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Chapitre 1:
Bases de la mécanique
quantique
Pr. M. ABD-LEFDIL
Université Mohammed V- Agdal
Faculté des Sciences
Département de Physique, LPM
Année universitaire 2007-08
Filières SM 3-SMI 3
1
Introduction générale
A la fin du 19ème siècle, les objets physiques qui constituent
l'univers étaient classés en deux catégories : la matière et le
rayonnement
a- La matière est faite de particules assimilables à des
points matériels doués d'une masse, auxquels s'appliquent les
lois de la mécanique classique. Cette mécanique s'applique
correctement aux corps célestes, aux solides de dimensions
macroscopiques (voir cours de SMI 1 et 3) ainsi qu'à la théorie
cinétique des gaz (cours de thermodynamique).
b- Le rayonnement est constitué par des ondes
électromagnétiques qui se propagent selon les équations de
Maxwell.
1
Vers le début du 20ème siècle (vers 1902 période de
préparation de la thèse d’Einstein) deux grands problèmes
se posèrent :
1- Comment déduire de la théorie électromagnétique
les lois du mouvement des particules chargées?
2- Les expérimentateurs se trouvaient confrontés à un
certain nombre d'énigmes (rayonnement du corps noir,
effet photoélectrique ...) que les théories présentes à
l'époque ne permettaient pas de résoudre.
2
Exemple:
Lorsqu'on observe de loin un tas de blé, nous
pensons qu'il s'agit d’un monticule lisse et
continu. Si nous nous en approchons, nous
reconnaissons notre erreur et distinguons les
minuscules grains qui le composent. Ces
grains discrets sont les quantas du tas de blé.
Cet exemple bien que simple, peut être
étendu à la matière lorsqu'on la scrute à
l'échelle corpusculaire où l'énergie est aussi
quantifiée (extrait du livre de Heinz Pagels
« L’univers quantique »).
3
-Radiateur (grille) à une température
T,
7
Détecteur
Observations expérimentales
λ ∝ 1
max T
8
4
Interprétation classique de Rayleigh- Jeans:
Rayleigh-
Rayleigh- Jeans ont postulé que le rayonnement électromagnétique émis
par le corps noir provient d'un ensemble d'oscillateurs harmoniques
harmoniques qui le
forment et qui ne sont autres que les atomes et molécules formant
formant ce
corps noir.
Loi de Rayleigh-
Rayleigh-Jeans
Théorie classique
8π 1
µ(λ,T) = kBT 2
C λ
10
5
Effet Photoélectrique
Soit une ampoule en verre, vidée d'air,
dont un côté de la surface interne est
tapissé d'une couche d'un métal.
L'ampoule contient aussi un anneau
circulaire qui jouera le rôle d'anode
(point de réception des électrons).
Courant photoélectrique I
Photo-courant I Fréquence=constante
Voltage appliqué
Voltage appliqué
- Le courant est
proportionnel à
Pente égale à h l’intensité et sature pour
des tensions de
Fréquence polarisation V positives.
6
Quelques notions d’électromagnétisme
Equations de Maxwell:
→
→ →
∂B →
ρ
∇∧ E = − divE = −
∂t ε0
→
→ →
∂E
→ →
∇∧ B = µ0 j + µ0ε0 divB = 0
∂t
→
∂ρ
div ρ v + =0 équation de conservation des charges
∂t 13
Eq.
Eq. de maxwell donnent:
Perméabilité Permittivité
Vecteur de Poyting:
Poyting:
Intensité de la lumière:
14
7
Conclusions des observations
expérimentales
- La lumière est une onde électromagnétique. Le champ électrique est
en mesure de chasser hors du métal les électrons se trouvant près près de
la surface. Certains vont atteindre l’anode. La probabilité de
collection augmente quand la tension appliquée croit et finit parpar
tendre vers l’unité. Le courant atteint la valeur de saturation Imax.
Exercice:
Un rayonnement laser d’intensité 120 W/m2 éclaire le
métal alcalin Na.
On suppose que l’électron est confiné dans l’atome Na
d’une taille de 0.1 nm.
On a: l’énergie pour extraire un électron de Na= 2,3 eV
Combien de temps nécessite l’éjection de l’électron ?
Commenter le résultat obtenu.
Réponse:
la puissance moyenne délivrée est Pmoy = I x πr2
Si toute l’énergie est absorbée : ∆E= Pmoy ∆T
∆T= 2,3 x 1,6 10-19 / (120 W/m2) x (3.14 10-20 m2)= 0,10 s
La physique classique prévoit un temps mesurable avant le
déclenchement de l’effet photoélectrique.
Par contre, l’expérience montre que le phénomène est
instantanée.
C’est là un désaccord et une autre limite de la physique
classique à interpréter l’effet photoélectrique.
16
8
Interprétation Quantique de Planck
- Planck a remarqué la
catastrophe U.V. du RCN.
- Calcul avec de nouvelles
idées a conduit à:
µ(λ,Τ)
a co
-Cavité en équilibre.
-Echange d’énergie entre
Rayt EM et les oscillateurs
présents sur les murs de la
cavité 17
9
Planck représenta la valeur du "quantum" selon lequel
s'effectue la quantification par la lettre h à laquelle on
donna par la suite son nom (h: constante de Planck)
8π 1
ν
2
µ (ν , T ) = hν
3
hν
C exp( ) −1
k BT
C’est la Loi de Planck
19
Remarques :
- Si hν << KBT :
8π
ν
2
µ (ν , T ) = 3
k BT
C
On retrouve la loi de Rayleigh-Jeans.
- Si hν >> KBT :
8hπh hν
ν
3
µ (ν , T ) = 3
exp(- )
C k BT
C’est la Loi de Wein
20
10
Il y’a quantification de l’énergie:
21
µ ( ν , T ) = 8 π3 ν 2
hν 1
c exp( h ν ) −1
k BT 22
11
Loi de Stefan- Boltzmann
(Suite)
Sachant que:
I= ∫ xx dx = π
+∞ 3 4
0 e −1 15
Alors:
σ ( T ) = Cte T 4
Loi de Stefan- Boltzmann
Où
Cte = 8 π k3 B3
5 4
15 c h
23
12
La lumière est formée de photons. Ce quantum
d’énergie est utilisé pour frapper le métal
hC
w E = hν0 =
λ0
ν0 : fréquence seuil
λ0: longueur d'onde seuil, dépend du métal utilisé
D'où on observe l'effet photoélectrique si νinc > ν0 ; λinc < λ0.25
1
hν = w E + mv 2
2
Equation de conservation de l'énergie
26
13
Energie
Etats électroniques
remplis
Dans Hors du
le métal métal
27
28
14
Réinterprétation de l’effet photoélectrique
dans l’hypothèse du photon.
Exercice:
On veut étudier l’effet photoélectrique avec une cathode
en fer de 1 cm2 de surface. L’intensité de la lumière
incidente est de 1.0 µW/cm2.
Supposons que le fer réfléchisse 96 % de la lumière
incidente et que seulement 3 % soit dans la zone UV
(λ=250 nm) tout juste au dessus de la longueur d’onde
seuil.
a- Combien de photoélectrons sont émis par seconde?
b- Quel est le courant électrique mesuré?
Réponses:
a- N= 1.5 109 photoélectrons
b- I= 2.4 10-10 A
29
Exercice:
Un rayonnement de longueur d’onde λ égale à 200 nm
éclaire la surface d’un métal.
Des électrons d’énergie cinétique 3 eV sont éjectés.
Quel est le travail de sortie du métal?
On a : hυ = Ws + EC
où WS est le travail de sortie
hC
WS = − EC
λ
A.N.: WS=3.21 eV
30
15
Expérience de Franck- Hertz:
Excitation d’atomes par des électrons
Une autre façon d’échange quantifiée d’énergie:
Transfert d’énergie des électrons aux atomes de Hg
après collisions inélastiques.
