Sie sind auf Seite 1von 15

CHAPITRE IV.

ASSEMBLAGES
Chapitre IV : Assemblages

4.1. Introduction:
Un assemblage mixte assure la liaison (continue ou semi-continue) d'un élément structural
mixte au passage d'un autre élément structural (mixte ou en acier), les armatures de premier
élément devant contribuer à la rigidité et à la résistance de l'assemblage.

Figure IV.1 Relation M-φ d'un assemblage mixte


Les assemblages mixtes (tout comme les assemblages acier) peuvent être classifiés par
trois propriétés essentielles vis-à-vis du comportement moment -rotation de l'assemblage (figure
IV.1) :
¾ La rigidité initiale Sj,ini de l'assemblage, qui est déterminée à partir de la tangente
initiale à la courbe M- φ. En pratique, on prend la droite joignant l'origine au point
représentatif de la courbe M-φ à la valeur 2/3 Mj,Rd
¾ La résistance de l'assemblage Mj,Rd, qui est le moment maximum (en flexion
négative ) que peut supporter l'assemblage.
¾ La capacité de rotation de l'assemblage Cd, qui est la rotation maximale que
peut subir l'assemblage avant de perdre sa résistance.
L'assemblage peut être une rotule simple, il n'est pas conçu pour reprendre
un moment de flexion. Sa rigidité initiale est très faible, voir nulle (fig.IV.2a)

Projet De Fin D’Etudes-2008- Page 119


Chapitre IV : Assemblages

Figure IV.2a : Assemblage rotule

L'assemblage peut être un assemblage rigide, il est conçu pour reprendre un


moment de flexion important (Figure IV.2b)

Figure IV.2b : Assemblage rigide

L'assemblage n'est ni une rotule simple, ni un assemblage rigide.


Son comportement se situe entre ces deux extrêmes. L'assemblage est réputé semi-rigide
(figure IV.2c).

Projet De Fin D’Etudes-2008- Page 120


Chapitre IV : Assemblages

Figure IV.2c : Assemblage semi rigide

4.2. Classification des assemblages :


4.2.1. Classification en rigidité :
Les assemblages sont classés en rigidité par rapport aux éléments de l'ossature qu'ils
assemblent (figure. IV.3), à partir de la réponse en rotation sous la sollicitation de moment Mj.

Figure .IV.3 ; Limites de classification des assemblages


La zone 1 correspond à un assemblage rigide :

La zone 2 correspond à un assemblage semi-rigide :


La zone 3 correspond à une rotule :

Projet De Fin D’Etudes-2008- Page 121


Chapitre IV : Assemblages

Lb et Ib sont la portée et l'inertie de la poutre mixte assemblée supposée non fissurée.


Les assemblages rigides sont tels que leurs déformations n'ont pas d'influence significative
sur la répartition des sollicitations dans l'ossature, ni sur les déformations d'ensemble de celle-ci.
A contrario, le calcul des assemblages semi-rigides et de l'ossature ne peut être dissocié.

4.2.2. Classification en résistance :


Un assemblage est classé à résistance complète, si la résistance de l'assemblage est
supérieure à Mpl,Rd, le moment plastique résistant de dimensionnement sous moment négatif de la
poutre assemblée. Un assemblage est classé à résistance partielle dans le cas contraire. Un
assemblage doit être considéré comme articulé si sa résistance est inférieure à 0,25 Mpl,Rd.
4.2.3. Capacité de rotation pour les assemblages rigides et semi-rigides :
Si on effectue le calcul de l'ossature et de la poutre, suivant le principe des états limites
ultimes (ELU) préconisés par les Eurocodes, cela se traduit schématiquement par un mécanisme
de ruine présenté à la figure 4.

Figure IV.4 : Présentation schématique de la capacité de rotation


est la capacité de rotation de la poutre à la ruine déterminée par les caractéristiques de
la poutre.
et sont les rotations des assemblages; elles dépendent implicitement de b et
doivent être capables de se développer sans perte de résistance de l'assemblage, d'où une notion
de «capacité de rotation» suffisante de l'assemblage.
4.3 .Incidence sur le calcul de l'ossature :
On doit s'assurer que l'assemblage se comporte réellement de la manière dont il est supposé
fonctionner dans la modélisation de l'ossature. Des manquements à ce principe peuvent mener à
de fortes déconvenues.

