Sie sind auf Seite 1von 5

Extraction de plan - Les Contemplations (- Livre premier: Aurore)

Aurélien ERRERA (HK1)

→ I - À ma fille
o Poème écrit antérieurement à la mort de sa fille Léopoldine Hugo - survenue un an plus
tard - mais qui s'y adresse; il y est question de la manière dont "son enfant" doit se
comporter, et de l'état d'esprit qu'elle doit adopter.
o Écrit d'une façon particulière; le quatrième vers de chaque quatrain est un trisyllabe,
adresse directe à sa fille, presque une injonction, se focalisant sur un élément (un sourire !
ou recommence.)

→ II
o Le deuxième poème du recueil est l'évocation d’une forme d’idéal de poète. Le chef de
file du Romantisme présente ici le poète comme sensible, se promenant dans une nature
qui, loin de lui être hostile, lui répond et l'accueille.
o Le poète est "un rêveur" solitaire, nullement présenté comme engagé, alors que Hugo
évoquera par la suite le poète comme devant faire partie de la société, et devant être
engagé au service de causes qui lui sont chères. (Fonction du poète).

→ III - Mes deux filles


o Évocation des deux filles de Hugo, "assises au seuil du jardin": leur description se mêle à
l'évocation du cadre dans lequel elles sont assises. La nature, personnifiée, est attentive
aux deux filles.

→ IV
o Toujours, ici, une description de la nature,
o La nature est ici entremêlée à - si ce n'est pas confondue avec - la religion. "L'hosanna des
forêts" "s'élève vers Dieu", la nature lit un passage de la création biblique.
o Chute du poème sur le personnage de Satan, "envieux", rêvant.

→ V - À André Chénier
o Le poème est adressé à André Chénier, poète lui-même, mort en 1794, et prend
l'apparence d'un art poétique; utilisé par Hugo pour évoquer sa propre façon d'écrire.
o Il est question des raisons ayant poussé Hugo à rire "sur la lyre"; rire qu'il avait perçu chez
Ugolin, créature des enfers, étant plus jeune. "La nature", en plus d'être, ici encore,
personnifiée, "est un peu moqueuse autour des hommes".
o Un bouvreuil semble dire à Hugo que de nombreux poètes feraient mieux de "dégonfler"
leurs poèmes, et d'éviter une forme de prétention jugée excessive. "Ce n'est que jeu de
mots, qu'affectation pure, et ce n'est point ainsi que parle la nature"

→ VI - La vie aux champs


o Poème évoquant la vie quotidienne de Hugo, et son habitude, le soir, d'aller se promener.
Le poète, à l'inverse des autres hommes, se sent en tous lieux chez lui et marche sans vrai
but.
o La suite du texte évoque la relation entre Hugo et les enfants qui l'entourent; ce ne sont a
priori pas les enfants qui se sentent hugoliens mais Hugo qui se sent enfantin; son amour
pour la nature, les fleurs, la poésie, la beauté et le rire le rapproche d'une forme
d'innocence qu'il partage avec les enfants qui l'entourent.
→ VII - Réponse à un acte d'accusation
o Le disloqueur de ce grand niais d'alexandrin se dépeint ici comme jouant avec la langue, et
faisant l'éloge de la liberté dont il dispose en tant qu'écrivain.
o L'accusation dont il est question dans le titre est probablement l'accusation de nombreux
lecteurs à l'égard de Hugo, qui reprochaient au romantique sa négligence à l'égard des
normes, conventions, et règles classiques.

→ VIII - Suite
o Le poème est toujours une réponse à un acte d'accusation, réponse que Hugo rétorque en
revendiquant une forme de liberté artistique, n'en déplaise aux différentes normes et
conventions qu'il ne respecte volontairement pas.
o Le propos de ce poème est plus focalisé sur le langage, et sur la façon dont un poète peut
se servir des mots comme de révélateurs de la liberté dont il dispose. Pour Hugo, le poète
utilise Le mot, [qui] veut, ne veut pas, accourt, [...] s'offre, se donne, ou fuit, alors que le mot ne
devait traditionnellement pas constituer un obstacle ou une difficulté. (La rime est une
esclave et ne doit qu'obéir, chez Boileau).

