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INTRODUCTION

Ap r ès le to me 1 d es Resso urces en Eau d u Maro c co nsacré aux Do -


maines d u Rif et d u Maro c or iental, le pré sent tome 2 traite d u Do maine
d u Mar oc Atlantiq ue. I l s'agit d e la régio n d élimitée par les mo ntagnes d u
Rif au Nord, d u Mo yen Atlas à l'Est, d u Haut Atlas au Sud et par l'océan
Atlantiq ue à l'Ouest. C'est de très loin la région la plus riche en eau du
Pays et celle o ù le d évelop pement éco no miq ue est le plus imp o rtant ;
po ur ces r aiso ns, les étud es d e resso urces en eau o nt été très no mbreuses
p ar le passé et les co nnaissances so nt très avancées.
On tro uvera dans ce to me 2 le p oint des résultats acq uis à la fin de
l'année 1 972. I l est to ujo ur s tentant d e retard er la p ublicatio n d 'un tel
o uvrage, surto ut lor sq ue d 'imp ortants travaux de synthèse so nt encore en
co urs en cer taines régions et q ue l'o n attend d e ces travaux d es résultats
b eauco up p lus fiables que c eux do nt o n dispo se actuellement. Or c'est à
p artir des années 1971 et 1972 q ue les synthèses hyd ro géo lo giq ues
prennent au Maro c une d imensio n no uvelle avec l'emp lo i systématiq ue
d es simulatio ns analo giques et surto ut mathématiq ues ; o n tro uvera d ans
certa ins chap itres des r ésultats p artiels car les étud es n'étaient pas encore
achevées au mo ment de la remise d u manuscrit. Dans le do maine
hyd ro lo giq ue également, les tr avaux info rmatiques réalisés à partir de
19 71 p er mettent d 'o btenir d es résultats mieux co nt rô lés et p lus
rap idement exp lo ités q ue p ar le passé ; il n'a p as été po ssib le po ur la
rédactio n de cet o uvrage de to ujo urs d ispo ser d e ces derniers résultats
po ur l'ensemb le des b assins versants d u do maine. Cepend ant, il faut b ien
co nvenir q ue dans une rég io n o ù le développ ement pro gresse aussi
rap idement q ue dans ce do maine Atlantiq ue, il n'est guère po ssible
d 'ab o utir à q uelq ue mo ment q ue ce so it, ni à un état ho mo gène d es étud es
p ar b assins, ni à des co nclusio ns d éfinitives. On a do nc to ujo urs tenté de
d égager ce q ui était acq uis, les hypo thèses et les orientatio ns d 'étud es
co mp lémentair es q u'elles imp liq uent.
Le p résent to me a été r éalisé p ar Abd ellatif KAB B AJ et Michel
COMB E, avec la par ticip atio n d e leurs collaborateurs ingénieurs de la
Divisio n des R esso ur ces en Eau mentio nnés chacun en ce q ui le co ncerne
en tête d es chap itres do nt il est l'auteur. Une dernière lecture d u
manuscr it a été effectuée par J ean MARGAT et Lucien MONITION au
titre d e leur lo ngue expérience marocaine ; il a été tenu co mp te a utant
q ue po ssible de leur s obser vatio ns et critiq ues do nt no us les remercio ns.
Il faut enfin reco nnaître ici le mérite de ceux sur lesq uels repo sait la
prép aratio n matérielle d e l'o uvrage : C. LAMOUREUX, artiste
carto gr ap he, A. BEL FQUIH, A. ABJ AOU, A. AB RAJI, H. B ENDRIS
d essinateur s car to grap hes, A. IKEN et B. So ussi d actylo grap hes
expérimentées
LE DOMAINE ATLANTIQUE
MER MEDITERANEE
TANGER
5
TETOUAN
1 AL HOCEIMA MELILLA
1
4 6 7
BASSINS HYDROGEOLOGIQUES 34
2 33
TOME 1 32 OUJDA
9
KENITRA 29
TOME 2 3
TAZA 31
RABAT
MEKNES
TOME 3 8
CASABLANCA 10 21
4 LIMITE ET N° DU BASSIN
HYDROGEOLOGIQUE 12 28 30
EL-JADIDA

0 50 100 SETTAT 27
15 13 KHOURIGBA 26
11
14
E

16 BENI6MELLAL
U

SAFI 24 25
Q

FIGUIG
TI

17 KSAR-ES-SOUK
N

18 MARRAKECH
A
TL

ESSAOUIRA 20 19
37
A

44
N

23 36
A

22 OUARZAZATE
E

45
C
O

AGADIR 39
35 ZAGORA

TIZNIT 38 46
40

41
GOULIMINE
42

TARFAYA
43

TOME 1 (Paru en 1971) TOME 2 (Présent ouvrage) TOME 3 (A paraître)

D o mai ne Ri fai n Plaines et bassins atlantiques Domaine atlasique

1 Zone axiale du Rif 8 Plateau de Mekhnès - Fès et couloir Fès-Taza 21 Moyen Atlas et Causse
2 Zone rifaine 9 Rharb et Dradère - Soueïre 22 Haut Atlas occidental
3 Z one e t ri des pré r ifa ine s 10 Meseta 23 Massif ancien du Haut Atlas
4 Bas Loukkos 11 Rehamna 24 Haut Atlas calcaire
5 T a ng é r o i s 12 Chaouia côtière et plaine de Berrechid 25 Haut Atlas oriental -Tamlelt
6 Kerte 13 Plateau des Phosphates
7 Gareb et Sou Areg 14 Doukkala - Abda Domaine du sillon sud-atlasique
15 Sahel de Safi à Azemmour
Domaine du Maroc Oriental 16 Tadla 35 Sou ss et b as sin de Ti zn it
17 B ah ira 36 Bassin de Ouarzazate
26 Haute Moulouya - Itzer 18 Jbilete et Mouissate 37 Bassin Ksar es Souk_ Boudenib
27 Moyenne Moulouya 19 Haouz de Marrakech
28 Rekka me 20 Synclinal Essaouira -Chichaoua Domaine anti -atla sique
29 Chaîne des Horsts
30 Hauts P lateau x 38 Anti-Atlas- zone axiale
31 Guercif 39 An ti -A tla s o r ient al
32 Couloir Taourirt - Oujda. 40 Moyenne vallée du Drâ
33 Bni-Bou -Yahi - Bn i-Snassene 41 Bas-Drâ et Rani
34 Triffa 42 S e ya d - N ou n
43 Sud du Drâ et Hamada du Drâ

Domaine du Sud – est marocain

44 Tafilalt
45 Maidère
46 Hamada du SE

Fig. 1 - Situation géographique du domaine Atlantique.


PRESENTATION DU DOMAINE ATLANTIQUE

par

Abdellatif KABBAJ & Michel COMBE

Le domaine Atlantique qui fait l'objet des descriptions du présent tome numéro deux
de l'ouvrage « Ressources en Eau du Maroc » est encadré au N par la chaîne rifaine qui,
avec son prolongement du Maroc oriental, a fait l'objet du tome premier, et à l’E et au S par
la chaîne atlasique qui avec le Maroc sud-atlasique fera l'objet du tome trois et enfin à l'W
par l'océan Atlantique (fig. 1).
Les plaines et plateaux du versant Atlantique du Maroc sont isolés du reste du pays
par deux hautes chaînes montagneuses, le Rif et l'Atlas, qui constituent des barrières
naturelles à de nombreux titres et confèrent à ce domaine une homogénéité d'ensemble qui
s'avèrera pourtant très relative en pénétrant plus avant dans le détail ; ceci ne saurait par
trop étonner si l'on considère que le domaine s'étend sur 4 degrés de latitude (entre les
parallèles 31 et 35 degrés N) et 6 degrés de longitude (entre les méridiens 4 et 10 degrés W)
et s'étend sur une superficie de l'ordre de 80 000 km2 représentant le sixième du Maroc. Ce
domaine contient des potentialités naturelles abondantes par comparaison au reste du pays.
Si l'Etat effectue depuis plusieurs années des actions de développement de toutes natures
sur l'ensemble du territoire, il faut bien reconnaître que la plupart des actions les plus
amples, les mieux réussies et les plus rentables intéressent ce domaine Atlantique qui
détient à lui seul en dépit de son étendue relativement restreinte, à peu près les trois quarts
du potentiel de production économique du Maroc, tout comme il recèle les 2/3 des terres
irriguées pérennes, plus des 2/3 du potentiel hydraulique, les 2/3 de la population et les 4/5
des industries.