Projet De Fin D’Etudes-2008- Page 122


Chapitre IV : Assemblages

4.4. Apport de la mixité dans l'assemblage :


La présence des armatures de la dalle en béton participant à l'assemblage augmente de
manière importante la résistance et la rigidité de l'assemblage si on les compare à l'assemblage
qui ne serait constitué que de la partie métallique.
Cela se conçoit très bien si on considère que la position des armatures, situées dans la
partie supérieure de la dalle, et la position du centre de compression de l'assemblage situé au
niveau de la semelle inférieure de la poutre, réalise un bras de levier z des efforts internes très
important. Une faible quantité d'armatures peut reprendre un moment résistant important.
La figure IV.5 représente le schéma de principe de fonctionnement d'un assemblage mixte.

Figure IV.5 : Schéma de principe de fonctionnement de deux assemblages mixtes(un


assemblage à gauche et un assemblage à droite) - Distribution des forces
1. Effort de compression dans la semelle inférieure
2. Effort de traction des armatures
3. Effort dans les boulons (éventuel)
4. Effort de cisaillement
5. Effort sur les connecteurs
Ce gain de résistance est cependant largement contrecarré par une exigence sur la
déformabilité / «ductilité» des armatures pour permettre de mobiliser l'ensemble des efforts
internes de l'assemblage, ainsi que sur la capacité de rotation. Des exigences de ductilité sont
quelquefois difficiles à obtenir avec des armatures courantes de petit diamètre.
Cas particuliers pour l'ancrage des armatures
Le principe même des assemblages mixtes nécessite de mobiliser les efforts dans les
armatures. Encore faut-il qu'ils soient mobilisables et que les armatures soient continues sur
l'assemblage. Cela ne pose pas de problème pour un assemblage sur poteau interne puisque la
dalle se prolonge de part et d'autre du poteau.
Cela pose un problème lorsqu'on se situe à un poteau de rive tel que présenté sur la figure
6. Dans cette situation, il est difficile de parler d'assemblage mixte. La situation courante est de

Projet De Fin D’Etudes-2008- Page 123


Chapitre IV : Assemblages

considérer uniquement la partie métallique de l'assemblage, éventuellement une rotule. La figure


6 présente une option éventuelle de disposition constructive qui permettrait d'ancrer les
armatures.

Figure IV.6 : Disposition de continuité pour un poteau de rive

4.5 .Moment résistant d'un assemblage mixte :


Le moment résistant d'un assemblage mixte peut être calculé au moyen de la méthode des
composants. La figure 7 représente le modèle maximum de ce qu'il est possible de faire.

Figure IV.7 : Modèle de la méthode des composants

Projet De Fin D’Etudes-2008- Page 124


Chapitre IV : Assemblages

Chaque composant est caractérisé en résistance et en rigidité. La solution s'obtient en


écrivant l'équilibre des forces agissant sur le nœud à la ruine, tout en tenant compte des
compatibilités de déformations et des capacités de ductilité des composants.
Les composants classiques sont :
9 l'âme du poteau en cisaillement,
9 la semelle inferieure de la poutre en compression,
9 les armatures en traction,
9 les boulons en traction (éventuels),
9 les semelles du poteau en flexion (dans le cas d'un assemblage par platine
d'extrémité sur la poutre),
Chaque composant est caractérisé par 3 paramètres :
9 Sa résistance de dimensionnement Fi,Rd,
9 Le coefficient initial de rigidité

Fi : représente l'effort capable


Wi : le déplacement capable.
9 La déformation capable à la Resistance de dimensionnement. Wi,Rd
On résume ci-dessous les hypothèses de calcul de ce type d’assemblage

x Les armatures en acier sont tendues à leur limite d'élasticité.