31
16
Effet Compton
Electron incident
Photon émis
33
Effet Compton
34
17
L’expérience de Compton consiste à illuminer la
surface d’un métal (où il y’a des électrons libres)
par un faisceau de rayons X
E’, p’
Ee, pe
E e = m eC + p'2 C 2
2 2 4 36
18
Suite du calcul
h
λ'−λ = (1 − cos θ)
meC
37
38
19
Diffraction de rayons x par
un réseau d’atomes
Interférences constructives quand la différence de
marche est un multiple entier de λ.
on obtient:
2dsinθ = nλ
C’est la loi de Bragg
39
40
20
Les ondes de matière
(Louis de Broglie)
Puisque les photons ont un double aspect ondulatoire et
corpusculaire, les corpuscules (corps de masse m) doivent
avoir aussi ce double aspect !!!
C’est la question que s’est posé L. de Broglie
Expérience de Davisson
et Germer
Si aux électrons, on associe une onde, on peut
alors observer le phénomène d’interférences sur
une couche d’atomes (diffraction d’un réseau)
avec une distance inter- atomique d (de
quelques angströms):
2 d sinθ = n λ
42
21
Résultats expérimentaux
43
1 2 eV acc
mv 2
= eV acc ⇔ v =
2 m
22
Exercice XI du TD 1 : Calculer la longueur d’onde associée à cha
cas ci-dessous:
a- Un électron accéléré avec un potentiel de 100 V.
b- Un électron non relativiste de masse me= 9.1 10-31 kg et de
vitesse V= 10-2 C. C est la vitesse de la lumière.
c- Un neutron thermique à T= 300 K.
d- Un électron relativiste d’énergie 109 eV.
e- Une bille de masse 10 g et de vitesse 10 m/s.
Réponse:On calculera la longueur d’onde à partir de la relation :
h h
λ= =
p mV
1 h2 °
a- eU= me V2 ⇔ λ =
2 2meeU λ ≈1,23A
h h °
b- λ= =
m e V m e 10 −2 C λ ≈ 2,42 A
45
c- 3 1 h
KBT = mnV2 ⇔ λ = °
2 2 3mnKBT λ ≈ 1,40 A
d- E − P C = m C ⇔ P =
2 2 2 E 2
2− m4
2 4
eC
e
C2
et h hC
λ= =
p E2 − m2e C4
Dans notre cas
E =1GeV>>meC2 ≈ 0,5 MeV λ ≈ 1,24 10 m
-15
e- h h
λ= =
p m bille Vbille
λ ≈ 6,62 10 -33 m
46
23
Dualité onde- corpuscule
On a vu que :
- le rayonnement possède le double aspect ondulatoire-
ondulatoire-
corpusculaire.
- la matière possède le double aspect corpusculaire-
corpusculaire-
ondulatoire.
24
Chapitre 2:
A- Rappels et compléments de
mathématiques
Série de Fourier
Soit une fonction f(x) définie dans l’intervalle [-
[-L,+L] et
déterminée à l’extérieur par f(2L+x)=f(x) (fonction
périodique).
On définit le développement de Fourier ou série de
Fourier (SF) par:
a0 +∞ nπx nπx
f(x) = + ∑an cos + bn sin
2 n=1 L L
an et bn sont appelés coefficients d Fourier:
+ L
1 n πx
a n =
L ∫
− L
f ( x ) cos
L
dx
+ L
1 n πx
b n =
L ∫
−L
f ( x ) sin
L
dx
+∞ nπx
i
f(x) = ∑C e
n = −∞
n
L
Avec
+L n πx
1 −i
Cn =
2L ∫ f(x) e
−L
L
dx
+L 2
1
L −∫L
f ( x ) dx =
a02 + ∞ 2
+ ∑
2 n =1
a n + bn
2
[ ]
1
Remarques:
- Une série de Fourier en sinus est une SF où an=0.
- Une série de Fourier en cosinus est une SF où bn=0.
- On a aussi:
+L 2
+∞
1
f ( x) dx = ∑ Cn
2 L −∫L
2
n =1
On utilisera:
+L
1
2 L −∫L
e i ( n−m) x
dx = δ nm
δnm est le symbole de Kronecker.
Transformée de Fourier
Une fonction non périodique peut-
peut-être considérée
comme périodique avec une période infinie.
n πx
+∞ i 1 +L −i
nπy
inLπx
f(x) = ∑C
n = −∞
n e L f(x) = ∑ ∫ f(y) e
n 2L −L
L
dy e
Posons:
nπ
= kn
L
On peut écrire:
1 1
= (k n+1 − k n )
2L 2π
2
1
L →∞: → 0 et k n+1 − k n = ∆k → dk
2L
1 dk
et
∑ ∫ 2L 2π
→ et →
+∞
1 +∞
f ( x) = ∫ dk ∫ f ( y) e−iky dy eikx
−∞ 2π −∞
+∞
1
∫
−iky C’est la transformée de Fourier
f(y) e dy de la fonction f(y) notée T.F.(f(y))
2π −∞
D’où +∞
1
∫
−ikx
T.F.(f (x)) = f ( x ) e dx = F(k)
2π −∞
C’est la transformée de Fourier
de la fonction f(x) notée T.F.(f(x))
Et
+∞
f(x)) = ∫ F(k) e+ikx dk = T.F.−1(F(k))
-∞
3
Remarques:
Les constantes figurant devant les intégrales (T.F. directe et
T.F. inverse) n’ont aucune importance dans la mesure où leur
produit est égal à 1 .
2π
Propriétés de la T.F.
T .F.( af ( x ) + b ( g( x )) = aT .F.( f ( x )) + bT .F.( g( x ))
1 k
T .F.( f ( ax )) = F( )
a a
T .F.( f ( x − b )) = e − ikb F( k )
T .F.( f ( n ) ( x )) = ( ik ) n F( k )
+∞ +∞
∫ f (x) dx =
2
∫ F(k) dk
2
−∞ −∞
4
Théorème de convolution
Soient deux fonctions f(x) et g(x) tq:
T.F.(f(x))=F(k) et T.F.(g(x))=G(k).
+∞
1
h( x ) = f ∗ g =
2π ∫ f ( y) g ( x − y) dy
−∞
Utilisation du Produit
de convolution
Le produit de convolution est très utilisé en physique.
- Si l'on a un signal entrant S(t) et un élément filtrant ayant
une fonction de transfert H(t) alors le signal de sortie Ss(t)
sera la convolution de ces deux fonctions : Ss(t) = S* H
5
Fonction de Dirac
Soit δε(y-
(y-y0) une fonction définie autour de y0 dans un
domaine de largeur ε où elle a une valeur appréciable.
Si ε tend vers zéro, δ aura une seule valeur appréciable
au point y=y0. En plus:
+∞
∫ ( y − y 0 ) dy = 1
ε
δ
−∞
Exemples: 1 ε
si y - y <
δε = ε 0
2
0 ailleurs
δ a ( x) = δ ( x − a)
6
f ∗δa
f ∗g
Propriétés de δ
+∞
∫ f ( x ) δ( x − x
−∞
0 ) dx = f(x 0 )
+∞
1 1 −ikx 0
∫e
−ikx
T.F.( δ( x − x 0 )) = δ( x − x 0 ) dx = e
2π −∞ 2π
+∞
1 −ikx 0 1 1 −ikx 0
T.F.−1( ∫e
+ikx
e )= e dk
2π 2π −∞ 2π
+∞
1
2π −∫∞
= e +ik ( x − x0 ) dλ = δ( x − x 0 )
1 δ(x) = δ(−x)
T.F.( δ( x )) =
2π
1
T.F.−1(
1
) = δ( x ) δ(Cx) = δ(x)
2π C
7
MECANIQUE QUANTIQUE
Chapitre 2:
Equation de Schrödinger
Pr. M. ABD-
ABD-LEFDIL
Université Mohammed V-V- Agdal
Faculté des Sciences
Département de Physique
Année universitaire 2007-
2007-2008
Filières SM-
SM-SMI 3
Rappels
•a) Hypothèse de Louis de Broglie :
→ hC hω
(m , v ) → λ E = hν = = = hω
λ 2π
→
h → h 2π → → →
p = u = u = hk u = h k
λ 2π λ
ω est la pulsation
k est le vecteur d’onde
→
1
Fonction d’onde
Au mouvement de toute particule, on associera une
fonction ψ(→r , t) appelée fonction d'onde.