PRESENTATION GEOGRAPHIQUE

Le domaine Atlantique, c'est avant tout 600 km de d'autre, de vieux massifs primaires très érodés et d'al-
côtes entre Larache au N et Essaouira au S. Puis vient une titude modeste (500 à 1 500 m) qui sont la Méséta
bande plus ou moins large de basses plaines côtières centrale, les Rehamna et les Jbilete, des plateaux et
d'altitude inférieure à 200 mètres. Entre ces plaines hautes plaines compris entre 200 et 600 mètres
côtières et les massifs montagneux élevés du Rif et de d'altitude où les développements de l'irrigation
l'Atlas (plus de 3000 m d'altitude) se situent, de part et permettent une agriculture prospère.
22 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

La côte atlantique entre Larache et Essaouira

Cette côte, redoutée jadis des plus audacieux à l'embouchure du Tensift, de hautes falaises constituées
navigateurs, est dans l'ensemble monotone, rectiligne et de terrains crétacés, dominent l'Océan de plusieurs
sans abri naturel. Secouée par des tempêtes violentes, dizaines de mètres ; le cordon dunaire existant partout
elle demeurait avant l'édification de ports modernes ailleurs disparaît dans ce secteur. Au S de l'oued
fréquemment inabordable en hiver pendant des semaines Tensift, les dunes vives réapparaissent et prennent
entières, lorsque la barre y développe sa frange de autour d'Essaouira une extension qu'elles n'ont nulle
rouleaux créés par le déferlement d'une houle part ailleurs sur la côte.
qu'engendrent des perturbations atmosphériques très
éloignées, sur une plate-forme continentale large et peu En arrière immédiat de la côte se situe la zone des
profonde. dunes du Quaternaire ancien, mortes et fixées,
constituant le Sahel. Celui-ci est formé de sols légers et
La côte est constituée assez généralement par une sablonneux faciles à labourer et s'échauffant
dune sableuse récente plus ou moins consolidée en grès, rapidement. Le profil des dunes, quoique très émoussé,
d'altitude comprise entre 5 et 20 mètres et rarement impose au littoral une morphologie caractéristique faite
fixée par la végétation. Au N de Rabat et jusqu'à
Larache une plage presque ininterrompue de sables fins, de longues croupes parallèles à la côte, séparées par des
plus ou moins recouverte pendant le flot, s'étend au pied sillons à fond plat s'allongeant en dépressions plus ou
de la falaise dunaire. Entre Rabat et Meddouza, les moins marécageuses. Ces dunes anciennes contiennent
plages de sables fins alternent avec des promontoires ro- une nappe phréatique facile à exploiter et souvent assez
cheux (chicots de socle primaire ou grès du Quaternaire riche, ce qui fait du Sahel très tempéré par la proximité
ancien) et se trouvent parfois isolées de la mer ouverte de l'Océan, une zone à vocation d'agriculture intensive,
par une barre rocheuse qui protège une lagune encouragée par la facilité d'écoulement des produits
(Oualidia). De part et d'autre de Safi, de Meddouza vers les grandes villes proches du littoral.

Les basses plaines côtières

La chaîne du Rif vient plonger au N dans irrigations à 200 000 ha d'ici l'an 2 000 ; l'exécution de
l'Atlantique en enserrant la basse plaine du Loukkos ce plan a été entamée en 1970.
qui appartient naturellement au domaine Atlantique
mais a été traitée par ailleurs (tome 1, chapitre 4). Les Au S du bassin Rharb-Mamora, la frange littorale
dernières collines prérifaines séparent la plaine du de la Méséta centrale marocaine correspond à une
Bas-Loukkos au N de la plaine du Rharb-Mamora au bande étroite et basse (altitude de 100 à 200 m) où le
S. socle primaire est recouvert de sols peu épais mais qui
portent des cultures céréalières et des pâturages, faute
Le bassin du Rharb-Mamora est une vaste cuvette de nappe phréatique en dehors du Sahel côtier voué au
fermée dont le centre, occupé par l'oued Sebou, a une maraîchage. Entre Rabat et Azemmour, la plate-forme
altitude inférieure à 10 mètres alors que les bords ne primaire est profondément entaillée (de l'ordre d'une
dépassent pas une centaine de mètres. Vers la mer, la centaine de mètres) par des rivières dont l'eau, située à
cuvette est également fermée par le Sahel dunaire une côte trop basse par rapport au sommet des rives,
large de 5 à 25 km et haut de 30 à 50 mètres. La plaine est de ce fait inemployée, même lorsque les oueds ne
est subsidente et fait l'objet d'un alluvionnement sont pas temporaires (Bou-Regreg – Mellah - Oum-er-
important depuis le Miocène par le Sebou, fleuve le Rbia). Des arêtes de quartzites durs appartenant au
plus abondant du Maroc et qui la traverse d'E en W. socle primaire font parfois saillie dans le paysage, du
Le fleuve s'écoule entre ses propres levées de berges plateau côtier, en rompant la monotonie.
qui dominent la plaine environnante, et déborde
fréquemment, provoquant des inondations Au S de l'Oum-er-Rbia, la plaine des Abda-
catastrophiques et très redoutées. Cette plaine fertile Doukkala est un autre bassin alluvionnaire fermé qui
où 50 000 ha de cultures riches sont irriguées a fait possède la particularité de n'être parcouru par aucune
l'objet d'un plan d'aménagement destiné à étendre les
Limites du domaine atlantique
Limite de bassin hydrogéologique Targuist
8 Plaine de Meknès-Fès et couloir de Taza OUEZZANE
9 Plaine du Rharb et bassin de Dradère
10
11
Meseta centrale et Meseta côtière OUED DOMAINE
Massif de Rehamna
12 Chaouia intérieur et Chaouia côtière RIFAIN Ouarrha
13 Plateaux des Phosphates
SE
14 Abda- Doukkala BO
15 Sahel de Safi à Azemmour 9 U

16 Plaine de Tadla KENITRA


17 Plaine de Bahira ene
Inaou
O.
18 Jbilete et Mouisssate TAZA
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19 Haouz de Marrakech RABAT

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20
Bassin d'Essaouira - Chichaoua MEKNES

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15 30 45 60 75 km

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FIG. 2 – Le domaine Atlantique. Limites et découpage en bassins


hydrogéologiques
24 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

rivière permanente. Les oueds torrentiels qui y Essaouira n'est pas pérenne à ce niveau car ses eaux
débouchent en provenance du massif des Rehamna sont totalement utilisées à l'amont pendant l'été. Au
n'ont plus aucun exutoire et s'épandent dans la plaine, Sud du Tensift, l'altitude se relève et l'on peut parler
s'infiltrant dans le sol perméable et s'évaporant après d'un plateau côtier d'Essaouira, interrompu par des
avoir causé des dégâts aux aménagements mis en place. chaînons montagneux qui se rattachent au système
Cette plaine possède beaucoup de sols de bonne qualité atlasique. Cette région méridionale de la zone côtière
; un périmètre moderne d'irrigation est en cours atlantique est la plus pauvre en eau, tant souterraine
d'équipement à partir des eaux de l'Oum-er-Rbia et que superficielle ; en outre les sols sont peu épais et
atteindra 30 000 ha en 1972 sur 65 000 ha au moins généralement sableux, ce qui explique qu'en dépit d'un
envisagés actuellement et 125 000 ha potentiels. climat très doux, l'agriculture ne soit pas prospère et
Le Tensift qui se jette à l'Océan entre Safi et possède un fort caractère aléatoire.

Les massifs hercyniens

Trois massifs anciens et très érodés brisent avec une de pommiers (Oulmès) et quelques exploitations
direction E-W l'extension du N vers le S des basses minières.
plaines. Ce sont successivement la Méséta centrale, les Les Rehamna ont la même constitution géologique
Rehamna et les Jbilete. que la Méséta, mais demeurent à une altitude plus basse
(moins de 700 mètres) et se situent déjà beaucoup plus
La Méséta centrale est une succession de plateaux
à l'intérieur des terres. Les précipitations (300 mm/an)
tabulaires d'altitudes croissantes d'W en E, atteignant
sont plus que deux fois inférieures à celles reçues par la
1400 m au pied de l'Atlas et culminant à 1 650 m.
Méséta ; cette région est avec les Jbilete la moins
Constituée de roches primaires schistes, quartzites et
peuplée du Maroc atlantique. Cependant, grâce à cette
granites, la Méséta est fortement entaillée par les
vallées profondes des réseaux hydrographiques du Bou- faible densité, les habitants des Rehamna qui disposent
Regreg et du Beth. Les sols provenant de la de vastes parcours, sont moins démunis que certaines
tribus d'autres régions plus à l'étroit sur de meilleurs
décomposition des roches primaires sont des plus
sols.
médiocres et il n'existe pas de nappe d'eau souterraine
Les Jbilete ne sont séparés des Rehamna que par le
étendue dans le substratum. C'est l'abondance des
plateau des Ganntour et la plaine de la Bahira. Ils sont
précipitations grâce à la proximité de l'océan et à
l'altitude qui donne à cette région d'excellentes peu élevés puisqu'ils culminent vers 1 000 m, mais
aptitudes pastorales et une vocation forestière. On y possèdent des caractères encore un peu plus
continentaux que les Rehamna de sorte que les deux
note en outre quelques cultures céréalières, des vergers
massifs, de même constitution, sont très semblables.