x Le béton tendu ne reprend pas de contrainte,


x Les boulons tendus ont leur résistance propre,
x L'effort de compression, équilibrant l'effort de traction (armature + boulons), est
repris dans la semelle inferieure de la poutre (éventuellement une partie de l'âme) et

transite vers les semelles et l'âme du poteau a la contrainte :

x L'âme du poteau est soumise a compression et cisaillement. Elle doit être vérifiée
en résistance et en instabilité,
x Les boulons comprimes ne transmettent pas d'effort.
x Dans la zone de compression, l'âme des poteaux est capable de transférer les efforts
d'une semelle a l'autre. Dans le cas de faiblesse sur ce critère, la situation peut être

Projet De Fin D’Etudes-2008- Page 125


Chapitre IV : Assemblages

améliorée en soudant des raidisseurs d'âme ou en remplissant de béton les chambres


du poteau,
x Les boulons non soumis a traction sont utilises pour la résistance a l'effort
tranchant,
x Les armatures et la dalle en béton ne participent pas a la résistance a l'effort
tranchant.
Ces hypothèses imposent les conditions de réalisation suivantes :
1. Les armatures en acier sont effectivement ancrées dans la dalle en béton de part et
d'autre de l'assemblage,
2. La quantité d'armatures est suffisante de manière a ce que la fissuration du béton soit
contrôlée (> 0,5 % Ab ),
3. La ductilité des armatures est suffisante (> 5 %.),
4. Il y a suffisamment de connecteurs de cisaillement de manière a transmettre les efforts
entre l'armature et la section en acier de la poutre mixte « retour d'équilibre interne »,
4. 6.Assemblage à sollicitations équilibrées ou non équilibrées :
Lors d'un assemblage entre une poutre et un poteau, le comportement du poteau est
fortement influence par le fait que les moments sollicitants sont différents à gauche et à droite du
poteau.
Si , les efforts de compression et de traction sont équilibrés de part
et d'autre du poteau. Il n'y a pas de sollicitation autre que locale dans le poteau.
Si , il y a un déséquilibre du poteau qui se traduit par l'introduction
d'effort tranchant, horizontal et vertical dans le poteau.
La prise en compte de ce déséquilibre dans les formules de résistance et de rigidité est
déterminée par le facteur β.

Où :
: est le plus petit des moments sollicitant provenant de la poutre (gauche ou
droite),
: est le plus grand des moments sollicitant provenant de la poutre (droite ou
gauche).
Théoriquement, β varie de 0 (moments égaux) à 2 (moments opposés).

Projet De Fin D’Etudes-2008- Page 126


Chapitre IV : Assemblages

Comme généralement, sur les appuis, on a deux moments sollicitants négatifs


Pratiquement β varie entre 0 et 1.

Figure IV.8 : Sollicitations du poteau, efforts internes

4.7 Conception des assemblages :


Les assemblages se font presque toujours par les constituants métalliques des pièces
mixtes. Ils répondent aux règles usuelles de la construction métallique.
Leur conception est guidée par l’idée directrice de placer les boulons ou cordons de
soudure à des endroits abrités de l’action directe du feu, tout en conservant une accessibilité
suffisante lors du montage et en réduisant autant que possible les opérations ultérieures destinées
à en assurer la protection ou l’enrobage.
Par exemple, des boulons disposés dans l’épaisseur de la dalle en béton et de la chape de
finition seront noyés dans la masse de béton et protégés sans aucune opération supplémentaire
spécifique.
Ces considérations ont conduit à quelques types d’assemblages particuliers, devenus assez
communs:
4.7.1 Assemblages poutres sur poteaux :
par tasseau (figure IV.9) :
Le tasseau peut se trouver sous la poutre ou dans la hauteur de poutre. Une liaison de
montage est ajoutée dans l’épaisseur de la dalle. S’il est assez épais, le tasseau ne doit pas être
protégé du feu à condition de renforcer le cordon de soudure supérieur non exposé à la radiation
d’un incendie, ou de le munir de goujons pénétrant dans le béton intérieur du poteau à travers des
perçages pratiqués dans l’aile. En service normal, ces goujons assureront une répartition des
charges introduites dans le poteau entre les constituants, et ils compenseront la perte de
résistance des soudures en cas d’incendie.