→ IX
o Le poète est ici plus homme - humain, a priori - que les autres hommes. Le poème le
présente comme un être en proie à des sentiments particulièrement forts. Il est dissocié
des autres hommes, et de la foule, qui se rit de la peine qu'il se donne pour écrire.
o L'œuvre devient alors une forme d'incarnation de l'artiste, qui s'y verse, de tout son cœur:
le génie de l'artiste réside non plus dans son esprit, comme peut le penser la foule, mais
dans son cœur. Les personnages d'un livre sont - en partie, certes, et dans une certaine
mesure - des représentations de leur auteur.

→ X - À Madame D. G. de G.
o Poème écrit à une poétesse, a priori Delphine Gay, morte très peu de temps avant
l'écriture du poème, ayant la splendeur des astres et des roses. Le poème prend la forme d'une
apostrophe à la défunte.
o Se mêle alors à l'éloge d'une femme que Hugo admirait l'éloge d'une poétesse: elle
conserve une forme de vie, et semble manifester une forme d'omniscience. Capable de
révéler le secret du monde, ou d'entrer en communication avec la nature, elle est une
manifestation de la foi d'Hugo.

→ XI - Lise
o Ce texte est l'occasion pour Hugo de se rappeler sa vie d'adolescent, et son amour pour
Lise, un peu plus âgée que lui: son portrait, à travers le poème, retranscrit toute
l'admiration que Hugo avait pour elle.

→ XII - Vere novo


o Le chef de file du Romantisme procède ici à une évocation du sentiment amoureux
éprouvé au printemps, avec un certain recul que lui permet son âge. Il s'émerveille du fait
que les billets doux qu'on reçoit en avril et qu'en mai l'on déchire deviennent papillons.
o La nature est, une fois de plus, mêlée à l'amour; en ce sens que les descriptions de Hugo
prennent place dans un cadre naturel et que la nature semble interagir avec les amants.

→ XIII - À propos d'Horace


o Ce poème s'ouvre sur une adresse de Hugo - venant de recevoir une punition, et
condamné à recopier des vers d'Horace - à ses maîtres d'école; il avait prévu le jour de sa
retenue un rendez-vous avec la fille du portier.
o Hugo remonte dans sa chambre (a priori une chambre d'interne à Louis-le-Grand!) et
maudit non seulement ses professeurs, mais tout leur système scolaire: il appréhende les
textes de façon excessivement classique et scientifique, n'en laissant plus percevoir la
beauté.
o Il est nécessaire, selon Hugo, de faire aimer pour faire comprendre ce que l'on enseigne; le
fouet d'un cuistre ou d'un abbé ne doit plus faire avancer une bête de somme, mais au contraire
faire boire la petite âme à la coupe infinie.

→ XIV - À Granville, en 1836


o Description ici encore d'un cadre naturel; auquel ne se mêle toutefois pas seulement
l'amour, mais aussi la littérature. De grands auteurs - Virgile, Rabelais - verse[nt] à boire, à la
nature a priori. La nature est alors en communication avec ces auteurs, et s'en fait le
porte-voix.
o Le poème est en heptasyllabes; lui conférant peut-être un aspect moins rigoureux qu'un
poème en alexandrins, plus joueur, plus vif.

→ XV - La coccinelle
o Évocation, par Hugo, de sa rencontre avec une coccinelle; il la prend, elle s'envole.
o L'animal finit par traiter Hugo de bête, soutenant qu'elle appartient à Dieu, quand la bêtise
appartient aux hommes.

→ XVI - Vers 1820


o Évocation, ici encore, d'un cadre naturel, qui n'est toutefois pas en accord avec les
personnages qui y prennent place: le mari d'une certaine Denise y fait irruption, trouble la
forêt, et la fait trembler lorsqu'il paraît. Sa prétention amène un âne à réciter un thème à un
bœuf, l'églantier, quant à lui, entreprend le récit de Théramène.

