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Internationales
Nouvelle série n° 20 (389) - 15 octobre 2010 - 0,50 euro
FRANCE
Sommaire :
Pages 1 - France :
Une masse tranquille et
sereine, éditorial
d’Informations ouvrières
du 13 octobre.
Pagse 2 - Guadeloupe :
Courrier d’Elie Domota :
Au mouvement ouvrier et
démocratique français,
Au mouvement ouvrier et
démocratique mondial,
Au Comité international
contre la répression, Cicr.
Page 3 / 4 -Roumanie :
Interview de Ileana Ionescu,
présidente de la Fédération
Sanitas du département de
Dolj
Abonnements.
Une masse tranquille et sereine
I
l y avait eu le 15 puis le 24 juin. Plus
près de nous, le 7 et le 23 septembre.
Puis les manifestations du 2 octobre.
Ce 12 octobre, pour la sixième fois en
quelques mois, des millions et des millions
de travailleurs et de jeunes ont fait grève et
ont manifesté. Quelles que soient les esti-
mations des uns et des autres, tous s’accor-
dent à dire que ce 12 octobre a été plus
massif, plus puissant que toutes les mani-
festations précédentes.
Plus nombreux étaient les manifestants
à crier «  ni  amendable,  ni  négociable,
retrait ». Plus nombreux à affirmer la néces-
sité de la grève jusqu’au retrait, sous toutes
les formulations possibles. Plus nombreux,
plus déterminés, sans outrance… Une masse
tranquille, sereine, sure de son bon droit.
Déterminée à obtenir le retrait de la contre-
réforme, sans céder au chantage sur «  les
déficits publics », les sacro saints critères de
Maastricht, et le chantage des agences de
notation et des grands groupes capitalistes.
Une masse unie, où jeunes et moins jeunes
exigent d’une seule voix que l’on reconnais-
se aux plus anciens le droit à la retraite pour
permettre aux plus jeunes d’accéder à un
vrai travail, à un vrai salaire. Une masse
unie, déterminée affirmant ses exigences
sur le terrain de la lutte de classe.
A l’heure où nous bouclons ce journal, au
soir du 12 octobre, la grève semble large-
ment reconduite dans les dépôts SNCF et
dans un certain nombre d’entreprises et de
secteurs du public et du privé. Il est toute-
fois trop tôt pour mesurer jusqu’à quel
point les assemblées générales seront
Pour tout contact :
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Entente internationale des travailleurs et des peuples
87, rue du Faubourg-Saint-Denis - 75010 Paris - France
Tel : (33 1) 48 01 88 28. E. m a i l : e i t .i l c@f r. ol e a n e. c o m
amenées dans les prochaines heures et les
prochains jours à décider ou non de la
reconduction de la grève.
Une chose est sure : il y a quelques jours,
Bernard Thibault invitait à débattre du mot
d’ordre de reconduction «au  cas  par  cas,
entreprise  par  entreprise». Aujourd’hui, la
réponse est là : en bas, dans les assemblées
générales, les travailleurs ont répondu, et
leur présence massive, tranquille et déter-
minée dans la grève et les manifestations du
12 octobre indique à qui en douterait que
rien n’est réglé.
En bas, dans la rue, dans les grèves, dans
les manifestations, les travailleurs unis avec
leurs syndicats ont répondu. Ils sont fondés
à se tourner à présent vers le sommet des
organisations : alors que la résistance du
gouvernement ne laisse d’autre choix que la
grève jusqu’au retrait, que répondent les
dirigeants ? C’est ce que formulent nombre
d’assemblées générales ce soir qui dans le
même temps où elles se prononcent sur la
reconduction s’adressent vers les directions
des confédérations pour leur dire : « il vous
revient  de  vous  prononcer  tout  de  suite  et
toutes pour le retrait de la contre-réforme et
de prendre vos responsabilités dans l’organi-
sation  de  la  grève  interprofessionnelle  qui
l’imposera.  Pour  notre  part,  nous  sommes
prêts,  nous  sommes  d’ores  et  déjà 
engagés ».
Extrait d’Informations ouvrieres N°119
(mercredi 13 octobre 2010)
EDITORIAL
 GUADELOUPE