Projet De Fin D’Etudes-2008- Page 127


Chapitre IV : Assemblages

Figure IV.9 : Assemblages poutres sur poteaux par tasseau

par gousset d’âme (figure IV.10):


L’assemblage boulonné doit être protégé du feu après montage, par des matériaux isolants
ou par un remplissage au béton. Cette dernière opération est facilitée par les coupes obliques de
l’aile supérieure du profilé permettant un remplissage de la cavité lors du coulage de la dalle.

Figure IV.10 : Assemblages poutres sur poteaux par gousset d’âme

Projet De Fin D’Etudes-2008- Page 128


Chapitre IV : Assemblages

par platine d’about et boulons supérieurs (figure IV.11) :


Lorsque cela est possible, on peut concentrer des boulons dans l’épaisseur de la dalle, ou
au moins en nombre et diamètre suffisants pour garantir la résistance ultime pour la situation
accidentelle d’incendie sous la combinaison d’actions correspondante. Une platine d’écartement
peut être intercalée pour laisser libre la rotation d’appui.

Figure IV.11 : Assemblages poutres sur poteaux par platine d’about et boulons supérieurs

par appui direct dans les poteaux (figure IV.12) :


Cette disposition a été utilisée pour des poteaux préfabriqués de section importante, qui
sont interrompus à chaque niveau.
La transmission des charges exige des plaques d’about épaisses et des pièces massives en
acier incorporées dans la traversée des planchers. Les poteaux prébétonnés de grande dimension
(sous-sols de bâtiments à étages) peuvent comporter des ouvertures dans l’âme au niveau de
planchers pour recevoir les poutres, avec une possibilité de réglage utilisable en système
préfondé pour compenser les défauts de verticalité (Figure IV.13).

Projet De Fin D’Etudes-2008- Page 129


Chapitre IV : Assemblages

Figure IV.12 : Assemblages poutres sur poteaux par appui direct dans les poteaux

Figure IV.13 : Assemblages poutres sur poteaux par appui direct dans les poteaux (coupes)

Projet De Fin D’Etudes-2008- Page 130


Chapitre IV : Assemblages

4.7.2 Assemblages poutres sur poutres :


par appui direct (figure IV.14) :
Cette solution très simple conduit à une hauteur de plancher assez importante, qui laisse
cependant beaucoup de liberté pour la disposition des équipements techniques. Un plat de
continuité peut être soudé sur les ailes des solives après montage. Les boulons de positionnement
peuvent bien sûr rester sans protection incendie. L’aile supérieure du sommier non connectée à
une dalle peut recevoir une plaque d’isolant pour augmenter sa résistance au feu en diminuant la
section d’armatures dans les chambres.

Figure IV.14 : Assemblages poutres sur poutres par appui direct

par gousset d’âme (figure IV.15) :


Un gousset sort du béton des chambres du sommier et reçoit l’âme de la solive qui n’a pas
été prébétonnée jusqu’à son extrémité. Ce gousset ne gêne pas le ferraillage du sommier s’il
n’est pas prolongé trop bas vers l’aile inférieure; il suffira de couper à cet endroit les barres
constructives supérieures des paniers d’armatures préassemblés au moment de les poser dans les
chambres.
Comme dans le cas d’un assemblage sur poteau, il faudra refermer ou protéger la zone des
boulons après le montage.

Projet De Fin D’Etudes-2008- Page 131


Chapitre IV : Assemblages

Figure IV.15 : Assemblages poutres sur poutres par gousset d’âme


par tasseau (figure IV.16):
Comme dans le cas d’une liaison sur poteau, un accrochage sur tasseau avec une attache
supérieure de montage est possible. Cependant, s’il est situé trop bas dans le sommier, sa fixation
peut gêner la pose des armatures principales du sommier, qui doit alors être prévue en atelier.

Figure IV.16 : Assemblages poutres sur poutres par tasseau


par bec d’appui supérieur (figure IV.17):
Une pièce métallique de forte épaisseur est soudée sur l’aile supérieure de la solive, et
repose simplement sur le sommier avec un boulon de positionnement. Cette solution très
répandue permet de remplir complètement toutes les pièces, et ne crée aucune entrave pour la
disposition des armatures dans les chambres.

Figure IV.17 : Assemblages poutres sur poutres par bec d’appui supérieur

Projet De Fin D’Etudes-2008- Page 132

Das könnte Ihnen auch gefallen