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Introduction :
I- Présentation de la matière
La criminalistique dite aussi police scientifique qui comprend les différents procédés
techniques et policiers utilisés dans l’analyse de la matérialité des infractions et dans
la recherche de leurs auteurs telles que l’anthropométrie (empreintes digitales), la
police technique, la médecine légale et la toxicologie. Ainsi, à la faveur de ces
procédés scientifiques et techniques, la criminalistique apporte un concours précieux
dans la mise en œuvre de la procédure pénale, particulièrement aux stades de
l’enquête policière et de l’instruction préparatoire.
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II- l’importance et enjeu de la matière :
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Chapitre I : les magistrats
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ordres et injonctions émanant de leurs supérieurs (à commencer par le ministère de
la justice). Ce qui n’est pas le cas des magistrats du siège qui ne sont assujettis à
aucune subordination hiérarchique et doivent statuer uniquement suivant leur intime
conviction. Toutefois, l’obligation pour les magistrats du parquet d’obéir à leurs
supérieurs est assortie d’une limite importante selon laquelle ils peuvent dans
l’intérêt de la justice développer oralement (c'est-à-dire, à l’audience) un point de vue
autre que celui qu’ils ont développé par écrit (dans leur réquisitoire) conformément
aux ordres reçu de leur supérieurs hiérarchiques (art 38 CPP).
Le principe de la subordination des magistrats du parquet a pour conséquence
notamment qu’ils sont amovibles contrairement aux magistrats de siège qui sont
inamovibles conformément à l’article 108 de la constitution (voir plus loin les
développements concernant les magistrats du siège, principes communs).
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peut céder au subjectivisme et au parti pris sous l’influence des liens de famille,
d’alliance, d’amitié, de subordination ou d’intérêt.
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durée égale ou supérieure à 2 ans, le procureur général du Roi et le procureur du Roi
sont habilités à ordonner, pour les besoins de l’enquête préliminaire, le retrait du
passeport de la personne soupçonnée et le blocage des frontières à l’encontre de
celle-ci, tout comme ils sont en droit de délivrer des mandats d’arrêt internationaux
pour les besoins de la procédure d’extradition.
Alors que dans les instances civiles, le ministère public fait le plus souvent figure
de partie jointe, dans les procès pénaux, il joue en principe le rôle de partie principale
et nécessaire.
En tant que partie principale agissant au nom et dans l’intérêt de la société, le
parquet exerce l’action publique même au cas où celle-ci a été mise en mouvement
par suite d’une constitution de partie civile.
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D’ailleurs, même lorsque le magistrat instructeur est directement saisi d’une
plainte de la partie civile, il doit la communiquer au chef du parquet pour qu’il prenne
ses réquisitions. De même lorsque le juge d’instruction dépiste, à la faveur de ses
investigations, de nouveaux éléments ou de nouveaux suspects qu’il entend inculper,
il doit en référer au parquet pour que celui-ci prenne de nouvelles réquisitions ou un
réquisitoire supplétif.
Il s’agit des juges d’instruction et des juges de jugement. Ils sont dénommés
« magistrats du siège » ou « magistrats assis ».
A la différence des magistrats du parquet qui agissent en tant que partie au
procès pénal représentant le pouvoir exécutif et l’intérêt de la société, les magistrats
du siège ne représentent que l’intérêt de la justice et de l’équité. Etant au dessus des
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parties au procès, ils doivent œuvrer à la recherche de la vérité dans le respect des
droits de la défense et de l’intérêt de la victime et s’employer à prendre leurs
décisions en se fiant uniquement à leur conscience et à leur conviction constituée sur
la base des éléments du dossier et des preuves en présence.
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civile et que sa décision ne peut être dictée que par sa conscience et son intime
conviction sur la base des éléments du dossier et des preuves rapportées.
2°- L’inamovibilité :
Cette règle fondamentale est consacrée par l’article 108 de la constitution. Elle
signifie que les magistrats du siège ne peuvent être déplacés, suspendus ou révoqués
que selon une procédure exorbitante du droit commun disciplinaire. Cette procédure
prévue par le statut des magistrats (dahir de 11 novembre 1974 tel que modifié et
complété) est du ressort du Conseil Supérieur du pouvoir judiciaire. La règle de
l’inamovibilité constitue à la fois une garantie essentielle tendant a assuré
l’indépendance du juge en le mettant à l’abri des pressions et une condition aussi
pour une bonne administration de la justice.
A la différence des magistrats du parquet qui, on l’a vu, sont indivisibles et des
juges d’instruction qui, pour des actes d’instructions déterminés, peuvent se faire
remplacer par un autre juge, voire par un officier de police judiciaire (au moyen des
commissions rogatoire) (1), les juges de jugement ne sont pas interchangeables. En
effet, aux termes de l’article 297 du CPP, les jugements ou arrêts « doivent être
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rendus, à peine de nullité, par des juges ayant participés à toutes les audiences de la
cause ».
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Chapitre II : les organes auxiliaires de la justice pénale
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primat de l’ordre public et de la sécurité au dépens des préoccupations judiciaires de
l’impartialité et de la recherche de la vérité, mais aussi et surtout elle conduit à placer
directement ce magistrat instructeur en tant qu’organe de police judiciaire sous
l’autorité et la direction du parquet, ce qui compromet davantage son indépendance
déjà sérieusement entamée (1).
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(APJ) ; ensuite, des Wali et gouverneur ; enfin, de certains fonctionnaires et agents
publics nommément visés par des textes particuliers.