→
ψ ( r , t ) nous donnera toutes les informations sur
l'état quantique de la particule à l'instant t. c’est en
quelque sorte l’ADN de la particule.
(ℜ 3
,ℜ ) → C
→ →
( r ,t) → ψ ( r ,t)
Onde plane
monochromatique
A une particule libre (c.a.d une particule dont le
mouvement n’est pas influencée par une force
extérieure). Elle aura une seule forme d’énergie
à savoir l'énergie cinétique. On lui associe une
onde plane monochromatique:
→ → →
ψ ( r , t ) = A exp i( k . r − ω t )
→
→ → → →
ψ ( r , t ) = A cos ( k . r − ω t ) − i sin ( k . r − ω t )
A : amplitude de l' onde plane
→
2π →
k= u : vecteur d' onde
λ
→
u : caractéris e la direction de propagatio n de l' onde
2
Equation de Schrödinger
(Prix Nobel 1933)
On a vu que pour une
particule libre, la
fonction d’onde est
une onde plane
monochromatique.
A une dimension, on a: ψ ( x , t ) = A exp i( kx − ω t )
2π 2πp p
Or : k = = =
λ h h
E
et E = h ω ⇔ ω =
h
La fonction
d’onde devient: ψ(x, t) = A expi(px − Et) / h
Dérivons la fonction ∂ψ − 1
= pψ
ψ par rapport à x et ∂x ih
à t, on obtient:
∂ψ 1
= Eψ
∂t ih
p2
Comme E =
2m
Alors:
∂ ψ ( x, t ) h 2 ∂ 2 ψ ( x, t )
ih = −
∂t 2m ∂x 2
C’est l’équation de Schrödinger pour une particule
libre à une dimension.
3
A 3 dimensions, l’équation de Schrödinger
d’une particule libre est donnée par:
→
∂ψ( r , t ) h2 →
ih =− ∆ψ( r , t )
∂t 2m
Les cas intéressants en mécanique quantique sont ceux où
la particule est soumise à une force (ayant une énergie
potetielle V):
p 2
E = + V
2m
A 3 dimensions, l’équation de Schrödinger que nous
Postulons, est alors donnée par:
→
∂ψ ( r , t ) h 2 → →
ih = − ∆ + V ( r , t ) ψ ( r , t )
∂t 2m
1 ∂ 2ψ
= ∆ψ
v 2 ∂t 2
4
Remarques
L’équation de Schrödinger obéit aux conditions suivantes:
Densité de probabilité
Les propriétés essentielles des ondes de Louis de Broglie
(on dit aussi les ondes de matière) s'obtiennent par
analogie avec l'optique (ondes électromagnétiques).
5
Probabilité pour que la particule soit
dans l’intervalle [a,b] est donnée par
l’aire de la courbe située entre a et
b.
b b
∫ dP ( x ) = ∫ ψ ( x, t )
2
dx
a a
dP(x, t) 2
= ψ(x, t) = ρ(x, t)
dx
6
Cas d’une particule dans
l’espace
On a: → →
2
espace
Avec
d3r = dxdydz = r 2 sin θ drdθdϕ
Élément de volume
→
2
dP( r , t) → →
= ψ( r , t) = ρ( r , t) Densité de probabilité
tridimensionnelle
d3r
On a: p2 h 2k 2
E= = ⇔ ω = ω(k ) = hk
2
2m 2m
2m
E = hν = hω
ω(k) est appelée relation de dispersion
Vitesse de phase vϕ
ω
Elle est définit par v ϕ = k . Elle représente la vitesse de
propagation des plans d'ondes d'égale phase.
Rappelons qu'un plan d'onde est le plan atteint par l'onde au
même instant. On a alors:
ω hk
vϕ = =
k 2m
7
Densité de probabilité |ψ
|ψ(r,t)|2 = A2 = cte:
Ce qui veut dire que la position de la particule est
totalement indéterminée car |ψ |ψ|2 est la même partout.
Par conséquent on peut conclure que l’expression de
ψ(r,t) d’une onde plane monochromatique n'est pas
adaptée à la description d'une particule localisée
dans un espace restreint.
La probabilité totale de trouver la particule est
donnée par:
2
→ →
8
Par addition de deux ondes de
longueurs d’ondes très voisines
(avec des amplitudes égales), on
obtient le phénomène de
battements. (revoir le cours sur
les oscillateurs harmoniques)
9
Définition du paquet
d’ondes:
La superposition des ondes planes de
vecteurs d'ondes voisins conduit à ce
qu'on appelle un paquet d'ondes dont
la fonction d'onde est donnée par :
→
1 → → →
3 / 2 ∫∫∫
ψ( r , t) = g( k ) exp(i
k . r − ωt ) d3
k
(2π) espace
g(k): poids statistique du paquet d'ondes,
d3k = dkx dky dkz = élément de volume dans
l'espace des k.
Remarque:
On a pour t=0:
→
1 → → →
ψ( r ,0) = ∫∫∫
3
g( k ) expi( k . r ) d k
(2π)3 / 2 espace
g( k ) n'est autre que la transformée de
→
→
Fourier (à 3 dimensions) de ψ( r ,0).
10
Probabilité associée à ψ(r,0)
On a: → →
espace
Remarque:
Les solutions de l’équation de schrodinguer
sont déterminées à un coefficient de
proportionnalité près. Les fonctions d’onde
sont donc définies à une constant de phase
près de la forme eiα, où a est un nombre réel.
11
Vitesse de groupe Vg
Un paquet d'ondes présente un maximum
central (qui représente l'interférence
constructive des différentes ondes planes
dont il est constitué). La vitesse de ce
maximum est appelée vitesse de groupe Vg
Elle est définie par :
Exemples :
i- Cas d'une onde lumineuse dans le vide: Vg=Vf=C
Exemples :
i- Cas d'une onde lumineuse dans le vide: vg = vϕ
En effet: d ω dE
vg = =
dk dp p
⇔ v = = 2Vϕ
p 2 g
m
E=
2m
Comme mécanique classique
12
Evolution de la densité de
probabilité en fonction du temps
L’étalement est dû
à la dispersion
résultant du fait
que la vitesse de
phase de chaque
onde du paquet
d’ondes
Principe d'incertitude
d'Heisenberg
On a vu que: →
1 → → →
3 / 2 ∫∫∫
ψ( r ,0) = g( k ) expi(k . r ) d3k
(2π) espace
+∞
A une dimension: 1
ψ( x,0) =
(2π)1/ 2 ∫ g(k ) exp(ikx) dk
−∞
(1)
+∞
1
g(k ) =
(2π)1/ 2 ∫ ψ( x,0) exp - (ikx ) dx
−∞
(2)
13
Pour décrire une particule de vitesse approximative fixe v0,
on choisira le poids statistique g(k) nul partout sauf pour des
valeurs voisines de k0 avec: mv
k0 = 0
h
Ensuite,
. on établira à partir de cet exemple le principe
d'incertitude d'Heisenberg.
1
g(k ) = si k 0 − ∆ k < k < k 0 + ∆ k
2∆k
g(k ) = 0 ailleurs
k 0 + ∆k
D’où: 1 1
ψ( x,0) =
(2π)1/ 2 ∫
k 0 − ∆k
2 ∆ k
expik x dk
A partir de ψ ( x ,0 )
On voit que:
π
∆x ≈
∆k
Comme
∆p ≈ h∆k
Alors:
∆x ∆p ≥ h Cette relation traduit le principe
d’incertitude d’Heisenberg
h
∆x ∆p ≥
2
Ce qui nous intéresse est l'ordre de grandeur d'une part
et la signification physique (donnée ci-dessous) de ce
principe.
14
La relation d'Heisenberg est fondamentale en mécanique quantique.
Elle traduit l'impossibilité de connaître avec précision simultanément
la position et l'impulsion. Cette impossibilité n'est pas d'origine
technique. En effet, quand on mesure la position d'une particule, on la
perturbe en lui communiquant une impulsion.