Les plaines et plateaux intérieurs

Dans la partie septentrionale du domaine At- établit des conditions très normales à la culture des
lantique, le bassin côtier du Rharb-Mamora se poursuit céréales sans irrigation ; le plateau de Meknès-Fès
vers l'E par le plateau de Meknès-Fès prolongé jusqu'à porte de riches terres à blé qui sont parmi les plus
Taza par le couloir sud-rifain ; ce secteur est bien prospères du Maroc. La prairie dense, formation
circonscrit par le Rif, le Moyen Atlas et la Méséta végétale la mieux adaptée à la modération du climat,
centrale. La disposition du relief de ce couloir en fait la permettrait également un élevage prospère ; les croupes
voie de passage la plus importante de l'Afrique du Nord marneuses et les piémonts montagneux qui bordent les
; cette fonction géographique s'est épanouie en un rôle plateaux portent des arbres fruitiers, oliviers surtout au
historique prestigieux lorsque les Idrissides établirent à N, mais aussi cerisiers (Sefrou), pommiers, vignes et
Fès au IX e siècle les bases de l'Etat chérifien. Le pla- agrumes. Fès et Meknès sont deux très grandes villes à
teau, dont le soubassement calcaire poursuit le massif vocation commerçante, dont le rôle historique est
du Moyen Atlas, recèle une nappe d'eau souterraine considérable.
abondante qui dégorge en de grosses sources, utilisées
Au S de la Méséta centrale, la présence de sédiments
de longue date pour l'irrigation. Par ailleurs,
crétacés et éocènes sur le socle primaire individualise
l'humidité océanique pénètre jusqu'à ces régions et
les plateaux des Phosphates et des Ganntour qui sont
DOMAINE ATLANTIQUE 25

bordent, ce qui a incité à créer d'importants


régulièrement inclinés du N vers le S, entre les aménagements hydroagricoles qui ont permis à cette
altitudes 1 000 et 600 m. Ces plateaux, sans arbre et date la mise en eau de 90 000 ha irrigués de façon
sans accident notable sont d'une monotonie moderne (25 000 ha dans les Beni-Amir et 65 000 ha
désespérante ; aucun cours d'eau important ne les dans les Beni Moussa). Des extensions pouvant
traverse. Le climat est très continental et les sols sont atteindre 45 000 ha sont prévues pour les prochaines
peu profonds en général ; la région donne l'impression années.
d'un désert de pierres en été et ne porte en hiver que
quelques cultures de céréales (orge surtout) dont la Au S des Jbilete qui constituent un seuil très
rentabilité est liée directement à l'abondance des aisément franchissable, s'étend la plaine du Haouz,
dans des conditions très comparables à celles du
pluies annuelles. Le mouton constituait le capital de
Tadla, mais au pied du Haut Atlas. La continentalité
cette région avant la découverte et la mise en exploi- de cette plaine est encore plus accusée que celle du
tation des gisements phosphatiers (plus de 10 millions Tadla et la végétation spontanée est la steppe à
de tonnes par an) dont Khouribga est la capitale sur le jujubiers ; on ne peut qu'exceptionnellement y
plateau des Phosphates et Youssoufia, celle du plateau pratiquer des cultures sèches. Cependant, l'irrigation
des Ganntour. est facilitée par la disposition de la plaine qui descend
en pente douce du Haut Atlas vers un drain naturel :
Vers le SE, le plateau des Phosphates s'abaisse l'oued Tensift qui s'écoule tout à fait au N, en longeant
progressivement vers la plaine du Tadla qui s'adosse les Jbilete d'E en W. Le Haut Atlas, où la neige se
aux montagnes des Moyen et Haut Atlas. Cette région conserve longtemps grâce aux altitudes de 4 000 m,
devenue cuvette synclinale à la fin du Tertiaire, après constitue une réserve d'eau importante distribuée entre
la surrection des Atlas, fut longtemps occupée par un plusieurs. affluents qui s'écoulent du S vers le N ; ces
lac que les torrents qui y convergeaient en dévalant de affluents sont dérivés à leur entrée dans la plaine par
la montagne ont progressivement comblé de leurs de nombreuses seguias et les infiltrations d'eau dans
alluvions. Le puissant Oum-er-Rbia sépare la plaine en les formations alluvionnaires souterraines sont éga-
deux secteurs : les Beni-Amir sur la rive droite et les lement exploitées pour l'irrigation, par des puits où des
Beni Moussa sur la rive gauche qui étaient à l'origine drains souterrains dénommés rhettaras. Grâce à
très différents. En effet, l'Oum-er-Rbia ne reçoit pas l'irrigation, très ancienne en ce secteur, toutes les
d'affluent en rive droite et la nappe phréatique était cultures sont possibles et la population est excep-
profonde, de sorte que les Beni-Amir étaient tionnellement dense ; des aménagements sont en cours
essentiellement voués à l'élevage ; en rive gauche au ou prévus pour porter à 50000 ha les irrigations
contraire parviennent plusieurs affluents abondants modernes de ce secteur (Haouz et vallée de la
alimentés par de grosses sources, dérivées Tessaoute) ; Marrakech, ville impériale au passé
partiellement depuis de longues années par des seguias prestigieux, possède une puissance d'attraction con-
d'irrigation. Le climat du Tadla est très continental et sidérable pour l'ensemble du Maroc Sud-occidental;
les cultures annuelles ne peuvent y subsister sans les possibilités touristiques exceptionnelles de cette
irrigation ; les bonnes terres sont nombreuses et l'eau cité constituent une ressource susceptible d'une grande
abondante dans les rivières qui le traversent ou le expansion.

GEOLOGIE (fig.3)

(d'après G. CHOUBERT & A. FAURE-MURET, 1962)

Le domaine Atlantique appartient, au sens géologique, au « domaine atla -


sique » qui s'étend entre « le domaine rifain » au N et le domaine « anti -atlasique »
au S. Par définition, ce domaine atlasique a pour substratum la chaîne hercynienne
qui affleure en Méséta centrale, dans les massifs des Rehamna et des Jbilete ainsi
que dans le Haut Atlas, mais qui disparaît ailleurs sous une couverture
(Secondaire, Tertiaire ou Quaternaire). L'ensemble représente, en avant du
bouclier africain, la plate-forme hercynienne qui, bordée au N par la Mésogée, a
été ultérieurement plus ou moins envahie par la mer à différentes époques. C'est
l'évolution de ce domaine depuis la fin du Primaire qui sera résumée ici, les
aspects particuliers de la stratigraphie et de la tectonique de chaque région étant
repris ensuite dans chacun des différents chapitres.
26 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

PERMO-TRIAS Cette répartition des terres émergées se poursuit au


Jurassique supérieur ; dans la fosse des Haha en
Le « Stéphano-Autunien » non différencié a été communication avec l'Atlantique et soumise au régime
identifié au Maroc par des flores permiennes, mais il est lagunaire jusqu'à la fin du Dogger, la mer pénètre au
encore assez mal connu. D'une façon générale, ces Callovien et dépose au Jurassique supérieur une série
séries sont recouvertes en discordance angulaire par des alternativement calcaire, marneuse puis à nouveau
dépôts continentaux rouges appelés Permo-Trias. calcaire avec un régime semi-lagunaire, alors que la
Lithologiquement, deux termes successifs différents fosse s'étend vers le N jusqu'à Safi et Meddouza où
s'individualisent dans la plupart des bassins : des grès règne le régime lagunaire (gypse et anhydrite) pendant
rouges à la base, puis des argiles souvent salifères toute cette époque.
admettant en leur milieu des coulées de basaltes.
CRETACE
Le régime des lagunes salifères est l'élément ca-
ractéristique du Trias du domaine atlasique ; les couches Les mouvements tectoniques de la fin du Jurassique
de sel sont continues ou en lentilles et donnent lieu à (post-Portlandien) modifient totalement la physionomie
des projets d'exploitation importants dans certains de l'histoire géologique du domaine atlasique. Au lieu
bassins subsidents : Maaziz-Rommani, Chaouia, du vaste bassin jurassique mésogéen s'avançant
Doukkala. En d'autres lieux, les diapirs ont été reconnus profondément à l'E du môle hercynien de la Méséta-
(région d'Essaouira, E de Taza). Dans ces bassins, le Rehamna-Jbilete, les mers du Crétacé forment des
Trias peut être d'épaisseur supérieure à 1 000 m. golfes et détroits axés sur le Haut Atlas naissant.
L'histoire géologique au cours du Trias semble Contrairement aux transgressions jurassiques qui étaient
comporter une première période pendant laquelle se d'origine méditerranéenne, les transgressions crétacées
forment et se remplissent les bassins subsidents, grâce viennent de l'Atlantique.
au démantèlement de la chaîne hercynienne, suivie La première transgression du Crétacé inférieur
d'une seconde période où l'aplanissement devient quasi (Néocomien) est importante sur l'W de la Méséta, dans
parfait pratiquement dans tout le domaine, ce que traduit un golfe large de 200 km vers l'E et recouvrant les
une sédimentation argileuse et lagunaire perturbée par Doukkala jusqu'à l'Oum-er-Rbia ; les sédiments déposés
une intense activité volcanique. sont des calcaires jaunes puis des argiles dont les
dernières sont rouges et gypsifères, marquant le retrait
de la mer. Dans le bassin des Haha existait une vasière à
JURASSIQUE cette époque ; des marnes s'y sont déposées, passant
vers l'E à des marno-calcaires puis tout à fait à l'E à des
Au cours du Jurassique, la majeure partie de l'E du dépôts laguno-continentaux. Dans ce bassin, plusieurs
domaine atlasique est envahie par la Méditerranée ; la pulsations de la mer ont été reconnues dans le Crétacé
transgression débute au Lias inférieur et s'avance vers le inférieur, chacune avec une extension variable mais
S jusqu'à l'Anti-Atlas. Néanmoins un môle très vaste localisée.
reste émergé, comprenant la Méséta centrale, la Bahira,
les Jbilete, le Haouz et le Massif ancien du Haut Atlas ; Au Crétacé moyen (début du Cénomanien)
cette zone se prolonge vers le N sous la plaine du Rharb, s'observe une importante transgression atlantique qui
isolant l'Atlantique de la Méditerranée, ainsi que l'ont s'étale largement sur le Maroc. Deux terres émergées
montré des sondages pétroliers. Les fosses situées sur le subsistent : la Méséta centrale au N reliée au Rif et au
pourtour de ce môle émergé accumuleront des sédiments Maroc nord-oriental et l'île des Rehamna-Jbilete au S.
calcaréo-dolomitiques souvent en grande quantité La coupe classique du Cénomanien-Turonien au Maroc
(Moyen et Haut Atlas et bassin des rides prérifaines) comprend des grès à la base, puis des marnes à gypse et
jusqu'à la fin du Lias moyen. Avec le Lias supérieur enfin des calcaires au sommet.
(Toarcien) débute, avec une régression provoquée par
un léger mouvement tectonique, une sédimentation Au Crétacé supérieur, la sédimentation marine se
marneuse ou marnocalcaire qui se poursuivra jusqu'à poursuit pendant le Sénonien sur le Maroc occidental,
l'Aaléno-Bajocien dans les zones immergées situées à mais la mer est partout en retrait par rapport à son
l'extérieur du domaine Atlantique étudié ici et qui extension du Crétacé moyen. Le type de la série
demeure toujours hors d'eau, mis à part la fosse des sénonienne est constitué par des marnes à la base, puis
Haha (bassin entre Essaouira et Agadir) où règne un des alternances de calcaires et de marnes et enfin une
régime laguno-continental. nouvelle série marneuse au sommet. Une phase
tectonique termine ce cycle sédimentaire.
Limites du domaine atlantique
Limite de bassin hydrogéologique Targuist
8 Plaine de Meknès-Fès et couloir de Taza OUEZZANE
9 Plaine du Rharb et bassin de Dradère
10
11
Meseta centrale et Meseta côtière OUED DOMAINE
Massif de Rehamna
12 Chaouia intérieur et Chaouia côtière RIFAIN O. Ouarrh
13 Plateaux des Phosphates a
14 Abda- Doukkala SE
BO
15 Sahel de Safi à Azemmour 9 U
16 Plaine de Tadla KENITRA
17 Plaine de Bahira naou
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Jbilete et Mouisssate TAZA