Pointe-à-Pitre, le 6 octobre 2010

Au Mouvement Ouvrier et démocratique français,

Pointe-à-Pitre, le 6 octobre 2010Ouvrier et démocratique mondial,
Au Mouvement
Au Comité international contre la répression, CICR,

Au Mouvement ouvrier et démocratique français,

Au Mouvement ouvrier et démocratique mondial,
Chers camarades, chers amis,

Au
La Comité
justice international
française a décidé, contre
une fois de plus, d’en lalerépression,
découdre avec Cicr, et
Mouvement Ouvrier Guadeloupéen
singulièrement avec les militants de notre Centrale UGTG (Union Générale des Travailleurs de
Guadeloupe).
Chers camarades, chers amis, Après avoir condamné notre camarade Raymond GAUTHIEROT, ancien Secrétaire Général de l’UGTG, à
3 mois de prison ferme assortis d’amendes au mois de janvier dernier, voilà que l’Etat français et ses valets
La justice française a décidé, une fois de plus, d’en découdre avec le Mouvement ouvrier guadeloupéen et singulièrement avec les
locaux, à la demande du patronat de Guadeloupe avec la complicité les Collectivités, et à la demande du
Grand Patonat, s’acharnent contre les dirigeants et militants de notre Syndicat.
militants de notre Centrale UGTG (Union générale des travailleurs de Guadeloupe).
Ainsi depuis quelques semaines, voire plusieurs mois, nous assistons à une cascade de convocations et de
procès remettant en cause les libertés fondamentales et singulièrement le droit de revendiquer et de se
Après avoir condamné notre camarade Raymond GAUTHIEROT, ancien secrétaire général de l’UGTG, à 3 mois de prison ferme assor-
battre pour ses revendications justes et légitimes. Tout est mis en œuvre non seulement pour diaboliser
l’action syndicale, mais également et surtout pour tenter de nous faire taire car nous ne cessons de lutter
tis d’amendes au mois de janvier dernier, voilà que l’Etat français et ses valets locaux, à la demande du patronat de Guadeloupe avec
notamment pour le respect des accords du 26 février et du 04 mars 2009 obtenus grâce au LKP.

la complicité des collectivités, et à la demande duUngrand

exemple :patronat, s’acharnent contre les dirigeants et militants de notre syndicat.
Le Mardi 14 Septembre, une déléguée syndicale de l’UGTG est convoquée devant la Cour d’Appel de
Ainsi depuis quelques semaines, voire plusieurs mois, nous assistons à une cascade de convocations et de procès remettant en cause
Basse-Terre.

les libertés fondamentales et singulièrement le droit

Dès le début de l‘audience, le Président de la Cour d’Appel lance en direction de la salle ‘’vous avez fait le
nombredemaisrevendiquer
vous ne me faites paset deIl est
peur’’. sevrai
battre pour ses
qu’habituellement revendications
les procès des membres de l’UGTGjustes et légitimes. Tout
est mis en oeuvre non seulement pour diaboliser l’action
gendarmes quisyndicale, mais
interdisent l’accès également
au palais de justice. et surtout pour tenter de nous faire taire car nous
ne sont pas ouverts au public car les grilles du Tribunal sont systématiquement gardées par la police et les