∆E ∆t > h
∆x = v g ∆t
D’où
p p2
∆x ∆p = vg∆t ∆p = ∆t ∆p = ∆( ) ∆t = ∆E ∆t
m 2m
15
Notion d’opérateurs
Lorsqu'on dérive une fonction ψ(x,t) par rapport au
temps, on obtient une autre fonction ϕ(x,t) donnée par :
∂ψ(x,t)
= ϕ(x,t)
∂t
Cette équation peut être interprétée comme suit :
∂
L'opérateur ∂t appliqué à ψ(x,t) donne ϕ(x,t). Il
faut que ϕ appartienne au même espace des
fonctions d'ondes ψ.
D'une manière générale,un opérateur A appliqué
à ψ donnera ϕ: A ψ(x,t)= ϕ(x,t)
A est dit opérateur linéaire si :
A (a1ψ1 + a2ψ2) = a1 (Aψ1) + a2 (Aψ2) = a1ϕ1 + a2ϕ2
où (a1,a2) ∈ ℜ2
→
→
→
A λψ( r , t) = λ Aψ( r , t) = λϕA ( r , t)
iii) Multiplication de deux opérateurs :
→
→
→ →
( AB ) ψ ( r , t ) = A B ψ ( r , t ) = A ϕ B ( r , t ) = ϕ ' ( r , t )
et
→
→
→ →
( BA ) ψ ( r , t ) = B A ψ ( r , t ) = B ϕ A ( r , t ) = ϕ ' ' ( r , t )
→ →
Généralement:
ϕ' ( r ,t) ≠ ϕ' '( r ,t)
16
Commutateur
On définit un commutateur de deux
opérateurs A,B et le note [A,B] par :
[A , B ] = AB - BA
On dit que les deux opérateurs commutent si:
→ → →
( AB)ψ( r , t ) = (BA )ψ( r , t ) ⇔ [A,B]ψ( r , t ) = 0
∂
∂x = 1
, X
Remarque
On peut avoir aussi comme → → →
opérateur une fonction f : f ( r )ψ( r , t ) = ϕ( r , t )
Exemples
∂ ∂ ∂ ∂
- Comme opérateurs linéaires Ex.: , , et
∂x ∂y ∂z ∂t
- Comme produit d’opérateurs Ex.:
∂ ∂ ∂2 ∂ ∂ ∂2
= et =
∂x ∂x ∂x2 ∂t ∂x ∂t∂x
- Opérateur formé par la somme et produit d'opérateurs :
∂2 ∂2 ∂2 C’est l’opérateur Laplacien
+ + =∆
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
17
Valeur moyenne d'une grandeur
physique
Soit une grandeur physique représentée par une
fonction f( r ) ,soit ψ( r ,t) la fonction d'onde de cette
→ →
∫∫∫ ψ ( r , t ) f ( r ) ψ ( r , t ) d r
∗ 3
< f >= → →
∫∫∫ ψ
∗
( r , t ) ψ ( r , t ) d 3r
Si la fonction ψ est → → →
Théorème d'Ehrenfest
On montre que : d 1
< x >= < p x >
dt m
d ∂V
< p x >= − < >= F
dt ∂x
d
< x > représente la vitesse moyenne de la particule
dt
classique et F la force moyenne agissant sur m à l'instant t.
Le théorème d'Ehrenseft établit donc la correspondance entre
l'équation de Schrödinger et la mécanique classique pour une
particule soumise à un potentiel V(x).
18
Courant de probabilité
→
On a vu que la densité de dP( r , t) →
2
→
= ψ( r , t ) = ρ( r , t)
probabilité est donnée par: d3r
→
Calculons dρ( r , t ) On obtient facilement:
dt →
dρ( r , t )
dt
=−
h
i2m
(
ψ∗∆ψ − ψ∆ψ∗ ) ⇔
→ →
dρ( r , t) → →
→
1 ∗h→ p
j = Re ψ ∇ ψ = Re ψ∗ ψ
+∇ j = 0 Avec m i m
dt
→
En plus d →
dρ( r , t) 3 → → → →
19
20
MECANIQUE QUANTIQUE
Chapitre 3:
Solutions stationnaires de
l’équation de Schrödinger
Pr. M. ABD-LEFDIL
Université Mohammed V- Agdal
Faculté des Sciences
Département de Physique
Année universitaire 07-08
Filières SM-SMI
1
On avu dans le TD n°2 que la fonction d’onde
peut être écrite sous forme d’un produit de
fonction spatiale φ et de fonction temporelle u:
ψ(x,t)= φ(x) u(t)
On a montré que:
→ E →
−i t
ψ( r , t) = A e h
φ( r )
La résolution de l’équation de Schrodinger se réduit alors à
h2 ∂2
A 1 dimension
− + V( x ) φ( x) = Eφ( x)
2m ∂x 2
2
Etude de quelques systèmes
unidimensionnels
On se limitera à des formes de potentiel
très simplifiées afin de pouvoir résoudre
sans difficulté l'équation de Schrödinger.
Bien que les formes du potentiel que
nous allons étudier soient simples, ils
correspondent à des applications très
intéressantes.
1- Saut de potentiel
2- Barrière de potentiel
3- Puits de potentiel fini
4- Puits de potentiel infini
5- Particule dans une boite (3D)
1- Saut de potentiel
Il est défini par: 0 si x < 0 région I
V(x) =
V0 si x > 0 région II
L’énergie E de la particule doit être positive afin que l’onde
incidente soit une onde de propagation. On supposera que
La particule vient du coté négatif de l’axe des abscisses x.
Nous allons distinguer deux cas: x< 0 et x> 0.
A- E > V0
1- x< 0: l’équation de Schrodinguer s’écrit:
3
L’onde incidente est représentée par le terme exp(ik1x) et qui
correspond à une onde plane allant de gauche vers la droite.
Lorsque la particule arrive en x=0, elle peut soit être réfléchie,
soit être transmise.
L’onde réfléchie est représentée par le terme exp(-ik1x).
− h2 d2φ(x) d2φ(x) 2
+ V0φ(x) = Eφ(x) ⇔ + k2φ(x) = 0
2m dx2 dx2
Avec: 2m(E − V0 )
k22 =
h2
La solution générale est alors
donnée par: φ2(x) = Ceik2x +De−ik2x
2
φ( x )
4
Remarque: L’onde incidente et l’onde réfléchie interférent
comme le montre la figure précédente.
φ(0 − ) = φ(0 + ) ⇔ A + B = C
k2
φ' (0 − ) = φ' (0 + ) ⇔ ( A − B) = C
k1
k1 − k 2 2k 1
On trouve: B= A et C = A
k1 + k 2 k1 + k 2
k −k k −k
φ1 ( x) = A 1 + ( 1 2 )2 + 2 1 2 Cos(2k1x)
2 2
k +k
1 k +k 2 1 2
Pour x> 0, la densité de probabilité ρ=φ*(x) φ(x) est donnée par:
4k12
φ2 ( x ) = C = A
2 2 2
[k1 + k2 ]2
5
Détermination de la densité de courant de probabilité J:
→
→ →
∗ p
J = ρ v = ψ ψ
m
m
2
h k1 k1 − k 2
Onde réfléchie :Jr = − AA ∗
m k
1 + k 2
hk2 4 k 12
Onde transmise :Jt = AA ∗
m [k 1 + k 2 ]2
2
J k − k2
R = r = 1
Ji k1 + k2
La probabilité de transmission s’exprime par:
Jt 4 k 1k 2
T = =
Ji (k 1 + k 2 )2
On remarque que: R+T =1
Remarque: Dans une situation analogue en mécanique
classique, la particule serait toujours transmise, alors qu’en
mécanique quantique elle a une probabilité non nulle d’être
réfléchie
6
B- E < V0
d2φ(x) 2 2m(V0 − E)
+ k2φ(x) = 0 avec k22 =
dx2 h2
φ2 ( x) = Cek 2x + De−k 2x
L’exponentielle positive diverge et ne représente donc pas
une solution physique: C= 0.Il reste:
φ2 ( x) = De−k 2x
φ2 tend vers 0 à l’infini: C’est une onde évanescente.