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19 Haouz de Marrakech RABAT

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20
Bassin d'Essaouira - Chichaoua MEKNES

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15 30 45 60 75 km

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el Kalâa des Srarhna Asif
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TENNSIFT

ESSAOUIRA MARRAKECH
O.

20
O.
SCHEMA GEOLOGIQUE TRES SIMPLIFIE
O.

KSO
B
19
E DU DOMAINE ATLANTIQUE
I N
A
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Antécambrien, Primaire, et Permo-Trias


is

M Jurassique
O
Tamanar D Crétacé et Tertiaire
Plioquaternaire
Nappes périfaine et rifaine

FIG. 3 Schéma géologique très simplifié du domaine atlantique


28 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

TERTIAIRE marine comprend des molasses à la base,


Dès le Maestrichtien une nouvelle transgression est surmont-ées d'une épaisse série marneuse (marnes
enregistrée, suivie par celle de l'Eocène ; toutes deux bleues) qui s'achève par un épisode sableux, rapporté
sont très semblables, tant par la sédimentation au Pliocène, marquant le retrait de la mer à la suite
phosphatée que par l'extension. Au S et au SW de la d'une nouvelle phase tectonique : c'est alors
Méséta centrale s'étendent deux golfes ouverts sur l'avènement d'une importante phase lacustre (Plio-
l'Atlantique, séparés par l'île des Jbilete qui se trouve villafranchien) très étendue dans les régions de
séparée de l'île des Rehamna car la Bahira est Meknès Fès, Tadla, Bahira, etc. suivie sur la côte
immergée. La sédimentation est phosphatée jusqu'au Atlantique d'une transgression limitée (Moghrebien
Montien, puis calcaréo-gréseuse au Lutétien. A la fin du = Calabrien de la Méditerranée).
Lutétien se produit le premier grand plissement de
l'Atlas, suivi d'une exondation totale du domaine QUATERNAIRE
atlasique. Deux nouvelles phases paroxysmales de
plissement se produisent encore à l'Oligocène et au On assiste au Quaternaire à un exhaussement
Miocène (Tortonien) ; pendant cette période, la presque continu des terres émergées et sur la côte
sédimentation est continentale dans tout le domaine. des allées et venues de la mer très peu étendues et en
rapport avec les lointaines glaciations ; des dépôts de
La phase orogénique miocène est suivie par la lumachelles alternent avec des dunes consolidées.
transgression vindobonienne qui s'étend brusquement au Sur le continent, alternent des phases climatiques
N de la Méséta, faisant communiquer l'Atlantique et la humides et sèches qui se manifestent par les régimes
Méditerranée par le détroit sud rifain. La sédimentation de terrasses fluviatiles.

CLIMATOLOGIE

Le domaine Atlantique qui bénéficie de l'influence modératrice de l'Océan grâce aux


vents d'Ouest dominants et qui se situe à une latitude pas trop basse, Est la région du
Maroc la plus favorisée en ce qui concerne la pluviosité moyenne. Bien des facteurs jouent
en fait dans la répartition des pluies d'une région à une autre, mais en moyenne il pleut
entre 200 et 600 millimètres par an sur ces régions. Les écarts de températures; modérés
sur la côte, deviennent sensibles à l'intérieur en fonction de l'altitude et de la
continentalité. Le climat, selon la classification de Thornthwaite, est sub humide dans la
partie septentrionale du domaine, semi-aride sur la côte au S de Rabat et aride dans le SE,
vers l'intérieur.

La continentalité est moins immédiatement


LES PLUIES perceptible parce qu'elle est troublée par les acci-
dents du terrain ; elle est pourtant manifeste en
La répartition des pluies dans le domaine Atlantique raison de la provenance océanique des vents plu-
dépend de plusieurs facteurs qui sont : la latitude, vieux amenés par les dépressions atlantiques. A
l'altitude, la continentalité et l'exposition des versants. relief égal (altitude 30 m) deux postes situés à la
même latitude l'un en bordure de mer : Kénitra,
L'allongement principal des isohyètes (fig. 4) l'autre à 60 km de la mer : Sidi-Slimane reçoivent
perpendiculairement à la côte démontre parfaitement des quantités de pluies annuelles respectives de 600
que la latitude constitue l'influence dominante dans la et 455 mm. La représentation des diagrammes plu-
répartition des pluies ; on remarquera néanmoins (fig. 5) viométriques (fig. 6) montre clairement cette in-
que la pluviométrie annuelle décroît rapidement au bord fluence.
de la côte lorsque l'on descend du N vers le S jusqu'à El- L'influence du relief est également évidente et à
Jadida, puis qu'en poursuivant vers le S la diminution latitude égale la pluie augmente avec l'altitude. Par
exemple, Rabat situé en bord de mer reçoit 510 mm,
devient beaucoup moins importante. Ce phénomène est
Meknès à l'altitude 530 m en reçoit 573 mm et
général dans les régions sub-tropicales et principalement Oulmès à 1 260 m : 784 mm. Les dorsales
sur les bordures occidentales des continents. montagneuses du Rif et de l'Atlas qui bordent le
Limites du domaine atlantique
Limite de bassin hydrogéologique Targuist
8 Plaine de Meknès-Fès et couloir de Taza
9 OUEZZANE
Plaine du Rharb et bassin de Dradère 800
10 Meseta centrale et Meseta côtière
11
Massif de Rehamna
OU
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DOMAINE
12 Chaouia intérieur et Chaouia côtière
13 Plateaux des Phosphates RIFAIN Ou
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14 Abda- Doukkala ha
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15 Sahel de Safi à Azemmour 9 BO
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16 Plaine de Tadla KENITRA 800

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17 Plaine de Bahira Inaouen
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18 Jbilete et Mouisssate TAZA

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19 Haouz de Marrakech RABAT FES
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Bassin d'Essaouira - Chichaoua

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15 30 45 60 75 km

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TENNSIFT
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300

ESSAOUIRA MARRAKECH Isohyètes moyennes annuelles


O.

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O.

SO
B 80 E
0
Plus de 800 mm/an
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A
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Nfis

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M Courbes 500 et 300 mm
800 O
Tamanar D
Moins de 200 mm/ an

FIG 4. Climatologie, carte des isohyètes moyenne actuelles.