ne cessons de lutter notamment pour le respect des accords

Quelques minutes plusdutard,26le Président
févrierde et duinterroge
la Cour 4 mars notre2009
camarade obtenus grâce
et cette dernière répondau
en LKP.
Créole, comme elle l’a fait en première instance au Tribunal de Pointe-à-Pitre, où elle a bénéficié de
l’assistance d’un interprète.
Un exemple : C’est alors que le Président de la Cour d’Appel s’exprimant sur un ton particulièrement arrogant, voire
méprisant à l’égard de cette jeune camarade, lui interdit de parler créole dans son tribunal en indiquant que
Le mardi 14 septembre, une déléguée syndicale de l’UGTG est convoquée devant la Cour d’appel de Basse-Terre.
les décisions de justice sont prises en français ; que dans son tribunal on parle français et que de toutes les
manières, elle serait jugée et condamnée.
Dès le début de l‘audience, le Président de la Cour d’appel lance en direction de la salle : ‘’vous avez fait le nombre mais vous ne me
Cette interdiction de s’exprimer en créole est d’autant plus incohérente que notre camarade était poursuivie
faites pas peur’’. Il est vrai qu’habituellement lespourprocès des
une prétendue membres
diffamation deprononcée
qu’elle aurait l’UGTG ne sont pas ouverts au public car les grilles du
en créole.
Ce manque évident d’impartialité a provoqué une réaction indignée de l’assistance.
tribunal sont systématiquement gardées par la police
S’en suitet les
alors gendarmes
quelques quilainterdisent
grognements dans salle et il n’en fautl’accès
pas plus auau palais
président de justice.
du tribunal pour
exiger l’évacuation de la salle qui se fera par la gendarmerie en arme, dans des conditions choquantes.

Quelques minutes plus tard, le Président de la Cour interroge notre camarade et cette dernière répond en créole, comme elle l’a fait
en première instance au tribunal de Pointe-à-Pitre, où elle a bénéficié de l’assistance d’un interprète.
…/…

C’est alors que le Président de la Cour d’appel, s’exprimant sur un ton particulièrement arrogant, voire méprisant à l’égard de cette
jeune camarade, lui interdit de parler créole dans son tribunal en indiquant que les décisions de justice sont prises en français ;
que, dans son tribunal, on parle français et que de toutes les manières, elle serait jugée et condamnée.

Cette interdiction de s’exprimer en créole est d’autant plus incohérente que notre camarade était poursuivie pour une prétendue
diffamation qu’elle aurait prononcée en créole.
Ce manque évident d’impartialité a provoqué une réaction indignée de l’assistance.
S’en suivent alors quelques grognements dans la salle et il n’en faut pas plus au président du tribunal pour exiger l’évacuation de la
salle qui se fera par la gendarmerie en arme, dans des conditions choquantes.
A noter que la prévenue a elle aussi été reconduite hors de l’enceinte du palais de justice.
Quelques instants plus tard, nous apprenons que l’avocat de notre camarade a eu un malaise nécessitant l’intervention des pompiers
et du SAMU.
Et pourtant, curieusement, la décision a été mise en délibéré au 8 novembre 2010 sans que notre camarade ait pu se défendre ni son
avocat plaider.

Vendredi 22 octobre 2010, deux autres dirigeants de l’UGTG, dont le Secrétaire général adjoint, seront devant les tribunaux pour avoir
refusé de se soumettre à un prélèvement ADN. Les syndicalistes ne sont pas des criminels. Ce sont au total quatre dirigeants de l’UGTG
qui sont poursuivis pour avoir refusé de livrer leur ADN.

Au total, ce sont près de 20 militants et dirigeants de notre centrale qui font l’objet de convocations par les services de gendarmerie,
de police ou devant les tribunaux et cela à quelques jours de la grande mobilisation du 26 octobre en Guadeloupe, Martinique et
Guyane kont tout pwofitasyon. Et tout cela dans le silence de la classe politique alors que certains conflits durent depuis plus de
sept mois.

Dans le même temps, un des avocats de l’UGTG, Maître Sarah ARISTIDE, fait l’objet de menaces, d’intimidations et d’agressions sans
que le parquet s’en soucie malgré de nombreuses plaintes et interpellations.