Il n’y a pas d’onde transmise.
7
φ2(x)
φ2(x)2
φ1 (0 − ) = φ2 (0 + ) ⇔ A + B = D
k2
φ '1 (0 − ) = φ '2 (0 + ) ⇔ ( A − B ) = i D
k1
On trouve: D k 1 + ik 2 D k 1 − ik 2
A= et B =
2 k1 2 k1
8
Détermination de la densité de courant de
probabilité J comme dans la première partie:
→
→ →
∗ p
J = ρ v = ψ ψ
m
h k1 1 2 k 1 + ik k 1 − ik
Ji = D 2 2
⇔
m 4 k1 k1
1 2 k 12 + k 22 h k1
Ji = + D
4 k 12 m
1 2 k 12 + k 22 h k1
Jr = − D
4 k 12 m
On a le coefficient de réflexion R: Jr
R = = 1
Ji
Remarques
1- R dépend de la valeur de E par rapport à V0
1 si E < V0
2
V
R = 1 − 1 − E
0
Si E > V0
1 + 1 − V0
E
2- Comme l’équation de Schrödinger est linéaire,
la superposition de solutions du type présenté
est aussi une solution. On peut alors construire
une solution type paquet d’ondes, qui seront en
partie réfléchies et en partie transmises.
9
2- Barrière de Potentiel
Elle est
définie par: 0 si x < 0 région I
V( x ) = V0 si 0 < x < a région II
0 si x > a région III
V(x)
V0
10
Dans cette zone 0<x< a, on distingue deux cas:
a- E<V0:
1
φ2(x) = Fek2x + Ge−k2x aveck2 = 2m(V0 − E)
h
b- E>V0:
1
φ2(x) = Feik3x + Ge−ik3x aveck3 = 2m(E − V0 )
h
11
Conditions aux limites:
La fonction φ(x) et sa première dérivée φ’(x)
doivent être continues en x= 0 et en x=a.
hk1
Pour déterminer cette probabilité, Ji = AA ∗
m
→
on calculera les densités de hk1 ∗
courant de probabilité: Jr = − BB
m
hk1
Le coefficient de transmission J t = CC ∗
m
T est alors donné par:
Jt CC ∗
T = =
Ji AA ∗
φ( x )
2
φ(x)
a
12
E<V0:
−1 2mV0 a 2 E
Où k 2a = (1 − )
sinh2 (k 2a) h2 V0
T = 1+
E
4 ( V − E) T représente la probabilité de
transmission par effet tunnel. C’est
V02
0
un phénomène très important en
physique.(Microscope à effet tunnel,
Électronique, …)
E>V0:
−1
sin (k 3a)
2 2mV0a 2 E
T = 1+ Où k 3a = ( − 1)
E h2 V0
4 (E − V )
V02
0
T oscille en fonction de E et devient
totale seulement pour certaines
valeurs de celle-ci.
Le fait le plus remarquable est que même pour E<V0, la particule à une
certaine probabilité d’être transmise. Ce qui est contraire à la physique
classique.
Ce phénomène est appelé EFFET TUNNEL.
V0
T dépend de la hauteur de barrière V0, de sa largeur a ainsi que de
l’énergie E de la particule incidente.
Pour E>V0, sin devient oscillant. Ce qui conduit à T oscillatoire aussi.
La résonance T=1 se produit seulement pour quelques valeurs
d’énergie spécifiques.
Pour d’autres valeurs de E, certaines particules sont réfléchies même
pour E>V0: c’est là la nature ondulatoire d’une particule quantique.
13
Exercice: Deux fils de cuivre sont séparés par une couche
d’oxyde isolante. On modélise cette couche par
une hauteur de barrière égale à V0=10 eV.
1- Estimer le coefficient de transmission dans le<cas où
L’énergie incidente de l’électron est de 7 eV.
On distinguera
Les deux cas: a= 5 nm et a=1nm
Solution:
1- On utilisera la formule ci-dessous:
−1
sinh (k 2a)
2
T = 1+
E
4 ( V − E)
V02
0
14
Microscope à effet Tunnel
Il s'agit, pour simplifier, d'un palpeur, d'une pointe qui suit la surface de l'objet. La pointe balaie
(scanne) la surface à représenter, un ordinateur enregistre la hauteur de la pointe, on peut
ainsi reconstituer la surface.
Pour cela, avec un système de positionnement de grande précision (réalisé à l'aide de
piézoélectriques),
on place une pointe conductrice en face de la surface à étudier et l'on mesure le courant
résultant du passage d'électrons entre la pointe et la surface par effet tunnel (les électrons
libres du métal sortent un peu de la surface, si l'on se met très près sans pour autant la
toucher, on peut enregistrer un courant électrique). Dans la plupart des cas, ce courant
dépend très rapidement (exponentiellement) de la distance séparant la pointe de la surface,
avec une distance caractéristique de quelques dixièmes de nanomètres. Ainsi, on fait bouger
la pointe au dessus de l'échantillon avec un mouvement de balayage et on ajuste la hauteur
de celle-ci de manière à conserver une intensité du courant tunnel constante. On peut alors
déterminer le profil de la surface avec une précision inférieure aux distances inter atomiques.
Mais souvenons-nous que l'on a une image de synthèse, pas une « photographie » des
atomes.
Région I
15
4- Puits de potentiel infini
Zone II
Zone I Zone III
V(x)=0
−h2 d2φ(x)
= Eφ(x) ⇔ φ(x) + k 2φ(x) = 0 où k 2 = 2mE
2
d
2
2m dx dx2 h2
La solution est:
φ II ( x ) = Ae ikx + Be − ikx
Conditions de raccordements (de continuité):
φII(0) = φI(0) ⇔ A + B = 0
φII(L) = φIII(L) ⇔ AeikL + Be−ikL = 0
D’où
nπ
A = −B et A(eikL − e−ikL) = 0 ⇔ k = n∈Z∗
L
16
Pour 0< x <L n2π2h2 Énergie du nième niveau:
En = E est quantifiée
2mL2
Fonction d’onde du nième niveau (où C=Cte de normalisation):
nπ 2 a
φn ( x) = C sin x C=
L
avec
L et
∫ φ (x)φ
0
n m ( x)dx = δnm
φn(x) E 2
φn(x)
5- Particule dans
une boite (3D)
Extension de l’étude d’une particule
Dans une boite avec des murs rigides
Boite avec des murs rigides: V est infini
Lx=Ly=Lz=L suivant les 3 directions OX, Oy et OZ
17
L’équation de Schrödinger (3D) pour un potentiel indépendant du temps.
h2 → → → →
− ∆ + V ( r ) φ ( r ) = H φ ( r ) = E φ ( r )
2 m
On a:
→ → → → →
r = x i+ y j+ zk et φ( r ) = φ( x, y, z )
∂2 ∂2 ∂2
∆ = + +
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
h2 h2 ∂2 h2 ∂2 h2 ∂2
− ∆ = (− ) + (− ) + (− )
2m 2m ∂ x 2 2m ∂ y 2 2m ∂ z 2
= E CX + E Cy + E Cz
h2 → → →
− ∆ φ( r ) = H φ( r ) = E φ( r )
2m
Comme x,y et z sont indépendantes, on peut écrire:
→
φ( r ) = φ( x, y, z ) = φ 1 ( x ) φ 2 ( y ) φ 3 ( z )
En substituant dans l’équation de Schrödinger ci-dessous
et en divisant par φ(x,y,z), on obtient:
18
Comme E=Constante, l’expression n’est vraie que si:
h2 ∂2φ1(x) h2 ∂2φ2(y)
− = E1φ1(x) − = E2φ2(y)
2m ∂x2 2m ∂y2
h2 ∂2φ3(z)
− = E3φ3(z)
2m ∂z2
Avec:
E1 + E 2 + E 3 = E
E étant l’énergie totale du système 3D.