30 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

neige y sont exceptionnelles ou très rares. Les


précipitations supérieures à 600 mm se situent en
bordure du Rif et du Moyen Atlas et sur les zones
orientales élevées du plateau central. Le plaine du Rharb
et les plateaux du sud et de l'est reçoivent 500 à 600 mm
seules quelques grandes vallées encaissées et orientées
N-S, parallèlement à la côte (oued Beth par exemple),
900 sont moins" bien arrosées. Le littoral jusqu'à Casablanca
TANGER
et le glacis méridional du plateau central reçoivent entre
800
400 et 500 mm seulement.
700 LARACHE
Au sud de la ligne Casablanca-Kasba-Tadla. les
précipitations s'abaissent partout au-dessous de 400 mm
KENITRA
600 sauf sur quelques reliefs littoraux (Doukkala -Jbel Cadid
HAUTEURS MOYENNES DE PLUIE EN MM/AN

RABAT
500
CASABLANCA

400
EL JADIDA
OUALIDIA SAFI
300
ESSAOUIRA

200

FIG. 5 -
100

LATITUDE EN DEGRES
Pluviosité moyenne
annuelle en fonction de
35 34 33 32 31 la latitude, le long du
littoral Atlantique

au N d'Essaouira) et la bordure occidentale du Haouz.


domaine au N et à l'E sont partout soulignées par des La neige est pratiquement inconnue. Certaines cuvettes
bandes de pluviosité relativement fortes. Des hauteurs de
reçoivent moins de 200 mm (Chichaoua et Haouz
pluie réellement observées autorisent à admettre que les
sommets du Moyen Atlas et de l'Atlas reçoivent entre 1 central).
000 et 2 000 mm par an, alors que les totaux les plus Le nombre de jours de pluies par an et la ré-
élevés dans le Rif dépassent fort probablement ces partition des quantités de pluies dans l'année varient
derniers chiffres. Malheureusement la faible densité des sensiblement au N et au S du domaine.
stations de montagne ne permet pas d'établir avec
De 50 à 70 au N de la ligne Casablanca-Kasba-
exactitude 1e gradient de variation de la pluviométrie
Tadla, le nombre de jours pluvieux descend au S entre
selon l'altitude. En particulier, la décroissance des
50 et 30 (et même moins parfois) ; le nombre de mois
précipitations au-delà d'une certaine altitude est encore
secs s'élève entre 7 et 10 au S de la précédente ligne,
mal connue ; le maximum se situerait vers 2 500 m
contre 5 à 6 au N.
d'après certains pluviomètres totalisateurs et les
observations des botanistes. La répartition des précipitations dans l'année
ressort bien des diagrammes pluviothermiques (f g. 6).
En outre, tous les versants accusent une dissymétrie
entre les versants ouest ou nord-ouest exposés aux vents LES TEMPERATURES
pluvieux et les versants est abrités des vents pluvieux Les cartes en courbes isothermes des températures
par la montagne. Des îlots de sécheresse peuvent ainsi moyennes annuelles montrent un alignement
apparaître dans des vallées profondes et abritées alors remarquable parallèlement à la côte Atlantique, ce qui
que les sommets sont très arrosés (haute vallée du Sebou traduit parfaitement l'influence océanique qui modère
par exemple). plus ou moins la continentalité. On admet général-
On distingue deux zones dans la répartition de ement, pour l'influence de l'altitude, un gradient
vertical moyen de 0 °45 C de diminution de température
l'abondance des pluies dans le domaine Atlantique; la
moyenne pour une élévation de 100 mètres ; cependant,
partie septentrionale au N d'une ligne Casablanca-Kasba- on a noté que la température décroît moins vite avec
Tadla est plus humide que la partie méridionale (carte l'altitude pendant la saison chaude que pendant la
des isohyètes, moyennes annuelles). saison froide.
Le domaine septentrional reçoit des précipitations
comprises entre 400 et 800 mm par an ; les chutes de Les diagrammes pluviothermiques (fig. 6) illustrent
les variations thermiques mensuelles dans les sens W-E
N
W E

KENITRA SIDI SLIMANE S FES TAZA


25 m 30 m 415 m 510 m
140 140
TEMPERATURES EN ° C - PLUIES EN mm

120 120

100 100

80 80

60 60

40 40

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J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D

CASABLANACA BERRECHID KHOURIBGA OULMES


140 140
TEMPERATURES EN ° C - PLUIES EN mm

50 m 240 m 800 m 1260m


120 120

100 100

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60 60

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J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D

SAFI MECHRA BEN ABBOU KASBA TADLA BIN EL OUIDANE


25 m 200 m 505 m 1000 m
140 140
TEMPERATURES EN ° C - PLUIES EN mm

120 120

100 100

80 80

60 60

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J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D

140 ESSAOUIRA CHICHAOUA MARRAKECH AMEZMIZ 140


TEMPERATURES EN ° C - PLUIES EN mm

5m 340 m 470 m 1005 m


120 120

100 100

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20 20

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J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D

FIG 6. Diagrammes pluviothermiques selon quatre coupes méridiennes dans le domaine atlantique
32 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

et N-S du domaine Atlantique. courant des Canaries qui circule au large. Le climat
littoral (amplitude comprise entre 15 et 25°C) est le
L'amplitude thermique extrême moyenne (moyenne fait d'une bande large d'une quarantaine de kilomètres
des maxima moins la moyenne des minima) a été et qui s'étend sur toute la frange côtière. Les plaines et
cartographiée (Debrach, 1953). Lorsque l'amplitude est plateaux intérieurs du domaine ont un climat semi-
inférieure à 15°C le climat est qualifié d'insulaire ; ce continental avec amplitudes thermiques comprises
climat se rencontre en un seul lieu au Maroc, dans la entre 25 et 35°C. Seuls les reliefs élevés de la Méséta
région côtière d'Essaouira au SW du domaine centrale ont un climat continental marqué, à amplitude
Atlantique, conséquence des montées d'eaux froides du thermique extrême supérieure à 35°C.

HYDROLOGIE SUPERFICIELLE
(fig. 7)

Le domaine Atlantique, le plus favorisé du Maroc pour la pluviosité, est bien


entendu le plus favorisé également en ce qui concerne les apports d'eaux
superficielles. On y relève le bassin versant le plus abondant du Maroc pour les
apports moyens annuels (bassin du Sebou) et le bassin dont les débits d'étiage sont
les plus importants et les plus réguliers (bassin de l'Oum-er-Rbia).

BASSIN VERSANT DU SEBOU confluence Sebou-Ouerrha (débits inférieurs à 300


Ce vaste bassin (39 000 km 2 à l'embouchure) Mm3 /an).
s'alimente dans les domaines rifains (Ressources en
Eau du Maroc, tome 1) et atlasiques (Ressources en La caractéristique essentielle du régime de ce
Eau du Maroc, tome 3). L'oued Sebou achève son bassin réside en une grande abondance des apports de
cours dans les deux bassins hydrogéologiques du crues, générateurs d'inondations fréquentes et
Plateau de Meknès-Fès (n° 8) et de la plaine du Rharb catastrophiques dans le cours inférieur (plaine du
(n° 9) ; dans ce cours inférieur il ne reçoit que des Rharb), s'opposant à des étiages assez peu soutenus.
affluents d'importance très secondaire sur le plan des
apports. BASSIN VERSANT DE L'OUM-ER-RBIA
Les apports moyens annuels du Sebou à l'em-
bouchure, rapportés à la période 1932-1970 s'élèvent à Le bassin versant de l'Oum-er-Rbia (superficie à
6 600 millions de mètres cubes. La variabilité de ces l'embouchure : 34 400 km 2) s'alimente essentiellement
apports est assez grande puisque les volumes annuels dans le domaine atlasique (Ressources en Eau du
se situent entre un minimum de 1500 166 ms (1944- Maroc, tome 3) où des sources très abondantes
45) et un maximum de 14 700 10 6 m3 (1962-63). Ces garantissent des étiages très soutenus. C'est le cours
apports sont essentiellement des volumes de crues et d'eau le plus régulier du Maroc ; son cours se situe
proviennent pour presque la moitié de l'affluent toujours dans une vallée encaissée, si bien que les
Ouerrha alimenté par 7 300 km 2 de bassin situé sur le risques d'inondations graves sont inexistants. L'Oum-
versant méridional du Rif (cf. Ressources en eau du er-Rbia et ses affluents drainent les bassins
Maroc, tome 1, pp. 85-88). Le principal affluent de la hydrogéologiques suivants, appartenant au domaine
rive gauche rejoignant le Sebou dans son cours in- Atlantique : Tadla (n° 16), plateau des Phosphates (n°
férieur est le Beth qui est régularisé en grande partie 13), Rehamna (n° 11), et de façon très marginale les
par le barrage d'El-Kansera en service depuis 1934; les bassins du Haouz (n° 19), de la Bahira (n° 17) et des
apports moyens annuels du Beth à El-Kansera pour la Doukkala (n° 14).
période 1932-70 sont de 380 millions de m 3. Le régime
hydrologique du Beth à El-Kansera a été exposé en Les apports moyens annuels naturels de l'Oum-er-
détail dans le tome 1 de Ressources en Eaux du Maroc Rbia à l'embouchure, rapportés à la période 1936-1970
(pp. 106-107), ainsi que les régimes du R'Dom (p. s'élèvent à 3 700 millions de mètres cubes. La
106) et du R'Dat (p. 88). La figure 7 récapitule la variabilité des apports est faible pour une rivière
provenance des apports du Sebou à l'embouchure, en d'Afrique du Nord puisque les volumes annuels à
régime presque naturel car il n'a pas été tenu compte Imfout se situent entre un minimum de 1 060 10 6 m3
des débits dérivés pour l'irrigation en amont de la
Limites du domaine atlantique
DRADERE + M ' DA V = 130 Targuist
Limite de bassin hydrogéologique
8 Plaine de Meknès-Fès et couloir de Taza Qe = 0.5
9 OUEZZANE
Plaine du Rharb et bassin de Dradère
10
11
Meseta centrale et Meseta côtière
OU DOMAINE
Massif de Rehamna ED
12 Chaouia intérieur et Chaouia côtière SEBOU V = 6.600 RIFAIN Ou
13 Plateaux des Phosphates Qe = 10 arr
14 Abda- Doukkala ha
SE
15 Sahel de Safi à Azemmour BOU REGRAG V = 570 9 BO
U
16 Plaine de Tadla Qe = 1 KENITRA
17 Plaine de Bahira YKEM V = 30 Inaouen
e