→ XVII - À M. Froment Meurice


o Louanges de Hugo à son ciseleur, qui, modeste, soutenant que "son art n'est rien",
accomplirait en fait tout autant qu'un grand poète: tous les arts se valent, si l'on entend
par la valeur non plus le prix, mais la quantité de travail qu'un homme est capable de
consacrer à ce qui a de la valeur.
o Toutes les formes d'art entretiennent des liens entre elles; à tel point qu'elles sont toutes
dirigées vers une même finalité, et sculptent un même rocher: ce rocher, c'est l'art immense.

→ XVIII - Les oiseaux


o Contemplation nocturne d'un cimetière désert. Hugo s'offusque que des moineaux viennent
picorer les tombes, et les chasse. Un houx noir l'arrête, l'interpelle, et tente de le ramener
à la raison: les hommes projetteraient sur ces oiseaux une série de significations et de
sens, sans pour autant qu'ils aient de telles intentions.
o Envoyés par Dieu, ils auront amené Hugo à comprendre que ce cimetière n'est pas
nécessairement un lieu à respecter: le respect que les tombes inspirent est parfois tel qu'il
fait passer tous les morts pour bon[s] et beau[x], alors que tous ne l'auront pas été: d'où le
rire des oiseaux.

→ XIX - Vieille chanson du jeune temps


o Évocation d'une promenade au bois avec une dénommée Rose. Hugo, un peu plus jeune
qu'elle, rend compte de cet épisode en conservant un certain flou dans sa description.
Froid comme les marbres, il marche à pas distraits.
o Feint-il ce détachement ? Il semble en effet qu'il est trop distrait pour prendre réellement
conscience de ce qu'il se passe. Ne sachant que lui dire, ne s'apercevant pas de la nudité
(métonymie...) de son pied, Hugo ne s'aperçoit de sa beauté qu'au sortir de la forêt: le fait
qu'elle ne soit belle que la promenade est finie, la rend belle parce qu'éphémère; et
contribue peut-être à faire de cette Vieille chanson du jeune temps un carpe diem.

→ XX - À un poète aveugle
o Petit poème composé de deux quatrains; éloge d'un poète aveugle, probablement Baour-
Lormian. Ces quelques lignes permettent de cerner la conception de l'art de Hugo: en
effet, le poète ayant perdu la vue n'en étant pas affecté pour autant, il révèle une
conception rationaliste de la connaissance. L'œuvre artistique est ici une œuvre de l'esprit.

→ XXI
o Poème assez proche du XIX; Hugo y invite une fille à aller se promener. La belle folâtre,
qu'il admire, laisse à penser qu'Hugo en a triomphé; devenant pensive après l'avoir regardé,
ce regard s'accordant avec le chant des oiseaux.
o La chute finale du texte - elle [rit au travers de ses cheveux] - soulève toutefois une
interrogation; le recul qu'a Hugo sur la situation lui permettrait de se rendre compte du
fait qu'elle rie d'un rire presque moqueur. Son amour était-il partagé ?

→ XXII - La fête chez Thérèse


o Le poème est l'évocation d'une scène de fête, organisée par Cette belle Thérèse, aux yeux de
diamant.
o Un premier moment du texte évoque une pièce de théâtre, jouée non loin de la fête, à
laquelle Hugo assiste. Les personnages de Commedia italienne, et le cadre dans lequel leur
pièce prend place – la nature encore une fois, s’accorde avec ce qu’il s’y passe –
enchantent Hugo.
o La nuit vint, tout se tut. Hugo regarde les invités de la fête repartir, et observe les amants
s’en allant dans l’ombre; sentant que le clair de lune se mêle à leur âme. Le fait même
qu'Hugo les observe, a priori seul, suggère peut-être sa solitude.