Chaque terme ressemble à celui qu’on a vu dans le cas
d’un puits de potentiel infini. Par conséquent:
Conditions de raccordement:
avec i = 1, 2 et 3
φi (L ) = 0 ⇔ sin k iL = 0 ⇔ k iL = nπ
n ∈ Z∗
La quantité de mouvement 3D a pour composantes:
π π
P1 = hk 1 = hk x = h n1 P2 = hk 2 = hk y = h n2
Lx Ly
π
P3 = hk 3 = hk z = h n3 n1, n 2 et n3 = 1, 2,..... + ∞
Lz
L’énergie E est donnée par: E = En1,n2 ,n3
P2 1 h 2π2 2
E= = (P1 + P2 + P3 ) =
2 2 2
2
(n1 + n 22 + n32 )
2m 2m 2mL
19
La fonction d’onde φ(x,y,z) est donnée par:
φ(x, y, z) = A sink1x sink2y sink3z
Où A est la constante de normalisation.
La fonction d’onde ψ(x,y,z) est donnée par:
E
-i t
ψ(x, y,z,t) = A sink1x sink2y sink3z e h
Détermination de A:
3
On trouve:
2 2
A=
L
3
E
2 2 -i t
ψ ( x, y, z, t ) = sin k1x sin k2 y sin k3 z e h
L
h 2π2
1er état (fondamental):n1=n2=n3=1 E111 =3 = E0
2mL2
2 ème état (1er état excité): h 2π2
E1er état excité =6 = 2 E0
C’est un état dégénéré: 2mL2
même énergie pour 3
états différents.
E112 = E121 = E 211
20
n2 Dégénérescence
4 E0 12 Pas de dégénérescence
11/3 E0 11 3
3 E0 9 3
2 E0 6 3
E0 3 Pas de dégénérescence
21
MECANIQUE QUANTIQUE
Chapitre 4 :
Formalisme mathématique de
la mécanique quantique
Pr. M. ABD-
ABD-LEFDIL
Université
Université Mohammed V- V- Agdal
Faculté
Faculté des Sciences
Département de Physique
Anné
Année universitaire 07-
07-08
Filiè
Filières SM-
SM-SMI
Introduction
L’objectif de ce chapitre:
1
I- Espace de fonctions
d’ondes L2
L'interprétation probabiliste de la fonction d'onde ψ(x,t)
d'une particule a été donnée au chapitre 2.
2
→
représente la probabilité pour que, à
∫∫∫ ψ( r ,t) d3r
l'instant t, la particule soit trouvée dans le
2
1- Définition de L2 :
ℜ3 , ℜ + → C
L2 est l'espace des → →
fonctions de carrés ( r , t ) → ψ( r , t )
sommables →
2
2- Caractéristiques de L2 :
L2 a une structure d’espace vectoriel sur le corps
des nombres complexes
Si : ψ1 ∈ L2 et ψ 2 ∈ L2
(λ1, λ 2 ) ∈ C2 , alors : ψ = λ1ψ1 + λ 2ψ 2 ∈ L2
2 2 2 2
ψ ∈L2 ⇔ λ1 ψ1 + λ2 ψ2 + λ∗1λ2ψ1∗ψ2 + λ1λ∗2ψ1ψ∗2
5
3
3- Produit scalaire dans L2 :
A tout couple de 2
fonctions ψ1 et ψ2 pris ψ1 ∈L2 et ψ2 ∈L2
dans cet ordre, on
→ →
associe un nombre
complexe, noté (ψ1,ψ2)::
(ψ1, ψ2 ) = ∫∫∫ψ ( r , t) ψ2( r , t) d3r
∗
1
4
Des opérateurs comme X et Dx, agissant sur une fonction ψ de L2,
peuvent la transformer en une fonction qui n'est plus
nécessairement de carré sommable.
Produit d’opérateurs:
Soient deux opérateurs linéaires A et B. leur produit AB
Est défini par: → → →
AB ψ ( r , t) = A (B ψ ( r , t)) = A ϕ( r , t)
On fait d'abord agir B sur ψ, ce qui nous donne une fonction ϕ,
ensuite A sur la fonction ϕ.
En général: → →
AB ψ ( r , t) ≠ BA ψ ( r , t))
On définit le commutateur [A,B] par: [A,B]=AB - BA
Exemple:
∂ h ∂ h
[X, Px ] = X, h = X, = [X , D ] =
h
x − 1 = ih
i ∂ x i ∂ x i
x
i 9
On rappelle que: 1 si i = j
δij =
0 si i ≠ j
ii) L'ensemble des Ui(x) est dit complet si :
∀ ψ ∈ L2 : ψ(x) = ∑ c i ui ( x ) avec c i ∈ C
i 10
5
ψ se décompose suivant les Ui(x) de manière unique.
Cherchons l'expression de Ci. Projetons ψ(x) sur Uj(x), c'est-à-dire :
ψ1 ∈L2 et ψ2 ∈L2
ψ1 = ∑ai ui (x) : ψ1∗ = ∑ai∗ ui∗(x) et ψ2 = ∑bj uj (x) :
i i i
Calculons le produit scalaire (ψ1,ψ2)
+∞
∫ ∑a ui∗(x)∑bj uj (x) dx
∗
(ψ1,ψ2 ) = i
−∞ i j
+∞
(ψ1,ψ2 ) = ∑∑a b ∫ ui∗(x)uj (x) dx = ∑∑ai∗bjδij
∗
i j
i j -∞ i j
(ψ1,ψ2 ) = ∑ai∗bi
12
i
6
b) Cas d'une base continue :
Soit vα(x) un ensemble de fonctions repéré par indice a continu
α ∈ℜ
L'ensemble des vα(x) forme une base si :
i) L'ensemble des vα(x) est dit orthonormé si :
+∞
(vα (x),vβ (x)) = ∫ v∗α (x)vβ (x) dx = δ(α − β)
-∞
+∞
(vα (x),vα (x' )) = ∫ v∗α (x)vα (x' ) dα = δ(x − x' )
-∞
13
7
(ψ1,ψ2 ) = ∫∫∫ a∗(α) v∗α (x) dα b(β) vβ (x) dβ dx
xαβ
Cas où ψ1=ψ2:
15
8
Base continue de Fourier à 3 dimensions
3
i→→
→
1 2 − p. r
vp ( r ) = e h
2πh
→ → → →
∫∫∫v ( r )v
∗
p p' ( r ) d r = δ(p− p' )
3
→ → → →
→ → →
ψ( r ) = ∫∫∫ c(p ) v p ( r ) d3p
→ → →
c(p ) = ∫∫∫ v ( r ) ψ( r ) d3r
∗
p 17
9
IV- Notation de Dirac
Introduction
Nous avons reporté dans le paragraphe III qu'une même
fonction peut être représenté par plusieurs ensembles
distincts de composantes, correspondant chacun au choix
d'une base.
Nous nous trouvons alors dans une situation analogue à
celle que l'on connaît bien pour l'espace ordinaire R3.
→
i
Banach, Fréchet et Hilbert ont eu l'idée d'employer un
langage géométrique pour résoudre des problèmes
d'analyse en considérant des fonctions comme des
vecteurs appartenant à des espaces appropriés (abstraits).
De ce fait, Dirac a transposé cette idée aux fonctions ψ(x)::
tout état quantique d'une particule sera caractérisé par un
vecteur d'état appartenant à un espace abstrait ξ, appelé
espace des états d'une particule.
19
20
10
Vecteur ket et espace
des états
on a vu que :
- Ci = (Ui(x), ψ(x)) base discrète
C(α) = (vα(x), ψ(x))
- C(α base continue
Ceci est analogue à la représentation d'un vecteur usuel
→
i
suivant une base, par exemple :→ →
V . i = Vx
Un élément quelconque, ou vecteur, de l'espace ξ est appelé
vecteur ket, ou plus simplement ket. On le note par le symbole
en mettant à l'intérieur un signe distinctif permettant de
caractériser le ket correspondant par rapport à tous les autres,
par exemple : ψ
21
22
11
Par convention |ψ> sera représenté par une matrice (ou vecteu
colonne) contenant les composantes de |ψ> dans la base
correspondante. Par exemple:
ψ( x ) = ∑ c i ui ( x ) → ψ = ∑ c i ui avec i ∈ N∗
i i
12
Correspondance entre |ψ> et <ψ|
Soit λ ∈ C,
ψ ∈ ξ → ψ ∈ ξ∗
λ ψ ∈ ξ → ψ λ∗ ∈ ξ∗
λ1 ψ1 + λ2 ψ2 ∈ ξ → ψ1 λ∗1 + ψ2 λ∗2 ∈ ξ∗
25
13
Choix d'une représentation
Choisir une représentation, c'est choisir une
base orthonormée, discrète ou continue, dans
l'espace des états ξ.