Beht
O.
18 Jbilete et Mouisssate Qe = 0 TAZA
19 Haouz de Marrakech CHERRATE V= 50 Qe = 0 Salé FES
RABAT
20
Bassin d'Essaouira - Chichaoua NFIFIKH V = 60

E
MEKNES
15 30 45 60 75 km
Qe = 0

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O.
MELLAH V = 100 8

Bo
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OUM ER RBIA V =3700 Ifrane

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Qe = 30 10 Azrou

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Kasba Tadla
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Benguerir Beni Mellal
TENSIFT V= 1000
Qe = 0 el
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17 Mello
el Kalâa des Srarhna Asif
OU 18

out
ED
TENNSIFT Limite des bassins versants hydrologiques

Tessa
KSOB V = 110
Qe = 0 Bassin fermé, endoreïque
ESSAOUIRA MARRAKECH Station hydrologique du réseau national (1971)

O.
O. K 20 Ressources en eaux superficielles à lembouchure des
O.

SO
B
19
E principaux bassins hydrologiques
I N V Apports annuels moyens naturels (en 10E6 m³/an )
A
Nfis

Qe Débit moyen mensuel du mois le plus sec (en m³/s )


M
O
Tamanar D

FIG. 7 - Bilan des ressources en eaux superficielles à l'embouchure des principaux bassins, en modules annuels et à l'étiage. Situation du réseau
national de mesures de la Division des Ressources en Eau (1971).
34 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

(1944-45) et un maximum de 7 550 10 6 m3 (1933-34). BASSINS VERSANTS ATLANTIQUES


L'importance des débits d'étiage est remarquable D'IMPORTANCE SECONDAIRE
puisque le débit moyen mensuel du mois le plus sec à
Imfout, est de l'ordre de 30 à 40 m 3/s, et n'a jamais été Appartiennent au domaine Atlantique, du Nord au
observé en dessous de 20 m 3/s (débit moyen du mois le Sud, les bassins suivants :
plus sec : août 1952) ; il faut noter que les chiffres cités
ci-dessus sont très inférieurs aux débits naturels en - DRADÈRE (superficie 600 km 2). Ce petit bassin
raison de l'importance des débits dérivés à l'amont pour côtier, bien arrosé et très perméable a des apports
l'irrigation. superficiels annuels modestes et évalués à environ
30 millions de mètres cubes. Les étiages par contre
Fleuve calme et régulier, l'Oum-er-Rbia est le cours sont très réguliers et très soutenus par le
d'eau le plus équipé du Maroc en barrages dégorgement des nappes souterraines (de l'ordre de
d'accumulation, à utilisations hydroélectrique et 0,5 m3/s en saison sèche). Ces eaux sont encore très
hydroagricole. peu utilisées, bien que d'excellente qualité. Des
projets d'aménagements hydroagricoles sont
BASSIN VERSANT DU TENSIFT maintenant achevés et devraient déboucher
rapidement sur des réalisations.
Ce bassin versant (superficie 20 100 km 2 à - BOU-REGREG (superficie 9 700 km 2). Ce vaste
l'embouchure) s'alimente essentiellement dans le bassin est entièrement situé dans le domaine
domaine montagneux atlasique (Ressources en eau du Atlantique et plus précisément dans la Méséta
Maroc, tome 3). La partie occidentale du Haut Atlas primaire montagneuse, essentiellement imperméab-
occidental d'où proviennent les principaux affluents, est le. Les apports moyens annuels ne sont pas connus
constituée de terrains imperméables dans leur grande avec précision, en raison d'une longue interruption
majorité, ce qui ne permet pas l'existence de réserves des mesures hydrologiques. Cependant, les
souterraines. Cependant, l'altitude élevée de la haute reconstitutions des apports sont assez sûres et l'on
chaîne (3 à 4 000 m) provoque la constitution de peut avancer comme très vraisemblable un volume
réserves hydriques annuelles sous forme de neige. La moyen annuel de 560 millions de mètres cubes pour
neige fond progressivement depuis le printemps la période 1932-1970.
jusqu'au début de l'été et constitue ainsi un régulateur
des cours d'eau atlasiques. Le bassin versant du Tensift La variabilité des apports est grande, faute de
intéresse essentiellement le bassin hydrogéologique du réservoir souterrain régulateur ; elle se situerait entre
Haouz de Marrakech (n° 19) et de façon très marginale 160.10 6 m3 (1944-45) et 1 600.10 6 m3 (1962-63). Par
ceux du synclinal d'Essaouira-Chichaoua (n° 20) et des ailleurs, les étiages sont naturellement très bas (de
Jbilete et Mouissate (n° 18). l'ordre de 1 m3/s) pendant trois mois chaque année.
L'apport moyen annuel du Tensift à l'embouchure
est difficile à préciser ; une station de mesure vient tout Les rivières se trouvant très encaissées, l'eau n'est
juste d'être installée. On peut estimer, en fonction pratiquement pas utilisée et se perd en totalité à
essentiellement des résultats obtenus à la station de l'Océan. Un grand barrage d'accumulation est en cours
mesure du barrage de Lalla Takerkoust (oued N'Fis), de construction pour l'alimentation en eau potable des
que pour la période 1924-1970 l'apport moyen annuel villes de la côte atlantique jusqu'en 2000 ; cet ouvrage
doit être de l'ordre de 1 000 millions de mètres cubes en permettra l'exploitation très rationnelle d'une ressource
débit naturel ; on peut par contre affirmer que la en eau difficilement utilisable pour une autre fin.
variabilité annuelle des apports est grande (de l'ordre de
1 à 20) et que le Tensift n'est pas pérenne toute l'année - YKEM (430 km2), CHERRATE (700 km2), NEFI-
à l'embouchure. FIKH (830 km2), MELLAH (2 800 km2). Ces quatre
petits cours d'eau de la Méséta possèdent les mêmes
Néanmoins cet apport naturel a peu de sens en ce caractères que le Bou-Regreg. Leurs apports totaux
cas, car les populations installées au pied de l'Atlas, sont de l'ordre de 250 millions de mètres cubes par
dans le Haouz de Marrakech notamment, savent de an.
longue date utiliser au maximum pour l'irrigation les
débits qu'elles dérivent à l'aide d'ouvrages Seul l'oued Mellah est actuellement équipé d'un
rudimentaires sur les affluents atlasiques. Des barrage d'accumulation à usage mixte : irrigation d'un
évaluations récentes permettent d'estimer que 30 à 40 % petit périmètre moderne situé en fond de vallée, peu
des apports des affluents atlasiques sont dérivés avant l'embouchure, et alimentation en eau potable
artificiellement, ce qui représente un fort pourcentage d'une partie de l'agglomération urbaine de Casablanca.
d'utilisation des ressources à peu de frais.
DOMAINE ATLANTIQUE 35

- KSOB (1 700 km2). Ce petit bassin côtier très régionales sur ces bassins qui constituent à chaque
méridional du domaine Atlantique, peu arrosé et fois des cas particuliers (Doukkala - plaine de
situé sur des formations essentiellement im- Berrechid - Bahira).
perméables a des apports moyens annuels mesurés
depuis peu et de ce fait imprécis. Pour la période RESSOURCES EN EAU SUPERFICIELLE
1965-1970, ces apports seraient de l'ordre de 110
millions de mètres cubes par an. Sur la figure 7 sont mentionnés les apports moyens
Les étiages sont pratiquement nuls, mises à part annuels à la mer des grandes rivières du domaine
quelques résurgences de nappes à proximité de Atlantique. La somme de ces apports représente une
l'embouchure, résurgences utilisées dans leur totalité ressource de 11940 millions de mètres cubes (ou 379
pour l'alimentation en eau potable de la ville m3/s fictifs continus) ; si l'on y ajoute les ressources
d’Essaouira. Un aménagement par barrage d'accu- des bassins endoréiques, on obtient un total un peu
mulation pourrait être envisagé, à condition d'utiliser supérieur à 12 milliards de m 3/an (ou 380 m 3/s) chiffres
l'ouvrage à plusieurs fins : irrigations et alimentation en que l'on retiendra. Par ailleurs le domaine Atlantique
eau potable de la ville d'Essaouira ; un tel projet mérite peut disposer, lors du mois de l'année le plus sec, d'au
d'être examiné. moins 41,5 m3/s pérennes (soit 64 % des ressources
pérennes des rivières du Maroc). Ainsi, le domaine
BASSINS ENDOREIQUES Atlantique voit transiter dans ses rivières environ 58 %
Un certain nombre de bassins fermés, ne possédant du volume total des ressources en eau superficielle du
aucun exutoire superficiel pour les eaux de pluie qui Maroc alors qu'il ne représente que 20 % de la
les arrosent, existent dans le domaine Atlantique. Les superficie du Pays. Bien entendu ces ressources
eaux de pluies ne possèdent alors que deux issues : proviennent pour une très grande part du domaine
infiltration puis écoulement hors du bassin, ou bien atlasique qui domine le domaine Atlantique, mais qui
évaporation, les deux possibilités étant souvent ne peut guère utiliser ses propres ressources sur place
combinées. On reviendra dans les descriptions en raison de son relief accidenté.