Chers camarades, chers amis, vous l’avez compris, il s’agit pour l’Etat colonial français, à la solde du grand patronat, de prendre sa
revanche sur la fabuleuse lutte que nous menons en Guadeloupe et de chercher ainsi à éliminer le LKP en s’attaquant directement
aux organisations qui le composent.

Chers Camarades, chers amis,

Au nom de la solidarité ouvrière internationale, au nom de la démocratie, au nom du droit des travailleurs de Guadeloupe de se
battre pour leurs légitimes revendications et leurs syndicats, de les défendre, nous faisons appel à votre soutien.
Recevez, chers camarades, chers amis, nos salutations militantes.
Le Secrétaire général
Elie DOMOTA

2
 ROUMANIE
Interview de Ileana Ionescu,
présidente de la Fédération Sanitas
du département de Dolj
R.- Il y a eu, au cours de cette année, en Roumanie,
une série de manifestations revendicatives, qui ont
connu une ampleur sans précédent. Quelle en a été
la cause et quels en ont été les résultats ?
Les revendications sont liées à la situation déplorable
du système de santé en Roumanie. Pratiquement, on
ne peut plus garantir le droit à la santé en Roumanie.
Pour le système de santé, on alloue de moins en
moins d’argent. L’argent pour la santé provient de la
contribution des citoyens. Mais, au lieu d’aller dans le
budget spécial pour la santé, il va directement dans le
budget d’Etat. Et ensuite, il est distribué en fonction
du bon vouloir des hommes politiques. Le budget
pour la santé représente seulement 30 % de ce qui
serait nécessaire. C’est pourquoi, dans les hôpitaux,
on ne trouve pas de médicaments, pas de matériel
sanitaire, ni même de savon pour se laver les mains.
Voilà pour l’essentiel les revendications.
Malheureusement, les protestations se sont termi-
nées par… la réduction de 25 % des salaires.
Autrement dit, le gouvernement a considéré que cela
pouvait être encore pire !
R. – Les mesures d’austérité proposées par le gou-
vernement ont-elles aussi été un facteur déclenchant
de ces mobilisations ?
Evidemment, toutes ces mesures – la réduction des
salaires de 25 %, l’imposition des tickets de repas,
l’augmentation de l’âge de départ à la retraite, le fait
que le paiement des salaires pour le 4ème trimestre n’a
pas été budgétisé, le fait que l’on veuille modifier le
Code du travail de façon à réduire les droits des sala-
riés – ont conduit aux manifestations qui se sont suc-
cédé. Il est proposé de conclure des contrats de travail
à durée déterminée, un an au plus, pour pouvoir
licencier plus rapidement. Le gouvernement veut sup-
primer toute protection des salariés, il veut leur asser-
vissement, faire en sorte qu’ils travaillent le plus pos-
sible, en étant payés le moins possible.
Tout aussi grave est la situation en ce qui concerne
l’augmentation de l’âge de la retraite pour les fem- Oui, je crois qu’elle existe. Nous ne pouvons plus dire
mes. Vous vous rendez compte ce que signifie 65 ans qu’il existe une classe ouvrière comme avant, bien
3
pour une femme, qui fait des gardes et des services de
nuit durant toute sa vie, dans les couloirs de l’hôpital :
elle finira par ne plus pouvoir se déplacer sans canne.
On ne peut pas tolérer çà ! Il faut une protection. C’est
vrai aussi pour les hommes. Dans des situations dan-
gereuses, entourés de microbes auxquels ils ne peu-
vent pas faire face parce qu’il n’y a pas de désinfec-
tants, même pas de savon pour se laver les mains,
comment pourraient-ils résister si longtemps ?
Bien entendu, il y a aussi de nombreuses maladies
professionnelles qui réduisent la capacité de travail.
Alors pourquoi supprime-t-on les majorations de
salaires ? Pour ceux qui travaillent à la section de
traitement de la tuberculose, par exemple, on pré-
conise une réduction des majorations (entre 50 et
100 % actuellement) de 35 à 75 %. De même pour
ceux qui travaillent à la section de traitement du
SIDA ou de la lèpre. Vous vous rendez compte ! Ce
sont des maladies extraordinairement graves.
Comment peut-on réduire les majorations alors qu’il
faudrait ici les monter à 200 % au lieu de 50 % ?
Je ne sais pas ce qui se passe dans ce pays. Je ne sais
pas si c’est voulu ou non mais ils vont tuer toute la
population, il va y avoir un génocide en Roumanie.
La mobilisation se poursuit. Peux-tu nous préciser
dans quelles conditions et comment ?
Les syndicats ont organisé un meeting de grande
ampleur, à Bucarest, le 22 septembre. D’autres
meetings et rassemblements en commun avec les
autres confédérations doivent suivre, débouchant
probablement sur une grève générale.
Mais le gouvernement reste insensible à nos revendi-
cations.
Dans les conditions actuelles, considères-tu qu’il existe
encore une classe ouvrière qui lutte pour ses intérêts
propres face aux gouvernants qui suivent une autre
politique ?
définie. Je crois qu’il existe des classes sociales
regroupées par profession, chacune poursuivant pra-
tiquement ses intérêts propres. D’une certaine façon,
il se pourrait qu’à travers ce que font les gouvernants
maintenant, tous les salariés se coalisent pour le
même but, contre les mêmes attaques. Il est normal
que quelque chose comme cela se passe, parce que le
système de pensions concerne tout le monde, les
réductions de salaire sont générales. Donc, il se pour-
rait que le gouvernement, sans le vouloir, fasse une
bonne chose : que la classe ouvrière se coalise.
on dit, de réaliser l’unité parce que je crois que seu-
lement ainsi on peut faire quelque chose. J’ai obser-
vé qu’au niveau international il existe une concentra-
tion de toutes les richesses dans les mains de
quelques personnes, de moins en moins nombreuses
qui manifestent du mépris pour les autres. Cela n’est
pas possible !
J’espère que l’on pourra faire quelque chose de cons-
tructif à Alger. Ce sera l’occasion de prendre connais-
sance de ce qui se passe au niveau international.