Les vecteurs et opérateurs sont alors
représentés dans cette base par des nombres :
composantes pour les vecteurs, éléments de
matrice pour les opérateurs.
Le calcul vectoriel devient alors le calcul
matriciel sur ces nombres.
Le choix d'une représentation est en principe
arbitraire. Dans chaque cas, on l'effectue de
façon à simplifier au maximum les calculs.
27
Relations d’orthonormalisation en
notation de Dirac
Un ensemble discret {|u
{|ui>}, ou continu {|v
{|vα>}, de kets est
dit orthonormé si les kets de cet ensemble satisfont à
la relation d'orthonormalisation:
ui uj = δij
vα vα' = δ(α − α' )
On note que <vα|vα> n’existe pas. Les {|v
{|vα>} ont une norme
infinie et n’appartiennent donc pas à ξ.
28
14
Relations de fermeture
en notation de Dirac- cas discret
Un ensemble discret {|ui>}de kets constitue une
base si tout ket |ψ> de ξ, peut être développé
d'une façon et d'une seule suivant les {|ui>}.
ψ = ∑ c i ui , calculons la projection de ψ sur u j :
i
u j ψ = ∑ c i u j ui =∑ c i δij = c j
i i
D' où : ψ = ∑ c i ui = ∑ ui ψ ui
i i
⇔ ψ = ∑ ui ui ψ = ∑ ui ui ψ
i i
⇔ ψ = ∑ ui ui ψ
i
C’est la relation
⇔ 1I = ∑ ui ui :
i de fermeture 29
Relations de fermeture
en notation de Dirac- cas continu
Un ensemble continu {|v{|vα>}, de kets constitue une base si
|ψ> de x peut être développé d'une façon et d'une
tout ket |ψ
seule suivant les {|v
{|vα>}.
D' où : ψ = ∫ c(α ) v α dα = ∫ v α ψ v α dα
⇔ ψ = ∫ vα v α ψ dα
⇔ ψ = [∫ v α ]
v α dα ψ
1I = [∫ v dα ] :
C’est la relation de
⇔ α vα fermeture
1I désigne l'opérateur identité dans ξ 30
15
Equation de Schrodinger avec la
notation de Dirac:
Equation dépendante du temps:
∂
ih ψ =Hψ
∂t
Equation indépendante du temps:
Hφ =Eφ
31
V- Représentation de A
par une matrice «carrée»
1- Définition :
On peut définir les opérateurs linéaires dans ξ
comme on l'a fait dans L2 (paragraphe II).
Supposons qu'à chaque ket |ψ> de ξ
corresponde un certain ket |ψ'> de ξ. On dira que
|ψ'> résulte de l'action d'un opérateur A sur |ψ>.
Si de plus cette correspondance est linéaire,
l'opérateur A ainsi défini est un opérateur
linéaire:
A|ψ> = |ψ'>
32
16
2- Propriétés et opérations :
i) A est nul si |ψ'> = 0, quel que soit |ψ> :
<ψ|A|ψ> = 0
34
17
Opérations :
i) Soit λ un nombre complexe et A un opérateur
λ1A1|ψ1> = A1(λ1|ψ1>)
<ψ2|A2λ2 = λ2 <ψ2|A2
iii) P = AB
P|ψ> = (AB)|ψ> = A(B|ψ>) = A|ψ'> = |ψ">
<ψ|P = <ψ|(AB) = (<ψ|A)B = <ψ1|B = <ψ2|
35
Remarques :
- On dit aussi que A et B sont inverses l'un
de l'autre si AB = BA = 1
car |ψ> = B|ψ'> = B(A|ψ>)
|ψ> = BA|ψ> ⇔ 1 = BA
AB = BA = 1 ⇔ [A,B] = 0
- L'inverse d'un opérateur A n'existe pas
toujours. Lorsqu'il existe, on le note A-1.
- Si deux opérateurs A, C possèdent chacun
un inverse, le produit AC possède un
inverse tel que : (AC)-1 = C-1A-1.
36
18
3- Représentation matricielle d'un opérateur :
:|ψ> = Σ Ci |Ui>
On a vu que :|ψ
où {|Ui>} forme une base orthonormée complète dans ξ.
|ψ> tel que :
Appliquons un opérateur A à |ψ
ψ' = A ψ
ψ = ∑c
i
i ui et ψ' = ∑c j
'
j uj
c 'j = u j ψ ' = ∑c
i
i u j A ui = ∑c A
i
i ji
c 1' = c 1A 11 + c 2 A 12 + c 3 A 13 + ... + c n A 1n
37
ψ' = A ψ
⇔
c 1' A 11 A 12 A 13 ... A 1n .. c 1
c '2 A 21 A 22 A 23 ... A 2 n .. c 2
.
. = .
. . .
'
c n A n 1 A n 2 A n 3 ... A nn .. c n
. .
.
38
19
4- Calcul de <ψ2|A|ψ1> :
ψ1 = ∑ ai ui et ψ2 = ∑ bj uj
i j
ψ 2 A ψ1 = ∑∑ aib∗j u j A ui = ∑∑ aib∗j A ji
i j i j
20
D'une manière générale, l'adjoint A+ de A est défini par :
<ψ2|A+|ψ1> = (<ψ1|A|ψ2>)*
2- Propriétés :
Soit λ un nombre complexe. A et B sont des opérateurs.
Règle importante :
Pour obtenir l'expression adjointe d'une expression
quelconque (contenant des nombres complexes, des
opérateurs, des ket et bra), on procède de la façon
suivante :
i) On inverse l'ordre des termes.
ii) Les bra deviennent ket et les ket deviennent bra.
Les complexes deviennent complexes conjugués et les
opérateurs deviennent opérateurs adjoints.
Exemple :
Soit: λ un nombre complexe.
complexe.
|ψ1> et <ψ
A, B, C et D sont des opérateurs. |ψ <ψ2|
λ ABCD |ψ
|ψ1><ψ
><ψ2| a pour expression adjointe :
|ψ2><ψ
><ψ1| D+C+B+A+ λ*
42
21
VII/ Opérateur hermitique
(ou auto-adjoint) :
1- Définition :
A est hermitique si A+ = A
Dans |Ui> : A*ij = A*ji = Aij
2- Exemples:
|ψ><ψ
a) Pψ = |ψ ><ψ|
(|ψ><ψ
P+ψ = (|ψ ><ψ|)+
|ψ><ψ
= |ψ ><ψ| = Pψ
L'opérateur projecteur est hermitique.
b)
1 i 1 i
A = et A + = : A = A +
− i 2 − i 2
43
3- Définition :
B est dit anti-hermitique si : B+ = -B
Conséquences :
Un opérateur quelconque peut être écrit (et d'une
seule façon) sous la forme d'une somme
d'opérateurs hermitique et anti-hermitique.
A = H A + IA
A + A+ A − A+
Où H A = et IA =
2 2
On a : H +A = H A et I+A = −IA
44
22
- Toute combinaison linéaire à coefficients réels
d'opérateurs hermitiques est hermitique.
Remarque:
AB+ BA 1
AB= + [A,B]
2 2
45
23
Si <ψn| λ* λ | ψn> = 1
λ * λ < ψn | ψ n > = 1
λ* λ = 1
λ = eiθ : facteur de phase
Si deux Vp ne diffèrent que par un facteur de
phase, ils représentent le même état quantique.