HYDROGEOLOGIE
(fig. 8)

Le domaine Atlantique est sans contestation possible le domaine marocain


le plus propice aux investigations hydrogéologiques. On y rencontre en effet les
réservoirs aquifères les plus étendus et les plus abondants du Pays. Mises à part
certaines exceptions, les nappes importantes se situent dans des formations
géologiques assez récentes (Plio-villafranchien et Quaternaire) où elles peuvent
être libres ou captives ; les exceptions sont constituées par la nappe profonde des
calcaires jurassiques du plateau de Meknès-Fès et la nappe profonde des
calcaires turoniens du bassin moyen de l'Oum-er-Rbia. On distinguera dans
l'exposé suivant, les grands ensembles aquifères constitués par les formations
gréso-sableuses plio-quaternaires du littoral atlantique, puis par les formations
fluvio-lacustres plio-quaternaires de l'intérieur et enfin les aquifères renfermant
des nappes dites profondes.

LES AQUIFERES GRESO-SABLEUX


Rehamna).Les sédiments déposés sont de nature
PLIO-QUATERNAIRES DU LITTORAL gréseuse et sableuse pour le principal et comportent
fréquemment des intercalations limoneuses ou encore,
Sur toute la longueur du littoral atlantique s'étend vers l'intérieur des terres surtout, des passées
une frange de sédiments plio-quaternaires dont le caillouteuses qui témoignent de reprises périodiques de
dépôt est en relation avec les allées et venues de la la sédimentation fluviatile. On rencontre ainsi, du Nord
mer à cette époque. En outre, la mer s’est parfois vers le Sud, les bassins suivants : Dradère-Soueïre,
largement avancée sur le continent en des golfes Rharb-Mamora, Souissi-Temara, Chaouia intérieure
profonds (Rharb - Chaouia -Doukkala situés entre des (plaine de Berrechid) et Chaouia côtière (littoral de
môles anciens qui demeuraient émergés (Méséta - Casablanca à Azemmour), Sahel d'El-Jadida à Safi et
Limites du domaine atlantique NAPPES DRADERE SOUEIRE
Limite de bassin hydrogéologique Ressource: 70 Mm³ (14% exploités)
Targuist
8 Plaine de Meknès-Fès et couloir de Taza OUEZZANE
9 Plaine du Rharb et bassin de Dradère
10
11
Meseta centrale et Meseta côtière
OUED
DOMAINE
Massif de Rehamna NAPPES RHARB MAMORA
12 Chaouia intérieur et Chaouia côtière Ressource : 300 Mm³ (57% exploités) RIFAIN
13 Plateaux des Phosphates Ouarrha
14 Abda- Doukkala SE
15 Sahel de Safi à Azemmour 9 BO
U
16 Plaine de Tadla KENITRA
17 Plaine de Bahira NAPPES SOUISSI TEMARA ene
Inaou
O.
18 Jbilete et Mouisssate Ressource : 23 Mm³ (80% exploités) TAZA
Salé

ht
Be
19 Haouz de Marrakech RABAT FES

E
20
Bassin d'Essaouira - Chichaoua
MEKNES

U
NAPPES CHAOUIA INTERIEURE

SE
15 30 45 60 75 km

O.
0 8

BO
Ressource : 85 Mm³ (80% exploités)

Bo

O.

U
u
I
T

Re
CASABLANCA

Karifla

gre
O.
N
NAPPES CHAOUIA COTIERE

g
Ressource : 75 Mm³ (90% exploités)

Nfif
A

Ifrane

ikh
10 Azrou

O.
L

u
O.
go

O.
12 ui
T

O.
Mell
G
EL JADIDA Berrechid .
A

ah
NAPPES MEKNES-FES
G
Ressource : 320 Mm³
NAPPES ABDA-DOUKKALA-SAHEL ro (40% exploités)
u
Ressource 100 Mm³ (50% exploités) SETTAT
E
U
N

Oued Zem
15 Q
A

OU
ED 13 I PLATEAU DES PHOSPHATES
E

14
S (ET EXTENSION PROFONDE SOUS
A
C

11 OU LE TADLA)
Kasba Tadla
M
L Ressources 200 Mm³ (10% exploités)
O

ER
16
T
Abid
SAFI
A
NAPPE DE LA BAHIRA RBIA NAPPE DE TADLA
Benguerir Beni Mellal Ressource 400 Mm³ (25% exploités)
Ressource 100 Mm³ (20% exploités)
el
O. ul
17 Mello
el Kalâa des Srarhna
NAPPE ESSAOUIRA CHICHAOUA Asif
OU
Ressources 150 Mm³ (20% exploités) ED 18
out
Tessa

TENNSIFT
NAPPES PHREATIQUES

Aquifères plio-quaternaires grèso-sableux


O.

ESSAOUIRA MARRAKECH
O. 20
O.

KSO Aquifères plio-quaternaires fluviaux-lacustres


B

19
E
I N Aquifères divers d'âges secondaire ou teriaire
A
Nfi
s

NAPPES PROFONDES EN CHARGE


M
O Aquifères plio-quateranires Aquifères jurassiques
Tamanar DNAPPES DE HAOUZ
Ressource : 285 Mm³ (55% exploités) Aquifères crétacés Aquifères divers
ZONES SANS NAPPE ETENDUE

FIG. 8 – Bilan des ressources en eaux souterraines par aquifères, avec indication du
taux d’exploitation (1971) d'exploitation (1971).
DOMAINE ATLANTIQUE 37

plaine des Doukkala, plateaux côtiers d'Akermoud et petits exploitants agricoles, maraîchers essentiel-
d'Essaouira. lement. Des captages à haute productivité ont été
exécutés un peu partout pour l'alimentation en eau
Les bassins sont de moins en moins bien arrosés par potable des centres urbains (Rabat, Casablanca,
les pluies au fur et à mesure que l'on descend du N Kénitra, Berrechid, Essaouira), de très nombreuses
vers le S. De 600 mm/an au N, la pluviosité décroît petites agglomérations et des industries. On a
progressivement jusqu'à 300 mm/an au S. Ce facteur couramment à se préoccuper pour ces aquifères
est particulièrement important car l'alimentation côtiers, des risques d'invasion marine à la suite de
naturelle de ces nappes est imputable essentiellement à mises en exploitation intensives ; à l'heure ac tuelle,
l'infiltration des eaux de pluies. Rien d'étonnant par ce phénomène est peu prononcé, sauf cas particuliers.
conséquent à ce que les nappes des bassins du N
soient plus riches que celles des bassins du S.
LES AQUIFERES FLUVIO-LACUSTRES
D'autres facteurs entrent néanmoins en jeu, dont PLIO-QUATERNAIRES
l'existence éventuelle d'un recouvrement superficiel
limoneux (Mamora-Chaouia intérieure, Doukkala, Les formations de piémont, d'origine fluviale ou
plateaux d'Akermoud et d'Essaouira) ou l'épaisseur fluvio-lacustre, provenant de l'érosion des chaînes
des niveaux gréso-sableux constituant les réservoirs; atlasiques, se sont accumulées en certaines grandes
les épaisseurs sont plus grandes dans les zones sub - cuvettes dont les principales sont le Tadla, le Haouz
sidentes (Dradère-Soueïre, Rharb, Sahel des Douk- de Marrakech et le bassin de Meknès-Fès. Des épais-
kala) que sur les plates-formes stables telle la Méséta. seurs souvent importantes (pouvant atteindre une
centaine de mètres) de sédiments graveleux et cail -
La qualité hydraulique des réservoirs gréso- louteux, calcareux (d'origine lacustre), limoneux et
sableux du Plio-quaternaire est d'une constance assez argileux, se sont entassées de façon assez
remarquable. Les perméabilités varient évidemment capricieuse. Elles constituent cependant des
selon les proportions de grès et de sables, mais réservoirs aquifères de premier ordre, souvent très
apparaissent en moyenne très voisine, d'une région à abondants. Ces aquifères se situent dans des régions
l'autre, lorsque l'on dispose de suffisamment de assez peu arrosées en général (sauf en ce qui
mesures pour calculer une moyenne significative ; concerne Meknès-Fès) si bien que l'alimentation
cette moyenne est toujours comprise entre 2 et 5.10 -4 directe des nappes par l'infiltration de la pluie est un
m/s. Il y a encore lieu de noter que des circulations phénomène sans grande importance. L'alimentation
karstiques importantes ont été signalées à maintes des réservoirs s'effectue naturellement, surtout par
reprises dans les zones les plus gréseuses de cet l'infiltration des eaux de surface, et elle a été
aquifère (captage de Taïcha en zone côtière de la considérablement accrue pas l'intervention de
Mamora - source de Aïn-Reboula dans la nappe de l'homme qui provoque des épandages artificiels par le
Temara - grotte de Douar Debagh à Rabat - puits de fait d'irriguer ; le transport des eaux dérivées à la
Zemamra dans le Sahel des Doukkala, etc.). sortie de la montagne jusqu'à la plaine par des canaux
en terre non revêtus et l'épandage d'irrigation
On observe assez fréquemment dans ces aquifères, supérieure aux besoins des plantes provoquent des
la mise en charge de l'eau des niveaux inférieurs par infiltrations importantes. Ainsi, dans le Haouz où la
des couches limoneuses moins perméables (Dradère, tradition d'irriguer est ancienne et la nappe en
zone côtière du Rharb, Chaouia intérieure) ou par un équilibre, on remarqué que les débits de front de
recouvrement superficiel récent, d'âge quaternaire nappe, négligeables près des piémonts, s'accroissent
(Rharb). Les niveaux en charge, d'une bonne au fur et à mesure que l'on s'avance vers l'aval dans
productivité en général, sont exploités grâce à des des proportions n'ayant aucune mesure avec ce qu'il
forages habituellement réalisés par la méthode rotary. serait pensable d'attribuer à des infiltrations
provenant de la pluie. Au Tadla, où l'irrigation est
Les nappes du Plio-quaternaire gréso-sableux sont récente et a été appliquée de façon massive, les
très exploitées lorsque le niveau d'eau est peu nappes des Beni-Amir et Beni-Moussa, jadis pauvres
profond (zone côtière de Kénitra à Azemmour-Ber- et profondes, sont maintenant presque parvenues au
rechid). Sinon, des moyens techniques et par con - niveau du sol et nécessitent l'exécution de dispositifs
séquent financiers importants s'avèrent indispensa bles de drainage superficiel.
pour vaincre les difficultés de creusement des puits
dans des formations alternativement gréseuses et Les qualités hydrauliques de ces réservoirs sont
sableuses qui s'éboulent facilement d'une part, et extrêmement variables d'un secteur à un autre et
d'autre part présentent des passages consolidés très même parfois entre deus points voisins. On possède
durs ; ces moyens ne sont souvent pas à la portée des désormais, à la suite de nombreuses années d'études
38 RESSOURCES EN EAU DU MAROC

