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remèdes à cette crise et espèrent que la 12ème édition du Salon du livre, qui a lieu du
10 au 19 février à Casablanca, aura un effet moteur.
Environ 900 livres sont publiés dans le royaume chaque année depuis 2002, 70% en
arabe et 20% en français, selon le ministère de la Culture. La moyenne générale d'une
première édition ne dépasse pas les 1.500 exemplaires.
Seuls quelques "best-sellers" sortent du lot, à l'instar de Tazmamart Cellule 10, un livre
d'Ahmed Marzouki sur les années de plomb publié en 2001, qui a été vendu à 25.000
exemplaires.
"Il y a rarement des livres dans les maisons marocaines", relève Marie-Louise Belarbi,
directrice d'une librairie à Casablanca, le Carrefour des Livres.
"Les Marocains semblaient avoir peur d'entrer lorsque j'ai ouvert ma librairie il y a une
vingtaine d'années! Mes clients étaient surtout des Français", se souvient-elle.
Il n'y a pas non plus beaucoup de librairies. Elles ne dépassent pas la dizaine à Rabat ou
à Casablanca, les capitales économique et politique du pays.
Bichr Bennani, un responsable des éditions Tariq, se lance dans des calculs: "Il y a
environ 30 millions de Marocains. La moitié d'entre eux sont analphabètes (45% selon
les chiffres officiels), et la moitié de cette moitié n'a pas les moyens d'acheter des livres.
Il reste environ 8 millions de lecteurs potentiels".
De nombreux visiteurs du salon de Casablanca feuillettent des livres avec intérêt, mais
finissent par les remettre sur les étagères à la lecture des prix qui les découragent.
Les livres pour enfants coûtaient entre 10 et 50 dirhams (entre un et cinq euros environ).
Les livres pour adultes sont encore plus chers et ceux importés restent inabordables
pour la grande majorité des visiteurs.
"Mais même les 8 millions de lecteurs potentiels passent à côté du livre", déplore M.
Bennani qui parle de diplômés à bac + 4 "n'ayant jamais ouvert un bouquin de leur vie"
sortis de leurs études.
A la veille de l'ouverture du salon de Casablanca, le ministre de la Culture, Mohamed
Achaâri, déplorait l'existence d'"une seule maison de distribution du livre au Maroc:
Sochepress". Et il ajoutait: "il n'y a aujourd'hui pas au Maroc une seule émission sur le
livre qui mérite ce nom".
L'Association de promotion de l'édition, du livre et de la lecture (APELL), créée par une
trentaine de professionnels lors du salon de Casablanca, a prévu d'encourager la lecture
dans les écoles, en multipliant les animations.
Les librairies font également l'objet de critiques. "Il faut les rendre plus attractives,
transformer ces simples points de vente en espaces de vie et de partage de la culture",
insiste Mounia Nejjar, reponsable au ministère de la Culture.
Elle indique que 4.000 bibliothèques seront ouvertes dans les années à venir contre 500
actuellement dans tout le royaume.
Mais M. Bennani se plaint qu'"on ne voit rien venir". "La situation est dangereuse et
risque de conduire le Maroc vers l'obscurantisme", juge-t-il en mettant en garde contre
l'extrémisme qui "entre autres, se nourrit d'un manque de culture".
Mounia Nejjar demeure optimiste. En 2005, environ 500.000 personnes, surtout des
enfants encadrés par leurs écoles, étaient venues au salon, selon Mme Nejjar, "il y a une
demande à laquelle nous devons maintenant répondre". Quelque 560 exposants
originaires de 60 pays, avec une forte présence du Maghreb, participaient à l'édition
2006 du salon du livre de Casablanca.
B) C’est une richesse qui se mérite, des moments de plaisir, de jouissance, c’est une
expérience enrichissante, qui nous fait sortir de nos prisons intérieures pour nous faire
découvrir et visiter de nouveaux mondes. Mais pourquoi refuse-t-on de pousser cette
porte ? Et pourquoi avons-nous toujours le scrupule de vivre cette aventure ?
Comment peut-on résoudre ce problème et donner aux gens le goût de lire ?Les raisons
de cette rupture sont multiples, mais la majorité des personnes pensent que les nouvelles
technologies risquent de tuer le livre. L’internet, les réseaux sociaux, le téléphone, le
multimédia, etc… sont des causes principales de cet abandon. Nous pouvons aussi ajouter
que cette crise est liée à l’éducation, car les familles n’encouragent pas leurs enfants, dès
leur enfance, à lire et à aimer le livre et de donner à la lecture son importance dans nos
vies quotidiennes. Nous ne pouvons nier que l’absence de la culture de la lecture et du
livre dans notre milieu social mène aussi à ce phénomène. Quand on parle des facteurs
responsables à ce marasme, il ne faut pas oublier l’importance qu’occupe la tradition orale
dans notre société marocaine, c’est-à-dire que l’oralité a une prévalence sur l’écrit.Afin de
pousser les jeunes à lire , il faudrait d’abord les initier à cette pratique , leur faire
comprendre que la lecture est un moment d’aventure et une affaire enrichissante, c’est un
plaisir qui ne vient pas tout seul mais qui se construit avec l’habitude. Il faut aussi mettre
en valeur, chez les jeunes, l’habitude de lire et d’écrire dès leur jeune âge. Il faudrait
penser aussi à mieux gérer les bibliothèques, de façon à les rendre plus attractive, et faire
comprendre aux gens que les bibliothèques ne sont pas des dépôts de livres mais plutôt
des lieux pour s’enrichir et améliorer leur niveau culturel et intellectuel. J’ajoute que le
système éducatif ne doit pas prendre la lecture en tant que contrainte scolaire, mais
comme un épanouissement personnel.Enfin j’ajoute qu’il faut vraiment faire des efforts au
niveau de la baisse du prix du livre et l’amélioration de sa qualité afin qu’il soit
attrayant.Pour conclure, nous affirmons que la lecture nous procure un plaisir et nous aide
à oublier les soucis et le stress du quotidien. Ainsi elle nous aide à mieux s’exprimer et à
élargir notre imagination. Elle nous apporte alors une nouvelle inspiration, une
interprétation du monde, et sans aucun doute, une culture plus approfondie.