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3- les fonctionnaires et agents de certaines administrations ou services public
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III- Contrôle et responsabilité de la police judiciaire
A- Le contrôle disciplinaire
- Ainsi, par exemple, lorsque l’imputation vise un procureur général du Roi près
de la cour d’appel, un Wali ou un gouverneur pour un crime ou délit commis dans
l’exercice ou hors de l’exercice de leurs fonctions, ou lorsque l’imputation vise un OPJ
habilité à exercer ses fonctions sur tout le territoire marocain (tel que le directeur
général de la sûreté nationale) pour un crime ou délit commis dans l’exercice de ses
fonctions (V. art 268 al 3), c’est la chambre pénale de la cour de cassation qui est
compétente pour juger l’affaire
L’article 265 précise, par ailleurs, qu’aucune constitution de partie civile n’est
recevable devant la cour de cassation, la victime qui entend réclamer une réparation
étant alors acculée à saisir la juridiction civile compétente.
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Paragraphe 2 : les greffiers
Paragraphe 1 : L’expert
I- La désignation de l’expert
Toute juridiction d’instruction ou de jugement saisie d’une question technique
peut ordonner une expertise soit d’office, soit à la demande du ministère public ou
des autres parties au procès (1).
L’expert désigné figure en principe sur un tableau d’experts judiciaires. Mais la
juridiction peut, au besoin, désigner un expert non inscrit à ce tableau. Dans ce cas,
l’homme de l’art commis prête serment en son honneur et conscience.
II- La mission de l’expert
Cette mission qui doit être précisée dans la décision de la juridiction ordonnant
l’expertise ne peut porter que sur les questions à caractère technique et doit en
principe être accomplie dans le délai fixé par ladite juridiction.
L’inobservation injustifiée du délai imparti peut entraîner, non seulement le
remplacement de l’expert qui devra alors restituer les objets et documents qui lui ont
été confiés, mais aussi éventuellement sa condamnation à des sanctions disciplinaires
et sa radiation provisoire ou définitive du tableau des experts agrées.
Dans l’accomplissement de sa mission, l’expert travaille en liaison avec le juge
d’instruction ou le magistrat délégué à cet effet par la juridiction ordonnant
l’expertise. A sa demande et conformément à certaines conditions et règles de forme,
tous les moyens à même de faciliter sa tâche, peuvent être mis à sa disposition,
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notamment la consultation des pièces du dossier, l’accès aux scellés et l’audition de
l’inculpé et des tiers en vue de recueillir des renseignements utiles.
Au terme de sa mission, l’expert rédige un rapport précisant les recherches
effectuées et ses conclusions. Le code de procédure pénale est muet sur la valeur
probante du rapport d’expertise. Par contre, il est établi en jurisprudence comme en
doctrine que les conclusions de ce rapport ne s’imposent pas à la juridiction qui peut,
en vertu de son pouvoir d’appréciation, en tenir compte ou non, tout comme elle
peut, d’ailleurs, ordonner un complément d’expertise ou une contre-expertise.
Bien plus, suivant l’article 66 dernier alinéa du code de procédure civile : « le
juge n’est pas obligé de suivre l’avis de l’expert désigné… ». Cette solution applicable
en matière civile doit l’être à fortiori en matière pénale.
En tout cas, le juge est tenu de motiver sa décision lorsqu’il entend écarter les
conclusions du rapport de l’expert.
Paragraphe 2 : L’avocat
I- La mission d’assistance
Elle consiste pour l’avocat à défendre son client et à plaider sa cause dans le
respect des règles légales et de l’intérêt de la société. Ainsi, contrairement à une
opinion répandue, l’avocat n’est pas un défenseur inconditionnel de son client. Certes,
il doit s’employer à établir l’innocence de son client inculpé ne serait ce qu’à la faveur
du bénéfice du doute et ce en s’efforçant de réfuter les preuves produites contres
celui-ci ou de remettre en cause la régularité de la procédure.
Mais lorsqu’il est lui-même convaincu de la culpabilité de son client et que les
preuves à l’encontre de celui-ci sont irréfutables (aveu sincère, témoignages
indiscutables…), il ne s’agit pas de faire »l’avocat du diable » au risque de nuire à son
client. Mieux vaut dans ce cas plaider coupable et solliciter conformément à la loi
l’atténuation maximale de la peine applicable à l’espèce.
Dans l’accomplissement de sa mission d’assistance, l’avocat bénéficie du monopole
de plaider oralement et par écrit pour le compte de son client et du privilège de
l’indépendance vis-à-vis des juridictions et du client (qui ne peut par exemple imposer
à l’avocat la démarche à suivre ni refuser une mesure demandée dans son intérêt par
ce dernier).
Lorsqu’un justiciable est admis au bénéfice de l’assistance judiciaire, un avocat est
commis d’office pour lui prêter ses services gratuitement, c'est-à-dire assurer sa
défense et accomplir tous actes de procédure appropriés.
Etant le mandataire légal de son client, l’avocat est habilité à effectuer de plein
droit tous les actes de la procédure à moins qu’il s’agisse de dénier l’écriture ou de
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déférer ou référer le serment, actes pour lesquels l’article 29 du dahir susvisé de 1993
exige un mandat écrit spécial. L’avocat est ainsi habilité à accomplir diverses
formalités judiciaires tels que le dépôt de mémoires et de pièces et à exercer les voies
de recours ordinaires et extraordinaires. Mais il ne peut continuer à assister son client
devant la cour suprême que s’il est agrée près cette cour.
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