Tu as participé au meeting de Bucarest qui était très
important. Pourrais-tu nous donner quelques infor-
mations à ce sujet ?
Selon nos estimations, ce meeting a rassemblé
18 000 manifestants. Les autorités ont essayé de
minimiser le nombre comme elles l’on fait pour tous
nos meetings et rassemblements. C’était une marée
humaine.
Pour finir, je voudrais te demander dans quel esprit
tu vas participer à la Conférence d’Alger ? Que crois-
tu qu’il est possible de faire ?
Je commence seulement à percevoir ce mouvement
au niveau international. Je crois que la Conférence
d’Alger est extrêmement importante. J’ai l’impres-
sion qu’il est indispensable d’organiser une coalition
au niveau international, de resserrer les rangs comme
Il s’agit d’une conférence contre la guerre et
l’exploitation. Qu’en penses-tu ?
J’ai toujours été contre la guerre. Il ne me semble pas
que la guerre soit un moyen de résoudre quoi que ce
soit. La négociation et la communication doivent être
toujours au premier plan.
Concernant l’exploitation, c’est la première fois qu’en
Roumanie elle commence véritablement à être per-
çue et à être perçue avec un œil libre. Et les choses
deviennent de plus en plus graves. J’ai toujours pré-
féré la négociation, je n’aime pas les luttes de rue, les
revendications à haute voix. Mais, je n’aime pas les
offenses du gouvernement.
Nous sommes arrivés à une situation dans laquelle la
rue est la dernière solution.

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Edité par “Les Amis de l’Entente” , 18, allée Colbert, 78470 Saint-Rémy-lès-Chevreuse