47
2- Dégénérescence :
S'il existe plusieurs kets propres linéairement
indépendants relatifs à la même valeur propre an, toute
combinaison linéaire de ces kets est aussi ket propre de
l’opérateur A relatif à la même vp an.
En d'autres termes, l'ensemble des kets propres de A
(relatifs à une valeur propre donnée an) forme un espace
vectoriel que l'on appelle sous espace relatif à la vp an.
24
3- Remarques :
a) gn peut être infini.
b) Le texte énoncé en 2) est valable aussi pour les bra
propres de A.
c) Si A est un opérateur quelconque, il n'existe pas de
relation simple entre le problème de valeurs propres relatif
aux ket et celui relatif aux bra.
Par contre, ces deux problèmes sont étroitement liés si A
hermitique, ce qui est un cas d'interêt pratique. En effet, si
A est hermitique (A = A+), on a :
i) Les deux spectres de vp de A sont identiques.
Langage: L'ensemble des vp d'un opérateur A est appelé
spectre de A.
ii) Toutes les vp sont réelles. En effet : A = A+ et
A|ψn> = an | ψn > et < ψn |A| ψn > = an < ψn|ψn >
A|ψ
iii) Tout bra conjugué d'un ket propre de A est bra
propre relatif à la même valeur propre et inversement.
Autrement dit, le sous espace des bra propres relatifs
à une valeur propre donnée est le dual du sous espace des
kets propres relatifs à la même vp. 49
50
25
4- Equation caractéristique d'un opérateur:
Soit un opérateur tel que : A|ψ> = a|ψ>.
ψ = ∑ci ui
i
A ψ = a∑ci ui et A ψ = ∑ci A ui
i i
51
52
26
IX/ Observables:
1- Définition :
Une observable est un opérateur hermitique dont
le système de Vp forme une base orthonormée
complète dans l'espace des états.
A|Uin> = an |Uin> i = 1, 2,…, gn
(gn degré de dégénérescence)
On a : <Uin|Uin’> = δnn‘
nn‘ i = 1, 2,…, gn
∑∑ n i =1
u in u in = 1
∑ n
Pn = 1
54
27
2- Exemples d'observables :
a) Projecteur :
|ψ> <ψ
Pψ = |ψ <ψ|
b) Opérateur position X :
|ψ> de ξ
Soit |ψ tel que X|ψ> = |ψ
X|ψ |ψ'> de ξ
Dans la représentation {|x>} (base de Dirac),
<x|X|ψ> = x<x|ψ
X vérifie : <x|X|ψ x<x|ψ> = x ψ(x)
i) Montrer que X est hermitique :
<ϕ|X|ψ
|X|ψ> = <ψ
<ψ|X|ϕ
|X|ϕ>*
c) Opérateur impulsion P :
Soit |ψ> de ξ tel que P|ψ> = |ψ'> de ξ
1) Dans la représentation {|p>} : base de Fourier
<p|P|ψ> = p <p|ψ>=p ψ(p)
i) Montrer que P est hermitique :
<ϕ|P|ψ> = <ψ|P|ϕ>*
ii) Chercher les vp d P
2) Dans la représentation {|x>}
Calculons <x|P|ψ> et introduisons la relation de
fermeture:
∫ p p dp = 1
56
28
x P ψ = ∫ x p p P ψ dp
ipx
1
=
2 π h
∫ e h
p p ψ dp
ipx
1
x P ψ =
2 π h
∫ e h p ψ ( p ) dp
h ∂ ψ ( x ) h ∂
x P ψ = = x ψ
i ∂ x i ∂ x
h ∂
x P ψ = x ψ
i ∂ x
h ∂
D ' où : P →
i ∂ x
Conclusion: P est hermitique et {|p>} forme une
base orthonormée et complète, alors l’opérateur
impulsion P est une observable. 57
3- Fonctions d'observables :
A|ψ> = a|ψ
Soit A|ψ a|ψ> A est une observable
Toute fonction f(a) des valeurs propres a d'une observable A
permet de définir un opérateur linéaire fonction de cette
observable.
Par définition :
f(A) |ψ> = f(a) |ψ>
Remarques :
i) Si f est une fonction polynôme, cette définition coïncide
avec celle que l'on obtient par application des règles de
l'algèbre des opérateurs.
ii) Tout Vp de A est Vp de f(A).
iii) Cas de dégénérescence : les Vp de A relatifs à une
même vp a sont aussi Vp de f(A) avec la même vp f(a).
58
29
Exemples :
i) eA eB ≠ eA+ B
ii) eA eB = eB eA si [A,B] = 0
iii) X|x> = x|x>
iv) au potentiel V(x), on associe l’observable V(X)
V(X)|x> = V(x)|x>
et
<x'|V(X)|x> = V(x) <x'|x>
= V(x) δ(x' - x)
59
30
AB|ψn> = A (B|ψn>)
= A (bn|ψn>)
= bn (A|ψn>) = bn an|ψn>
BA|ψn> = B A|ψn>= B an|ψn>= anB|ψn>= anbn|ψn>
(AB - BA) |ψn> = 0 = 0 |ψn>
D'une manière générale, on a le théorème suivant : Si
deux observables commutent, elles possèdent un
système de base commun à A et B, et réciproquement.
Langage :
- Un système de base d'une observable donnée est
tout système orthonormé complet de VP de cette
observable.
- Les VP qui diffèrent entre eux par un facteur de
phase ne sont pas considérés comme distincts. Ils
représentent le même état quantique. 61
62
31
Théorème 1 :
Soient |ψ1> et |ψ2> deux vecteurs propres de A tel
que :
A|ψ1> = a1|ψ1>
avec a1 ≠ a 2
A|ψ2> = a2|ψ2>
Si [A,B] = 0, alors <ψ2|B|ψ1> = 0
En effet, calculons
<ψ2|[A,B]|ψ1> = <ψ2|AB - BA|ψ1>
0 = <ψ2|a2B - Ba1|ψ1>
= a2 <ψ2|B|ψ1> - a1 <ψ2|B|ψ1>
= (a2 - a1) <ψ2|B|ψ1>
Or a1 ≠ a 2 : <ψ2|B|ψ1> = 0
63
Théorème 2 :
Si |ψin> est VP de A avec la vp an, alors B|ψin> est
aussi VP de A dans le cas où [A,B] = 0.
Le sous espace ξn est invariant sous l'effet de B.
ξn est l'espace de dégénérescence de an.
En effet :
[A,B] |ψin> = 0 car A et B commutent
A(B|ψin>) - B(A|ψin>) = 0
A(B|ψin>) = an (B|ψin>)
64
32
XI/ E.C.O.C : Ensemble Complet
d’Observables qui Commutent:
1- Définition :
On dit qu'un ensemble A, B, C… d'observables
forme un E.C.O.C si :
i) les observables commutent toutes deux à deux :
[A,B] = [A,C] = [B,C] = … = 0
ii) Si leur système de base commun est défini de
façon unique.
A chaque ensemble de vp a,b,c… d'observables
(A,B,C…), correspond un et un seul Vp commun (à
un facteur de phase près).
65
66
33
a) Cas d'une seule observable :
i) Si A est observable et si aucune des vp n'est
dégénérée, alors la donnée de la vp détermine de
manière unique les Vp correspondant.
A forme à elle seule un E.C.O.C.
A|ψn> = an |ψn>
A observable et an non dégénérée: A est un
E.C.O.C
34
2- Remarques :
i) On convient généralement à former un E.C.O.C avec le
minimum d'observables possibles, tel que si on enlève une
observable, cet ensemble cesse d'être un E.C.O.C.
Exemples :
a- Particule sur un axe ox :
X|x> = x|x> X est l’observable position
X est un E.C.O.C car à chaque vp correspond un
seul vecteur propre |x>.
b- Particule dans le plan oxy :
X|xy> = x|xy> où y est quelconque
X n'est pas un E.C.O.C car à chaque vp correspond
plusieurs vecteurs propres |xy>
c- {X,Y} est un E.C.O.C
A chaque {x,y} un seul vecteur propre |xy>
{X,Y} une observable position: suivant ox et suivant
oy. 70
35