [V valeur actuelle au taux ajusté pour le risque
V 0= → 1
1 de l'espérance de V
1 ]− Cov V
E [V 1, R M valeur actuelle au taux sans risque de
V 0= → 1
1r f « l'équivalent-certain » de V
→ la rentabilité excédentaire moyenne par unité de bêta est la même pour tous les
portefeuilles (tous les portefeuilles rémunèrent de la même manière la sensibilité
au facteur commun).
→ l est la prime de risque (rentabilité excédentaire) d'un actif de bêta égal à 1.
μ i−r f = λ1 βi 1 +...+ λ n βi n
avec k = E F k −r f la prime de risque du facteur k.
• marché
• taille des entreprises (SMB : small minus big) : prime de rendement associée
aux titres de faible capitalisation par rapport aux titres de capitalisation élevée
• ratio valeur comptable sur valeur boursière des fonds propres (HML : high
minus low) : prime de rendement associée aux « actions de valeur » (value
stocks, à ratio book-to-market élevé) par rapport aux « actions de croissance
(growth stocks, à ratio book-to-market bas)
{
Max X ' μ−λ X ' Ω X
N
s.c. X ' 1=1 i.e ∑ x j =1 avec 1' =[1, 1, ... 1]
j=1
(FE)
1
2
σ* = +
c
c a c−b2
μ *−
b
c ( )
Jean-Baptiste Desquilbet 60 Université de Lille - 2017
Démonstration :
(CPO) μ−2 λ Ω X −θ1=0
En prémultipliant CPO par X ' : X ' μ−2 λ X ' Ω X −θ X ' 1=0 soit :
2
(1) E ( R*)−2 λ σ * −θ=0
En prémultipliant CPO par μΩ−1 : μ ' Ω−1 μ−2 λμ ' Ω−1 Ω X −θμ ' Ω−1 1=0 soit :
(2) a−2 λμ *−θ b=0 avec a≝μ ' Ω−1 μ et b≝μ ' Ω−1 1
En prémultipliant CPO par : 1' Ω−1 : 1' Ω−1 μ−2 λ 1' Ω−1 Ω X −θ 1' Ω−1 1=0 soit :
(3) b−2 λ−c=0 avec c≝1' Ω−1 1
2
a c−b bμ *−a
A partir de (2) et (3), on peut écrire : λ= et θ=
2[cμ *−b] c μ *−b
(FE)
1
σ *2 = +
c
(
c a c−b2
μ*−
b
c ) cqfd.
D’où
• les caractéristiques du portefeuille de variance minimale :
1 b 1 −1
σV = et V
μ = X
et V = Ω 1
√c c c
2
• une autre écriture de (FE) : σ *2 =σ 2 + μ *−μ V
V α ( )
• les caractéristiques d’un portefeuille efficient :
1 −1
(prémultiplier (CPO) par Ω −1
donne : X *= Ω ( μ−θ 1 )
2λ
soit :
1 −1 1 −1
X *=G + H μ * avec G= 2
Ω ( a 1−bμ ) et H = 2
Ω ( c μ−b 1 )
a c−b a c−b
(a) La valeur des actions d’entreprises de type « S » est affectée uniquement par
du risque systématique. Leur rentabilité est prévue à 40 % en cas de croissance,
-20 % en cas de récession.
Quelles sont la rentabilité attendue et la volatilité d’une action d’entreprise de type
«S»?
Quelles sont la rentabilité attendue et la volatilité d’un portefeuille composé
exclusivement de 10 (ou de N) actions d’entreprises de type « S » ?
(b) La valeur des actions d’entreprises de type « I » sont affectées uniquement par
du risque idiosyncrasique. Quelle que soit la conjoncture, leur rentabilité est
prévue à 35 % ou -25 %, de manière équiprobable.
Quelles sont la rentabilité attendue et la volatilité d’une action d’entreprise de type
«I»?
Quelles sont la rentabilité attendue et la volatilité d’un portefeuille composé
exclusivement de 10 (ou de N) actions d’entreprises de type « I » ?
Jean-Baptiste Desquilbet 66 Université de Lille - 2017
Exercice 6 :
Mme P. a investi dans le Fonds Oméga, composé d’actifs divers, de rentabilité
attendue 15 % et de volatilité 20 %.
Elle détient aussi des Bons du Trésor sans risque, rémunérés à 3 %.
Son conseiller lui recommande d’acheter des parts de SCPI, de rentabilité attendue
9 %, de volatilité 10 % et ayant une corrélation de 0,1 avec le fonds Oméga.