systématiques et détaillées, une bonne connaissance de plateau des Phosphates (n° 13) et la Bahira (n° 17).
ces grands aquifères, ce qui permet d'y implanter des
captages importants avec le maximum de chances de La barre calcaire du Turonien, bien qu'épaisse d'une
succès. Il ne faut surtout pas omettre de considérer, dans ces trentaine de mètres environ, s'est avérée être un
secteurs, pour chaque application, la qualité chimique excellent aquifère en quelques points du Tadla (n° 16) et
de l'eau qui, souvent recyclée plusieurs fois, se détériore du plateau des Phosphates (n° 17). Cependant elle
jusqu'à devenir inutilisable en certains endroits. s'enfouit très rapidement du N au S, sous ces bassins, et
de ce fait n'a encore été explorée qu'en de rares points,
Les trois grands aquifères d'origine fluvio-lacustre du ce qui ne permet pas d'avoir une idée très précise sur ses
domaine posent des problèmes tout à fait différents aux possibilités. Il en est de même de la formation des
hydrogéologues. Le plateau de Meknès-Fès est mis en calcaires de Dridrate (Crétacé inférieur) de la région de
valeur par des dérivations de petits oueds et par le Safi (bassin n° 15).
captage de sources et résurgences aux débits très
importants, mais grevés de droits d'eau très anciens Les formations calcaires du Lias du Moyen Atlas se
perpétuant un mode d'exploitation qu'il est très difficile prolongent vers le N sous le plateau de Meknès-Fès et le
de songer à modifier car aucun apport d'eau couloir sud-rifain (bassin n° 8) en s'enfonçant
supplémentaire provenant de réserves nouvelles progressivement du S vers le N. Puissantes et bien
(superficielles en particulier) ne peut être assuré, sauf alimentées en eau par le Moyen Atlas montagneux, ces
investissements déraisonnables. La plaine du Tadla par calcaires dégorgent leurs réserves d'eau dans le bassin
contre, est abondamment irriguée par des apports massifs n° 8 à l'occasion d'accidents géologiques (failles et
d'eaux provenant de réservoirs superficiels ; ces apports flexures). Par ailleurs, des forages profonds ont atteint
ont alimenté et constitué une nappe abondante qu'il faut cet aquifère et l'exploitent. Dans la réalité, la distinction
désormais drainer, mais qui commence déjà à être utilisée entre l'origine des sources (nappe phréatique ou nappe
comme un réservoir supplémentaire permettant de profonde) est souvent malaisée et il est assez difficile
recharger les canaux d'irrigation en certaines périodes de d'effectuer un bilan des réserves de chacune des nappes.
l'année. La nappe du Haouz enfin, est exploitée de longue On trouvera un exposé détaillé de la méthode adoptée
date pour l'irrigation par des ouvrages originaux, les (modèle analogique électrique) mis en oeuvre pour
rhettaras (drains souterrains de confection traditionnelle) mieux approcher ce problème.
et depuis une trentaine d'années par des stations de
pompage modernes ; une extension de la mise en valeur BILAN DES RESSOURCES
grâce à l'irrigation massive par des apports d'eau super- EN EAUX SOUTERRAINES
ficielle d'une part et l'accroissement des exploitations de DU DOMAINE ATLANTIQUE
la nappe d'autre part, est prévue à court terme. Dans les
trois cas ci-dessus, le problème de la gestion intégrée des La figure 8 constitue un récapitulatif graphique des
ressources souterraines et superficielles est d'ores et déjà ressources renouvelables en eau souterraine du domaine
posé et commence à faite l'objet d'études d'un genre Atlantique. Ces ressources atteindraient, au stade actuel
nouveau, encore jamais abordées au Maroc jusqu'à tout des investigations, un total de l'ordre de 2 100 millions
dernièrement. de m3/an dont 40 % seraient utilisés en 1971.

Le solde non utilisé rejoint plusieurs destinations qui


LES NAPPES PROFONDES sont :

On entend désigner sous ce terme des nappes - L'atmosphère par évaporation. Cette issue qui
généralement en charge, situées dans des aquifères concerne presque toutes les nappes dans les secteurs
nettement séparés (par un horizon imperméable ou semi- ou elles sont peu profondes constitue l'exutoire
perméable) d'un aquifère superficiel contenant une nappe essentiel de certaines parties fermées des bassins n°
phréatique (libre). 9, 17 et 20. On admet un total de 8 m 3/s pour les
pertes par cette voie.
On rencontre des niveaux profonds, suffisamment - La mer par écoulement souterrain, en ce qui
individualisés et étendus horizontalement dans le Plio- concerne les nappes aquifères du littoral appartenant
quaternaire gréseux du Dradère, du Rharb (n° 9) et de la aux bassins n° 9, 10, 12, 14, 15 et 20. Le débit total
Chaouia intérieure (Plaine de Berrechid n° 12). perdu est évalué à 8 m3/s.
- La mer par écoulement superficiel, collecté par les
Des niveaux calcareux ou gréso-sableux de Crétacé rivières qui drainent les excédents des réservoirs
moyen et supérieur ainsi que de l'Eocène renferment des aquifères. Ce volume écoulé par les rivières (24
nappes profondes habituellement assez pauvres sous le m3/s) ne doit surtout pas, sous peine de double
DOMAINE ATLANTIQUE 39

double comptabilisation, être ajouté aux ressources compte dans ces dernières ressources précédem-
en eaux superficielles puisqu'il est déjà pris en ment évaluées à 380 m3/s transitant par le domaine
Atlantique.

REFERENCES

CHOUBERT G. & FAURE-MURET A. (1960-62) : THAUVIN J.P. & ZIVCOVIC Z. (1969) : Quelques données de
Évolution du Domaine atlasique marocain depuis les base des moyennes climatologiques du Maroc (Période
temps paléozoïques. M. h. sér. Soc. géol. Fr.
1933-1963). Rapp. inéd. MTPC/DH/DRE, 63 pp., 1 carte.
(Livre mémoire P. Fallot), t. 1, pp. 447-527.
COMBE M. (1969) : État en 1968 des connaissances sur THAUVIN J.P. (1969) : Indices climatiques de Thornthwaite pour
le bilan des ressources en eau du Maroc et sur 110 stations du Maroc. Rapp. inéd. MTPC/
leur pourcentage d'utilisation. Mines & Géol. DH/DRE, 115 pp., 1 carte.
Rabat, n° 29, pp. 5-12.
Division des Ressources en Eau (1971) : Annuaire hydrologique du
DEBRACH J., GAUSSEN H. & JOLY F. (1958) : Précipitations
Maroc 1944-1970 et récapitulatifs des débits mensuels
annuelles. Atlas du Maroc, notice explicative. Sect.
2, pl. n° 4 a. C o m. Géogr. Maroc, Rabat, 36 pp. aux stations de mesures depuis l'origine, document
provisoire. Edit. Direction de l'Hydraulique, Rabat.

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