→ XXIII - L'enfance
o Scène évoquant la vie d'une mère et de son enfant; misérables, l'enfant - grâce à sa mère,
où grâce au fait-même qu'il est un enfant - ne souffre pas de cette misère.
o Deux vers très importants du poème: Et la mère, à côté de ce pauvre doux être / Qui chantait
tout le jour, toussait toute la nuit. La mère tousse, et cela ne fait pas de doute. En revanche,
Hugo laisse volontairement une ambigüité apparaître: qui chante tout le jour ? L'enfant, cela
est sûr, et le lecteur le sait déjà. La mère aussi, de fait; et le flou syntaxique de ces deux
vers appuie ce qu'il y est dit: la mère veut cacher à son enfant le fait qu'elle souffre.

→ XXIV
o Poème évoquant la vie d'un homme, et son quotidien, envié par Hugo: un homme heureux
est un homme qui se réveille, prie, et lit; sentant par sa lecture qu'il se passe des choses en
lui. Des anges l'observent sans bruit.

→ XXV - Unité
o Une marguerite parle au soleil et lui dit qu'elle a des rayons aussi. Le contenu du poème
peut facilement être mis en lien avec la "théorie de l'échelle des êtres", selon laquelle tous
les êtres sur terre ont entre eux des différences de degré, mais pas de nature.
o Dans une lettre du 30 juin 1836, Hugo raconte avoir vu "un grand épervier qui chassait
aux alouettes", puis "un charmant petit bouvreuil, qui se donnait des airs d'épervier avec
les mouches".

→ XXVI - Quelques mots à un autre


o Querelle poétique des anciens et des modernes: Hugo, qui se fait ici encore chef de file
d'un mouvement nouveau, le Romantisme, et moteur d'un bouleversement des règles et
des conventions classiques, écrit ces quelques mots à un homme qu'il accuse d'être
rétrograde, et hostile à toute évolution de l'art. (cf poème VII).

→ XXVII
o La nature, ici, permet et renferme une forme de tout cohérent, au sein duquel les
différents éléments naturels s'accordent, et interagissent. L'ordre naturel ainsi mis en place
semble accueillir Hugo; il est de la maison. C'est justement grâce à cela qu'il entend la nature
et ses soupirs ineffables. Ils sont ineffables en ce sens qu'ils lui paraissent indicibles, et
inaudibles pour le reste des hommes. Hugo aurait bien disserté sur Butor, ayant eu
conscience du fait que c'est précisément parce qu'il est le rêveur qu'il perçoit le monde
autrement.

→ XXVIII
o Soulevant, grâce à la littérature, quelque soit son genre, de nombreuses questions, traitant
de problèmes sociaux, l'engagement de Hugo au services de causes qui lui ont été chères
ne fait aucun doute. Ce poème est l'évocation du rôle que le poète doit adopter.
o Loin des stéréotypes représentant le poète - romantique, qui plus est - seul face à un Lac,
ou Au dessus d'une mer de nuages (- tableau de Kaspar Friedrich), il faut ici que le poète éclaire
le reste des hommes. Il a du génie; mais le met au service de son lecteur.

→ XXIX - Halte en marchant


o Tableau; et description d'un environnement dans lequel, une fois de plus, une présence
divine se mêle à la nature; (Dieu semble lui être indissociable - deus sive natura,
littéralement, "Dieu, c'est-à-dire la nature", Spinoza, l'Éthique). Une apparition; peut-être un
temple, ou peut-être une auberge.
o Hugo y entre. Une enfant, ravissante, innocente, va remplir sa jarre d'eau à la fontaine;
cette anti-Cosette amène Hugo à observer Dieu, puis une scène biblique; Jésus sur la
croix. Un homme lui arrache une mèche de cheveux; puis s'aperçoit en repartant qu'il
tient dans la main des rayons. Hugo n'associe pas de signification à cette prise de
conscience, et laisse le lecteur y voir ce qu'il y perçoit.

Das könnte Ihnen auch gefallen